Tag: Eurobaromètre

  • Les jeunes roumains dans une Europe sortie de crise

    Les jeunes roumains dans une Europe sortie de crise

    Quoique, officiellement, sortie de la crise économique, l’Europe a toujours du mal à se remettre sur les rails. Ce sont notamment les jeunes qui souffrent des conséquences du krach d’il y a quelques années. Plus de la moitié des Européens âgés de 16 à 30 ans se sentent marginalisés dans leur propre pays, selon le dernier sondage Eurobaromètre, commandé par le Parlement européen et publié vendredi. Ce sentiment d’exclusion enregistre pourtant d’importantes disparités nationales, allant d’un taux de 93 % en Grèce à seulement 27 % en Allemagne, en passant par 71 % en Roumanie.

    La plupart des répondants accusent un faible accès aux emplois bien rémunérés et stables, affirme Diana Filip du bureau EuropeDirect de Bucarest : « Outre les effets négatifs de la crise économique, qui se font toujours ressentir, je mentionnerais un cliché concernant les jeunes diplômés : le fait de se voir demander une expérience professionnelle assez vaste à la fin de leurs études. C’est une réalité à laquelle se confronte toute l’Europe, non seulement la Roumanie. Pourtant, à la différence de notre pays qui privilégie l’expérience théorique, la plupart des pays membres favorisent les formations pratiques, offertes souvent par les écoles professionnelles. Or il est déjà évident pour tout le monde que les stages de formation et le bénévolat sont essentiels dans le parcours professionnel des jeunes, parallèlement aux connaissances théoriques acquises à la faculté. C’est pourquoi la loi du bénévolat prévoit d’inclure cette période dans l’ancienneté. Du coup, pour s’assurer d’une meilleure insertion sur le marché de l’emploi, les jeunes doivent, à part les cours en fac, faire le plus de stages de formation possible. »

    Malgré des problèmes qui persistent sur le marché intérieur de l’emploi, la moitié des jeunes roumains se disent peu enclins à faire des études ou à travailler ailleurs. L’Eurobaromètre indique qu’environ 85 % des jeunes Roumains n’ont jamais voyagé à des fins de formation ou d’emploi. En échange, ils sont très actifs sur les réseaux sociaux et désireux de participer à des débats publics.

    Aux yeux de Mihai Dragos, président du Conseil de la Jeunesse de Roumanie, le sens civique doublé du refus de quitter le pays augmente considérablement les chances de voir la vie s’améliorer en Roumanie : « Le dernier Eurobaromètre montre que les jeunes sont intéressés aussi bien par les processus démocratiques que par la possibilité d’e peser dans la prise de décisions. D’ailleurs, un nombre significatif d’entre eux considèrent que les réseaux sociaux représentent un progrès pour la démocratie, car ils permettent d’obtenir directement de l’information autrement difficile à entrevoir dans la presse traditionnelle. Quant à la réticence des jeunes roumains de partir à l’étranger, cela s’explique par leur crainte de se voir marginaliser dans des pays en proie à une flambée de l’extrémisme. Une réalité qui les décourage de partir ailleurs. Et puis, n’oublions pas qu’il reste encore des pays européens avec un taux de chômage beaucoup plus élevé que celui de Roumanie, ce qui démotive les Roumains à vouloir bâtir leur avenir dans un autre Etat communautaire. »

    Bien qu’ils soient nombreux à rester au pays, les jeunes roumains n’arrivent pas à bénéficier des facilités imaginées à leur intention par Strasbourg ou Bruxelles. Un aspect qui ne fait que renforcer leur sentiment de marginalisation, selon Mihai Dragos : « Il existe une initiative européenne appelée la Garantie pour la jeunesse, dans le cadre de laquelle la Roumanie devrait débourser plus de 560 millions d’euros pour l’insertion sociale et économique des jeunes. Et je pense notamment à tous ces jeunes qui ne sont pas en formation et qui ne travaillent pas. Or, on a constaté que la Roumanie n’avait pas commencé la mise en place de ce programme, ce qui fait qu’aucun sou n’a encore été investi dans des stages de formation ou dans d’autres activités que l’on aurait pu lancer depuis 2014. On a affaire à un retard plus significatif que celui enregistré pendant l’exercice budgétaire 2007- 2013. Si en 2009, on déboursait des fonds structurels destinés aux ressources humaines, là on ne fait rien du tout, quoique l’on soit à la seconde moitié de 2016.»

