Tag: hiver

  • L’hiver rigoureux enfin de retour en Roumanie

    L’hiver rigoureux enfin de retour en Roumanie

    La Roumanie connaît enfin son premier épisode hivernal digne de ce nom en cette mi-février. L’Administration météorologique nationale a placé six départements du sud du pays, ainsi que la capitale, sous vigilance jaune pour fortes chutes de neige jusqu’à mardi matin. Les prévisions annoncent entre 10 et 20 cm de neige, accompagnés de rafales de vent pouvant atteindre 45 km/h.

     

    Parallèlement, un autre avertissement de niveau jaune est en vigueur jusqu’à mercredi dans 18 départements du nord du pays en raison du gel intense. Dans ces régions, ainsi qu’en montagne, les températures minimales chuteront entre -16 et -10 degrés, avec des nuits et matinées particulièrement glaciales. À Bucarest, le mercure restera en territoire négatif, tandis que d’importantes chutes de neige sont attendues. La mairie a d’ores et déjà mobilisé plus de 300 véhicules pour assurer le déneigement.

     

    Des routes enneigées mais praticables

     

    Malgré des conditions hivernales marquées, la circulation demeure fluide sur l’ensemble du réseau national. Aucune route principale ni autoroute n’est actuellement bloquée. Toutefois, les autorités recommandent une vigilance accrue aux conducteurs, rappelant l’importance de véhicules équipés pour l’hiver.

     

    « Adoptons une conduite préventive et faisons preuve de patience au volant . N’oubliez pas de vérifier l’état de vos pneus, d’adapter votre vitesse aux conditions météorologiques et de maintenir une distance de sécurité suffisante pour éviter les accidents » insiste Bogdan Oproiu, directeur adjoint de la police routière.

     

    Transports aériens et ferroviaires sous surveillance

     

    Dans les deux principaux aéroports de Bucarest, les opérations se poursuivent normalement, bien que certains vols puissent connaître des retards en raison des procédures de dégivrage effectuées après l’embarquement des passagers. La Compagnie nationale des aéroports de Bucarest assure que toutes les mesures sont prises pour garantir des pistes en bon état.

     

    Le trafic ferroviaire est également maintenu sur l’ensemble des lignes principales du pays. La Compagnie nationale des chemins de fer (CFR) recommande néanmoins aux voyageurs de vérifier l’état du trafic avant leur départ, les horaires pouvant être ajustés en fonction des conditions météorologiques.

     

    Les météorologues préviennent que cette vague de froid persistera jusqu’à la fin de la semaine, avec des températures négatives généralisées et des matinées glaciales, notamment dans le nord et les régions de basse altitude. Un hiver tardif, mais désormais bien installé.

  • Le courrier des auditeurs du 14.02.2025

    Le courrier des auditeurs du 14.02.2025

    Bonjour à toutes et à tous. Très content de vous parler à nouveau dans le cadre du courrier des auditeurs même si le contexte n’est pas des plus heureux. En Roumanie, la scène politique est toujours tourmentée dans le sillage de l’annulation des élections présidentielles, la société semble extrêmement divisée et la démission du président sortant, Klaus Iohannis a très peu apaisé les tensions dans la société. Au paysage politique interne vient s’ajouter l’annonce de l’administration Trump d’une nouvelle approche des Etats-Unis sur la guerre en Ukraine et sur la relation avec l’Europe, qui nous donne des sueurs froides ici en Roumanie. C’est dans ce contexte qu’une semaine de vacances d’hiver dites « de ski » commence dans certaines régions de Roumanie dont le sud. Une occasion pour une partie des parents peut-être d’oublier la politique nationale et l’inquiétante actualité internationale. Et n’oublions pas non plus que la fête de la Saint Valentin donne le coup d’envoi des célébrations de l’amour et du printemps en Roumanie, d’autres raisons d’adoucir le contexte que nous vivons actuellement.

     

    Avant de commencer en force par vos messages et questions, je voudrai tout d’abord vous remercier pour vos contributions à la Journée de l’Auditeur de RRI qui ont été incluses dans un programme spécial à l’occasion de la Journée mondiale de la radio 2025, dont le thème a été « radio et changement climatique ». Merci encore une fois de votre fidélité et de votre implication.

     

    Paul Jamet – Faut-il encore emmener les enfants au ski

     

    Et si je viens de mentionner déjà les vacances de ski et le problème du réchauffement climatique, je crois qu’il est tout à fait normal d’évoquer le mail que nous a envoyé notre fidèle auditer Paul Jamet de France dont le titre est tout à fait suggestif : « Faut-il encore emmener les enfants au ski ? ».  Vous nous écrivez : « J’ai suivi votre émission de ce matin et je voudrais réagir à la chronique ” La Roumanie en bref ” présentée par Alex et consacrée à l’extension du domaine skiable en Roumanie. En effet, avec le réchauffement climatique, la plupart des stations de ski se sont lancée dans une fuite en avant, dans un combat perdu d’avance ! Il n’empêche que les stations de ski – du moins les plus grandes – ont investi massivement dans les canons à neige. (On estime à quelque 25 millions de mètres cubes qui sont transformés chaque saison en France en neige artificielle ; 43 % des stations en utilisent chacune au moins 100 000 mètres cubes, elles sont dotées d’au moins une retenue d’eau en altitude. Surprenant, je n’ai jamais entendu les écologistes protester comme ces bassines d’altitudes alors qu’ils protestent parfois violemment contre les bassines destinées à l’irrigation des cultures en période de sécheresse ! Bref, confiantes sur les projections d’enneigement jusqu’en 2050, les stations de ski françaises continuent d’investir ! Le journal le monde vient de publier (07-02-2025) un article intitulé : Faut-il encore emmener les enfants au ski ? ) Menacés par le réchauffement climatique, les sports d’hiver apparaissent en contradiction avec la sobriété nécessaire à la transition. Quel sens y a-t-il alors à initier sa progéniture à ces loisirs ? Effectivement, certains s’interrogent sur la pertinence de perpétuer cette tradition ! Les petites stations ferment, l’utilisation de canons à neige relève de l’absurdité … Le ski est devenu une activité artificielle et énergivore. Certains  plaident pour des pratiques plus adaptées aux nouvelles réalités climatiques, comme le ski nordique ou le ski de randonnée, qui nécessitent moins d’infrastructures et permettent un apprentissage plus respectueux de la montagne. Apparemment, cette question de la pérennité du ski n’inquiète pas les investisseurs roumains. Pourtant, j’imagine que certaines stations de basse altitude sont concernées par ces questions, voire ont dû fermer. Qu’en est-il exactement ? L’accent est-il mis sur la découverte et l’effort plutôt que sur la consommation de loisirs artificiels ? Au final, l’enjeu à terme est bien  de transmettre aux enfants un rapport différent à la nature en montagne, qu’il y ait de la neige ou non. » Eh bien M Jamet vous avez identifié un tas de thèmes concernant l’état des sports d’hiver et surtout leur avenir en Europe et en une certaine mesure aussi en Roumanie. La réponse est à retrouver ici.

     

    Gilles Gautier  – les sports d’hiver en Roumanie

     

    Toujours au sujet des sports d’hiver, je passe la parole « écrite » à Gilles Gautier de France qui nous a envoyé un rapport d’écoute très détaillé. Vous précisez à la fin M Gautier que : « la saison hivernale bat son plein je regarde les résultats des différentes compétitions ( ski, Biathlon…) le soir et je ne vois pas beaucoup de roumains dans les classements. Pouvez-vous nous parler des sports d’hiver en Roumanie, les plus pratiqués, les sportifs, les sites pour pratiquer les différents sports. Ces sports sont-ils abordables pour tous? Ou est-ce réservé à des personnes un peu plus aisées? »  La réponse courte à votre question est le fait que les sports d’hiver et notamment le ski sont des activités réservées aux personnes aisées. Les tarifs pour les remontées mécaniques sont similaires à ceux pratiqués dans les stations similaires d’Europe et un séjour à la montagne est tout simplement trop couteux pour une grande partie des Roumains. Et parallèlement, à l’instar de toutes les disciplines sportives de Roumanie, les sports d’hiver ont souffert d’un manque aigu d’investissements ces dernières années. Il n’y qu’un seul centre de sauts à Rasnov, dans le centre et une seule piste de ski olympique à Borsa dans le nord-ouest. S’y ajoutent seulement trois centres pour le ski fond et le biathlon à Harghita les Bains, à Cheile Gradistei et à Predeal. Au total, la centaine de sportifs des cinq disciplines de la Fédération roumaine de ski-biathlon sont obligés à s’entrainer à l’étranger.  Et en patinage aussi la situation n’est pas des meilleures, étant donné que Bucarest a été depuis 2012 et jusqu’à cet hiver l’unique capitale européenne sans une patinoire olympique. Les sportifs arrivaient à s’entrainer sur des patinoires ouvertes à tout le monde dans les parcs et dans les centres commerciaux. Vraiment honteux. Côté noms de sportifs, je mentionnerais celui d’Ania Monica Caill, sportive en ski alpin d’origine franco-roumaine qui participe à des compétitions du côté de la Roumanie. Malheureusement en début d’année elle a souffert un accident et elle est en train de se récupérer physiquement.

