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  • Les protestations des enseignants

    Les protestations des enseignants

    Moins de deux mois après la rentrée, les syndicalistes de l’éducation brandissent déjà l’idée de geler l’année scolaire. Ce serait là une solution ultime, à laquelle ils feraient appel, si leurs revendications n’étaient pas satisfaites. Lundi, quelques centaines de syndicalistes de l’Education ont manifesté à Bucarest pour réclamer notamment l’octroi à l’Education de 6% du PIB, la modification de la loi de l’Education nationale et la création d’une loi spéciale des salaires du personnel de l’enseignement. Ils exigent aussi que l’acte éducatif soit débureaucratisé et le système de l’éducation pré universitaire dépolitisé. Les syndicalistes demandent aussi que les postes didactiques, non-didactiques et auxiliaires soient débloqués.



    Après la marche de protestation plus timide de lundi, les syndicats espèrent réunir plus de 10 mille enseignants aux manifestations prévues mercredi. Les leaders syndicaux estiment que le gouvernement de l’Union Sociale Libérale, de centre-gauche, installé au pouvoir depuis une année et demie, a bénéficié de la période de paix sociale la plus longue et dénoncent les promesses non tenues par l’exécutif.



    Le principal mécontentement des syndicalistes relève des salaires. En chiffres: les enseignants en début de carrière touchent l’équivalent d’ environ 200 euros, ceux en fin de carrière gagnant l’équivalent de près de 400 euros. La situation s’aggrave dans les campagnes, où travaillent près des 40% des 350 mille enseignants. En plus, ceux qui font la navette se voient aussi obliger de supporter les frais de transport vers un établissement scolaire mal chauffé et doté. Le ministre roumain de l’Education, Remus Pricopie a jugé correcte la position des syndicats. Il appelle toutefois à faire preuve de patience, vu le calendrier dressé au ministère afin de trouver une solution à ces problèmes.



    C’est déjà une tradition — novembre c’est le mois des protestations syndicales en Roumanie. Samedi, les employés d’un secteur budgétaire tout aussi important et démuni que l’éducation, sont descendus dans la rue. Quelques milliers de médecins et étudiants en médecine ont pris part à une marche de protestation pour demander plus d’argent pour le système sanitaire. Parmi leurs revendications on retrouve aussi l’octroi de 6 % du PIB, des salaires doublés pour les médecins internes, une législation censée protéger l’indépendance des professionnels et l’autonomie des hôpitaux. Les leaders syndicaux de ce domaine mettent eux aussi en garde contre la poursuite des protestations si leurs revendications ne sont pas satisfaites et prennent même en compte de déclencher une grève générale dans le domaine.



    N’empêche. Les syndicalistes savent que, malgré ses bonnes intentions, le gouvernement ne se permet pas de se montrer extrêmement généreux, vu les stipulations de son accord avec le FMI…(trad. : Alexandra Pop)


  • 15.10. 2013 (mise à jour)

    15.10. 2013 (mise à jour)

    Financement — La Commission européenne a repris ce mardi les paiements envers la Roumanie suspendus jusqu’il y a une semaine. Ceux-ci sont destinés aux projets financés par le biais du Programme opérationnel sectoriel «Croissance de la compétitivité». L’annonce a été faite mardi à Bruxelles par Shirin Wheeler, la porte-parole du commissaire européen chargé de la politique régionale, Johannes Hahn. Elle a précisé qu’il s’agit de 196 millions d’euros, dont le paiement avait été bloqué en décembre 2012. Cet argent ira notamment aux projets en vue dans les domaines de l’énergie et de la recherche, ainsi qu’aux PME.



    Privatisation – La vente de la compagnie ferroviaire roumaine de fret CFR Marfa, à capital d’Etat, reprendra à zéro après que la Commission de privatisation et le Groupe ferroviaire roumain, ayant remporté l’appel d’offre initial, ne sont pas arrivés à un accord visant le transfert des actions vers cette société privée. Considérée comme un objectif stratégique du Cabinet de Bucarest, la privatisation de CFR Marfa compte parmi les principaux engagements assumés par le gouvernement devant les experts du FMI et de l’UE, dans les deux accords de précaution conclus en 2011 et 2013. Toutefois, le processus a été en passe d’échouer à maintes reprises vu le faible intérêt des investisseurs et les contestations formulées par les très peu nombreux participants à l’appel d’offres à l’égard de la procédure.



