Tag: hôpitaux

  • La semaine du 30.03 au 05.04.2020

    La semaine du 30.03 au 05.04.2020

    Les Roumains, touchés par le Covid- 19

    Avec plus de 2000 cas d’infection au coronavirus, la Roumanie est entrée depuis lundi dernier dans le stade 4 de l’épidémie. Face à un bilan qui s’alourdit chaque jour, les autorités prévoient que le pic sera atteint fin avril, après les vacances de Pâques. En attendant, ils se font de plus en plus nombreux ceux qui déplorent l’insuffisance du dépistage. Selon le Groupe de communication stratégique de Bucarest, avant le 2 avril, seulement 28 500 Roumains ont été testés. Par ailleurs, les hôpitaux roumains ne semblent pas suffisamment équipés pour gérer des flux potentiels de patients positifs. Dans ce contexte, le cas Suceava devient emblématique. Lundi dernier, sur l’ensemble des cas d’infection et des décès rapportés au niveau national, un tiers provenait de cette ville du nord de la Roumanie. Et puis, sur l’ensemble du personnel soignant infecté de Roumanie, deux tiers travaillent à l’Hôpital départemental de Suceava où presque 200 médecins, infirmiers et aides-soignants ont été testés positifs. Suite à cette situation, les autorités centrales ont décidé de placer la ville et huit communes limitrophes en quarantaine totale. Un médecin militaire a remplacé à la tête de l’établissement hospitalier l’ancien manager démissionnaire.

    Le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, a lancé un appel aux professionnels de santé de reprendre leur travail : « On a besoin de faire passer en urgence des tests de dépistage à tout le personnel soignant infecté, pour qu’il puisse reprendre le travail une fois remis. On a besoin d’un dispositif de dépistage supplémentaire, que l’hôpital recevra très prochainement. Des médicaments, il y en a, des équipements de protection, pareil, et tout le monde respecte le protocole. Je m’adresse maintenant aux médecins et au personnel soignant de l’Hôpital de Suceava : s’il vous plaît, reprenez votre travail, occupez-vous des malades et respectez les procédures ! On compte sur vous ! »

    Par ailleurs, le chef de l’Etat roumain a appelé le gouvernement à débloquer des fonds supplémentaires pour récompenser le personnel médical qui soigne les patients souffrant de Covid-19. La pandémie de coronavirus a poussé plusieurs infirmiers et médecins à démissionner aussi bien de peur d’être infectés, que pour protester contre la pénurie d’équipements de protection. D’ailleurs, des mouvements de protestation ont été signalés dans plusieurs villes de Roumani

    Les hôpitaux continuent à s’équiper

    Les responsables roumains ont adopté une nouvelle série de mesures qui visent tout le corps médical – personnel sanitaire professionnel ou auxiliaire. Toutes ces catégories seront donc obligées à suivre les instructions et à se déplacer là où il y en aura besoin, sans pouvoir refuser le détachement temporaire dans d’autres établissements de soins et même dans d’autres villes, a annoncé le secrétaire d’Etat Raed Arafat, chef du Département pour les Situations d’urgence. Et lui de préciser que les hôpitaux ne pourront pas refuser l’hospitalisation des patients en invoquant la confirmation ou l’infirmation d’une infection au coronavirus. Autrement dit, le personnel soignant est obligé à prendre en charge tous les cas.Par ailleurs, un deuxième transport de 100.000 combinaisons de protection, que la Roumanie a achetées auprès de la Corée du Sud, est arrivé à Bucarest, à bord d’un avion C-17 Globemaster III, appartenant aux forces otaniennes. Un transport de 100.000 masques de protection de type FFP2 et FFP3 est arrivé dans la capitale roumaine depuis la Turquie, à bord d’un avion C-27 J Spartan des Forces aériennes roumaines. Notons qu’un hôpital de campagne, mis en place par l’Armée roumaine près de Bucarest, est devenu opérationnel, tandis qu’un établissement de soins temporaire est bâti en ce moment à Constanta ; il fonctionnera comme une section extérieure à celle des maladies contagieuses de l’Hôpital militaire de cette ville-port à la mer Noire. Disons aussi que, depuis quelques jours, la Roumanie a lancé la production interne de masques de protection ; selon les autorités, cela permettra au pays de se doter de 15 millions de masques par mois.


    De nouvelles mesures pour entrer en Roumanie

    Aux termes d’une cinquième ordonnance d’urgence, la Roumanie a prolongé la période pendant laquelle tous les vols envers et depuis l’Espagne et l’Italie sont supprimés. Par ailleurs, une mise à jour de la liste des pays faisant partie de la zone rouge, une classification propre à la Roumanie, a eu lieu ce jeudi. Douze pays y figurent actuellement : l’Autriche, la Belgique, la Suisse, l’Italie, la France, l’Allemagne, l’Espagne, l’Iran, le Royaume-Uni, les Pays-Bas, les Etats-Unis et la Turquie. Cela veut dire que tous les citoyens qui rentrent d’un de ces pays seront placés directement en quarantaine. Par ailleurs, toute personne qui rentre en Roumanie d’un voyage à l’étranger sera confinée à domicile pour une période de deux semaines, au terme d’une décision en vigueur depuis le 3 avril minuit. Aux termes du même document, tous ceux qui ne respectent pas les mesures imposées par le régime d’urgence écoperont des amendes 20 fois plus sévères que par temps normal. Les amendes risquent de dépasser les 4.000 euros pour les particuliers et les 15.000 euros pour les entreprises.

    Des chiffres alarmants de la part du Ministère du Travail

    Selon des données fournies le 2 avril par le ministère du Travail, le nombre de Roumains restés sans emploi suite à leur licenciement s’élève à presque 174.000. A ce chiffre s’ajoute les 860.000 citoyens roumains placés en chômage technique. Sur l’ensemble des secteurs sévèrement frappés par l’actuelle pandémie, notons le commerce en détail, la mécanique, l’hôtellerie, la restauration ou encore le bâtiment. C’est la raison pour laquelle les autorités roumaines tentent à présent de dénicher des solutions de soutien à l’intention de la population touchée. (Trad. Ioana Stancescu)

  • Le système médical roumain sous pression

    Le système médical roumain sous pression

    La Roumanie se confronte actuellement à une situation sans précédent : un nombre accru de médecins, infirmiers et aide- soignants démissionnent ou menacent de le faire, par peur dattraper le coronavirus. Obligé de lutter contre lactuelle pandémie sans être suffisamment bien équipé et protégé, le personnel sanitaire roumain commence à déserter. De tels cas ont été déjà enregistrés à lHôpital de psychiatrie et de neurologie de Brasov, à lHôpital CFR de Timisoara ou encore à lHôpital départemental dArad où un nombre impressionnant de salariés ont annoncé vouloir prendre leur retraite ou encore entrer en arrêt maladie.



