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  • 07.03.2025 (mise à jour 1)

    07.03.2025 (mise à jour 1)

    Elections – Le maire de Bucarest Nicusor Dan a enregistré officiellement sa candidature aux élections présidentielles de mai prochain auprès du Bureau électoral central, où il a présenté le dossier de candidature et les listes de signatures de soutien. Ce vendredi encore l’indépendant Calin Georgescu, a déposé sa candidature ; il est soutenu par l’Alliance pour l’Union des Roumains et le Parti des Jeunes Gens (POT), les deux d’opposition. Le dimanche, 9 mars, l’ancien leader du Parti National Libéral, Crin Antonescu, soutenu par l’Alliance électorale formée du Parti Social-Démocrate, du Parti National Libéral et l’Union Démocrate Magyare de Roumanie, intitulée « La Roumanie en avant» se rendra aussi au siège du Bureau électoral central pour inscrire sa candidature. A son tour l’ex-premier ministre, Victor Ponta, a annoncé qu’il se porterait candidat indépendant et se présenterait au Bureau électoral central la semaine prochaine. Les candidats aux élections présidentielles ont encore une semaine à leur disposition pour s’inscrire auprès du Bureau électoral central, la date butoir en étant le 15 mars. Ils doivent présenter, à part les documents nécessaires au dossier, ils doivent présenter au moins 200 000 signatures de soutien.

     

    Plan d’armement – L’Union européenne a élaboré un plan d’armement convenu par les leaders des Etats membres, avec en tête des priorités le renforcement de la défense sur le flanc oriental, compris entre la mer Baltique et la mer Noire. Cette mesure, réclamée par les Pays Baltes, la Pologne et la Roumanie est censée être une réponse aux tendances expansionnistes de la Russie. Les leaders européens ont de nouveau exprimé leur soutien à l’Ukraine, tout en se prononçant en faveur des garanties de sécurité qu’ils pourraient offrir avec le soutien des Etats-Unis, en cas d’un cessez-le-feu. 150 milliards d’euros c’est la somme destinée au financement de la défense par les Etats-membres. La liste des priorités inclut les systèmes de défense aérienne et antimissile, les systèmes d’artillerie, les systèmes de frappe de haute précision, les drones et les systèmes anti-drones, les différents types de munitions et les technologies utilisant l’intelligence artificielle.

     

    Trahison – La Cour d’appel de Bucarest a placé en détention provisoire deux des membres de l’organisation paramilitaire « Vlad Tepes », accusés de trahison et de liaisons avec des agents russes. Quatre autres membres de l’organisation ont été placés sous contrôle judiciaire pour une période de 60 jours. Radu Theodoru, un général en réserve, âgé de 101 ans, fait aussi l’objet d’une enquête en tant que suspect. Selon le parquet roumain chargé de la lutte contre le crime organisé, le groupement visait à porter atteinte à l’ordre constitutionnel et obtenir la sortie de la Roumanie de l’OTAN.

     

    Enquête – Les procureurs roumains du Parquet général ont déféré à la justice cinq personnes accusées d’avoir reçu des pots-de-vin en échange pour de faux documents d’identité roumains qu’ils ont remis à des citoyens d’Ukraine, de la République de Moldova et de la Russie. Selon les procureurs, au cours de l’année 2024, en tant que fonctionnaires publics au sein de différentes structure de la mairie d’une commune du département de Botosani (nord-est), ces personnes ont touché illégalement de l’argent pour délivrer de faux papiers d’identité.

     

    Protestation – Les syndicalistes du chantier naval Damen (entreprise néerlandaise) de Mangalia, une entreprise en processus d’insolvabilité, ainsi que les employés licenciés ou mis au chômage technique, ont manifesté ce vendredi devant l’ambassade des Pays-Bas et du siège du mandataire judiciaire à Bucarest. L’annonce a été faite par le syndicat « Navalistul » qui précise dans un communiqué, que l’action vise à attirer l’attention sur la crise majeure à laquelle le chantier naval est confronté. Selon la source citée, l’entreprise risque de fermer, ce qui aura un impact sur l’ensemble de la communauté locale.

     

    Economie – L’économie roumaine a connu une croissance de 0,9 % au cours du dernier trimestre de 2024, lorsque le PIB a augmenté de 0,7 % par rapport à la même période de l’année précédente et de 0,8 % par rapport au trimestre précédent, selon les données provisoires publiées ce vendredi par l’Institut National de la Statistique. La baisse de 3,6% des exportations de biens et services, parallèlement à la hausse de 3,4% des importations des biens et des services ont eu un impact négatif sur la croissance du PIB.

     

    Météo – Dans les 24 prochaines heures les températures resteront trop élevées pour cette période de l’année sur l’ensemble du territoire de la Roumanie. Les maxima de samedi iront de 13 à 22 degrés.

  • Visite du Premier ministre roumain à Bruxelles

    Visite du Premier ministre roumain à Bruxelles

    Des pourparles sur la défense avec Mark Rutte

     

    Mark Rutte : « L’OTAN salue les efforts continus de la Roumanie et sa contribution significative au renforcement de l’Alliance et de la sécurité euro-atlantique » 

     

     

    Ce fut le message du secrétaire général de l’OTAN, lors des pourparlers avec le Premier ministre roumain, Marcel Ciolacu, qui était en visite de travail ce lundi à Bruxelles.

     

    La Roumanie est déterminée à prouver qu’elle est un allié fiable et un fournisseur de sécurité dans la région et au-delà de la région, a quant à lui déclaré le responsable roumain. Et de préciser qu’hormis le fait d’avoir alloué 2,5 % du PIB à la Défense nationale, les investissements dans ce domaine se poursuivront. Le chef de l’Exécutif de Bucarest a également déclaré que la présence constante de l’Alliance en Roumanie était une garantie que chaque centimètre du territoire du pays serait entièrement défendu.

     

    Marcel Ciolacu : « Les violations de l’espace aérien allié et la posture agressive de la Russie en mer Noire montrent qu’il est important d’augmenter les forces présentes dans la zone et d’offrir une réponse solide et unie de l’Alliance. Dans ce contexte, j’ai transmis à Monsieur le Secrétaire Général que la Roumanie comprenait et respectait ses engagements et qu’elle était solidaire avec ses alliés et partenaires. »

     

    La Roumanie contribue non seulement au renforcement du Flanc oriental, mais elle s’investit encore plus, lorsque ses soldats participent activement aux missions de l’OTAN dans diverses zones, a souligné pour sa part le secrétaire général de l’Alliance, Mark Rutte. Occasion pour lui de saluer aussi le ferme appui de Bucarest à l’Ukraine et d’ajouter que : « Vous avez investi plus de 2,5 % du PIB dans la défense. Qui plus est, les soldats ont contribué aux missions de l’OTAN, notamment au Kosovo, en Irak et ailleurs. »

     

    Des thèmes à l’agenda européen : les écarts entre les régions, la transitions verte, l’espace Schengen

     

    A Bruxelles, le Premier ministre roumain s’est également entretenu avec le président élu du Conseil européen, António Costa, ainsi qu’avec la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola. Au cours des pourparlers Marcel Ciolacu a estimé qu’un agenda européen ambitieux et cohérent, la solidarité entre les Etats membres et l’action dans l’intérêt des citoyens étaient plus que jamais nécessaires.

     

    La Roumanie partage le souci de l’Union européenne de réduire les écarts entre les régions et les groupes sociaux, ainsi que d’assurer une transition verte juste pour tous. Ces objectifs devraient être financés par le budget pluriannuel post-2025 – a également souligné le responsable roumain.

     

    D’ailleurs, le chef de l’Exécutif de Bucarest a transmis à la Présidente Roberta Metsola que l’objectif de l’adhésion complète de la Roumanie à l’espace Schengen, cette année même, restait fondamental, et qu’une autre priorité majeure était de faire avancer les projets stratégiques de connectivité en mer Noire. Autant de sujets d’intérêt majeur pour la Roumanie et l’Europe, discutés à Bruxelles par le responsable roumain. (trad. Andra Juganaru)

  • 10/06/2022 (mise à jour)

    10/06/2022 (mise à jour)

    OTAN — Le président roumain, Klaus Iohannis, a déclaré que dans le cadre du Sommet du Format Bucarest 9 (B9), qui a eu lieu vendredi à Bucarest, les leaders participants avaient procédé à des échanges « substantiels » au sujet des récentes évolutions sécuritaires, soulignant qu’il est nécessaire que l’Alliance « soit capable de défendre chaque centimètre » de son territoire. Il a souligné que le futur concept stratégique de l’OTAN devait refléter les nouveaux paramètres de sécurité de la manière la plus appropriée et la plus réaliste, accorder la priorité à la défense collective, définir la Russie comme une menace et consolider l’Alliance sur tous les plans. M Iohannis a également parlé d’une présence renforcée de l’OTAN sur le flanc oriental, notamment à la mer Noire, « la plus exposée » aux menaces de la Russie. Le président de la Pologne, Andrzej Duda, a déclaré à son tour que les Etats participants souhaitent « une présence avancée plus forte de l’OTAN » dans la région, qui soit « une défense avancée » et à laquelle la Bulgarie, la Hongrie et la Slovaquie soient ajoutées. Nous souhaitons que les groupements tactiques soient élevés au niveau de brigade dans les pays du Flanc est, de manière à ce que le nombre des troupes envoyées soit beaucoup plus grand. Une présence militaire américaine et au niveau de l’OTAN est également souhaitée, mais aussi au niveau bilatéral, a précisé Andrzej Duda. Dans un post sur Twitter, le président des Etats-Unis, Joe Biden, a transmis aux participants que l’Amérique « s’engage à défendre le flanc oriental de l’OTAN, à renforcer la sécurité énergétique de la région et à œuvrer ensemble pour soutenir l’Ukraine ». Les chefs d’Etat de Pologne, Estonie, Lettonie, Lituanie, de Bulgarie et de Hongrie y ont été présents. Ceux de la République Tchèque et de la Slovaquie ont eu des interventions en ligne. Il en a été de même pour le secrétaire général de l’Alliance de l’Atlantique Nord, Jens Stoltenberg, qui a dû annuler sa visite en Roumanie pour des raisons médicales.



