Tag: électricité

  • 17.01.2022

    17.01.2022

    Coronavirus en Roumanie – Les autorités de Bucarest ont rapporté lundi plus de 8 000 nouveaux cas de Covid confirmés en 24 heures et 17 décès des suites de la maladie. A l’heure actuelle, 12 départements et la Capitale sont en zone rouge avec un taux d’incidence supérieur à trois cas par mille habitants. L’évolution de la situation dans les hôpitaux est très différente par rapport à la quatrième vague, fin septembre, lorsque le seuil des 10 000 nouveaux cas confirmés en 24 heures a été franchi pour la première fois. Les hôpitaux soignaient à l’époque 11 500 malades, dont près de 1 270 en réanimation. Dans les conditions du même seuil des cas d’infection, soit 10 000 atteint il y a deux jours, les hôpitaux soignent trois fois moins de malades, quelque 3 600 et moins de 500 dans les unités de réanimation.

    Coronavirus en Europe – Le Parlement français a adopté définitivement dimanche, par un dernier vote des députés, le projet de loi instaurant le pass vaccinal, que le gouvernement veut mettre en oeuvre au plus vite face au regain de l’épidémie de Covid-19, annonce l’AFP. Le texte a été adopté par 215 voix contre 58, et 7 abstentions. Les parlementaires socialistes ont prévu de saisir le Conseil constitutionnel pour garantir le respect des libertés fondamentales, ce qui va repousser de quelques jours la promulgation du projet de loi. Alors que quelque 300.000 contaminations sont enregistrées quotidiennement en moyenne depuis une semaine, le gouvernement espère une mise en œuvre du pass vaccinal autour du 20 janvier. Il faudra alors pouvoir justifier d’un statut vaccinal pour accéder aux activités de loisirs, restaurants et bars, foires ou transports publics interrégionaux. Un test négatif ne suffira plus, sauf pour accéder aux établissements et services de santé. Par ailleurs, l’Autriche est le premier pays d’Europe à rendre obligatoire la vaccination anti-Covid pour les adultes. Après une semaine de débats acharnés au Parlement et une protestation à Vienne avec des milliers de participants, les autorités ont confirmé que la mesure s’appliquerait à commencer par le mois prochain sous la menace d’amendes de 600 à 3 600 euros en cas de récidive.

    Energie – Le gouvernement modifiera la loi du plafonnement et de la compensation des factures énergétiques selon le ministre Virgil Popescu, qui précise que les autorités envisagent une progression de 33 à 50% de la compensation pour les factures de gaz. Les mesures visant la prolongation jusqu’au 1er avril du schéma d’aide d’Etat tant pour les consommateurs domestiques, que pour les PMEs, seront incluses dans un nouveau projet de décret d’urgence qui sera approuvé au cours de cette semaine. Les syndicats affirment que les prix de l’électricité et du gaz devront être plafonnés, tant dans le cas des producteurs que dans celui des fournisseurs pour une période d’au moins six mois au niveau du moi de décembre 2020, soit avant la libéralisation du marché.

    Education – Toutes les maternelles, les écoles et les lycées de Roumanie ont commencé le deuxième semestre de cette année scolaire. Les cours se dérouleront toujours en présentiel après la modification des critères qui établissent le scénario de déroulement des activités. A partir d’aujourd’hui, les écoles appliquent un nouvel ordre commun des ministères de la Santé et respectivement de l’Education nationale en ce qui concerne le fonctionnement des établissements scolaires, conformément auxquels le taux d’incidence des cas de Covid et la couverture vaccinale du personnel de l’unité scolaire ne sont plus pris en compte dans la décision de suspendre les cours en présentiel. Les autorités ont décidé de passer à l’école en ligne uniquement si au niveau départemental 75% des lits consacrés aux malades de Covid sont occupés, y compris dans le cas des sections de réanimation.

    Russie/OTAN – Les Etats Unis se prononceront en début de semaine au sujet de la dispute avec la Russie après l’impasse constaté à la fin d’une série de pourparlers qui ont échoué dans les efforts de désamorcer un nouveau conflit en Ukraine. Nous sommes préparés pour tout scénario – si la Russie souhaite continuer le chemin diplomatique, nous sommes prêts à réagir aux côtés de nos alliés et partenaires, si la Russie choisir la voie de l’invasion et de l’escalade, nous sommes également prêts à riposter fermement, a averti le conseiller du président américain en charge de la sécurité nationale, Jake Sullivan. Washington accuse les russes d’avoir déployé près de cent mille militaires à la frontière ukrainienne et qu’ils souhaiter créer un prétexte pour une éventuelle offensive. Le Kremlin a rejeté ces accusations et assure que la Russie souhaite se défendre contre une menace de la part de l’OTAN dans son voisinage. La Russie demande notamment des garanties selon lesquels l’alliance n’accepterait une adhésion de l’Ukraine, une concession de principe que les occidentaux refusent.

    Tennis – La joueuse roumaine de tennis Gabriela Ruse ( 82e WTA), a battu en deux sets l’italienne Jasmine Paolini (52e WTA), lundi, à Melbourne, dans le round inaugural de l’Open d’Australie, première tournée du Grand Chelem de l’année. Sa compatriote, Irina Bara a perdu face à l’espagnole Nuria Parrizas Diaz. Bara (134e WTA) participait à la tournée suite au retrait de la tunisienne Ons Jabeur, 10e mondiale, pour des raisons de santé. Egalement aujourd’hui, Jaqueline Cristian (73e WTA), rencontre la belge Greet Minnen ( 84 WTA), dans son match de début sur le tableau principal de l’Open d’Australie. 3 autres sportives roumaines sont présentes au tableau principal de Melbourne : Simona Halep, Sorana Cîrstea et Irina Begu.

    Météo – Une alerte code orange au vent fort est valable jusqu’à demain matin sur les Carpates méridionales mais aussi sur les Carpates Occidentales et Orientales. La vitesse du vent dépassera les 110 km à l’heure pour arriver jusqu’à 140 km à l’heure. Le vent sera au rendez-vous aussi sur d’autres régions roumaines où des alertes code jaune ont été émises. Il pleut aujourd’hui sur l’ouest, le nord et le centre. Les maxima vont de -2 à 8 degrés. 4 degrés en ce moment à Bucarest.

  • 04.01.2022 (mise à jour)

    04.01.2022 (mise à jour)

    Covid en Roumanie – Près de 4 000 nouveaux cas de Covid 19 dépistés en 24 heures ont été rapportés ce mardi en Roumanie, soit un bilan double par rapport à lundi. 52 décès des suites de la maladie, dont 5 antérieurs c’est le bilan mortel des dernières 24 heures. Les centres d’évaluation des malades de Covid 19 et les mesures à adopter dans les hôpitaux pour soigner tant les malades de covid que les d’autres patients ont été les principaux thèmes d’une visioconférence réunissant les managers d’hôpitaux et les représentants des Directions de santé publique convoquée par le ministre de la Santé Alexandru Rafila. Il a souligné l’importance des centres d’évaluation ambulatoire des personnes infectées au coronavirus et qui devraient ainsi soulager la pression sur les sections des hôpitaux durant cette 5e vague de la pandémie. Côté vaccination moins de 7,9 millions de Roumains sont actuellement entièrement vaccinés, soit plus de 40% de la population éligible du pays. Deux millions d’entre eux ont également fait la 3e dose de rappel.

    Réunion – Le premier ministre roumain, Nicolae Ciucă, a eu aujourd’hui une réunion de travail avec des membres de son cabinet et des représentants des compagnies Transelectrica, Transgaz et Romgaz, sur l’état d’avancement des préparatifs pour la saison d’hiver, dans la perspective des évolutions du secteur énergétique. Selon le Bureau de presse du gouvernement, il résulte de cette analyse que la fourniture de l’électricité est assurée tant pour les services essentiels que pour les consommateurs domestiques et pour d’autres catégories de consommateurs. Quant à la fourniture de gaz, les quantités nécessaires à un fonctionnement normal sont assurées aussi, affirme la source citée.

