Tag: Humanitas

  • La reine Elisabeth et le roi Carol I

    La reine Elisabeth et le roi Carol I

    Par leur mariage, célébré en 1869, le roi Carol I et la reine Elisabeth ont formé le premier couple royal de Roumanie. Leur union s’est passée plutôt dans le calme et l’affection jusqu’à la fin des années 1890, comme le témoigne leur échange de lettres que les Editions Humanistas a publié sous forme d’un recueil en deux volumes intitulé « Avec tendre amour, Elisabeth. Fidèle à jamais, Carol ». Née à Neuwied en 1843, Elisabeth s’est fait un devoir d’encourager les arts et les artistes de sa nouvelle patrie. Elle-même inscrite sur le chemin de la littérature, la reine allait signer plusieurs ouvrages littéraires sous le pseudonyme de Carmen Sylva. Son penchant artistique est devenu d’ailleurs son principal refuge après la mort prématurée de son unique enfant, la princesse Maria, décédée à l’âge de 5 ans, en 1874. Son affection maternelle, la reine Elisabeth allait l’offrir des années plus tard à sa demoiselle d’honneur, Elena Văcărescu. Descendante d’une illustre famille de boyards érudits et deux fois primée par l’Académie Française pour son talent littéraire, Elena Văcărescu a été, pour un bref laps de temps, la fiancée du futur roi Ferdinand, empêché par son statut politique de l’épouser. En fait, ce fut justement cet événement qui a déclenché la correspondance entre le roi et la reine, parue dans le second volume du recueil « Avec tendre amour, Elisabeth. Fidèle à jamais, Carol » L’historienne Alina Pavelescu nous en parle :

    « Dans ce volume, le côté humain des deux protagonistes est mis en valeur par leur correspondance, qui nous plonge dans un univers familier, à savoir celui des relations de couple. Le volume gravite autour du célèbre scandale déclenché par les fiançailles du prince Ferdinand avec Elena Văcărescu. C’est une histoire dont on a beaucoup parlé à l’époque, puisqu’elle a commencé par des séances de spiritisme dont la reine Elisabeth s’était passionnée et pendant lesquelles Elena Văcărescu avait servi de médium (…). Comme on le sait déjà, les choses ont mal tourné pour la reine, contrainte à s’exiler plusieurs années durant de la cour royale, sans droit d’y retourner. Or, cette correspondance a lieu justement pendant cet exil durant lequel ce mariage modèle, comme on se plaisait à qualifier à l’époque la relation entre le roi Carol et la reine Elisabeth, traverse sa crise la plus profonde. Peut-être plus profonde que celle provoquée par l’incapacité de la reine de donner un héritier à la Roumanie. On assiste à un remarquable déploiement de logique de la part du roi, qui s’efforce de faire comprendre à son épouse ce qui s’est passé en fait et en quoi elle était fautive (…). On retrouve donc un roi très calme et raisonnable, un époux patient qui passe l’éponge sur les moments les plus délicats et difficiles à pardonner de sa vie de couple. Il passe donc l’éponge sur un épisode qui équivaut à un véritable coup politique et il fait l’effort de pénétrer dans l’univers de sa femme. »

    Mais, qu’est ce – qui s’est passé en fait avec les fiançailles d’Elena Vacarescu et du prince Ferdinand? Romanița Constantinescu, figurant parmi les éditrices de ce deuxième volume de correspondance du couple royal, nous répond: « Je voudrais vous dire qu’à l’poque, ce mariage n’était pas aussi improbable qu’il en l’air aujourd’hui et que ce fut une situation effectivement sur le fil du rasoir. Cela se passait en 1890, une année spéciale pour le roi, puisque c’était le 25-e anniversaire de son arrivée à la tête de l’État roumain. Or, ces fiançailles ont eu lieu en mai 1891, à Bucarest, au lendemain des fêtes de Pâques. Le roi Carol, qui en est informé après coup par l’homme politique libéral Dimitrie Sturdza, a une discussion avec la reine Elisabeth et avec le prince héritier Ferdinand au sujet des intentions de celui-ci. Et le prince, très ému, lui demande la permission d’épouser Elena Văcărescu. (…) Tout de suite après, le 12 juin, le roi Carol I envoie une lettre inquiète à son frère Léopold, père du prince héritier Ferdinand, au domaine de Sigmaringen. Cette lettre explique la position du roi dans cette histoire. Dans une autre lettre du 18 septembre 1892, envoyée à la reine Elisabeth, le roi affirme ne pas avoir rejeté d’emblée l’idée du mariage de Ferdinand avec Elena Văcărescu, par amour et par respect pour la reine et pour son neveu et prince héritier, qu’il soutenait d’ailleurs. Il a cependant laissé le dernier mot au Conseil des ministres, présidé par le général Ioan Emanoil Florescu, qui n’a pas approuvé les fiançailles. »

