Tag: femmes

  • La discrimination en Roumanie

    La discrimination en Roumanie

    Bien que de nombreuses femmes soient discriminées au travail ou lors d’un recrutement, très peu d’entre elles en saisissent les institutions habilitées. Les personnes âgées et celles touchées par une déficience sont également sujettes aux discriminations. Un programme d’assistance juridique gratuite en ligne – appelé « la Coalition anti-discrimination » – a été créé en Roumanie à l’intention des personnes faisant l’objet d’une injustice de ce genre. En Roumanie, une des formes les plus graves d’inégalité touche les femmes qui, en l’absence d’un système de protection fonctionnel, sont obligées à rester à la maison pour soigner les membres très âgés ou très jeunes de leur famille. Cette situation – estime la Coalition anti-discrimination – entrave leur vie sociale et professionnelle, limite leur liberté et leurs opportunités, les prédispose à la dépression, à la solitude et à une faible estime de soi. Les études internationales le confirment. La discrimination est un sujet complexe et vise plusieurs catégories de personnes. L’UE accorde beaucoup d’attention à la lutte contre la discrimination.

    La législation européenne dans ce domaine a été adoptée par l’arrêté gouvernemental 137 de 2000. Le problème, c’est que les gens ne connaissent pas toujours leurs droits et ignorent ce qu’est la discrimination du point de vue juridique. Teodora Rotaru, chargée de relations publiques et de communication de la Coalition, explique la perception de la discrimination en Roumanie : « Elle est évaluée aussi bien par des perceptions et des attitudes de la population, que par un phénomène appelé « distance sociale ». Une personne interviewée, accepterait-elle de s’asseoir à la même table avec une personne d’ethnie rom ? Voilà un exemple de question. Puisqu’ils ne comprennent pas vraiment la discrimination, les Roumains ont l’impression qu’ils ne discriminent pas. Pourtant, on constate qu’ils prennent une grande « distance sociale » par rapport à certaines catégories de personnes. Chez nous, les catégories les plus sujettes aux discriminations sont les personnes touchées par une déficience, celles séropositives ou malades du SIDA, les minorités sexuelles (lesbiennes, homosexuels, bisexuels, transsexuels) et les consommateurs de drogues injectables. »

    Les 10 organisations membres de la Coalition anti-discrimination ont participé à l’élaboration d’une stratégie pour 2015-2020, prévoyant des mesures à appliquer aussi bien par le Conseil national pour la lutte contre la discrimination que par la société civile. Teodora Rotaru, chargée de relations publiques et de communication de la Coalition, explique : « Ponctuellement, nous nous proposons d’élaborer durant les mois à venir un rapport appelé Accès à la Justice. Par le biais de celui-ci, nous comptons évaluer combien efficaces sont les moyens actuels de lutte et de prévention de la discrimination et comment les gens peuvent porter ces choses devant la justice ou le Conseil national pour la lutte contre la discrimination. Suite à ce rapport, nous souhaitons nous adresser aux autorités compétentes afin d’améliorer la législation en vigueur, mais surtout afin d’améliorer les pratiques anti-discriminations des institutions responsables. La lutte contre la discrimination devrait faire partie du mandat de chaque ministère roumain, du mandat de toutes les autorités qui entrent en contact avec la société, à commencer par l’avocat du peuple et jusqu’aux inspections territoriales de l’emploi et aux formateurs des principaux groupes professionnels – avocats ou enseignants – afin de comprendre que chacun d’entre nous a une responsabilité fondamentale d’assurer l’égalité pour tous. »