    Négociations – Le ministre roumain de la Santé, Eugen Nicolaescu, s’est dit surpris par les protestations des personnels médicaux, tandis que syndicats et autorités négocient la nouvelle loi des salaires du secteur. Il n’y a aucun conflit entre les parties, a estimé le responsable. Depuis lundi, la plupart des salariés du système sont en grève japonaise pour affirmer leur mécontentement à l’égard des réformes proposées par le ministère. Ils exigent qu’au moins 6% du PIB soient alloués à la santé, ainsi que l’élaboration d’une loi leur garantissant l’indépendance professionnelle. Les personnels médicaux roumains menacent de faire la grève générale en novembre, si aucun accord n’est trouvé.



    Nomination – L’économiste Andrei Gerea, 45 ans, chef de file des députés du Parti national libéral (numéro deux de l’Union sociale-libérale, la coalition au pouvoir en Roumanie) a été désigné pour prendre le portefeuille de l’Economie. Il devrait ainsi remplacer son collègue Varujan Vosganian, qui a démissionné de son poste après que le Parquet près la Haute Cour de cassation et de justice a demandé à la chambre haute du Parlement de Bucarest son feu vert pour déclencher des poursuites pénales à son encontre. Varujan Vosganian est accusé de complot et sape de l’économie nationale. L’intérim au ministère de l’Economie est assuré par le titulaire des Finances, Daniel Chitoiu.



    Energie – Plusieurs projets énergétiques impliquant la Roumanie figurent sur une liste de la Commission européenne comportant près de 250 projets prioritaires pour l’infrastructure de transport énergétique transeuropéenne pour la période 2014-2020. Selon le commissaire européen chargé de l’énergie, Günther Oettinger, la Commission devrait allouer près de six milliards à leur mise en œuvre dans les sept prochaines années. Il s’agit, entre autres, du projet de gazoduc reliant la Bulgarie à l’Autriche via la Roumanie et la Hongrie.



    Séisme – La Roumanie est le pays de l’UE le plus exposé aux séismes, les experts évaluant à 4 milliards 400 millions d’euros les dommages maximaux estimés pour un tremblement de terre puissant, a fait savoir Nicoleta Neagu-Rosca, directrice générale de PAID, le consortium de compagnies autorisées à délivrer des assurances couvrant les risques de catastrophes naturelles. Ces évaluations prennent en compte un séisme comparable à celui de mars 1977, à savoir supérieur à 7 sur l’échelle de Richter. Considérée comme la plus importante de l’histoire récente de la Roumanie, cette secousse a fait plus de 1500 morts, la plupart des Bucarestois, les dégâts se montant à quelque deux milliards et demi de dollars.



    Film — Poursuite à Sibiu (au centre de la Roumanie) du Festival du film documentaire Astra. Au programme de ce mardi, la première de la production « Le Combinat » (The Unit), en présence de l’auteure, Maria- Cătălina Andrieş. La projection de Drill Baby Dril, de Lech Kowalski, a été suivie par une session de questions–réponses avec la participation du réalisateur. La présente édition du festival enregistre un record d’inscriptions: 1350 films de plus de 70 pays des 6 continents et des centaines d’auteurs et des professionnels du domaine.

  • 15.10.2013

    15.10.2013

    Séisme – La Roumanie est le pays de l’UE le plus exposé aux séismes, les experts évaluant à 4 milliards 400 millions d’euros les dommages maximaux estimés pour un tremblement de terre puissant, a fait savoir Nicoleta Neagu-Rosca, directrice générale de PAID, le consortium de compagnies autorisées à délivrer des assurances couvrant les risques de catastrophes naturelles. Ces évaluations prennent en compte un séisme comparable à celui de mars 1977, à savoir supérieur à 7 sur l’échelle de Richter. Considérée comme la plus importante de l’histoire récente de la Roumanie, cette secousse a fait plus de 1500 morts, la plupart des Bucarestois, les dégâts se montant à quelque deux milliards et demi de dollars.



