Tag: héros

  • 13.06.2024 (mise à jour)

    13.06.2024 (mise à jour)

    Gouvernement – Le gouvernement roumain a approuvé jeudi un projet de décret d’urgence visant le financement par le Fonds de l’Environnement de projets de développement de l’infrastructure de management intégré des déchets. Les bénéficiaires des projets sont des associations de développement intercommunautaire organisés au niveau des départements et d’autres structures.  Toute une série de projets ont pris des retards et leurs bénéficiaires ont proposé de remettre leur financement au prochain exercice financier. Cette démarche est de nature à soutenir la mise en place des projets déroulés par les autorités publiques locales. Elle vise à assurer le financement des investissements qui complètent les systèmes de management intégré des déchets, lit-on dans un communiqué. Jeudi également, le gouvernement de Bucarest a approuvé de nouvelles normes de prévention des cyberattaques contre les établissements de santé et la création d’un registre unique de tous les hôpitaux et de toutes les cliniques. Par ailleurs, le gouvernement a également adopté un décret d’urgence qui rend possible le monitoring par le biais de bracelets électroniques des personnes sous contrôle judiciaire ou assignés à domicile, ainsi que des personnes mises en liberté conditionnelle.

     

    Fête des héros – Le ministère roumain de la Défense a organisé ce jeudi des cérémonies militaires et religieuses dédiées à la Journée des Héros dans les grandes garnisons du pays, aux mausolées des héros et aux cimetières d’honneur. Les noms des héros roumains tombés sur les champs d’honneur de l’armée roumaine ou dans les missions accomplies sur les théâtres d’opérations ont été symboliquement prononcés. « Nous faisons part de notre reconnaissance envers les héros qui ont survécu aux horreurs de la Seconde guerre mondiale, envers ceux qui se sont opposés à la dictature communiste et qui ont combattu pour la liberté durant la Révolution de décembre 1989, contribuant d’une manière décisive au renversement du régime totalitaire de Roumanie », c’est le message rendu public par le président roumain, Klaus Iohannis. Il a exprimé son appréciation envers celles et ceux qui font actuellement partie du système de défense. En signe de reconnaissance aux héros de la patrie tombés sur les champs d’honneur durant la première guerre mondiale, les autorités de l’Etat roumain ont décidé en 1920 que la Journée des Héros serait une fête nationale, célébrée le jour de l’Ascension. En 1990, cette tradition de l’entre-deux-guerres a été renouvelée. Les chrétiens orthodoxes (majoritaires) et les gréco-catholiques célèbrent ce jeudi l’Ascension du Seigneur, le moment où Jésus-Christ est monté au ciel depuis le Mont des Oliviers à Jérusalem, 40 jours après Sa Résurrection.

     

    Météo – Températures à la baisse vendredi en Roumanie avec des maxima allant de 21 à 27 degrés. Les pluies seront présentes surtout sur le sud et le sud-est. Les pluies et orages seront également présents à Bucarest. Les maxima monteront jusqu’à 25 degrés dans la Capitale roumaine.

     

  • 10/04/2022 (mise à jour)

    10/04/2022 (mise à jour)

    Gouvernement — Le paquet de mesures sociales et économiques « Soutien pour la Roumanie », de 17,3 milliards de lei (environ 3,5 milliards d’euros) sera présenté lundi par les leaders de la coalition, a annoncé le président du PSD, Marcel Ciolacu. Il a déclaré que ce paquet constituait une première, vu que c’est pour la première fois qu’un gouvernement avance un tel plan afin de prévenir les effets de la crise énergétique. A son tour, le ministre du Travail et de la Solidarité sociale, Marius Budăi, a expliqué que 12 millions de personnes environ bénéficieraient des mesures sociales du paquet « Soutien pour la Roumanie ». Parmi les mesures agréées par la coalition au pouvoir en Roumanie, formée par le PSD, le PNL et l’UDMR, notons l’augmentation du salaire minimum de 200 lei (soit 40 euros), des bons d’achat de 50 euros pour les familles vulnérables, majoration des tickets-repas de 20 lei (4 euros) à 30 lei (6 euros), aide pour payer le carburant. En plus, l’allocation de nourriture double pour les patients hospitalisés. Le cabinet de Bucarest a encore décidé que les salariés des employeurs affectés par la guerre d’Ukraine bénéficient d’une indemnité payée par le budget de l’assurance chômage.



    PNL – Le premier ministre Nicolae Ciucă est à partir de ce dimanche le nouveau président du Parti national libéral (de la coalition au pouvoir en Roumanie). Il a été voté par le Congrès extraordinaire du PNL, où il a été le seul candidat. Il y a eu 1 060 voix pour sur 1 120 voix exprimées. « Il faut continuer à moderniser le pays et à assurer à nos enfants un avenir stable, avec une éducation performante, avec des services médicaux modernes, des services publics de qualité, avec un milieu des affaires à même de fournir des emplois rémunérateurs et des conditions de vie comme en Occident », a déclaré le premier ministre. Selon lui, « les investissements sont le meilleur médicament pour l’économie dans une situation de crise ». Il a également parlé des Roumains de la diaspora. « Je souhaite qu’ils rentrent au pays et qu’ils soutiennent nos efforts de développer la Roumanie, avec leur sérieux, leur expérience et leurs compétences. Quant à nous, nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir afin de leur assurer un environnement économique et social attrayant », a encore déclaré le nouveau chef de file du PNL. Rappelons que Florin Cîţu a annoncé sa démission des fonctions de président du PNL voici une semaine, après que plusieurs leaders libéraux eurent réclamé son départ. Ils ont reproché à Florin Cîțu de provoquer des tensions à l’intérieur de la coalition gouvernementale, de ne pas communiquer avec le parti et d’avoir une mauvaise image publique, qui affectait le score du PNL dans les sondages sur les intentions de vote.



    Rameaux – Les catholiques de Roumanie, comme ceux du monde entier, ont célébré, dimanche, les Rameaux, qui marquent l’entrée triomphale de Jésus-Christ à Jérusalem. La fête ouvre également, aux catholiques, la Semaine Sainte, qui rappelle la Passion du Christ qui a culminé par Sa mort par crucifixion, son enterrement et Sa Résurrection. L’Archevêché catholique de Bucarest a organisé, dans les rues de la capitale, la traditionnelle procession des Rameaux. A Rome, après deux ans de pandémie marquée par les restrictions de la vie religieuse, sur la place Saint Pierre du Vatican, le Pape François a célébré la messe des Rameaux devant des milliers de fidèles. Dans son sermon, le Souverain pontife a dénoncé la « folie de la guerre » dans un « monde violent et blessé ». Les catholiques célèbrent Pâques dimanche prochain, tandis que les orthodoxes célèbrent Pâques le 24 avril.



    Diplomatie — Le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, prendra part lundi à la réunion de ses homologues des Etats de l’UE — le Conseil Affaires étrangères — qui aura lieu au Luxembourg. Selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères, les principaux sujets à l’genda seront la réponse de l’UE à l’agression de la Russie contre l’Ukraine et à l’initiative de l’UE — Global Gateway -, relative à des aspects de connectivité globale et stratégique, adoptée en décembre dernier. « Bogdan Aurescu va réitérer la condamnation ferme des atrocités de Boutcha et d’autres villes ukrainiennes et indiquera que la Roumanie soutient l’investigation immédiate et détaillée de ces faits par la Cour pénale internationale », précise le communiqué. Selon le ministère des Affaires étrangères, Bogdan Aurescu va réitérer l’engagement de la Roumanie à soutenir la paix et la stabilité dans la région.



    Cimetière – L’ambassadeur de la République de Moldova à Bucarest, Victor Chirilă, a condamné la récente profanation du Cimetière des héros roumains tombés pendant la Seconde Guerre mondiale à Făleşti, près de la frontière avec la Roumanie. Il a déclaré que cet acte irresponsable, barbare et criminel mettait en danger la paix, l’harmonie et la stabilité interne de la République de Moldova, dans un contexte régional assez dangereux. Antérieurement, l’ambassade de Roumanie à Chişinău s’est dite confiante que les autorités moldaves prendraient des mesures fermes et immédiates pour identifier et traduire en justice les auteurs. Le cimetière a été vandalisé avec des symboles pro-russes et nazis, la croix gammée et les lettres Z et V, symboles de l’agression de la Russie sur l’Ukraine étant dessinées sur les croix. Dans le cimetière de Făleşti, inauguré en septembre 2021, sont enterrés environ 300 héros qui ont péri dans la deuxième conflagration mondiale.

  • 21/12/2021 (mise à jour)

    21/12/2021 (mise à jour)

    Anti-vaccin — Les protestataires qui ont pénétré, mardi, dans la cour du Palais du Parlement de Bucarest ont été introduits en voiture par des personnes qui avaient le droit d’entrer dans l’institution, a précisé un communiqué du ministère roumain de l’Intérieur. Environ 2 000 personnes, des sympathisants du parti ultranationaliste l’Alliance pour l’unité des Roumains (AUR) ont protesté mardi matin devant le siège du Législatif contre l’adoption du pass sanitaire obligatoire au travail. La manifestation n’a pas été autorisée. L’AUR avait fait la promotion de cette protestation sur les réseaux sociaux. Les autorités tentent d’identifier les participants et de collecter des preuves afin de les sanctionner. Une partie d’entre eux ont été violents et ont forcé l’entrée dans les locaux du parlement. Le ministère de l’Intérieur précise que les agents de l’ordre public ont fait appel au calme et au respect des dispositions légales, sans avoir recours à la force. Ultérieurement, une centaine de manifestants contre le certificat Covid numérique se sont massés près du siège du gouvernement. La Roumanie a le deuxième taux de vaccination le plus faible de l’UE, d’environ 40 % de l’ensemble de la population, selon les données du Centre européen pour la prévention et le contrôle des maladies.



    Coronavirus en Roumanie — Ce mardi la Roumanie a rapporté 826 nouveaux cas de coronavirus dépistés en 24 h et 88 décès, dont 22 antérieurs à la période de référence. Un peu moins de 500 patients sont en soins intensifs. Plus de 28 000 doses de vaccin ont été administrées ces dernières 24 h, dont moins de 7 000 étaient avec la première dose. 7,7 millions de personnes sont entièrement immunisées.



    Révolution — Les héros de la Révolution anticommuniste de décembre 1989 ont été commémorés ce mardi à Bucarest. Dans les endroits symboliques de la révolution, des cérémonies religieuses et militaires ont eu lieu. Mercredi de telles commémorations auront lieu au Monument aux Héros de la Révolution roumaine ainsi qu’aux sièges de la Radio et la Télévision publiques. Pour mémoire, la révolte anticommuniste a éclaté le 16 décembre 1989 à Timişoara (ouest) pour se généraliser à l’ensemble du pays les jours suivants. Le tout a culminé le 22 décembre par la fuite du dictateur Nicolae Ceauşescu et de son épouse, Elena, après que le siège du Comité central du Parti communiste de l’époque ait été pris d’assaut par les protestataires. Le couple dictatorial a été vite attrapé et exécuté le jour de Noël même après un procès très court. La Roumanie a été le seul pays de l’ancien bloc communiste où la chute de la dictature a eu lieu par la violence. Plus d’un millier de personnes ont perdu la vie fin décembre 89 et plus de 3 000 ont été blessés. A ce jour, les coupables pour ces pertes de vies humaines n’ont toujours pas été identifiés.



    Visite — Le premier ministre roumain, Nicolae Ciucă, a eu, mardi, au siège de l’OTAN, une rencontre avec le secrétaire général de l’Alliance, Jens Stoltenberg. Il l’a assuré que la Roumanie continuerait de respecter son engagement d’allouer 2 % du PIB à la défense. Bucarest participera activement, à l’avenir aussi, aux débats sur le concept stratégique de l’OTAN et aux missions futures dans lesquelles l’Alliance s’engagera. La Russie a massé des troupes — une action significative, non provoquée et injustifiée, et nous ne comprenons pas comment les mesures de l’Alliance et de l’Ukraine peuvent être considérées des provocations, a déclaré Nicolae Ciucă. Il a réaffirmé le soutien accordé par la Roumanie à l’Ukraine en matière de souveraineté et d’intégrité territoriale à l’intérieur de ses frontières reconnues au niveau international. Le premier ministre roumain a rencontré, ce mardi, à Bruxelles, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Ils ont discuté des efforts pour gérer la pandémie. Il a également présenté les efforts de redressement économique, conformément au Plan national de relance et de résilience. Le chef du cabinet de Bucarest a souligné la préoccupation pour assurer la stabilité fiscale et budgétaire, un objectif qui se retrouve dans le projet de budget 2022. Il a réitéré l’appel concernant une décision aussi rapide que possible pour l’adhésion de la Roumanie à l’espace Schengen.



    Protestations — Les membres des syndicats de l’éducation nationale continuent de protester à Bucarest, devant le siège du gouvernement. Les trois fédérations syndicales les plus importantes de l’enseignement refusent de finaliser les moyennes semestrielles et menacent par une grève d’avertissement, sans exclure une grève générale. Ils demandent aux responsables d’appliquer les majorations salariales promises et prévues par la loi. Lundi, les salariés des chemins de fer de Roumanie ont déclenché une protestation spontanée, bloquant la circulation des trains pendant quelques heures, mécontents des salaires trop bas. Lundi soir, après des négociations, le ministère des Transports et les syndicats se sont mis d’accord sur une hausse d’environ 10 % pour les salaires des cheminots à compter du 1er janvier 2022. D’autres confédérations syndicales ont annoncé des protestations pour mercredi. A l’origine de leur mécontentement — les mesures adoptées par le gouvernement en place et le refus constant d’un dialogue social.



    Corruption — Depuis le début de la pandémie de coronavirus, il y a presque deux ans, la Direction nationale anticorruption a ouvert plus de 160 enquêtes pénales pour des infractions en rapport avec à la pandémie, un phénomène qui a gagné en ampleur ces derniers temps. D’ailleurs, la Roumanie a mené la plus ample enquête de toute l’UE concernant plus de 3 000 faux certificats de vaccination délivrés dans une ville du nord-ouest du pays (Vama Petea). A présent, la moitié des enquêtes lancées l’année dernière sont en cours et 8 dossiers avec 22 mis en examen sont présentés aux juges.

  • Gilbert Dupont (France) – La Croix de Caraiman…

    Gilbert Dupont (France) – La Croix de Caraiman…

    La Croix des héros de la nation ou la Croix de Caraiman, comme tout le monde l’appelle, a été érigée entre 1926 et 1928 sur le mont homonyme, à 2 291 m d’altitude. Elle honore la mémoire des héros tombés au champ d’honneur durant la Première Guerre mondiale. Elle a été construite à l’initiative de la reine Marie et du roi Ferdinand de Roumanie. On peut y accéder en télécabine qui relie la ville de Buşteni (sud) au Chalet Babele, et ensuite il faut parcourir le reste du trajet à pied. Une autre télécabine est disponible, de Peştera à Babele. Ces deux trajets en télécabine ne durent que quelques minutes. Les plus téméraires peuvent choisir de monter à pied, en empruntant plusieurs sentiers balisés, qui ne sont semble-t-il pas très difficiles. Cela prend entre 1 h et demie et tout au plus 4 h et demie, et les paysages sont à couper le souffle.



    Le monument surplombe la vallée et sélève majestueux au bord de labrupt. Ses dimensions sont impressionnantes, aussi : 28 m de hauteur et deux bras de 7 m chacun. La croix est faite en acier roumain, sur un socle en béton armé, haut de plus de 8 m. Sa hauteur totale est donc de 39,3 m, et ses bras ont environ 15 m. L’idée, c’était qu’elle soit visible de très loin. Le projet a été financé par des dons de différentes sources et confié à des ingénieurs roumains. C’est un projet roumain à 100 %. Un projet très à cœur de la reine Marie qui a suivi de près l’exécution des travaux.



    Bien sûr, une telle construction, à un endroit aussi haut et difficile d’accès a constitué un défi, surtout à l’époque. Les outils, les pièces métalliques et tout le matériel nécessaire ont été transportés en train jusqu’à Buşteni, puis dans des chars à bœufs jusqu’au sommet de Caraiman, et ensuite à l’aide d’un funiculaire d’une société privée. Après, il a fallu employer des chevaux et des ânes. Au début, le monument avait un générateur et était éclairé avec 120 ampoules de 500 W. Depuis 1939, la Croix est connectée au système énergétique national.



    Maintenant, elle dispose de 300 ampoules de 500 W et peut être vue d’une distance de plusieurs dizaines de km. C’est en 2013 que la Croix de Caraiman a été incluse dans le Livre Guinness des records comme la plus haute croix sommitale du monde. Dernièrement, elle a fait peau neuve. En effet, ce monument, jamais réhabilité depuis sa construction, a été rénové entre 2016 et 2018, à l’aide notamment de fonds européens. Des salles d’exposition ont été aménagées à l’intérieur. A l’étage, c’est la construction du monument qui a été remémorée, alors qu’au rez-de-chaussée, il y a une expo consacrée à la Première Guerre mondiale et aux héros de la nation.

  • 10.06.2021

    10.06.2021

    Coronavirus – En Roumanie, le taux de
    contamination au nouveau coronavirus continue de baisser, avec une moyenne
    nationale qui se situe actuellement à 0,16 pour mille habitants. Les taux les
    plus élevés sont enregistrés par les département de Prahova, dans le sud, avec
    0,28, et Alba, dans le centre, avec 0,25 pour mille habitants. 133 nouveaux cas
    de personnes infectées au SARS-CoV-2 ont été rapportés jeudi sur quelque 33 000
    tests effectués dans le pays. 148 décès ont également été annoncés, dont 24 enregistrés
    dans les dernières 24h et 124 datant de l’année précédente et du début 2021
    et qui n’ont pas été rapportés à temps. Côté vaccination, quelques 4 millions
    de Roumains sont entièrement vaccinés et un demi million ont reçu la première
    dose.

    Dans le même temps, l’exécutif a décidé de prolonger encore l’état d’alerte en vigueur dans le pays depuis plus d’un an. La prolongation a été approuvée pour 30 jours à partir du 12 juin. Dans le même temps, plusieurs mesures sanitaires évoluent. Davantage de personnes pourront participer aux événements privés tels les mariages et les baptêmes, jusqu’à 200 personnes dans les espaces intérieurs et sans limite dans les espaces extérieurs, à condition que les invités soient vaccinés, soient testés négatifs ou aient été malades de la Covid-19 dans les trois mois précédant l’événement. Les autorités ont aussi fait des précisions concernant les matchs de l’Euro de foot 2020 : les stades roumains qui vont accueillir les rencontres se verront appliquer les règles en vigueur durant l’état d’alerte. Pour les matchs des huitièmes de finale, qui auront lieu fin juin à Bucarest, le public présent dans les tribunes sera limité à 50% de la jauge de l’Arène nationale.

    Economie – Les investissements nets
    dans l’économie roumaine ont totalisé plus de 20 milliards de lei (quelque 4
    milliards d’euro) au premier trimestre 2021, en hausse de 9,9% comparé à la
    même période de l’année précédente. Selon les données provisoires publiées jeudi par l’Institut national de la statistique, la croissance a notamment été enregistrée du côté des éléments structurels, les outillages, les moyens de transports et les nouvelles constructions. Quant à la structure des investissements nets selon le domaine d’activité, les chiffres officiels montrent que 36% des investissements se sont dirigés vers les constructions, environ 25% vers l’industrie et, respectivement, vers le commerce et les services, et 3,5% vers l’agriculture. De l’avis du premier ministre Florin Cîţu, la croissance des investissements d’environ 10% au premier trimestre 2021 montre la confiance des investisseurs et des compagnies multinationales dans l’actuel gouvernement. Les investissements augmentent la capacité de production, ce qui, par la suite, génère une croissance économique qui bénéficie à tous les Roumains – a écrit M. Cîţu sur Facebook.

    Israël – Le chef de l’Etat d’Israël Reuven Rivlin se trouve actuellement en Roumanie, lors d’une visite officielle à l’occasion du 73e anniversaire de relations diplomatiques continues entre les deux pays. Ce jeudi, il participe en présence des représentants des forces aériennes israéliennes et roumaines à une cérémonie de commémoration des sept militaires – six Israéliens et un Roumain – ayant perdu la vie dans un accident d’hélicoptère, en 2010, dans les monts de Bucegi, dans le sud de la Roumanie. Durant les deux premiers jours de sa visite à Bucarest, Reuven Rivlin a eu des pourparlers avec son homologue Klaus Iohannis et il a présenté une allocution devant le Parlement de Bucarest. Il a également inauguré le forum d’affaires Roumanie-Israël, aux côtés du premier ministre roumain Florin Cîţu.

    Journée des héros – Des cérémonies militaires et religieuses auront lieu aujourd’hui en Roumanie à l’occasion de la Journée des héros, dans les garnisons et aux monuments consacrés à la mémoire des soldats tombés dans les guerres ou durant les missions de l’Armée roumaine. Dans la capitale, un concert de musique patriotique est prévu dans la soirée, après les cérémonies officielles. Donné par les orchestres du ministère de la Défense, il sera suivi par une marche aux flambeaux exécutée par les militaires de la 30e brigade « Mihai Viteazu ».

    Tennis – Le duo Irina Begu de Roumanie / Nadia Podoroska d’Argentine va rencontrer vendredi la paire Bethanie Mattek-Sands des Etats-Unis / Iga Swiatek de Pologne, dans les demi-finales de l’épreuve de double dames de Roland Garros, le deuxième tournoi du Grand Chelem de l’année. Begu et Podoroska ont vaincu dans les quarts de finale Petra Martic de Croatie / Shelby Rogers des Etats-Unis, score 6-3, 4-6, 6-2. Irina Begu est la dernière sportive roumaine encore présente à Roland Garros.


    Météo – La météo reste instable partout en Roumanie jusqu’à demain soir. On attend des orages, notamment dans les régions de colline et de montagne, tout comme dans le sud, le centre et l’est du territoire. Les quantités d’eau dépasseront les 15-20 l/m², voire les 25-50 l/m² par endroits. Aujourd’hui, les températures maximales iront de 21 à 30 degrés, avec 28° et soleil à midi à Bucarest.

  • Défense de la Roumanie : discussions sur la mer Noire et l’Afghanistan

    Défense de la Roumanie : discussions sur la mer Noire et l’Afghanistan

    Souvent défini comme l’autorité fédératrice des institutions de sécurité nationale et d’ordre public, le Conseil suprême de défense de la Roumanie a examiné les dossiers chauds de l’actualité lors d’une réunion convoquée par le président Klaus Iohannis mardi. La Roumanie, avant-poste de l’OTAN sur le flanc est, se dit préoccupée par les troupes russes récemment massées à la frontière orientale de l’Ukraine. Bien que Moscou eût annoncé qu’une fois les manœuvres terminées, ces troupes retourneraient dans les casernes, « les autorités roumaines restent vigilantes et continueront à surveiller cette mobilisation injustifiée autour de l’Ukraine ». Car, selon le Conseil, le repli « ne change rien à la nécessité de continuer à analyser les causes qui ont conduit à cette situation tendue et d’identifier des mesures de désescalade et de détente ainsi que d’éviter des situations similaires à l’avenir ». Dans ce contexte, la Roumanie réaffirme la nécessité de respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine voisine, à l’intérieur de ses frontières reconnues au niveau international.



    Dans une perspective plus large, Bucarest préconise la résolution des conflits prolongés autour de la mer Noire, et la diplomatie roumaine a lancé certaines initiatives au niveau de l’Union européenne — note un communiqué de l’Administration présidentielle, délivré après la réunion du Conseil. Les analystes notent que tous ces conflits ont un point commun : l’immixtion de la Russie dans les anciennes républiques soviétiques, qu’elle considère encore comme faisant partie de sa sphère d’influence. Le scénario a été inauguré en Transnistrie (est de la République de Moldova), sortie de facto du contrôle des autorités centrales de ce pays depuis 1992, après un conflit armé qui a fait des centaines de morts, et suite à l’intervention des troupes russes aux côtés des rebelles séparatistes.



    Elle s’est poursuivie en Géorgie, oùil existe déjà un projet visant à créer une zone économique commune entre la Russie et la région sécessionniste d’Abkhazie. Avec le soutien de Moscou, cette région et l’Ossétie du Sud se sont séparées de l’État géorgien et, en 2008, la Russie a reconnu l’indépendance unilatéralement proclamée de l’Abkhazie.



    Et tout cela a culminé par l’annexion de la péninsule de Crimée et l’approvisionnement de la rébellion armée dans l’est de l’Ukraine en 2014.



    Mardi, le Conseil a annoncé que la Roumanie retirerait ses forces d’Afghanistan, en coordination avec les autres membres de l’OTAN, à partir du 1er mai. Tous les 615 soldats et les plus de 80 tonnes de matériel et d’éléments de logistique seront ramenés au pays par des avions militaires nationaux et appartenant à la coalition. Au cours de la mission antiterroriste en Afghanistan, inaugurée peu après les attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis, 27 soldats de l’armée roumaine sont tombés au champ d’honneur. Les autorités de Bucarest leur ont rendu hommage, à eux et aux autres héros, le 27 avril, lorsque la Journée nationale des anciens combattants est célébrée chaque année.


    (Trad. : Ligia)

  • Toma Arnăuțoiu

    Toma Arnăuțoiu

    Après l’occupation de la Roumanie par l’Armée rouge et l’instauration du régime communiste, Toma Arnăuțoiu formera et animera lun des groupes de partisans anticommunistes les plus connus, établi sur le versant sud du massif de Făgăraș, dans la région de Muscel, au centre de la Roumanie. Les linguistes considèrent cette zone comme le berceau de la langue roumaine littéraire. Peuplée de paysans libres et fiers, maîtres de leurs terres, durs au travail et jaloux de leurs avoirs, les muscéliens ont toujours bénéficié dune autonomie administrative considérable et, bien que Valaques, ils avaient noué des liens étroits avec la principauté de Transylvanie. Le chef-lieu de la région, la ville de Câmpulung, est fier de son histoire multiculturelle riche et ancienne.



    Le lieutenant Toma Arnăuțoiu faisait partie de ce que l’on peut appeler lélite intellectuelle de sa commune natale, Nucșoara. Troisième enfant du maître d’école, comptant parmi ses frères Ion l’aîné, officier de cavalerie, qui mourra au combat, en 1943, sur le front de Crimée. La voix d’Elena Florea Ioan, sœur cadette de Toma Arnăuțoiu, interviewée en 2000 par le Centre dhistoire orale de la Radiodiffusion roumaine, raconte l’atmosphère qui régnait dans la famille et dans le village du futur héros de la lutte anticommuniste roumaine. Elena Arnăuțoiu :



    « Je voue une gratitude toute particulière à ma mère, qui nous avait très bien éduqués, car c’est d’elle que j’avais tout appris. Elle nous avait appris à nous, les enfants, comment affronter la vie sans peur, comment la prendre à bras le corps. De mon père, je me rappelle la douceur et la gentillesse. J’avais toujours peur de lui faire de la peine. Je respectais et écoutais mes parents. Aussi, je n’ai pas poursuivi les études, mon père ne ma pas laissée continuer, c’était pour que mes frères puissent aller à luniversité, plus loin. Puis aussi, lorsque je me suis mariée, il est vrai que ce sont mes parents qui avaient choisi mon futur mari, mais je ne peux pas dire qu’ils aient eu tort. Ils mont toujours guidé sur la bonne voie, ils mavaient appris à être honnête, travailleuse, respectueuse, à évoluer en société de sorte à ne pas avoir honte de moi. »



    Blessé au combat, Toma Arnăuțoiu avait été ensuite reçu dans les rangs du bataillon de garde royale, unité militaire délite. Après le 23 août 1944, l’armistice devant l’URSS et l’occupation de la Roumanie par l’Armée rouge ouvrirent une autre page de lhistoire de la Roumanie, bien plus amère celle-là. Une page qui prendra une tournure résolument dangereuse dès le 6 mars 1945, avec linstallation du premier gouvernement procommuniste roumain. Renvoyé de larmée en 1947, Toma Arnăuţoiu part l’année suivante à Bucarest, où il s’inscrit à lAcadémie commerciale. C’est là qu’il rencontrera le colonel Arsenescu et, avec une trentaine d’autres camarades, il va élaborer le plan visant à organiser un groupe de partisans qui harcèle et combatte les forces du gouvernement communiste dans les montagnes. Ce n’est qu’en 1949 que le plan sera mis en œuvre. Toma Arnăuțoiu sera également rejoint par son jeune frère, Petre. Elena Florea Ioan parle de la solidarité des villageois légués à soutenir et à aider le groupe de partisans dans son entreprise :



    « On leur envoyait de la nourriture là-bas, dans les montagnes, tout ce dont ils avaient besoin, mais la Securitate, la police politique du régime communiste, avait commencé à cerner la commune pour empêcher les villageois de fournir des vivres aux partisans. Ils ont tapé dans le mille, les partisans ont commencé à manquer de victuailles et à souffrir de faim. Alors, une nuit, ils sont descendus au village, chez nous, et quelquun autour deux, mais une indic, Ileana, je ne me souviens plus de son nom de famille, avait alerté les agents de la Securitate. Elle travaillait dans une laiterie. Et puis, ils se sont retrouvés cernés par tout un régiment. Il y a eu un affrontement, et ils ont réussi à s’échapper dans les montagnes. Un sous-officier de la Securitate avait laissé sa peau dans la confrontation. »



    Après la retraite des frères Arnăuțoiu dans les montagnes, la Securitate a arrêté toute leur famille, leurs parents, leur sœur, son mari, la femme de Petre. Des enquêtes terribles, certaines déroulées dans le pénitentiaire de Pitesti, et dont Elena Florea Ioan se souvient avec effroi :



    « La deuxième fois, jai été condamné à 5 ans de prison, sanction administrative pour non-dénonciation d’un « ennemi du peuple », comme ils appelaient alors les partisans. Le juge prétendait que javais entendu dire que mes frères se trouvaient dans les montagnes, et que je navais rien fait pour aider les troupes de la Securitate à les attraper. J’étais sans cesse sous enquête, ils m’appelaient, m’ordonnaient de les chercher, d’aller dans les montagnes pour voir ce qu’il en était, et revenir renseigner la police politique. A l’enquête, ils voyaient bien que je ne savais rien, que je n’avais pas aidé mes frères, que j’ignorais tout. Une nuit, c’était à la prison de Pitesti, un colonel de Bucarest était venu me soumettre à l’interrogatoire. J’avais été appelé vers une ou deux heures du matin. Il m’a brusqué, me reprochant ne les avoir pas aidés, alors qu’une centaine d’autres villageois l’avaient fait. C’était terrible. »



    En 1958, après 9 années de fuites, de combats et de résistance acharnée, le groupe de partisans de Muscel avait été finalement capturé par les troupes du régime communiste. Ils sont finalement tombés dans un guet-apens tendu par un agent double, ami de Toma, qui leur avait fait miroiter la promesse des passeports, pour quitter le pays. Ils ont été cernés dans la maison d’un berger. Avec Arnăuțoiu, allaient tomber sa femme, Maria Plop, et la petite fille qu’ils avaient eue dans les montagnes, et qui avait deux ans à l’époque. Elena Florea Ioan s’en souvient :



    « Cet ami de Toma avait apporté de l’eau-de-vie. Il y avait mis des somnifères. Il avait leurs passeports avec lui. Ils ont trinqué. Toma, lui, se méfiait, il ne voulait pas boire, mais Petrică avait bu. Et alors quils papotaient et qu’ils montaient des plans pour quitter le pays, les agents avaient cerné la maison, ont fait irruption et ont attrapé Toma. Il sétait battu, et ils étaient au courant quil avait du poison cousu dans le revers de sa veste, car il ne voulait à aucun prix se laisser capturer vivant. Et donc ils se sont jetés sur lui, pour l’empêcher de se suicider. Ils se sont donc battus. Petrica est néanmoins arrivé à s’enfuir, pendant que Toma se battait avec eux. Mais des gens ont vu Petrica, qui a été poursuivi. Ils l’ont finalement rattrapé à l’aide d’un chien pisteur, juste au moment où il tentait de se pendre. »



    Arrêtés le 20 mai 1958, les membres du groupe de partisans de Muscel seront enquêtés pendant plus dun an. Dans la nuit du 18 au 19 juillet 1959, Toma Arnăuțoiu, son frère Petre, et 14 autres personnes, qui les avaient épaulés pendant neuf ans, ont été fusillés.


    (Trad. Ionut Jugureanu)


  • 22.12.2018 (mise à jour)

    22.12.2018 (mise à jour)

    Commémoration — Plusieurs événements ont été organisés samedi à Bucarest et dans d’autres villes martyrs du pays, à la mémoire des héros de la révolution anticommuniste. Eclatée à Timisoara (ouest), le 16 décembre 1989, la révolte sétait rapidement répandue à toute la Roumanie, culminant, le 22 décembre, avec la fuite du dictateur Nicolae Ceauşescu. Un millier de personnes ont perdu la vie et quelque 3.400 ont été blessées pendant ces événements. La Roumanie a été le seul pays de l’ancien bloc communiste où le renversement du régime s’est fait par la violence et où le couple dictatorial a été exécuté.


    Dans la capitale, la commémoration des héros a commencé au monument érigé sur la Place de la Révolution, pour continuer à la Radiodiffusion roumaine, à la Télévision publique et au Palais des postes. Ont été présents anciens révolutionnaires, parents des victimes, anciens membres de l’armée qui, en 1989, avaient été appelés à défendre les institutions publiques de ceux que les responsables, en ces temps-là, nommaient « terroristes ». Des services divins ont été célébrés dans les églises et les monastères.



    Marche — Plus d’un millier de personnes se sont rassemblées samedi, à Bucarest, sur la Place de la Victoire. Ensuite, elles se sont dirigées vers les Places de l’Université et de la Révolution. Selon les organisateurs, cette action annoncée sur les réseaux sociaux et intitulée « 22 Décembre — Notre révolution » visait principalement à rendre hommage aux victimes de la révolution anticommuniste de décembre 1989, « à ceux qui ont cru en la liberté ».



    Réunion — Présente à la réunion de haut niveau Roumanie — Serbie – Bulgarie — Grèce, qui a eu lieu samedi à Belgrade, la première ministre roumaine, Viorica Dancilă, a parlé des priorités de la présidence tournante de l’UE que Bucarest assurera à partir du 1er janvier 2019, un accent particulier étant mis sur la politique de cohésion. “Durant cette présidence, nous aurons à relever bien des défis, dont certains se posent pour la première fois devant l’UE. Je suis tout à fait convaincue qu’ensemble nous pourrons esquisser un avenir proche du citoyen ” — a déclaré la cheffe de l’Exécutif de Bucarest. Elle a également mis en exergue le soutien à l’intégration européenne des Balkans occidentaux. Les quatre premiers ministres se sont penchés sur la coopération dans les domaines de l’énergie, de l’infrastructure, du tourisme et des sports.



    Eurobaromètre – 52% des Roumains perçoivent positivement l’UE, contre une moyenne européenne de 43%, révèle la dernière enquête Eurobaromètre. La moitié des Roumains se disent confiants dans l’UE et trouvent que leur voix compte. 56% d’entre eux ont une opinion positive de la situation de l’économie européenne, tandis que 48% se déclarent optimistes à l’égard du marché de l’emploi. Selon la même source, pour la première fois, une majorité dEuropéens pensent que leur voix compte dans lUE. En plus, 20 ans après lintroduction de la monnaie unique, le soutien à lUnion économique et monétaire, ainsi que le soutien en faveur de leuro demeurent à un niveau historiquement élevé, trois quarts des répondants dans la zone euro soutenant la monnaie unique. Limmigration reste la principale préoccupation au niveau de lEurope communautaire, étant citée deux fois plus souvent que le terrorisme.



    Chômage — En Roumanie, le taux de chômage s’élevait à 3,3%, fin novembre. Un chiffre en baisse par rapport au mois précédent et inférieur au niveau enregistré à la même période de l’année dernière. Selon l’Agence nationale pour l’occupation de la main d’œuvre, sur les 289 mille chômeurs recensés fin novembre, quelque 57 mille touchaient l’allocation chômage. La plupart des personnes au chômage sont âgées de 40 à 49 ans, tandis que la majorité de ceux qui ont un emploi ont entre 25 et 29 ans.



    Mesures — Ces derniers jours, le trafic des voyageurs s’est intensifié dans tous les postes-frontières roumains, car bien des ressortissants roumains vivant ou travaillant à l’étranger regagnent le pays pour les fêtes de fin d’année. En plus, nombre de Roumains ont prévu de passer les vacances d’hiver hors du pays. L’Inspection générale de la Police aux frontières rappelle que les personnes intéressées ont à leur disposition l’application en ligne leur permettant d’apprendre le temps d’attente moyen aux postes-frontières ouverts au trafic international. La Police roumaine a elle aussi annoncé qu’en cette période de fin d’année, plus de 8.500 policiers à travers le pays veilleront à la sécurité et à l’ordre publics. Enfin, la Société nationale des chemins de fer met en circulation, jusqu’au 6 janvier, des trains supplémentaires à destination des grandes villes et des stations de montagne.



    Météo — Dans le prochain intervalle de 24 heures, les températures maximales, qui iront de 2 à 11°, seront plus élevées que la normale de saison, notamment dans le sud et le sud-ouest du pays. Le ciel sera couvert sur la plupart des régions. Des pluies sont attendues surtout dans l’ouest, le centre et le nord. A la montagne, à plus de 1500 m d’altitude, il neigera et le vent soufflera fort, les rafales pouvant atteindre les 80 – 90 km/h.

  • 13.08.2018 (mise à jour)

    13.08.2018 (mise à jour)

    Iohannis – La Roumanie traverse une période de bouleversement à cause des protestations violentes, a affirmé lundi le président roumain Klaus Iohannis, dans un message public, en se référant à la manifestation anti-gouvernementale du 10 août dernier à Bucarest, qui a fait des centaines de blessés, suite à l’intervention des gendarmes. Selon le chef de l’Etat, la violence et la répression brutale des manifestants sont inacceptables, les coupables devant être identifiés d’urgence et punis. Klaus Iohannis a également condamné les actions des personnes qui ont attaqué les gendarmes, tout en précisant qu’à ce jour l’on ignorait les responsables pour les violences du 10 août. Dans n’importe quel pays, il y aurait eu au moins une démission jusqu’ici, a-t-il encore souligné. La Roumanie est un pays équilibré et respecté, mais le gouvernement « fait tout le possible pour détruire cette image » a accusé le chef de l’Etat. En témoignent les sondages, selon lesquels, 80% des Roumains estiment que leur pays n’est pas dans la bonne voie. Pour sa part, le Parti Social Démocrate, le principal parti au pouvoir, affirme dans un communiqué de presse que le président « s’est permis d’encourager ces protestations de rues anarchiques, anti sociales-démocrates et anti gouvernementales », ignorant sa fonction de chef de l’Etat. Le PSD lui demande donc de «faire preuve de responsabilité, et de se comporter et d’agir comme un président des Roumains et de contribuer à renforcer les droits et les libertés démocratiques d’un Etat de droit véritable». Entre temps, à Bucarest, les manifestations anti-gouvernementales se sont poursuivies pour le 4e jour consécutif.

