C’est
bon, c’est l’été à Bucarest, les gens sortent en short, et débardeurs, les gens
sourient. Un des lieux incontournables de la saison, c’est la Calea Victoriei,
l’avenue où les piétons sont rois en été, et ça, c’est plutôt rare à Bucarest.
Parce qu’en temps normal, dans la capitale roumaine, c’est plutôt le trafic qui
prime. Dans les minutes suivantes, notre stagiaire Juliane Née, vous invite à
une balade de weekend, le long de l’avenue de la Victoire, à Bucarest.
Tag: été
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Balade sur Calea Victoriei de Bucarest
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Le courrier des auditeurs du 11.08.2023
Bonjour à tous et à toutes qui nous écoutez
où que vous soyez ! C’est un plaisir de vous retrouver. Comment
allez-vous ? Qu’est- ce que vous avez fait de beau cet été ? Ou bien,
qu’est-ce que vous vous apprêtez à faire de beau ?
Justement, puisque l’été est toujours de la
compagnie et que les vacances continuent, je vous invite, dans les minutes
suivantes, à découvrir grâce à RRI, le classement des 15 endroits les plus
intéressants et les plus pittoresques de Roumanie.
Et nous allons commencer par le Delta du
Danube, cet incontournable coin de nature paradisiaque, le royaume des
pélicans, des nénuphars et des chevaux sauvages. Une expérience à ne pas rater!
Après cette balade sur les canaux, je vous
propose de prendre le volant et de vous aventurer sur la Transfăgărășean, la
route alpine qui serpente à travers les Monts de Fagaras et rattache la
Valachie à la Transylvanie. C’est un défi à relever pour les chauffeurs
chevronnés et une expérience qui vous offrira l’occasion d’admirer un paysage à
couper le souffle.
Troisième idée de visite, le Château de
terre cuite de la Vallée des Fées, une construction unique qui se dresse dans
la localité de Porumbacu de Sus, dans le département de Sibiu.
Si vous préférez plutôt les traditions et
les coutumes ancestrales, alors, suivez-moi au nord de la Roumanie, dans le
Maramures, pour visiter un cimetière unique dans le monde, le Cimetière joyeux
de Săpânța avec ses croix en toutes couleurs et ses épitaphes marrants.
On ne saurait partir à la découverte des
endroits les plus beaux de Roumanie sans faire une petite halte au monastère de
Voroneț, en Bucovine, célèbre pour ses fresques bleues, absolument magnifiques.
Toujours sur la liste des endroits de
Roumanie ayant conservé le patrimoine immatériel se trouve la localité de
Viscri, la préférée du roi Charles III. Un endroit avec seulement 500
habitants, mais qui vous offrira la possibilité de profiter du calme et de la
beauté de la campagne transylvaine.
Et nous voilà arrivés à la septième place
dans notre classement où se trouve le site rupestre du Pays de Luana, dans les
Montagnes de Buzau. Une fois sur place, vous aurez la chance d’y découvrir les
vestiges rupestres les plus impressionnants de Roumanie.
Le moment est venu pour descendre dans les
tréfonds de la terre et visiter la mine de sel de Turda, l’une des attractions
touristiques les plus spectaculaires de Roumanie et du monde. N’hésitez pas de
lui réserver une journée entière, vous serez impressionnés par ce que les gens
ont pu faire dans cette mine de sel qui ressemble à un véritable parc de
loisirs.
La neuvième position revient au Château de
Peles, la résidence estivale de la famille royale de Roumanie. Malgré ses
dimensions assez réduites, le château est un chef d’œuvre architectural.
Surtout en été, avec la forêt qui l’entoure et les sommets des Carpates qui se
voient devant, ce château est un objectif à ne pas rater. En plus, il se trouve
à une heure de train de Bucarest, donc, vous n’avez aucune excuse pour ne pas
vous y rendre. C’est un de mes endroits préférés. Quand j’ai envie d’un petit
moment de détente, je me rends sur le petit bistro devant la cour du château,
je savoure un café et je me laisse envoûtée par le paysage.
Et puisqu’on parle de châteaux, bien sûr,
on ne saurait oublier le château de Bran, près de la ville de Brasov. Même si
le conte Dracula n’a pas existé, le château continue d’attirer chaque année, de
nombreux visiteurs.
Si la route alpine de Transfagarasan vous a
plu, alors vous tomberez certainement sous le charme de la Transalpina, la
route la plus haute de Roumanie et des Carpates.
Notre petit classement se poursuit par le
Lac dit de l’œil du Bei, Ochiul Beiului en roumain, fameux pour ses eaux
turquoise qui ne gèlent jamais.
Et puisqu’on parle de lacs, la douzième
position revient au lac de Colibița, dans la vallée de Bistrita, entre les
Monts de Bărgău et de Călimani. C’est un endroit qui doit sa renommée à la qualité
de l’air très pur et surtout au paysage magnifique digne d’une carte postale.
On ne saurait partir à la découverte de la
Roumanie sans admirer une cascade. La chute d’eau des Chevaux est la plus
grande de Roumanie. Elle a 90 mètres de haut et elle se trouve au Maramures,
près de la station de Borsa.
Et puis, à la fin, je vous propose de
retourner au Delta du Danube, plus précisément à l’endroit appelé Gura
Portitei. Il s’agit d’une bande de sable entre la Mer Noire et le Lac de Golovița
qui vous offrira la possibilité d’y passer de belles vacances entre la mer
Noire et le Danube.
Et maintenant, place à vos lettres et à vos
messages. Et je commence par saluer notre ami français, Philippe Marsan, de
Biganos. Je suis très contente que vous continuez à rester à l’écoute de nos
émissions. Merci bien de vos rapports d’écoute que nous allons confirmer par
carte QSL. Parmi les programmes écoutés, M. Marsan mentionne le Jazz et le
Courrier des auditeurs consacré aux 40 ans du Club du Perche ! Une édition
anniversaire qui a mérité toute notre attention. C’est très gentil de nous dire
à la fin de votre mail « merci de faire vivre la radio ». Des mots
qui nous font chaud au cœur. Merci beaucoup et à bientôt sur nos ondes !