    Privatisation – La vente de la compagnie ferroviaire roumaine de fret CFR Marfa, à capital d’Etat, reprendra à zéro après que la Commission de privatisation et le Groupe ferroviaire roumain, ayant remporté l’appel d’offre initial, ne sont pas arrivés à un accord visant le transfert des actions vers cette société privée. Considérée comme un objectif stratégique du Cabinet de Bucarest, la privatisation de CFR Marfa compte parmi les principaux engagements assumés par le gouvernement devant les experts du FMI et de l’UE, dans les deux accords de précaution conclus en 2011 et 2013. Toutefois, le processus a été en passe d’échouer à maintes reprises vu le faible intérêt des investisseurs et les contestations formulées par les très peu nombreux participants à l’appel d’offres à l’égard de la procédure.



    Energie – Plusieurs projets énergétiques impliquant la Roumanie figurent sur une liste de la Commission européenne comportant près de 250 projets prioritaires pour l’infrastructure de transport énergétique transeuropéenne pour la période 2014-2020. Selon le commissaire européen chargé de l’énergie, Günther Oettinger, la Commission devrait allouer près de six milliards à leur mise en œuvre dans les sept prochaines années. Il s’agit, entre autres, du projet de gazoduc reliant la Bulgarie à l’Autriche via la Roumanie et la Hongrie.



    Négociations – Le ministre roumain de la Santé, Eugen Nicolaescu, s’est dit surpris par les protestations des personnels médicaux, tandis que syndicats et autorités négocient la nouvelle loi des salaires du secteur. Il n’y a aucun conflit entre les parties, a estimé le responsable. Depuis lundi, la plupart des salariés du système sont en grève japonaise pour affirmer leur mécontentement à l’égard des réformes proposées par le ministère. Ils exigent qu’au moins 6% du PIB soient alloués à la santé, ainsi que l’élaboration d’une loi leur garantissant l’indépendance professionnelle. Les personnels médicaux roumains menacent de faire la grève générale en novembre, si aucun accord n’est trouvé.



    Nomination – L’économiste Andrei Gerea, 45 ans, chef de file des députés du Parti national libéral (numéro deux de l’Union sociale-libérale, la coalition au pouvoir en Roumanie) a été désigné pour prendre le portefeuille de l’Economie. Il devrait ainsi remplacer son collègue Varujan Vosganian, qui a démissionné de son poste après que le Parquet près la Haute Cour de cassation et de justice a demandé à la chambre haute du Parlement de Bucarest son feu vert pour déclencher des poursuites pénales à son encontre. Varujan Vosganian est accusé de complot et sape de l’économie nationale. L’intérim au ministère de l’Economie est assuré par le titulaire des Finances, Daniel Chitoiu.



    Football – La sélection nationale roumaine de football rencontre aujourd’hui, à Bucarest, l’équipe estonienne, dans son dernier match du Groupe D de la zone Europe des qualifications pour le Mondial, prévu l’année prochaine au Brésil. Avec ses 13 points, la Roumanie occupe la troisième place dans cette poule, à égalité avec la Turquie, qui jouit toutefois d’un meilleur nombre de but marqués, et loin derrière les Pays-Bas, tête de groupe, déjà qualifiés. Pour occuper la deuxième place et accéder au barrage de qualification, les Roumains doivent avoir raison des Estoniens ou encore d’un match égal ou d’une défaite de la Turquie dans son match avec les Pays-Bas. Si les Turcs remportent le match, la Roumanie doit vaincre l’Estonie avec un score de six buts plus grand que celui de la Turquie.

