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  • La Roumanie et le FMI

    La Roumanie et le FMI

    Le Fonds Monétaire International n’ignore pas les divergence de vues entre le chef de l’Etat, Traian Băsescu et son premier ministre, Victor Ponta, au sujet des mesures nécessaires pour atteindre la cible de déficit agréée dans le cadre de l’accord de précaution récemment conclu par Bucarest. « Nous suivons de près les évolutions en Roumanie et attendons que les autorités se décident si elles souhaitent ou non modifier les politiques nécessaires pour atteindre cette cible » — a déclaré à Washington le directeur de communication du FMI, Jerry Rice. Ce dernier a également précisé que le paquet de mesures devrait être soumis au Conseil d’administration du FMI.



    Entre temps, à Bucarest, le président de la République, de centre-droit, et le chef du cabinet, de centre-gauche, ne sont pas près d’enterrer la hache de la guerre. D’un côté, le chef de l’Exécutif, Victor Ponta, attend la réponse de la Commission européenne portant sur l’éventuel ajournement de trois mois de l’introduction d’une accise supplémentaire de 7 centimes d’euros sur le gasoil. Cette mesure, il aurait souhaité la mettre en place à compter de janvier 2014, en contrepoint à la majoration des salaires, des pensions de retraite et à la diminution des contributions sociales.



    De l’autre côté, début décembre, sur la toile de fond des craintes exprimées notamment par les transporteurs, le président Băsescu avait mis en garde contre le fait que si le gouvernement ne trouvait pas de solutions pour renoncer à l’accise majorée sur les carburants, il n’approuverait pas le budget de l’Etat 2014 sous sa forme actuelle. Et lui d’ajouter qu’il envisage de le renvoyer au Parlement pour nouveaux débats, voire même de recourir à la voie d’attaque auprès de la Cour constitutionnelle.



    Traian Basescu a par ailleurs affirmé maintenir son refus d’instituer la nouvelle accise de 7 centimes d’euro, étant donné l’absence de ressources au budget. En outre, il a qualifié cette mesure d’anti économique et de contraire aux intérêts de la Roumanie. Le président de la République a souligné qu’il ne donnerait pas son aval au mémorandum conclu par le gouvernement de Bucarest avec le FMI, en expliquant que le pays n’est pas tributaire aux tranches du crédit octroyé par ladite institution financière internationale et que la renégociation du mémorandum ne pose aucun problème de financement. Bref, tout le monde est en expectation.



    Le chef de l’Etat attend le premier ministre pour des discussions avant le 29 décembre, date à laquelle il devrait trancher la question de la loi du budget. Pour sa part, le chef du gouvernement attend la position des bailleurs de fonds internationaux. Enfin, le FMI, lui, attend la décision des autorités de Bucarest sur une éventuelle modification de leurs politiques, afin d’atteindre la cible de déficit établie. Avec ou sans la signature du mémorandum, Bucarest est tenu de respecter les recommandations concernant les réformes structurelles et les mesures budgétaires — a fait savoir la Commission européenne, qui, elle aussi est dans l’attente d’une décision de la partie roumaine au sujet de l’accord avec le FMI. Puisque c’est elle qui a opté pour cet accord, ce sera toujours à elle de trancher si elle souhaite, oui ou non, le poursuivre, a martelé Bruxelles. (trad.: Mariana Tudose)

  • 16.09.2013

    16.09.2013

    Perception – L’opinion publique européenne s’est fait de la Roumanie une image pire qu’elle ne l’est en réalité. C’est ce qu’a affirmé le chef de l’Etat roumain, Traian Basescu, dans une allocution prononcée lundi, à Bucarest, à l’occasion du Forum Européen pour la Diplomatie. De l’avis de Traian Basescu, cette triste réalité découle entre autres du fait que les responsables politiques roumains dénigrent les institutions publiques. Par ailleurs, les Roumains ne font plus confiance à leur pays. « Les Roumains ne peuvent pas être fiers d’avoir 10 porte-avions nucléaires ou bien de figurer parmi les plus grandes nations du monde, pourtant ils pourraient être fiers de compter parmi les peuples les plus talentueux et les plus éduqués du monde et d’avoir les hommes politiques qui mettent l’intérêt national au-dessus de celui de parti » a ajouté le président de la République.



    Schengen – « La Roumanie fera toutes les démarches nécessaires auprès des pays membres de l’UE afin d’obtenir leur vote en faveur de l’adhésion de Bucarest à l’espace Schengen ». C’est ce qu’a déclaré le chef de la diplomatie roumaine, Titus Corlatean, dans une interview accordée à l’agence AGERPRESS. Et Corlatean d’ajouter que la Roumanie et la Bulgarie répondent à tous les critères techniques requis pour une adhésion pleine et entière à l’espace de libre circulation. L’entrée de Bucarest et de Sofia dans Schengen figure à l’agenda provisoire du Conseil Justice et Affaires Intérieures de décembre. A cette occasion, la Commission européenne devra avancer ses rapports sur les progrès enregistrés par les deux pays dans le cadre du Mécanisme de coopération et de vérification.



    Exploitation – Les mineurs retranchés depuis 5 jours dans une galerie à Rosia Montana réclamant le démarrage de l’exploitation minière dans la région ont abandonné leur protestation après leurs discussions, dimanche soir, avec le premier ministre, Victor Ponta. Celui-ci a annoncé la création d’une commission parlementaire chargée d’examiner ce dossier. Pour sa part, le chef de l’Etat roumain, Traian Basescu, estime que ce projet est contraire à la Constitution du pays et qu’il devrait être retiré du législatif. Entre temps, de dizaines de milliers de Roumains sont descendues dans la rue ces derniers jours pour protester contre ce projet. Les manifestants dénoncent les risques engendrés par lutilisation de très grandes quantités de cyanure, alors que les partisans du projet insistent sur la création de nouveaux emplois et la relance de l’économie dans la région.



    Rentrée – Ce lundi, c’est la rentrée en Roumanie pour quelque 3 millions 200 milles élèves. Cette nouvelle année scolaire apporte plusieurs changements. Dorénavant 75% de la note d’admission au lycée sera donnée par la note décrochée lors de l’évaluation nationale et seulement 25% par la moyenne des quatre années de collège. Par ailleurs, de nouvelles évaluations nationales sont prévues à la fin de la deuxième, quatrième et sixième année d’études.



    Astronomie – A l’Olympiade internationale d’astronomie, qui vient de se terminer à Vilnius, en Lituanie, la sélection roumaine a obtenu le meilleur résultat de l’histoire sa participation à cette compétition. Les élèves roumains ont décroché 7 médailles (deux médailles d’or, deux d’argent et trois de bronze). Plus de 160 compétiteurs, issus d’une vingtaine de pays, s’étaient disputé les prix de cette Olympiade.

  • Modifications dans le système de santé


    La santé représente le bien le plus précieux de l’homme mais, le plus souvent, on ne conscientise son importance que lorsqu’elle manque. Les reformes tentées dans ce domaine par chaque gouvernement roumain ces 20 dernières années ont échoué. Récemment, le ministre de ce portefeuille, le libéral Eugen Nicolàescu, a annoncé un nouveau processus de réorganisation de la santé publique qui, dit-il, apporterait des économies de 50 millions d’euros au budget. Le débat publique de ce projet a été lancé à la fin de la semaine dernière, le terme butoir jusqu’auquel des propositions peuvent être exprimées étant 25 mars.


    La nouvelle réforme va réduire la bureaucratie au bénéfice du citoyen — dit Nicolàescu qui explique que les actuelles directions territoriales départementales seront ré-organisées en huit autorités régionales avec 34 offices départementaux de santé publique. On préconise, également, la restructuration des services départementaux d’ambulances en huit services régionaux comptant 33 stations départementales. Ce plan de réformes est conforme à la réorganisation territoriale-administrative de la Roumanie proposé par l’Union Social Libérale (au gouvernement) qui, ainsi, tente d’offrir l’autonomie administrative et les chances concrètes de développement aux communautés dans le cadre des 8 régions. Par ailleurs, la nouvelle réforme de la santé publique envisage, également, la réorganisation des Caisses Départementales de Santé. Pendant l’année courante, on pourrait instituer le Centre National pour les Programmes de Santé et l’Agence Nationale d’Acquisitions et Investissements de la Santé.


    L’Institut National de Santé et l’Institut de Médecine Légale seront, aussi, réorganisés, le Ministère de la Santé, à son tour, étant sujet de changements, licenciements compris, selon le ministre Nicolàescu : « Pour le Ministère de la Santé, il y a la proposition de réduire le personnel propre de l’appareil central de 290 postes à 250 postes( quelques 14%) mais , à cette occasion, on va procéder à une série de transferts d’activités et de personnel vers des institutions directement subordonnées au ministère. »


    Cette restructuration va générer, en tout, une réduction de quelques 4000 postes mais, sur la base d’une évaluation professionnelle, ces personnes seront redistribuées dans le système sanitaire. Le ministre de la Santé a garanti que les personnes licenciées bénéficieront de payements compensatoires : « Le personnel moins qualifié, probablement, pourra être disponibilisé mais on essaye de le protéger le plus possible par l’effet de la loi et, de ce point de vue, nous discutons avec le Ministère de l’Emploi pour trouver toutes les circonstances pour que ces gens souffrent le moins possible. »


    Une reforme « chemin faisant » est préférable à une législation qui pourrait en retarder de quelques années les effets — apprécie, également, le ministre. La réforme de la Santé ne peut plus être ajournée et 2013 sera l’année des changements radicaux dans ce système — a conquis Nicolàescu. Il reste à voir ce qui se passera effectivement.