    Négationnisme – « Je condamne fermement l’attitude et les affirmations outrageuses de certains leaders politiques qui ont qualifié le génocide commis durant l’Holocauste de thème mineur » a transmis l’ambassadeur d’Israël à Bucarest, David Saranga, au sujet des propos appartenant aux représentants de l’AUR sur l’étude de l’Holocauste. Auparavant, l’AUR avait transmis un communiqué de presse dans lequel elle soutenait qu’une action systématique visant à miner la qualité de l’éducation en Roumanie était constatée, en élevant au rang de discipline d’étude ce qu’elle appelait « des thèmes mineurs ou pouvant faire l’objet de simples leçons dans les disciplines existantes », L’un des exemples était l’Holocauste et l’autre, l’éducation sexuelle. L’Institut national pour l’étude de l’Holocauste de Roumanie Elie Wiesel a condamné ce qu’il considère comme les manifestations négationnistes de l’Alliance pour l’unité des Roumains (AUR), la quatrième force au parlement de Bucarest. L’Institut affirme que nier la Shoah ne fait qu’entretenir la haine antisémite et c’est une manière de nier la démocratie. L’Alliance pour l’unité des Roumains, qualifiée par la majorité des analystes de parti extrémiste s’est fait remarquer par ses efforts de promouvoir le courant anti-vaccin et par ses prises de position souverainistes par rapport aux institutions européennes.

    Tourisme – Les touristes roumains ont dépensé à l’occasion du Réveillon du Nouvel An 45 millions d’euros pour des destinations à l’étranger et 30 millions pour les destinations autochtones, selon les chiffres rendus publics par l’Association nationale des agences de voyage. En Roumanie le séjour moyen a été de 2 à 3 nuitées et s’est déroulée surtout dans les stations de montagne et les gîtes ruraux. A l’étranger, les principales destinations des vacanciers roumains ont été l’Egypte, Dubaï, Zanzibar, la République Dominicaine, les îles Maldives, le Sri Lanka, la Kenya ou les Etats de l’Amérique Latine. Quelque 10 000 Roumains ont fait des séjours de courte durée en Europe, notamment à Athènes, Paris, Prague, Rome et Barcelone.

    OTAN – Réunion d’urgence vendredi en visioconférence des ministres des Affaires Etrangères des Etats membres de l’OTAN pour parler des tensions liées à l’Ukraine et à la sécurité en Europe, a annoncé mardi l’Alliance de l’Atlantique Nord. Cette réunion a été convoquée avant le premier Conseil Russie-Otan en deux ans et demi, qui est prévu pour le 12 janvier. L’Occident accuse Moscou de préparer une agression contre l’Ukraine. La Russie s’est déclarée prête à parler avec l’Otan de ses initiatives en matière de sécurité européenne, y compris du retrait des armes nucléaires américaines d’Europe et de la suspension de tout déploiement de forces armées conventionnelles de l’OTAN à proximité des frontières de la Fédération de Russie.

    Moldova – La Commission Européenne
    a adopté mardi une proposition visant un nouveau programme d’assistance
    macro-financière à la République de Moldova d’un montant maximum de 150
    millions d’euros. Conformément à un communiqué, quelque 30 millions d’euros
    sont des financements non-remboursables alors que le reste est constitué par
    des crédits à moyen terme, aux conditions de remboursement favorables. L’argent
    sera offert en vertu d’une demande de Chisinau et servira au redressement
    économique du pays. Plus précisément la République de Moldova sera ainsi aidée
    à couvrir une partie de ses besoins de financement extérieur sur les deux
    prochaines années et à réduire les vulnérabilités fiscales de l’Etat. La
    proposition de l’exécutif communautaire devrait être adoptée par le parlement
    européen et par le conseil des Etats membres avant d’entrer en vigueur.

    Météo – Temps particulièrement doux pour ce début janvier en Roumanie. Quelques nuages sont toujours présents sur l’ouest, le nord-ouest et le centre du pays. Des pluies sont attendues en montagne où durant la nuit des chutes de neige sont possibles. Les températures maximales iront de 8 à 17 degrés alors que les minimas iront de 0 à 7 degrés. Le vent sera au rendez-vous aves des vitesses allant jusqu’à 90 km à l’heure, sur le nord et le centre, où une alerte météorologique en ce sens a été émise.

  • 02.01.2022

    02.01.2022

    Covid en Roumanie – 958 nouveaux cas d’infection au virus SARS CoV 2 ont été enregistrés durant les dernières 24 heures en Roumanie. Durant le même intervalle, les autorités ont également enregistré 17 décès des suites de la maladie, a fait savoir dimanche le Groupe de Communication Stratégique. Les spécialistes en Santé publique affirment que la 5e vague de la pandémie devrait arriver en Roumanie durant les premières semaines de l’année 2022 et estiment que le seuil des 25 000 cas d’infection par jour pourrait être atteint. Le premier ministre Nicolae Ciuca a souligné que la loi relative à l’introduction du soi-disant certificat numérique Covid pourrait être adoptée soit dans le cadre d’une réunion extraordinaire du parlement soit par l’engagement de la responsabilité du gouvernement. Depuis le déclenchement de la pandémie, 1,8 millions de cas d’infection au coronavirus ont été enregistrés en Roumanie alors que 60 mille malades de Covid 19 sont décédés. En termes de couverture vaccinale, le pays est avant dernier sur les 27 Etats membres de l’UE après la Bulgarie. Moins de 7,9 millions de Roumains ont réussi à se faire entièrement vacciner, ce qui signifie un peu plus de 40% de la population éligible. Deux millions de Roumains ont également fait la 3e dose de rappel.

    Finances – Le ministère roumain des Finances a prévu pour le mois de janvier 2022 de contracter des crédits auprès des banques commerciales à hauteur de 4,4 milliards de lei soit près de 900 millions d’euros. S’y ajoutent des obligations d’Etat qui porteront le montant total de l’argent que la Roumanie empruntera à plus d’un milliard d’euros. Il sera destiné au refinancement de la dette publique et au financement du déficit du budget d’Etat.

    Energie – Les spécialistes roumains en énergie s’attendent à ce que ce printemps la Société nationale de Gaz naturel Romgaz signe un contrat visant à racheter les participations du géant américain ExxonMobil dans le périmètre Neptun Deep en Mer Noire, qui assurerait l’indépendance énergétique de la Roumanie pour les années à venir. Le périmètre Neptun Deep en mer Noire détient la plus grande réserve de gaz naturel découverte jusqu’ici au large des côtes roumaines, estimée à plus de 80 milliards de mètres cubes et dont le potentiel s’élèverait à 200 milliards. Vu que de nos jours la Roumanie consomme jusqu’à 12 milliards de mètre cubes par an, ce périmètre couvrira à lui seul la consommation nationale pour au moins huit ans. Conformément aux plans initiaux, une fois les explorations démarrées, Neptun Deep peut offrir durant la première année d’exploitation deux milliards de mètres cubes de gaz, soit précisément la quantité de gaz que la Roumanie importe. Romgaz, une société détenue entièrement par l’Etat roumain deviendra partenaire de la compagnie pétrolière Petrom détenue en partie par l’Etat. Après la modification de la loi des exploitations offshore, les exploitations du périmètre Neptun Deep pourrait démarrer en 2026 -2027.