  • Attractions d’hiver à Predeal

    Attractions d’hiver à Predeal

    Une des destinations touristiques les plus populaires du pays

    Aujourd’hui, nous vous invitons à Predeal, une
    station de montagne située à seulement 160 kilomètres de la capitale, dans le
    sud-est de la Roumanie. C’est l’une des destinations touristiques les plus
    populaires du pays, renommée pour sa beauté naturelle et ses pistes de ski.
    L’histoire de la ville révèle que Predeal est devenu un lieu d’attraction
    touristique dès le 19ème siècle.


    Nicoleta Vîlcean Tudoran, directrice du Centre
    d’information et de promotion touristique de Predeal, nous a donné plusieurs
    raisons pour découvrir la station durant la saison froide :


    Pour
    la saison d’hiver, Predeal est le choix parfait pour les amateurs des sports de
    neige. Vu son emplacement à plus de 1000 mètres d’altitude, nous avons en
    quelque sorte la garantie que nous pouvons skier pendant au moins 100 jours par
    an, ce qui est valable pour très peu de stations roumaines. C’est justement
    cette raison qui rend cette station de ski exceptionnelle. En plus, le fait que
    les installations modernes de transport mécanisé fonctionnent même par des
    conditions météo difficiles, représente un énorme avantage. Les passionnés de
    ski ont donc de très bonnes raisons de venir à Predeal.



    Des pistes de ski pour toutes et tous





    Huit pistes de ski
    – avec différents niveaux de difficulté – sont mises en place à Predeal.
    Les touristes qui veulent apprendre ce sport y retrouveront un grand nombre de
    moniteurs de ski alpin et des centres de location d’équipement. Notre
    interlocutrice nous a informé qu’actuellement deux pistes sont ouvertes,
    Clăbucet départ – Clăbucet arrivée et Cocoşul.


    Mais Predeal s’avère un endroit accueillant même
    pour ceux qui ne sont pas intéressés par le ski, et même pendant les périodes
    où la couche de neige n’est pas suffisamment épaisse pour les sports d’hiver.

    Nicoleta Vîlcean Tudoran : « Quand on dit Predeal on ne pense pas seulement au ski et aux bons
    moments passés entre copains, sur les pistes. La station propose des trajets de
    randonnée vers des chalets en haut de la montagne et de beaux sentiers à
    parcourir. Les panoramas spectaculaires et l’air très pur font de Predeal un
    choix prisé des touristes à la recherche de ce type d’expérience. Cet endroit
    est idéal pour recharger vos batteries. Vous y découvrirez une cuisine
    délicieuse et diversifiée, proposant des plats traditionnels roumains élaborés
    à partir d’ingrédients du terroir, ainsi qu’une sélection de plats internationaux,
    car l’offre gastronomique de la ville est en mesure de satisfaire tous les
    goûts. Les touristes peuvent se détendre dans les nombreux centres spas, qu’ils
    soient à l’intérieur ou en plein air. De plus, ils peuvent faire des promenades
    en traîneau tiré par des chevaux. Pour divertir les plus jeunes, toute une
    variété d’activités sont disponibles : un parc de loisirs, des parcours d’escalade, ainsi que
    des zones dédiées à des activités telles que l’airsoft et le paintball.»




    De la place pour tous, quelle que soit la saison


    Predeal offre aussi une grande variété d’options
    d’hébergement, notamment des hôtels, des chalets, des maisons d’hôtes et des
    appartements, avec des prix qui varient en fonction de la saison et du niveau
    de confort souhaité.


    En espérant vous avoir convaincu de venir skier à
    Predeal, nous vous disons à bientôt pour une nouvelle destination ! (Trad.
    Rada Stănică)

  • Episode hiver en Roumanie

    Episode hiver en Roumanie

    La Roumanie a enfin connu un épisode hivernal au cours des derniers jours après un début d’hiver pendant lequel ont été enregistrés des records de température. Le 19 janvier, les températures ont été les plus hautes jamais enregistrées depuis que des mesures sont effectuées, et ce dans de nombreuses stations météo, elles ont atteint par endroit les 22 degrés Celsius. Dans les discussions habituelles sur le temps qu’il fait, les anciens évoquent, parfois avec nostalgie, les hivers d’autrefois où le froid et la neige arrivaient en décembre pour ne disparaître qu’au début du printemps.

    Les plus jeunes qui doivent se contenter du récit des ainés se plaignent parfois quand durant quelques jours le thermomètre tombe sous 0 et la neige recouvre le paysage, comme ce fut le cas en fin de semaine passée. Cet épisode hivernal a affecté la circulation dans la plupart des départements placés sous vigilance orange ou jaune pour le mauvais temps. Rien de grave à déplorer mais de nombreuses difficultés dans certaines régions. Les équipes d’intervention et des bénévoles ont aidé à dégager des voitures coincées dans la neige et à rétablir le courant électrique dans les maisons où il avait été coupé. Ils ont dégagés les arbres et les poteaux électriques tombés en travers des routes.

    A Galati près du delta du Danube, les enfants ont suivi les cours en ligne pendant quelques jours. Les pompiers ont dû évacuer une femme enceinte bloquée dans sa voiture. Les trains ont circulé parfois en retard dans les zones particulièrement touchées, aucun avion n’a été annulé. Selon l’Inspection générale pour les situations d’urgence, environ 5000 pompiers et 3600 véhicules se tenaient prêts à intervenir auprès de la population en cas de besoin. Localement, les militaires ont également aidés au déneigement. Au final, leurs interventions ont été nécessaires dans une grande partie du pays. Et ceci alors que l’hiver n’a duré que trois jours !

  • Ski en Roumanie

    Ski en Roumanie

    Les pistes de ski y sont nombreuses et les attractions touristiques très séduisantes. Le tout, en profitant pleinement des paysages incroyables qu’offrent les Carpates de Roumanie.Pour les touristes étrangers, la Roumanie peut présenter des intérêts, surtout lorsque l’on sait où se rendre, explique Adrian Voican, manager d’une agence de tourisme. Nous n’avons pas les sommets les plus élevés d’Europe, mais nous avons un autre atout majeur : les prix des logements et de la nourriture défient toute concurrence : « Je porte tout particulièrement la Vallée de la Prahova dans mon cœur, d’autant plus qu’il nous tarde que l’aéroport de Brasov ouvre ses portes, afin que les touristes puissent venir visiter la ville en atterrissant directement ici. Nous inaugurons trois nouvelles pistes cet hiver, ce qui porte nos infrastructures à 30 km de pistes, contre 22 auparavant. Mentionnons aussi que le domaine skiable se trouve entre 860 et 2 000 mètres d’altitude. Ce qui signifie que même en l’absence de neige à basse altitude, les visiteurs ont de fortes chances d’en trouver au sommet. Nous sommes aussi équipés de canons à neige. La mairie de Sania a aussi réussi a acquérir des télésièges ainsi que d’anciennes télécabines et, bientôt, nous auront un passe ski universel valable dans toute la station. »

    Evidemment, cela ne fait pas Sinaia la seule destination, même si elle a reçu le prix de la station de ski la plus attractive, « le World Ski Awards », le seul prix qui récompenses et promeut l’excellence dans le domaine des sports d’hiver. Adrian Voican : « Même la station de Poiana Brașov n’a rien a envié à Sinaia. Ici, le domaine skiable s’étend sur 24 km, et les habitants prétendent qu’il est le plus étendu du pays. Dans le sud-ouest, se trouve aussi la station de Straja. Là-bas, les habitants disent la même chose de leur propre station qui accueille la piste la plus longue du pays avec 8,6 km. C’est très bien qu’il existe une telle compétition entre les différentes stations. Covasna regroupe quant à elle 4 pistes. Mais il s’agit aussi d’une station thermale, dont l’activité vient compléter les activités sportives proposées en hiver. Il en est de même à Sovata, où les autorités locales ont investis, grâce aux subventions européennes ou à d’autres sources de financements, afin d’attirer les touristes été comme hiver. »

    « Learn to ski in Romania » Cela pourrait être le slogan pour attirer les touristes étrangers, estime Adrian Voican, manager d’une agence de tourisme. Pour les parents qui souhaitent voir leurs enfants apprendre à skier, la Roumanie est la destination idéale : « Il existe de nombreuses pistes de ski. Pas besoin qu’elles soient particulièrement longues, 500 ou 1000 mètres suffisent. On peut apprendre à skier sur les pistes des domaines de Cazacu, Sorica, Azuga, on encore Kalinderu à Bușteni. Pas besoin que les pistes soient immenses, très large, ni à une très haute altitude. Il suffit d’avoir de bonnes infrastructures, que les enfants se sentent en sécurité, qu’il y ait de la neige, et le tout à des prix accessibles, avec des moniteurs, et nous en avons de très bon ici, ainsi que des espaces de locations de matériels. Ce concept de « Venez apprendre à skier en Roumanie » peut plaire à beaucoup de vacanciers. Nous promouvons la Roumanie à l’étranger depuis longtemps déjà. Nous avons surtout des partenariat en France, en Belgique, en Espagne, en Italie, en Allemagne, au Royaume Uni et même aux Etats-Unis, afin d’attirer les touristes étrangers. »