    Pour mieux gérer les flux de malades infectés au coronavirus, la direction de lhôpital dArad a démarré des procédures dembauche en CDD de différentes catégories de personnel médical. Tandis que certains soignants préfèrent quitter le système pour se mettre à labri, dautres sont prêts à se battre. Cest le cas, par exemple, de tous les infirmiers et les aide- soignants de lInstitut de psychiatrie de Socola que la direction avait licenciés au moment de la crise économique. A présent, tout ce personnel demande de se déplacer là où il peut servir.



    Des efforts soutenus sont déployés aussi à lHôpital de Suceava où, selon le directeur par intérim, le docteur Florin Filip, des centaines de malades ont été testés positifs, tandis quune grande partie du personnel médical est infecté et donc isolé à domicile.



    Dans un message dencouragement à lintention des personnels de la santé, le chef de lEtat roumain, Klaus Iohannis, a affirmé que les autorités font de leur mieux pour faciliter la fourniture d’équipements médicaux et de protection. « On sait très bien à quel point cest difficile. Vous êtes en première ligne et nous, le reste des Roumains, on regarde vers vous avec espoir et confiance. Vous êtes les premiers à lutter contre cette pandémie. On sait que ce nest pas facile, on sait aussi que la situation va se dégrader. Mais on vous fait confiance et nous, les autorités et les responsables politiques, nous nous engageons à faire tout ce quil faut pour vous doter des équipements de protection dont vous avez besoin »



    Et le président roumain dajouter quen ce moment, les autorités se tournent principalement vers les catégories les plus vulnérables. La Santé nécessite plus dargent, sinquiètent les spécialistes. En 2017, les dépenses de santé en Roumanie représentaient seulement 5,2% du PIB, le plus faible pourcentage enregistré au sein de lUE, où la moyenne était de 10%.


  • Quel est l’état du système sanitaire roumain par   temps   de   pandémie ?

    Quel est l’état du système sanitaire roumain par temps de pandémie ?

    Fin 2019, le gouvernement libéral
    de Bucarest dirigé par le premier ministre Ludovic Orban engageait sa
    responsabilité politique afin de faire passer la Loi du budget d’Etat pour
    l’année 2020. La Santé se voyait allouer une enveloppe de 23% inférieure à celle
    de l’année précédente d’environ 2,4 milliards d’euros, une décision largement
    critiquée à l’époque. Il s’agissait d’un des budgets de la Santé les plus
    maigres de l’Union européenne. Ce qui plus est, en février dernier, le même
    gouvernement libéral adoptait un décret d’urgence très contesté par une partie
    de la société civile, qui permettait aux malades inscrits dans des programmes
    nationaux de se faire soigner aussi dans des cliniques privées. En effet, les
    hôpitaux privés dont les tarifs sont de beaucoup supérieurs à ceux des hôpitaux
    publics pouvaient accéder aux fonds de la caisse nationale d’assurance maladie.
    En même temps, les hôpitaux publics étaient dépourvus d’une importante source
    de revenus.

    Enfin, l’épidémie de coronavirus est arrivée en Roumanie pour
    mettre à l’épreuve un système public de santé surtout insuffisamment financé.
    C’est pourquoi, sous la pression des événements, l’exécutif de Ludovic Orban a
    mis en place un collectif budgétaire extraordinaire, permis justement par
    l’instauration de l’état d’urgence, afin d’allouer plus d’argent à la Santé.

    Aux dires du président de la société roumaine de microbiologie, Alexandru
    Rafila, dans deux ou trois semaines – peut-être moins, si la capacité de tester
    la population de la Roumanie augmente – le pays enregistrera au moins mille cas
    d’infection au coronavirus par jour. A son avis, la pandémie pourrait durer
    jusqu’à deux ans, soit jusqu’à la production d’un vaccin. Entre temps, un
    médicament censé traiter l’infection au nouveau coronavirus sera probablement disponible
    cet été. Sur cette toile de fonds, les mesures d’éloignement social doivent
    être respectées jusqu’à une stabilisation du nombre de cas enregistrés
    quotidiennement, explique Alexandru Rafila.

    En égale mesure, les soins médicaux
    accordés doivent être de qualité afin de diminuer le nombre d’infections et de
    décès. Or, à présent, les médecins roumains affirment mettre leur vie en
    danger quotidiennement car les hôpitaux roumains ne disposent pas de
    d’équipements de protection suffisants. C’est le cas de l’hôpital départemental
    de Suceava, dans le nord-est, d’où proviennent la moitié des décès enregistrés
    jusqu’à jeudi matin à cause du coronavirus. Il s’agit notamment de personnes
    qui étaient déjà hospitalisés pour d’autres maladies. Sur la centaine de
    médecins, aides-soignantes et infirmiers infectés au coronavirus à travers le
    pays, plus de 80 travaillent à l’hôpital départemental de Suceava. Ce dernier a
    été fermé pour des opérations de désinfection, son manager a été destitué et
    une enquête pénale est en cours.

    Sur la liste des institutions de santé où des
    infections au coronavirus ont été enregistrées figurent les hôpitaux Gerota et
    Obregia de Bucarest, l’hôpital départemental de Galati, dans l’est et l’hôpital
    départemental des urgences de Deva, dans le centre-ouest.

    Entre temps, les
    autorités roumaines s’efforcent d’assurer les matériaux nécessaires à combattre
    l’épidémie. L’Etat a acheté 100 mille combinaisons de protection via l’Office
    national d’achats centralisés. Ces équipements sont déjà arrivés en Roumanie depuis
    la Corée du Sud, à bord d’un avion de transport C 17 Globemaster de l’OTAN. Et
    c’est toujours depuis la Corée du Sud que la Roumanie recevra au total 2
    millions de tests au coronavirus. Et vu que le chlore est la meilleure solution
    utilisée pour désinfecter les surfaces, les usines chimiques de Chimcomplex de
    Râmnicu Vâlcea, dans le sud, ont réussi à modifier leurs installations de
    production pour privilégier la production d’hypochlorite de sodium.

  • 25.03.2020 (mise à jour)

    25.03.2020 (mise à jour)

    Budget – Un collectif budgétaire extraordinaire est à envisager sur toile de fond de la pandémie de coronavirus, destiné à lallocation de fonds à la Santé et au paiement du chômage technique. Lannonce a été faite mercredi par le président roumain Klaus Iohannis à lissue dune réunion avec plusieurs ministres. On examine aussi la possibilité de reporter les mensualités à payer auprès les banques, tant pour les personnes physiques que pour les compagnies, a-t-il encore précisé. Antérieurement, le ministre des Finances, Florin Cîtu, avait écrit sur les réseaux sociaux que la période de grâce pourrait aller jusquà 9 mois et quune décision en ce sens pourrait être prise dans la séance gouvernementale de jeudi. Par ailleurs, le Groupe de communication stratégique a fait savoir que 906 cas de contamination au coronavirus ont été confirmés en Roumanie, dont une centaine de soignants. 86 Roumains ont guéri.