Passez de bonnes vacances en compagnie de RRI !
Et puisque sur les ondes, on est capable de
parcourir des milliers de kilomètres en un clin d’œil, je vous propose de nous
diriger en Inde, pour un petit bonjour à M. Ratan Kumar Paul qui affirme nous
écouter régulièrement. M. Ratan est professeur. Je ne sais pas comment se passe
dans votre pays, mais en Roumanie, après les examens du Brevet et du
Baccalauréat, ce fut le tour des professeurs stagiaires de passer leur
agrégation. Cette année, 32000 candidats se sont disputés 6800 places
disponibles dans les écoles et les lycées de Roumanie, la plupart en milieu
urbain. Merci de nous écouter, merci de votre rapport d’écoute et à très
bientôt sur nos ondes.
Retournons en Europe, plus précisément à
Katowice, en Pologne d’où nous écoute M. Tomasz Kotas. Nous sommes très
contents de savoir que les émissions en français de RRI ont des fans partout
dans le monde. Votre rapport d’écoute est parfait, il sera confirmé par une
carte QSL. Merci de faire partie des ceux qui écoutent nos émissions et
n’hésitez pas de nous donner votre retour par rapport à nos programmes. Passez
un excellent weekend à l’écoute de RRI ! Et comme c’est l’été, je vous
conseille d’en profiter pour me suivre à l’autre bout du monde, au Japon, pour un
petit coucou amical à Yoshika Araki. Cher ami, merci de rester à l’écoute de
nos émissions. Quels sont vos sujets préférés ? La prochaine fois,
dites-nous davantage sur vous et sur vos préférences radiophoniques. Merci et à
très bientôt sur nos ondes !
Direction l’Algérie pour un petit coucou
amical à notre auditeur Farid Boumechaal qui a rédigé un nouveau rapport
d’écoute, bien fourni, avec des détails sur notre émission du 1er mai
dernier. Je suis contente de vous savoir à l’écoute de nos flashs infos et du
volet Actualité. Votre rapport sera bien évidemment confirmé par une carte QSL.
Passez un excellent weekend sur RRI !
Et je vous propose de rester encore en
Algérie pour saluer Dahmani Rachid qui nous a envoyé un message très émouvant
pour, dit-il et je cite, « exprimer ma profonde gratitude pour la
programmation exceptionnelle que votre station de radio offre constamment. En
tant qu’auditeur passionné, j’ai été captivé par la diversité des émissions et
l’immense valeur qu’elles apportent à ma vie quotidienne. Votre dévouement à
fournir des programmes de radio variés est vraiment louable. La réflexion et
les efforts déployés pour organiser une gamme diversifiée de spectacles ne sont
pas passés inaperçus. » Et notre auditeur poursuit « je tiens à
exprimer ma gratitude aux animateurs et présentateurs talentueux qui donnent
vie à ces programmes. Leur expertise, leur charisme et leur passion
transparaissent dans chaque émission. Ils ont une capacité remarquable et je me
retrouve avec impatience à écouter leurs émissions chaque fois que possible. Un
aspect qui ressort pour moi est la qualité du contenu. La profondeur de la
recherche, l’attention portée aux détails et la capacité d’explorer un large
éventail de sujets avec profondeur et nuance sont vraiment impressionnantes. »
Et M. Dahmani Rachid finit en toute beauté : « je tiens à exprimer ma
gratitude pour l’impact positif que vos émissions de radio ont eu sur ma vie. Vos
programmes sont devenus une partie intégrante de ma routine quotidienne. »
Franchement, moi et mes collègues ont été très touchés par ces mots tellement
chaleureux. Merci infiniment !
Madame, Monsieur, c’est tout pour
aujourd’hui. Prochain rendez-vous avec moi au micro du Courrier est prévu en
septembre. D’ici là, portez-vous bien et profitez encore des vacances et du
beau temps ! -
Le potage aigre aux courgettes
Bonjour et bienvenue à une nouvelle rencontre gastronomique sur les ondes de RRI. Aujourd’hui je vous propose de découvrir une soupe spécifique de l’été, qui peut être consommée aussi froide : le potage aigre de courgettes. En plein été, sous la canicule, la cuisine roumaine se simplifie et privilégie les plats à base de légumes : salades, ragouts et soupes aigres que l’on peut manger aussi froides. J’ai choisi la courgette, puisqu’elle domine le menu estival des Roumains et des peuples des Balkans.
On les retrouve dans la quasi-majorité des soupes, farcies de viande et de riz mais aussi frits en panure ou en boulettes et trempés dans une sauce à l’ail. La soupe aigre aux courgettes que je vous propose aujourd’hui est facile à préparer, savoureuse, saine et rafraichissante si servie froide. Personnellement je la préfère chaude, même au déjeuner et malgré la chaleur. Il vous faut donc des courgettes petites ou grandes, le choix est à vous. Pour la base du bouillon il vous faut un mirepoix constitué d’une carotte, un panais, un céleri rave, un oignon et un poivron vert ou jaune. Il vous faut aussi de la crème fraîche, quelque 400 grammes et deux ou trois jaunes d’œuf. N’oubliez pas de prévoir aussi une botte de livèche.
Commencez par peler et couper finement les légumes du mirepoix – carotte, céleri, oignon, panais et poivron – qu’il faut aussi suer dans un peu d’huile dans une casserole à soupe. Versez de l’eau et puis ajoutez les courgettes coupées grossièrement. Faites-les cuire mais pas trop afin de préserver autant de vitamines que possible. Ensuite après une quarantaine de minutes c’est le moment de préparer ce que les mères de familles roumaines appellent « le liaison ». Prenez quelques louches de bouillon dans un bol et laissez le reposer pour un certain temps pour que sa température baisse un peu. Ajoutez la crème fraîche et les œufs et mélangez doucement.
Coupez le feu et versez ce mélange dans la casserole, ajoutez la livèche et voilà, votre soupe estivale aux courgettes est prête. Certains y mettent aussi du « bors », ce condiment liquide spécifique à la Roumanie et à l’Ukraine, issu de la fermentation du son de blé. Pourtant moi je préfère y mettre un peu de vinaigre et prévoir un piment rouge fort. Chaude ou froide, c’est une soupe que je vous invite d’essayer durant les journées caniculaires de l’été. A bientôt !