    Dans le domaine du tourisme d’activité, la Roumanie est, au-delà de la randonnée estivale, une destination privilégiée pour le ski de fond comme nous l’explique Cosmin Andron, alpiniste et guide touristique : « Concernant les touristes étrangers venu profiter des sports d’hiver en Roumanie, la plupart viennent pour faire du ski de fond. Bien souvent, les destinations les plus prisées pour cette activité sont Munții Rodnei, au nord du massif de Bucegi, Făgăraș, Retezat, ainsi que Parâng, Meridionali și Apuseni. Nous accueillons principalement des touristes venus des pays de l’Est comme la Pologne, la République Tchèque ou la Slovaquie. Mais nous commençons aussi à voir beaucoup d’Autrichiens, de Britanniques et de Français. En général, ces touristes là aiment alterner entre journée de ski et journée de repos. En effet, très peut de touristes se concentrent exclusivement sur le ski, pour la simple et bonne raison que la Roumanie n’offre pas des circuits touristiques d’une grande complexité technique. C’est pourquoi les visiteurs recherchent un peu d’exotisme et souhaitent faire d’autres activités, pas forcément sportives. Par exemple, beaucoup souhaitent découvrir l’agrotourisme dans le Maramureș (nord), ou visiter les châteaux de Peleș et de Bran dans le sud des Carpates. En fonction de leur destination, ils consacrent au moins une journée à une autre activité. »

    La Roumanie est une destination bon marché, si l’on ne tient pas compte du prix des téléphériques ou des télésièges. Cosmin Andron : « On peut venir en Roumanie avec les compagnies aérienne low-cost. Pour quelqu’un qui envisage une semaine de ski de fond ou de freeride à Bucegi, Făgăraș ou encore Retezat, il est possible d’atterrir à Bucarest ou à Sibiu. Ceux qui veulent venir par le nord, pour découvrir les monts Rodnei, les monts du Maramureș ou les monts Apuseni, peuvent atterrir à Cluj ou Târgu Mureș. Ensuite, l’hébergement se fait généralement en chambres d’hôtes, dont les prix restent compétitifs par rapport à ceux d’Europe de l’Ouest. En outre, certains endroits sont accessibles par des téléphériques qui ne peuvent être utilisés qu’une seule fois sur une période de quatre ou cinq jours. C’est le ca par exemple, à Bâlea, dans les montagnes Făgăraș. D’autres sont accessibles seulement en voiture. La Roumanie n’est donc pas exclusivement une destination pour le ski alpin. Il y a tant d’autres choses à découvrir. Mes collègues et moi vous encourageons donc à faire le voyage, car c’est ça le vrai voyage : découvrir des gens, des lieux, des coutumes. C’est une autre façon de faire du tourisme. »

    De nombreux évènements ont aussi lieu à proximité des pistes de ski. Parmi eux, l’un des évènements les plus attendus de l’année 2023 et une première pour les pays d’Europe centrale et de l’est. Les organisateurs de la première édition de « Massif », du 3 au 5 mars, promettent un équilibre parfait combinant sports d’hiver et festival de musique.

  • La Roumanie ne dépend pas du pétrole russe

    La Roumanie ne dépend pas du pétrole russe

    La Roumanie nest pas dépendante au pétrole russe et lembargo sur les importations depuis la Russie, entré en vigueur ce lundi, ne laffectera pas puisque les compagnies du domaine ont trouvé des sources alternatives. Cette annonce a été faite par le ministre roumain de lEnergie, Virgil Popescu. Lundi, lors dune conférence de presse, il a réitéré que les stocks de gaz et de pétrole la Roumanie suffisaient pour couvrir le nécessaire de cet hiver. Plus encore, cela fait une semaine déjà que les compagnies pétrolières et les raffineries roumaines ont cessé dutiliser le pétrole russe, a aussi précisé le ministre. Virgil Popescu:


    « Il ny a pas de problèmes dapprovisionnement en gaz naturel en Roumanie et vous avez remarqué aussi que le pays est en train de devenir, peu à peu, un hub régional du gaz. Cest par la Roumanie que le gaz arrive en République de Moldova, en Ukraine et en Hongrie. Par conséquent, Bucarest suit son parcours européen, son parcours de producteur de gaz et de futur exportateur de gaz, qui assurera tant la sécurité énergétique de la Roumanie, que de la région. Cet hiver, il ny aura pas non plus de problèmes dapprovisionnement en gaz naturel, ni en électricité ».


    Le directeur général de la Société nationale de transport du gaz naturel Transgaz, Ioan Sterian, le confirme : la production interne est considérable et il ny pas de raisons pour les Roumains de sinquiéter cet hiver.


    Par contre, la crise du bois de chauffage a fait lobjet des débats de la Chambre des députés ce lundi. Le ministre de lEnvironnement, Tanczos Barna, a été invité par le parti ultra-nationaliste lAlliance pour lUnion des Roumains (AUR), dopposition, à sexprimer durant « LHeure du gouvernement » au sujet des conséquences du plafonnement du prix du bois de chauffage. Cela, dans le contexte où le cadre légal est resté inchangé, bien que la coalition à la gouvernance ait promis de modifier le décret émis antérieurement. Protéger la population – cest la priorité de lExécutif, affirme le ministre de lEnvironnement ; il admet néanmoins que le décret durgence mentionné na pas produit les effets attendus. Selon Tanczos Barna, la Régie nationale des forêts – Romsilva et les propriétaires privés, y compris les unités administratives et territoriales, ont mis cette année sur le marché une quantité de bois de chauffage dun million de mètres cubes supérieure à celle de lannée dernière. Vu que le prix du bois varie dune région à lautre, le gouvernement a décidé de le plafonner à 400 lei (80 euros) le mètre cube, alors que Romsilva a pris des mesures pour assurer les quantités nécessaires aussi pour lannée prochaine, a encore expliqué le ministre. Tanczos Barna :


    « On a fait un plan dinvestissements qui aidera à créer 178 nouveaux dépôts de bois de chauffage et à moderniser les 240 centres qui existent déjà, créés par la Romsilva. Dans les 2-3 années à venir nous aurons un budget de plus de 60 millions deuros pour les investissements ».


    De lautre côté de la barricade, le leader de lAUR, George Simion, estime que le ministre na pas répondu aux demandes de modifier le décret durgence de sorte que tous les citoyens puissent bénéficier du bois de chauffage en égale mesure, quelle que soit la région. Toujours dans lopposition, lUnion Sauvez la Roumanie (USR) accuse à son tour le ministre de lEnvironnement de manque de courage dans la prise de mesures correctes pour la population, alors quil dispose de spécialistes et toutes les ressources nécessaires en ce sens. (Trad. Valentina Beleavski)

  • L’hiver s’annonce difficile pour l’Ukraine

    L’hiver s’annonce difficile pour l’Ukraine

    L’ambassadeur de Roumanie en Ukraine a prévenu que le pays allait affronter son hiver le plus dur depuis la fin de la seconde guerre mondiale et que Kiev et ses alliés devaient s’y préparer. Il a ajouté que personne ne devait se laisser impressionner par les attaques de Poutine contre les infrastructures civiles. Alexandru Victor Micula a d’autre part précisé que la Roumanie allait s’impliquer dans la reconstruction de l’Ukraine tant par le biais des initiatives européennes que par des initiatives nationales.

    L’ambassadeur, qui a pris son mandat en juillet à Kiev, explique comment se met en place l’entreprise de reconstruction du pays : Il faut comprendre que c’est un processus très complexe. En effet, si je me réfère au moment de la conférence de Lungano au début du mois de juillet, alors il était question d’environ 40.000 infrastructures qui avaient été partiellement ou complétement détruites et qu’il fallait aider à reconstruire. Au moment de ma prise de poste, ce nombre avait déjà doublé et au fur et à mesure de la libération du territoire, nous constatons que le niveau de destruction dans les zones libérées est énorme. Les besoins en termes de reconstruction augmentent donc de manière exponentielle à mesure que les hostilités continuent. Il faut reconnaitre les efforts menés par les autorités ukrainiennes. En premier lieu parce qu’ils essayent de garder à jour la liste des infrastructures à reconstruire ; en second lieu pour la manière dont ils utilisent la méthodologie développée par la Banque Mondiale afin d’estimer les coûts de reconstruction de chaque infrastructure et en troisième lieu pour la manière dont ils associent chaque infrastructure à reconstruire à un potentiel donateur, à savoir un Etat ou un institution internationale qui s’engage à prendre en charge les coûts de reconstruction. Ce travail permet de retirer les infrastructures ayant déjà trouvé donateur de la liste des infrastructures dont la reconstruction doit être financée. Désormais, en plus de la Commission européenne, de la Banque Mondiale et de la banque européenne, nous travaillons sur une quatrième composante, à savoir le Mécanisme de financement et de reconstruction. Nous souhaitons mener également des projets de reconstruction qui puissent arborer le drapeau roumain, des projets de construction nationale. Nous en sommes à l’étape où nous évaluons les zones où nous pourrions mener ces projets à bien et nous devons encore choisir dans quel domaine nous spécialiser.