    La classe politique roumaine a préféré cette issue de l’histoire pour éviter une guerre intestine, d’influence sur la couronne, notamment entre les familles de boyards auxquelles Elena Văcărescu était apparentée. Cette décision a non seulement fait souffrir les jeunes fiancés, elle a aussi eu des effets pour la reine Elisabeth, qui a dû s’exiler dans plusieurs pays européens, avant de rentrer à Bucarest en 1894. C’est Silvia Irina Zimmermann, également éditrice de la correspondance royale, qui décrit cet épisode. « Ce que nous avons sous nos yeux sont les lettres d’une reine, mais surtout les lettres d’une écrivaine et d’une artiste plasticienne, détail peu connu d’ailleurs de sa personnalité. Nous y découvrons de très nombreux détails sur son activité littéraire, et ça c’est une surprise, car l’on avait pensé qu’elle avait mis son activité littéraire entre parenthèses durant l’exil. Or les lettres décrivent une tout autre réalité. Le reine Elisabeth a vécu d’abord en Italie, à Venise entre juillet et septembre 1891, ensuite à Palanzza entre septembre 1891 et juin 1892, et ensuite à la résidence de sa mère, à Neuwied, de juin 1892 à la fin du mois de juillet 1894. Qu’est-ce que la correspondance du couple royal roumain nous dit ? Eh bien, nous apprenons qu’une Elisabeth mécontente de l’exil, imposé par le roi après la rupture des fiançailles d’Elenei Văcărescu, confie à son époux royal que le chagrin et la maladie l’avaient éloignée de toute inspiration poétique. (…) Nous constatons pourtant que l’exil de la reine Elisabeth a été une période particulièrement riche en créations littéraires et d’art décoratif, dont certaines pièces sont, aujourd’hui encore, exposées dans des musées de Roumanie. Pendant son exil, entre 1891 et 1893, la reine a publié, sous le nom de plume Carmen Sylva, cinq ouvrages – trois recueils de poèmes et deux pièces de théâtre, dont deux ont été justement le fruit de cette période particulière. »

    Également durant cette période d’exil, la reine a écrit plusieurs textes, ramassés ensuite dans des volumes de mémoires et de contes, publiés après sont retour en Roumanie. La reine Elisabeth a donc su transformer la douleur de l’exil en source de création artistique. (Trad. Ioana Stăncescu, Ileana Ţăroi)

  • 110 years since the birth of Emil Cioran

    110 years since the birth of Emil Cioran

    Born on April 8th, 110 years ago, in Rasinari, Sibiu County, Emil Cioran would become one of the greatest philosophers of despair in the European post-war culture and one of the biggest stylists of modern French language. He started as a writer in the 1930s in Romania, with extremely unconventional texts, as member of the 1927 generation, whose undeclared leader was Mircea Eliade. In its turn, that generation of young intellectuals proved original and controversial, both due to its members’ special talents, and also due to some Legionnaire or far-right sympathies expressed by some of them, Cioran included.

    In the 1940s, thanks to a scholarship granted by the French state, Cioran went to Paris where from he would never return back home. It was there that he wrote, in French only, the books that made him famous in the West. After 1990s, he was discovered by the Romanian intellectuals who started publishing his books in Bucharest and taking him interviews, on the rare occasions when he accepted. One such interview was made by the director of the Humanitas Publishing House, Gabriel Liiceanu, who recalls Emil Cioran as he was at the age of 79:

    He was no longer a volcano, but he had preserved all the traits that characterised his personality. He was funny, his stylistics was unbelievable, and he was a great actor, a poser actually, just like Eugen Ionesco. Back then, in 1990, I had the revelation of the free man looking into another free man’s eyes who could act the words, by intervening in the discussion and accompanying words with gestures and facial expressions.

