Tag: enseignants

  • Mesures favorables aux médecins et aux enseignants…

    Mesures favorables aux médecins et aux enseignants…

    La liberté de circulation à l’intérieur de l’Union européenne, acquise par la Roumanie suite à son adhésion en 2007, a permis aux personnels de la santé, médecins en tête, d’emménager dans des pays riches de l’ouest de notre continent – notamment en France, Allemagne ou Royaume Uni – où ils bénéficient d’un statut professionnel incomparablement meilleur qu’au pays d’origine. Les dépenses pour les soins de santé sont différentes d’un Etat membre de l’UE à un autre, et les spécialistes roumains ont fait le choix d’intégrer des systèmes bien financés. Ce qui fait qu’entre 2009 et 2015, la Roumanie a perdu la moitié de ses médecins. Plus de 4.000 travaillent en France, presqu’autant en Allemagne, auxquels s’ajoutent plus de 3.000 au Royaume Uni, 600 en Belgique et environ 800 en Italie et en Espagne.

    Les enseignants ne sont pas non plus payés à la hauteur de leurs efforts professionnels en Roumanie, raison pour laquelle, cette noble profession est boudée par les jeunes. Entre la maternelle et l’université, tous les établissements d’enseignement de Roumanie manquent de personnels, les enseignants de tous les niveaux préférant les horizons étrangers ou les entreprises privées de leur propre pays, où les salaires sont plusieurs fois plus élevés que dans l’éducation nationale.

    Ces dernières années, les partis politiques qui se sont succédé au pouvoir à Bucarest ont essayé de faire changer la situation, en promettant des majorations salariales, en majorant effectivement les salaires, en accordant des facilités professionnelles et logistiques. Pas plus que cette semaine, le Sénat, Chambre haute du Parlement de Bucarest, a adopté une disposition légale qui permettra aux médecins et aux enseignants de moins de 35 ans de se procurer un logement à travers l’Agence nationale du logement (ANL), subordonnée au ministère du Développement régional, de l’Administration publique et des Fonds européens.

    Le sénateur libéral Marcel Vela précise: « L’Etat roumain investit des sommes colossales pour qu’un jeune étudiant devienne médecin, et si le législateur ne leur ouvre pas la porte pour entrer facilement dans la zone professionnelle, ces médecins internes seront attirés à partir vers d’autres pays pour se perfectionner là-bas. »

    A son tour, la sénatrice sociale-démocrate Ecaterina Andronescu, professeure des universités et ancienne ministre de l’Education, a plaidé la cause des corps enseignants : « J’ose vous prier de donner votre accord pour compléter cet amendement de la loi, en ajoutant aux médecins internes et spécialistes les enseignants, qui sont extrêmement importants dans toutes les communautés. »

    L’amendement, adopté à l’unanimité par les sénateurs, est maintenant soumis à la Chambre des députés, qui a le pouvoir décisionnel dans ce cas. (Trad. Ileana Taroi)

  • La grogne des enseignants

    La grogne des enseignants

    En Roumanie, les nombreux problèmes de l’éducation nationale ne datent pas d’hier, leur principale source étant le sous-financement chronique du système. Cela fait des années que l’ensemble de la classe politique s’efforce, du moins dans ses déclarations, à trouver la meilleure solution à une situation connue de tous. Surtout que les effets de cette réalité visent avant tout l’éducation des enfants, les seuls porteurs d’espoirs d’un avenir meilleur, selon le premier ministre Dacian Ciolos, qui veut jeter des bases solides notamment pour la performance, pour les chances égales pour tous les enfants, quel que soit leur milieu d’origine, et pour l’accès à des services de santé d’une bonne qualité. « Je veux que la Roumanie soit le pays où élever un enfant signifie l’aider à se frayer le meilleur chemin dans la vie, à mettre en valeur ses aptitudes, sans se poser la question de la survie, comme c’est souvent le cas de certains parents. », affirme le chef du gouvernement roumain.

    Afin de remédier aux problèmes qui se manifestent dans le secteur public, les autorités veulent appliquer une nouvelle grille des salaires qui élimine les écarts. Cette intention a mécontenté les enseignants qui ont protesté mercredi à Bucarest. Ils en étaient plus de 10 000, rassemblés devant le siège du gouvernement où ils ont entamé une marche à travers la ville jusqu’au palais de la Présidence de la République, afin de demander l’appui du chef de l’Etat, Klaus Iohannis, lui-même enseignant. Les profs avaient demandé un minimum de 10% de majorations salariales pour cette année, mais le ministère du travail n’avait accepté que 5%.