    Visite — Le président Emmanuel Macron se rendra mardi en Roumanie, pour rencontrer les troupes françaises qui y sont stationnées, puis en République de Moldova mercredi afin daffirmer son soutien à ce pays affecté par la guerre en Ukraine, a annoncé vendredi lElysée. La présidence française a précisé quune visite du chef de lEtat en Ukraine se déroulerait à une date qui na pas été encore fixée, au moment où elle sera « utile au président (Volodymyr) Zelensky ».



    FMI — Le FMI a amélioré ses prévisions pour la croissance économique de la Roumanie, tablant sur une avancée entre 3,5 et 4,5 % pour 2022 et 2023, a déclaré vendredi lors d’une conférence de presse, le chef de la mission du FMI en Roumanie, Jan Kees Martijn. L’incertitude associée à ce pronostic est très élevée, vu le risque d’une escalade de la guerre en Ukraine et celui que les livraisons de gaz depuis la Russie soient stoppées, ce qui entraînera la hausse des tarifs de l’énergie et diminuera les échanges économiques entre les partenaires européens, a encore précisé le responsable du FMI. Il constate aussi que le PIB de la Roumanie a atteint le niveau d’avant la crise de la première moitié de 2021, pour se redresser vite par la suite au premier trimestre de 2022, après la vague de Covid de l’automne dernier. Par ailleurs, selon les données provisoires publiées cette semaine par l’Institut national de la statistique, le PIB de la Roumanie a connu une croissance de 6,5 % au premier trimestre de cette année, par rapport à la même période de l’année dernière.



    OCDE — Le gouvernement de Bucarest se félicite de l’adoption de la Feuille de route pour l’adhésion de la Roumanie à l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), dans la cadre de la réunion ministérielle de Paris. Selon un communiqué, le document fixe les termes, les conditions et les étapes du processus d’adhésion de la Roumanie à l’organisation, et vise l’harmonisation de la législation, des politiques et des pratiques nationales sur celles de l’OCDE. Le premier ministre Nicolae Ciucă a affirmé que l’adoption de la Feuille de route pour l’adhésion était un signal encourageant et une reconnaissance du potentiel de la Roumanie de convergence avec les Etats aux économies mûres.



    Frontières — Le premier ministre roumain, Nicolae Ciucă, et son homologue de Chişinău, Natalia Gavriliţa, ont discuté, vendredi, à Bucarest, de l’optimisation du trafic à la frontière avec l’Ukraine et la République de Moldova. Selon le porte-parole du gouvernement, Dan Cărbunaru, les deux chefs de cabinets ont échangé afin de trouver des solutions aussi fonctionnelles que possible, car il y a une très grande pression à certains postes-frontières, tels celui de Galaţi (sud-est). Le ministère de la Défense envoie un bac supplémentaire à Isaccea (sud-est), alors que dans le nord, deux nouveaux postes-frontières seront ouverts.



    Pont — Deux enquêtes pénales ont été ouvertes après l’écroulement d’un pont sur la rivière Siret, dans le village de Luţca, comté de Neamţ (nord-est de la Roumanie), alors qu’il était traversé par un poids-lourd et une fourgonnette. Les deux chauffeurs ont été blessés dans cet incident. Le pont avait été rouvert au trafic en novembre dernier et c’est pourquoi les autorités veulent savoir comment il a été réhabilité et pourquoi il s’est écroulé six mois seulement après son inauguration. L’automne dernier, le président du Conseil départemental de Neamţ, Ionel Arsene (du PSD, au pouvoir), annonçait la reprise en toute sécurité du trafic routier, chose impossible, selon les informations officielles, récemment dévoilées. En fait, le ministère du Développement a affirmé que cet investissement n’était pas achevé car aucun procès-verbal de réception à la fin des travaux n’avait été signé. Les responsables de l’Inspection d’Etat dans le bâtiment ont également été déployés sur place, pour une enquête indépendante. A noter aussi qu’en avril dernier, M Arsene a été condamné à 8 ans et 4 mois de prison ferme pour des faits de corruption, mais il est toujours le chef du Conseil départemental puisque le jugement n’est pas définitif.



    Entreprises — Les compagnies roumaines contrôlées par des entités russes visées par les sanctions internationales pourront continuer leur activité sans voir leurs comptes bancaires bloqués, mais uniquement dans le cadre d’un système de supervision de l’Etat. C’est ce qu’a décidé jeudi le gouvernement roumain par décret d’urgence. Le but de cette décision est de protéger les salariés Roumains, tout en respectant le régime des sanctions européennes.



    Foot – La sélection nationale de foot de Roumanie prépare le match de samedi à Bucarest contre la Finlande dans le 3e groupe de la Ligue B de la Ligue des nations. Les deux premiers matchs – lamentables selon la presse sportive roumaine – ont été des défaites pour la Roumanie qui sest inclinée face au Monténégro et à la Bosnie. La semaine prochaine les Monténégrins sont attendus à Bucarest, alors que les deux derniers matchs de la Roumanie sont prévus en septembre contre la Finlande et à domicile contre la Bosnie.


  • La semaine du 16 au 20 mai 2022

    La semaine du 16 au 20 mai 2022

    Un pas important vers l’indépendance énergétique


    Le projet portant modification de la loi offshore a été adopté mercredi par la Chambre des Députés de Bucarest, en tant que chambre décisionnelle dans ce cas. Le nouvel acte législatif permettra lexploitation des gisements de gaz en mer Noire. C’est un nouveau pas vers l’indépendance énergétique de plus en plus évoquée dans le contexte des débats économiques engendrés par la guerre en Ukraine. Alors que le PSD, le PNL et lUDMR, au pouvoir, ont soutenu la nouvelle loi, mentionnant quelle assure la sécurité énergétique de la Roumanie, lAUR, nationaliste, dopposition, la critiquée, affirmant que les investisseurs nauront que des droits, et pas de sanctions. Toujours dans l’opposition, les parlementaires de l’USR ont voté en faveur la forme proposée par la coalition au pouvoir, bien qu’ils aient préféré que les bénéfices de l’extraction soient redirigés vers le 2e pilier des retraites, administré par les compagnies privées. De son côté, le ministre de lEnergie, Virgil Popescu, a expliqué que la nouvelle forme des dispositions légales assure la stabilité, la prévisibilité et un environnement fiscal favorable aux investisseurs. Elle protège en même temps le consommateur roumain et les intérêts nationaux dans leur ensemble. Les revenus supplémentaires provenant de lapplication de cette loi doivent être orientés vers les investissements, a-t-il encore précisé. La Loi offshore confère également à l’État roumain la primauté à l’achat du gaz extrait. Le bénéfice sera réparti entre l’État — 60 % – et les investisseurs — 40 %. Le gouvernement pourra également intervenir dans des situations de crise énergétique et réorienter la production de gaz vers la consommation intérieure.



    L’économie roumaine — sous pression


    La Roumanie a connu la plus forte croissance économique de l’UE, de 5,2 %, au cours des 3 premiers mois de cette année, par rapport au trimestre précédent. Cette bonne nouvelle est donnée par l’Eurostat et elle confirme les données de l’Institut national de la statistique. Toutefois, les prévisions pour les mois à venir ne sont pas tout aussi optimistes. En fait, la situation de léconomie roumaine devient de plus en plus préoccupante, selon les spécialistes, suite aux prévisions pessimistes de la Banque centrale de Roumanie et du rapport économique de la Commission européenne. Conformément aux prévisions de la Commission, après une forte croissance économique de 5,9 % enregistrée en 2021, le rythme de léconomie roumaine ralentira à 2,6 % dici la fin de lannée. Et ce en raison du taux élevé de linflation et de la guerre en Ukraine, principalement. Pour 2023, Bruxelles anticipe une légère hausse de léconomie, jusquà 3,6 %, parallèlement à une baisse de linflation. Les experts estiment que le chômage demeurera à 5,5 %, tandis que les prix connaîtront une forte augmentation dici la fin de lannée, avant de baisser à partir de lannée prochaine. Pour ce qui est de l’inflation, la Commission européenne a majoré considérablement ses prévisions pour cette année, de 5,3 % à 8,9 %, s’attendant à une baisse à 5 % à peine l’année prochaine. Le déficit gouvernemental et la dette gouvernementale seront eux aussi à la hausse selon la Commission. Enfin, un terme de plus en plus véhiculé en cette période est « la stagflation », soit un phénomène plus dangereux quune inflation prolongée, puisquà part linflation, on se confronte aussi à la stagnation économique. Et la Roumanie risque de traverser bientôt une telle période de stagflation, de l’avis des spécialistes.



