Tag: électricité

  • Nouvelles réglementations du secteur énergétique

    Nouvelles réglementations du secteur énergétique

    Sujet particulièrement important cette année, le secteur énergétique a été au cœur de débats acharnés mardi dans la Chambre des Députés, qui a été chambre décisionnelle dans le cas de deux textes législatifs. L’un vise la fermeture et la conservation de certaines centrales thermiques qui utilisent le charbon alors que l’autre concerne la vente envers la société Nuclearelectrica du stock historique de concentré d’uranium constitué durant la période 2009 – 2011. Le plan d’élimination progressive du charbon du mix énergétique national jusqu’en 2032, un repère du Plan national de relance et de résilience a provoqué de vifs débats, au bout desquels tous les amendements de l’opposition ont été rejetés.

    L’Union Sauvez la Roumanie a accusé la coalition majoritaire réunissant le PNL, le PSD et l’UDMR de fermer les mines roumaines en pleine crise énergétique, sans les remplacer par d’autres capacités de production de l’électricité. L’USR a rappelé que des fonds européens de 1,4 milliards d’euros étaient disponibles à ce sujet, des fonds que le gouvernement roumain devrait attirer. L’Alliance pour l’Union des Roumains a également souligné qu’il fallait préserver une variante soutenable des exploitations minières jusqu’à ce qu’une autre solution soit identifiée.

    En échange, les élus de la coalition majoritaire ont précisé que l’adoption du projet législatif dépendait l’absorption des fonds prévus dans le Plan nationale de relance et de résilience et a assuré que l’accent était mis sur la prolongation du délai de fermeture des mines et sur leur remplacement par des sources d’énergie verte. Suite aux négociations entre l’actuel gouvernement avec la Commission, toutes ces mines ne fermeront plus durant la période 2023 – 2024, mais en 2026, 2030 et certaines seront mises en conservation en 2032, a affirmé le social-démocrate Alfred Simonis. Le projet législatif a finalement été adopté par les députés et sera promulgué par le président Klaus Iohannis. Les débats ont été tendus aussi au sujet du deuxième projet législatif, relatif au concentré d’uranium.

    Depuis l’année dernière, l’administrateur du stock, la Compagnie nationale de l’Uranium fait l’objet d’une procédure de liquidation et la dernière exploitation d’uranium de Roumanie a été fermée. Le leader de l’AUR, George Simion a déclaré que : « L’objectif a été la fermeture de la mine de Crucea. Les gens qui y travaillaient sont partis cueillir des asperges en Allemagne et nous votons des lois dans les commissions spécialisées, dans les plénums des deux Chambres parce qu’elles constituent des repères du Plan national de relance et de résilience, impossibles à franchir et qui nous sont nuisibles », a déclaré George Simion. En échange, le député libéral Dumitru Mărculescu a explique que : « Les mesures proposées contribuent tant au fonctionnement dans des conditions normales de la centrale nucléaire de Cernavoda qu’à la réduction des efforts financiers de l’Etat roumain d’assurer la sécurité et les conditions de stockage du concentré technique d’uranium suite à la liquidation de la Compagnie nationale de l’Uranium », a déclaré le député libéral. Ce projet aussi a reçu le vote de Chambre inférieure du Législatif roumain et sera promulgué par le chef de l’Etat. (Corina Cristea)

  • 07.11.2022

    07.11.2022

    Agence nationale à l’Intégrité – L’Agence nationale à l’intégrité a constaté un état d’incompatibilité de l’édile du 1er arrondissement de la Capitale Clotilde Armand. Selon un communiqué diffusé aujourd’hui par l’ANI, l’élue locale est accusée d’avoir transgressé la loi puisqu’elle s’est nommée elle-même manager d’un projet financé par l’Union européenne suite auquel elle a obtenu des intérêts matériels. L’institution précise aussi avoir saisi le Parquet au sujet de l’existence d’indices relatifs à des infractions d’abus de fonction pour aider certaines personnes. Ce qui plus est l’ANI a saisi aussi le préfet de la Capitale. Citoyen français, né en 1973, Clotilde Armand s’est établie à Bucarest en 1999, après son mariage avec un citoyen roumain. Elle compte parmi les fondateurs en 2015 de l’actuel parti de l’USR, actuellement en opposition, dans le cadre duquel elle a été élue en 2020 maire de l’arrondissement le plus riche de Bucarest. D’autres cas d’incompatibilité annoncés également aujourd’hui par l’ANI visent des maires, des vice-maires ou des conseillers locaux de différentes villes roumaines, ainsi qu’un conseiller local du 3e arrondissement de Bucarest.

    Diplomatie – Le ministère des affaires étrangères réfute les assertions du président russe, Vladimir Poutine selon lesquelles la Roumanie aurait des prétentions territoriales sur l’Ukraine. Selon un communiqué diplomatique, Bucarest a rappelé son soutien ferme à l’indépendance, à la souveraineté, et à l’intégrité territoriale de l’Ukraine dans ses frontières actuelles internationalement reconnues, soutien que la Roumanie a manifesté à de multiples reprises dans le passé. Dans son discours, Vladimir Putin a évoqué des territoires arrachés par l’Ukraine depuis la Hongrie, la Roumanie et la Pologne.

    Energie – La Roumanie assure déjà plus de 90% de l’énergie dont a besoin la République de Moldova, a déclaré le ministre roumain des AE, Bogdan Aurescu, dans une interview télévisée. Selon lui, la République de Moldova se trouve en une situation énergétique très compliquée, étant à 100% dépendante des ressources extérieures tant pour ce qui est du gaz que de l’électricité. Il a affirmé que la Roumanie avait aidé la République de Moldova en lui fournissant du mazout et du bois de chauffage. Les autorités de Bucarest appellent la communauté internationale à accorder à la République de Moldova des aides visant à l’aider à acheter de l’énergie sur le marché libre.

    Handball – La sélection nationale féminine de handball de Roumanie doit affronter ce soir à Skopje en Macédoine du Nord, la sélection de la France, la championne du monde en titre, dans son deuxième match du Groupe C du Championnat d’Europe. La Roumanie a perdu le match contre les Pays-Bas 28 à 29, et la France a disposé sur le score de 24 à 14 de la Macédoine du nord. Le dernier match dans le groupe C de la Roumanie est celui contre la Macédoine. Les trois premières équipes de chaque groupe participeront à la phase suivante du tournoi final.

    Météo – Malgré une baisse des températures, la météo est toujours douce en Roumanie, notamment sur le sud. Le ciel est couvert sur l’ouest et le nord-ouest, mais aussi sur le centre et le nord ou des pluies sont signalées. Les températures vont de 13 à 19 degrés. 14 degrés à Bucarest.

  • De l’électricité pour la République de Moldova

    De l’électricité pour la République de Moldova

    Si l’Ukraine est la victime directe du néo impérialisme russe imaginé par le président russe Vladimir Poutine et manifesté par une agression illégale et injustifiée, la République de Moldova en est une victime collatérale. Le petit Etat à population majoritairement roumaine situé entre l’Ukraine et la Roumanie souffre déjà des conséquences dramatiques de la crise énergétique que la guerre dans son voisinage a porté au paroxysme et de la position ferme de condamner l’invasion adoptée par l’administration pro-européenne à Chisinau. Le mois dernier la compagnie qui fournit de l’électricité aux régions centrales et du sud de la République de Moldova a averti ses clients de se préparer à des coupures de courant durant la prochaine saison hivernale, à cause de l’intensification de la crise énergétique.

