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  • Deuxième mois consécutif de progression de l’inflation en Roumanie.

    Deuxième mois consécutif de progression de l’inflation en Roumanie.

    Les services postaux, les fruits frais et la margarine ont été en tête du classement des produits plus chers au mois de novembre, selon les chiffres de l’Institut national de la statistique, selon lequel le taux annuel d’inflation a augmenté à nouveau par rapport au mois précédent. En effet, il se chiffre à 5,11% du PIB, par rapport à 4,67% en octobre pour atteindre donc un niveau similaire à celui enregistré aux mois d’août et de mai. Cet indicateur ne fait qu’osciller en 2024, après une baisse de 6,61% enregistré en décembre 2023. Les Roumains ont été obligés à débourser davantage d’argent non seulement pour les fruits frais, dont la hausse des prix est de 6,5% mais aussi pour l’électricité, 3,4%.

     

    Des billets d’avion moins chers

     

    En échange, les produits dont les prix ont baissé en novembre par rapport à octobre sont les billets d’avions, une baisse de 8,2% et la chaleur avec 5%. Une statistique portant sur les 12 derniers mois illustre une hausse des tarifs postaux, avec une progression moyenne de près de 18%, suivie par les fruits frais, avec 17% et par la margarine, avec environ 16%. Par rapport à novembre 2023, les prix des produits alimentaires ont progresé en moyenne de 5% et des services d’environ 7,5%.

     

    L’analyste financier Adrian Codirlaşu, président de CFA Roumanie, association qui réunit des professionnels du domaine des investissements : « Conformément aux rapports mensuels, le secteur des services est constamment à un niveau très élevé. Le salaire minimum a enregistré des majorations successives. La plus grande partie des travailleurs, qui touchent le SMIC, font partie de cette composante des services et par conséquent les couts ont augmenté, ce qui se reflète dans le niveau des prix, ce qui est tout à fait normal. C’est d’ici que découle cette légère progression de l’inflation. Ce qui plus est, le déficit budgétaire est extrêmement élevé. Le déficit budgétaire est lié à l’inflation. Pourquoi ? Parce que le Gouvernement, lorsqu’il émet des dettes pour se financer en fait il imprime de l’argent, qui sera ensuite utilisé pour acheter des produits et des services et donc la demande augmente et de là les prix. » a expliqué l’analyste financier Adrian Codirlasu.

     

    Rien n’est plus sûr!

     

    Pour l’année 2025, les analystes tablent sur un taux d’inflation de 5%, un niveau plus grand étant possible en début d’année. La Banque centrale de Roumanie a révisé à la hausse, à 4,9% ses prévisions sur le taux d’inflation pour la fin 2024 et anticipe une baisse à 3,5% uniquement vers la fin de l’année prochaine. Mai rien n’est sûr ! La politique fiscale et les hausses salariales au plan national, ainsi que sur la plan international l’évolution des économies européennes, la dynamique du prix du brut et les conflits en Ukraine et au Proche Orient génèrent autant d’incertitudes.

  • La jeunesse roumaine en période électorale

    La jeunesse roumaine en période électorale

    23 % des jeunes prêts à voter pour un parti autoritaire

     

    Dans le contexte électoral de cette année 2024 qui va voir se dérouler les élections locales, européennes, parlementaires et présidentielles, le groupe civique Tinerii voteaza, en français Les jeunes votent, a commandité un sondage afin d’appréhender l’état d’esprit des votants âgés de 18 à 35 ans. Menée entre le 9 et le 14 mars sur un échantillon représentatif de 800 personnes, cette étude n’est pas porteuse de très bonnes nouvelles : une grande majorité des jeunes considère que le pays s’oriente dans une mauvaise direction et n’a pas confiance en la démocratie roumaine. De plus, 23% d’entre eux pourrait voter pour un parti autoritaire. Razvan Petri, le coordonnateur du groupe civique « Les jeunes votent », nous offre son analyse sur l’attitude de sa génération face à la politique.

     

    «  Le plus important serait de tenir compte du fait que les jeunes trouvent que le pays va dans une mauvaise direction. 68 % l’ont déclaré, une grande majorité donc. Pire : 79 % considère qu’on ne peut pas avoir confiance dans la démocratie de notre pays. Il y a donc un grand problème de confiance envers les fondements démocratiques de la Roumanie, et surtout on constate une confiance très faible envers les institutions publiques et les partis politiques, c’est-à-dire envers le Parlement, le gouvernement et les partis. Nous n’avons pas confiance dans les instruments avec lesquels nous devrions travailler afin de prendre de bonnes décisions dans le futur. C’est très dangereux, parce que le risque de ce manque de confiance envers les instruments démocratiques est que nous nous orientions vers d’autres instruments qui ne relèvent pas du jeu démocratique. »

     

    Une perte de confiance dans les institutions démocratiques

     

    Cette préférence exprimée envers des instruments qui sortent du cadre démocratique peut s’expliquer par une déception face au fonctionnement des institutions démocratiques en Roumanie. En d’autres termes, comme les pratiques démocratiques sont déficientes en Roumanie, les jeunes en concluent que la démocratie en elle-même ne fonctionne pas.  Par ailleurs, l’Union européenne bénéficie de plus de crédit aux yeux des jeunes que les institutions nationales, et ce malgré leur méconnaissance abyssale du fonctionnement complexe des institutions européennes. Pour Razvan Petri tout découle de l’éducation.

     

    «  Malheureusement, les jeunes connaissent mal le fonctionnement des institutions et cette méconnaissance contribue à leur confusion quant au fonctionnement des mécanismes politiques en Roumanie. Malheureusement, il n’y a d’éducation civique qu’à l’école primaire et au collège et ça se ressent, précisément au moment où ils s’approchent de l’âge de voter, les jeunes ne bénéficient d’aucune préparation pour cet acte important. Quant au niveau européen, la confusion est encore plus grande parce que l’Union européenne a un fonctionnement très complexe, compliqué et confus. De plus, il y a des hommes politiques en Roumanie qui préfèrent entretenir un flou artistique en ce qui concerne le fonctionnement des institutions européennes afin de pouvoir accuser Bruxelles si les choses tournent mal ou s’ils ne peuvent pas honorer leurs promesses. »

     

    Des fractures socio-économiques trop profondes

     

    La déception, voire le désespoir généré par le mauvais fonctionnement des institutions roumaines qui génère de profonds problèmes socio-économiques explique également l’inclinaison de certains jeunes vers un pouvoir autoritaire, selon Razvan Petri :

     

    « Les jeunes ne veulent plus des partis roumains, ils ne veulent plus ce qui existe actuellement et c’est de là que naît cette préférence pour un pouvoir autoritaire qui résoudrait tout, car les jeunes sont aussi impatients. Ils désirent un changement plus rapide que les personnes expérimentées qui savent que les choses évoluent lentement, et donc ils appellent de leurs vœux une main de fer qui pourrait résoudre les problèmes, qui dirait : « C’est fini toute cette racaille politicarde qui vole notre temps, on va s’occuper de tout ça ! » Et donc face à ce désir, on trouve les partis antisystèmes, qui affirment que s’ils arrivent au pouvoir, ils vont résoudre tous les problèmes de la Roumanie. Beaucoup des jeunes qui votent pour des partis d’extrême droite ne le font pas en raison de leur message extrémiste ou anti-démocratique. Ils votent pour ces partis pace qu’ils leur promettent un changement. Et ils leur promettent de clouer au pilori les politiciens qui ont échoué à offrir un autre futur aux jeunes. »

     

    Cet échec se dessine en creux dans l’émigration des jeunes qui décident de quitter le pays à cause de difficultés socio-économiques endémiques.  Razvan Petri :

     

    « Quand les jeunes sont interrogés sur leurs problèmes, 2 des 4 premières réponses relèvent de questions économiques, à savoir le manque d’opportunités sur le marché du travail et la faible qualité de l’éducation. Les jeunes roumains sont parmi les plus pauvres d’Europe, les plus pauvres même si on se réfère aux statistiques Eurostat selon lesquelles environ 30 % des jeunes roumains sont confrontés à un risque de pauvreté et d’exclusion sociale, soit le taux le plus élevé de l’Union. Donc un jeune sur trois court le risque de la pauvreté et de l’exclusion sociale. Or ce sont des choses qui sont visibles, les jeunes les voient. Les problèmes n’ont pas été réglés à temps et ils se sont aggravés. La Roumanie est devenue un pays profondément inégalitaire, le 4e pays de l’Union le plus inégalitaire. Beaucoup de jeunes songent à émigrer, définitivement ou temporairement. C’est une tendance qui existe depuis longtemps parce que la Roumanie n’est toujours pas vue comme un pays qui offre des opportunités. Et même s’il y a eu des opportunités, ça n’a pas été suffisant pour qu’on puisse dire que les jeunes peuvent trouver ici un niveau de vie équivalent à celui des pays occidentaux. »

     

    Alors que des ONG tirent chaque année la sonnette d’alarme sur le recul des pratiques démocratiques en Roumanie et que les indices macroéconomiques cachent mal les fractures béantes de la société roumaine, une partie des jeunes générations cherchent ailleurs un peu d’espoir, certains en regardant vers l’étranger, d’autres en adhérant à une utopie autoritaire et xénophobe.  (Trad : Clémence Lheureux)

  • 08.06.2023

    08.06.2023

    Education nationale – Le gouvernement de Bucarest se réunit aujourd’hui pour adopter un mémorandum visant la majoration des salaires du personnel de l’Education nationale par le biais de la future grille unique des salaires. C’est par ce document que l’Exécutif garantit que ce domaine serait prioritaire à l’avenir. La décision a été adoptée sur le fond de négociations avec les syndicats et de grève générale dans les écoles et lycées de tout le pays, déclenchée le 22 mai. Le premier ministre libéral Nicolae Ciuca a assuré que le salaire de base d’un professeur débutant sera majoré jusqu’au niveau du salaire moyen brut, comme le demandent les syndicalistes. Le mémorandum accorde aussi au personnel de l’Education une indemnité de congé calculée en fonction du salaire de base mais aussi d’autres bonus. Entre temps, les enseignants poursuivent la grève, mécontents de l’offre proposée par le gouvernement.