    Nouvelles mesures pour soutenir la population


    L’augmentation des pensions de retraite et des allocations familiales, la réduction des contributions sociales, le plafonnement des factures d’énergie pour les consommateurs domestiques et les entreprises, le programme de mesures sociales intitulé « Soutien pour la Roumanie » – autant de décisions qui ont vidé les caisses de l’Etat roumain. De ce fait, les sociaux-démocrates sont désormais en alerte et proposent le retour à l’imposition progressive. Par contre, pour les libéraux, il est hors de question de renoncer au taux unique d’imposition. Le sujet est actuellement en débat au sein de la coalition au pouvoir. En attendant une décision, de nouvelles mesures du programme « Soutien pour la Roumanie » sont mises en place. Parmi elles : un décret d’urgence adopté mercredi, qui permet aux compagnies privées qui le souhaitent de majorer de 200 lei (40 euros) le salaire minimum de leurs employés. La mesure entrera en vigueur le 1er juin et cette somme sera exemptée d’impôts et du paiement des contributions sociales. Une autre initiative vise à compenser la hausse du prix des carburants pour les transporteurs routiers et de passagers. Quelque 3 000 compagnies bénéficieront d’une aide de l’Etat.



    L’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’OTAN et le renforcement du flanc est de l’Alliance


    La Roumanie a salué l’intention de la Finlande et de la Suède d’intégrer l’Alliance de l’Atlantique Nord. Le président Klaus Iohannis a déclaré qu’il soutenait ces deux pays dans leurs processus d’adhésion et s’est déclaré persuadé qu’une fois que les deux Etats deviennent membres de la famille de l’OTAN, l’Alliance deviendrait plus forte. Pour sa part, le premier ministre Nicolae Ciucă affirme que l’actuel contexte, où la Russie a transgressé toute norme du droit international et a eu recours à l’agression armée contre un Etat souverain et indépendant, tout cela a déterminé les deux pays à décider d’intégrer une alliance qui a prouvé son caractère défensif, son esprit de solidarité, l’unité, la solidité et la volonté de faire tout ce qui est possible pour défendre chaque centimètre du territoire des Etats membres. Après l’intégration des deux Etats à l’OTAN, le flanc allié le plus exposé reste celui de l’est, et notamment du sud-est. C’est justement sa consolidation qui a figuré à l’ordre du jour des pourparlers à Bucarest entre le premier ministre roumain Nicolae Ciucă et son homologue portugais Antonio Costa. Les deux ont visité un bataillon d’instruction dans le sud de la Roumanie, où s’entrainent quelque 200 militaires du Portugal, déployés cette année pour renforcer le flanc sud-est de l’OTAN. Les alliés ont également transmis un message ferme à la Russie : toute attaque contre un Etat sera considérée comme une attaque contre tous ses membres, a encore souligné le premier ministre Costa. Les ministres de la Défense roumain et portugais ont signé jeudi à Bucarest un accord bilatéral relatif à la coopération dans le domaine de la défense.



    Les cinéastes roumains participent au Festival de Cannes


    Le réalisateur roumain Cristian Mungiu revient cette année au Festival international de film de Cannes, avec le film « R.M.N », en lice pour la Palme d’Or dans la compétition officielle. Cristian Mungiu compte déjà à son palmarès un grand trophée de Cannes, datant de 2007 pour « 4 mois 3 semaines et 2 jours » et deux autres prix au même festival — celui du meilleur scénario et celui de la meilleure réalisation. Cette année encore, deux autres productions roumaines figurent à l’affiche d’autres sections de cette 75e édition du Festival de Cannes : « Metronome » d’Alexandru Belc et le court-métrage « Les Potemkines » (Potemkiniștii) réalisé par Radu Jude.

  • Le renforcement du flanc est de l’Otan, une priorité.

    Le renforcement du flanc est de l’Otan, une priorité.

    La consolidation du flanc est de l’OTAN constitue dans le contexte de l’agression militaire russe contre l’Ukraine une priorité pour les membres de cette organisation. Lors de la réunion informelle de Berlin des ministres des Affaires Etrangères des Etats membres de l’Alliance de l’Atlantique Nord, le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu a souligné l’importance du processus de consolidation d’une manière équilibrée et unitaire à long terme de la posture défensive et dissuasive du flanc est de l’OTAN, notamment en mer Noire.

    Le ministre Aurescu a affirmé que la décision adoptée par les leaders alliés au sommet du 24 mars de constituer quatre nouveaux Groupes de Combat dont un en Roumanie constituait « un premier pas particulièrement utile » en ce sens et il a remercié les alliés impliqués. Les pourparlers à Berlin ont visé la politique de l’OTAN des portes ouvertes, la guerre en Ukraine et ses implications sur la sécurité euro-atlantique. B

    ogdan Aurescu a déclaré que la Roumanie était favorable à un processus rapide d’adhésion à l’OTAN de la Finlande et de la Suède. Selon lui, l’intégration de ces Etats consolidera l’Alliance dans son ensemble qui deviendra plus puissante. « Par ailleurs, la Roumanie est un partisan ferme de la politique des portes ouvertes qui produira de nombreux bénéfices à l’Alliance dans son ensemble et nous savons très bien, suite à nos propres expériences d’adhésion combien importante celle-ci a été pour la réforme en Roumanie. » a précisé le chef de la diplomatie de Bucarest. Parallèlement, a souligné le ministre Aurescu, « l’adhésion de ces deux Etats dans la vision des autorités de Bucarest consolidera l’Alliance dans son ensemble et nous croyons que si la Suède et la Finlande deviennent des membres de l’Alliance la posture de dissuasion serait plus efficace et la défense plus consolidée ».

    Autre sujet à l’ordre du jour de la réunion de Berlin : les préparatifs en vue du Sommet de Madrid du 28 au 30 juin. Le chef de la diplomatie roumaine a souligné dans le cadre d’une réunion de travail que par le biais des décisions anticipées, le Sommet de Madrid devrait être un repère fondamental dans l’évolution de l’Alliance. Bogdan Aurescu a précisé que le futur concept stratégique, qui sera adopté par les leaders de l’OTAN fin juin établira pour au moins les dix prochaines années, les principaux repères d’action et le profile de l’Alliance.

    Selon le responsable roumain il est extrêmement important d’adapter ce document stratégique d’une manière réaliste et adéquate au nouveau contexte sécuritaire auquel se confronte l’organisation par l’identification des principales menaces et les principaux défis dans les efforts d’assurer une capacité de réponse efficace et adaptée. Enfin, le ministre Aurescu a souligné qu’il était nécessaire que le nouveau concept stratégique puisse refléter le fait que la Russie demeure la principale menace à l’adresse de l’Alliance.

  • 18/04/2022 (mise à jour)

    18/04/2022 (mise à jour)

    Gouvernement — Le premier ministre roumain, Nicolae Ciucă, a réitéré ce lundi qu’en cas de crise, comme celle que traverse actuellement la Roumanie, l’unique solution, ce sont les investissements privés. Le rôle du gouvernement est de les appuyer par des politiques publiques visant à assurer la stabilité et le développement économique. Dans une interview à la Radio publique roumaine, il a souligné que pour assurer la stabilité, il faut que le milieu des affaires soit soutenu par des politiques gouvernementales. Le premier ministre a précisé que les institutions financières internationales confirmaient que les solutions de l’Exécutif de Bucarest ont été et seront les plus adaptées. M Ciucă a également déclaré qu’en 2022, la Roumanie avait le budget d’investissements le plus élevé des 30 dernières années — soit quelque 18 milliards d’euros.



    Diplomatie — Le ministre roumain des Affaires étrangères, Bogdan Aurescu, a eu, lundi, un entretien téléphonique avec le secrétaire d’Etat des Etats-Unis, Antony Blinken, afin de discuter des conséquences de l’agression militaire illégale de la Russie contre l’Ukraine et des efforts alliés de gérer la situation créée et d’y répondre de manière appropriée. Selon un communiqué du ministère, les deux responsables ont également parlé des modalités concrètes d’aider l’Ukraine et des aspects relevant de la coopération bilatérale dans le cadre du Partenariat stratégique Roumanie — Etats-Unis. Le secrétaire d’Etat américain a adressé à son homologue roumain les remerciements spéciaux de son pays pour le rôle régional assumé et pour toutes les mesures prises par la Roumanie afin de gérer la crise actuelle. Et aussi pour le soutien pluridimensionnel fourni à l’Ukraine et à d’autres partenaires vulnérables de la région, y compris à la République de Moldova. Le chef de la diplomatie de Bucarest a adressé des remerciements pour la décision des Etats-Unis d’accroître leur présence militaire en Roumanie. Il a mis en exergue la nécessité de consolider, à l’avenir aussi, une présence américaine et alliée aussi robuste que possible en Roumanie et sur l’ensemble du flanc est, notamment à la mer Noire.



    Défense — Le ministre roumain de la Défense, Vasile Dîncu, a eu, lundi, une discussion téléphonique avec le secrétaire d’Etat à la Défense des Etats-Unis, Lloyd J. Austin III. Les deux responsables ont parlé des évolutions de la situation sécuritaire dans la région de la mer Noire dans le contexte de la guerre en Ukraine et des efforts de l’OTAN de renforcer la posture alliée sur son flanc oriental. Un autre sujet à l’agenda, selon un communiqué du ministère — le stade pour rendre opérationnel le groupe de combat allié de Roumanie. Les deux officiels ont exprimé leur préoccupation à l’égard de la situation actuelle d’Ukraine et ont réitéré la condamnation ferme du conflit, des crimes commis à Boutcha et dans d’autres localités, pour lesquels toute la responsabilité incombe à la Russie, selon la source citée.



    Hydrocarbures — Le Sénat de Bucarest débat en procédure d’urgence cette semaine la modification de la loi de l’exploitation des hydrocarbures en haute mer, dite loi offshore. Le projet réglemente l’exploitation du gaz en mer Noire. Aux termes de l’actuelle forme de la loi, en cas de crise énergétique, la Roumanie doit assurer prioritairement son approvisionnement en gaz. Le document assumé par les leaders des partis au pouvoir (PNL, PSD et UDMR) prévoit que 60 % des revenus obtenus suite à l’exploitation du gaz dans le périmètre maritime roumain doivent revenir à l’Etat et le reste de 40 % aux investisseurs. En plus, la Roumanie bénéficiera d’un droit de préemption à l’achat du gaz extrait, et le surplus sera exporté. Le projet établit le même cadre fiscal pour les exploitations sur terre, soit pour les périmètres pétroliers terrestres de profondeur.



    Réfugiés — 87 531 personnes, dont 6 750 ressortissants ukrainiens, sont entrées dimanche en Roumanie via les postes-frontières du pays. Depuis le déclenchement de la crise en Ukraine, plus de 737 000 Ukrainiens sont entrés en Roumanie, dont la plupart ont seulement transité notre pays. Par ailleurs, près de 40 % du total des réfugiés ukrainiens qui ont trouvé un emploi en Roumanie travaillent dans l’industrie, selon le ministère du Travail et de la Protection sociale. En deuxième position se trouve le secteur du BTP, suivi par la restauration et l’hôtellerie. Par ailleurs, les réfugiés ukrainiens exercent en Roumanie des activités de commerce, de services administratifs et des activités de support. Un quart de la totalité des réfugiés ukrainiens qui ont trouvé un emploi en Roumanie se sont fait embaucher à Bucarest. Près de 2 000 ressortissants ukrainiens ont trouvé un emploi en Roumanie après le 24 février.



    Don à l’Ukraine — La Roumanie a fait don à l’Ukraine de 11 ambulances fonctionnelles et complètement équipées, qui seront utilisées pour évacuer les blessés et accorder de l’assistance médicale d’urgence, a annoncé lundi l’Inspection pour les situations d’urgence de Suceava (nord-est). Le département de Suceava accueille le premier centre logistique européen pour la réception, le stockage, la manutention et le transfert de l’assistance humanitaire fournie à l’Ukraine par les Etats de l’UE. Le centre a été ouvert par le Département pour les situations d’urgence, sous l’égide du Mécanisme européen de protection civile.



    Banque centrale — Ces lundi et mardi, la Banque nationale roumaine organise une opération « portes ouvertes », lors du 142e anniversaire de sa création. Les visiteurs auront accès à l’Ancien Palais de la Banque à Bucarest, mais aussi aux succursales territoriales. Ils pourront admirer l’exposition permanente du Musée de la Banque centrale, y compris un lingot d’or de la réserve de l’institution ainsi que deux autres expositions temporaires. L’une est consacrée au centenaire de la naissance du roi Michel Ier, dernier monarque de Roumanie, et l’autre à Ecaterina Teodoroiu, héroïne roumaine de la Grande Guerre. Elle est la première femme à apparaitre sur un billet de banque de Roumanie, celui de 20 lei, sorti le 1er décembre dernier.



    Fêtes — Pour les chrétiens orthodoxes majoritaires en Roumanie et les catholiques de rite grec, c’est le premier jour de la Semaine sainte, celle qui précède Pâques. C’est une semaine de prières et de messes spéciales qui commémorent la Passion du Christ. C’est également la dernière ligne droite des préparatifs avant Pâques, la plus importante des fêtes chrétiennes, durant laquelle la plupart des Roumains nettoient leur maison, font des achats et préparent des plats spéciaux.



  • 28/03/2022 – mise à jour

    28/03/2022 – mise à jour

    Réunion régionale de l’OTAN à Sofia — La guerre déclenchée par la Russie contre l’Ukraine affecte gravement le climat de sécurité en mer Noire et dans les régions du sud-est de l’Europe, a déclaré lundi, à Sofia, le premier ministre roumain, Nicolae Ciucă, à l’issue d’une réunion des chefs des gouvernements des Etats de l’OTAN d’Europe du sud-est. L’Europe traverse aujourd’hui les temps les plus compliqués depuis la Seconde Guerre mondiale et nous avons besoin d’une défense plus forte et d’une dissuasion plus efficace – a ajouté Nicolae Ciucă. En marge de la réunion, le chef du cabinet de Bucarest a discuté avec son homologue bulgare, Kiril Petkov, de la situation de l’inter connecteur Bulgarie — Grèce. Un autre sujet abordé a été l’infrastructure routière et ferroviaire ; dans ce contexte, la partie bulgare a proposé la construction de cinq ponts sur le Danube. A Sofia, les chefs des gouvernements ont discuté de la coopération pour assurer la sécurité de leurs pays, compte tenu des dernières décisions de l’Alliance. La réduction de la dépendance du gaz russe et l’identification de solutions pour que cette zone se connecte aux gazoducs venant d’Europe occidentale, notamment par la Grèce, a également été un thème important à l’agenda.



    Economie — Il n’y a aucun risque à la sécurité alimentaire et à l’approvisionnement en Europe, mais il y a de l’inflation, a déclaré le commissaire européen à l’Economie, Paolo Gentiloni, à l’issue d’une rencontre à Bucarest avec le ministre des Finances, Adrian Câciu. La Roumanie pourrait enregistrer une croissance économique forte, d’environ 4 % cette année, mais l’impact de la guerre affectera cette croissance, a ajouté Paolo Gentiloni. Il a expliqué que l’inflation avait grimpé à 6,2 % dans l’UE et à 7,9 % en février en Roumanie, et que les perspectives sont à la hausse. Les discussions entre les deux responsables ont visé les mesures économiques à entreprendre, vu les chocs sur les chaines d’approvisionnement. Ils ont également évoqué la situation que les Etats européens doivent gérer suite au conflit en Ukraine et les mesures de réponse pour gérer l’afflux de réfugiés. Lundi, Paolo Gentiloni a été reçu par le président Klaus Iohannis. L’agenda des discussions a visé notamment la situation engendrée par l’agression de la Russie contre l’Ukraine. Il a été question aussi de l’impact économique au niveau de l’UE et des Etats membres, et des défis engendrés par la gestion des flux de réfugiés et la situation en République de Moldova. Le commissaire européen à l’Economie est lundi et mardi à Bucarest pour des rencontres avec plusieurs responsables roumains.



    Washington — Le président du Sénat roumain et du Parti national libéral, Florin Cîţu, a réaffirmé dans les pourparlers avec les responsables de Washington le besoin de consolider le flanc est de l’OTAN, y compris par le renforcement de la présence militaire américaine. 25 ans après le lancement du Partenariat stratégique roumano-américain, Florin Cîţu a réaffirmé l’engagement de la Roumanie de majorer le budget de la défense à 2,5 % du PIB et d’intensifier la coopération militaire avec les Etats-Unis. Sur Facebook, Florin Cîţu a ajouté qu’un autre thème a été l’importance d’assurer la sécurité énergétique européenne et le rôle de la Roumanie dans ce processus. Le président du Sénat a rencontré aussi des représentants de la communauté roumaine des Etats-Unis, qu’il a appelés à contribuer à la consolidation du partenariat stratégique.



    Enseignement — Le ministre de l’Education nationale, Sorin Cîmpeanu, a annoncé que le nombre des élèves ukrainiens qui étudient dans les écoles roumaines selon un programme roumain est de 1 140 sur un total de près de 34 000 enfants arrivés en Roumanie suite à l’invasion russe de l’Ukraine. Le ministre roumain a précisé que la deuxième catégorie, la plus nombreuse, est celle qui souhaite continuer à étudier selon un programme ukrainien.



    Covid en Roumanie — 1 951 nouveaux cas de Covid-19 ont été confirmés en 24 heures en Roumanie, on annoncé ce lundi les autorités de Bucarest. Le plus grand nombre d’infections, plus de 650, a été enregistré à Bucarest. Des taux d’infection plus importants sont enregistrés dans les départements de Cluj, Timis et Ilfov. Plus de 2 800 malades infectés au coronavirus sont actuellement hospitalisés, dont 400 sont soignés en réanimation. Huit décès ont également été rapportés, dont deux datent d’avant cette période. L’institut national de santé publique a annoncé que la semaine dernière 13 600 personnes s’étaient fait vacciner, dont 1 900 avec la première dose. Selon l’institution roumaine, depuis le début de la campagne de vaccination, le 27 décembre 2020, plus de 16,7 millions de doses de vaccin anti-Covid ont été utilisées en Roumanie.



    Ukraine / Russie — Le président Volodymyr Zelensky affirme que l’Ukraine est prête à discuter avec la Russie de l’adoption d’un statut de neutralité comme partie d’un accord de paix. Une nouvelle série de négociations doit commencer mardi à Istanbul. Une rencontre entre les présidents Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky pour discuter de la guerre d’Ukraine serait « contreproductive maintenant », a déclaré à son tour le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. D’autre part, les pertes enregistrées par l’Ukraine en raison de la guerre déclenchée par Moscou s’élèvent à plus de 564 milliards de dollars, a déclaré la ministre de l’Economie, Ioulia Sviridenko, citée par Reuters. Sur le terrain, les forces russes se regroupent, mais n’arrivent pas à avancer du tout, nulle part en Ukraine. Plusieurs unités de l’armée russe ont retourné au Belarus, sur la toile de fond des pertes essuyées, de plus en plus lourdes. La situation reste dramatique à Marioupol, ville-port à la mer d’Azov, où ont lieu les batailles les plus sanglantes depuis le début de la guerre. La Croix-Rouge a fait savoir qu’elle ne pouvait pas transporter d’aides dans la ville assiégée par les troupes russes, demandant à l’Ukraine et à la Russie d’assurer un corridor humanitaire. Selon les autorités locales, environ 160 000 civils sont encore bloqués dans la ville sans eau, sans nourriture, sans médicaments ni électricité. Pour sa part, la Russie continue de nier que ses attaques aient visé des civils et accuse l’Ukraine pour l’échec répété de convenir sur des corridors sûrs pour évacuer les habitants.

  • Réunions d’urgence à Bruxelles

    Réunions d’urgence à Bruxelles

    Un mois après le déclenchement du conflit militaire le plus grave sur le continent européen après la Seconde Guerre mondiale, les dirigeants de l’Union européenne, de l’OTAN et du G7 ont organisé de manière symbolique des réunions le même jour à Bruxelles, consacrées à la situation générée par l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Les Européens font des plans pour ne plus dépendre du gaz russe, les 7 économies les plus importantes du monde ont demandé à Moscou de ne pas utiliser d’armes nucléaires, chimiques ou biologiques, et l’OTAN a décidé de réinitialiser son format défensif. Le flanc oriental de l’Alliance comptera quatre nouveaux groupes de combat multinationaux – permanents – en Roumanie, en Bulgarie, en Hongrie et en Slovaquie – et la défense à la mer Noire sera renforcée. Selon le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, les dirigeants des 30 pays alliés ont également décidé de fournir une aide supplémentaire à l’Ukraine. Dans le même temps, l’Alliance a appelé la Chine à s’abstenir de soutenir l’invasion russe du point de vue économique ou militaire. Tout cela se subsume au même but – que le conflit actuel en Ukraine n’escalade pas, ce qui pourrait conduire à son internationalisation.



    Présent à Bruxelles, le président roumain Klaus Iohannis a souligné que le renforcement de la présence alliée en Roumanie et sur l’ensemble du flanc est de l’OTAN était un objectif stratégique de Bucarest. Le chef de l’Etat a répété qu’aucun Roumain ne doit avoir peur dans le contexte du conflit en Ukraine :



    « Nous faisons partie de l’alliance de défense la plus grande et la plus forte qui ait jamais existé. Nos soldats sont bien entraînés. Je peux donc affirmer la main sur le cœur, comme on dit, que la Roumanie n’est pas en danger. Les Roumains sont en sécurité, grâce à nos forces armées et à l’OTAN. »



    Les leaders du G7 ont exigé, dans une déclaration commune, que la Russie respecte la décision de la Cour internationale de Justice, qu’elle suspende immédiatement ses opérations militaires en Ukraine et retire ses forces de la région. Quant à l’Union européenne, bien qu’un boycott des importations de gaz russe soit pour l’instant impossible, les dirigeants communautaires cherchent des solutions pour que, dans un avenir proche, ils ne dépendent plus de Moscou. Le politologue roumain Andrei Ţăranu estime que jamais auparavant il n’y a eu autant de sommets consacrés à la même crise :



    « Le conflit semblait plutôt économique entre les États-Unis et la Chine, la Chine considérée comme une sorte de challenger mondial. À partir de ce moment, la Russie a accaparé, pourrait-on dire, presque tout l’espace public et tout l’espace politique à travers ce conflit, qui n’est aucunement motivé pratiquement, sur un État souverain, un État d’Europe et un État qui avait des visées démocratiques. Or, dans ces conditions, tant l’Union européenne que surtout l’OTAN se sont ralliées très rapidement et ont entamé un changement de paradigme. »


    Car, dit le politologue roumain, nous assistons actuellement à un changement géopolitique majeur.


    (Trad. : Ligia)


  • 15.03.2022 (mise à jour)

    15.03.2022 (mise à jour)

    OTAN – Dans l’actuel contexte de la guerre en Ukraine, il faudrait que le flanc Est de l’Otan soit renforcé au même niveau que celui de la région de la Mer Baltique afin de prévenir tout conflit dans la région. C’est ce qu’a affirmé mardi, le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, lors des discussions avec son homologue bulgare, Rumen Radev. Et Iohannis de souligner que la sécurité et la stabilité de la Mer Noire sont très importantes et c’est à chacun des pays riverains de les défendre. D’autre part, les deux chefs d’Etat ont discuté de la diversification des sources d’énergie et des routes de transport, dans le contexte d’une nécessité de réduire la dépendance énergétique de la Fédération de Russie. « On a également mis en avant l’importance de rendre opérationnel au plus vite possible l’interconnecteur Bulgarie-Grèce » a fait savoir le leader de Bucarest. Et lui d’ajouter qu’une fois finalisé, l’interconnecteur pourrait être relié au gazoduc BRUA, déjà opérationnel ce qui permettra au corridor vertical de gaz à devenir fonctionnel. A son tour, le président bulgare a affirmé que dans l’actuel contexte de l’invasion russe en Ukraine, il est nécessaire que la Roumanie et la Bulgarie privilégient l’interconnexion au niveau des transports, de l’énergie, numérique et gazière.

    Blindés – Les usines mécaniques de Bucarest construiront des véhicules de combat de l’infanterie Piranha 5 en partenariat avec la société General Dynamics European Land Systems. Le premier ministre Nicolae Ciuca et le ministre de l’économie, Florin Spătaru, ont participé mardi à une réunion consacrée à la signature de l’accord d’association entre les usines bucarestoises et la compagnie multinationale. Selon le ministre Spataru, un partenariat stratégique entre la Roumanie et les Etats Unis est en train de se réaliser. La Roumanie dispose de ressources humaines et elle a le potentiel et la volonté d’avoir les mêmes normes que les autres membres de l’Alliance de l’Atlantique nord et de l’UE, a précisé aussi le premier ministre Nicolae Ciuca. Alfonso Ramonet, président de General Dynamics European Land Systems, a déclaré que ce contrat n’était que le début puisque la société qu’il représenté souhaiterait réaliser toute une série de produits en Roumanie.

    Visite – Le ministre roumain de la Défense nationale, Vasile Dîncu, a rencontré mardi, la ministre belge de la défense, Ludivine Dedonder, sur la base aérienne 57 à Mihai Kogalniceanu, dans le sud-est. Selon un communiqué de presse, le dignitaire roumain a insisté sur la gravité de la situation provoquée par l’invasion russe en Ukraine, ce qui a entraîné un changement fondamental du paradigme de sécurité européenne et euro-atlantique. Vasile Dîncu a remercié son homologue belge pour la décision de son pays de déployer en Roumanie un contingent de 300 militaires au sein de la force rapide de l’OTAN. Autre sujet à l’agenda des pourparlers des deux ministres de la Défense : le support offert par la Roumanie à l’Ukraine. Le responsable de Bucarest a mentionné la mise en place à Suceava, d’un Centre d’aide humanitaire pour l’Ukraine censé permettre la collecte des aides humanitaires et la gestion du flux des réfugiés. Et Vasile Dîncu de saluer la très bonne relation bilatérale roumano-belge, tout comme l’excellente coopération avec l’Hôpital militaire de Bruxelles, impliqué dans la prise en charge des grand brûlés de Roumanie.

    Réfugiés – Ukraine – Le nombre de personnes ayant fui l’Ukraine depuis le début de l’invasion du pays par l’armée russe a atteint les 3 millions, a indiqué mardi un porte-parole de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a Geneve, cité par l’AFP. Sur ce nombre total de réfugiés, plus de 1,4 million sont des enfants selon les chiffres de l’Unicef, et 157.000 sont des ressortissants d’autres pays fuyant l’Ukraine, a précisé l’OIM. La Pologne est le pays qui accueille de loin le plus grand nombre d’Ukrainiens – quelque 1,8 millions. La Roumanie, la Hongrie et la Moldavie sont aussi des destinations prisées par les réfugiés, dont un grand nombre continue ensuite son périple ailleurs en Europe. Plus de 66 mille personnes, dont près de 14 mille ressortissants ukrainiens sont entrés en Roumanie lundi, selon un décompte de la police roumaine aux frontières. Il s’agit d’une baisse de 4,8% par rapport au jour précédent. 425 786 ressortissants ukrainiens sont entrés en Roumanie depuis le déclenchement du conflit. La vaste majorité d’entre eux ont seulement transité le pays en route vers des Etats d’Europe de l’Ouest.

