Tag: Hongrie

  • 16.10.2021 (mise à jour)

    16.10.2021 (mise à jour)

    Covid – Au moins 15 200
    nouveaux cas de personnes infectées au SARS-CoV-2 ont
    été enregistrées samedi, en Roumanie, après plus de 69 000 tests, a-t-on
    appris auprès du Groupe de communication stratégique. Pendant le même laps de
    temps, 352 personnes sont décédées des suites de la Covid-19. Sur l’ensemble du
    pays, 1 739 patients sont hospitalisés en soins intensifs. A Bucarest, le taux
    de contamination sur 14 jours a grimpé d’1,93 pour mille habitants au mois de
    septembre à 16,1 cas pour mille habitants. Il convient de préciser que la
    capitale ne sera pas confinée après que le Comité national pour les situations
    d’urgence a rejeté la proposition en ce sens avancée par l’Institut national de
    la Santé publique. En revanche, les autorités locales se sont engagées à
    renforcer les contrôles pour vérifier le respect des restrictions sanitaires. Par
    ailleurs, 20 médecins et infirmiers de la République de Moldova rejoindront le
    personnel sanitaire roumain de l’hôpital de campagne de Letcani, près de Iasi.
    La Roumanie bénéficie actuellement de l’aide européenne par le biais du
    mécanisme de protection civile de l’UE. Les Pays Bas nous ont donné 200
    concentrateurs d’oxygène, la Pologne, 50, tandis que l’Italie nous a envoyé
    5200 cocktails d’anticorps monoclonaux. Le Danemark nous a offert 15
    respirateurs et 8 concentrateurs d’oxygène. Le Ministère roumain de la santé a annoncé que cinq malades en
    état grave ont été transférés samedi, en Hongrie. Ils se rajoutent aux 20
    patients roumains hospitalisés dans les deux centres universitaires hongrois de
    Debrecen et Szeged.

    OTAN – L’adjoint au secrétaire général de l’OTAN, le Roumain, Mircea
    Geoana, a annoncé samedi, sur facebook, que son mandat a été prolongé d’une
    année par le secrétaire général de l’Alliance, Jens Stoltenberg. Nommé en
    octobre 2019, Geoana dont le mandat s’achèvera en octobre 2023, est le premier
    leader de l’Europe centrale et de l’Est à occuper un tel fauteuil. A ses dires,
    la prolongation de son mandat lui permettra de contribuer à la négociation,
    l’adoption et la mise en place du nouveau Concept stratégique et de l’agenda de
    l’OTAN 2030. « Rien n’est plus important que d’adapter l’OTAN à un
    environnement de sécurité profondément modifié, tout en continuant à veiller à
    la sécurité et la prospérité des 30 nations alliées et d’un milliard de
    citoyens de la confiance desquels dépend notre succès » a précisé Mircea
    Geoana sur facebook.




    Notation – Les agences de notation Moody’s et
    Standard and Poor’s ont reconfirmé leurs notes accordées à la Roumanie par
    lesquelles elles attestent une bonne gestion de l’économie roumaine, a déclaré
    samedi le premier ministre Florin Cîtu, lors d’une conférence de presse.
    Vendredi, Standard and Poor’s a reconfirmé sa note de la dette de la Roumanie à
    long et à court terme et sa perspective stable. Pour sa part, Moody’s a
    reconfirmé aussi la note de la dette gouvernementale de la Roumanie à long et à
    court terme et a amélioré la perspective de négative à stable. Les facteurs
    clés responsables de cette amélioration sont les perspectives solides de
    croissance économique fondées sur un secteur privé dynamique, l’utilisation des
    fonds du Plan de relance européen et la procédure de déficit excessif.


    Météo – En Roumanie, les températures sont inférieures à la
    normale saisonnière. Il pleut sur le sud, le centre et l’est du territoire. Le
    vent souffle légèrement partout, en Roumanie et plus fort sur le sud et le
    sud-est. Les températures maximales iront dimanche de 11 à 17 degrés.



  • 09.10.2021 (mise à jour)

    09.10.2021 (mise à jour)

    Coronavirus – 14 000 nouveaux cas de
    contamination au coronavirus en 24 heures sur 67 000 tests effectués – voici les
    chiffres de la pandémie communiqués samedi par les autorités roumaines. A
    Bucarest, où le taux de contamination a dépassé 12 cas pour mille habitants, d’autres
    mesures ont été imposées samedi pour essayer de ralentir la propagation du
    virus. Ainsi, les compagnies avec plus de 50 salariés sont obligés de mettre en
    place des horaires de travail décalés. La société publique de transports mettra
    en circulation davantage de véhicules dans la ville et les autorités feront
    plus de contrôles dans les marchés. Le chef du Département pour les situations
    d’urgence, Raed Arafat, a annoncé que des discussions étaient en cours avec la
    Hongrie pour d’éventuels transferts de patients qui ne pouvaient pas être
    soignés dans le pays. Quant au Mécanisme de protection civile de l’UE, le premier
    ministre par intérim Florin Cîţu a précisé
    que la Roumanie recevra 200 concentrateurs d’oxygène envoyés depuis les
    stocks rescUE des Pays-Bas et 50 autres depuis la Pologne.

    Politique – Les remous de la scène politique roumaine continuent : le Parti social-démocrate (PSD), le principal parti d’opposition dans le Parlement de Bucarest, et l’Union sauvez la Roumanie, ancien partenaire de coalition avec le Parti national libéral et l’Union démocrate magyare de Roumanie, critiquent vivement la manière dont le cabinet Cîţu, démis cette semaine, a alloué plus d’un milliard de lei, soit 200 millions d’euro, du Fonds de réserve aux autorités locales. D’après les maires, sénateurs et députés sociaux-démocrates du département de Constanţa (sud-est), les mairies PSD bénéficient de seulement 2% des fonds alloués, malgré le fait que l’enveloppe accordée au département de Constanţa est la plus généreuse du pays. De même, les maires de l’Union sauvez la Roumanie de Timişoara (ouest), de Braşov et d’Alba Iulia (centre) demandent publiquement au gouvernement de revoir, de manière urgente, les critères d’allocation des fonds. Dans une lettre ouverte, les maires en question montrent que l’argent aurait été alloué de façon arbitraire et uniquement sur des critères politiques. De son côté, le ministère du Développement a déclaré que les fonds ont été distribués de façon non-discriminatoire à l’ensemble des autorités locales, mais que les demandes totalisaient plus de 11 milliards de lei, alors que le gouvernement n’avait à sa disposition qu’un seul milliard.

    Religion – Le pèlerinage en hommage à Sainte Parascheva est en plein déroulement à Iaşi, dans l’est de la Roumanie. Un des événement religieux majeurs du pays et un des plus importants d’Europe, le pèlerinage rassemble dans la ville moldave des dizaines de milliers de croyants durant le deuxième weekend d’octobre. La Sainte Parascheva, célébrée le 14 octobre, est considérée comme la protectrice de la région historique de Moldavie depuis 1641, quand ses reliques ont été déposées à Iaşi par le seigneur Vasile Lupu.

    Holocauste – Le président roumain Klaus Iohannis a décoré plusieurs personnes à l’occasion de la Journée nationale de commémoration de l’Holocauste « en signe de profond respect pour les souffrances subies durant la Seconde guerre mondiale, pour la haute tenue morale qu’elles ont montrée tout le long de leurs vies et pour leurs efforts à garder vivante la mémoire des victimes de l’Holocauste – une tragédie que l’humanité ne doit pas revivre », pouvait-on lire dans un communiqué rendu public samedi par l’Administration présidentielle. Par ailleurs, le ministre israélien pour la diaspora Nachman Schai sera présent en Roumanie la semaine prochaine. Selon le correspondant de Radio Roumanie en Israël, le ministre prendra part lundi à la cérémonie de commémoration des victimes de l’Holocauste. M. Schai rencontrera aussi des membres de la communauté juive de Roumanie, des représentants de l’Administration présidentielle, du gouvernement et du corps diplomatique. Cette année on commémore huit décennies depuis la déportation des juifs de Bessarabie et de Bucovine en Transnistrie par le régime du maréchal Ion Antonescu, allié à l’époque de l’Allemagne nazie.




    Météo – Le temps reste froid pour cette
    période de l’année dans toute la Roumanie, avec des pluies dans l’ouest et le
    sud-ouest du pays. Dimanche, les températures maximales iront de 9 à 17°C, avec
    14° attendus à midi à Bucarest.

  • 28.04.2021

    28.04.2021

    Coronavirus en Roumanie – Le nombre de nouveaux cas de Covid 19 est toujours assez bas par rapport à la situation d’il y a quelques semaines, avec un peu plus de 2000 contaminations en 24 heures rapportées mardi. Moins de 10.000 personnes sont hospitalisées, dont plus de 1300 en réanimation. Le bilan total depuis le début de la pandémie a dépassé un million 50 mille personnes infectées et touche les 27.800 décès. Pour ce qui est du taux d’infection, la moyenne nationale dépasse légèrement les 2 cas par mille habitants pendant les derniers 14 jours et les seules zones rouges – Bucarest, les départements d’Ilfov et de Cluj dépassent de peu le seuil des 3 cas par mille habitants. Le président roumain, Klaus Iohannis a appelé mardi la population à se faire vacciner, soulignant que la vaccination était l’unique moyen de mettre fin à la pandémie. De nouveaux centres de vaccination devraient ouvrir dans les jours à venir en Roumanie. Jeudi, le premier centre « drive » de Bucarest sera ouvert pour que la population puisse se faire vacciner sans programmation. Qui plus est, du 7 au 9 mai un marathon de la vaccination sera organisé dans la Capitale. A présent, un millier de centres de vaccination sont ouverts. Ils ont la capacité d’immuniser 120 mille personnes par jour. Jusqu’ici quelque 3,1 millions de Roumains ont été immunisés.

    Mini-vacances – A la veille des mini-vacances du 1er mai, qui coïncident cette année avec les Pâques orthodoxes, le premier ministre Florin Cîtu appelle au respect des règles sanitaires anti-coronavirus, même si actuellement la Roumanie est sur un penchant descendent de la troisième vague de la pandémie. Il a demandé aux préfets et aux agents de police d’entreprendre toutes les mesures pour assurer le respect des gestes barrière et des mesures en vigueur. Plus de 30 mille touristes sont attendus sur la côte roumaine de la mer Noire. Une centaine d’hôtels sont ouverts et un grand nombre sont déjà occupés à hauteur de 70%, soit le maximum admis par les autorités. Les fêtes sur la plage sont interdites et le port du masque est obligatoire.

