Tag: factures

  • L’été des mécontentements

    L’été des mécontentements

    Les comptables dénoncent le manque de transparence et la bureaucratie excessive

     

    Les comptables, les économistes et les entrepreneurs ont organisé lundi une manifestation de protestation au centre-ville de Bucarest pour dénoncer ce qu’ils ont appelé « la terreur fiscale » et les récentes mesures adoptées par les autorités sans consultation publique, mais avec un impact majeur sur l’ensemble de la société. Sous le slogan « Fin au chaos dans l’administration fiscale », cette manif a réuni des gens venus des quatre coins de la Roumanie, qui ont parcouru les rues de la capitale en criant leur mécontentements, malgré la canicule. Rassemblés Place de la Victoire, devant le siège du Gouvernement, les comptables ont envoyé une délégation pour discuter avec les responsables.

     

    Parmi leurs principaux mécontentements ils ont nommé les plus récentes décisions gouvernementales visant la numérisation de l’administration fiscale. Ils dénoncent le manque de transparence de ce processus et affirment que la mise en place de mécanismes fiscaux numériques obligatoires pour le suivi des factures, de la TVA et des transports de marchandises (e-factura, e-TVA, e-transport) – tout cela ne fait que croître la bureaucratie dans le contexte où il faut remplir davantage de déclarations, alors que certains formulaires comportent des données redondantes. Plus encore, les comptables déplorent les instruments techniques mis à leur disposition par le ministère des Finances, qui ne fonctionnent pas dans les paramètres requis.

     

    Ceci dit, les protestataires demandent de la prédictibilité législative, par la création d’un calendrier clair des modifications fiscales envisagées, annoncées au moins 6 mois avant leur entrée en vigueur.

     

    De l’autre côté de la barricade, les autorités de Bucarest affirment que toutes ces nouvelles mesures sont censées mettre fin à l’évasion fiscale. Le ministre des Finances, Marcel Boloș, a pourtant promis d’avoir un meilleur dialogue avec les parties directement affectées par ces mesures.

     

     

    Les chauffeurs roumains sont aussi mécontents.

     

    Ils demandent l’annulation du décret gouvernemental qui permet à la police de suspendre les permis de conduire des chauffeurs qui refusent d’effectuer un test rapide antidrogue avant d’avoir le résultat final des analyses médicales de sang. Tel est leur mécontentement, qu’une protestation a même eu lieu à Bucarest. Selon les organisateurs : « Le premier ministre Marcel Ciolacu et le ministre de l’Intérieur, Cătălin Predoiu, mettent en danger les vies et les carrières de milliers de chauffeurs innocents. Ceux-ci risquent d’avoir des dossiers pénaux et de perdre leurs emplois à cause des tests faux-positifs ».

     

    Il paraît que leur voix a été entendue, parce que suite à ces protestations, l’Exécutif a promis de changer le Décret portant modification au Code de la Route, dans sa première réunion de cette semaine. Le premier ministre a demandé au ministère de l’Intérieur d’avancer de nouvelles propositions qui garantiront que les chauffeurs ayant un résultat faux-positif au test rapide antidrogue ne soient pas punis, mais aussi que la lutte contre le trafic de la drogue ne soit pas compromise.

     

    Pour quoi tout cet état de choses ? Puisque les appareils de test antidrogue utilisés par la Police roumaine font trop d’erreurs, montrant souvent un test positif, même si le chauffeur n’a pas consommé de drogue. De leur côté, les médecins légistes ont expliqué à plusieurs reprises le fait que plusieurs aliments et médicaments usuels contiennent des substances qui peuvent rendre positifs les textes toxicologiques, mais qui n’affectent pourtant pas la capacité des chauffeurs de conduire. En voici un exemple concret : la codéine, utilisée contre la toux, mais qui donne des résultats positifs aux tests contre les opiacées. Voilà pourquoi il est nécessaire de doter d’urgence les instituts de médecine légale de nouveaux équipements, capables de confirmer ou d’infirmer un test rapide dans un délai aussi court que possible, de quelques jours seulement. Et pour cause. A présent, les résultats de ces tests arrivent au bout de plusieurs mois d’attente, des mois durant lesquels le permis de conduire du chauffeur en question est suspendu. (trad. Valentina Beleavski)

     

  • Des aides publiques au paiement des factures énergétiques

    Des aides publiques au paiement des factures énergétiques


    La Roumanie a commencé aujourd’hui la
    distribution des cartes énergie aux 4 millions de Roumains dont les revenus
    mensuels sont inférieurs à 2000 lei, soit 400 euros. Le premier ministre
    Nicolae Ciuca a appelé son ministre des Investissements et des Projets européens
    à coordonner ses actions avec celles de son collègue chargé de la Recherche
    afin que les décisions gouvernamentales adoptées sur papier soient
    immédiatement mises en pratique. Concrètement, l’Exécutif de Bucarest a décidé
    de verser aux Roumains en situation de vulnérabilité financière, 1400 lei d’aide
    au paiement de leurs factures énergétiques. La subvention s’accordera en deux
    tranches égales, l’une en février et la seconde, en septembre prochain. Une
    fois entrés en possession de cette carte énergie, les Roumains à faibles
    revenus pourront payer leurs factures d’électricité, de gaz, de chauffage ou
    encore se procurer du bois de chauffage, des pellets ou des réservoirs au
    mazout. Les cartes énergie seront utilisées seulement pour les factures
    courrantes ou pour les impayés de facture concernant le domicile de l’abonné.
    Le ministre des Investissements et des Projets européens, Marcel Boloş, précise que les consommateurs roumains
    auront trois moyens à leur disposition pour effectuer les paiements: se
    présenter à la Poste, s’adresser directement au facteurpostal ou sur une application en ligne dont Marcel
    Boloş nous donne des détails:




    Pour accéder à l’application, il faut introduire
    la série de la carte énergie et pour payer les factures, le consommateur doit
    introduire les données de sa carte d’identité, le numéro de la carte énergie et
    la somme stipulée sur la facture.




    La carte énergie ne peut être ni vendue,
    ni offerte et ceux qui le feront risqueront des milliers de lei d’amende. Elle
    peut faire l’objet de plusieurs paiements vers différents fournisseurs juqu’à l’épuisement
    de la somme.




    Dans le contexte de la flambée des prix de
    l’électricité et du gaz, le Gouvernement roumain a décidé d’attribuer des fonds
    supplémentaires à la mise en place des panneaux photovoltaïques. L’argent
    devrait permettre l’installation d’un nombre de panneaux solaires quatre fois
    plus grand que celui prévu initialement. 190.000 fermes sont censées en
    bénéficier, surtout que la bureaucratie a été allégée et le temps d’attente,
    racourci. Le ministre de l’Environnement, Tanczos Barna explique:




    Pour la mise en place d’un tel système
    photovoltaïque, il faut présenter une pièce d’identité, une carte foncière, une
    attestation de non-dettes auprès de l’Etat ou le budget local et, une fois le
    système mis en place, un certificat de racordement en tant que prosummateur.




    L’aide accordée sera de 20.000 lei,
    quelque 4000 euros, qui suffira pour que le système produise 3,3 kW/h. Ceux qui
    souhaitent davantage de panneaux devraient payer la somme restante de leur
    poche.