    Malheureusement, la Roumanie enregistre des retards même dans la mise en œuvre de sa propre législation, déplore le président du Conseil de la Jeunesse : « Nous sommes impliqués dans la modification de la Loi de la Jeunesse. Or, bien que cette loi prévoie des programmes et des fonds alloués aux jeunes, la plupart des administrations publiques n’utilisent pas cet argent ou le débourse en l’absence de tout contrôle des dépenses. Je pense à tous ces fonds que l’on devrait investir dans des programmes de formation, de conseil, dans des débats sur des politiques publiques, des programmes de recrutement. En 2015, le taux de chômage s’est monté à plus de 21 % dans les rangs des jeunes roumains. »

    Pourtant, craintes et marginalisation mises de côté, l’Eurobaromètre apporte également de bonnes nouvelles. Ainsi, 89% des jeunes Roumains se disent-ils intéressés par les institutions européennes. Un aspect important dans un pays comme la Roumanie, qui a manifesté, pendant des années, un des intérêts les plus faibles d’Europe pour ces institutions. Mais les choses ont commencé petit à petit à changer, surtout depuis que les jeunes ont appris les opportunités concrètes que ces institutions peuvent leur offrir.

    Diana Filip, coordinatrice du bureau EuropeDirect de Bucarest : « L’intérêt des jeunes pour les institutions européennes commence à se manifester depuis les années de lycée. Ils veulent non seulement comprendre les mécanismes de fonctionnement dans le cas d’un emploi à Bruxelles, mais aussi connaître l’impact des politiques européennes au niveau national, surtout sur le marché du travail. »

    L’enquête Eurobaromètre consacrée à la jeunesse a été réalisée, entre le 9 et le 25 avril 2016, dans les 28 États membres de l’Union européenne, sur un échantillon de 10.294 jeunes de 16 à 30 ans. (Trad. Ioana Stancescu)

  • Eurobaromètre sur les conditions de travail en Europe

    Eurobaromètre sur les conditions de travail en Europe

    Voici les conclusions d’un sondage européen portant sur les conditions de travail sur l’ensemble du vieux continent. Eh bien, 55% des Roumains jugent que leurs conditions de travail se sont détériorées avec la crise au cours des cinq dernières années, selon une enquête Eurobaromètre publiée jeudi. En plus, deux tiers des Roumains affirment travailler dans de mauvaises conditions, par rapport à seulement 46% des Européens, selon la même source. Quant au pourcentage des Roumains qui voient une amélioration de leurs conditions de travail, ce pourcentage s’élève à 13% en Roumanie et à 12% dans l’UE. Selon la même enquête, 75% des Roumains jugent le nombre dheures passées au travail adéquat et 72% sont satisfaits de léquilibre entre vie professionnelle et vie privée. Ce sondage dégage toutefois une grande majorité de travailleurs européens heureux, à 77 %, malgré de grandes disparités entre les 28 pays de lUE. Sans surprise, limpact de la crise a été le plus fortement ressenti dans les pays les plus touchés : 88 % des Grecs et 86 % des Espagnols jugent que la crise a affecté la qualité du travail. Le pourcentage est également supérieur à la moyenne européenne en France, à 62 %, même si 79 % des travailleurs français saffirment satisfaits de leurs conditions de travail. La Grèce est le seul pays où les mécontents sont majoritaires (62 %), 48 % se plaignant notamment de se voir imposer une charge et un rythme de travail excessifs. À lautre extrémité, le Danemark se pose en paradis des travailleurs, avec 94 % de satisfaits, suivi de lAutriche et de la Belgique, avec des taux de 90 %. Les griefs portent avant tout sur la durée du travail, jugée trop longue par 48 % des personnes travaillant. Pour plus de la moitié dentre eux, lexposition au stress est le principal risque au travail, suivi des mauvaises conditions ergonomiques créant inconfort et douleurs physiques.



    Interrogés sur les principaux risques qu’ils courent au travail, 58% des Roumains ont dit le stress, 17% ont indiqué les mouvements répétitifs et 16% le risque d’accidents. En Europe, plus dun quart (27 %) des travailleurs interrogés, en majorité des femmes, ont souffert de stress, de dépression ou dangoisse durant les douze derniers mois, et autant ont éprouvé des douleurs osseuses, articulaires ou musculaires. “Nous devons redoubler defforts pour préserver et améliorer les conditions de travail”, face au “risque réel quelles pâtissent de la crise économique”, a commenté le commissaire européen à lEmploi, Lazlo Andor. Il a toutefois salué “lhéritage politique et législatif remarquable garantissant de bonnes conditions de travail” dans lUE.



