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  • 24/01/2022

    24/01/2022

    Union — La Roumanie marque ce lundi, 24 janvier, les 163 ans écoulés depuis l’Union des Principautés roumaines de Moldavie et de Valachie, le premier pas important dans la création de l’Etat national unitaire roumain, un précurseur de la Grande Union de 1918. Rappelons-le, le 24 janvier 1859, Alexandru Ioan Cuza était élu prince régnant de Valachie, alors qu’une semaine auparavant il avait été élu prince régnant de Moldavie. C’est durant son règne, entre 1859 et 1866, que furent jetées les bases institutionnelles de la Roumanie moderne par les réformes radicales adoptées. Aujourd’hui est un jour férié en Roumanie. Alors que beaucoup de Roumains ont choisi de passer un week-end prolongé, notamment dans les stations de montagne, d’autres peuvent participer à de nombreux événements publics. Ainsi, des cérémonies militaires et religieuses, des concerts ou symposiums sont organisés sur l’ensemble du pays — mais marqués toutefois par des restrictions sanitaires. Un service divin a eu lieu à la Cathédrale patriarcale de Bucarest à la mémoire de tous ceux qui ont contribué à l’accomplissement de l’Union de 1859. Les leaders politiques ont également transmis des messages à l’occasion. Le président Klaus Iohannis a affirmé que l’Union du 24 janvier 1859 prouvait combien l’existence d’un projet censé coaguler les énergies du peuple roumain était importante, et a exhorté ses concitoyens à agir avec ténacité pour renforcer le parcours européen et démocratique du pays. Le premier ministre libéral Nicolae Ciucă a estimé que l’acte historique du 24 janvier 1859 avait été le fruit des efforts de l’élite politique du temps. Les Roumains avaient exprimé leur désir d’être unis, mais aussi celui de progresser au plan administratif, économique et social. Ce souhait est resté inchangé pour toutes les générations futures et a généré des transformations majeures de la société roumaine, a ajouté Nicolae Ciucă. A son tour, le président de la Chambre des députés et du Parti social-démocrate, Marcel Ciolacu, a mis en exergue le fait que, 163 ans après l’Union des Principautés, les Roumains ont besoin plus que jamais d’unité et de stabilité, afin de faire face aux défis économiques, sanitaires et sécuritaires.



    Covid en Roumanie — Les autorités roumaines ont annoncé aujourd’hui 12 082 nouveaux cas de personnes infectées au virus SARS-CoV-2 au niveau national, en l’espace de 24 h. 41 décès ont également été rapportés, dont un antérieur à la période de référence. A Bucarest, le taux d’incidence est à la hausse, et il a atteint 10,23 cas par mille habitants. La capitale roumaine est dans le scénario dit rouge, après avoir dépassé le seuil de 3 cas par mille habitants en l’espace de 14 jours. La capacité de dépistage du coronavirus va croître cette semaine jusqu’à 150 000 tests par jour. Plus de 3 800 médecins traitants du pays ont conclu des contrats avec les caisses d’assurance maladie pour tester la population. A Bucarest et dans le département limitrophe d’Ilfov, où la plupart des nouveaux cas sont signalés, des centres de dépistage ont déjà été ouverts dans 20 hôpitaux. Le dépistage sera repris pour les élèves, mercredi au plus tard, après la livraison de plus de 10 millions de kits aux Inspections scolaires. Le ministre de la Santé, Alexandru Rafila, estime qu’en Roumanie, le pic de la 5e vague aura lieu dans 3 semaines environ.



    Ukraine – Les Etats de l’OTAN ont placé des forces en attente et ont envoyé des navires et des avions de combat afin de renforcer la défense en Europe de l’Est face aux activités militaires de la Russie aux frontières de l’Ukraine, a annoncé l’Alliance aujourd’hui, dans un communiqué. En l’occurrence, le Danemark envoie une frégate en mer Baltique et s’apprête à déployer des chasseurs F 16 en Lituanie. L’Espagne envoie des navires pour se joindre aux forces de l’OTAN et a l’intention d’envoyer des avions de combat en Bulgarie. La France s’est déclarée prête à envoyer des troupes en Roumanie sous commandement de l’Alliance. Les Pays-Bas envoient des avions de combat F 35 en Bulgarie à partir du mois d’avril, afin de soutenir la police aérienne de l’OTAN de la région et mettent en attente un bâtiment et des unités terrestres pour la Force alliée de réaction. Non dernièrement, les Etats-Unis se proposent d’accroître leur présence militaire sur le Flanc est de l’Alliance. Par ailleurs, le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, prendra la parole aujourd’hui par visioconférence à la réunion de Bruxelles des ministres des Affaires étrangères de l’UE. Il les informera de ses récentes discussions avec son homologue russe Serguei Lavrov. Le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, participe également à cette réunion. Rappelons que la Russie a massé environ 100 000 sioldats à proximité de la frontière ukrainienne, et l’Occident affirme que ce sont des préparatifs de guerre pour empêcher l’Ukraine d’adhérer à l’OTAN.



    Reine Marie de Roumanie — France 3 diffuse ce soir, en première, le documentaire « Marie de Roumanie, l’étonnante reine des Carpates », dans l’émission d’histoire la plus appréciée de France — « Secrets d’histoire ». La réalisation de cette production a pris une année et demie. Elle a rassemblé images et photos d’archives, témoignages d’historiens et de membres de la Maison royale de Roumanie. Les tournages ont eu lieu aux Châteaux de Peleş et de Bran des Carpates méridionales, au Musée national de Cotroceni de Bucarest ou encore au monastère de Curtea de Argeş (sud), qui abrite la nécropole des rois de Roumanie. Infirmière des soldats roumains dans les hôpitaux militaires de la Première Guerre mondiale, la reine Marie, épouse du roi Ferdinand Ier, a été reconnue comme une ambassadrice de la cause roumaine. A Paris et dans d’autres capitales européennes, elle a soutenu et obtenu du soutien pour la reconnaissance de la Grande Roumanie et de l’Etat national unitaire roumain.



    Tennis — La joueuse de tennis roumaine Simona Halep s’est inclinée aujourd’hui devant la Française Alizé Cornet par 6-4, 3-6, 6-4, à Melbourne, dans les huitièmes de finale de l’Open d’Australie, premier tournoi du Grand Chelem de l’année. Halep (15e WTA) a subi sa première défaite de l’année, au bout d’un match dur, de 2 h et 33 minutes, dans des conditions difficiles, par 32°. Simona Halep achève ainsi une série de 8 victoires consécutives. Ce lundi, dans la même compétition et toujours dans les huitièmes de finale, la Roumaine Sorana Cîrstea a perdu devant la Polonaise Iga Swiatek, 7e favorite, par 5-7, 6-3, 6-3.



