Tag: Ferdinand

  • La Roumanie se prépare pour sa Fête Nationale

    La Roumanie se prépare pour sa Fête Nationale

    Chaque année, le 1er décembre, la Fête nationale de la Roumanie est célébrée à travers le pays et dans les communautés roumaines de l’étranger, tout comme dans les théâtres d’opérations où sont déployés des militaires roumains.

    Bucarest, la capitale, se prépare déjà pour le traditionnel défilé de l’armée sous l’Arc de Triomphe, qui réunira cette année la plus ample participation des militaires des pays alliés. Après deux ans de pandémie, cette fois-ci il n’y aura pas de restrictions pour le public. Qui plus est, le défilé présentera, en première, les nouvelles acquisitions en matière de technique militaire moderne dont l’Armée Roumaine vient d’être dotée. Somme toute, des militaires roumains, 150 militaires étrangers – belges, français, macédoniens, moldaves, portugais, américains et néerlandais et autres soldats représentants les pays alliés, présents dans les structures de l’OTAN établies sur le territoire de la Roumanie, auxquels s’ajouteront 25 moyens techniques, y compris des aéronefs de combat venus du Canada, d’Italie, d’Espagne et des Etats-Unis – tout cela est à découvrir à Bucarest, durant le défilé de ce 1 Décembre.

    Des manifestations spéciales pour la Fête Nationales sont prévues aussi à Alba Iulia, importante ville historique du centre de la Roumanie, où en 1918 a eu lieu la Grande Union, que nous célébrons le 1er Décembre. Par conséquent, à Alba Iulia des cérémonies militaires et des dépôts de couronnes auront lieu aux statues des personnalités ayant marqué la Grande Union. Ces manifestations démarreront la veille de la Fête nationale, le 30 novembre, jour de la Saint André, jour férié et autre fête importante pour les Roumains, vu que le Saint André est considéré comme le patron de la Roumanie. Aux cérémonies militaires s’ajouteront les événements culturels et folkloriques en tout genre, comme par exemple « La Roumanie traditionnelle », à Alba Iulia, un beau festival consacré aux traditions roumaines, qui ouvrira ses portes toujours le 30 novembre.

    Puis, le 1er Décembre, à Alba Iulia, la Fête Nationale sera marquée par une cérémonie historique représentant l’accueil des messagers des anciennes résidences princières. Le défilé militaire n’y manquera pas non plus, il réunira quelque 850 soldats et de la technique militaire terrestre, ainsi que des hélicoptères et des avions F-16. C’est ici que défileront des militaires français faisant partie du Groupement tactique de l’OTAN déployé à Cincu, au département de Brasov (centre).

    A part la Saint André et la Fête Nationale, cette année, le 1er Décembre on marque aussi le centenaire du couronnement du Roi Ferdinand Ier et de la Reine Marie. Le couronnement a eu lieu à Alba Iulia, à l’endroit même où en l’an 1600, le prince valaque Michel le Brave réalisait la toute première union des trois principautés roumaines. Cette première union n’a pas duré, c’est pourquoi, c’est Ferdinand Ier, couronné le 15 octobre 1922, qui est considéré comme le roi de tous les Roumains. Quant à la Grande Union proclamée le 1er Décembre 1918, c’est l’acte le plus important de toute l’histoire du peuple roumain. C’est à ce moment là que toutes les provinces historiques roumaines – la Transylvanie, la Bessarabie et la Bucovine – se sont unies avec le Royaume de Roumanie, créé quelques décennies auparavant par l’union de principautés de Valachie et de Moldavie. Ferdinand Ier lie son nom à la réforme agraire et celle électorale, aux actions censées renforcer l’Etat roumain unitaire. Son règne marque en fait la période la plus fleurissante de l’Etat roumain moderne. Il a eu à ses côtés la Reine Marie, autre personnalité marquante de l’histoire roumaine, infirmière sur le front dans la Première Guerre Mondiale, puis diplomate dans les chancelleries européennes. Sans elle, affirment les historiens, les succès de Ferdinand Ier n’aurait pas été le même et la Grande Roumanie aurait été un rêve encore plus difficile à accomplir.

  • Résidences royales à la mer Noire

    Résidences royales à la mer Noire

    La dynastie de Hohenzollern
    a placé la Roumanie sur la carte de la modernisation lors de l’avènement au trône
    du prince Carol en 1866. Les grands succès politiques internes, tels l’adoption
    de la Constitution de 1866, et internationaux, tels l’indépendance d’État en 1878, la proclamation du royaume en 1881 et la connexion avec le
    système économique européen, ont jeté les bases du développement. Parmi les
    secteurs de l’économie qui connaissent un grand essor, le tourisme occupe une
    place de choix. La construction des châteaux de Peleș et de Pelișor a marqué la
    naissance et le développement de la ville de Sinaia et des stations de montagne
    de la Vallée de la Prahova. Mais la famille royale de Roumanie a également eu
    une contribution essentielle au développement du tourisme littoral, à la mer
    Noire. Rattachée à l’État roumain en
    1878, la Dobroudja ouvre la Roumanie vers cette mer et donne aux Roumains le
    goût du voyage. L’historienne Delia Roxana Cornea, autrice d’un livre consacré
    aux « Résidences royales à la mer Noire. Les villas de rêve des reines de
    Roumanie », y décrit en détail les quatre résidences des souverains
    roumains, dont le Palais royal.




    « Il a été
    bâti entre 1905 et 1906, d’après les plans de l’architecte français Pierre
    Louis Blanc. La résidence a été inaugurée à l’automne de l’année 1907, lorsque
    le roi Carol I avait commandé et cordonné pour la première fois des manœuvres
    militaires en Dobroudja. Peu de temps après, les habitants de Constanţa, par la
    voix d’Anghel Saligny, sur la proposition du roi, ont offert à la reine Elisabeta,
    connue comme la poétesse Carmen Sylva, un petit pavillon érigé sur la digue du
    port. Le pavillon, devenu plus tard le nid de la reine Elisabeta, accueillait,
    au moins jusqu’en 1914, la fine fleur des intellectuels de la ville, lors de
    soirée littéraires, déroulées sous le patronage de la reine elle-même. »




    On
    dit que les murs ont leur propre mémoire, ce qui est vrai aussi pour le Palais
    royal, ouvert à d’importants invités, raconte. Delia Roxana Cornea.