    La coalition anti-discrimination vient de créer la plate-forme antidiscriminare.ro, où les personnes qui affirment être victimes d’une discrimination ou qui ont des questions à ce sujet peuvent écrire et recevoir des conseils juridiques primaires, des informations sur leur problème. Dana Ududeac, juriste spécialisée dans la lutte contre la discrimination rappelle deux cas qui font l’objet de la coalition anti-discrimination : « L’un d’entre eux est celui d’un événement organisé par l’Association Accept en 2013, dans la salle de cinéma du Musée du Paysan Roumain, qui accueillait la projection d’un film à thématique homosexuelle. Un groupe de personnes d’extrême droite, deux fois plus nombreuses et motivées par la haine, a proféré des menaces et empêcher la projection du film. Nous avons pris des mesures et nous nous sommes confrontés à un aspect intéressant : la discrimination peut atteindre un niveau si grave, qu’elle devient une infraction. Un autre cas est celui d’une personne séropositive. C’était une dame enceinte. Le guide de l’Organisation Mondiale de la Santé ainsi que d’autres guides cliniques du Ministère de la santé recommandent la césarienne à la 38e semaine de grossesse. A l’époque, il n’y avait, à Bucarest, qu’un seul hôpital où l’on pouvait pratiquer une telle opération, mais cette femme n’a pas été acceptée, parce qu’elle était séropositive. Elle a insisté, revenant à l’hôpital pendant plus d’une semaine. Pourtant, le personnel médical ne disposait pas des conditions nécessaires pour éviter la transmission du virus, ce qui aurait mis en danger la santé de la mère et du fœtus. Le dénouement a été heureux, la femme ayant finalement réussi à obtenir les services médicaux qu’elle souhaitait et auxquels elle avait droit. »

    Du point de vue de sa législation, la Roumanie a fait un grand pas en avant dans le domaine de la lutte contre la discrimination raciale et l’intolérance. La Commission européenne contre le racisme et l’intolérance a analysé les progrès enregistrés depuis la publication, en 2014, des recommandations concernant la lutte contre la discrimination. Elle concluait que la Roumanie devait améliorer la formation des juges, des procureurs et des personnes appelées à appliquer la justice pénale en matière de la lutte contre le racisme. (Trad. : Alex Diaconescu, Dominique)

  • L’égalité des chances, légiférée à Bucarest

    L’égalité des chances, légiférée à Bucarest

    Au début de l’été, cinq sénateurs roumains avaient proposé, par le biais d’un projet de loi, d’instituer une Journée de l’homme, qui soit célébrée le 19 novembre, une réplique à la Journée internationale de la femme. Celle-ci est marquée tous les 8 mars, dès 1977, suite à une résolution de l’Assemblée générale de l’ONU.

    Les initiateurs de ce projet législatif entendent réaffirmer ainsi les réussites des femmes dans tous les domaines, mais aussi dénoncer les discriminations et les violences qu’elles continuent de subir dans bien des endroits du monde. Ils affirment en outre qu’un tel texte servirait à réglementer l’équilibre entre les genres et à promouvoir l’égalité des chances. Il en résulterait que, à la différence des femmes vivant ailleurs, celles de Roumanie seraient ainsi avantagées par rapport aux hommes.

    En matière d’emploi, on a toutefois souvent constaté que même dans les conditions d’un niveau de formation et d’une ancienneté similaires, les hommes sont mieux rémunérés que les femmes. A cela s’ajoute la disproportion entre le nombre de femmes et d’hommes occupant des fonctions de direction et le fait que la question de la parité est rarement discutée, y compris dans les hautes sphères de la politique. Enfin, assez nombreux sont ceux qui affirment que la vocation première d’une femme est celle de mère au foyer. Bref, il est grand temps que les mentalité changent!

    Voilà pourquoi le Parlement roumain a adopté mercredi un projet de loi sur l’égalité des chances entre les femmes et les hommes. La député libérale Cristina Pocora explique ce que cela implique: « L’égalité entre les femmes et les hommes suppose que les représentants des deux sexes soient capables de partager équitablement le pouvoir et l’influence, qu’ils bénéficient d’opportunités égales en ce qui concerne l’indépendance financière que leur procure l’emploi et la possibilité de monter leur propre affaire, qu’ils jouissent d’un accès égal à l’éducation et aux autres moyens leur permettant de développer leurs savoir-faire et leurs talents, qu’ils assument une égale responsabilité du foyer et des enfants, qu’ils soient libres de toutes contraintes, intimidations et actes de violence, à la maison comme sur les lieux de travail ».