    Manifs – Les procureurs militaires appellent les participants à la manifestation antigouvernementale de vendredi dernier qui ont été blessés ou qui pourraient fournir des informations importantes pour l’enquête, à se présenter au Parquet militaire de Bucarest, ces lundi et mardi. Ces deux derniers jours, plus d’une trentaine de personnes ont sollicité des certificats médicaux de coups et blessures et ont déposé des plaintes contre les gendarmes. Par ailleurs, les deux individus qui attaqué deux gendarmes, dont une femme, ont été placés en détention provisoire. Suite aux violences enregistrées lors de la manif de vendredi, quelque 500 personnes ont eu besoin de soins médicaux, 70 d’entre elles, y compris 11 membres des forces de l’ordre, ont dû être hospitalisées. Suite aux extrêmes violences enregistrées dans la nuit du 10 au 11 août, le mouvement politique « Plateforme România 100 » a déposé au Parquet près la Haute Cour de cassation et de justice, une dénonciation où il sollicite l’ouverture d’une poursuite pénale pour abus de pouvoir contre la préfète de Bucarest, Speranţa Cliseru, et contre la ministre de l’intérieur, Carmen Dan, fait savoir un communiqué posté sur le site de la Plateforme România 100 et du Mouvement România Împreună (RO+) / La Roumanie ensemble, fondées par l’ancien premier ministre technocrate Dacian Cioloş.

    Marine – Les Forces Navales Roumaines rendront hommage ce 14 août à la mémoire des héros qui ont marqué l’histoire des confrontations navales lors des conflagrations auxquelles a participé la Marine Roumaine afin de défendre l’indépendance et la souveraineté du pays, lit-on dans un communiqué de presse du ministère roumain de la Défense. C’est sur la falaise de Constanta, devant le Monument des Marins, que se tiendra la traditionnelle cérémonie consacrée à la mémoire des héros militaires. Mercredi, le 15 août, plusieurs manifestations marqueront la Fête de la Marine – dont le spectacle naval le plus grand de l’année qui se déroulera dans plusieurs villes à travers le pays, dont Constanta, Mangalia (sur le littoral) et Bucarest, la capitale. Cette année, la marine militaire roumaine fête ses 116 ans.

    Militaire – Une délégation de la Garde nationale de l’Etat l’Alabama, dirigée par son chef, le général major Sheyrl Gordon, effectue une visite officielle en Roumanie du 13 au 16 août, fait savoir un communiqué de presse transmis lundi par le Ministère de la Défense de Bucarest. Lundi, la délégation a participé au symposium intitulé «25 ans du programme de partenariat entre les Etats» tenu à l’Université nationale de défense Carol Ier de Bucarest. A l’agenda également : une visite à la base aérienne Mihail Kogalniceanu (sud-est), au port militaire de Tulcea (sud-est) et à la garnison de Constanta (sud-est). Ici, la délégation participera, aux côté du chef de l’Etat-major de la Défense, le général Nicolae Ciuca, aux manifestations consacrées à la Journée de la Marine. Précisons l’Armée roumaine a une collaboration de plus de 25 ans avec la Garde nationale de l’Etat l’Alabama.

    Sommet – La Roumanie est prête pour accueillir le 9 mai 2019, à Sibiu (centre), le Sommet informel des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE, a affirmé lundi le Ministère des Affaires Etrangères de Bucarest. Lundi, à Sibiu, les préparatifs de ce somment ont été passés en revue dans le cadre d’une réunion de travail à laquelle ont participé une délégation du Ministère des AE et des représentants de l’administration présidentielle et locale. Le sommet du 9 mai prochain sera consacré à l’avenir de l’UE et au futur agenda stratégique des leaders communautaires pour la période 2019 – 2024. Y participeront les 27 chefs d’Etat et de gouvernement des Etats membres, 36 délégations officielles, 400 invités de haut niveau, 900 journalistes et une centaine de traducteurs.

    Théâtre – C’est par une pièce mise en scène par le Roumain Silviu Purcarete que s’ouvriront les Jeux Culturels et Olympiques de 2020 à Tokyo, a fait savoir le porte-parole du Théâtre national Radu Stanca de Sibiu (centre). Intitulée en anglais « The Scarlet Princess» et inspirée d’une pièce kabuki, cette pièce a un scénario original, rempli d’humour et d’auto-ironie, signé par le même Silviu Purcarete.

    Météo – Dans les 24 prochaines heures, il fera chaud en Roumanie, avec des températures approchant la canicule dans le sud et le sud-est, où l’inconfort thermique sera accentué. Sur les montagnes et par endroits sur l’ouest et le nord-ouest, le ciel sera couvert et l’on attend des phénomènes orageux de courte durée. Les températures maximales iront de 28 à 35 degrés.

  • 17.05.2018

    17.05.2018

    Héros – Aujourd’hui, les orthodoxes et les catholiques de rite grec marquent l’Ascension, fête célébrée quarante jours après Pâques. Il s’agit de la dernière rencontre de Jésus avec ses disciples après sa Résurrection, son élévation au ciel. Depuis 1920, le jour de l’Ascension marque aussi la commémoration des héros en Roumanie. A Buzau (dans le sud-est), une cérémonie de ré-inauguration du cimetière militaire où sont inhumés quelque 10 mille héros de plusieurs pays. Cet événement, déroulé sous l’égide du Centenaire de la Grande Union, a réuni responsables politiques, ambassadeurs et attachés militaires européens. Les autorités de Bucarest ont exprimé leur gratitude et leur respect pour ceux qui, par le sacrifice suprême, ont défendu la liberté, l’intégrité et la dignité du pays et du peuple roumain. Selon eux, c’est aux héros roumains que nous devons aussi l’appréciation dont bénéficie la Roumanie de la part de ses partenaires étrangers. L’armée roumaine est actuellement engagée dans différentes missions aux côtés d’alliés au sein de l’OTAN, mais aussi dans le cadre de missions coordonnées par l’UE, l’OSCE et l’ONU dans des régions du monde à haut risque, a rappelé à cette occasion la cheffe de l’exécutif de Bucarest, Mme Viorica Dancila.

    Pintilie – Le metteur en scène et cinéaste roumain, Lucian Pintilie est décédé mercredi dans la soirée dans un hôpital de Bucarest. L’artiste était âgé de 84 ans. Tout le long de sa carrière, Lucian Pintilie s’est fait remarquer par une vision critique du monde exprimée dans un style courageux, inédit et sarcastique. Aux côtés de Liviu Ciulei il a été un des fondateurs du théâtre Bulandra de la Capitale, où il a mis en scène des spectacles mémorables dont le « Réviseur » en 1972, spectacle interdit par la censure communiste après sa troisième représentation. C’est un sort qu’avait partagé aussi le deuxième long-métrage de la carrière du réputé réalisateur « Reconstituirea » / « La reconstitution » de 1971, chef d’œuvre du cinéma roumain. Le film raconte l’histoire absurde de la reconstitution d’un incident banal, une bagarre, entreprise par la milice qui se transforme en meurtre. Après le scandale de l’interdiction de la pièce « Le réviseur », Lucian Pintilie a quitté la Roumanie pour s’installer à Paris et y continuer sa carrière dans le théâtre et l’opéra. En 1979, il a tourné en Roumanie le film « Scènes de carnaval » dont le scénario reposait sur les comédies du dramaturge classique roumaine Ion Luca Caragiale, film également interdit pendant une bonne dizaine d’années. Lucian Pintilie est rentré en Roumanie après la chute du communisme pour tourner une série de co-productions roumano-françaises, toutes ancrées dans un contexte politique est social particulier.

    Sofia – La connectivité de l’infrastructure, l’énergie et les réseaux numériques figurent parmi les thèmes évoqués aujourd’hui à Sofia dans le cadre du Sommet UE – Balkans occidentaux, auquel participe aussi le président roumain Klaus Iohannis. Au cours de la première session de travail du Sommet, le président roumain soulignera l’importance des projets dans le domaine de la connectivité, vu qu’ils ont la capacité de renforcer la convergence entre l’UE et la région des Balkans occidentaux. M Iohannis insistera également l’importance d’accorder une attention particulière aux stratégies régionales. Il plaidera aussi en faveur d’une attention accrue au renforcement de l’Etat de droit et de la lutte contre la corruption ainsi qu’aux investissements dans l’éducation, en tant que moyen efficace à long terme pour créer un espace commun de sécurité.

    Mazare – L’ex maire
    social-démocrate de la ville de Constanta, sud-est, sur la côte de la Mer
    Noire, Radu Mazare, a été condamné à 6 ans et 6 mois de prison ferme dans un
    dossier instruit par la Direction nationale anticorruption. Selon le parquet
    anticorruption, il aurait permis la vente de terrains à des prix sous-évalués
    dans la station littorale de Mamaia. La décision n’est pas définitive et elle
    peut être attaquée. Ce n’est pas l’unique dossier qui vise l’ex édile. Fin
    décembre, lorsqu’il était placé sous contrôle judiciaire, Radu Mazare a quitté
    le pays pour s’établir à Madagascar, où il a reçu le droit au séjour
    temporaire.