    Santé – Les ministres de la Santé de l’UE se sont réunis mardi en visioconférence pour coordonner leurs actions visant à soigner les blessés de guerre et les malades chroniques, réfugiés d’Ukraine. Le responsable roumain de la Santé, Alexandru Rafila, a fait le point sur les ressources sanitaires que la Roumanie a déjà mises à la disposition des victimes de la guerre en Ukraine et a réitéré la décision de la Roumanie d’offrir une prise en charge médicale à tous les réfugiés qui en ont besoin. Et lui de préciser que les autorités roumaines sont en train de mettre en place à la frontière, des centres de vaccination pour les réfugiés qui souhaitent se faire immuniser.

    Météo – Dans les prochaines 24 heures, le ciel sera couvert et des précipitations toucheront l’ouest du territoire. Le vent soufflera légèrement sur le relief, plus fort dans le sud-est et en altitude. Les températures maximales iront de 2 à 13 degrés. Les Carpates Occidentales et la partie occidentale des Carpates Méridionales sont concernées par une alerte aux chutes de neige en vigueur du 16 au 17 mars.

  • 11/03/2022 (mise à jour)

    11/03/2022 (mise à jour)

    Visite — La Roumanie a été extraordinaire par la générosité et le courage dont elle a fait preuve dans le contexte du conflit Russie — Ukraine, a déclaré vendredi, à Bucarest, la vice-présidente des Etats-Unis, Kamala Harris, au cours d’une conférence de presse conjointe avec le président roumain, Klaus Iohannis. Elle a ajouté que le monde entier avait vu le soutien offert par les Roumains aux réfugiés. A son tour, le chef de l’Etat roumain a mis en exergue le fait que l’OTAN agira sans hésiter pour défendre chaque allié, la Roumanie comprise ; dans le dialogue avec Kamala Harris, il a été assuré de l’engagement des Etats-Unis à l’égard de l’article 5 du Traité de l’Atlantique Nord. Le président Iohannis a affirmé aussi qu’il est nécessaire de continuer d’accroître la présence militaire américaine et alliée en Roumanie, sur le long terme, comme une mesure supplémentaire pour assurer la sécurité du pays et de l’ensemble de la région. Klaus Iohannis et Kamala Harris ont également parlé du besoin de renforcer les mesures de défense et de dissuasion sur le flanc est de l’Alliance, avec un accent sur sa partie sud, dans la région de la mer Noire. Par ailleurs, selon le président Iohannis, la crise énergétique peut constituer une opportunité historique de passer à une indépendance énergétique européenne véritable par rapport au gaz russe. Et ce par des investissements dans les sources renouvelables, dans le secteur nucléaire civil, par des importations de gaz liquéfié et par une interconnexion accrue. La vice-présidente des Etats-Unis s’est trouvée en première en Roumanie, seconde étape, après la Pologne, d’une tournée diplomatique en Europe consacrée à la guerre d’Ukraine.



    Paris — La guerre en Ukraine et ses conséquences sur les économies et sur la vie des Européens se sont trouvées ce vendredi encore au cœur des débats des chefs d’Etat et de gouvernement des pays de l’UE réunis à Versailles en ce second jour de sommet, organisé par la Présidence française du Conseil de l’UE. L’UE continue d’accorder de l’aide humanitaire, médicale et financière aux réfugiés ukrainiens et aux pays qui les accueillent, ont fait savoir les leaders européens dans une déclaration. Dans le même document, l’UE appelle la Russie à respecter les normes humanitaires internationales, respectivement d’assurer des corridors humanitaires aux civils qui souhaitent quitter le pays et de permettre à l’aide humanitaire d’arriver sans entrave aux victimes et à ceux qui cherchent un refuge. Par ailleurs, les 27 ont discuté ce vendredi à débattre un projet avancé par la Commission européenne de réduire de deux tiers les importations du gaz russe cette année, de manière à ce que l’Europe n’achète plus d’hydrocarbures russes jusqu’en 2030. Le gaz russe représente plus de 40 % de la consommation européenne. Mais une voie existe, assure lexécutif européen, qui prend en compte quatre pistes possibles : diversifier les fournisseurs, diversifier les sources d’énergie, faire des stocks consistants avant chaque hiver et accélérer le développement des énergies provenant de sources non polluantes.



    Ukraine — La Russie paiera « le prix fort » en cas de recours à des armes chimiques en Ukraine, a prévenu le président américain, Joe Biden, qui a annoncé de nouvelles sanctions contre la Russie. Il sest engagé à « éviter » une confrontation directe entre lOtan et la Russie car elle provoquerait « la Troisième Guerre mondiale ». A Moscou, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, cité par Reuters, a déclaré que les hostilités prendraient fin lorsque l’Occident prendra des mesures au sujet des préoccupations exprimées à répétition par la Russie concernant les civils tués dans l’est de l’Ukraine et l’élargissement de l’OTAN à l’est. Entre temps, à mesure que les troupes russes qui ont envahi l’Ukraine le 24 février continuent leur tentative d’encercler Kiev, la Turquie a annoncé le déménagement de son ambassade à Tchernivtsi, à 40 km de la frontière roumaine. La Turquie comptait parmi les derniers pays à avoir une ambassade à Kiev.



    Pentagone — Lors d’une conversation téléphonique avec le ministre roumain de la Défense, Vasile Dîncu, le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, a remarqué la nécessité d’une coordination permanente entre les alliés au sujet des événements d’Ukraine. Le chef du Pentagone a salué les intentions de Bucarest d’accueillir sur son territoire un centre logistique pour l’aide humanitaire et a avancé l’idée de la mise en place en Roumanie, d’un groupe de combat multinational dirigé par la France. Lloyd Austin a discuté aussi avec le ministre bulgare de la Défense, Dragomir Zakov, des projets de son pays de former sur son territoire un groupe de combat multinational sous commandement otanien.



    Covid — La Roumanie a rapporté, vendredi, presque 3 000 nouveaux cas de contamination au coronavirus en 24 heures et 50 décès, dont trois antérieurs à la période de référence. Moins de 4 000 personnes atteintes de Covid sont actuellement hospitalisées à travers la Roumanie, dont 608 dans des unités de soins intensifs. Au bout de deux ans d’état d’alerte, la Roumanie a levé, le 9 mars, les restrictions sanitaires. Par ailleurs, les autorités annoncent que désormais, la vaccination anti-Covid se déroulera auprès des médecins traitants. Seulement 8,1 millions de Roumains se sont fait vacciner contre le coronavirus.



    Sondage — La Roumanie, la Lettonie, la Pologne et l’Irlande sont les pays européens qui allouent à la Santé les enveloppes budgétaires les plus faibles de l’UE. Selon les données fournies vendredi par Eurostat, les dépenses gouvernementales pour la Santé ont connu un bond en Europe, de 7% en 2019 à 8 % en 2020. En Roumanie, ces dépenses ont connu une majoration de 5 % en 2019 à 5,5 % en 2020, soit l’une des hausses les moins significatives des Etats communautaires.



  • Visite de la vice-présidente américaine Kamala Harris en Roumanie

    Visite de la vice-présidente américaine Kamala Harris en Roumanie

    Visite — La Roumanie a été extraordinaire par la générosité et le courage dont elle a fait preuve dans le contexte du conflit Russie — Ukraine, a déclaré vendredi, à Bucarest, la vice-présidente des Etats-Unis, Kamala Harris, au cours d’une conférence de presse conjointe avec le président roumain, Klaus Iohannis. Elle a ajouté que le monde entier avait vu le soutien offert par les Roumains aux réfugiés. A son tour, le le chef de l’Etat roumain a mis en exergue le fait que l’OTAN agira sans hésiter pour défendre chaque allié, la Roumanie comprise ; dans le dialogue avec Kamala Harris, il a été assuré de l’engagement des Etats-Unis à l’égard de l’article 5 du Traité de l’Atlantique Nord. La président Iohannis a affirmé aussi qu’il est nécessaire de continuer d’accroître la présence militaire américaine et alliée en Roumanie, sur le long terme, comme une mesure supplémentaire pour assurer la sécurité du pays et de l’ensemble de la région. Klaus Iohannis et Kamala Harris ont également parlé du besoin de renforcer les mesures de défense et de dissuasion dur le flanc est de l’Alliance, avec un accent sur sa partie sud, dans la région de la mer Noire. Par ailleurs, selon le président Iohannis, la crise énergétique peut constituer une opportunité historique de passer à une indépendance véritable énergétique européenne par rapport au gaz russe. Et ce par des investissements dans les sources renouvelables, dans le secteur nucléaire civil, par des importations de gaz liquéfié et par une interconnexion accrue. La vice-présidente des Etats-Unis s’est trouvée en première en Roumanie, deuxième étape, après la Pologne, d’une tournée diplomatique en Europe consacrée à la guerre d’Ukraine.

  • De nouveau sur le flanc est de l’OTAN

    De nouveau sur le flanc est de l’OTAN

    L’invasion de l’Ukraine par la Russie a remis en question avec acuité le renforcement du flanc oriental de l’Alliance de l’Atlantique Nord. La non-implication déclarée de l’OTAN dans les hostilités sanglantes qui tiennent la tête d’affiche de l’actualité mondiale depuis un bon nombre de jours n’équivaut pas à de la passivité, au contraire ! Les prétentions énoncées par Moscou à plusieurs reprises — que l’Ukraine ne rejoigne pas l’Alliance, comme elle le souhaiterait en tant qu’État souverain et indépendant, et que l’OTAN revienne à son architecture d’avant 1997 — ont été rejetées haut et fort. L’OTAN a demandé au président russe Vladimir Poutine d’arrêter immédiatement l’invasion d’un pays pacifique, de retirer sans conditions toutes ses forces d’Ukraine et d’entamer une approche diplomatique sincère. L’Alliance n’imposera pas de zone d’exclusion aérienne au-dessus de l’Ukraine, ni n’enverra de troupes dans ce pays, mais elle continuera à faire tout ce qui est en son pouvoir pour défendre chaque millimètre du territoire allié. Or, compte tenu des décisions et des menaces de l’homme fort du Kremlin, l’OTAN a décidé de renforcer ses défenses au sol, dans les airs et en mer, en envoyant plus de troupes sur son flanc est ainsi que des avions et des navires militaires placés en état d’alerte. Le président Klaus Iohannis a déclaré qu’à l’heure actuelle, Bucarest ne partait pas du scénario selon lequel le conflit en Ukraine voisine pourrait s’étendre, mais que la Roumanie continue d’augmenter considérablement, avec le soutien des alliés, sa capacité de dissuasion et de défense, en particulier en mer Noire. Klaus Iohannis :



    « Il est très clair que nous avons un agresseur – la Russie – et nous devons faire tout ce qu’il faut pour nous protéger et assurer une défense pour nos États. À cet égard, il est souhaitable et il est fort probable que les forces de l’OTAN se rapprochent du flanc oriental. »



    Un important contingent de France et de Belgique, faisant partie de la Force de réaction de l’OTAN, est arrivé à la Base « Mihail Kogălniceanu », près de Constanţa (sud-est). Il y a aussi des soldats des États-Unis, d’Italie et d’Allemagne, et selon les plans, des forces supplémentaires y seraient dépêchées. « L’Alliance politique militaire la plus puissante du monde est ici, en Roumanie, renforçant le flanc oriental, pour protéger et défendre tous les alliés et chaque pouce du territoire de l’OTAN. Une attaque contre l’un d’entre nous sera considérée comme une attaque contre tous. Notre engagement envers l’article 5 du Traité de Washington est indéfectible », déclare aussi le premier ministre Nicolae Ciucă, général en réserve de l’armée.



    D’autre part, le ballet diplomatique, avec le symbolisme évident de l’unité alliée, se poursuit en Roumanie. Après la cheffe de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et la ministre française des Armées, Florence Parly, cette semaine, c’est le tour de la cheffe de la diplomatie canadienne, Mélanie Joly, et bientôt de la vice-présidente des États-Unis, Kamala Harris, de prouver, tout comme la Maison Blanche dit qu’elle le fera en Pologne, la force et l’unité de l’OTAN, ainsi que le soutien américain face à l’agression russe.


    (Trad. : Ligia)


  • La sécurité régionale, en débat à Bucarest

    La sécurité régionale, en débat à Bucarest

    En tant que membre de l’alliance politique et militaire la plus forte de l’histoire, l’OTAN, la Roumanie bénéficie de toutes les garanties de sécurité, a assuré mercredi le président roumain, Klaus Iohannis, à l’issue de la réunion du Conseil Suprême de Défense du Pays, consacrée à la situation de sécurité dans la région de la mer Noire et sur le flanc est de l’OTAN. En débat également : les mesures à prendre pour développer les capacités de réponse aux nouveaux défis de sécurité. L’actuelle crise engendrée par la Russie, ne vise pas uniquement l’Ukraine, il ne s’agit pas uniquement de la sécurité dans la région de la mer Noire, mais de la sécurité de l’ensemble de l’espace euro-atlantique, a encore précisé le chef de l’Etat roumain. L’escalade des tensions et la consolidation massive de la présence militaire russe près de la frontière ukrainienne et dans la zone de la mer Noire — tout cela touche la sécurité et la stabilité internationales, a affirmé le président roumain. Il est donc important de rester unis et solidaires au sein de l’OTAN et de l’UE, a-t-il précisé.



    Le Conseil Suprême de Défense du Pays a fait une analyse complète de la situation, y compris du point de vue des implications militaires, économiques et énergétiques, sans oublier celui de la migration. Et pour cause : la Roumanie partage plus de 600 km de frontière avec l’Ukraine et, du coup, elle doit être prête pour tout scénario possible, y compris pour la situation où Moscou refuse de continuer le dialogue diplomatique, a expliqué le chef de l’Etat roumain. A son avis ce dialogue joue un rôle primordial dans la désescalade de cette crise. Les mesures prises par l’OTAN pour renforcer la présence militaire sur son flanc oriental sont une réponse strictement défensive aux risques, menaces et provocations qui ne font que s’accentuer dans la région, a dit Klaus Iohannis, qui précise encore :



    « La consolidation de la présence alliée sur le flanc est de l’OTAN, y compris en Roumanie, est très importante pour la stabilité régionale, mais aussi pour la sécurité de l’Alliance dans son ensemble et des citoyens des pays alliés. Quelles que soient les évolutions actuelles dans la région, l’OTAN doit avoir une capacité élevée de dissuasion et de défense, strictement défensives, je répète : strictement défensives, pour laquelle l’Alliance a été créée. »



    Notons pour terminer que le Conseil suprême de défense de la Roumanie a aussi fixé les principales mesures à prendre dans le contexte de la crise actuelle de sécurité. Il s’agit entre autres de poursuivre les démarches pour renforcer la présence alliée et américaine sur le territoire de la Roumanie ou encore des normes pour gérer les éventuels flux migratoires de réfugiés.


    (Trad. Valentina Beleavski)

  • 26/01/2022

    26/01/2022

    Covid en Roumanie — Plus de 34 000 nouveaux cas de contamination au virus SARS-CoV-2 ont été enregistrés en Roumanie ces dernières 24 h, et 94 décès, informe le Groupe de communication stratégique ce mercredi. C’est le record absolu du nombre d’infections depuis le début de la pandémie en Roumanie. Par rapport à la journée antérieure, le nombre de cas de Covid-19 au niveau national a quasiment doublé. Environ 700 patients sont en soins intensifs. La vaccination anti-Covid des enfants de 5 à 11 ans a commencé ce mercredi en Roumanie, mais l’intérêt est assez faible, comme pour le reste de la population éligible.



    Conseil suprême de défense de la Roumanie — La situation d’Ukraine sera débattue aujourd’hui, à Bucarest, au cours de la réunion du Conseil suprême de défense de la Roumanie, convoquée par le président Klaus Iohannis. Selon l’Administration présidentielle, l’agenda comporte la situation sécuritaire dans la région élargie de la mer Noire et sur le Flanc est de l’OTAN ainsi que des mesures pour développer les capacités de réponse aux nouveaux défis de l’environnement de sécurité et d’accroissement de la résilience.




    Ukraine — La crise d’Ukraine est au centre des préoccupations des chancelleries occidentales. Des conseillers politiques de Russie, d’Ukraine, d’Allemagne et de France discuteront à Paris, alors que les tensions à l’égard d’une invasion russe en Ukraine continuent de croître. A Berlin, le chancelier allemand, Olaf Scholz, et le président français, Emmanuel Macron, ont mis en garde qu’une agression à l’adresse de l’intégrité territoriale de l’Ukraine serait suivie d’une réaction sur mesure de la part de l’UE et de l’OTAN. A Washington, le président Joe Biden a averti, à son tour, qu’il considérait aussi des sanctions qui viseront directement Vladimir Poutine, si la Russie envahit de nouveau l’Ukraine. Joe Biden a ajouté que si le leader du Kremlin ordonne cela aux plus de 100 000 militaires russes massés à la frontière avec l’Ukraine, ce sera la plus grande invasion après la Seconde Guerre mondiale. Le leader de la Masion Blanche a répété qu’il pourra envoyer des effectifs en complément sur le Flanc est de l’OTAN. L’Alliance compte 4 000 militaires ainsi que des équipements militaires dans les quelques bataillons multinationaux de Pologne et des Etats baltes.



    OCDE — La décision du Conseil de l’Organisation de la coopération et du développement économiques (OCDE) d’ouvrir les négociations d’adhésion avec la Roumanie constitue la chance d’une nouvelle étape de réformes en faveur du citoyen. Ainsi, la société s’aligne sur le modèle des démocraties occidentales, a déclaré le premier ministre Nicolae Ciucă mercredi, à la réunion du Comité interministériel de l’OCDE. Sa mission est de coordonner les négociations en vue de l’admission de la Roumanie à l’organisation. La réunion d’aujourd’hui est le signal que nous lançons sur le sérieux avec lequel nous traitons les préparatifs de notre adhésion à l’OCDE, pour être aux côtés des Etats industrialisés, qui détiennent plus de 70 % de la production et du commerce au niveau mondial et 90 % du niveau global des investissements étrangers directs, a souligné Nicolae Ciucă. L’OCDE a décidé de lancer les négociations d’adhésion avec six Etats candidats, dont la Roumanie. Le communiqué du Conseil de l’OCDE note les progrès que notre pays, aux côtés de l’Argentine, du Brésil, de la Bulgarie, de la Croatie et du Pérou, a entrepris depuis le dépôt des demandes d’adhésion. L’organisation établira des feuilles de route individuelles pour tous ces pays, à condition qu’ils confirment leur adhésion aux valeurs, à la vision et aux priorités de l’organisation.



    Energie — Le gouvernement de Bucarest a adopté les nouvelles mesures pour plafonner les prix et compenser les factures d’électricité et de gaz, soit 0,80 lei/kWh pour l’électricité et 0,31 lei/kWh pour le gaz pour les consommateurs domestiques, à partir du 1er février. Le ministre de l’Energie, Virgil Popescu, a expliqué qu’il y aurait « une très large plage » de consommateurs non domestiques pour lesquels le tarif sera plafonné à 1 leu/kWh pour l’électricité et 0,37 lei/kWh pour le gaz. Il a ajouté que le schéma avait été élargi au-delà des établissements d’enseignement ou des ONG, pratiquement pour tous les consommateurs non domestiques. En plus, l’Autorité nationale pour la protection des consommateurs pourra appliquer des amendes plus importantes aux fournisseurs d’énergie qui n’appliquent pas les plafonds et les compensations prévues par la loi. Plus de détails après nos infos.



    Corruption — La Roumanie reste un des trois pays les plus corrompus de l’UE, aux côtés de la Hongrie et de la Bulgarie, selon Transparency International. L’Indice de Perception de la Corruption (IPC) de Transparency International classe 180 pays en fonction du degré de corruption perçue dans les administrations publiques et la classe politique. Malgré les mesures adoptées, 131 pays n’ont enregistré aucun progrès significatif ces dix dernières années, dans leur lutte contre la corruption. Selon Transparency International, un des domaines les plus vulnérables de Roumanie est celui des marchés publics. Le rapport reproche à notre pays le manque de transparence des dépenses publiques pendant les années de pandémie. En dépit des engagements pris au niveau officiel, 131 Etats examinés n’ont pas marqué de progrès significatifs dans la lutte contre la corruption ces 10 dernières années. Détails après nos infos.



    Météo — En Roumanie, le temps se réchauffe aujourd’hui par rapport aux jours précédents et quelques flocons seront présents dans le centre du pays et sur le relief. Il neigera aussi dans le nord-ouest, l’ouest et par endroits dans le sud du pays. Les maximales iront de -4 à 6°, avec tout au plus 6° à Bucarest.


  • 24/01/2022 (mise à jour)

    24/01/2022 (mise à jour)

    Union — La Roumanie a marqué ce lundi les 163 ans écoulés depuis l’Union des Principautés roumaines de Moldavie et de Valachie, le premier pas important dans la création de l’Etat national unitaire roumain, un précurseur de la Grande Union de 1918. Rappelons-le, le 24 janvier 1859, Alexandru Ioan Cuza était élu prince régnant de Valachie, alors qu’une semaine auparavant il avait été élu prince régnant de Moldavie. C’est durant son règne, entre 1859 et 1866, que furent jetées les bases institutionnelles de la Roumanie moderne par les réformes radicales adoptées. Ce lundi a été un jour férié en Roumanie. Alors que beaucoup de Roumains ont choisi de passer un week-end prolongé, notamment dans les stations de montagne, d’autres ont participé à de nombreux événements publics. Ainsi, des cérémonies militaires et religieuses, des concerts ou symposiums ont été organisés sur l’ensemble du pays — mais marqués toutefois par des restrictions sanitaires. Un service divin a eu lieu à la Cathédrale patriarcale de Bucarest à la mémoire de tous ceux qui ont contribué à l’accomplissement de l’Union de 1859. Les leaders politiques ont également transmis des messages à l’occasion. Le président Klaus Iohannis a affirmé que l’Union du 24 janvier 1859 prouvait combien l’existence d’un projet censé coaguler les énergies du peuple roumain était importante, et a exhorté ses concitoyens à agir avec ténacité pour renforcer le parcours européen et démocratique du pays. Le premier ministre libéral Nicolae Ciucă a estimé que l’acte historique du 24 janvier 1859 avait été le fruit des efforts de l’élite politique du temps. Les Roumains avaient exprimé leur désir d’être unis, mais aussi celui de progresser au plan administratif, économique et social. A son tour, le président de la Chambre des députés et du Parti social-démocrate, Marcel Ciolacu, a mis en exergue le fait que, 163 ans après l’Union des Principautés, les Roumains ont besoin plus que jamais d’unité et de stabilité, afin de faire face aux défis économiques, sanitaires et sécuritaires.



    Covid en Roumanie — Les autorités roumaines ont annoncé ce lundi 12 082 nouveaux cas de personnes infectées au virus SARS-CoV-2 au niveau national, en l’espace de 24 h. 41 décès ont également été rapportés, dont un antérieur à la période de référence. A Bucarest, le taux d’incidence est à la hausse, et il a atteint 10,23 cas par mille habitants. La capitale roumaine est dans le scénario dit rouge, après avoir dépassé le seuil de 3 cas par mille habitants en l’espace de 14 jours. La capacité de dépistage du coronavirus va croître cette semaine jusqu’à 150 000 tests par jour. Plus de 3 800 médecins traitants du pays ont conclu des contrats avec les caisses d’assurance maladie pour tester la population. A Bucarest et dans le département limitrophe d’Ilfov, où la plupart des nouveaux cas sont signalés, des centres de dépistage ont déjà été ouverts dans 20 hôpitaux. Le dépistage sera repris pour les élèves, mercredi au plus tard, après la livraison de plus de 10 millions de kits aux Inspections scolaires. 114 000 doses de vaccin Pfizer/BioNTech destinées à immuniser les enfants de 5 à 11 ans arriveront en Roumanie mardi. Le ministre de la Santé, Alexandru Rafila, estime qu’en Roumanie, le pic de la 5e vague aura lieu dans 3 semaines environ.



    Ukraine – Les Etats de l’OTAN ont placé des forces en attente et ont envoyé des navires et des avions de combat afin de renforcer la défense en Europe de l’Est face aux activités militaires de la Russie aux frontières de l’Ukraine, a annoncé l’Alliance ce lundi, dans un communiqué. En l’occurrence, le Danemark envoie une frégate en mer Baltique et s’apprête à déployer des chasseurs F 16 en Lituanie. L’Espagne envoie des navires qui rejoindront les forces de l’OTAN et a l’intention d’envoyer des avions de chasse en Bulgarie. La France s’est déclarée prête à envoyer des troupes en Roumanie sous commandement de l’Alliance. Les Pays-Bas envoient des avions de combat F 35 en Bulgarie à partir du mois d’avril, afin de soutenir la police aérienne de l’OTAN de la région et mettent en attente un bâtiment et des unités terrestres pour la Force alliée de réaction. Non dernièrement, les Etats-Unis se proposent d’accroître leur présence militaire sur le Flanc est de l’Alliance. Par ailleurs, le président de l’Ukraine, Volodymyr Zelensky, a remercié lundi l’Union européenne pour une aide macro financière de 1,2 milliards d’euros afin de soutenir Kiev dans une confrontation éventuelle avec la Russie. « Une Ukraine forte est la clé de la sécurité européenne », a affirmé M Zelensky dans un tweet. Rappelons que la Russie a massé environ 100 000 soldats à proximité des frontières de l’Ukraine, et aussi de la technique militaire, ce qui accroît les craintes d’invasion de ce pays.



    Reine Marie de Roumanie — France 3 diffuse, en première, ce lundi, le documentaire « Marie de Roumanie, l’étonnante reine des Carpates », dont la réalisation a pris une année et demie. La production a rassemblé images et photos d’archives, témoignages d’historiens et de membres de la Maison royale de Roumanie. Les tournages ont eu lieu aux Châteaux de Peleş et de Bran des Carpates méridionales, au Musée national de Cotroceni de Bucarest ou encore au monastère de Curtea de Argeş (sud), qui abrite la nécropole des rois de Roumanie. Infirmière des soldats roumains dans les hôpitaux militaires de la Première Guerre mondiale, la reine Marie, épouse du roi Ferdinand Ier, a été reconnue comme une ambassadrice de la cause roumaine. A Paris et dans d’autres capitales européennes, elle a soutenu et obtenu du soutien pour la reconnaissance de la Grande Roumanie et de l’Etat national unitaire roumain.



    Tennis — La joueuse de tennis roumaine Simona Halep s’est inclinée ce lundi devant la Française Alizé Cornet par 6-4, 3-6, 6-4, à Melbourne, dans les huitièmes de finale de l’Open d’Australie, premier tournoi du Grand Chelem de l’année. Halep (15e WTA) a subi sa première défaite de l’année, au bout d’un match dur, de 2 h et 33 minutes, dans des conditions difficiles, par 32°. Simona Halep achève ainsi une série de 8 victoires consécutives. Ce lundi, dans la même compétition et toujours dans les huitièmes de finale, la Roumaine Sorana Cîrstea a perdu devant la Polonaise Iga Swiatek, 7e favorite, par 5-7, 6-3, 6-3.