  • Les députés plafonnent le prix de l’électricité

    Les députés plafonnent le prix de l’électricité

    Voilà plusieurs mois, dans le contexte de l’escalade du conflit Russo-Ukrainien, que l’Europe fait face à une crise énergétique sans précédent. De même que dans la plupart des marchés Européens, tous les acteurs du marché de l’électricité en Roumanie, à savoir les consommateurs, les fournisseurs, les distributeurs et les producteurs, ressentent les conséquences de cette crise.Afin d’atténuer les effets de la flambée alarmante des prix de l’électricité, les autorités de Bucarest ont adopté plusieurs mesures visant à protéger les acteurs vulnérables, notamment les clients. La dernière décision a été prise par la Chambre des Députés, qui a adopté, ce mercredi, en tant que Chambre décisionnelle, le projet de modification de l’actuelle ordonnance sur l’énergie. Selon l’acte normatif, le plafond actuel d’un maximum de 0,80 lei (0,16 Euro) pour une consommation inférieure à 255 kWh, est maintenu. Les écoles, les maternelles, les crèches et les hôpitaux seront facturés 1 leu par kWh (environ 0,20 Euro), tandis que les ménages ayant une consommation élevée et les consommateurs industriels seront quant à eux facturés 1,30 lei par kWh (environ 0,26 Euro).

    De plus, un client n’aura de consommation plafonnée que pour un seul lieu de consommation. Ces plafonds s’appliqueront à compter du 1er janvier de l’année prochaine et jusqu’au 31 mars 2025. D’intenses débats ont eu lieu à ce sujet au sein de la Chambre des Députés de Bucarest. Tous les députés ont déclaré qu’ils pensaient aux Roumains avant tout, et à la manière de réduire au maximum leurs factures énergétiques. Les libéraux au sein de la coalition gouvernementale, estiment que la nouvelle forme de l’ordonnance d’urgence est bénéfique pour les consommateurs domestiques et industriels. Florin Roman, député du Parti Nationale Libéral, explique : « Dans la forme adoptée de l’acte normatif, ceux qui aujourd’hui ont annoncé leur intention de voter contre, voteront, par exemple, contre le prix le plus bas pour les familles monoparentales, les écoles, les maternelles, les crèches, les hôpitaux, qui risquaient de fermer. »

    Le projet de loi a été vivement critiqué par les parlementaires du parti d’opposition USR (Union Sauvez la Roumanie), qui accusent l’actuelle coalition au pouvoir de saboter l’économie et le système énergétique. Au sein de l’opposition toujours, le député AUR (Alliance pour l’Union des Roumains), Lucian Puşcaşu, estime qu’à travers les nouvelles réglementations approuvées dans le projet de loi, le marché de l’énergie sera à nouveau perturbé et la facturation de la consommation d’énergie sera appliquée de manière discrétionnaire.Lucian Puşcaşu explique: « Le gouvernement se réfère de nouveau à certaines catégories sociales, professionnelles ou utilisant d’autres critères, auxquels il accorde, avec un manque total de dignité, sous forme de donations, des prix subventionnés de l’énergie selon des critères infondés et utilisant des règles complexes, difficiles à mettre en œuvre. »

    Au niveau européen aussi, les pays de l’UE travaillent conjointement à trouver une réponse au problème des prix élevés et pour sécuriser l’approvisionnement énergétique des Européens. Après plusieurs mois de polémiques, la Commission Européenne a proposé un mécanisme de plafonnement du prix du gaz naturel, la matière première à partir de laquelle l’électricité est également produite. Les 27 États membres ont cependant exprimé leur désaccord avec la proposition de l’exécutif communautaire. (trad. Andra Jugănaru)

  • 21.10.2022

    21.10.2022

    UE – Réunis à Bruxelles, les leaders de l’Union européenne ont décidé d’adopter une feuille de route pour arrêter la hausse des prix de l’énergie provoquée par la guerre en Ukraine et d’introduire de nouvelles sanctions à la Russie. Selon le président français, Emmanuel Macron, les mécanismes envisagés pourraient être mis en pratique « à la fin octobre, début novembre ». Il a estimé que les leaders communautaires «avaient envoyé aux marchés un signal très clair de leur détermination et unité ». Les chefs d’Etats et de gouvernements demandent à la Commission européenne de leurs transmettre d’urgence des décisions concrètes au sujet d’une série de mesures, y compris des interventions pour calmer la volatilité du prix du gaz. Les 27 Etats membres ont convenu de favoriser les achats en commun du gaz au niveau de l’UE à hauteur d’au moins 15% pour l’hiver 2023 – 2024. Les leaders européens ont demandé également d’accélérer les négociations avec des Etats producteurs « fiables » tels la Norvège et les Etats Unis. La Roumanie est représentée au sommet de Bruxelles par le président Klaus Iohannis.

    Grève – Les syndicalistes affiliés à la confédération Cartel Alfa comptent protester à nouveau aujourd’hui à Bucarest devant le palais présidentiel, après les manifs de jeudi devant le ministère du Travail et le siège du gouvernement. L’action s’inscrit dans une série de manifs organisées en début de semaine dans plusieurs villes de Roumanie. Les protestataires sont mécontents du manque de décision des autorités dans la gestion des problèmes majeurs qui touchent le niveau de vie de la population. Ils demandent la majoration des salaires et des retraites, la protection des revenus face à l’inflation, le contrôle des prix, la taxation des profits excessifs et le déblocage des négociations collectives.

    Ukraine – Le président ukrainien, Volodymyr Zelenski a accusé les troupes russes d’invasion d’avoir miné le barrage d’une centrale hydraulique placée sous leur contrôle dans la région de Kherson dans le sud du pays. Toujours à Kherson, quatre personnes ont été tuées après qu’un tir ukrainien aux missiles avait frappé un point de passage au ferry. Les autorités locales pro-moscovites de la région installées par l’armée russe ont fait savoir cette semaine qu’elles souhaitaient évacuer de 50 000 à 60 000 personnes dans les jours à venir, sur le fond de la contre-offensive ukrainienne.

    Grève Italie – Le ministère des AE de Bucarest avertit les ressortissants roumains se trouvant aujourd’hui en Italie que les aiguilleurs de vol de ce pays étaient en grève au niveau national. Selon les autorités de Rome, la grève devrait toucher plusieurs vols vers et depuis l’Italie, ainsi que certains services de transport en commun. Le ministère des AE de Bucarest rappellèle que les citoyens en détresse peuvent demander de l’assistance aux consulats généraux de Roumanie à Rome, Milan, Bologne, Turin, Triest, Bari et Catane.

    Economie – Près de 60% des Roumains déclarent que leur situation financière s’était empirée par rapport à l’année dernière, selon un baromètre financier trimestriel. Le taux des personnes touchées a augmenté de 10% par rapport aux trimestres précédents. Et les perspectives sont encore plus pessimistes ; plus de 55% des Roumains s’attendent à ce que leur situation financière s’empire à l’avenir, alors qu’en début d’année, ils étaient 40% à le croire. Les principaux élements énumérés qui ont mené à la détérioration de la situation financière sont les factures de gaz et d’électricité, la flambée du prix des produits alimentaires et la hausse du prix des carburants.

    Météo – Temps beau, mais frisquet en Roumanie. Les maximas varient pourtant de 11 à 20 degrés. 12 degrés seulement mais du soleil dans la Capitale roumaine.

    Londres – Apres la démission de la Première ministre britannique Liz Truss, une nouvelle course a Downing Street s’amorce vendredi, sous l’ombre des probables velléités de retour de Boris Johnson. Aucun candidat ne s’est encore officiellement déclaré pour ce scrutin interne au Parti conservateur au pouvoir, mais selon la presse britannique, l’ancien chef du gouvernement est prêt à se lancer dans l’arène, un peu plus de trois mois après avoir été poussé a la démission après une accumulation de scandales. L’ex ministre britannique des Finances Rishi Sunak est également en lice pour la course au fauteuil de premier ministre. M Sunak s’était porté candidat pour les fonctions de leader des conservateurs il y a deux mois aussi, lorsqu’il fut battu par Lizz Truss. A l’époque il avait averti que l’économie aurait à souffrir si Lizz Truss réduit les taxes, ce qui s’est passé d’ailleurs. Quel que soit le futur Premier ministre, il prendra la tête d’un parti miné par les divisions face a une opposition au plus haut dans les sondages, mais surtout d’un pays plongé dans une grave crise du cout de la vie. L’inflation dépasse les 10%, au plus haut depuis 40 ans, dans un contexte social tendu au Royaume-Uni, ou les grèves se sont multipliées ces derniers mois, notamment dans les transports. Le futur chef du gouvernement sera le cinquième depuis le référendum du Brexit en 2016 et le troisieme en deux mois.