    Auparavant, la présidente Maia Sandu avait déclaré que les habitants de la République devraient continuer à faire des économies d’électricité à cause de la majoration des tarifs et de l’amplification de la crise. Dans un récent discours prononcé devant le Parlement de Bucarest, Maia Sandu affirmait d’ailleurs que son pays risquait de se retrouver sans gaz, ni électricité cet hiver à cause du conflit. « Après le bombardement par la Russie des réseaux ukrainiens le géant russe Gazprom a réduit à moitié le volume du gaz délivré à la République de Moldova et l’approvisionnement en énergie sur la riche gauche du Dniestr pour le mois prochain est désormais incertain. Assurer l’électricité au pays est un défi quotidien », avouait Maia Sandu.

    Se rendant compte de la situation compliquée dans laquelle se trouvait la petite ex-république soviétique après les attaques russes contre l’infrastructure énergétique ukrainienne, la Roumanie a commencé à fournir de l’électricité et des gaz naturels en régime d’urgence. Actuellement, Bucarest assure plus de 90% de la consommation d’électricité de Chisinau a dit le ministre des AE, Bogdan Aurescu : « La situation est grave puisqu’à présent, la République de Moldova se trouve en une situation énergétique très compliquée, étant à 100% dépendante des ressources extérieures tant pour ce qui est du gaz que de l’électricité », a souligné le chef de la diplomatie roumaine. Il a affirmé que la Roumanie avait aidé la République de Moldova en lui fournissant du mazout et du bois de chauffage.

    Le gouvernement roumain a approuvé 130 000 mètres cubes de bois de chauffage à la demande de Chisinau. Vu que l’appui accordé à l’Ukraine pour contrecarrer l’agression de la Russie signifie en fait un soutien concret à la sécurité et la prospérité de la Roumanie et de ses citoyens, en égale mesure, l’appui à la République de Moldova, un Etat très vulnérable aux effets de cette agression est en fin de compte un point en plus à la sécurité de la Roumanie a expliqué le ministre Aurescu. Selon lui, les autorités de Bucarest continueront à appeler la communauté internationale à accorder à la République de Moldova des aides pour qu’elle puisse acheter de l’énergie sur le marché libre.

    A Bruxelles, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a promis à la République de Moldova de l’appui supplémentaire afin de couvrir ses besoins immédiats de gaz naturel et d’électricité.

  • La Roumanie épaule la République de Moldavie

    La Roumanie épaule la République de Moldavie

    A la tête d’un pays si
    proche de la guerre en Ukraine et si dépendant des importations d’électricité
    de Roumanie, la cheffe de l’Etat moldave, Maia Sandu, s’est déplacée mardi, à
    Bucarest, pour demander aux autorités roumaines de continuer à soutenir
    Chisinau. Celles-ci l’ont assurée quand à l’appui que la Roumanie offrira à son
    voisin moldave afin qu’il surmonte la crise énergétique, mais aussi celle
    provoquée par les réfugiés ukrainiens. Lors des consultations politiques avec
    son homologue roumain, Klaus Iohannis, Maia Sandu a remercié la Roumanie pour
    les mesures adoptées, au terme desquelles, le pays livrera plus facilement à la
    Moldavie, de l’électricité, des gaz natures, du mazout et du bois de chauffage.
    Les deux chefs d’Etat ont examiné aussi le stade des projets bilatéraux d’interconnexion
    énergétique. L’occasion pour Iohannis de faire part du soutien de la Roumanie
    aux démarches déployées par les autorités moldaves pour moderniser le système
    énergétique du pays, selon les normes imposées par l’UE. Bucarest continuera à
    appuyer la République de Moldavie dans ses efforts de rejoindre la communauté
    européenne.


    La situation sécuritaire
    et la coopération énergétique régionale ont dominé les pourparlers que Maia
    Sandu a eus avec le chef du gouvernement roumain, Nicolae Ciuca. La présidente
    moldave a remercié la Roumanie pour sa réaction immédiate de soutien face au
    défit d’électricité auquel se confronte son pays. En fait, Bucarest a commencé à fournir de l’énergie électrique
    et des gaz naturels à son voisin moldave, après la suspension par l’Ukraine de
    ses exportations énergétiques suite aux dégâts subis par ses centrales.


    Maia Sandu a invoqué le
    sujet de l’approvisionnement énergétique de son pays dans un discours prononcé
    à Bucarest, lors d’une conférence internationale sur l’égalité des genres.


    « Je sais à quel
    point il est difficile d’offrir son aide quand on se confronte à ses propres
    difficultés. Mais, de nos jours, la situation s’avère vraiment dramatique et
    voilà pourquoi, nous avons besoin les uns des autres. La guerre nous a plongés
    dans une crise énergétique majeure et nous risquons de rester en hiver, sans
    gaz ou électricité. Les consommateurs
    moldaves sont obligés à payer des tarifs de gaz six fois plus élevés que
    l’année dernière et deux fois plus chers que ceux de Roumanie. La situation
    s’avère tout aussi dramatique en ce qui concerne l’électricité. Après les
    bombardements perpétrés par la Fédération de Russie contre les réseaux
    ukrainiens, Gazprom a réduit de 50% le volume de gaz destiné à la République de
    Moldavie. Entre temps, l’incertitude plane sur l’approvisionnement en
    électricité sur la rive gauche du Dniester, pour le mois de décembre. Assurer
    au pays son nécessaire énergétique est devenu un défi à relever chaque jour»



    La Roumanie n’est pas l’unique
    pays à soutenir la République de Moldavie. A l’issue d’une réunion du Conseil
    nordique déroulée mardi, à Helsinki, la Norvège, le plus grand fournisseur de
    gaz naturel en Europe, la Finlande, la Suède et l’Islande se sont engagés à
    aider l’Ukraine et la République de Moldavie à se doter de leur nécessaire
    énergétique pour cet hiver.









  • 01.11.2022

    01.11.2022

    Maia Sandu – La présidente de la République de Moldova, la pro-occidentale Maia Sandu, fait aujourd’hui une visite en Roumanie durant laquelle elle aura des pourparlers avec le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, et avec le premier ministre roumain Nicolae Ciuca. Cette visite se déroule alors que la République de Moldova se voit confrontée à d’importants problèmes d’alimentation en électricité et en gaz naturel, à cause de la guerre en Ukraine et la Roumanie soutient l’Etat voisin à ce sujet. La Roumanie a annonce qu’elle continuerait à soutenir la République de Moldova aussi en ce qui concerne la gestion des réfugiés ukrainiens. A Bucarest, Maia Sandu participera mardi à la Conférence internationale intitulée « Les femmes parlementaires de Roumanie et la promotion de l’égalité de genre en tant qu’engagement national », un événement organisé par le Parlement roumain. Elle rencontrera aussi des membres du Club des Hommes d’affaires de Bessarabie.

