Tag: état d’urgence

  • 07.10.2022

    07.10.2022

    Prague – Le président roumain, Klaus Iohannis, participe aujourd’hui à la réunion informelle du Conseil européen à Prague après avoir participé jeudi à la première réunion de la Communauté politique européenne. Conformément à un communiqué de l’Administration présidentielle de Bucarest, le chef de l’Etat a souligné l’importance d’une approche commune avec les partenaires européens au sujet des changements profonds en termes sécuritaires qui ont lieu à présent, soit autant d’aspects qui nécessitent une réponse européenne unie et forte. Dans ce contexte, le chef de l’Etat a réitéré son appel à des sanctions fermes, coordonnées et solidaires face aux efforts constants de la Fédération de Russie de diviser le continent européen. Ce qui plus est, Klaus Iohannis a plaidé pour la consolidation des mécanismes de résilience afin de répondre aux menaces hybrides de la part de la Russie, soulignant que la réduction des dépendances, la sécurité cybernétique et la protection des infrastructures critiques devraient rester des priorités. Il a également réitéré le besoin de poursuivre l’appui à l’Ukraine et a souligné les démarches complexes entrepris par la Roumanie pour soutenir son voisin sur les plans politique, économique, financier, logistique et humanitaire.

    Sanctions – L’Union européenne a adopté un nouveau paquet de sanctions contre la Russie suite à l’annexion illégale des régions ukrainiennes de Donetsk, Lougansk, Zaporojie et Kherson. Selon un communiqué du Conseil de l’UE, le 8e paquet adopté par le bloc communautaire pour répondre à l’invasion de la Russie en Ukraine inclut une série de mesures censées renforcer la pression exercée sur le gouvernement et sur l’économie russes, affaiblir les capacités militaires de la Russie et obliger le Kremlin à payer pour la récente escalade du conflit. Cette nouvelle série de sanctions introduit dans la législation de l’UE les bases pour l’institution d’un seuil pour le coût du transport du pétrole russe par voie maritime vers des Etats tiers et des restrictions supplémentaires au transport par voie maritime du pétrole et des produits pétroliers à des Etats tiers. L’Union européenne a publié aussi une liste des personnes faisant l’objet des nouvelles restrictions. S’y retrouvent 30 personnes physiques et sept entités juridiques. Ce qui plus est, l’UE a annoncé que les organisateurs des référendums déroulés dans les régions annexées par la Russie étaient également visés par les restrictions européennes. A noter aussi que les citoyens européens ne peuvent plus occuper des fonctions de direction dans une série de compagnies d’Etat russes.

    Chisinau – L’Etat d’urgence institué en République de Moldova après l’invasion russe en Ukraine le 24 février a été prolongé de 60 jours. Selon la ministre de l’Intérieur, Ana Revenco, cette troisième prolongation est déterminée par les risques et les menaces à l’adresse de la sécurité nationale et à l’approvisionnement avec des ressources énergétiques durant l’hiver. La cheffe de l’exécutif moldave, Natalia Gavriliţa, a expliqué que pendant presqu’une année entière son gouvernement a été obligé à agir dans un contexte sans précédent et elle a critiqué la compagnie russe Gazprom pour ne pas avoir respecté ses obligations contractuelles suite à la réduction de 30% du volume du gaz délivré à la République de Moldova. Rappelons-le, mardi Gazprom a menacé Chisinau de couper toutes les livraisons de gaz, y de résilier entièrement le contrat si les arriérées ne sont pas payées avant ce 20 octobre.

    Kiev – La centrale nucléaire de Zaporijjia (sud), la plus grande d’Europe, est évidemment ukrainienne, malgré son appropriation formelle par Moscou, a déclaré jeudi le patron de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) Rafael Grossi, réaffirmant la possibilité « très claire » d’un accident nucléaire, selon l’AFP. « Pour nous, il est évident qu’elle appartient à (l’opérateur ukrainien) Energoatom puisque c’est une installation ukrainienne », a déclaré M. Grossi lors d’une conférence de presse à Kiev, après avoir été reçu par le président Volodymyr Zelensky et avant de se rendre a Moscou. La Russie s’est formellement appropriée mercredi de cette centrale qu’elle occupe militairement depuis début mars, selon un décret signé mercredi par son président Vladimir Poutine. La plus grande d’Europe, la centrale de Zaporojie fournit un tiers de la production d’électricité de l’Ukraine. La Russie souhaite la brancher au réseau électrique de la Crimée qu’elle a annexée en 2014. Depuis le mois d’août la centrale est visée régulièrement par des tirs dont Russes et Ukrainiens se renvoient mutuellement la responsabilité. Contrôlée par les troupes russes, la centrale est toujours opérée par un personnel ukrainien.

    ANIMEST – Plus de 340 films figurent à l’affiche de la 17ème édition du Festival international de film d’animation, Anim’est, qui se déroule du 7 au 16 octobre à Bucarest. Parmi les productions présentées, plusieurs se sont déjà remarquées dans des festivals et des compétitions internationales. C’est le cas, par exemple, de « Flee », du Danois, Jonas Poher Rasmussen. Sur l’ensemble des films signés par des artistes roumains, notons « L’île », une comédie surréaliste inspirée par l’histoire de Robinson Crusoé.

    Météo – Les températures tournent autour des moyennes pluriannuelles en Roumanie. Le ciel est variable, couvert sur l’est et le sud-est et sur la côte. Les maximas vont de 16 à 24 degrés. 20 degrés sous le soleil à Bucarest.

  • Situation compliquée en République de Moldova

    Situation compliquée en République de Moldova

    Depuis le 1er avril, la République de Moldova, voisine de la Roumanie, est en état d’urgence valable pour les deux prochains mois, suite à une décision du Parlement de Chisinau. Le premier ministre par intérim, Aureliu Ciocoi, a décidé de proposer au Législatif d’instituer l’état d’urgence en raison de la situation épidémiologique engendrée par le nouveau coronavirus.

    Selon Radio Chisinau, des mesures sanitaires et économiques concrètes ne sont pas prévues, mais seulement un accroissement des pouvoirs du gouvernement. S’y ajoute un régime spécial de circulation, de confinement et de travail durant les deux prochains mois. Cette mesure a pourtant des conséquences politiques importantes. Critiqué par l’opposition parlementaire, qui accuse en fait le pouvoir de tergiverser le déclenchement des élections législatives anticipées, le projet de loi qui institue l’état d’urgence a été initié par les députés socialistes de l’ex-président pro-russe de la République, Igor Dodon, et par ceux du parti ŞOR, de centre-gauche, que la nouvelle présidente du pays, Maia Sandu, aimerait voir moins influents dans le Parlement, afin de pouvoir appliquer ses plans pro-européens.

    Le député Mihai Popşoi, du Parti Action et Solidarité (de centre-droit), a dit que : « Il y a deux semaines, votre leader, M Dodon, affirmait qu’il n’y avait pas de raison d’instituer l’état d’urgence, qu’il n’était pas nécessaire. Qu’est-ce qu’a changé les dernières deux à trois semaines ? Je vous réponds : les circonstances de dissolution du Parlement. L’unique plan, c’est de pousser et d’éviter les élections anticipées », a déclaré le député moldave. Et le socialiste Vasile Bolea de répondre : « Hier nous avons recensé une soixantaine de morts à cause de la Covid. Voilà ce qui a changé. Nous risquons d’avoir même une centaine de morts par jour », a martelé l’élu socialiste.

