Tag: Gheorghe Gheorghiu Dej

  • Des stratégies pour légitimer le pouvoir de Nicolae Ceauşescu.

    Des stratégies pour légitimer le pouvoir de Nicolae Ceauşescu.

    Nicolae Ceauşescu est arrivé à la tête du Parti Communiste Roumain en 1965, lors du fameux 9e Congrès. Son image de « jeune loup », ouvert au changement et prêt à réparer les erreurs du passé, lui a valu le soutien de militants et de responsables plus anciens. Son attitude lors de l’écrasement du Printemps de Prague a connu un succès colossal. Nicolae Ceauşescu introduit un nouveau style de direction des affaires, avec plus de transparence dans la prise des décisions et une apparente réceptivité pour les demandes et les opinions de la population. En adoptant cette approche, Ceauşescu voulait créer la différence par rapport à son prédécesseur Gheorghe Gheorghiu-Dej, le « Staline » roumain. Malgré la dose d’authentique du début, ce ne fut qu’une stratégie censée légitimer son propre despotisme, mais c’est justement cette apparence qui lui a attiré l’adhésion des gens ordinaires.



    L’historienne Mioara Anton, de l’Institut d’histoire « Nicolae Iorga » de Bucarest, croit que cette stratégie de début a servi à la création d’une identité qui porte la dissociation d’un passé compromettant. Mioara Anton a étudié la relation du régime Ceauşescu avec les citoyens, telle qu’elle ressort de leurs pétitions et de leurs lettres, des documents divisés en 3 catégories : les lettres — invitations, les requêtes et les demandes d’adhésion au parti.



    Mioara Anton: « La première catégorie a été la conséquence directe du décret sur l’IVG (interruption volontaire de grossesse) d’octobre 1966 et de celui de janvier 1967 qui établissait une indemnité mensuelle de 1000 lei pour les mères qui allaient avoir un troisième enfant. La même somme était aussi versée pour tous les autres enfants au-delà de 3, et même accrue dans le cas des familles nombreuses. Le plan qui prévoyait 4 enfants par famille et surtout cette indemnité produisent une quantité impressionnante de lettres. La propagande est repensée, sur fond de politique pro natalité et dinterdiction de se faire avorter. Les lettres dinvitation parlent de limmense joie de la naissance dun nouvel enfant, mais aussi de la précarité qui frappe la plupart des solliciteurs. Tous ces documents cachent autant de drames familiaux et limplication médiatisée du chef crée de la solidarité, ainsi quune nouvelle image du secrétaire général du parti – celle dun frère, dun père affectionné, dun parent protecteur. Nicolae Ceauşescu est invité à des événements importants de la vie des citoyens – mariages, baptêmes. Ceux qui souhaitent lui toucher le cœur donnent à leurs fils le prénom de Nicolae ou sarrangent pour fêter le baptême autour du 26 janvier, sa date danniversaire. »



    Réhabiliter ceux qui avaient souffert les affres du régime Gheorghiu-Dej fut un autre point fort de la nouvelle politique de légitimation de Ceauşescu.



    Lhistorienne Mioara Anton: « La réunion plénière du Comité central du PCR, davril 1968, a déclenché une vague de requêtes et de mémoires sollicitant la révision et la correction dabus contre danciens adhérents du parti, de simples citoyens ou danciens agents des services de sécurité et de défense. Les commissions de révision examinent les accusations aussi bien politiques que pénales. La plupart des requêtes placent les abus des Services de sécurité dans les années 1958-1959, sur la toile de fond du dégel idéologique. Suite à la plénière mentionnée, une autre génération de militants et dadhérents se construit des biographies irréprochables. Lhistoire du parti est réécrite dans un contexte nouveau et dans la perspective de ces lettres daprès 1956. Les requérants demandent la reconnaissance des stages de formation politique organisés par le parti, des pensions de retraite, la réinsertion dans les structures du parti et de lEtat, la reconnaissance de leur ancienneté professionnelle et des bénéfices explicites : retraites, logements, montée en grade pour les gens de larmée ou des services de sécurité. Le processus de réhabilitation a cependant des limites auxquelles se heurte lévêque grec-catholique Alexandru Todea; dans une lettre à Ceauşescu datée du 7 avril 1968, le haut prélat constate amèrement, avec douleur et dégoût, que ce processus navait changé en rien lattitude des autorités envers son cas. Lévêque ne savait pas que la direction du parti ne sétait pas proposé de revoir la série de procès politiques organisés en Roumanie après 1947. »



    Cest en 1968 que Ceauşescu commence à flatter, quil transforme en principe essentiel de sa conduite politique jusquà sa chute, en 1989.



    L’historienne Mioara Anton, de l’Institut d’histoire « Nicolae Iorga » de Bucarest: « En août 1968, lémotion générale a produit une forte réaction anti-soviétique parmi les gens de la rue, qui ont interprété lintervention en Tchécoslovaquie comme une agression potentielle contre la Roumanie. Rusu Mihai, contrôleur technique, suggérait dorganiser une souscription publique pour acheter des avions de combat et des chars dassaut, afin de mieux défendre le pays. Un anonyme se disait abasourdi par linvasion de la Tchécoslovaquie et assurait le secrétaire général du PCR que tous les ouvriers de la République Socialiste de Roumanie étaient étroitement unis autour du parti, tel un mur en granite dressé devant tout ennemi qui aurait essayé de violer la souveraineté de notre patrie, la RSR. La grande majorité des lettres, envoyées par des gens quelconques, anonymes ou non, de milieux sociaux des plus divers, place Ceauşescu dans la galerie des héros de la nation, qui ont écrit des pages dhistoire exceptionnelle par leur résistance devant les menaces de létranger. »



    A commencer par 1974, le régime personnel de Nicolae Ceauşescu devient tout le contraire des apparences des années 1965-1971, un régime de plus en plus despotique, ressemblant de plus en plus au régime stalinien dont il avait tellement voulu se détacher. (trad. : Ileana Taroi)