    Le même sondage relève que seulement 50% des employés roumains, face à une moyenne européenne de 63% ont été mis au courant de la situation financière de la compagnie et des perspectives futures, y compris d’un possible risque de restructuration. Quant aux mesures adoptées pour accroître la sécurité au travail, les Roumains se disent plus contents que les confrères européens. 79% de nos concitoyens ont affirmé avoir été informés sur les mesures de sécurité et le risque d’accident, un pourcentage bien supérieur à la moyenne européenne de seulement 59%. Pourtant, seulement 29% des Roumains ont reconnu le fait que la direction avait adapté les conditions de travail aux personnes âgées. Le pourcentage en Europe s’élevant à 31%. A la fin, il serait intéressant de préciser que le degré de satisfaction face aux conditions au travail est plutôt réduit dans des pays tels la Croatie, l’Espagne, l’Italie, la Bulgarie, la Slovénie, le Portugal ou encore la Roumanie.

  • 13.05.2014

    13.05.2014

    Grève – Les salariés de la Poste roumaine ont déclenché aujourd’hui une grève japonaise, pour dénoncer les conditions de travail et la manière dont la compagnie est gérée à présent. Les leaders syndicaux réclament aussi une hausse des salaires de 20%. L’action s’inscrit dans une série de protestations entamées la semaine dernière. La direction de la Poste roumaine, une compagnie dont la privatisation a échoué en 2013, affirme que le marché de la correspondance classique connaît une baisse continue, la réduction du nombre de travailleurs s’avérant de ce fait nécessaire. La compagnie a une dette de 200 millions de lei, environ 45 millions d’euros.



    Fonds — La Roumanie s’est classée première en Europe pour ce qui est de la vitesse d’absorption des fonds européens, qui a quadruplé en 2013 par rapport à la période 2007-2012 et qui ne cessera d’augmenter, a déclaré le secrétaire d’Etat au ministère des Fonds européens, Alin Mitrica. Selon lui, à présent, le taux d’absorption est de 35% et tous les programmes opérationnels et les financements sont débloqués. A la fin 2015, le taux d’absorption pour 2007 — 2013 sera autour de 80%, ce qui placera la Roumanie parmi les premiers Etats dans l’UE, a encore précisé le secrétaire roumain d’Etat, Alin Mitrica.



    Eurobaromètre – 70% des Roumains se disent optimistes, voire très optimistes au sujet de l’avenir de l’UE, selon le sondage Eurobaromètre « Les Européens en 2014 ». Seuls les Polonais et les Maltais sont tout aussi confiants dans l’avenir de la construction communautaire, relève encore l’enquête. Au pôle opposé on retrouve les Italiens et les Grecs, avec respectivement 41 et 37%. Par ailleurs, près de la moitié des Européens estiment que le pire est déjà passé pour ce qui est de l’impact de la crise économique sur le marché de l’emploi. De même, dans 20 Etats membres, la plupart des citoyens s’attendent à ce que la situation économique dans leur pays d’origine s’améliore l’année à venir.



    Motion — Le Parti National Libéral, de centre-droit, d’opposition, a déposé aujourd’hui au Parlement de Bucarest la première motion de censure contre le gouvernement dirigé par le social-démocrate Victor Ponta. Le texte de la motion a été aussi signé par des parlementaires du Parti Démocrate Libéral, du Parti du Mouvement Populaire et du Parti du Peuple Dan Diaconescu, tous d’opposition. Les initiateurs de la motion accusent l’actuel exécutif de diriger la Roumanie vers ce qu’ils appellent « l’horizon sombre et corrompu » de la période 2001-2004, mais aussi vers la période d’avant 1989, lorsque le parti unique s’était emparé du pays tout entier. Les signataires de la motion accusent le premier ministre Victor Ponta de corruption, d’hypocrisie, d’attitudes contre la justice, et d’utilisation des ressources budgétaires à des fins électorales.



    Diplomatie — Le chef de la diplomatie roumaine, Titus Corlatean, fait mardi une visite au Luxembourg, à l’invitation de son homologue, Jean Asselborn. Le responsable roumain aura aussi une entrevue avec le président de la Chambre des Députés, Mars Di Bartolomeo. Les discussions seront dominées par la coopération bilatérale, économique notamment. A l’agenda également – des dossiers d’actualité sur le plan européen, tels les élections européennes parlementaires, le Partenariat oriental de l’UE et les évolutions en Ukraine.



    Entretiens — Le président du Conseil européen, Herman van Rompuy, se rend aujourd’hui à Chisinau pour des entretiens avec le président de la République de Moldova, Nicolae Timofti, le premier ministre, Iurie Leanca, et le président du Parlement, Igor Corman. La visite de l’officiel européen intervient dans le contexte d’un rapprochement sans précédent de la République de Moldova de l’UE. Le pays vient d’obtenir un régime libéralisé des visas et doit prochainement signer l’accord d’association avec l’UE. Les analystes politiques de Chisinau s’attendent à ce que les pressions de la Russie s’accroissent dans la période à venir, afin d’empêcher la signature de l’accord d’association avec l’UE.