    Vu que durant l’état d’urgence aucune élection ne peut être organisée, selon plusieurs analystes politiques, le Parti des Socialistes souhaite tergiverser leur organisation et utilise à ce but une question sociale. Les socialistes affirment qu’ils ne permettront pas la tenue d’élections anticipées en pleine pandémie et accuse le président d’entreprendre des actions cyniques, qui risquent de mettre en danger la vie des citoyens afin d’accomplir ses ambitions personnelles et partisanes.

    De l’autre côté, la présidente Maia Sandu a saisi la Cour constitutionnelle, lui demandant de constater les conditions légales de dissolution du Parlement. Maia Sandu affirme que le Législatif a carrément échoué à élire un gouvernement suite à deux tentatives et que la majorité en place protège les groupes corrompus et ne cherche pas de solutions pour les citoyens.

  • Une année de pandémie en Roumanie

    Une année de pandémie en Roumanie

    Trois mois seulement après l’apparition du nouveau
    coronavirus en Chine, à l’exemple d’autres pays, la Roumanie déclarait l’état
    d’urgence et entrait en confinement total. C’était le 16 mars 2020. Dans une
    première tentative d’épargner le système sanitaire à la pression d’un nombre
    trop grand de malades, tout le pays s’est arrêté pendant 60 jours. Des limites
    sévères des libertés ont été imposées et la vie n’a jamais été la même depuis.
    Par des ordonnances militaires émises du jour au lendemain, le gouvernement a
    fermé tous les établissements scolaires, la plupart des commerces et des
    galeries commerciales, tous les restaurants et les lieux culturels. Tout avait
    fermé. Seuls les commerces considérés comme essentiels, comme les pharmacies ou
    les magasins alimentaires étaient ouverts dans le strict respect des gestes barrières.
    La plupart des sociétés ont dû passer au télétravail, à quelques exceptions
    près, et la plupart des gens sont restés cloîtrés entre les quatre murs de
    leurs habitations, pouvant circuler uniquement sur présentation d’une
    attestation justifiant de leur déplacement.








    En même temps, des mesures sanitaires extraordinaires ont
    été mises en place, des unités médicales spécialement destinées aux malades de
    Covid-19 ont été créées. Il a fallu se doter d’équipements de protection, de
    masques, de ventilateurs, de désinfectants. Le tout pour protéger le mieux
    possible le personnel médical qui devait relever un défi jamais vu auparavant.
    Tout le monde a compris que les médecins, les infirmiers et tous ceux
    travaillant dans le système sanitaire et se trouvant en première ligne de la lutte
    contre le virus étaient de véritables héros.








    Au début de la pandémie, la peur de la maladie était
    doublée par la crainte de la pénurie d’aliments. Les Roumains ont carrément
    vidé tous les magasins pour faire des stocks de nourriture, de médicaments et
    d’autres produits considérés comme essentiels pour la vie quotidienne. Une
    crainte qui s’est avérée fausse, car à part quelques jours d’étals vides, le
    pays n’a jamais eu de carences d’approvisionnement. En fait, la Roumanie a
    réussi à assurer les produits nécessaires à sa population mieux que d’autres Etats.








    Durant cette année de pandémie, les disputes
    politiques n’ont pas manqué non plus, ni les débats au sein de la société,
    toujours partagée entre les partisans et les critiques des restrictions. Somme
    toute, les Roumains ont accepté avec assez de calme les limites qui leur ont été
    imposées, la plupart ont respecté les gestes barrières et ont fait preuve
    d’esprit civique pour ne pas engendrer de tensions supplémentaires dans un
    contexte déjà tendu.








    Après les 60 jours de confinement, la Roumanie est passée
    à l’état d’alerte, encore en vigueur avec nombre de restrictions : il y a
    toujours des élèves qui font des cours à distance, les salles de spectacles et
    de cinéma n’ont que brièvement ouvert, il est nécessaire d’avoir une
    attestation pour circuler pendant la nuit, aucun évènement avec public n’est
    organisé, alors que le sort de l’hôtellerie et de la restauration reste
    toujours incertain.






    Les conséquences d’une année de pandémie sont multiples à
    tous les niveaux – médical, social, économique, politique. Le coronavirus a
    causé jusqu’ici 21 000 décès en Roumanie. Quelque 860 000 personnes ont été
    infectées et heureusement 90 % ont guéri.








    A l’heure où l’on parle, le pays entre dans la 3e
    vague de la pandémie : les hôpitaux sont à nouveau surchargés, notamment
    les unités de soins intensifs. Tous les efforts sont concentrés sur la campagne
    de vaccination de la population, en tant que principale arme contre la
    pandémie. On se heurte toutefois à différents problèmes : assurer le
    nécessaire de doses, accroître la capacité d’immunisation, prioriser les
    catégories qui en ont le plus besoin. En tant que membre de l’UE, la Roumanie
    bénéficie de tous les 3 vaccins approuvés dans l’espace communautaire, qu’elle
    reçoit périodiquement, conformément au schéma établi par Bruxelles. (Trad.
    Valentina Beleavski)

  • 03.07.2020

    03.07.2020

    Coronavirus en Roumanie – Le ministre de la Santé, Nelu Tataru a exclu vendredi la possibilité de réinstaurer l’état d’urgence en Roumanie, malgré la croissance du nombre des cas d’infection au coronavirus. Toutefois, l’état d’alerte en vigueur actuellement sera prolongé si nécessaire, a-t-il encore précisé. Cela fait trois semaines déjà que le nombre des contaminations est à la hausse, par conséquent, la décision de lever certaines restrictions toujours en place sera prise uniquement si la situation sanitaire le permettra. Un groupe de travail a également été créé, ayant pour mission d’établir des mesures et de normes d’application pour la réouverture des restaurants. Ces déclarations ont été faites à l’issue d’une réunion de travail du premier ministre libéral Ludovic Orban avec les ministres et les chefs des institutions chargées de la gestion de la crise de Covid-19. La Roumanie entame son 2e mois d’état d’alerte, qui doit expirer à la mi-juillet.

    Cas d’infection – Ces 24 dernières heures, 420 cas d’infection
    au coronavirus ont été rapportés en Roumanie, ce qui porte à 28.166 cas
    d’infection recensés au total jusqu’ici, depuis le début de la pandémie, Plus
    de 20.000 personnes ont guéri, 224 Roumains sont actuellement en soins
    intensifs et 1708 ont perdu la vie. A l’étranger on décompte le décès de 122
    Roumains à cause de cette maladie.