    « Les deux
    résidences ont été les témoins d’un événement particulier de l’histoire de la
    ville de Constanţa – la visite du tsar Nicolas II. Les photos des deux familles
    – impériale de Russie et royale de Roumanie, ensemble dans le pavillon de la
    digue du port de Constanța, sont bien connues. Malheureusement, la période
    difficile de la Grande Guerre et surtout l’occupation bulgaro-allemande de la
    ville et de la Dobroudja, entre 1916 et 1918, ont fortement endommagé ces
    résidences royales. »


    Après
    1918, lorsque tout a changé, l’ancien palais royale changeait aussi
    d’utilisation, tout en gardant les armoiries de la monarchie roumaine et
    rendant hommage à la politique visionnaire des deux souverains roumains,
    Ferdinand I et Marie, les personnalités centrales du nouveau monde roumain,
    indique l’historienne Delia Roxana Cornea.




    « Après la
    guerre, le vieux Palais royal accueille la Cour d’appel de la ville de
    Constanța. La Municipalité offre au roi Ferdinand et à la reine Marie, « en
    souvenir des lourdes années d’occupation et aux parents de la patrie »,
    plusieurs hectares de terrain au centre de la station de Mamaia. C’est le
    moment qui place effectivement la station sur la carte touristique du pays. Dans
    les années qui ont suivi, toute famille aisée souhaitait se faire construire
    une maison de vacances à Mamaia. La résidence royale, construite entre 1924 et 1927,
    était composée de deux bâtiments : le Palais royal, pour toute la famille,
    et un petit pavillon, dont la construction a été proposée par la reine Marie,
    qui voulait l’offrir au prince Mihai. Malheureusement, le roi Ferdinand n’a pas
    eu la chance d’utiliser cette résidence, car les travaux avaient prix fin au
    printemps 1927 et le roi est décédé en été. »


    Le
    palais a été inauguré le 22 août 1927, en présence du petit roi Michel, âgé de
    seulement 6 ans. Pendant plusieurs années, le palais est visité par la famille
    royale et ses invités, dont la famille royale de Grèce, unie par des liens de
    parenté. Mais l’histoire de l’édifice allait changer, précise Delia Roxana
    Cornea.




    « Regrettablement,
    l’histoire de cette résidence royale change après sa mise en vente en 1932, aux
    termes d’un accord entre la princesse-mère Hélène et son ex-mari, le roi Carol II.
    À partir de ce moment-là, le Palais royal se
    transforme, tout à tour, en base de l’hydro-aviation de Mamaia, sous le régime
    communiste d’abord en maison de vacances pour les travailleurs et puis, en
    1970, en Club Neckermann pour les
    touristes allemands. Le rapport justifiant le projet affirmait que l’endroit
    devait faire rentrer des devises étrangères, une place d’hébergement y coûtant
    à l’époque 13 dollars par jour. »




    Après
    1989, l’histoire du Palais royal de Mamaia a continué, mais ceux qui l’avaient
    remis en circulation l’ont mal entretenu. Le temps aidant, l’état de l’édifice
    s’est dégradée et il a fini par être abandonné. L’actuelle campagne de
    réhabilitation est porteuse d’espoir, les habitants de la ville de Constanţa
    espérant revoir le palais récupérer sa splendeur ancienne.


    (Trad. Ileana Ţăroi)

  • The Coronation of 1922

    The Coronation of 1922

    On October
    15th, 1922, Romanians witnessed an unexpected event, an event with a strong
    impact in the mind of every Romanian, who had seen the years of the First World
    War: the coronation of Romania’s sovereigns, King Ferdinand I and Queen Marie
    in Alba Iulia. The kingdom of Greater Romania, took shape in the wake of WWI, being
    the result of an incommensurable sacrifice of human and material resources, as
    well as superhuman diplomatic efforts. Following that huge price in human lives
    and material resources, the new Romania became the country where any citizen
    could freely develop their personality and contribute to the general happiness
    and wellbeing. The publications of the
    time abounded in details on the organization of the aforementioned event. First
    off they published the special venue, the city of Alba Iulia, where in 1600
    Wallachian prince Michael the Brave entered in front of his army, an event
    considered by historians the first political union of the Romanian
    principalities.


    Then there was the religious service
    and the emotions caused by the coronation, the rituals going on and the leading
    personalities attending the event. The press also wrote about the political
    rivalries which didn’t cease to exist even during this event. The Liberal
    government led by Ion I.C. Brătianu staged the entire coronation, which was
    boycotted by the political opposition. At the same time, publications wrote
    about the Pope’s disapproval of a Catholic king who was to be crowned in an
    Orthodox church. However, these were all minor elements and the coronation went
    on as planned, because there was nothing to hinder that major event in the life
    of a nation.


    In the
    following minutes historian Ioan Scurtu is going to help us understand how that
    moment was perceived by the main participants in the event, the king and the
    queen. According to Ioan Scurtu the two very different personalities of the
    king and his wife became very visible on that occasion.


    Ioan
    Scurtu: King Ferdinand was less
    active and didn’t love public appearances, but he eventually accepted the
    coronation protocol just like he did during the Crown Council in 1916 when he
    announced he had to go against his will and accept Romania’s joining the war as
    the Council had asked. Queen Marie had a more active role in politics unlike
    Queen Elizabeth, who wasn’t allowed by her husband, King Carol I, to get
    involved in Romania’s political life. Ferdinand believed that it was the
    sovereigns’ right to coronation for their major contribution to the 1918 union
    of the Romanian principalities. And that was also visible in the crowns of the
    two royal figures. Ferdinand took over the steel crown of his predecessor, king
    Carol, which had three precious stones added, representing Bessarabia, Bukovina
    and Transylvania. Queen Marie decided that the crown she took over from Queen
    Elizabeth was too modest, so she ordered one made up of gold adorned with a lot
    of jewels, which was weighing more than two kilograms.


    The extremely
    strong personality of Queen Marie became very visible during the coronation,
    but that strong personality was actually completing that of her husband. Here
    is historian Ioan Scurtu at the microphone.


    Ioan Scurtu: The
    central figure in the programme of the Coronation Committee was of course King
    Ferdinand. Queen Marie tried all the time to be close to the king, she wouldn’t
    be overshadowed although she hadn’t had the king’s contribution to the union.
    In her diary she wrote about a difficult moment for her when she had to kneel
    before the king to have the crown placed on her head. However, the king helped
    her to stand up and kissed her forehead. The king placed the crown on his head
    like Napoleon Bonaparte.


    The general happiness and the feeling of victory at the end of 1918
    persisted right until the coronation. Here is historian Ioan Scurtu again.


    Ioan Scurtu: The king was himself, he behaved in his style. After
    the war, an armistice was signed and high officials, including the clergy had
    to come to Bucharest those days. The queen was very happy and told him ‘Nando,
    do you realize you have become the king of all Romanians, you’re a great man, a
    historic personality?’ But the king had only a laconic reply ‘It was God’s
    will!’ As if he hadn’t made such an extraordinary contribution to that union.
    They were so different from each other, like I said, different personalities,
    but what was important was the fact that they stayed together and everyone saw
    the event as the coronation of King Ferdinand and Queen Marie.