  • Les factures au contrôle

    Les factures au contrôle

    Depuis
    le 1 janvier 2021, date à laquelle le marché énergétique s’est complètement
    libéralisé, les Roumains vivent un véritable chaos. Après s’être vu promis,
    dans un premier temps, un tarif fixé en fonction des principes de la
    concurrence, les consommateurs roumains se sont précipés à choisir leur
    fournisseur, en comparant les prix proposés. Sauf que, insufissament préparée,
    la libéralisation du marché n’a fait que les mettre des batons dans les roues,
    en les obligeant d’attendre, parfois des mois, les nouvelles factures. La situation
    est devenue encore plus compliquée dans le contexte de la guerre en Ukraine qui
    a complètement chamboulée le marché énergétique européen, y compris celui de
    Roumanie. Pourtant, après quelques mois
    pendant lesquelles la situation des factures semblait se stabiliser,
    voilà que le chaos est de retour suite aux modifications produites par la
    dernière ordonnance d’urgence gouvernementale sur le plafonnement des tarifs
    énergétiques. Du coup, les Roumains se voient, une fois de plus, contraints à
    attendre que les fournisseurs fassent leurs calculs, en risquant des factures
    immenses, en fin d’année. Pour leur part, ceux-ci se disculpent et se disent obligés
    de modifier les programmes de calcul des factures pour les consommateurs
    bénéficiant des tarifs plafonnés.


    En
    attendant, l’Autorité nationale pour la Protection des Consommateurs poursuit
    ses contrôles après que les plaintes des consommateurs révoltés par l’explosion
    de leurs factures d’électricité se font de plus en plus nombreuses. Lors des
    audiences entreprises par la Commission parlementaire d’enquête sur les causes
    de cette flambée des tarifs énergétiques, le président de l’ANPC, Claudiu
    Dolot, a précisé que des vérifications ont été menées auprès de plus de 92
    fournisseurs d’électricité. Des problèmes ont été signalés chez 32 d’entre eux,
    dont les plus graves portent sur le non respect ou le changement unilatéral des
    clauses contractuelles. L’Autorité pour la protection du consommateur a recensé
    900 plaintes en ce sens.


    Voilà
    pourquoi, la prochaine réunion de la Commission parlementaire d’enquête se
    déroulera en présence des représentants Hidroelectrica et Romgaz, les plus
    grands producteurs d’électricité et de gaz naturel de Roumanie. A la fin,
    disons aussi que la direction de Nuclearelectrica,l’unique
    producteur d’énergie nucléaire de Roumanie, a annoncé que les travaux à la troisième unité de la Centrale de Cernavoda
    seront finalisés d’ici 2030 ce qui permettra par la suite à la société
    d’assurer plus de 30% de la consommation interne d’énergie. Mais pour cela, il
    faut que 7 ans s’écoulent encore.



  • Des prix record à l’énergie

    Des prix record à l’énergie

    Les factures énergétiques des Roumains ont connu la progression la plus importante de toute l’Union européenne, selon une étude de la Fondation Friedrich-Ebert-Stiftung. Celles-ci sont de 124% supérieures aux niveaux de 2015. Pour comparaison, la moyenne européenne est de 110%. Parallèlement, l’inflation rapportée à l’indicateur des prix des produits de consommation courante est de 115%, et c’est pourquoi à l’heure actuelle les Roumains doivent dépenser davantage pour toutes les dépenses courantes.

    La triste réalité quotidienne confirme les statistiques. L’hiver approche à grands pas et les Roumains s’inquiètent au sujet des factures qu’ils pourraient recevoir et du coût très élevé du gaz, de l’électricité ou bien du bois de chauffage. Il n’y a qu’une alternative : s’ils ne se permettent pas ces factures, ils devraient s’habituer au froid et à l’obscurité. Les débats sur le décret gouvernemental d’urgence visant le plafonnement du prix de l’électricité se poursuit. Les sociaux-démocrates, membres de la coalition gouvernementale, affirment que la loi devrait être améliorée et demandent entre autres que le plafonnement soit relié à la consommation courante et non pas à celle de l’année dernière, comme prévoit actuellement ce document assez défavorable à de nombreux Roumains.

    Le Parti national libéral, membre de la coalition gouvernement souhaite que le plafonnement soit établi en fonction de la consommation des trois dernières années, pour chaque mois à part. Dans le cadre des débats au sein du Législatif, l’Autorité nationale de réglementation dans le domaine de l’Energie, affirme aussi que la forme la plus équitable est de se rapporter à une consommation historique, puisqu’un schéma de calcul du prix de l’énergie en fonction de la facture courante serait trop compliqué pour les fournisseurs. Ceux-ci, bénéficiaires directs de la croissance exorbitante des prix mettent en garde que suite à l’entrée en vigueur ce 1er septembre du décret visant le plafonnement de prix, des problèmes de liquidités existent déjà à cause des retards enregistrés dans les opérations de décompte. Cette situation, affirment les fournisseurs, génère un risque élevé de blocages financiers dans le domaine. En cas défaut de paiement d’un fournisseur d’énergie, les consommateurs seront alimentés par les autres fournisseurs, dans certaines conditions. Si le problème serait facile à résoudre dans le cas des petits fournisseurs, tel n’est pas le cas des fournisseurs importants, qui comptent plusieurs millions d’abonnés.

    A la perspective du froid et de l’obscurité vient s’ajouter celle d’une véritable disparition des produits alimentaire roumains des supermarchés. L’agroalimentaire est particulièrement touché par la flambée du prix de l’électricité et des carburants. C’est pourquoi les fermiers ont récemment demandé au gouvernement d’entreprendre des mesures d’urgence censées introduire l’agriculture au rang des secteurs bénéficiaires du plafonnement du prix de l’électricité. La protection de l’agriculture, secteur vital pour la sécurité alimentaire de la population d’un pays a une importance stratégique, affirment les fermiers.

  • Les tarifs énergétiques, une source de mécontentement

    Les tarifs énergétiques, une source de mécontentement


    Conseillés dans un premier temps
    à réduire leur consommation d’électricité pour obtenir des factures diminuées,
    les Roumains constatent avoir fait des calculs inutiles. Et cela, parce que le
    Gouvernement a décidé par ordonnance d’urgence, que les tarifs plafonnés soient
    calculés en fonction non pas de la consommation en temps réel, mais des tarifsmoyens mensuels, figurant sur les factures de
    l’année dernière. En théorie, les choses sont claires : les Roumains qui
    consomment moins de 100 kw par mois paient un tarif de 68 bani par kwh, ceux
    dont les factures montrent une consommation mensuelle moyenne allant de 101 à
    255 kwh, paient 80 bani par kwh et ceux qui dépassent les 255 kwh seront
    obligés de payer le tarif intégral stipulé dans le contrat. Sauf que, pour
    savoir s’ils peuvent bénéficier des tarifs plafonnés, les Roumains doivent
    chercher sur leurs factures la consommation moyenne sur 2021. Et puisque personne ne leur a expliqué comment
    les tarifs sont calculés, une partie des consommateurs roumains s’est retrouvée
    avec des factures impressionnantes. Selon les données fournies par l’Autorité
    nationale de régulation de l’énergie, ANRE, le nombre de Roumains en cette situation
    n’est pas trop élevé. A l’heure actuelle, en Roumanie, plus de 4,9 millions de
    consommateurs utilisent moins d’une centaine de kwh par mois, plus de 3,5
    millions consomment entre 101 et 255 kwh et seulement entre 100.000 et 200.000
    se retrouvent dans la situation de payer un tarif non plafonné.