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Aubergines en évantail
Et de nos jours encore, sous la chaleur de l’été, nous préférons laisser la viande pour les grillades en fin de semaine, ou du moins on compte le faire. Les aubergines comptent parmi les principaux repères de la cuisine estivale roumaine, aux côtés des tomates, des poivrons, des cornichons, des courgettes et ainsi de suite. On les utilise surtout pour les griller entières, pour faire des moussakas ou bien pour tout sorte de ragouts. Aujourd’hui je vous proposé un plat simple à préparer, qui se retrouve aussi dans la gastronomie d’autres pays de la région et même dans celle des pays du bassin méditerranéen.
C’est très savoureux et c’est même très beau à admirer : les aubergines en éventail. Bref, il s’agit d’aubergines fourrées de tomates, oignons, poivrons, fromage et même jambon et cuites au four. Mais il y a toujours des détails à retenir et de petites astuces à effectuer pour que le succès soit garanti. Commençons par l’ingrédient principal : les aubergines qui doivent être frais, jeunes et pas trop grandes. On les lave et puis on les découpe dans la longueur en tranches de moins d’un centimètre d’épaisseur pour obtenir un éventail. Attention à ne pas aller jusqu’au bout. Il faut un couteau qui coupe bien pour faire des tranches peu épaisses.
Autres ingrédients : une tomate moyenne et un petit oignon pour chaque aubergine, un ou deux poivrons, quelques tranches fines de jambon, du fromage soit du « cascaval », une sorte de gruyère roumaine soit du fromage dit « burduf », un fromage à pâte pressé, salé et au goût très spécifique. Il vous faut une canette de tomates hachées ou du coulis de tomates pour quatre aubergines, une botte de persil et de l’ail. Après avoir découpé les aubergines, salez chacune des tranches obtenues et huilez-les avec de l’huile d’olives mélangée à du romarin.
Coupez les tomates, les poivrons et les oignons en tranches assez fines et commencez à les poser dans les aubergines en éventail, en alternant légumes, fromage et jambon. Vous pouvez aussi renoncer au jambon si vous souhaitez obtenir un plat plus léger. De toute façon il faut aussi ajouter l’ail écrasé, recouvrir de coulis de tomates et d’huile d’olives en abondance. Enfournez dans le four préchauffé à 200 degrés pour une demi-heure, voir 40 minutes. Servez chaud en tant qu’accompagnement, recouvert de yaourt grec et de persil finement haché ou bien froid en entrée. C’est une véritable explosion d’arômes et de gouts.
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25.03.2023
Economie – L’agence
de notation internationale Fitch Ratings vient de confirmer la note BBB
assortie d’une perspective négative de la Roumanie pour ses émissions
souveraines de long-terme en devises. La note F3 de la dette à
court terme en devises a été également confirmée par l’agence mondiale de
notation financière. Pour la première fois depuis avril 2020, celle-ci a révisé
à la hausse la perspective de la note de la Roumanie de négative à stable. La
décision de Fitch représente une preuve de confiance dans les perspectives de
croissance de l’économie roumaine, fondée sur la poursuite des programmes
gouvernementaux et sur l’encouragement des opportunités de développement du
pays, a déclaré le premier ministre Nicolae Ciuca. L’agence de notation Fitch a
mis en évidence aussi bien la résilience économique de la Roumanie dans le
courant de 2022 que sa stabilité politique lui ayant permis de gérer la crise
énergétique et celle provoquée par la guerre en Ukraine. Dans le contexte des fonds
européens que Bruxelles versera à Bucarest dans le cadre de l’exercice financier
pluriannuel 2021-2027 que via le Plan national de relance et de résilience, le
pays pourrait connaître une croissance économique de 2,3% d’ici la fin de
l’année et de 3% en 2024. Pour améliorer sa note, la Roumanie devrait
stabiliser sa dette publique en pourcentage du PIB à moyen terme, parallèlement
à la diminution de son déficit publique et des risques.
Protestations -
Des policiers et des militaires en réserve ont protesté samedi devant le siège
du Ministère des Affaires Intérieures de Bucarest pour réclamer la mise en
place sous sa forme initiale, de la loi des salaires et des pensions
militaires. Les protestataires demandent un système prédictible des pensions de
retraite, comme c’est le cas partout dans les pays membres de l’OTAN et de
l’UE. Les syndicalistes exigent également des bonus salariaux, la majoration du
ratio de nourriture et des suppléments financiers censés compenser le stress
neuropsychique. Vendredi, le Syndicat des militaires en réserve et celui des
Policiers ont organisé une marche de protestation pour dénoncer les problèmes
auxquels se confronte le système de la défense et de la sécurité nationale.
Une heure pour la Planète – Des millions de citoyens, des institutions et des entreprises du monde
entier éteindront ce soir les lumières une heure durant dans le cadre du
mouvement international « Une Heure pour la planète », célébré le
dernier samedi du mois de mars. Selon le Ministère roumain de l’Environnement,
à partir de cette année, le Fonds mondial pour la nature lance le défi d’offrir
une heure à la planète tous les mois. La biodiversité se perd à une vitesse
sans précédent et l’économie mondiale dépend de la nature, a fait savoir le
ministère roumain. Organisé pour la première fois le 31 mars 2007, à Sydney,
« Une Heure pour la planète » tire la sonnette d’alarme quant aux
changements climatiques. Le Ministère roumain de l’Environnement rejoint les
8000 institutions de 195 pays qui éteindront les lumières ce soir, à 20h30,
heure de Bucarest. Parmi les institutions participantes figure aussi le Palais
du Parlement de Bucarest dont l’éclairage aussi bien extérieur qu’intérieur
sera interrompu une heure durant, à partir du 20h30.