    The coronation of King Ferdinand and Queen Marie on October 15th
    1922 was a triumph for an entire nation, which paid a huge price and the
    sacrifice they made at that time will never be forgotten by the generations to
    come.


    (bill)

  • 15.10.2022 (mise à jour)

    15.10.2022 (mise à jour)

    Cérémonies
    – Des cérémonies ont été organisées samedi, à Alba Iulia, au coeur de la
    Transylvanie, pour célébrer le centenaire du règne du roi Ferdinand I et de son
    épouse, la Reine Marie. Couronné le 15 octobre 1922, le roi Ferdinand a succédé
    à son oncle, le roi Carol I, en devenant le deuxième roi de Roumanie. C’est
    justement sous son règne qu’à la fin de la Première Guerre Mondiale, l’Etat
    national unitaire roumain allait se former après le rattachement des
    territoires historiques à majorité roumanophone à la Roumanie. Du coup,
    Ferdinand et Marie ont été sacrés roi et reine de la Grande Roumanie. Le
    souverain est mort en 1927.




    Covid
    – Le Parquet européen a annoncé l’ouverture d’une enquête sur l’achat de
    vaccins anti-Covid dans l’Union européenne. Dans un communiqué diffusé sur les réseaux
    sociaux, l’institution précise qu’aucun
    autre détail ne sera rendu public à ce stade. Le PSD, membre de la
    coalition au pouvoir en Roumanie considère que le Parquet européen devrait
    examiner aussi l’achat de vaccins, en 2021, par la Roumanie. Les sociaux-
    démocrates accusent les ministres de la Santé de l’époque, membres de l’USR,
    principal parti actuellement en oppposition, d’avoir produit un trou d’un
    milliard d’euros dans le budget public sans offrir des explications pertinentes
    censées justifier cet achat.






































    OTAN -
    Le Ministère roumain des Affaires Etrangères a annoncé transférer à l’OTAN 1,4
    millions de dollars destinés initialement à l’armée afghane et non utilisés par
    celle-ci pour que l’Alliance les offre aux pays de la région. La décision a été
    adoptée par le Gouvernement de Bucarest et permettra à la Roumanie de
    contribuer au renforcement de la résilience et des capacités de défense de
    l’Ukraine qui se verra octroyer presque 400. 000 dollars. Le reste de la
    somme sera partagée entre la République de Moldova, 600.000 dollars, la
    Géorgie, 300.000 dollars et la Jordanie, 100.000 dollars censés lui servir à
    consolider ses moyens de défense. De cette manière, la Roumanie renforcera son
    rôle de défense et de stabilité sur le flanc Est de l’OTAN, notamment dans la
    région de la Mer Noire.




    Décès – De nombreuses
    personnalités culturelles et artistiques de Roumanie et du monde déplorent le
    décès de Mariana Nicolesco, grande soprano roumaine surnommée la Reine du
    Belcanto, la Primadonna absolue ou encore la Diva divine. Membre d’honneur de
    l’Accadémie roumaine, Docteur Honoris Causa et professeur d’honneur de
    plusieurs universités roumaines et moldaves, Mariana Nicolesco a été sacrée
    Commandeur de l’Italie, officier de l’Ordre des arts et des lettres en France
    et s’est vu remettre l’Ordre national de l’Etoile de la Roumanie pour ses
    mérites exceptionnels. Invitée par le Pape Jean Paul II, Mariana Nicolesco a
    chanté des cantiques de Noël spécifiques à la Roumanie dans le cadre d’un
    concert à Vatican, transmis en direct. Elle est décédée vendredi, à 73 ans.













  • “Secrets d’histoire” de Stéphane Bern consacrés à Marie de Roumanie, l’étonnante reine des Carpates

    “Secrets d’histoire” de Stéphane Bern consacrés à Marie de Roumanie, l’étonnante reine des Carpates

    Surnommée la reine des blessés, la reine Marie de Roumanie est l’une des
    grandes figures de l’histoire de la Roumanie moderne et non seulement. Et pour
    cause : elle joue un rôle politique actif auprès du roi Ferdinand,
    soutient la population pendant la Grande Guerre et surtout, s’avère une
    excellente négociatrice qui arrive à servir les intérêts de son pays
    d’adoption. Du coup, on ne saurait nous déclarer surpris par le choix de
    Stéphane Bern de consacrer un épisode de son émission Secrets d’histoire à cette reine extraordinaire et
    malheureusement, peu connue. L’historien d’art d’origine roumaine, Gabriel
    BadeaPaun, est par téléphone, avec nous, depuis la France pour nous aider à
    mieux connaitre la reine Marie de Roumanie, grand – mère du roi Michel I,
    dernier souverain de notre pays.

  • “Les Secrets de l’Histoire” de Stéphane Bern, consacrés à la reine Marie de Roumanie

    Surnommée la mère des blessés, la reine Marie de Roumanie est l’une des
    grandes figures de l’histoire de la Roumanie moderne et non seulement. Et pour
    cause : elle joue un rôle politique actif auprès du roi Ferdinand,
    soutient la population pendant la Grande Guerre et surtout, s’avère une
    excellente négociatrice qui arrive à servir les intérêts de son pays
    d’adoption. Du coup, on ne saurait nous déclarer surpris par le choix de
    Stéphane Bern de consacrer un épisode de son émission Les secrets de l’histoire à cette reine extraordinaire et
    malheureusement, peu connue. Invité par Stéphane Bern dans son émission, l’historien d’art d’origine roumaine, Gabriel
    Badea Paun, nous aide à
    mieux connaitre la reine Marie de Roumanie, grand – mère du roi Michel I,
    dernier souverain de notre pays.

  • La reine Elisabeth et le roi Carol I

    La reine Elisabeth et le roi Carol I

    Par leur mariage, célébré en 1869, le roi Carol I et la reine Elisabeth ont formé le premier couple royal de Roumanie. Leur union s’est passée plutôt dans le calme et l’affection jusqu’à la fin des années 1890, comme le témoigne leur échange de lettres que les Editions Humanistas a publié sous forme d’un recueil en deux volumes intitulé « Avec tendre amour, Elisabeth. Fidèle à jamais, Carol ». Née à Neuwied en 1843, Elisabeth s’est fait un devoir d’encourager les arts et les artistes de sa nouvelle patrie. Elle-même inscrite sur le chemin de la littérature, la reine allait signer plusieurs ouvrages littéraires sous le pseudonyme de Carmen Sylva. Son penchant artistique est devenu d’ailleurs son principal refuge après la mort prématurée de son unique enfant, la princesse Maria, décédée à l’âge de 5 ans, en 1874. Son affection maternelle, la reine Elisabeth allait l’offrir des années plus tard à sa demoiselle d’honneur, Elena Văcărescu. Descendante d’une illustre famille de boyards érudits et deux fois primée par l’Académie Française pour son talent littéraire, Elena Văcărescu a été, pour un bref laps de temps, la fiancée du futur roi Ferdinand, empêché par son statut politique de l’épouser. En fait, ce fut justement cet événement qui a déclenché la correspondance entre le roi et la reine, parue dans le second volume du recueil « Avec tendre amour, Elisabeth. Fidèle à jamais, Carol » L’historienne Alina Pavelescu nous en parle :