    Arrivé actuellement sur la table
    du Législatif, le schéma de compensation tel qu’il est stipulé dans l’Ordonnance
    d’urgence gouvernementale peut être encore amendé. Aussi bien les représentants
    des partis au pouvoir que ceux de l’Opposition voudraient avancer des
    amendements. Le PSD, au pouvoir et l’USR, en opposition, souhaiteraient par
    exemple, que les tarifs soient calculés en fonction de la consommation actuelle
    et non pas des prix de l’année dernière.
    Une solution difficile à mettre en place, selon l’Autorité nationale de régulation
    de l’énergie. Du coup, le PNL, membre de la coalition au pouvoir, propose
    comme point de repère pour le calcul des factures, la moyenne de consommation
    sur les trois dernières années.


    Dans le contexte du scandale des factures
    très élevées, le ministre de l’Energie, Virgil Popescu, a appelé l’Autorité
    nationale de régulation de l’énergie à mieux surveiller le marché énergétique
    et la Protection du consommateur à amender les fournisseurs qui ne respectent
    pas les prévisions légales. Voilà pourquoi, ANRE a annoncé des contrôles auprès
    des six distributeurs d’énergie, tandis que l’Autorité pour la protection du
    consommateur s’est mise à contrôler la manière dont les fournisseurs d’électricité,
    calculent leurs factures.





  • La baisse de la consommation énergétique au coeur des débats

    La baisse de la consommation énergétique au coeur des débats


    Le Parlement de
    Bucarest se penche ces jours-ci sur un décret d’urgence gouvernemental censé
    permettre aux consommateurs roumains de bénéficier, d’ici août 2023, des
    factures compensées et d’un plafonnement des tarifs de l’énergie. Le même
    document prévoit la surtaxe des profits des énergéticiens et des amendes pour
    ceux qui font des spéculations et tirent profit de la tension entre l’offre et
    la demande. Contestées par l’opposition et par le milieu d’affaire, ces mesures
    souffront certainement des modifications avant de recevoir le feu vert du
    Parlement.


    La coalition
    gouvernementale PSD- PNL- UDMR, au pouvoir en Roumanie, a déjà examiné une
    série de potentiels changements dans le cas de l’ordonnance relative aux tarifs
    réglementés sur le marché de l’énergie et à la mise en place de nouveaux
    schémas de soutien aux consommateurs et à l’économie. Les discussions
    continueront la semaine prochaine. Dans une tentative de limiter le gaspillage,
    les leaders de la coalition ont appelé le Ministère de l’Environnement à
    avancer une proposition de loi pour encourager les consommateurs à utiliser des
    ampoules à économie d’énergie à la place de celles à filament. Par ailleurs, le
    Ministère des Eaux et des Forêts est censé mettre en place un projet censé
    plafonner le prix du bois de chauffage pour une période de six mois.
    Parallèlement, il se pourrait que la Roumanie limite temporairement ses
    exportations de bois de chauffage et de produits dérivés aussi bien à
    l’intérieur de l’UE qu’en dehors de ses frontières.


    Antérieurement à
    tous ces débats, le ministre de l’Energie, Virgil Popescu, a recommandé aux
    consommateurs roumains à comparer les prix des fournisseurs d’énergie avant de
    faire leur choix. Et lui d’ajouter que son gouvernement se propose d’accorder
    des bonus aux Roumains dont les factures montreront une consommation à la
    baisse. Selon Virgil Popescu, 90% de la population roumaine consomme moins de
    300 kilowattheure (ou kWh) par mois et donc, elle bénéficiera d’un plafonnement
    tarifaire. Selon le décret d’urgence, sur ces 300 kWh, les premiers 255 kilowats
    consommnés auront le tarif plafonné et les autres seront au prix stipulé par
    les contrats.Dans le cas du gaz
    naturel, le plafonnement sera mis en place quelle que soit la consommation.


    D’autre part,
    chaque institution publique devrait s’organiser à elle seule pourréduire la consommation d’énergie, a affirmé
    le ministre de tutelle de Bucarest. Sur l’ensemble des compagnies publiques
    grandes consommatrices d’énergie, certaines ont déjà adopté des mesures de stimulation
    de la baisse de la consommation. C’est le cas du Palais du Parlement, l’un des
    batîments administratifs les plus grands au monde, qui se verra remplacer les
    sources d’éclairage intérieur par des sources lumineuses LED, tandis que
    l’éclairage extérieur sera diminué de 50% et celui de la façade sera limité à
    deux heures.





  • Le plafonnement des prix de l’énergie, sur la table du Parlement

    Le plafonnement des prix de l’énergie, sur la table du Parlement

    Compte tenu de la situation engendrée par l’augmentation des prix sur les marchés de l’électricité et du gaz au niveau international, à l’instar les autres États européens, les autorités roumaines cherchent des solutions afin de continuer à aider la population. Après d’intenses débats, l’ordonnance d’urgence réglementant ces prescriptions pour un an à partir du 1er avril a été approuvée vendredi par le gouvernement et le Parlement commencera à en débattre.

    La mesure s’appliquera à la fois aux consommateurs domestiques, sur la base de la consommation mensuelle moyenne d’énergie réalisée en 2021 et des prix finaux du gaz naturel, mais aussi aux consommateurs industriels. Selon le ministre de l’Energie, Virgil Popescu, huit millions de ménages bénéficieront des dispositions de cette ordonnance pour ce qui est de l’électricité, et tous les ménages branchés au gaz, quelle que soit leur consommation. Le PSD et le PNL, au pouvoir, assurent que les mesures adoptées par l’exécutif auront des effets positifs majeurs sur le pouvoir d’achat des Roumains et assureront la prédictibilité des coûts pour l’année prochaine. L’USR, d’opposition, considère toutefois que l’ordonnance bloque les investissements pour les deux secteurs.

    Quant aux représentants de l’AUR, ils affirment que, par le biais des mesures approuvées, le gouvernement garantit des bénéfices très élevés aux entreprises du secteur de l’énergie, en les subventionnant par des fonds de l’État. Après être parvenus à un consensus sur la nouvelle réglementation relative aux prix de l’électricité et du gaz, les représentants de la coalition gouvernementale soutiennent, chacun, d’autres initiatives qui, selon eux, assurent l’augmentation des revenus des salariés, le renforcement de l’économie ou la réduction de la pression sur l’inflation. Le PNL propose de réduire les contributions à l’assurance maladie de 25 % à 20 %, comme mesure de hausse du salaire net.

    Le leader du parti, Florin Cîţu, considère que c’est la seule mesure qui pourrait accroître les revenus nets de tous les salariés et qui ne représenterait pas un coût pour les entreprises. Selon lui, cela aurait un impact moindre que celui de la compensation des factures dans le secteur de l’énergie et explique d’où ces montants pourraient être pris. Florin Cîţu : « De là où nous prenons l’argent pour compenser les factures d’énergie, sauf que dans ce cas, il s’agit d’un avantage pour tous les Roumains, des montants qui seront, d’une part, investis dans l’économie, et il nous reste l’argent des bénéfices des entreprises. C’est une vingtaine de milliards de lei (environ 4 milliards d’euros) qui restent au budget de l’Etat. »

    L’USR est favorable à cette mesure, mais les sociaux-démocrates ne considèrent pas la proposition comme soutenable pour le budget de l’État. Marcel Ciolacu, président du PSD : « Nous avons demandé au ministre des Finances de nous présenter l’impact budgétaire. De mon point de vue, compte tenu de l’intervention en matière d’énergie, je ne pense pas qu’elle soit durable. Ceux qui ont avancé cette proposition ont peut-être une formule magique. » En revanche, les sociaux-démocrates ont annoncé qu’ils souhaitaient une réglementation aussi rapide que possible du commerce des carburants et plaident pour des mesures relatives à l’assurance automobile. Cela entraînerait, selon eux, une diminution des coûts de transport et réduirait la pression sur l’inflation. (Trad. : Ligia)