    Météo — Temps plus froid que les normales de saison sur la majeure partie de la Roumanie. Les maximales du jour vont de -8 à 3°, les températures les plus élevées étant enregistrées dans le sud du pays. Le ciel est variable, avec des nuages sur le sud et l’est. 0° à midi à Bucarest. Par endroits, dans le sud-est, l’est, le sud et dans et la Courbure des Carpates, il neigera, surtout le soir. Le vent est faible à modéré, plus intense dans les régions est et sud-est, où les rafales peuvent dépasser par endroits les 50-55 km/h. Il est présent aussi dans les Carpates méridionales et la Courbure des Carpates, notamment sur les sommets, où la vitesse du vent est supérieure à 70-80 km/h et le blizzard se manifeste.

  • 21/01/2022 (mise à jour)

    21/01/2022 (mise à jour)

    Diplomatie — Le ministère roumain des Affaires étrangères rejette les déclarations du ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie relatives à la présence militaire alliée sur le Flanc est de l’OTAN, qu’il considère « inopportunes et dépourvues de tout fondement ». Le ministère des Affaires étrangères de Bucarest rappelle, dans un communiqué, que la présence de l’OTAN dans les Etats alliés, qui est le résultat des décisions adoptées au sommet par les leaders alliés et mises en œuvre par les structures alliées politiques et militaires responsables en la matière, est une réaction strictement défensive au comportement de plus en plus agressif de la Fédération de Russie dans le Voisinage oriental. Et ce surtout à compter de 2014, lorsque la Crimée, territoire ukrainien, a été illégalement occupée par la Russie. « Ce comportement continue de s’intensifier présentement, en dépit des tentatives de l’OTAN de s’engager dans un dialogue constructif », ajoute le ministère des Affaires étrangères de Bucarest. La Russie a exigé, vendredi, le retrait des troupes de l’OTAN de Roumanie et de Bulgarie, comme partie des soi-disant garanties de sécurité qu’elle sollicite de l’Occident. Le ministère des Affaires étrangères de Moscou soutient qu’il souhaite le retrait des troupes qu’il appelle étrangères, des équipements militaires et des armements des anciens pays communistes qui n’étaient pas membres de l’Alliance de l’Atlantique Nord en 1997. C’est le cas de la Roumanie et de la Bulgarie — indique la diplomatie russe, bien que, selon les analystes, de telles prétentions peuvent viser aussi la Pologne ou les Etats baltes.



    Etats-Unis vs Russie — Le secrétaire d’Etat des États-Unis, Antony Blinken, a déclaré vendredi que le dialogue avec Moscou se poursuivrait, mais a demandé à la Russie de retirer ses troupes massées à la frontière avec l’Ukraine. Après des discussions qu’il a qualifiées de « sincères et substantielles », qui ont eu lieu à Genève avec le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, Antony Blinken a affirmé que la semaine prochaine, Washington présenterait à Moscou « des idées » revêtant la forme de réponses écrites. A son tour, Lavrov a confirmé que les Etats-Unis avaient promis une réponse écrite aux demandes de Moscou relatives à l’architecture de sécurité européenne. Par la suite, une nouvelle rencontre au même niveau aura lieu. Jeudi, le président roumain, Klaus Iohannis, a salué l’annonce faite la veille par son homologue américain, Joe Biden, relative à l’accroissement de la présence militaire américaine en Roumanie, sur le Flanc est de l’OTAN, si la situation sécuritaire se détériorait. Il a déclaré par la même voie que le Partenariat stratégique roumano-français serait renforcé dans la région de la mer Noire, après l’annonce de son homologue, Emmanuel Macron, que la France était disposée à envoyer des troupes en Roumanie dans le cadre des missions de l’Alliance. La Russie a massé plus de 100 000 soldats à la frontière ukrainienne, mais nie prévoir une invasion.



    Covid — La Roumanie a rapporté vendredi 19 649 nouveaux cas de Covid dépistés en 24 heures, soit un nouveau record absolu. Le bilan pandémique s’est aussi alourdi de 49 décès. Le taux d’occupation des lits destinés aux malades de Covid est de 22 %, les écoles peuvent donc continuer leur activité en présentiel. A préciser que selon les nouvelles normes en vigueur, les cours commencent à être dispensés en ligne au moment où plus de 70 % des lits pour les malades de Covid sont occupés dans un département. Pour sa part, le ministre de la Santé, Alexandru Rafila, affirme que le taux de mortalité est à présent dix fois plus bas qu’en octobre, lorsqu’il y avait un nombre similaire de cas quotidiens. Un traitement antiviral innovateur sera bientôt disponible, a encore précisé le responsable roumain de la Santé. Par ailleurs, le nombre de Roumains ayant reçu au moins une dose de vaccin dépasse les 8 millions, dont plus de la moitié, à savoir 56 %, sont âgés de 50 à 59 ans. A l’heure où l’on parle, la couverture vaccinale affichée par la Roumanie est de 47,5 % de la population éligible, âgée de plus de 12 ans. A partir du 26 janvier, le pays commencera à faire vacciner aussi les enfants de 5 à 11 ans.



    Grève — La capitale de la Roumanie a été paralysée, vendredi, par une grève des syndicalistes de la Société de transport public de Bucarest (STB) qui ont décidé de continuer la grève générale, même si le Tribunal de grande instance a statué qu’elle était illégale et a ordonné que l’activité reprenne immédiatement. C’est le second jour de suite où aucun bus, trolleybus et tram n’a circulé dans la ville. Les syndicalistes n’ont respecté ni la décision de justice de vendredi, qui est exécutoire, ni celle de jeudi, ordonnant la suspension de la grève. Les salariés de la STB qui protestent exigent la démission du directeur de la compagnie, mais aussi des majorations salariales. Ils affirment qu’ils ne renonceront pas à la grève tant que leurs revendications ne sont pas solutionnées. Le maire de Bucarest, Nicuşor Dan, considère que la protestation est de nature politique et demande que la loi soit respectée. Il a demandé au parquet de prendre d’urgence des mesures contre les organisateurs de la grève. Le ministre de la Justice, Cătălin Predoiu, met en garde qu’il est très grave et inadmissible d’ignorer une décision de justice.



    Tennis — Le duo roumano-allemand Jacqueline Cristian/Andrea Petkovic s’est qualifié ce vendredi au 2e round de l’épreuve de double dames de l’Open d’Australie, premier du grand Chelem de l’année. Il a battu le couple roumain Simona Halep/Gabriela Ruse en deux sets. Une autre Roumaine, Raluca Olaru, et sa partenaire, l’Allemande Anna Lena Friedsman, se sont inclinées devant les Chinoises Yifan Xu – Zhaoxuan Yang.


  • La liberté de choisir les alliances

    La liberté de choisir les alliances

    Tout pays, quelle que soit sa taille ou sa situation géographique, a le droit fondamental de décider de sa voie et des alliances dont il souhaite faire partie. La déclaration appartient à l’adjoint au secrétaire général de l’OTAN, le Roumain Mircea Geoană, après la fin, vendredi soir, de la réunion extraordinaire des ministres des Affaires étrangères de l’OTAN. Ils se sont réunis par visioconférence pour discuter des implications pour la sécurité européenne de la mobilisation « injustifiée et non provoquée » des forces russes aux frontières de l’Ukraine, pays aspirant à l’adhésion à part entière à l’OTAN.



