Tag: hôpitaux

  • 09.01.2018 (mise à jour)

    09.01.2018 (mise à jour)

    Police – La ministre roumaine de l’Intérieur, Carmen Dan, a proposé mardi au premier ministre Mihai Tudose de destituer le chef de la Police Roumaine, Bogdan Despescu, dans le contexte du scandale autour d’un agent de police accusé de pédophilie. La ministre a aussi demandé la destitution du chef du Service de Contrôle Interne de la Brigade de Police Routière, où travaillait le policier en question, ainsi que la destitution du chef du Service Homicide de la Police de la Capitale, pour ne pas avoir solutionné d’autres cas visant le même agresseur. Carmen Dan s’est déclarée complètement mécontente des explications fournies par les officiels de la Police Roumaine dans l’affaire de ce policier accusé de pédophilie. Elle a également demandé que l’ensemble de la procédure des examens organisés par le ministère de l’Intérieur soit repensée.

    Santé – « Le système sanitaire public nécessite un traitement choc qui soit administré pour l’infrastructure médicale, pour acheter des équipements modernes et pour motiver le personnel spécialisé ». Cette déclaration a été faite mardi par le premier ministre roumain, Mihai Tudose. Il a ajouté que l’Exécutif envisageait de construire les 8 hôpitaux régionaux et l’hôpital républicain assumés par le programme de gouvernance. Par ailleurs, c’est toujours mardi que le ministre roumain de la Santé, Florian Bodog, a signé plusieurs contrats d’une valeur de totale d’environ 20 millions d’euros, suite auxquels 34 hôpitaux de Roumanie seront dotés d’équipements médicaux.

    Sécurité – « Les pays et les sociétés de la région sont, pour la Russie, un polygone d’essai pour de nouvelles manifestations », a déclaré mardi le ministre roumain des Affaires Etrangères, Teodor Melecanu. A son avis il s’agit de tactiques hybrides, attaques cybernétiques, campagnes de propagande et fausse nouvelles ou encore d’activités militaires élargies dans le voisinage du territoire de l’OTAN. Par conséquent, l’instabilité régionale s’accentue, a expliqué le ministre. Dans ce contexte, il faut entre autres renforcer les relations stratégiques avec les pays de la zone de la Mer Noire, développer ses propres capacités militaires et accélérer les projets visant la sécurité énergétique, a insisté Teodor Melescanu. Il s’exprimait dans le cadre d’un débat portant sur les «Défis de sécurité dans la zone de la Mer Noire », organisé par l’Institut Hudson de Washington.

    Commerce – En 2017, la Roumanie a continué à importer plus qu’elle a exporté, le déficit commercial augmentant de presque 3%, selon les données de l’Institut national de la statistique. Bien que les exportations aient augmenté d’environ 9%, elles restent inférieures aux importations, d’où un déficit de 1,12 milliards d’euros. La plupart des échanges commerciaux ont été faits avec d’autres Etats membres de l’UE.

    Météo – Dans les 24 prochaines heures, en Roumanie, il fera toujours trop chaud pour cette période de l’année. Le ciel sera toutefois couvert sur le sud et le sud-ouest, où l’on attende de la pluie. Le vent sera plus fort dans le sud, l’est, le sud-ouest et en montagne. Les températures maximale iront jusqu’à 12 degrés.

  • Que faire pour limiter l’exode des médecins roumains?

    Que faire pour limiter l’exode des médecins roumains?

    Cela fait plusieurs années déjà quen Roumanie la qualité des soins de santé est loin de répondre aux besoins des patients. Quil sagisse dun nombre insuffisant de lits dans les hôpitaux, déquipements vieillis incapables dassurer la sécurité des usagers, de la violation des règles dhygiène ou encore de lexode des médecins vers lOccident, le système médical roumain essaie de tenir bon dans un contexte de sous-financement grave. Hélas! Le peu de réformes adoptées dernièrement nont presque pas eu de résultats.



    Malgré largent européen injecté dans différents projets, le système roumain de santé ne fait pas bonne mine. Il ne faut donc pas se déclarer surpris si le nombre de médecins le fuyant est à la hausse, déplore le médecin, Cristian Busoi, eurodéputé du Parti Populaire Européen: «Lexode des médecins qui se manifeste déjà depuis quelques années dans le système roumain de santé est un aspect très grave. Les statistiques font état de quelque 14.000 médecins à avoir quitté dernièrement le pays. Cest énorme! Cela veut dire que le pays a investi de largent pour se doter de tous ces spécialistes qui, par leur décision de partir, privent les patients roumains de la chance daccéder à des services médicaux de qualité».



    Il ny a pas que le système médical roumain à souffrir de lexode des médecins. Le même problème existe en Croatie où les médecins préfèrent lOccident, affirme la députée européenne Biljana Borzan, du groupe de lAlliance progressiste des Socialistes et des Démocrates. A une seule différence près: une grande partie dentre eux choisissent de regagner leur pays au bout de quelques années passées en exile, explique Biljana Borzan, membre de la Commission chargée de lEnvironnement, de la Santé publique et de la Sécurité alimentaire au Parlement européen.



    Quelles mesures lUE devrait-elle adopter pour décourager la fuite des cerveaux? Il nexiste pas dÉtat pauvre à avoir solutionné ce problème. Partout dans le monde, les gens éduqués cherchent à améliorer leur qualité de vie, à toucher des salaires plus grands ou à travailler dans de meilleures conditions. Dans mon pays, par exemple, la situation est telle que je connais des médecins ayant travaillé quelques années en France ou en Allemagne pour revenir par la suite en Croatie et y rester. Bien sûr que chez nous les salaires des médecins sont inférieurs à ceux pratiqués en France ou en Allemagne, mais leur emploi du temps est plus convenable et puis la vie est moins chère quen Occident. Il suffit de penser aux prix des aliments. Du coup, même si le salaire est plus petit, il nous permet dacheter plus de choses.



    Si, dans un premier temps, nos médecins décident dintégrer les systèmes occidentaux, ils finissent par se rendre compte quun salaire plus grand nest pas nécessairement synonyme de vie meilleure. Et puis, ils ne se sentent pas chez eux, ils ne parlent pas la langue du pays et parfois, ils stressent énormément. Du coup, moi, je suis pour la libre circulation des personnes, car il faut donner aux Européens la chance de voyager. Après, on ne peut quespérer quun beau jour, nos médecins décident de revenir chez eux.»



    Malheureusement, ce nest pas tout à fait le cas des médecins roumains dont la plupart restent en Occident. Voilà pourquoi les autorités roumaines devraient faire de leur mieux pour améliorer leurs conditions de travail, opine le député européen Cristian Busoi: « Il faudrait tout dabord que la hausse des salaires continue dans ce secteur. Il est évident que malgré les majorations opérées dernièrement, le niveau des revenus des médecins na rien dattractif, de juste ou déquilibré. Il faut agir, surtout si lon souhaite éradiquer la pratique des paiements informels contre lesquels les institutions judiciaires se battent déjà. Il faut, dune part, continuer à majorer les revenus dans le système médical et, de lautre, investir davantage dans linfrastructure et des équipements performants. Tout cela dans des conditions plus transparentes, plus efficaces, afin de limiter au maximum le gaspillage de largent public.



    Après, il faudrait repenser lorganisation des établissements médicaux, car largent et les équipements ne sont pas les seuls facteurs à pousser nos médecins à sexiler. Un troisième aspect sy ajoute: la difficulté de gravir les échelons de la hiérarchie, quels que soient les résultats de leur travail. Malheureusement, on a à faire à un système privilégiant le clientélisme, les relations personnelles et un parcours de carrière selon des critères autres que la performance.»



    Une solution serait de meilleures organisation et distribution des fonds nécessaires au financement du système médical. Mais, une fois de plus, la balle est dans le terrain des responsables politiques.




  • A la Une de la presse roumaine 19.05.2017

    A la Une de la presse roumaine 19.05.2017

    Sujets des plus divers dans la presse
    roumaine d’aujourd’hui. Le sujet du double standard des aliments revient dans
    l’actualité. La presse nationale publie le classement des pays ayant le
    meilleur système sanitaire au monde, mais aussi le classement national de la
    mortalité dans les hôpitaux. En fin, on constate que « les lois des forêts sont
    contradictoires » et donc impossible à mettre en œuvre.

  • 20.07.2016

    20.07.2016

    Ciolos – La Turquie est un partenaire clé de la Roumanie et de l’UE et ce pays a besoin de stabilité, a déclaré aujourd’hui le premier ministre roumain Dacian Ciolos. Il a souligné qu’il était important qu’après le choc de la tentative de coup d’Etat, la Turquie réinstaure l’ordre constitutionnel et le respect des principes de l’Etat de droit et des droits de l’Homme. Ce sont des valeurs que nous partageons tous au sein de l’UE et nous espérons qu’elles soient également respectées en Turquie aussi, vu les relations entre ce pays et l’UE, a également affirmé le premier ministre Dacian Ciolos.

    Washington – Le ministre roumain de la Défense, Mihnea Motoc, participe aujourd’hui à Washington à la réunion des pays contributeurs à la Coalition mondiale contre Daesh, menée par les Etats Unis. A l’agenda des pourparlers, des sujets relatifs à l’état de la campagne contre les menaces terroristes, qui touchent à la sécurité dans la région élargie du Proche Orient et de l’Afrique du Nord, et implicitement la sécurité internationale. C’est également aujourd’hui que se déroule la réunion des ministres de la défense des pays membres de cette coalition alors que jeudi, une session conjointe des ministres des Affaires étrangères et de la Défense de ces pays est également prévue.

    Bucarest – La Cour constitutionnelle de Roumanie a admis aujourd’hui la saisine du Gouvernement relative à la loi des pensions de retraite spéciales accordées aux élus locaux. La loi, affirme le premier ministre Dacian Ciolos, affectera le budget de l’Etat parce que celui-ci alimente aussi les budgets locaux. L’impact budgétaire est estimé à environ 90 millions d’euros par an, a précisé M Ciolos. L’exécutif conteste également le fait que la loi introduisant des retraites spéciales pour les maires, les maires adjoints, les présidents et vice-présidents de Conseils départementaux devrait s’appliquer rétroactivement. La loi qui devrait entrer en vigueur en janvier 2017 prévoit, entre autres, que les fonds nécessaires soient accordés à partir des budgets locaux et que les pensions de retraite spéciales ne soient pas accordées aux élus locaux ayant été condamnés pour des faits de corruption commis durant leur mandat. Aujourd’hui également, la Cour constitutionnelle doit débattre d’une proposition législative de modification de la définition de la famille dans la Constitution. Au mois de mai, une ONG a déposé au Sénat une proposition de modification de la Constitution pour que la famille soit définie comme fondée sur le mariage entre un homme et une femme. Cette démarche soutenue par trois millions de signatures est censée empêcher le mariage entre des personnes du même sexe.

    Zika – Le ministre de la Santé de Bucarest a annoncé aujourd’hui un deuxième cas d’infection au virus Zika d’un ressortissant roumain à l’extérieur du pays. Il s’agit d’un enfant de 10 ans, qui habite en Guyane française, et qui est venu en Roumanie le 12 juillet. La première personne de nationalité roumaine infectée était une femme rentrée d’une excursion en Martinique au début du mois. Découvert en Ouganda, en 1947, le virus provoque une maladie infectieuse virale, la fièvre Zika, qui se transmet par la piqûre d’un moustique infecté ou par contact sexuel. Le virus ne se transmet pas par voie aérienne ou par contact avec la peau. De l’avis des spécialistes, les bébés nés de mères infectées peuvent développer des complications neurologiques et des malformations congénitales. Pour l’instant, il n’existe pas de vaccin contre ce virus, qui est présent actuellement dans 15 pays d’Amérique latine et des Antilles et notamment au Brésil.

    Bucarest – A Bucarest, les procureurs du Parquet général ont établi que le patron de la société Hexi Pharma, Dan Condrea, s’est suicidé et décidé de classer le dossier visant son décès. Celui-ci est survenu alors que sa société se trouvait au cœur du plus grand scandale du système sanitaire roumain, puisqu’elle avait fourni des désinfectants dilués aux hôpitaux roumains. Par ailleurs, le procureur général de Roumanie, Augustin Lazar, a récemment déclaré que dans le dossier Hexi Pharma visant les désinfectants dilués, plus de 200 hôpitaux se sont constitués parties civiles et jusqu’à présent le préjudice a été estimé à plus de 15 millions d’euros.

    DNA – Le Parquet roumain anticorruption a annoncé aujourd’hui que les députés Madalin Voicu et Nicolae Paun avaient été déférés à la Justice dans un dossier de détournement de fonds européens destinés à l’intégration sociale des Roms. M Voicu, parlementaire social-démocrate, et M Paun, représentant de la minorité rom dans le Législatif de Bucarest, sont accusés d’avoir détourné entre 2010 et 2015 six millions d’euros destinés à des programmes censés aider des milliers de Roms à trouver un emploi ou à devenir entrepreneurs. Les deux députés sont également accusés de blanchiment d’argent, de trafic d’influence et de faux en écritures publiques.

  • Les infections nosocomiales

    Les infections nosocomiales

    L’enquête a révélé que plusieurs
    désinfectants utilisés dans les hôpitaux roumains étaient dilués par la société
    productrice elle-même et par conséquent inefficaces. Les investigations qui ont
    suivi – y compris l’enquête pénale – ont découvert tout un réseau de corruption
    actif depuis longtemps. L’on a identifié ainsi une des causes d’un grand
    problème constaté, au fil du temps, par des patients et leurs familles. C’est
    que pendant l’hospitalisation, beaucoup de personnes devenaient encore plus
    malades qu’avant et certaines d’entre elles décédaient même. Ce fut aussi le
    cas pour nombre de victimes de l’incendie du club « Colectiv », la
    tragédie qui a frappé la Roumanie l’automne dernier. Stabilisées après les
    brûlures dont elles souffraient, elles ont succombé aux infections contractées
    pendant leur hospitalisation. Le problème date pourtant depuis un certain
    temps.






    Le président de l’Association
    nationale pour la protection des patients, Vasile Barbu, explique : « Depuis 9 ans déjà, Association nationale pour la protection des
    patients attire l’attention sur le fait que la prévention et le contrôle des
    infections nosocomiales est un grand problème en Roumanie. Un problème ignoré.
    On nous a dit, des responsables même nous ont dit que des infections
    nosocomiales, il y en avait partout, y compris aux Etats-Unis et en Allemagne.
    Nous avons accepté cette idée, puisque les bactéries font partie de la nature,
    pourtant, dans les hôpitaux, on doit maîtriser ce problème. Nous avons signalé
    cet aspect au ministre de la Santé de l’époque, pourtant rien n’a été fait.
    Nous avons soumis la question à l’attention des ministres qui lui ont succédé.
    Certains ont été investis à ces fonctions pendant très peu de temps et il leur
    était pratiquement impossible de s’occuper de tous les problèmes du système de
    Santé. Nous leur avons pourtant signalé – à tous – le risque d’infections
    nosocomiales. »







    Ce n’est qu’après le déclenchement
    du scandale médiatique que les autorités ont procédé à des vérifications.
    Celles-ci ont confirmé le fait que l’efficacité des désinfectants fournis par
    la société respective dans une cinquantaine d’hôpitaux de Roumanie avait été
    altérée. Toujours suite à ces révélations ont été rendus publics des documents
    envoyés au Parlement par le ministère de la Santé, selon lesquels plus de 57
    mille infections avaient été identifiées durant les 5 dernières années
    seulement.






    Depuis 2013, leur nombre a
    augmenté, la capitale détenant le record en la matière. Le problème semble
    avoir été archiconnu, mais à moitié reconnu. Le représentant de la Société
    nationale de microbiologie déclarait, lui-même, que les infections nosocomiales
    n’étaient pas rapportées en Roumanie, aussi, les cas de ce genre ne
    représentent-il que 1% – selon les statistiques officielles – contre 5% dans
    d’autres pays, chiffre beaucoup plus réaliste.






    Cette déclaration était faite lors
    du lancement du « Plan stratégique de prévention et de lutte contre les
    infections nosocomiales pour 2016 – 2018 ». Du point de vue théorique, en Roumanie la
    lutte contre ces infections ne serait pas un grand problème.




    Vasile
    Barbu : « La Roumanie dispose
    de réglementations visant à prévenir et contrôler les infections nosocomiales.
    Une commission consultative d’épidémiologie a été créée au sein du ministère de
    la Santé et des solutions ont été avancées pour remédier à cette situation.
    Malheureusement, la communication entre tous ces acteurs du système de Santé à
    ce sujet laisse beaucoup à désirer. »







    Au-delà
    de la corruption et du labyrinthe bureaucratique il y a les histoires des gens,
    beaucoup d’entre elles tragiques. Vasile Barbu a vécu un tel drame, son épouse
    ayant été une des victimes de ces infections : « Ma femme, qui est
    avocate, a compté parmi les personnes à l’initiative desquelles notre
    association a été créée. En tant qu’avocats, nous avions beaucoup de dossiers
    de mauvaises pratiques. Nous avions été saisis par les familles dont les
    membres étaient décédés des suites d’une infection contractée pendant leur hospitalisation.
    Alors nous avons pensé que nous devions faire quelque chose pour eux, vu que
    l’Etat et le ministère de la Santé ne faisaient rien. Nous avons eu cette
    initiative, ma femme et moi. Après tant d’efforts, elle a dû subir une
    intervention chirurgicale. Elle a été infectée dans la section de soins
    intensifs, dans le bloc opératoire, et elle est décédée. »






    Otilia
    apporte une nouvelle preuve du fait que le drame des infections nosocomiales
    traîne depuis longtemps dans les hôpitaux de Roumanie. Otilia est la mère d’un
    garçon de 15 ans qui peu après sa naissance est tombé malade toujours pendant
    qu’il était à l’hôpital : « Notre drame a commencé, en fait, dès la maternité. A peine né, mon
    garçon a attrapé un virus localisé à l’estomac. Par conséquent, il a eu, dès le
    début, de gros problèmes d’alimentation. Un certain temps après, après le
    vaccin contre la rougeole, il a eu la fièvre – 40° pendant plusieurs jours.
    Nous avons appelé l’ambulance et j’ai commis l’erreur d’accepter
    l’hospitalisation. Là-bas, il s’est vu administrer des antibiotiques très
    puissants qui ont affecté la muqueuse de son estomac et il a contracté une
    autre bactérie, toujours à l’hôpital. »



    Aucun
    médecin n’a jamais expliqué à Otilia la cause de la maladie : une
    infection au bacille pyocyanique. D’ailleurs, aucun membre du personnel de
    santé ne lui a rien dit à ce sujet, lorsque l’enfant est tombé malade – ni la
    première, ni la deuxième fois. « Quand
    il est tombé malade la deuxième fois, il avait 11 mois. J’ai demandé que mon
    enfant soit transféré à un autre hôpital et quand on m’a remis sa fiche, j’ai
    pu y lire qu’il avait contracté une bactérie pendant son hospitalisation. A la
    maternité, personne ne m’a rien dit. J’ai pris l’initiative de faire des
    analyses pour savoir pourquoi mon bébé ne mangeait pas, mais je n’ai pu obtenir
    aucune information concrète. A peine quand nous avons été hospitalisés la
    deuxième fois, on m’a dit que peut-être la bactérie localisée à l’estomac avait
    été détruite par les antibiotiques administrés à l’enfant. Pour le reste, ils
    n’ont rien assumé. J’ai quitté cet hôpital et j’ai eu la chance de tomber sur
    un très bon médecin. Il était là, cette nuit, quand mon enfant s’est trouvé
    pratiquement entre la vie et la mort. Cette fois-ci, nous avons eu une chambre
    stérile. Enfin, des mesures strictes d’hygiène avaient été prises. Si on
    l’avait fait dès le début, nous n’aurions pas vécu ce cauchemar. »



    « Le scandale des désinfectants » a
    entraîné la démission du ministre de la Santé de l’époque. Le nouveau ministre – Vlad
    Voiculescu – a agi en faveur des patients alors qu’il ne remplissait aucune
    fonction officielle et il a promis de clarifier les aspects restés sans
    solution. Reste à voir s’il réussira à écarter les blocages au sein du système
    à la tête duquel il se trouve à présent.


    (Trad.: Dominique)

  • A la une de la presse roumaine – 25.05.2016

    A la une de la presse roumaine – 25.05.2016

    La Roumanie occupe la première place dans un classement européen des décès dans les hôpitaux qui auraient pu être évités. Le système informatique de la santé est toujours déficitaire, malgré un investissement de 200 millions d’euros. Enfin, avant le scandale des désinfectants dilués, un autre producteur avait délivré des biocides déjà infestés.



  • A la une de la presse roumaine – 23.05.2016

    A la une de la presse roumaine – 23.05.2016

    Un seul sujet domine la presse roumaine ce lundi : la mort du patron de la société Hexi Pharma, productrice des désinfectants dilués dont la découverte dans la plupart des hôpitaux de Roumanie a généré un énorme scandale ces dernières semaines.



  • La santé, priorité pour le gouvernement Cioloş

    La santé, priorité pour le gouvernement Cioloş

    Le premier ministre Dacian Cioloş estime qu’il s’impose de modifier la législation dans le domaine de la Santé, parce que les lois en vigueur « ne nous permettent pas de mener, bien des fois, les choses à bonne fin », disait-il. Le gouvernement a l’intention d’utiliser les six prochains mois pour prendre des mesures structurelles qui feront de la lumière sur ce qui se passe.

    Antérieurement, le porte-parole du gouvernement, Dan Suciu, annonçait que la santé deviendrait la priorité numéro un du gouvernement Cioloş. Sur le court terme, le chef du cabinet de Bucarest a décidé d’envoyer son Corps de contrôle à la Commission de biocides auprès du ministère de la Santé, commission qui établit les cahiers des charges et les critères d’utilisation des désinfectants. Si des irrégularités se font jour, les résultats seront transmis au Parquet, qui s’est déjà saisi d’office au sujet de toute une série de problèmes du système, a ajouté Dan Suciu.

    Il a annoncé que le gouvernement préparait une décision par laquelle des fonds soient alloués pour accréditer d’urgence un laboratoire de l’Institut de chimie ICECHIM. Dan Suciu: « Nous souhaitons savoir si les critères ont été respectés et si toutes les normes pour les procédures accréditées de désinfection ont été observées. Le gouvernement élabore une décision par laquelle des fonds seront alloués pour faire accréditer le laboratoire de l’ICECHIM en procédure d’urgence. Il est inacceptable de ne pas avoir une rigueur certifiée en matière d’analyses en milieu hospitalier. »

    Dan Suciu a encore ajouté que le premier ministre avait demandé au ministre de la Santé, Patriciu Achimaş-Cadariu, la mise en œuvre « accélérée » du programme de mesures contre les infections nosocomiales, annoncé la semaine dernière. Selon le porte-parole, la Roumanie, qui dispose d’une infrastructure médicale obsolète, doit recommencer à construire de nouveaux établissements de santé. Le gouvernement envisage de réhabiliter cette infrastructure en profondeur et les études de faisabilité sont finalisées pour la construction de deux nouveaux hôpitaux – l’un de pédiatrie et l’autre spécialisé dans les maladies cardio-vasculaires.

    Le cabinet va accélérer aussi les projets de trois centres hospitaliers régionaux financés par des fonds européens, à Craiova, dans le sud, à Iasi, dans le nord-est et à Cluj dans le nord-ouest. Il faut repenser la manière dont sont respectés les contrats de management dans les hôpitaux publics ainsi que la coordination entre les hôpitaux et les pouvoirs locaux et le pouvoir central, a ajouté Dan Suciu, selon lequel toutes les mesures annoncées par le gouvernement peuvent contribuer à un regain de confiance du public en ce secteur. De l’avis du premier ministre, la réforme du système est lente aussi à cause du fait que les 6-7 dernières années, la Roumanie a eu dix ministres de tutelle

  • A la une de la presse roumaine – 11.01.2016

    A la une de la presse roumaine – 11.01.2016

    La presse en ligne de ce lundi propose des sujets forts divers : la loi qui range parmi les vulnérabilités de la sécurité nationale tout défrichement illégal sur des superficies dépassant un hectare ; les centaines de millions deuros dépensés par les mairies des arrondissements de Bucarest pour acheter des fleurs, des arbres et du mobilier urbain ; qui a pris la décision du transfert dans des hôpitaux étrangers des grands brûlés, infectés de bactéries nosocomiales, de la discothèque Colectiv ; les universités roumaines dans les classements internationaux ; le projet « Un livre sur un banc ».



  • A la une de la presse roumaine – 09.12.2015

    A la une de la presse roumaine – 09.12.2015

    Sur l’ensemble des points forts de la presse, un surtout prend la vedette : les infections nosocomiales responsables de la mort de plusieurs brûlés graves lors de l’incendie déclenché fin octobre, dans la boîte de nuit Colectiv, de Bucarest.



  • 04.12.2015

    04.12.2015

    OSCE – Le ministre roumain des Affaires Etrangères, Lazar Comanescu, a participé jeudi à Belgrade à la 22e réunion du Conseil ministériel de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe. Dans son discours, il a notamment évoqué la re-confirmation de l’appui accordé à l’Ukraine, aux actions de l’OSCE dans le dossier de la Transnistrie – territoire sécessionniste pro-russe, situé dans l’est de la République de Moldova, ainsi qu’au rôle de l’organisation dans la lutte contre le terrorisme. En marge de cette réunion, Lazar Comanescu et son homologue de la République de Moldova, Natalia Gherman ont évoqué la situation politique à Chisinau et l’Accord d’association que l’UE déroule avec cette république ex- soviétique.

    Justice – La Haute Cour de Cassation et de Justice de Bucarest doit juger aujourd’hui la demande de la Direction nationale anti-corruption de placer le sénateur Dan Sova en détention provisoire pour 30 jours. Jeudi M Sova a été arrêté juste après le vote positif donné par ses collègues sénateurs à la demande des procureurs. Dan Sova est accusé de trafic d’influence, dans un dossier concernant un contrat s’assistance juridique conclu avec une entreprise énergétique d’Etat. Selon la Direction nationale anti-corruption, entre 2011 et 2014, il a reçu 100 mille euro en échange de son intervention auprès du directeur général de la compagnie pour que celui-ci signe un contrat avec un certain cabinet d’avocats. L’ex-premier ministre social-démocrate Victor Ponta est poursuivi dans un autre dossier aux côtés de Dan Sova.

    Infections – Le ministère de la Santé étudie la situation des infections nosocomiales, après les récentes déclarations faites par la direction d’un hôpital de Bucarest spécialisé dans le traitement des brûlures. Les directeurs de l’établissement ont admis que trois des blessés graves dans l’incendie qui avait ravagé le club Colectiv de la Capitale ce 30 octobre avaient décédés à cause de ces infections nosocomiales. Au total 60 personnes ont perdu la vie dans cette tragédie. Le porte-parole de l’Exécutif, Dan Suciu, a affirmé qu’à l’avenir un nouveau hôpital spécialisé dans le traitement des grands brûlés pourrait être construit au cas où les autorités disposeraient des ressources nécessaires.

    PIB – Le Produit intérieur brut de la Roumanie a progressé de 3,7% pendant les 9 premiers mois de cette année par rapport à la même période de l’année 2014, selon les chiffres de l’Institut national des statistiques. A la progression du PIB ont contribué tous les secteurs de l’économie, à l’exception de l’agriculture, de la sylviculture et de la pêche. Par ailleurs, les exportations nettes ont connu une baisse de 1%. Du point de vue de l’utilisation du PIB, les dépenses de consommation finale des ménages, en progression, ont contribué de 3,5% à la hausse du PIB. La Commission européenne a également révisé à la hausse, cet automne, ses estimations de croissance économique de la Roumanie. Celle-ci devrait poursuivre sa tendance ascendante cette année et en 2016. Estimée à 3,5% et respectivement à 4,1%, elle sera soutenue par les mesures dallègement fiscal qui stimulent la demande interne.

  • 02.11.2015 (mise à jour)

    02.11.2015 (mise à jour)

    Incendie – Le bilan de l’incendie déclaré vendredi soir dans une boîte de nuit de Bucarest s’est alourdi à 31 morts et 135 blessés dont 90 dans un état grave ou critique. Le nombre de morts pourrait donc s’accroître. Par ailleurs, 10 blessés ont quitté déjà l’hôpital. La tragédie a conduit à une mobilisation extraordinaire des médecins romains, appuyés par leurs confrères d’Israël et de France et le nombre des donneurs de sang a triplé. A Bucarest, les sénateurs et députés ont observé au plénum du Parlement un moment de silence à la mémoire des victimes de l’incendie. Des centaines de personnes se sont réunies lundi devant le club bucarestois Colectiv pour apporter des fleurs et allumer des bougies. Les procureurs et la police ont ouvert une enquête sur cet incident. Les trois patrons de la boîte de nuit bucarestoise sont poursuivis pour homicide involontaire, a annoncé lundi le Parquet général de Roumanie. De nombreux pays ont adressé aux proches des victimes des messages de compassion. Plusieurs ambassades étrangères à Bucarest ont mis les drapeaux en berne. Le ministère des affaires étrangères de Bucarest a annoncé l’ouverture de livres de condoléances dans toutes les missions diplomatiques de Roumanie à l’étranger.

    Corruption – Les procureurs anti-corruption ont démarré des poursuites pénales contre l’ex ministre roumaine du Développement régional et du Tourisme, Elena Udrea, dans un nouveau dossier portant sur un crédit de 3 millions d’euros contracté auprès de la BRD. Elena Udrea est accusée de complicité d’abus de fonction. 30 personnes font l’objet de poursuites pénales dans ce dossier qui porte sur 17 crédits contractés de manière frauduleuse. Parmi ceux-ci, Popa Sorin Mihai, ancien adjoint au directeur de la Banque, qui est également poursuivi pour abus de fonction avec prise illégale d’intérêt pour soi-même ou pour quelqu’un d’autre. C’est le quatrième dossier de corruption ouvert à l’encontre de Elena Udrea, après ceux connus sous les noms de Microsoft, Gala Bute et Hidroelectrica. Proche de l’ancien président du pays, Traian Basescu et très influente pendant les 10 ans de mandat de celui-ci, Udrea compte parmi les noms les plus sonores de responsables politiques roumains poursuivis pour corruption.
    Banque- Les réserves en devise de la Banque centrale roumaine ont connu en octobre une hausse de 2,8 milliards d’euros, en se chiffrant actuellement à plus de 31,5 milliards d’euros, peut-on lire dans un communiqué de la Banque. La hausse est due principalement à la présence dans les comptes du Ministère des Finances publiques de deux milliards d’euros issus de l’émission le mois dernier d’euro-obligations. La réserve en or s’est maintenue à presque 104 tonnes d’une valeur avoisinant les 3,5 milliards d’euros.

    Visite- En visite officielle à Bucarest, le président polonais, Andrzej Duda, sera reçu par le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis. Le leader polonais aura également une entrevue avec le premier ministre roumain, Victor Ponta. Mercredi, Duda et Iohannis dirigeront la réunion au sommet des pays de l’Europe centrale et de l’Est qui se déroulera en présence de l’adjoint au secrétaire général de l’OTAN, Alexander Vershbow. Y participeront les présidents bulgare, estonien, letton, lituanien, slovaque, hongrois et le président de la Chambre des députés de la République Tchèque.

    Météo- Le temps s’annonce généralement beau en Roumanie, surtout dans les régions collinaires et à la montagne. Le brouillard pourrait faire son apparition, tandis que le vent soufflera légèrement. Les maximales iront de 9 à 19 degrés.

  • 16.06.2014

    16.06.2014

    Corruption – Les procureurs roumains anti-corruption ont effectué aujourdhui plusieurs perquisitions au Ministère de la Santé et dans trois hôpitaux de Bucarest. La Direction nationale anti-corruption soupçonne des irrégularités dans lachat déquipement médical pendant la période 2008 – 2011, via des programmes financés par des fonds publics et extérieurs. Le préjudice est estimé à 7 millions deuros. Les procureurs ont bénéficié de lappui de lOffice de Lutte anti-fraude de la Commission européenne et du Service roumain de renseignements. Le mois dernier deux autres cas de corruption dans le système médical ont été la cible de la Direction nationale anti-corruption. Dans le premier dossier, cinq médecins et une infirmière ont été accusés de réaliser des interventions chirurgicales esthétiques illégales. Dans le deuxième dossier, plusieurs médecins ont été mis en détention provisoire pour avoir émis de fausses prescriptions.



    Bourse – L’appel d’offre de la vente de 51% des actions appartenant au distributeur roumain d’électricité, Electrica, se déroule à partir de ce lundi, 16 juin, jusquau 25 juin. Le gouvernement roumain a décidé de noter en Bourse la compagnie, souhaitant obtenir au moins 435 millions d’euros pour le paquet mentionné. Le distributeur roumain d’électricité Electrica met en vente 177 millions d’actions aux bourses de Bucarest et de Londres.



    Radio – Feu vert ce lundi à la 2e édition du Festival International de Théâtre Radiophonique Grand Prix Nova. Une quarantaine de productions de 21 pays seront présentées au public de Bucarest jusquau 22 juin. Sy ajoutent des débats avec les membres du jury et des créateurs des pièces de théâtre radiophonique inscrites dans le festival. Lévénement est organisé par Radio Roumanie sous le haut patronage de Son Altesse Royale, la Princesse Margarita de Roumanie.



    Handball – Léquipe nationale féminine de handball de Roumanie sest qualifiée dimanche au Championnat Européen qui aura lieu en décembre prochain, après avoir vaincu sur son propre terrain, à Baia Mare (ville du nord-ouest du pays) léquipe du Bélarus, simposant 32 à 20. Gagnantes du match aller, par 30 buts à 28, après les matches préliminaires, les Roumaines occupent la deuxième place dans leur groupe, étant devancées par la Norvège. Et cest toujours dimanche que léquipe masculine de handball de Roumanie a raté la qualification au Championnat Mondial de lannée prochaine, étant vaincue dans le match aller par la Suède, par 21 buts à 27.



    Météo – Temps instable et plutôt frisquet en Roumanie. Des pluies et orages sont signalées dans le sud et le sud-est du pays et sur le relief. Les quantités deau pourraient dépasser les 25 litres par mètre carré. Les températures vont de 17 à 27 degrés. 15 degrés à midi à Bucarest.

  • Le système sanitaire et l’assurance maladie

    Le système sanitaire et l’assurance maladie

    Il arrive pas mal de fois dans les hôpitaux de Roumanie que les patients se voient obliger à se procurer eux mêmes les médicaments prescrits durant l’hospitalisation. Une situation incorrecte vu qu’il s’agit là de contributeurs honnêtes au système d’assurance maladie. Ceci étant, les autorités s’attachent aujourd’hui à y trouver une solution. Ainsi, les hôpitaux dans lesquels les patients s’achètent les médicaments nécessaires ou encore les laboratoires qui effectuent contre coût des analyses autrement gratuites, et qu’ils décomptent par la suite auprès de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie, seront sévèrement sanctionnés, fait savoir le directeur de la Caisse, Cristian Busoi. Et lui de mettre en garde contre la possibilité que les laboratoires en situation irrégulière se voient annuler leurs contrats avec la Caisse.



    Cristian Busoi : « Nous avons 1503 fournisseurs d’investigations médicales para cliniques qui ont des contrats avec les caisses d’assurance. Ma proposition pour le contrat cadre de l’année prochaine est la suivante : le fournisseur qui décompte auprès de la Caisse les analyses médicales et demandent en même temps de l’argent au patient se voit automatiquement annuler le contrat. Moi, je vous assure que tout laboratoire sans contrat avec la CNAM n’a aucune chance de tenir bon sur le marché concurrentiel ».



    Cristian Busoi a aussi appelé les directeurs d’hôpitaux à bien gérer leurs fonds, afin d’éviter les situations où les patients se voient obliger à acheter leurs médicaments. Au cas contraire, ils seront sanctionnés, affirme Cristian Busoi: « D’un côté on fera mieux connaître aux patients la possibilité de récupérer leur argent, de l’autre on va appliquer aux directeurs des sanctions contractuelles, c’est à dire qu’un pourcentage du contrat soit retenu, si cela arrive. »



    Par ailleurs, les professionnels du système de santé de Roumanie menacent de déclencher une grève générale, le 28 novembre. Le ministère de tutelle et les syndicats ne sont pas parvenus à un accord et poursuivent les négociations. Les salariés du secteur réclament l’octroi à la santé d’au moins 6% du PIB, une législation qui garantisse l’indépendance professionnelle de ceux qui travaillent dans le système public et privé ainsi qu’une loi des salaires spécifique. Ils exigent aussi que leur dignité soit défendue et que les autorités arrêtent de les dénigrer. Parmi leurs revendications figurent aussi l’organisation d’unités médicales avec des lits dans un système public, afin de fournir aux patients des services rapides et de bonne qualité, ainsi que des consultations réelles avec la Coalition des professionnels de la Santé quand il s’agit de mettre en place des mesures qui puissent porter atteinte au bon fonctionnement du système…(trad. : Alexandra Pop)