    The first book written by Emil Cioran in French was published in 1949 by Gallimard: Precis de decomposition (Treaty on Decay). There followed, until 1987, another nine, published by the same publishers in Paris. Except for the Rivarol Award, which he got in 1950 for French debut, Cioran refused all the awards and prizes he won later, such as Sainte-Beuve, Combat, Nimier.

    Here is Gabriel Liiceanu again about the existential drive behind Cioran’s writings:

    He truly believed and lived in his own way this drama of being thrown into the game of life, or stage, without anybody asking whether he had wanted it or not, just like the rest of us. At the age of 18-20, Cioran went through a terrible existential crisis. Somebody pushed me into life. I did not want it, it was not my choice, I don’t like where I am. So, what can be done? And his answer was: All I can do is relive myself from these negative emotions by slandering God, myself and everybody else. Everything is just an abomination, starting with the human race. In the interview he says at one point that my work emerged out of therapeutic, medical reasons. I wrote the same book, over and over again, based on the same obsession, because I noticed that was a form of liberation for me. So, in fact, I wrote out of necessity. Literature and philosophy were just a pretext, what mattered was writing as therapy.

    Recently, Humanitas has published another therapeutic text signed by Emil Cioran, a special book, the last one written in French, and titled The Diary of a Damned, edited by Constantin Zaharia. Writer and translator Vlad Zografi tells us more about the adventure of compiling this book out of texts he discovered at the Doucet library in Paris, which owns a large part of the Cioran archives:

    It’s hard to date them, but I think they’re from the 1941-1946 period. Some hand-written papers were found, which Constantin Zaharia transcribed. The text had no title and the ending is actually a phrase extracted from the content. What shocked me about it? It’s probably one of the very last texts that Cioran wrote in Romanian, before passing to French. It was a turning point then, when he was trying to translate Mallarme and he understood he had to give up Romanian. There are many words here that sound priestly, because, maybe, they’re from the time when Cioran did not have many interlocutors in Paris, before the emigration wave of 1946-1947. Back then he would read the Bible and religious texts which he would find at the Romanian church in Paris. And I would like to give you an example, because I didn’t read anything like that in the first texts written in Romanian by Cioran. He says: God, you have given me nothing. Not even I belong to myself. Time is senseless, like the smile of a blind man, and I spend my time chanting thoughts without end, which are of no concern to anybody. Could it all be, including you, just a crazy twist of a fallen mind? Am I, unwitting and damned, twirling between fear and callousness?

    Could these words be the signal of another identity crisis experienced by Emil Cioran back then, one that had him give up Romanian language? One can possibly find the answer in this unique book published in celebration of 110 years since the birth of the great Romanian thinker. (MI)

  • Cultura română acasă şi în lume 01.04.2021

    Cultura română acasă şi în lume 01.04.2021

    Noi apariții editoriale la Humanitas și Polirom: partea a doua a volumului de corespondență Cu iubire tandră, Elisabeta. Mereu al tău credincios, Carol”, romanul Sălbaticii copii dingo” de Vasile Ernu și cartea de memorii Viața trece ca un glonț. Memoriile unui reporter BBC” de Dorian Galbinski; Cum și ce-i învățăm pe copii despre patrimoniul imobil și muzee – interviu cu scriitoarea Iulia Iordan



  • La librairie mobile

    La librairie mobile

    L’état d’urgence décrété à la mi-mars et, par voie de conséquence, la fermeture temporaire de la plupart des commerces ont pratiquement entraîné la disparition d’autres « boutiques » de livres. Le meilleur moment pour en lancer une, mobile, nommée « Des livres sur des roues », s’est dit Ionuț Trupină, directeur des Librairies Humanitas et initiateur du projet. « Nous avons pensé à ce projet pour la première fois il y a quelques années, mais il s’est concrétisé à peine ce printemps. Nous avons acheté une caravane, que nous aménagée, en y installant des étagères pour les bouquins et l’éclairage électrique. Le projet a démarré en septembre et le premier arrêt a été la commune de Scrioaștea, dans le département de Teleorman, où nous avons fait un don de livres. Le lundi, 14 septembre, nous avons entamé l’itinéraire établi, qui inclut une trentaine de communes, où nous nous arrêtons quelques heures pour vendre des volumes aux désireux d’en acheter et aussi pour faire un don d’une centaine de livres à la bibliothèque publique ou à celle du lycée qui existe dans chaque zone »