    Transports – Deux projets visant la réparation et la modernisation des chemins de fer roumains figurent aujourd’hui à l’agenda de l’exécutif de Bucarest, qui devrait également approuver l’obtention d’un crédit censé aider à réformer le système sanitaire. Egalement à l’ordre du jour de la réunion gouvernementale : un décret d’urgence visant à protéger les travailleurs roumains à l’étranger et à lutter d’une manière plus efficace contre les cas de placement illégal de la main d’œuvre. Ce qui plus est, l’acte normatif se propose de prévenir et de réduire les éventuels effets provoqués par des situations de force majeure et de crise sanitaire.

    Affaires Etrangères – Le ministre roumain des Affaires Etrangères, Bogdan Aurescu entame aujourd’hui une visite de travail dans la ville magyare de Gyula, où vit une importante communauté roumaine. D’ailleurs, selon le ministère des Affaires Etrangères de Bucarest, le ministre Aurescu rencontrera des représentants de la communauté roumaine de Hongrie pour des pourparlers liés à la protection et à la promotion de leurs droits identitaires, ethniques, linguistiques, culturels et religieux. Bogdan Aurescu rencontrera également son homologue Péter Szijjártó afin de signer des documents importants dans le développement des relations bilatérales. Parmi ces projets figure aussi la Chambre de commerce roumano-hongroise à Budapest et la création de deux nouveaux points de passage de la frontière. Cette réunion se déroule sur la toile de fond de la finalisation de projets commun importants déjà convenus durant la visite à Bucarest en février du ministre hongrois des Affaires Etrangères.

    Brexit – Le Parlement européen devrait ratifier l’accord commercial post-Brexit entre l’UE et le Royaume Uni après les débats et le vote qui a eu lieu mardi. Les députés européens ont expliqué que le document, même si imparfait était la meilleure option pour atténuer, au mois les effets les plus graves du retrait des britanniques de l’Union et pour assurer l’intégrité du marché unique. Le document établit entre autres des régimes préférentiels dans le commerce avec des marchandises et des services, dans le commerce numérique, la propriété intellectuelle, les marchés publics, les transports routier et aérien, l’énergie et la pêche.

    Relance – La France dépose aujourd’hui à Bruxelles son plan de relance économique post-pandémie – étape décisive pour pouvoir obtenir jusqu’à 40 milliards d’euros d’aides européens. La Commission européenne dispose de deux mois pour évaluer les plans des Etats membres et les premières sommes d’argent seront disponibles dès cet été, après l’approbation du Conseil, du Parlement européen et des parlements nationaux. Pour qu’il soit validé par la Commission européenne, selon le modèle des autres Etats membres, le Plan national de relance et de résilience devrait accomplir plusieurs conditions : des engagements pour des réformes à long terme, une allocation de 37% à la transition écologique et 20% à la numérisation. La Roumanie déposera son plan national de relance et de résilience le 31 mai. Ces derniers jours une dispute s’est déroulée à Bucarest entre le PSD qui a affirmé que l’exécutif européen avait rejeté la proposition de la Roumanie et le premier ministre Florin Cîtu qui a répliqué que des négociations au sujet de ce documents se déroulaient encore.

    Météo – Temps assez frisquet pour cette période de l’année. Ciel couvert et il pleut sur la moitié sud, alors que des précipitations mixtes sont signalées en montagne, où la vitesse du vent est également élevée. Les températures vont de 8 à 16 degrés avec 8 degrés seulement à Bucarest.

  • 02.09.2020

    02.09.2020

    Education — En Roumanie ont été rendues publiques les mesures relatives au déroulement de la nouvelle année scolaire qui visent à réduire le risque de contamination au SARS-CoV-2. Trois scénarios sont envisagés, en fonction du taux de contamination en 14 jours. L’arrêté ministériel instaurant ces mesures précise également que le port du masque est obligatoire pour les élèves et les enseignants, à l’intérieur de l’école. Selon le même document, si un cas d’infection au coronavirus est confirmé dans une classe, l’activité des élèves de cette classe est suspendue pour 14 jours. Si trois cas d’infection sont confirmés dans deux classes différentes, l’école en question interrompt les cours pour deux semaines.



    Covid-19 – En Roumanie, près de 90 mille cas de contamination par le nouveau coronavirus ont été confirmés depuis le début de lépidémie. Environ 1.300 nouveaux cas d’infection ont été recensés ces 24 dernières heures. Le nombre de décès liés à la Covid-19 a dépassé 3.700. 519 patients sont admis aux soins intensifs. Le ministre de la Santé, Nelu Tătaru, a déclaré que, dans la perspective de l’apparition sur le marché dun vaccin contre le COVID-19, probablement au début de lannée prochaine, lUnion européenne a contracté une première tranche de 30 millions de doses. La Roumanie devrait en bénéficier de 4%, soit environ 1,3 millions de doses, un chiffre calculé par rapport au nombre dhabitants.



    Drogues – Les procureurs de la DIICOT (parquet anti-mafia) et les officiers de police judiciaire roumains ont annoncé, mardi soir, la plus grande capture de lhistoire des deux institutions. Ils ont découvert, fin août, dans le port roumain de Constanta, dans un conteneur, 1,5 tonnes de haschisch et 751 kg de pilules de captagon, connu sous le nom de «drogue du djihad » . La valeur marchande des drogues saisies est supérieure à 60 millions deuros. À la suite des enquêtes, un navire a été identifié qui transportait deux conteneurs recelant 40 tonnes de produits non alimentaires, expédiés du port de Lattaquié, en Syrie, qui a transité par la Turquie et dont la destination finale était le port de Constanța. Les procureurs de la DIICOT ont ouvert des enquêtes contre plusieurs personnes, citoyens roumains et étrangers, afin détablir leur implication dans lorganisation du transport de drogue.



    Musique — Lédition 2020 du prestigieux concours international de musique classique « George Enescu » se poursuit à Bucarest, avec 205 jeunes musiciens de 39 pays inscrits dans la compétition. 184 se disputent les prix des sections violon, violoncelle et piano, et 21 participent à la section composition. Les prix de cette édition, déroulée presque entièrement en ligne en raison de la pandémie, sélèvent à 100.000 euros.



    Diplomatie — Le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, effectue, ces mercredi et jeudi, des visites officielles en Israël et en Palestine. Selon un communiqué de presse du ministère roumain des Affaires étrangères, l’agenda de la visite en Israël inclut des consultations avec le chef de la diplomatie, Gabriel Ashkenazi, et des entretiens avec le président Reuven Rivlin, avec le premier ministre Benjamin Netanyahu et avec d’autres responsables de l’Etat hébreux. Les pourparlers seront principalement consacrés au développement des relations bilatérales, à caractère stratégique, avec un accent particulier sur les domaines politique, économique et de sécurité, ainsi qu’aux évolutions dans la région, notamment dans le cadre du Processus de paix au Moyen Orient. Le programme de la visite du chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, en Palestine comportera des consultations avec le ministre des affaires étrangères et des expatriés, Riad Malki, ainsi que des entretiens avec le premier ministre Mohammad Shtayyeh. Les discussions viseront principalement le développement et la diversification des relations roumano-palestiniennes et les modalités de consolider la collaboration bilatérale comme contribution concrète à la construction institutionnelle et au développement de la Palestine. « Ces derniers mois, nous avons eu un dialogue ouvert et approfondi aussi bien avec mon homologue israélien, Gabriel Ashkenazi, qu’avec celui palestinien, Riad Malki, en accord avec le positionnement traditionnel de la Roumanie, qui entretient des relations d’amitié et de confiance avec les deux parties. », a affirmé Bogdan Aurescu, dans un communiqué de presse.



    Bruxelles – La Commission européenne a mis en garde mardi le gouvernement hongrois, qui a refermé les frontières du pays en raison de la pandémie, contre toute discrimination basée sur la nationalité. La Hongrie prévoit des exceptions à linterdiction daccès à son territoire pour les citoyens des autres pays du “groupe de Visegrad” (République tchèque, Slovaquie et Pologne) qui peuvent fournir un test négatif au Covid-19 de moins de cinq jours. Le correspondant de Radio Romania à Budapest rappelle que, avec certaines dérogations, les autorités hongroises ont interdit aux étrangers dentrer en Hongrie et que ceux qui transitent par le pays, y compris les Roumains, ne peuvent le faire qu’en empruntant des couloirs spéciaux, préétablis. Les commissaires européens à la justice et aux affaires intérieures ont écrit au Premier ministre Viktor Orban pour exiger labrogation des mesures qui ne respectent pas les principes fondamentaux du droit européen. Le gouvernement hongrois affirme quil sagit de mesures pour lutter contre lépidémie de coronavirus.



    Tennis – La joueuse de tennis roumaine Sorana Cirstea sest qualifiée pour le deuxième tour du tournoi du Grand Chelem de l’US Open de New York, premier Grand Chelem organisé depuis le début de la pandémie Covid-19. Cirstea a battu l’Américaine Christina McHale, en deux sets, 6-4, 7-5. Une autre Roumaine, Patricia Ţig (88 WTA), a accédé au deuxième tour après avoir vaincu la Japonaise Kurumi Nara (142e WTA), 6-1, 6-0. Dans un autre match, disputé mardi à New York, Mihaela Buzărnescu (122e WTA) a été vaincue par lAméricaine Sloane Stephens (39e WTA), sur le score de 6-3, 6-3. En double féminin, léquipe formée par la Roumaine Raluca Olaru et l’Espagnole Sara Sorribes Tormo joue, aujourdhui, au premier tour, contre le duo Lucie Hradecka (République tchèque) / Andreja Klepac (Slovénie). En double masculin, le Roumain Horia Tecau, qui fait équipe avec son ancien partenaire, le Néerlandais Jean-Julien Rojer, affronte, également aujourdhui, au premier tour, le couple Marcelo Arevalo (San Salvador) / Jonny OMara (Grande-Bretagne).



    Météo — Le temps reste chaud, voire caniculaire, dans le sud-est de la Roumanie, où l’inconfort thermique est accentué. Dans le reste du pays, le temps deviendra instable et plus frais. Les températures maximales de la journée iront de 23° à 35° degrés. Il faisait 30° à midi, à Bucarest, la capitale.


  • 100 ans depuis la signature du Traité de Trianon

    100 ans depuis la signature du Traité de Trianon

    Le Traité dessinait sur la carte de l’Europe de nouveaux Etats, telles la Yougoslavie, la Tchécoslovaquie, ou encore la Hongrie, partie de l’ancienne Autriche-Hongrie défaite, alors que d’autres Etats, telle la Roumanie, voyaient leur territoire s’agrandir. Suite au Traité de Trianon, le royaume de Roumanie intégrait en son sein le Banat, la Bucovine, le Crisana, le Maramures et encore la Transylvanie, jusqu’alors provinces de l’empire d’Autriche-Hongrie, mais où les Roumains étaient majoritaires. Au mois de mars 1918, la Bessarabie, province roumaine de Russie, avait rejoint le royaume de Roumanie par la volonté nationale, en suivant le principe de l’autodétermination. Le Traité de Trianon établissait aussi les frontières de la nouvelle Hongrie avec ses voisins, soit l’Autriche, la Tchécoslovaquie, puis aussi avec la future Yougoslavie et la Roumanie.