    Le ministre Dragoş Pâslaru a attiré l’attention que le gouvernement ne disposait pas de fonds au-delà de ce qui avait été annoncé.« Nous savons très bien quels sont les problèmes de l’éducation nationale, nous sommes très attentifs à ce secteur. Les ressources du gouvernement sont cependant limitées. A notre avis, l’arrêté d’urgence contient de bonnes choses en ce qui concerne une grille juste des salaires et puis ce n’est qu’un premier pas. Il faudrait le continuer avec la Loi qui introduise une logique nationale dans le système des salaires. »Le ministre du travail a annoncé une dernière tranche de négociations avec les syndicats enseignants dans les prochains jours. (trad. Ileana Taroi)

  • 29.04.2016 (mise à jour)

    29.04.2016 (mise à jour)

    Colectiv — Le dossier de l’incendie de la discothèque Colectiv de Bucarest a été envoyé devant la justice. 139 personnes, 11 hôpitaux et 5 institutions s’y sont constituées parties civiles. 6 personnes y sont mises en examen. Il s’agit des 3 patrons de la discothèque et des représentants de la société responsable du feu d’artifices, à savoir la patronne, le directeur et l’employé qui a installé les feux d’artifices. Rappelons — le, l’incendie survenu le 30 octobre dernier dans la discothèque Colectiv de la capitale roumaine a fait 64 morts et plus d’une centaine de blessés. Cet incident a eu un fort impact social, étant suivi par damples protestations de rue suite auxquelles le premier ministre de lépoque, Victor Ponta, a démissionné.



    Opéra — Le Corps de contrôle du premier ministre a initié une enquête à l’Opéra national de Bucarest. Celle-ci vise entre autres à vérifier la procédure d’embauche des personnes qui ont occupé ou occupent actuellement des postes de direction. Ces derniers jours, trois représentations ont dû être annulées en raison des mécontentements exprimés par le personnel au sujet des nominations successives pour le poste de directeur général et des inégalités de revenus salariaux entre les danseurs roumains et ceux étrangers qui évoluent à l’Opéra de Bucarest. Sur la toile de fond de ce scandale, le ministre de la culture, Vlad Alexandrescu, a fait savoir jeudi qu’il allait déposer son mandat, à la demande du chef du gouvernement, Dacian Cioloş, lequel devrait nommer une autre personne à la tête de ce ministère. Vlad Alexandrescu a pourtant précisé avoir convenu avec le premier-ministre de ne pas présenter sa démission avant la fête de Pâques.



    Flotte — Les policiers aux frontières de Roumanie, d’Ukraine et de Turquie se proposent de créer une flotte commune de patrouille en mer Noire, censée être un facteur de stabilité dans la région. La mission des équipes mixtes des navires de combat visera les braconniers, les trafiquants de drogue et les équipements militaires navals qui franchissent illégalement la frontière maritime. A Bucarest, le ministre de la Défense, Mihnea Motoc, a fait savoir récemment que la Roumanie procéderait à la création d’une flotte de l’OTAN en mer Noire, ayant pour principal objectif la défense et la dissuasion. En réplique, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zaharova, a déclaré qu’une flotte internationale de l’OTAN en mer Noire «minerait sévèrement la sécurité et la stabilité dans cette partie du continent et forcerait la Russie à répondre pour maintenir son niveau de sécurité. »



    Emploi — Le taux de chômage est toujours à la baisse en Roumanie, ayant légèrement diminué en mars par rapport février : de 6,4% à 6,5%, lit-on dans un rapport de l’Institut national de la statistique, qui a analysé le taux d’emploi des personnes âgées de 15 à 74 ans. De même, le nombre des personnes à la recherche d’un emploi a baissé en dessous des 600.000 au mois de mars. Par ailleurs, selon la même source, les managers de Roumanie s’attendent à une croissance de l’activité dans tous les secteurs de l’économie entre avril et juin 2016. Ils constatent une tendance d’augmentation modérée du nombre des salariés dans 3 secteurs : le BTP, le commerce de détail et les services. L’annonce a été faite par l’Institut national de la statistique. Selon l’institution, les prévisions pour les trois mois à venir indiquent une hausse des prix dans le commerce de détail.



    Salaires — Le président roumain Klaus Iohannis a promulgué vendredi la loi aux termes de laquelle les personnels de l’enseignement public recevront les sommes restantes représentant les bonus et les majorations salariales pour la période 2008-2011 sans avoir à agir en justice pour faire valoir leurs droits. Le document avait été adopté début avril par la Chambre des députés, qui est l’assemblée décisionnelle. Il prévoit que les personnels enseignants qui, à la date de l’entrée en vigueur de ladite loi, n’ont pas touché les différences salariales pour l’intervalle de temps mentionné toucheront cet argent de manière échelonnée sur une période de 5 ans.



    Visite — La princesse héritière Margareta de Roumanie et le prince Radu ont entamé vendredi une visite officielle à Stockholm, à l’invitation du roi Carl XVI Gustaf de Suède et de la reine Silvia. Ils participeront aux événements marquant le 70e anniversaire du souverain suédois. Par ailleurs, la princesse héritière Margareta de Roumanie et le prince Radu vont assister à l’office divin qui sera célébré le deuxième jour de Pâques, à l’Evêché orthodoxe roumain de Stockholm et rencontreront des membres de la communauté roumaine vivant en Suède. C’est la troisième visite officielle effectuée par la famille royale à l’étranger depuis le début de l’année, après la Turquie et la République de Moldova. La Maison royale rappelle qu’en 2002 le roi Michel 1er s’est rendu en visite officielle en Suède pour soutenir la candidature de la Roumanie à l’UE.



    Boxe — Le Roumain Lucian Bute doit rencontrer, dans la nuit de samedi à dimanche, à Washington, le Suédois Badou Jack, dans un match comptant pour le titre mondial WBC, soit la plus ancienne et la plus prestigieuse compétition de boxe. Bute (36 ans), ancien champion des super – moyens pendant quatre ans et demi, a 9 fois défendu avec succès son titre. S’il remporte le combat à Washington, Lucian Bute sera le seul Roumain détenteur de deux ceintures. Quant à son adversaire, Badou Jack (32 ans), il aura à défendre pour la deuxième fois son titre WBC.

