Tag: Hateg

  • Dortoka vremiri

    Dortoka vremiri

    Des paléontologues ont découvert, à l’intérieur des frontières du géoparc international UNESCO Tara Hategului, le pays de Hațeg en français, le fossile d’une nouvelle espèce de tortue, contemporaine de célèbres dinosaures nains de Transylvanie. Le géoparc a le statut de site UNESCO depuis 2015, et comprend des éléments d’intérêt géologique, écologique, archéologique, historique et culturel. Les dinosaures nains découverts à Ţara Hațegului, région située dans la partie sud de la Transylvanie, sont uniques au monde, et l’importance scientifique de leur découverte a été encore mieux soulignée avec la découverte de nids, comptant des œufs et des bébés dinosaures.Les études qui ont conduit à la conclusion que le fossile récemment découvert représente une espèce inconnue de tortue ont été menées par une équipe internationale composée de Felix Augustin et Andreas Matzke de l’Université de Tübingen (Allemagne), Zoltan Csiki-Sava de la Faculté de géologie et de Géophysique de Bucarest, Gabor Botfalvai du Musée d’Histoire Naturelle de l’Université Eotvos Lorand de Budapest (Hongrie) et Marton Rabi de l’Université de Halle-Wittenberg, d’Allemagne.

    Les paléontologues ont appelé la tortue Dortoka vremir, en l’honneur du paléontologue roumain Matyas Vremir, décédé au mois de juillet de l’année 2020. Matyas Vremir a eu une contribution déterminante à l’étude des fossiles de vertébrés découverts en Roumanie, y compris de ceux de la région de Hațeg, étant le premier scientifique à mettre en évidence l’existence de tortues de type Dortoka ayant vécu au cours du Crétacé supérieur.Le professeur Zoltan Csiki-Sava de la Faculté de géologie et de géophysique de l’Université de Bucarest avait présenté à l’occasion la nouvelle découverte.

    Il affirme :« Il s’agit d’une tortue, qui s’ajoute à la liste toujours croissante d’animaux connus pour avoir habité ces terres il y a plus de 66 millions d’années. Maintenant, nous ajoutons pratiquement la deuxième espèce de tortue, et elle a été identifiée près de 100 ans après la découverte de la première espèce de tortue ici même. Le spécimen en question a été découvert, manifestement incrusté dans la roche, dans la région de Hațeg il y a près de 30 ans, et pendant tout ce temps il avait rejoint la collection de l’Université de Bucarest. Mais ce n’est qu’il y a 10 ans que l’on a pu identifier la tortue, cette espèce de tortue encore inconnue jusqu’alors. Nous avons réalisé que cela pouvait être une nouvelle espèce, mais il nous a fallu encore 10 ans pour l’identifier comme telle, et la décrire. »

    Le lieu-dit la Vallée des dinosaures, situé dans le géoparc du pays du Hațeg faisait, il y a 70 millions d’années, partie d’une île située dans la zone équatoriale de l’océan Néotéthys, et ces découvertes paléontologiques fournissent des informations sur le foisonnement des espèces présentes à l’époque dans cette région géologique. La tortue, qui porte désormais le nom scientifique Dortoka vremiri a survécu à l’événement qui a conduit à l’extinction des dinosaures, et peut fournir des indices importants pour arrêter la disparition de certaines espèces animales actuelles, du fait des activités humaines. Le paléontologue Zoltan Csiki-Sava nous fourni quelques détails sur le fossile découvert : « Il est de petite taille. Une première espèce de tortue était déjà connue pour avoir vécu avec les dinosaures ici. Cette première espèce pouvait atteindre jusqu’à 40/50 centimètres de longueur de carapace. Alors que la nouvelle espèce découverte mesurait probablement jusqu’à 19/20 centimètres de long, elle était donc beaucoup plus petite, et d’après ce que nous savons, au moins jusqu’à présent, sa carapace est beaucoup plus fine. Comparée à la première espèce connue, Dortoka vremiri vivait très probablement dans le milieu aquatique, s’agissant d’une tortue d’eau douce. »

    Le géoparc UNESCO le pays du Hațeg est aujourd’hui partie prenante dans plusieurs initiatives visant la promotion de la protection de l’environnement. L’une d’elles, intitulée « L’abeille super héros ; 100 millions d’années au service de l’environnement », se veut un cri d’alarme sur le danger que représente pour le vivant le déclin, voire la disparition possible de cette espèce. Les visiteurs du géoparc s’arrêtent sans faute devant cette ouvre de grandes dimensions, une installation qui reproduit le visage humain, et devenue ruche pour les abeilles, qui y construisent leur nid en permanence, tout cela pour mieux souligner l’impératif de la cohabitation de l’homme avec ces insectes, sans lesquels notre planète aurait du mal à survivre. (Trad. Ionut Jugureanu)

  • Le Géoparc international UNESCO Țara Hațegului (du Pays de Hațeg)

    Le Géoparc international UNESCO Țara Hațegului (du Pays de Hațeg)

    Un morceau de granite provenant des
    Monts Retezat, vieux de plus de 300 millions d’années, fut transporté par les
    eaux après la dernière glaciation, jusque sur le territoire du Géoparc Țara
    Hațegului – du Pays de Hațeg. Son histoire fait maintenant l’objet d’une
    exposition permanente présentée au Luxembourg par le Natur
    & Geopark Mëllerdall Unesco
    aspirant. Dans cette exposition dont la thématique est « L’histoire des
    objets en pierre », on peut admirer des roches des géoparcs UNESCO ou
    aspirants, d’Europe, d’Asie, d’Amérique du Nord ou d’Australie. Pour chaque
    spécimen des roches présentées on peut lire des informations concernant leur
    lieu d’origine, leur type, leur âge ainsi que les usages que les hommes leur
    ont attribués au fil du temps.








    L’exposition de ce morceau de granite au Luxembourg
    représente ainsi une méthode inédite de promotion du Géoparc international
    UNESCOdu Pays de Hațeg.Celui-ci est situé dans le centre-ouest de
    la Roumanie, position privilégiée car le plaçant au carrefour d’anciennes routes
    culturelles et commerciales qui reliaient entre eux la Transylvanie, le Banat
    et l’Olténie. Le Géoparc bénéficie du statut de site UNESCO depuis novembre
    2015 et dispose d’éléments d’un grand intérêt d’ordre géologique, écologique,
    archéologique, historique et culturel. Les fossiles de dinosaures découverts au
    Pays de Hațeg sont uniques au monde, leur importance scientifique et leur
    attractivité étant d’autant plus considérables grâce aux nids d’œufs et de squelettes
    de dinosaures juvéniles qui y ont été retrouvés.








    L’exposition permet aux visiteurs
    de découvrir la fascinante diversité du Réseau global des Géoparcs UNESCO. Pour
    le Géoparc du Pays de
    Hațeg, il s’agit du
    deuxième projet majeur réalisé en collaboration avec le Natur
    & Geopark Mëllerdall UNESCO aspirant du Luxembourg. De mai
    à juillet 2021, une exposition itinérante d’objets en pierre créés par le
    Géoparc du Pays de Hațeg et l’Université de
    Bucarest a également été organisée au Luxembourg.






    Le directeur du Géoparc
    et maître de conférences Alexandru Andrășanu a offert des détails au
    sujet de la participation à la nouvelle exposition déroulée au Luxembourg : « Nous avons mis en place un nouveau projet
    avec le Géoparc
    Mëllerdall du Luxembourg, qui permet de poursuivre les
    collaborations précédentes grâce à l’exposition « L’histoire des objets en pierre ». C’est une idée très intéressante car il s’agit
    de mettre ensemble l’histoire des roches des géoparcs internationaux, si bien qu’une
    roche du Géoparc International UNESCO du Pays de Hațeg se
    trouve maintenant au Luxembourg. Le granite de Retezat est une roche bien
    singulière, vieille de plusieurs centaines de millions d’années, mais plus
    encore, au-delà de l’histoire géologique, c’est une roche qui raconte aussi
    l’histoire des populations résidant au pied des Monts Retezat. Ceux qui ont
    envie de visiter la région peuvent observer les palissades en pierre, un paysage
    unique pour le Pays de Hațeg. »








    Le Géoparc international UNESCO du Pays de Hațeg a démarré de nombreux projets qui
    mettent en avant la protection de l’environnement. « L’Abeille Super-Héros. 100
    millions d’années au service de l’environnement » en est un exemple par lequel
    les initiateurs souhaitent mettre en garde contre l’impact que pourrait avoir
    la disparition de ces insectes. Ainsi, une sculpture de dimensions très
    importantes présente sur le site abrite à présent une famille d’abeilles qui
    continuera de créer des rayons de miel sur la surface de cette sculpture.








    Le Géoparc a récemment ajouté à
    son offre éducative et scientifique une dimension gastronomique grâce à
    l’introduction de la marque GeoFood, née au Géoparc Magma, en Norvège. 25
    géoparcs de trois continents l’ont déjà intégrée, les initiateurs s’étant fixé
    comme objectif d’apporter le label gastronomique dans au moins 10 % des géoparcs
    du monde entier jusqu’en 2025. 169 territoires de 44 pays sont inclus dans le
    réseau des géoparcs. (Trad. :
    Ilinca Gângă)

  • L’abeille, notre super-héros

    L’abeille, notre super-héros

    Nous sommes dans le sud-ouest de la Roumanie dans une contrée appelée le
    Pays de Hateg. C’est ici que se trouve le Géoparc international du même nom,
    inscrit au patrimoine de UNESCO. C’est un endroit unique, puisque c’est ici que
    l’on a découvert des restes de dinosaures sur le territoire de la Roumanie. Du
    coup, une promenade dans ces parages est un voyage dans le temps, à 4,6 milliards
    d’années de distance. C’est aussi un endroit riche en valeurs naturelles et
    culturelles. Qui plus est, le Géoparc de Hateg bénéficie d’un programme de
    développement durable et ne cesse de surprendre par les activités qu’il propose
    à ses visiteurs.






    Un de ses plus récents projets est ciblé sur les abeilles. Histoire d’éveiller
    les consciences sur cet insecte si nécessaire à l’humanité, mais dont la situation
    générale n’est pas des meilleures en ce moment, comme nous le dit le professeur
    à l’Université de Bucarest et représentant du Géoparc international UNESCO « Le
    Pays de Hateg », Cristian Ciobanu :


    Cristian Ciobanu : « Ici, au géoparc, nous nous penchons sur une multitude
    de sujets. On parle du « Temps de l’homme », de « La préhistoire »,
    du « Temps de la Terre » – c’est-à-dire de la géologie. On vise aussi le
    tourisme et on veut aussi éduquer les générations futures. Alors ce projet
    intitulé « L’abeille super-héros. 100 millions d’années au service de
    l’environnement » répond à toutes nos préoccupations. Déjà le titre en dit long sur
    le sujet. C’est un sujet sensible de nos jours, vu que la situation des
    abeilles n’est pas très bonne. »






    Cristian Ciobanu nous décrit en quoi consiste ce projet consacré aux abeilles :
    « Il s’agit d’une installation artistique, quelque chose d’innovatif, où l’art
    et l’environnement se marient pour parler de la « Cohabitation ». C’est le
    titre donné par l’artiste Dragos Neagoe à cette installation que l’on peut voir
    au Centre pour la science et l’art du Géoparc, dans la commune de Général Berthelot.
    L’artiste, qui est aussi apiculteur, y a imaginé une sculpture de grandes dimensions
    sur laquelle il a attaché une famille d’abeilles élevée spécialement pour ce
    projet, dans le sens où elle a été dès le début habituée à vivre dans des conditions
    différentes de la ruche. »







    Pour mieux comprendre, il faut dire que la sculpture représente le visage d’un
    homme et que les abeilles y construisent leur nid en permanence, d’où l’idée de
    cohabitation de l’homme avec ces insectes sans lesquels notre planète aurait du
    mal à survivre.








    L’apiculteur et sculpteur Dragoş Neagoe a trouvé son inspiration dans une triste
    réalité : de nombreuses familles d’abeilles meurent, notamment durant la
    récolte de colza et de tournesol, à cause, principalement, des insecticides et
    des pesticides. Il a donc voulu prendre attitude. Ainsi voyait le jour, en 2019,
    au Palais de Mogoșoaia, près de Bucarest, une petite exposition à ce sujet.
    Histoire de montrer que les abeilles sont en voie de disparition.








    Cet été, le visage humain sculpté par Dragoş Neagoe, devenu abri pour des
    abeilles, a été installé dans le Géoparc de Hateg. Pour l’instant, ces abeilles
    pas comme les autres se portent très bien, avoue notre invité, Cristian Ciobanu
    : « Elles sont en train de se préparer pour l’hiver. Le projet touche à sa
    fin. Initialement on voulait transférer les abeilles dans une ruche, mais je pense
    que nous allons plutôt aménager un espace où elles puissent passer l’hiver sans
    quitter leur habitat actuel. La sculpture peut être admirée sur Internet aussi,
    via une caméra web qui transmet en direct, en permanence. C’est sur notre site
    geoparc.ro »






    Somme toute, le projet a été un succès, puisque cette communion homme-nature
    a fonctionné même mieux que prévu. Cristian Ciobanu explique : « Les
    abeilles travaillent plus vite que l’on avait imaginé. Elles se sont déjà très
    bien installées sur la sculpture. Elles ont grandi. A regarder la caméra live
    ou à visiter le Géoparc, vous verrez la beauté de leur construction. Normalement,
    à l’intérieur d’une ruche, on ne voit pas ce que les abeilles construisent. Ici
    on a l’occasion ce qui se passe d’habitude à l’intérieur, comme si on avait une
    ruche transparente, si vous voulez. On veut bien continuer le projet le plus
    longtemps que possible, pour que les insectes puissent continuer leur travail
    et le développer. Ce projet ne s’arrêtera pas là donc, il fait déjà partie de
    nos préoccupations pour l’art. En fait notre parc accueille plusieurs
    installations artistiques. »








    La survie des abeilles est en danger et si les abeilles disparaissent, le
    monde entier concerné, tellement important est le rôle de ces petits insectes
    sur notre la planète. Le Géoparc de Hateg en tire la sonnette d’alarme. Par
    conséquent, la cohabitation entre la sculpture et la vie quotidienne des
    abeilles donne naissance à un type hybride d’art, ayant le rôle d’éduquer, mais
    aussi de promouvoir le Géoparc de Hateg. L’art et la nature ne sont pas les seuls
    concernés, car les différents projets organisés par le parc visent à mettre en
    valeur la culture et l’identité des communautés locales. (Trad. Valentina Beleavski)

  • « L’abeille, notre super-héros »

    « L’abeille, notre super-héros »

    « L’abeille, notre super-héros, 100 millions d’années au service de l’environnement » est le nom complet du nouveau projet lancé par le Géoparc UNESCO du Pays de Haţeg, en collaboration avec l’Université de Bucarest. Par ce biais, les initiateurs du projet entendent tirer la sonnette d’alarme au sujet de l’impact qu’aurait la disparition brutale de ces insectes sur l’équilibre du monde naturel. C’est ainsi qu’une sculpture de grandes dimensions, intitulée « Cohabitation », et réalisée par l’artiste Dragoş Neagoe, a été placée au sein du géoparc. Au visage en pierre, aux traits humains, que la sculpture suggère, a été attachée une ruche d’abeilles, qui sculptera davantage les traits de l’humain, en transformant peut-être l’œuvre d’art en une ruche géante et inédite. Protégée par un panneau en plexiglas, la ruche en formation se laisse librement admirer par les visiteurs étonnés.

    Le sculpteur Dragoş Neagoe, apiculteur passionné, nous offre des détails concernant sa démarche artistique. Ecoutons-le : « C’est en 2008 que je suis devenu apiculteur. J’avais bien saisi que la survie des abeilles était sujet à caution. Des ruches entières s’éteignent lorsque l’on récolte le colza ou le tournesol, à cause de l’emploi massif d’insecticides et de pesticides dans ces cultures. J’ai pris le parti des abeilles tant qu’artiste. En 2019 déjà, j’avais créé une exposition au Palais de Mogosoaia, près de Bucarest. Parce que j’aimerais éviter que l’on n’arrive à rencontrer les abeilles qu’au Zoo. Être obligé d’aller là pour voir une abeille, lui tourner autour, et s’exclamer : « Wow ! C’était beau il y a cent ans. » »

    Et, en effet, l’histoire de l’abeille se confond à l’histoire de l’apparition des premières plantes et des premiers insectes sur Terre. Le professeur Mihai Emilian Popa de la Faculté de Géologie et Géophysique de l’Université de Bucarest, nous plonge au moment des origines. Ecoutons-le : « Les abeilles, de par leur origine, de par leur évolution, sont intimement liées à l’évolution des plantes à fleurs, les angiospermes. L’origine de ces dernières se situe vers la fin du Jurassique, il y a près de 160 millions d’années. Et la diversification des plantes va main dans la main avec la diversification des familles d’abeilles. Il y a eu depuis toujours une histoire d’amour entre les angiospermes et les abeilles. Ils avaient évolué ensemble, ils se sont diversifiés et soutenus les uns les autres au fil du temps. Les angiospermes ont besoin d’abeilles pour se faire polliniser, mais les abeilles ne vivent que grâce aux plantes à fleurs, qui leur fournissent l’essentiel de leurs repas. Il s’agit d’une histoire à succès, une histoire qui se poursuit depuis la nuit des temps. Parce que l’évolution continue à son tour. Il s’agit d’une histoire commune, celle des plantes à fleurs et celle des abeilles, une seule et unique histoire ».

    A l’instar de l’histoire des plantes, l’œuvre en pierre conçue par Dragos Neagoe n’est pas non plus achevée. La forme du visage humain qu’elle représentait au départ sera travaillée par la ruche. Pour l’admirer, vous pouvez la voir grandeur nature une fois que vous aurez rendu visite au Géoparc du Pays de Hateg, mais aussi en ligne, sur le site du même géoparc. Alina Ciobanu, coordinatrice du projet et présidente de l’association « Drag de Hațeg », explique : « Les abeilles vont continuer à bâtir leurs alvéoles sur le matériau de l’installation, dont les proportions et l’apparence continueront à évoluer de la sorte au fil du temps. Il s’agit d’un procédé inédit, technique utilisée pour la première fois par un artiste roumain. L’installation est à la fois un acte artistique unique et une méthode didactique qui permet de suivre en direct et en continu la vie des abeilles. Le projet, promu par l’association Drag de Hațeg, entend œuvrer au développement durable de la région du Pays de Hațeg. Car notre objectif est de promouvoir le patrimoine naturel, culturel et social des communautés locales, de consolider leur identité, grâce aussi au tourisme, dans le contexte de l’existence du Géoparc UNESCO du Pays de Hateg. »

    Situé dans le centre-ouest de la Roumanie, le géoparc se trouve au croisement de plusieurs routes culturelles anciennes, qui reliaient les provinces historiques de Transylvanie, de Banat et d’Olténie. Dans le périmètre de l’actuel géoparc ont été découverts les fossiles des dinosaures nains, caractéristiques de la région. Le site, partie depuis 2005 du réseau européen et mondial des Géoparcs, qui réunit 169 territoires de 44 pays, a reçu le sacre en 2015, devenant site UNESCO. (Trad. Ionut Jugureanu)

  • GeoFood, une marque gastronomique pour le Géoparc de Hațeg

    GeoFood, une marque gastronomique pour le Géoparc de Hațeg

    Situé dans la
    centre-ouest de la Roumanie, le Géoparc international UNESCO du Pays de Hațeg s’étale sur un territoire avec un charme à part,
    au croisement d’anciennes routes commerciales et culturelles qui reliaient le
    contrées de Transylvanie (centre), Banat (ouest) et Olténie (sud). Ce géoparc
    est un site de l’UNESCO depuis novembre 2015 et membre du Réseau européen et du
    réseau global des Géoparcs depuis déjà 2005, un réseau qui réunit 169
    territoires de 44 pays. On trouve principalement des éléments d’intérêt
    géologique mais aussi des éléments écologiques, archéologiques, historiques et
    culturels. Bref, une zone très riche et très intéressante de tous ces points de
    vue.






    Mais aussi et
    surtout la zone est connue comme la contrée des dinosaures. Et pour
    cause : les dinosaures découverts au Pays de Hațeg
    sont uniques au monde et ils sont d’autant plus importants que l’on y a
    découvert des nids d’œufs de dinosaure et des squelettes de bébés dinosaures,
    ainsi que mammifères contemporains de ces géants, sans oublier les restes d’un reptile
    énorme capable de voler, faisant partie du groupe de ptérosaures et appelé
    Hatzegopteryx, car découvert au Pays de Hațeg.






    Récemment, le Géoparc international UNESCO du Pays de Hațeg a élargi son
    offre éducationnelle et scientifique en y rajoutant la composante
    gastronomique. Il vient de lancer la marque GeoFood. Créée par le Géoparc Magma
    de Norvège, cette marque exclusiviste gastronomique garantit la qualité des
    produits offerts par les géoparcs de l’UNESCO. On pourrait dire qu’elle a trait
    à la « qualité du goût » qui est préservé par les communautés locales
    par leurs histoires et leurs traditions. 25 géoparcs sis sur 3 continents y ont
    déjà adhéré, alors que ses initiateurs se proposent que d’ici 2025 cette maque
    de l’excellence gastronomique soit présente dans au moins 10% des géoparcs du
    monde entier.






    Pour mieux comprendre comment cette marque de la qualité gastronomique se
    décline en Roumanie, nous avons invité au micro Cristian Ciobanu, coordinateur
    du projet GeoFood pour la Roumanie et professeur à l’Université de Bucarest,
    qui est l’institution en charge de l’administration du Géoparc du Pays de Hațeg. Il nous explique d’où vient cette association
    entre géologie, archéologie, histoire, culture et gastronomie : « Un
    géoparc international de l’UNESCO s’adresse avant toute chose aux gens, pour
    aider des communautés locales à se développer en se servant de manière durable
    des valeurs géologiques, naturelles et culturelles de la région. Par
    conséquent, un de nos objectifs et de soutenir les producteurs autochtones, de
    créer de la valeur ajoutée en utilisant une identité reconnue et appréciée dans
    le monde entier, qui est un géoparc international de l’UNESCO. Seulement
    169 territoires du monde bénéficient de ce statut. Les produits et les services
    reconnus et promus par notre géoparc peuvent être certifiés par la marque
    GeoFood, qui est une étiquette internationale pour les produits alimentaires et
    les restaurants offerte uniquement par les parcs internationaux de l’UNESCO.
    GeoFood vous garantit 3 choses : le produit ou le restaurant en question
    est d’une très bonne qualité et il est un partenaire du géoparc, les
    ingrédients sont issus de la production locale pour la plupart, c’est-à-dire du
    territoire du géoparc et, le plus important, chaque produit raconte une
    histoire, qu’il s’agisse d’ingrédients spécifiques ou d’explications sur les
    valeurs locales. Nous espérons pouvoir offrir ces étiquettes à un nombre aussi
    grand que possible de partenaires locaux, restaurants ou producteurs. »







    Voilà donc, les visiteurs du Géoparc international UNESCO du Pays de Hațeg peuvent désormais se régaler de produits
    gastronomiques qui respectent les normes imposées par la marque internationale
    GeoFood, c’est-à-dire, ils sont réalisés en proportions d’au moins 50% d’ingrédients
    et de ressources locales. Allez donc découvrir nos seulement les dinosaures de Hațeg,
    mais aussi les recettes authentiques de cette contrée sise dans le centre-ouest
    de la Roumanie. (Trad. Ionut Jugureanu)

  • Le Festival des dinosaures

    Le Festival des dinosaures

    Chers auditeurs, sachez qu’après une année de pause forcée, le Festival des dinosaures est revenu en force, cette année encore, au géoparc international UNESCO de Țara Hațegului L’événement, déroulé en fin de semaine, entend rencontrer les attentes de tous, petits et grands, en proposant un large éventail d’événements culturels et d’activités éducatives. Le géoparc international UNESCO Țara Hațegului couvre la région homonyme du département de Hunedoara, situé dans la partie sud-ouest de la Transylvanie. Il est classé site UNESCO, partie du Programme international de géosciences et des géoparcs (PIGG) de l’UNESCO, un programme qui réunit 169 territoires de 44 pays.

    La gestion du géoparc roumain, qui nous transporte au long de 4,6 milliards d’années de l’histoire de la Terre, est assuré par l’Université de Bucarest. Adina Popa, responsable communication du géoparc international UNESCO Țara Hațegului, nous lance l’invitation : « Nous sommes heureux de pouvoir renouer avec la tradition du Festival des dinosaures de notre géoparc. On est à la 6e édition, 7 ans depuis le lancement de l’initiative. Ce sera une édition qui met l’accent sur les événements culturels, mais évidemment notre objectif est de nous adresser aux visiteurs de tous les âges. Le titre de l’édition de cette année est « On air, on line & on art », soit, ne français « À l’antenne, en ligne et par l’art ». En air, parce que les radioamateurs du club Silver Fox de la ville de Deva nous ont rejoint. Ils avaient obtenu au préalable l’aval de l’Autorité nationale d’administration et de régulation des communications (ANCOM), ainsi qu’un indicatif dédié pour l’occasion. Puis, le festival se passe aussi en ligne, certains événements seront diffusés de la sorte. C’est le cas du parcours Ninja, un moment proposé par l’association Chingi Expert de la ville de Deva. Enfin, parlons art. C’est sans doute le moment le plus attendu. L’édition de cette année compte sur la présence du guitariste Adrian Mardan, qui soutient un merveilleux concert de guitare classique. Puis, l’on projette le film documentaire « A sauropode abroad », « Un sauropode en vadrouille ». Le sauropode, vous le savez, est une espèce de dinosaures herbivores, qui vécut du Jurassique moyen jusqu’au Crétacé supérieur. Le film a été réalisé par Anna Cooley, la fille du célèbre paléo-artiste canadien Brian Cooley, celui-là même qui avait créé trois des reproductions des dinosaures que vous pouvez admirer dans notre géoparc : le Magyarosaurus dacus, le Balaur bondoc et, enfin, le Zalmoxes robustus. Eh bien, Anna avait accompagné le voyage de Magyarosaurus dacus depuis le Canada et jusqu’en Roumanie, à travers toute l’Europe, et de ce voyage pas comme les autres en avait fait un film. »

    Le géoparc international UNESCO de Țara Hațegului, bien présent sur les réseaux sociaux et dans les médias en ligne, essaye de communiquer au mieux et de garder un contact permanent avec les amateurs passionnés. Mais Adina Popa nous invite à nous rendre dans son géoparc à tout moment: « Une promenade à travers notre géoparc est un véritable voyage dans le temps. Les rochers tellement caractéristiques du pays de Haţeg comptent 100 millions d’années déjà. L’on arrive ensuite au temps des dinosaures, pour comprendre ce qu’il y avait sur notre planète voici quelques 70 millions d’années. L’on arrive ensuite à l’époque des périodes glaciaires, puis les premiers humanoïdes, au temps des Daces et des Romains, l’époque médiévale, des chevaliers et des princesses, l’époque de nos grands-pères, pour arriver enfin à notre époque. L’on suit des histoires et des destins, pour reconstituer l’histoire de cette relation particulière qui nous lie, nous humains, à notre planète. »

    Bon à savoir : le pays de Hațeg a été le berceau d’une découverte totalement inouïe, car la région constituait une île de la mer Téthysienne alpine pendant le Crétacé supérieur. Une île qui comptait une superficie de 80 000 km2 durant le Maastrichtien. C’est ici que l’on a découvert neuf espèces de dinosaures et une de ptérosaure, tous les exemplaires présentant une taille inférieure à celle des animaux équivalents découverts ailleurs, une caractéristique qui a été attribuée par les chercheurs au phénomène de nanisme insulaire. (Trad. Ionuţ Jugureanu)

  • Le prix pour le développement durable décerné au Géoparc du Pays de Haţeg

    Le prix pour le développement durable décerné au Géoparc du Pays de Haţeg

    Le Géoparc du Pays de Haţeg, situé dans
    la dépression homonyme, à l’ouest de la Roumanie, et né de l’initiative de
    l’Université de Bucarest, s’est retrouvé mis à l’honneur, cette année, à
    l’occasion du Gala pour le développement durable, organisé par le gouvernement
    roumain. Dans sa motivation, le jury met en avant le fait que « la notion
    d’équité dérive de l’idée que la justice est la vertu première d’une société,
    ce qui se traduit par ce principe moral fondamental, qui veut que les droits de
    tout un chacun soient respectés. Il s’agit d’une série de valeurs dont l’on
    note l’égalité, la justice, l’humanisme, l’accès équitable aux ressources et
    aux opportunités et, surtout, la coopération loyale. En ce sens, le projet du Géoparc
    des dinosaures du Pays de Haţeg représente un modèle pour le vaste domaine régi
    par le principe d’équité. » soulignaient-ils. C’est le Pr Alexandru
    Andrășanu, de la Faculté de géologie et paléontologie de l’Université de
    Bucarest, qui eut l’honneur de recevoir la prestigieuse distinction, au nom du
    collectif d’initiative du géoparc. Mais le concept même de géoparc est la
    traduction dans les faits du principe d’équité à travers le développement
    durable, principe que le professeur Andrășanu, devenu directeur du parc, est le
    premier à le défendre.








    Alexandru
    Andrășanu : « Le géoparc reprend les éléments caractéristiques du
    territoire sur lequel il a été établi, des éléments de nature géologique,
    culturelle, naturelle. Et puis, en partenariat avec les communautés locales, il
    vient de proposer une stratégie qui vise la conservation, le développement, la
    promotion touristique et la construction de l’image de marque de ce territoire
    de développement durable. De ce fait, alors que les Géoparcs suivent les mêmes
    principes, chacun est unique, étant donné les éléments d’identité locale qu’il
    met en avant, grâce à la vision de l’équipe, à ses initiatives, aux éléments de
    créativité implicite à la création d’un géoparc. Pour ce qui est du géoparc du
    Pays de Haţeg, nous sommes partis des résultats des recherches menées sur les
    ossements des dinosaures découverts dans la région, qui ont souffert de ce que
    l’on appelle le nanisme insulaire, soit une diminution importante de leur
    taille, rendue possible par leur évolution en vase clos durant des millions
    d’années. Cette caractéristique des ossements des dinosaures découverts au Pays
    de Haţeg a rendu célèbre la région dans le monde entier. Mais la région peut se
    targuer de compter bien d’autres éléments naturels exceptionnels, en sus d’une
    communauté locale bien typée, aux traditions qui remontent à deux mille ans, au
    moins ».






    Et, en effet, pour qu’un territoire
    puisse obtenir le statut de géoparc international labellisé UNESCO, son modèle
    de développement économique doit respecter et protéger l’environnement, offrant
    par ailleurs des opportunités équitables à tous ses habitants. Le projet du
    géoparc du Pays de Haţeg, partie du programme international de l’UNESCO pour
    les géosciences et les géoparcs, réunissant 161 territoires de 44 pays,
    s’enorgueillit d’avoir poursuivi, dès le départ, l’ensemble des objectifs de
    développement durable inscrits dans la stratégie de la Roumanie, sous
    l’appellation Agenda 2030. Installé dans une région riche d’un patrimoine
    naturel et culturel hors du commun, le géoparc propose un voyage à travers 4,6
    milliards d’années d’évolution, présentant un indéniable intérêt écologique,
    archéologique, historique et culturel. Le géoparc du Pays de Haţeg nous fait
    découvrir de nombreux types de roches, des minéraux, des variétés fossiles, alors
    que des phénomènes géologiques sont présents, sans oublier la flore et la faune
    sauvages, ou encore les sites historiques et culturels, les grottes naturelles
    et l’architecture traditionnelle de la région. Mais le clou du projet demeure
    ces dinosaures nains, uniques au monde, par leur évolution spécifique en vase
    clos, ce qui a déterminé la réduction accentuée de leur taille. A l’importance
    scientifique et à l’unicité de cette découverte s’ajoute la présence de sites
    de ponte similaires à ceux observés dans le sud de la France, autour d’Aix – en Provence,
    où l’on a découvert la présence d’ossements d’embryons et de juvénilesjuste éclos associés à ces nids. Le
    géoparc est un espace à la fois éducatif et de découverte, qui se prête à
    merveille au tourisme, mais également à l’éducation des jeunes générations,
    celles qui devront reprendre le flambeau de la préservation des richesses
    naturelles et culturelles de la région.






    De quelle manière
    met-on en valeur la dimension éducative du projet du géoparc ? Alexandru
    Andrășanu :« Tout d’abord par des actions éducatives
    censées promouvoir et conserver le patrimoine local. L’année précédente, nous
    avons lancé un nouveau concept, intitulé « découvre ! aime !
    respecte ! ». Nous convions les touristes, mais également les
    habitants du pays à découvrir le patrimoine de la région, y compris son
    patrimoine vivant. Car le géoparc est situé à son tour au milieu d’un parc
    naturel, qui doit être conservé de la meilleure manière qu’il soit. Nous avons
    développé le partenariat qui nous lie au Parc national Retezat et au Parc
    naturel Grădiștea Muncelului Cioclovina, une destination bien connue des
    amateurs de l’éco-tourisme. Nous avons donc à cœur de promouvoir le respect de
    la nature ».






    Les géoparcs visent une clientèle
    friande de découvertes, à la recherche de la qualité, et soucieuse de ce que
    les retombées engrangées par le tourisme qu’elle pratique profitent au
    développement durable des communautés locales. Un voyage à travers le réseau
    des géoparcs représente une aventure censée dévoiler des secrets enfouis depuis
    des millions d’années, pour nous plonger dans un temps où le relief,
    l’agencement des continents et des océans, était entièrement différent de ce
    que l’on connaît de nos jours. Le réseau mondial des géoparcs est considéré par
    beaucoup comme les territoires de l’UNESCO du 21e siècle, les Etats
    étant, chacun, le dépositaire d’un petit fragment de l’extraordinaire histoire
    de la terre. Ces géoparcs ont la vocation, selon l’organisation mondiale, de
    transmettre aux générations futures ce qu’elle appelle la « mémoire de la
    terre ». En nous plongeant dans le passé, les géoparcs nous offrent les
    outils pour affronter l’avenir, au-dessus duquel plane la menace du changement
    climatique. Ce sont eux qui ont vocation à nous faire prendre conscience de
    l’importance de préserver cet inestimable patrimoine matériel et immatériel de
    l’humanité. (Trad. : Ionuţ Jugureanu)

  • Le Pays de Hateg- Retezat

    Le Pays de Hateg- Retezat

    Situé dans le sud-ouest de la Transylvanie, le Pays de Haţeg – Retezat s’étend dans trois provinces historiques de Roumanie : le Banat, la Transylvanie et l’Olténie. La région recèle maints témoignages d’un riche passé historique : grottes abritant des traces d’habitation qui remontent au Paléolithique, ruines datant de la période daco-romaine, petites forteresses et tours médiévales, églises anciennes, mais aussi maisons et petits châteaux, résidences de la noblesse locale.

    Anca Rusu, manager de la destination touristique le Pays de Haţeg – Retezat, affirme que cette contrée compte parmi les plus belles de Transylvanie : « Les touristes étrangers, surtout, sont très familiarisés avec le nom de « Transylvanie ». Lors des foires internationales auxquelles j’ai participé, j’ai constaté que les touristes n’avaient pas beaucoup d’informations sur la Roumanie. Par contre, lorsqu’il était question de la « Transylvanie – la région entre les montagnes », ils étaient capables de l’identifier tout de suite sur la carte. Un voyage au Pays de Haţeg – Retezat est un voyage dans le temps. Cette petite contrée vous permettra de découvrir des mondes disparus il y a 70 millions d’années, de vous retrouver face à face avec des dinosaures grandeur nature, d’explorer des volcans et les traces des mers des temps immémoriaux. Les temps plus récents, on les découvrira au travers des paysages de montagne des lacs et des plantes carnivores, vestiges de l’ère glaciaire, d’il y a 10 000 à 12 000 ans. Le visiteur pourra également suivre les traces de l’Antiquité romaine à Sarmizegetusa Ulpia Traiana, mais aussi des premiers lieux du christianisme en Roumanie, tel l’église Densuș. En parlant de cette contrée, on ne saurait oublier de mentionner les plats traditionnels cuisinés par les habitants. Nous recommandons les célèbres virsli de Sălaş, c’est-à-dire des saucissons faits de viande de mouton et de boeuf. Et, pour que l’expérience soit complète, nos hôtes devraient également déguster l’eau-de-vie de prunes de Răchitova. »

    Il existe de nombreux itinéraires au Pays de Hațeg- Retezat. Mme Anca Rusu, manager de cette destination touristique : « Nous avons essayé d’en faire le comptage et nous sommes arrivés à 70. Il s’agit de trajets touristiques homologués et gérés par les administrateurs d’aires protégées en collaboration avec le Service public de secours en montagne ou bien d’itinéraires à thème qui racontent généralement une histoire. Cependant, l’aspect le plus important, c’est que notre contrée est la seule de Roumanie où se chevauchent les territoires de trois grandes aires protégées, parcs naturels ou nationaux. Il s’agit du Parc national Retezat, le premier parc national de Roumanie, du Géo parc UNESCO le Pays de Hațeg et du Parc naturel GrădișteaMunceluluiCioclovina, bien connu pour l’ensemble de cités daces construites dans les monts d’Orăștie. C’est dire que le visiteur pose le pied sur un sol pas comme les autres. Par conséquent, le respect dont il fait preuve et la façon dont il se conduit dans ces endroits merveilleux sont très importants pour nous et pour les habitants. On retrouve ici des valeurs extraordinaires de la nature ou sorties des mains de l’homme, si particulières qu’elles ont été reconnues par l’UNESCO, comme suit : Réserve « L’homme et la biosphère », titre accordé en 1979 à une zone de Retezat, Géo parc international UNESCO pour la zone de dépression de Haţeg. En plus, toutes les forteresses daciques des monts d’Orăștie sont protégées par la loi et jouissent de la reconnaissance internationale offerte par l’UNESCO. »

    Anca Rusu, manager de la destination touristique le Pays de Hațeg – Retezat, affirme que beaucoup des touristes qui arrivent dans la région ne prévoient pas un séjour assez long. Ainsi, après avoir découvert la richesse des objectifs touristiques, ils y reviennent toujours. La liste des attractions touristiques est tout aussi longue que celle des activités que l’on peut y faire : « La région est propice à de nombreuses activités. Les tendances en matière de tourisme ont beaucoup changé cette année en raison de la pandémie. Si les visiteurs arrivent dans la région pendant cette période, nous leur recommandons une randonnée facile, en empruntant l’un des itinéraires à travers les trois aires protégées. Nous conseillons des excursions d’une journée. Par exemple, une randonnée ayant comme point terminus la forteresse de Mălăiești ou une balade vers la cascade de Lolaia, située juste à l’entrée du Parc national Retezat. A cela s’ajoute l’itinéraire à thème qui mène à FundăturaPonorului, dans les monts Șureanu. L’occasion d’admirer le paysage de rêve de cette région appelée à juste titre « le paradis des photographes »

    Il ne faut pas rater non plus les sites culturels Sarmizegetusa Regia, Sarmizegetusa UlpiaTraiana, les forteresses, les châteaux ou les anciennes églises en pierre, précise notre interlocutrice, Anca Rusu, manager de la destination touristique le Pays de Hațeg – Retezat. « Nous avons un peu de tout. Aux passionnés d’aventure, nous recommandons un vol en parapente à Clopotiva, l’un des meilleurs endroits de Roumanie pour pratiquer ce sport. S’ils ont de la chance, les touristes peuvent également y rencontrer Toma Coconea, vice-champion de parapente, l’un des sportifs importants de Roumanie et ambassadeur de notre destination touristique. Les familles avec enfants doivent visiter la Maison des Volcans, située dans la commune de Densuș. Là, les enfants peuvent explorer plusieurs programmes éducatifs et jouer aux petits paléontologues avec ceux qui gèrent cet endroit. Il est très important de savoir que, pendant cette période de crise sanitaire, il faut programmer la visite des objectifs touristiques, afin de pouvoir respecter les mesures de sécurité dont tout le monde a entendu parler. »

    Deux sont les catégories prédominantes de touristes dans la région, explique AncaRusu, manager de la destination touristique le Pays de Hațeg – Retezat. Il y a ceux qui veulent faire du tourisme actif dans les montagnes et les familles avec enfants qui arrivent dans le Géo parc du Pays de Hațeg. Pourtant, quelles que soient leurs préférences, on leur suggère de visiter un point gastronomique pour déguster des plats locaux et de se rendre dans l’atelier d’un maître artisan pour connaître les traditions du lieu. Sachez également que les nombreux événements que l’on y organisait habituellement ont été repensés et reprogrammés, de sorte que l’expérience touristique soit complète. (Trad. Mariana Tudose)

  • Reservat im Ţarcu-Gebirge: Auswilderung von Wisentherden

    Reservat im Ţarcu-Gebirge: Auswilderung von Wisentherden

    Die Umweltschutzorganisation World Wide Fund for Nature (WWF) und Rewilding Europe starteten vor gut 6 Jahren ein weitreichendes Projekt zur Auswilderung von Wisentherden in den Südwestkarpaten. Als Lebensraum für die Wisente wurde das Țarcu-Gebirge ausgewählt, ein Natura-2000-Schutzgebiet mit einer wunderschönen Landschaft und eher hügeligen Bergen mit weichen Hängen. 59.000 Hektar stehen den Wisenten dort zur Verfügung. Die letzten Tiere, die hier in freier Wildbahn lebten, sind vor etwa 200 Jahren ausgestorben. Mittlerweile gibt es Bestrebungen, die Tierart wiederzubeleben. Auch im Gebirge Poiana Ruscă, in der Nähe der Ortschaft Densuş, sollen Wisente ausgewildert werden. Bis 2020 geht die Finanzierung eines EU-Projekts zur Wiederbesiedlung der zwei Regionen mit Wisenten. Mehr Einzelheiten dazu lieferte Bianca Ştefănuţ, die PR-Beauftragte bei WWF Rumänien:



    Die insgesamt 73 Wisente, die hierher gebracht wurden, stammen aus verschiedenen Zuchtstationen, Zoos und Wildparks in Europa. 59 Wisente leben derzeit in der Umgebung vom Ţarcu-Gebirge, weitere 14 fanden einen Lebensraum im Gebirge Poiana Ruscă, in der Nähe der Ortschaft Densuş. In freier Wildbahn leben im Moment etwa 50 Wisente. Dieses Jahr kam ein weiterer Transport an — am 20. Juni. Weitere 7 Wisente wurden nach Armeniş gebracht. Die Rangers, die das Gehege regelmä‎ßig besuchen, sahen bei Armeniş 5 Wisent-Kälber. Vermutlich sind es sogar mehr. Weil sie in freier Wildbahn leben und ihnen eine weite Fläche zur Verfügung steht, ist es schwierig, alle Wisent-Gruppen zu erreichen, um ihren Nachwuchs nachzuzählen.“




    WWF-Spezialisten erwähnen die Vorteile der Wiederbelebung der Tierart. In wenigen Jahren sollen hunderte Wisente durch die Berge ziehen und Naturtouristen aus aller Welt anziehen. Natur und Ortsgemeinschaften würden gleicherma‎ßen davon profitieren, wei‎ß unsere Gesprächspartnerin.



    Der Wisent ist das grö‎ßte Landsäugetier in Europa. Er spielt eine wichtige Rolle innerhalb des Ökosystems. Wisente legen lange Wege durch die Natur zurück. Dank ihrem Gewicht und ihrer Grö‎ße schlagen sie somit den Weg für kleine Säugetiere frei. Wisente sind Wiederkäuer, sie fressen Baumrinde und Setzlinge, grasen auf Wiesen und Weiden und schaffen somit Waldlichtungen im Wald. Diese sind wesentlich sowohl für Rehe, Wildschweine und andere kleinere Säugetiere wie auch für Vögel, Insekte und Kriechtiere. Denn sie finden in diesen Lichtungen bei Bedarf einfacher Futter und Zuflucht. Der Wisent ist ein Landschaftsgestalter, er schafft günstige Lebensräume für andere Tiere. Wir setzen hohen Wert in unserem Projekt auf die Entwicklung der örtlichen Gemeinschaften. In den mit Wisenten wiederbesiedelten Umgebungen wollen wir ökotouristische Aktivitäten entwickeln. Somit kommen wir der örtlichen Gemeinschaft entgegen. Die Einheimischen bieten den Touristen Unterkunft, Verpflegung und Ortsgeschichten an. Au‎ßerdem starteten wir ein Bildungsprojekt in der Region, an dem wir örtliche Schulen mitbeteiligten. Derzeit sind es 5 Schulen, mit denen wir zusammenarbeiten und gemeinsame naturbezogene Projekte umsetzen. Wir begleiten die Teilnehmer durch den Wald, erzählen ihnen über die Bedeutung der Wisente und über den Naturschutz und seine Relevanz allgemein für unsere Welt.“




    In Rumänien gibt es weitere 4 Naturschutzgebiete, in denen Wisente in freier oder halbfreier Wildbahn leben: Bucşani, Dâmboviţa, Valea Zimbrilor in Vama Buzăului, Haţeg und Dragoş Vodă im Kreis Neamţ.

  • Attractions touristiques dans le département de Hunedoara

    Attractions touristiques dans le département de Hunedoara

    Parmi les sites touristiques les plus visités de la contrée figure le Château des Corvin, important monument d’art gothique du sud-ouest de l’Europe. S’y ajoutent la forteresse de Deva, une des plus impressionnantes fortifications médiévales de Transylvanie, et le Lac Bucura, le plus grand lac glaciaire de Roumanie. Camelia Bedea, directrice de l’Agence de développement socio-économique du comté de Hunedoara nous présente un paquet de 7 jours.