    « Dans ce volume, le côté humain des deux protagonistes est mis en valeur par leur correspondance, qui nous plonge dans un univers familier, à savoir celui des relations de couple. Le volume gravite autour du célèbre scandale déclenché par les fiançailles du prince Ferdinand avec Elena Văcărescu. C’est une histoire dont on a beaucoup parlé à l’époque, puisqu’elle a commencé par des séances de spiritisme dont la reine Elisabeth s’était passionnée et pendant lesquelles Elena Văcărescu avait servi de médium (…). Comme on le sait déjà, les choses ont mal tourné pour la reine, contrainte à s’exiler plusieurs années durant de la cour royale, sans droit d’y retourner. Or, cette correspondance a lieu justement pendant cet exil durant lequel ce mariage modèle, comme on se plaisait à qualifier à l’époque la relation entre le roi Carol et la reine Elisabeth, traverse sa crise la plus profonde. Peut-être plus profonde que celle provoquée par l’incapacité de la reine de donner un héritier à la Roumanie. On assiste à un remarquable déploiement de logique de la part du roi, qui s’efforce de faire comprendre à son épouse ce qui s’est passé en fait et en quoi elle était fautive (…). On retrouve donc un roi très calme et raisonnable, un époux patient qui passe l’éponge sur les moments les plus délicats et difficiles à pardonner de sa vie de couple. Il passe donc l’éponge sur un épisode qui équivaut à un véritable coup politique et il fait l’effort de pénétrer dans l’univers de sa femme. »

    Mais, qu’est ce – qui s’est passé en fait avec les fiançailles d’Elena Vacarescu et du prince Ferdinand? Romanița Constantinescu, figurant parmi les éditrices de ce deuxième volume de correspondance du couple royal, nous répond: « Je voudrais vous dire qu’à l’poque, ce mariage n’était pas aussi improbable qu’il en l’air aujourd’hui et que ce fut une situation effectivement sur le fil du rasoir. Cela se passait en 1890, une année spéciale pour le roi, puisque c’était le 25-e anniversaire de son arrivée à la tête de l’État roumain. Or, ces fiançailles ont eu lieu en mai 1891, à Bucarest, au lendemain des fêtes de Pâques. Le roi Carol, qui en est informé après coup par l’homme politique libéral Dimitrie Sturdza, a une discussion avec la reine Elisabeth et avec le prince héritier Ferdinand au sujet des intentions de celui-ci. Et le prince, très ému, lui demande la permission d’épouser Elena Văcărescu. (…) Tout de suite après, le 12 juin, le roi Carol I envoie une lettre inquiète à son frère Léopold, père du prince héritier Ferdinand, au domaine de Sigmaringen. Cette lettre explique la position du roi dans cette histoire. Dans une autre lettre du 18 septembre 1892, envoyée à la reine Elisabeth, le roi affirme ne pas avoir rejeté d’emblée l’idée du mariage de Ferdinand avec Elena Văcărescu, par amour et par respect pour la reine et pour son neveu et prince héritier, qu’il soutenait d’ailleurs. Il a cependant laissé le dernier mot au Conseil des ministres, présidé par le général Ioan Emanoil Florescu, qui n’a pas approuvé les fiançailles. »

    La classe politique roumaine a préféré cette issue de l’histoire pour éviter une guerre intestine, d’influence sur la couronne, notamment entre les familles de boyards auxquelles Elena Văcărescu était apparentée. Cette décision a non seulement fait souffrir les jeunes fiancés, elle a aussi eu des effets pour la reine Elisabeth, qui a dû s’exiler dans plusieurs pays européens, avant de rentrer à Bucarest en 1894. C’est Silvia Irina Zimmermann, également éditrice de la correspondance royale, qui décrit cet épisode. « Ce que nous avons sous nos yeux sont les lettres d’une reine, mais surtout les lettres d’une écrivaine et d’une artiste plasticienne, détail peu connu d’ailleurs de sa personnalité. Nous y découvrons de très nombreux détails sur son activité littéraire, et ça c’est une surprise, car l’on avait pensé qu’elle avait mis son activité littéraire entre parenthèses durant l’exil. Or les lettres décrivent une tout autre réalité. Le reine Elisabeth a vécu d’abord en Italie, à Venise entre juillet et septembre 1891, ensuite à Palanzza entre septembre 1891 et juin 1892, et ensuite à la résidence de sa mère, à Neuwied, de juin 1892 à la fin du mois de juillet 1894. Qu’est-ce que la correspondance du couple royal roumain nous dit ? Eh bien, nous apprenons qu’une Elisabeth mécontente de l’exil, imposé par le roi après la rupture des fiançailles d’Elenei Văcărescu, confie à son époux royal que le chagrin et la maladie l’avaient éloignée de toute inspiration poétique. (…) Nous constatons pourtant que l’exil de la reine Elisabeth a été une période particulièrement riche en créations littéraires et d’art décoratif, dont certaines pièces sont, aujourd’hui encore, exposées dans des musées de Roumanie. Pendant son exil, entre 1891 et 1893, la reine a publié, sous le nom de plume Carmen Sylva, cinq ouvrages – trois recueils de poèmes et deux pièces de théâtre, dont deux ont été justement le fruit de cette période particulière. »

    Également durant cette période d’exil, la reine a écrit plusieurs textes, ramassés ensuite dans des volumes de mémoires et de contes, publiés après sont retour en Roumanie. La reine Elisabeth a donc su transformer la douleur de l’exil en source de création artistique. (Trad. Ioana Stăncescu, Ileana Ţăroi)

  • Der 10. Mai in der Geschichte Rumäniens

    Der 10. Mai in der Geschichte Rumäniens

    Am 10. Mai 1866 hat der Prinz Carol I. von Hohenzollern-Sigmaringen den Thron in Bukarest bestiegen. Seine Hingabe an sein neues Land und seine 48-jährige Herrschaft, die längste in der Geschichte Rumäniens, ermöglichten es Carol, den kleinen Staat in der Nähe des Balkans durch gründliche Reformen zu einem europäischen Land zu machen. Der 9. Mai ist in erster Linie der Unabhängigkeitstag. Als solcher 1877 vom Parlament proklamiert, markierte er die Abtrennung der Dobrudscha, einer südöstlichen Provinz an Donau und Schwarzem Meer, vom Osmanischen Reich und ihre Eingliederung in das künftige Königreich, die ebenfalls am 10. Mai 1881 proklamiert wurde.