  • Majorations salariales dans l’enseignement roumain

    Majorations salariales dans l’enseignement roumain

    Mêmes après les majorations de 15% annoncées pour le 1er décembre, les salaires des enseignants roumains restent parmi les plus bas en Europe. Selon une récente étude, un professeur de Bucarest, avec 10 ans de carrière, touche un salaire moyen brut équivalant à environ 4.700 euros par an. C’est un peu plus de ce qu’il toucherait à Kiev ou à Sofia, mais largement en dessous de ce qu’il gagnerait à Budapest, Prague ou Bratislava, et 5 à 6 fois moins par rapport à ce que gagne un professeur à Rome, Paris ou Londres. Après les négociations avec les syndicats de l’enseignement, le ministre roumain de l’Eudaction, Sorin Cîmpeanu, a assuré que les majorations seraient approuvées ce mois même par décret d’urgence. Il a précisé que les majorations salariales accordées en 2015 dans ce domaine iront jusqu’à 26%.

    Sorin Cîmpeanu : «Le gouvernement a accepté la demande d’une majoration salariale de 15%, accordée à partir du 1er décembre à tous les personnels actifs dans l’enseignement. Cette majoration s’ajoute à celle de 10% dont ont bénéficié les enseignants et les personnels auxiliaires du secteur de l’éducation en deux tranches : 5% en mars et 5% en septembre et à la majoration de 12% accordée en août aux personnels non-enseignants. On aboutit ainsi, sur l’ensemble, à une majoration moyenne de 26,7% en 2015 ».

    Cela signifie 1,7 milliards de lei (soit 386 millions d’euros) pour les quelque 300 mille salariés de ce secteur. Quel sera le montant du salaire dans l’enseignement primaire et secondaire ? Le leader de la Fédération des syndicats libres de l’enseignement roumain, Simion Hăncescu, explique : «Actuellement, un professeur débutant touche un salaire mensuel brut de 1.380 lei (soit 314 euros). Après la majoration de 15%, son revenu brut se montera à 1.580 lei (soit 360 euros). Le salaire maximum est de 3.500 lei (soit environ 800 euros) par mois pour un professeur parvenu au dernier échelon d’une carrière enseignante de 40 ans. »

    C’est là une nouvelle majoration salariale importante accordée aux personnels du secteur public, après celle de 25% dont les médecins ont bénéficié le 1er octobre. La Haute Cour de Cassation et de Justice à précisé, à ce moment-là, que les médecins ne pouvait plus recevoir de paiements informels ou de cadeaux de la part des patients, ce qui a suscité leur mécontentement. Ils ont par la suite menacé de déclencher une grève générale. Les personnels des systèmes de la santé et de l’éducation nationale sont les premiers du secteur public à bénéficier de majorations salariales avant l’entrée en vigueur de la nouvelle loi des salaires. Le projet de cette loi-cadre sur les salaires payés de fonds publics, qui prévoit des majorations salariales dans les domaines de l’éducation, de l’administration et de la santé, doit être examiné durant l’actuelle session parlementaire. (Trad.: Dominique)

  • A la Une de la presse roumaine 26.08.2015

    A la Une de la presse roumaine 26.08.2015

    L’argent est un des sujets préférés de la
    presse roumaine, et ce mercredi n’y fait pas exception. La presse se penche sur
    les possibles conséquences en Roumanie de la crise boursière chinoise. La
    Dacian Logan domine toujours les ventes d’automobiles. Vifs débats sur
    l’augmentation des salaires dans le secteur public. Enfin, la presse roumaine
    critique la manière dont l’Europe gère la crise des réfugiés.



  • A la Une de la presse roumaine 25.08.2015

    A la Une de la presse roumaine 25.08.2015

    Le débat sur le Code fiscal ajourné, l’augmentation des traitements des enseignants — aussi, sur le court terme, seule la crise est donnée pour sûre par les journaux roumains…


  • Investir dans la qualité de l’éducation

    Investir dans la qualité de l’éducation

    Intitulé justement «La qualité de l’éducation », l’étude a pris en compte 157 écoles des zones rurales ou désavantagées de 6 comtés du pays. Les conclusions de la recherche confirment, partiellement, les opinions véhiculées au sein de la société civile.



    Contrairement à ce que l’on croit généralement, 90% des écoles situées en milieu rural sont dotées de laboratoires spécialisés, pourtant, 10% seulement de leur capacité est mise à profit. Comme on pouvait s’y attendre, le laboratoire le plus utilisé est celui d’informatique. Néanmoins, seulement un élève sur deux utilise l’ordinateur et un tiers de ces jeunes ont accès à Internet.



    Conclusion positive : les écoles disposent d’un nombre suffisant de salles de classe. Dans beaucoup d’écoles, tous les élèves ont des cours uniquement dans la matinée ; il y a peu d’écoles où une partie des élèves ont des cours dans la matinée et l’autre dans l’après-midi. Quant à l’implication des parents dans le processus éducatif, l’étude constate un paradoxe : bien que, dans les communautés rurales, l’école soit considérée comme une institution extrêmement importante et les gens se déclarent généralement satisfaits de la vie scolaire de leurs enfants, les parents ne savent pas exactement ce qui se passe, en fait, à l’école.