    «Les touristes sont les bienvenus dans le département de Hunedoara et nous souhaitons qu’ils y fassent un long séjour, pour avoir le temps de tout visiter. Le paquet de 7 jours propose un itinéraire réunissant les plus importants sites touristiques, qui s’égrènent depuis le Pays de Zarand jusque dans la Vallée de la rivière Jiu. Aux beautés naturelles et aux monuments historiques s’ajoutent nos traditions et coutumes et nos produits traditionnels dont les visiteurs peuvent se régaler. Le premier jour est réservé au Pays de Zarand, avec le Panthéon des Moţi — comme on appelle les habitants des Carpates Méridionales, le Musée de l’Or, le Musée du textile de Băița et la Maison du chercheur d’or. »



    Au deuxième jour est prévue la visite de la Forteresse de Deva, qui a appartenu à des princes régnants, à des comtes, à des duchesses. Elle a été offerte comme cadeau, héritée, vendue et même bombardée. Tous ses nobles propriétaires ont voulu laisser quelque chose derrière eux : une muraille de défense, une nouvelle pièce, une salle de bal ou même tout un étage ajouté à l’ensemble. Ils ont également souhaité que la forteresse ne soit pas uniquement destinée à la défense et aux rencontres occasionnelles, mais qu’elle serve aussi de résidence de luxe. A présent, la forteresse de Deva est restaurée en grande partie. Elle accueille de nombreux événements culturels, organisés tout au long de l’année. Il est pourtant grand temps de poursuivre notre itinéraire, car la liste des sites est bien longue.



    Camelia Bedea: « Le 3e jour, nous descendons dans la contrée d’Orăștie. On peut y visiter la forteresse de la cité, la belle Sarmizegetusa Regia, Arsenal Park et les Gorges de Mada. Nous poursuivons notre route et nous arrivons à Geoagiu-les-Bains, station connue pour ses eaux thermales, nous visitons les Bains romains, la chute d’eau de Clocota et la vieille église en pierre de la ville. Le 5e jour est réservé au fameux Château des Corvin de Hunedoara et au village d’Alun, surnommé le village de marbre, car les fondations des maisons y sont en marbre. On continue avec le monastère de Prislop, la réserve de bisons de Hațeg et le géo-parc des Dinosaures. Le 6e jour, on descend vers le sud, pour visiter la belle vieille église en pierre de Densuș, la forteresse de Mălăiești, Ulpia Traiana, les Gorges de Bănița et la grotte Bolii. Enfin, le 7e jour est consacré au musée de l’extraction minière, à l’équitation, au cyclotourisme et au vol en parapente dans la zone de montagne de la contrée. Et c’est toujours là, à Straja, que ce trouvent les principales pistes de ski, très fréquentées en hiver. »



    C’est toujours au département de Hunedoara que vous pouvez visiter le plus grand parc thématique de Roumanie: Arsenal Park, le seul à thématique militaire du pays et un des peu nombreux de ce type en Europe.



    Maia Tonde, sa représentante, nous y invite: « Arsenal Park est une expérience unique dans notre pays. Il porte sur l’histoire et il a été conçu aussi bien pour les familles que pour le team building. Les gens s’y rendent pour se divertir, pour se reposer, même pour faire de la plage. Les trois premiers mois de l’année, le parc est fermé, le reste de l’année il fonctionne en permanence. Nous proposons à nos visiteurs un programme d’activités similaire à l’instruction militaire, mais accessible à tous, c’est-à-dire aux personnes actives et moins actives. C’est un programme convivial, rafraîchissant et dynamique. Les chambres ont elles aussi des thématiques, par exemple, vous pouvez vous loger dans un transporteur amphibie blindé ou dans un char d’assaut. C’est quelque chose de très spécial. Parmi les séjours que nous offrons, un est vraiment unique et invite à « partager ses vacances » (holiday sharing). Par exemple, deux familles peuvent partager un séjour. »



    Et si le militaire n’est pas votre tasse de thé, alors peut-être vous intéresserez — vous aux dinosaures. Le Géoparc des Dinosaures est un site de l’UNESCO et se trouve dans la région appelée le Pays de Hațeg, toujours au département de Hunedoara. Ce parc fait partie du Programme International pour les géosciences et les géoparcs, qui réunit une centaine de territoires de 33 pays, formant le Réseau global des géoparcs. Et pour cause. Les dinosaures nains découverts au Pays de Hațeg sont uniques au monde. Ils sont d’autant plus importants pour la recherche scientifique, qu’il s’agit en fait de nids d’œufs contenant des embryons de dinosaures. Un grand événement est organisé chaque année pour promouvoir ce parc auprès des familles : la Journée des Volcans, avec au programme : ateliers, jeux, concours pour les petits et les grands. Tout cela est à découvrir dans la ville de Hațeg.



    Mais l’objectif touristique incontournable du département de Hunedoara est le Château des Corvin. Une construction médiévale impressionnante qui accueille entre autres un événement international : la Foire européenne des châteaux. Cette année, la foire arrive à sa 5e édition.



    Faisons maintenant un petit tour du Château des Corvin, avec notre invité, le guide Ioan Bodochi: « Si vous entrez dans le château par la cour intérieure, vous pouvez voir la galerie néogothique. C’est une construction plutôt récente, qui date de la seconde moitié du 19e siècle. Puis, on arrive à Logia Matia, la première construction de Transylvanie comportant des éléments du style de la renaissance italienne précoce. A l’étage, on retrouve la seule fresque laïque en style renaissance de Transylvanie. Toujours dans la cour intérieure, à côté de la galerie aux arches ouvertes, l’on aperçoit l’ancienne entrée. Elle est assez grande et demi-circulaire. Tout près, il y a les ateliers, appelés aussi l’aile du palais administratif. A l’intérieur du château, on visite tout d’abord la Cuisine de Mercenaires, un espace qui accueille une exposition de gravures et d’images anciennes du château ainsi qu’une maquette originale datant de 1866 ».Voilà donc, une destination intéressante et complexe, avec des endroits pour tous les goûts et des offres pour toutes les bourses : Hunedoara. Bon voyage !


    (Trad. Dominique, Valentina Beleavski)

  • Tourist Attractions in Hunedoara County

    Tourist Attractions in Hunedoara County


    One of the most important monuments of feudal Gothic art in south-eastern Europe, Corvin Castle, comes first on the list of the most popular tourist attractions in Hunedoara county. The region is also famous for the Bucura Lake, which is believed to be Romanias largest glacial lake and for Deva Fortress, one of the most important medieval fortresses in Transylvania. Tourists can benefit from several travel programmes combining visits to the most important tourist attractions in Hunedoara county.



    Today we will introduce you to a seven-day programme run by the Social and Economic Development Agency of Hunedoara County. Here is now director Camelia Bedea with more on this programme:



    “Visitors are welcome here in Hunedoara and we invite them to stay longer so that they may be able to visit the many tourist attractions that our county is home to. This seven day programme, which starts in Tara Zarandului (Land of Zarand) and ends in the Jiu Valley, allows people to visit the regions main tourist assets. They can also taste local dishes and get introduced to our beautiful customs and traditions, which have been preserved unaltered. On the first day they can visit the local history museum, the Gold Museum, the Fabric Museum in Baita and the Gold Prospectors House, all of them located in the Land of Zarand.”



    On the second day, visits can be made to the Deva Fortress, an edifice which, along the centuries, has been owned by princes, dukes and duchesses, each of them bringing their own contribution to the architecture. The building, which has been completely refurbished, was designed to be not only a fortress but also a dwelling place for the aristocracy. Lets find out more about this travel programme from Camelia Bedea:



    “On the third day we invite you to Orastie, where one can visit the local fortress, the famous Sarmizegetusa Regia, the Arsenal Park and the Mada Gorges. Our next stop is Geoagiu Bai, the regions famous spa with its treatment facilities; then we invite our tourists to visit the Roman Baths, the Clocota waterfall as well as the Stone Church of Geoagiu. The fifth day is reserved to the beautiful world-famous Corvin Castle, to the Alun Marble Village, the Prislop Monastery, the Auroch Reserve in Hateg and the Dinosaurs Geopark. Then we move southward to the old and beautiful stone church of Densus, the Malaiesti Fortress, Ulpia Traiana, Banita Gorges and the Bolii Cave. The activities planned for the seventh day include visits to the Mining Museum, horse-riding, cyclotourism and paragliding in the regions mountainous part, which is also famous for its ski slopes very popular in winter.”



    Maia Tonde is the representative of Romanias largest theme park, the Arsenal Park, located in Orastie, Hunedoara County. Here is Maia Tonde herself, giving us details about the park:



    “The Arsenal Park is actually an experience, quite unique in Romania. It has been developed for families and team-building activities, and here everybody can have fun and relax. At the beginning of each year, the park is closed for three months, for maintenance works, but otherwise, we have an all-year-round season. It very much resembles military training, yet it is an open-for-everybody program, tailored for people who are active or not so active. It is well worth having the experience of a stay in an armored amphibious vehicle theme room for instance. It is something very special. We have carefully thought-out packages on offer. We even created a unique holiday-sharing package. For instance, two families can share a holiday.”



    Another major tourist attraction in the area, the Dinosaurs Geopark, covers the entire Hateg Land and is a UNESCO site and part of the International Geoscience and Geoparks Programme. The programme covers some 100 territories in 33 countries, chosen following a formal selection and validation process, which are included in the Global Geoparks Network. The dwarf dinosaurs discovered in Hateg Country are unique around the word, and their scientific relevance and the fact that they make an attraction point are enhanced by discoveries of dinosaur eggs and embryos. Once a year during summer, the destination is promoted through a family-tailored event: Volcanoes Day. The event consists of workshops, games, contests, tailored for parents, children and grandparents, and all that happens in the town of Hateg.



    The most important tourist asset of the county, however, is Corvin Castle, which is also the host of an international event, the European Castles Fair, an event that will see its 5th edition in 2019. Here is castle guide Ioan Bodochi, offering us a brief description of the castle:



    “If we enter the castle through the inner courtyard, we can see the neo-Gothic gallery. It is a rather recent construction, completed in the second half of the 19th century. From there, we have Loga Matia. This is the first construction with elements of the early Italian renaissance style in Transylvania. Fortunately, on the upper floor, Transylvanias only lay Renaissance fresco has been preserved. Also in the courtyard, we can notice, apart from the open-vault cloister, the old and quite large semicircular entrance. Next to it there stands the administrative wing. From the courtyard, if we walk inside the castle, first we can visit the Mercenaries Kitchen, which hosts an exhibition of old engravings and images of the castle as well as an original scale model, built in 1866.”



    So here we have a complex destination, available for all types of tourism and where accommodation offers are numerous. Usually, travel agents suggest you get accommodation at the heart of the county, where from one can reach all natural and historical assets.




  • Tourist Attractions in Hunedoara County

    Tourist Attractions in Hunedoara County


    One of the most important monuments of feudal Gothic art in south-eastern Europe, Corvin Castle, comes first on the list of the most popular tourist attractions in Hunedoara county. The region is also famous for the Bucura Lake, which is believed to be Romanias largest glacial lake and for Deva Fortress, one of the most important medieval fortresses in Transylvania. Tourists can benefit from several travel programmes combining visits to the most important tourist attractions in Hunedoara county.



    Today we will introduce you to a seven-day programme run by the Social and Economic Development Agency of Hunedoara County. Here is now director Camelia Bedea with more on this programme:



    “Visitors are welcome here in Hunedoara and we invite them to stay longer so that they may be able to visit the many tourist attractions that our county is home to. This seven day programme, which starts in Tara Zarandului (Land of Zarand) and ends in the Jiu Valley, allows people to visit the regions main tourist assets. They can also taste local dishes and get introduced to our beautiful customs and traditions, which have been preserved unaltered. On the first day they can visit the local history museum, the Gold Museum, the Fabric Museum in Baita and the Gold Prospectors House, all of them located in the Land of Zarand.”



    On the second day, visits can be made to the Deva Fortress, an edifice which, along the centuries, has been owned by princes, dukes and duchesses, each of them bringing their own contribution to the architecture. The building, which has been completely refurbished, was designed to be not only a fortress but also a dwelling place for the aristocracy. Lets find out more about this travel programme from Camelia Bedea:



    “On the third day we invite you to Orastie, where one can visit the local fortress, the famous Sarmizegetusa Regia, the Arsenal Park and the Mada Gorges. Our next stop is Geoagiu Bai, the regions famous spa with its treatment facilities; then we invite our tourists to visit the Roman Baths, the Clocota waterfall as well as the Stone Church of Geoagiu. The fifth day is reserved to the beautiful world-famous Corvin Castle, to the Alun Marble Village, the Prislop Monastery, the Auroch Reserve in Hateg and the Dinosaurs Geopark. Then we move southward to the old and beautiful stone church of Densus, the Malaiesti Fortress, Ulpia Traiana, Banita Gorges and the Bolii Cave. The activities planned for the seventh day include visits to the Mining Museum, horse-riding, cyclotourism and paragliding in the regions mountainous part, which is also famous for its ski slopes very popular in winter.”



    Maia Tonde is the representative of Romanias largest theme park, the Arsenal Park, located in Orastie, Hunedoara County. Here is Maia Tonde herself, giving us details about the park:



    “The Arsenal Park is actually an experience, quite unique in Romania. It has been developed for families and team-building activities, and here everybody can have fun and relax. At the beginning of each year, the park is closed for three months, for maintenance works, but otherwise, we have an all-year-round season. It very much resembles military training, yet it is an open-for-everybody program, tailored for people who are active or not so active. It is well worth having the experience of a stay in an armored amphibious vehicle theme room for instance. It is something very special. We have carefully thought-out packages on offer. We even created a unique holiday-sharing package. For instance, two families can share a holiday.”



    Another major tourist attraction in the area, the Dinosaurs Geopark, covers the entire Hateg Land and is a UNESCO site and part of the International Geoscience and Geoparks Programme. The programme covers some 100 territories in 33 countries, chosen following a formal selection and validation process, which are included in the Global Geoparks Network. The dwarf dinosaurs discovered in Hateg Country are unique around the word, and their scientific relevance and the fact that they make an attraction point are enhanced by discoveries of dinosaur eggs and embryos. Once a year during summer, the destination is promoted through a family-tailored event: Volcanoes Day. The event consists of workshops, games, contests, tailored for parents, children and grandparents, and all that happens in the town of Hateg.



    The most important tourist asset of the county, however, is Corvin Castle, which is also the host of an international event, the European Castles Fair, an event that will see its 5th edition in 2019. Here is castle guide Ioan Bodochi, offering us a brief description of the castle:



    “If we enter the castle through the inner courtyard, we can see the neo-Gothic gallery. It is a rather recent construction, completed in the second half of the 19th century. From there, we have Loga Matia. This is the first construction with elements of the early Italian renaissance style in Transylvania. Fortunately, on the upper floor, Transylvanias only lay Renaissance fresco has been preserved. Also in the courtyard, we can notice, apart from the open-vault cloister, the old and quite large semicircular entrance. Next to it there stands the administrative wing. From the courtyard, if we walk inside the castle, first we can visit the Mercenaries Kitchen, which hosts an exhibition of old engravings and images of the castle as well as an original scale model, built in 1866.”



    So here we have a complex destination, available for all types of tourism and where accommodation offers are numerous. Usually, travel agents suggest you get accommodation at the heart of the county, where from one can reach all natural and historical assets.




  • Litovoi a 68 millions d’années

    Litovoi a 68 millions d’années

    Site inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, le Géoparc des dinosaures du Pays de Hațeg prouve, une fois de plus, son importance paléontologique. Une équipe internationale de chercheurs avec, à leur tête, Zoltán Csiki-Sava, de la Faculté de géologie et géophysique de l’Université bucarestoise, a découvert et décrit une nouvelle espèce de mammifère préhistorique, contemporain des dinosaures nains de Transylvanie. Ce mammifère a été baptisé Litovoi.

    Des détails sur cette découverte avec Csiki – Sava Zoltán : « Litovoi est un animal préhistorique, un mammifère, un de nos ancêtres, de nos parents très éloignés, dont les restes squelettiques ont été découverts, il y a 4 ans, dans la zone de Haţeg, dans ce que nous, les géologues, appelons « le bassin de Haţeg ». Ces restes squelettiques ont été étudiés depuis, et nous avons découvert qu’il s’agissait d’une nouvelle espèce, d’un nouveau genre et, pour honorer la mémoire d’un des premiers voïvodes connus dans l’histoire de la Roumanie, nous avons baptisé cet animal « Litovoi ».

    La nouvelle découverte a apporté des informations inédites sur la vie qui a existé sur l’ancienne île de Haţeg il y a environ 70 millions d’années.

    Csiki – Sava Zoltán : « Cet animal découvert dans le bassin de Haţeg appartient à la catégorie de mammifères, c’est un de nos parents, mais il fait partie d’un groupe de mammifères qui n’existe plus, qui s’est éteint. Pourtant, au cours du Mésozoïque, qui a été l’ère des dinosaures, ces multituberculés étaient les mammifères les plus présents dans la faune et ils étaient répandus sur tous les continents, depuis l’Amérique du Nord jusqu’en Asie. Litovoi fait donc partie de ce groupe des multituberculés, qui, par sa forme et son mode de vie, ressemblaient aux rongeurs actuels. Ce que nous avons découvert était en fait une sorte d’écureuil ou de souris, mais de très grandes dimensions, remontant au Crétacé. »

    Les animaux apparentés à Litovoi ne se retrouvent nulle part en Europe. Csiki-Sava Zoltán précise : « Il faut dire, tout d’abord, qu’au Crétacé, ce genre de mammifères connus sous le nom de tuberculés, était largement distribué sur les continents nordiques. Pourtant, chose étrange, à l’époque où les dinosaures nains vivaient dans le pays de Haţeg, c’est-à-dire à la fin du Crétacé, ces mammifères ne vivaient apparemment que dans cette zone de Haţeg et dans les zones avoisinantes, dans ce que nous appelons l’île transylvaine. Ils ne sont pas connus en Hongrie, en France, en Espagne. En outre, les multituberculés ayant vécu sur d’autres continents – en Amérique du Nord ou en Asie – ne sont, eux, que des parents éloignés de Litovoi. Celui-ci faisait donc partie d’un groupe de mammifères qui ne se trouvaient que dans cette zone de la région transylvaine. Pourtant, ce n’est pas là l’élément le plus spectaculaire concernant Litovoi, car d’autres multituberculés sont connus dans la zone de Haţeg. Ce qui est particulier, ce qui est spectaculaire, c’est ce que nous avons découvert en réussissant à reconstruire entièrement son crâne. »

    Ce faisant, les chercheurs se sont rendus compte que Litovoi avait un cerveau beaucoup plus petit qu’ils ne s’y étaient attendu, vu ses dimensions, ce qui a ouvert une nouvelle voie de recherche.