    La Première guerre mondiale s’était achevée au mois de novembre 1918, lorsque l’Allemagne avait capitulé devant les forces franco-anglo-américaines. Mais la population magyare et ses élites n’étaient pas résignées devant le sort qui leur était préparé. Des révoltes, fomentées selon le modèle bolchévique, embrasèrent le pays. La république soviétique hongroise, qui prit le dessus à Budapest, déclencha ainsi la guerre contre la Tchécoslovaquie et la Roumanie, pour récupérer les territoires perdus suite aux conditions imposées par les Alliés. Les victoires remportées par les armées tchécoslovaque et roumaine ont cependant vite fait de mettre un terme à la Hongrie soviétique, et ont mené à l’occupation de Budapest par l’armée roumaine. Au début de 1920, les conditions étaient remplies pour que le traité de paix avec cette dernière soit, enfin, signé. L’historien Ioan Scurtu nous raconte l’atmosphère délétère qui régnait au début de l’année 1920 dans la moitié est de l’ancien empire d’Autriche-Hongrie : « Le Traité de Trianon est le résultat d’âpres disputes avec la délégation hongroise à la Conférence de paix, qui bataillait ferme pour maintenir l’intégrité territoriale de la Hongrie historique, contestant les revendications des Roumains, des Slovaques, des Croates et des Slovènes, rattachés par la suite à des Etats nouvellement constitués. Il fut finalement signé lorsque la délégation hongroise, dirigée par Albert Apponyi, s’est rendu à l’évidence devant le principe de l’autodétermination nationale, promu par les autres délégations. Le président de la Conférence, le premier-ministre français Alexandre Millerand considérait que les peuples avaient exprimé leur volonté à l’automne 1918, en décidant de prendre leurs destinées en main. Cela fait que les arguments avancés par la délégation hongroise, qui soutenait la thèse du maintien des frontières de la Hongrie millénaire et faisait sortir l’épouvantail des catastrophes à venir dans l’éventualité de son démembrement, n’ont pas été suivis. »

    La Roumanie eut gain de cause à Trianon, non seulement parce qu’elle faisait partie du camp des vainqueurs, mais aussi et surtout parce qu’elle avança des arguments de poids à l’occasion. Ioan Scurtu : « L’argument de poids a été la décision prise par l’Assemblée nationale d’Alba Iulia, une assemblée largement représentative, avec ses 1228 délégués élus, originaires de toutes les circonscriptions de Transylvanie, et qui sont venus en ayant pour mandat impératif de voter l’union de la Transylvanie avec la Roumanie. Mais il y a eu encore la convention du mois d’août 1916, suite à laquelle la Roumanie est entrée en guerre du côté de l’Entente. Cette convention traçait en détail les frontières de la future Roumanie en cas de victoire des Alliés, en ce y compris ses frontières avec la Hongrie. Enfin, notons aussi l’importance de la contribution de l’armée roumaine pendant la guerre. En effet, l’entrée en guerre de la Roumanie à l’été 1916 a fait baisser la pression allemande sur le front français, car il fallait qu’une partie des troupes allemandes et autrichiennes aillent faire face aux Roumains ; Et puis il y a eu aussi ces batailles héroïques de Mărăști, Mărășești, Oituz, à l’été 1917, et qui ont fait subir d’importantes pertes aux Puissances centrales, facilitant ainsi la victoire finale, de 1918, de l’Entente. »

    Parlant de l’union de 1918, scellée par le Traité de Trianon, le grand historien Nicolae Iorga écrivait : « Notre hommage doit s’adresser à tous les Roumains, depuis le plus haut gradé militaire et politique et jusqu’au dernier paysan qui a pris l’habit militaire ».

    Et s’il est parfaitement vrai que la victoire a été le résultat de l’effort de la nation, il est tout aussi vrai que la Roumanie pouvait s’enorgueillir d’avoir eu à sa tête des personnalités d’exception. Ses souverains d’abord, le roi Ferdinand 1er et la reine Marie, ouvrent avec honneurs la liste, suivis de près par les hommes politiques, tel l’ancien président de Conseil Ion I. C. Brătianu, Iuliu Maniu, Vasile Goldiș, Ștefan Cicio-Pop, George Pop de Băsești, Ion Inculeț, Pantelimon Halipa, Ion Nistor, et encore par des militaires, tels le sous-lieutenant Ecaterina Teodoroiu, le capitaine Grigore Ignat, les généraux Constantin Prezan, Alexandru Averescu, Eremia Grigorescu, et par bien d’autres. Mais la Roumanie avait chèrement payé le triomphe magnifique remporté à l’issue de la guerre. Ioan Scurtu :« Le royaume de Roumanie a payé d’abord le prix du sang. Près de 800 mille Roumains y ont laissé leurs vies : Dans les combats, à cause des pandémies, des maladies, sacrifiés sur l’autel de la patrie pendant ces deux années de guerre. Des pertes matérielles et spirituelles ensuite. Les occupants allemands, autrichiens, bulgares et turcs ont mis à sac les régions qu’ils avaient occupées. Puis, n’oublions pas l’affaire du trésor, que le gouvernement roumain, pendant son exile de Iasi, avait décidé de mettre à l’abri en Russie. Deux convois, le premier parti au mois de décembre 1916, le second au mois de juillet 1917, ont acheminé le trésor de la Roumanie dans une Russie embrasée par la révolution bolchévique. Plus de cent ans après, ce trésor, déposé de bonne foi entre les mains et dans la responsabilité de l’Etat russe n’a toujours pas été recouvert, alors que la partie russe convenait dans l’accord signé à l’occasion qu’elle en assumait la responsabilité ».

    Il y a cent ans, le Traité de Trianon scellait le rapport de forces en vigueur et la volonté de la majorité des gens d’alors. Une page d’histoire venait de se tourner, une autre commençait. (Trad. Ionut Jugureanu)

  • 29.08.2020 (mise à jour)

    29.08.2020 (mise à jour)

    Coronavirus en Roumanie – 1365 nouveaux cas d’infection au nouveau coronavirus ont été recensés ces 24 dernières heures en Roumanie, a fait savoir le Groupe de communication stratégique. S’y ajoutent 32 décès, ce qui porte le bilan à 3.539 personnes qui ont perdu la vie à cause de cette maladie. 490 malades sont en soins intensifs, près de 9000 personnes dépistées positives sont isolées à domicile et 5.748 se trouvent en isolement institutionnalisé. Près de 33.000 Roumains sont en quarantaine à domicile et 72 – en quarantaine institutionnalisées. Au total, 85.833 cas d’infection au nouveau coronavirus ont été recensés en Roumanie depuis le début de la pandémie, dont 37.388 patients ont guéri. De même, 10.618 patients asymptomatiques ont pu quitter l’hôpital 10 jours après avoir été testés positifs. Pour ce qui est de Roumains établis à l’étranger, jusqu’ici, 6589 ont été testés positifs alors que 126 sont décédés à cause du coronavirus.

    Coronavirus en Europe – Par ailleurs, la Hongrie, pays voisin de la Roumanie, fermera ses frontières à compter du 1er septembre afin de limiter la croissance du nombre des cas d’infection au nouveau coronavirus. Dans ce contexte, le ministre roumain des AE, Bogdan Aurescu, s’est entretenu samedi, par téléphone, avec son homologue de Budapest, Péter Szijjártó. Ce dernier a confirmé que le transit des ressortissants roumains par la Hongrie et l’accès des travailleurs transfrontaliers ne serait pas affecté par cette décision. Les conditions pour transiter la Hongrie restent les mêmes et le passage se fera par les mêmes postes-frontières et par les couloirs routiers déjà établis, a affirmé le chef de la diplomatie hongroise, cité par un communiqué du ministère roumain des AE. Les normes qui seront modifiées la semaine prochaine visent l’entrée en Hongrie en tant que destination finale d’un voyage, est-il encore précisé.

    A son tour la Pologne arrêtera, à partir du 2e septembre, les courses aériennes vers et depuis 46 Etats, dont la Roumanie, alors qu’un autre voisin de notre pays, l’Ukraine, a déjà interdit l’entrée sur son territoire des ressortissants étrangers, à quelques exceptions seulement. Les personnes qui feront exception à cette norme devront présenter à la frontière une assurance maladie couvrant les frais de traitement pour la maladie COVID-19 et les coûts de la quarantaine. Plusieurs autres pays ont commencé à imposer de nouvelles restrictions sur toile de fond de la multiplication des cas d’infection. En France, le port du masque est désormais obligatoire en plein air dans plusieurs villes, y compris à Paris. A son tour, l’Espagne impose le port obligatoire du masque y compris pour les enfants âgés de plus de 6 ans, alors que l’Allemagne a durci les amendes infligées à ceux qui ne portent pas de masque et a renforcé les contrôles concernant le respect de la quarantaine. Par contre, la Grande Bretagne se prépare pour un allègement restrictions dans certaines régions où l’épidémie recule. Précisons, qu’en Roumanie aussi, les restaurants, cafés, bars, cinémas et bibliothèques publiques devraient ouvrir leurs portes pour accueillir des clients à l’intérieur, à compter du 1er septembre.

    Campagne électorale – En
    Roumanie, la campagne électorale pour les élections locales du 27 septembre a
    commencé vendredi. Initialement prévu en juin 2020, ce scrutin a été reporté en
    raison de la pandémie de coronavirus. Les équipes de campagne et les candidats
    porteront des masques de protection lors des rassemblements électoraux, à
    l’intérieur, comme à l’extérieur. Ils seront tenus aussi de se désinfecter les
    mains. Les événements organisés en salle pourront réunir 50 personnes maximum.
    Ceux prévus en plein air pourront rassembler 100 personnes tout au plus. Il
    faudra garder un mètre de distance entre les participants, y compris pour les
    actions déroulées en plein air. A pourvoir au total : 41 postes de président de
    conseil départemental, plus de 1300 fonctions de conseiller départemental,
    40.000 fauteuils de conseiller local et quelque 3200 postes de maire. Le poste
    le plus convoité est celui de maire général de la capitale, Bucarest, auquel 18
    candidats sont en lice, dont 4 candidats indépendants.