    A côté des programmes mis en place par le gouvernement ou en partenariat avec d’autres Etats membres ou la Commission européenne, on compte de nombreux programmes portés par les autorités locales roumaines, par des ONG ou des fondations et même par des volontaires. Toutes ces aides apportées à l’Ukraine sont importantes. Mais selon l’ambassadeur de la Roumanie en Ukraine, les besoins sont si importants que tout ce qui est généreusement offert demeure néanmoins une goutte d’eau dans l’océan.

  • Leçon 241 – Les saisons

    Leçon 241 – Les saisons

    Lecţia
    două sute patruzeci şi unu

    Dominique:Bună ziua!


    Alexandru:Bună seara!


    Valentina:Bună!




    Bun venit, dragi
    prieteni !


    Aujourd’hui
    – petit voyage linguistique à travers les saisons




    anotimp – saison




    est
    un mot neutre, c’est-à-dire masculin au singulier et féminin au pluriel :




    un anotimp – două
    anotimpuri
    (une saison – deux saisons)

    Valentina : Anul are patru anotimpuri. L’année a 4
    saisons.


    Alexandru : Primăvara, vara, toamna, iarna. Le printemps, l’été, l’automne,
    l’hiver.






    Attention :
    en roumain toutes les saisons sont… féminines !






    primăvară -printemps

    Au
    pluriel : primăveri – printemps

    primăvara – le printemps, au printemps




    Le
    mot primăvară (printemps) vient de vară – été.

    Il
    signifie, textuellement « premier été ».




    Valentina: Primăvara este un anotimp. Le
    printemps est une saison.


    Alexandru: Primăvara este un anotimp frumos. Le
    printemps est une belle saison.


    Valentina : Primăvara este frumoasă. Le printemps est beau.


    Alexandru : Primăvara este timp frumos. Au
    printemps, il fait beau.


    Valentina : Îmi
    place primăvara.
    J’aime le
    printemps.






    zi de
    primăvară
    – journée de printemps

    Alexandru:
    Este o frumoasă zi de primăvară.
    C’est une belle journée de printemps.

    -flori de primăvară – fleurs de printemps


    Valentina : Ghiocelul şi violeta sunt flori de
    primăvară.


    Le perce-neige et la violette
    sont des fleurs de printemps.

    vară – été


    Au
    pluriel :veri – étés

    vara – l’été, en
    été



    Valentina : Vara este un anotimp însorit. L’été est une
    saison ensoleillée.


    Alexandru : În România, verile sunt calde. En
    Roumanie, les étés sont chauds.


    Valentina : Vara este cald. En été il fait
    chaud.




    Alexandru : Vara plecăm în vacanţă. En été nous
    partons en vacances.


    Valentina : Vara mergem la mare. En été nous
    allons à la mer.


    Alexandru : Ne place vara. Nous aimons
    l’été.

    încălţăminte
    de vară
    – chaussures d’été




    Valentina:
    Eu nu am încălţăminte de vară. Je n’ai pas de chaussures d’été.






    soare de
    vară
    – soleil d’été


    Alexandru:
    Noi am mers sub soarele de vară.
    Nous avons marché sous le soleil d’été.






    toamnă – automne

    Au
    pluriel :
    toamne – automnes

    toamna -
    l’automne, en automne


    Valentina : Toamna este un anotimp
    generos.
    L’automne est une saison généreuse.

    Alexandru :
    Toamna este generoasă.
    L’automne est
    généreux.


    Valentina : Ne place toamna. Nous aimons
    l’automne.


    Alexandru : Toamna
    se culeg fructele.
    En automne on fait la cueillette des fruits.


    Valentina : Toamna plouă
    mult.
    En automne il pleut beaucoup.


    Alexandru : Toamna se numără bobocii.


    C’est
    un proverbe qui signifie textuellement: C’est en automne que l’on compte
    les canetons. Autrement
    dit : C’est la fin qui couronne l’œuvre.






    vânt de
    toamnă
    – vent d’automne


    Valentina:
    Vântul de toamnă este rece. Le vent d’automne est froid.






    fructe de toamnă – fruits d’automne


    Alexandru:
    Prunele şi nucile sunt fructe de toamnă.


    Les prunes et les noix sont des
    fruits d’automne.

    iarnă -
    hiver

    Au
    pluriel :
    ierni – hivers

    iarna – l’hiver,
    en hiver




    Valentina : Iarna este un anotimp rece. L’hiver est une
    saison froide.


    Alexandru : În România, iernile sunt aspre.
    En Roumanie, les hivers sont rudes.


    Valentina : Iarna este frig şi ninge. En
    hiver il fait froid et il neige.


    Alexandru : Iarna mergem la munte. En hiver nous
    allons à la montagne.


    Valentina : Iarna totul este alb. En hiver tout est
    blanc.




    Alexandru: Vă place
    iarna?
    Aimez-vous l’hiver?

    îmbrăcăminte
    de iarnă
    – vêtements d’hiver


    Valentina:
    Tu ai cumpărat îmbrăcăminte de iarnă. Tu as acheté des vêtements d’hiver.






    cauciucuri
    de iarnă
    – pneus hiver


    Alexandru:
    Eu am pus cauciucurile de iarnă.
    J’ai mis les pneus d’hiver.

    Pour terminer, Angela Similea souhaite la
    bienvenue au printemps:

    Bine ai venit, primăvară !


    LA
    REVEDERE!






    Bine ai
    venit, primăvară !







    Primăvara îmi iese-n cale, îmbrăcată-n val de raze aurii

    Şi-mi repetă o melodie, ce-o păstram doar în adâncul inimii

    Primăverii, cu trup de floare, îi şoptesc izvoarele la nesfârşit

    Bine-ai venit, bine-ai venit !



    Refren:



    În zori, în zori

    Am întâlnit-o-n parcuri cu ghiocei

    În zori, în zori

    Purtau cocorii pe aripi mantia-i albă



    In zori, in zori

    Gingaşă salbă pomii i-au dăruit

    Bine-ai venit, bine-ai venit !

    Bine-ai venit, bine-ai venit


    Primăverii, cu trup de floare, îi şoptesc izvoarele la nesfârşit

    Bine-ai venit, bine-ai venit !





    Refren:


  • Les Roumains s’inquiètent

    Les Roumains s’inquiètent


    Deux tiers des Roumains
    se disent persuadés qu’une crise économique d’ampleur se produira bientôt ce
    qui alimente leurs inquiétudes. C’est la conclusion d’une enquête menée
    dernièrement par le centre de recherche sociologique Avangarde selon lequel,
    les principaux aspects qui alimentent les angoisses des Roumains sont
    l’inflation, la crise énergétique provoquée par la Russie, la crise alimentaire
    et la hausse des mensualités bancaires. Sur le total des sujets questionnés,
    seulement 3% rejettent l’idée d’une nouvelle crise. 50% des Roumains se disent
    fortement préoccupés par la hausse du taux d’inflation, tandis que deux tiers
    des sondés ont avoué avoir renoncé à toute sorte de choses pour gérer la
    majoration des prix.

    Presqu’un Roumain sur deux affirme acheter moins de
    produits alimentaires et 14% des personnes interrogées ont arrêté d’acheter des
    vêtements. Au pôle opposé, on retrouve un pourcentage de 20% qui n’a pas changé
    ses habitudes de consommation, tandis que 10% des Roumains se disent incapables
    d’évaluer leurs habitudes de consommation. Après l’inflation, ce sont les
    crises énergétique et alimentaire qui font le plus peur aux Roumains. Une bonne
    partie des consommateurs roumains qui se chauffent au gaz affirment vouloir
    investir dans des sources d’énergie alternatives afin de réduire leurs
    factures. D’ailleurs, la plupart des Roumains ont déjà acheté des équipements
    censés leur permettre à réduire la consommation.