    C’est ce que nous dit le président de l’Agence roumaine chargée de la qualité de l’enseignement primaire et secondaire, Şerban Iosifescu, coordinateur de la recherche, qui nous présente d’autres éléments mis en évidence par cette étude :«On a également constaté qu’un élève a régulièrement des devoirs écrits pour 3 disciplines chaque jour. 80% des élèves affirment que pendant la moitié des heures de classe, ils écoutent les explications du professeur. Parmi les facteurs favorables au processus éducatif, les possibilités de corroborer les connaissances acquises et de les appliquer aux situations réelles enregistrent les valeurs les plus basses. Dans chaque école il y a un seul professeur qui fait des liens entre les différentes disciplines, alors que tous devraient le faire. Je mentionnerais comme élément positif le fait que les professeurs offrent leur appui et donnent un feed-back constructif aux élèves. Nous avons également constaté une amélioration de la manière d’évaluer les acquis des élèves. Pourtant les résultats de l’évaluation servent plutôt à corriger certaines erreurs commises par les élèves ou à pallier leur manque de connaissances qu’à trouver la cause de leurs faibles résultats scolaires ou à stimuler leur désir d’apprendre. »



    Les données recueillies grâce à cette étude ont été suffisantes pour permettre à ses auteurs de tirer certaines conclusions. Şerban Iosifescu: « L’activité des professeurs est centrée surtout sur la transmission des connaissances, au lieu d’être focalisée sur leur acquisition. L’autonomie des élèves est plutôt limitée. L’éducation est toujours considérée comme un transfert d’informations et l’évaluation vise notamment les aspects cognitifs, au détriment des aspects comportementaux. »



    A part le fait qu’ils ignorent souvent tout de ce qui se passe dans l’école, un tiers des parents roumains affirme se voir exclus au moment où l’école fait son choix entre les différentes disciplines facultatives. D’ailleurs, 50% des élèves se disent obligés de respecter le choix des professeurs sans avoir un mot à dire.



    Or, à part les devoirs, les évaluations des acquis et la validation des compétences, un autre aspect vient perturber le système éducatif roumain: le décrochage scolaire. Ces dernières années, marquées par la crise, les taux de déscolarisation et dabandon scolaire ont augmenté, car beaucoup denfants sont soit obligés de travailler pour soutenir leurs familles, soit ils se heurtent à des problèmes personnels et comportementaux auxquels l’école tourne le dos. Serban Iosifescu: « Un aspect inquiétant est l’absence dans les écoles de Roumanie de tout accompagnement éducatif offert aux jeunes qui risquent d’abandonner. Les élèves roumains recensent un nombre impressionnant d’absences non justifiées et les parents sont souvent au courant. Pourtant, ce sont justement les problèmes familiaux plutôt qu’une situation scolaire précaire qui poussent les jeunes vers le décrochage scolaire. Bien que le pourcentage des partisans de la scolarisation reste très élevé, un nombre important d’élèves affirme abandonner les études avant l’obtention d’un diplôme. Or, selon les experts, le taux d’abandon scolaire est en rapport direct avec le contexte économique et l’environnement éducatif familial. »



    Selon l’étude élaborée par l’ONG World Vision Roumanie, un enfant sur dix se voit contraint à abandonner ses études pour rester travailler aux côtés de ses parents. Or, à en croire une enquête UNICEF sur Le prix d’un investissement insuffisant dans l’éducation de Roumanie”, l’échec de la scolarité influe non seulement sur la vie personnelle de l’individu concerné, mais sur le niveau économique dans son ensemble. Luminiţa Costache, experte au sein de World Vision Roumanie, précise Le décrochage scolaire coûte globalement entre 100.000 et 1,1 millions d’euros pour chaque individu qui choisit d’interrompre ses études. En Roumanie, le coût de cette exclusion se monte à 0,9% du PIB. Or, les statistiques montrent qu’au niveau individuel, chaque année de scolarité réduit de 8,2%.le risque de chômage. »



    A observer la dépense d’éducation rapportée à la richesse nationale, la Roumanie arrive en queue de liste avec seulement 4% du PIB, un pourcentage bien en dessous de la cible de 6% proposée dans le Pacte national pour l’éducation. Une réalité lourde de conséquences, selon Luminiţa Costache: « On a essayé de s’imaginer la future évolution d’une Roumanie qui consacre le même pourcentage du PIB à son éducation nationale, versus un pays qui arrive à accroître ce pourcentage jusqu’au niveau de 6%. Hé bien, si l’on reste au même niveau, les cibles fixées dans le cadre de la stratégie européenne Europa 2020 ne seront pas atteintes. Par contre, une fois que l’on consacre 6% du PIB à l’éducation nationale d’ici 2025, les objectifs seront accomplis, les résultats obtenus à l’Enquête PISA seront au même niveau que la moyenne des pays de l’OCDE et une année d’études de plus entraînera une croissance du PIB entre 2,7 et 2,95% sur les dix années à venir. Concrètement, la Roumanie risque de perdre entre 12 et 17 milliards d’euros d’ici 2025 si elle n’investit pas davantage dans son éducation. »



    Par conséquent, à en croire les auteurs des deux études citées, il faudrait un changement rapide du financement du système éducationnel de Roumanie, tout comme un changement des rapports entre l’école, les élèves et leurs familles pour une meilleure éducation nationale.