    Méditerranée – La Turquie se verra
    imposer des sanctions si elle continue ses actions en Méditerranée orientale, a
    mis en garde le Haut représentant de l’UE aux affaires étrangères et à la
    politique de sécurité, Josep Borrell. Il a aussi qualifié les actions
    turques « d’agressives ». Ankara a procédé à des actions d’exploitation du
    gaz dans des eaux considérées comme appartenant à la Grèce et à Chypre.
    Bruxelles est ouvert au dialogue, si la Turquie renonce à son comportement qui
    cause des frustrations de plus en plus fortes, a ajouté Josep Borrell. La
    Roumanie est disponible pour partager avec la Turquie et la Grèce son
    expérience en matière de territoire maritime, qu’elle a acquise en négociant
    avec l’Ukraine, a fait savoir le chef de la diplomatie de Bucarest, Bogdan
    Aurescu. Il a proposé qu’un moratoire soit mis en place sur les exploitations
    dans les zones concernées de la Méditerranée orientale, en attendant que les
    zones de chaque pays soient fixées dans des négociations. Demander l’aide d’un
    tribunal international est une autre option, selon Bucarest.




    Biélorussie – L’UE demande à la Russie
    de s’abstenir de faire une intervention en Biélorussie et de respecter les
    droits démocratiques des citoyens biélorusses. L’UE dénonce le double langage
    de Moscou, qui affirme ne pas s’impliquer dans les affaires intérieures de ce
    pays, tout en préparant une intervention militaire au bénéfice du président
    Alexandr Lukachenko. Réunis cette semaine à Berlin, les chefs des diplomaties
    européennes ont convenu sur des sanctions à imposer contre plusieurs officiels
    biélorusses, considérés comme responsables de la répression des manifestants
    qui accusent le président d’avoir fraudé les élections présidentielles. A cette
    occasion, le ministre roumain des AE, Bogdan Aurescu, a demandé la libération
    des détenus politiques et des milliers de personnes arrêtées suite aux
    protestations. Il est nécessaire d’avoir une politique européenne ferme et
    cohérente avec la Fédération de Russie, vu qu’il existe des divergences entre
    certains Etats-membres, a ajouté le ministre roumain.

    Festival – Coup d’envoi, ce samedi, à Bucarest, de l’édition 2020 du prestigieux concours international de musique classique « George Enescu ». L’événement, qui se déroule principalement en ligne en raison de la pandémie, réunira 205 jeunes musiciens de 39 pays. 184 d’entre eux participent au concours dédié à trois instruments: violon, violoncelle et piano, tandis que 21 participent à la section composition. En ouverture du concours, un concert de gala est prévu à l’Athénée roumain, sans public. A l’affiche, la première mondiale de « Brahmsodie » – triple concerto pour violon, violoncelle et piano, composé expressément pour cette édition du concours par Dan Dediu et le concerto pour clarinette et orchestre d’Alexandru Ştefan Murariu – œuvre récompensée par le premier prix du concours Enescu en 2018. Les deux concertos seront diffusés en direct sur le site www.festivalenescu.ro, par la télévision publique roumaine et par Radio Roumanie Musique. Les gagnants du concours international de musique classique «George Enescu» se verront offrir des prix d’un montant de 100 000 euros.

    Météo – Il
    fera chaud dimanche sur la plupart du territoire de la Roumanie, avec des
    températures caniculaires, allant jusqu’à 37 degrés, à midi, dans les régions
    de plaine et sur les plateaux. Une alerte jaune aux températures élevées est
    valable jusqu’à lundi sur l’ensemble du pays.

  • 16.07.2020

    16.07.2020

    Projet de loi – A Bucarest, le projet de loi sur la quarantaine et l’isolement figure aujourd’hui à l’ordre du jour du plénum du Sénat, qui est chambre décisionnelle dans ce dossier. Le premier ministre Ludovic Orban a annoncé qu’il participerait lui-aussi à la réunion. Après plusieurs jours de négociations et d’ajournements, les sénateurs de la Commission juridique ont voté dans le cadre d’une réunion qui s’est prolongé jusqu’à tard dans le nuit, plusieurs articles qui introduisent des amendements au projet de loi. Les Sénateurs de la Commission ont décidé que les personnes qui contestent juridiquement la quarantaine et l’isolement seraient toutefois suivies du point de vue médical à domicile. Les personnes asymptomatiques seraient évaluées dans un hôpital pendant 48 heures, avant d’être ensuite placés en isolement à domicile ou dans un autre endroit qu’ils communiqueront aux autorités pendant 14 jours. La mesure de l’isolement d’un mineur s’institue à domicile ou dans un autre endroit et c’est à la famille de décider si celui-ci est hospitalisé ou pas. Par ailleurs, le personnel médical peut être détaché d’un hôpital à l’autre uniquement pour une période de moins de 30 jours. Le projet a été promu par le gouvernement après que la Cour constitutionnelle de Roumanie a décidé que l’isolement, la quarantaine et l’hospitalisation ne pouvaient pas être imposés sur ordre ministériel, comme cela avait été le cas en Roumanie depuis la mi-mars. De l’avis de la Cour constitutionnelle, il s’agirait là de privation de liberté, que seule une loi peut réglementer clairement.

    Coronavirus en Roumanie – En Roumanie, le nombre de cas d’infection au nouveau coronavirus a dépassé les 35 mille, selon les chiffres rendus publics par le Groupe de communication stratégique. 777 nouveaux cas ont été enregistrés ces dernières 24 heures, un nouveau record depuis le début de la pandémie. 22 mille personnes ont guéri et ont pu ainsi quitter les hôpitaux. Le bilan des décès dus à la Covid 19 est arrivé à 1971, avec 19 décès de mercredi à jeudi. A l’étranger 5.146 Roumains ont été dépistés positifs au nouveau coronavirus et 122 sont décédés à cause de la Covid 19. Mercredi, le gouvernement de Bucarest a décidé de prolonger de 30 jours l’état d’alerte à cause de la flambée du nombre de cas d’infection au nouveau coronavirus.

    Restrictions – L’Autriche interdit à partir d’aujourd’hui tous les vols réguliers directs en provenance de Roumanie et de neuf autres Etats dont la Bulgarie, la République de Moldova, tous les pays des Balkans ainsi que l’Egypte. Cette interdiction est une conséquence d’un ordre du ministre autrichien de la santé qui vient compléter la liste des Etats à risque. Par conséquent, la compagnie aérienne TAROM suspend à son tour, tous les vols vers et depuis l’Autriche du 16 au 31 juillet. Les restrictions excluent les vols réalisés dans l’intérêt de l’Autriche, ainsi que les vols destinés au transport de fret, de malades, de ressortissants rapatriés, des aides soignants et des ouvriers saisonniers dans l’agriculture. Une vingtaine de pays européens, dont la plupart membres de l’UE ont imposé des restrictions aux ressortissants roumains. Parmi eux, la Grèce qui demande aux voyageurs qui entrent sur son territoire via les postes de passage de la frontière terrestre de présenter le résultat d’un test négatif de dépistage du nouveau coronavirus. Depuis mercredi, la Hongrie a inclus la Roumanie sur la liste jaune, c’est-à-dire que les ressortissants roumains sont soumis à un test obligatoire au postes-frontières.

    Météo – Temps généralement instable en Roumanie, avec des pluies et des orages sur le centre, le sud et le nord-est. Des quantités d’eau de plus de 25 litres/mètre carré seront également possibles. Les maximas de la journée iront de 22 à 32 degrés. 28 degrés en ce moment à Bucarest.

  • La semaine du 25 au 31 mai

    La semaine du 25 au 31 mai

    Coronavirus en Roumanie

    Presque 19.000 contaminations et près de 1250 décès, c’est le bilan de l’épidémie de Covid-19 en Roumanie. Même si on n’est pas encore sur une pente descendante, le gouvernement prépare de nouvelles mesures de déconfinement à partir du 1er juin, a fait savoir le chef de l’Etat, Klaus Iohannis. Parmi elles, la reprise du transport international routier et ferroviaire pour les passagers et la possibilité de voyager en dehors des localités de résidence sans justificatif de déplacement. S’y ajoute la réouverture des terrasses et des plages, en respectant des règles de distanciation sociale. Les autorités ont également annoncé la reprise des spectacles en plein air réunissant 500 spectateurs tout au plus et des compétitions sportives à l’exception des sports de contact.

    Les ministres ratent le test des motions simples

    Dominé en nombre par le PSD et ses partenaires politiques, fidèles ou de conjoncture – le parti ProRomania, l’Alliance des libéraux et des démocrates et l’Union démocrate magyare de Roumanie – le Parlement roumain sanctionne l’un après l’autre les ministres du cabinet minoritaire libéral de Ludovic Orban. Ainsi, cette semaine seulement, les ministres de l’Education, Monica Anisie, et de l’Intérieur, Marcel Vela, ont fait l’objet, chacun, d’une motion simple. Mme Anisie s’est vu reprocher les déclarations contradictoires et confuses concernant le déroulement des prochains examens de Brevet et de Baccalauréat, ce qui a semé la panique parmi les élèves et les professeurs. En plus, par ses décisions visant l’école en ligne, Mme la ministre aurait fait preuve d’irresponsabilité. Les sénateurs sociaux-démocrates ont réclamé la démission du ministre de l’Intérieur, Marcel Vela, accusé d’avoir falsifié les statistiques sur la pandémie et d’avoir mal géré les achats d’équipements médicaux et d’appareils de dépistage. « Les droits fondamentaux des citoyens ont été trop fortement lésés par les règlementations mal conçues, par les amendes illégales et par les excès d’autorité du ministre Vela », accuse le PSD. Le Parlement avait déjà adopté par le passé des motions simples contre les ministres des Finances, Florin Cîtu, et de l’Agriculture, Adrian Oros. Une motion simple n’entraîne pas la destitution des ministres visés.

    Partenariats

    15 experts du Ministère roumain de la Défense sont partis lundi aux Etats-Unis pour donner un coup de main aux autorités de l’Etat d’Alabama dans leur combat contre la pandémie de coronavirus. Il s’agit d’une équipe formée de cinq médecins, cinq infirmiers et cinq militaires spécialistes de la lutte contre les menaces chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires. Deux semaines durant, cette équipe aidera ses collègues américains et leurs patients et se renseignera sur les méthodes de lutte contre la pandémie mises en place aux Etats-Unis. Alliées au sein de l’OTAN, la Roumanie et les Etats-Unis sont même membres d’un Partenariat stratégique. En avril, une équipe formée de 11 médecins et 6 infirmiers de Roumanie s’est rendue en Italie pour participer à des missions sanitaires afin de sauver des personnes atteintes de Covid-19. Par ailleurs, notre pays a déjà envoyé du personnel soignant dans les hôpitaux de la République de Moldova voisine pour soigner des patients infectés au coronavirus, tout comme un convoi de 20 camions transportant des équipements sanitaires d’un montant de 3,5 millions d’euros.