    Energie – Avec une hausse du prix de 55%, la Roumanie compte parmi les cinq premiers Etats de l’UE pour ce qui est de la flambée des prix de l’énergie durant les six premiers mois de l’année. Selon l’Eurostat, il s’agit des Pays-bas, de la Slovénie, de la Pologne mais aussi en une moindre proportion par la Hongrie, où le prix est toujours régulé par l’Etat. Pour une consommation de 100 KW/h, un européen a payé en moyenne 25 euros pendant la première moitié de cette année par rapport à 22 euros durant les six premiers mois de l’année 2021. Le prix du gaz naturel a également progressé au niveau communautaire, avec des factures qui ont progressé de 6,5 à 8,6 euros par 100 KWh. Les factures énergétiques ont poussé le taux d’inflation de la zone euro à un niveau record en ce mois d’octobre de 10,7%, selon les estimations provisoires rendues publiques par l’office européen des statistiques Eurostat. C’est pour la première fois que la majoration des prix est mesurée à deux chiffres dans les Etats de la zone euro. Le précédent record négatif, de 9,9% a été atteint le mois dernier. Dans une tentative de contrôler l’inflation, la Banque centrale européenne a décidé la semaine dernière d’une nouvelle majoration de 0,75% de ses taux directeurs. De nouvelles hausses devraient suivre durant les mois à venir.

    Radio – La Radio publique roumaine fête aujourd’hui son 94e anniversaire. Ce fut le 1er novembre 1928 qu’a été diffusée la première émission de la Société de diffusion radiotéléphonique, comme s’appelait à l’époque le service publique de radiodiffusion. Transformé ensuite en service public autonome d’intérêt national et indépendant, la radio a diffusé dès la fin des années ’20 la première émission de théâtre radiophonique, la première émission pour les enfants, la première transmission en direct depuis l’Opéra roumain, ainsi que la première transmission sportive. A présent la Société Roumaine de Radiodiffusion compte trois chaines nationales : Radio Roumanie Actualités, Radio Roumanie Culture et l’Antenne des villages. S’y ajoutent Radio Roumanie International 1 en langue roumaine et dialecte aroumain et Radio Roumanie Internationale 2 (qui émet en 11 langues étrangères). Au niveau régional, la radio roumaine compte plusieurs antennes locales București FM, Brașov FM, Radio Cluj, Radio Constanța, Radio Craiova, Radio Iași, Radio Reșița, Radio Timișoara et Radio Târgu Mureș mais aussi une chaine dédiée exclusivement à la musique classique Radio Roumanie Musique. Mentionnons aussi la chaine Radio3Net, dont les émissions sont disponibles sur Internet. La SRR dispose aussi de sa propre agence de presse – RADOR, de sa maison d’éditions – Casa Radio, et organise les salons du livre Gaudeamus. Egalement au portefeuille de la radio roumaine figurent aussi ses orchestres : l’Orchestre National de la Radio, la Chorale de la Radio, la Chorale d’enfants de la Radio, l’Orchestre de Chambre Radio, le Big Band, l’Orchestre de musique traditionnelle roumaine et le quartette « Voces ». Afin de reconnaitre l’important rôle de la radio roumaine, le Parlement de Roumanie a déclaré en 2019 le 1er novembre journée national de la radio célébrée cette année aussi par des événements et des programmes spéciaux.

    Défense – Le sénateur social-démocrate roumain Angel Tîlvăr a prêté serment d’investiture aux fonctions de ministre de la Défense lundi dans la soirée en présence du président roumain, Klaus Iohannis. Il remplace Vasile Dîncu, membre du même parti, qui a démissionné la semaine dernière suite à des déclarations controversées faites au sujet de la guerre en Ukraine. Elu national depuis 2014, député et sénateur, Angel Tîlvăr (60 ans) est professeur d’anglais mais selon le CV publié sur la page de la Chambre des Députés est diplômé du Collège national de défense et de l’Académie nationale de renseignements « Mihai Viteazu ». Dans une déclaration antérieure, Angel Tîlvăr a expliqué que les priorités de son mandat étaient liées à l’invasion injustifiée de la Russie en Ukraine, à l’activité des militaires roumains impliqués dans des opérations extérieures et la majoration du budget de la Défense à 2,5% du PIB.

    Météo – Temps inhabituellement doux aujourd’hui aussi à travers le pays, avec des températures allant de 15 à 26 degrés. La presse, dont hotnews.ro évoque déjà un petit été du mois de novembre. Quelques précipitation isolées sont possibles en sur l’ouest, le centre et le nord, où le ciel a été couvert en cours de cette matinée. 22 degrés à présent à Bucarest. Mais la météo devrait se dégrader vers jeudi.

  • La Roumanie s’inquiète de la flambée des prix des combustibles

    La Roumanie s’inquiète de la flambée des prix des combustibles


    Inquiété par la flambée des
    tarifs énergétiques, le gouvernement de Bucarest poursuit cette semaine ses
    débats au sujet des lois de l’énergie et prépare une stratégie de gestion des
    ressources minérales non énergétiques. Réunis au sein des commissions
    parlementaires spécialisées, les sénateurs se repenchent aussi sur l’ordonnance
    visant le plafonnement du prix du bois de chauffage, après que le document tel
    qu’il a été élaboré par le gouvernement, a généré une crise sur le marché.


    Quant à la majoration des prix
    énergétiques, le cabinet examine un acte normatif élaboré par le Ministère de
    tutelle et censé régler le marché intérieur, compte tenu de certaines
    conditions. Aux dires du secrétaire d’Etat au Ministère de l’Energie, Dan Drăgan, le marché intérieur de l’énergie est pratiquement
    réglementé, mais les autorités continuent à chercher des mesures à long terme.Dan Drăgan:


    A l’heure actuelle, nous examinons toutes les
    opportunités, toutes les options et tous les scénarios pour voir si de
    nouvelles mesures s’imposent. Le marché est plus ou moins réglementé suite aux
    plafonds décidés aussi bien dans le cas du tarif de l’électricité que du gaz
    naturel. Mais, comme je viens de le dire, on continue à imaginer différents
    scénarios que nous pourrions mettre en place. Dans ce sens, on discute aussi
    bien avec nos partenaires du gouvernement, notamment avec le Ministère des
    Finances pour trouver ensemble, des sources de financement supplémentaires
    .


    Cette semaine encore, le gouvernement roumain prépare une
    stratégie d’exploitation de ressources minérales non énergétiques, Horizon2035. Il s’agit d’un
    acte normatif par lequel la Roumanie se propose de trouver des ressources
    minérales exploitables, de lancer une industrie du cuivre afin d’obtenir des
    produits relevant d’un taux élevé de la TVA et d’exploiter les gisements de graphite
    utilisé dans la fabrication de piles.