  • 18.09.2013

    18.09.2013

    Santé – Les employés du système roumain de santé ont entamé ce mercredi leurs protestations. Le personnel médical va placer des piquets jusqu’au 27 septembre devant les Ministères de la Santé et des Finances. Les médecins dénoncent notamment les maigres salaires. Une autre revendication vise l’octroi au système de santé d’au moins 6% du PIB, ainsi qu’une législation qui garantisse l’indépendance professionnelle de ceux qui travaillent dans le système public et privé. Si leurs revendications ne trouvent pas de solution, les salariés du système sanitaire envisagent d’organiser une ample marche de protestation à Bucarest, en octobre, une grève générale devant être déclenchée en novembre, lorsque seulement un tiers de l’activité sera assurée.



    Protestations – La commission parlementaire spéciale qui examine le projet de loi controversé visant l’exploitation aurifère de Rosia Montana s’est réunie mercredi pour une première discussion. Les élus devront entendre, les prochains jours, des représentants des ministères de la Culture, de la Justice et de l’Environnement. Les travaux de la commission se déroulent sur la toile de fond de protestations de rue contre le projet d’exploitation de l’or à Rosia Montana. Les manifestants réclament, entre autres, le retrait du projet de loi réglementant l’exploitation des minerais de cette région, l’interdiction de l’utilisation des cyanures en Roumanie, et l’introduction de Rosia Montana au patrimoine de l’UNESCO. De l’autre côté, les partisans du projet, dont notamment des habitants, affirment que l’ouverture de la mine créerait de nouveaux emplois..



    Avertissement – Le ministère roumain des Affaires étrangères a met en garde les ressortissants roumains qui se trouvent en Grèce ou qui ont l’intention d’y voyager contre la suspension de l’ensemble des services publics dans ce pays, paralysé par une grève générale de 48 heures, qui devrait durer jusqu’à jeudi. La diplomatie roumaine recommande aux Roumains se trouvant sur place d’éviter les endroits où se déroulent les protestations. En cas de difficultés, ils sont invités à contacter l’ambassade roumaine d’Athènes, lit-on encore dans le communiqué de la diplomatie roumaine.



    Communisme – L’Institut d’investigation des crimes du communisme et pour la mémoire de l’exile roumain a annoncé avoir déposé une plainte pénale au Parquet près la Haute Cour de cassation et de justice contre le commandant d’un ancien camp de travail communiste. Selon l’IICCMER, de 1958 à 1963, le colonel Ion Ficior (85 ans) avait institué un régime d’extermination des détenus politiques emprisonnés dans la colonie pénitentiaire de Periprava, une commune isolée du delta du Danube. Une centaine de personnes ont alors perdu la vie à cause des conditions de détention, ce qui rend Ion Ficior coupable de génocide, précise l’Institut d’investigation des crimes du communisme. L’homme est le deuxième tortionnaire identifié et traduit en justice par cet organisme. Ce dernier a récemment publié une liste de 35 personnes ayant infligé des mauvais traitements menant à l’extermination des détenus politiques à l’époque du régime communiste. Depuis l’installation de celui-ci, en 1945, et jusqu’à sa chute, en 1989, plus de 600 mille Roumains ont été condamnés et jetés en prison pour des raisons politiques.



    Visite – Le Premier ministre roumain, Victor Ponta et plusieurs membres de son Cabinet se rendent jeudi à Ankara. Ils doivent notamment rencontrer le président turc, Abdullah Gul, ainsi que le premier ministre Recep Tayip Erdogan. Les responsables feront le point sur les relations bilatérales, davantage renforcées depuis la signature en 2011 du partenariat stratégique roumano-turc. La Turquie, rappelons-le, est le premier partenaire commercial de Bucarest à l’extérieur de l’UE.

  • Le transport publique de Bucarest menacé par la grève

    Le transport publique de Bucarest menacé par la grève

    Les salariés du métro bucarestois ont procédé mardi à une grève d’avertissement. Les rames ont été bloquées le matin une heure durant mais le trafic n’a pas été affecté puisque cette protestation a eu lieu tôt le matin avant l’heure de pointe. Les leaders syndicaux ont précisé que la grève a été provoquée par l’échec des négociations avec l’administration à l’égard de la convention collective de travail et demandent l’implication du ministre des transports, Ramona Mànescu.



    De l’autre part, la direction de METROREX affirme avoir fait preuve de disponibilité et d’ouverture en matière de négociations sur la convention collective du travail en concordance avec les stipulations légales en vigueur de sorte que l’activité de METROREX se déroule normalement, sans affecter le publique. Si la grève d’avertissement n’a pas des conséquences positives pour les salariés, les habitants de la capitale roumaine peuvent s’attendre à des interruptions encore plus longues de la circulation souterraine.



    Plus que cela, le leader syndical Ion Ràdoi avertit de déclencher la grève générale : « Le 30 septembre, la grève proprement dite continuera sine die ce qui veut dire que chaque jour jusqu’à 16 heures, le métro ne va pas circuler. Nous adressons une fois de plus un appel aux autorités d’appliquer prioritairement la Constitution roumaine, de permettre les négociations des conventions collectives de travail, de répondre aux adresses nécessaires et d’appliquer ce droit de négocier. »



    Le Ministère des Transports désavoue l’intention de grève générale et demande à l’administrateur du réseau de métro des solutions claires pour résoudre immédiatement les revendications des engagés. Les syndicats affirment que les autorités doivent observer la Loi du budget selon laquelle les salaires doivent être indexés conformément à l’indice de l’inflation. Le réseau du métro bucarestois a une longueur de presque 70 kilomètres distribués le long de 4 lignes magistrales , la première étant inaugurée en 1979. La 5-ème magistrale, en construction, aura une longueur de 9,6 kilomètres.



    Revenons à la grève générale du métro annoncée pour 30 septembre pour dire que les syndicats des transports urbains de surface (RATB) ont annoncé se solidariser avec cette grève. Dans de telles circonstances, le transport publique de la capitale pourrait être complètement bloqué, un cauchemar difficilement imaginable pour les bucarestois. Les salariés de RATB sont mécontents du grand nombre de véhicules inutilisables , sans pièces de rechange, tandis que d’autres pourraient être remédiées sans difficultés avant de parcourir leurs trajets. Les syndicats critiquent , également, la disparition de 20% des postes de direction et d’exécution de la Régie et demandent une rencontre d’urgence avec le maire général de la capitale pour la solution du transport publique. (trad.: Costin Grigore)

  • 24.07.2013

    24.07.2013

    Privatisation – Le gouvernement roumain a approuvé ce mercredi le contrat de privatisation de la compagnie de fret ferroviaire CFR Marfa, le document allant être remis au Conseil suprême de défense du pays pour avis. Le contrat de vente devrait être signé en septembre et la procédure de privatisation sera bouclée sous 60 jours, a précisé le premier ministre Victor Ponta. La compagnie Groupe ferroviaire roumain, composante du groupe Grampet, a gagné en juin dernier l’appel à candidatures pour la privatisation de CFR Marfa, offrant 202 millions d’euros pour 51% des actions. La GFR, qui détient une part de marché de 30%, a également promis d’investir environ 204 millions dans la modernisation de la compagnie de fret ferroviaire, dont la part de marché dépasse les 40%.



    Stabilité – La Roumanie doit miser sur la macro-stabilité dans les 10 ou 20 ans à venir, car l’absence de celle-ci pourrait s’avérer être une attaque contre la démocratie, a déclaré mercredi le gouverneur de la Banque nationale de Roumanie, Mugur Isarescu. Il a averti les acteurs politiques qu’en accélérant la croissance économique en période pré-électorale, ils ne font qu’accélérer le déclin en période post-électorale. Le gouverneur de la Banque centrale a ajouté que la Roumanie devrait s’appuyer sur la mise en valeur de ses propres ressources, qu’il s’agisse de ressources naturelles ou de capital humain.



    Grève – Les travailleurs roumains d’une compagnie de BTP basée à Toulouse sont en grève depuis lundi. Ils exigent le paiement de deux mois d’arriérés de salaires. La situation est d’autant plus intenable que les salariés sont en situation de grands déplacements et qu’ils doivent financer les frais de carburant des véhicules de l’entreprise avec leur propre argent, relate la chaîne de télévision France 3. Selon les syndicalistes français, la direction de la compagnie aurait refusé toute négociation avec les travailleurs roumains, tandis que de telles pratiques ne sont pas chose rare pour les sociétés opérant dans la région de Toulouse.



    Négociations – Les membres de la délégation conjointe du FMI, de la Commission Européenne et de la Banque Mondiale, qui se trouve ces jours-ci à Bucarest, doivent rencontrer ce mercredi des responsables des ministères roumains de l’économie et des finances. Mardi, ils ont mené de discussions avec les représentants de l’Association des compagnies d’utilités du secteur énergétique. Selon ces derniers, de nouvelles majorations de prix sont à attendre dans ce secteur en raison de la libéralisation du marché et de la réduction du nombre de certificats verts accordés aux investissements dans les énergies renouvelables. La visite de cette mission des bailleurs de fonds internationaux survient dans le contexte où la Roumanie souhaite conclure un nouvel accord de précaution. Notons qu’en juin dernier elle a finalisé avec succès le précédent accord du même type.



    Football – Le Steaua Bucarest, champion de foot de Roumanie s’est qualifié pour le troisième tour préliminaire de la Ligue des Champions, après avoir vaincu, sur le score général de 5 à 1, les Macédoniens de Vardar Skopje. Les footballeurs roumains devront affronter les Géorgiens de Dinamo Tbilisi.

  • Oltchim, le géant en crise

    Oltchim, le géant en crise


    L’une des entreprises chimiques les plus importantes de Roumanie, Oltchim de Ramnicu Valcea, en situation d’insolvabilité en raison des centaines de millions d’euros de dette et figure sur la liste des compagnies publiques que l’Etat roumain devrait privatiser. C’est du moins ce que les autorités roumaines ont décidé lors des discussions avec les représentants du FMI. Malheureusement, une première tentative de vente du paquet majoritaire d’actions des usines Oltchim a échoué fin 2012.




    Actuellement, l’Etat roumain doit reprendre les négociations pour la privatisation de Oltchim, mais cette fois-ci il vise un investisseur stratégique. En attendant, il doit tenter de calmer les esprits sur place où les 3000 salariés des usines protestent depuis des mois et demandent la garantie de leurs emplois, le paiement des arriérés salariaux et le redémarrage de l’activité de l’entreprise. Lors d’une entrevue avec les représentants des syndicats, le ministre de l’Economie, Varujan Vosganian, a déclaré qu’il lui serait impossible de sauver à lui tout seul le combinat et que pour cela il aurait besoin d’un accord de volonté politique de la part de l’Union Sociale-Libérale, de l’appui des syndicats et de la paix sociale. Aucun investisseur ne voudrait d’une compagnie dont les salariés font la grève de la faim et menacent de s’immoler par le feu le jour de paye.





    Par ailleurs, selon le premier ministre, Victor Ponta, les usines Oltchim pourraient être sauvées, mais sous une autre forme : « J’ai du mal à croire qu’un éventuel investisseur accepterait de sauver les usines sous leur forme actuelle, c’est-à-dire avec plus de 3000 salariés. Pourtant, une grande partie de l’entreprise pourrait être revitalisée à travers un investissement privé et suite à la suspension de tous les autres contrats — parasite. »






    En réplique, le Parti Démocrate-Libéral, principale formation politique d’opposition, a accusé le gouvernement de se faire responsable de l’actuelle situation des usines Oltchim et annoncé son intention de déposer une motion simple à ce sujet. Selon le leader démocrate-libéral, Vasile Blaga, tout ce qui se passe à présent à Ramnicu Valcea prouve, une fois de plus, le fait que le gouvernement a bâti des châteaux en Espagne pendant la campagne électorale de l’année dernière. Vasile Blaga: « Cela fait déjà 8 mois que les gouvernements sociaux-libéraux se moquent des usines Oltchim. Je vous rappelle que pendant ses premiers mois de gouvernance, le cabinet Ponta a décidé de modifier le calendrier de la privatisation qui prévoyait dans un premier temps la vente du paquet majoritaire à des investisseurs stratégiques. Plus que cela, ils disent vouloir privatiser les usines et pourtant ils commencent par les déclarer insolvables afin de les vendre pour rien du tout, comme ils le feront également avec la compagnie de fret ferroviaire CFR Marfa. »




    Entre temps, les salariés de Oltchim se font des espoirs à court terme. Ainsi, ils croisent les doigts que la Commission européenne accepte la démarche des autorités roumaines de débloquer 45 millions d’euros d’aide publique. (trad.: Ioana Stancescu)

  • A la Une de la presse roumaine du 17.01.2013

    A la Une de la presse roumaine du 17.01.2013


    « Pourquoi sommes-nous les derniers en Europe ? » c’est une question qui revient dans les pages des quotidiens roumains.


    Aujourd’hui elle figure à la Une d’Adevarul qui publie une interview avec l’historien Lucian Boia, celui qui démantèle des mythes et dont les ouvrages connaissent des ventes record, selon Adevarul. Quelles sont les causes réelles de notre retard historique ? La Roumanie a-t-elle été fondée sur une série de mensonges et surtout que peut-on remédier, ce sont les sujets qui se retrouvent dans l’entretien avec un des historiens les plus appréciés à l’heure actuelle. « Le monde occidental est un monde basé sur des règles, alors que le monde roumain ne fait que mimer ces règles. Nos règles sont faites pour être mieux transgressées et nous simulons leur respect », c’est ainsi que l’historien Lucian Boia caractérise la société roumaine, des paroles douloureuses, mais constamment confirmées par l’actualité.


    La grève des cheminots, qui a carrément bloqué tout le trafic ferroviaire mercredi matin est en fait un exemple qui illustre le caractère à part de la Roumanie. Selon Romania libera, les cheminots ont déclenchée une grève spontanée pour protester contre le retard dans le paiement de leurs salaires. Ils auraient dû recevoir l’argent la veille, soit mardi, le 15 janvier, précise Romania libera. « Oui grève spontanée, mais tout le monde savait ce qui allait se passer », a déclaré le premier ministre Victor Ponta. Et pourtant, les seuls à ne pas être au courrant de cette grève ont été les voyageurs des 138 trains arrêtés et qui ont enregistré des retards cumulés de plus de 10 mille minutes, selon Romania libera. Le même quotidien précise que “les syndicalistes ont montré leurs muscles, en début d’année et de mandat du ministre des transports Relu Fenechiu, mais aussi pendant la visite en Roumanie de la délégation du FMI”. Evenimentul zilei estime que la grève spontanée des cheminots n’est que la pointe de l’iceberg, puisque la vraie bataille se donne entre la compagnie de transport ferroviaire de voyageurs CFR et les compagnies privées. « Les opérateurs privés touchent des subventions de 80% alors que la compagnie d’Etat ne se voit allouer que 40% » déclarait Rodrigo Maxim, président de la Fédération des syndicats ferroviaires, cité par Evenimentul zilei.


    Une autre réalité spécifique à la société roumaine contemporaine : le statut des appartements et villas appartenant à la Régie du protocole d’Etat, situées dans les quartiers chic de la capitale roumaine. Ce sont théoriquement des logements de fonction pour les dignitaires de l’Etat. Selon Adevarul, toute une série de VIPs figurent sur la liste des locataires de ces villas, rendue publique mercredi par le cabinet de Bucarest. Ce qui plus est, certains d’entre eux n’ont jamais été dignitaires de l’Etat. Pour d’autres “locataires de luxe”, selon Evenimentul zilei, la fin du mandat n’a pas signifié aussi la fin du privilège d’habiter une telle maison, puisque la Régie du protocole a conclu de nouveaux contrats de location, à des prix bien des fois dérisoires par rapport au marché.

  • 16.01.2013

    16.01.2013


    Grève – Une grève spontanée des cheminots en Roumanie pour protester contre le retard dans le paiement de leurs salaires a bloqué plus de 130 trains mercredi matin et gravement perturbé le trafic, a indiqué la compagnie nationale de chemins de fer. Le nouveau gouvernement de centre gauche a promis de rendre plus efficace lactivité des chemins de fer et le ministre a indiqué sattendre à un dialogue « compliqué » avec les syndicats sur ce sujet.




    POSDRH – La ministre roumaine de l’Emploi, Mariana Câmpeanu, et celui des Fonds européens, Eugen Orlando Teodorovici, rencontrent à Bruxelles des responsables de la Commission européenne, afin de trouver des solutions pour la reprise des paiements dans le cadre du Programme opérationnel sectoriel de développement des ressources humaines. Les négociations visent également la nouvelle approche du ministère des Fonds européens pour ce qui est de l’absorption des fonds communautaires tant pour l’exercice financier 2007 — 2013, que pour l’exercice 2014 — 2020. Les allocations au Programme opérationnel sectoriel de développement des ressources humaines ont été bloquées pendant la seconde moitié de l’année dernière en raison de certaines irrégularités dans le déroulement des projets européens.






    JAI – Le ministre roumain de l’Intérieur, Radu Stroe, participe jusqu’à vendredi à la réunion du Conseil Justice – Affaires Intérieures organisé à Dublin, en Irlande, pays qui assure l’actuelle présidence tournante de l’UE. La migration, la sécurité intérieure, la croissance économique et le dossier syrien figurent à l’agenda des pourparlers. En marge de la réunion, le ministre roumain Radu Stroe signera un accord de coopération bilatérale avec l’Irlande dans des domaines tels la lutte contre le trafic de personnes et de stupéfiants, le blanchiment d’argent, la criminalité organisée et le terrorisme.






    Mali – Le chef de la diplomatie roumaine, Titus Corlatean, participera à la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE consacrée à la crise du Mali, qui aura lieu ce vendredi à Bruxelles. La Roumanie est préoccupée par les récentes évolutions dans ce pays et notamment par les opération militaires lancées par les groupes rebelles islamistes dans le nord-est du pays. Le ministère roumain des Affaires étrangères condamne fermement les actions des groupes terroristes qui soutiennent la violence et l’extrémisme religieux tout en amplifiant les risques de déstabilisation de toute la région sou-saharienne.






    Economie – A Bucarest, poursuite des négociations entre les autorités roumaines et les représentants de la délégation commune du FMI, de la Commission européenne et la Banque Mondiale. Il s’agit de la première mission d’évaluation depuis l’installation à la tête du pays du nouveau gouvernement de Victor Ponta. Notons qu’en 2012, le cabinet est arrivé à réduire le déficit budgétaire, sans arriver pourtant à combler les dettes, à restructurer les grandes compagnies d’Etat et à adopter une nouvelle loi de la Santé. L’intention du gouvernement d’accroître le SMIC de 700 à 800 lei, soit à environ 180 euros, et de baisser la TVA appliquée aux produits alimentaires de base comptera également parmi les sujets analysés par les deux parties. La délégation du FMI quittera Bucarest le 29 janvier.






    Prévisions – La Roumanie enregistrera une croissance économique de 1,6% en 2013, de 2,2% en 2014 et de 3% en 2015, par rapport à une avance économique estimée à 0,6% l’année dernière, selon un rapport de la Banque Mondiale rendu public ce mercredi. Le déficit du compte courant de la Roumanie se chiffrera à 4,3% du PIB en 2013, à 3,9% en 2014 et à 3,7% en 2015 par rapport à 3,6% du PIB en 2012. Selon ce document, les perspectives de la région dépendent des risques globaux et régionaux parmi lesquels la crise de la zone euro, l’évolution de l’économie chinoise et le niveau élevé des prêts non performants. Le milieu économique demeure fragile au niveau mondial et le redressement lent des pays développés influence la croissance de l’économie mondiale, lit-on dans le même rapport de la Banque Mondiale.






    Criminalité – Les procureurs et les forces de l’ordre de Roumanie ont démantelé un groupe de crime organisé impliqué dans le trafic international de cocaïne. Les membres du groupe — des citoyens colombiens, roumains, bulgares et italiens — transportaient à bord de bateaux de luxe des centaines de kilos de cocaïne d’Amérique du Sud vers l’Europe de l’Est. La valeur des stupéfiants avoisine les 6 millions d’euros.