    Imaginé comme un projet étalé sur six semaines, « Des livres sur des roues » s’arrête dans de petites villes et des communes rurales, ainsi que dans des villes moyennes ou même grandes, sises dans les régions les plus en manque de lecture. L’itinéraire de la caravane traverse la Roumanie du nord au sud et de l’est à l’ouest, raconte Ionuț Trupină. « Nous essayons d’aller dans les communes et les villes où les librairies n’existent pas ou bien la vente de livres est reléguée dans un coin obscur d’un supermarché destiné à vendre des marchandises bien différentes. Il y en a où les livres occupent un petit 20% de la surface allouée, le reste étant occupé par des produits de papèterie. Puisque nous avons besoin d’une autorisation délivrée par l’administration locale de chaque endroit, nous avons demandé la permission de nous arrêter dans le périmètre central. Ou bien près d’un établissement scolaire, pour que les enfants y voient ce que c’est qu’une librairie et puissent feuilleter des bouquins. Nous avons été très bien accueillis, mais nous avons aussi rencontré des gens qui entraient pour la première fois de leur vie dans une librairie. Et nous allons y retourner, car les gens nous ont demandé d’y revenir régulièrement. »

    Les auteurs du projet « Des livres sur des roues » réfléchissent donc à le prolonger ou à le reprendre l’année prochaine, affirme Ionuț Trupină : « La météo aidant, c’est-à-dire pas trop de pluie ni de neige précoce, nous essaierons de continuer le projet au-delà des six semaines prévues, surtout si l’hiver prochain n’est pas trop rude. Si c’est comme ça, on pourrait continuer les déplacements de la caravane pendant les mois d’hiver. Si non, ce sera pour le printemps prochain. Parce que les demandes sont nombreuses, soit par téléphone, soit par les réseaux sociaux. Nous essaierons de mettre en page des itinéraires en fonction des demandes des gens. »

    Après une semaine passée dans le département de Vâlcea, la caravane aux livres sillonne la région de Hunedoara. (Trad. : Ileana Ţăroi)

  • Frauen in der postkommunistischen Gesellschaft: Buch untersucht Stellung der Frau in Rumänien

    Frauen in der postkommunistischen Gesellschaft: Buch untersucht Stellung der Frau in Rumänien

    Der Band Die Geburt der demokratischen Staatsbürgerschaft. Frauen und ihre Macht im modernen Rumänien“ von Maria Bucur und Mihaela Miroiu analysiert die Art und Weise, wie Frauen im postkommunistischen Europa wahrgenommen werden. Maria Bucur lehrt Geschlechterstudien an der Universität Indiana in den USA. Über dieses Projekt sagte sie:



    Das ganze Projekt begann natürlich mit meiner Freundschaft zu Mihaela, was mich dazu brachte, zehn Jahre lang über dieses Thema viel zu lesen. Es hat sich gelohnt, denn ich habe viel gelernt. Ich war es nicht gewohnt, Urteile zu fällen, so wie ich sie am Ende getroffen habe, und das ist ein Gewinn für mich. Ich glaube, ich hatte sehr viel zu lernen. Meine Interdisziplinarität hat sich enorm ausgeweitet, und das ist für mich au‎ßergewöhnlich. Die Gelegenheit, diese Frauen kennenzulernen, die mir Mihaela vorgestellt hat, war die Chance meines Lebens.“




    Die in diesem Bereich durchgeführten Forschungen führten zur Entwicklung einer Geschichte der rumänischen Frauen nach 1990. Das Buch von Maria Bucur und Mihaela Miroiu stellt eigentlich einen einzigartigen Ansatz in der rumänischen Literatur dar:



    Das Kapitel über die Geschichte, oder genauer gesagt der historischen Kontext, war ursprünglich nicht geplant. Wir hatten mit einer Feldstudie begonnen, die wir später im Detail vorstellen wollten. Aber dann wurde uns klar, dass es bisher kein Buch in rumänischer Sprache über die Geschichte der Frauen gab, ein Buch, das erklärt wie man ihre Stimmen besser verstehen kann und welche die rechtlichen, bildungspolitischen oder politischen Strukturen und Normen der damaligen Zeit waren.“




    Mihaela Miroiu ist Professorin für Politikwissenschaft an der Nationalen Schule für Politische und Administrative Studien in Bukarest. Ihr Name ist vor allem mit der Gründung der feministischen Studien und der Geschlechterforschung in Rumänien verbunden. Als Koautorin des Buches gibt sie zu, dass dieses Projekt das Ergebnis eines persönlichen Ansatzes ist:



    In gewisser Weise war dieses Buch mein Moment, in dem ich mir sagte: ‚Lass mich zur ursprünglichen Frau zurückkehren.‘ Zu allen Frauen, die mich aufgezogen haben, zur Generation der Frauen, die meine Zeitgenossinnen sind, und dann zu den Frauen der folgenden Generationen. Das sind, wenn Sie so wollen, die drei Generationen: unsere Gro‎ßmütter, Mütter und Töchter. Es gab nicht viel vorsätzliches Denken in dem Buch, es hat sich einfach so ergeben. Ich persönlich finde die drei sehr langen Interviews, die jeweils durchschnittlich 5 bis 6 Stunden dauerten, sehr gut.“




    In der gesamten modernen Geschichte haben Frauen für die Anerkennung ihrer moralischen, intellektuellen, bürgerlichen und politischen Rechte gekämpft. Und überraschenderweise scheinen die rumänischen Frauen, auch die älteren, einen angeborenen Bürgergeist zu haben, sagt Mihaela Miroiu:



    Die politische Kultur all dieser Frauen ist lobenswert. Ohne allzu anspruchsvoll zu sein, haben sie Interessen, die es politisch zu lösen gilt. Es ist sehr klar, dass aus ihrer Sicht eine Demokratie und eine Art von Politik, in der die Moral verschwunden ist, nichts mit dem Gemeinwohl zu tun hat. Sie wären in konsolidierten Demokratien wie den skandinavischen ganz zu Hause.“




    Eine Feldforschung im siebenbürgischen Dorf Sâncrai gab Maria Bucur und Mihaela Miroiu die Möglichkeit, Geschichten von einer Vielzahl von Frauen zu hören, die einfach und au‎ßergewöhnlich zugleich sind:



    Man kann ihre Entwicklung sehen, wie sie einfach ihr Leben selbst in die Hand genommen haben, unabhängig davon, dass es sich um 80-jährige Frauen aus Sâncrai handelt, die nur vier Jahre in die Schule gegangen sind, oder um hoch qualifizierte Stadtfrauen, viele von ihnen Ärztinnen, Lehrerinnen, Ingenieurinnen. Sie sind sich au‎ßerordentlich ähnlich in ihren Bestrebungen und sie sind sich sehr ähnlich, weil sie die Trennung zwischen der Moral und der Praxis der Politik nicht ertragen können. Eine Idee, die unser Buch fördert.“




    Das Buch wurde 2018 in den USA im Verlag Indiana University Press veröffentlicht und ist jetzt in rumänischer Sprache in der Sammlung Zeitgeschichte“ im Verlag Humanitas erhältlich. Die Übersetzung trägt die Unterschrift von Magda Dragu und Mihaela Miroiu.

  • Invitation – lancement de livre

    Invitation – lancement de livre


    Venez à la rencontre du rédacteur en chef du média LePetitJournal.com de Bucarest, Grégory Rateau, pour le lancement de son livre Hoinar prin România. Jurnalul unui călător francez à la librairie Humanitas de Cismigiu le 15 novembre à 19h.