    Accord – Les chefs des diplomaties roumaine, Bogdan Aurescu, et hongroise, Peter Szijjarto, ont convenu mercredi, par téléphone de rouvrir la frontières entre les deux pays pour les travailleurs transfrontaliers qui font la navette tous les jours dun côté et de lautre de la frontière. Depuis le 17 mars, lorsque la frontière a été fermée en raison de la pandémie, ceux-ci sont dans limpossibilité de continuer leur activité et risquent de perdre leurs emplois. Selon un communiqué de la diplomatie de Bucarest, les détails de la mise en œuvre de cette décision seront établis par dialogue direct au niveau des ministères de lIntérieur des deux pays et au niveau de la police aux frontières.



    Equipements – Pour lutter contre le coronavirus, les Etats membres de lUE nécessitent 10 fois plus déquipement médicaux et de protection personnelle et autres dispositifs médicaux par rapport à ce que les réseaux dapprovisionnement peuvent offrir, constate un rapport interne de lUE, cité par les agences de presse. Selon le document, la plupart des Etats membres ont des stocks limités et une capacité limitée délargir la production. Des importations rapides simposent donc afin de ne pas être exposés à des carences encore plus profondes. Qui plus est, labsence des équipements expose le personnel soignant à un plus grand risque de contamination, ce qui met en danger les patients. Par exemple, en Italie et en Espagne plus de 5000 membres du personnel soignant ont été infectés. Cela fait que les soignants comptent pour 9% du total des personnes infectées en Italie et pour plus de 13% en Espagne.



    Zone rouge – Une liste mise à jour des pays figurant dans la « zone rouge » de la pandémie de coronavirus a été publiée par lInstitut national de santé publique de Roumanie. Les personnes qui rentrent en Roumanie depuis ces pays seront placés en quarantaine pendant 14 jours. Sur la liste on retrouve lItalie, la France, lAllemagne, lEspagne et lIran. Pour ce qui est de la « zone jaune », qui impose lisolement à domicile pendant deux semaines, lInstitut précise que toute personne arrivant en Roumanie en provenance dune destination de létranger est visée par cette mesure. Cela veut dire que lensemble de la planète est devenue désormais une « zone jaune ». Selon lOMS, 196 pays et territoires sont touchés par la pandémie du nouveau coronavirus.



    Ecrivain – Lécrivain et le militant anticommuniste roumain Paul Goma est mort à lâge de 84 ans dans un hôpital de Paris, à cause du nouveau coronavirus. Il est né en 1935, en Bessarabie, dans une famille dinstituteurs, qui sest réfugiée 5 ans plus tard en Roumanie, suite à lannexion des territoires de roumains lest par lURSS. Pour son opposition à la dictature communiste, Paul Goma a été arrêté en 1956 et condamné à 2 ans de prison ferme, suivie par lassignation à domicile à compter de 1963. En 1977, la police politique communiste, la Securitate, la arrêté, enquêté et torturé à nouveau pour ses critiques à ladresse du régime de Nicolae Ceausescu. Il a été pratiquement expulsé en France, et privé de la nationalité roumaine. A Paris, Paul Goma a fait lobjet dune tentative dassassinat par le régime de Bucarest. Au fil de sa carrière, il a écrit une trentaine de volumes de fiction, mémoires et dhistoriographie.



    Sport – Le président du Comité Olympique et Sportif Roumain, Mihai Covaliu, a salué la décision de reporter les JO de Tokyo, prévus initialement pour cet été et déplacés en 2021 en raison de la pandémie de coronavirus. 59 sportifs roumains y sont qualifiés jusquici. La semaine dernière, lUEFA a décidé de reporter dun an lEuro 2020, compétition dans le cadre de laquelle Bucarest devrait accueillir 4 matchs du tournoi final, soit 3 dans les groupes et 1 dans les 8es de finale.



    Météo – La météo saméliore en Roumanie, les températures seront à la hausse dans les 24 prochaines heures. On attend des pluies éparses sur le sud et le sud-ouest. Une alerte jaune et une autre orange au vent fort concernent le sud-ouest et respectivement les montagnes. Les températures maximales iront jusquà 16 degrés.

  • 25.03.2020

    25.03.2020

    Réunion — Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, a, aujourd’hui, une réunion d’évaluation et de présentation des mesures de gestion de la crise engendrée par l’épidémie de coronavirus avec le premier ministre Ludovic Orban, le ministre de l’Intérieur, Marcel Vela, le ministre des Finances, Florin Cîţu, le ministre de la Défense, Nicolae Ciucă, le ministre de l’Economie, de l’Énergie et du Milieu des affaires, Virgil Popescu, et la ministre du Travail et de la Protection sociale, Violeta Alexandru. A partir d’aujourd’hui, les nouvelles mesures de prévention de la propagation du coronavirus — incluses dans l’Ordonnance militaire n° 3 – sont en vigueur. Des restrictions de circulation des personnes à l’extérieur de leur logement sont mises en place tant de jour que de nuit, avec certaines exceptions. Ainsi, les déplacements justifiés sont permis, d’ordre professionnel ou pour l’achat de biens de première nécessité pour les personnes et les animaux domestiques. Les personnes de plus de 65 ans ne pourront quitter leur logement qu’entre 11h00 et 13h00. Ceux qui se déplacent doivent se munir d’une attestation délivrée par l’employeur ou d’une déclaration sur l’honneur. A partir d’aujourd’hui, la mesure du confinement ou, selon le cas, de l’entrée en quarantaine est valable pour toutes les personnes qui entrent en Roumanie.



    Décès — 13 personnes sont décédées en Roumanie des suites de l’infection au coronavirus. Jusqu’à présent, 794 cas d’infection ont été confirmés, dont plus d’une centaine de soignants. 79 personnes ont guéri et sont sorties de l’hôpital. L’infection au COVID-19 a entraîné la mort de huit Roumains, sept en Italie et un en France.



    Hôpitaux — L’Hôpital départemental de Suceava (nord-est) a été fermé aujourd’hui pour 48 heures, en vue d’une désinfection générale. La décision, prise par le ministère de la Santé, survient après une situation grave signalée dans cet hôpital : 34 médecins et 49 infirmiers et aides-soignants ont été testés positifs au nouveau coronavirus. Les autorités ont décidé qu’après la désinfection, l’hôpital de Suceava soit destiné exclusivement au traitement des cas de COVID-19. Les procureurs ont lancé des poursuites pénales in rem pour entrave à la lutte contre les maladies et abus de pouvoir, alors que la direction de l’hôpital avait demandé aux personnes testées positives de venir travailler. A Focşani aussi, dans l’est de la Roumanie, un hôpital militaire a été fermé pour désinfection après que deux personnes ont été testées positives. Par ailleurs, tous les hôpitaux publics de Roumanie ont suspendu, pendant deux semaines, les hospitalisations pour les interventions chirurgicales, les traitements et les investigations médicales non urgentes. En Roumanie, plus de 100 soignants ont été infectés au COVID-19.



    Armée — 82 marins des Forces navales roumaines se trouvent actuellement en Méditerranée pour assurer la commande du groupe naval permanent de lutte contre les mines de lOTAN numéro 2. Jusqu’à présent, l’équipage du navire militaire « Vice-amiral Constantin Bălescu » a parcouru plus de 5.500 milles marins depuis son départ, il y a 10 semaines, du port de Constanţa, dans le sud-est de la Roumanie. Les militaires roumains assurent des mesures de sécurité collective sur le flanc sud de l’Alliance transatlantique conformément aux engagements assumés par notre pays face à ses partenaires. Le navire roumain a effectué différentes manœuvres avec des bâtiments d’Allemagne, de Turquie, d’Italie et du Canada, ainsi qu’un exercice appelé COVIDEX. C’est une simulation de l’action des équipages en cas d’apparition d’un cas d’infection au nouveau coronavirus à bord d’un navire militaire selon des procédures préétablies par le Commandement maritime allié.



    Fête de la Police — Le président Klaus Iohannis a transmis, aujourd’hui, un message à l’occasion de la Journée de la Police roumaine. Dans le contexte actuel, il demande aux policiers d’être un modèle de conduite et de responsabilité et d’appliquer la loi fermement, mais aussi avec respect de la dignité humaine. Le chef de l’Etat indique, dans le message, que la Police roumaine est une institution avec un rôle essentiel dans le maintien de l’ordre public et dans la garantie de la sécurité de tous les citoyens roumains. « Même si l’ennemi est invisible, la lutte est tout à fait réelle et c’est un combat que nous sommes tenus de gagner », a encore souligné Klaus Iohannis.



    Coronavirus dans le monde — La pandémie de coronavirus continue de se propager dans le monde. L’Espagne, deuxième pays le plus touché en Europe, a demandé, mardi, une aide humanitaire à l’OTAN pour une livraison de tests rapides, de masques et d’équipement de protection. Les Espagnols ont enregistré un nouveau record de 514 morts en raison du COVID-19 les dernières 24 h. Le bilan total avoisine les 3000 décès, et le nombre total de cas confirmés a dépassé les 42.000. En Italie, le nombre de morts a dépassé les 6.800, après que 743 décès eurent été enregistrés les dernières 24 h. Le nombre total de cas s’élève à près de 70.000, la Lombardie étant la région la plus affectée. La France continue elle aussi de se confronter à des problèmes, avec plus de 22.000 cas et 1100 morts. L’Allemagne a quant à elle rapporté plus de 22.000 cas et 159 morts. Aux Etats-Unis, un mineur est décédé des suites de l’infection au coronavirus, le premier sur sol américain, où plus de 780 personnes sont décédées de la pandémie. Le nombre de cas confirmés avoisine les 55.000. Plus de 1900 personnes sont mortes en Iran, et le nombre de cas confirmés est de près de 25.000. La Chine a également rapporté de nouveaux décès, mais aussi des dizaines de cas d’infection, après que la situation semblait se stabiliser. Depuis le début de l’épidémie en décembre 2019, le coronavirus a provoqué plus de 3.280 décès en Chine continentale, et le nombre de cas excède 81.000.

  • 19.08.2019

    19.08.2019

    Visite – Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, effectue une visite de deux jours à Washington, à linvitation de son homologue américain, Donald Trump. A l’agenda des pourparlers des deux chefs d’Etat, prévus le 20 août, figurent le développement du Partenariat stratégique bilatéral en matière de sécurité et d’énergie, ainsi que le régime des visas pour les citoyens roumains souhaitant se rendre aux Etats-Unis. Le président Klaus Iohannis abordera le sujet de l’énergie dans le contexte des inquiétudes américaines concernant la dépendance énergétique de l’Europe vis – à – vis de la Russie. Il a exprimé son espoir que la législation relative à l’énergie, qui a mécontenté les investisseurs étrangers, y compris américains, serait modifiée. Klaus Iohannis souhaite aussi aborder la question des effectifs militaires américains présents en Roumanie, précisant que le pays est en mesure d’accueillir un nombre accru de militaires américains. Par ailleurs, Klaus Iohannis va réitérer l’invitation de visiter la Roumanie adressée au président Trump. L’actuelle visite de travail du chef de l’Etat roumain à Washington a lieu dans le contexte où la Roumanie marque 30 ans depuis la chute du communisme et 15 ans depuis son adhésion à l’OTAN.



    Attaque — Le ministère roumain de la Santé va procéder à des contrôles dans tous les hôpitaux de neuropsychiatrie du pays, a fait savoir lundi la ministre de tutelle, Sorina Pintea. Cette mesure intervient après la tragédie qui a eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche à l’Hôpital de neuropsychiatrie de Săpoca, dans le département de Buzău (sud-est de la Roumanie). Un homme de 38 ans, interné volontairement pour traiter sa dépendance à l’alcool, a tué et blessé plusieurs patients, à laide dun support de perfusion. Le manager de cet établissement de santé a déposé sa démission, après la présentation du rapport de l’enquête menée par le Corps de contrôle du ministère. Dimanche soir, les magistrats du Tribunal de Buzău ont décidé de faire interner l’agresseur, afin d’en évaluer la capacité de discernement. Une procédure de poursuite pénale pour homicide volontaire a été ouverte à l’encontre de l’agresseur.



    Cérémonie — La Base aérienne 57 Mihail Kogălniceanu (sud-est) accueille ce lundi une cérémonie militaire à l’occasion du départ en mission au Mali du Détachement Carpathian Pumas. Les militaires roumains participeront, une année durant, à la mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali. Les quelque 120 membres du détachement roumain, qui seront accompagnés par quatre hélicoptères IAR-330 Puma L-RM, entameront leur mission à la mi-octobre. Ils exerceront des missions d’évacuation médicale, de transport de troupes et de matériel, des missions de transport de passagers, de patrouille aérienne et d’observation.



    Météo — Il fait chaud sur l’ensemble du pays. Le ciel est variable sur le relief et plutôt dégagé dans le reste des régions. Les températures maximales de la journée s’étaleront entre 26° et 34°. 28° à midi dans la capitale, Bucarest.