    Quant à la crise sur le marché national du bois, nous
    rappelons que celle-ci a été provoquée après le plafonnement à 400 lei, soit 80
    euros du mètre cube de bois de chauffage, suite auquel le bois et les produits
    forestiers sont disparus. Dans ce contexte, les experts tirent la sonnette d’alarme
    et affirment que le plafond n’est pas réaliste, car il ne couvre pas les coûts
    d’exploitation et de transport. Dans le contexte où le tarif du bois a provoqué
    de blocages sérieux sur le marché, les représentants de l’Association ProLemn,
    ProBois, réclament une baisse de la TVA à 5% pour tous les produits forestiers
    destinés au chauffage. Selon eux, on ne saurait mettre en place un prix unique
    pour toutes les chaînes de distribution du bois de chauffage. Le plus
    probablement, l’Ordonnance visant la mise en place d’un tarif plafonné du bois
    sera amendée par les sénateurs afin qu’un soutien puisse être offert aux consommateurs
    vulnérables, pendant les mois d’hiver. Le sénateur USR, Aurel Oprinoiu, nous explique en quoi ce soutien
    consiste-t-il:


    Il faudrait qu’on lance un système de coupons à l’intention
    des consommateurs en situation de vulnérabilité, tout comme on l’a déjà fait
    dans le cas d’autres citoyens vulnérables pendant cette période de crise, en
    plafonnant les tarifs de l’électricité ou du gaz.


    Les sénateurs doivent proposer une solution dans les jours
    à venir, sinon l’ordonnance bénéficiera d’une procédure d’approbation tacite du
    Sénat, première chambre parlementaire saisie dans cette affaire.











  • Les factures au contrôle

    Les factures au contrôle

    Depuis
    le 1 janvier 2021, date à laquelle le marché énergétique s’est complètement
    libéralisé, les Roumains vivent un véritable chaos. Après s’être vu promis,
    dans un premier temps, un tarif fixé en fonction des principes de la
    concurrence, les consommateurs roumains se sont précipés à choisir leur
    fournisseur, en comparant les prix proposés. Sauf que, insufissament préparée,
    la libéralisation du marché n’a fait que les mettre des batons dans les roues,
    en les obligeant d’attendre, parfois des mois, les nouvelles factures. La situation
    est devenue encore plus compliquée dans le contexte de la guerre en Ukraine qui
    a complètement chamboulée le marché énergétique européen, y compris celui de
    Roumanie. Pourtant, après quelques mois
    pendant lesquelles la situation des factures semblait se stabiliser,
    voilà que le chaos est de retour suite aux modifications produites par la
    dernière ordonnance d’urgence gouvernementale sur le plafonnement des tarifs
    énergétiques. Du coup, les Roumains se voient, une fois de plus, contraints à
    attendre que les fournisseurs fassent leurs calculs, en risquant des factures
    immenses, en fin d’année. Pour leur part, ceux-ci se disculpent et se disent obligés
    de modifier les programmes de calcul des factures pour les consommateurs
    bénéficiant des tarifs plafonnés.


    En
    attendant, l’Autorité nationale pour la Protection des Consommateurs poursuit
    ses contrôles après que les plaintes des consommateurs révoltés par l’explosion
    de leurs factures d’électricité se font de plus en plus nombreuses. Lors des
    audiences entreprises par la Commission parlementaire d’enquête sur les causes
    de cette flambée des tarifs énergétiques, le président de l’ANPC, Claudiu
    Dolot, a précisé que des vérifications ont été menées auprès de plus de 92
    fournisseurs d’électricité. Des problèmes ont été signalés chez 32 d’entre eux,
    dont les plus graves portent sur le non respect ou le changement unilatéral des
    clauses contractuelles. L’Autorité pour la protection du consommateur a recensé
    900 plaintes en ce sens.


    Voilà
    pourquoi, la prochaine réunion de la Commission parlementaire d’enquête se
    déroulera en présence des représentants Hidroelectrica et Romgaz, les plus
    grands producteurs d’électricité et de gaz naturel de Roumanie. A la fin,
    disons aussi que la direction de Nuclearelectrica,l’unique
    producteur d’énergie nucléaire de Roumanie, a annoncé que les travaux à la troisième unité de la Centrale de Cernavoda
    seront finalisés d’ici 2030 ce qui permettra par la suite à la société
    d’assurer plus de 30% de la consommation interne d’énergie. Mais pour cela, il
    faut que 7 ans s’écoulent encore.



  • Des prix record à l’énergie

    Des prix record à l’énergie

    Les factures énergétiques des Roumains ont connu la progression la plus importante de toute l’Union européenne, selon une étude de la Fondation Friedrich-Ebert-Stiftung. Celles-ci sont de 124% supérieures aux niveaux de 2015. Pour comparaison, la moyenne européenne est de 110%. Parallèlement, l’inflation rapportée à l’indicateur des prix des produits de consommation courante est de 115%, et c’est pourquoi à l’heure actuelle les Roumains doivent dépenser davantage pour toutes les dépenses courantes.

    La triste réalité quotidienne confirme les statistiques. L’hiver approche à grands pas et les Roumains s’inquiètent au sujet des factures qu’ils pourraient recevoir et du coût très élevé du gaz, de l’électricité ou bien du bois de chauffage. Il n’y a qu’une alternative : s’ils ne se permettent pas ces factures, ils devraient s’habituer au froid et à l’obscurité. Les débats sur le décret gouvernemental d’urgence visant le plafonnement du prix de l’électricité se poursuit. Les sociaux-démocrates, membres de la coalition gouvernementale, affirment que la loi devrait être améliorée et demandent entre autres que le plafonnement soit relié à la consommation courante et non pas à celle de l’année dernière, comme prévoit actuellement ce document assez défavorable à de nombreux Roumains.

    Le Parti national libéral, membre de la coalition gouvernement souhaite que le plafonnement soit établi en fonction de la consommation des trois dernières années, pour chaque mois à part. Dans le cadre des débats au sein du Législatif, l’Autorité nationale de réglementation dans le domaine de l’Energie, affirme aussi que la forme la plus équitable est de se rapporter à une consommation historique, puisqu’un schéma de calcul du prix de l’énergie en fonction de la facture courante serait trop compliqué pour les fournisseurs. Ceux-ci, bénéficiaires directs de la croissance exorbitante des prix mettent en garde que suite à l’entrée en vigueur ce 1er septembre du décret visant le plafonnement de prix, des problèmes de liquidités existent déjà à cause des retards enregistrés dans les opérations de décompte. Cette situation, affirment les fournisseurs, génère un risque élevé de blocages financiers dans le domaine. En cas défaut de paiement d’un fournisseur d’énergie, les consommateurs seront alimentés par les autres fournisseurs, dans certaines conditions. Si le problème serait facile à résoudre dans le cas des petits fournisseurs, tel n’est pas le cas des fournisseurs importants, qui comptent plusieurs millions d’abonnés.

    A la perspective du froid et de l’obscurité vient s’ajouter celle d’une véritable disparition des produits alimentaire roumains des supermarchés. L’agroalimentaire est particulièrement touché par la flambée du prix de l’électricité et des carburants. C’est pourquoi les fermiers ont récemment demandé au gouvernement d’entreprendre des mesures d’urgence censées introduire l’agriculture au rang des secteurs bénéficiaires du plafonnement du prix de l’électricité. La protection de l’agriculture, secteur vital pour la sécurité alimentaire de la population d’un pays a une importance stratégique, affirment les fermiers.