    Le document adopté par le Parlement de Bucarest propose entre autres la réouverture de l’Agence pour l’égalité des chances. La député sociale-libérale Ana Birchall, qui compte parmi les initiateurs dudit projet de loi, a précisé que ce dernier réglemente la mise en œuvre du principe à travail égal, salaire égal.

    Et elle d’ajouter que : « Aux termes du document, l’employeur est tenu d’assurer l’égalité des chances dans les relations de travail. En outre, il lui est interdit de solliciter toute information relative à l’état civil, familial ou aux projets de l’employé en ce sens ».

    S’exprimant sur un réseau social, le premier ministre Victor Ponta affirmait que cette loi, qui repose sur le principe européen « à travail égal, salaire égal », contribuerait à améliorer la vie des femmes roumaines. (Trad. Mariana Tudose)

  • Femmes et sciences

    Femmes et sciences

    Cette année aussi, une compétition intéressante et très serrée a réuni les meilleures chercheuses en Sciences de la Vie et en Sciences physiques. Vous l’avez deviné, il s’agit des Bourses nationales L’Oréal UNESCO « Pour les femmes et la science ». Un programme créé depuis 17 ans au niveau international, et dont la Roumanie bénéficie pour la 6e fois.


  • Etre une femme dans la Roumanie d’aujourd’hui.

    Etre une femme dans la Roumanie d’aujourd’hui.

    “Etre femme dans la Roumanie daujourdhui”: cest un sujet dont les étudiants roumains de Bucarest ont débattu à loccasion de la Journée internationale des droits des femmes. Nous vous proposons de découvrir leurs perceptions sur la situation actuelle des femmes roumaines.



    Voici les liens du débat organisé par le Lectorat Français de lUniversité de Bucarest:



    La journée en photos



    Le concours



    Ecoutez le reportage:



  • Michel Minouflet (France) – L’égalité entre hommes et femmes en Roumanie

    Michel Minouflet (France) – L’égalité entre hommes et femmes en Roumanie

    Le Département pour l’Egalité des chances du ministère roumain du Travail a élaboré un document qui précise que « l’égalité des chances entre hommes et femmes est une des cinq valeurs qui sont à la base de l’Union européenne ». Selon le Traité de l’Union européenne, cette dernière se fonde sur les valeurs du respect de la dignité humaine, de la liberté, la démocratie, l’égalité, l’Etat de droit ainsi que sur le respect des droits de l’homme, y compris des droits des personnes appartenant aux minorités.



    Ces valeurs sont communes aux Etats membres dans une société caractérisée par le pluralisme, la non discrimination, la tolérance, la justice, la solidarité et l’égalité entre femmes et hommes. L’Union a l’obligation de promouvoir l’égalité entre femmes et hommes dans toutes ses activités, c’est inscrit dans le Traité précité, mais aussi dans celui sur le fonctionnement de l’UE et dans d’autres instruments, comme la Stratégie pour l’égalité entre femmes et hommes 2010-2015 qui est un programme de travail de la Commission européenne.



    La Stratégie identifie des actions dans cinq domaines prioritaires et un secteur qui aborde des aspects transversaux. Les domaines prioritaires sont : indépendance économique égale, rémunération égale à travail égal, égalité dans la prise des décisions, dignité, intégrité et cessation de la violence fondée sur le genre, égalité des chances entre femmes et hommes dans le cadre des actions externes. En dépit des progrès réalisés et du fait que les femmes représentent près de la moitié de la main d’œuvre, dans la majorité des Etats membres, elles sont sous-représentées dans les processus et les positions de décision, notamment aux plus hauts niveaux.