    Les alliés ont lancé un nouvel appel à Moscou d’abandonner la rhétorique agressive à l’égard de ses voisins, de retirer ses forces militaires, de désamorcer la situation créée et de choisir la voie du dialogue et de la paix. « Nous soutenons la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine. Et nous sommes unis pour défendre et protéger tous les alliés. L’OTAN reste ouverte à un dialogue de fond dans le cadre du Conseil OTAN-Russie du 12 janvier. Ce sera l’occasion pour la Russie de prouver sa réelle volonté de dialogue, de diplomatie et de respect des engagements et des normes internationales. Nous ne ferons aucun compromis par rapport aux principes fondamentaux de sécurité, inscrits dans le Traité de Washington », a écrit Mircea Geoană sur Facebook.



    Le ministre roumain des Affaires étrangères Bogdan Aurescu a également participé à la réunion d’urgence de vendredi. Un contexte dans lequel il a réitéré ses préoccupations face au renforcement de la présence militaire russe dans le voisinage de l’Alliance ainsi que l’appel à la désescalade. Se référant à la situation sécuritaire complexe actuelle, le chef de la diplomatie roumaine a réitéré la position de Bucarest sur la nécessité de renforcer la posture de dissuasion et de défense de l’OTAN de manière cohérente et globale sur l’ensemble du Flanc est, y compris et en particulier à la mer Noire. Un communiqué de presse de la diplomatie roumaine indique également que Bogdan Aurescu s’est déclaré favorable à la double approche de l’OTAN vis-à-vis de la Russie, consistant à la fois en des mesures dissuasives fortes et crédibles et aussi en un dialogue, sans porter atteinte aux principes, aux valeurs et aux engagements qui constituent le fondement de l’Alliance. L’OTAN a, selon Bogdan Aurescu, une responsabilité particulière à préserver l’architecture de sécurité européenne et de l’ordre international fondé sur des règles. Il a également évoqué l’importance de poursuivre la coordination de l’Alliance avec l’Union européenne en tant que pilier clé de la communauté occidentale, aux côtés de l’OTAN, ainsi qu’avec ses partenaires voisins, notamment en soutenant leur résilience et leur politique des portes ouvertes. Le Conseil prévu OTAN-Russie du 12 janvier sera précédé, le 11 janvier, par la Commission OTAN-Ukraine.


    (Trad. : Ligia)


  • La semaine du 14 au 18 juin

    La semaine du 14 au 18 juin

    Vaccination – oui, mais pas trop


    En Roumanie, depuis des semaines, le nombre dinfections au SARS-CoV-2 diminue de jour en jour. Toutefois, les autorités évoquent la possibilité quà lautomne, nous assistions à une quatrième vague de pandémie, cest pourquoi – disent-elles – la vaccination est le seul moyen de prévention. Sauf que lintérêt de la population pour linoculation est inférieur aux attentes, ce qui fait que la Roumanie dispose actuellement dun excédent de vaccins anti-Covid. Par conséquent, Bucarest a demandé que la livraison de plusieurs millions de doses soit suspendue ce mois-ci. Dans certains centres de vaccination, lactivité sarrêtera temporairement et dans dautres, les horaires seront revus à la baisse. Le gouvernement a notamment approuvé une ordonnance durgence habilitant le ministère de la Santé à conclure, au nom de lÉtat roumain, des contrats avec dautres pays pour la revente de doses de vaccin qui ne peuvent être utilisées au niveau national. Parallèlement, alors que, dans les régions rurales, la campagne de vaccination bat de laile, les autorités centrales et locales envisagent des mesures pour la stimuler sous la devise « La ville vaccine le village ». En Roumanie, moins de 5 millions de personnes sont immunisées jusquà présent.



    Homicide involontaire dans le cas de lhôpital bucarestois « Victor Babeş »


    Les magistrats roumains ont décidé cette semaine dassigner à résidence surveillée deux employés – un plombier et le chef du Service technique de lInstitut-hôpital « Victor Babeş » de Bucarest, accusés dhomicide involontaire. En avril dernier, trois patients dune unité mobile de soins intensifs destinée aux malades de Covid, située dans la cour de létablissement, ont perdu la vie. Daprès les premières informations, la tragédie se serait produite après une augmentation brusque de la pression dans linstallation doxygène à laquelle lunité mobile était connectée, ce qui aurait entraîné le blocage complet des ventilateurs auxquels les patients étaient connectés. Laccident de lHôpital « Victor Babeș », en pleine pandémie, nest pas singulier. En novembre dernier, un incendie dans un service de réanimation sest déclaré à lHôpital départemental des urgences de Piatra Neamţ (nord-est). Un autre incendie a également eu lieu, cette année, fin janvier, à lHôpital Matei Balş, un établissement sanitaire bucarestois de haute volée. Dans les deux incendies, des patients ont perdu la vie. Jusquà présent, personne na été tenu responsable de ces faits.



    LAvocat du peuple, révoqué


    Mercredi, le parlement de Bucarest a révoqué Renate Weber de ses fonctions dAvocat du peuple, léquivalent du Défenseur des droits. Les partis de la coalition au pouvoir affirment quelle a outrepassé ses pouvoirs et enfreint la Constitution. Le PNL, lUSR-Plus et lUDMR reprochent également à Mme Weber davoir servi ceux qui lont nommée à ce poste, à savoir les sociaux-démocrates, dopposition. Le député Andrei Lupu (USR) :



    « Je suis absolument convaincu que vous êtes une personne compétente ; en revanche, ces derniers temps, vous avez un autre problème majeur : vous avez exercé vos fonctions de manière égoïste, dans votre propre intérêt, dans lintérêt de ceux qui vous ont nommée aux fonctions que vous avez occupées temporairement. »



    Le PSD, qui a refusé de participer au vote au Parlement, accuse, lui, le Pouvoir de vouloir un Avocat du peuple qui nattaque plus les ordonnances du gouvernement. Le sénateur Titus Corlăţean :



    « Vous ne voulez pas que la débauche dordonnances durgence abusives puisse être attaquée par un Avocat du peuple. Vous ne voulez pas que lon vous dise que lorsque vous adoptez, en tant que gouvernement, des mesures restrictives des libertés et droits fondamentaux qui ne sont pas prévus par la loi, elles sont inconstitutionnelles. Et vous ne donnez généralement pas la préférence à des institutions qui nobéissent pas. »


    Le PSD a contesté la révocation de Renate Weber à la Cour constitutionnelle. Par ailleurs, jeudi, cette dernière a déclaré inconstitutionnelles les récentes nominations par le Parlement des présidents par intérim de la Radio et de la Télévision publiques, proposées par lUSR-Plus et respectivement par le PNL.