  • Intentions de plafonner les prix de l’énergie

    Intentions de plafonner les prix de l’énergie

    En vue de réduire la pression générée par l’envolée des prix de l’électricité et du gaz, le gouvernement de Bucarest vise à adopter cette semaine de nouvelles mesures de soutien, qui seront approuvées par ordonnance d’urgence. La décision intervient à un moment où les mesures prises par l’exécutif en faveur de la population et des entreprises, et qui s’appliquent à compter de novembre dernier, sont en vigueur seulement jusqu’au 1er avril. Le ministre de l’Energie, Virgil Popescu, affirme que les mesures proposées ont déjà été discutées avec les représentants de l’Autorité de régulation dans le domaine de l’énergie, mais aussi avec les fournisseurs et distributeurs :



    « Nous attendons de l’Autorité de régulation qu’elle intègre dans l’ordonnance d’urgence certains éléments qui se réfèrent aux tarifs réglementés, puis nous finaliserons la consultation avec tous les acteurs du marché. Ensuite, nous souhaitons approuver cette ordonnance d’urgence, de sorte qu’à partir du 1er avril, le nouveau régime d’aide puisse entrer en vigueur. »



    Les solutions du cabinet, présentées lundi par le premier ministre Nicolae Ciucă, comprennent des plafonnements et des compensations des tarifs de ces services publics. Les plafonds pour l’électricité et le gaz seront appliqués pendant un an, a déclaré le chef du cabinet de Bucarest, ce qui assurera aux citoyens et au monde de l’entreprise une stabilité des prix, en respectant le marché libre :



    « Pour l’électricité – pour les clients résidentiels – nous avons établi l’introduction d’un tarif social de 0,68 lei par kilowatt, TVA comprise, et ce pour les ménages dont la consommation mensuelle va jusqu’à 100 kilowatts. Les autres ménages dont la consommation mensuelle d’électricité est comprise entre 100 et 300 kilowatts bénéficieront du tarif de 0,8 lei par kilowatt, TVA comprise. Les clients domestiques qui auront une consommation annuelle allant jusqu’à 1 200 mètres cubes de gaz bénéficieront d’un tarif de 0,31 lei par kilowatt. »



    L’impact des mesures de soutien pour les consommateurs domestiques et non résidentiels est estimé à 14,5 milliards de lei (environ 3 milliards d’euros) d’ici la fin de l’année.


    Une analyse de l’Association Energia Inteligentă rappelle que la Roumanie est un des trois pays qui ont eu recours au plafonnement des tarifs comme mesure de soutien. Le plafonnement a toutefois été effectué à un prix supérieur au prix du marché, en l’occurrence à un prix 1,7 fois plus élevé. De ce fait, les mesures de soutien en Roumanie comptent parmi les moins efficaces des Etats de l’Union — telle est la conclusion de l’analyse. Le soutien à la population est encore moins important si l’on tient compte du fait que la Roumanie est le deuxième pays de l’UE en termes d’impact négatif des factures d’énergie dans le budget familial – le double par rapport à la moyenne européenne en 2022, selon le document de l’Association Energia Inteligentă.


    (Trad. : Ligia)

  • 01.02.2022 (mise à jour)

    01.02.2022 (mise à jour)

    Ukraine – Le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, a eu mardi une conversation
    téléphonique avec son homologue ukrainien, Volodimir Zelenski. La discussion
    est intervenue dans le contexte de l’anniversaire des 30 ans de relations
    diplomatiques bilatérales et des évolutions inquiétantes à la frontière
    ukrainienne et dans la région de la Mer Noire. Iohannis a réitéré le soutien
    ferme accordé par Bucarest à la souveraineté ukrainienne et à son intégrité
    territoriale, tout comme aux aspirations européennes et euro-atlantiques de son
    voisin. La Roumanie, a dit Klaus Iohannis, ne reconnait pas l’annexion illégale
    de la Crimée par Moscou et salut la conduite responsable de l’Ukraine qui
    espère éviter un conflit dans la zone. A son tour, Volodimir Zelenski a
    remercié Bucarest pour son soutien vocal et actif aussi bien au sein de l’Otan
    que de l’UE. Dans sa conversation,
    Iohannis a également accordé une place importante aux problèmes liés aux droits
    de la minorité roumaine d’Ukraine, notamment en ce qui concerne la protection
    de son identité linguistique.



    Coronavirus
    – Avec plus de 40 000 nouvelles infections au coronavirus en 24 h, la Roumanie a
    atteint mardi un record inégalé depuis
    le début de la pandémie. 97 décès ont également été rapportés, dont deux
    antérieurs à la période de référence. Par ailleurs, le nombre de personnes
    positives hospitalisées dans des unités de soins intensifs a dépassé la barre
    de 930. Le taux d’incidence calculé sur 14 jours est de presque 22 cas pour
    mille habitants, le plus grand qui ait été atteint jusqu’ici dans la capitale
    roumaine. Le ministre de la Santé Alexandru Rafila estime que le nombre de
    personnes qui contracteront quotidiennement la maladie dépassera les 40 000,
    mais de peu. Alexandru Rafila affirme que le nombre de cas pourrait s’arrêter
    de croître entre le 10 et le 15 février. Par ailleurs, la Roumanie a abandonné
    la classification des États par couleurs d’après leur risque épidémiologique.
    Ceux qui entrent dans le pays resteront en quarantaine pendant cinq jours, quel
    que soit leur pays de provenance, s’ils ne présentent aucune preuve de
    vaccination anti-COVID, de rétablissement de la maladie ou le résultat négatif
    d’un test PCR effectué au cours des 72 dernières heures. Le Comité national
    pour les situations d’urgence a également décidé que les personnes qui sont
    entrées en contact direct avec un malade de Covid seraient placées en
    quarantaine pendant cinq jours, qu’elles soient vaccinées ou non.


    Parlement – Le
    Sénat et la Chambre des députés de Bucarest ont entamé mardi, leur première
    session parlementaire ordinaire de cette année. Parmi les priorités
    législatives figurent des projets de loi dans des domaines tels que l’énergie,
    la justice, la santé et l’économie. La priorité, à l’heure actuelle, c’est de
    plafonner et de compenser les factures d’électricité et de gaz. C’est pourquoi
    l’Assemblée législative devrait approuver une nouvelle ordonnance d’urgence
    récemment avancée par le gouvernement sur un nouveau régime d’aide à la
    population. Toujours dans le domaine de l’énergie, le Parlement pourrait
    également faire figurer à l’ordre du jour de cette session la modification la
    Loi offshore, qui débloquerait les projets d’extraction d’hydrocarbures de la
    mer Noire. La suppression de la Section d’enquêtes sur les infractions de la
    justice, réclamée également par Bruxelles, figurera à l’agenda de l’Assemblée
    législative. L’USR, d’opposition, a déposé une motion simple contre le ministre
    de l’Energie, Virgil Popescu, membre de la coalition au pouvoir.








    Recensement – Coup d’envoi
    mardi, dela première étape du
    recensement de la population et des logements en Roumanie. Jusqu’au 13 mars,
    elle consiste à reprendre les données de sources administratives et à créer la
    base de données nécessaire. La deuxième étape du recensement consistera à
    saisir personnellement les données dans un fichier informatique et elle aura
    lieu du 14 mars au 15 mai. La troisième étape, du 16 mai au 17 juillet, sera
    une phase de collecte des données par les recenseurs, par des entretiens en
    face à face. Selon l’Institut national de la statistique, recueillir et traiter
    les données sont des processus entièrement informatisés. En première dans la
    statistique de Roumanie, les citoyens ont la possibilité de s’auto-recenser en
    utilisant un smartphone, une tablette ou un ordinateur. En raison de la crise
    sanitaire engendrée par le coronavirus, le recensement, qui avait lieu une fois
    tous les 10 ans, a été ajourné d’une année, pour 2022, et précédé par une
    simulation en mars dernier.



