  • Le Programme « Soutien pour la Roumanie »

    Le Programme « Soutien pour la Roumanie »

    Les factures exorbitantes d’électricité et de gaz tant pour les consommateurs domestiques que pour les opérateurs économiques de Roumanie ont généré, ces derniers mois, des hausses de prix importantes, presque du jour au lendemain, pour tous les produits alimentaires, non alimentaires et les services. Elles se sont traduites, en termes statistiques et financiers, par une inflation record, et qui n’a même pas atteint son pic ! Compte tenu de cette situation extrêmement difficile, en particulier pour les Roumains à bas revenus, la coalition formée du PSD, du PNL et de l’UDMR au pouvoir a convenu sur des solutions censées soutenir les plus vulnérables — soit près de 12 millions de personnes. Le paquet de mesures « Soutien pour la Roumanie » s’élève à environ 17,3 milliards de lei (3,5 milliards d’euros), dont 9 milliards de lei provenant de fonds européens et le reste du budget de l’État. Marcel Ciolacu, leader du PSD :



    « Ce plan se concentre sur la lutte contre les hausses de prix, le soutien aux fermiers roumains et l’augmentation de la capacité de transformation dans l’industrie alimentaire. La valeur ajoutée doit — enfin – rester en Roumanie. Les emplois, c’est ici, en Roumanie, qu’ils doivent être. En outre, le soutien des entreprises roumaines était une priorité. Pratiquement, grâce à ce plan de soutien, plus de la moitié de la population roumaine bénéficiera d’une certaine forme de protection contre l’envolée des prix. Une autre mesure qui vient soutenir les travailleurs, tant ceux du secteur privé que du secteur public, concerne l’absence d’impôts pour l’augmentation volontaire du salaire minimum de 200 lei (environ 40 euros). Autrement dit, l’argent ira dans la poche du salarié, sans que l’employeur ne verse d’argent à l’État. »



    Le président du PNL et premier ministre, Nicolae Ciucă, a déclaré que les personnes à faibles revenus et les étudiants boursiers sociaux recevraient des bons d’achat :



    « Un milliard d’euros — dont 50 % de fonds européens, et 50 % de fonds du budget de l’État – consistera en bons d’achat de 50 euros pour des aliments de base tous les deux mois pour les familles avec au moins deux enfants ou les parents isolés avec un revenu inférieur à 600 lei (soit 120 euros) par mois, les retraités avec un revenu inférieur à 1 500 lei (300 euros) par mois, les personnes touchant le revenu minimum garanti, et les personnes handicapées. Il y a des bons pour les étudiants titulaires de bourses sociales, 30 euros pour chaque mois au cours duquel des cours sont organisés, pour acheter des denrées alimentaires, des fournitures scolaires et des vêtements. La valeur des chèques-repas augmente de 50 %, passant de 20,17 lei (environ 4 euros) à 30 lei, soit 6 euros. Nous doublons également l’allocation alimentaire pour les patients hospitalisés et les personnes âgées institutionnalisées, de 11 lei (2,20 euros) par jour à 22 lei (soit 4,40 euros) par jour. »



    La Roumanie a besoin d’un État fort pour intervenir autant de fois que nécessaire, car la crise économique va s’aggraver dans les mois à venir – a conclu le chef de l’UDMR, Kelemen Hunor. Les mesures du paquet « Soutien pour la Roumanie » seront mises en œuvre en partie à partir du 1er mai et en partie à partir du 1er juin.


    (Trad. : Ligia)


  • Intentions de plafonner les prix de l’énergie

    Intentions de plafonner les prix de l’énergie

    En vue de réduire la pression générée par l’envolée des prix de l’électricité et du gaz, le gouvernement de Bucarest vise à adopter cette semaine de nouvelles mesures de soutien, qui seront approuvées par ordonnance d’urgence. La décision intervient à un moment où les mesures prises par l’exécutif en faveur de la population et des entreprises, et qui s’appliquent à compter de novembre dernier, sont en vigueur seulement jusqu’au 1er avril. Le ministre de l’Energie, Virgil Popescu, affirme que les mesures proposées ont déjà été discutées avec les représentants de l’Autorité de régulation dans le domaine de l’énergie, mais aussi avec les fournisseurs et distributeurs :



    « Nous attendons de l’Autorité de régulation qu’elle intègre dans l’ordonnance d’urgence certains éléments qui se réfèrent aux tarifs réglementés, puis nous finaliserons la consultation avec tous les acteurs du marché. Ensuite, nous souhaitons approuver cette ordonnance d’urgence, de sorte qu’à partir du 1er avril, le nouveau régime d’aide puisse entrer en vigueur. »



    Les solutions du cabinet, présentées lundi par le premier ministre Nicolae Ciucă, comprennent des plafonnements et des compensations des tarifs de ces services publics. Les plafonds pour l’électricité et le gaz seront appliqués pendant un an, a déclaré le chef du cabinet de Bucarest, ce qui assurera aux citoyens et au monde de l’entreprise une stabilité des prix, en respectant le marché libre :



    « Pour l’électricité – pour les clients résidentiels – nous avons établi l’introduction d’un tarif social de 0,68 lei par kilowatt, TVA comprise, et ce pour les ménages dont la consommation mensuelle va jusqu’à 100 kilowatts. Les autres ménages dont la consommation mensuelle d’électricité est comprise entre 100 et 300 kilowatts bénéficieront du tarif de 0,8 lei par kilowatt, TVA comprise. Les clients domestiques qui auront une consommation annuelle allant jusqu’à 1 200 mètres cubes de gaz bénéficieront d’un tarif de 0,31 lei par kilowatt. »



    L’impact des mesures de soutien pour les consommateurs domestiques et non résidentiels est estimé à 14,5 milliards de lei (environ 3 milliards d’euros) d’ici la fin de l’année.


    Une analyse de l’Association Energia Inteligentă rappelle que la Roumanie est un des trois pays qui ont eu recours au plafonnement des tarifs comme mesure de soutien. Le plafonnement a toutefois été effectué à un prix supérieur au prix du marché, en l’occurrence à un prix 1,7 fois plus élevé. De ce fait, les mesures de soutien en Roumanie comptent parmi les moins efficaces des Etats de l’Union — telle est la conclusion de l’analyse. Le soutien à la population est encore moins important si l’on tient compte du fait que la Roumanie est le deuxième pays de l’UE en termes d’impact négatif des factures d’énergie dans le budget familial – le double par rapport à la moyenne européenne en 2022, selon le document de l’Association Energia Inteligentă.


    (Trad. : Ligia)

  • La production d’énergie en Roumanie se diversifie 

    La production d’énergie en Roumanie se diversifie 

    Le
    gouvernement de Bucarest souhaite accroître rapidement la production
    d’électricité et le charbon devrait redevenir une solution pour
    réduire la dépendance du pays des importations de gaz russe. Par
    conséquent, l’exécutif de Bucarest a décidé de redémarrer
    d’urgence certaines capacités de production dans le cadre du
    Complexe énergétique Oltenia dans le sud du pays. Celui-ci pourrait
    remettre en fonction une turbine d’une capacité de 300 mégawatts.
    Ce qui plus est, en inaugurant un investissement dans la Centrale
    électrique de Iernut, dans le centre, 210 MW supplémentaires
    s’ajouteront à la production d’électricité avant la fin de cette
    année.

    Le premier ministre Nicolae Ciuca a précisé que les efforts
    des autorités étaient ciblées sur un objectif majeur :
    l’indépendance énergétique, surtout que la Roumanie dispose déjà
    de toutes les ressources nécessaires. Plusieurs pourparlers se
    déroulent à ce sujet au sein de la coalition gouvernementale, à
    l’intérieur du Ministère de l’Energie, mais aussi avec les managers
    des compagnies énergétiques, y compris avec les représentants
    d’une compagnie américaine intéressé à développer des centrales
    nucléaires modulaires.

    Le président du PNL, Florin Cîtu a déclaré
    pour sa part que la Roumanie disposait déjà d’alternatives aux
    combustibles provenant de la Russie pour produire de l’énergie. Une
    de ces sources c’est le charbon, a précisé Florin Cîtu, qui a
    annoncé que le secteur minier ré-embauchera probablement quelque
    600 personnes afin d’accroître la capacité du secteur.

    Par
    ailleurs, la compagnie DEPOGAZ a lancé un appel d’offres pour
    augmenter les capacités de stockage, extraction et injection du gaz
    naturel en Roumanie. Parallèlement, le gouvernement envisage de
    réintroduite l’obligation de constituer des stocks minimaux, sur le
    fond des tensions sur le marché provoquées par l’invasion russe en
    Ukraine. Les deux projets de DEPOGAZ devraient augmenter la capacité
    de stockage de 450 millions de mètre cubes supplémentaires alors
    que la capacité d’extraction devrait progresser de 30 à près de 40
    millions de mètres cubes par jour. Le directeur Vasile Cârstea
    affirme que la production interne comptera pour des livraisons de
    plus de 60 millions de mètres cubes par jour, ce qui équivaut à
    l’indépendance totale envers le gaz russe.

    Sur cette toile de fond,
    le leader libéral Florin Cîtu a également annoncé que le projet
    portant sur l’exploitation du gaz en haute mer, censé débloquer les
    projets en mer Noire est presque achevé et sera débattu par le
    Parlement en procédure d’urgence. Il a précisé qu’il existent
    actuellement des entreprises qui immédiatement après l’adoption de
    cette loi, pourront extraire du gaz et l’introduire sur le marché.

    Le Roumanie dispose de suffisamment de stocks de carburants et une
    flambée du prix de l’essence et du diesel du jour au lendemain ne se
    justifie pas, ont annoncé les autorités afin de rassurer la
    population, vu que dans les grandes villes les stations service aux
    été prises d’assaut par les automobilistes dans la soirée du 9
    mars. De longues files de voitures attendaient aux pompes et les
    Roumains remplissaient de carburants toute sorte de récipients :
    des jerrycans aux poubelles en plastique. Le ministre de l’énergie,
    Virgil Popescu a déclaré que cette situation était la conséquence
    de la propagation de fausses infos qui annonçaient une progression
    énorme du prix des carburants, de 7 à 11 lei. Aujourd’hui, le prix
    du litre d’essence standard a dépassé le seuil des 8 lei, soit 1
    euro 60.


    (trad Alex Diaconescu)

  • Des mesures pour faire baisser le prix des carburants et de l’énergie

    Des mesures pour faire baisser le prix des carburants et de l’énergie


    Les
    leaders de la coalition gouvernementale de Bucarest ont décidé de mettre en
    place un paquet de mesures, censées faire diminuer les factures de gaz et
    d’électricité et calmer une inflation croissante depuis le début de l’année.
    Parmi ces mesures, notons la réduction temporaire de 50% de la taxe sur
    les carburants. Selon les calculs, la part des carburants dans le panier du
    consommateur roumain est de 8%, voire même de 12% dans le cas des Roumains aux petits
    et moyens revenus. Or, à travers cette mesure validée mardi par la coalition au
    pouvoir à Bucarest, le prix à la pompe du diesel et de l’essence devrait baisser
    de plus d’un leu, en sachant qu’actuellement il est de 7 lei par litre.
    Soutenue par les sociaux-démocrates, la mesure se veut une solution pour
    entraver la flambée des prix, affirme le leader du PSD, Marcel Ciolacu :


    « On
    a constaté nous aussi une hausse du baril de pétrole, mais on espère pouvoir
    équilibrer la balance, en réduisant les accises. Nous, on pense aux problèmes
    auxquels se confrontent les Roumains et on veut stopper cette vague de
    majorations des prix.
    »


    Une
    proposition soutenue également par le PNL, affirme son leader, Florin Cîţu. Les
    libéraux sont d’accord, en principe, de faire baisser les taxes, les accises,
    les impôts ou les contributions, bref, tout ce qui est en rapport avec le
    fardeau de la fiscalité. En revanche, dit-il, si le prix à la pompe ne baisse
    pas, quelqu’un devrait en assumer les conséquences. Florin Cîtu :


    « On
    doit regarder les chiffres du Ministère des Finances. Je dirais que les
    scénarios qu’il avance sont plutôt optimistes. J’espère qu’ils ne seront pas de
    simples coups d’épée dans l’eau, surtout qu’ils nous couteront 3 à 4 milliards
    de lei.
    »


    A
    force de renoncer dans les six prochains mois à 50% des taxes sur l’essence et
    le diesel, l’Etat roumain renoncera à une partie des recettes budgétaires,
    tandis que la population et les sociétés de transport routier se verront
    exonérés d’une partie de leurs dépenses. Des discussions auront lieu
    prochainement avec les représentants de la Commission européenne et les grands
    distributeurs de carburants afin que les tarifs des carburants soient réduits
    jusqu’à un niveau supportable pour tous les consommateurs, soient-ils
    individuels ou industriels, a fait savoir le ministre des Finances, Adrian
    Câciu. Les leaders de la coalition gouvernementale ont décidé de prolonger le
    plafonnement des tarifs du gaz et de l’électricité au mois d’avril. (Trad. Ioana Stancescu)





  • 25.01.2022 (mise à jour)

    25.01.2022 (mise à jour)

    Vaccin – La Roumanie a reçu mardi
    114.000 doses de vaccin Pfizer destinées à la vaccination des enfants âgés de 5
    à 11 ans qui commencera à partir de mercredi. Entre temps, le pays se confronte
    à une recrudescence sévère des cas de contamination. Un nouveau record a été
    enregistré mardi, quand les autorités ont rapporté 19865 nouveaux cas de
    Covid-19 et 44 décès associés. Pourtant, la pression sur les hôpitaux est
    inférieure à celle de la vague précédente, même si le nombre d’hospitalisations augmente d’un jour à l’autre, en dépassant actuellement 7000 cas. 650 personnes
    positives sont hospitalisées dans des unités de soins intensifs.













    Mesures – Le gouvernement de Bucarest
    a approuvé mardi une série de mesures censées appuyer les citoyens à préserver
    leurs emplois et l’économie à rester
    compétente. L’annonce a été faite par le premier ministre, Nicolae Ciuca qui a
    expliqué que les mesures seront mises en place deux mois durant, à savoir en
    février et en mars. « Les consommateurs roumains paieront 0,16 euros tout
    au plus pour un kw/heure pour l’électricité et 0,06 euros tout au plus
    pour un kw/heure pour le gaz, quelle que soit leur consommation. Les ménages
    dont la consommation est de moins de 500 kw/heure pour l’énergie électrique et
    de moins de 300 m3 pour les gaz naturels, le prix du kw sera plafonné à 0,14 euros
    pour l’électricité et à 0,04 euros pour le gaz, toutes taxes comprises » a
    fait savoir le chef du gouvernement. Pour les consommateurs industriels, le
    tarif d’un kw/heure sera gelé à un leu pour l’électricité et à 0,07 euros pour
    le gaz.


    Ukraine – L’Ukraine met au point un
    plan B pour pouvoir faire face à tout scénario possible et à toute action de
    Moscou, a fait savoir la vice-première ministre ukrainienne chargée de
    l’intégration européenne et euro-atlantique, Olha Stefanişîna. Dans une
    déclaration à Radio Roumanie, celle-ci a parlé du fort souhait de son pays de
    rejoindre l’OTAN. « Pour nous, c’est crucial de voir se concrétiser les
    pas à faire afin d’adhérer à l’Alliance à l’occasion du prochain sommet. Si le
    document ne comporte pas de propos sur une future adhésion de Kiev, cela veut
    dire que la Russie a gain de cause et que l’élargissement de l’OTAN s’arrête ».
    Les leaders occidentaux accusent Moscou
    de se faire responsable des actuelles tensions et affirment que le problème de
    la sécurité et de la stabilité en Europe pouvait être solutionné par des
    négociations. Lundi, la situation engendrée par les actions agressives de
    Moscou à proximité de l’Ukraine et dans la région de la mer Noire avait été
    incluse à l’agenda de la réunion du Conseil Affaires étrangères qui a eu lieu à
    Bruxelles. Le ministre Bogdan Aurescu a proposé l’examen de la possibilité
    d’organiser une réunion du Conseil Affaires étrangères à Kiev, pour exprimer la
    solidarité de l’UE avec l’Ukraine. Il a réitéré l’importance de soutenir le
    renforcement de la résilience de l’Ukraine et des autres partenaires de l’Est
    ainsi qu’une implication accrue de l’UE afin de trouver une solution politique
    aux conflits prolongés de la région de la mer Noire.


    Corruption – La Roumanie
    reste un des trois pays les plus corrompus de l’UE, aux côtés de la Hongrie et
    de la Bulgarie, selon Transparency International. L’Indice de Perception de la
    Corruption (IPC) de Transparency International classe 180 pays en fonction du
    degré de corruption perçue dans les administrations publiques et la classe
    politique. Malgré les mesures adoptées, 131 pays n’ont enregistré aucun progrès
    significatif ces dix dernières années, dans leur lutte contre la corruption.
    Selon Transparency International, un des domaines les plus vulnérables de
    Roumanie est celui des acquisitions publiques. Le rapport reproche à notre pays
    le manque de transparence des dépenses publiques pendant les années de
    pandémie.




    Eurovision – Au total, 41
    pays participeront au Concours Eurovision de la chanson à Turin en mai 2022.
    Alors que cinq pays – l’Allemagne, la France, la Grande-Bretagne, l’Espagne et
    l’Italie, qui est aussi le pays hôte – sont déjà qualifiés au Concours
    Eurovision de la chanson, les 36 autres nations chanteront dans les deux
    spectacles de demi-finale (18 pays chacun) les 10 et 12 mai pour une place en
    finale le 14 mai (toujours en direct à partir de 21h sur ORF 1). Dans le cadre
    du tirage au sort effectué le mardi 25 janvier 2022, à Turin, la Roumanie sera présente dans la deuxième
    demi-finale, organisée le pays à l’occasion d’une finale organisée le 5 mars,
    en direct, sur la chaîne publique de télévision.
















    Météo – Le temps commencera
    légèrement à s’adoucir dans les 24 prochaines heures. Le ciel demeure couvert
    et des pluies éparses pourraient tomber sur l’est et l’ouest du relief. Le vent
    soufflera légèrement sur l’ensemble du pays et plus fort en altitude, sur le
    nord-est et sur le sud-ouest extrême. Les températures maximales iront de -4 à
    6 degrés.



  • 18.01.2022

    18.01.2022

    Coronavirus en Roumanie – 16.760 cas de contamination au coronavirus dépistés en 24 heures, c’est le bilan rapporté aujourd’hui par les autorités de Bucarest, un bilan double par rapport au décompte rendu public lundi. 70 décès, dont 5 antérieurs à cette période ont également été rapportés par le Groupe de Communication Stratégique. Le taux d’incidence de l’épidémie s’élève aujourd’hui à Bucarest à 6,15 cas d’infection par mille habitants. Depuis le déclanchement de la pandémie, en Roumanie plus de 1,9 millions de contaminations au virus SARS CoV 2 ont été enregistrés en Roumanie et 60 000 malades de covid 19 sont décédés des suites de la maladie. Côté immunisation, la Roumanie vient de dépasser le seuil des huit millions de personnes vaccinées à la première dose. A cause d’une véritable psychose anti-vaccin propagée par certains médias, quelques politiciens et autres personnes publiques notamment sur les réseaux sociaux, la Roumanie a la couverture vaccinale la plus réduite de toute l’UE, après celle de la Bulgarie.

    Ministère de l’Intérieur – Les cadres du ministère de l’Intérieur de Roumanie seront évalués et une analyse sera faite aussi en ce qui concerne le recrutement de son personnel depuis des sources extérieures. Ce ne sont que quelques-uns des objectifs annoncés par le ministre de tutelle, Lucian Bode, qui a fortement critiqué le système policier de Roumanie, affirmant que celui-ci s’était constamment dégradé durant ces 30 dernières années. La réaction du ministre de l’Intérieur intervient après un accident tragique déroulé la semaine dernière dans la Capitale. Un agent au volant d’une voiture de police a percuté deux jeunes filles sur un passage piéton et tué une d’entre elles.

    Energie – Le cabinet de Bucarest doit décider ce 1er février des mesures à adopter pour faire baisser les factures d’électricité et de gaz des Roumains. Ces mesures seront introduites par le biais d’un décret d’urgence qui sera approuvé la semaine prochaine au plus tard. Le premier ministre Nicolae Ciuca a rencontré aujourd’hui les fournisseurs et distributeurs d’énergie et de gaz pour mettre au point les détails techniques de cet acte normatif. Les fournisseurs et distributeurs d’énergie se sont engagés à annuler et à refaire les factures émises par erreur jusqu’ici. Le chef de l’exécutif de Bucarest a déclaré lundi dans la soirée que suite à un accord de la coalition gouvernementale constituée par le PNL le PSD et l’UDMR, le niveau de plafonnement des factures d’énergie et de gaz baissera et la limite de consommation maximum soumise à ce processus augmentera.

    Moldova/Roumanie – Les gouvernements de Roumanie et de la République de Moldova se réuniront le 11 février à Chisinau, a annoncé la cheffe du gouvernement pro-occidental de l’Etat ex-soviétique voisin, Natalia Gavriliţa. En décembre 2021, Natalia Gavrilița a fait une visite de travail en Roumanie, où elle a rencontré son homologue Nicolae Ciucă. La République de Moldova et la Roumanie passent par une période « robuste » de leur coopération bilatérale approfondie déclarait à l’époque le premier ministre roumain. Il a rappelé que la Roumanie était le premier partenaire commercial de la République de Moldova et souligné qu’il fallait améliorer le milieu des affaires local pour qu’il devienne plus attrayant pour les investisseurs roumains. La connexion de l’infrastructure routière des deux Etats et la réduction des tarifs sont d’autres priorités énumérées par le chef du gouvernement roumain. Selon Natalia Gavrilita, la priorité absolue de son gouvernement est l’interconnexion à l’horizon 2024 des systèmes énergétiques des deux Etats, processus qui devrait consolider l’indépendance et la sécurité de la République de Moldova.

    UE – Le Parlement européen doit élire aujourd’hui son président après le décès en ce mois de janvier de l’italien David Sassoli. Selon les médias internationaux Roberta Metsola est favorite de Malte, eurodéputée depuis 2013 et membre du Parti nationaliste de son pays et représentante du groupe de centre-droit des populaires européens. David Sassoli est décédé le 11 janvier, à l’âge de 65 ans, dans l’hôpital de la ville italienne d’Aviano. Il a été un politicien courageux, un journaliste apprécié en Italie et un européen convaincu, qui a milité fermement pour la défense des droits de l’Homme à travers le monde – écrivait l’eurodéputé roumain Eugen Tomac au sujet de l’ex-chef du Législatif communautaire. Critique constant des abus commis par le régime du président russe, Vladimir Poutine en, avril 2021 Sassoli s’est vu interdire l’accès en Russie, en représailles aux sanctions instituées par l’UE contre des responsables russes. L’eurodéputé italien était aussi un partisan des aspirations d’intégration européenne de la République de Moldova, promues par la présidente pro-occidentale Maia Sandu.

    Météo – Temps morose en Roumanie et températures à la baisse par rapport aux précédents jours. La visibilité est réduite sur le nord, le centre et le nord-est ainsi qu’en montagne à cause des chutes de neige et des tempêtes de neige. Quelques flocons de neige seront au rendez-vous aussi sur l’est et le sud-est. Les températures iront de -3 à 7 degrés, avec 6 degrés actuellement à Bucarest. Une alerte code jaune au vent fort est toujours valable sur l’est, le centre, mais aussi sur le sud et le sud-est du pays, ainsi qu’en montagne. Une alerte au vent fort est également valable jusqu’à demain matin sur les Carpates Méridionales où la vitesse du vent ira jusqu’à 11à km à l’heure notamment à de grandes altitudes.

    Tennis – La joueuse roumaine de tennis Simona Halep, tête de série numéro 14 s’est qualifiée dans le deuxième round de l’Open d’Australie, le premier du Grand Chelem de l’année, après la victoire contre la polonaise Magdalena Frech 6-4, 6-3, mardi, à Melbourne. Halep (30 ans, 15e mondiale et ex-leader du classement WTA) a obtenu la victoire à l’issue d’une heure et 29 minutes. Cinq joueuses roumaines sur six ont dépassé le premier tour à Melbourne : Simona Halep, Sorana Cîrstea, Irina Begu, Gabriela Ruse et Jaqueline Cristian, et seulement Irina Bara a été battue durant le premier round.

  • Mesures pour faire baisser les factures d’énergie

    Mesures pour faire baisser les factures d’énergie

    Un seul sujet a figuré lundi à l’agenda de la première réunion de
    cette année des leaders de la coalition au pouvoir en Roumanie : trouver
    des solutions à la flambée des tarifs de l’énergie. Les solutions avancées font
    état d’approches différentes de ce problème.






    Parmi les mesures immédiates, qui doivent entrer en vigueur à compter du 1er
    février, le Parti social-démocrate (PSD) a proposé le plafonnement de prix et
    la réduction de la TVA de 19 % à 5 % pour l’électricité et le gaz pour les
    consommateurs. Les sociaux-démocrates ont en fait présenté tout un paquet de
    mesures, proposant aussi un recalcul sans pénalités des factures erronées, la
    pénalisation des abus ou encore la surimposition du bénéfice obtenu par les
    compagnies énergétiques suite à la flambée des tarifs.






    De leur côté, les libéraux ont fait savoir qu’ils n’allaient pas accepter
    des mesures sur le court terme uniquement. A leur avis, il est nécessaire
    d’avoir un plan avec une allocation budgétaire claire pour faire des
    investissements dans le secteur énergétique. Le Parti national libéral (PNL)
    estime également que les mesures déjà en vigueur doivent être appliquées dans
    le cas des factures trop élevées, car, affirment-ils, elles garantissent une
    réduction de 33 %.






    Malgré les approches différentes, la réunion entre les leaders du PSD, du
    PNL et de l’Union démocrate magyare de Roumanie (UDMR) a abouti sur un accord
    entre les trois parties. Maintenant c’est au gouvernement d’adopter ces nouvelles
    mesures pour faire baisser au plus vite les factures d’électricité et de gaz de
    la population.




    Le premier ministre, Nicolae Ciucă, précise en quoi consistent ces mesures :
    « Pour l’énergie, le plafond
    baissera de 1 leu à 0,8 lei par KW. De même, la limite de la consommation pour
    laquelle ce plafond est calculé augmentera de 300 à 500 KW. Pour les PME, le plafond
    a été fixé à 1 leu/ KW. Pour le gaz, le plafond baissera de 0,37 à 0,31 lei par
    KW, alors que les limites de consommation passeront de 1 000 à 1 500 KW pour
    les 5 mois à venir ».






    Par ailleurs, toutes les factures erronées seront
    recalculées, sans débrancher ni pénaliser les consommateurs. Les mesures pour
    les consommateurs domestiques et les PME seront valables du 1er
    février au 31 mars prochain et feront l’objet d’un décret d’urgence que le
    gouvernement adoptera la semaine prochaine au plus tard.






    En attendant, l’Autorité nationale pour la
    protection des consommateurs a appliqué des amendes aux fournisseurs d’énergie
    qui ont émis des factures erronées pour les mois de novembre et décembre 2021,
    les obligeant à les recalculer. Selon les données officielles, plus de 90 % des
    fournisseurs se sont conformés à ces normes. Toutefois, parmi ceux qui ne l’ont
    pas fait, il y en a un qui détient plus de 30 % des contrats des consommateurs
    domestiques de Roumanie. Un autre grand fournisseur de services du domaine
    énergétique a précisé quant à lui que plus de la moitié des factures qu’il avait
    émises ont été compensées et plafonnées. (Trad. Valentina Beleavski)