    Attaque à l’adresse de la Roumanie

    Les autorités de Bucarest considèrent complètement inacceptables et expriment leur désaccord face aux déclarations dénigrantes que le premier ministre socialiste moldave russophile, Ion Chicu, a faites à l’adresse de la Roumanie. Dans un message sur Facebook où il rejette des critiques relatives à la gestion de la crise sanitaire et au retard pris dans la mise en place des réformes, le premier ministre de Chişinău écrit que la Roumanie « regorge de la corruption la plus terrible en Europe ». En réplique, le ministère roumain des Affaires étrangères estime que ces propos sont profondément irrespectueux à l’adresse de Bucarest et de la relation bilatérale, privilégiée, que les deux pays ont au sein d’un partenariat stratégique pour l’intégration européenne de Chisinau. Plus qu’une obligation, la mise en place des réformes que la République de Moldova a assumées par son Accord d’association avec l’UE représentent une garantie de prospérité pour ses citoyens dont le bien-être ne peut pas être assuré à travers des déclarations publiques en langage rudimentaire, a fait savoir la diplomatie roumaine. .

    Armistice dans la guerre des déclarations entre Bucarest et Budapest

    La Roumanie et la Hongrie peuvent dépasser les récentes tensions diplomatiques uniquement par le biais du dialogue et du pragmatisme, ont affirmé les chefs des diplomaties de Bucarest et de Budapest, Bogdan Aurescu et Péter Szijjártó. Les deux ministres ont également décidé que les responsables hongrois en visite en Roumanie s’abstiennet de déclarations susceptibles de contredire le partenariat stratégique entre Budapest et Bucarest. Quant au projet hongrois de développement économique de la Transylvanie, la région à la plus forte minorité magyare de Roumanie, le responsable de Budapest a affirmé que son pays aurait reçu en 2017 un accord verbal en ce sens de la part de l’ex leader social-démocrate Liviu Dragnea et de la coalition au pouvoir PSD-ALDE, par la voix du ministre des Affaires étrangères de l’époque, Teodor Melescanu. Pour sa part, Bogdan Aurescu a tenu à préciser qu’un accord verbal est dépourvu de valeur juridique et que toute entente verbale de l’époque n’est pas valable, vu que le programme hongrois ne bénéficie pas de l’aval des autorités au pouvoir actuellement en Roumanie.

    Nouvelle stratégie nationale de défense

    Le Conseil supérieur de défense de la Roumanie a adopté mercredi le projet de la Stratégie nationale de défense 2020-2024 qui sera soumis au vote du Parlement. Le Partenariat stratégique avec les Etats-Unis et l’appartenance à l’Alliance atlantique et à l’UE restent les principaux piliers de la politique étrangère et de sécurité de la Roumanie pour les prochaines années. Le chef de l’Etat a fait savoir qu’en 2021, l’Armée roumaine participera avec 1940 militaires et civils aux missions à l’étranger, 436 de moins que cette année, auxquels s’ajouteront 841 militaires et policiers du ministère de l’Intérieur, 181 de moins qu’en 2020. La réunion du Conseil a débouché aussi sur l’adoption du plan de transformation, de développement et d’équipement de l’Armée roumaine jusqu’en 2026 et en perspective. « En l’absence d’une armée puissante, un Etat manque de crédibilité internationale et stratégique », a conclu le président roumain. (trad. Ioana Stancescu)

  • Nouvelle réunion des ministres des Affaires étrangères de Roumanie et de Hongrie. Pourquoi?

    Nouvelle réunion des ministres des Affaires étrangères de Roumanie et de Hongrie. Pourquoi?

    Le ministre roumain des Affaires étrangères, Bogdan Aurescu, et celui de la Hongrie voisine, Péter Szijjártó, se sont réunis mardi à Bucarest dans le contexte des récentes tensions entre les deux Etats. Cette relation bilatérale est de nouveau tendue à cause du sujet de l’autonomie du soi-disant Pays sicule, contrée située dans le centre de la Roumanie, en Transylvanie, qui réunit les départements de Covasna, Harghita et une partie du comté de Mures, habitée par une population majoritairement sicule, un groupe ethnique magyar. Conformément au recensement de 2011, au niveau national il y a plus d’un million deux cent mille Sicules en Roumanie, qui comptent pour 6,5% de la population, soit la minorité nationale la plus nombreuse du pays.

    En avril dernier, une proposition de loi initiée par l’Union démocrate magyare de Roumanie a été tacitement adoptée par la Chambre des Députés de Bucarest avant d’être rejetée par la majorité écrasante des voix au Sénat. Aux termes de ce projet de loi, le Pays sicule aurait pu devenir région autonome, à personnalité morale en Roumanie. C’est le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, qui a réagi avec véhémence, invoquant une complicité entre les leaders du PSD, d’opposition, et de l’Union démocrate magyare de Roumanie dont le but était de faire approuver ce projet.

    Or, selon la déclaration commune des ministres des Affaires étrangères de Roumanie et de Hongrie, Bogdan Aurescu et Péter Szijjárto, les deux Etats devraient gérer ces tensions avec pragmatisme, par le dialogue. Qui plus est, les responsables hongrois en visite en Roumanie seront tenus de s’abstenir de déclarations susceptibles de contredire le partenariat stratégique entre Budapest et Bucarest. Actuellement, les autorités de Budapest sont très actives dans la vie des communautés magyares qui habitent les pays voisins de la Hongrie, notamment la Roumanie. Elles ont mis au point un plan de développement économique de la Transylvanie et à ce sujet, le chef de la diplomatie hongroise a déclaré que l’ancien gouvernement de Bucarest, celui de l’alliance PSD – ALDE, avait accepté verbalement que ce programme ait lieu en Roumanie aussi.

    Son homologue roumain, Bogdan Aurescu, a précisé que seul un accord écrit est revêtu de valeur juridique, tout accord verbal exprimé par le passé par des leaders politiques roumains n’étant pas valable. Le responsable de Bucarest a également souligné que le programme hongrois n’avait pas été approuvé par la partie roumaine. Bogdan Aurescu : « J’ai proposé de parler de la conclusion d’un accord visant ce programme qui puisse prendre en compte sa gestion d’une manière transparente et non-discriminatoire, donc pas d’après des critères ethniques, pas par la transgression de la législation européenne et roumaine relative à la compétition sur le marché », a précisé Bogdan Aurescu. Par ailleurs, le ministre roumain des Affaires étrangères a affirmé que pour ce qui est du Traité de Trianon, chacun des deux Etats pouvait produire sa propre interprétation historique, mais les deux devraient regarder vers l’avenir.

    Conclu le 4 juin 1920 par les puissances de l’Entente, victorieuses dans la Grande Guerre, y compris par la Roumanie, avec la Hongrie en tant qu’Etat successeur de l’Empire d’Autriche-Hongrie, le Traité de paix de Trianon a fait reconnaitre au niveau international les frontières de la Roumanie unifiée. Il a ainsi reconnu l’union de la Roumanie avec la Transylvanie et consacré les droits civils et politiques des Roumains qui constituaient la population majoritaire dans la région, droits qui étaient limités, voire interdits à l’époque de l’Empire d’Autriche-Hongrie. (trad. Alex Diaconescu)

  • 21.05.2020

    21.05.2020




    Coronavirus en Roumanie
    – En Roumanie, 1.151 personnes sont décédées des suites de l’infection au
    nouveau coronavirus. Les autorités font état de plus de 17.00 personnes
    infectées, dont plus de 10.00 ont guéri. Par ailleurs, la présidente de la Commission
    pour le management clinique et épidémiologique du ministère de la Santé,
    Adriana Pistol, estime qu’à l’automne prochain la Roumanie rapportera quelque
    20.000 cas d’infection au Sars-Cov-2.








    Discrimination
    – Le président roumain Klaus Iohannis a été trouvé coupable de discrimination
    et de violation du droit à la dignité en vertu de l’appartenance ethnique ou
    nationale lors d’une récente prise de parole. Le Conseil national de lutte
    contre la discrimination, qui a arbitré en ce sens, a sanctionné le chef de
    l’Etat par une amende de 5.000 lei (environ 1.000 euros). Le leader de l’Union
    démocrate magyare de Roumanie, Kelemen Hunor, estime correcte la décision du Conseil
    national et le chef par intérim du Parti social-démocrate, Marcel Ciolacu,
    demande au président de présenter des excuses pour ses propos. D’ailleurs,
    Marcel Ciolacu avait été visé directement par le message de Klaus Iohannis qui
    accusait les sociaux-démocrates de « luter dans les bureaux secrets du
    Parlement pour donner la Transylvanie aux Hongrois ». L’Administration
    présidentielle a fait savoir que le chef de l’Etat contestera la décision,
    qu’il estime politique, en justice.




    Saisonniers – L’Allemagne
    souhaite interdire aux transformateurs de viande d’embaucher des ressortissants
    étrangers par des agences intermédiaires, après qu’une centaine de
    travailleurs, des Roumains pour la plupart, ont contracté le nouveau coronavirus
    sur leur lieu de travail. Les travailleurs avaient protesté contre les conditions
    impropres de travail et d’hébergement, en attirant l’attention sur le sujet.
    Selon les nouvelles normes législatives envisagées par le gouvernement de
    Berlin, il y aura davantage d’inspections des lieux de travail et des logements.
    Suite à la visite à Berlin effectuée en début de semaine par la ministre
    roumaine du Travail, Violeta Alexandru, les autorités allemandes et roumaines ont
    décidé de renforcer leur collaboration au sujet des travailleurs saisonniers.
    L’occasion pour la responsable de Bucarest d’annoncer soumettre au débat public
    un projet de règlement sur les agences de placement de personnel roumain à
    l’étranger afin que celles-ci puissent être sanctionnées en cas de non-respect
    des normes en vigueur.




    Frontières
    – Dix points de passage frontaliers sont ouverts de manière permanente, à
    partir d’aujourd’hui, entre la Roumanie et la Hongrie. Le temps d’attente le
    plus long pour entrer sur le territoire roumain s’enregistre actuellement au
    poste frontière de Nădlac 1 et, pour sortir du pays, le trafic est fluide dans
    tous les points de passage. Les autorités roumaines avaient fermé plusieurs
    points de passage frontaliers pendant l’état d’urgence, mais le trafic routier
    entre la Roumanie et la Hongrie a connu une forte hausse depuis la fin de
    l’état d’urgence, vendredi dernier. A partir de cette date, les voyageurs
    entrant sur le territoire roumain n’étaient plus contraints à la quarantaine
    institutionnalisée, mais seulement à une période d’isolement à domicile de 14
    jours. Alors que, ces derniers jours, de
    nombreux voyageurs avaient dû patienter jusqu’à 12 heures pour pouvoir entrer
    en Roumanie, la Police aux frontières a rouvert, hier, cinq postes frontière.