    Carols Erbe, Ferdinand, hat den Prozess der nationalen Einigung am Ende des Ersten Weltkriegs vollendet, als Bessarabien (im Osten), die Bukowina (im Nordosten), Siebenbürgen (im Zentrum), Banat, Crisana (im Westen) und Maramures (im Nordwesten des Landes), Provinzen mit mehrheitlich rumänischer Bevölkerung, die zuvor unter der Besatzung des zaristischen und habsburgischen Reiches standen, unter der Autorität Bukarests zusammengeführt wurden.



    Die Hohenzollern-Sigmaringen Familie verknüpfte ihr Schicksal auch mit dem Sieg über Nazi-Deutschland. Historikern zufolge verkürzte die Entscheidung des letzten rumänischen Königs Mihai I., das Land 1944 aus dem Bündnis mit Hitler auszusteigen und wieder an die Seite der traditionellen Verbündeten, den Anglo-Amerikanern, zu stellen, den Zweiten Weltkrieg in Europa um mindestens sechs Monate und rettete somit Hunderttausende Menschenleben. Der rumänische König wurde vom sowjetischen Diktator Iosif Stalin mit dem Viktoria-Orden dekoriert, er wurde aber kurz danach mit der Undankbarkeit der neuen Verbündeten konfrontiert. Als das Land 1947 unter der Besatzung der sowjetischen Truppen stand, die eine Marionettenregierung einsetzten, war König Mihai I. gezwungen, abzudanken und ins Exil zu gehen. Er kehrte erst in den 90er Jahren nach Rumänien zurück, als er seine rumänische Staatsbürgerschaft, die ihm zuvor von den Kommunisten entzogen worden war, sowie eine Reihe von Besitztümern zurückerhielt.



    Nachdem sie durch den Nachkriegskommunismus zu Terror, Demütigung und Armut verurteilt wurden, konnten die Rumänen nach der Revolution von 1989 und dem EU-Beitritt ihres Landes im Jahr 2007 den Europatag wie einen eigenen Feiertag feiern. Der Europatag feiert den Frieden und die Einheit Europas und erinnert an den Untergang des Nationalsozialismus im Jahr 1945 und an die Erklärung, mit der der französische Au‎ßenminister Robert Schumann 1950 das Projekt der heutigen Europäischen Union ins Leben rief.


  • Rumänien feiert die Vereinigung der Fürstentümer Walachei und Moldau

    Rumänien feiert die Vereinigung der Fürstentümer Walachei und Moldau

    Diesmal jährt sich die Vereinigung der Rumänischen Fürstentümer Walachei und Moldau zum 161. Mal. Das Ereignis, das den Weg zur Schaffung des rumänischen Nationalstaates geebnet hat. Anlässlich dieses Feiertags finden eine Reihe von Veranstaltungen statt.



    Das Nationale Geschichtsmuseum beherbergt zum Beispiel eine Ausstellung mit dem Titel Kleine Spuren großer Ambitionen. Symbole der Vereinigung der Fürstentümer in Briefmarken und Münzen. Zu den Exponaten gehören ein Brief mit dem Sonderstempel Vereinigte Fürstentümer“ aus dem Jahr 1862, eine Briefmarke mit dem Bildnis des Herrschers Alexander Ioan Cuza aus dem Jahr 1865 und zwei kleine Münzen aus dem Jahr 1864 mit der Aufschrift Die Vereinigten Fürstentümer“. Das Nationalmuseum Cotroceni hat ebenfalls am 24. Januar eine Sonderausstellung organisiert. Ein Rundgang führt die Besucher in die Gemächer des Herrschers, wo sie einige persönliche Gegenstände der Familie Cuza sowie Originaldokumente und ein vom serbischen Fürsten Michael Obrenovic an Cuza geschenktes Zeremonialschwert sehen können.



    Am 24. Januar 1859 wurde Alexandru Ioan Cuza, der eine Woche zuvor zum Herrscher der Moldau gewählt worden war, von der Wahlversammlung in Bukarest einstimmig zum Herrscher der Walachei gewählt und damit der Vereinigten Fürstentümer ausgerufen. Dies bedeutete de facto die Vereinigung der beiden Rumänischen Fürstentümer. Drei Jahre später, am 24. Januar 1864, wurde die Union mit der entscheidenden Unterstützung des französischen Kaisers Napoleon III. auch international anerkannt, und der neue Staat erhielt den Namen Rumänien.



    In seiner siebenjährigen Regierungszeit baute Alexander Ioan Cuza durch eine Reihe radikaler Reformen die institutionellen Grundlagen des modernen Rumäniens auf. Das Zivil- und das Strafgesetzbuch wurden verabschiedet, beide nach französischem Vorbild, eine nationale Armee wurde geschaffen, die Grundschulbildung wurde obligatorisch und die ersten Universitäten wurden gegründet: die in Iasi im Jahr 1860, die heute den Namen Cuzas trägt, und die in Bukarest vier Jahre später. Im Zuge der Bodenreform erwarben eine halbe Million Bauernfamilien Land, das durch Beschlagnahme von Klosterbesitz entstand. Von den Bauern verehrt, aber von den politischen Parteien wegen seiner autoritären Exzesse abgelehnt, war der Herrscher 1866 gezwungen abzudanken und ins Exil zu gehen.



    König Carol I. aus dem deutschen Fürstenhaus Hohenzollern-Sigmaringen folgte ihm der spätere König Carol I. Die lange Regierungszeit von Carol I. sollte dazu führen, dass Rumänien seine staatliche Unabhängigkeit vom Osmanischen Reich erlangte und nach dem russisch-rumänisch-türkischen Krieg von 1877 die südöstliche Schwarzmeer-Provinz Dobrudscha zurückeroberte. 1918 wurde unter König Ferdinand, der den Beiname Der Einiger“ erhielt, die Schaffung des rumänischen Nationalstaates abgeschlossen, als Siebenbürgen, das Banat, Crisana, die Maramures, die Bukowina und Bessarabien, historische Provinzen mit einer mehrheitlich rumänischen Bevölkerung, mit Rumänien vereint wurden.


  • Les Roumains fêtent l’union des Principautés roumaines

    Les Roumains fêtent l’union des Principautés roumaines

    Le 24 janvier 1859, les Principautés roumaines
    de Moldavie et de Valachie s’unissaient pour former un seul Etat. En 2020, les
    Roumains célèbrent les 161 ans écoulés depuis cet événement majeur qui a
    anticipé la création de l’Etat national roumain. Des événements culturels, ainsi
    que des cérémonies religieuses et militaires, marquent, comme chaque année, ce
    moment de l’histoire roumaine.