    A parler de la crise
    énergétique, presque 4 Roumains sur dix pensent qu’en hiver, la Russie
    suspendra ses livraisons de gaz vers l’Europe. D’autre part, la majorité des
    Roumains s’avère plutôt optimiste et espère que les leaders européens finiront
    par trouver des solutions alternatives pour surmonter la crise énergétique. Un
    tiers des sujets questionnés se dit incapable de prévoir qui aura gain de cause
    dans cette guerre du gaz entre la Russie et l’Europe. 39% des Roumains sont
    persuadés que les ressources naturelles dont la Roumanie dispose permettront au
    pays de bien surmonter l’hiver, tandis que 25% des Roumains pensent le
    contraire.


    Par ailleurs, selon la
    même enquête, un seul Roumain sur dix se dit inquiet par la majoration des
    mensualités bancaires. Quant aux économies personnelles, plus d’un tiers de la
    population roumaine affirme n’avoir rien mis de côté, tandis qu’un tiers
    affirme avoir économisé plus qu’en 2021. Le sondage montre aussi que plus de
    30% des Roumains entrevoient une hausse des prix des logements, un pourcentage
    presque égal à celui qui pense que les prix des propriétés baisseront.
    L’enquête Avangarde a été menée du 24 au 30 août auprès de 880 personnes
    interviewées par téléphone.



  • Traditions roumaines au mois de février

    Traditions roumaines au mois de février

    Cette appellation rappelle les forgerons du passé qui confectionnaient pendant l’hiver les outils agricoles utilisés au cours des travaux du printemps. Toutes les activités des habitants des villages roumains étaient étroitement liées au calendrier chrétien orthodoxe, qui régissait en fait toute la vie des fidèles : les jours de travail et de repos, les événements tels mariages et baptêmes et ainsi de suite. Le mois de făurar commençait par la fête de Saint Trifon, né à la fin du 3e siècle, dans une région à population grecque, située sur le territoire actuel de la Turquie. On dit que Dieu lui donna dès son enfance le pouvoir de guérir les malades et de lutter contre les démons. Dans l’espace roumain, Saint Trifon était le protecteur des vignes et des vergers, puisqu’il pouvait tenir à l’écart les insectes nuisibles. Par conséquent, afin de protéger les récoltes, les paysans marquaient strictement cette fête. Le 1er février, à la Saint Trifon donc, ils ne travaillaient pas, mais se rendaient à l’église pour prendre de l’eau bénite et arroser les arbres et les futurs potagers.

    Le deuxième jour du mois de février marque dans le calendrier religieux le 40e jour depuis la naissance de Jésus-Christ. Traditionnellement, c’est la Journée de l’ours, ou la fête de la « Stretenia » une sainte qui aidait les personnes besogneuses. Dans les régions de montagne, les parents mettaient du gras d’ours sur la peau des enfants, afin de pouvoir transférer la puissance de cet animal aux enfants, alors que les malades étaient soignés par la fumée produite en brûlant des poils d’ours. C’était toujours l’ours et son comportement qui constituait un repère pour prévoir la météo : si ce jour, le 2 février, était un jour ensoleillé et l’ours sortait de sa tanière, mais il rentrait aussitôt effrayé par sa propre ombre, l’hiver allait se prolonger pour six semaines de plus. Si, au contraire, le ciel était couvert et l’ours ne pouvait pas voir sa propre ombre et par conséquent il restait dehors, le froid allait s’adoucir, signe du printemps qui approchait.

    Le saint martyr Vasile (Basile), qui a vécu au début du 4e siècle et qui figure dans le calendrier chrétien orthodoxe le 11 février, est le protecteur des oiseaux sauvages et des femmes enceintes. On croyait qu’à compter de ce jour, les oiseaux migrateurs commençaient à rentrer et à chanter. C’est pourquoi il fallait absolument prier afin de protéger les récoltes contre les incursions des oiseaux et des animaux. Les femmes enceintes étaient également tenues de prier et de respecter le carême afin de donner naissance à des enfants sains.

    Après avoir connu un regain de popularité suite à l’importation de l’équivalent occidental de la fête des amoureux, la Saint Valentin, la fête roumaine du Dragobete est de nos jours une des fêtes culturelles et commerciales les plus connues en Roumanie. Fils de tante Dochia, figure importante de la mythologie autochtone, le Dragobete est célébré le 24 février. Les jeunes femmes mettaient leurs meilleurs vêtements et partaient à la recherche des premières fleurs du printemps. Bref, on croyait que l’amour pur des jeunes serait protégé pour toujours par cette créature mythique appelée Dragobete.

  • Escapade à Piatra Neamt

    Escapade à Piatra Neamt

    Madame,
    Monsieur, cette semaine, on vous invite dans le nord-est de la Roumanie pour
    visiter ensemble la ville de Piatra Neamt, chef-lieu du département de Neamt,
    aux bords de la rivière de Bistrita et aux pieds des Carpates. Pour plus de
    détails sur cette destination, écoutons notre guide, Alina Ferencs, du Centre
    d’information et de promotion touristique de la ville : « Piatra Neamt
    est une ville coquette, au calme, dont le charme est alimenté aussi bien par
    l’ambiance médiévale du centre historique que par sa situation géographique.
    N’oublions pas que c’est une localité entourée par les montagnes ce qui la rend
    particulièrement belle quelle que soit la saison où on choisit de la visiter.
    Pourtant, j’ose dire qu’en hiver, surtout s’il y a de la neige, Piatra Neamt
    est encore plus jolie que dans le reste de l’année. C’est une destination de vacances pour toute la famille, aussi bien
    pour les parents avec des jeunes enfants que pour les adolescents en quête
    d’aventure, car elle propose toute sorte d’activités. Les passionnés de
    culture, d’histoire ou des coutumes traditionnelles seront bien servis, une
    fois sur place. Pareil pour les montagnards qui pourront partir à la découverte
    des Gorges de Bicaz, du Massif de Ceahlau ou encore des lacs de la région. Le
    département de Neamt propose de nombreux passe-temps aussi bien en ville que
    dans les alentours, à 30 ou 40 kilomètres plus loin. Une visite de Piatra Neamt
    devrait commencer par le centre historique et les anciens remparts de la cité
    princière du voïvode Stefan cel Mare qui entourent l’Eglise princière, la Tour
    du clocher et les caves princières, transformées en musée. Et puis, toujours
    dans la partie centrale de la ville, les visiteurs peuvent découvrir plusieurs
    musées dont celui de la culture néolithique de Cucuteni, unique en Roumanie, ou
    encore celui d’ethnographie avec son exposition principale consacrée aux
    Saisons à la campagne. C’est une occasion de connaître les traditions et la vie
    rurale organisée jadis en fonction des saisons
    ».


    On ne saurait faire halte dans la ville de Piatra Neamt sans prévoir une
    visite au Musée d’Art de la ville. Fondé en 1980, il renferme des collections
    étroitement liées aux activités de Constantin Matasa, 1878-1971, prêtre,
    archéologue et mémorialiste. Pour une vue d’ensemble sur la ville et ses
    alentours, on vous propose la traversée en télé-gondole jusqu’en haut du Mont
    de Cozia, à 657 mètres altitude. C’est une activité à faire surtout en hiver,
    quand les touristes peuvent faire du ski sur les pentes enneigées de la
    montagne.


    Et puis, c’est toujours en décembre que la Municipalité de Piatra Neamt
    organise depuis cinq ans déjà, un Marché de Noël qui occupe pratiquement une
    partie du centre-ville. L’occasion de goûter aux produits du terroir ou
    d’acheter des petits cadeaux tels différents objets d’artisanat ou des
    décorations de Noël faites main.


    Mais c’est
    notamment pour découvrir les traditions locales merveilleusement bien
    conservées qu’une visite dans la région
    de Piatra Neamt vaut notamment le coup. Ils sont nombreux les habitants des
    parages qui font chambre d’hôte, tout en proposant aux touristes une excellente
    cuisine du terroir. Au menu : le bortsch aux cèpes, la tochitura, sorte de
    plat de trois viandes, les beignets farcis de choucroute, l’omelette aux
    lardons, la truite fumée, les alivenci, sorte de galette au fromage ou encore
    les crêpes et leur confiture de framboise, myrtilles ou roses. A Noël, la liste
    des plats se complète par la Julfa, une délicatesse sucrée, sorte de
    mille-feuille farcie d’une crème à base de graines de chanvre décortiquées et
    réduites en poudre.

  • Fêtes d’hiver à Sibiu

    Fêtes d’hiver à Sibiu

    L’hiver
    bat son plein en Roumanie et la neige est tombée dans les Carpates. C’est
    pourquoi nous visitons cette semaine un des plus beaux endroits de Roumanie,
    une zone aux belles montagnes avec des sommets imposants, avec des paysages à
    couper le souffle et des villages charmants aux maisons multicolores. Nous
    sommes au département de Sibiu. Son chef-lieu, la ville de Sibiu, est une des
    plus belles de Roumanie. Et durant les fêtes d’hiver elle devient encore plus
    belle. Entre autres, parce qu’elle accueille un des marchés de Noël les plus
    impressionnants de Roumanie et d’Europe.