    Société – Depuis le 1er janvier le salaire minimum brut a augmenté jusqu’à 510 euros, le point de la retraite a progressé à 320 euros et l’indemnité sociale minimum a atteint les 200 euros. Les allocations familiales ont augmenté à 49 euros par enfant âgé de 2 à 18 ans et à 120 euros pour les enfants à handicap âgés de deux à trois ans. En échange les accises ont augmenté pour presque toutes les catégories de produits – carburants, bière, vin et boissons alcoolisées avec l’exception notable du tabac. Les quelque 3,7 millions de consommateurs d’électricité à ne pas avoir conclu un contrat sur le marché libre, les tarifs à l’électricité augmenteront de 50 à 90% en fonction du fournisseur, mais les Roumains ne devraient pas payer des factures majorées parce que les factures sont plafonnées et compensées du budget d’Etat jusqu’au 31 mars 2022. Les analystes avertissent que la majoration des pensions et des salaires ne sera pas trop ressentie par la population puisqu’elle intervient sur le fond d’une flambée des prix qui continuera aussi dans la période qui suit.

    Handball – La sélection nationale de handball messieurs de Roumanie se réunit pour les préparatifs en vue du tournoi préliminaire de qualification à la Coupe du monde tenue à Cluj. Du 7 au 9 janvier, la Roumanie rencontrera Israël, Chypres et la République de Moldova. Le sélectionneur de la Roumanie est le célèbre coach espagnol Xavi Pasqual, qui a remporté à trois reprises la Ligue des Champions de Handball avec la Barcelone.

    Météo – Temps généralement doux avec des températures beaucoup plus élevées que normalement pour le début du mois de janvier, notamment sur la moitié sud-ouest. Des pluies sont signalées sur le nord, le nord-est et en montagne. Dans les massifs du nord, à des altitudes élevées des chutes de neige sont signalées. Les températures vont généralement de 5 à 10 degrés. 9 degrés sous le soleil à Bucarest .

  • Libéralisation des tarifs de l’énergie en Roumanie

    Libéralisation des tarifs de l’énergie en Roumanie

    La Roumanie a procédé, au 1er janvier dernier, à la libéralisation complète des tarifs de lélectricité, qui ne sont plus régulés par lAutorité nationale de régulation dans le domaine de lénergie. Le pays connaît aussi des hausses des tarifs du gaz, libéralisés le 1er juillet 2020. Outre une loi pour protéger le consommateur vulnérable, le gouvernement se propose maintenant aussi de supporter une partie des factures délectricité pour 13 millions de personnes. Ces mesures ont-elles été de bonnes choses ou des erreurs ? « La Roumanie doit se réinventer du point de vue économique », affirme Ioan Cuzman, ancien P.-D.G. de la Société dinvestissements financiers Banat-Crişana et ancien professeur danalyse économique et financière à lUniversité de lOuest de Timişoara.



    En Roumanie, la libéralisation des tarifs de lélectricité, le 1er janvier dernier, apporte des factures sans précédent pour le consommateur final, soit des hausses de lordre de 25 % par rapport à décembre dernier. Entre juin 2020 et juin 2021, la hausse du prix de lélectricité à la Bourse de lénergie a été de 141 %, passant de 24 à 59 euros le MWh. Dans le même temps, les tarifs du gaz ont également augmenté, de 20,49 % en août par rapport à décembre 2020. Une analyse réalisée par lAssociation Energia Inteligentă sur le prix moyen à la Bourse roumaine de marchandises révèle le fait que les tarifs du gaz nont pas atteint les niveaux de 2019, mais malgré cela, les prix qui se sont retrouvés dans les factures du consommateur final ont connu une progression de 150 %. Ainsi, le prix moyen de vente du gaz sur le marché de gros a été en juin dernier de 18,80 euros le MWh, alors que celui pour les clients domestiques a été entre 25 et 32,50 €. Il est vrai que ces tarifs ont aussi connu des hausses dans la plupart des pays dEurope, mais les pourcentages sont nettement moindres. Il va sans dire que les majorations des tarifs de lénergie déclencheront des hausses en cascade de tous les autres prix et tarifs. La Roumanie importe maintenant de lélectricité. Et la spirale ne sarrête pas là, car les prix de lélectricité dans les contrats de juin dernier pour lannée 2022 sont à 73 euros le MWh – le même tarif qu’en Allemagne, pour un salaire minimum presque 5 fois plus important !



    Le pays est un producteur de gaz, dont les réserves lui permettraient de tenir 25-30 ans, et il faut considérer aussi le gisement en mer Noire, une réserve estimée à 200 milliards de mètres cubes, dont le plus grand périmètre est détenu par Exxon et OMV-Petrom, une quantité qui suffirait à la Roumanie pour environ 17 ans. Toutefois, lexploitation ne semble pas avancer, et quand elle commencera, on ne sait pas si ce gaz restera en Roumanie. Ioan Cuzman, la légifération en 2018 relative au calcul des redevances au gaz extrait de Roumanie en fonction du prix du gaz à la Bourse de Vienne est-elle une mesure favorable pour la Roumanie ou une erreur ?




  • Factures énergétiques : solutions provisoires, inquiétudes permanentes

    Factures énergétiques : solutions provisoires, inquiétudes permanentes

    Depuis ce 1er novembre, la Roumanie a plafonné les prix de l’électricité et du gaz, sur la toile de fond de la libéralisation le 1er juillet du marché de l’énergie et de la flambée des prix de l’énergie au niveau international. Parallèlement, jusqu’au 31 mars prochain, certains consommateurs se verront compenser partiellement leurs factures.

    Concrètement, les consommateurs individuels bénéficieront d’un plafonnement du prix final de l’électricité à 1 leu par kilowatt heure, soit l’équivalent de 20 centimes d’euros, alors que le prix du gaz naturel sera de 37 bani, soit 7 centimes d’euro par kilowatt heure. Tant la population que les hôpitaux, les cabinets des médecins généralistes, les écoles et lycées, les PMEs, les ONGs et les églises bénéficieront de compensations. Pour qu’ils soient éligibles à ce schéma, les consommateurs individuels ne devraient pas dépasser une certaine quantité d’énergie utilisée mensuellement, alors que les PMEs devraient payer uniquement le prix de l’énergie fournie sans les taxes de distribution et de transport.

    Entre temps, certains maires cherchent des solutions alternatives pour réduire les factures énergétiques de leurs villes. Il s’agit notamment des villes qui disposent de réseaux de chaleur urbains. A Mangalia, les centrales thermiques de la ville sont actuellement en cours de conversion au fioul léger, dont le prix est significativement plus réduit que le gaz naturel. Les technologies de production et d’exploitation se sont constamment améliorées ces dernières années, comme l’explique Dragos Angelescu, maire adjoint de Mangalia, sur la côte de la Mer Noire : « Tout fonctionne très bien avec du fioul léger. Avant la fin de la semaine, toutes les chaudières qui desservent la population utiliseront de type de combustible et tous les habitants auront de la chaleur dans leurs calorifères » annonce Dragos Angelescu.

    De telles solutions salutaires ne sont pourtant pas disponibles à toutes les municipalités. Le gouvernement par intérim de Bucarest leur promet un appui financier rapide issu de son Fonds de réserve, afin de couvrir une partie des sommes d’argent nécessaires à subventionner les nouvelles factures énergétiques. L’hiver ne s’est même pas installé en Roumanie et déjà certaines villes branchées aux réseaux urbains de chaleur se confrontent à des difficultés dues non seulement à la flambée des prix, mais aussi aux dettes accumulées au fil du temps.