    Le Musée national d’histoire propose l’exposition
    « Petits signes de grandes aspirations. Symboles de l’union des
    Principautés dans la philatélie et la numismatique. » Parmi les pièces exposées
    l’on compte une lettre portant une marque postale de l’émission « Les
    Principautés Roumaines » de 1862, un timbre poste avec le portrait du
    prince régnant Alexandru Ioan Cuza de 1865 ou encore deux pièces de monnaie de
    1864 qui portent l’inscription « Les Principautés Roumaines ». Le
    Musée national Cotroceni sera également ouvert le 24 janvier. Dans les
    appartements occupés autrefois par le prince régnant Alexandru Ioan Cuza peuvent
    être admirés les objets personnels qui ont appartenu à la famille Cuza, des
    documents de l’époque, mais aussi un sabre de cérémonie offert par le prince de
    Serbie Michel Obrenović.


    Le 24 janvier 1859, Alexandru Ioan Cuza -
    désigné prince régnant de Moldavie moins de trois semaines auparavant – a été
    élu, à l’unanimité, prince régnant de la Valachie par l’Assemblée élective de
    Bucarest. Alexandru Ioan Cuza devenait ainsi le dirigeant des deux
    principautés. Cet acte a signé, de facto, l’union des deux régions habitées par
    des Roumains. Trois ans plus tard, le 24 janvier 1862, grâce au soutien
    précieux de l’empereur français Napoléon III, l’union des Principautés a été
    reconnue au niveau international et l’Etat nouvellement formé a reçu le nom de
    Roumanie. Alexandru Ioan Cuza est resté sept ans au pouvoir et son règne a
    posé, à travers des réformes radicales, les bases institutionnelles de la
    Roumanie moderne.


    C’est à ce moment-là qu’ont été adoptés le
    Code civil et le Code pénal, les deux calqués sur les textes français
    correspondants, qu’une armée nationale a été créée et que l’enseignement
    primaire est devenu obligatoire. Les premières universités sont fondées à la
    même époque, en 1860 celle de Iaşi, qui porte aujourd’hui le nom du prince
    Cuza, et, quatre ans plus tard, celle de Bucarest. En plus, une réforme
    agricole a accordé des terres à près d’un demi-million de familles paysannes
    suite à la sécularisation des avoirs des monastères.


    Charismatique, aimé par les paysans et par les
    pauvres des villes, mais détesté par les partis politiques à cause de ses
    tendances autoritaires, Alexandru Ioan Cuza a été obligé, en 1866, à abdiquer
    et à s’exiler. Le roi Carol Ier, de la famille Hohenzollern-Sigmaringen, lui a
    succédé au trône. Son long règne allait apporter à la Roumanie l’indépendance
    de l’Empire ottoman et réintégrer la Dobroudja (la région du sud-est du pays) au
    royaume en 1877, après la guerre russo-turque.


    En 1918, sous le roi Ferdinand, surnommé
    l’Unificateur, le processus de constitution de l’Etat national roumain a été
    finalisé. A ce moment-là, toutes les provinces historiques à population
    majoritaire roumaine, qui faisaient partie jusqu’alors des empires voisins, se
    sont unies avec la Roumanie : la Transylvanie (dans le centre), le Banat, la
    Crişana et le Maramureş (allant de l’ouest au nord), la Bucovine (dans le
    nord-est) et la Bessarabie (dans l’est). (Trad. Elena Diaconu)

  • L’Assemblée nationale d’Alba Iulia

    L’Assemblée nationale d’Alba Iulia

    Journée froide d’hiver, le 1er décembre 1918 fut une journée remplie de joie. Même si de nos jours, les festivités solennelles qui marquent chaque année cet événement ont fini par en éroder un peu la valeur, en nous faisant penser que l’enthousiasme général manifesté par la population à ce moment-là n’aurait pas été si grand, les sources de l’époque attestent le fait qu’en Transylvanie, les foules manifestaient ouvertement leur joie à l’approche de ce 1er décembre. Cette joie marquait la fin d’une guerre traumatisante de tranchées. A la joie de voir la paix enfin s’installer s’ajoutait celle de la naissance la Grande Roumanie, pour laquelle tant de gens avaient sacrifié leur vie sur les fronts des Carpates et du Danube.

    La joie des Roumains d’Autriche-Hongrie s’explique aussi par le fait que beaucoup d’entre eux avaient combattu pendant toutes les 4 années difficiles de guerre et vu la mort sous ses formes les plus terrifiantes. Si ce n’étaient que les 12 combats menés le long de la rivière Isonzo, à la frontière italo-slovène, cela aurait suffi pour justifier la joie avec laquelle les gens accueillaient la paix. La presse de l’époque, les correspondances, les journaux et les mémoires conservés jusqu’à nos jours témoignent de l’atmosphère enthousiaste des jours qui ont précédé le 1er décembre 1918. Les gens voulaient s’organiser, écarter les effets de la guerre, ramener dans leur pays la paix, la prospérité économique et la sécurité. Un retour à la normalité en ce début d’hiver et à l’approche des fêtes de fin d’année 1918 était considéré avec beaucoup d’optimisme.

    En 2000, Clement Bolfă, originaire de la commune de Maieru, du comté de Bistrița-Năsăud, a accordé une interview au Centre d’histoire orale de la Radiodiffusion roumaine. A ce moment-là, il avait 90 ans. Il se rappelait qu’en 1918, alors qu’il était un enfant de 8 ans, élève au cours élémentaire, les adultes autour de lui étaient animés par la joie mobilisatrice qui a précédé l’union. « J’étais à l’école et j’avais un instituteur, Barna Ionuc, qui nous a raconté qu’il devait se rendre à l’Assemblée d’Alba Iulia et que c’était un grande assemblée parce que la Transylvanie rejoignait la mère-patrie, la Roumanie. Et puis, à son retour, il nous a raconté comment c’était et nous a appris les chansons : « Sur notre drapeau il est écrit Union », « La Grande Ronde », « La Ronde de l’Union ». J’avais les larmes aux yeux… Notre instituteur nous a raconté comment la Transylvanie s’est unie avec la Roumanie et comment tous les participants à l’Assemblée ont crié, demandant qu’elle s’unisse à la Roumanie. Quant il est revenu d’Alba Iulia, il a organisé une fête à l’école et nous avons chanté. Et ce fut une grande joie en ces temps-là. Une grande, grande joie. »