    Santé – Les syndicalistes de la Fédération « La Solidarité sanitaire » protestent aujourd’hui à Bucarest contre les salaires des infirmiers, des aides-soignants et des brancardiers, restés en dessous de la grille salariale de 2022. Par ailleurs, les policiers des pénitentiaires et les militaires en réserve se réunissent également devant le siège de la Représentation de la Commission européenne en Roumanie pour protester. La fédération des Syndicats de l’Administration nationale des Pénitentiaires dénonce l’ingérence de Bruxelles dans les affaires intérieures de la Roumanie. Elle accuse l’Exécutif européen de forcer le Parlement roumain à modifier la loi sur la retraite des soldats. Au cas contraire, Bruxelles menace Bucarest de supprimer l’octroi d’une enveloppe de 1,4 milliards d’euros, provenant des fonds européens.

    UNITER – Le gala des Prix UNITER aura lieu le 12 juin, à Timisoara, capitale de la culture européenne en 2023. L’événement sera ouvert au public qui assistera donc, en direct, aux côtés des vedettes du théâtre roumain à la remise du trophée du meilleur spectacle de Roumanie. Le gala de cette année sera sous la forme d’un spectacle inspiré de la mode des années 1930. Parmi les artistes nominés figurent les comédiens Victor Rebengiuc et Claudiu Bleonţ, ou encore les metteurs en scène Silviu Purcărete et Radu Afrim.

    Immobilier – Les Roumains s’avèrent parmi les citoyens étrangers les plus actifs sur le marché de l’immobilier espagnol, indique un rapport de l’Union des notaires d’Espagne. 10% des ressortissants roumains de ce pays détiennent un logement, selon la source citée. Durant le deuxième semestre de l’année dernière, l’Espagne a enregistré un nombre record de transactions immobilières. 50% des acheteurs roumains vivent en Espagne où ils ont acheté un logement pour ne plus payer des frais de location. Le reste de 50% des Roumains résident dans d’autres pays du monde, notamment en Roumanie et ils ont voulu investir dans l’immobilier. Les Roumains ont payé en moyenne, 1064 euros par mètre carré, tandis que les Marocains d’Espagne n’ont payé que 630 euros.

    Croissance – La Roumanie a enregistré une croissance économique de 2,3% au premier trimestre de l’année courante, par rapport à la même période de 2022, selon des données rendues publiques jeudi par l’Institut national de la Statistique. Le PIB estimé a dépassé les 312 milliards de lei, soit 62 milliards d’euros. La hausse du PIB a été provoquée entre autres, par le commerce en détail, la réparation et la maintenance des autos et des motos, le transport et le dépôt des produits et les travaux dans le Bâtiment. Selon les estimations de la Banque Mondiale, le PIB de la Roumanie devrait enregistrer une avancée de 2,6%. Le FMI a révisé à la baisse les prévisions de la croissance de l’économie roumaine en 2023, de 3,1 à 2,4%.

    Défense – Le chef du commandement de l’armée des Etats Unis en Europe, le général Christopher G. Cavoli et le chef de l’Etat major de la défense de Roumanie, le général Daniel Petrescu sont les organisateurs de la Conférence des chefs de la défense d’Europe centrale ces jeudi et vendredi à Bucarest. Y participent les chefs de la Défense de Bulgarie, République Tchèque, Croatie, Pologne, Slovaquie, Slovénie et Hongrie. Y participent également neuf commandants des structures de la Garde nationale des Etats Unis, précise le ministère de la Défense de Bucarest. A l’ordre du jour de la Conférence figurent des thèmes relatifs aux défis sécuritaires. Elle vise à intensifier les relations de coopération militaire pour assurer la stabilité dans la région.

    Etude – Le plus grand danger pour les enfants de Roumain serait l’utilisation excessive de la technologie et d’Internet, affirment les parents roumains, selon une étude réalisée par la compagnie Reveal Marketing Research. Selon la même recherche, l’excès d’écrans et la violence dans les médias comptent également parmi les dangers auxquels se confrontent les petits. La sécurité physique, accidents et autres blessures figure également parmi les dangers potentiels identifiés par les parents. Côte mesures de protection visant à mettre les enfants à l’abri des dangers, les parents de Roumanie ont mentionné les conversations et l’éducation sur la sécurité en ligne ainsi que la réduction du temps passé sur internet. Enfin, les parents affirment que les petits devraient passer plus de temps en plein air, ils devraient être constamment surveillés et que des filtres de contenu devraient être appliqués à leur accès Internet. L’étude a été réalisée en ligne, du 22 au 26 mai sur un échantillon de 1007 personnes de plus de 18 ans, dont 837 parents.

    Météo – Ciel couvert aujourd’hui sur le centre, le nord et l’ouest de la Roumanie, ainsi que sur le relief, où des pluies et des orages sont attendues. Les quantités d’eau dépassent les 15 à 20 litres par mètre carré et des orages accompagnés de grêle sont également possibles. Le ciel est variable, plutôt bleu sur le reste du territoire et des pluies à verses isolées sont possibles sur le sud et l’est. Les maxima vont de 21 à 29 degrés. 24 degrés en ce moment à Bucarest.

  • 13.12.2022

    13.12.2022

    Schengen – Le Parlement européen doit débattre aujourd’hui de la situation créée par le véto à l’adhésion de la Roumanie à l’espace Schengen exprimé par l’Autriche dans le cadre du Conseil des Affaires Intérieures, sujet présent à l’ordre du jour suite au vote des plus grands groupes politiques du législatif communautaire. Hier, le chef de la diplomatie de Bucarest, Bogdan Aurescu, a rencontré à Bruxelles le ministre fédéral en charge des Affaires européennes et internationales de l’Autriche, Alexander Schallenberg, à la demande du côté autrichien. A cette occasion, Bogdan Aurescu a précisé que Bucarest utiliserait tout les moyens disponibles pour débloquer la situation et a ajouté qu’il était nécessaire d’identifier une solution constructive. Le ministre roumain a démontré à nouveau que les informations du côté autrichien visant une possible implication de la Roumanie dans le flux migratoire illégale vers l’Autriche ne correspondent en aucune manière aux les statistiques réalisées par les agences européennes en charge des frontières. Les autorités autrichiennes ont mentionné ne pas agréer la feuille de route proposée par la Commission européenne relative à la gestion de la migration, puisqu’elle ne serait qu’un premier pas. A Bucarest, le président Klaus Iohannis a déclaré lundi dans la soirée dans le cadre de ses premières déclarations publiques après le rejet de l’adhésion que le véto exprimé par l’Autriche était injustifié et incompréhensible.

    Autriche – Les entreprises appartenant au ministère roumain des Transports ont annoncé leur intention de transférer leurs fonds des comptes ouverts à la banque BCR, détenu par le groupe autrichien Erste. Le ministre des transports Sorin Grindeanu affirme que de nombreuses entreprises subordonnées à l’institution qu’il dirige ont trouvé des conditions meilleures à la banque roumaine CEC. Le coup d’envoi de ce processus a été donné par la Commission nationale d’administration routière qui doit rouler par le biais de la Banque centrale roumaine au moins 2,5 milliards d’euros par an. D’autres entreprises, telles les Chemins de fer, le port de Constanta ou la Compagnie des aéroports de Bucarest feront le même. « A mon avis c’est une bonne décision, vu que les conditions sont meilleures », affirme encore M Grindeanu. Après l’opposition de l’Autriche à l’adhésion de la Roumanie à l’espace Schengen de libre circulation européenne et la Fédération nationale des syndicats de l’Industrie alimentaire, Sindalimenta, a décidé de fermer ses comptes à la banque BCR. Fermiers, syndicats et hommes d’affaires ont annoncé boycotter les entreprises autrichiennes, y compris les stations d’essence OMV Petrom.

    Inflation – En Roumanie, le taux annuel d’inflation a grimpé au mois de nombre de 15,3% à 16,8%. Selon les chiffres publiés aujourd’hui par l’Institut national de la statistique les produits alimentaires ont connu la hausse des prix la plus importante, de 22%, suivis par les marchandises non-alimentaires (16%) et par les services (près de 10%). Ces chiffres dépassent les prévisions sur l’inflation pour la fin de l’année, de 16,3% tel qu’énoncées le mois dernier par le gouverneur de la Banque centrale roumaine.

    Budget – Les Commissions spécialisées du Parlement de Bucarest analysent le budget d’Etat et des assurances d’Etat pour 2023. Hier, à l’issue d’une journée de débats marathon, une grande partie des allocations budgétaires proposées par le gouvernement ont été approuvées. La défense bénéficiera d’une enveloppe sans précédent de 2,5% du PIB, censée permettre la poursuite des programmes de dotation de l’armée, et l’achat de systèmes de missiles sol-air Patriot et sol-sol Himars. Selon le gouvernement, le PIB devrait augmenter l’année prochaine de près de 3 % malgré un ralentissement de la croissance économique. Le cabinet table pourtant sur une meilleure collecte des taxes, sur la baisse de l’inflation et du chômage. C’est pourquoi le déficit devrait également baisser à 4,4% du PIB.

    Etude – Les Roumains ont à l’heure actuelle trois grandes raisons d’inquiétude : l’inflation, l’invasion en Ukraine et le cout des services médicaux – selon une étude réalisée le mois dernier par une compagnie de consulte en management. La plupart des Roumains s’attendent à ce que les prix des produits de base augmentent le long de l’année prochaine. Par rapport aux autres Etats d’Europe, seuls les britanniques sont plus inquiets que les Roumains par la hausse des prix. Les Italiens, les Espagnols, les Français et les Allemands sont moins concernés par cet aspect.

    Météo – Températures à la baisse en Roumanie, avec des maxima allant de -4 à 6 degrés. Le ciel est variable, couvert sur les Carpates orientales où il y a quelques chutes de neige. Des précipitations mixtes sont possibles sur l’extrême sud-est du pays. – Les Commissions spécialisées du Parlement de Bucarest analysent le budget d’Etat et des assurances sociales d’Etat pour 2023.

    Suisse – Le président de la Confédération suisse, Ignazio Cassis, a declaré, à Bucarest que la Roumain devait faire partie de l’espace Schengen de libre circulation européenne, mais a mentionné aussi que l’Autriche était soumise à de grandes pressions migratoires, chose qui touche les ressortissants de ce pays. Cette pression migratoire, n’est pas due à la Roumanie, a précisé le responsable suisse dans le cadre d’une conférence de presse en compagnie du président roumain, Klaus Iohannis. L’évolution de la guerre en Ukraine, les mesures d’aide humanitaire à la population ukrainienne et les réfugiés, les implications du conflit sur le plan énergétique, ainsi que sur le plan de la sécurité amimentaire mondiale à figure à l’ordre du jour des pourparlers entre les deux responsables. La Suisse appèle au respect stricte de la Convention de Genève et soutient les efforts de la communauté internationale de documenter et de sanctionner les crimes de guerre, a souligné à cette occasion Ignazio Cassis.

  • Le livre fait vivre

    Le livre fait vivre

    Alexandru Stoleru est issu du milieu rural. Malgré les difficultés financières, il a pu bénéficier d’une bourse et d’une aide de l’ONG World Vision Roumanie pour effectuer sa scolarité. Aujourd’hui, il est étudiant à l’université Polytechnique et défend la cause des élèves méritants qui n’ont pas les moyens d’aller à l’école, et à qui l’État devrait venir en aide :



    « Je n’ai jamais été du genre à avoir 20/20. J’étais un élève moyen, qui obtenait des 14 ou des 15. Mais je m’intéresse surtout à ceux qui passent d’une moyenne de 9 à 12. Ce sont les plus importants ! Car un élève ayant obtenu un 18 et qui veut avoir 20 la prochaine fois n’a pas beaucoup d’efforts supplémentaires à fournir. Alors que cet élève qui passe de 9 à 12 a franchi une étape. Il passe du statut de « cancre de la classe » à celui de « tu vois, tu peux y arriver ! ». J’aimerais qu’à un moment donné on n’ait plus à discuter de ces élèves, qu’il s’agisse des cancres ou des premiers de la classe. Ils font tous partie des nombreux élèves qui ont envie d’apprendre, de réussir dans la vie. Nous pouvons travailler ensemble, construire quelque chose ensemble, et pour ça nous avons besoin que certains nous donnent une chance, nous aident, des personnes haut placées qui ont la possibilité de nous rendre plus forts, de nous faire monter sur le devant de la scène. Nous souhaitons aider les personnes plus âgées, les plus démunis etc. »



    Combien perd l’État en n’investissant pas dans l’éducation de ces enfants ? Combien lui coûte un chômeur ? Quel bénéfice obtiendrait-il en misant sur un étudiant diplômé plutôt qu’un nouveau chômeur ? Voilà certaines questions soulevées par World Vision Roumanie dans le cadre de son enquête « Le coût de l’éducation : investissement, rendement, impact », dont les résultats ont récemment été partagés lors d’un débat récent. Les résultats sont sans équivoque.


    Mihaela Nabăr, directrice exécutive de World Vision Roumanie, nous en donne un aperçu :



    « Chaque leu (la monnaie roumaine) investi dans l’éducation nous en rapporte 8. Est-ce peu ou beaucoup ? Je ne sais pas. Mais il est évident que l’éducation est très rentable. Nous avons également examiné dans quelle mesure l’investissement dans l’éducation, ou l’impact de l’éducation sur certains individus, peut influencer le bien-être et le salaire chez chacune des catégories que nous avons observées. Et nous avons souhaité nous concentrer particulièrement sur ce facteur, car très souvent, dans les communautés rurales roumaines avec lesquelles nous travaillons, 78 % des parents sont convaincus que le réseau prime sur l’éducation scolaire. Cette étude vient déconstruire ce mythe. Elle nous prouve, en s’appuyant sur des chiffres, que chaque niveau d’éducation, chaque cycle d’apprentissage, permet de doubler le salaire d’une personne, et aussi les revenus qu’elle reverse ensuite à l’État par d’autres voies. »



    Pour être plus précis, l’étude montre que le salaire brut d’une personne double à peu près à chaque fois qu’elle termine un nouveau cycle d’enseignement. Un bachelier gagnera deux fois plus qu’une personne qui n’a pas poursuivi ses études après le collège. De même, un étudiant diplômé de l’université gagnera deux fois plus qu’un autre n’ayant obtenu que le baccalauréat. Tout ça indépendamment du statut professionnel de chacun, qu’ils soient salariés, agriculteurs ou qu’ils travaillent à leur compte dans un autre domaine.



    De même, pour certains, la contribution au budget de l’Etat augmente proportionnellement à leur niveau d’études et à leurs revenus. Ainsi, un Roumain ayant terminé l’école primaire contribue au budget de l’Etat à hauteur de 10 000 lei (environ 2 000 euros). Cette somme double pour passer à 20 000 lei (environ 4 000 euros) pour les personnes issues d’une filière technique, puis jusqu’à 40 000 lei (environ 8 000 euros) pour les diplômés d’études universitaires ou postuniversitaires. Pour résumer simplement, à chaque nouveau diplôme obtenu, votre contribution au budget de l’État double presque.



    Évidemment, l’État paye aussi nos études ! Mais selon l’enquête sur « Le coût de l’éducation : investissement, rendement, impact », commandée par World Vision Roumanie, pour chaque leu investi dans un cycle scolaire complet (de la maternelle aux formations postuniversitaires), l’État récupère 8 lei, sous la forme d’impôts et autres contributions. Par exemple, pour chaque étudiant diplômé de master, l’État dépense en moyenne chaque année un total de 168 000 lei (environ 33 000 euros), de la maternelle jusqu’à l’obtention du diplôme. L’État récupère du même coup environ 1,45 millions de lei (soit environ 290 000 euros) de la même personne, grâce aux impôts, taxes et autres contributions qu’elle paiera tout au long de sa vie. Ce qui correspond à un investissement avec un taux de rendement de 700 %. A l’inverse, à cause du manque d’accès à l’éducation, l’État dépense en moyenne 90 000 lei (soit environ 18 000 euros) pour un chômeur dont l’éducation n’a pas été au-delà de l’école primaire.


    En d’autres termes, selon Mihaela Nabăr, directrice exécutive chez World Vision Roumanie, l’éducation est l’investissement le plus rentable à faire pour un Etat :



    « Cette étude ne prend pas en compte l’aspect qualitatif de l’éducation en Roumanie. Elle ne cherche pas à savoir si nous sommes bien préparés pour les nouvelles générations d’élèves, ni à quel point les professeurs sont bien formés, ni combien nous devons encore investir, ni quel est l’état de nos infrastructures, ni si l’éducation est assez équipée sur le plan numérique… Toutes ces questions ne sont pas prises en compte dans l’étude. Toutefois, il est évident qu’il y a de la place pour investir dans tous ces domaines, pour que cela rapporte à l’Etat, comme nous l’avons observé. Par exemple, en modifiant le statut des personnes sans emploi, passant de celui de chômeur à celui de diplômé de l’université, prêt à intégrer le marché du travail. »



    A l’heure actuelle, la Roumanie se trouve en fin de classement des Etats membres de l’OCDE en termes d’investissement dans l’éducation. Un investissement à hauteur de 2,5 % du PIB, loin des 6 % minimum promis par le gouvernement. En outre, les problèmes de l’iniquité et de l’accès inégal à l’éducation sont bien réels. Il existe presque deux Roumanies : urbaine et rurale, et les subventions allouées à l’éducation ne sont pas réparties entre elles équitablement. Mais, selon Mihaela Nabăr, si les objectifs du gouvernement sont déjà bien élaborés, il ne reste plus qu’à passer à l’action. D’un côté, la Roumanie dispose d’élèves brillants et méritants, qui chaque année remportent les Olympiades internationales ou sont acceptés dans les plus prestigieuses universités du monde. D’autre part, beaucoup d’élèves roumains sont considérés comme analphabètes fonctionnels. C’est à dire qu’environ 40 % des élèves ne sont pas capables de comprendre ce qu’ils lisent ou de faire un raisonnement simple. C’est à eux que le système doit venir en aide avant qu’il ne soit trop tard !


    (Trad. : Charlotte Fromenteaud)

  • Les aînés valent leur pesant d’or

    Les aînés valent leur pesant d’or

    Certains clichés dangereux ont vu le jour dans la société roumaine. Parmi eux, l’idée qu’il est presque impossible de retrouver du travail après 45 ans. Par conséquent, nombreux sont ceux qui, malgré leur mal-être au travail, ne se pressent pas pour trouver un autre emploi, partant du principe que personne ne voudra d’eux. D’autres, sans emploi, et qui ont déjà essuyé plusieurs refus à l’embauche, ont perdu confiance en eux et n’ont plus la motivation de continuer à chercher du travail. Existe-t-il vraiment une malédiction des plus de 45 ans ? Est-ce notre réalité désormais ? Ils ne peuvent pas trouver de travail après cet âge, dans une société qui évolue, il est vrai, à une vitesse vertigineuse ? Quelles qualités et compétences doit présenter un candidat de plus de 45 ans pour espérer se faire embaucher ? Et qu’est-ce qui l’empêche d’avancer ? Raluca Dumitra, Directrice Marketing du groupe eJobs, explique :



    « Il est vrai que les candidats de plus de 45 ans sont ceux qui ont le plus de défis à relever sur le marché de l’emploi. L’une des raisons principales, c’est leur manque d’aisance avec les outils numériques, à la différence des nouvelles générations. Les questions de la flexibilité et de la volonté de sortir de sa zone de confort, de découvrir autre chose, sont aussi moindres chez les candidats de cette tranche d’âge. A l’inverse, il ne faut pas oublier qu’ils présentent aussi de nombreux atouts. Par exemple, leur grande expérience, qu’ils peuvent partager ensuite avec les plus jeunes de leur équipe. Ils ont aussi beaucoup d’endurance et sont très ponctuels. »



    Autrefois, on parlait d’apprentissage sur le tas, littéralement de « voler le métier », en roumain, donc de l’apprendre en regardant quelqu’un qui le pratique. Aujourd’hui on parle d’observation (shadowing, en anglais). C’est du pareil au même : le plus âgé transmet son savoir au plus jeune, et il est d’ailleurs très possible que l’inverse soit vrai aussi. En somme, un employé de plus de 45 ans a plus de chances de conserver son poste (ou d’en trouver un nouveau) s’il est disposé à partager son expérience avec les autres. Après tout, il a lui aussi sûrement « volé » le travail de quelqu’un d’autre pour commencer. Ou plutôt, il a sûrement fait de l’observation. Raluca Dumitra raconte :



    « Il est évident qu’il existe une grande différence en termes de connaissances et d’expérience, et c’est tout naturel, entre les candidats âgés de plus de 45 ans et les plus jeunes. Mais il est possible d’en faire un atout. Il faudrait créer des programmes dans lesquels les plus jeunes feraient de l’observation, pour profiter de l’expérience des plus âgés. Tout le monde pourrait en profiter, les plus jeunes, comme ceux âgés de plus de 45 ans, qui pourraient partager leurs connaissances et ainsi se sentir valorisés au sein de l’entreprise. Et bien sûr, cela représenterait aussi un avantage pour l’employeur. »



    Les candidats de plus de 45 ans présentent aussi des inconvénients. Ils sont souvent plus rigides et certains ne sont pas disposés à revoir leur salaire à la baisse pour un nouvel emploi. Mais voyons ensemble, avec Raluca Dumitra, quels sont les avantages :



    « Les employeurs préfèrent le plus souvent faire appel à des plus jeunes sans expérience, et ce pour des raisons très simples. D’abord, parce qu’ils peuvent les former selon leurs critères, ce qui, pour être honnête, est beaucoup difficile avec les candidats de plus de 45 ans. En effet, plus nous vieillissons, plus il est difficile de faire preuve de flexibilité et de se plier aux attentes des employeurs. D’autre part, il est évident que la question financière entre aussi en compte. Les candidats de plus de 45 ans ont, pour la plupart, des prétentions salariales qu’ils ne veulent pas revoir à la baisse. Il est donc souvent plus rentable pour l’employeur d’embaucher un candidat sur un poste junior avec un salaire moindre, qui sera formé et modelé pour correspondre aux besoins de l’employeur. Bien évidemment, embaucher et former un jeune ne veut pas dire qu’il fera toute sa carrière dans la même entreprise. C’est un risque que l’employeur est prêt à prendre. A l’inverse, on sait que cela représente un risque moindre chez les candidats de plus de 45 ans, car ils sont beaucoup plus stables dans leur choix de carrière. »



    La dernière étude réalisée par eJobs a mis en évidence certains aspects positifs pour la génération des plus de 45 ans. Les voici :



    « Je ne crois pas que 45 ans rime forcément avec difficultés. Il est vrai que ces candidats rencontrent des difficultés lorsqu’il s’agit pour eux de s’intégrer dans une équipe plus jeune. Ils le reconnaissent eux-mêmes. Il est donc évident qu’il existe un conflit générationnel en ce sens, une différence de mentalité qui engendre des problèmes de communication. Dans le cadre de notre étude la plus récente, 42 % d’entre eux ont reconnu ne pas avoir de sujet de conversation en commun avec leurs collègues plus jeunes, et avoir l’impression que c’est à cause de la différence d’âge. C’est encourageant de voir que ces candidats de plus de 45 ans sont prêts à faire ces concessions pour obtenir un meilleur emploi. Près de 45 % d’entre eux affirment être prêts à effectuer une reconversion professionnelle si cela s’avère nécessaire pour l’obtention d’un poste plus intéressant. 16,5 % seraient même prêts à revoir à la baisse leur salaire pour un poste qu’ils considèrent plus prometteur. 8,4 % seraient prêts à partir travailler à l’étranger, et 7 % dans une autre ville de Roumanie. 7 % ont répondu être disposés à apprendre à se servir d’un ordinateur pour travailler. Mais il ne faut pas négliger qu’environ 16 % d’entre eux refuseraient tout compromis, même pour un meilleur poste. »



    L’une des meilleures solutions pour les candidats de plus de 45 ans qui cherchent un travail reste la reconversion professionnelle. Raluca Dumitra ajoute que les Roumains acquièrent ainsi de nouvelles compétences, découvrent un nouvel environnement de travail et gagnent en confiance :



    « Dans l’idéal, il faudrait que de nombreuses entreprises emploient des candidats de plus de 45 ans qui partageraient leur savoir, leurs compétences et leur expérience professionnelle avec les plus jeunes. Tout le monde sortirait gagnant de ce genre de programme. Par ailleurs, j’espère voir de plus en plus de candidats entamer la reconversion professionnelle que 45 % d’entre eux affirment vouloir effectuer. Ils doivent aussi être conscients que leurs compétences sont aussi utiles dans d’autres domaines que le leur. Et surtout, il faut qu’ils comprennent qu’en 2021, le numérique n’est plus un effet de mode, mais bien une condition sine qua non à l’embauche. Ceux qui n’ont pas les compétences numériques nécessaires ont moins de chances que les autres d’être recrutés. Et c’est valable pour toutes les catégories d’âge, pas seulement les plus de 45 ans », a conclu notre interlocutrice, Raluca Dumitra.


    (Trad.: Charlotte Fromenteaud)

  • Une première étude roumaine sur l’efficacité des vaccins anti-Covid

    Une première étude roumaine sur l’efficacité des vaccins anti-Covid

    La pandémie de Covid-19 ne cesse de créer des problèmes à travers la
    planète. L’Organisation mondiale de la santé a averti que le monde risquait de
    perdre la bataille contre le SARS-CoV-2, les foyers de Covid-19 allant être de
    retour dans de nombreux pays à cause des nouveaux variants du virus, mais aussi
    à cause d’autres facteurs, tels la suppression des restrictions de déplacement
    et de rassemblement, le non-respect des mesures barrières ou encore l’accès
    inéquitable aux vaccins.

    En Roumanie, les autorités insistent sur le fait que
    la vaccination reste le meilleur moyen de se protéger contre le coronavirus. Le
    médecin militaire Valeriu Gheorghiță, coordinateur de la campagne
    nationale de vaccination, a présenté la première analyse préliminaire des
    données sur l’efficacité des vaccins anti-Covid-19. Il en résulte que les
    personnes vaccinées sont bien plus protégées contre la maladie et contre ses
    formes graves, qui nécessitent l’hospitalisation. Selon ladite étude, l’efficacité préventive est de 90%. En même temps, une
    personne complètement vaccinée est dix fois plus protégée qu’une autre,
    non-vaccinée. Quant aux chances d’éviter l’hospitalisation, une seule dose de
    vaccin a une efficacité de 67%, quatorze jours après avoir été administrée, le
    pourcentage allant à plus de 92% pour le schéma de vaccination complet. Autrement
    dit, une personne complètement vaccinée encourt un risque d’être hospitalisée
    12 fois inférieur à celui encouru par une personne non-vaccinée. Élément tout
    aussi important, selon l’étude en question, le risque de décès est 14 fois
    moindre, l’efficacité étant de plus de 93% chez les personnes complètement
    vaccinées. Les données analysées ont été recueillies
    entre les mois de février et de mai de cette année. Les données
    collectées dans d’autres pays montrent une efficacité des vaccins de plus de
    90% également contre le variant Delta, quand il s’agit d’éviter l’hospitalisation,
    les formes graves de la maladie et les décès, a ajouté Valeriu Gheorghiță.

    Selon l’Agence France
    Presse, début août, la moitié de la population de l’Union européenne était
    complètement vaccinée contre la Covid-19. Sur les 27 États membres, 13 avaient dépassé la barre de 50%
    de leur population, tels les 4 pays les plus peuplés du bloc communautaire: Espagne
    (58%), Italie (54%), France (53%) et Allemagne (52%). Les pourcentages les plus élevés sont rapportés par
    Malte (74%) et par la Belgique (59%). En bas de la liste, et loin derrière les
    premières positions, on retrouve la Bulgarie (14%), dépassée uniquement par la
    Roumanie, dont juste un peu plus de 5 millions d’habitants sont complètement
    immunisées à l’heure où l’on parle. Quatre vaccins anti-Covid-19 sont autorisés
    dans l’UE, à présent: Pfizer-BioNTech, Moderna, AstraZeneca-Oxford et
    Johnson&Johnson. La Hongrie et la Slovaquie utilisent aussi des vaccins
    russes et chinois, non-autorisés pour l’instant par l’Agence européenne des
    médicaments.



  • Vaccination entre confiance et méfiance

    Vaccination entre confiance et méfiance

    La plupart des Roumains sont conscients du danger que constitue le coronavirus, et environ la moitié de la population pense que la pandémie durera au moins deux à trois ans, selon une étude de l’Institut de recherche sur la qualité de la vie de l’Académie roumaine. Le sociologue Iulian Stănescu, chercheur à l’Institut, a parlé, pour Radio Roumanie, de la baisse de la solidarité et de la confiance entre les Roumains pendant la pandémie. Iulian Stănescu :



    « Dans des situations de crise sociale, comme cette épidémie, mais aussi dans des situations de guerre, d’attaques terroristes ou d’autres crises, certaines sociétés connaissent une hausse du niveau de cohésion, alors que d’autres connaissent malheureusement une baisse. La société roumaine fait partie de la deuxième catégorie et nous pouvons dire que plus d’un an et trois mois après le début de la pandémie, le tissu social s’en ressent, l’organisme social roumain est éreinté. Autrement dit, nous pouvons affirmer que nous sommes une société moins résiliente. La résilience, c’est la capacité d’une collectivité, voire d’une société, de résister, d’absorber plus facilement les chocs, les crises sociales. »



    Plus de la moitié des Roumains (56 %) recommanderait à un proche de se faire vacciner contre le nouveau coronavirus, et les seniors et les personnes ayant fait des études supérieures sont les plus favorables à la vaccination. Il y a aussi plus de 2 millions de personnes de toutes les couches sociales qui s’opposent à la vaccination et recommanderaient à leurs proches de ne pas se faire vacciner. La réticence ou l’opposition des sujets questionnés à la vaccination est principalement liée par eux au manque d’information, à la manipulation ou à la désinformation, mais aussi à la crainte d’effets secondaires – dont la mort -, à la méfiance à l’égard de l’efficacité des vaccins et même à la conviction que le nouveau coronavirus n’existe pas. Le pourcentage de ceux qui nient l’existence du virus est arrivé à 6 – soit plus de 800 000 personnes -, un groupement de gens qui n’est pas grand, mais qui est suffisamment nombreux et actif pour faire sentir sa présence – notent également les réalisateurs de l’étude.



    À l’heure où la vaccination est à son plus bas niveau, les autorités soulignent l’importance de la vaccination complète dans la prévention de l’infection par le virus SARS-CoV-2. Elles préparent des campagnes de vaccination plus amples dans les zones rurales, où l’intention de se faire immuniser est plus faible. Selon le coordinateur de la campagne de vaccination, Valeriu Gheorghiţă, près de 50 pour cent des centres de vaccination du pays sont actuellement utilisés à moins de la moitié de leur capacité. C’est pourquoi dans certains centres l’activité sera temporairement suspendue, alors que dans d’autres, les horaires de fonctionnement seront réduits. Dans le même temps, avec une réduction « progressive » du nombre de personnes vaccinées contre la COVID, le nombre de doses livrées à Bucarest diminuera également. Jusqu’à présent, environ 60 % des près de 15 millions de doses reçues par la Roumanie ont été utilisées.


    (Trad. : Ligia)

  • Jean Barbat, Marcel Lecerf (France) – Les divorces en Roumanie

    Jean Barbat, Marcel Lecerf (France) – Les divorces en Roumanie

    La compagnie conseil Frames a fait une étude, en se fondant sur les données de l’Institut national de la statistique. Elle indique qu’entre 1990 et 2018, le nombre des divorces a baissé, celui de 2018 étant un des plus faibles des 30 dernières années. Avec un taux de divortialité d1,5 ‰, la Roumanie se situe au milieu du classement européen dominé par la Lituanie et la Lettonie avec un taux de 3,1‰ chacune. Cela signifie en fait qu’un couple marié sur quatre divorces en Roumanie. Au pôle opposé, on retrouve Malte (0,8‰) et la Grèce (1,0‰).



    Petit rappel de ce qu’Adrian Negrescu, manager de la compagnie Frames, déclarait à RRI plus tôt cette année, propos recueillis par ma collègue Christine Leşcu : « Si en 1990, la Roumanie recensait près de 33 000 divorces, en 2018, leur nombre a chuté à moins de 31 000. Même si la baisse nest pas significative, elle indique quand même un certain niveau de maturité. On fait plus attention à la relation actuelle, en essayant de mieux gérer les problèmes potentiels. Les Roumains ont appris – ou du moins, ils sont en train de le faire – comment entretenir une relation à long terme. Cela dépasse le simple fait de vivre ensemble, cela suppose daccorder davantage dattention au partenaire et à ses attentes afin de pouvoir bâtir un avenir à deux. Un autre aspect intéressant, cest lâge du divorce chez les Roumains. En 2018, la moyenne était de 43 ans chez les hommes et de 39 chez les femmes. Dans le cas des hommes, cet âge coïncide avec la soi-disant crise de la quarantaine. En ce qui concerne les femmes, je pense quil sagit de limage quelles se font delles-mêmes. Normalement, les femmes mûrissent plus vite que les hommes et cest pourquoi, dans leur jeunesse, elles prêtent plus dattention à des aspects que les hommes ignorent. Souvent, le simple fait de faire partie dun couple ne satisfait plus les femmes qui se sentent bloquées dans le rôle de femme au foyer. Du coup, elles souhaitent mettre un terme à la relation dans une tentative dobtenir plus de la vie. Ce nest pas par hasard quune telle révolte arrive vers lâge de 39 ans, quand la plupart des femmes ont atteint leur indépendance financière et de ce fait, elles remarquent que leurs attentes par rapport à lavenir diffèrent souvent de celles de lhomme quelles ont épousé dans leur jeunesse. »



    Selon les données de l’Institut national de la statistique, le nombre le plus élevé de divorces est à retrouver en milieu urbain — le double par rapport à celui enregistré en milieu rural. Le nombre de femmes en âge de moins de 30 ans à avoir divorcé a été 2,4 fois plus élevé que celui des hommes de la même tranche d’âge. Après 50 ans, toutefois, le taux est inversé, 1,4 fois de plus pour les hommes de 50 à 54 ans, et plus de 1,9 fois pour les 55 ans et plus.



    Qu’en est-il en 2020, une année spéciale ? Eh bien, le nombre de mariages baisse en Roumanie, alors que celui des divorces croît. Pendant la période de confinement, notamment, le nombre de divorces a explosé. Une explication possible, c’était qu’avant, on allait travailler, on se voyait moins, alors que durant le confinement, par manque d’activité, on a réexaminé les différents problèmes du passé. Selon la statistique, en août 2019, près de 2 000 divorces avaient été prononcés ; en août 2020, plus de 2 300.



    En guise de conclusion : « le nombre des divorces à la hausse, tout comme l’absence de politiques publiques de soutien pour les familles divorcées, engendre une baisse de la confiance dans le mariage et aussi du sérieux de l’implication des adultes dans les familles. Si la famille, qui est la cellule de base de la société, connaît un déclin, c’est la force de la société dans son ensemble qui décline, et l’individualisme gagne de plus en plus de terrain », pense Gabriela Dumitriu, auteure d’une étude sur le phénomène de la divortialité en Roumanie.

  • Qu’est-ce que la démocratie ?

    Qu’est-ce que la démocratie ?

    La démocratie est un forme de régime politique spécifique. Il implique une certaine configuration social, un certain rapport entre le pouvoir et la population. Elle n’est pas qu’une structure formelle. Pour comprendre ces aspects, nous allons mener la réflexion avec notre invité Samuel Hayat qui est chercheur au CNRS et auteur d’un livre remarquable dédié à ce sujet



  • 30.07.2020

    30.07.2020

    Coronavirus en Roumanie – Le président roumain, Klaus Iohannis rencontre aujourd’hui le ministre de l’Intérieur Marcel Vela et le chef du département des situations d’urgence, Raed Arafat pour analyser la situation actuelle générée par la progression inquiétante des nouveaux cas de coronavirus. De nouvelles mesures contre la propagation du coronavirus ont été incluses mercredi par le gouvernement dans une décision visant l’état d’alerte. Les localités et les départements qui recensent un grand nombre de cas d’infection pourront décider de limiter le programme de fonctionnement des terrasses et de permettre l’accès des clients en fonction du nombre de places assises disponibles. Dans les endroits à l’extérieur, où la distanciation sociale ne peut pas être respectée, le port du masque de protection est obligatoire. Cette mesure a déjà été instituée par de plus en plus de départements, vu que depuis plus d’une semaine les autorités recensent quotidiennement plus de 1000 nouveaux cas de coronavirus. Selon le rapport du Groupe de communication spéciale rendu public aujourd’hui à 13heures, 1356 personnes ont été dépistées positives de mercredi à jeudi, un nouveau record, portant le bilan total à 49.591 cas. C’est le plus grand nombre de nouveaux cas d’infection rapportés en 24 heures depuis le début de la pandémie. 35 personnes malades sont décédées portant le bilan mortel de la Covid à 2.304 décès. Deux des personnes décédées étaient âgées de 20 et respectivement 29 ans. Plus de 26.600 personnes ont guéri.

    Allocations – La ministre du Travail, Violeta Alexandru a présenté dans le cadre d’une réunion du gouvernement de Bucarest le projet d’un décret d’urgence qui prévoit de doubler progressivement les allocations familiales. Elles devraient arriver à 300 lei, quelque 60 euros par mois pour chaque enfant de 2 à 18 ans et à 600 lei dans le cas des enfants de moins de 2 ans et dans le cas des enfants à handicap. Aux dires de la ministre roumaine, cette majoration sera effectuée par étapes jusqu’en 2022. La première majoration de 20% est prévue pour le mois de septembre. L’acte normatif a présenté hier et le gouvernement souhaite l’adopter ce vendredi. La majoration de 100% des allocations familiales a été adoptée par le Parlement de Bucarest à la proposition du principal parti de l’Opposition, le PSD et le gouvernement a ajourné la mise en œuvre de cette loi invoquant la situation provoquée par la pandémie de coronavirus et ses conséquences sur le budget d’état.

    Etude – 56% des jeunes de Roumanie ne font plus confiance à leurs propres forces, selon une étude réalisée par PulseZ, un baromètre national visant à identifier les réactions et les comportements des jeunes durant l’état d’urgence, valable en Roumanie entre la mi-mars et la mi-mai, sur fond de pandémie. Selon la recherche, l’interdiction du jour au lendemain de plusieurs activités quotidiennes a conduit à des déséquilibres émotionnels pour une grande partie d’entre eux. Plus de 50% des jeunes interviewés ont senti le besoin de socialiser face à face et 35% d’entre eux ont admis avoir éprouvé des états émotionnels fluctuants et se sont sentis fatigués. Selon la recherche 44% des jeunes de Roumanie ont passé plus de huit heures par jour dans le milieu virtuel. 33% d’entre eux ont suivi des cours enligne et un taux similaire ont choisi de suivre des films et des sériés de télévision enligne.

    Untold – Coup d’envoi aujourd’hui de la sixième édition du plus important festival de musique électro de Roumanie, Untold. Celui-ci se déroule quatre jours durant dans le milieu virtuel, à cause des restrictions et des règles de distanciation physique imposées sur toile de fond de pandémie de coronavirus. Les organisateurs de l’événement ont conçu un programme qui implique des invités d’exception, mais aussi toute une série de surprises. David Guetta, Martin Garrix et Dimitri Vegas & Like Mike avaient confirmé en février dernier leur participation sur la scène principale de l’événement. Pussycat Dolls, Iggy Azalea et The Script sont les grands noms de la musique pop qui avaient confirmé leur présence alors que Paul Kalkbrenner, Charlotte de Witte et Richie Hawtin sont les vedettes de musique techno qui avaient également confirmé leur participation à Untold. Plus de 80.000 fans du festival s’étaient enregistrés jusqu’ici à participer enligne au festival Untold.

    Météo – Le sud et l’est de la Roumanie sont à partir d’aujourd’hui sous alerte météorologique à la canicule. L’inconfort thermique est extrêmement accentué, avec un indicateur température-humidité supérieur au seuil critique des 80 unités. Une autre alerte à l’instabilité est valable aujourd’hui et demain sur le centre, le nord et le nord-est du pays, où des pluies à verse et des orages, ainsi que des chutes de grêle sont attendus. Les quantités d’eau dépasseront les 25 litres par mètre carré pour aller jusqu’à 50 litres par mètre carré. Les températures vont de 28 à 38 degrés, avec 34 degrés en ce moment à Bucarest.

  • 08.07.2020

    08.07.2020

    Coronavirus en Roumanie — En Roumanie, le bilan le plus récent rendu public par le Groupe de communication stratégique fait état de 18 nouveaux décès et de 555 autres cas d’infections au nouveau coronavirus. Le nombre total de personnes contaminées s’élève à 30.175 et l’on déplore 1.817 morts. 237 malades sont admis en soins intensifs. Parmi les cas confirmés, 2.284 personnes ont été déclarées guéries et ont quitté lhôpital. 5.095 Roumains vivant à l’étranger ont été dépistés positifs et 122 d’entre eux sont décédés des suites de la Covid-19. Les spécialistes appellent à la responsabilité et affirment que l’actuelle évolution de l’épidémie et l’apparition de nombreux foyers de maladie suite à la contamination intracommunautaire sont la conséquence du fait que les gestes barrières ne sont pas suffisamment respectés.



    Elections locales — La Chambre des députés de Bucarest débat et soumet au vote, aujourd’hui, en sa qualité d’assemblée décisionnelle, le projet de loi initié par l’Union démocrate magyare de Roumanie (d’opposition) relatif à l’organisation d’élections locales le 27 septembre prochain. Le document a été adopté mardi par le Sénat, qui y a apporté quelques amendements. La plupart d’entre eux concernent l’organisation du scrutin et ont été agréés par l’Autorité électorale permanente. Cette dernière a rendu publics le calendrier et les principaux repères du scrutin. La campagne électorale devrait débuter le 28 août et s’achever le 26 septembre. On prévoit également de réduire de moitié le nombre minimum de signatures nécessaires pour déposer une candidature. Le scrutin local a été reporté à l’automne afin de limiter la propagation du coronavirus. Cette année, des élections législatives auront lieu aussi.



    Economie — Les prévisions de la Commission européenne selon lesquelles l’économie roumaine devrait se contracter de 6% en 2020 sont trop pessimistes. C’et ce qu’a déclaré ce mercredi le ministre roumain des Finances, Florin Cîţu. Lors d’une conférence de spécialité, il a rappelé que l’Institut national de la statistique avait confirmé mardi une croissance de 2,7% de l’économie roumaine sur le premier trimestre de l’année en cours. Pour 2021, la Commission européenne table sur une progression de 4% du PIB en Roumanie, contre des estimations de 4,2% faites au mois de mai. Par ailleurs, le taux d’inflation devrait se situer à 2,5% cette année et à 2,8% l’année prochaine. En ce qui concerne l’économie de l’UE, l’Exécutif communautaire a mis en garde contre le fait qu’en 2020, elle serait confrontée à une forte récession, en raison de l’épidémie de coronavirus et ce malgré la réponse politique rapide et approprié, à l’échelle européenne et nationale. Toujours mercredi, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, rencontre à Bruxelles le président du Parlement européen, David Sassoli et celui du Conseil, Charles Michel. Au cœur des discussions, le plan de relance économique de l’Union, après la crise engendrée par la pandémie de Covid-19. Y participe également la chancelière allemande, Angela Merkel, dont le pays assurera, jusqu’à la fin de l’année, la présidence tournante du Conseil de l’UE.



    Baccalauréat — Poursuite, en Roumanie, de la session spéciale du baccalauréat, organisée pour la première fois en raison de la pandémie de coronavirus. Ce mercredi est prévu l’épreuve optionnelle, en fonction de la filière suivie. Lundi a eu lieu lépreuve écrite de langue et littératures roumaines, tandis que demain est prévue lépreuve écrite de langue et littérature maternelle pour les lycées des minorités nationales. 141 lycéens de terminale se sont inscrits à cette session spéciale du bac. Ils avaient raté la session ordinaire en raison des problèmes de santé. Le taux de réussite à la session juin-juillet de lexamen national de baccalauréat après la solution des contestations a été de 64,5%.



    Statistiques – La Roumanie compte toujours parmi les pays ayant le plus grand nombre de mères mineures, soit un quart du nombre total enregistré dans l’ensemble de l’UE. En 2018, plus de 8.600 adolescentes roumaines devenaient mères avant l’âge de 18 ans, 725 d’entre elles même avant 15 ans. Une étude réalisée par l’organisation « Salvaţi copiii României »/ « Sauvez les enfants de Roumanie », montre que mois de 2% des mères adolescentes ont interagi avec les services publics d’assistance sociale. La moitié d’entre elles n’ont pas reçue d’informations ni d’éducation sexuelle, tandis que près de deux tiers ont abandonné l’école avant la grossesse. Quant aux pères des enfants nées de mères mineures, ils sont âgés de 14 à 39 ans, 10 % d’entre eux étant eux-mêmes mineurs.



    Football — Les équipes bucarestoises FCSB et Dinamo disputent, ce soir, la manche décisive des demi-finales de la Coupe de Roumanie de football. Dans le match aller, sur le terrain de Dinamo, FCSB s’est imposé 3-0. Dans l’autre demi-finale, CSM Poli Iasi rencontre Sepsi OSK Sfântu Gheorghe. Au match aller, Sepsi a gagné à domicile 5-1. La finale de la Coupe de Roumanie sera disputée le 22 juillet, sur un terrain neutre, à Ploiesti. Le mois dernier, le championnat interne a repris ; il avait été interrompu en mars, en raison de l’épidémie de Covid-19. Le CSU Craiova est en tête du classement, suivi par la championne en titre, CFR Cluj et par FCSB.



    Météo — Températures en légère baisse ce mercredi, dans le sud-est de la Roumanie, alors que sur le reste du territoire elles devraient augmenter. Le ciel sera partiellement couvert sur le sud-est, le nord, le nord-ouest et sur le relief. Les maxima de l’air iront de 20° à 30°. Il faisait 21° à midi dans la capitale, Bucarest.

  • Le système médical roumain doit être modernisé

    Le système médical roumain doit être modernisé

    Il est clair que même avant cette épidémie, mais surtout après, il faudra réfléchir avec beaucoup d’attention au système de santé de Roumanie, a déclaré le premier ministre Ludovic Orban mardi, lors d’un débat. Il a souligné que la situation créée par la pandémie de coronavirus avait mis en exergue une série de manquements à remédier, une série de carences du système, et surtout le fait que le système de santé a été traité, pendant longtemps, plutôt comme Cendrillon. Le chef du cabinet de Bucarest a indiqué que l’infrastructure hospitalière est ancienne, ce qui crée « énormément » de problèmes, et aussi qu’il y a eu « très peu » de nouveaux investissements. Il a déploré le sous-financement chronique du système de santé, qui repose sur les contributions d’un petit nombre de citoyens, parce qu’il existe beaucoup de catégories exemptées qui bénéficient des services de santé mais ne participent pas à leur financement. En plus, ajoute Ludovic Orban, le niveau de numérisation dans ce secteur est « très rudimentaire ».



    « Tout le monde le sait, la carte de santé est au bord du gouffre. Le niveau de numérisation dans ce secteur est très rudimentaire. Nous nous sommes confrontés nous-mêmes, maintenant, au besoin de numérisation, avec toutes les bases de données que nous avons dû gérer dans un laps de temps très bref, avec la nécessité de transmettre les informations dans un système très rapide. Et là, il faut vite changer les choses, c’est très clair. »



    Le premier ministre a mentionné toutefois un aspect positif noté pendant la pandémie, c’est que le système médical s’est adapté très vite et a eu une réaction prompte dans la lutte contre le COVID-19. Il a également noté la nécessité d’adopter des mesures de management des hôpitaux. « Même si elles existent en théorie, les procédures ne sont pas connues, personne ne s’est occupé de les mettre en oeuvre, le management hospitalier est dépourvu de la formation nécessaire dans sa plus grande majorité, il n’a pas l’autorité nécessaire pour imposer toutes les règles dans les hôpitaux et permet, pratiquement, un système avec plusieurs centres d’autorité au niveau des hôpitaux », a souligné le chef du cabinet de Bucarest. D’autre part, il a indiqué qu’en matière de politique du médicament, le gouvernement devra avoir une intervention « très sérieuse » dans l’immédiat. Le maintien de ce système de recouvrement sans le repenser s’est traduit en pratique par la disparition du marché roumain de plusieurs centaines, voire même de milliers de médicaments, a expliqué Orban. Il a souligné que les investissements dans le domaine de la santé seraient « une priorité » pour son cabinet, ainsi que ceux dans l’infrastructure de transport, linfrastructure énergétique, l’éducation, les communications et la recherche-développement.



    Ce mardi, le ministre de la Santé, Nelu Tătaru, a énuméré lui aussi une série de problèmes du système de santé, tels que la politisation, le management, la législation, l’inexistence d’une politique cohérente d’investissements et la politique du médicament. « Il faut concevoir un pacte dans le domaine de la Santé ; nous avons besoin de professionnels », a souligné le ministre. D’autre part, Nelu Tătaru a déclaré que la Roumanie se trouve sur la pente descendante des infections au COVID-19, et qu’il y a de moins en moins de cas graves. Il a indiqué que la transmission communautaire du virus était faible, et que le nombre de tests pratiqués sur l’ensemble du pays diminue. Le ministère de la Santé a également annoncé qu’une étude de sérovalence de l’infection au nouveau coronavirus serait réalisée en Roumanie. Elle aura lieu de juin à septembre, et vise le degré de propagation de l’infection au sein de la population, afin de pouvoir mettre en place correctement les futures mesures de protection. Selon les estimations, plus de 29.000 sérums résiduels seront collectés et étudiés.


    (Trad.: Ligia)

  • 27.04.2020 (mise à jour)

    27.04.2020 (mise à jour)

    Coronavirus en Roumanie – A
    Bucarest, le président roumain Klaus Iohannis a annoncé, lundi, que les
    établissements scolaires et universitaires ne rouvriraient plus, l’année
    scolaire allant être clôturée avec les notations existantes. Les élèves et les
    étudiants retourneront dans les salles de classe et les amphis en septembre. A
    l’issue de la réunion consacrée aux mesures de gestion de l’épidémie de
    Covid-19, le chef de l’Etat roumain a aussi précisé que les personnes âgées de
    plus de 65 ans auraient deux créneaux horaires dans la journée pour sortir.
    Cette information a été confirmée par le ministre de l’intérieur, Marcel Vela, qui a présenté les
    mesures faisant l’objet de l’Ordonnance militaire n° 10.Le document inclut aussi la continuation de
    la suspension des vols commerciaux entre la Roumanie et l’Espagne, pour une
    période de 14 jours à partir du 28 avril. La suspension des vols
    commerciaux est également prolongée de 13 jours, à partir du 2 mai, entre la
    Roumanie et l’Autriche, la Belgique, la Suisse, les Etats-Unis, le Royaume Uni,
    les Pays-Bas, la Turquie et l’Iran. Même décision pour les vols commerciaux
    entre la Roumanie et l’Italie, la suspension étant prolongée de 14 jours, à
    compter du 3 mai, ainsi que pour les
    vols commerciaux entre la Roumanie et la France et respectivement l’Allemagne,
    la prolongation étant de 10 jours, à compter du 5 mai.

    Qualité de la vie -
    Une étude réalisée par les sociologues de l’Institut de Recherche de la qualité
    de la vie de l’Académie roumaine montre que la Roumanie est confrontée à deux
    crises simultanées sur la toile de fond de la pandémie de Covid-19 : une
    crise médicale et une autre économique, le niveau de vie allant fortement
    touché après la fin de la crise sanitaire ou lorsque son intensité diminuera.
    Selon le rapport, le pouvoir d’achat pourrait revenir à son niveau d’avant la
    crise après une demi-décennie. Les chercheurs recommandent entre
    autres, d’abroger ou de proroger l’application de la loi des retraites, adoptée
    en 2019, de majorer le point de retraite conformément au taux d’inflation, de
    majorer les salaires uniquement pour compenser le taux d’inflation et de
    réintroduire une grille nationale unitaire des salaires pour les employés de
    l’administration locale.





    Agriculture -
    Toutes les semailles réalisées l’automne dernier, notamment celles du nord et
    du sud de la Roumanie, ont été affectées par la sécheresse, a annoncé le ministre
    de l’agriculture, Adrian Oros. Selon les chiffres communiqués par le ministère,
    trois millions d’hectares sont déjà compromises. Seulement 10% de la superficie
    agricole de la Roumanie est branchée aux systèmes d’irrigations. Adrian Oros a
    promis de dédommager les agriculteurs pour les dégâts provoqués par la
    sécheresse.

    Budget
    – Au premier trimestre de cette année, la Roumanie a
    enregistré un déficit budgétaire de 1,67% du PIB (18 milliards de lei, soit
    environ 3, 7 milliards d’euros), trois fois supérieur à celui de la même
    période de l’année dernière, informe le ministère des finances de Bucarest. Une
    hausse qui s’explique principalement par l’évolution défavorable des recettes au
    mois de mars, à cause de la décision des opérateurs économiques de reporter le
    paiement de certaines obligations fiscales durant l’état d’urgence et à cause
    des remboursements supplémentaires de la TVA, afin de soutenir les liquidités
    dans le secteur privé. Pendant les trois premiers mois de cette année,les recettes du budget général
    consolidé ont baissé de 3,3% par rapport à la même période de l’année passée, sous
    l’effet des facilités fiscales introduites pour soutenir l’économie dans le
    contexte de l’état d’urgence.

    Coronavirus dans le monde -
    Dans le monde, le nombre des cas de coronavirus a dépassé les 3 millions de
    personnes infectées, selon les chiffres rendus publics par l’université américaine
    Johns Hopkins. Les Etats Unis sont le pays le plus touché au monde, suivi par
    les pays d’Europe – Espagne, Italie, France, Allemagne, Royaume Uni. La
    Turquie, l’Iran, la Chine – épicentre de la pandémie – et la Russie sont
    également fortement touchées par le coronavirus. Le bilan des décès est de plus de 207.000,
    avec plus de 55.000 décès enregistrés aux Etats-Unis. Et pourtant, plusieurs
    Etats préparent des mesures d’assouplissement des restrictions : en
    Italie, l’activité économique sera reprise en grande partie, mais de nombreuses
    mesures de protection resteront en place. Les déplacements restent limités, les
    écoles devraient rouvrir en automne alors que les églises italiennes restent
    fermées. La France prépare également des stratégies de reprise régionales, qui
    entreront en vigueur à partir du 11 mai. Un système d’alerte au contact avec
    des personnes dépistées positives au coronavirus par le biais des téléphones
    portables sera mise en œuvre. Des systèmes similaires seront utilisés aussi en
    Allemagne alors que l’Australie et Israël sont des pays où ces applications
    fonctionnent déjà. Les autorités israéliennes ont assoupli déjà les
    restrictions permettant la reprise de plusieurs activités commerciales. En
    Espagne, les enfants ont pu sortir des maisons pour la première fois en 6
    semaines alors qu’en Suède, les parcs centraux et les salons de coiffure
    ouvriront leurs portes à nouveau. En Suisse, plusieurs
    activités recommencent aujourd’hui dans les crèches, les cabinets médicaux, les
    salons de coiffures ou les boutiques de fleuristes. Les parcs ouvrent en
    Bulgarie et en Hongrie le port du masque de protection devient obligatoire dans
    les transports en commun et dans les magasins.

    Météo – Le temps devient instable dans le nord, le centre et les régions de
    montagne de Roumanie, où il pleuvra. Partout ailleurs, il fera beau, les
    températures ne dépassant pas les normales de saison. Mardi après-midi, le
    thermomètre affichera entre 15° et
    25°.

  • 01.04.2020

    01.04.2020

    Coronavirus en Roumanie – Le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis dirige aujourd’hui à Bucarest une réunion d’évaluation et de présentation des mesures de sécurité et d’ordre public adoptées sur la toile de fond de l’épidémie de coronavirus COVID 19. Y participent le premier ministre Ludovic Orban, le ministre de l’Intérieur, Marcel Vela, le ministre de la défense Nicolae Ciuca et le secrétaire d’Etat au ministère de l’intérieur, le questeur de police Bogdan Despescu. Le bilan du coronavirus en Roumanie s’élève à 2460 cas d’infection dont 85 décès. 252 personnes ont été déclarées guéries. Les procureurs ont ouvert un dossier pénal contre X, après la découverte d’une multitude d’irrégularités dans l’hôpital de Suceava, dans le nord-est, la première et l’unique ville roumaine placée actuellement en quarantaine. Dans cet hôpital, un grand nombre de médecins et de malades ont été infectés au coronavirus. Un tiers des décès produits en Roumanie ont eu lieu à Suceava.

    Chômage technique – En Roumanie, les entreprises, les personnes physiques autorisées, mais aussi d’autres catégories de personnel peuvent déposer à compter d’aujourd’hui les documents nécessaires au chômage partiel provoqué par la pandémie de coronavirus. La ministre du Travail, Violeta Alexandru, a expliqué que selon les deux décrets qui gèrent ce domaine, la valeur de l’indemnité de chômage technique que l’Etat couvre est de 75% du salaire moyen, brut, c’est-à-dire pas plus de 2300 lei, soit 475 euros. Ce montant est accordé uniquement durant la période d’institution de l’Etat d’urgence, explique la responsable roumaine qui a ajouté que même les sportifs peuvent accéder au chômage technique. Tous les documents nécessaires pour obtenir l’indemnité de chômage partiel peuvent être déposés en ligne.

    Finances – La Roumanie a contracté un nouvel emprunt auprès du marché local d’environ 415 millions d’euros, fait savoir le ministère roumain des finances. Selon le ministre roumain des finances, Florin Cîţu l’argent sera destiné au paiement des salaires, des retraites et des aides sociales, ainsi qu’au remboursement de la TVA. Les institutions financières ont disposé de l’argent nécessaire à l’Etat, même si le retrait d’argent liquide a été double par rapport à décembre 2019. A présent, selon la Banque centrale roumaine, ce pic des tensions sur le marché financier-bancaire provoquées par la crise du coronavirus a été dépassé.

    Industrie pharmaceutique – L’industrie pharmaceutique de Roumanie enregistrera des affaires record en 2020, estimées à quelque 14 milliards d’euros, sur la toile de fond de la demande accrue de médicaments et d’équipements sanitaires provoquée par la pandémie de coronavirus, selon une analyse réalisée par KeysFin, un des fournisseurs de solutions informatiques d’affaires le plus important de Roumanie. Selon les estimations, la baisse annuelle de l’économie nationale devrait se chiffrer entre 5 et 7%. L’industrie pharmaceutique qui a constamment progressé ces 10 dernières années, sera un des segments privilégiés de cette période, aux côtés du commerce alimentaire, de l’informatique, de l’agriculture – qui dépend pourtant des conditions météorologiques – de la distribution d’énergie, de gaz et d’eau. En Roumanie il y a officiellement 170 producteurs de médicaments et de produits pharmaceutiques et près de 6500 commerçants de tels produits.

    Coronavirus dans le monde – La pandémie provoquée par le nouveau coronavirus a tué plus de 30 mille personnes en Europe, dont plus de deux tiers en Italie et en Espagne, selon un bilan de l’AFP, selon un bilan établi par l’AFP a partir de sources officielles. L’Europe est le continent le plus durement touché par la pandémie de Covid-19. L’Italie (avec 12.428 décès) est le pays européen le plus atteint, suivi de l’Espagne (8.189) et de la France (3.523). La Commission européenne a proposé d’allouer des fonds supplémentaires s’élevant à 75 millions d’euros afin de soutenir les opérations de rapatriement des ressortissants européens et pour acheter des équipements médicaux. Un collectif budgétaire est envisagé pour assurer ces fonds. Depuis le début de l’épidémie plus de 2300 européens se trouvant en Chine, au Japon, aux Etats-Unis, au Maroc, en Tunisie, en Géorgie, aux Philippines et à Cap Vert ont été rapatriés. Plus de 80 vols de rapatriement sont prévus dans les jours à venir.

    Isolation – L’isolation et d’autres mesures adoptées pour freiner la propagation de l’épidémie de COVID 19 ont sauvé la vie de quelque 59 mille personnes dans 11 pays européens, selon les chercheurs d’Imperial College à Londres, université réputé dans le secteur médical. Les mesures appliquées sont la quarantaine pour la malades, la fermeture des écoles et des universités, l’interdiction des rassemblements, des mesures de distanciation sociale et d’isolement généralisé. En Italie, premier pays à avoir institué des mesures strictes et où l’épidémie a avancé le plus, l’impact et le plus puissant. Selon l’étude, le nombre de vies sauvées par la décision d’imposer une quarantaine totale est estimé à 38 mille. En deuxième position se trouve l’Espagne, où selon les chercheurs britanniques, le nombre de vies sauvées est estimé à 16 mille, suivie par la France, la Belgique, l’Allemagne et le Royaume-Uni. Les chercheurs britanniques soulignent qu’un nombre beaucoup plus important de décès sera évité si les mesures restent en place jusqu’à ce que la transmission de la maladie diminue.

    Météo – L’Administration nationale de météorologie de Bucarest a émis une alerte météorologique aux températures particulièrement basses et au gel, valable jusqu’à vendredi à travers le pays. Pendant la nuit et en début de matinée, les températures sont négatives, inférieures à – 5 degrés surtout sur le nord du territoire. Il y a un léger vent aujourd’hui sur le sud, phénomène qui amplifiera la sensation de froid. 5 degrés et un soleil timide à Bucarest en ce moment.