    Csiki-Sava Zoltán: « Litovoi ressemble beaucoup à des mammifères comme l’hippopotame ou le chamois ou même les hommes fossiles, qui vivaient, eux aussi, sur des îles, mais à des époques beaucoup plus récentes, soit il y a 5 à 10 millions d’années, alors que Litovoi a vécu il y a quelque 68 millions d’années. Ces mammifères vivant sur l’île étaient forcés à redistribuer leur consommation énergétique, c’est-à-dire à redistribuer les efforts qu’ils faisaient pour leur développement individuel et, au lieu de développer un grand cerveau, ils orientaient leurs ressources énergétiques vers d’autres domaines de la vie, comme, par exemple, la reproduction, beaucoup plus importante pour assurer l’existence de l’espèce sur l’île. Litovoi a fait à peu près la même chose que ces mammifères plus récents, mais il l’a fait d’une manière entièrement différente de ce que l’on connaissait jusqu’alors : tout en diminuant un peu la dimension de son cerveau, il a développé tout particulièrement les centres du cerveau qui contrôlent l’ouïe, l’olfaction, les mouvements oculaires. Cet animal avait pratiquement des sens très aigus dans des domaines importants pour la survie : trouver de la nourriture, éviter les prédateurs. »

    Suite à cette reconstitution, les chercheurs ont abouti à la conclusion qu’ils se trouvaient devant une voie évolutive entièrement nouvelle, par laquelle les multituberculés aboutissaient aux résultats que nous pouvons constater chez les hippopotames ou d’autres animaux actuels. Précisons que l’équipe de chercheurs a compté parmi ses membres des paléontologues de renommée mondiale, dont Mátyás Vremir, de la Société du Musée Transylvain de Cluj-Napoca, Stephen Brusatte de l’Université d’Edinbourg, au Royaume-Uni, Meng Jin et Mark Norell, du Musée américain d’histoire naturelle de New York. (Trad. : Dominique)

  • Hunedoara – contrée touristique

    Hunedoara – contrée touristique

    Nous nous dirigeons aujourd’hui vers le sud de la Transylvanie, pour redécouvrir le comté de Hunedoara et ses sites touristiques: cités daciques et médiévales, châteaux, églises et musées, ainsi qu’un parc naturel, un des plus importants du pays. Pour nous en parler, nous avons invité Cristian Roman, archéologue et directeur du Château des Corvin de la ville de Hunedoara, un des plus beaux au monde et qui figure dans le top 10 des châteaux à visiter en Europe. Ce joyau d’architecture médiévale plonge le visiteur dans le monde des chevaliers, des princesses et des légendes.

    Cristian Roman: « Le Château des Corvin est un des monuments gothiques le mieux conservés de Roumanie. Il a servi de résidence aux Corvin, une famille qui a influencé l’histoire de l’Europe au 15e siècle. A proximité du château se trouvent le Musée d’Archéologie et d’ethnographie, le Musée des guildes et un Musée privé consacré à la période communiste. La ville de Hunedoara compte également de nombreuses églises : l’église Saint Nicolas, datant du 15e siècle et rénovée au 18e, l’église Popa Şapcă – un édifice du 19e siècle, qui garde encore des fresques signées par le peintre Sava Henţia. S’y ajoute une église réformée, fondée par la famille Bethlen, une des plus importantes familles de la noblesse hongroise du 17e siècle en Transylvanie, ainsi qu’une église catholique, érigée au début du 20e siècle. »

    Dans le sud-est du comté de Hunedoara s’étend, sur 38 mille hectares, le Parc national Retezat, auquel on peut accéder soit par le Dépression de Haţeg et la ville de Deva, soit par la Vallée de la rivière Jiu et la ville de Târgu-Jiu. C’est un endroit sauvage, qui abrite des milliers s’espèces végétales et animales et recèle des dizaines de lacs glaciaires, ce pourquoi il a été surnommé le « Royaume aux yeux bleus ». C’est la plus vaste réserve naturelle de Roumanie, classé monument de la nature et intégré au Réseau mondial des réserves de la biosphère de l’UNESCO. A proximité de Hunedoara se trouvent d’autres sites incontournables.

    Cristian Roman: « Il s’agit de sites fréquentés par les touristes passionnés d’aventure et de culture – notamment d’histoire. Les stations des Massifs de Retezat et de Şureanu leur permettent, par exemple, d’aller explorer une des plus importantes zones karstiques de Roumanie. Ils peuvent également visiter un des plus intéressants sites archéologiques de Roumanie : Sarmizegetusa Regia, ancienne capitale de la Dacie, centre militaire, religieux et politique de nos ancêtres. On peut y voir encore les fortifications construites pour défendre la cité. Des fouilles archéologiques y sont en cours, menées notamment par les archéologues de Cluj-Napoca. De retour au Pays de Haţeg, on peut visiter le Géoparc des Dinosaures, intégré en 2016 au réseau mondial des géoparcs de l’UNESCO ».

    Le Géoparc des Dinosaures s’étend sur 1,4 hectare et comporte 46 spécimens attestés de dinosaures. Ils mesurent entre 8 à 24 mètres de long et entre 2 à 20 mètres de haut. Dans cette zone ont été découverts des nids contenant des œufs de dinosaure. Ouvert il y a deux ans, le Géoparc des dinosaures de Haţeg se maintient dans les préférences des touristes, ayant été visité par 700 mille personnes. Dans la contrée de Hunedoara, plusieurs stations qui disposent de pistes de ski pour débutants et pour skieurs aguerris attendent les amateurs de sports d’hiver.

    Cristian Roman : « Dans le comté de Hunedoara il y a deux destinations importantes: la station de Straja, dont l’infrastructure touristique a bénéficié récemment d’importants investissements, et celle de Râuşor. La station de Straja compte 12 pistes de ski, totalisant 25 km. Toutes les deux sont faciles d’accès et leur offre touristique s’est constamment améliorée ces dernières années. Parmi les comtés du pays, celui de Hunedoara a d’ailleurs enregistré l’année dernière la plus importante croissance dans le domaine touristique, grâce à ses richesses : nature généreuse, eaux thermales, sites culturels. Le tronçon d’autoroute reliant le comté de Timiş à celui de Hunedoara sera bientôt inauguré, ce qui permettra d’y arriver en trois heures environ depuis la frontière ouest. Des centaines de pensions et d’hôtels attendent leurs hôtes. Le taux d’occupation est actuellement de 80% ». (Trad. : Dominique)

  • QSL juin 2017 – La citadelle de Colţ

    QSL juin 2017 – La citadelle de Colţ

    La citadelle de Colţ a été donc érigée au 14e siècle sur un rocher à l’entrée d’une défilée créer par la rivière de Râusor (petite rivière, en roumain). Elle appartenait à un noble de la contrée de Haţeg, appelé Cândea. L’expansion du royaume magyar l’a déterminé à passer au catholicisme et à changer son nom de Cândea en Kendeffy. Ses successeurs ont continué à construire de résidences et à s’occuper de la citadelle. Jusqu’à la fin du 17e siècle, la famille Cândea a été considérée comme la plus influente de la zone. Le seul rôle de la forteresse de Colţ était de protéger ses constructeurs, elle n’était pas un objectif stratégique lors des campagnes militaires du Moyen Age. Néanmoins, la famille Kendeffy, en tant qu’alliée de la Hongrie, a lutté contre les Ottomans, étant récompensée par des fonctions et des domaines. Au début du 18e siècle, la famille Kendeffy déménage dans une autre zone et abandonne la forteresse.

    Par ailleurs, la citadelle est étroitement liée à la création du célèbre écrivain Jules Verne : on en trouve une illustration dans l’édition de 1892 du roman « Le château des Carpates ». Il paraît que Jules Verne aurait voyagé dans la région de Haţeg, accompagné par une jeune femme de Transylvanie, appelée Luiza, avec laquelle il a aussi vécu une histoire d’amour. Sans doute, la citadelle de Colţ lui a servi de source d’inspiration. On met une vingtaine de minutes à pied pour remonter le rocher et arriver à la citadelle. Comme il était déjà tard, quand j’y suis arrivée, je n’ai visité que le monastère de Colţ, se trouvant au pied de la montagne. Un endroit paisible, au cœur de la nature, où l’on entend le bruissement des feuilles des arbres, les murmures de la rivière et le chant des oiseaux. C’est un des premiers monastères attestés sur le territoire de la Roumanie, bâti, lui aussi, par la famille Cândea (Kendeffy) vers 1315. L’église est en pierre, elle a aussi une tour carrée jadis utilisée à des fins défensives. A l’intérieur de l’église on trouve une fresque réalisée à la moitié du 14e siècle par un des premier peintres roumains connus, Stefan. (Trad. Valentina Beleavski)