    Avant 1918, Emil Wagner a été membre du Parti national roumain et ensuite membre du Parti national paysan. Il a très bien connu Iuliu Maniu, chef du Parti national paysan et, en 2000, il avait 104 ans. Il se rappelait, au micro de Centre d’histoire orale de la Radiodiffusion roumaine, l’atmosphère des jours qui ont précédé le 1er décembre 1918. Emil Wagner a fait partie de la délégation qui devait entrer en contact avec le Parti national roumain de Bucovine. Il y était accompagné par un autre membre important du Parti national paysan, Ilie Lazăr. L’euphorie de ces jours-là a été doublée de moments extrêmement tendus. Wagner se rappelle qu’en août 1918, Alexandru Vaida-Voevod, homme politique marquant du Parti national roumain et député au Parlement de Pest, avait été mandaté pour demander l’indépendance de la Transylvanie au nom des Roumains. « Vaida a pris la parole devant le Parlement hongrois et a demandé l’indépendance. Alors, le comte Tisza, qui était le président du gouvernement, a dit que Vaida était un traître. Alors, Iuliu Maniu a pris, lui aussi, la parole en demandant la même chose. Et alors, un membre de la famille des Habsbourg, Ferdinand, s’est lui aussi levé et a dit : « Nous ne pouvons pas accuser ces gens-là d’être des traîtres de leur pays, car ils sont nos députés, ils ne sont pas des traîtres. C’est normal qu’ils demandent l’indépendance de la Transylvanie ! Et on a demandé que l’indépendance de la Transylvanie soit soumise au vote. Et on a voté, mais ce Habsbourg qui avait parlé n’a pas voté. Pourtant, sa proposition a évité à Iuliu Maniu et à Vaida d’être exécutés, car le comte Tisza demandait qu’ils soient exécutés. »

    La présence des femmes sur la scène de la Grande Union n’a pas été moins importante que celle des hommes. Les mères, les épouses, les sœurs, les filles des grands hommes qui ont contribué à la Grande Union n’ont cédé en rien à leurs fils, leurs époux, leurs frères, leurs pères. Lucia Mihaly de la commune d’Apșa, fille d’un grand avocat roumain, se rappelait qu’elle avait brodé le tricolore qu’elle a arboré sur le balcon de leur maison de Sighet, au Maramureș. C’est devant ce drapeau que les nouveaux fonctionnaires de l’Etat roumain ont prêté serment, après le 1er décembre 1918. « En 1918 mon frère est venu de Cluj et il a apporté à notre mère un drapeau de Iuliu Maniu. Je l’ai brodé de soie colorée et nous sommes allés, avec mon frère, sur la place du centre-ville. Et les délégués sont venus de chaque village pour aller à Alba Iulia et mon frère a prêté serment et chacun a dit qu’il ne rentrerait pas sans qu’une décision favorable soit prise. Ensuite ils sont partis – certains à pied, d’autres en charrette ou à cheval, car les Hongrois avaient arrêté les trains à destination d’Alba Iulia. Mon frère est parti, lui aussi, et lui et Ilie Lazăr portaient le drapeau. »

    En effet, quelle joie peut être plus grande que celle qu’un peuple éprouve quand une guerre dévastatrice de 4 ans finit et qu’elle s’achève par un nouveau pays ? (Trad. : Dominique)

  • October 30, 2019 UPDATE

    October 30, 2019 UPDATE

    GOVERNMENT In Bucharest, the hearings of the candidates for minister posts in the Liberal PM designate Ludovic Orbans new cabinet have concluded. On Wednesday, the specialised parliamentary committees interviewed the candidates for minister of labour, justice, youth and sports, education and research, economy, energy and the business environment, development, administration, and public works, and foreign affairs. All candidates, except for the ones nominated for labour minister and minister for public works, development and administration, were greenlighted by MPs. On Tuesday, all candidates except for the one nominated for finance minister were also approved by the relevant parliamentary committees. However, the parliamentary committees only have consultative powers, and the decisive vote is scheduled for Monday, November 4. In order to replace the Social Democrat Viorica Dancilas Cabinet, dismissed on October 10 following a no-confidence vote in Parliament, Ludovic Orbans team needs at least 233 votes. To this end, the PM designate and president of the National Liberal Party, Ludovic Orban, has signed political agreements with Save Romania Union, the Democratic Union of Ethnic Hungarians, the Peoples Movement Party, the Alliance of Liberals and Democrats and MPs representing ethnic minorities. PRO Romania, a splinter from the Social Democratic Party, said they would decide on whether to vote on the new cabinet after the hearings, whereas the Social Democratic Party announced they would not take part in the vote.



    MISSION ‘Regele Ferdinand’ Frigate of the Romanian Navy, together with a Puma Naval helicopter and a Navy Special Operations unit are taking part until November 7th in a new NATO mission in the Mediterranean. The goal of Operation ‘Sea Guardian 19’ is to discourage illegal activities in the southern flank of NATO and the EU, by means of sea and air traffic monitoring. During the mission, the Romanian frigate will have stopovers in Haifa, Israel, and Limassol, Cyprus. The first stop was in the port of Aksaz, in the south of Turkey, followed by another one in Alexandria, Egypt, where a first meeting was held aboard, with members of the Romanian community in Egypt.



    MILITARY A military delegation from Bulgaria, headed by Gen. Major Mihail Dimitrov Popov, chief of staff of the Bulgarian Land Forces, is on an official visit to Romania between October 29 and 31. The host of the event is the chief of the Romanian Land Forces, gen. major Dorin Blaiu. The visit is intended on the one hand to assess the cooperation between the Romanian and Bulgarian land forces, and on the other hand to identify new fields and opportunities for future training. The agenda of the Bulgarian delegation also includes visits to the Romanian military units in Bucharest, Cincu and Sibiu (centre).



    ANTI-CORRUPTION The interim chief of the National Anti-Corruption Agency, Călin Nistor, has reported that over the past 4 years anti-corruption prosecutors sent to court over 900 individuals suspected of crimes against the financial interests of the European Union, in cases having caused combined losses of over 100 million euros. The chief prosecutor also said the acquittal rate in cases involving EU fund frauds is rather low, and added that Romanian courts have already sentenced more than 450 defendants and forced them to pay compensations of around 30 million euros.



    TENNIS In the Purple Group of the WTA Finals in Shenzhen (China), the Romanian Simona Halep (5 WTA) Wednesday lost 7-5, 6-3, to the Ukrainian Elina Svitolina, who moved up into the semi-finals. Simona Halep played the final of the tournament at her first participation in 2014, when she lost to the American Serena Williams (9 WTA). Also on Wednesday, the Romanian-born Canadian Bianca Andreescu (4 WTA) forfeited the match against Karolina Pliskova (2 WTA), after the Czech player had won the first set, 6-3. Andreescu stands no chances to qualify into the semis, even if she was fit to play the last group match on Friday, against the Ukrainian Elina Svitolina.