    Moldova – La commissaire européenne à la politique régionale, Corina Cretu entame aujourd’hui une visite de cinq jours en République de Moldova, afin d’appuyer le développent régional et la croissance économique de ce pays. Corina Creţu rencontrera à Chisinau le premier ministre Pavel Filip, le ministre de l’agriculture, de l’environnement et du développement rural, Liviu Volconovici et le vice premier ministre en charge de l’intégration européenne, Iurie Leanca. La commissaire européenne rencontrera également des représentants de la société civile, des partis politiques et des hommes d’affaires. Samedi, Corina Cretu se rendra à Ungheni, localité inscrite au programme Villages européens 2018, dont les habitants seront informés sur l’appui accordé par l’UE à la République de Moldova par le biais des projets déroulés avec des fonds européens.

    Justice – La Haute cour de Cassation et de Justice de Bucarest a rejeté aujourd’hui la demande d’une ONG d’instituer un séquestre sur le patrimoine des personnes figurant dans le dossier de la descente des mineurs sur Bucarest du 13 au 15 juin 1990. Dans ce dossier, l’ancien président Ion Iliescu, l’ex premier ministre Petre Roman et l’ancien directeur du Service roumain de renseignements Virgil Magureanu sont accusés de crimes contre l’Humanité pour leur participation à la répression des protestations contre le pouvoir de gauche installé après la chute de la dictature communiste en décembre 1989. Sur toile de fond d’incidents violents dans la Capitale, que l’armée avait réussi à réprimer, le président Iliescu a invoqué une tentative de putsch de l’extrême droite et demandé à la population de défendre les institutions démocratiques. La descente des mineurs de la Valée du Jiu sur Bucarest, où ils ont attaqué l’Université, les sièges des partis d’opposition et les rédactions de plusieurs journaux indépendants, a fait quatre morts et des centaines de blessés. Un millier de personnes ont été abusivement arrêtées. L’image de la Roumanie a été fortement touchée par les violences de juin 1990.

    Tennis – La joueuse roumaine de tennis, Simona Halep, numéro I au classement WTA, rencontre ce jeudi, Madison Keys des Etats-Unis, tête de série n° 13, dans les huitièmes de finale du tournoi WTA de Rome. Halep avait éliminé mercredi la Japonaise Naomi Osaka, n° 21 WTA, score 6-1,6-0, au deuxième tour de la compétition, alors que Madison Keys avait gagné, toujours en deux sets, 7-6,7-6, face à la Croate Donna Vekic. En cas de défaite, Simona Halep perd la première place du classement WTA.

    Météo – Temps instable en ce moment en Roumanie avec des pluies à verse notamment sur le nord-ouest et sur le relief. Ciel variable sur le reste du territoire avec des pluies isolées. Les maxima de la journée iront pourtant de 18 à 27 degrés. 16 degrés et quelques averses en ce moment à Bucarest.

  • Mythes du communisme en Roumanie – Eugen Alimănescu

    Mythes du communisme en Roumanie – Eugen Alimănescu

    Le commissaire de police Eugen Alimănescu s’est vu forger par la propagande communiste l’image d’un homme incorruptible, toujours au service de la loi. En réalité, loin d’être un héros, il fut un véritable instrument de terreur entre les mains du régime désireux de dominer la société du milieu des années ’40. Le mythe tissé autour de ce personnage voulait en faire le représentant de la justice sociale instaurée par le régime communiste nouvellement installé, de la détermination et de l’abnégation.

    L’historien Dumitru Lăcătuşu, du Centre de Conseil historique, fait la lumière sur le mythe Alimănescu : « Eugen Alimănescu, ce personnage extrêmement controversé, est malheureusement présenté comme un héros de la police roumaine. Au moment de la création des forces de l’ordre appelées Milice, Alimănescu fut nommé chef du Service policier de lutte contre les bandes, au sein de la Direction judiciaire. Celle-ci avait à sa tête Alexandru Ioanid, celui qui, en 1959, allait participer au hold-up de la Banque nationale, et qui était le beau-frère de Drăghici, ministre en charge de la sécurité de l’Etat. Comptable de son état, Alimănescu avait pris part à la Seconde Guerre Mondiale. Devenu détective, il allait se rapprocher des communistes après 1945. Au lendemain de la guerre, Bucarest était en proie au banditisme, comme toutes les autres villes d’ailleurs. Teohari Georgescu, ministre de l’Intérieur, eut l’idée de mettre en place une unité spéciale baptisée « Brigade Eclair », dont la direction fut confiée à Alimănescu. Cette équipe entendait mener une lutte sans merci contre les délinquants. Une fois appréhendés, ces derniers n’étaient pas emmenés au bureau de police pour interrogatoire, mais éliminés sur place, sous différents prétextes, dont surtout l’évasion sous escorte. C’est la médiatisation dans la presse des soi-disant exploits d’Alimănescu qui a le plus contribué à son image de héros de son temps. »

    En réalité, notre personnage était tout le contraire, affirme l’historien Dumitru Lăcătuşu: « A cette même époque, Alimănescu s’est découvert une autre facette. Les miliciens exterminaient les malfaiteurs, comme les communistes se plaisaient à dire, mais ils s’appropriaient aussi une partie des biens volés par ceux-ci. Voilà qui explique la fortune considérable d’Alimănescu, qui habitait une villa à plusieurs étages. Autant dire qu’Alimănescu était aussi bien un tueur de sang froid qu’un policier corrompu. En outre, selon certains documents datés de 1945, en dehors de tuer les criminels et de faire siens les biens de ceux-ci, il avait l’habitude de participer à toute sorte de fêtes. A en croire les documents, il serait sorti dans la rue, après s’être soûlé, et aurait commencé à tirer des coups de pistolet à gauche et à droite. Une balle égarée aurait tué un enfant qui passait par là. Une autre fois, alors qu’il voyageait en train vers Timişoara, il se serait disputé avec un des passagers du compartiment et aurait fini par l’abattre d’un coup de feu. »

    La dureté d’Alimănescu allait servir au régime dans sa lutte contre les partisans anti-communistes, explique l’historien Dumitru Lăcătuşu : « Quand on parle de la répression des partisans retranchés dans les montagnes, on se réfère, généralement, à la police politique, la Securitate. Pourtant, il ne faut pas oublier que la Milice y a joué un rôle, elle aussi. C’est justement ce dont s’occupait le Service policier de lutte contre les bandes. Alimănescu était pratiquement un émissaire du crime. Accompagné de son équipe, il sillonnait le pays à la recherche des bandits, terme par lequel les communistes désignaient les partisans anti-communistes. Et lorsqu’ils les découvraient, ils les torturaient et les tuaient. Il existe des documents sur les actes commis par Alimănescu et son équipe, qui ont effrayé même le chef du bureau local de la police politique. Pour faire sortir les partisans de leur cachette, Alimănescu aurait trouvé la fille de l’un d’entre eux, une adolescente de 15 ans. Et, en la rouant de coups, il lui aurait demandé de dévoiler l’endroit où se cachait son père. Comme la fille ne lâchait pas le morceau, il l’a aspergée d’essence et l’a incendiée. Il y a même un rapport dressé par la Securitate sur les crimes d’Alimănescu où il est dit qu’il ne malmenait pas que les ennemis, les informateurs de la police secrète étant eux aussi rudoyés. Lorsqu’il tombait sur des sympathisants du mouvement de résistance, il les pendait à une poutre du toit et violait leurs femmes ».

    En fin de compte, le régime s’est débarrassé des services d’Alimănescu parce qu’il ne rendait pas service en fait, bien au contraire, selon Dumitru Lăcătuşu : « Il a été arrêté en 1951, parce que devenu incontrôlable, suite à une réunion à la Direction générale politique du ministère de l’Intérieur où il avait été convoqué aussi. Il a été présenté, selon le discours de l’époque, comme « ennemi de classe infiltré dans les rangs du parti ». Il a été interné dans une unité de travail et il a disparu. Sa fin est floue, mais il était encore en vie en 1954, parce qu’il a écrit plusieurs déclarations il a été enquêté au sujet de Teohari Georgescu parce qu’il était son homme. Il a donné des informations sur la manière dont les détenus des célèbres trains de la mort ont été tués. En 1949, plusieurs assassinats de certains partisans anticommunistes ont été perpétrés, même si aucun d’eux n’avait été officiellement condamné à mort par la justice communiste. Voilà comment était Alimănescu, un soi-disant héros de la Police roumaine, qui a été en fait un criminel impitoyable qui a tué tant des détenus de droit commun que des détenus politiques. Et il y a encore quelque chose d’important à dire. En Roumanie, tout le monde connaît les films du commissaire Moldovan. Alimănescu a été une des sources d’inspiration pour ce célèbre commissaire Moldovan, lui et l’oncle de Sergiu Nicolaescu, le réalisateur des films. »

    Eugen Alimănescu a été encore un cas où la propagande communiste présentait la vérité comme un grand mensonge. Les archives rétablissent la vérité, en fin de compte. (Trad. Mariana Tudose)

  • 04.08.2017

    04.08.2017

    Canicule – Le quart ouest de la Roumanie est placé en alerte rouge aux très fortes chaleurs, jusqu’à demain soir, dans 12 départements le thermomètre devant grimper jusqu’à 42°. Sur le reste du territoire national, concerné par une vigilance orange, les valeurs des températures frôleront les 39°. L’indice humidex dépasse le seuil critique de 80 unités, pouvant arriver à 82-84 unités. A Bucarest, à midi, on enregistrait 35°.