    C’est le cas par exemple, de la ville de Timisoara, dans l’ouest, une des villes les plus riches du pays, où plus de 50 mille habitations et presque l’intégralité des hôpitaux se retrouvent depuis plusieurs jours sans chaleur, ni eau chaude, à cause des dettes de la société qui gère le réseau de chaleur de la ville envers le fournisseur de gaz. Même cas de figure à Bucarest, où le réseau de chaleur de la ville se confronte à de nombreuses difficultés endémiques, les habitants s’attendent à payer deux fois plus que l’hiver dernier. L’unique solution pour ces personnes est une majoration de la subvention accordée par la municipalité et dont la source de financement est le budget d’Etat.

    Bref, si certains roumains grelottent déjà dans leurs appartements, d’autres sont terrifiés par la perspective d’un hiver particulièrement compliqué. Et les solutions proposées ne font que lutter temporairement contre la crise énergétique, sans un impact notable sur le long terme.

  • 28.10.2021

    28.10.2021

    Coronavirus en Roumanie – 512 décès et près de 15 000 nouveaux cas d’infection en 24 heures ont été rapportés mercredi en Roumanie, où plus de 20 000 personnes sont hospitalisées. Parmi elles, 478 ont moins de 18 ans. 1 861 malades sont en réanimation – soins intensifs dont 44 sont des enfants. Selon les chiffres rapportés 1 400 localités ont enregistré un taux d’incidence de plus de six cas d’infection par mille habitants alors que le taux d’incidence moyen au niveau national a atteint les 10,09. Le rythme de l’immunisation a constamment progressé dernièrement et selon les estimations s’il est maintenu, le pays pourrait réaliser une couverture vaccinale de 70% parmi les personnes de plus de 12 ans.

    Politique – Les négociations visant à obtenir l’appui politique d’un gouvernement minoritaire constitué par le PNL et l’UDMR ont échoué mercredi également. Le premier ministre libéral désigné, le général à la retraite Nicolae Ciuca veut déposer au Parlement un programme de gouvernance et une liste de ministres, mais en l’absence de plusieurs concessions, les partis qui participent aux négociations PNL, USR et PSD maintiennent leurs positions de départ. L’Union sauvez la Roumanie est prête à refaire la coalition de droite qu’elle a quitté en septembre, si le PNL renonce aux négociations avec le PSD, d’opposition et accepte un dialogue sur le programme de gouvernance. Le PSD n’exclut non plus des négociations avec les libéraux, mais il souhaite les porter uniquement avec le premier ministre désigné Nicolae Ciuca. Les sociaux-démocrates souhaitent également inclure au programme de gouvernance une dizaine de mesures qu’ils jugent urgentes. Rappelons-le, la situation politique en Roumanie s’est détériorée après le départ de l’USR du cabinet mené par l’actuel leader libéral Florin Cîtu. Le même parti à voté une motion de censure à l’adresse du gouvernement Cîtu initiée par le PSD. Le libéral Nicolae Ciuca est le deuxième premier ministre désigné à constituer un nouveau gouvernement suite à la tentative du leader de l’USR, Dacian Ciolos de constituer un gouvernement minoritaire composé de membres de l’USR.

    Energie – Les Roumains ne devraient pas payer plus qu’en décembre 2020 pour les factures énergétiques, malgré la flambée du prix de l’énergie. C’est ce qu’a annoncé le ministre par intérim de l’énergie, Virgil Popescu, après l’adoption mercredi par la Chambre des Députés du décret d’urgence du gouvernement prévoyant de compenser les factures d’électricité et de gaz. L’acte normatif établit un schéma d’appui des clients privés, des hôpitaux, des écoles, des mairies et des ONGs. Les PMEs devraient également bénéficier d’une réduction et paieront uniquement le prix de l’énergie sans les taxes de distribution et de transport. Les mesures devraient s’appliquer du 1er novembre au 31 mars l’année prochaine.

    Aides – La France aide la Roumanie dans la lutte contre la pandémie de covid 19. Deux camions partis de la France et chargés de 13 tonnes d’équipements médicaux, dont 18 respirateurs artificiels, des tests de dépistage et des équipements individuels de protection devraient arriver cet après au Centre de coordination des actions de Ciolpani, au nord de Bucarest. Dans le cadre d’un plan d’assistance du ministère français des Affaires Etrangères, coordonné par le mécanisme de protection civile de l’UE, deux autres camions de France, chargés de 90 000 flacons de médicaments pour traiter les malades en réanimation sont arrivés à Ciolpani, dimanche dernier.

    République de Moldova – La Commission européenne accordera une aide financière de 60 millions d’euros à la République de Moldova pour qu’elle puisse gérer l’actuelle crise énergétique. C’est ce qu’a annoncé la cheffe de l’Exécutif européen Ursula von der Leyen, à l’issue d’une réunion avec la première ministre moldave Natalia Gavriliţă. La rencontre a précédé la réunion du Conseil d’Association UE – République de Moldova, qui devrait se dérouler aujourd’hui à Bruxelles. La République de Moldova a demandé l’aide des Etats de l’UE, après la décision du géant russe Gazprom de réduire ses livraisons de gaz à ce pays. Les autorités de Chisinau ne sont pas disposées à accepter de nouveaux termes au contrat avec Gazprom, qui incluraient des prix beaucoup plus élevés et souhaite s’approvisionner en gaz depuis la Roumanie.

    Aéroport – L’aéroport international « Avram Iancu » de la ville de Cluj a été désigné meilleur aéroport du continent dans la catégorie des moins de 5 millions de voyageurs par le Conseil international des aéroports de la région de l’Europe. Ce prix récompense les mesures mises en ouvre dans la gestion de l’activité durant la pandémie, y compris la formation professionnelle visant l’adaptation du personnel aux nouvelles conditions sanitaires. L’aéroport a également été loué pour le redressement rapide du trafic de voyageurs et pour ses efforts d’attirer de nouvelles destinations et compagnies aériennes. Selon la direction de l’aéroport International de Cluj, le trafic a dépassé la moyenne européenne pour franchir aux mois d’août et de septembre les chiffres enregistrés durant la même période de l’année 2019.

    Tennis – Trois sportives roumaines évoluent aujourd’hui dans les huitièmes de finale du tournoi de tennis Transylvania Open qui se déroule à Cluj, dans le nord-ouest. La principale favorite de la compétition, Simona Halep, rencontre Varvara Graceva de Russie. En cas de victoire, Halep rencontrera sa compatriote, Jaqueline Cristian, qui a disposé mercredi dans la soirée de l’australienne Alja Tomljanovic, tête de série numéro 5. Les autres sportives roumaines sont Irina Bara qui affrontera la suédoise Rebecca Peterson et Ana Bogdan qui affrontera la britannique Emma Raducanu, qui vient de remporter l’US Open.

    Météo
    Il fait beau aujourd’hui en Roumanie où les températures sont à la hausse par
    rapport au jour précédent. Les maximas vont de 12 à 19 degrés. Un superbe
    soleil en ce moment à Bucarest. 14 degrés dans la capitale.

  • Les factures d’électricité et de gaz naturel des Roumains seront compensées

    Les factures d’électricité et de gaz naturel des Roumains seront compensées


    A l’approche de
    la saison froide, les autorités roumaines ont adopté une série de mesures
    censées protéger la population de la flambée des prix de l’énergie. La Chambre
    des députés a adopté mercredi en qualité de forum décisionnel, une
    ordonnance d’urgence avancée par le Gouvernement par laquelle l’Etat s’engage à
    compenser les factures d’électricité et de gaz des Roumains. Au terme du document,
    le gouvernement mettra en place un schéma de soutien accordé aux consommateurs
    privés, aux établissements sanitaires et scolaires, aux mairies et aux ONG. Pour
    leur part, les PMM seront exonérées du paiement des taxes de distribution et de
    transport, en assumant seulement le prix de l’énergie. Les mesures entreront en
    vigueur à partir du 1 novembre et elles seront en place jusqu’au 31 mars
    prochain.