    Ce jeune écrivain, ancien chroniqueur de notre rédaction à Radio Roumanie Internationale puis rédacteur passionné par la Roumanie et par lauteur Panait Istrati, voit aujourdhui son livre « Hors-piste en Roumanie » traduit en roumain par la prestigieuse maison dédition roumaine Polirom. Un travail de longue haleine qui fut enfin récompensé pour ce Français qui ne cesse de mettre en lumière les initiatives positives entre nos deux cultures.



    Hoinar prin România. Jurnalul unui călător francez, cest son titre, est un récit littéraire qui place les premières perceptions sur la Roumanie au centre dun livre à présent médiatisé partout dans la presse roumaine. Fort de ce succès, lauteur sapprête à faire une tournée dans dautres villes pour rencontrer tous ses lecteurs. A noter que ce livre était autrefois sélectionné au prix Pierre Loti 2017 du meilleur récit de voyage et quil a participé à la Saison France-Roumanie qui a eu lieu cette même année.



    «Dans “Hors-piste en Roumanie”, Grégory Rateau regarde plutôt du côté de Nicolas Bouvier et de son “usage du monde”, adhérant pleinement au crédo de son mentor pour qui “la contemplation silencieuse des atlas […] lui donne envie de tout planter là […] sensible aux musiques qui y résonnent, aux regards qu’on y croise, aux idées qui vous y attendent”. Poussé à partir vers un lointain moins gris par une solitude voisinant la déprime, et prisonnier d’un bureau parisien du quartier Château rouge arrosé par “une pluie drue et un rebond glacé”, Grégory Rateau essuie ses larmes intérieures et décide de poser ses amarres en Roumanie, dans le pays de sa fiancée Sarah, présence rassurante dans cette aventure. Le jeune écrivain-voyageur, qui fait avec ce premier livre une entrée très réussie dans la littérature, compte entreprendre bien plus qu’un simple passage et ne se contente pas seulement de traverser “une passerelle entre deux rives”. »



    Dan Burcea, Lettres Capitales



    Le 15 novembre, il débattra à 19h avec le journaliste et présentateur à TVR Marius Constantinescu et une interprétation simultanée de Claudia Davidson-Novosivschei permettra de suivre le débat en roumain.



    Venez nombreux!


  • Discorsi sopra la prima deca di Tito Livio di Machiavelli, prima traduzione in Romania

    Discorsi sopra la prima deca di Tito Livio di Machiavelli, prima traduzione in Romania

    La Libreria Humanitas-Kretzulescu di Bucarest ospita il 12 novembre un evento di eccezione: la presentazione della prima traduzione romena dei Discorsi sopra la prima deca di Tito Livio di Niccolò Machiavelli, attesa da decenni nel nostro Paese.



    Un libro moderno, provocatorio e vivo, nonostate i secoli trascorsi dalla sua apparizione: così definisce la prof.ssa Smaranda Bratu Elian dell’Università di Bucarest e direttrice della Collana Italiana presso l’Editrice Humanitas, la seconda grande opera di Machiavelli, dopo Il Principe. Machiavelli è sempre molto attuale, ha spiegato la direttrice della Collana Italiana di Humanitas, dettagliando il modo in cui la preziosa opera di Machiavelli si inserisce nel paesaggio letterario dei nostri giorni.



    Accanto alla prof.ssa Smaranda Elian, nel corso di questo nuovo appuntamento con le Serate italiane di Humanitas interverranno lo storico Andrei Pippidi, Miruna Tătaru-Cazaban, specialista in scienze politiche e storia delle idee politiche, il curatore e traduttore dei Discorsi sopra la prima deca di Tito Livio, Gabriel Purghel, nonchè l’italianista Corina Anton, traduttrice di numerosi testi classici.




  • Souvenirs de l’époque de Bibi

    Souvenirs de l’époque de Bibi

    Essayiste, historien de l’art, publiciste et
    philosophe, Andrei Cornea a lancé, aux Editions Humanitas, son roman intitulé
    « Souvenirs de l’époque de Bibi ». Le nom du titre renvoie à « 1984 »,
    une des œuvres de référence de l’écrivain britannique George Orwell, dans
    laquelle un monde placé sous le signe du totalitarisme était dirigé par le
    personnage symbolique appelé Big Brother.