    ( Trad.: Ioana Stăncescu, Dominique)

  • Controverses au sujet des cours de religion dans les écoles roumaines

    Controverses au sujet des cours de religion dans les écoles roumaines

    Enseignée du CP à la terminale, la religion en tant que discipline scolaire a été fortement contestée par une partie des parents et de la société civile, invoquant la liberté religieuse. Par conséquent, de nombreux élèves roumains ne fréquentent pas les classes de religion, une décision motivée par leurs parents soit par lappartenance à une autre religion que celle majoritaire en Roumanie, orthodoxe, soit par le fait dêtre athées, soit parce quils estiment que certaines leçons proposées dans le manuel de religion sont nuisibles aux enfants.



    Cette pratique est très répandue dans les écoles roumaines, et ce depuis 1989, mais quen dit la loi? LAssociation Séculière Humaniste (ASHR) a lancé une campagne dinformation censée éclaircir les différents aspects controversés de lenseignement de la religion. Oui, la loi permet aux parents de retirer leurs enfants des classes de religion. Mais que font ces élèves pendant que leurs collègues sont en classe? Peuvent-ils opter pour des cours alternatifs? Ont-ils du moins une salle de classe libre pour y rester? Sont-ils surveillés par un prof? Autant de questions que les membres de lAssociation Séculière Humaniste ont posées aux parents et aux enseignants.



    Monica Beliţoiu, directrice exécutive de lassociation, commente les réponses recueillies: « Nombre de parents ne connaissent pas la loi et sont surpris dapprendre quils peuvent renoncer aux classes de religion. En général, ceux qui prennent cette décision appartiennent à une autre religion ou ne sont pas daccord avec les sujets discutés en classe. A chaque rentrée nous avons organisé des campagnes dinformation sur le cadre légal de cette option. Certains enseignants et parents sont daccord avec nous, dautres estiment que cest nous qui navons pas compris la loi. En plus, il y a des proviseurs qui ne peuvent pas permettre aux élèves de renoncer aux classes de religion car ils ne disposent pas de salles libres. Par conséquent, ces enfants restent dans leur salle de classe même sils ne suivent pas le cours de religion. Dans dautres cas, les élèves en question se rendent à la bibliothèque ou à lécole après lécole ».



    En même temps, les profs et les représentants des inspections scolaires reconnaissent le droit des parents et des enfants de ne pas participer aux cours de religion, bien quaux termes de la loi roumaine de lenseignement, cette discipline ne soit pas optionnelle.



    Mihaela Ghiţiu enseigne la religion au lycée Ion Neculce de Bucarest: « La religion fait partie des disciplines obligatoires. Pourtant, certains profitent du fait que lon a permis aux élèves dautre confession de ne pas participer à ces classes. Ils peuvent étudier leur propre religion, là où cest possible. Et il existe en fait des curricula spécifiques à chaque culte, avisés par le ministère de lEducation. Certes, les parents qui ne souhaitent pas que leur enfant suive un cours de religion ont la liberté dy renoncer, invoquant la liberté religieuse, car la loi de lenseignement est en accord avec la Constitution de la Roumanie. Cela n’a pas d’incidence sur leur moyenne semestrielle ».



    Par exemple, les élèves catholiques ou musulmans peuvent ne pas fréquenter les classes de religion si le culte enseigné dans leur école est orthodoxe. Sils ne peuvent pas aller ailleurs ou suivre un autre cours, ils restent dans leur salle de classe sans participer aux débats.



    Mihaela Ghiţiu: « Jai un élève musulman dans ma classe. Rien ne lempêche de nous parler de sa religion au moment où nous nous penchons sur ce sujet. Il na pas renoncé au cours même sil étudie ailleurs sa propre religion étant noté par un autre prof ».



    Mais cest justement pour éviter ce type de situations que lAssociation Séculière Humaniste propose que la classe de religion soit tenue au début ou à la fin de la journée. Ainsi, les enfants qui ne suivent pas le cours peuvent arriver plus tard à lécole ou rentrer plus tôt chez eux et ils ne doivent plus être surveillés.




    Une idée soutenue par les familles, selon Mihaela Gună, présidente de la Fédération des Associations des parents d’élèves : « Je pense que cest correct, parce que souvent les parents ne retirent pas leurs enfants des classes de religion uniquement parce quils restent seuls pendant une heure. Par ailleurs, cest plus normal davoir un emploi du temps qui leur permette de suivre un cours optionnel ».



    A la place d’un cours optionnel, l’ASHR propose qu’en tant que discipline, la religion soit remplacée par l’histoire des religions, pour familiariser, justement, les élèves avec la diversité des croyances.




    Mihaela Gună soutient cette initiative, estimant que de cette façon on éviterait d’enseigner aux enfants des aspects pouvant les choquer à leur âge : « A mon avis, ce serait beaucoup plus intéressant pour les enfants de leur faire connaître l’histoire des religions, par exemple, au lieu de leur présenter les rituels entourant la mort ou de les obliger à se rendre à l’église. J’aimerais qu’on leur offre la possibilité d’apprendre davantage de choses sur la religion, au lieu de privilégier les dogmes. Beaucoup d’enfants ont peur que Dieu va les punir s’ils ne font pas ou ne disent pas certaines choses. Or, à mon avis, la religion doit être envisagée d’une tout autre manière ».