    Dans une allocution à la radio publique, le ministre par intérim de l’Energie,
    Virgil Popescu, a précisé que suite à la mise en place de ces mesures, une
    bonne partie des foyers roumains auront à payer en hiver des factures
    similaires à celles de l’année dernière. Et lui d’expliquer que le gouvernement
    a décidé de plafonner le prix de l’électricité à un leu par KW et celui du gaz à
    37 centimes de leu le KW, toutes taxes comprises. En plus, ceux qui ne
    dépassent pas une consommation de 300 KW par mois, pour l’électricité et 200
    mètres cubes de gaz naturel, avec un taux de marge de 10% dans les deux cas,
    bénéficieront aussi d’une compensation. Selon les données officielles, 6
    millions de foyers parmi les 8 millions que recense la Roumanie se verront accorder
    des compensations pour l’électricité et deux millions sur les trois concernés bénéficieront
    des factures de gaz compensées. Le ministre par intérim Virgil Popescu a également affirmé
    que pour bénéficier d’un tel soutien, aucune démarche de la part des
    consommateurs n’est nécessaire. Les factures seront directement émises avec les
    tarifs compensés, puisque les fournisseurs connaissent la situation de leurs
    clients et savent donc où il faut prévoir des tarifs diminués. Par la suite,
    les fournisseurs vont récupérer l’argent auprès du Ministère du Travail.


    Comme on l’a
    déjà dit, un autre schéma de soutien a été mis en place à l’intention des PME,
    des micro-entreprises, des entreprises familiales et de tous ceux qui exercent des
    professions libérales. Toutes ces catégories seront exonérées du paiement des
    taxes de transport et de distribution, des accises, des certificats verts ou d’extraction,
    le seul montant qui leur reste à payer étant le coût proprement dit de l’électricité
    et du gaz, a précisé le responsable
    roumain. Dans les commissions spécialisées, les députés ont
    également décidé que pour la période comprise entre le 1er novembre 2021 et le
    31 mars 2022, le Gouvernement alloue aux budgets des collectivités
    territoriales une subvention pour couvrir l’augmentation du prix de la
    gigacalorie de 50% de la différence entre le prix d’achat du gaz naturel et le
    prix plafonné du gaz naturel de 0,250 lei/kwh.





  • L’Europe et les tarifs énergétiques

    L’Europe et les tarifs énergétiques

    La question énergétique se trouve de nouveau à l’agenda du Conseil européen de décembre, ont fait savoir les hauts responsables de Bruxelles, à l’issue de la réunion sur ce thème de la semaine dernière. La Commission s’est engagée à élaborer d’ici décembre un rapport sur le fonctionnement du marché européen de l’électricité et de celui du carbone après que plusieurs pays communautaires ont dénoncé des problèmes dans ces domaines susceptibles d’être à l’origine de la hausse des tarifs. Même si au départ, elle figurait à l’agenda des pourparlers, l’énergie nucléaire n’apparaît plus mentionnée dans les conclusions de la réunion du Conseil.

    Pourtant, des pays comme la Roumanie ou la France ont appelé Bruxelles à opérer un classement modifié des ressources d’énergie nucléaire et du gaz avant de faire une transition complète vers une énergie propre. « Il est évident que pour pouvoir se diriger vers une économie verte, on a besoin de solutions intermédiaires. Il est possible et souhaitable que d’ici 2040, 2050, les sources d’énergie renouvelable telles l’énergie solaire, éolienne et d’autresassurent une partie significative de notre production énergétique. Mais pour y arriver, la Roumanie considère qu’on devrait utiliser les centrales nucléaires, les moderniser et élargir la production d’électricité d’origine nucléaire. En même temps, nous, en Roumanie, on est décidé d’utiliser le gaz naturel pour le chauffage, pour l’électricité et pour l’industrie. Du coup, on a besoin aussi bien de l’énergie nucléaire que du gaz » a expliqué à Bruxelles, le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis. Et lui d’ajouter qu’il serait extraordinaire que ses sources énergétiques soient financées des fonds européens.

    Pour sa part, la cheffe de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré à l’issue de la réunion de Bruxelles que l’Europe est prête à faire des pas supplémentaires pour accroître sa résistance et son indépendance à moyen et à long terme. L’occasion pour la responsable communautaire de rappeler l’importance de l’énergie nucléaire, comme source d’énergie stable et du gaz naturel pour assurer la transition vert une énergie verte. La Commission européenne s’apprête à avancer un classement des sources énergétiques, a encore affirmé von der Leyen, tout en rappelant que l’Europe discute d’un possible achat commun de gaz et de la mise en place d’une réserve stratégique gazière. « On renforcera nos démarches de contacter le plus de fournisseurs possibles. On va diversifier nos sources énergétiques et on accélérera les interconnexions » a-t-elle ajouté.

    En Europe, les tarifs de référence du gaz ont grimpé de plus de 300% en janvier, en raison d’une baisse des stocks, parallèlement à une demande asiatique accrue et aux problèmes de livraisons. La flambée des prix a entraîné une hausse sans précédent du prix de l’électricité en Europe et la situation n’a pas l’air de s’améliorer d’ici la fin de l’année. Cela veut dire implicitement une majoration des factures énergétiques, pour les consommateurs européens. Du coup, la Roumanie et d’autres pays d’Europe essaient de trouver des solutions pour protéger les ménages et les entreprises.

  • Le Sénat plafonne les prix de l’énergie

    Le Sénat plafonne les prix de l’énergie

    En Roumanie, les prix de l’électricité et du gaz pour les consommateurs domestiques seront compensés d’ici la fin mars, selon une ordonnance d’urgence adoptée lundi par le Sénat. À l’unanimité, les sénateurs de tous les groupes parlementaires ont décidé qu’au cours de la période d’application de la loi, les tarifs de l’électricité seraient plafonnés à un maximum d’un leu le kilowatt et pour le gaz – à 0,37 lei le kilowattheure. Les consommateurs domestiques devraient bénéficier également d’une compensation de la facture d’électricité de 29 bani le kilowattheure et d’une réduction de la facture de gaz pouvant aller jusqu’à 33 % par mois. Sur demande, les consommateurs vulnérables pourront également reporter de six mois le paiement de leurs factures. Pour les petites et moyennes entreprises, la TVA a été réduite de 19 à 5 % et il a été décidé qu’elles seraient dispensées de payer les certificats verts et la contribution à la cogénération. Le sénateur Toma Petcu (PNL), explique :



    « Nous avons accru le niveau de compensation de 25 à 33 %, ce qui est vraiment important. Nous avons également relevé les plafonds jusqu’auxquels l’État peut accorder ces subventions, jusqu’à 1 500 Mégawatts pour l’électricité et jusqu’à 1 000 Mégawatts pour le gaz. Je pense qu’il est très important de donner au consommateur vulnérable la possibilité de reporter ses factures jusqu’à six mois. Nous avons tous déterminé qu’un plafond était nécessaire. La différence entre ce qui est plafonné jusqu’aux prix de référence est compensée et nous arrivons essentiellement aux valeurs que nos collègues du PSD ont proposées. Toutes les personnes morales peuvent avoir accès à ce régime de soutien. »



    Même s’il s’est prononcé en faveur d’un plafonnement des prix de l’énergie, le sénateur Daniel Zamfir (PSD) estime que dans sa forme actuelle, l’ordonnance d’urgence n’est pas applicable. Lors des débats en session plénière, il a noté que les propositions législatives des sociaux-démocrates, précédemment rejetées par un vote, auraient mieux résolu le problème de la hausse des prix de l’énergie :



    « Vous avez choisi, avec un orgueil incompréhensible, d’étouffer une bonne initiative, la nôtre, uniquement parce qu’elle vient du PSD ; vous n’avez plus le courage de reconnaître que cette compensation sera très difficile à appliquer et que les gens ne pourront pas en bénéficier. »



    La Roumanie enregistre la plus forte hausse des prix de l’électricité et du gaz de l’UE, a également déclaré le sénateur. Le prix du gaz a augmenté de 344 % ; une simple compensation était insuffisante. Le fait que tous les partis aient accepté notre initiative de plafonnement est une bonne chose, mais nous pensons que le niveau de ces plafonds est élevé. Nous espérons que la loi, une fois à la Chambre des députés, subira des changements au niveau de ces plafonds, a ajouté Daniel Zamfir. Le document prévoit également qu’il y aura une surimposition de 80 % des bénéfices des producteurs d’énergie, mais aussi un plafonnement à 5 % des coûts de transport et de distribution des bénéfices des fournisseurs. Conçu pour tempérer les hausses de prix dans le secteur de l’énergie, le projet d’ordonnance va maintenant à la Chambre des députés, pour le vote décisionnel.