    Tennis — La joueuse roumaine de tennis Sorana Cîrstea, 27e mondiale, doit affronter aujourd’hui l’Américaine Christina McHale, au premier tour du tournoi de Rome, doté de prix de plus de deux millions d’euros. Qualifiée directement au deuxième tour, Simona Halep, 5e mondiale et tête de série numéro 4, doit rencontrer mercredi Madison Keys, toujours des Etats-Unis. Halep a perdu la semaine dernière la finale du tournoi de Madrid devant la Russe Maria Sharapova.



    Météo — En Roumanie, une alerte jeune au temps instable entrera en vigueur ce soir dans les régions du sud-ouest du pays et sur le relief. Y sont attendues des pluies à verse, des rafales de vent et de la grêle. Une vigilance orange aux pluies abondantes, au vent fort et à la grêle sera active jusqu’à jeudi soir dans 9 départements du sud et du sud-ouest de la Roumanie. 29 comtés seront aussi visés par une alerte jeune aux inondations. Aujourd’hui le temps est perturbé, des pluies étant signalées sur l’ensemble du territoire. Les maximales iront de 17 à 23 degrés. 19 degrés en ce moment à Bucarest.

  • La PAC vue de Roumanie

    La PAC vue de Roumanie

    . Censée non seulement aider les agriculteurs à produire des aliments, mais aussi protéger l’environnement, améliorer la qualité de vie du bétail et soutenir des communautés rurales viables, la PAC a connu plusieurs changements au fil des années afin de s’adapter aux nouvelles demandes du secteur. La réforme la plus récente vise la période 2014 — 2020 ; elle a été précédée d’une ample consultation publique. Une fois lancée, la Commission européenne a voulu connaître l’opinion des Européens sur les modifications portées à la PAC.



    Selon l’Eurobaromètre réalisé en ce sens, 77% des Européens estiment que la PAC est bénéfique pour tous les citoyens de l’Union. Plus de 90% des personnes questionnées sont favorables aux objectifs de la nouvelle Politique, tels que les aides équitables et mieux orientées ou l’idée de relier le soutien financier accordé aux fermiers et l’utilisation des pratiques agricoles bénéfiques pour l’environnement. Quant aux Roumains, pour eux l’agriculture est vitale. Selon 92% d’entre eux, l’agriculture et le milieu rural sont un sujet important pour l’avenir du pays, alors que 78% des Roumains estiment que la PAC est bénéfique pour tous, pas seulement pour les agriculteurs.



    Ces données extrêmement favorables à cette politique vont de pair avec le courant favorable visant toutes les institutions de l’UE, constate Diana Filip, coordinatrice du Centre Europe Direct de Bucarest: « Les Roumains restent optimistes en ce qui concerne la direction dans laquelle se dirige l’UE, les politiques et les résultats qu’elle réussit à mettre en place. Plus de la moitié (soit 62%) des Roumains interrogés à ce sujet estiment que l’UE va dans une direction correcte pour sortir de la crise. Parmi eux, 11% se déclarent extrêmement optimistes et ont une opinion positive de l’ensemble des politiques européennes ainsi que de la législation européenne en vigueur en Roumanie. »



    Comme dans la plupart des Eurobaromètres sur la perception des institutions communautaires, on constate que les Européens sont assez bien informés au sujet des politiques de l’Union. Du moins au niveau général, car on n’a pas assez de données pour pouvoir entrer dans les détails. Par exemple, 45% des ressortissants communautaires sont au courant de l’aide accordée par l’UE aux agriculteurs, sans pourtant en connaître les détails, alors que 36% d’entre eux affirment n’avoir jamais entendu parler de ce sujet. Les statistiques ne sont pas loin de la réalité, affirme Szőcs Attila, membre d’Ecoruralis, association des fermiers qui pratiquent l’agriculture écologique et traditionnelle: «Lorsque je regarde ces chiffres je vois qu’en général, les Européens, agriculteurs ou non, se déclarent satisfaits de la réforme. Notre association se rend dans les villages et parle aux paysans, aux petits producteurs qui y habitent. Et nous constatons que la PAC est notamment connue par les plus de 40 ans et que ce sont les jeunes qui ignorent son contenu. Autrement dit, les jeunes fermiers de Roumanie ne sont pas au courant des possibilités offertes par l’Europe. »



    Cependant, 62% des Roumains considèrent que l’aide financière accordée aux jeunes est une bonne chose. Un peu plus de la moitié des citoyens roumains ont une très bonne opinion du soutien équitable et mieux dirigé pour les agriculteurs ainsi que de l’aide accordée aux agriculteurs qui se préoccupent de l’environnement.