    Tout en soulignant le fait que des éléments d’histoire des religions sont enseignés aussi bien pendant le cours d’histoire générale que pendant celui de religion, le professeur Mihaela Ghiţiu précise : « La religion propose des valeurs et développe des vertus, elle oriente les enfants vers la communion avec leurs semblables. Par ailleurs, il est impossible d’aborder les vertus, sans parler des péchés qui leur sont opposés. L’ASHR estime qu’il ne faut pas parler de punitions, de l’enfer ou de la mort. La mort, on doit la bannir de la société, on ne doit pas savoir qu’elle n’existe. Pourtant, dans les familles traditionnelles, lorsque les grands-parents étaient sur le point de trépasser, on emmenait les enfants auprès d’eux pour qu’ils leur demandent pardon. C’est quelque chose qui fait partie du cours naturel de l’existence. Les parents peuvent parler de manière très délicate à leurs enfants de ces aspects auxquels, de toute façon, ils seront confrontés, tôt ou tard, dans la famille ».



    Quelles que soient les raisons pour ou contre l’enseignement de la religion dans le système laïc et public d’éducation, le débat gagne en ampleur. La preuve : une récente initiative parlementaire visant à remplacer le cours de religion par un cours d’éthique et de culture civique. (trad. : Valentina Beleavski, Dominique)

  • 21.07.2014 (mise à jour)

    21.07.2014 (mise à jour)

    Rapatriement – Le ministère roumain des Affaires Etrangères fait savoir que 19 ressortissants roumains et membres de leurs familles ont été rapatriés, en raison de la situation d’insécurité qui règne depuis plusieurs jours dans la bande de Gaza. A la demande des autorités de la Hongrie voisine, un citoyen hongrois s’est joint au groupe de ressortissants roumains. Ce fut la deuxième opération d’évacuation de ce genre depuis le début du conflit dans la région. La semaine dernière, 84 citoyens roumains et membres de leurs familles ont été rapatriés depuis la bande de Gaza.



    Justice – La Roumanie a réaffirmé son appui ferme à la Cour pénale internationale (CPI) — a déclaré lundi à Bucarest le ministre roumain des Affaire étrangères, Titus Corlàtean, après sa rencontre avec le procureur de ce tribunal international, Fatou Bensouda. Lors des discussions, le chef de la diplomatie roumaine a évoqué les démarches de Bucarest de promotion du Statut de Rome de la CPI et de l’activité de cet organisme. Selon la diplomatie roumaine, la Roumanie a signé le Statut de Rome de CPI en juin 1999 et l’a ratifié en 2002, étant un des Etats qui ont directement contribué à l’entrée en vigueur de ce Statut. CPI et la première et la seule instance pénale internationale permanente, 122 Etats étant des parties à son Statut.




    Désignation – Le principal parti d’opposition de Roumanie, le Parti national libéral (centre-droit) a désigné lundi son candidat aux élections présidentielles de novembre. La Délégation Permanente a eu le choix entre l’actuel président de la formation, l’édile de la ville de Sibiu, Klaus Iohannis et son prédécesseur, Crin Antonescu. Les libéraux ont choisi Klaus Iohannis avec 111 voix contre 55. Il sera le concurrent de Càtàlin Predoiu, candidat proposé par le Parti démocrate-libéral (centre-droit). Les deux grands partis de l’opposition qui devraient fusionner sous le nom du Parti national libéral proposeront donc un seul candidat, qui sera choisi après une recherche sociologique. Par ailleurs, près de 45% des Roumains seraient d’accord avec l’introduction du vote obligatoire, selon un sondage rendu public aujourd’hui par l’institut Inscop.




    Examen – Plus de 32 mille enseignants de Roumanie passent aujourd’hui l’examen pour occuper un poste titulaire dans le système public d’enseignement pré-universitaire. Les résultats seront annoncés vendredi, le jour ou seront déposées également les contestations. Plus de 4700 enseignants obtiendront un poste titulaire en Roumanie. La majorité des postes vacants se trouvent dans les maternelles publiques.




    Festival – En France, au festival d’Avignon, la dramaturge roumaine Gianina Carbunariu a présenté sa pièce «Solitaritate» basée sur des faits réels. La Roumanie d’aujourd’hui y est décrite à travers plusieurs sujets : rejet des roms, individualisme forcené et corruption, le tout visant en particulier les classes moyennes roumaines. Gianina Carbunariu travaille à partir de l’actualité et écrit elle-même ses pièces selon des travaux de recherches et des interviews. « Solitaritate » avait déjà été présentée en Roumanie en juin 2013 où elle avait reçu un accueil chaleureux.

  • 13.11.2013 (mise à jour)

    13.11.2013 (mise à jour)

    Protestations – Des milliers d’étudiants ont protesté, mercredi, à Bucarest et dans d’autres centres universitaires de Roumanie, pour attirer l’attention sur le sous-financement du système d’enseignement. Ils exigent une allocation de 6% du PIB à ce secteur, comme le prévoit le Pacte pour l’éducation. Cette année, environ 3% ont été alloués à ce domaine. Les étudiants demandent aussi un accroissement du financement de base des universités, pour que ces dernières ne demandent pas de taxes accrues et la hausse de la subvention pour les campus et les cantines de 30%. Les syndicats des enseignants ont soutenu les protestataires dans leurs revendications. Le ministre délégué à l’enseignement supérieur, Mihnea Costoiu, a assuré les étudiants que l’institution qu’il dirige fait tous les efforts pour assurer l’accès à un processus d’éducation de qualité, dans les limites des contraintes budgétaires avec lesquelles la Roumanie se confronte présentement.