    (Trad. : Ligia)


  • La semaine du 11 au 15 octobre 2021

    La semaine du 11 au 15 octobre 2021

    Crise sanitaire : les hôpitaux ne font plus face suite à la recrudescence des cas


    Les médecins roumains ont lancé cette semaine un appel désespéré à la population, l’exhortant à se faire vacciner et à respecter les restrictions sanitaires afin de lutter contre la quatrième vague de la pandémie. Frappée de plein fouet par le variant Delta, particulièrement contagieux, la Roumanie affiche un taux de vaccination de seulement 30 %, bien en dessous de la moyenne mondiale et avant-dernier dans le classement européen. Bien qu’ils disposent librement de vaccins Pfizer, Moderna, AstraZeneca et Johnson & Johnson, reçus par le biais des mécanismes communautaires européens, les Roumains hésitent à se faire vacciner, malgré les centaines de morts rapportés chaque jour et du manque de places dans les hôpitaux. Les médias présentent des images choquantes avec des malades dont la plupart sont équipés d’un concentrateur d’oxygène, tandis que d’autres gisent sur des chaises, sur les couloirs, en attendant qu’une place se libère, le plus souvent suite au décès de quelqu’un d’autre. Dans ce contexte, les responsables politiques que l’opinion publique accuse d’incohérence ne font que se passer la responsabilité de la crise, tout en multipliant les appels à la vaccination. Après un été complètement détendu, voilà que la Roumanie s’est vu contrainte de chercher de l’aide ailleurs. La Pologne, le Danemark et l’UE ont fait don à Bucarest de concentrateurs d’oxygène, tandis que l’Italie a envoyé en Roumanie des cocktails d’anticorps monoclonaux. Pour sa part, la Hongrie voisine a accepté de prendre en charge des malades en état grave dans ses hôpitaux proches de la frontière.




    Crise politique – négociations pour former un nouveau gouvernement


    Par-dessus la crise sanitaire, une crise politique se superpose également à Bucarest, le pays fonctionnant actuellement avec un gouvernement par intérim destitué par le Parlement par une motion de censure. La semaine a été dominée par des négociations et des pourparlers à la recherche d’une nouvelle majorité après que le président Klaus Iohannis a nommé Dacian Cioloş, le président de l’USR (la troisième force politique du pays), pour former un nouveau cabinet en tant que Premier ministre. L’Union Sauvez la Roumanie (USR) est le parti qui s’est retiré du gouvernement de centre-droit qu’il avait composé aux côtés du Parti national libéral (PNL) et de l’Union démocrate magyare de Roumanie (UDMR), alléguant des désaccords irrémédiables avec le Premier ministre Florin Cîţu – récemment élu chef des libéraux. Dacian Cioloş a accepté la nomination parce que c’était la seule proposition faite au président, et son objectif déclaré, c’est de rétablir la coalition initiale. Entre temps, les consultations prévues vendredi à Bucarest entre l’Union Sauvez la Roumanie, le Parti national libéral et l’Union démocrate magyare de Roumanie, afin de refaire la coalition gouvernementale, ont été annulées. Les libéraux disent que l’USR doit négocier avec les partis d’opposition, le Parti social-démocrate (PSD) et l’Alliance pour l’unité des Roumains (AUR), aux côtés desquels il a destitué la semaine dernière le cabinet Cîţu, par motion de censure. A son tour, Dacian Cioloş a annoncé que l’USR proposerait un gouvernement et un programme de gouvernance au parlement au début de la semaine prochaine. L’UDMR, par la voix de son président, Kelemen Hunor, considère que le premier ministre désigné n’a pas réussi à rétablir « un niveau minimum de confiance » qui aurait permis de refaire la coalition.



    Crise de l’énergie — flambée des prix du gaz et de l’électricité


    Et puisqu’un malheur n’arrive jamais seul, la pandémie s’accompagne aussi d’une flambée des tarifs de l’énergie partout en Europe et dans le monde. Une solution, ne serait-ce que temporaire, pourrait venir grâce aux mesures proposées cette semaine par la Commission européenne : un soutien accordé aux ménages via des bons dachat, linterdiction de débrancher les retardataires auxquels on pourrait proposer un rééchelonnement de leurs dettes, des aides publiques à lintention des entreprises et la baisse des lourdes taxes sur lénergie, y compris de la TVA. La Commission a également avancé lidée de créer une réserve stratégique européenne de gaz, selon le même scénario utilisé pour faire des stocks de vaccin, une idée qui ne pourra pas voir le jour avant 2022. Entre temps, à Bucarest une enquête parlementaire se poursuit au sujet de la hausse des prix de l’énergie. L’enquête vise aussi plusieurs fournisseurs accusés d’avoir violé la législation dans le domaine.




    Jeux sportifs – Football


    La sélection nationale de football de la Roumanie a battu l’équipe de l’Arménie 1-0 à Bucarest lundi soir dans le Groupe J des préliminaires de la Coupe du monde 2022. La Roumanie a ainsi pris sa revanche après leur revers à Erevan en mars dernier, 2-3. L’Allemagne, leader du groupe avec 21 points, s’est déjà qualifiée. La Roumanie arrive en deuxième position avec 13 points, la Macédoine du Nord – troisième avec 12 points, l’Arménie – quatrième, également avec 12 points, l’Islande est cinquième avec 8 points et le Liechtenstein clôture le classement avec un point. Les derniers matchs du groupe auront lieu le mois prochain, la Roumanie devant affronter l’Islande à domicile et le Liechtenstein en déplacement. Les vainqueurs des groupes se qualifient directement et les équipes classées deuxièmes ainsi que les deux meilleures équipes non qualifiées de la Ligue des Nations 2020-2021 joueront des barrages suite auxquels trois autres équipes obtiendront des billets pour le tournoi final du Qatar.



    Sports électroniques – Dota 2


    La compétition mondiale de sports électroniques la plus importante, Dota 2, se déroule ces jours-ci sur le stade Arena Naţională de Bucarest. La grande finale est prévue le 17 octobre et elle mettra en compétition les deux meilleures équipes sur les 18 présentes. Le championnat est distribué en ligne et il sera visionné, selon les organisateurs, par plus de 100 millions de personnes à travers le monde. Un impôt de 16 % sur les 40 millions de dollars totalisant les prix sera versé à la Roumanie pour avoir accueilli la compétition. A la différence du championnat de football, celui de sports électroniques se déroule sans public, en raison de la pandémie.