    Météo -
    Mercredi, les météorologues prévoient un ciel couvert dans l’ouest, le
    nord-ouest et le centre du pays. Des pluies éparses et des flocons de neige
    pourront tomber sur toutes ces régions. Les températures maximales iront de -1
    à 7 degrés. 6 degrés mercredi, à midi, dans la capitale roumaine.

  • 31/01/2022 (mise à jour)

    31/01/2022 (mise à jour)

    Coronavirus — En Roumanie, les enfants sont devenus le principal vecteur de transmission du nouveau coronavirus qui contamine les Roumains à vive allure. La semaine dernière, la Roumanie a rapporté plus de 35 800 enfants positifs, de 50 % de plus que la semaine antérieure. Presque 800 enfants contaminés sont hospitalisés dans des unités de soins intensifs. Le dernier bilan fait état de 20 000 nouveaux cas de Covid-19 et 41 décès associés. 860 patients sont en réanimation. Les autorités s’attendent à ce que le nombre des cas connaisse une progression importante les jours à venir pour approcher les 40 000, selon le ministre de la Santé, Alexandru Rafila. A ses dires, d’ici deux semaines, le variant Omicron deviendra dominant en Roumanie aussi, ce qui soulagera un peu la pression sur les hôpitaux, en tempérant le flux de patients atteints de formes sévères. Le nombre de Roumains vaccinés au schéma complet approche les 8 millions de personnes.



    Quarantaine — Les personnes qui viennent de l’étranger en Roumanie seront soumises aux mêmes règles de quarantaine, quel que soit le pays d’où elles viennent. Le Comité national pour les situations d’urgence a décidé de placer en quarantaine de 5 jours les personnes qui arrivent en Roumanie et ne présentent pas de pass sanitaire. La terminologie par couleurs relative à la différenciation des Etats selon leur risque épidémiologique dans le contexte de la pandémie de Covid-19 est abolie. Par ailleurs, le chef du Département pour les situations d’urgence, Raed Arafat, a déclaré lundi que la Roumanie devait s’adapter aux règles de l’UE en matière de certificat numérique Covid. Selon lui, les personnes qui ont eu leur 2e dose de vaccin voici plus de 9 mois doivent faire aussi le booster. Raed Arafat a ajouté que pour le moment, jusqu’à une nouvelle disposition législative, le pass sanitaire est valable en Roumanie même pour ceux qui ont dépassé ce délai.



    Factures — Le Parlement bicaméral de Bucarest s’est réunit lundi pour une nouvelle session dominée par le sujet des factures de l’énergie. Les sénateurs et députés s’apprêtent à approuver une ordonnance d’urgence avancée par le Gouvernement et portant sur un nouveau schéma de compensation et de plafonnement des tarifs. Toujours à l’agenda du Législatif ce lundi : la dissolution de la Section spéciale pour l’investigation des magistrats et un projet de loi censé rendre le pass sanitaire obligatoire pour les salariés. Déjà rejeté par le Sénat, ce projet doit être examiné par les députés.



    Gouvernement — Le gouvernement roumain a approuvé ce lundi plusisurs décisions relatives au recensement de la population et des logements, reporté en 2021 en raison de la pandémie. Selon un communiqué de l’Exécutif, il s’agit de s’apprête à voter trois actes normatifs censés réglementer, y compris du point de vue des coûts, le déroulement de l’enquête qui sera menée entre février et juillet. Pour la première fois dans l’histoire des recensements, les Roumains pourront s’impliquer directement dans ce processus, en saisissant les réponses en ligne. Les salariés qui optent pour cette méthode bénéficieront d’un jour chômé payé.



    Protestations — Les représentants des syndicats de la police et des établissements pénitentiaires de Roumanie ont annoncé qu’ils organiseront mercredi un ample mouvement de protestation devant les sièges du Gouvernement et du Parlement de Bucarest. Ils réclament des augmentations salariales. Les médias affirment que la situation pourrait se calmer d’ici là après que le président du Sénat, le leader libéral Florin Cîţu, se soit engagé à examiner leurs revendications mardi, lors d’une réunion de la coalition au pouvoir.



    Tennis — L’Australienne Ashleigh Barty qui a remporté dimanche l’Open d’Australie conduit confortablement le classement WTA des meilleures joueuses de tennis du monde rendu public lundi. Elle a une avancée de 2 500 points par rapport à la Biélorusse Arina Sabalenka, tandis que la troisième place revient à la Tchèque Barbora Krejcikova, championne en titre à Roland Garros. La Britannique Emma Raducanu, dont le père est Roumain, a grimpé en 13ème position, tandis que Simona Halep, ancienne leader mondiale, a perdu 8 places et se trouve désormais en 23ème position. Une autre Roumaine, Sorana Cîrstea, a avancé en hiérarchie et elle est devenue 32ème mondiale. Trois autres joueuses de tennis roumaines font partie du classement WTA : Irina Begu, 56ème, Jacqueline Cristian, 58ème et Gabriela Ruse, 61ème. Dans le concours de double, la Roumaine Raluca Olaru est désormais classée 30ème. Elle devance d’une seule place sa compatriote, Monica Niculescu, 31ème.


  • 31.01.2022

    31.01.2022

    Coronavirus – En Roumanie, les enfants sont devenus le principal vecteur de transmission du nouveau coronavirus qui contamine les Roumains d’un rythme alerte. Rien que la semaine dernière, la Roumanie a rapporté plus de 35800 enfants positifs, de 50% de plus que la semaine d’avant. Presque 800 enfants contaminés sont hospitalisés dans des unités de soins intensifs. Le dernier bilan fait état de 20.000 nouveaux cas de Covid-19 et 41 décès associés. 860 patients se trouvent en Réanimation. Les autorités s’attendent à ce que le nombre des cas connaissent un fort bond dans les jours à venir pour approcher les 40.000, s’alerte le ministre de la Santé, Alexandru Rafila. A ses dires, d’ici deux semaines, le variant Omicron deviendra dominant en Roumanie aussi ce qui soulagera un peu la pression sur les hôpitaux, en tempérant le flux de patients souffrant de formes sévères. Le nombre de Roumains vaccinés d’un schéma complet approche les 8 millions de personnes.


    Coronavirus
    Moldova
    – La République de Moldova a enregistré la semaine dernière 31301
    nouveaux cas de coronavirus, de 10.000 de plus qu’une semaine auparavant, a
    fait savoir lundi le Ministère moldave de la Santé. La semaine passée, la
    République de Moldova a rapporté une moyenne de 4700 nouveaux cas de
    contamination par jour, un record depuis le début de la pandémie. Le bilan
    pandémique sur les 7 derniers jours s’est également alourdi de 120 décès
    associés à la Covid, de 42 de plus qu’une semaine auparavant. Le nombre de
    médecins contaminés est également à la hausse. Depuis le début de la pandémie,
    le pays a enregistré 440.698 cas de contamination et 10642 décès associés. Un
    million de Moldaves se sont fait vacciner d’un schéma de vaccination complet.

    Factures – Le Parlement bicaméral de Bucarest se réunit lundi pour une nouvelle session dominée par le sujet des factures énergétiques. Les sénateurs et les députés s’apprêtent à approuver une ordonnance d’urgence avancée par le Gouvernement et portant sur un nouveau schéma de compensation et de plafonnement des tarifs. Toujours à l’agenda du Législatif en ce lundi: la dissolution de la Section spéciale pour les magistrats et un projet de loi censé rendre le pass sanitaire obligatoire pour les salariés. Rejeté déjà par le Sénat, ce projet doit être examiné par les députés.

    XXX – Le Conseil de sécurité de l’ONU se réunit aujourd’hui sur la crise ukrainienne à la demande de Washington. L’ambassadrice américaine à l’ONU , Linda Thomas-Greenfield, a déclaré que par ses actions, la Russie menace la sécurité internationale et la Charte des Nations Unies. Kiev a appelé Moscou à retirer ses troupes massées au long de la frontière commune et à poursuivre son dialogue avec l’Occident. Le chef de la diplomatie russe, Serghei Lavrov, affirme que la Russie souhaite avoir de bonnes relations avec les Etats-Unis et les autres pays alliés, mais qu’elle ne veut pas se retrouver dans une situation où sa sécurité est menacée régulièrement. Pour leur part, Washington et Londres ont invoqué encore une fois des potentielles sanctions contre la Russie si celle-ci décide d’attaquer l’Ukraine. Selon des parlementaires américains, le Congrès est sur le point de conclure un accord en ce sens. France Presse rappelle que les sanctions invoquées portent, entre autres, sur le gazoduc stratégique entre la Russie et l’Allemagne ou encore, sur l’accès de Moscou aux transactions internationales en dollars.

    Gouvernement – Le gouvernement roumain se réunit aujourd’hui pour discuter de l’organisation du recensement de la population et des logements, reporté en 2021 en raison de la pandémie. L’Exécutif s’apprête à voter trois actes normatifs censés réglementer, y compris du point de vue des coûts, le déroulement de l’enquête qui sera menée entre février et juillet. Pour la première fois dans l’histoire des recensements, les Roumains pourront s’impliquer directement dans le processus, en complétant les réponses en ligne. Les salariés qui optent pour cette méthode bénéficieront d’une journée libre.

    Protestations – Les représentants des syndicats de la police et des pénitentiaires de Roumanie ont annoncé qu’ils organiseront mercredi un ample mouvement de protestation devant les sièges du Gouvernement et du Parlement de Bucarest. Ils réclament des augmentations salariales. Les médias affirment que la situation pourrait se calmer d’ici là après que le président du Sénat, le leader libéral Florin Cîtu, s’est engagé à examiner leurs revendications mardi, lors d’une réunion de la coalition au pouvoir.

    Tennis – L’Australienne Ashleigh Barty qui a remporté dimanche l’Open australien, conduit confortablement le classement WTA des meilleures joueuses de tennis du monde rendu public lundi. Elle a une avancée de 2500 points par rapport à la Biélorusse, Arina Sabalenka, tandis que la troisième place revient à la Tchèque, Barbora Krejcikova, championne en titre à Roland Garros. La Britannique Emma Raducanu, dont le père est Roumain, a grimpé en 13ème position, tandis que Simona Halep, ancienne leader mondiale, a perdu 8 places et se trouve désormais en 23ème position. Une autre Roumaine, Sorana Cîrstea, a avancé en hiérarchie et elle est devenue 32ème mondiale. Trois autres joueuses de tennis roumaines font partie du classement WTA : Irina Begu, 56ème, Jacqueline Cristian, 58ème et Gabriela Ruse, 61ème. Dans le concours de double, la Roumaine Raluca Olaru est désormais classée 30ème. Elle devance d’une seule place sa compatriote, Monica Niculescu, 31ème.

    Météo – En Roumanie, ce lundi, l’on constate une légère baisse des températures par rapport à la journée précédente. Y font exception les régions du sud-est du territoire où les valeurs maximales dépasseront la normale saisonnière. Le ciel est variable, plutôt couvert à la montagne et dans le nord-ouest et l’est du pays où quelques flocons de neige feront leur apparition. Le vent souffle à plus de 110km/h sur les sommets des Carpates. Les températures maximales de la journée iront de -2 à 9 degrés. 7 degrés et du soleil à midi, à Bucarest.

  • 26/01/2022

    26/01/2022

    Covid en Roumanie — Plus de 34 000 nouveaux cas de contamination au virus SARS-CoV-2 ont été enregistrés en Roumanie ces dernières 24 h, et 94 décès, informe le Groupe de communication stratégique ce mercredi. C’est le record absolu du nombre d’infections depuis le début de la pandémie en Roumanie. Par rapport à la journée antérieure, le nombre de cas de Covid-19 au niveau national a quasiment doublé. Environ 700 patients sont en soins intensifs. La vaccination anti-Covid des enfants de 5 à 11 ans a commencé ce mercredi en Roumanie, mais l’intérêt est assez faible, comme pour le reste de la population éligible.



    Conseil suprême de défense de la Roumanie — La situation d’Ukraine sera débattue aujourd’hui, à Bucarest, au cours de la réunion du Conseil suprême de défense de la Roumanie, convoquée par le président Klaus Iohannis. Selon l’Administration présidentielle, l’agenda comporte la situation sécuritaire dans la région élargie de la mer Noire et sur le Flanc est de l’OTAN ainsi que des mesures pour développer les capacités de réponse aux nouveaux défis de l’environnement de sécurité et d’accroissement de la résilience.




    Ukraine — La crise d’Ukraine est au centre des préoccupations des chancelleries occidentales. Des conseillers politiques de Russie, d’Ukraine, d’Allemagne et de France discuteront à Paris, alors que les tensions à l’égard d’une invasion russe en Ukraine continuent de croître. A Berlin, le chancelier allemand, Olaf Scholz, et le président français, Emmanuel Macron, ont mis en garde qu’une agression à l’adresse de l’intégrité territoriale de l’Ukraine serait suivie d’une réaction sur mesure de la part de l’UE et de l’OTAN. A Washington, le président Joe Biden a averti, à son tour, qu’il considérait aussi des sanctions qui viseront directement Vladimir Poutine, si la Russie envahit de nouveau l’Ukraine. Joe Biden a ajouté que si le leader du Kremlin ordonne cela aux plus de 100 000 militaires russes massés à la frontière avec l’Ukraine, ce sera la plus grande invasion après la Seconde Guerre mondiale. Le leader de la Masion Blanche a répété qu’il pourra envoyer des effectifs en complément sur le Flanc est de l’OTAN. L’Alliance compte 4 000 militaires ainsi que des équipements militaires dans les quelques bataillons multinationaux de Pologne et des Etats baltes.



    OCDE — La décision du Conseil de l’Organisation de la coopération et du développement économiques (OCDE) d’ouvrir les négociations d’adhésion avec la Roumanie constitue la chance d’une nouvelle étape de réformes en faveur du citoyen. Ainsi, la société s’aligne sur le modèle des démocraties occidentales, a déclaré le premier ministre Nicolae Ciucă mercredi, à la réunion du Comité interministériel de l’OCDE. Sa mission est de coordonner les négociations en vue de l’admission de la Roumanie à l’organisation. La réunion d’aujourd’hui est le signal que nous lançons sur le sérieux avec lequel nous traitons les préparatifs de notre adhésion à l’OCDE, pour être aux côtés des Etats industrialisés, qui détiennent plus de 70 % de la production et du commerce au niveau mondial et 90 % du niveau global des investissements étrangers directs, a souligné Nicolae Ciucă. L’OCDE a décidé de lancer les négociations d’adhésion avec six Etats candidats, dont la Roumanie. Le communiqué du Conseil de l’OCDE note les progrès que notre pays, aux côtés de l’Argentine, du Brésil, de la Bulgarie, de la Croatie et du Pérou, a entrepris depuis le dépôt des demandes d’adhésion. L’organisation établira des feuilles de route individuelles pour tous ces pays, à condition qu’ils confirment leur adhésion aux valeurs, à la vision et aux priorités de l’organisation.



    Energie — Le gouvernement de Bucarest a adopté les nouvelles mesures pour plafonner les prix et compenser les factures d’électricité et de gaz, soit 0,80 lei/kWh pour l’électricité et 0,31 lei/kWh pour le gaz pour les consommateurs domestiques, à partir du 1er février. Le ministre de l’Energie, Virgil Popescu, a expliqué qu’il y aurait « une très large plage » de consommateurs non domestiques pour lesquels le tarif sera plafonné à 1 leu/kWh pour l’électricité et 0,37 lei/kWh pour le gaz. Il a ajouté que le schéma avait été élargi au-delà des établissements d’enseignement ou des ONG, pratiquement pour tous les consommateurs non domestiques. En plus, l’Autorité nationale pour la protection des consommateurs pourra appliquer des amendes plus importantes aux fournisseurs d’énergie qui n’appliquent pas les plafonds et les compensations prévues par la loi. Plus de détails après nos infos.



    Corruption — La Roumanie reste un des trois pays les plus corrompus de l’UE, aux côtés de la Hongrie et de la Bulgarie, selon Transparency International. L’Indice de Perception de la Corruption (IPC) de Transparency International classe 180 pays en fonction du degré de corruption perçue dans les administrations publiques et la classe politique. Malgré les mesures adoptées, 131 pays n’ont enregistré aucun progrès significatif ces dix dernières années, dans leur lutte contre la corruption. Selon Transparency International, un des domaines les plus vulnérables de Roumanie est celui des marchés publics. Le rapport reproche à notre pays le manque de transparence des dépenses publiques pendant les années de pandémie. En dépit des engagements pris au niveau officiel, 131 Etats examinés n’ont pas marqué de progrès significatifs dans la lutte contre la corruption ces 10 dernières années. Détails après nos infos.



    Météo — En Roumanie, le temps se réchauffe aujourd’hui par rapport aux jours précédents et quelques flocons seront présents dans le centre du pays et sur le relief. Il neigera aussi dans le nord-ouest, l’ouest et par endroits dans le sud du pays. Les maximales iront de -4 à 6°, avec tout au plus 6° à Bucarest.


  • La semaine du 17 au 22 janvier 2022

    La semaine du 17 au 22 janvier 2022


    La pandémie se poursuit en Roumanie


    La Roumanie a rapporté jeudi et vendredi plus de 19 000 nouveaux cas de contamination au coronavirus dépistés en 24 heures, soit un record absolu. Pourtant, le taux de mortalité associé est dix fois inférieur à celui enregistré en octobre dernier pour le même nombre de cas. L’intérêt pour la vaccination reste très faible, le nombre quotidien de Roumains ayant reçu au moins une dose ne dépassant pas les 4 000. La Roumanie recense 8 millions de personnes vaccinées d’au moins une dose, donc un taux de couverture vaccinale de 47,5 % de la population éligible, âgée de plus de 12 ans. A partir du 26 janvier, le pays commencera à faire vacciner aussi les enfants de 5 à 11 ans. En attendant, le ministre de la Santé, Alexandru Rafila, a annoncé qu’un traitement antiviral innovateur serait bientôt disponible en Roumanie aussi. A l’heure où l’on parle, les hôpitaux ont un taux d’occupation de 22 %, ce qui permet aux écoles de continuer les cours en présentiel.



    Les professeurs et les chauffeurs de la Société de transports publics bucarestois font la grève


    Les syndicalistes de l’Education nationale ont repris leurs protestations par une grève d’avertissement de deux heures. Ils réclament au gouvernement une majoration salariale de 16 % promise depuis deux ans déjà, conformément à une loi datant de 2017. Ils exigent aussi une enveloppe majorée, soit 6 % du PIB pour l’Education, des primes pour les heures supplémentaires et plus de postes disponibles pour les enseignants. Autant de revendications pertinentes, a affirmé le ministre de tutelle, Sorin Cîmpeanu, qui a pourtant appelé les protestataires à comprendre que ce n’est pas le moment de faire la grève vu le contexte pandémique actuel. Par ailleurs, mécontents de voir leurs salaires stagner, les syndicalistes de la Société de transports publics bucarestois sont entrés en grève eux aussi, ce qui a bouleversé le trafic et le quotidien des deux millions de Bucarestois.



    Nouvelles mesures pour réduire les factures d’énergie


    Dans une tentative de protéger les consommateurs roumains de la flambée des prix de l’énergie, le gouvernement roumain a abaissé les limites du plafond et de majorer celles de la consommation. Décidées par la coalition au pouvoir, les nouvelles mesures seront en vigueur du 1er février au 31 mars. Ainsi, dans le cas de l’électricité, le prix dans le cas des ménages passera de 1 leu à 0,8 bani pour un kW, tandis que la limite de consommation augmentera 300 à 500 kW. Dans le cas des PME, le prix sera gelé à 1 leu par kW. Quant au gaz, le tarif baissera de 0,37 à 0,31 lei par kW et la limite de consommation pour les 5 mois à venir passera de 1 000 à 1 500 kw. Les fournisseurs qui ont mal calculé les factures, ignorant la loi, devront les refaire. Il sera interdit de débrancher les consommateurs ou de leur faire payer des pénalités de retard sur les factures impayées. Les mesures seront mises en place par un décret d’urgence qui sera adopté la semaine prochaine.



    Le Plan national de lutte contre le cancer


    Bucarest a lancé cette semaine le Plan national de lutte contre le cancer, qui fixe des objectifs réalistes et mesurables, définit un trajet type du patient et met l’accent sur l’encouragement et le financement complémentaire des investigations médicales. L’année dernière, la Commission européenne lançait le Plan européen de lutte contre le cancer qui alloue 4 milliards d’euros pour financer des programmes de prévention, de recherche et de traitement du cancer au niveau de l’UE. Ultérieurement, la Roumanie a mis en place un groupe de travail pour adapter le plan européen à la législation nationale. La Roumanie dispose actuellement d’un Programme national de lutte contre le cancer géré par la Caisse nationale d’assurance maladie, par lequel une partie des traitements et des analyses des malades du cancer sont remboursés, auquel s’ajoutent des programmes de prévention déroulés par le biais du ministère de la Santé. Le chef de l’Etat a souligné qu’à présent la Roumanie a la chance, mais aussi les moyens de repenser le système de santé, vulnérabilisé par l’absence d’investissements ces dernières décennies.



    La Roumanie dans le contexte OTAN-Russie


    Le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, a salué l’annonce de son homologue américain, Joe Biden, quant à un possible renforcement de la présence militaire américaine en Roumanie, sur le Flanc est de l’OTAN, si la situation sécuritaire l’impose. Le Partenariat stratégique roumano-américain, tout comme la solidarité des alliés sont très forts, a précisé M Iohannis dans un message sur Twitter. Et lui d’ajouter que la Roumanie renforcera aussi son partenariat avec la France, notamment dans la région de la mer Noire. Cette annonce intervient après que le président français, Emmanuel Macron, a fait part de la disponibilité de son pays d’envoyer des troupes en Roumanie dans le cadre des missions de l’OTAN. Les annonces de Paris et Washington surviennent dans un moment tendu en Europe de l’Est où la Russie a massé plus de 100 000 soldats à sa frontière avec l’Ukraine. Le Kremlin a appelé l’OTAN à retirer ses troupes déployées dans les Etats membres d’Europe de l’Est, y compris de Roumanie.



    Assistance financière pour la République de Moldova


    Le gouvernement de Bucarest a approuvé le mémorandum en vertu duquel la Roumanie pourra continuer à fournir une assistance technique et financière à la République de Moldova dans plusieurs domaines, afin de soutenir son parcours européen. C’est une décision importante et nécessaire, car le précédent accord de ce type, signé le 27 avril 2010, n’est plus en vigueur depuis le 28 mars dernier. La présente décision de Bucarest ouvre la voie aux négociations et à la signature d’un nouvel accord concernant la mise en œuvre du programme d’assistance sur la base d’une aide financière de 100 millions d’euros.