    L’historien
    Ioan Stanomir accueillait avec ces mots le lancement du livre « Souvenirs
    de l’époque de Bibi » à la Librairie Humanitas Cişmigiu de Bucarest : « Je
    commencerais par dire que c’est un des livres les plus ambitieux parus
    dernièrement. Andrei Cornea tente d’entrer en dialogue avec une tradition
    illustre, celle de la dystopie, et imagine un dialogue avec un des livres les
    plus inquiétants du XXe siècle, « 1984 » de George Orwell, sous
    l’angle d’une sensibilité inquiétante du XXIe siècle. C’est un livre
    préoccupant et inquiétant parce que c’est une méditation sur la capacité des
    gens de s’accommoder et sur l’incapacité des gens de préserver un culte de la
    mémoire et un devoir de vérité. »



    Le
    même Ioan Stanomir affirme que, même si de prime abord, le texte d’Andrei
    Cornea semble être plus lumineux que « 1984 », le célèbre ouvrage
    avec lequel il entre en dialogue, le roman « Souvenirs de l’époque de
    Bibi » documente une dégradation morale et un pervertissement de la
    mémoire qui ne font qu’approfondir « le sentiment de pessimisme
    ontologique ». Le roman récemment lancé d’Andrei Cornea devient ainsi un
    instrument utile pour le lecteur d’aujourd’hui, passionné ou non
    d’intertextualité, considère Ioan Stanomir : « Je
    pense qu’en ces moments, un tel livre peut parler à un auditoire composé de
    plusieurs strates. Il peut s’adresser à ceux qui sont passionnés par la nature
    humaine et qui peuvent découvrir les réflexions d’un pessimiste modéré sur la
    manière dont la nature humaine est corrompue de manière quasiment irrémédiable
    par la dictature. On peut également y trouver des réflexions sur la réinvention
    de la dictature en tant que démocratie contrôlée. Et enfin, il peut s’adresser
    à ceux qui considèrent la littérature comme une somme d’échos de textes écrits
    avant celui-ci. »



    Le critique littéraire
    Cosmin Ciotloş a également participé au lancement du livre d’Andrei
    Cornea ; il a attiré l’attention sur la démarche littéraire sans
    précédent, celle de dialoguer avec une des dystopies du siècle dernier ayant la
    plus grande valeur: « Du
    point de vue littéraire, nous avons affaire à un des livres les plus
    téméraires, parmi les plus courageux, qui non seulement s’attaque à un genre
    difficile, le genre dystopique, mais attaque un des livres fondateurs,
    essentiels, du XXe siècle. Comment ? En reconstituant l’ensemble de son
    contexte, en réinventant son contexte, faisant un type de docu-fiction de la
    meilleure qualité, et ce justement avec le roman « 1984 » de George
    Orwell. »



    Dans
    « Souvenirs de l’époque de Bibi », Andrei Cornea reprend le personnage
    de George Orwell et l’imagine vivant après la chute du régime totalitaire
    figuré par « Big Brother ». Le comportement des autres personnages
    autour de ce Winston Smith représente, pour Cosmin Ciotloş, le point d’intérêt
    maximum du roman d’Andrei Cornea : « La
    grande surprise dans ce livre vient de quelques questions que chacun de nous
    est tenu de se poser dès lors qu’il voit ce qui se passe ici. L’une d’entre
    elles, c’est « A quel point notre mémoire affective et idéologique
    fonctionne-t-elle mal ? Comment est-il possible que le monde entier,
    rencontrant ce Winston Smith, prenne ses mémoires pour un roman ? Comment
    est-il possible que tous ceux qui sont là, avec de vagues exceptions
    discutables, disent que le manuscrit qu’il remet à la maison d’édition fait
    preuve d’une imagination incroyable, « une imagination dérangée »,
    selon les mots d’un éditeur, et que de telles trouvailles se vendront à coup
    sûr ? » Ce ne sont pas des trouvailles, c’est une réalité que cet
    homme a vécue. Etant critique littéraire, j’ai été choqué par le détail que
    beaucoup de ces personnages amnésiques jouent bien. Ils lisent le manuscrit
    comme des critiques littéraires, ils l’aiment, spéculent savoureusement autour
    de lui, et de façon très intelligente, mais d’une manière qui n’est pas correcte.
    L’intelligence de la spéculation, ce n’est pas de la vérité. »