    Notre
    guide est Andrei Drăgan Răduleț, organisateur du marché de Noël de Sibiu. Pour
    commencer, il nous parle des débuts de cet événement à grand succès :
    « Dans sa forme actuelle, le marché de Noël de Sibiu ressemble aux marchés
    occidentaux. Ses débuts remontent à 2007, lorsque la ville a été Capitale
    européenne de la culture. Depuis, il n’a cessé de se développer. A l’époque,
    c’était le seul marché de Noël de Roumanie. Entre temps, d’autres ont ouvert
    leurs portes et nous nous en réjouissons beaucoup. On a commencé par une
    trentaine de maisonnettes en bois en 2007, pour arriver à 120 kiosques en 2019,
    notre plus grande édition. Cette année, il est plus restreint à cause de la
    pandémie : on n’a pu accueillir les producteurs que dans 80 maisonnettes.
    L’évolution de ce marché est très intéressante, surtout qu’il est devenu une
    attraction touristique incontournable de la Roumanie. De plus en plus de
    touristes nous rendent visite spécialement pour le voir. »






    Le marché
    de Noël de Sibiu est ouvert jusqu’au 2 janvier et l’accès s’y fait dans le
    strict respect des normes sanitaires en vigueur, imposées dans le contexte de
    la pandémie. Pour y accéder, il faut présenter le certificat vert numérique
    attestant la vaccination anti-Covid ou le fait d’avoir eu la maladie.






    Quoi
    d’intéressant cette année ? Réponse avec Andrei Drăgan Răduleț :
    « Normalement il y a des ateliers pour enfants – pour faire des biscuits
    ou des bougies, par exemple. Mais, cette année, ces activités ont été limitées
    aux groupes organisés par les écoles. On a pu accueillir 4 000 enfants, mais ce
    fut un peu plus compliqué et il a fallu tout bien planifier d’avance. A part
    les ateliers, on peut découvrir les produits vendus dans les 80 kiosques ou
    bien goûter à différents plats traditionnels : charcuterie, fromages,
    brioches-cozonac, douceurs sans sucre. L’essentiel est là. »








    Qu’en
    disent les touristes? Surtout qu’ils sont nombreux à se rendre à Sibiu en
    décembre spécialement pour visiter son marché de Noël : « D’abord, on a
    constaté que les touristes étrangers qui arrivent pour la première fois en
    Roumanie sont ravis de découvrir un marché semblable à ceux d’Allemagne ou
    d’Autriche. Qui plus est : ils y trouvent une multitude de produits
    représentatifs de la Roumanie. Nous avons accueilli cette année des exposants
    de 22 départements, donc on pourrait dire que c’est une Roumanie en miniature.
    Puis, les touristes sont impressionnés par la convivialité de la ville de
    Sibiu. C’est une ville très chaleureuse envers les touristes, qui n’auront pas
    le temps de s’y ennuyer. A part le marché de Noël, ils ont à leur disposition
    de nombreux musées et restaurants. Sibiu est une destination complète, en fait. »







    Effectivement,
    il y a des offres pour tous les goûts à Sibiu, que ce soit l’histoire, l’art ou
    la nature qui vous intéresse. Détails avec Mirela Gligore, porte-parole de la
    municipalité : « Nous recommandons avant tout aux touristes de
    visiter le centre historique de Sibiu. C’est un ensemble de bâtiments de
    patrimoine d’une grande valeur, formé des marchés centraux et des ruelles qui
    relient la ville d’en haut et la ville d’en bas. La municipalité investit
    tout le temps dans ces immeubles afin de les mettre en valeur. L’année dernière,
    par exemple, on a finalisé la réhabilitation de plusieurs tours des
    fortifications de la ville, les rendant au circuit touristique après avoir été
    fermées pendant des décennies. Et puis, j’invite les touristes à visiter les
    musées de Sibiu. Le complexe muséal national Brukenthal est connu en Roumanie,
    comme en Europe, surtout que ce fut le premier musée jamais ouvert en Europe du
    sud-est. De même, il ne faut pas rater le Musée de la civilisation
    traditionnelle Astra, sis en plein air. Je vous recommande aussi le Musée de la
    Pharmacie, le Musée d’Histoire, la Maison des Arts. Tous ces endroits sont
    importants pour mieux connaître la ville de Sibiu et sa culture. »







    En
    période de fête, une atmosphère magique règne au centre-ville, affirme Andrei
    Drăgan Răduleț, organisateur du marché de Noël de Sibiu : « L’atmosphère
    de Noël est partout. Au moment où l’on arrive sur la Grand Place, tout est
    envahi par la lumière. Les bâtiments sont illuminés, il y a des projections sur
    les murs, et les kiosques sont animés par des gens chaleureux. Partout on
    entend la musique de fête. Les gens s’y promènent en toute tranquillité.
    (…).»






    A ne
    pas oublier non plus la patinoire ouverte dans le cadre du marché de Noël
    de Sibiu, ni le carrousel. Les deux font la joie des petits et des grands en
    égale mesure. Si jamais vous souhaitez découvrir un marché de Noël qui n’a rien
    à envier aux marchés occidentaux et qui abonde en plus en produits et en
    traditions spécifiques de la Roumanie, n’hésitez pas à vous rendre à Sibiu. (Trad.
    Valentina Beleavski)

  • Tourisme à Braşov

    Tourisme à Braşov


    Considérée
    l’une des cités les plus importantes au Moyen Age, la ville de Braşov est
    devenue par la suite un important centre commercial qui a relié la région des
    Balkans au monde occidental. De nos jours, Braşov arrive à préserver son charme
    d’autrefois grâce à une série de monuments dont le plus important reste
    l’Eglise noire. Davantage sur cette ville considérée à juste titre comme l’une
    des plus belles de Roumanie, avec Adrian Veştea, à la tête du Conseil
    départemental local.




    « Le
    département de Braşov regorge de monuments historiques dont une partie se
    trouve dans la ville homonyme. En premier lieu, l’Eglise noire, un
    incontournable pour tous nos visiteurs. Après, je mentionnerais la première école
    roumaine. Un petit musée qui lui est consacré a vu le jour à l’intérieur de
    l’Eglise Saint-Nicolas. Bien sûr, on ne saurait oublier les autres musées que
    notre Conseil a soutenus au long des années et je pense, par exemple, à la
    Maison du Conseil, gérée par le Musée départemental d’histoire, la Maison des
    Mureşeni, le Musée d’art ou encore celui d’ethnographie.
    »




    Braşov
    s’avère une excellente destination de vacances, quelle que soit la saison,
    précise Adrian Veştea, président du Conseil départemental.




    « Véritable
    perle rare des stations touristiques de montagne de Roumanie, en raison de sa
    beauté, Braşov s’enorgueillit d’un des plus grands domaines skiables du pays. En
    été, la même station de Poiana Braşov attend les montagnards pour des séjours
    détente, au sein d’un cadre naturel pittoresque. Les touristes sont aussi
    encouragés à emprunter les chemins de randonnée qui mènent en haut du Mont
    Tâmpa qui domine la ville de Braşov. Pour revenir à la station de ski de Poiana
    Braşov, sachez qu’elle propose aussi de très beaux itinéraires balisés comme
    celui connu sous le nom de Pietrele lui Solomon. Tous ces trajets sont très
    bien mis en valeur et représentent un véritable défi pour les amateurs de
    montagne. D’autres attractions sont à retrouver dans la zone métropolitaine. Je
    pense, par exemple, à Râșnov, troisième dans le top des stations d’intérêt
    national du département, après Poiana Braşov et Predeal. C’est une destination
    qui réunit des points d’intérêts culturels et naturels. Je pense à la citadelle
    homonyme, actuellement en restauration, au Parc des dinosaures, Dino Park, à la
    Grotte de Valea Cetăţii ou encore au complexe olympique de sports d’hiver qui a
    accueilli le Festival olympique de la Jeunesse européenne.
    »




    Une fois arrivés
    dans le département de Braşov, les touristes sont invités à partir à la
    découverte de sa région rurale, notamment des villages pittoresques de Bran, Moieciu,
    Şirnea. Adrian Veştea:




    « La commune
    de Bran est elle aussi une importante station touristique qui doit sa renommée
    notamment au Château de Bran, visité chaque année par plus d’un million de
    touristes. Ensuite, la région de Bran – Moieciu – Fundata attire les visiteurs
    par la richesse de ses traditions et la savoureuse cuisine du terroir. On ne
    saurait oublier la station de Predeal, à découvrir en toute saison ou encore
    les cités de Prejmer, Hărman ou Ghimbav. Je vous invite à entrer aussi dans la
    région de Făgăraş avec la cité homonyme à laquelle s’ajoutent d’autres
    objectifs tels le Monastère Brâncoveanu de Sâmbăta de Sus ou la Citadelle de
    Rupea, actuellement en restauration. Et puis, toujours dans la région, on a le
    village de Viscri, extrêmement bien conservé ou la commune de Prejmer, les deux
    sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.
    »




    On vous invite à
    rester encore un peu en milieu rural du département de Braşov qui, nous
    rappelle Adrian Veştea, fait la joie des touristes par la richesse de
    l’artisanat local.