  • Die Sovroms – das Raubgeschäft mit den Kriegsentschädigungen

    Die Sovroms – das Raubgeschäft mit den Kriegsentschädigungen

    Auch wenn 1945 Rumänien den Krieg auf der Seite der Alliierten beendete, wurde es als besiegtes Land angesehen. Bis zum 23. August 1944 hatte das Land auf der Seite Deutschlands gekämpft und danach die Front gewechselt. Das wurde auch im Waffenstillstandsabkommen verankert: Die Regierung und das rumänische Oberkommando räumen die Niederlage im Krieg gegen die Sowjetunion, das Vereinigte Königreich, die USA und die anderen Vereinten Nationen ein und akzeptieren die Bedingungen des Waffenstillstandsabkommens, die von den Regierungen der drei obengenannten alliierten Mächte im Interesse der Vereinten Nationen präsentiert wurden.“



    Rumänien wurde auferlegt, innerhalb von sechs Jahren Kriegsentschädigungen zu zahlen. Die Entschädigungen bezifferten sich auf 300 Millionen US-Dollar bei einem Kurs von 35 Dollar pro Gold-Unze. Als Berechnungsgrundlage wurden die Weltpreise von 1938 benutzt, mit einer Aufstockung von 10-15%. Auf dem Weltmarkt waren aber die Preise um etwa 33% gegenüber 1938 gestiegen. Die 300 Millionen Dollar stellten mehr als 55% des Volkseinkommens Rumäniens dar. Dieses lag 1945 bei 519 Millionen US-Dollar.



    Rumänien hat letzten Endes mehr als das Doppelte der festgelegten Entschädigungen bezahlt. Die rumänische Wirtschaft wurde von der Sowjetunion durch die Gründung der gemeinsamen sowjetisch-rumänischen Unternehmen, der sogenannten Sovroms“ geplündert. Das erste Unternehmen dieser Art war Sovrompetrol“ und wurde am 17.Juli 1945 gegründet. Die Eisenbahnlinien und der Erdöl-Sektor waren im Krieg am meisten beschädigt worden. Die Erdöl-Produktion von 1944 war die am wenigsten ertragreiche während der Kriegsjahre. Sie lag bei 3,52 Millionen Tonnen, 63% des jährlichen Durchschnitts der Periode 1941-1943. Rumänien musste 10,2 Millionen Tonnen Erdöl an die Sowjetunion liefern, um einen Teil seiner Schulden zu zahlen.



    Maxim Berghianu war Chef des künftigen staatlichen Planungs-Ausschusses. 2002 wurde er vom Zentrum für mündliche Geschichte des rumänischen Rundfunks interviewt. Er meinte, der Westen trage auch einen Teil der Schuld für die Plünderung Rumäniens durch die Sowjetunion. Berghianu sagte, viele rumänische Unternehmen mit Fremdkapital wie etwa die Flugzeug-Fabrik IAR seien von Sovroms übernommen worden:



    Als der Westen beschloss, uns in die Arme Russlands zu schieben, haben sie damals profitiert. Diese Unternehmen hatten Fremdkapital, die IAR-Fabrik arbeitete für die Deutschen. Es war die Messerschmitt-Flugzeugfabrik, die anschlie‎ßend Traktoren hergestellt hat. Dann kamen die Sovroms, die chemische Industrie. Es gab SovromTraktor, SovromChim, SovromGaz, SovromPetrol. Die Russen waren an den starken Bereichen interessiert, wo es Rohstoffe und die Perspektive Profit zu machen gab, inklusive Uranium.“



    Sovrompetrol — wie auch die anderen ähnlichen Unternehmen — war eine gro‎ße Last für die Wirtschaft Rumäniens. Diese hatte bis Anfang der 1950er Jahre schwer zu leiden. Das wussten auch die rumänischen kommunistischen Anführer, die beschlossen, Stellung zu nehmen. Das eröffnete Gheorghe Apostol, ein Vertrauter des kommunistischen Anführers Gheorghe-Gheorghiu Dej, in einem Interview von 1994.



    Die rumänische Wirtschaft wurde von der Sowjetunion durch diese Sovroms geleitet. Wir investierten in die Industrie, in die Landwirtschaft, in alle Bereiche der Wirtschaft, sie hatten aber zu gewinnen. Am 7. November 1952, auf einem Empfang bei der sowjetischen Botschaft, bevor wir zu Stalin gingen, wurden wir zu Dej nach Hause gerufen. Es gab einen Vorschlag der sowjetischen Regierung, auch das Erdgas zum Gegenstand einer Sovrom zu machen. Und Dej sagte: ‚Das reicht! Wir müssen nicht mehr nachgeben! Für das Problem der Sovroms muss man eine gemeinsame Lösung finden, wir müssen uns aber für ihre Auflösung stark machen. Wir gehen zur sowjetischen Botschaft gehen. Ich werde so tun, als ob ich etwas angetrunken bin, und werde denen mal unverblümt etwas über die Sovroms sagen.‘“



    Es ist ein offenes Geheimnis, dass die wichtigsten Entscheidungen im informellen Rahmen getroffen werden. Die rumänischen Kommunisten versuchten davon zu profitieren. Gheorghe Apostol erzählt weiter:



    Nachdem ein Empfang zu Ende ging, luden uns der Botschafter und seine Mitarbeiter gewöhnlich in einen benachbarten Saal ein. Da gab es auch Essen und Getränke und es wurden interne Probleme und internationale Angelegenheiten diskutiert. Dej sa‎ß neben dem sowjetischen Botschafter und neben diesem war der Vertreter der sowjetischen Regierung für die Sovroms. Und dann fragte Dej plötzlich den Vertreter der sowjetischen Regierung: ‚Genosse, könntest du mir sagen, was Kapitalexport bedeutet?‘ Und der antwortete: ‚Welchen Sinn macht aber diese Frage?‘ Worauf Dej: ‚Es macht schon Sinn, denn du bist Wirtschaftler und nicht irgendeiner, sondern einer der wichtigsten Wirtschaftler der Sowjetunion und du musst die Antwort kennen.‘ ‚Tja, Kapitalexport unternehmen nur die Imperialisten in den Kolonien‘, antwortete der Russe. Worauf Dej erneut: ‚Macht ihr dann nicht dasselbe in Rumänien?‘ Der Botschafter und der Vertreter der sowjetischen Regierung wurden darauf still. ‚Ich wei‎ß, Du wirst Genosse Stalin informieren‘, setzte Dej fort, ‚und ich bitte dich sogar, es zu tun, denn dieses Problem muss gelöst werden. Wir können diese enorme Last nicht mehr tragen. Wir investieren und Sie kassieren den Profit.‘ Und das Gespräch ging damit zu Ende.“



    Die Sovroms wurden erst nach dem Tod Stalins 1953 aufgelöst. 1956 wurden die ersten aufgelöst, darunter auch Sovrompetrol. Dieses Unternehmen existierte 11 Jahre lang, nicht nur die geplanten 6. Die letzten Sovroms verschwanden 1959, nach 14 Jahren der Raubwirtschaft zugunsten der Sowjetunion.



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  • Wahlfach „Geschichte des Kommunismus“ in rumänischen Schulen

    Wahlfach „Geschichte des Kommunismus“ in rumänischen Schulen

    Seit 2008 wurde in den Gymnasien ein Wahlfach für Geschichte des Kommunismus eingeführt. Der Endbericht des Präsidialausschusses für die Analyse der Kommunistischen Diktatur in Rumänien umfasste eine solche Empfehlung. Kurz nachdem der Lehrplan erarbeitet wurde, hat man auch die Schulbücher für die 11. und 12. Klasse veröffentlicht. Die Schulbücher kamen unter der Federführung des Instituts für die Erforschung der Verbrechen des kommunistischen Regimes (IICCMER) heraus. Was die Schulbücher behandeln, erfahren wir vom ehemaligen Vorsitzenden des Instituts, Andrei Muraru:



    Wir versuchen für die Periode 1947-1989 die Innereien dieses Regimes zu erforschen: das Alltagsleben, die Wirtschaft, das Kulturleben, die Minderheiten, das politische Regime, die Unterdrückung. Natürlich waren die Bemühungen, alle diese Themen zusammen zu bringen, nicht einfach. Aber wir haben auf kurze Autorentexte und viele historische Quellen fokussiert: Archiv-Dokumente und Materialien mündlich überlieferter Geschichte. Das Schulbuch kommt zusammen mit einer DVD mit Videoaufnahmen aus dem Archiv des nationalen Fernsehsenders TVR aus dem Jahr 1988. Aus unserer Sicht ist es ein sehr gut erstelltes Instrument, das dem Schüler die Möglichkeit gibt, selbst zu forschen. Wir wollten kein Propaganda machen, keine Vision betreffend die Geschichte des Kommunismus in Rumänien aufzwingen. Deshalb lautet der Titel des Schulbuchs »Eine Geschichte des Kommunismus«, weil je nachdem, wer erforscht, kann es mehrere Geschichten des Kommunismus geben.“



    Zurzeit ist dieses Wahlfach in 146 Schulen belegbar. Seit seiner Einführung wählen es etwa 3000 Schüler jährlich. Zudem organisiert IICCMER Seminare mit den Geschichte-Lehrern, weil das Unterrichten dieses Faches spezifische Kenntnisse und Methoden voraussetzt.



    Der Informationsbedarf ist gro‎ß. Das beweisen auch die Umfragen betreffend die kommunistische Periode. Einer Umfrage von 2010 zufolge, die vom IICCMER in Auftrag gegeben wurde, hätten die Rumänen eine zwiespältige Einstellung gegenüber der kommunistischen Epoche in Rumänien. 47% der Befragten erklärten, der Kommunismus sei eine gute Idee, wäre jedoch falsch umgesetzt worden. Knapp 30% waren der Meinung, die Idee des Kommunismus sei falsch. Im Dezember 2013 zeigte eine weitere Umfrage, dass 47,5% der Rumänen den kommunistischen Anführer Nicolae Ceauşescu als einen Politiker mit einer positiven Rolle in der Geschichte Rumäniens empfinden. 46,9% empfanden ihn als eine negative Persönlichkeit.



    Auch der Vorgänger Ceauşescus, Gheorghe Gheorghiu-Dej, wird von 42,3% der Rumänen als positiv empfunden. 39,1% der Befragten erklärten, er habe eine negative Rolle gespielt. Unter diesen Voraussetzungen sind die Meinungen der Schüler vor Beginn dieses Kurses nicht überraschend. Mihai Stamatescu, Geschichte-Lehrer in Orşova und einer der Autoren des Schulbuchs dazu:



    Im Allgemeinen haben die Kinder die Informationen von der Familie, von den Nachbarn und der breiteren Gemeinde bekommen. Aus den Medien bekommen sie weniger Informationen. Die angeeigneten Informationen entsprechen meistens denen aus der Öffentlichkeit, beispielsweise: ‚Ja, früher war es besser, weil wir Arbeitsplätze hatten‘, ‚Ja, es war gut, weil wir Wohnungen erhielten‘, ‚Ja, es war gut, weil wir Gasflaschen [fürs Herd] bekamen‘. Die Kinder kommen mit diesen Informationen und auch mit anderen in die Schule und erfahren plötzlich, dass sie irgendetwas nicht zusammenpasst. Die Erklärungen, die der Kurs anbietet, und die Zeitgeschichte, die in der Schule unterrichtet wird, zeigen eine andere Realität. Die Schüler erkennen, dass die Nostalgien der Eltern sich nicht unbedingt auf das kommunistische Regime beziehen, sondern auf ihre Jugend. Wenn du Argumente hast, wenn du Beweise zeigst, wenn du sie aufforderst, historische Quellen nachzuschlagen, wenn du ihnen erklärst, was Manipulation, Propaganda bedeutet, werden sie mit Sicherheit verstehen, was ihren Eltern widerfahren ist. Sie sind bereit, logisch und kritisch zu urteilen über alles, was geschehen ist.“