Heure d’été
– Cette nuit, la Roumanie s’apprête à
passer à l’heure d’été. Par conséquent, dimanche matin, à 3 heures du matin, il
sera donc 4 heures. On perdra ainsi une heure de sommeil, mais on gagnera une
heure de soleil dans la soirée. Le passage à l’heure estivale n’entraînera pas
de changements sur les horaires des trains, a fait savoir la SNCF de Roumanie.
Tennis – La
joueuse roumaine de tennis, Sorana Cîrstea s’est qualifiée pour le troisième
round du tournoi WTA 1000 de Miami, en Floride, après une victoire vendredi
soir contre la Française, Caroline Garcia, quatrième mondiale. Cîrstea s’apprête à rencontrer la Tchèque, Karoline
Muchova, face à laquelle elle s’est déjà inclinée deux fois. Dans le concours
de double dames, Irina Begu de Roumanie et Anhelina Kalinina, d’Ukraine ont
obtenu leur qualification dans les 8ème de finale après avoir battu la paire
nippone Ahuko Aoyama/Ena Shibahara. Leur prochain match, Begu et Kalinina le
joueront contre Monica Niculescu, de Roumanie et Alicja Rosolska, de Pologne.
Football – La
sélection roumaine de football rencontre ce samedi la Principauté d’Andorre au
tableau du tour préliminaire de l’EURO 2024, accueilli par l’Allemagne. La
Roumanie fait partie du groupe 1 aux côtés du Belarus, de la Suisse, d’Israël
et du Kossovo. Le 28 mars, les Tricolores joueront à Bucarest, contre les
Biélorusses.
Météo – Les
températures sont à la baisse dans l’ouest, le nord et le centre de la
Roumanie. Dans les régions orientales et méridionales de la Roumanie, le temps
demeure particulièrement doux pour fin mars. La giboulée touche les sommets des
Carpates. Samedi, les températures maximales vont de 11 à 23 degrés. Nous avons
22 degrés et un beau soleil à midi, à Bucarest.
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Leçon 241 – Les saisons
Lecţia
două sute patruzeci şi unuDominique:Bună ziua!
Alexandru:Bună seara!
Valentina:Bună!
Bun venit, dragi
prieteni !
Aujourd’hui
– petit voyage linguistique à travers les saisons
–anotimp – saison
est
un mot neutre, c’est-à-dire masculin au singulier et féminin au pluriel :
un anotimp – două
anotimpuri (une saison – deux saisons)Valentina : Anul are patru anotimpuri. L’année a 4
saisons.
Alexandru : Primăvara, vara, toamna, iarna. Le printemps, l’été, l’automne,
l’hiver.
Attention :
en roumain toutes les saisons sont… féminines !
primăvară -printemps
Au
pluriel : primăveri – printemps–primăvara – le printemps, au printemps
Le
mot primăvară (printemps) vient de vară – été.Il
signifie, textuellement « premier été ».
Valentina: Primăvara este un anotimp. Le
printemps est une saison.
Alexandru: Primăvara este un anotimp frumos. Le
printemps est une belle saison.
Valentina : Primăvara este frumoasă. Le printemps est beau.
Alexandru : Primăvara este timp frumos. Au
printemps, il fait beau.
Valentina : Îmi
place primăvara. J’aime le
printemps.
–zi de
primăvară – journée de printempsAlexandru:
Este o frumoasă zi de primăvară. C’est une belle journée de printemps.-flori de primăvară – fleurs de printemps
Valentina : Ghiocelul şi violeta sunt flori de
primăvară.
Le perce-neige et la violette
sont des fleurs de printemps.–vară – été
Au
pluriel :veri – étés–vara – l’été, en
été
Valentina : Vara este un anotimp însorit. L’été est une
saison ensoleillée.
Alexandru : În România, verile sunt calde. En
Roumanie, les étés sont chauds.
Valentina : Vara este cald. En été il fait
chaud.
Alexandru : Vara plecăm în vacanţă. En été nous
partons en vacances.
Valentina : Vara mergem la mare. En été nous
allons à la mer.
Alexandru : Ne place vara. Nous aimons
l’été.–încălţăminte
de vară – chaussures d’été
Valentina:
Eu nu am încălţăminte de vară. Je n’ai pas de chaussures d’été.
–soare de
vară – soleil d’été
Alexandru:
Noi am mers sub soarele de vară. Nous avons marché sous le soleil d’été.
–toamnă – automne
Au
pluriel : toamne – automnes–toamna -
l’automne, en automne
Valentina : Toamna este un anotimp
generos. L’automne est une saison généreuse.Alexandru :
Toamna este generoasă. L’automne est
généreux.
Valentina : Ne place toamna. Nous aimons
l’automne.
Alexandru : Toamna
se culeg fructele. En automne on fait la cueillette des fruits.
Valentina : Toamna plouă
mult. En automne il pleut beaucoup.
Alexandru : Toamna se numără bobocii.
C’est
un proverbe qui signifie textuellement: C’est en automne que l’on compte
les canetons. Autrement
dit : C’est la fin qui couronne l’œuvre.
–vânt de
toamnă – vent d’automne
Valentina:
Vântul de toamnă este rece. Le vent d’automne est froid.
– fructe de toamnă – fruits d’automne
Alexandru:
Prunele şi nucile sunt fructe de toamnă.
Les prunes et les noix sont des
fruits d’automne.–iarnă -
hiverAu
pluriel : ierni – hivers–iarna – l’hiver,
en hiver
Valentina : Iarna este un anotimp rece. L’hiver est une
saison froide.
Alexandru : În România, iernile sunt aspre.
En Roumanie, les hivers sont rudes.
Valentina : Iarna este frig şi ninge. En
hiver il fait froid et il neige.
Alexandru : Iarna mergem la munte. En hiver nous
allons à la montagne.
Valentina : Iarna totul este alb. En hiver tout est
blanc.
Alexandru: Vă place
iarna? Aimez-vous l’hiver?–îmbrăcăminte
de iarnă – vêtements d’hiver
Valentina:
Tu ai cumpărat îmbrăcăminte de iarnă. Tu as acheté des vêtements d’hiver.