    Sommet de lOTAN à Bruxelles


    La Russie et la Chine figurent en tête de liste des préoccupations de lOTAN, aux côtés de menaces telles que les cyberattaques, le terrorisme et la montée des régimes totalitaires. Le sommet de lundi, à Bruxelles, sest terminé par une déclaration dans laquelle les alliés tracent les lignes rouges en matière de sécurité. Du point de vue roumain, le président Klaus Iohannis sest félicité de ce que lAlliance renforce son Flanc est. Il a également réitéré que le bouclier antimissile de lOTAN, également accueilli par la Roumanie, a un caractère exclusivement défensif :



    « Nous navons pas lintention dattaquer qui que ce soit avec ce bouclier, mais nous sommes vraiment déterminés à défendre nos pays, et cest pourquoi nous avons accepté linstallation dun composant de ce bouclier en Roumanie aussi. »



    Toujours à Bruxelles, les Etats de lOTAN ont décidé de lancer le processus délaboration dun nouveau concept stratégique de lAlliance. Non dernièrement, Klaus Iohannis a invité le président américain, Joe Biden, à faire une visite en Roumanie.



    LEuro 2020 – aussi en Roumanie


    Le plus grand stade de Bucarest et de Roumanie, Arena Naţională, a accueilli, mais à seulement 25 % de sa capacité pour des raisons de pandémie, des matchs dans le cadre du dernier tournoi du Championnat dEurope de football 2020, qui a été reporté à cet été. Dimanche dernier, lAutriche a battu la Macédoine du Nord 3-1 dans le groupe C. Par la suite, lUkraine a dépassé la Macédoine du Nord 2-1. Luni, le 21 juin, le même stade accueillera le match Ukraine-Autriche. Une huitième de finale suivra le 28 juin. La joie des supporters roumains de participer à lEuro 2020 est toutefois éclipsée par le fait que leur équipe nationale ne participe pas à ce championnat.


    (Trad. : Ligia)


  • La Roumanie et l’article 5 de l’OTAN

    La Roumanie et l’article 5 de l’OTAN

    « L’armée roumaine est en mesure d’exécuter des opérations de défense, dans un contexte national et allié, en cas d’activation de l’article 5 de l’OTAN. » Cette déclaration a été faite dimanche par le chef de l’Etat-major de la Défense, Daniel Petrescu, dans le cadre de l’exercice DEFENDER-Europe 21, le plus important de l’Alliance en l’espace de 25 ans, qui a aussi eu lieu en Roumanie. Exercice annuel multinational de grande envergure, planifié et dirigé par le Commandement des forces terrestres des États-Unis pour l’Europe et l’Afrique, DEFENDER-Europe vise à accroître la capacité de réaction et le niveau d’interopérabilité des Forces terrestres américaines avec les forces des Etats membres de l’OTAN et partenaires. Cette année, l’exercice était prévu avec la participation d’environ 28 000 militaires de 26 pays, censés s’entraîner, presque simultanément, dans une trentaine de zones d’instruction de 12 États, dont la Roumanie.



    L’occasion pour le chef d’Etat-major de la Défense, Daniel Petrescu, de réitérer que la Roumanie est un acteur important dans la région de la mer Noire et sur le Flanc est de l’Alliance, fournisseur de sécurité et de stabilité et qui contribue de manière significative aux niveaux régional, européen et euro-atlantique. Tout cela, grâce aux deux éléments fondamentaux de la défense et de la sécurité nationales : l’appartenance à l’OTAN et le Partenariat stratégique entre la Roumanie et les États-Unis. Selon les autorités nationales, la Roumanie contribue activement et de manière significative aux missions et opérations alliées, s’investit dans l’élaboration des politiques et décisions de l’OTAN et agit pour accroître la coopération avec ses partenaires alliés. A noter, entre autres, que depuis des années, Bucarest consacre 2 % de son PIB à la Défense.



    Parallèlement, l’année dernière, le Parlement roumain a adopté une décision concernant la création du Quartier général de division multinational Sud-Est dans la garnison de Sibiu (centre), temporairement disloqué dans la garnison de Bucarest. Dimanche, lors de l’exercice DEFENDER-Europe 21, le chef de l’Etat-major de la Défense, Daniel Petrescu, a précisé qu’à l’heure actuelle, le Quartier général avait atteint le niveau nécessaire lui permettant d’opérer en tant que département dans la structure des forces de l’Alliance — point de vue capacité de commandement et contrôle sur le terrain. Et selon lui, le développement de cette structure se poursuivra progressivement jusqu’à ce qu’elle atteigne sa capacité opérationnelle finale en 2024. Le Quartier général de division multinational Sud-Est vise à renforcer la posture de dissuasion et de défense du Flanc est de l’OTAN ainsi qu’à renforcer la cohérence de la chaîne de commandement et de contrôle au niveau régional.


    (Trad. : Ligia)

  • 10/05/2021 (mise à jour)

    10/05/2021 (mise à jour)

    Coronavirus en Roumanie — Le gouvernement de Bucarest a prolongé l’état d’alerte de 30 nouveaux jours sur l’ensemble du territoire national à partir du 13 mai. Il a supprimé la restriction de participation à des processions ou pèlerinages religieux liée au domicile ou à la résidence, a annoncé le chef de la Direction pour les situations d’urgence, Raed Arafat. Les cinémas et les salles de spectacles rouvriront à 50 % de leur capacité ; ce seront des événements-pilote, où l’accès sera permis aux personnes qui présentent un test PCR ou antigénique négatif. Les personnes vaccinées pourront également participer aux événements sportifs. Ces dernières 24 h, 620 nouveaux cas d’infection au SARS-CoV-2 ont été rapportés en Roumanie, après plus de 10 700 tests au niveau national, a annoncé le Groupe de communication stratégique. 68 personnes sont décédées, ce qui porte le nombre de morts à 29 034. 962 personnes sont en soins intensifs. Les taux d’infection les plus élevés sont à retrouver à Bucarest et au département de Cluj, à savoir 1,59 et respectivement 1,54. En Roumanie, la campagne de vaccination a continué par une série de marathons d’immunisation, et jusqu’à présent, plus de 3,6 millions de personnes ont reçu les deux doses de vaccin.



    Sommet B9 – Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, a affirmé que la situation sécuritaire à la mer Noire était préoccupante, c’est pourquoi l’OTAN doit continuer à renforcer sa posture de dissuasion et de défense, notamment sur le Flanc est, de manière unitaire et cohérente. « C’est pourquoi j’ai plaidé — également dans la discussion avec le président américain Joe Biden — pour un accroissement de la présence militaire alliée, y compris des Etats-Unis, en Roumanie et dans le sud du Flanc est », a dit M Iohannis à l’issue du Sommet B9, dans la déclaration conjointe avec son homologue polonais, Andrzej Duda. Au Sommet B9 ont pris part, par visioconférence, le président des Etats-Unis, Joe Biden, le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, et les autres chefs d’Etats du Format Bucarest : la Bulgarie, la République tchèque, l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Pologne, la Roumanie, la Slovaquie et la Hongrie.



    Visite — Le président roumain Klaus Iohannis a déclaré, ce lundi, avoir discuté avec son homologue polonais Andrzej Duda qui entreprend une visite officielle en Roumanie, de l’approfondissement et de l’élargissement du Partenariat stratégique bilatéral. M Iohannis a annoncé qu’une nouvelle réunion conjointe des gouvernements des deux pays aurait lieu dans la deuxième moitié de l’année, et qu’un nouveau plan d’action du Partenariat pour la période 2021-2025 serait établi. Le leader de Bucarest a indiqué avoir convenu avec son homologue polonais de la nécessité de continuer à stimuler les échanges commerciaux, précisant qu’en 2020, en dépit de la pandémie, ils s’étaient chiffrés à plus de 7 milliards d’euros. Klaus Iohannis a mentionné que les discussions avaient également visé la sécurité à la mer Noire et en général celle du Flanc est, mais aussi les priorités pour le Sommet de l’OTAN prtévu cette année. A son tour, le président de la Pologne, Andrzej Duda, a affirmé qu’il souhaitait une amélioration de la coopération militaire entre Bucarest et Varsovie, avec une référence à la modernisation des forces armées des deux pays. Mardi, les présidents roumain et polonais participeront à l’exercice militaire Justice Sword 21, en déroulement à Smârdan (est), auquel la Pologne prend part avec ses forces et ses moyens techniques déployés en Roumanie, dans le cadre de la Présence adaptée sur le flanc est de l’Alliance.



    Journée de la Royauté — Le trône du Roi Carol Ier de Roumanie est exposé pour la première fois ces 70 dernières années, ce 10 mai, à l’occasion de la Journée de la Royauté, fait savoir le Musée national d’art de la Roumanie. Cette journée marque les 155 ans écoulés depuis le 10 mai 1866, lorsque le prince allemand Carol de Hohenzollern-Sigmaringen devenait roi de Roumanie, à Bucarest, et donc le fondateur de la dynastie qui allait construire la Roumanie moderne. Pour rappel, le 9 mai, les Roumains ont marqué une triple fête : la Journée de l’Europe, la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe, en 1945, et la proclamation d’indépendance de la Roumanie face à l’Empire ottoman, en 1877.



    FMI — Une équipe du Fonds Monétaire International (FMI) dirigée par le chef de la mission pour la Roumanie, Jan Kees Martijn, aura jusqu’au 28 mai des pourparlers en ligne avec les autorités roumaines. Trois semaines durant, les experts du FMI débattront des politiques et des évolutions économiques avec des officiels du ministère des Finances, de la Banque centrale de Roumanie, avec des représentants de différentes agences gouvernementales et des représentants du milieu des affaires et des ONG. A présent, la Roumanie n’a pas d’accord de financement en déroulement avec le FMI, mais l’institution financière fait annuellement une évaluation de l’économie roumaine.



    Relance et résilience — Le premier ministre roumain, Florin Cîţu, se rendra cette semaine à Bruxelles pour présenter les projets de développement figurant dans la dernière variante du Plan national de relance et de résilience (PNRR) conçu par Bucarest. Selon les responsables roumains, après les dernières négociations avec les représentants de la Commission européenne, aucun projet n’a été abandonné, mais certains montants ont été réduits. Pour mémoire, la première variante prévoyait des projets d’une valeur totale de 42 milliards d’euros, soit 12 milliards de plus par rapport aux sommes proposées par Bruxelles. Dans sa nouvelle forme, le Plan national de relance et de résilience table entre autres sur un budget de 3,7 milliards d’euros pour l’éducation et se propose de financer plusieurs projets, dont un tronçon d’autoroute entre les villes de Ploiesti (sud) et Buzău (est).

  • La sécurité euro atlantique et le Groupe « Bucarest 9 »

    La sécurité euro atlantique et le Groupe « Bucarest 9 »

    Dès sa création, au début de la Guerre froide, voici sept décennies, la raison d’être de l’OTAN a été, selon une boutade célèbre, « de maintenir les Américains en Europe et les Russes en dehors ». Avec la chute des dictatures communistes de l’est du contient, les valeurs du monde libre ont disséminé au-delà de l’ancien Rideau de fer. Et d’anciens pays satellites de l’Union soviétique, une fois libérés, ont choisi l’Alliance de l’Atlantique Nord. Du point de vue géopolitique, c’est son flanc Est qui demeure le plus vulnérable, donc les Etats de la région sont tenus de coordonner leurs systèmes de sécurité. Jeudi, à Kosice, en Slovaquie, les présidents de la Roumanie, de la Bulgarie, de la République tchèque, de l’Estonie, de la Hongrie, de la Lettonie, de la Lituanie, de la Pologne et de la Slovaquie ont adopté une déclaration, à la fin du Sommet du Format Bucarest 9. Ils y soulignent l’importance de la présence avancée de l’OTAN, de la mer Baltique à la mer Noire. Lancé à l’initiative des chefs d’Etats de Roumanie et de Pologne, le Format B9 a déjà eu un premier sommet en novembre 2015, à Bucarest, et un deuxième à Varsovie, en juin 2018.



    A Kosice, en présence du secrétaire général Jens Stoltenberg, les neuf présidents ont réitéré leur préoccupation à l’égard du conflit dans l’est de l’Ukraine et des tensions récentes en mer d’Azov et en mer Noire. Les actions militaires de ces derniers temps prouvent que la Russie continue de menacer la stabilité de cette région — a affirmé, de manière tranchante, le président roumain, Klaus Iohannis. Il a souligné que les évolutions de cette région indiquent qu’il faut que les Etats alliés fassent davantage, pour une défense robuste, tant terrestre qu’aérienne et maritime. Le président Iohannis a déclaré qu’il importait d’accorder plus de soutien aussi aux partenaires de l’OTAN de l’Est, tels que l’Ukraine et la Géorgie, afin d’accroitre leur capacité de se défendre devant tout type de menaces, qu’elles soient d’ordre militaire, cybernétique ou tout simplement de propagande. En plus, a affirmé le chef de l’Etat roumain, une coopération étroite doit exister dans la relation entre l’OTAN et l’UE. Selon l’envoyée spéciale de Radio Roumanie, le président polonais, Andrzej Duda, a également plaidé pour un renforcement de la présence alliée sur le flanc Est. Il a qualifié les actions de la Russie de récidive tout à fait claire de ses ambitions impériales, auxquelles l’OTAN doit réagir en conséquence.



    Sur le terrain, ces jours-ci même, des militaires des forces terrestres américaines disloquées en Europe viennent de Pologne rejoindre la Base aérienne Mihail Kogălniceanu du sud-est de la Roumanie, dans le cadre de l’opération Atlantic Resolve. Cela fait partie de l’engagement des Etats Unis d’assurance de la sécurité du flanc Est de l’Alliance. Les 500 militaires américains sont équipés de chars et de véhicules de combat d’infanterie, soutenus par des hélicoptères. Ils participent à des exercices multinationaux aux côtés de leurs camarades roumains. Les troupes américaines seront stationnées en Roumanie pendant neuf mois, puis elles seront remplacées par d’autres unités, assurant ainsi une présence continue, consistante et tournante en Europe.


    Trad.: Ligia

  • L’OTAN met le cap sur la mer Noire et les Balkans

    L’OTAN met le cap sur la mer Noire et les Balkans

    Le président roumain Klaus Iohannis annonçait déjà la semaine dernière que la consolidation du flanc oriental de l’Alliance était une des priorités de la Roumanie au sommet de l’OTAN et l’agenda de la réunion semble lui donner satisfaction. Deux partenaires de l’Alliance dans la région – l’Ukraine, voisine de la Roumanie, et la Géorgie – participent, en marge du sommet, aux débats séparés consacrés à la situation sécuritaire dans la région de la mer Noire. C’est une première pour les deux ex-républiques soviétiques, qui subissent, depuis une dizaine d’années, des agressions militaires par lesquelles se manifeste l’appétit réveillé de la Russie.

    En 2008 déjà, lors du sommet de l’OTAN de Bucarest, les responsables de l’Alliance saluaient les aspirations euro-atlantiques de l’Ukraine et de la Géorgie. Mercredi, dans une déclaration commune, ils réaffirmaient leur décision de soutenir les deux Etats dans leurs efforts de rejoindre l’OTAN. Ils ont remarqué les progrès enregistrés par les deux pays dans leurs préparatifs en vue de l’adhésion, qui renforcent les capacités de défense et l’interopérabilité de la Géorgie. Les responsables de l’OTAN ont souligné qu’une Ukraine indépendante, souveraine et stable était un élément clé de la sécurité euro-atlantique. Le secrétaire général de l’Alliance, Jens Stoltenberg, a réaffirmé la position de l’Alliance, qui condamne l’annexion illégale de la Crimée par la Russie et demande à Moscou de retirer se troupes et de cesser de soutenir les rebelles de l’Est de l’Ukraine.

    Le président roumain Klaus Iohannis ne cache pas sa satisfaction : « A l’initiative de l’OTAN, une session spéciale est consacrée à la mer Noire, à laquelle sont invitées l’Ukraine et la Géorgie. Nous pensons obtenir non seulement une attention accrue pour cette région, mais aussi une présence renforcée de l’OTAN dans la zone, ce qui est très important pour nous. Et la brigade multinationale sera beaucoup plus importante, car elle deviendra une Brigade permanente et constituera un pilier important de la sécurité de toute la région. »

    Le président roumain a également affirmé que l’Alliance devait maintenir sa politique dite des portes ouvertes et la Roumanie soutient entièrement la décision de l’OTAN d’adresser à la Macédoine du Nord une invitation d’adhésion. Après la Slovénie, la Croatie et le Monténégro, celle-ci deviendrait la 4e des 6 républiques ex-yougoslaves à rejoindre l’Alliance. Ce serait une garantie supplémentaire pour la stabilité des Balkans, région qui a été, il y a une vingtaine d’années seulement, le théâtre des massacres les plus sanglants de l’après-guerre en Europe. Le chef de l’Etat roumain a également précisé qu’une distribution équitable des tâches était nécessaire au sein de l’OTAN et que, dans ce contexte, la Roumanie souhaitait être un fournisseur de sécurité pour toute la région. Détail éloquent : 8 seulement sur les 29 Etats membres de l’Alliance allouent ou alloueront, d’ici la fin de l’année, 2% de leur PIB à la Défense et la Roumanie en fait partie. (Trad. Dominique)

  • Renforcer la sécurité du flanc est de l’OTAN

    Renforcer la sécurité du flanc est de l’OTAN

    Il est nécessaire de coopérer pour consolider le flanc est de l’Alliance de l’Atlantique Nord. C’est par cet impératif qu’ont démarré, à Bucarest, les débats entres les ministres de la Défense de 9 pays ex-communistes, des responsables de l’OTAN et des représentants du Département de défense américain. La Roumanie et la Pologne sont à l’origine de « L’initiative B9 », dont font également partie la Bulgarie, la République tchèque, l’Estonie, la Lituanie, la Slovaquie et la Hongrie. Ces Etats se proposent de mettre au point les priorités en matière de sécurité, en préparation du sommet de l’Alliance prévu en juillet à Bruxelles.

    Dans ce contexte, le ministre roumain de la Défense, Mihai Fifor a déclaré : « Aujourd’hui la présence alliée renforcée est à retrouver sur l’ensemble du flanc oriental de l’Alliance, tant dans le nord-est, que dans la zone baltique et dans le sud-est, sur le territoire national et dans la Mer Noire. Nous continuons à nous concentrer sur sa mise en place et, dans ce contexte, nous attendons en juillet les décisions importantes liées aux stratégies de défense et de découragement. »

    Ce sont les actions de la Russie qui obligent tous les membres de l’OTAN se trouvant sur le flanc Est de l’Alliance, mais aussi l’OTAN dans son ensemble, à accorder une attention accrue au système commun de défense. Et ce n’est pas une tâche facile, vu que, de nos jours, une crise de sécurité peut impliquer des moyens de défense classiques, non – conventionnels de type hybride ou encore des défis asymétriques. Parmi les solutions véhiculées lors de la réunion de Bucarest compte l’allocation de 2% du PIB à la Défense. La Roumanie l’a déjà fait, l’année dernière, en parallèle avec le développement des infrastructures nationales de défense, ce qui aidera à améliorer aussi la mobilité et la technique des troupes alliées. En même temps, il est nécessaire de moderniser les armées nationales, en les dotant d’équipement performant.

    Et puis, dans le cadre d’une rencontre des responsables du domaine avec le président roumain Klaus Iohannis, on a insisté sur l’importance de la présence américaine sur le flanc est de l’OTAN, pour témoigner de engagement ferme des Etats – Unis face à la stabilité de la région et face au besoin de développer les relations transatlantiques dans le but de protéger l’ensemble de l’Alliance. A cette occasion, le chef de l’Etat roumain a réitéré l’importance d’une coopération renforcée entre l’OTAN et l’UE. Il a précisé que les démarches communautaires dans le domaine de la défense devaient être complémentaires avec celles de l’Alliance, afin d’éviter les doubles initiatives et d’œuvrer conjointemnet dans les domaines d’intérêt commun.

    Enfin, par la voix de son ministre de la Défense, Mihai Fifor, la Roumanie s’est dite ouverte à accueillir une structure de commandement militaire de l’OTAN au niveau de corps des armées, à part les des deux qui existent déjà, l’un à Craiova (sud) au niveau de brigade, et l’autre Bucarest, au niveau de division. La décision finale sera prise par l’Alliance en juillet prochain, à Bruxelles. (Trad. Valentina Beleavski)

  • 18.02.2017 (mise à jour)

    18.02.2017 (mise à jour)

    Sécurité – Le chef de la diplomatie roumaine, Teodor Melescanu, participe jusqu’à dimanche, à Munich, à la 53e édition de la Conférence pour les politiques de sécurité. L’occasion pour le ministre roumain de présenter la vision de la Roumanie sur la situation de la sécurité au niveau européen et global. Il soulignera également l’importance de la relation transatlantique et du rôle de l’OTAN et de l’UE dans l’actuel contexte international. En marge de cette Conférence, Teodor Melescanu s’est entretenu avec son homologue français Jean-Marc Ayrault, qui l’a invité à Paris – une invitation acceptée par le ministre roumain des AE. M Melescanu a eu également des pourparlers avec son homologue ukrainien, Pavlo Klimkin, notamment sur les évolutions régionales. La conférence internationale de Munich est un des forums sur la sécurité les plus prestigieux, réunissant des leaders internationaux et des facteurs de décision importants en la matière.

    Diplomatie – Les Etats Unis saluent le Partenariat Stratégique avec la Roumanie et prêtent une attention spéciale aux évolutions de la sécurité dans la région de la Mer Noire, a déclaré Rob Wittman, le président du sous-comité pour les forces maritimes dans le cadre de la Chambre des représentants des Etats Unis. Lors d’un entretien à Washington avec l’ambassadeur roumain aux Etats Unis, George Maior, le congressman américain a salué l’engagement de Bucarest en ce qui concerne la sécurité transatlantique, y compris par l’accueil de facilités de défense antimissile sur la base de Deveselu, dans le sud de la Roumanie. Washington soutient fermement la poursuite des « l’Initiative de réassurance européenne » et la présence relevante par rotation des forces américaines sur l’ensemble du flanc est de l’Otan, a a encore précisé le responsable américain.

    Investisseurs – Le gouvernement est le principal facteur de promotion de la Roumanie, parce que les investisseurs américains prennent en compte les taxes, la stabilité, la prédictibilité et l’efficacité d’un pays, alors que la concurrence est acerbe dans la région. C’est ce qu’a affirmé Eric Stewart, le président du Conseil d’affaires roumano-américain. Dans une interview pour l’agence de presse Agerpres, il a ajouté qu’il y avait des opportunités d’investissement en Roumanie pour les compagnies américaines, notamment dans l’industrie de la défense et dans les secteurs de l’énergie, de l’agriculture et de la santé, dans le conditions où l’administration Trump envisage de se réorienter vers l’Europe. Eric Stewart a également fait savoir qu’à la fin mars, le Conseil d’affaires roumano-américain organiserait une mission économique en Roumanie avec la participation d’une douzaine de grandes compagnies, certaines déjà présentes sur le marché roumain et qui sont à la recherche de nouvelles opportunités d’investissements.

    Aéroports – La Roumanie domine le classement des aéroports européens qui ont connu l’avancée la plus rapide du trafic des passagers en 2016, selon les données du Conseil des aéroports internationaux d’Europe, une association représentants plus de 500 aéroports de 45 pays. Les premières positions sont occupées par : l’aéroport d’Oradea (nord-ouest) dont le nombre de passagers a augmenté de 500% par rapport à 2015 ; suivi par celui de Iași (nord-est) avec une croissance de 130%. En troisième position on retrouve l’aéroport Aurel Vlaicu le second de Bucarest dont le nombre de passagers a progressé de 122%.

    Tennis – Le joueur roumain de tennis Horia Tecău et le Néerlandais Jean-Julien Rojer ont raté, samedi, la qualification dans les demi-finales de l’épreuve de double du tournoi de Rotterdam, aux Pays-Bas. Ils se sont inclinés devant la paire hollandaise Wesley Koolhof / Matwe Middelkoop. Rappelons aussi que le couple roumano-hollandais a gagné le tournoi de Rotterdam en 2015.
    Rugby – La sélection nationale de rugby de la Roumanie a vaincu samedi l’équipe de l’Espagne, dans la 2e étape du Championnat d’Europe de Rugby. Dans ses prochains matchs, prévus début mars, la Roumanie affrontera la Russie, la Belgique et la Géorgie.

    Météo – Dans les 24 prochaines heures les températures seront assez élevées pour cette période de l’année en Roumanie. On attend de la pluie sur le sud du pays. Les températures maximales iront jusqu’à 9 degrés.

  • 18.02.2017

    18.02.2017

    Sécurité – Le chef de la diplomatie roumaine, Teodor Melescanu, participe jusqu’à dimanche, à Munich, à la 53e édition de la Conférence pour les politiques de sécurité. L’occasion pour le ministre roumain de présenter la vision de la Roumanie sur la situation de la sécurité au niveau européen et global. Il soulignera également l’importance de la relation transatlantique et du rôle de l’OTAN et de l’UE dans l’actuel contexte international. Vendredi, en marge de cette Conférence, Teodor Melescanu s’est entretenu avec son homologue français Jean-Marc Ayrault, qui l’a invité à Paris – une invitation acceptée par le ministre roumain des AE. M Melescanu a eu également des pourparlers avec son homologue ukrainien, Pavlo Klimkin, notamment sur les évolutions régionales. La conférence internationale de Munich est un des forums sur la sécurité les plus prestigieux, réunissant des leaders internationaux et des facteurs de décision importants en la matière.

    Diplomatie – Les Etats Unis saluent le Partenariat Stratégique avec la Roumanie et prêtent une attention spéciale aux évolutions de la sécurité dans la région de la Mer Noire, a déclaré Rob Wittman, le président du sous-comité pour les forces maritimes dans le cadre de la Chambre des représentants des Etats Unis. Lors d’un entretien à Washington avec l’ambassadeur roumain aux Etats Unis, George Maior, le congressman américain a salué l’engagement de Bucarest en ce qui concerne la sécurité transatlantique, y compris par l’accueil de facilités de défense antimissile sur la base de Deveselu, dans le sud de la Roumanie. Washington soutient fermement la poursuite des « l’Initiative de réassurance européenne » et la présence relevante par rotation des forces américaines sur l’ensemble du flanc est de l’Otan, a a encore précisé le responsable américain.

    Investisseurs – Le gouvernement est le principal facteur de promotion de la Roumanie, parce que les investisseurs américains prennent en compte les taxes, la stabilité, la prédictibilité et l’efficacité d’un pays, alors que la concurrence est acerbe dans la région. C’est ce qu’a affirmé Eric Stewart, le président du Conseil d’affaires roumano-américain. Dans une interview pour l’agence de presse Agerpres, il a ajouté qu’il y avait des opportunités d’investissement en Roumanie pour les compagnies américaines, notamment dans l’industrie de la défense et dans les secteurs de l’énergie, de l’agriculture et de la santé, dans le conditions où l’administration Trump envisage de se réorienter vers l’Europe. Eric Stewart a également fait savoir qu’à la fin mars, le Conseil d’affaires roumano-américain organiserait une mission économique en Roumanie avec la participation d’une douzaine de grandes compagnies, certaines déjà présentes sur le marché roumain et qui sont à la recherche de nouvelles opportunités d’investissements.