    Nach dem Besuch dieses Kurses beginnen die Schüler einen Teil der alltäglichen Realitäten besser zu verstehen. Sie zeigen immer mehr Interesse für dieses Fach. Durch eine Annäherung an aktuelle Themen versucht man die Geschichte des Kommunismus auch in jüngere Klassen zu unterrichten. Mihai Stamatescu:



    Wir haben ein Dokument mit dem Titel »Menschenrechte in der neuesten Geschichte Rumäniens« erstellt. Wir haben festgestellt, dass wir in Kontakt mit dem kommunistischen Regime vor dem Erreichen der Volljährigkeit treten können. Wir haben ein Dokument erstellt, dass auch von Gymnasiums-Schüler und Grundschulkinder benutzt werden kann. Solange die Kinder das Fach »Gesellschaftliches Engagement« studieren, haben wir uns gedacht, dass die beste Perspektive, Informationen über das kommunistische Regime zu bringen, die der Menschenrechte ist. Es gibt genügend Gymnasial-Lehrer, die dieses Dokument benutzen.“




    Natürlich kann ein einziger Kurs die Wahrnehmung einer ganzen Gesellschaft nicht radikal ändern. Au‎ßer Schulunterricht müsste es auch andere unterschiedliche Initiativen geben, um das breite Publikum über den Kommunismus zu informieren. Andrei Muraru, ehemaliger Vorsitzender des Instituts für die Erforschung der Verbrechen des Kommunistischen Regimes (IICCMER) über die Auswirkungen dieses Kurses:



    Es hängt auch von dem ab, was wir als Gesellschaft dafür tun. Das polnische Pendant unserer Institution, das Institut für Nationales Gedenken (Instytut Pamięci Narodowej, IPN), hat über 2000 Angestellte, wir haben nur 36. Sie haben ein Budget von 60 Millionen Euro, wir haben ein Budget von 1 Million Euro. Sie fingen 1999 an, als sie gegründet wurden, und die Ergebnisse beginnen jetzt, nachdem 10-15 Jahre lang massiv in die Bildung investiert wurde, sichtbar zu werden. Die Investitionen beschränkten sich nicht auf Kurse, sondern umfassten auch Spiele für Kinder, Jugendliche, Schulprogramme, Filme, Konferenzen und Bücher. Je weniger wir investieren, desto mehr werden die Umfragen nostalgische Botschaften über die kommunistische Periode vermitteln. Diese Nostalgie vermischt sich mit der Empörung gegenüber der aktuellen Regierung. Alles hängt von den Ressourcen ab, die die Gesellschaft in diesen Bereich investiert.“




    Das Wahlfach Geschichte des Kommunismus“ wird nur in Gymnasien mit geisteswissenschaftlichem Schwerpunkt im Unterricht angeboten, nicht aber in Berufsschulen oder Schulen mit künstlerischem Profil. Es ist nur eines der Wahlfächer, die rumänische Schüler belegen dürfen.



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  • Die Rolle der sowjetischen Berater zu Beginn des kommunistischen Regimes in Rumänien (1949-1958)

    Die Rolle der sowjetischen Berater zu Beginn des kommunistischen Regimes in Rumänien (1949-1958)

    Die sowjetischen Berater haben nach Einführung des Komunismus in Mittel- und Osteuropa dafür gesorgt, dass das sowjetische Vorbild umgesetzt und die ideologische Anbindung an die Sowjetunion gewährleistet wird. Über den Einsatz der sowjetischen Berater im kommunistischen Rumänien erfahren Sie in der heutigen Geschichtsrubrik Pro Memoria.



    Die politische Entwicklung der sowjetischen Gesellschaft beruht auf der sowjetischen Armee, der Kommunistischen Partei, dem Repressionsapparat und den sowjetischen Beratern. Die letzteren haben in allen Ländern Mittel- und Osteuropas die sowjetische Denkweise und das kommunistische Muster konkret umgesetzt. Sie haben eine ideologische Anbindung an die kommunistische Partei der Sowjetunion verfolgt.



    In Rumänien waren die sowjetischen Berater ebenfalls auf jeder Ebene der staatlichen Institutionen zu finden, um die komplette Umwandlung der rumänischen bishin kapitalistischen Gesellschaft in eine sozialistische zu überwachen. Auf offizieller Ebene wurde damals beteuert, dass die rumänische Regierung die Überwachung selbst beantragt hätte, in Wirklichkeit wurde aber die Entsendung der sowjetischen Berater nach Bukarest von Moskau entschieden.



    Im Herbst 1949 teilte der rumänische Parteiführer Gheorghe Gheorghiu-Dej dem stellvertretenden sowjetischen Au‎ßenminister A.A. Gromyko in einem Brief mit, dass die rumänischen Behörden die Entsendung einiger Experten von Moskau nach Bukarest beantragen, die der Führung der Rumänischen Arbeiterpartei (PMR) bei der Auswertung der Situation einiger Parteimiglieder mithelfen sollten. Die besagten Parteimiglieder hätten eine undeutliche und verdächtige Tätigkeit ausgeübt“, hie‎ß es.