    UE -
    Dans le contexte de la pandémie de Covid-19, la Commission européenne a fait
    une série de recommandations économiques à chaque Etat membre de l’UE, la
    Roumanie comprise. Selon Bruxelles, à force de maintenir les politiques actuelles,
    la Roumanie entrera en récession économique, avec un déficit budgétaire de -9,2%
    du PIB d’ici la fin de l’année et de -11,4% en 2021. Par ailleurs, la
    Commission a salué la mise en place par le Conseil de SURE, un instrument de
    soutien temporaire à l’atténuation des risques de chômage en situation
    d’urgence. L’instrument permet aux États membres de demander du soutien
    financier à l’UE pour financer les augmentations soudaines et très marquées, à
    partir du 1er février 2020, de leurs dépenses publiques nationales.




    Météo
    – Temps froid et morose en Roumanie aujourd’hui, avec des pluies dans le
    centre, le sud, le sud-est et en montagne. Les quantités d’eau peuvent dépasser
    les 25-30 litres au mètre carré, voire même, par endroits, 40-50 litres au
    mètre carré. Les températures maximales vont de 13 à 23 degrés, avec 12° à midi
    dans la capitale, Bucarest.

  • 20.05.2020 (mise à jour)

    20.05.2020 (mise à jour)

    Coronavirus en Roumanie
    – En Roumanie, près de 1.150 personnes sont décédées des suites de l’infection au
    nouveau coronavirus, a fait savoir mercredi le Groupe de communication
    stratégique. Selon les autorités, le nombre total des personnes infectées à
    dépassé les 17.000, dont 10.000 ont guéri. A l’étranger, près de 3.000
    ressortissants roumains ont été testés positifs, la plupart d’entre eux en
    Italie, Espagne et Allemagne.




    Etat d’alerte
    – Le Parlement de Bucarest a voté mercredi le décret d’application de la loi
    sur l’état d’alerte adopté par le gouvernement libéral. Les parlementaires ont apporté
    plusieurs modifications au document. Parmi elles, le fait de passer les
    hôpitaux municipaux à nouveau sous la gestion des administrations locales et l’obligation
    pour l’exécutif de mettre à disposition des masques pour les personnes en
    difficulté. L’état d’alerte a été institué pour une période de 30 jours à
    partir du 18 mai.






    Saisonniers
    – La ministre roumaine du Travail, Violeta Alexandru, et son homologue allemand,
    Hubertus Heil, ont évoqué à Berlin la situation des travailleurs saisonniers
    roumains en Allemagne. Les deux responsables ont signé une déclaration d’intention
    commune visant à renforcer la coopération entre les deux pays dans le domaine
    du marché de l’emploi et des politiques sociales. Les travailleurs roumains
    doivent bénéficier du même droit à la protection sociale, à la sécurité et à la
    santé au travail que les Allemands, a déclaré le ministre fédéral du Travail et
    des affaires sociales. Selon l’ambassadeur de Roumanie à Berlin, Emil
    Hurezeanu, les protestations des saisonniers roumains contre les conditions de
    travail et d’hébergement difficiles dans les fermes et abattoirs d’Allemagne mèneront
    à la modification de la législation du travail dans ce pays. Le ministère présentera
    à la chancelière allemande Angela Merkel un projet de loi à ce sujet, a encore
    expliqué Emil Hurezeanu. La direction du Parlement de Bucarest a approuvé, à
    l’initiative de l’opposition social-démocrate, la création d’une commission
    d’enquête chargée d’investiguer les éventuelles irrégularités au sujet du
    déplacement des travailleurs saisonniers à l’étranger durant la pandémie de
    Covid-19.




    Sècheresse
    – La sècheresse qui touche l’Europe de l’Est est en train de ravager les
    récoltes et produira la plus grave récession économique à frapper la région
    depuis la chute du communisme, estime Bloomberg cité par l’agence Agerpress. Dans
    certaines parties de la Roumanie et de la Pologne, il s’agit de la sècheresse
    la plus grave des cent dernières années, alors que la République Tchèque n’a pas
    connu une telle ampleur du phénomène depuis cinq siècles. La Roumanie, deuxième
    pays exportateur de blé de l’UE, s’attend à une baisse de ses récoltes jusqu’à
    la moitié de sa moyenne de 9 millions de tonnes par an. C’est pourquoi le
    gouvernement avait interdit les exportations de blé à l’extérieur de l’UE, ce
    qui a provoqué une onde de choc sur les marchés mondiaux et des critiques de la
    part de la Commission européenne. Une semaine plus tard, le gouvernement de
    Bucarest a renoncé à cette interdiction. Le ministre roumain de l’Agriculture
    Adrian Oros comptait récemment plus d’un million d’hectares de terrain agricole
    touché par la sècheresse, notamment dans le sud-est et le nord-est du pays.










    Frontières
    – Les voyageurs qui entrent en voiture sur le territoire roumain depuis la
    Hongrie bénéficient de cinq points de passage frontaliers supplémentaires à
    partir de mercredi, a annoncé le
    ministre roumain de l’Intérieur Marcel Vela. Cette décision a été adoptée après
    des pourparlers, mardi, à Budapest, entre le ministre roumain et son homologue
    hongrois Sandor Pinter. En plus des points
    de passage ouverts, les autorités ouvriront cinq autres : Cernad, Turnu, Salonta,
    Valea lui Mihai et Urziceni. Une voie réservée exclusivement aux minibus et aux
    cars restera ouverte 24 heures sur 24. Cette mesure a été adoptée pour résoudre
    la situation créée aux postes frontières de l’ouest du pays, où, depuis la fin de
    l’état d’urgence vendredi dernier, de nombreux voyageurs ont dû patienter jusqu’à
    12 heures pour pouvoir entrer en Roumanie. Il continue à y avoir beaucoup de personnes
    au passage de Nădlac
    1, où les temps d’attente tournent autour de deux heures. Hormis les
    formalités habituelles, les voyageurs sont aussi soumis à un examen
    épidémiologique. En ce sens, les autorités ont augmenté les effectifs pour faire
    baisser les temps d’attente.




    Tabac – Plus de cigarettes au menthol à la vente à partir de mercredi, ni en
    Roumanie, ni ailleurs dans l’Union européenne. La directive européenne votée en
    2014 et transposée dans la législation roumaine en 2016 prévoyait la
    disparition des cigarettes aromatisées, dont les mentholées. D’après les compagnies
    de tabac, la Roumanie compte quelque 4,2 millions de fumeurs. 16% d’entre eux,
    soit un demi-million de personnes, fument des cigarettes au menthol, dont une
    majorité de femmes. Un producteur affirme que cette mesure pourrait faire
    augmenter la contrebande avec les pays voisins qui ne sont pas membres de l’UE.






    Météo
    – Temps en refroidissement en Roumanie dans les 24 prochaines heures. Il
    pleuvra dans le centre, le sud, le sud-est et en montagne. Les quantités d’eau
    dépasseront les 25-30 litres au mètre carré, voire même 40-50 litres au mètre
    carré par endroits. Les températures maximales iront de 13 à 23 degrés.



  • La semaine du 16 au 21 mars 2020

    La semaine du 16 au 21 mars 2020

    La Roumanie adopte l’état d’urgence sanitaire en raison de la pandémie au nouveau coronvirus

    Pour la première fois ces 20 dernières années,
    l’état d’urgence a été décrété en Roumanie lundi dernier, pour une période de
    30 jours, en raison de la pandémie de coronavirus. Selon le président Klaus
    Iohannis, qui a fait cette annonce, la propagation de l’infection au COVID-19
    ne peut être stoppée que par des mesures exceptionnelles qui ont prouvé leurs
    effets positifs dans des pays gravement affectés jusqu’ici. C’est pourquoi,
    pendant 30 jours, de telles mesures seront prises en Roumanie aussi. Les écoles
    et universités resteront fermées, les frontières pourraient être fermées aussi,
    et en cas de besoin, les transports routiers, ferroviaires ou aériens
    pourraient être interdits. Des stocks d’équipements de protection, des
    désinfectants et des médicaments utilisés pour soigner les personnes infectées
    au nouveau coronavirus pourraient être réquisitionnés. Le président Klaus Iohannis
    a appelé ses compatriotes à respecter les mesures adoptées, à éviter les lieux
    bondés et à limiter leurs déplacements. Le décret sur la mise en place de
    l’état d’urgence, signé par le chef de l’Etat, a été publié au Journal
    officiel. Jeudi à midi, le parlement s’est réuni en séance plénière pour le
    voter. Nouveau signe de l’urgence sanitaire que nous traversons, les débats ont
    eu lieu par téléconférence et les parlementaires ont voté par l’intermédiaire
    d’une application informatique sécurisée.

    Nouvelles restrictions pour mieux lutter contre le coronavirus


    La Roumanie, où l’état d’urgence a été décrété lundi, a annoncé de
    nouvelles restrictions pour lutter contre la propagation du nouveau coronavirus.
    Le ministre de l’Intérieur, Marcel Vela, a annoncé l’interdiction, par
    ordonnance militaire, de la vente et de la consommation de produits
    alimentaires et de boissons alcoolisées ou non alcoolisées à l’intérieur ou à
    l’extérieur des restaurants, hôtels, cafés et de tout autre lieu de
    convivialité. Toute activité culturelle, scientifique, artistique, religieuse,
    sportive, de divertissement, les jeux de hasard, les traitements balnéaires et
    les soins de beauté qui se déroule dans un espace clos a également été interdite.
    Sur le plan médical, les internes des spécialités de médecine d’urgence,
    anesthésie-thérapie intensive ou maladies infectieuses arrêtent leurs stages
    dans les services où ils étaient affectés par rotation et intègrent désormais
    les équipes et les gardes de leur spécialité. Les étudiants en médecine à
    partir de la 4e année et les élèves des écoles sanitaires post BAC à partir de
    la 2e année seront recrutés, sur une base de volontariat, pour soutenir
    l’activité des salles de garde, si la capacité courante des établissements
    médicaux est dépassée. Quant au transport
    aérien, tous les vols commerciaux entre l’Espagne et la Roumanie, dans les deux
    sens, sont également suspendus à compter de mercredi 18 mars pour une période
    de 14 jours. Les vols vers et depuis l’Italie restent suspendus pour deux
    semaines supplémentaires à compter du 23 mars. Le principal opérateur
    ferroviaire de Roumanie, CFR Calatori, a suspendu temporairement la circulation
    des trains internationaux à destination de la Hongrie, de l’Autriche, de la
    Bulgarie et de la République de Moldova.