    Au niveau européen, les femmes sont minoritaires quant à occuper des fonctions dirigeantes dans la fonction publique, au niveau décisionnel 1 (soit au sommet) aussi bien qu’au niveau décisionnel 2. En Roumanie, au niveau décisionnel 2, les femmes étaient majoritaires en 2013 par rapport à 2012. Le niveau de représentation des femmes a marqué une tendance à la hausse de 1% pour le 1er niveau, tandis que pour le niveau 2, il a baissé de 3%. Cette hausse a fait que la Roumanie occupe la première position dans le classement UE-28, et la seconde dans le classement général. Pour le niveau décisionnel 2, la Roumanie a occupé la 4e position parmi les Etats de l’UE. Dans l’administration publique, les postes de décision sont occupés à hauteur de 57,71% par des hommes contre 42,29% de femmes.



    Dans les ministères, les femmes occupent la majorité des fonctions dirigeantes. Pourtant, à fonctions équivalentes, en Roumanie, les salaires des femmes sont de 8% moindres que ceux des hommes, selon une étude publiée par Ziarul financiar (le Journal financier). Dans d’autres pays, l’écart arrive même à 30%. Les plus grands écarts sont constatés dans les activités administratives, où les femmes touchent des salaires plus grands que les hommes de 27% ; en revanche, dans le domaine des transports aériens, ce sont les hommes qui gagnent 41% de plus. Selon les données de l’Institut national des statistiques, Ziarul financiar a calculé qu’en Roumanie, le salaire mensuel moyen net des femmes s’élève à l’équivalent de 339 euros. Sur les 100 premières compagnies roumaines d’après le chiffre d’affaires, seules 8 sont dirigées par des femmes. Pourtant, selon le journal cité qui a fait une recherche au Registre du commerce, plus de 11.000 filles d’Eve sont entrées l’année dernière dans un business, ce qui fait que dans les compagnies de Roumanie, le nombre de femmes actionnaires est arrivé à 420.000. Un chiffre à la hausse ces dernières années, et cela marche, mais la bataille est encore loin d’être gagnée !.


  • A la une de la presse roumaine – 02.03.2015

    A la une de la presse roumaine – 02.03.2015

    Ce lundi, dans la presse en ligne de Bucarest : présence des femmes sur le marché roumain de l’emploi, lancement d’un nouveau parti politique à Bucarest, portrait d’une Roumaine – pilote d’Airbus, taux de confiance de la population dans les personnalités nationales et locales.


  • Le programme SHE en Roumanie

    Le programme SHE en Roumanie

    Bien que la Roumanie ait fait des progrès importants dans la lutte contre l’infection par le VIH, le besoin d’information et d’éducation dans ce domaine n’est pas comblé.



    Un programme spécial destiné aux femmes séropositives a récemment été lancé. SHE — un sigle en anglais qui vient de Strong, HIV Positive, Empowered Women – est en fait un programme européen élaboré et appliqué, depuis 2010, par des médecins spécialistes du SIDA et qui s’occupent aussi des femmes infectées par ce virus. Le programme est censé soutenir les quelques 5.200 femmes séropositives de Roumanie, qui ont besoin d’informations, de conseils, de chances égales sur le marché de l’emploi, mais aussi de respect et de confiance.



    Selon le chef de l’Institut national des maladies infectieuses “Matei Balş” de Bucarest, le professeur Adrian Streinu Cercel, quelque 250 mille tests de séropositivité sont effectués annuellement en Roumanie, dont plus de 25% à l’initiative des patients. Toutes les personnes dépistées séropositives bénéficient d’un traitement gratuit par le programme national de lutte contre le SIDA, lancé en 1997.



    L’infection par le virus du SIDA est de nos jours une maladie chronique contrôlable sur le long terme, si les patients suivent le traitement à la lettre et ne l’abandonnent pas. C’est peut-être pourquoi la Roumanie enregistre le taux le plus élevé de survie des personnes séropositives au niveau européen depuis que cette maladie sévit sur le continent.



    Les médecins de Roumanie préconisent des tests pour toutes les femmes enceintes, pour que les futures mères dépistées séropositives puissent prendre à temps des mesures de protection de leur enfant. Selon les médecins, le risque qu’une femme séropositive mette au monde un enfant séropositif peut être complètement écarté.



    Le professeur Adrian Streinu Cercel explique: « Il y a des années déjà, en 1997-1998, la Roumanie a eu une position très claire en ce qui concerne ce programme et proposé que les femmes enceintes fassent des tests de dépistage du virus de l’immunodéficience humaine. Les données recueillies au fil du temps prouvent que les chances d’une femme séropositive de mettre au monde un bébé sain approchent les 100%. C’est bien notre responsabilité de faire ces tests qui sont gratuits, mais il faut aussi que la personne les accepte. 40% des femmes enceintes qui refusent ce test et qui ignorent qu’elle sont séropositives mettront au monde des enfants séropositifs. »



    Quelque 11.500 personnes séropositives sont recensées en Roumanie, dont plus de 5.200 femmes. La moitié d’entre elles sont âgées de 20 à 24 ans, âge auquel, la plupart envisagent d’avoir un enfant. C’est pourquoi le programme est tellement nécessaire et important: « Nous avons un grand nombre de femmes nées à la fin des années ’80 et au début des années ’90 qui sont séropositives et qui non seulement souhaitent, mais ont vraiment la chance de mener une vie normale, vu qu’actuellement l’espérance de vie des séropositifs est proche de celle des personnes qui ne le sont pas. Le traitement que nous appliquons, depuis 1995 déjà, a porté ses fruits. Après la déclaration de New York en 2001, lorsque les représentants de tous les Etats du monde se sont réunis pour discuter de l’accès universel à la thérapie, la Roumanie a été un des premiers pays au monde à le mettre en place, dès 2002. Des mesures que la Roumanie applique depuis 1998, les Etats-Unis se proposaient de les adopter en 2012-2013. »



    754 nouveaux cas d’infection par le virus du SIDA ont été dépistés l’année dernière en Roumanie, dont 213 femmes et 541 hommes. 19 étaient des enfants de moins de 14 ans. Pour 18 d’entre eux, l’infection s’est le plus probablement transmise de la mère au bébé.



    En Roumanie, la transmission de l’infection de la mère au fœtus pendant la grossesse a connu une baisse importante, descendant à 5% – taux qui compte parmi les plus bas d’Europe — affirment les médecins.



    Le docteur Mariana Mardarescu de l’Institut national des maladies infectieuses “Matei Balş” de Bucarest précise: « Fait important et intéressant à signaler, en Roumanie le nombre de nouveaux cas dépistés chez les adultes a enregistré une hausse très lente. Depuis une vingtaine d’années l’incidence et la prévalence sont faibles. La Roumanie compte actuellement un grand nombre de survivants séropositifs à long terme, des personnes nées entre 1988 et 1990. Plus de 8000 malades sur les 9.800 enregistrés bénéficient d’une thérapie antirétrovirale. Nous essayons de gérer la situation du point de vue non seulement du traitement, mais aussi de la prévention — notamment par des tests appliqués aux femmes enceintes, des discussions avec les couples et toute prophylaxie s’adressant à la femme en général, à la femme enceinte en particulier, ainsi qu’au bébé après sa naissance. Quant à la transmission de la maladie, dans la plupart des cas, la voie est hétérosexuelle, aussi bien pour les hommes que pour les femmes. Pourtant, il est important de souligner une augmentation du nombre de cas d’infections chez les consommateurs de drogues injectées par voie intraveineuse — augmentation plus importante chez les hommes que chez les femmes. »



    Des événements seront organisés ce printemps dans le cadre du programme SHE dans 3 grandes villes roumaines : Bucarest, Constanţa et Iaşi, afin d’informer les femmes séropositives et de faciliter la création de groupes de support psychologique. Des activités sont également prévues dans les principaux hôpitaux et cliniques de ces villes, destinées aux professionnels de la santé qui assurent le diagnostic, le traitement et la suivi des femmes séropositives.



    Plus de 34 millions de cas d’infection par le virus du SIDA sont actuellement recensés dans le monde – soit 30 millions d’adultes, dont 16 millions sont des femmes. (trad. : Dominique)

  • 31.07.2013

    31.07.2013

    Terrorisme – L’homme d’affaires à double nationalité roumano-syrienne, Omar Hayssam, a demandé aujourd’hui, à Bucarest, à la justice roumaine et aux autorités internationales de rouvrir tous les dossiers dans lesquels il est impliqué. Omar Hayssam, impliqué dans l’enlèvement de trois journalistes roumains en Irak en 2005, avait été condamné en l’absence, en 2007, à 20 ans de prison pour terrorisme. En 2006, il a quitté la Roumanie dans des circonstances non-élucidées. Ensuite, il a été arrêté en Syrie, où il a été condamné à quatre ans de prison dans un autre dossier. Omar Hayssam est rentré en Roumanie, où il est jugé dans un dossier de fraude.



    Accord – A la fin d’une visite de deux semaines à Bucarest, la délégation des bailleurs de fonds a annoncé avoir accepté de conclure un nouvel accord de précaution avec la Roumanie. Chiffré à 4 milliards d’euros, celui-ci sera accordé en égale mesure par le FMI et par la Commission européenne. L’accord sera analysé par le conseil d’administration du Fmi cet automne a précisé Andrea Schaecher, négociateur en chef pour la Roumanie de cette institution financière internationale. Elle a également rappelé que la prévision de croissance économique avait été révisée à + 2%. Aux dires des autorités roumaines, la privatisation de certaines compagnies d’Etat figurera parmi les conditions de ce nouvel accord. Le précédent s’était achevé avec succès le mois dernier.



    Chômage – En Roumanie, le taux de chômage s’est monté à 7,6% au mois de juin, soit une hausse de 0,5% par rapport à la même période de l’année 2012, selon les chiffres rendus publics aujourd’hui par l’Institut national des statistiques. Selon cette institution, le taux de chômage chez les hommes dépasse de 1,5% celui des femmes. Le nombre des chômeurs âgés de 15 et 74 ans était de 736 mille personnes en juin 2013.



    Football – Le club champion de Roumanie, Steaua Bucarest a battu mardi soir les Géorgiens de Dinamo Tbilissi sur le score de 2 buts à 0, dans la première manche du troisième tour préliminaire de la Ligue des Champions. Dans l’autre compétition européenne, la ligue Europa, trois autres équipes roumaine — Petrolul Ploiesti, Pandurii Tg Jiu et Astra Girugiu rencontreront jeudi le Vitesse Arnhem des Pays Bas, le Hapoel Tel Aviv d’Israël et respectivement l’AS Trencin de Slovaquie.

  • Daniela Kammrath, ingénieur entre réel et virtuel

    Daniela Kammrath, ingénieur entre réel et virtuel


    Ingénieur électronicien de formation, Daniela Kammrath a commencé sa carrière dans les années 1990, à la Radiodiffusion Roumaine. A l’époque, elle a rejoint l’équipe de techniciens qui a contribué à la modernisation des studios de diffusion des programmes de Radio Roumanie Actualités, Radio Roumanie Internationale et Radio Roumanie Culture. Au bout de 4 ans, elle a voulu donner une nouvelle direction à sa carrière et décide de mettre sur pied une série de projets en collaboration avec des chaînes de radio privées de Roumanie.