    Andrei
    Cornea parle de l’appel à la mémoire, mais aussi de la liberté qu’il a offerte
    aux personnages de « Souvenirs de l’époque de Bibi » : « La
    question de la mémoire, qui est un thème dans mon roman, doit être considérée
    avec un peu de relativisme. Il est vrai qu’il y a l’amnésie de beaucoup qui ne
    se souviennent que de bagatelles et de choses plutôt amusantes et de petits
    ennuis du temps de la dictature, comme le font aujourd’hui encore tant de gens
    qui disent que ce n’était pas si mal du temps de Ceauşescu. Je ne veux pas les
    condamner, du moins pas dans le roman, je les laisse vivre eux aussi. Les
    amnésiques ou ceux qui sont relativement amnésiques ont le sentiment que Winston
    Smith, mon personnage emprunté à Orwell, exagère, qu’il est un radical.
    Peut-être ont-ils aussi un peu raison, en quelque sorte. Je ne veux pas en être
    sûr, c’est le privilège du roman sur l’essai. Il ne faut pas décider, mais
    laisser vos personnages représenter des points de vue différents. On n’est pas
    obligé d’être tout le temps en cohérence avec soi-même. »



    « En
    fin de compte, c’est le destin du mot : se muer en fait. Quelle est la
    responsabilité de l’auteur du mot pour les faits de la postérité ? Je ne
    sais pas exactement. Et parce que je ne sais pas, je pratique cette petite
    lâcheté – la fiction -, laissant les choses évoluer presque d’elles-mêmes. Après,
    je n’ai pas de solution », notait encore Andrei Cornea. (Trad. :
    Ligia Mihăiescu)

  • „Kinder des Herodes“: Sind Kinderheime wirklich ein Fortschritt?

    „Kinder des Herodes“: Sind Kinderheime wirklich ein Fortschritt?

    In den letzten Jahrhunderten setzten Menschen Kinder in hohen Zahlen aus. Noch im 18. Jahrhundert, beschrieb Humanitas-Chef Gabriel Liiceanu die Zustände, setzte selbst ein Intellektueller vom Kaliber eines Jean Jacques Rousseau, Autor pädagogischer Traktate, seine eigenen unerwünschten Kinder auf laufendem Band auf den Treppen der Kirche ab — es war einfach der Weg, mit der Situation fertig zu werden, findet der Philosoph Liiceanu. Die moderne Gesellschaft hat institutionalisierte Lösungen entwickelt — sie parkt einfach die unerwünschten Kinder in Heime, was zumindest von au‎ßen betrachtet einen Fortschritt darstellt, sagt Liiceanu. In seinem Verlag ist der Bericht Kinder des Herodes“ von Vlad Alexandrescu erschienen. Als Arzt und Mitglied des rumänischen Parlaments reiste Alexandrescu durch das Land, besuchte Kinderheime und erkundigte sich über die Lage dieser Kinder.



    Ich habe mehrfach kraft meiner Befugnisse als Abgeordneter präzise Anfragen direkt an die zuständigen Behörden gestellt: Wie viele missbrauchte Kinder gibt es, welche Arten von Missbrauch werden bei der Polizei registriert, welchen ärztlichen und psychiatrischen Behandlungen — auch medikamentösen — werden die Kinder unterzogen? Zudem ging es mir um Menschenhandel, dessen Opfer oft Kinder oder Jugendliche sind.“




    Die extreme Armut scheint der Hauptgrund dafür zu sein, dass Familien Neugeborene oder Kleinkinder aussetzen. Die traumatische Erfahrung hinterlässt tiefe Spuren und wirkt sich negativ auf die psychologische und emotionale Entwicklung aus, meint Vlad Alexandrescu.



    Das trifft auf rund 65% der Kinder in staatlicher Obhut zu. Sie stammen aus zutiefst armen Familien. Die Heimkinder sind eine Folge der extremen Armut im Land. Ein guter Teil von ihnen werden bei oder unmittelbar nach der Geburt aufgegeben, einige von ihnen bleiben eine Weile in Krankenhäusern, bevor sie im Heimsystem des Staates landen. