Tag: énergie verte

  • De l’énergie verte dans les écoles

    De l’énergie verte dans les écoles

    Sensibiliser la population à la nécessité d’utiliser une énergie propre est une tâche difficile et elle doit viser avant tout les zones où les sources d’énergie polluante sont nombreuses et provoquent d’importants dégâts. C’est le cas des sites miniers – régions défavorisée, par ailleurs, du point de vue social et économique. C’est une telle zone du sud du pays que l’organisation Greenpeace Roumanie a récemment choisie pour dérouler un de ses projets: doter le Collège n°1 de Rovinari de panneaux solaires.

    Pourquoi exactement ce collège? Le coordinateur du projet, Ionuţ Cepraga, explique: « Il s’agit d’un système de 10 kilowatts comportant 40 panneaux photovoltaïques. Nous avons choisi le collège de Rovinari car, en visitant la ville, nous avons remarqué qu’à proximité de cette école se trouvait un entrepôt de charbon de 800 mètres de long. L’entrepôt est découvert et un excavateur géant vient y creuser de temps en temps. Quand nous y sommes arrivés pour la première fois, le vent soufflait assez fort, soulevant un nuage de poussière de charbon et l’entraînant vers l’école. Alors nous nous sommes dit que nous devions donner l’exemple et nous occuper de cet endroit là où ça n’allait pas du tout. »

    L’école étant connectée au réseau d’électricité, les panneaux solaires lui permettront de diminuer sa facture, en assurant environ 25% de sa consommation. L’aide est importante, compte tenu des problèmes économiques et sociaux de la zone.

    Quant à l’entrepôt de charbon situé à proximité de l’école, Ionuţ Cepraga aurait souhaité nous donner une bonne nouvelle : « Selon nos informations, on envisage de transférer cet entrepôt dans une zone plus éloignée de la ville, avant la fin de l’année. Pourtant, ce projet n’est pas nouveau et sa mise en œuvre a déjà été reportée depuis plusieurs années. Nous ne pouvons donc pas être très optimistes à ce sujet. Depuis 2 ans et demi, notre organisation mène dans la région une campagne de promotion de l’énergie verte. En dotant ce collège de panneaux photovoltaïques, nous avons souhaité offrir aussi à ces gens-là quelque chose de tangible, à part les informations sur le taux élevé d’émissions toxiques et d’autres formes de pollution ou sur la violation des normes écologiques. »

    A Rovinari, aux problèmes sociaux s’ajoutent les problèmes écologiques, car les ressources de ses habitants proviennent de l’exploitation du charbon et de la production d’électricité fournie par la centrale thermique de la ville.

    Quel est l’effet de ces activités économiques sur la santé des gens ? Ionuţ Cepraga répond : « La production d’énergie à partir du lignite – principale activité économique dans la zone – a pour résultat des émissions de gaz a effet de serre et autres émissions toxiques, telles les poussières en suspension. Le niveau de ces poussières dans l’air des villes qui accueillent des centrales thermiques dépasse la moyenne habituelle dans une communauté urbaine. Les poussières en suspension sont responsables d’un grand nombre de problèmes de santé, touchant entre autres le système circulatoire, le système nerveux, la croissance des enfants et le développement du fœtus. »

    C’est pourquoi, par ses campagnes d’information et par les panneaux photovoltaïques dont elle dotera l’école de Rovinari, Greenpeace espère provoquer une prise de conscience de l’importance des sources d’énergie propre. (Trad. Dominique)

  • A la Une de la presse roumaine 01.03.2013

    A la Une de la presse roumaine 01.03.2013


    La problématique du gaz de schiste en Roumanie met le cabinet de Bucarest en difficulté. Selon Romania libera, le ministre de l’économie, Varujan Vosganian a déclaré soutenir les activités d’exploration même si 24 heures auparavant, des milliers de personnes avaient protesté à Bârlad, dans l’est du pays précisément contre cette initiative.


    En effet, plus de 8 mille personnes dont des hommes politiques se sont rassemblés dans la ville de Bârlad, pour protester pour la troisième fois en un an contre l’exploration et l’exploitation des gaz de schiste dans le compté de Vaslui. Cette année, la compagnie américaine Chevron envisage d’y démarrer les travaux de forage d’un puits d’exploration et d’effectuer des études sismiques dans le département de Constanta, sur la côte roumaine, lit-on dans Romania libera.


    « La guerre du gaz de schiste a commencé à Bârlad », titre Evenimentul zilei, qui présente les techniques utilisées par la Russie pour miner l’exploration et l’exploitation des gaz de schiste qui pourraient réduire la dépendance énergétique de la Roumanie et même de l’UE. C’est pourquoi Moscou serait à l’origine des révoltes contre le gaz de schiste finançant d’une manière plus ou moins directe les ONGs environnementalistes.


    En effet, la technologie de fracturation hydraulique constitue la plus importante menace contre l’influence financière et politique qu’exerce la Russie en Europe, explique Evenimentul zilei. Le même journal rappelle qu’à Bucarest, le social-démocrate Victor Ponta, devenu premier ministre au printemps dernier suite à une motion de censure qui critiquait entre autres l’exploration des gaz de schiste, est à l’heure actuelle un des partisans de leur exploitation.


    Romania libera s’occupe aussi de l’énergie verte et annonce que le cabinet de Bucarest souhaite modifier la législation concernant les certificats verts. Ainsi l’appui accordé aux producteurs d’énergies renouvelables devra baisser, puisque ces projets ne réussissent pas à produire des emplois et ne font qu’augmenter les factures des consommateurs, selon le ministre de tutelle, Constantin Nita. Celui-ci a déclaré que la Roumanie possédait le plus généreux schéma de compensation pour les producteurs d’énergie verte.


    « Le gouvernement ne souhaite pas l’éliminer, mais seulement l’ajuster en fonction de l’industrie et de la consommation des Roumains », explique le responsable roumain cité par Romania libera.


    Sur cette toile de fond l’énergie nucléaire revient dans l’actualité. Selon le journal en ligne Gandul.info, qui cite le même ministre Constantin Nita, le gouvernement roumain a reçu des offres de la part d’investisseurs intéressés à financer la construction des réacteurs 3 et 4 de la centrale nucléaire de Cernavoda. Avec une capacité totale 1.400 de MW, les deux réacteurs exploités actuellement comptent pour 20% de la production d’énergie du pays.


    Pourtant, les responsables des plus grandes sociétés du domaine énergétique de Roumanie s’avèrent moins optimistes au sujet du développement de ce projet évalué à environ 4 milliards d’euros, estiment les journalistes de Gandul.info. Et pour un investissement pareil il faut chercher l’argent ailleurs.

  • A la Une de la presse roumaine du 21.02.2013

    A la Une de la presse roumaine du 21.02.2013


    Plein de sujets politiques et économiques dans les pages des quotidiens parus ce jeudi à Bucarest. L’Union sociale libérale parle officiellement deux langues, lit-on à la une du quotidien Romania libera. Celui-ci explique que le maire de la ville de Sibiu, Klaus Johannis, est devenu membre du Parti national libéral, qui se prépare à lui offrir une fonction de direction au Congrès du parti qui s’ouvre ce vendredi. Rappelons que le PNL et le PSD forment l’USL, la coalition au pouvoir en ce moment en Roumanie. Cette manœuvre politique surprenante ne fait que renforcer l’idée selon laquelle, les libéraux chercheraient à avoir leur propre tandem de candidats aux fauteuils de chef de l’Etat et de premier ministre, estime Romania libera. « L’adhésion de monsieur Johannis n’influence pas notre soutien au premier ministre Victor Ponta », a déclaré le président libéral Crin Antonescu, cité par Adevarul. Le même journal rappelle que, ces derniers mois, Klaus Johannis a figuré parmi les critiques du gouvernement dirigé par le social-démocrate Victor Ponta.


    Entre temps, 6 mille salariés de la sidérurgie roumaine sont en danger de perdre leurs emplois. Le groupe russe Mechel a décidé de vendre à une minuscule société détenue par deux Russes les actions détenues à quatre usines sidérurgiques roumaines pour la somme symbolique de 52 euros, annonce Romania libera. Sous le titre « Le secret derrière la vente surprise des aciéries Mechel », Evenimentul zilei explique qu’en effet la société souhaiterait ne pas voir son image se détériorer à cause des licenciements qu’elle envisage de faire. Le premier ministre Victor Ponta à déclaré ne pas pouvoir intervenir dans cette transaction, puisqu’il s’agissait d’une société privée, explique aussi Adevarul.


    Les quotidiens roumains parlent aussi de la démission du gouvernement du premier ministre bulgare Boiko Borisov, un « gouvernement abattu par l’électricité », selon Adevarul, ou même « électrocuté juste avant les élections » selon Evenimentul zilei. A Sofia, ou les Bulgares ont protesté pendant six jours, contre l’austérité et notamment contre la majoration du prix de l’électricité, le premier ministre Boiko Borisov a démissionné, un acte qui risque de provoquer un chaos institutionnel, explique Romania libera. Selon le même quotidien, à Bucarest, l’homologue roumain de M. Borisov a déclaré que l’instabilité politique bulgare pourrait influencer l’adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie à l’espace Schengen.


    En Roumanie aussi l’électricité figure parmi les sujets du jour. « La bulle de l’énergie verte commence à se dégonfler » titre Romania libera, selon lequel l’Autorité nationale de régulation de l’énergie propose la réduction du nombre de certificats verts délivrés pour les fermes solaires et les micro-centrales hydrauliques. L’énergie verte produit des pertes de compétitivité pour l’industrie locale, des coûts supplémentaires pour les ménages, mais aussi des profits généreux pour les investisseurs et les fournisseurs extérieurs de composantes, explique Romania libera qui précise que la Roumanie possède un des schémas de compensation les plus généreux pour les producteurs d’énergie renouvelable. Et la Roumanie ne se permet pas d’être généreuse.