    Mais voilà qu’après six ans, Daniela Kammrath opère un changement d’orientation, cette fois-ci total, avec le lancement d’un des premiers sites Internet en langue roumaine consacré aux femmes de Roumanie. 121.ro ou bien « le one to one regroupant la communauté des femmes sensationnelles » figure, au bout d’une décennie d’existence, parmi les sites les plus anciens de Roumanie. Nous avons invité Daniela Kammrath au micro de RRI pour nous dévoiler plusieurs de ses projets. Mais, avant de parler avenir, parlons plutôt des débuts de Daniela sur la Toile: « Je suis mariée à un Américain, établi en Roumanie depuis 21 ans. Je me souviens qu’à chaque fois que je lui demandais ce qu’il aimait le plus en Roumanie, il me disait que c’étaient les femmes qui représentaient la ressource la plus importante du pays. C’est à ce moment-là que l’idée nous est venue de créer une communauté qui les soutienne, qui les écoute, un forum de discussions qui leur soit consacré, à l’instar de ceux existant déjà à l’étranger. Peut-être qu’à l’heure actuelle une telle idée pourrait vous sembler un peu démodée, mais dans les années 1999, les Roumains n’avaient même pas d’adresse électronique sur leur carte de visite. C’était donc un projet un peu d’avant-garde. Nous avons commencé par naviguer sur des sites américains, tels iVillage.com. On a pensé s’associer aux revues glamour existantes sur le marché et on les a invitées à nous rejoindre. A l’époque, ces revues n’avaient pas de stratégie pour la promotion en ligne et donc nous, on leur a donné la possibilité de faire leurs débuts sur Internet, en tant que partenaires. Nous avons donc créé les premières pages électroniques pour faire leur promotion sur la toile » .





    Ce fut en 2001 que les époux Kammrath ont lancé officiellement le site 121.ro. Au bout d’une première année d’existence, le nombre de visiteurs actifs se montait déjà à 1200 pour qu’en 2013, il totalise plus de 125 mille. Un chiffre impressionnant que Daniela souhaite voir augmenter à plus de 200.000. Pourquoi? « Il faut le soutien d’au moins 10% d’une communauté pour faire avancer les choses. C’est un pourcentage qui nous donne la possibilité de commencer à faire des changements au sein de la communauté respective. Or, je crois que 200.000 membres actifs qui se proposent d’avoir tous une influence sur la Roumanie est un très bon objectif pour ce début d’année. A vrai dire, d’une manière plus ou moins consciente, on a tous un impact sur l’endroit où l’on vit. Personnellement, je voudrais bien accélérer un peu les choses, mais je dois me contenter d’avancer à petits pas » .





    Et une fois après avoir rassemblé autant de personnes autour de vous, quels projets envisagez-vous, Daniela Kammrath, pour cette communauté forte de 200.000 membres? « A partir du moment où les membres se chiffreront à 200 mille, je voudrais pouvoir déterminer l’impact que chacun d’entre eux a sur son endroit d’origine. Je souhaiterais me rendre compte si ce type de communication individualisée fonctionne. Je voudrais voyager à travers le pays pour rencontrer le plus de membres possible. Je suis impressionnée de découvrir l’immense potentiel des Roumains qui ambitionnent de faire des choses au moment où ils savent que leurs idées intéressent. Quand on propose aux autres de faire quelque chose pour leurs proches, il serait bien possible qu’ils fassent la sourde oreille, mais une fois qu’ils apprennent que leurs initiatives auraient un impact sur cent ou deux cents ou même trois cents personnes, ils se rendent vite compte de la force dont ils disposent. Imaginez à quel point cela fera avancer la Roumanie d’ici un an! Nous avons la force de changer, simplement nous sommes très peu à en être conscients » .




    Daniela Kammrath affirme se sentir comme si elle semait des petites graines dans les cœurs des Roumains avant d’attendre tranquillement qu’elles se mettent à pousser. Si ces projets sont couronnés de succès, nous allons vite l’apprendre. Car le mouvement lancé par Daniela se propose justement de rappeler aux Roumains qu’ils disposent de toutes les ressources nécessaires pour faire avancer les choses en Roumanie aussi. (trad. : Ioana Stancescu)