    (Trad.: Iona Stàncescu, Ligia)


  • Amendes pour les fournisseurs d’énergie

    Amendes pour les fournisseurs d’énergie

    Quatre entreprises qui fournissent du gaz en Roumanie sont concernées : Engie, E.ON Energie, Restart Energy One et Premier Energy. Elles devront informer les clients finaux, qui ont accepté des offres commerciales à tarif fixe, du maintien du prix du gaz auquel ils sont tenus par l’offre pendant toute la durée du contrat. L’Autorité nationale de régulation dans le domaine de l’énergie (ANRE) a constaté une violation des obligations légales concernant l’exécution des contrats. Les compagnies ont été sanctionnées pour avoir lancé des offres types sans préciser soit la durée de validité de l’offre, soit les termes et conditions de résiliation unilatérale du contrat. Les amendes s’élèvent à près de 2,7 millions de lei (soit 545 000 euros) et l’ANRE assure qu’elle continuera à surveiller le comportement de tous les fournisseurs et, lorsqu’elle constatera de nouvelles infractions aux dispositions légales, elle procèdera à des sanctions.



    En réponse, deux sociétés ont annoncé qu’elles contesteraient l’amende, arguant qu’elles n’étaient pas fautives, parce que les prix d’achat du gaz ont explosé dernièrement à l’échelle internationale. Elles attirent l’attention sur le fait que, si les mesures qui seront adoptées en vue d’atténuer les effets sur les consommateurs finaux ne seront pas mises en œuvre sur des principes équitables et économiquement corrects, elles auront des répercussions majeures et imminentes sur les entreprises de fourniture et, par conséquent, sur les clients qu’elles desservent. Et ce non seulement du point de vue des prix, mais aussi de la sécurité de l’approvisionnement à l’approche de l’hiver. Dans ce contexte extrêmement difficile, les représentants des compagnies respectives estiment qu’il est impératif que les parties concernées – autorités et sociétés – identifient ensemble des solutions viables, équitables et responsables pour surmonter la crise. Les 95 % de la facture représentent les coûts d’achat du gaz, le stockage, le transport et la distribution, alors que les fournisseurs ne touchent que 5 %, affirment-ils.



    Après que le prix de l’essence a grimpé de façon spectaculaire, les entreprises de distribution en Roumanie ont accru les tarifs à plusieurs reprises, ces prix et la faible marge bénéficiaire se retrouvant également dans la facture des clients. Par exemple, un prix moyen en été était de 0,12 lei / Kwh, et maintenant il atteint les 0,6 lei / Kwh, soit cinq fois plus. Et comme si ces hausses de prix ne suffisaient pas, ces compagnies concluent des contrats pour une durée maximale de deux ans, afin de ne pas travailler à perte.



    Les autorités envisagent de plafonner les prix de l’énergie, mais cela se fait par le biais d’un régime d’aides d’État qui doit être approuvé par la Commission européenne, a déclaré le ministre de tutelle, Virgil Popescu. Il a souligné que sans imposer de conditions au fournisseur d’acheter de l’électricité au prix le plus bas du marché, sans assurer son suivi, on peut arriver à des sommes très importantes, et c’est toujours le citoyen lambda qui paiera dans quelques mois. Comment ? C’est toute la question.


    (Trad. : Ligia)


  • Données économiques d’automne

    Données économiques d’automne

    En Roumanie, l’inflation a continué son cours ascendant en septembre, lorsqu’elle a dépassé les 6 %, soit 1 % de plus que le mois précédent. Les données officielles indiquent que cette augmentation s’est produite alors que tant les denrées alimentaires que les produits non alimentaires et les services ont connu des hausses de prix. Les prix les plus élevés ont été enregistrés le mois dernier pour les pommes de terre, qui ont connu une flambée de près de 19 %, les « autres légumes et légumes en conserve », les agrumes et autres fruits et la catégorie des « autres services ». Les plus fortes hausses de prix depuis le début de l’année ont toutefois été enregistrées à l’électricité, 23 %, et au gaz, 20 %, qui ont littéralement explosé partout sur le marché européen.



    Les spécialistes de la Banque nationale de Roumanie prévoyaient récemment que les prix de l’énergie, du gaz et des carburants entraîneraient encore des augmentations du taux annuel de l’inflation à des niveaux nettement plus élevés que prévu. Afin de tempérer l’inflation, la Banque centrale a relevé son taux directeur à 1,5 % en glissement annuel après près d’une année de stagnation. Les dernières estimations de la Banque centrale relatives à l’inflation tablaient sur 5,6 % à la fin de l’année. L’Institut national de la statistique a également annoncé qu’au cours des huit premiers mois de 2021, le déficit de la balance commerciale de la Roumanie s’était accru de plus de 3 milliards d’euros par rapport à la même période de 2020.



    Pour sa part, le Fonds monétaire international a mis en garde que la relance économique après la pandémie de coronavirus est hésitante et que ce sont les économies en développement qui en souffrent le plus. Selon le FMI, la croissance a été affectée par les taux de vaccination et la hausse des prix des denrées alimentaires et des marchandises. Des retards plus importants que prévu dans l’approvisionnement des réseaux de distribution se traduisent par l’inflation et ils ont entraîné une réduction des prévisions de croissance mondiale pour 2021. Le FMI a toutefois amélioré ses estimations sur l’évolution de l’économie roumaine, qui devrait progresser de 7 % cette année, contre 6 % – estimation faite au printemps dernier. Selon le nouveau rapport « Perspectives économiques mondiales », publié mardi par l’institution financière internationale, seules l’Irlande (13 %), l’Estonie (8,5 %) et la Hongrie (7,6 %) connaîtront cette année une croissance économique supérieure à la Roumanie. En revanche, pour 2022, le Fonds monétaire international n’a pas modifié ses estimations sur l’avancement de l’économie roumaine, chiffrées à 4,8 %. Au-delà de 2022, le rythme de croissance de l’économie roumaine ralentira, pour n’atteindre que 3,5 % en 2026. La Banque Mondiale a elle aussi récemment amélioré ses estimations sur les évolutions en Roumanie, indiquant une progression du PIB de 7,3 % pour cette année et une croissance de 4,8 % l’année prochaine.


    (Trad. : Ligia)

  • Le plafonnement des prix du gaz et de l’électricité préoccupe les autorités roumaines

    Le plafonnement des prix du gaz et de l’électricité préoccupe les autorités roumaines


    Les responsables de Bucarest cherchent des
    solutions pour plafonner les tarifs de l’énergie et du gaz, dans le contexte
    d’une majoration substantielle des factures. Aux dires du ministre de
    l’Energie, Virgil Popescu, le gouvernement a approuvé une compensation de 68
    bani par KW sur les factures des consommateurs individuels d’électricité et du
    gaz. Pourtant, la hausse constante des tarifs sur le marché européen pousse les
    autorités roumaines à intervenir encore une fois. Virgil Popescu affirme que « J‘ai discuté aussi avec mes homologues européens et on est tous très
    inquiets. Il est évident qu’on devrait repenser tout le marché énergétique
    européen et du coup, adopter de nouvelles mesures. Pour plafonner les tarifs,
    on devrait pouvoir intervenir par voie d’ordonnance d’urgence. Pour l’instant,
    les consommateurs ont un filet de sécurité, puisque le décret d’urgence au
    sujet de la compensation entrera en vigueur à partir du 1 novembre. Bien sûr
    que l’Etat va intervenir en hiver pour protéger la population et, on essaie de
    donner un coup de main aux consommateurs industriels aussi ».