    Tourisme – Les autorités de Bucarest ont lancé des démarches diplomatiques pour trouver une solution à la situation des files d’attentes de touristes roumains à la frontière grecque. Le ministère roumain des affaires étrangères a demandé aux autorités hellènes d’identifier des solutions pour fluidifier la circulation des véhicules au seul point frontalier ouvert entre la Bulgarie et la Grèce, à Kulata-Promachonas. Le chef de la diplomatie de Bucarest, Bogdan Aurescu, a eu une conversation téléphonique avec son homologue d’Athènes, Nikos Dendias, auquel il a suggéré l’ouverture d’autres points de passage de la frontière, compte tenu du début de la saison touristique. Le ministre grec a précisé que la situation en question était connue et que la recherche de solutions était en cours, y compris avec la coopération des autorités bulgares. Selon le correspondant de Radio Roumanie en Bulgarie, les touristes roumains avaient attendu, jeudi, pendant des heures pour franchir la frontière bulgaro-grecque, avant l’ouverture d’un couloir spécial pour les véhicules immatriculés dans les Etats membres de l’Union européenne. La Grèce a introduit le dépistage aléatoire de l’infection au nouveau coronavirus pour les touristes étrangers, qui sont placés en confinement, à leur destination de vacances, à l’attente des résultats des tests. Tous les touristes étrangers doivent aussi compléter un questionnaire en ligne, 48 heures avant d’entrer sur le territoire grec.

    USA – La réponse de la Roumanie à tous les défis majeurs de cette période est la solidarité, a affirmé le chef de l’Etat roumain Klaus Iohannis, jeudi, lors de la réception organisée par l’Ambassade des Etats-Unis à Bucarest à l’occasion du 244e anniversaire du Jour de l’Indépendance, le 4 juillet 1776. « Bucarest reste profondément engagé à soutenir des relations transatlantiques fortes et solidaires », a encore précisé le président roumain, soulignant aussi que la Roumanie resterait toujours un allié stratégique et un ami de confiance des Etats-Unis. A son tour, le premier ministre roumain Ludovic Orban a affirmé que Bucarest continuerait à agir pour renforcer les relations avec Washington et serait à l’avenir aussi un allié proche des Etats-Unis. L’occasion aussi pour l’ambassadeur américain à Bucarest, Adrian Zuckerman, de faire part de l’engagement de Washington pour ce qui est de l’amélioration de l’Etat de droit en Roumanie et du respect de la souveraineté et de la sécurité du pays.

    Météo – Une alerte jaune à la canicule et à l’inconfort thermique concerne aujourd’hui le sud et l’est de la Roumanie, où les températures pourraient grimper jusqu’à 36 degrés. De même, une alerte jaune à l’instabilité atmosphérique vise le centre, l’ouest, le nord et les montagnes. Ici l’on attend des pluies à verse, des orages et de la grêle. Les hydrologues ont à leur tour émis des alertes pour plusieurs rivières de Roumanie. Dans l’est, une vigilance orange concerne la rivière de Prut jusqu’à samedi à minuit, alors que dans le nord-ouest et l’ouest du territoire plusieurs rivières ont été placées en alerte jaune. La pluie abondante tombée jeudi dans la soirée a sérieusement touché l’ouest du pays, notamment les villes d’Arad et de Timisoara. Ce vendredi les maxima vont donc jusqu’à 36 degrés, 30 degrés et du soleil à midi à Bucarest.

  • Situation sociale et politique de la Roumanie

    Situation sociale et politique de la Roumanie

    Cette semaine nous revenons en Roumanie où nous allons tirer un premier bilan de la période d’état d’exception. Nous nous intéressons plus particulièrement aux causes et aux conséquences politiques liées à cette période avec notre invité, Sergiu Mişcoiu, professeur des universités à Cluj et à Paris.



  • L’état d’alerte sanitaire en Roumanie

    L’état d’alerte sanitaire en Roumanie

    Mis en place dans le contexte de pandémie mondiale de coronavirus, l’état d’urgence sera remplacé par l’état d’alerte sanitaire, parallèlement à un relâchement des restrictions. La Roumanie suivra ainsi l’exemple d’autres pays européens où le déconfinement a lieu d’une façon progressive. Dans l’état d’alerte, la plupart des restrictions resteront en vigueur ; les écoles, les restaurants et les bars resteront fermés, par exemple. Les déplacements en dehors des localités seront eux aussi limités.

    En revanche, les autorités roumaines ont décidé de la réouverture des parcs, et le port du masque sera dorénavant obligatoire dans tout espace clos. Une fois l’état d’alerte en place, les Roumains ne seront plus obligés de remplir des attestations à chaque fois qu’ils sortiront de chez eux. Le document, dans sa forme finale, a été adopté mercredi, par la Chambre des Députés, après l’intégration de plusieurs amendements par rapport à la forme initiale votée par le Sénat. Parmi ceux-ci, mentionnons : la remise en place des restrictions de circulation supprimées dans un premier temps par les sénateurs et la réouverture des terrasses et des centres commerciaux d’une superficie en dessous de 15.000 mètres carrés, en respectant des mesures de distanciation sociale. En cas de non-observation de toutes ces mesures, les amendes ne pourront pas dépasser les 3000 euros.

    Décrété le 16 mars et prévu dans un premier temps pour un mois, avant d’être prolongé de 30 jours, l’état d’urgence a supposé la mise en place d’un paquet de mesures à impact sur les activités commerciales, les services, les soins de santé, le travail, l’activité religieuse ou encore le régime des sanctions de Roumanie. 12 ordonnances militaires ont été émises durant cette période par les autorités. L’instauration en Roumanie de l’état d’urgence est intervenue quelques jours après que l’OMS eut déclaré la pandémie mondiale de coronavirus.

    La Covid-19 a fait des milliers de victimes en Roumanie aussi où les statistiques font état de 16000 cas d’infection. La bonne nouvelle, c’est que sur ce total, 50% ont guéri. Cela fait deux semaines déjà qu’un plateau s’est installé en Roumanie et le bilan semble s’être stabilisé autour de 7300 à 7500 cas positifs. En plus, la moyenne des personnes guéries approche et parfois même dépasse le nombre de nouveaux cas annoncés quotidiennement. (trad.Ioana Stancescu)

  • La Cour constitutionnelle de la Roumanie rejette l’augmentation des amendes

    La Cour constitutionnelle de la Roumanie rejette l’augmentation des amendes


    Une des principales mesures coercitives
    appliquées pendant l’état d’urgence en Roumanie a été le durcissement des
    amendes afin de dissuader ceux qui tentent d’entraver les efforts des autorités
    de limiter la propagation du coronavirus. Par décret d’urgence gouvernemental,
    les Roumains qui n’ont pas respecté les normes imposées se sont vu contraints de
    payer des sommes immenses par rapport à leurs revenus. Et pour cause ;
    pour un salaire moyen d’environ 700 euros, l’amende minimum a été fixée à 400
    euros, alors que la sanction maximale peut atteindre l’équivalent en lei des
    4000 euros. Plus encore, de nombreuses voix dénoncent le fait que les normes
    imposées par les ordonnances militaires sont plutôt vagues, laissant beaucoup
    de place à l’interprétation pour les policiers. Ce qui fait que de nombreux
    Roumains se sont vu infliger des amendes de manière abusive, dont des personnes
    âgées aux revenus précaires ou des personnes vivant en milieu rural, ayant un
    niveau minimum d’éducation et peu d’accès à l’information.