    Le gouvernement durcit les peines pour tous ceux qui ne respectent pas les règles de lutte contre la pandémie

    Le Gouvernement roumain a annoncé le
    durcissement des peines en cas d’entrave à la lutte contre la propagation de
    l’épidémie ou de fausses déclarations par rapport à la pandémie de
    coronavirus. Cela vise les personnes qui n’observent pas le confinement à
    domicile ou qui mentent aux autorités sur les régions dans lesquelles ils ont
    voyagé. L’infraction d’entrave à la lutte contre la propagation des maladies
    figure désormais dans le Code pénal, qui a été modifié par ordonnance
    d’urgence. Le premier ministre, Ludovic Orban, a expliqué que ces changements
    ont été mis en place après que les autorités lancé des poursuites pénales contre
    des dizaines de citoyens qui se sont soustraits à la quatorzaine ou qui ont
    menti sur les régions de provenance pour ne pas être placées dans des centres
    de quarantaine. Les nouvelles peines peuvent aller jusqu’à 15 ans de prison.

    Mesures de soutien pour les salariés et les compagnies affectés par la pandémie

    Le gouvernement de Bucarest a pris une série de mesures pour soutenir
    l’économie, dans une tentative de limiter les effets négatifs de la pandémie de
    coronavirus. Les mesures concernent tant les compagnies directement affectées
    par les restrictions imposées actuellement que celles qui ressentent
    indirectement les effets négatifs engendrés par le changement temporaire du
    mode de vie des gens. L’exécutif a
    ainsi décidé de majorer le plafond de garantie des crédits pour les PMEs d’un
    milliard d’euros environ et d’assurer le paiement d’une indemnité compensatrice
    pour les salariés en chômage technique. Le montant assuré par l’Etat est de 75%
    du salaire brut du travailleur. Ces mesures sont prises alors que de
    grandes sociétés de Roumanie ont annoncé suspendre leur activité pour des
    durées différentes, afin de protéger leurs salariés de l’infection par le
    nouveau coronavirus. Ainsi, le constructeur automobile Dacia groupe Renault a
    interrompu sa production aux usines de Mioveni (sud) à compter de jeudi
    jusqu’au 5 avril. 13.500 salariés sont donc au chômage technique. Les
    Américains de Ford, qui détiennent une usine en Roumanie, à Craiova (sud), ont
    annoncé eux aussi que leurs travailleurs étaient mis au chômage technique, avec
    une indemnité de 78% de leur salaire de base. Les Italiens de Pirelli, qui
    emploient 4.000 salariés en Roumanie, ont également suspendu l’activité de leur
    fabrique de Slatina (sud).

    Les autorités roumaines soutiennent le rapatriement des Roumains affectés par les mesures qui visent à limiter la propagation du coronavirus

    Des milliers de Roumains
    qui étaient bloqués à la frontière entre l’Autriche et la Hongrie ont pu
    rentrer en Roumanie, après l’ouverture d’un couloir humanitaire sur le
    territoire de la Hongrie. Les autorités de Budapest ont annoncé qu’elles
    permettraient aux citoyens roumains de traverser la Hongrie chaque nuit de 21
    heures à 5 heures, en utilisant les itinéraires préétablis. Cet accord a été
    obtenu mercredi par le ministre roumain des Affaires étrangères, Bogdan
    Aurescu, lors d’une conversation téléphonique avec son homologue hongrois,
    Péter Szijjártó. Par ailleurs, des centaines de citoyens roumains ont été
    rapatriés cette semaine suite aux démarches des ministères des Affaires
    étrangères et des Transports de Bucarest. Il s’agit de citoyens roumains qui se
    trouvaient temporairement à l’étranger et qui ont été affectés par les mesures
    prises par les Etats européens pour gérer la pandémie de COVID-19. Le ministère
    des Affaires étrangères recommande à tous les citoyens d’éviter tout voyage non
    essentiel à l’étranger et recommande aux touristes roumains et à ceux qui se
    trouvent temporairement à l’étranger de revenir de toute urgence en Roumanie.
    L’institution demande également aux Roumains qui ont leur domicile ou leur
    résidence à l’étranger de respecter au pied de la lettre les recommandations
    des autorités nationales des Etats où ils vivent et déconseille les voyages
    vers la Roumanie. Le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, s’est lui aussi adressé
    aux Roumains vivant à l’étranger pour leur demander de ne pas rentrer cette
    année pour les fêtes de Pâques. Dans le contexte actuel, ils seront placés, à
    leur retour, en quarantaine ou à l’isolement, selon le cas. (Trad. Ioana Stancescu, Elena Diaconu)

  • 18.03.2020 (mise à jour)

    18.03.2020 (mise à jour)

    Coronavirus en Roumanie – 260 cas de contamination au COVID-19 ont été confirmés jusqu’ici en Roumanie. 19 personnes ont guéri jusqu’à présent et ont pu quitter l’hôpital. Près de 3.500 personnes sont placées en quarantaine institutionnalisée sur tout le territoire et 23.679 autres sont en isolement à domicile, sous surveillance médicale. De nouvelles restrictions sont entrées en vigueur en Roumanie, mercredi, pour essayer d’arrêter la propagation du coronavirus. Tous les restaurants, cafés et bars ferment pour une période de 30 jours pour limiter le contact social. De même, toutes les activités qui ont lieu dans des espaces clos, y compris celles religieuses, sportives, de bien-être et de cure balnéaire, sont suspendues. La Banque nationale fait savoir qu’elle soutient entièrement les efforts du système bancaire roumain de venir en aide aux clients – particuliers et compagnies – pour alléger le remboursement des crédits contractés et pour faciliter l’accès de nouvelles lignes de financement. En cas d’une demande accrue de la part de la population, la Banque centrale va assurer des flux d’argent liquide pour toutes les opérations déroulées par les banques, y compris pour les distributeurs de billets, est-il indiqué dans un communiqué de presse de la Banque nationale de Roumanie.

    Gouvernement – Le gouvernement de Bucarest s’est réuni ce mercredi pour la première fois depuis que le président Klaus Iohannis a décrété lundi l’état d’urgence sur le territoire de la Roumanie. C’était également la première réunion du cabinet libéral monochrome dirigé par Ludovic Orban depuis son investiture à la fin de la semaine précédente. Le premier ministre roumain a déclaré que toutes les mesures prises par son cabinet avaient un seul objectif, celui de limiter au maximum la dissémination de l’épidémie de coronavirus et de protéger la population. La réunion, déroulée en visioconférence, a été dominée par la prise de mesures de soutien de l’économie roumaine, affectée par la pandémie de COVID-19. Le gouvernement souhaite améliorer la trésorerie des compagnies et les soutenir pour assurer le paiement du chômage technique des salariés qui arrêteront temporairement leur activité. L’impact financier des mesures est estimé à 2% du PIB pour les trois prochains mois, selon le ministre des Finances, Florin Cîţu.

    Parlement -
    Les parlementaires roumains ont testé mercredi le vote en ligne pour préparer
    la séance de jeudi. Ce sera pour la toute première fois que le Parlement de
    Bucarest aura une séance virtuelle, alors que tous les rassemblements publics
    sont interdits dans le contexte de l’épidémie de coronavirus. Les députés et
    sénateurs sont appelés à s’exprimer concernant le décret qui institue l’état
    d’urgence. Selon la Constitution roumaine, le législatif peut seulement
    approuver ou rejeter le décret présidentiel. Le décret a déjà reçu, mardi,
    l’avis positif des commissions parlementaires, réunies elles aussi en séance
    virtuelle.






    Coronavirus dans le monde
    – Le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom
    Ghebreyesus, a défini, mercredi, le nouveau coronavirus comme « un ennemi
    de l’humanité », alors que plus de 8.000 personnes en sont décédées dans
    le monde depuis l’apparition du virus en Chine, fin décembre 2019. L’UE a décidé
    de fermer ses frontières pour les ressortissants d’autres pays et a interdit la
    circulation qui n’est pas essentielle à l’intérieur de l’espace Schengen, afin
    de ralentir la propagation de la pandémie de coronavirus. En même temps, la
    population est confinée à domicile dans plusieurs Etats membres. L’Italie est
    toujours le pays le plus touché par l’épidémie, avec près de 3.000 décès
    enregistrés jusqu’ici, alors que ses hôpitaux ont du mal à faire face au nombre
    croissant de malades. La République de Moldova a rapporté ce mercredi son
    premier décès causé par le coronavirus. Par ailleurs, plusieurs pays du monde
    ont annoncé des aides financières massives à la lutte contre les effets de la
    pandémie.





























    Frontières – Les
    autorités de Budapest permettront aux citoyens roumains de traverser la Hongrie
    pour rentrer en Roumanie, chaque nuit de 21 heures à 5 heures, en utilisant des
    itinéraires préétablis. Cet accord a été obtenu par le ministre roumain des
    affaires étrangères, Bogdan Aurescu, lors d’une nouvelle conversation
    téléphonique, mercredi, avec son homologue hongrois, Péter Szijjártó, au sujet
    du grand nombre de Roumains bloqués à la frontière entre l’Autriche et la
    Hongrie, a indiqué la porte-parole du MAE de Bucarest, Oana Darie. Des milliers
    de Roumains et de Bulgares, mais aussi de personnes d’autres nationalités qui
    étaient bloqués à la frontière entre l’Autriche et la Hongrie, après la
    décision de Budapest de fermer ses frontières au trafic terrestre, sont entrés
    en Roumanie. Le ministère des affaires étrangères de Bucarest a aussi précisé
    que 78 citoyens roumains avaient été rapatriés de Jordanie, ce mercredi.






















    Eurovision de la chanson – L’édition 2020 de l’Eurovision de la chanson, qui aurait dû avoir lieu dans la ville néerlandaise de Rotterdam, au mois de mai, a été annulée en raison de la pandémie de coronavirus, ont informé les organisateurs, ce mercredi. La Roumanie y aurait dû être représentée par la chanteuse Roxen et la chanson « Alcohol You ». Le concours L’Eurovision de la chanson, qui rassemble une quarantaine de pays, est suivi, chaque année, par des millions de téléspectateurs du monde entier.

    Météo – Il fait beau et chaud actuellement en Roumanie, les températures maximales se situant, jeudi, entre 10° et 19°.

  • Le général Gheorghe Mărdărescu

    Le général Gheorghe Mărdărescu

    En temps de guerre, les figures de militaires deviennent symboliques, les gens mettant leur espoir dans la capacité de ces êtres remarquables à agir dans lintérêt de leur peuple. Chaque nation a sa propre liste de grandes figures militaires et les Roumains nen font pas exception. Le général Alexandru Cernat sest distingué durant la guerre dindépendance de la Roumanie de 1877-1878, les généraux Eremia Grigorescu, David Praporgescu, Alexandru Averescu pendant la première guerre mondiale.



    Dautres personnalités allaient sajouter à cette liste pendant la deuxième guerre mondiale, dont Aurel Aldea, Gheorghe Avramescu et Nicolae Ciupercă. Pendant la guerre roumano-hongroise de 1919, cest le général Gheorghe Mărdărescu qui a gagné une réputation bien méritée. La guerre roumano-hongroise de 1919 a commencé au mois de mars, lorsque le régime bolchévique de Budapest dirigé par Bela Kun a attaqué la Tchécoslovaquie et la Roumanie.