    De l’avis de Szőcs Attila, une grande distance sépare la perception des citoyens et les actions des pouvoirs locaux. «Malheureusement, bien qu’il existe une volonté politique européenne de développer les zones rurales, on remarque le fait que les politiques appliquées au niveau gouvernemental semblent contredire cette volonté. Même si l’idée que la PAC pourrait les aider est acceptée, la bureaucratie nationale bloque leur développement. Ce qui fait que les jeunes perdent l’espoir. Nous avons des villages dépeuplés, des jeunes qui partent dans d’autres pays pour être des ouvriers saisonniers, alors qu’ici, ils ont un terrain agricole et des parents qui peuvent leur apprendre à gérer une ferme. »



    En attendant la réduction de la bureaucratie nationale et une meilleure campagne d’information, la Roumanie peut développer son potentiel d’agriculture écologique. Szőcs Attila. «Un des objectifs de la nouvelle PAC a été le plus de vert”. Hé bien, en Roumanie, ceux qui font le travail le plus vert”, ce sont les paysans des villages, qui ne peuvent ni ne veulent utiliser des produits de synthèse. Ils s’approchent ainsi de l’agro-écologie, une innovation qui est à l’origine d’un nouveau courant en Europe. La Roumanie détient un grand nombre de zones d’intérêt écologique où nous pourrions développer une telle agriculture. Les gens déjà impliqués dans une agriculture traditionnelle et écologique sont en mesure d’offrir des produits de bonne qualité. Il faudrait une approche différente, intégrée, qui prenne en compte la protection de l’environnement et le climat socioéconomique. Il faudrait investir dans le développement de ces zones, dans le développement rural en général. »



    Une première version du Plan national de développement rural pour 2014-2020 a été remise, fin mars, à la Commission européenne pour négociations. Les mesures de soutien pour les jeunes fermiers et pour une approche écologique ont été mises en exergue, afin de se plier sur la nouvelle PAC. L’année 2014 est l’année internationale de l’agriculture familiale, ce qui pourrait rendre service aux 4 millions et demi de paysans — petits fermiers, toujours actifs, de Roumanie. (trad. : Valentina Beleavschi, Ileana Taroi)

  • Eurobaromètre sur la satisfaction et les conditions d’emploi

    Eurobaromètre sur la satisfaction et les conditions d’emploi

    Selon le dernier Eurobaromètre de l’opinion publique, qui analyse la manière dont la crise économique a influencé la qualité du travail, plus de la moitié des Roumains, à savoir 55%, affirment que les conditions de travail ont empiré ces cinq dernières années.



    Et pourtant, le résultat est inférieur à la moyenne européenne de 57%, la Roumanie se situant parmi les derniers Etat membres en ce qui concerne la perception des salariés sur les conditions de travail. Celles-ci sont mauvaises pour deux tiers des Roumains, alors que parmi les citoyens communautaires, ce taux est de 46%.



    Par ailleurs, trois quarts des Roumains déclarent être contents de leurs horaires de travail et presque le même taux sont satisfaits par l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée. 55% des Roumains ont précisé qu’au cours de l’année précédente, l’employeur leur avait demandé leur avis sur les changements relatifs à l’organisation de leur activité professionnelle et aux conditions de travail. L’exposition au stress constitue le principal risque à la santé et à la sécurité des salariés roumains, suivie par les positions du corps qui provoquent des douleurs, et les mouvements répétitifs.



    Au niveau européen, les salariés sont généralement contents de leur programme de travail, ainsi que de la manière dont leur santé et sécurité sont protégées au poste de travail. Il existe pourtant d’importantes différences entre les Etats membres, le taux de ceux qui se déclarent satisfaits des conditions de travail variant de 94% au Danemark à 38% en Grèce. L’Autriche et la Belgique se situent en deuxième position du classement, alors qu’au pôle opposé, la Grèce a le taux de satisfaction le plus bas.



    De l’avis de la Commission européenne, ces écarts résultent d’une multitude de facteurs, tels le contexte économique et social influencé par la crise, mais aussi par certains éléments ayant trait au dialogue social, aux politiques sociales ou de législation de l’emploi de différents pays.




    « Les bonnes conditions de travail, c’est-à-dire un environnement sain et sûr, sont souvent associées à une progression de la motivation de la part des salariés, à l’idée de créativité et d’engagement et finalement à de hauts niveaux de productivité », constate la Commission européenne qui organisera le 28 avril une conférence consacrée précisément aux conditions de travail.



    Les syndicats, les organisations patronales et les responsables politiques européens et nationaux auront l’occasion de réfléchir et d’élaborer des initiatives conjointes en faveur de conditions décentes de travail et d’emplois de qualité, éléments fondamentaux pour atteindre les objectifs de la Stratégie Europe 2020, de coordination des politiques économiques au sein de lUE sur une période de dix ans. (trad.: Alex Diaconescu)

  • 24.04.2014 (mise à jour)

    24.04.2014 (mise à jour)

    Inondations — Plusieurs départements du sud de la Roumanie, déjà touchés par les crues risquent à nouveau d’être inondés. Les hydrologues ont prolongé jusqu’à vendredi l’alerte jaune aux pluies abondantes et au vent fort dans neuf départements du sud du pays. Dans ces régions, les quantités d’eau dépasseront les 15 à 20 l/m2 et la vitesse du vent sera de 50 à 60 km/h.



    République de Moldavie – La situation en Ukraine et dans toute la région représente un danger à l’adresse de la Moldavie, mais aussi une opportunité pour celle-ci d’intégrer plus vite l’UE, a déclaré jeudi le premier ministre roumain, Victor Ponta, pour la chaîne de radio publique. Et lui d’ajouter que c’est notamment la Roumanie suivie par l’UE et les Etats-Unis qui devrait soutenir la Moldavie voisine dans ses efforts d’intégrer l’espace communautaire. D’autre part, le ministre français des Affaires Etrangères, Laurent Fabius et son homologue allemand Frank Walter Steinmeier ont déclaré, mercredi soir, à Chisinau, que l’UE accordera à la République de Moldova, de l’appui technique et financier après la signature de l’accord d’association afin de pouvoir poursuivre les réformes. La Moldavie a paraphé l’accord dassociation au sommet du Partenariat oriental de lUE a Vilnius en novembre et s’apprête à le signer fin juin.



    Elections européennes — Pour les candidats roumains aux élections européennes, jeudi fut le dernier jour avant le début officiel de la campagne électorale. Selon les chiffres rendues publiques par le Bureau électoral central, au total 15 alliances et coalitions et huit candidats indépendants se sont inscrits au scrutin prévu le 25 mai.



    Enquête – 64% des travailleurs roumains considèrent que les conditions de travail prévalant dans leur pays sont mauvaises, tandis que 32% soutiennent le contraire, d’après une enquête Eurobaromètre publiée jeudi qui examine limpact que la crise a eu sur la qualité du travail. Sur l’ensemble des sujets questionnés, 55% pensent que les conditions de travail se sont détériorées au cours des 5 dernières années. Bien que la plupart des travailleurs européens soient satisfaits de leurs conditions de travail (77 % en moyenne dans l’UE), il existe de très grandes disparités entre les États membres (de 94 % au Danemark à 38 % en Grèce). Par ailleurs, 58% des Roumains considèrent le stress comme étant le principal facteur susceptible de porter atteinte à leur santé et à la sécurité au travail. La moyenne européenne est de 53%.

  • 25.02.2014 (mise à jour)

    25.02.2014 (mise à jour)

    Ukraine – Le président roumain, Traian Basescu, a signé ce mardi le livre de condoléances ouvert à la mission diplomatique ukrainienne de la capitale roumaine à la mémoire des quelque 90 victimes des confrontations sanglantes, à Kiev, entre les manifestants et les forces de lordre. LUkraine restera unie seulement si les minorités ethniques sont respectées par les autorités centrales, a estimé, à cette occasion, le chef de lEtat roumain. Il sexprimait alors que le Parlement ukrainien a abrogé la loi visant les langues des minorités nationales, dont le roumain. Le document leur accordait le statut de langues régionales et permettait leur utilisation dans un cadre officiel dans les zones où ces minorités comptaient pour au moins 10% de la population locale.



    Gouvernement – A Bucarest, la direction du Parti national libéral, deuxième pilier de la coalition gouvernementale roumaine (USL), doit décider si la formation retire ses ministres du Cabinet dirigé par le social-démocrate Victor Ponta. Ce dernier a de nouveau appelé les libéraux à sauver ce projet politique qu’est “l’Union Sociale-Libérale” et à rester dans le gouvernement, en exprimant son entière disponibilité pour le dialogue. Les dissensions entre le PSD et le PNL au sujet de la restructuration du cabinet durent depuis plus de deux semaines. Elles ont été provoquées par la nomination de Klaus Johannis, le maire libéral de la ville de Sibiu, aux fonctions de ministre de l’Intérieur et de vice-premier ministre. Pour sa part, au sein de lUnion sociale-libérale, le PSD et les deux autres partenaires de l’alliance, le Parti conservateur et l’Union nationale pour le progrès de la Roumanie, ont mis sur pied une alliance de moindres dimensions – lUnion sociale-démocrate.