    Sur cette toile de fond, la Cour constitutionnelle
    de la Roumanie a validé, mercredi, la saisine déposée par l’Avocat du peuple
    (l’équivalent du Défenseur des droits français) contre l’ordonnance d’urgence
    par laquelle le gouvernement avait mis en place ces sanctions drastiques pour
    tous ceux qui ne respectent pas la quarantaine et le confinement. Bref, les
    amendes infligées ont été déclarées inconstitutionnelles. Selon les juges, le
    texte de l’ordonnance manque de clarté, de précision et de prévisibilité, alors
    qu’il incombait à la police de juger effectivement et de manière arbitraire si
    les faits relèvent oui ou non de la contravention.






    En réplique, le premier ministre libéral Ludovic
    Orban a déclaré que la CCR a rendu une décision à caractère politique : « Par
    cette décision, on pourrait dire que le gouvernement, les autorités sont
    empêchées de protéger la santé et la vie des Roumains. Par cette décision, on
    peut se retrouver dans la situation où les autorités sont incapables d’appliquer
    une amende pour la transgression de certaines normes régissant la période de
    l’état d’urgence. »






    A son tour, le ministre des Finances, Florin Cîţu,
    affirme que l’objectif du durcissement des sanctions n’était pas de renflouer
    les caisses de l’Etat, mais de réduire le risque de propagation de la pandémie.






    De l’autre côté de la barricade politique,
    l’opposition – formée du Parti Social Démocrate, de l’Alliance des Libéraux et des Démocrates et de ProRomania – a élaboré un projet de
    loi portant sur l’annulation automatique de la plupart des amendes appliquées
    pendant l’état d’urgence, de sorte que l’activité des tribunaux ne soit pas
    bloquée par des milliers de contestations.






    Enfin, notons aussi que la Fondation pour la
    défense des citoyens contre les abus de l’Etat a fait savoir que tous les
    Roumains qui estiment avoir été sanctionnés abusivement peuvent, du moins pour
    l’instant, contester en justice les amendes infligées jusqu’au 30 mai prochain.
    Et ils sont plus de 300.000 ! (Trad. Valentina Beleavski)



  • De l’état d’urgence à l’état d’alerte

    De l’état d’urgence à l’état d’alerte

    A la mi-mai, cela fera deux mois depuis que le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, a décrété l’état d’urgence, afin de prévenir la propagation du virus SARS CoV-2. Cela a conduit à restreindre certains droits fondamentaux des citoyens, tels la libre circulation. Lundi, le chef de l’Etat a annoncé que la Roumanie passerait de l’état d’urgence à l’état d’alerte. Cette dernière est une mesure de prévention visant à mettre en application immédiatement les plans d’actions et des mesures de prévention, d’avertissement de la population, de limitation et d’élimination des conséquences de la situation d’urgence. Les mesures doivent être proportionnelles aux situations qui les ont engendrées et sont d’application en respectant les conditions et les limites imposées par la loi. Le chef de l’Etat a mis en garde que la situation ne s’était pas encore améliorée. « Nous ne pouvons pas affirmer que la maladie soit passée, mais à un moment donné, il faut aller de l’avant et cela se concrétise, du point de vue organisationnel, par un passage de l’état d’urgence à l’état d’alerte », a indiqué le président. Il a précisé que l’assouplissement des mesures après la sortie de l’état d’urgence aurait lieu par étapes, environ toutes les deux semaines. A la mi-mai, la vie reviendra, progressivement, à la normale, et les déplacements à l’intérieur des localités, à l’exception de celles qui sont placées en quarantaine, seront permis sans attestation dérogatoire. En revanche, les déplacements à l’extérieur de la localité de domicile seront possibles uniquement sous certaines conditions, a ajouté le chef de l’Etat :



    « A partir du 15 mai, les salons de coiffure, les cabinets dentaires, les musées vont rouvrir, mais tous dans des conditions spéciales de distanciation et respectivement d’hygiène. Nous porterons tous un masque dans les espaces publics fermés, et aussi dans les transports en commun. Pour quitter la localité, les déplacements feront l’objet de restrictions. Là encore, avec quelques exceptions. Il est permis de quitter la localité à des fins professionnelles, par exemple, pour des problèmes de santé, pour pratiquer un sport individuel, pour rouler à vélo. »



    Klaus Iohannis a ajouté que les sportifs de performance pourront aller en cantonnement dans des conditions spéciales, mais que les compétitions sportives ne commenceraient qu’après une période assez longue de préparation. Il a souligné que même durant l’état d’alerte, les rencontres à plus de trois personnes seraient interdites. Le président a fait une nouvelle fois appel à la responsabilité. « Personne ne sait combien cette épidémie va durer et cela dépend de nous si ici, en Roumanie, on la contrôle mieux ou moins bien. Moi, je souhaite vraiment que nous la maîtrisions bien tous ensemble, ce qui veut dire respecter les indications des autorités », a conclu le chef de l’Etat.


    (Trad. : Ligia)


  • Le relâchement progressif des mesures de restriction

    Le relâchement progressif des mesures de restriction

    Le 15 mai approche et du coup, les autorités roumaines se préparent à lever l’état d’urgence en vigueur depuis le 16 mars, en raison de la pandémie mondiale de coronavirus. Deux mois durant, les citoyens roumains se sont vu restreindre certains de leurs droits, tel le droit à la libre circulation. Pourtant, avertissent les responsables politiques, la fin du confinement ne veut pas dire un retour à la vie d’avant. Que va-t-il se passer à partir du 15 mai?

    Dans une allocution télévisée diffusée dimanche soir, le secrétaire d’Etat au Ministère de l’Intérieur et chef du Département pour les Situations d’Urgence, Raed Arafat, a énuméré les principaux aspects qui changeront d’ici quelques jours. Sur l’ensemble des mesures à respecter par tous les citoyens à partir du 15 mai, ce sera le port du masque dans tous les moyens de transport en commun qui figure en tête de liste. Raed Arafat « C’est sûr et certain que le port du masque deviendra obligatoire dans tous les moyens de transport en commun, que ça soit bus ou métro. Il ne s’agit pas d’une recommandation, mais d’une obligation. Le conducteur refusera la montée de tout voyageur sans masque. Le port du masque sera aussi mis en place pour tous les passagers d’une voiture à chauffeur. Quant aux conducteurs, ils peuvent conduire leurs propres voitures sans masque tant qu’ils se retrouvent seuls et là encore, ils doivent avoir un masque à portée de la main. C’est comme cela qu’on devrait s’y prendre en cette période de pandémie. On doit nous éduquer tous par nous-mêmes, on ne doit plus attendre que quelqu’un nous menace de nous infliger une amende pour faire le bon geste. Ce n’est pas ça l’idée ! »

    Sur l’ensemble des propositions formulées par le secrétaire d’Etat Raed Arafat afin de permettre la distanciation physique, figure la hausse du nombre des moyens de transport en commun de surface et souterrains, tout comme des horaires décalés pour les salariés. Selon le responsable roumain, il serait préférable que dans les magasins, le personnel porte obligatoirement des masques. Il faudrait que les Roumains s’habituent à ce qu’on leur prenne la température corporelle à l’entrée des musées ou même à leur arrivée sur les lieux du travail.Le déconfinement se produira progressivement afin que les autorités aient le temps d’examiner l’impact du relâchement des mesures sur la santé de la population.

    En attendant le 15 mai, les responsables politiques de Roumanie essaient d’anticiper tous les scénarios possibles « y compris la prolongation de l’état d’urgence ou la mise en place d’un état d’alerte sanitaire, moins restrictif », a fait savoir Ionel Dancă, porte-parole du gouvernement. Et lui d’ajouter que le Cabinet Orban reste optimiste quant à la possibilité de lever l’état d’urgence, parallèlement à la mise en place d’une ample campagne d’information de la population, qui devra respecter toutes les recommandations en vigueur. (trad.Ioana Stancescu)

  • 03.05.2020

    03.05.2020

    Coronavirus en Roumanie – En Roumanie, le bilan du coronavirus s’élève à 780 décès et 12.700 personnes infectées, font savoir les autorités de Bucarest. Plus de 4500 malades ont été déclarés guéris et ont quitté les hôpitaux. Le département de Suceava, dans le nord-est et la capitale Bucarest occupent les premières places pour ce qui est du nombre de cas de Covid 19, suivies par les départements d’Arad et de Huneadoara, dans l’ouest et respectivement dans le sud-ouest. Les autorités affirment que le pic de la pandémie n’a pas été atteint jusqu’ici et évoquent un éventuel assouplissement des restrictions après le 15 mai, lorsque l’Etat d’urgence devrait expirer. A l’étranger plus de 2300 ressortissants roumains ont été dépistés positifs au Covid 19, la plupart en Italie. 93 Roumains sont décédés à l’extérieur du pays.

    Coronavirus dans le monde – Le nombre de cas d’infection au nouveau coronavirus est arrivé à 3,5 millions à travers le monde, avec un tiers des cas aux Etats-Unis seulement. Quelque 245 mille personnes sont décédées à cause de la maladie. La BBC note que les Etats européens poursuivent leurs mesures d’assouplissement graduel des restrictions imposées sur toile de fond de pandémie, alors que le nombre des décès baisse d’un jour à l’autre. Aujourd’hui en Allemagne, le service religieux reprend dans les lieux de culte, alors que le Portugal remplace l’état d’urgence par un état de calamité, moins sévère. Au Royaume-Uni pourtant, à cause du grand nombre d’infections quotidiens et de décès, l’abandon de quarantaine n’est pas envisagé. Les leaders politiques de France, Italie, Allemagne et Norvège participeront lundi à une visioconférence visant l’allocation de milliards d’euros à la création d’un vaccin et de traitements contre le coronavirus, affirme la BBC.

    Liberté de la presse – La Roumanie a régressé d’une place dans le classement mondial de la liberté de la presse, que réalise chaque année l’ONG Reporters sans Frontières. C’est la deuxième année de recul après trois années consécutives de progression et selon le rapport la situation ne s’est pas améliorée malgré les nombreux changements politiques à la tête de l’Etat. La journée mondiale de la liberté de la presse, célébrée le 3 mai, met en avant chaque année les abus et les restrictions enregistrées chaque année contre ceux qui luttent pour l’information objective et impartiale du public. Des responsables européens ont souligné que les pressions contre les journalistes ont atteint une intensité à part cette année sur toile de fond de pandémie de coronavirus. A Bucarest, le ministère des Affaires Etrangères souligne que la liberté de la presse était la garantie de toute démocratie fonctionnelle, dans laquelle les citoyens doivent être informées correctement et à temps. Ce jour est d’autant plus important vu que la communauté démocratique est mise à l’épreuve au niveau mondial par des mesures exceptionnelles adoptées afin de lutter avec efficacité contre la propagation du nouveau coronavirus, note le ministère roumain des Affaires Etrangères. Celui-ci réaffirme son appui à la liberté de la presse, à la liberté d’expression, au pluralisme médiatique, à la protection des journalistes et des travailleurs dans les médias. Plusieurs hauts responsables de l’Etat roumain ont envoyé des messages à l’occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse.

    Rapatriement – 140 ressortissants roumains qui se trouvaient à Chypre ont été rapatriés par le biais d’une course aérienne spéciale, opérée par une compagnie aérienne privée, à fait savoir le ministère roumain des Affaires Etrangères. Trois ressortissants de la République de Moldova, ainsi que trois chypriotes et un grec, résidants en Roumanie ont été rapatriés avec le même vol. Le ministère roumain des Affaires Etrangères renoue les appels à éviter tout voyage à l’extérieur du pays si ceux-ci ne sont pas absolument nécessaires et exhorte les Roumains de l’étranger à ne pas rentrer en Roumanie, sur la toile de fond de pandémie.

    Restauration – Une organisation patronale du secteur de la restauration a proposé au gouvernement un plan visant à rouvrir les restaurants en trois étapes de deux semaines chacune après la fin de l’Etat d’urgence le 15 mai. Dans une première phase, les terrasses devraient rouvrir en respectant une distance d’au moins 2 mètres entre les tables et un nombre maximum de 200 clients en même temps. Cette première étape devrait durer jusqu’au début juin, lorsque les patrons du domaine affirme que les restrictions pourraient être suspendues tout en préservant les mêmes règles de prévention dans les espaces fermés : restaurants, bars, cafés, mais sans dépasser un taux d’occupation de 50% de leur capacité d’accueil. Enfin, à compter du 15 juin, l’activité pourrait recommencer intégralement dans ces espaces, tout en respectant la distanciation physique et les mesures d’hygiène. Le plan a été imaginé sous la réserve de l’évolution de la situation au niveau national et uniquement en cas d’évolution positive de l’épidémie de coronavirus.

    Météo – Temps instable en Roumanie, avec des pluies et des orages sur le sud, sur l’est, ainsi que sur le sud-est et sur le centre. Les températures sont à la baisse et vont de 14 à 21 degrés. 21 degrés en ce moment à Bucarest. Trois quarts du territoire nationale ont été placés jusqu’à lundi soir sous alerte code jaune aux pluies à verse et aux orages. Le sud et l’est sont particulièrement visés par ces alertes. Les quantités d’eau dépasseront les 30 litres par mètre carré pour allers jusqu’à 60 litres en montagne.

  • Que ferons-nous après l’état d’urgence?

    Que ferons-nous après l’état d’urgence?

    Cétait le 16 mars dernier que le président roumain, Klaus Iohannis, signait le premier décret dinstauration de létat durgence en Roumanie pour une période de 30 jours, suite à la multiplication des cas dinfection au nouveau coronavirus dans le pays. Létat durgence a été ensuite prolongé dun autre mois. La question qui se pose maintenant est de savoir comment les choses se passeront après le 15 mai.