–cauciucuri
de iarnă – pneus hiver
Alexandru:
Eu am pus cauciucurile de iarnă. J’ai mis les pneus d’hiver.Pour terminer, Angela Similea souhaite la
bienvenue au printemps:Bine ai venit, primăvară !
LA
REVEDERE!
Bine ai
venit, primăvară !
Primăvara îmi iese-n cale, îmbrăcată-n val de raze aurii
Şi-mi repetă o melodie, ce-o păstram doar în adâncul inimii
Primăverii, cu trup de floare, îi şoptesc izvoarele la nesfârşit
Bine-ai venit, bine-ai venit !
Refren:
În zori, în zori
Am întâlnit-o-n parcuri cu ghiocei
În zori, în zori
Purtau cocorii pe aripi mantia-i albă
In zori, in zori
Gingaşă salbă pomii i-au dăruit
Bine-ai venit, bine-ai venit !
Bine-ai venit, bine-ai venit
Primăverii, cu trup de floare, îi şoptesc izvoarele la nesfârşit
Bine-ai venit, bine-ai venit !
Refren:
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La semaine du 10 au 16 juin
Nouvelle motion de censure contre le gouvernement de Bucarest
En Roumanie, l’opposition de droite a présenté mercredi, au Parlement, une motion de censure contre le gouvernement de coalition formé du Parti Social – Démocrate (PSD) et de l’Alliance des libéraux et des démocrates (ALDE). Le document sera voté mardi prochain. Pour destituer l’Exécutif dirigé par la sociale-démocrate Viorica Dancila, il faut que la motion soit votée favorablement par 233 sénateurs et députés. Pour réunir ce nombre de voix, les principaux partis de l’opposition – le Parti national libéral, l’Union Sauvez la Roumanie et le Parti du Mouvement Populaire – ont besoin du soutien du parti Pro Romania dirigé par l’ancien premier ministre Victor Ponta, de l’Union démocrate magyare de Roumanie et des autres représentants des minorités nationales. Pour sa part, la première ministre Viorica Dancila qui est aussi chef par intérim du PSD, a demandé aux parlementaires sociaux-démocrates d’être présents dans la salle pendant le vote pour assurer le quorum, mais de ne pas voter.
Motion simple contre le ministre des Affaires étrangères
Le Sénat de Bucarest a rejeté mardi une motion simple contre le ministre roumain des Affaires étrangères, Teodor Meleşcanu, déposée par les principaux partis de l’opposition. La motion portait notamment sur les problèmes survenus à l’étranger pendant les récentes élections européennes du 26 mai, Les parlementaires de l’opposition – Parti national libéral, l’Union sauvez la Roumanie et le Parti du mouvement populaire – accusent de manque de responsabilité M Melescanu et son ministère pour l’organisation du scrutin européen pour la diaspora. Pour sa part, le chef de la diplomatie roumaine s’est à nouveau excusé devant les Roumains de la diaspora qui n’ont pas pu exercer leur droit du vote le 26 mai. Néanmoins, il soutient toujours que son ministère avait rempli toutes ses obligations légales. Il a annoncé que, dans la période à venir, des consultations auront lieu dans les ambassades concernées pour établir les responsables, mais aussi pour prévenir ce genre de situation à l’avenir.
Accord politique national pour une Roumanie européenne
L’Accord Politique National pour le renforcement du parcours européen de la Roumanie a été signé jeudi à Bucarest par les leaders de l’opposition – le Parti national libéral (PNL), l’Union Sauvez la Roumanie (USR), le Parti PRO România et le Parti du Mouvement populaire (PMP). Les leaders de la coalition au pouvoir Parti social-démocrate (PSD) – Alliance des libéraux et des démocrates (ALDE), ne figurent pas sur la liste de signataires, alors que leur ancien partenaire parlementaire – l’Union démocrate des Magyars de Roumanie (UDMR) signera l’accord la semaine prochaine. La liste reste ouverte, a précisé le chef de l’Etat. C’est le président Klaus Iohannis qui a proposé cet accord à tous les partis parlementaires qui ont participé récemment à des consultations au sujet du référendum sur la justice validé par le vote des électeurs. Cette proposition vise donc à transposer dans la législation nationale l’interdiction de l’amnistie et de la grâce pour les faits de corruption et l’interdiction pour le gouvernement d’adopter des décrets d’urgence dans le domaine de la justice. Lors de la cérémonie de signature de l’Accord Politique National, le président Klaus Iohannis a de nouveau attaqué durement le Parti social-démocrate (PSD), dont il a affirmé avoir fortement nui à la Roumanie. C’est à cause du PSD que la Roumanie ne s’est pas développée et ne se développe toujours pas, a ajouté le chef de l’Etat.
Un début d’été pluvieux et caniculaire en Roumanie
Avertissements météorologiques et hydrologiques, vigilances jaunes et oranges à l’instabilité atmosphérique accentuée, pluies abondantes, orages, grêle et inondations – l’été démarre avec beaucoup de caprices cette année sur l’ensemble de la Roumanie. Et depuis quelques jours à tout cela s’ajoute l’inconfort thermique causé par l’humidité. Les pluies torrentielles ont causé de nombreux dégâts dans les fermes et les cultures et a perturbé le trafic routier.
Feu vert à la 26e édition du Festival international de théâtre de Sibiu
3300 artistes et invités de 73 pays participent à compter du 14 juin à la 26e édition du Festival international de théâtre de Sibiu (FITS), dont le thème est cette foic-ci : « L’art de donner ». Au programme des 10 jours du festival : 540 événements dans 75 espaces. Selon les organisateurs, cette manifestation se veut une célébration de la beauté, qui réunit plusieurs arts du spectacle des 4 coins du monde : théâtre, danse, musique, cinéma, conférences, lancements de livres, cirque contemporain, expositions et la liste se poursuit. Le Festival international de théâtre de Sibiu est l’événement de ce genre le plus grand et le plus complexe de Roumanie, voire d’Europe. Radio Roumanie en est un des coproducteurs.