  • Christian Canoën (France) – Les maladies nosocomiales

    Christian Canoën (France) – Les maladies nosocomiales

    Qui sait ? Les Roumains en ont pris conscience surtout après la tragédie de la discothèque Colectiv de Bucarest, en octobre 2015. Pour mémoire, cette nuit-là, un incendie violent s’est déclaré dans cette discothèque pleine à craquer de monde, et qui n’avait qu’une seule issue. Ensuite, les brûlés ont été emmenés à différents hôpitaux, mais la Roumanie n’était pas prête à gérer un nombre aussi important de grands brûlés. D’autre part, elle ne les a pas envoyés vers d’autres pays qui étaient en capacité de le faire, ou pas tout de suite. Lorsque certains sont arrivés dans différents hôpitaux étrangers, constat a été fait qu’ils étaient porteurs d’infections nosocomiales, qui ont été la cause de nombre de décès parmi les 64 personnes mortes après cet incendie. L’enquête a révélé qu’en plus, les désinfectants utilisés le plus couramment dans les hôpitaux roumains étaient très, très dilués, et donc ne pouvaient pas prévenir les infections. Les infections nosocomiales n’étaient pas rapportées par les médecins, donc les proportions du désastre n’étaient pas connues. Elles ne le sont peut-être toujours pas ! Les infections continuent de sévir dans les hôpitaux roumains, mais pour vous donner une idée, ils rapportent 5 fois moins d’infections nosocomiales que les hôpitaux allemands ! Un médecin a déclaré qu’il n’y a pas eu de changements majeurs à ce propos, même pas après la tragédie de Colectiv et après l’immense scandale des désinfectants dilués. C’est dire qu’avant l’incendie meurtrier de la discothèque Colectiv, on ne parlait pas du tout des infections nosocomiales en Roumanie. En guise d’exemple, disons qu’en 2014, un peu plus de 10.500 infections ont été rapportées, alors qu’en 2017, le nombre rapporté a quasiment doublé (plus de 19.500). Toutefois, dans de très nombreux cas, les infections dans les hôpitaux continuent de ne pas être rapportées — aspect reconnu même par la ministre de la Santé. En Roumanie, le niveau rapporté des infections à l’hôpital est de 1,4%, alors qu’en Allemagne, il est de 8%, a déclaré la ministre Sorina Pintea. Pourquoi ne pas rapporter ces infections ? La peur d’être sanctionné et le désintérêt comptent parmi les causes principales. Les médecins et les directions des établissements hospitaliers craignent les conséquences légales et les litiges potentiels, voilà l’explication. Cela constitue un problème majeur de sécurité pendant l’acte médical, a déclaré un médecin. En fait, vu que l’on ne fait pas de test bactériologique sur un patient lors de son admission à l’hôpital, il est impossible de dire si ce dernier a été infecté ou pas à l’hôpital. Il peut avoir déjà eu l’infection avant d’être interné. Pourtant, le fait de ne pas déclarer les infections mène à des décès qui auraient pu être évités. Voilà, M Canoën. A bientôt.


  • 08.07.2019 (mise à jour)

    08.07.2019 (mise à jour)

    PIB – Le Produit intérieur brut réel (PIB) de la Roumanie au premier trimestre de 2019 a dépassé de 5% le PIB réel du premier trimestre de 2018 et de 1,3% celui enregistré au dernier trimestre de lannée passée, indiquent les données provisoires rendues publiques par lInstitut national de la statistique. Les autorités roumaines sattendent, cette année, à une croissance économique 5,5%. Dans le même temps, les institutions financières internationales tablent sur une croissance du PIB inférieure à 4% pour la Roumanie en 2019 : la Commission européenne estime 3,3%, le Fonds monétaire international – 3,1%, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement – 3,2% et la Banque mondiale – 3,6%. Pour ce qui est des revenus, au mois de mai, le salaire moyen net a été de 3.101 lei (environ 660 euros), en baisse par rapport au mois antérieur. Les salaires les plus élevés ont été enregistrés dans le secteur informatique, tandis que les plus bas étaient affichés dans lindustrie textile, selon lINS.



    Loi — En Roumanie, la loi sur les pensions de retraite a été promulguée lundi par le président Klaus Iohannis. Le projet législatif prévoit entre autres la majoration progressive du point de retraite et un nouveau calcul de plusieurs millions de pensions. La loi a été votée le 26 juin par le Parlement, après que sa première version eut été renvoyée au Législatif par la Cour constitutionnelle. Le nouvel acte normatif devrait prendre en compte tous les droits salariaux pour lesquels ont été payés des contributions. Par ailleurs, les femmes qui ont réalisé un stage minimum de cotisation de 15 ans bénéficient d’un recul de lâge légal de départ à la retraite si elles sont mères d’au moins trois enfants. Lâge légal de départ à la retraite est fixé à 65 ans pour les hommes et à 63 ans pour les femmes. Le stage complet de cotisation est de 35 ans.



    Accord — Le gouvernement roumain a signé lundi à Bucarest un accord avec la Banque européenne d’investissement. Cette dernière devrait offrir de l’assistance technique pour la construction des trois hôpitaux régionaux, à Iaşi (nord-est), à Cluj-Napoca (nord-ouest) et à Craiova (sud-ouest). Ces projets bénéficient de financements européens. La ministre roumaine de la Santé, Sorina Pintea, a précisé que le montant total de cet accord s’élève à environ 12,9 millions d’euros. A son tour, Andrew McDowell, vice-président de la Banque européenne d’investissement, a déclaré qu’il y aurait un transfert d’expertise vers les personnels de l’Unité du ministère roumain de la Santé en charge de la mise en place du projet.



    Baccalauréat — En Roumanie, le taux de réussite à l’examen de démerdant baccalauréat, avant la solution des contestations, est de 73,7%, soit une progression de 1% par rapport à l’année dernière, a fait savoir le ministère de l’Education. Les taux de réussite les plus élevés, de plus de 80%, ont été enregistrés à Bucarest, la capitale, et dans le département de Cluj (nord-ouest du pays). Les résultats finaux seront rendus publics samedi.



    Tennis La joueuse de tennis roumaine Simona Halep (n° 7 mondiale) a vaincu lundi la jeune Américaine Cori Gauff (15 ans), dans les huitièmes de finale à Wimbledon. Simona Halep est la seule Roumaine au tableau individuel féminin du tournoi londonien. Pour sa part, Cori Gauff, venue des qualifications, a été la révélation de cette compétition, vu qu’elle a dépassé des joueuses expérimentées, dont Venus Williams. Simona Halep affrontera mardi, dans les quarts de finales, la Chinoise Shuai Zhang (50e WTA ).



    Météo Dans les prochaines 24 heures, les températures seront légèrement inférieures à la normale de saison et le ciel sera variable. Sur la moitié sud du territoire, on attend des pluies à verse, accompagnées de phénomènes électriques. Les maxima de l’air iront de 21° à 28°.

  • 21.06.2019 (mise à jour)

    21.06.2019 (mise à jour)

    Sommet – Vendredi, à Bruxelles, à l’issue d’un sommet de la zone euro au format élargi, le président de la Commission Européenne, Jean – Claude Junker et celui du Conseil Européen, Donald Tusk, ont salué, la présidence roumaine à succès du Conseil de l’UE. A son tour le président roumain Klaus Iohannis a dressé le bilan du mandat de la Roumanie à la tête de l’UE, affirmant que l’agenda stratégique adopté jeudi par les leaders européens reflétait en totalité les 10 engagements figurant dans la Déclaration du sommet de Sibiu, de mai dernier. Il s’est dit également satisfait du fait qu’à sa demande, les leaders communautaires ont été d’accord de prendre des mesures concrètes pour renforcer le soutien accordé à la République de Moldova (pays voisin de la Roumanie, à population majoritaire roumanophone).

    Cyberattaques – Plusieurs hôpitaux de Roumanie ont été la cible de cyberattaques, ces jours-ci. Selon les spécialistes du Centre national de Cyberint du Service roumain de renseignements, les hackers pourraient être Chinois, à en croire les heures auxquelles les attaques ont eu lieu et les indices laissés dans les messages demandant une rançon. Notons que les systèmes informatiques de 4 hôpitaux de Bucarest (sud), Huşi, Dorohoi (nord-est) et Alba Iulia (centre) ont été infectés par le virus BadRabbit 4. Ces attaques ont mis en difficulté l’activité médicale des institutions concernées.

    Francophonie – Les ministres de l’enseignement supérieur de la Francophonie se sont réunis à Bucarest le 21 juin 2019 à l’initiative de la Roumanie et de l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) avec le concours de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) sous le haut patronage du Président de la Roumanie, dans le cadre de la Présidence tournante du Conseil de l’Union Européenne. Cette rencontre a été consacrée au développement du numérique dans l’espace universitaire francophone et à son financement. D’une part, faire le point sur le développement des programmes d’appui à l’enseignement supérieur et à la recherche dans l’espace universitaire francophone au regard des besoins et des avancées technologiques du moment et, d’autre part, présenter la stratégie et les outils juridiques et financiers permettant d’assurer le financement de l’Initiative pour le Développement du Numérique dans l’Espace Universitaire Francophone (IDNEUF)

    Météo – Dans les 24 prochaines heures, la météo restera instable en Roumanie. On attend des pluies torrentielles sur le nord, le centre et l’ouest, ainsi que sur le relief. A certains moments les précipitations pourraient dépasser les 25, voire les 40 litres / mètre carré. Il fera toutefois chaud notamment sur le sud et l’est où l’inconfort thermique sera accentué. Les températures maximales iront de 26 à 34 degrés.

  • A la une de la presse roumaine 23.05.2019

    A la une de la presse roumaine 23.05.2019

    Des dizaines de milliers de personnes ont signé une pétition censée réglementer la situation des chauffeurs VTC, peut-on lire à la une de Romania libera. Pour sa part, Adevarul affirme que le projet de loi à ce sujet sera soumis au débat la semaine prochaine. Et puis, la situation des marchés financiers européens inquiète le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, selon Gandul.info.


  • Pratiques anciennes dans le système de santé

    Pratiques anciennes dans le système de santé

    La pratique des dessous – de – table dans les établissements hospitaliers de Roumanie semble être un problème éternel. Il existe pourtant des solutions à cela, mais qui ne sont pas mises en œuvre. Des fois, les médecins conditionnent l’acte médical à des sommes d’argent plus ou moins importantes que les patients doivent payer. Et ce malgré le fait que, ces dernières années, les salaires dans le système de santé ont considérablement augmenté afin de stopper l’exode des personnels médicaux vers l’étranger, où les revenus sont plus alléchants et où ils bénéficient de meilleures conditions de travail.



    Le sujet épineux des pots-de-vin attire à nouveau l’attention, après que plusieurs chirurgiens orthopédistes de l’hôpital des urgences de Piatra Neamţ (nord-est) ont été accusés de perception de pots-de-vin en échange de documents pour le départ en retraite anticipée délivrés à des personnes qui n’y avaient pas droit ainsi que dinterventions chirurgicales et dautres actes médicaux. Les médecins respectifs ont été arrêtés mardi soir. En 2015, un autre orthopédiste, accusé d’avoir exigé de l’argent de ses patients, a été condamné pour faits de corruption. Bien qu’on lui ait été interdit d’exercer sa profession, il a ultérieurement repris son activité à l’hôpital des urgences de Piatra Neamţ.



    La ministre roumaine de la Santé, Sorina Pintea, a annoncé mardi le lancement d’une campagne contre le phénomène des paiements informels dans les hôpitaux. Il n’est pas normal qu’il existe des tels paiements dans les hôpitaux et cela représente un problème pour le système de santé, a-t-elle déclaré. Sorina Pintea souhaite convaincre les médecins et les patients aussi de ne plus recourir à cette pratique et espère y parvenir avec l’aide des syndicats du secteur. Sorina Pintea: “Tout le monde est au courant de l’existence de ces paiements informels, mais, théoriquement parlant, cette pratique-là aurait dû s’estomper après les majorations salariales. Comme cela n’est pas arrivé, je pense qu’il nous faudra attendre encore. Finalement, il y est question de l’éducation du patient et de ses proches. Puisque cela se passe entre médecin et patient, nous ne pouvons pas intervenir directement. Tout ce que l’on peut faire c’est de dire que ce n’est pas normal. Des campagnes ont démarré dans certains hôpitaux et peut-être que nous aussi nous en lancerons une, aux côtés des syndicats, parce que ce problème du système de santé nous concerne tous”.



    Malheureusement, les dessous – de – table ne sont pas la seule facette de la corruption dans le système de santé. En mai 2018, la procureure en chef de la Direction nationale anticorruption, Laura Codruta Kovesi, a rendu public un rapport sur la corruption dans ce secteur. Elle a précisé avoir identifié cinq domaines de manifestation de la corruption, parmi lesquels figurent les marchés publics, les budgets des établissements de santé et les services médicaux. Ce phénomène ne peut pas être éradiqué par les seules enquêtes judiciaires, a précisé Mme Kovesi, soulignant qu’il faut changer certaines procédures et mettre en place des mécanismes de contrôle. (Trad. Mariana Tudose)









  • La Roumanie et les fonds européens

    La Roumanie et les fonds européens

    La Commission européenne propose un financement supplémentaire de 10% destiné à la Roumanie et à la Bulgarie et à la Grèce, pour la période 2021-2027. Lannonce a été faite lundi à Bucarest par la commissaire européenne à la politique régionale, Corina Creţu, lors dune conférence sur la politique de cohésion. Cest sur cette dernière que repose loctroi de fonds communautaires pour le développement des régions et des pays qui enregistrent de forts écarts par rapport à la moyenne européenne.



    La responsable européenne a une fois de plus pointé du doigt les autorités de Bucarest pour navoir pas profité des fonds européens pour mettre en place des projets en matière dinfrastructure des transports ou de la santé. La Roumanie a perdu entre 1,8 et 2 milliards deuros sur les 19,5 milliards deuros de fonds structurels quelle sétait vu allouer par Bruxelles, a martelé Corina Cretu. Et elle de souligner que dans lactuel exercice budgétaire, Bucarest bénéficie dune enveloppe de 31 milliards deuros, y compris des fonds destinés à lagriculture. Corina Cretu: “Il est très important que les citoyens de chaque pays membre de lUE sachent comment ces fonds ont été utilisés et ce que lon pourrait en faire à lavenir. Et ce dautant plus que lon a affaire à un langage antieuropéen toujours plus accentué. Je ne pense pas que la Roumanie puisse se permettre le luxe de penser à sortir de lEurope communautaire, surtout dans la perspective de la future présidence roumaine du Conseil de lUE. En tant que leader de lUnion, elle aura la possibilité, six mois durant, de changer en mieux les choses, de lintérieur.”


    Lundi encore, Corina Cretu sest entretenue à Bucarest avec la première ministre Viorica Dăncilă, la ministre des Fonds européens, Rovana Plumb et la ministre de la Santé, Sorina Pintea. Corina Cretu a voulu savoir si oui ou non lExécutif de Bucarest souhaitait toujours utiliser les fonds alloués par Bruxelles pour construire des hôpitaux régionaux à Cluj (nord-ouest), Iaşi (est) et Craiova (sud) ou bien sil envisageait de recourir au partenariat public – privé. Selon un communiqué du gouvernement roumain, les discussions ont débouché sur des solutions concrètes pour la construction des trois grands établissements hospitaliers. A lagenda des discussions a également figuré labsorption des fonds structurels destinés à linfrastructure des transports, Corina Cretu ayant assuré les autorités roumaines de son soutien à cet égard.



    Notons que cette rencontre de Corina Cretu avec les responsables politiques de Bucarest a été la première après les déclarations quelle avait faites il ny a pas longtemps. Elle disait alors percevoir comme une insulte le manque de projets dans le domaine de linfrastructure, pour lesquels la Roumanie pourrait bénéficier de fonds européens. Elle-même Roumaine, elle-même membre du PSD, soutenue par lancien premier ministre et leader des sociaux-démocrates, Victor Ponta, à obtenir son mandat à Bruxelles, la commissaire européenne au développement régional, Corina Creţu, avait comemencé à critiquer de plus en plus sévèrement le gouvernement de Bucarest, dirigé actuellement par Viorica Dăncilă. Selon la presse de Bucarest, le refroidissement survenu entre Corina Creţu et ses collègues de Bucarest aurait aussi des raisons politiques. Le mandat de la commissaire européenne sachève lannée prochaine et son parti ne lui a même pas proposé une place sur la liste des candidats aux élections parlementaires de mai prochain. (Trad. Mariana Tudose)


  • Partenariat public-privé pour le développement de l’infrastructure en Roumanie

    Partenariat public-privé pour le développement de l’infrastructure en Roumanie

    Malgré les scandales politiques quotidiens entre les deux camps – d’une part le président Klaus Iohannis, soutenu par l’opposition parlementaire de droite, de l’autre les deux formations qui composent la coalition gouvernementale, à savoir le Parti social-démocrate et l’Alliance des démocrates et des libéraux, l’Exécutif de Bucarest va son petit bonhomme de chemin. C’est ce qu’a déclaré mardi le vice-premier ministre Viorel Ştefan, lors de la présentation des projets stratégiques qui seraient lancés sous peu, grâce à une nouvelle législation régissant le partenariat public-privé.

    Les projets en question concernent la construction de trois autoroutes, la modernisation de 15 hôpitaux et la mise en place d’un grand complexe médical. Une des autoroutes devrait relier les villes de Ploieşti (sud) et de Râşnov (centre). L’autoroute qui sera construite dans l’est de la Roumanie assurera la liaison entre les villes roumaines de Târgu Neamţ et Iaşi et celle de Ungheni, en République de Moldova voisine. Enfin, dans le sud du pays, une autre autoroute devrait faciliter la connexion entre quatre villes: Bucarest, Craiova, Drobeta-Turnu Severin et Lugoj. Le vice-premier ministre Viorel Ştefan a précisé que la future autoroute de l’est du pays, qui s’étendra sur 100 km, va également inclure la construction d’un pont sur la rivière Prut, qui permettra la connexion avec l’infrastructure routière de la République de Moldova. En ce qui concerne l’autoroute du Sud, elle contribuera aussi à l’essor du tourisme, grâce à la jonction avec l’autoroute du Soleil qui mène à la côte roumaine de la mer Noire, a encore précisé Viorel Ştefan. :L’autoroute du Sud, longue de 550 km, est un projet important pour beaucoup d’investisseurs, déjà présents avec de gros investissements à Craiova et dans les zones limitrophes. N’oublions pas non plus que cette autoroute va également contribuer à l’accroissement du potentiel touristique du Défilé du Danube et assurer la liaison avec la Serbie et la Bulgarie, mais aussi avec le Corridor IV paneuropéen.

    Toujours en partenariat public-privé seront modernisés 15 hôpitaux administrés par le ministère des Transports. L’Exécutif prévoit également la construction, dans la capitale, du complexe médical Carol Davila, qui couvrira une superficie de 300 hectares. Il s’agit d’un hôpital républicain d’une capacité de 3.000 lits et disposant de 37 salles d’opération. S’y ajouteront une nouvelle Faculté de médecine et des foyers étudiants, des espaces résidentiels ou commerciaux pour le personnel médical, des parkings et un hôtel pour les accompagnateurs des patients hospitalisés. La mise en place de ces projets, considérés comme stratégiques, suppose des coûts compris entre 15 et 20 milliards d’euros.

    Les travaux pourront commencer l’année prochaine et devraient durer cinq ans pour les autoroutes, trois ans pour l’hôpital républicain et sept ans tout au plus pour le complexe médical Carol Davila. Le gouvernement ambitionne de rattraper les retards de plusieurs décennies pris dans les investissements du secteur des infrastructures, a conclu le vice – premier ministre Viorel Ştefan (trad. Mariana Tudose)

  • La semaine du 16 au 23 avril 2018

    La semaine du 16 au 23 avril 2018

    La cheffe des procureurs anticorruption garde ses fonctions

    Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, a rejeté, lundi, la demande de révocation de ses fonctions de la cheffe de la Direction nationale anti-corruption, Laura Codruţa Kovesi. Cette demande formulée par le ministre de la justice Tudorel Toader avait déjà reçu l’avis négatif de la section de procureurs du Conseil Supérieur de la Magistrature. « Les arguments ne m’ont pas convaincu » a expliqué le chef de l’Etat. Pour sa part, le ministre Tudorel Toader, accuse la cheffe des procureurs anti-corruption d’avoir excédé ses pouvoirs et d’avoir endommagé l’image de la Roumanie à l’étranger. Peu après l’annonce faite par le président du pays, il a fait connaître sur les réseaux sociaux son intention d’en saisir la Cour constitutionnelle. Sa démarche est soutenue par le Parti Social Démocrate (principale formation politique de la coalition au pouvoir) et par la première ministre Viorica Dăncilă. Quant au Parti libéral, d’opposition, il se félicite de la décision du président Klaus Iohannis de rejeter la demande de révocation de ses fonctions de Laura Codruţa Kövesi et qualifie de ridicules les accusations formulées contre cette dernière par le ministre de la Justice. Enfin, l’Union Sauvez la Roumanie, toujours dans l’opposition, juge tout à fait naturel le refus du président.