    « Malheureusement,
    la période de pandémie nous a obligé d’annuler les festivals censés mettre en
    valeur l’art de nos maîtres artisans. Il y en a qui par leur savoir-faire font
    partie du patrimoine humain vivant de l’UNESCO. C’est une reconnaissance dont
    ils jouissent à force d’avoir continué la tradition de broder et de coudre les
    costumes traditionnels, de travailler le bois ou de faire de la poterie. A
    l’époque où j’ai été maire, de tels festivals ont eu lieu dans la cité de
    Râşnov aussi.
    »






    Pourtant, c’est
    l’hiver qui reste la saison favorite des touristes souhaitant partir à la
    découverte du département de Braşov. Qu’ils se proposent de fêter Noël dans un
    cadre idyllique ou qu’ils préfèrent s’aventurer sur les pistes de ski, Braşov reste
    une destination idéale pour des vacances en famille. Adrian Veştea, président
    du Conseil départemental, argumente ce choix :




    « Cette région
    est carrément prise d’assaut par les touristes qui souhaitent la visiter en hiver.
    Les stations du Pays de Făgăraş, de Rupea ou encore du Pays de Bârsa proposent
    des paquets touristiques très attractifs pour la période des fêtes d’hiver. La
    région a énormément de traditions pour la fin de l’année. En fait, à partir de
    début décembre, les places sont presque épuisées. Le département de Braşov a
    connu une hausse annuelle spectaculaire du nombre de visiteurs. Comme je l’ai
    déjà dit, il y a une multitude d’attractions à découvrir, quelle que soit la
    saison. »




    Madame, Monsieur,
    l’invitation est lancée. Tout ce qui vous reste à faire, c’est de chercher le
    meilleur paquet touristique et de visiter Braşov et ses environs.





  • Attractions touristiques du département de Harghita

    Attractions touristiques du département de Harghita

    Madame, Monsieur, cette semaine on vous invite à partir à la découverte du comté de Harghita (centre), une destination étonnante tant par la beauté de la nature que par les activités touristiques inédites, pour toute la famille. Nous allons nous promener sur les bords des lacs Rouge et Sainte Anne, nous allons descendre dans les tréfonds de la terre lors d’une visite de la Mine de sel de Praid, nous allons faire le tour des monuments historiques, tout en profitant des eaux thermales aux propriétés curatives. Que vous planifiiez des vacances de quelques jours ou de quelques semaines, Harghita ne va pas vous décevoir. Pour plus de détails, écoutons Szabó Károly, directeur exécutif de l’Association de développement intercommunautaire Harghita. « Le département de Harghita est une région montagneuse, d’une grande beauté, au climat montagnard continental et qui s’étend sur 6 600 km carrés. Ses paysages et ses attractions touristiques sont uniques en Europe. Et je pense notamment au lac Sainte Anne ou à la Mine de sel de Praid. S’y ajoutent le lac Rouge, les Gorges du Bicaz, la ville d’eaux de Băile Tuşnad, le lieu de pèlerinage catholique Şumuleu Ciuc, la station balnéaire de Borsec ou la commune de Corund, connue pour sa poterie. Autant de destinations très développées du point de vue touristique et qui accueillent chaque année des centaines de milliers de vacanciers. S’y ajoutent d’autres localités telles Toplița, Zetea ou Ordoheiu Secuiesc, entrées dernièrement dans le circuit touristique. »

    Surnommée la « Petite Suisse », la ville d’eaux de Băile Tuşnad attend les vacanciers qui peuvent bien profiter des bénéfices des eaux thermales riches en minéraux, de l’air pur de la montagne et de la beauté de la nature. Autant d’ingrédients qui servent à mieux soigner différentes affections cardiaques, digestives, intestinales, motrices ou endocriniennes. Pilbath Attila, manager de la destination d’écotourisme Băile Tuşnad, vous y invite :« Une fois arrivés à Băile Tuşnad, le vacancier devrait partir à la découverte du paysage magnifique et des aires protégées qui ont valu à la station l’obtention d’un certificat d’écotourisme. Nous lui recommandons de visiter également le lac Sainte Anne, le seul lac d’origine volcanique de toute l’Europe du sud-est. Les touristes pourront observer aussi la faune endémique, notamment les plantes insectivores qui aiguisent leur curiosité, emprunter des sentiers thématiques ou profiter des bénéfices des eaux thermales et des mofettes. Les possibilités d’hébergement sont multiples, tout comme les loisirs. Je mentionnerais à titre d’exemple la piscine méso thermale, récemment rénovée avec des fonds européens pour atteindre les normes internationales et pouvoir intégrer le circuit touristique. Pas très loin, un sentier thématique facilement accessible permet aux touristes de se rendre dans la Réserve naturelle de Tinovul Mohoș. A part tout ce que je viens de mentionner, Băile Tuşnad doit sa célébrité au nombre important d’ours qui vivent dans la région. Même si de temps en temps il arrive qu’un exemplaire rôde aux alentours de la station, le plus sûr est de les observer d’un observatoire lors d’une visite guidée. »


    Avant de quitter Tuşnad pour continuer notre périple au comté de Harghita, précisons qu’en hiver, la station propose aux skieurs débutants une piste de 500 mètres de long, dotée d’une remontée mécanique et de canons à neige. Ceci dit, redonnons la parole à Szabó Károly, directeur exécutif de l’Association de développement intercommunautaire Harghita pour continuer notre tour. Première halte : la mine de sel de Praid. « La mine de sel de Praid attire chaque année cinq à six cent mille touristes. C’est toute une construction en sel. Pour vous faire une idée, imaginez que vous entrez dans une cathédrale longue de quelques centaines de mètres carrés, haute de cent mètres, et dont les murs et le plafond sont entièrement en sel. Une fois ressortis à la surface, on vous invite à découvrir le lac Rouge et les Gorges du Bicaz avec les rapides qui creusent les parois de la montagne. Pour une image plus complète de cette région, il convient de préciser que 82% de ses habitants sont d’origine magyare. On a donc affaire à une zone culturelle unique en Roumanie, qui propose des coutumes et des plats complètement différents de ce que l’on trouve dans le reste du pays. Pour les touristes passionnés d’histoire, il existe à Harghita de nombreux temples et églises, comme par exemple l’église fortifiée de Dârjiu, inscrite au patrimoine de l’UNESCO. Et puisqu’on parle religion, il convient de mentionner le lieu de pèlerinage de Șumuleu Ciuc qui a reçu en 2019 la visite du Pape François. Le département de Harghita recense quelque 600 structures d’hébergement classées qui en été s’avèrent parfois insuffisantes par rapport au nombre de vacanciers. »

    En été, les amateurs de tourisme d’aventure pourront s’amuser à faire de la luge sur herbe sur deux pistes spécialement aménagées, l’une à Borsec et l’autre à Lunca de Sus. Pour vous faire une idée comment fonctionne une telle installation, mais aussi pour apprendre quoi faire d’autre une fois dans cette région, téléchargez l’application « Visit Harghita » ou rendez-vous sur le site homonyme. Szabó Károly, directeur exécutif de l’Association de développement intercommunautaire Harghita, explique : « On fait la promotion de la région par la marque Visit Harghita’ Visitez Harghita. Une fois sur notre site visitharghita.com, vous allez trouver tous les objectifs que nous considérons importants, auxquels s’ajoute une liste des maîtres artisans de la région. Ceux-ci continuent à faire vivre des métiers qui perdurent de nos jours encore, tels celui de maréchal-ferrant ou de potier. N’oublions pas les coups de cœur de la gastronomie locale, tels le kürtös kalács, sorte de rouleau de pâte briochée, enrobé de noix concassées et de cannelle. Même si normalement le département de Harghita est plutôt à l’abri du tumulte touristique, il arrive qu’au moins une fois par an, la région soit prise d’assaut par les trois ou quatre cent milles pèlerins qui se rendent à Şumuleu Ciuc. Un autre événement qui réunit de dizaines de milliers de touristes est le Festival d’été Tusványos. »

    Fondée par les communautés locales, l’Association de développement intercommunautaire Harghita a plusieurs projets d’avenir, comme l’indique Szabó Károly, son directeur exécutif, qui précise :« Sur la liste des membres de notre association figurent 45 mairies locales qui soutiennent toutes le tourisme. Malgré la période actuelle, on a lancé un projet de tourisme familial qui regroupe 52 structures d’hébergement et de restauration certifiées en ce sens. On voudrait aussi élargir la Via Maria, un trajet de pèlerinage de 1 400 kilomètres, au départ d’Autriche et qui arrive aussi bien à Şumuleu Ciuc qu’à Piatra Neamţ et en Bucovine. Par ailleurs, en l’absence de cars pleins de touristes et pour donner un coup de main aux guides sur place, on leur a proposé de télécharger leurs programmes touristiques sur notre site. Du coup, en deux clics, vous pouvez accéder à 96 programmes de visite, avec descriptifs, photos, tarifs et numéros de contact pour de prochains séjours. »

    On ne saurait quitter le comté de Harghita sans une visite au Parc de la Mini Transylvanie. Une occasion d’admirer, sur des maquettes, la diversité architecturale de la Transylvanie pluriculturelle. L’exposition renferme les maquettes des plus importants édifices architecturaux de la région, dont plusieurs font partie du patrimoine mondial de l’UNESCO.