    (translated by: Ana-Maria Popescu)

  • October 18, 2019 UPDATE

    October 18, 2019 UPDATE

    SUMMIT Romania’s president Klaus Iohannis attended the European
    Council’s autumn summit on Thursday and Friday. According to a Romanian
    presidency communiqué, during his speech, Iohannis has hailed the agreement,
    which ensures Britain’s orderly withdrawal from the EU and reiterated the
    crucial importance of maintaining the EU 27 unity for further negotiations. As
    for the Multiannual Financial Framework for 2021-2027, Iohannis stood for an
    ambitious budget underlining the need for balanced and realistic approach in
    the negotiation process of the Union’s future multiannual budget. Iohannis has
    underlined the importance of unity at the EU level for the implementation of
    the future Strategic Agenda. In another move, the Romanian president has voiced
    regret that in spite of the active support from most of the EU members, Romania
    included, no consensus has been reached in the process of opening accession
    negotiations with Albania and Northern Macedonia. Iohannis has underlined the
    tight connection between the credibility of the enlargement process and the
    EU’s ability of assuming the role of a strong global player.










    TALKS Dan Barna, head of the Save
    Romania Union said after the talks he had with representatives of the National
    Liberal Party on Friday that there was an ‘explicit openness’ of the designated
    Prime Minister Ludovic Orban to the measures supported by the USR. According to
    Barna, that was a ‘first round of talks’ and a new round is going to be held
    early next week. In turn, Orban said that Liberals cannot be asked things they
    cannot offer, adding that from his point of view, there is an understanding.
    The designated Prime Minister has so far held talks with Parliament parties
    which backed the no-confidence vote that brought down the cabinet led by the
    country’s former Prime Minister Viorica Dancila. On Friday, Orban received the USR
    representatives after a first round of talks he had a day before with the
    representatives of ALDE, UDMR and PRO Romania. MPs of the national minorities
    have already announced their support for the future cabinet. Romania’s new
    Prime Minister will have to present the structure of the future cabinet next
    week and the name of the candidates proposed to head the ministries. Social
    Democrats have announced their unwillingness to go to Parliament to ensure the
    quorum for the new cabinet.








    QUEEN The remains of Queen Mother Helen were brought to Romania on Saturday to
    be reburied in Curtea de Arges, southern Romania, on Saturday. The coffin is to
    stay for a while at the Elisabeta Palace in Bucharest, and then carried to
    Curtea de Arges. Queen Helen, born into the Greek royal family, married prince
    Charles of Romania, the future King Carol II, but seven years later she
    divorced him and focused on the education of her son, King Mihai I. In January
    1948, Queen Helen left Romania for good, together with her son, who was forced
    by the communists to abdicate. A communique issued by the Royal House of
    Romania reads that, after seven decades, Queen Mother Helen returns to Romania
    for eternity.








    MISSION The Romanian frigate ‘King Ferdinand’, a Puma Navy helicopter and
    a Navy Special Task Force are taking part in a new NATO mission in the
    Mediterranean. According to a press release by the Romanian Navy, the main goal
    of the ‘Sea Guardian 19’ operation is to deter illegal activities on NATO’s and
    the EU’s eastern flank, through sea traffic monitoring activities. As a first, Romania’s
    Navy with support from the Foreign Ministry and the Ministry for Romanians
    Abroad, has invited members of the Romanian communities in Egypt, Israel and
    Cyprus to visit the frigate during its stopovers in the ports of Alexandria,
    Haifa and Limassol.






    (translated by
    bill)





  • September 9, 2019

    September 9, 2019

    SCHOOL Nearly 3 million school and kindergarten children in Romania have today started the 2019-2020 school year. According to a news release issued by the National Education Ministry, over 215,000 educators will be teaching this year, during 35 weeks structured into 2 semesters. Attending the official opening in Bucharest, President Klaus Iohannis spoke about the failure of public education policies. In turn, PM Viorica Dăncilă, said in Hunedoara, in the south-west of the country, that education is vital to overcoming poverty.




    GOVERNMENT The Government of Romania convenes today to discuss a number of draft resolutions. One of them concerns the minimum amount of performance, merit, education and social scholarships to be granted in public undergraduate schools during the new academic year. The agenda of the Cabinet also includes an assessment of the technical and economic performance indicators for the investment in the Cluj Napoca Regional Emergency Hospital, a project benefiting from EU funding, as well as a memorandum on the Government debt management strategy for the coming 3 years.




    FESTIVAL The George Enescu International Festival continues today in Bucharest. The American soprano Laura Aikin will perform George Enescus Seven Songs on lyrics by Clément Marot, by George Enescu, together with Dresden Staatskapelle. The capital city will also host a concert entitled From Classical to Jazz, with first performances inspired by George Enescus Rhapsody no I and II. Singer Teodora Enache will be joined by Călin Grigoriu on guitar, Joca Perpignan (Israel) on percussion and Răzvan Suma on the cello. The central theme of this years edition is “The world in harmony, and the artistic director is Vladimir Jurowski. Until September 22, Bucharest and 10 other cities in Romania, Germany, France, Italy, Canada and the Rep. of Moldova, will host performances associated to the Festival. Radio Romania has been a co-producer of the event ever since its first edition, in 1958.




    NAVY King Ferdinand Frigate, the military vessel with the biggest number of first performances in the post-communist history of the Romanian Naval Forces, celebrates today 15 years of service within the Romanian navy. During this time, the vessel sailed thousands of miles in the Atlantic and Indian Ocean and 8 seas, and took part in hundreds of missions and exercises. It is the Romanian ship that took part in the first NATO combat mission since WW2, off the Libyan coast in 2011, and in combat missions against piracy in the Indian Ocean in 2012. In October the frigate takes part in NATOs multinational exercise Sea Guardian.




    FOOTBALL Romanias national team Sunday defeated Malta, 1-0, in Group F of the European Football Championship preliminaries. In the same group, Sweden and Norway drew 1-1, while Spain defeated the Faroe Islands, 4-0. Spain tops the group with 18 points, followed by Sweden with 11, Romania – 10, Norway – 9, Malta – 3 and Faroe Islands with no points. Romanias next matches are scheduled on October 12 against the Faroe Islands away from home, and on October 15 at home against Norway. The top 2 teams in the group will move forward to the final tournament. The draw for Euro 2020 will take place in Bucharest on November 30. Romania will also host 4 matches in the final tournament, 3 in the group stage and one in the eighth-finals.


    (translated by: Ana-Maria Popescu)

  • Mesaj de Anul Nou de la Sigmaringen

    Mesaj de Anul Nou de la Sigmaringen


    La 29 decembrie 1892, la Sigmaringen, avea loc nunta lui Ferdinand cu Maria, viitorii rege si regina ai Romaniei Mari. Reporterul a adus de la Sigmaringen urarile de An Nou 2019 adresate ascultatorilor RRI.