    Dans toutes les grandes villes, des tentes de premiers secours ont été aménagées dans la rue, où les gens peuvent boire un verre d’eau et se reposer. Les personnels ambulanciers et du Service médical d’urgence SMURD sont en état d’alerte, afin d’intervenir rapidement, en cas de besoin. A cause de la chaleur, des restrictions de circulation ont été imposées sur la voie ferrée pour éviter les accidents, et d’autres sont en cours sur les routes nationales aussi. Les véhicules dont le poids dépasse les 7,5 tonnes sont interdits de circuler dans les départements en alerte rouge et orange.



    Les températures extrêmes de ces derniers jours en Roumanie ont aggravé la sécheresse qui a endommagé une grande partie des cultures de maïs et de tournesol. L’actuelle vague de chaleur se limitera graduellement à la partie sud de la Roumanie, où elle restera jusqu’au milieu de la semaine prochaine et s’accompagnera d’une instabilité atmosphérique croissante. Dans d’autres pays européens, les autorités ont émis des avertissements de canicule pour les dix premiers jours du mois d’août.



    Lois — Le gouvernement de Bucarest se réunit aujourd’hui pour examiner entre autres la formule de calcul des pensions de retraites militaires. Un projet d’acte normatif à ce sujet devrait être analysé par le gouvernement de la coalition PSD-ALDE, qui doit également examiner en urgence deux autres actes réglementaires, visant le plafonnement des indemnités parentales et respectivement l’immunisation de la population. Elaborée sur la toile de fond de l’épidémie de rougeole qui sévit dans le pays, la loi des vaccins énonce clairement le droit les parents à recevoir des vaccins sûrs et de bonne qualité pour leurs enfants de même que de l’assistance médicale gratuite au cas où les enfants présentent des symptômes indésirables après la vaccination. Dans le même temps, au terme de ce projet de loi, les parents peuvent refuser par écrit la vaccination de leurs enfants, mais ils doivent se présenter devant leur médecin de famille afin d’être informés au sujet des avantages de la vaccination. S’ils refusent la rencontre avec le médecin, les parents peuvent se voir infliger une amende.



    Saxons — La ville de Sibiu, au centre de la Roumanie, accueille à partir d’aujourd’hui jusqu’à dimanche, la plus grande réunion des Saxons transylvaniens jamais organisée en Roumanie et intitulée « Chez soi dans le monde, mais avec le cœur en Transylvanie ». Y sont attendus près de 12 mille Saxons, la plupart vivant en Allemagne, en Autriche et aux Etats Unis. Une cinquantaine d’événements y seront organisés — expositions et lancements de livres, spectacles de musique et de danses saxonnes. Le moment le plus attendu est le défilé des costumes traditionnels, auquel assistera le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, lui-même Saxon de Sibiu. Dans un communiqué à cette occasion, le président Iohannis a affirmé que la réunion de cette année offrait notamment à la jeune génération de Saxons d’Allemagne, la possibilité de mieux connaître et d’aimer la Roumanie, pays d’origine de leurs parents. Les Saxons, population d’origine ethnique germanique, se sont établis en Transylvanie au milieu du 12e siècle.



    Commémoration — La Roumanie rend hommage aux héros de la Première guerre mondiale. A Soveja, au département de Vrancea, une cérémonie est prévue aujourd’hui au Mausolée des héros, un ossuaire où sont déposées les dépouilles de plus de deux mille soldats roumains et russes. Dimanche, le ministère de la défense et le Conseil départemental Vrancea marqueront le centenaire du début de la bataille de Marasesti, la plus importante action militaire roumaine de la Grande guerre, appelée aussi la Guerre de la réunification. Le Mausolée de Marasesti, un des monuments les plus impressionnants de Roumanie, a été érigé à l’endroit précis où, à l’été 1917, l’armée roumaine a tenu tête aux troupes allemandes, largement mieux équipées. 480 officiers et plus de 21.000 soldats roumains y ont laissé la vie.



    Tennis — La joueuse roumaine Monica Niculescu (59 WTA) a remporté en deux sets le match avec sa compatriote Patricia Tig (134 WTA) et s’est qualifiée dans les quarts de finale du tournoi de tennis de Washington. La prochaine adversaire de Monica Niculescu est l’Allemande Julia Goerges (40 WTA). La Roumaine sera aussi présente dans les demi-finales de double, aux côtés de l’Indienne Sania Mirza. La meilleure joueuse roumaine et numéro 2 mondial, Simona Halep, a eu raison en trois sets de la Colombienne Mariana Duque-Marino, et s’est qualifiée pour les quarts de finale où elle rencontrera la Russe Ekaterina Makarova.



    Football — Trois équipes roumaines – Dinamo Bucarest, Astra Giurgiu et CSU Craiova — ont quitté l’actuelle édition de la Ligue Europa, après les défaites subies hier soir en déplacement, de la part, respectivement, d’Athletic Bilbao (Espagne), AC Milan (Italie) et FK Oleksandria (Ukraine). Présents dans le play-off de la Ligue des Champions et de la Ligue Europa, FCSB (ex Steaua Bucarest) et FC Viitorul apprendront aujourd’hui les noms de leurs futurs adversaires respectifs.

  • 09.06.2016 (mise à jour)

    09.06.2016 (mise à jour)

    Paris – En visite officielle à Paris, le premier ministre roumain Dacian Ciolos a participé jeudi à une réunion spéciale du Conseil de l’Organisation pour la Coopération et le Développement Economique, consacrée à la Roumanie. A cette occasion il s’est également entretenu avec le secrétaire général de l’OCDE, Ángel Gurría. La Roumanie avait manifesté depuis déjà 2004 son désir de rejoindre les 34 Etats membres de l’Organisation, un objectif stratégique de la politique extérieure roumaine figurant au programme de gouvernance 2013 – 2016. Vendredi, Dacian Ciolos rencontrera son homologue français Manuel Valls avec lequel il doit signer la mise à jour de la Feuille de route du Partenariat stratégique roumano-français. Vendredi également, Dacian Ciolos rencontrera le président François Hollande en compagnie duquel il assistera au match d’inauguration de l’Euro 2016 de foot, qui opposera la Roumanie et la France.

    Justice – L’ancien chef du Fisc roumain, Sorin Blejnar, a été condamné jeudi à 5 ans de prison ferme dans un dossier où il est accusé de complicité d’évasion fiscale et de constitution d’un groupe criminel organisé. Les juges ont également interdit à Sorin Blejnar d’exercer plusieurs droits civils pendant 5 ans après sa sortie de prison. La décision n’est pourtant pas définitive. Sorin Blejnar a été poursuivi en justice en juillet 2014. Selon les procureurs anti-corruption entre 2011 et 2012 il a soutenu à différentes manières un groupe criminel qui n’a pas rempli ses obligations fiscales visant des transactions d’environ 90.000 tonnes de diesel. Le préjudice en a été estimé à 56 millions d’euros.

    OTAN – Le chef de la diplomatie roumaine, Lazar Comanescu a participé jeudi à Varsovie, à la réunion ministérielle trilatérale sur des sujets sécuritaires Pologne – Roumanie – Turquie. Une réunion qui s’est déroulée un mois avant le sommet de l’OTAN, accueilli par la capitale polonaise. L’occasion pour les trois ministres de souligner l’importance de renforcer la défense collective et le flanc est de l’OTAN, y compris par une présence robuste et crédible de l’Alliance dans la région. Le chef de la diplomatie roumaine a également souligné l’importance stratégique de la Mer Noire pour la sécurité euro-atlantique et a plaidé pour la consolidation de la coopération et de la coordination OTAN – UE et de l’Alliance avec ses partenaires orientaux. Les ministres des AE roumain, polonais et turc ont aussi convenu de se réunir une nouvelle fois, dans la seconde moitié de l’année, cette fois-ci en Roumanie.

    Elections – Aux élections municipales de dimanche, le PSD (de gauche) a remporté 34,83% des voix exprimés pour les maires. Il est suivi par le PNL (de centre-droit) avec 31,49%. A Bucarest, les sociaux-démocrates ont remporté tant la mairie générale que les mairies des six arrondissements. L’annonce été faite par le Bureau électoral central, suite à la centralisation des résultats de toutes les bureaux de vote du pays. Les résultats définitifs du scrutin pourraient être annoncés vendredi, après que le Bureau électoral central aura résolu les contestations reçues.

    Héros – La Journée des Héros, qui rend hommage à tous ceux qui sont tombés sur les champs d’honneur pour défendre la Roumanie a été marquée jeudi en Roumanie par des cérémonies militaires et religieuses à travers le pays organisées par le Ministère de la Défense. Des festivités similaires se sont déroulées aussi à l’étranger, organisées par les représentations diplomatiques roumaines à l’honneur des héros roumains ayant perdu la vie sur le territoire d’autres pays. La journée des héros a été décrétée fête nationale en 1920, pour honorer les soldats tombés sur le champ d’honneur de la Première Guerre Mondiale. Dès le début, elle coïncidait avec la fête religieuse de l’Ascension. Pourtant la dictature communiste a déplacé cette commémoration au 9 mai et ce n’est qu’en 1995 que les autorités roumaines ont décidé de revenir à la date d’origine.

    Basescu – L’ancien président roumain Traian Basescu et son épouse Maria ont reçu la citoyenneté de la République de Moldova suite à un décret signé par le président moldave Nicolae Timofti. C’est au mois de mars que les époux Basescu ont demandé la citoyenneté moldave. D’ailleurs, l’ancien président avait annoncé depuis 2013 souhaiter déposer une demande en ce sens après la fin de son mandat, « en signe de respect et d’amour pour le pays voisin et ses gens ». Traian Basescu s’est rendu en avril 2015 à Chisinau, lorsqu’il a été décoré de l’Ordre «Stefan cel Mare » (Etienne le Grand), la décoration militaire la plus importante de République de Moldova.

    Météo – Dans les 24 prochaines heures, les températures augmenteront légèrement, mais le temps deviendra instable dans l’ouest, le centre, le nord et en montagne. On attend des pluies à verse dans la seconde moitié de la journée. Les températures maximales iront de 20 à 28 degrés.