    Budget – Le premier ministre roumain Victor Ponta a discuté mercredi avec les membres de son cabinet des enveloppes à allouer à chaque domaine dans le projet de loi du budget pour l’année prochaine. Selon le nouveau projet, les ministères de la Défense, de l’Administration, de l’Environnement, de l’Agriculture, de l’Education, des Transports, mais aussi la Présidence, le Parlement, la Cour constitutionnelle et le Service roumain de renseignements se verraient octroyer plus d’argent. Les ministères qui verront leurs fonds diminuer de manière drastique sont ceux de la Santé, de la Culture et des Affaires étrangères. Le projet doit être adopté jeudi, dans une réunion spéciale de l’exécutif.



    Industrie – La Roumanie occupe la 2e place dans l’UE pour la hausse de la production industrielle en septembre, selon les données publiées ce mercredi par l’Eurostat. En septembre dernier, par rapport au mois précédent, la production industrielle a baissé dans 12 Etats membres et a connu une hausse dans 13 Etats membres. Les plus fortes augmentations ont été enregistrées en Irlande (2,9%), en Roumanie (2,4%), en Hongrie et en Pologne tandis que les baisses les plus significatives ont été enregistrées au Portugal, au Luxembourg, en Croatie et en République tchèque.

  • La semaine du 04 au 09 novembre 2013

    La semaine du 04 au 09 novembre 2013

    Le FMI, la Commission européenne et la croissance économique de la Roumanie



    La Roumanie a rempli tous les critères de performance pour le mois de septembre: elle a atteint la cible de déficit budgétaire et l’inflation est en dessous des estimations. C’est la chef de la délégation du FMI, Andrea Schechter, qui a annoncé la bonne nouvelle, mercredi à Bucarest, à l’issue de la première évaluation du nouvel accord préventif conclu avec les autorités roumaines. Selon Mme Schechter, des progrès ont été également enregistrés dans l’absorption des fonds européens et dans la mise en place des réformes structurelles. La bonne production agricole de cette année et l’état des exportations ont convaincu le Fonds de réviser à la hausse ses prévisions pour la Roumanie, de 2% à 2,2% pour 2013, et de rester optimiste pour l’année prochaine. La Commission européenne considère, elle aussi, que la Roumanie enregistrera la troisième plus forte croissance, derrière la Lettonie et la Lituanie.



    Les bailleurs de fonds internationaux ont constaté des éléments aussi bien positifs que négatifs au chapitre « privatisations ». Ainsi, l’offre publique initiale de mise en vente de 15% des actions Romgaz a-t-elle été un succès. Au contraire, l’échec de la privatisation de la compagnie de fret ferroviaire CFR Marfă est un pas en arrière, mais le gouvernement de Bucarest maintient son engagement de ne pas jeter l’éponge. Egalement des points à résoudre — une demande intérieure qui reste faible et des recettes budgétaires inférieures aux estimations.




    Le budget pour 2014 — une pierre d’achoppement



    Le budget de la Roumanie pour l’année prochaine, tel qu’il a été dessiné par le gouvernement, a besoin de recettes accrues, vu que 2014 apportera des dépenses supplémentaires: majoration du salaire minimum, indexation des retraites et une éventuelle baisse de 5% des contributions à la Sécu. Dans une première phase pour le moins, cela se traduira par une augmentation des redevances, par de nouveaux impôts sur certains types de construction, et par la hausse des prix des carburants, notamment de l’essence et du gasoil. Bien que le milieu des affaires craigne une hausse des prix de tous les produits engendrée par la majoration du prix des carburants, la Banque centrale de Roumanie estime un effet à la hausse limité sur l’inflation, de seulement 0,2%. Jeudi, la BNR a revu fortement à la baisse ses estimations pour l’inflation de cette année, avec un taux qui passe de 3,1 à 1,8% ; pour 2014, les prévisions descendent de 3,1 à 3%.




    Les enseignants descendent dans la rue




    Meeting et marche de protestation. Mécontents du niveau des fonds alloués à l’Education, des milliers d’enseignants sont descendus cette semaine dans la rue pour demander l’octroi à ce domaine d’au moins 6% du PIB et l’augmentation des fonds destinés au personnel.


    Les protestataires ont également demandé la modification de la loi de l’Education, pour améliorer la qualité de l’acte d’éducatif et permettre un plus grande participation des enseignants à la prise des décisions concernant leur domaine d’activité. Les syndicats ont rappelé, dans ce contexte, que les Etats européens accordent en moyenne 5,2% du PIB à l’Education, alors que la Roumanie lui octroie la moitié de ce chiffre. En outre, selon une étude effectuée cette année par la Commission européenne, sur la toile de fond de la crise économique, les salaires des enseignants ont diminué presque partout en Europe.