    Am 9. November 1949 wurde der Antrag von Gheorge Gheorghiu-Dej in einer Sitzung des Politbüros der Kommunistischen Partei der Sowjetunion genehmigt. Die Berater A.M. Sacharowski und W.S. Patrikeew wurden infolgedessen vom Sowjetischen Ministerium für Staatssicherheit nach Rumänien entsandt. Doch das war nur der Anfang. Das am 5. Februar 1950 zwischen Rumänien und der Sowjetunion über den Einsatz sowjetischer Berater in rumänischen Institutionen unterzeichnete Abkommen bekräftigte die Unterordnung Rumäniens gegenüber der Sowjetunion. Die sowjetischen Berater wurden zuerst in die Armee und in den Geheimdienst Securitate eingegliedert. Ihr Einsatz dauerte drei Jahre und für ihre Unterkunft und Verpflegung samt ihrer Familien kamen die rumänischen Behörden auf. Sie erhielten zwei Gehälter, eines in der rumänischen Währung Leu und einen zweiten in Rubel, der von der Sowjetunion bezahlt wurde. Zudem war ihr Zugang zu Devisenshops gesichert und ihr Transport wurde auch von den rumänischen Behörden unentgeltlich zur Verfügung gestellt.



    Nicht nur die Armee und der Sicherheitsdienst Securitate stellten strategische Punkte für den Einsatz sowjetischer Berater dar, sondern auch der rumänische Wirtschaftsbereich. Nicolae Magherescu war Kabinettschef während der kurzen Minister-Amtszeit des Liberalen Mihail Romniceanu in der von Kommunisten dominierten Regierung von Petru Groza. 1996 erzählte er für das Zentrum für Geschichtsforschung des rumänischen Rundfunks über die Existenz eines sowjetischen Beraters in der Nationalbank Rumäniens:



    Ich wurde zur Bankvertrertung im südrumänischen Ploiești entsandt. Dort bin ich aber nur zwei Jahre geblieben, nachher kam ich zur Bukarester Zentrale zurück. Dies passierte in den Jahren 1949-1950. Dort gab es einen sowjetischer Berater namens Romaschow — an den Namen erinnere ich mich ganz genau. Er hatte ein ungepflegtes Aussehen und trug stets ungebügelte Hosen, soweit ich mich erinnere. Er hat das Muster der Moskauer Gost Bank in der rumänischen Nationalbank umgesetzt. Zum Glück war der demalige Bankleiter Aurel Vîjoli, der eine langjährige Karriere als Bankbeamter hinter sich hatte, ein gut vorbereiteter Bankenfachmann, der insbesondere die Tradition der rumänischen Nationalbank schätzte. Er konnte sich gegen die Anbindung an das sowjetische System nicht wehren, aber er hatte es geschafft, die Mentalität des Bankbeamten zu bewahren.“



    Nicolae Magherescu erläutert demnächst, wie sich die Wirtschaftspolitik der Nationalbank Rumäniens durch die von den Sowjets aufoktroyierten Ma‎ßnahmen änderte:



    Es wurde uns angeordnet, ein neues System einzusetzen. Der gesamte Bargeldbestand auf dem rumänischen Markt musste auf den Konten der Nationalbank bleiben. Kein Unternehmen durfte Geld über einer erlaubten Grenze auf dem eigenen Konto haben. Der Kreditierungsplan wurde in direktem Verhältnis zu dem Bargeldbestand der Nationalbank festgelegt. Die Zentralbank finanzierte alle rumänischen Unternehmen, nachdem das Finanzministerium sie mit eigenen Umlaufsmitteln ausstattete. Was über den Bedarf von Umlaufsmitteln lag, musste durch Kredite abgedeckt werden. Mit der Nationalbank und mit den damaligen Banken hat also das zentralistische System des kommunistischen Staates angefangen.“



    Die Sowjetisierungspolitik wurde folglich zunächst im Repressionsapparat und in den Wirtschaftsbereichen konkret umgesetzt. Nicht weniger wichtig für die neuen Machthaber war die kulturelle Politik. Der Maler und Hochschulprofessor Ion Sălişteanu (1929-2011) erinnerte sich im Jahr 2000 an den Einsatz des Beraters Kowalenko im rumänischen Kulturbereich:



    Er führte keinen Dialog mit den Studenten und jedes Mal wurde ihm eine Eskorte zur Verfügung gestellt. Er fühlte sich tatsächlich zum Befehlen und Angsteinjagen berufen, es machte ihm sogar Spa‎ß. Die Professoren fühlten sich verängstigt, sie redeten untereinander nur noch im Flüsterton in der Uni. Später wurde er für seine qualitativ unbefriedigende Bühnenbildner-Arbeit wohl bestraft. Er ist irgendwo in Sibirien gestorben und es gilt heute als wahrscheinlich, dass jemand aus dem Parteiapparat mit seiner Leistung nicht zufrieden war. Er wurde immer von einer blonden und dickleibigen Dame, einer Dolmetscherin mit russischem Akzent, begleitet. Er legte jedes Mal eine Art Unverschämtheit an den Tag, indem er positive und negative Beispiele anführte, als ob er ein Urteil verkünden würde. Durch diese Zeit wurde ich ständig von einem Gefühl der Atemnot begleitet.“



    Am 14. Januar 1957 stellte Kommunistische Partei der Sowjetunion fest, dass Rumänien genügend Experten habe, um auf dem Weg zum Kommunismus allein weiterzugehen. Auch wenn im Jahr 1958 die meisten Berater nach Moskau zurückgerufen wurden, blieben jedoch die sowjetischen Militärberater in Bukarest bis 1960 eine konstante Präsenz.



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  • Les conseillers soviétiques en Roumanie

    Les conseillers soviétiques en Roumanie

    L’apparition et le développement de la société de type politique soviétique a présupposé quelques piliers fondamentaux : l’armée soviétique, le Parti communiste, l’appareil de répression et les conseillers soviétiques. Ces derniers ont apporté de Moscou dans tous les pays de l’Europe Centrale et de l’Est la manière de penser et de mettre en œuvre le modèle communiste. En Roumanie aussi, les conseillers soviétiques ont investi toutes les institutions de l’Etat afin de superviser la transformation complète de la société, qui devait passer d’une société capitaliste à une société socialiste. Formellement, il y avait eu une demande formulée par le gouvernement roumain, mais en réalité, l’envoi des conseillers soviétiques a été une décision de Moscou.