    Mardi, le président Iohannis a convoqué une conférence de presse au cours de laquelle il a annoncé que la décision de prolonger ou non le régime de létat durgence serait prise la semaine prochaine. Les autorités décideront de le maintenir ou de le remplacer par une autre mesure administrative qui maintienne certaines restrictions, en fonction de lévolution nationale de lépidémie de COVID-19. Le président a souligné que le danger était toujours présent, que le pic dinfections nétait toujours pas atteint et quun relâchement prématuré pourrait effacer tous les bons résultats obtenus jusquà présent. Lors de la conférence de presse de mardi, le chef de lEtat roumain a aussi parlé de laprès-15 mai, avertissant que la levée graduelle des restrictions ne voulait pas dire le retour à notre vie davant la pandémie et que la responsabilité allait passer du côté de la population. « De nombreuses restrictions resteront en vigueur, nous ne serons autorisés à nous rencontrer que par groupe de 3 personnes, nous ne pourrons pas aller au restaurant ou dans de grands centres commerciaux. Après le 15 mai, nous ne pourrons pas non plus quitter les localités, sauf pour des raisons solides. »,a-t-il expliqué.



    Les experts sont de plus en plus nombreux à nous dire que le virus ne disparaîtra pas et quil faudra trouver un moyen de vivre avec, a averti le président roumain. Les grands festivals nauront, très probablement, plus lieu cette année, tandis que dans le cas des compétitions sportives, si elles reprennent, il y a de fortes chances quelles se déroulent sans public, a-t-il précisé. Le masque de protection deviendra obligatoire dans les espaces publics clos et dans les transports en commun. Dans les entreprises commerciales, économiques ou dEtat, la prise de la température des salariés se fera à larrivée au travail, afin dinterdire laccès des personnes malades, a ajouté le chef de lEtat.



    Par ailleurs, le président Klaus Iohannis a affirmé que la Roumanie devrait recommencer à produire certains équipements médicaux et que ce serait utile de choisir les secteurs essentiels pour une production nationale ou européenne de tels équipements. M. Iohannis considère que lon assistera à une refonte des chaînes économiques, des chaînes de production, de façon à ce quil existe dans lUnion européenne, des facilités de production là où il est question de production stratégique. « Je suis persuadé quil y aura un nombre suffisant dentrepreneurs roumains qui saisiront lopportunité de fabriquer et de vendre du matériel qui, ces dernières années et pour des raisons diverses, na plus été fabriqué chez nous, les masques par exemple. », a encore dit le président roumain. (Trad. : Ileana Ţăroi)

  • Préparatifs pour une nouvelle normalité

    Préparatifs pour une nouvelle normalité

    Presque deux mois après l’apparition d’un premier cas d’infection au nouveau coronavirus, les autorités de Bucarest évoquent des plans de relance de l’économie, mais aussi d’assouplissement des restrictions imposées suite à l’instauration il y a plus d’un mois de l’Etat d’urgence. 16 mai est la date à laquelle les choses pourraient commencer à revenir à une normalité antérieure au déclenchement de la pandémie. Et pourtant, selon le chef de l’Etat, le ministre de la Santé et les spécialistes qui s’investissent dans la gestion de cette crise, le virus ne disparaitra pas et il faudra trouver moyen de vivre avec la menace qu’il constitue.

    Les réunions entre les décideurs ont lieu avec la même fréquence accrue et le président Klaus Iohannis a déjà annoncé une partie des mesures à mettre en œuvre le mois prochain. Parmi ces dernières, la levée des restrictions individuelles de déplacement. Ecoutons Klaus Iohannis : « Après le 15 mai, tout le monde sera tenu de porter des masques de protection dans les espaces publics fermés et dans les transports en commun. Cette mesure n’est pas limitée dans le temps et nous pourrions renoncer au port du masque probablement l’année prochaine, quand cette pandémie sera contrôlée et il n’y aura plus de risque d’infection. Une deuxième mesure que nous avons décidée réjouira beaucoup de Roumains sans aucun doute. Après le 15 mai, soit après la fin de l’état d’urgence en vigueur, les restrictions visant les personnes seront suspendues. Nous allons donc renoncer aux restrictions visant le déplacement individuel, et par conséquent nous pourrions nous déplacer dans les espaces publics sans devoir déclarer préalablement où nous allons et pourquoi. Il s’agit d’une liberté de déplacement individuel », a déclaré le chef de l’Etat, soulignant que les Roumains essaieront d’entrer dans une nouvelle normalité.

    Pour la protection générale de la population et des individus, toute une série de contraintes resteront en vigueur : « Après le 15 mai, plusieurs interdictions visant les réunions publiques et d’autres manifestations en tout genre resteront en vigueur. Jusqu’au 15 mai, lorsque l’état d’urgence doit expirer, toutes les restrictions restent en vigueur. Je le répète, jusqu’au 15 mai, restez chez vous, car toutes les restrictions demeurent valables. Après le 15 mai, nous aurons la possibilité de nous déplacer plus librement, mais malheureusement la vie ne reviendra pas à la normalité d’avant cette pandémie. Le plan d’assouplissement se déroulera en pas précis et nous allons décider de la reprise de chaque activité à part », a déclaré le président roumain, Klaus Iohannis.

    Il a pourtant tenu à souligner qu’une fois les restrictions supprimées, la responsabilité de tout un chacun sera encore plus importante, notamment pour ce qui est des catégories vulnérables. (trad. Alex Diaconescu)

  • La semaine du 13 au 19 avril 2020

    La semaine du 13 au 19 avril 2020

    L’état d’urgence, prolongé d’un mois

    Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, a émis mardi le décret prolongeant de 30 jours l’état d’urgence pour cause d’épidémie de coronavirus, qui a engendré la mort de 400 personnes à travers le pays. Les restrictions imposées jusqu’ici restent en vigueur, a dit le chef de l’Etat, parce que l’heure n’est pas au relâchement. Il a mentionné que la pandémie ne donne pas de signes de ralentissement, et que le danger n’est pas encore passé. Le président a énuméré les principales mesures figurant dans le décret. Klaus Iohannis :« Les écoles restent fermées et toutes les activités didactiques qui présupposent la présence physique dans les établissements d’enseignement sont suspendues. Dans la mesure du possible, des activités didactiques seront organisées en ligne. J’ai également décidé, par le décret que j’ai émis, que le gouvernement prendrait toutes les mesures afin que la sécurité alimentaire des citoyens soit assurée, par la continuation de l’approvisionnement, de la production, de la transformation et de la distribution des biens de stricte nécessité. Pour la durée de l’état d’urgence, les prix des médicaments et des appareils médicaux, des aliments de stricte nécessité et des services communaux, tels que l’électricité, le chauffage, le gaz, l’alimentation en eau, les services de salubrité ou les carburants peuvent être plafonnés. »

    Le premier collectif budgétaire adopté par le gouvernement en 2020

    Le gouvernement roumain a adopté le premier collectif budgétaire de l’année en cours, prenant en compte l’évolution de l’économie nationale dans le contexte de la crise provoquée par la pandémie de coronavirus – un déficit de 6,7% et une contraction économique de 1,9%. Les ministères de la Santé et du Travail se sont vu allouer les enveloppes les plus fournies, pour couvrir le paiement des arrêts maladie, du chômage partiel dans le secteur privé et d’autres prestations. De l’argent supplémentaire est également allé aux ministères des Finances publiques, de l’Intérieur, des Transports, de l’Agriculture et des Travaux publics. Le collectif budgétaire prend aussi en compte la couverture du chômage technique dans le cas des auto-entrepreneurs, des micro-entreprises et d’autres catégories professionnelles mentionnées dans le Code civil. L’Exécutif vient aussi en aide aux PME, fortement impactées par la crise actuelle. Un mécanisme financier vient d’être lancé ; il permet aux petites et moyennes entreprises d’emprunter de l’argent auprès des banques, des crédits garantis par l’Etat, à des intérêts entièrement subventionnés et sans frais bancaires. L’argent ainsi obtenu sera utilisé comme fonds de roulement ou de capital investissement.

    Mise en garde du FMI sur l’économie roumaine

    L’économie roumaine connaîtra une contraction de 5% en 2020, estime le Fonds monétaire international (FMI). C’est une baisse importante, dans le contexte de la pandémie de coronavirus, alors que ses estimations précédentes tablaient sur une avancée de 3,5%. Selon les experts internationaux, l’économie roumaine enregistrera une reprise l’année prochaine, avec une croissance de 3,9%. Les estimations du Fonds sont beaucoup plus pessimistes que celles de la Banque Mondiale, qui prévoyait la semaine dernière une progression de 0,3% pour la Roumanie cette année. Les nouvelles prévisions du FMI indiquent aussi une hausse explosive du taux de chômage en Roumanie, de près de 4% l’année dernière de plus de 10% cette année, avec une réduction jusqu’à 6% l’année prochaine. Le FMI a également revu ses estimations sur le déficit du compte courant enregistré par la Roumanie cette année, jusqu’à 5,5% du PIB, alors que l’automne dernier, elles se chiffraient à 5,2%. D’autre part, au niveau mondial, le FMI estime qu’en raison de la pandémie de coronavirus, l’économie mondiale devrait enregistrer un recul de 3% cette année, soit une situation beaucoup plus grave que la récession engendrée par la crise financière de 2008-2009.

    Réglementations sur le transport des travailleurs saisonniers

    En Roumanie, les autorités ont introduit toute une série de nouvelles mesures visant les Roumains qui souhaitent partir pour travailler temporairement à l’étranger, notamment en Europe, dans des pays touchés par la crise du coronavirus. Ces réglementations sont prévues dans un ordre du ministère des Transports, selon lequel tous les vols charter transportant des travailleurs saisonniers roumains doivent décoller dans un intervalle de quatre heures les uns des autres. L’ordre impose aux agences de recrutement d’assurer aux travailleurs de l’équipement de protection, des masques et des gants, et organiseront leur transport uniquement après avoir reçu l’avis favorable de l’aéroport. Ce qui plus est, les agences doivent déployer un agent dans l’aéroport, tenu d’accorder assistance aux voyageurs, y compris dans la situation d’un éventuel délai ou même d’une éventuelle annulation du vol. Le document vise à empêcher certaines irrégularités similaires à celles qui se sont produites à la fin de la semaine dernière à l’aéroport de Cluj dans le centre-ouest de la Roumanie, lorsque quelque 1500 travailleurs saisonniers se sont retrouvés en même temps dans le terminal départs de l’aéroport, transgressant ainsi les normes de distanciation sociale prévues par les ordonnances militaires en vigueur, imposées par l’épidémie de coronavirus.

  • 16.04.2020 (mise à jour)

    16.04.2020 (mise à jour)

    Parlement – Les élus nationaux ont débattu et approuvé jeudi le décret présidentiel qui prolonge l’état d’urgence de 30 jours. Le décret a recueilli 404 voix favorables, exprimées par les représentants du Parti social-démocrate, du parti national libéral, de l’Union démocrate des Magyars de Roumanie, de l’Union Sauvez la Roumanie, du Parti du Mouvement populaire et du groupe des minorités nationales. 29 élus du parti Pro România et de l’Alliance des libéraux et des démocrates ont voté contre. Il y a eu aussi 5 abstentions, tandis qu’un parlementaire a fait savoir son intention de ne pas voter. La décision du Parlement d’approuver la prolongation de l’état d’urgence contient plusieurs recommandations. Ce sont les parlementaires d’opposition qui les avaient formulées mercredi, précisant qu’ils ne voteraient que si elles étaient adoptées. Les sénateurs et députés ont demandé entre autres, à l’Exécutif de présenter tous les 7 jours un rapport sur les mesures adoptées afin de combattre l’épidémie de Covid 19 et les raisons pour lesquelles ces mesures ont été adoptées. Dans un délai de 30 jours depuis la fin de l’état d’urgence, le gouvernement devrait présenter un rapport complet sur les actions entreprises et sur leurs conséquences et 60 jours après, la Cour des Comptes devrait contrôler la manière dont les ressources publiques ont été gérées.


    Le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, a critiqué l’attitude des élus qui ont posé des conditions à leur vote. Il a par ailleurs réitéré son appel aux Roumains de fêter Pâques en respectant les conditions prévues dans les ordonnances militaires sur fond de pandémie de coronavirus.


    Le bilan du coronavirus en Roumanie fait état de 392 décès et de plus de 7700 personnes dépistées positives. Selon les autorités 1357 malades ont été déclarées guéris jusqu’ici. A l’étranger, 718 Roumains sont infectés. 55 ressortissants roumains sont décédés à l’étranger à cause de la pandémie.



    Ordonnance militiare — Le ministre roumain de l’Intérieur, Marcel Vela, a annoncé, jeudi, dans le contexte de la pandémie de coronavirus, l’approbation de l’ordonnance militaire n°9 qui prolonge la suspension pour 14 jours à partir du 18 avril des vols commerciaux vers et depuis l’Autriche, la Belgique, la Confédération helvétique, les Etats — Unis, le Royaume-Uni, les Pays-Bas, la Turquie et l’Iran. Une disposition similaire, qui sera en vigueur 14 jours durant à commencer par le 19 avril, concerne les vols commerciaux vers et depuis l’Italie. Enfin, les vols commerciaux vers et depuis la France et l’Allemagne seront suspendus à partir du 21 avril, pour le même laps de temps.


    Une autre disposition dudit document concerne les travailleurs transfrontaliers à la frontière avec la Bulgarie, qui seront exceptés du confinement, s’ils ne présentent pas de symptômes de Covid-19. Par ailleurs, on a levé l’interdiction visant les exportations de céréales, vu que la sécurité alimentaire est assurée d’ici la prochaine récolte.


    Le ministre de l’Intérieur, Marcel Vela, a averti les ressortissants roumains qui souhaitent rentrer au pays pour les fêtes pascales qu’ils ne seraient pas confinés à domicile, mais placés en quarantaine institutionnalisée. Il a exhorté les Roumains à éviter toute interaction, les lieux bondés avec de nombreuses personnes lorsqu’ils vont faire les courses, à ne pas rendre visite et à ne pas recevoir des invités, le jour de Pâques.


    Rappelons que l’accord conclu par le ministère roumain de l’Intérieur avec l’Eglise orthodoxe qui aurait permis aux fidèles de sortir de chez eux la nuit du Samedi Saint et impliqué les forces de l’ordre dans des opérations de distribution du feu sacré aux fidèles a été modifié après avoir été critiqué par les responsables du domaine de la Santé et par le président de la République. Aux termes des ordonnances militaires en vigueur, il sera interdit aux Roumains de participer aux messes dans les églises ou à l’extérieur de celles-ci. Le pain sacré et le feu sacré seront distribués par des prélats et par des bénévoles des églises à la demande des fidèles.