  • 09.06.2016

    09.06.2016

    Elections – Suite au décompte de 99% des bulletins de vote, aux élections municipales de dimanche, le PSD a remporté près de 1700 mandats de maire, alors que le PNL a obtenu 1100 mandats, a fait savoir le Bureau Electoral Central. Ces deux partis sont suivis par l’UDMR avec près de 200 mairies et par l’ALDE avec une soixantaine. A Bucarest, les sociaux-démocrates ont remporté tant la mairie générale que les mairies des six arrondissements. Au niveau des Conseils locaux et départementaux, le PSD s’est imposé avec un score de 37% des voix, suivi par le PNL avec 32%. Le Bureau électoral central annoncera avant la fin de la semaine les résultats définitifs du scrutin.

    Paris – Le premier ministre roumain Dacian Ciolos entame une visite officielle de deux jours à Paris. Aujourd’hui, le chef du gouvernement roumain interviendra à une réunion spéciale du Conseil de l’Organisation pour la Coopération et le Développement Economique, consacrée à la Roumanie. Demain, M Ciolos rencontrera son homologue français Manuel Valls avec lequel il doit signer la mise à jour de la Feuille de route du Partenariat stratégique roumano-français. Vendredi également, Dacian Ciolos rencontrera le président François Hollande en compagnie duquel il assistera au match d’inauguration de l’Euro 2016 de foot, qui opposera la Roumanie et la France.

    Foot – La sélection nationale de foot de Roumanie se prépare pour le match d’inauguration de l’Euro 2016 contre la France, qui aura lieu vendredi à Paris. Après la France, la Roumanie rencontrera la Suisse le 15 juin également à Paris et l’Albanie, le 19 juin à Lyon. L’objectif déclaré de la Roumanie est de se qualifier pour la phase supérieure. La dernière participation de la Roumanie à un tournoi continental remonte à 2008.

    Varsovie – Le chef de la diplomatie roumaine, Lazar Comanescu participe aujourd’hui à Varsovie, à la réunion ministérielle trilatérale sur des sujets sécuritaires Pologne – Roumanie – Turquie. La réunion se déroule un mois avant le sommet de l’OTAN, accueilli par la capitale polonaise. Les trois ministres analyseront la situation sur le flanc sud-est de l’Alliance. L’état de la coopération entre les trois pays figure également à l’agenda de la réunion. Récemment, le chef de la diplomatie polonaise, Witold Waszczykowski a déclaré que la Pologne visait une coopération directe avec la Roumanie puisque les deux pays avaient des objectifs similaires dans le cadre de leur partenariat stratégique.

    Héros – Aujourd’hui c’est la Journée des Héros, qui rend hommage à tous ceux qui sont tombés sur les champs d’honneur pour défendre la Roumanie. A cette occasion le Ministère de la Défense organise des cérémonies militaires et religieuses à travers le pays. Des festivités similaires se déroulent aussi à l’étranger, organisées par les représentations diplomatiques roumaines à l’honneur des héros roumains ayant perdu la vie sur le territoire d’autres pays. La journée des héros a été décrétée fête nationale en 1920, pour honorer les soldats tombés sur le champ d’honneur de la Première Guerre Mondiale. Dès le début, elle coïncidait avec la fête religieuse de l’Ascension. Pourtant la dictature communiste a déplacé cette commémoration au 9 mai et ce n’est qu’en 1995 que les autorités roumaines ont décidé de revenir à la date d’origine.

  • L’ensemble monumental « La voie des héros »

    L’ensemble monumental « La voie des héros »

    L’ensemble monumental « La voie des héros » est un des chefs-d’œuvre du sculpteur Constantin Brâncuşi, à travers lequel il a voulu rendre hommage aux gens de la région de Gorj qui avaient fait le sacrifice suprême pour leur pays et pour leurs compatriotes sur les champs d’honneur pendant la Grande Guerre. L’ensemble, sis dans la ville de Târgu Jiu et composé de la Table du silence, la Porte du baiser et la Colonne sans fin, met en exergue la conception artistique du maître.



    Né le 19 février 1876 dans le village de Hobiţa, du département de Gorj (sud), Constantin Brâncuşi a vécu toute son enfance immergé dans une véritable civilisation du bois, son père ayant l’habitude de confectionner tout seul les objets ménagers dont la famille avait besoin. En 1898, l’élève Constantin Brâncuşi présente, à la première édition de l’exposition de l’Ecole d’arts et métiers du département de Dolj, un buste d’homme — sa première sculpture, et deux cadres pour tableaux, des objets à voir aujourd’hui au Musée d’art de Craiova (sud). Cette même année, Brâncuşi s’inscrit à l’Ecole nationale des beaux-arts et métiers, dont il est diplômé quatre ans plus tard. A partir de 1907, le grand artiste se tourne vers le non-figuratif, rejoignant ainsi l’avant-garde de la capitale française. Les composantes de l’ensemble monumental « La voie des héros » de Târgu Jiu ont été réalisées sur la base d’un projet formé, selon Brâncuşi lui-même, d’éléments architecturaux à valeur symbolique.



    L’ensemble a été inauguré le 27 octobre 1938. Doru Strâmbulescu, directeur du Centre Constantin Brâncuşi de Târgu Jiu, raconte : « Si nous nous appuyons sur des photos et des témoignages de l’époque, nous dirons que la population de la ville a participé nombreuse à l’inauguration, aux côtés d’un grand nombre de personnalités politiques et culturelles de l’époque. Il faut dire que, dans un premier temps, Brâncuşi avait souhaité réaliser seulement la Colonne sans fin à Târgu Jiu ; c’est d’ailleurs ce qu’il avait proposé dans un premier temps, après avoir esquissé la Colonne à Bucarest. Mais Brâncuşi a passé tellement longtemps à Târgu Jiu qu’il finit par y placer l’ensemble entier, avec aussi l’église des Saints Apôtres, rénovée grâce à l’argent donné par la Ligue nationale des femmes de Gorj, à l’initiative de sa présidente Aretia Tătărescu. Ce n’est donc pas qu’un ensemble commémoratif, c’est aussi un chef-d’œuvre universel. »



    La Table du silence se trouve dans le Jardin public de Târgu Jiu, tout près de la rivière Jiu. Réalisée en calcaire de Banpotoc (commune du département de Hunedoara, au centre-ouest de la Roumanie), elle est entourée de 12 chaises rondes en pierre, en forme de sablier. La Table du silence, avec 2,15 mètres de diamètre et 88 centimètres de hauteur, est le symbole du dernier repas des soldats avant de lancer la bataille. Le temps est mesuré en silence par les sabliers-chaises. L’allée des chaises compte deux bancs en pierre et 30 chaises carrées en pierre, sous forme de sablier, disposés de part et d’autre de l’allée par groupes de trois, faisant la liaison entre la Table du silence et la Porte du baiser, située à l’entrée du parc. Sur les bords de l’allée, 20 peupliers d’Italie ont été plantés. La Porte du baiser, réalisée en travertin, symbolise le passage vers l’au-delà.



    La Colonne sans fin est considérée comme la composante la plus importante de l’ensemble. Constituée de 16 modules en fonte sous forme de losange, ayant chacun 1,80 m de hauteur, elle représente un axis mundi qui soutient la voûte céleste. La hauteur totale de la colonne est de 29,33 m. Du point de vue technique, elle a été réalisée par l’ingénieur Ştefan Georgescu-Gorjan, d’après un module sculpté en bois de tilleul par Brâncuşi. Sa construction a démarré en août 1937 à Petroşani et s’est terminée en novembre à Târgu Jiu, et le recouvrement en métal a été réalisé en juin-juillet 1938. L’Eglise des Saints apôtres Pierre et Paul, située sur l’axe de l’ensemble sculptural, est un élément de liaison entre ses parties composantes. Le lieu de culte a été élevé en 1927-1938 sur l’emplacement d’une église plus ancienne, de 1777.



    Doru Strâmbulescu, directeur du Centre Constantin Brâncuşi, explique : « Les éléments qui composent l’ensemble de Târgu Jiu ont une valeur d’objets uniques, même si Brâncuşi avait déjà sculpté des colonnes en bois, il y avait de telles colonnes dans son atelier de Paris. Je pense que l’idée d’un ensemble est quelque peu plus ancienne, il souhaitait d’abord élever un portail dans son village natal, Hobiţa. Puis il a été question que l’ensemble soit à Târgu Jiu. Une fois l’ensemble de Târgu Jiu finalisé, Brâncuşi parachève sa création. Après, il n’a plus créé d’œuvres d’une telle importance, qui demeurent comme des repères dans l’art. Ce style non figuratif que Brâncuşi apporte dans l’art moderne change un paradigme. En suivant les pensées de l’artiste, parues au fil du temps dans différentes publications sous forme d’aphorismes, nous pouvons comprendre comment Brâncuşi conçoit l’art en général et son art en particulier. Le sculpteur était conscient de sa valeur universelle, de la manière dont il l’a changée. Lorsqu’il quitte l’atelier de Rodin, il se sépare aussi de ce qui se passait dans l’art jusqu’à ce moment-là, venant avec sa propre vision, qui tire ses racines de l’art roumain ancien. Il l’a fait, bien qu’il eût approfondi, à Paris, l’art primitif, l’art noir. Mais il était conscient qu’il était devenu un repère dans l’art moderne. »



    En avril 2007, à Târgu Jiu, l’inscription attestant la décision de l’Union européenne d’inclure l’Ensemble monumental « La Voie des héros » dans le patrimoine culturel européen (avec le Palais Cantacuzène, l’Athénée roumain de Bucarest et la cité de Histria du département de Constanţa) a été dévoilée. (trad.: Ileana Ţăroi, Ligia Mihăiescu)