  • Vacances de ski à Sinaia

    Vacances de ski à Sinaia

    Aujourd’hui nous faisons une halte à Sinaia, surnommée « La perle des Carpates », située à quelque 120 kilomètres au nord de Bucarest sur la Valée de la rivière Prahova, aux pieds des monts Bucegi. La localité s’est développée à compter de 1695, lorsque le boyard Michel Cantacuzène, une fois rentré d’un pèlerinage à Jérusalem, a décidé de construire en Valachie un monastère portant le nom du Mont Sinaï. Et c’est ainsi qu’a été bâti le monastère de Sinaia, autour duquel est peu à peu apparue la localité homonyme. Les photos d’époque de Sinaia illustrent le fait que dès le début du siècle dernier, la localité accueillait des compétitions de bobsleigh et de ski. Actuellement, Sinaia dispose de l’un des plus vastes domaines skiables de Roumanie, qui compte une vingtaine de km de pistes. Mais le principal avantage de Sinaia est l’importante différence de niveau entre le départ et l’arrivée. En fait, c’est l’unique station de sports d’hiver de Roumanie avec plus de mille mètres d’altitude entre le sommet et la base du domaine. Les pistes ont tous les niveaux de difficulté qui existent et l’accès au plateau de Bucegi, à 2000 mètres d’altitude, se fait via des télécabines et autres remontées mécaniques, tandis que les pistes situées de l’autre versant de la montagne disposent de télésièges et de téléskis.

    Bref, pour accéder au domaine skiable de Sinaia il y a plusieurs variantes en fonction des moyens proposés par deux opérateurs de transport par câble différents : l’un est une société privée spécialisée et l’autre est la compagnie locale de transport urbain. Vous pouvez donc emprunter la télécabine dont la station de départ se trouve en plein centre de la localité et l’utiliser pour monter jusqu’à une station intermédiaire à 1400 mètres d’altitude. De là, empruntez soit une autre télécabine soit un télésiège de la même société. Sachez que le télésiège est entièrement ouvert et qu’un voyage est assez long, donc prévoyez des vêtements chauds. Avec le même pass, vous pouvez utiliser aussi un télésiège qui dessert les pistes se trouvant sur l’autre versant de la montagne.

    Mais vous pouvez également utiliser le réseau de la société de transport municipal de Sinaia et ses remontées mécaniques. Leur point de départ est à 1000 mètres d’altitude, aux pieds des montagnes, dans un endroit avec plusieurs parkings. De là, des télécabines à huit places mènent au même point intermédiaire situé à 1400 mètres d’altitude, d’où se relaie une autre télécabine qui arrive au sommet du massif, appelé Furnica, à un peu plus de 2000 m d’altitude. Avec le même pass, vous pouvez utiliser un téléski et un télésiège moderne sur le versant opposé. Sachez que si vous voulez prendre les différentes remontées il vous faut des pass différents. Petit conseil malin : s’il y a trop de skieurs sur le domaine, et les temps d’attente sont trop élevés, il vaut mieux acheter des cartes à points aux deux opérateurs et varier les remontées en choisissant la file d’attente la plus courte.

    Une fois arrivées au sommet de la montagne, il faut bien évidemment descendre en fonction des capacités de tout un chacun. Vous pouvez donc skier sur les pistes de Valea Dorului et Valea Soarelui, situées sur l’autre versant du sommet et remonter à l’aide de deux télésièges et d’un téléski. Il s’agit notamment de pistes à degré de difficulté facile, voire intermédiaire, des pistes bleues et rouges, situées dans l’étage alpin de la montagne. Vous pouvez aussi descendre vers Sinaia et emprunter la piste « Drumul de vara », une piste rouge également, mais qui dispose aussi de raccourcis avec un niveau de difficulté plus élevé et des trajets hors-piste. Sur le même versant, les skieurs chevronnés peuvent également prendre la piste de Karp, une piste noire qui a été aménagée cette année pour la première fois, à l’aide d’une dameuse spécialisée, dotée d’un treuil et capable ainsi de négocier des pistes à haut degré d’inclinaison. Du point intermédiaire, vous pouvez également descendre vers Sinaia, jusqu’à la base de la télécabine à 1000 mètres d’altitude, via ce que l’on appelle toujours la « Nouvelle Piste », bien que celle-ci ait été inaugurée il y a cinq ans déjà. C’est un trajet très beau, à travers la forêt, mais qui est ouvert uniquement si la couche de neige est assez importante, chose assez rare depuis quelque temps. Sachez aussi que vous pouvez monter au relais de 1400 mètres d’altitude aussi en voiture, mais souvent cette route est fermée soit à cause des conditions météorologiques (neige et verglas) soit le plus souvent à cause de l’engorgement durant la haute saison. Si les conditions sont parfaites vous pouvez skier d’un seul coup depuis le sommet de Furnica à 2000 m d’altitude et jusqu’aux pieds de la montagne pour prendre un repas dans un resto à spécifique balkanique se trouvant tout près de la station de départ de la télécabine. Enfin, les débutants et les enfants en bas âge peuvent utiliser deux petites remontées situées aux deux extrémités du domaine skiable : un petit téléski à la base et un tapis roulant sur le sommet.

    Mais quelles sont les conditions actuelles à Sinaia ? Réponse avec Matei, un skieur de 23 ans qui est descendu sur toutes les pistes de ski de la Vallée de la Prahova avant de découvrir le domaine skiable de Sinaia. Un parcours type pour ceux qui découvrent la glisse dans les massifs des départements de Prahova et Brasov : « On a pu monter jusqu’à 1400 mètres d’altitude via la cabine et c’est tout. J’ai eu l’occasion de faire deux descentes et toutes les remontées ont dû être fermées à cause du vent très fort. La piste est assez bonne, mais elle est bondée. Ce qui plus est, les températures ont été assez élevées, soit 8 degrés à la base de la piste. »

    D’ailleurs, c’est un des quelques inconvénients du domaine skiable de Sinaia : le fait qu’en cas d’intempéries et de tempête, toutes les remontées arrêtent de fonctionner. En plus, lorsqu’il y a d’importantes variations de température, il y a des risques d’avalanche sur certaines pistes, notamment celles qui descendent vers Sinaia. Il vaut donc mieux vous renseigner d’avance et suivre les informations publiées quotidiennement par les autorités. Pourtant, l’atout principal de Sinaia, c’est que sur le plateau du massif Bucegi, à 2000 mètres d’altitude, la saison de ski dure souvent jusqu’au mois d’avril. Et d’ailleurs, une nouvelle baisse des températures à travers le pays à la mi-février ne fait que rendre l’optimisme aux passionnés de glisse. Sachez aussi que les horaires de fonctionnement des remontées vont normalement de 8 heures à 16 heures et qu’il n’y a pas d’éclairage nocturne.

    Et si les télécabines et les télésièges sont immobilisés par la météo capricieuse, vous auriez toujours de quoi vous régaler à Sinaia. Sachez que ce fut en 1875 qu’ont commencé les travaux de construction du château de Peles, véritable symbole de la ville, et c’est le site que 90% des touristes de Sinaia choisissent de visiter. C’est une destination à part, un château érigé aux instructions du roi Carol Ier, qui dans sa quête de l’inédit et de l’unicité a refusé de nombreux autres projets. Enfin, la coordination des travaux a été confiée à l’architecte allemand Johannes Schultz. Celui-ci a imaginé un chalet suisse, à deux étages, décoré à l’extérieur dans le style allemand Fachwerk. Le palais de Peles était non seulement un joyau architectural, avec une multitude de salles et salons exotiques, mais aussi une demeure high-tech pour son époque. Il disposait de sa propre centrale électrique, d’un réseau de chauffage inédit et même d’un système d’aspiration de la poussière inédit qui fonctionne de nos jours encore. Enfin, c’était de la technologie allemande. Tout près du château de Peles se trouve le Palais de Pelisor, à l’architecture en style Renaissance allemande, dont l’intérieur illustre parfaitement la Belle époque roumaine.

    D’ailleurs, toute la ville de Sinaia est parsemée de très chics hôtels et villas datant du début du 20e siècle, véritables trésors de l’architecture roumaine. Voilà donc qu’après une journée de ski, vous aurez l’occasion de faire quelques trajets culturels pour découvrir pourquoi Sinaia est surnommée « la Perle des Carpates ».