    A l’automne 1949, le leader des communistes roumains, Gheorghe Gheorghiu-Dej, envoyait une lettre à Andrei Gromyko, adjoint au ministre des Affaires étrangères de l’URSS, dans laquelle il demandait l’envoi « d’un ou deux spécialistes pour accorder de l’assistance au Parti ouvrier roumain afin d’analyser la situation de certains membres du parti ayant une activité trouble et suspecte ». La demande de Dej a été approuvée dans la réunion du 9 novembre 1949 du Bureau politique du Parti communiste de l’Union Soviétique. Le ministère de la Sécurité de l’Etat de l’URSS a dépêché en Roumanie les nommés A. M. Sakharovsky et V. S. Patrikeev. C’était le début. La convention signée par la Roumanie et l’URSS le 5 février 1950 consacrait une relation de subordination entre les deux pays.



    Les conseillers soviétiques ont été envoyés premièrement dans l’armée et la Securitate (police politique). La durée de leur séjour était de 3 ans, aux frais de la partie roumaine, tant pour leurs propres dépenses que pour celles de leurs familles. Ils touchaient deux salaires : l’un en lei, qu’ils encaissaient directement, et l’autre en roubles, payé par l’Etat soviétique. En dehors de cela, les conseillers bénéficiaient de logement gratuit, avaient accès à des magasins spéciaux, et se voyaient déduire différents frais de transport.



    L’armée et la Securitate n’ont pas été les seuls points stratégiques pour les conseillers soviétiques, les secteurs économiques l’ont été aussi. Nicolae Magherescu a été chef du cabinet du ministre libéral Mihail Romniceanu, dans son bref mandat au gouvernement Petru Groza, dominé par les communistes. En 1999, il racontait au Centre d’histoire orale de la Radiodiffusion roumaine l’existence d’un conseiller soviétique à la Banque nationale de Roumanie. « J’ai été envoyé travailler à la succursale de Ploiesti de la Banque nationale. Je n’y ai passé que deux années, puis je suis revenu à la direction centrale. A mon retour — cela devait être vers la fin de 1949-1950 — il y avait là un conseiller soviétique, Romachov de son nom, je me rappelle cela parfaitement. Ses vêtements étaient peu soignés, il portait des pantalons froissés. Il était venu avec toutes les instructions de la Gost Bank de Moscou, et toutes nos opérations bancaires, nous avons commencé à les faire d’après le modèle de cette banque-là. Nous avons pourtant eu de la chance, parce que notre gouverneur, Aurel Vîjoli, avait été fonctionnaire de la Banque nationale depuis 1923. Il était un excellent technicien, avec une très bonne formation et surtout, c’était quelqu’un qui tenait à la tradition de la Banque centrale, qui avait donc gardé la mentalité du fonctionnaire de banque ».



    Nicolae Magherescu raconte comment la Banque nationale a changé sa politique économique, politique dictée par les conseillers soviétiques. « Ce changement, nous l’avons fait parce que l’ordre était d’embrasser un nouveau système. Qu’est-ce que cela voulait dire ? Tout l’argent présent sur le marché devait être déposé sur des comptes à la Banque nationale. Aucune entreprise n’avait le droit de garder de l’argent dans sa caisse, excepté un plafond minimum. Le plan de crédit de l’entreprise, qui était centralisé, était aussi fixé en fonction des sommes existantes dans les caisses à la Banque nationale. La Banque centrale finançait toutes les entreprises, après que le ministère des Finances les dotait des actifs courants qui leur étaient propres. La différence au-dessus du nécessaire en actifs courants devait être couverte par des crédits souscrits auprès des banques. C’est donc par nous, la Banque nationale donc, et par les banques de l’époque que le système centralisé de l’Etat a commencé ».



    L’appareil de répression et les secteurs économiques ont été les premiers visés par la politique de soviétisation. La politique culturelle a été non moins importante. En 2000, l’artiste Ion Sălişteanu se souvenait de la présence du conseiller Kovalenko. « Il n’avait pas de dialogue avec les étudiants, et il venait sous escorte. Il était dodu, avec une physionomie étrange. Il avait une vocation, et même une volupté du diktat et de faire peur. Les professeurs se parlaient à voix basse, tellement ils étaient timorés. (Plus tard, il allait être très mal payé, parce qu’il avait fait une scénographie de mauvaise qualité. Il est mort quelque part en Sibérie, accablé par les services dont il ne s’était probablement pas bien acquitté.) Il se faisait accompagner par une dame blonde bien en chair, une interprète à l’accent russe, et il avait une sorte d’impertinence à donner des exemples négatifs et positifs, bref, il était sentencieux dans tout ce qu’il affirmait. A cette époque-là, j’ai eu le sentiment de suffoquer. »



    Le 14 janvier 1957, le Parti communiste de l’Union Soviétique considérait que la Roumanie disposait d’un nombre suffisant de spécialistes pour continuer toute seule son cheminement vers le communisme. L’assistance des conseillers soviétiques n’était donc plus nécessaire. Même si la plupart des conseillers soviétiques ont été rappelés à Moscou en 1958, les conseillers militaires soviétiques ont été une présence constante à Bucarest jusqu’au début des années ’60. (trad. : Ligia Mihaiescu)

  • Consilierii sovietici în România

    Consilierii sovietici în România

    În apariţia şi dezvoltarea tipului de societate politică sovietică au existat câţiva piloni de bază: armata sovietică, partidul comunist, aparatul de represiune şi consilierii sovietici. Aceştia din urmă au adus de la Moscova în toate ţările Europei Centrale şi de Est maniera de a gândi şi aplica modelul comunist. Şi în România, consilierii sovietici au invadat toate instituţiile statului pentru supravegherea transformării complete a societăţii dintr-una capitalistă într-una socialistă. Formal, a existat o cerere a guvernului român, dar în realitate, trimiterea consilierilor sovietici a fost o decizie a Moscovei.