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La saison est ouverte à Mamaia
C’est aussi l’endroit où l’on rencontre les meilleurs DJ, qui animent des soirées se prolongeant jusqu’au petit matin, dans des clubs qui n’ont rien à envier aux meilleures boîtes d’Ibiza ou de la côte d’Azur. Mais Mamaia est aussi le point de départ pour des excursions d’une journée dans le Delta du Danube, dans la région de Dobroudja, alors que son parc aquatique ne laisse personne indifférent.
C’est que Mamaia a une longue tradition touristique. Il y a 112 ans, en 1906, s’ouvrait la première saison estivale. En 1905 furent jetées les bases de ce qu’allait devenir la perle blanche de la mer Noire.
Răzvan Victor Pantelimon, enseignant à la Faculté d’Histoire et des Sciences politiques de l’Université Ovide de Constanta nous plonge dans l’histoire fascinante de cette ville aux accents particuliers : « Mamaia est le résultat de l’initiative d’une poignée de visionnaires. D’abord, il y a eu le célèbre ingénieur Anghel Saligny auquel on doit la construction de toute une série d’édifices et la réalisation de travaux d’infrastructure, dont notamment le fameux pont qui traverse le Danube, et qui est encore utilisé de nos jours. Puis, suite aux travaux d’agrandissement du port de Constanta, il a eu l’idée de construire une ville d’eau, une ville de plaisance comme on l’appelait à l’époque, près de la ville de Constanta. Un autre visionnaire, qui a endossé un rôle très important dans la mise sur les rails du projet, a été le maire de Constanta de l’époque, Ion Bănescu. Il a eu un très bref mandat, de seulement deux ans, entre 1905 et 1907. Mais le Conseil communal a approuvé en 1905 l’acquisition d’une concession d’un terrain plutôt étendu au Nord de la ville sur lequel se trouvait un village de pêcheurs. C’est de ce petit village qu’est partie ensuite la construction de Mamaia. »
Dès le départ, la ville de plaisance s’est résolument tournée vers l’international. Les plans paysagers et les plans d’urbanisme appartiennent ainsi à Edouard Redont, un architecte français qui transforme les plages en autant de parcs.
Răzvan Victor Pantelimon. « La première carte de Mamaia a été dessinée en France, au mois de décembre 1905, par le service Architecture et paysagisme de la municipalité de Paris. Début 1906, toujours en France et toujours à Paris sont tirés 1.000 exemplaires des photos des plages de Mamaia. L’inauguration officielle de la ville a lieu au mois d’août 1906, lorsque deux rames de train en partance de Constanta parcourent les 8 Km qui séparent les deux villes et arrivent en gare de Mamaia. Le succès ne s’est pas fait attendre. Les statistiques enregistrent déjà plus de 45.000 villégiaturistes quelques mois plus tard. C’est un franc succès car, à l’époque, pour remettre les choses dans leur contexte, Constanta ne comptait que 12.000 habitants. »
Au fil des époques, la station a connu des périodes de regrès. La première, au moment de la Grande Guerre et dans la période immédiatement ultérieure.
Răzvan Victor Pantelimon remémore. « Le recul s’est poursuivi jusqu’au début des années 20, lorsque l’on recommence à y investir. Le palais royal de Mamaia est érigé dans les années 30, selon les plans d’un architecte italien, Mario Stoppa. Les années 30 sont une période faste. Le casino, le premier grand hôtel, le Rex, apparaissent. En 1934, la station accueillait 12.000 visiteurs en provenance des pays voisins : la Pologne, la Hongrie, la Tchécoslovaquie. Ultérieurement, pendant la deuxième guerre mondiale et dans les années 50, la station vivote. Dès les années 60, sous l’impulsion d’une nouvelle politique de développement, Mamaia revit à nouveau. Miguel Angel Asturias, lauréat du prix Nobel, la fait connaître au monde entier en 1968, la comparant à n’importe quelle autre station de la Côte d’Azur, de la rivière italienne ou des plages de Floride. Après la chute du communisme, dans les années 90, les choses empirent à nouveau, suite aux bouleversements que la société roumaine est en train de traverser en période de transition. Enfin, la renaissance est à nouveau au rendez-vous à partir des années 2000. »
Ştefan Necula, directeur d’un tour-opérateur local le confirme : « Nous avons réussi à satisfaire les exigences d’une clientèle variée, depuis les offres tout compris jusqu’aux amoureux des boutique hôtels. Je suis prêt à parier que Mamaia deviendra sous peu une destination à la mode pour les touristes étrangers. Les festivals commencent à s’organiser avec régularité et attirent un nombre toujours croissant d’amateurs. Tel Neversea, l’un des festivals les plus importants de musique d’Europe de l’Est. Puis, on compte sur les excursions proposées en partant de Mamaia et sur les paquets touristiques pour satisfaire une clientèle qui ne se contente pas de se prélasser sur les transats, mais veut s’immerger dans la culture locale ».
A l’exception d’autres destinations à la mode, Mamaia n’est pas exclusiviste. Ştefan Necula l’explique « Les tarifs diffèrent forcément. L’on compte des hôtels deux étoiles, pour des budgets plus réduits, mais aussi quatre ou cinq étoiles, avec des prix et bien évidemment un confort et des services sur mesure. Quoi qu’il en soit, le rapport qualité prix est plus que compétitif rapporté à l’offre européenne. Et les touristes apprécient. Cela marche très bien, déjà lors des mini vacances du 1er mai. Des touristes anglais, allemands, italiens débarquent en masse, souvent accompagnés de leurs amis roumains. On les attend les bras ouverts »
C’est que le présent de Mamaia ne fait pas honte à son passé. Et les touristes qui s’y lancent une fois sont toujours prêts à y retourner. (Trad. Ionut Jugureanu)
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Gilles Gautier (France) – dans quels pays vont les Roumains pendant les mois d’été?
La Bulgarie, parce que c’est tout près, la côte bulgare est plus au sud que la nôtre, parce que l’infrastructure hôtelière a été construite par les Allemands, et qu’elle est plus récente que la nôtre, parce que les services sont meilleurs et les prix – plus amicaux. On peut y aller facilement en voiture, et pas besoin de visa comme on est dans l’UE.
La Turquie séduit parce que plus exotique ; les offres sont très diversifiées et les Roumains apprécient la formule tout compris où la Turquie excelle. La mer est très belle dans ce pays, et le climat – agréable. Quant aux prix, ils sont abordables et pour toutes les bourses. En plus, ce n’est pas trop loin pour aller même et surtout avec des enfants en bas âge, et le rapport qualité-prix est très bon. Il existe une multitude de vols charter vers la Turquie en été. En plus, pour qui veut aussi visiter, c’est une autre culture, donc un dépaysement intéressant.
Et la Grèce parce que la mer est très belle, ce n’est pas loin pour y aller en voiture, en autocar ou en avion. Les Grecs sont accueillants, la nourriture est bonne et différente de la nôtre, c’est donc une découverte. Cela permet un dépaysement, des visites touristiques et culturelles enrichissantes, avec une bonne infrastructure touristique à prix modérés et avec un très grand choix. La Grèce a de multiples facettes, avec sa partie continentale, la région de Halkidiki, mais aussi ses îles – chacune avec un profil différent.
Dernièrement, avec les événements, la Turquie a un peu perdu de ses clients en faveur de la Grèce, mais reste quand même une destination très demandée. Pour ce qui est de la montagne, nous en avons aussi, de très belles, d’ailleurs, mais la grande vedette des vacances d’été, pour les Roumains, c’est la mer.
Les Roumains choisissent généralement leurs vacances d’après le budget, ils recherchent le meilleur prix. Ils réservent généralement avec 2-3 mois à l’avance, parce que c’est moins cher. En Turquie ou en Grèce, un séjour de 7 jours commence à 250 euros – tarif comprenant le billet d’avion et l’hébergement en 3 étoiles. En autocar, cela commence à 190 euros. Le budget moyen des vacances pour les Roumains va de 500 à 1000 euros.
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Mamaia, du sud au nord
Des femmes charpentées s’affrontent, avec des épaules en équerre, des mollets puissants, le dos voûté, les mains baladeuses frappant à tour de rôle la nuque de l’adversaire. A grand renfort de musique techno assourdissante, les jeunes qui font cercle autour d’elles, reproduisent les combats par mimétisme. Ils bouffent même du sable au moment où l’une d’entre elles est projetée ventre à terre, amortissant à peine sa chute avec sa poitrine.
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Ecoles d’été
Adieu l’école, bonjour les grandes vacances ! Les écoliers et les lycéens roumains ont 3 mois à leur disposition pour bien s’amuser avant la rentrée du 11 septembre. Entre le soleil, la mer ou la montagne, il y a souvent des périodes avec pas trop d’activités, des périodes pendant lesquelles les parents vont au travail. Pour bon nombre de familles roumaines, il existe toujours la possibilité d’envoyer les enfants chez les grands parents, éventuellement à la campagne. Mais que faire si on n’a pas cette option ? Alors, les parents roumains cherchent souvent différentes activités pour leurs enfants. D’ailleurs, ils sont bien servis : cours de langues étrangères, ateliers de dessin et de peinture, cours d’informatique, de musique, découvertes urbaines, ateliers de théâtre etc. Les différents clubs pour enfants, les centres de langues étrangères, les musées et les instituts culturels proposent toute une variété d’activités par tranches d’âge. Décidemment, les parents d’une grande ville comme Bucarest ont de quoi remplir le temps libre des petits. Nous découvrons quelques-unes des offres de cours les plus intéressantes de l’été 2017.
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Le disque-grill
L’invention dont nous parlons est en fait une réutilisation d’un outillage agricole : la disqueuse. Selon une légende assez récente en date, plusieurs chauffeurs de tracteurs auraient décidé d’improviser une grillade sur le champ qu’ils labouraient à la charrue à disque. Comme ils n’avaient pas de grill, ils ont démonté un disque qu’ils ont utilisé à la manière d’un wok au dessous d’un feu de camp.
A partir de cette petite histoire, les gens, notamment à la campagne ont commencé à se fabriquer eux-mêmes toute sorte de dispositifs à partir d’un disque de charrue, qu’ils utilisent notamment aux grillades organisées en été. L’idée c’est qu’en utilisant un tel disque doté de trois pieds on peut préparer viande et frites en même temps.
L’opération commence par l’allumage d’un feu de bois en-dessus du disque dans lequel il faut mettre de l’huile de tournesol. Il faut faire attention à la quantité de bois que l’on y met pour que le feu ne soit pas trop puissant. En fonction de la taille du récipient la quantité d’huile varie d’un demi litre à un litre. Sur les côtés, on y met des morceaux de lard que l’on laisse fondre pour que la graisse de porc coule dans l’huile. Dans ce mélange d’huile et de graisse on prépare les pommes de terre. Aux mois de mai et de juin on utilise normalement des pommes de terre nouveaux.
Sur les côtés de disque, là où on avait mis les tranches de lard, on y met des steaks de porc. Normalement on utilise échine, côtelette, carré, surtout des parties riches en graisses. Le gras de porc coulera dans l’huile où on prépare les pommes de terre. A la fin, les frites et les steaks on peut les mettre sur des torchons de cuisine. Une fois sorties de l’huile, les frites préparés à partir de pommes de terre nouveaux, il faut les saler et les mélanger avec de l’aneth finement haché et de l’ail nouveau.
Pour les rôtis, on peut préparer une mousse à l’ail, sinon on utilise de la moutarde. L’accompagnement standard c’est la salade de chou nouveau à l’aneth et la bière blonde. Vous pouvez également remplacer la bière blonde par la socata, une boisson roumaine réalisée à partir de fleurs de sureau.
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Soupe aigre de courgettes
En été, dans la plaine roumaine, c’est-à-dire dans la moitié sud de la Roumanie, les légumes abondent. Courgettes, tomates, aubergines, gombos, haricots, ce ne sont quelques-uns des légumes qui constituent la base de la cuisine roumaine en cette période estivale. Ces ingrédients sont également très répandus dans la cuisine d’autres pays de la région : Bulgarie, Serbie, Grèce et Turquie.