    Cinéma – La cérémonie de remise des prix de la 67e édition du Festival International de film de Berlin est prévue ce samedi. Dans la compétition officielle pour l’Ours d’or l’on retrouve entre autres le film « Ana, mon amour » du réalisateur roumain Calin Peter Netzer, dont la projection a eu lieu vendredi. Rappelons-le, Călin Peter Netzer a déjà remporté l’Ours d’or en 2013 pour son film « La position de l’enfant ». Cette année, l’acteur roumain Tudor Istodor a participé lui aussi à la Berlinale, dans la catégorie « shooting stars », pour son rôle dans le film « Fixeur ». La Roumanie est également représentée au Festival de Berlin par deux réalisatrices, une scénariste, un acteur, une technicienne et un producteur de film.

    Tennis – Le joueur roumain de tennis Horia Tecău et le Néerlandais Jean-Julien Rojer joueront, ce samedi, dans les demi-finales de l’épreuve de double du tournoi de Rotterdam, aux Pays-Bas. Ils rencontreront la paire hollandaise Wesley Koolhof / Matwe Middelkoop. Dans les quarts de finale, Tecău et Rojer ont dépassé en deux sets, 6-4 / 6-4, les Espagnols Feliciano Lopez / Marc Lopez, deuxièmes favoris. Rappelons aussi que le couple roumano-hollandais a gagné le tournoi de Rotterdam en 2015.

    Météo – Nous avons du beau temps ce week-end en Roumanie. Les températures dépassent la normale saisonnière, avec des maximales qui iront jusqu’à 11 degrés. 6 degrés et du soleil à midi à Bucarest.

  • La semaine du 24 au 29 octobre 2016

    La semaine du 24 au 29 octobre 2016

    Candidats aux élections parlementaires de décembre

    Les partis et les candidats indépendants de Roumanie ont déposé leurs candidatures aux élections parlementaires du 11 décembre. La majorité des partis politiques proposent des candidats pour tous les départements du pays et affirment que sur ces listes se retrouvent tant de nouveaux noms que des parlementaires expérimentés. Selon les deux partis les plus importants de l’actuel Législatif, à savoir le PSD et le PNL, les nouveaux candidats qu’ils ont proposés sont des personnes intègres et bien préparées. Les candidatures peuvent être contestés jusqu’au 7 novembre. La campagne électorale se déroulera du 11 novembre au 10 décembre.


    L’OTAN renforce son flanc oriental

    Plusieurs pays ont annoncé leur intention de contribuer au renforcement du flanc oriental de l’Alliance Atlantique afin de contrecarrer les menaces de la Russie en mer Baltique et en mer Noire… L’annonce a été faite à Bruxelles par le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, lors de la réunion du Conseil des ministres de la Défense de pays membres de l’Alliance. La Roumanie y a été représentée par son ministre de la Défense, Mihnea Motoc. Les pays ayant confirmé leur disponibilité d’envoyer des forces terrestres, navales et aériennes en Roumanie pour consolider la présence de l’OTAN en mer Noire sont le Canada, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Pologne, la Turquie et les Etats-Unis. Jens Stoltenberg a également salué les nombreuses contributions des pays membres de l’Alliance aux quatre bataillons que l’OTAN déploiera en 2017 dans trois pays baltes et en Pologne, suite à l’intensification des tensions avec Moscou, notamment après l’annexion de la Crimée par la Russie en mars 2014. En marge de la réunion des ministres de la Défense des Etats membres de l’Alliance de l’Atlantique Nord, le ministre roumain Mihnea Motoc s’est entretenu avec le secrétaire britannique à la Défense, Michael Fallon. Les autorités britanniques ont décidé d’envoyer en Roumanie en 2017 des chasseurs Eurofighter Typhoon de la Royal Air Force, pour réaliser des missions de police aérienne et pour participer à des exercices conjoints avec les Forces aériennes roumaines.

    95e anniversaire de l’ancien souverain de la Roumanie, Michel Ier

    Ce 25 octobre, le roi Michel Ier a fêté son 95e anniversaire. A cette occasion, la famille royale de Roumanie a organisé plusieurs événements jusqu’au 28 octobre. Cérémonies de décoration, concerts, lancements de livres, ainsi que la diffusion par la Radio publique d’une pièce de théâtre radiophonique écrite par le roi Michel et par la reine Anne il y a 56 ans. Rappelons-le, le roi Michel est le dernier monarque de la Roumanie. Forcé par les communistes à abdiquer le 30 décembre 1947, il est parti en exil pour revenir en Roumanie après la chute du communisme en décembre 1989. Le roi Michel a milité en tant qu’ambassadeur spécial auprès des chancelleries occidentales en faveur de l’adhésion de la Roumanie à l’OTAN et à l’UE.

    Par ailleurs, c’est toujours le 25 octobre que la Journée de l’Armée roumaine a été marquée par des cérémonies militaires et religieuses tant au pays qu’à l’étranger. A l’occasion, des dépôts de couronnes de fleurs ont été organisés aux cimetières et monuments aux héros roumains d’Autriche, de Bosnie, d’Herzégovine, de Bulgarie, de Tchéquie, de Russie, de République de Moldova et d’Ukraine. A présent, 780 militaires roumains participent à des missions internationales sur plusieurs théâtres d’opérations du monde, dont 629 – en Afghanistan.

    Suppression d’une centaine de taxes non fiscales à partir de 2017

    Le projet de loi initié par le Parti Social Démocrate visant à supprimer 102 taxes non fiscales a été approuvé cette semaine par la Chambre des Députés de Bucarest, assemblée décisionnelle. Il s’agit d’éliminer entre autres le timbre vert, des taxes auprès du registre du commerce, les taxes consulaires, celle d’émission du passeport temporaire, pour les taxes en cas de perte ou de modification des papiers d’identité ou encore les permis de pêche sportive ou récréative. La veille du vote au plénum de la Chambre des Députés, la commission budget-finances avait adopté un amendement visant à exclure du projet la redevance audiovisuelle. Pourtant, celle-ci est restée dans le cadre du projet de loi. Par conséquent, la redevance audiovisuelle sera elle aussi supprimée à partir du 1er janvier 2017. Une décision qui a entraîné de nombreuses critiques de la part de la classe politique, de la société civile, des représentants de médias publics, selon lesquels la suppression de la redevance audiovisuelle affecterait de manière significative l’autonomie et l’indépendance de la Radio et de la Télévision publiques.

    Selon le premier ministre Dacian Ciolos, la loi en question contrevient à la loi qui régit le fonctionnement de la Radio et de la Télévision publiques: « Selon la loi portant sur le fonctionnement de la Télévision et de la Radio publiques, ces institutions ne peuvent pas être financées à 100% du budget de l’Etat. Et même si la loi est modifiée, ce financement sera considéré comme une aide d’Etat, dont il faut notifier la Commission Européenne et il faudra attendre plusieurs mois pour avoir une réponse de la part de la Commission ».

    Notons qu’en Roumanie, la redevance audiovisuelle compte pour 67,56% des revenus de la Télévision publique et pour 49% des revenus de la Radio publique. Sa valeur mensuelle est de 0,8 euros pour la télévision et de 0,6 euros pour la radio. C’est la redevance audiovisuelle la plus basse d’Europe.