    În toamna anului 1949, liderul comuniştilor români Gheorghe Gheorghiu-Dej trimitea o scrisoare lui A. A. Gromâko, locţiitor al ministrului de Externe al URSS, prin care se solicita trimiterea unuia sau a doi specialişti care să acorde asistenţă conducerii Partidului Muncitoresc Român pentru analizarea situaţiei unor membri ai partidului cu o activitate neclară şi suspectă”. În şedinţa din 9 noiembrie 1949 a Biroului Politic al Partidului Comunist al Uniunii Sovietice, solicitarea lui Dej a fost aprobată. Din partea Ministerul Securităţii Statului al URSS au fost trimişi în România numiţii A. M. Saharovski şi V.S. Patrikeev. Acesta era momentul de început. Convenţia dintre România şi URSS semnată pe 5 februarie 1950 consfinţea evidenţa relaţiilor de subordonare dintre cele două ţări.



    Consilierii sovietici au fost trimişi în primul rând în armată şi în Securitate. Durata şederii lor era de 3 ani, iar costurile erau suportate de partea română, atât pentru întreţinerea lor, cât şi pentru cea a familiilor lor. Ei primeau două salarii: unul în lei, pe care îl încasau direct, şi altul în ruble, plătit statului sovietic. În afară de aceasta, consilierii primeau locuinţe gratuite, acces în magazine speciale, cheltuieli de transport.



    Dar nu numai armata şi Securitatea au fost puncte strategice pentru consilierii sovietici, ci şi sectoarele economice. Nicolae Magherescu a fost şef de cabinet al scurtului mandat de ministru pe care l-a avut liberalul Mihail Romniceanu în guvernul Petru Groza dominat de comunişti. În 1996, el povestea Centrului de Istorie Orală din Radiodifuziunea Română despre existenţa unuia dintre consilierii sovietici din Banca Naţională a României: ”În Banca Naţională am fost trimis la sucursala Ploieşti. Dar nu am stat decât doi ani şi după aceea am revenit în centrală. Şi când am revenit în centrală – asta s-a întâmplat pe la sfârşitul lui 1949-50 – era un consilier sovietic pe care îl chema Romaşov, îmi aduc aminte numele perfect. Şi era neglijent îmbrăcat şi pantalonii necălcaţi, după câte ţin eu minte. Şi acesta a venit cu toate instrucţiunile de la Gost Bank, de la Moscova, şi noi am trecut cu toate operaţiunile noastre de bancă pe modelul Gost Bank. Însă norocul nostru a fost că am avut un guvernator, Aurel Vîjoli, care a fost funcţionar al Băncii Naţionale din 1923. Era un tehnician desăvârşit, era foarte bine pregătit şi mai ales a fost un om care a ţinut la tradiţia Băncii Naţionale, adică a păstrat mentalitatea funcţionarului de bancă.”



    Nicolae Magherescu a arătat şi cum s-a schimbat politica economică a băncii centrale a României, politică dictată de cosilierii sovietici: ”Această schimbare am făcut-o pentru că era ordinul să mergem pe un nou sistem. Ce însemna asta? Tot monetarul care era pe piaţă trebuia să stea în conturi la Banca Naţională. Nici o înteprindere nu avea voie să ţină bani în casă decît la un plafon minim stabilit. În funcţie de monetarul care era la Banca Naţională se fixa şi planul de credite al înteprinderii care era centralizat. Banca Naţională era aceea care finanţa toate intreprinderile, după ce Ministerul de Finanţe le dota cu mijloace circulante proprii. Diferenţa care era peste necesarul de mijloace circulante trebuia acoperită prin credite de la bancă să ia credite. Deci cu noi, cu Banca Naţională şi cu băncile de atunci, a început sistemul centralizat al statului.”



    Aparatul de represiune şi sectoarele economice au fost primele vizate de politica de sovietizare. Dar nu mai puţin importantă a fost şi politica culturală. Artistul Ion Sălişteanu, în 2000, îşi aducea aminte de prezenţa consilierului Kovalenko: “Nu avea dialog cu studenţii, şi venea cu escortă. Era rotofei, cu nasul uşor în vânt, nu era mongoloid din punct de vedere fizionomic, ciudat. Avea o vocaţie şi chiar o plăcere a dictatului şi a speriatului. Profesorii vorbeau în şoaptă, exista o timorare. Mai târziu, el a fost foarte prost răsplătit pentru că a făcut scenografie de proastă calitate. A murit pe undeva, prin Siberia, năpăstuit de serviciile pe care nu le făcuse probabil cum trebuie. Venea însoţit de o doamnă corpolentă şi blondă, o translatoare cu accent rusesc, şi avea un tip de impertinenţă în a da exemple negative şi pozitive, sentenţios în tot ce afirma. Sentimentul de ceva sufocant, de corp străin, l-am avut în perioada aia.”



    Pe 14 ianuarie 1957, Partidul Comunist al Uniunii Sovietice considera că România avea destui specialişti pentru a-şi continua singură drumul spre comunism. Astfel, asistenţa consilierilor sovietici nu mai era necesară. Deşi în 1958 majoritatea consilierilor au fost rechemaţi la Moscova, totuşi până la începutul anilor 1960 consilieri militari sovietici au fost o prezenţă constantă la Bucureşti.