Aujourd’hui je vous propose de préparer un potage aigre ayant comme base les courgettes. Pour cela il vous faut 5 ou 6 courgettes, un gros oignon, une carotte moyenne, quelques 200 ml de crème fraiche, un œuf, une botte d’aneth, 3 ou 4 tomates et un litre de bors.
Le bors, peut-être que vous le savez déjà est un condiment très répandu en Roumanie notamment dans le sud et l’est, obtenu à partir de la fermentation de son de blé. Dans les campagnes, le borș est préparé à la maison, mais la préparation est longue et assez fastidieuse. En ville on peut trouver dans le commerce soit du borș frais vendu dans les hypermarchés ou bien par les ruraux sur les marchés, soit du borș industriel en sachet déshydraté.
Commencez par couper les courgettes en cubes et les mettre à bouillir dans de l’eau salée. Pelez les courgettes uniquement si celles-ci ne sont pas jeunes. Hachez l’oignon, la carotte et les tomates et ajoutez-les au moment où les courgettes commencent à bouillir. Portez à nouveau à ébullition et ajouter le bors. Faites bouillir le potage pendant une quinzaine de minutes et coupez le feu.
C’est le moment d’ajouter ce que les mères de famille appellent en roumain « le liaison ». Mettez dans un bol quelques louches de soupe et attendez jusqu’à ce que sa température diminue un peu. Dans ce bol ajoutez la crème aigre et l’œuf battu et mélangez bien avant de le remettre dans la marmite à soupe. Finalement, vous pouvez ajouter de l’aneth ou de la livèche et de saler selon votre propre goût. Bon appétit !
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Luteniţa
Malgré son nom slave et les évidentes influences bulgaro-serbes, la sauce appelée « luteniţa » répandue notamment dans le sud de la Roumanie, s’inscrit tout naturellement dans la série des plats paysans roumains. Ceux-ci sont simples, faciles à préparer et ils ont comme ingrédients des éléments disponibles aux habitants de cette région de plaine.
La « luteniţa » est assez répandue de nos jours encore en Serbie et Bulgarie, où elle se trouve aussi en conserve. Au nord du Danube, dans les régions de Munténie et d’Olténie, elle est plutôt une curiosité, une sorte de spécialité de l’été qui met à profit les excellents légumes cultivés dans les plaines roumaines. Pour préparer cette recette, il vous faut une douzaine de grosses tomates, bien mûres du genre cœur de bœuf. Lavez-les et posez-les sur un plateau qui va au four. Traditionnellement, celui-ci était en cuivre, mais vous pouvez également utiliser une cocotte en verre thermorésistante.
Mettez les tomates au four préchauffé à 180 degrés environ et laissez les tomates cuire jusqu’à ce qu’elles commencent à sécher et que leur couleur change un peu. Entre temps coupez en brunoise 2 ou 3 oignons et hachez finement un pilent rouge fort et une botte de persil. Sortez les tomates du four et pelez-les, puis écrasez leur chair que vous devez ensuite mélanger avec quelques 100 millilitres d’huile de tournesol. A l’aide d’une cuillère en bois, mélangez bien les tomates aux oignons et au persil, puis salez et poivre et voilà que la « luteniţa » est presque prête à consommer.
On dit pourtant qu’afin de laisser les saveurs se combiner en paix, il vaut mieux la laisser reposer au frigo pendant quelques heures avant de la manger avec du pain chaud par exemple. Un autre dérivé de cette sauce peut-être préparé pour accompagner les grillades estivales. En ce cas, vous devez cuire sur le barbecue les tomates, avant de les peler et de les mélanger à l’huile et d’y ajouter, outre le piment et les oignons de l’ail écrasé. En ce cas, cette sauce va à merveille avec des viandes de porc ou de poulet grillées, accompagnées de cornichons en saumure. Prévoyez un vin blanc demi-sec bien refroidi en accompagnement.
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Feuilles de vigne farcies
Les sarmale en feuilles de vigne ou d’arroche constituent un plat très apprécié par les Roumains en début d’été lorsque ces feuilles sont fraîches. Mais sachez que vous pouvez préparer ce très savoureux plat plus tard aussi puisque les feuilles des vignes peuvent être conservées en saumure. Elles sont à retrouver aussi chez les traiteurs libanais et turcs par exemple.
Comme les feuilles de vigne farcies sont spécifiques à l’été, d’habitude la farce est un mélange plutôt léger de viande de bœuf et de riz. Parfois on peut choisir aussi de préparer des sarmale avec de la viande de dinde ou de poulet, mais on peut utiliser aussi bien de la viande de porc ou un mélange de viande hachée de porc et de bœuf. Pour un kilo de viande hachée, il vous faut un gros oignon coupé en brunoise, quelques 150 grammes de riz, deux ou trois cuillerées de coulis de tomates, un œuf, du thym, du paprika, sel et poivre du moulin. N’oubliez pas évidemment une quarantaine de feuilles de vigne.
Lavez soigneusement le riz et laissez-le gonfler un peu, alors que vous faites blanchir les feuilles de vigne si celles-ci sont fraiches. Faites dorer l’oignon dans de l’huile de tournesol, puis ajoutez le riz et mélangez bien tout en y ajoutant un peu d’eau ou du bouillon de légumes. Au moment où le riz commence à cuire pour ressembler à un risotto insuffisamment cuit, coupez le feu et laissez reposer un peu.
Mélangez la viande hachée au riz et aux épices, puis salez et poivrez. Roulez les feuilles de vigne autour d’une grosse cuillérée de farce et posez les sarmale à l’intérieur d’une grosse cocotte, puis ajoutez du vin blanc et du jus de tomates et faites bouillir pour une bonne heure environ, à feu doux sans oublier d’y ajouter de l’eau de temps en temps pour que les sarmale ne collent pas au fond du récipient. N’oubliez pas de commencer par mettre quelques feuilles de vigne sur le fond de la cocotte, puis posez les rouleaux de feuilles de vigne d’une manière concentrique. A la fin, vous pouvez préparer une belle polenta en accompagnement et n’oubliez pas non plus de mettre une bonne cuillerée de crème fraiche sur les sarmale quand vous les servez. Prévoyez aussi un vin blanc demi-sec, très bien refroidi.