    Motion – La chambre des députés de Bucarest a rejeté ce mardi la motion simple déposée par le Parti démocrate-libéral et par le Parti du Peuple Dan Diaconescu visant la manière dont les autorités ont réalisé le déneigement cette année. Débattu lundi, le texte affirme quen décembre et janvier derniers, la Compagnie nationale des autoroutes et des routes nationales aurait conclu des contrats chiffrés à environ 22 millions d’euros au travers de procédures opaques qui auraient favorisé des sociétés proches de certains membres importants de l’USL, l’alliance politique au pouvoir. Les initiateurs de la motion demandent au gouvernement de vérifier la manière dont les contrats de déneigement ont été conclus.



    Corruption – Dan Radu Ruşanu, le président de lautorité roumaine de contrôle des marchés financiers et des assurances (ASF), a été placé en garde à vue mardi. Il est poursuivi depuis vendredi pour constitution d’un groupe criminel organisé et complicité à l’abus de pouvoir. Selon les procureurs du Parquet national anti-corruption, Rusanu est accusé davoir “fait pression sur plusieurs sociétés dassurance” et d’avoir fait des démarches pour que le gouvernement adopte un décret d’urgence censé favoriser ses intérêts et ceux de son groupe. Mardi encore, les procureurs anti-corruption ont demandé à la Chambre des députés dautoriser le lancement de poursuites contre le ministre démissionnaire des Finances, le libéral Daniel Chitoiu, accusé dabus de pouvoir dans le même dossier. L’épouse de Daniel Chitoiu, qui dirige un département de lASF, ainsi que plusieurs hommes d’affaires, sont également poursuivis dans ce dossier pour abus de pouvoir.



    Prévisions — La Roumanie devrait enregistrer une croissance économique de 2,3% cette année et de 2,5% l’année prochaine, selon les prévisions économiques d’hiver présentées mardi par la Commission européenne. Laquelle les a révisées à la hausse, les estimations antérieures ayant été de respectivement 2,1% et 2,4% du PIB. Par ailleurs, l’Exécutif communautaire s’attend à ce que l’inflation moyenne annuelle diminue en Roumanie à 2,4%, mais elle estime que le taux de chômage se maintiendra au niveau de 2014, soit à 7,2%. Enfin, le déficit budgétaire devrait se chiffrer à 2,2% du PIB. En ce qui les concerne, le gouvernement de Bucarest et le FMI tablent sur une croissance économique comprise entre 2,2% et 2,5% cette année.



    Sondage – La moitié des Roumains pense que l’UE est sur la bonne voie lui permettant de dépasser la crise et de relever les nouveaux défis, relève l’Eurobaromètre rendu public ce mardi par la Commision européenne. Réalisé en novembre dernier, ce rapport montre que les pays membres de l’UE les plus optimistes sont la Suède, la Finlande et le Danemark, alors que plus pessimistes sont les pays méditerranéens, l’Italie, la Grèce et le Portugal. 63% des Roumains envisagent avec optimisme l’avenir de l’UE et 43% des sondés ont une image positive de l’Union. Par ailleurs, 56% des Roumains partagent le sentiment d’appartenance à l’espace européen.



    Législation – Le Parlement européen a adopté mardi le rapport présenté par de l’europarlementaire roumaine Monica Macovei sur la Directive concernant la confiscation des avoirs dorigine criminelle. Aux termes des nouvelles dispositions, les États membres pourront confisquer ces avoirs même si la personne suspectée ou accusée est malade ou a fui. La commissaire européenne aux affaires intérieures, Cecilia Malmström, affirme que l’acte normatif en question vient combler des lacunes importantes qui profitaient jusqu‘ici aux délinquants et met à la disposition des autorités des moyens plus efficaces pour la récupération des avoirs illégaux.



    Justice – La Cour dappel de Bucarest a reporté son verdict définitif dans un dossier visant les transferts de plusieurs footballeurs roumains à létranger. Huit imprésarios, dirigeants de clubs et financeurs y sont accusés descroquerie, blanchiment dargent et évasion fiscale, tandis que lEtat a été préjudicié dun million et demi de dollars et quatre clubs de foot – de dix millions de dollars. Parmi les accusés, lactuel directeur du Steaua Bucarest, Mihai Stoica, évitera complètement la peine, puisque le délai de prescription des faits a été dépassé. Tous ces hommes ont été mis en examen en 2008, mais les faits dont ils sont accusés remontent à il y a plus de dix ans.






  • 21.11.2013 (mise à jour)

    21.11.2013 (mise à jour)

    Espionnage — Aucun accord, protocole ou entente secrète permettant des activités d’interceptions n’a existé entre le Service roumain de Renseignement (SRI) et l’Agence de sécurité nationale des Etats-Unis, a affirmé jeudi le directeur des Services secrets roumains, George Maior. Il a fait ses déclarations à l’issue de son audition devant une commission parlementaire sur la toile de fond du scandale international suscité par les révélations de l’ex-agent de l’Agence américaine de Sécurité, Edward Snowden. Par ailleurs, Maior a précisé que le Service qu’il dirige ne détient aucune information prouvant que les services secrets américains auraient déroulé des actions unilatérales. La Roumanie et les Etats-Unis développent une coopération stratégique, a encore précisé Maior.



    Justice – 54% des Roumains ne font pas confiance à la justice, un taux supérieur à la moyenne européenne de 43%, relève l’Eurobaromètre sur la justice, rendu public jeudi par la Commission Européenne. Par ailleurs, de l’avis de 56% des Roumains, l’Etat ne lutte pas efficacement contre la corruption. D’autre part, deux Roumains sur trois déplorent la durée des procédures juridiques. Précisons que la Commission Européenne continue à surveiller à travers un Mécanisme de coopération et vérification l’évolution de la justice en Roumanie depuis son adhésion à l’UE, en 2007.



    Budget — Les parlementaires roumains ont eu jusqu’à ce jeudi pour déposer les amendements au projet de loi sur le budget de l’Etat 2014. Le président de la Chambre des députés, Valeriu Zgonea, a précisé que le législatif pourrait donner le 3 décembre son vote final sur ce projet. Une croissance économique de 2,2% et un déficit budgétaire de 2,2% sont les piliers de la construction budgétaire que propose le gouvernement du social-démocrate Victor Ponta. Les priorités seront le développement du secteur sanitaire et de l’infrastructure routière. En échange, le projet de budget est fortement contesté par les syndicalistes de l’enseignement qui continuent de réclamer l’octroi de 6% du PIB à l’éducation.



    Santé — Un deuxième round des négociations entre les représentants du ministère de la Santé et les syndicats, afin d’éviter la grève générale illimitée annoncée par les personnels de la Santé à partir du 28 novembre aura lieu samedi. L’annonce a été faite jeudi par le ministre de la Santé, Eugen Nicolaescu, à l’issue des discussions de jeudi. Les principales revendications visent une allocation budgétaire d’au moins 6% à la Santé, une législation censée garantir l’indépendance professionnelle, une loi des salaires spécifique au système de santé et de meilleures conditions de travail. Ces dernières semaines, les travailleurs de la Santé ont organisé plusieurs protestations, ainsi que des piquets de grève aux sièges du gouvernement et du ministère de la Santé.



    Sondage — La santé de la famille domine le top des préoccupations des 80% des Roumains, relève un sondage publié par Adevarul. Selon l’étude, le classement se poursuit par la majoration des prix aux aliments, la hausse des taxes et d’impôts, la croissance des tarifs de l’énergie et la baisse des revenus. Les Roumains s’inquiètent aussi devant le risque de calamités naturelles, de perte de l’emploi ou de destruction de leur famille. Par ailleurs, en cas de tragédie, les Roumains affirment compter d’abord sur eux mêmes et ensuite sur leurs proches, indique le sondage.



    Protection sociale — La Roumanie compte parmi les pays de l’UE à avoir alloué à la protection sociale les pourcentages les plus bas du PIB, selon des données rendues publiques ce jeudi par l’Eurostat. L’UE a alloué en moyenne presque 30% du PIB à la protection sociale en 2011. Le Danemark, la France et les Pays Bas figurent en tête des Etats européens à avoir accordé le pourcentage le plus significatif à la protection sociale, plus de 30%, tandis que la Roumanie, l’Estonie et la Lettonie se situent en queue du classement. Par ailleurs, les bénéfices accordés aux seniors ont dominé les dépenses sociales, suivies par les aides à la santé et celles accordées aux personnes avec des handicaps. La Roumanie se situe en dessus de la moyenne européenne du point de vue des aides accordées aux personnes âgées, à la famille et aux enfants.



    Aide — La Roumanie accordera par l’intermédiaire de son Ministère des Affaires Etrangères 150.000 euros d’assistance humanitaire aux autorités philippines suite au désastre provoqué par le passage du typhon Haiyan. La diplomatie roumaine encourage les citoyens du pays à soutenir les campagnes humanitaires et les collectes de fonds destinées aux sinistrés du plus puissant typhon jamais enregistré.



    Auto — Plus de 200.000 automobiles d’occasion sont entrées en Roumanie durant les 10 premiers mois de l’année courante, a fait savoir jeudi l’Administration du Fonds pour l’Environnement, précisant que le nombre d’immatriculations de voitures neuves a dépassé à peine les 45.000 durant la même période de temps. Selon les constructeurs d’automobiles, cette situation découle de la façon dont on calcule l’actuel timbre vert. Il serait préférable que ce dernier soit remplacé par une imposition annuelle calculée en fonction des émissions polluantes et du niveau d’usure du véhicule, affirment les constructeurs.