    A la tête de larmée roumaine se trouvait le général Gheorghe Mărdărescu, qui allait la mener à la victoire, entraînant la dissolution du deuxième régime bolchévique installé en Europe après celui de Moscou. Le 4 août 1919, larmée roumaine occupait Budapest, mettant un terme aux souffrances de la population civile hongroise. Mărdărescu est né le 4 août 1866 à Iaşi, ancienne capitale de la principauté roumaine de Moldavie, et il est mort en Allemagne, à Bad Nauheim, le 5 septembre 1938, à lâge de 72 ans.



    Voulant se dédier à une carrière militaire, il fait des études à lEcole supérieure de guerre de Bucarest et ensuite à Brueck, en Autriche-Hongrie, ainsi quà Berlin-Spandau, en Allemagne. Il occupe différents postes dans larmée et dans lenseignement militaire. En 1913, lorsque la deuxième guerre des Balkans a éclaté, il était colonel et chef de lEtat-major du premier Corps de larmée. Lorsque la Roumanie est entrée dans la première guerre mondiale, en 1916, Mărdărescu sest vu confier la commande de la 18e brigade dinfanterie et tout de suite après il a été désigné chef du 3e corps de larmée.



    Au déclenchement de la guerre avec la Hongrie, Mărdărescu commandait trois divisions et un régiment et il avait la mission de déclencher loffensive si larmée hongroise continuait ses attaques, lancées en avril 1919. Larmée roumaine allait gagner la bataille qui sest déroulée sur la Tisza, du 20 au 26 juillet 1919, et occuper Budapest. Pourtant, la victoire de Mărdărescu a dû être défendue par la diplomatie roumaine et par lopinion publique face à la contre-offensive diplomatique hongroise. Lhistorien Şerban Pavelescu nous parle de la dispute que le général Mărdărescu a eue avec le général américain Harry Bandholtz. « Plusieurs prévisions de larmistice de Belgrade et décisions de la conférence de paix donnait à la Roumanie le droit de saisir le matériel de guerre, de procéder à linternement des militaires ennemis et de prendre toute une série de mesures quon lui reprocha par la suite. Noublions pas que la vérité est quelque part au milieu. Je pense notamment à la célèbre dispute, plutôt indirecte, entre les généraux Bandholtz et Mărdărescu. Harry Bandholtz était un des militaires étrangers de la Commission Alliée de Contrôle de Budapest. Mărdărescu était le commandant des troupes roumaines qui avaient occupé Budapest et commandant des troupes doccupation de Hongrie. Il y a eu à lépoque beaucoup daccusations, beaucoup de propagande et beaucoup de malentendus. Je ne mattarderai pas sur ce que lon a raconté sur les troupes roumaines, pour dire si cest vrai ou faux. Cétait la guerre. Il faut comprendre le général Bandholtz et ses mémoires extrêmement controversés pour les Roumains. Le général américain ne les a jamais écrits pour être publiés. Cétaient ses notes, il na pas eu lintention de les publier. Il était le représentant dun certain type de civilisation occidentale. Vis-à-vis des Roumains – et non seulement – il partageait le bigotisme et les préjugés qui circulaient à lépoque dans la société.»



    Après la guerre, le général Mărdărescu a reçu les honneurs quil méritait. Le roi Ferdinand I lui a décerné lordre militaire Mihai Viteazul (Michel le Brave) pour la diligence avec laquelle il avait dirigé la campagne de Hongrie. Mărdărescu entre en politique, rejoignant le Parti National Libéral de Ion I. C. Brătianu – à la différence de nombre de militaires, qui se sont réunis autour du général Alexandru Averescu et du Parti du Peuple. Entre 1922 et 1926, Mărdărescu a été ministre de guerre dans le gouvernement de Brătianu, le plus durable et le plus stable de lentre-deux-guerres. Après avoir quitté la scène politique, en 1927 il est promu général de corps darmée. En 1925, le général Mărdărescu publie le livre « Campagne pour laffranchissement de la Transylvanie et loccupation de Budapest (1918-1920) » où il décrit en détail les combats contre les unités militaires hongroises, la situation déplorable dans laquelle vivait la population hongroise et les mesures de pacification prises par les autorités militaires roumaines. Trad. : Dominique

  • Cent ans depuis la campagne militaire de 1919

    Cent ans depuis la campagne militaire de 1919

    Après quatre longues années de luttes sanglantes et leur cohorte de tragédies individuelles et collectives, la fin de la première guerre mondiale n’avait pas apporté la paix tant espérée. Certains individus, certains groupes ethniques et certaines nations étaient profondément bouleversés par le règlement post conflit. Les vainqueurs étaient confrontés aux effets de la guerre et s’esquintaient à trouver des solutions pour recouvrer la paix sociale et la prospérité d’avant la guerre. Le sort des vaincus étaient encore pire. Tout cela fera en sorte que l’état de guerre perdurera dans certaines contrées de l’Europe tout au long de l’année 1919. En Europe Centrale et Orientale, le délitement de l’empire d’Autriche-Hongrie s’accompagnera de violences, qui ne cesseront qu’après la signature du Traité de Trianon, à l’été 1920. Pour ce qui est de la république de Hongrie, déclarée au mois de mars 1919, cette dernière s’érigera en Etat bolchévique, calqué sur le modèle soviétique, breveté par Lénine en Russie peu de temps auparavant. Dirigée par Bela Kun, la république hongroise devient la principale source d’instabilité dans la région et le principal obstacle devant la paix. Car il s’agissait, en effet, d’un communisme à vocation conquérante, les agents communistes hongrois ciblant en priorité les Roumains et les Tchécoslovaques dans leur volonté de conquête.

    L’historien Şerban Pavelescu esquisse le tableau des voisinages hostiles auxquels est confronté le nouvel Etat roumain : « Si l’on veut caractériser les effets de l’armistice du 11 novembre 1918, il faudra parler d’une véritable guerre dans l’après-guerre. Pratiquement, l’Etat roumain a été mis devant l’évidence de devoir défendre, arme à la main, la décision prise par les habitants des provinces historiques, aux mois de novembre et de décembre 1918, de rejoindre le Royaume de Roumanie. Car la Roumanie se trouvait alors pratiquement cernée par des forces hostiles aussi bien à ces unions qu’à l’existence de l’Etat roumain en tant que tel. Il y avait, à l’Est, la Russie soviétique et les forces soviétiques d’Ukraine, ces dernières revendiquant, d’ailleurs de concert avec les forces démocratiques ukrainiennes, des pans du territoire roumain au nom de l’Ukraine. A l’ouest, l’on retrouve la Hongrie, dirigée, après la dissolution de l’Empire, par des personnages tels le comte Tisza ou Karolyi, des personnages avec lesquels les Roumains avaient négocié la séparation de la Transylvanie d’avec la Hongrie. Au sud-ouest, les Roumains étaient confrontés à l’appétit vorace de la Serbie, issu d’un différend territorial entre les deux pays, qui découlait des engagements pris par l’Entente envers la Roumanie, mais également la Serbie. Au sud, rappelons l’opposition bulgare à l’évacuation de la Dobroudja, évacuation prévue dans la Convention d’armistice. »

    C’est dans ce contexte extrêmement volatile que s’inscrit la guerre déclenchée par l’armée rouge hongroise contre les forces militaires roumaines, une campagne déroulée en deux temps. Ainsi, pendant les mois d’avril et de mai 1919, les troupes hongroises attaquent une première fois les troupes roumaines de Transylvanie, mais elles se voient vite repousser. Puis, à partir de la deuxième moitié du mois de mai 1919, les troupes hongroises reviennent à la charge. La puissance de feu et d’effectifs des deux armées combattantes est à peu près la même.

    L’historien Şerban Pavelescu met toutefois en avant l’existence d’une guerre menée sur deux fronts: la confrontation militaire, d’une part, et la guerre diplomatique, d’autre part : « Il y a, pratiquement, deux guerres. L’une, menée à la Conférence de paix, l’autre sur le front militaire. C’est une confrontation étrange, avec des opérations militaires déroulées entre deux sessions de négociations, entrecoupées de temps à autre par des armistices imposés par les Grandes Puissances. Ainsi, le 1er mai 1919, les opérations militaires cessent-elles brusquement, à la demande des Grandes Puissances. Cet intermezzo inattendu offre néanmoins aux troupes de Bela Kun l’opportunité de se réorganiser, et de lancer, le 20 mai, une attaque dévastatrice, non pas contre les Roumains, mais contre les Tchécoslovaques, occupant de fait toute la Slovaquie, en seulement deux semaines. Ils échouent assez rapidement, en revanche, contre les troupes roumaines. Dans ce contexte, les Roumains contre-attaquent sur le front démarqué par la rivière Tisza, puis, après deux ou trois jours de combats acharnés, ils franchissent la rivière et finissent par occuper Budapest. »

    La dernière étape de cette guerre s’achèvera ainsi au mois d’août 1919, avec l’occupation de Budapest par les troupes roumaines et la dissolution de la république soviétique hongroise. Şerban Pavelescu : « L’occupation de Budapest est un problème. Bien que la Roumanie ait été attaquée, bien que ses troupes aient riposté à un ennemi qui les avait attaquées deux fois, c’est à la Roumanie que l’on a demandé d’arrêter son offensive. Les pressions externes ont été extrêmement fortes pour arrêter la contre-offensive roumaine, et ce n’est que l’opiniâtreté des commandants militaires roumains qui a mené à l’occupation de Budapest par l’armée roumaine et, par voie de conséquence, à la dissolution de la république soviétique, la République des conseils instaurée à Budapest. A vrai dire, la population budapestoise de l’époque a été soulagée de se voir délivrer des communistes. Quant à la Roumanie, elle poursuivait plusieurs objectifs. D’une part, elle voulait mettre l’ennemi hors d’état de nuire, d’autre part elle cherchait à se présenter en position de force à la Conférence de paix post conflit. D’ailleurs, les troupes roumaines n’allaient quitter la Hongrie qu’après la signature du Traité de Trianon, au mois de juin 1920. Aussi, vu les tribulations de la délégation roumaine à la Conférence de paix, je ne puis que rendre hommage à la sagesse des commandants roumains d’avoir pris cette décision. »

    Il y a cent ans, la Roumanie avait mené ces opérations militaires en Europe centrale afin d’asseoir sa propre stabilité territoriale et de traduire dans les faits la volonté exprimée par les populations qui habitaient la Transylvanie de l’époque. Mais l’intervention militaire a également permis de tuer dans l’œuf le danger communiste qui guettait à nos portes et de rétablir le système parlementaire et démocratique hongrois. (Trad. Ionuţ Jugureanu)