    Protestations dans les hôpitaux

    En Roumanie, les syndicats des professionnels de la Santé ont annoncé jeudi le calendrier des mouvements de protestation qu’ils organiseront dans la période suivante sur fond des mécontentements salariaux. Un ample mouvement de protestation est prévu le 26 avril, à Bucarest, avant une grève d’avertissement d’une heure, lancée le 7 mai et une autre, générale, prévue le 11 mai. Les médecins ont déploré la baisse des revenus jusqu’à 300 euros de moins, suite à l’application d’un nouveau règlement qui limite à 30% les suppléments de salaire. La ministre de la Santé, Sorina Pintea, a annoncé que les hôpitaux devraient couvrir ces diminutions de salaires à partir de leurs propres budgets et que ces dépenses seront ensuite couvertes par le gouvernement. La première ministre roumaine Viorica Dancila a demandé aux ministres de la Santé, de l’Emploi et des Finances de trouver une solution pour résoudre les problèmes liés aux salaires dans le système public de santé.

    Coopération roumano-italienne

    L’Italie souhaite investir en Roumanie, notamment dans les domaines de l’agriculture, des Technologies, de l’énergie ou encore de la défense. C’est ce qu’a déclaré jeudi le premier ministre démissionnaire de l’Italie, Paolo Gentiloni. Il s’est entretenu à Bucarest avec le président roumain Klaus Iohannis et avec la première ministre Viorica Dăncilă sur les relations bilatérales roumano-italiennes, considérées comme des relations privilégiées par les deux parties. L’Italie est un partenaire stratégique de la Roumanie, le taux des échanges commerciaux s’élevant à près de 14 milliards d’euros en 2017, soit un niveau record pour la dernière décennie. Les investissements italiens en Roumanie sont extrêmement variés, a souligné la cheffe du gouvernement de Bucarest. La communauté roumaine d’Italie a également figuré à l’agenda des pourparlers des deux premiers ministres. L’occasion pour Paolo Gentiloni de remarquer la très bonne intégration dans la société italienne des 1,3 millions de Roumains établis dans son pays. A son tour, le président roumain Klaus Iohannis s’est déclaré content de la situation des Roumains vivant en Italie: « Nous sommes tous les deux très contents du fait que les deux communautés soient non seulement acceptées mais parfaitement intégrées. Les Italiens sont très bien intégrés en Roumanie et je pense surtout la forte communauté d’hommes d’affaires italiens. A son tour, la communauté roumaine d’Italie, qui est très nombreuse d’ailleurs, vu qu’un million 300 mille Roumains y vivent, est très bien intégrée et parfaitement tolérée en Italie. » L’avenir de l’espace communautaire et la présidence tournante de l’UE que Bucarest assurera à compter du 1er janvier 2019 ont également figuré à l’agenda des pourparlers roumano-italiens.

    Răzvan Burleanu, nouveau mandat à la tête de la FRF

    Le président en exercice de la Fédération Roumaine de Football, Răzvan Burleanu, a été reconduit mercredi pour un nouveau mandat de 4 ans, ayant réuni 168 voix sur 254 membres affiliés de la Fédération. Son principal contre-candidat, l’ancien joueur Ionuţ Lupescu, membre de la soit disant « génération d’or du football roumain » des années 90, n’a recueilli que 78 voix. Ce qui a compté le plus, a été le fait que, tout au long de son mandat, Răzvan Burleanu a vivement soutenu les petits clubs, les équipes d’amateurs et le football féminin, si bien que sa victoire ait été assurée justement par les représentants des équipes des divisions inférieures. Selon la presse sportive, deux clubs de la Ligue 1 seulement ont voté pour M Burleanu : CFR Cluj et FC Botosani. « Je serai un président qui fera tout pour l’unité. Une unité de tous ceux qui veulent agir positivement » a affirmé Razvan Burleanu juste après le décompte des voix.

  • Des mesures dans le système de santé publique

    Des mesures dans le système de santé publique

    Le système de santé publique de Roumanie a besoin d’un traitement de choc afin de moderniser ses infrastructures médicales et ses équipements et de motiver davantage le personnel sanitaire dans son ensemble, a affirmé le premier ministre social-démocrate, Mihai Tudose. A son avis, des investissements solides sont nécessaires en matière d’infrastructure sanitaire afin de rattraper le temps perdu. Et Mihai Tudose de préciser que son gouvernement envisage de faire construire huit hôpitaux régionaux et un neuvième républicain.

    Et ce n’est pas tout, a ajouté le responsable politique qui a mis en évidence l’importance de bien motiver le personnel du secteur public de la santé. L’occasion pour le chef du cabinet de rappeler que le salaire moyen dans ce secteur a connu, les 8 premiers mois de l’année dernière, une hausse supérieure à 35%. Ce n’est là qu’un début, puisque la nouvelle loi des salaires, en vigueur depuis le début de l’année, entraînera une nouvelle majoration des revenus des personnels sanitaires de Roumanie, a encore précisé Mihai Tudose.

    La modernisation des équipements dans les hôpitaux publics est obligatoire si l’on veut des diagnostics corrects et des traitements efficaces, a encore affirmé le premier ministre roumain. Du coup, de nouveaux contrats d’acquisition ont été signés afin de doter 34 hôpitaux publics de Roumanie d’équipements ultra modernes d’imagerie médicale d’une valeur totale de 20 millions d’euros. C’est là une mesure importante censée garantir la qualité des services de soins en Roumanie aussi. Mihai Tudose : « C’est un premier pas vers la normalité. Une mesure qui devrait permettre à tout citoyen roumain de se rendre à l’hôpital le plus proche et de pouvoir bénéficier de tous les soins auxquels il a droit. »

    A son tour, le ministre de la Santé, Florian Bodog, a déclaré que par la signature de ces contrats, il peut enfin espérer que chaque hôpital de Roumanie ait son propre appareil d’imagerie médicale. C’est là un objectif assumé depuis le début de mon mandat, a-t-il précisé : « La mesure figurant dans le programme de gouvernance prévoit l’existence d’un appareil pour les tomographies assistées par ordinateur et d’un autre pour les IRM dans chaque hôpital départemental de Roumanie. Autant dire que tous ces établissements se verront enfin doter des équipements promis. Suite à cela, ils ne seront plus à la merci des opérateurs privés. »

    Les contrats d’acquisition sont financés par un accord de crédit d’un montant total de 250 millions d’euros que la Roumanie a signé avec la BM en 2014 et qu’elle s’est vu accorder depuis l’année dernière. A part les équipements d’imagerie médicale, l’accord prévoit également la construction de nouveaux services des urgences, de soins Intensifs, de blocs opératoires, de centres pour les brûlés, tout comme la réhabilitation des centres déjà existants et leur dotation en équipements nécessaires. (trad. Ioana Stancescu)