    Pour sa part, la Banque centrale de Roumanie
    incrimine les tarifs de l’énergie de se faire responsables du rythme accéléré
    du taux d’inflation. Dans une déclaration sur Radio Roumanie, Dan Suciu,
    porte-parole de la BNR a expliqué que la majoration du taux directeur de 1,5%
    par an fait partie des efforts déployés par la banque pour endiguer la hausse
    d’autres tarifs, dans le contexte où l’institution financière ne peut rien
    faire contre les majorations dans le secteur énergétique. Dan Suciu : « On ne peut rien faire contre ces tarifs.
    Ce que nous, on peut faire, c’est d’influencer le coût du leu, en le
    réévaluant, en anticipant d’autres majorations de prix. Cela veut dire
    concrètement qu’on va limiter, pour ainsi dire, la quantité d’argent pour certains
    produits afin de stopper les majorations
    qui risquent d’en découler. Car, on sait très bien que la hausse des tarifs de
    l’énergie entraîne d’autres majorations. Or nous, on souhaite les tempérer.
    Sauf que c’est très difficile de faire des prévisions à l’heure
    actuelle ».

    Et Dan Suciu de préciser que les prévisions
    d’inflation de 5,6% que la Banque a faites d’ici la fin de l’année seront
    certainement dépassées dans le contexte de la majoration des tarifs du gaz et
    de l’électricité. Un sujet qui préoccupe aussi la classe politique de Bucarest.
    Depuis l’opposition, les sociaux- démocrates affirment que leur projet législatif présenté
    au Sénat et qui plafonne les prix pour les 6 mois à venir sera adopté par le
    Parlement avant la fin de la semaine prochaine. De l’autre côté, l’USR, ancien
    membre de la coalition au pouvoir, considère que pour aider les consommateurs,
    il faudrait d’abord réduire les accises et la TVA avant d’adopter des mesures compensatoires.





  • Flambée des prix de l’énergie, une réponse européenne toujours improbable

    Flambée des prix de l’énergie, une réponse européenne toujours improbable

    L’Europe ne cesse d’enregistrer des prix record à l’électricité et les consommateurs, qu’ils soient entreprises ou bien familles, s’attendent à recevoir des factures extrêmement salées durant la saison froide, une saison qui ne fait que commencer d’ailleurs. C’est pourquoi les institutions communautaires cherchent à identifier une solution commune applicable à tous les Etats de l’UE, un objectif pas du tout simple à réaliser, semble-t-il. Réunis dans le cadre d’un Conseil informel en Slovénie, les leaders européens n’ont pas réussi à se mettre d’accord au sujet de la réponse à donner à la hausse accélérée des prix.

    La France et l’Espagne par exemple demandent une réforme profonde, la Roumanie plaide pour une solution adoptée d’urgence alors que d’autres Etas appellent à la patience. Présent à la réunion, le président roumain, Klaus Iohannis a précisé que : « J’ai eu un premier entretien au sujet des prix de l’énergie, notamment de l’électricité, et nous avons décidé d’accélérer toutes les démarches. La Commission s’est engagée – et nous nous attendons à ce qu’elle tienne sa promesse – de proposer en une semaine tout au plus une série de solutions parce que nous ne pouvons pas passer par l’hiver avec des prix à la hausse. »

    La majoration des prix de l’énergie a figuré aussi à l’agenda du Parlement européen, où ont été auditionnés des représentants de la Commission européenne et du Conseil Européen. La Commissaire européenne à l’énergie, l’estonienne Kadri Simson, a déclaré que la meilleure réponse à la hausse des prix est l’arrivé à un taux des sources d’énergie verte de 65% à l’horizon 2030. Mais d’ici là, quelles sont les solutions à proposer aux citoyens européens ? Les eurodéputés ont affirmé que l’élimination des combustibles fossiles n’a pas tenu compte du fait que les sources renouvelables étaient insuffisantes. Le nucléaire civil a été marginalisé dans plusieurs pays du continent et l’Europe serait actuellement soumise à un chantage de la part de la Russie, martèlent les eurodéputés. Presque tous les groupes politiques du Législatif communautaire ont demandé la création d’un marché énergétique commun et l’institution d’un mécanisme commun pour gérer l’achat de gaz. Le plafonnement des prix a également été évoqué par les eurodéputés qui ont demandé la mise en œuvre de mesures dures contre les spéculations sur le marché faites par les fournisseurs d’énergie.

    En Roumanie, la hausse des prix de l’électricité et du gaz s’est superposée à la libéralisation complète

    du marché de l’énergie depuis ce 1er juillet et de nombreuses entreprises ont profité de cette situation. Le seul à en souffrir les conséquences sera le consommateur qui devra payer des factures exorbitantes. Auditionné par la Commission parlementaire d’enquête chargée d’identifier les causes de la flambée des prix, le président de l’Autorité nationale de protection des consommateurs, Claudiu Dolot a déclaré qu’en septembre une trentaine de compagnies aveint transgressé la législation et que son institution avait enregistré les irrégularités les plus graves concernant le non-respect des termes des contrats conclus dans ce domaine. (Roxana Vasile)

  • Qui paie la facture d’énergie?

    Qui paie la facture d’énergie?

    Les représentants de l’Autorité nationale de
    régulation de l’énergie (ANRE) ont été convoqués au Parlement pour expliquer
    aux élus la hausse des tarifs d’électricité et de gaz en Roumanie. Les membres
    de la Commission parlementaire d’enquête souhaitent connaître les raisons de
    ces augmentations, enregistrées après la libéralisation du marché de l’électricité
    au 1-er janvier 2021 et du celui du gaz naturel au 1-er juillet
    2020. Selon la direction du Régulateur national, cette situation était
    prévisible, certes, pas au niveau actuel, les règlements européens interdisant
    aux autorités de l’Etat d’intervenir dans la fixation des prix. L’ANRE affirme
    cependant que la facture d’électricité pourrait diminuer de 15% maximum, si les certificats verts et
    la taxe de cogénération étaient payés par l’Etat au lieu des consommateurs. Une
    telle décision s’appliquerait temporairement, sur une période de six mois, afin
    d’observer l’impact sur le marché de l’énergie. A présent, tous les
    consommateurs d’électricité de Roumanie paient, en plus du prix des kilowatts,
    les certificats verts pour la production d’énergie renouvelable et une
    contribution à la cogénération de haute efficacité.

    La Commission parlementaire a
    demandé à l’ANRE de lui fournir davantage de données concernant, entre
    autres, les réglementations que le Régulateur national prépare pour faire
    diminuer les effets de la hausse des tarifs. Le ministre de l’énergie, Virgil
    Popescu, a lui aussi été invité par les députés à expliquer au plénum de la
    Chambre basse la hausse des tarifs du gaz et de l’électricité. Il a affirmé
    devant les élus que la Roumanie n’était pas la seule à se confronter à cette
    situation, qui a une dimension mondiale. Il a également expliqué que la
    Commission européenne allait mettre au point un paquet de recommandations
    concernant les mesures à prendre par les Etats membres afin de compenser les
    factures d’énergie. Antérieurement aux débats à la Chambre des députés, le
    ministre Virgil Popescu s’était exprimé devant la Commission
    parlementaire d’enquête, où il avait précisé que l’ordonnance d’urgence,
    préparée par le gouvernement pour compenser les factures plus chères, allait
    bénéficier à plus de 60% de la population. Le ministre avait également informé
    que l’Exécutif était en train de mettre au point un schéma d’aide d’Etat à l’intention
    des PME, qui devrait entrer en vigueur le 18 novembre prochain.

    Le Régulateur national recommande aux consommateurs d’électricité, qui
    paient des tarifs de service universel, de signer un nouveau contrat avant la
    fin de l’année, vu la très probable hausse des tarifs à partir du 1-er janvier
    prochain. A l’heure
    qu’il est, plus de 57% des consommateurs ont signé des contrats sur le marché
    concurrentiel, ce qui place la Roumanie sur la première place au sein de l’Union
    européenne en matière de passage du marché réglementé à celui concurrentiel.