  • Procesul de la Canalul Morţii

    Procesul de la Canalul Morţii


    Canalul navigabil Dunăre-Marea Neagră a fost unul dintre proiectele grandioase la care regimul comunist a ţinut cel mai mult. Deşi menirea sa a fost una economică, ”drumul fără pulbere” sau ”magistrala albastră”, cum a fost supranumit, a reprezentat o construcţie care a însemnat exterminarea prin muncă a deţinuţilor politici în primii ani ai regimului comunist. Trăsătură tipică a stalinismului, faraonicele proiecte economice urmăreau eficienţa într-o foarte mică măsură, principalul scop fiind ele în sine, indiferent de costurile financiare, materiale şi umane.




    Canalul Dunăre-Marea Neagră sau Canalul Morţii a fost deschis în 1949 şi închis treptat între 1952 şi 1955. Există teoria conform căreia Stalin însuşi i-ar fi comandat lui Gheorghe Gheorghiu-Dej, Stalinul României, construirea unui canal la care să folosească mână de lucru manuală. Mobilizarea de resurse umane a fost imensă. În 1952, la Canal lucrau aproximativ 19.000 de deţinuţi politici, 20.000 de muncitori civili şi 18.000 de militari în termen.




    Dar în vara anului 1952, se pare că Stalin însuşi îi cere lui Dej oprirea construcţiei, motivele acelei cereri fiind încă obscure. Cum aceasta nu se putea face fără o motivaţie oficială, propaganda a inventat un proces în care au fost inculpaţi oameni nevinovaţi, în majoritatea lor din conducerea şantierului. Astfel s-a născut procesul Canalului Dunăre Marea-Neagră, proces public care a însemnat de fapt o mascaradă judiciară, cu condamnarea a 25 de oameni. Ei au fost împărţiţi în două loturi. Primul lot a compărut în faţa tribunalului între 31 august şi 2 septembrie, al doilea lot între 4 şi 10 septembrie. În primul lot au fost date cinci condamnări la moarte, trei fiind executate: inginerul Nicolae Vasilescu-Colorado, inginerul Aurel Rozei-Rozemberg şi mecanicul de locomotivă Dumitru Nichita. Ceilalţi au primit muncă silnică pe viaţă. Lotul al doilea a cuprins 15 arestaţi şi toţi au primit pedepse de la 15 ani muncă silnică până la muncă silnică pe viaţă.




    În al doilea lot al condamnaţilor s-a aflat şi inginerul Emilian Hossu care a primit muncă silnică pe viaţă. Fiul său, Valentin Hossu-Longin, autorul al volumului “Canalul Morţii. Martor”, a vrut să afle cum au decurs anchetele care erau, de fapt, suplicii cu nimic mai prejos decât tortura medievală: ”Pe fişele respective erau numele împricinatului şi după aceea era numele anchetatorului şi ancheta se desfăşura între orele 22 şi 7-8 dimineaţa. În 90% din cazuri aceste anchete cumplite se făceau numai noaptea, dovedite de faptul că pe fişele respective apăreau din loc în loc pete de sânge, pete de mâncare şi pauze în redarea dialogurilor. Pe de-o parte, atunci când nu puteau să obţină ceea ce doreau, îi lăsau pe mâna unor zdrahoni care îi umpleau de sânge. Pe de alta, se plictiseau pe la orele 3-4 dimineaţă, şi trebuiau să mănânce. În acelaşi timp, cei anchetaţi erau ţinuţi în poziţii înspăimântătoare. Toate acestea mi-au fost relatate şi de tatăl meu, dar şi de alţi membri ai loturilor de condamnaţi.”




    Marea minciună a propagandei comuniste cu care s-au justificat toate insuccesele economice a fost sabotajul, adică subminarea deliberată a eforturilor celorlalţi pentru îndeplinirea obiectivelor. Acest cuvânt a însemnat frângerea de destine şi găsirea de ţapi ispăşitori. Valentin Hossu-Longin a rămas surprins când, în documentarea pe care a făcut-o pentru volumul său, nu apărea cuvântul sabotaj în declaraţiile celor anchetaţi, ci numai după ce arestaţii cedau torturilor: ”Ceea ce m-a frapat a fost ca anchetele nu duceau la pronunţarea cuvântului sabotaj. Anchetatorii voiau neapărat să obţină din partea celor arestaţi mărturia am sabotat. Condamnaţii, ţinuţi nemâncaţi şi nedormiţi, nu au mai putut rezista şi au mărturisit că sabotaseră. Ce însemna aceasta? O locomotivă, care rula pe şenalul canalului, se mai bloca sau un vagonet se mai rostogolea. Din punct de vedere tehnic, asta era explicabil deoarece utilajele erau de fabricaţie sovietică şi aduse într-o stare maximă de degradare şi proveneau de la Canalul Volga-Don. Tatăl meu, fiind inginer mecanic-şef, răspundea de aceste utilaje şi trebuia să le pună pe picioare. Aceşti acuzaţi făceau parte toţi din conducerea şantierului: inginer-şef, director tehnic, inginer mecanic-şef, inginer electric-.şef, inginer economic-şef. Cine putea sabota o asemenea construcţie? Conducerea, nu un biet săpător. De aceea, conducerea a fost anihilată pentru a se arăta populaţiei în ce a constat sabotajul. Acest proces venea şi ca un avertisment pentru toţi cei care ar fi procedat la fel pe alte şantiere, mai ales că era perioada în care se vorbea foarte multe despre venirea americanilor. Aceasta era a doua marotă a securiştilor, care îi incriminau pe inginerii respectivi că lansează zvonurile că vin americanii, că ascultă Europa liberă şi Vocea Americii. În felul aceasta, ar fi vrut să distrugă marea ofensivă a construcţiei socialismului în România.”




    După trei ani şi jumătate de la moartea lui Stalin, cei condamnaţi au fost eliberaţi, iar Dej a decis ca procesul lor să fie rejudecat. Au fost, tacit, achitaţi şi reprimiţi la serviciu. Dar în locuri de muncă cu condiţii grele, cum ar fi minele de plumb. Nimeni însă nu le-a mai putut repara suferinţele prin care au trecut ei şi familiile lor proscrise.