    Militaires — Près de 120 militaires qui prennent le relai dans le cadre de la mission du détachement « Carpathian Pumas » ont embarqué jeudi pour le Mali. Ils participent à la mission intégrée multidimensionnelle de l’ONU pour la stabilisation, informe le ministère de la Défense de Bucarest. La Roumanie appuie les Nations Unies qui prêtent assistance au gouvernement de la République du Mali pour continuer à mettre en place l’Accord de paix, protéger les civils et empêcher le retour dans les zones peuplées d’éléments armés hostiles à cet accord. Les militaires roumains vont accomplir des missions de transports de passagers, de troupes et de matériels, ainsi que de patrouille aérienne et d’observation.



    Météo — Dans les prochaines 24 heures il fera chaud pour cette période de l’année. Le ciel sera variable, plutôt nuageux sur le nord du pays où l’on attend localement des pluies à verse. Les températures maximales iront de 18° à 25°.



  • 16.04.2020

    16.04.2020

    Parlement – Les élus nationaux se réunissent aujourd’hui dans le cadre d’une séance enligne pour débattre et voter le décret présidentiel qui prolonge l’état d’urgence de 30 jours. Les sénateurs et députés ont présenté hier, dans le cadre des commissions spécialisées une série de propositions et de recommandations, qui seront transmises au président et au gouvernement. Ils demandent entre autres, à l’exécutif de présenter tous les 7 jours un rapport sur les mesures adoptées afin de combattre l’épidémie de Covid 19 et les raisons pour lesquelles ces mesures ont été adoptées. Dans un délai de 30 jours depuis la fin de l’état d’urgence, le gouvernement devrait présenter un rapport complet sur les actions entreprises et sur leurs conséquences et 60 jours après, la Cour de Comptes doit contrôler la manière dont les ressources publiques ont été gérées, demandent les élus nationaux. Le bilan du coronavirus en Roumanie fait état de 387 décès et de 7200 personnes dépistées positives. Selon les autorités 1217 malades ont été déclarées guéris jusqu’ici. A l’étranger, 713 Roumains sont infectés, la plupart en Italie. 53 ressortissants roumains sont décédés à l’étranger à cause de la pandémie.

    Pâques – L’accord conclu par le ministère roumain de l’Intérieur avec l’Eglise orthodoxe qui aurait permis aux fidèles de sortir de chez eux les jours précédant Pâques pour respecter des rituels religieux et qui aurait impliqué les forces de l’ordre dans des opérations de distribution du feu sacré aux fidèles a été modifié après avoir été critiqué par les responsables du domaine de la Santé et par le président de la République. Il sera interdit aux Roumains de participer aux messes, ni à l’intérieur, ni près des églises, aux termes des ordonnances militaires en vigueur. Le pain sacré et le feu sacré seront distribués par des prélats et par des bénévoles des églises à la demande des fidèles. Le président Klaus Iohannis a demandé aux Roumains de respecter strictement les ordonnances militaires en vigueur et les mesures de distanciation sociale imposées par la pandémie. Il a averti qu’autrement, après Pâques la situation pourrait s’empirer. Aujourd’hui c’est le jeudi saint pour les chrétiens orthodoxes et catholiques de rite grec, qui remémorent la Cène, l’arrestation et le jugement de Jésus-Christ. Cette année, les mesures adoptées pour combattre la pandémie ne permettent pas aux fidèles de participer à des messes dans les églises, ils peuvent les suivre en direct à la radio, télévision et sur Internet.

    Parlement européen – Le Parlement européen se réunit aujourd’hui dans le cadre d’une séance spéciale pour débattre d’une réponse commune des Etats membres de l’UE à la pandémie provoquée par le virus SARS CoV – 2. Les eurodéputés sont attendus à adopter une résolution qui demande plus de protection pour les citoyens européens face à la crise actuelle, d’augmenter l’appui accordé aux systèmes de santé des pays membres et d’élaborer une stratégie uniforme de suspension des mesures d’urgence. Hier, la Commission européenne a présenté une feuille de route aux pays membres dans laquelle elle recommande un assouplissement progressif et coordonné des restrictions, le dépistage élargi de la population et le replacement de l’état d’urgence par des interventions ciblées. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres a estimé mercredi que contre le COVID 19 un vaccin sûr et efficace pourrait être l’unique instrument qui permettrait au monde de revenir à une sensation de normalité, tout en espérant que celui-ci soit créé avant la fin de l’année. Entre temps, le nombre des infections au nouveau coronavirus au niveau mondial a dépassé les 2 millions et celui des décès les 132 mille. Aux Etats-Unis, nouveau épicentre de la pandémie, 637 mille personnes ont été dépistées positives, dont 30 mille son décédées. En Europe, les pays les plus touchés sont l’Italie, l’Espagne, la France et le Royaume-Uni. Par ailleurs, le FMI a averti que pour la première fois en 60 ans l’Asie n’enregistrera plus une croissance économique.

    Grad Prix Nova – Prévue initialement pour la mi-juin, à Bucarest, la 8e édition du Festival international des productions radiophoniques Grand Prix Nova, organisé par la radio publique roumaine se déroulera exclusivement enligne du 1er au 30 juin, mais il subira quelques changements. Le festival concours préserve sa structure en trois sections : théâtre radiophonique, spectacle sonore binaural et théâtre radiophonique court. La période d’inscription des productions pour cette édition de Grand Prix Nova se prolonge jusqu’au 15 mai 2020 et les résultats de la présélection seront rendus publics le 31 mai 2020. Du 1er au 24 juin 2020, les productions sélectionnées se trouveront sur les sites du Théâtre national radiophonique www.eteatru.ro et www.grandprixnova.ro pour être écoutées par les participants, par le jury et par tous les passionnés de théâtre radiophonique. Le 29 juin, le jury devra décider des gagnants qui seront annoncés le lendemain.

    OTAN – Le ministre roumain de la défense, Nicolae Ciuca, a participé mercredi par visioconférence à la réunion du Conseil de l’Atlantique nord qui regroupe les ministres de la défense convoquée par le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, sur les implications de la crise du coronavirus sur l’Alliance. Le ministre Ciuca a présenté les efforts faits par l’armée au service des autorités nationales pour limiter la propagation du virus en Roumanie, précise le ministère de la défense de Bucarest. Nicolae Ciuca a réitéré l’engagement de la Roumanie de participer aux opérations, missions et activités de l’OTAN, sur la toile de font de la pandémie. Les ministres de la défense des Etats membres de l’OTAN ont décidé d’élaborer un plan de réponse aux pandémies, mettant à profit l’expérience acquise actuellement et les meilleures pratiques existantes au niveau des alliés et des organisations internationales sur la toile de fond de l’actuelle crise.

    Météo – Il fait beau en Roumanie, où les températures sont à la hausse et iront de 14 à 24 degrés. 14 degrés en ce moment à Bucarest.