    De ce point de vue, la Roumanie se situe en queue du classement, seuls les enseignants du secondaire en Bulgarie ayant des salaires inférieurs aux enseignants roumains.


    Selon la même étude, si l’on se rapporte au niveau du PIB par habitant, la Roumanie offre un salaire très bas aux professeurs débutants. Ce n’est pas pour la première fois que les enseignants descendent dans la rue pour exprimer leurs mécontentements, liés essentiellement au financement insuffisant du système éducatif. Cette fois-ci, pourtant, les protestataires ont menacé de recourir aux mesures extrêmes, peut-être même à la grève générale.




    L’anniversaire de la Radio publique fêté par la Banque centrale de Bucarest



    Les événements ayant marqué, le 1er novembre, le 85e anniversaire de la Radio publique roumaine ont continué cette semaine. Lundi, au siège de la Banque centrale a été présentée un coffret anniversaire contenant la médaille des 85 années d’existence de la Société roumaine de radiodiffusion, l’album philatélique consacré à la phonothèque d’or de la Roumanie et l’album « L’univers Radio Roumanie » qui s’accompagne d’un CD contenant des voix célèbres gardées dans la sonothèque de la radio publique. Une relation privilégiée de longue date lie la Radio publique roumaine et la Banque centrale de Bucarest — affirmait le gouverneur Mugur Isărescu, qui a salué notre radio avec ces mots : « La radio publique est un bien national et elle doit le rester. »





    Succès du tennis roumain


    La joueuse roumaine de tennis Simona Halep (22 ans), qui a gagné 6 titres en 2013, est la meilleure performeuse de l’année — a déclaré le ministre de la Jeunesse et du Sport, Nicolae Bănicioiu, après la victoire de Sofia de la jeune sportive. Dimanche dernier, elle a remporté le Tournoi des championnes ; elle est à présent 11e au classement WTA, alors qu’elle occupait la 47e position en décembre dernier. De l’avis de notre grand champion Ilie Năstase, les tournois gagnés par Simona Halep représentent une véritable performance. « Pour l’instant, Simona Halep n’est qu’une très bonne joueuse de tennis » – a affirmé l’autre grand tennisman roumain Ion Tiriac. « Elle n’a été victorieuse ni à Wimbledon, ni à Roland Garros et elle n’a pas remporté l’US Open. Va-t-elle le faire ? C’est possible et même très probable » si elle reste tout aussi focalisée sur l’activité sportive comme elle l’a été cette année. (trad. : Ileana Ţăroi, Dominique)

  • Les protestations des enseignants

    Les protestations des enseignants

    Moins de deux mois après la rentrée, les syndicalistes de l’éducation brandissent déjà l’idée de geler l’année scolaire. Ce serait là une solution ultime, à laquelle ils feraient appel, si leurs revendications n’étaient pas satisfaites. Lundi, quelques centaines de syndicalistes de l’Education ont manifesté à Bucarest pour réclamer notamment l’octroi à l’Education de 6% du PIB, la modification de la loi de l’Education nationale et la création d’une loi spéciale des salaires du personnel de l’enseignement. Ils exigent aussi que l’acte éducatif soit débureaucratisé et le système de l’éducation pré universitaire dépolitisé. Les syndicalistes demandent aussi que les postes didactiques, non-didactiques et auxiliaires soient débloqués.



    Après la marche de protestation plus timide de lundi, les syndicats espèrent réunir plus de 10 mille enseignants aux manifestations prévues mercredi. Les leaders syndicaux estiment que le gouvernement de l’Union Sociale Libérale, de centre-gauche, installé au pouvoir depuis une année et demie, a bénéficié de la période de paix sociale la plus longue et dénoncent les promesses non tenues par l’exécutif.



    Le principal mécontentement des syndicalistes relève des salaires. En chiffres: les enseignants en début de carrière touchent l’équivalent d’ environ 200 euros, ceux en fin de carrière gagnant l’équivalent de près de 400 euros. La situation s’aggrave dans les campagnes, où travaillent près des 40% des 350 mille enseignants. En plus, ceux qui font la navette se voient aussi obliger de supporter les frais de transport vers un établissement scolaire mal chauffé et doté. Le ministre roumain de l’Education, Remus Pricopie a jugé correcte la position des syndicats. Il appelle toutefois à faire preuve de patience, vu le calendrier dressé au ministère afin de trouver une solution à ces problèmes.



    C’est déjà une tradition — novembre c’est le mois des protestations syndicales en Roumanie. Samedi, les employés d’un secteur budgétaire tout aussi important et démuni que l’éducation, sont descendus dans la rue. Quelques milliers de médecins et étudiants en médecine ont pris part à une marche de protestation pour demander plus d’argent pour le système sanitaire. Parmi leurs revendications on retrouve aussi l’octroi de 6 % du PIB, des salaires doublés pour les médecins internes, une législation censée protéger l’indépendance des professionnels et l’autonomie des hôpitaux. Les leaders syndicaux de ce domaine mettent eux aussi en garde contre la poursuite des protestations si leurs revendications ne sont pas satisfaites et prennent même en compte de déclencher une grève générale dans le domaine.



    N’empêche. Les syndicalistes savent que, malgré ses bonnes intentions, le gouvernement ne se permet pas de se montrer extrêmement généreux, vu les stipulations de son accord avec le FMI…(trad. : Alexandra Pop)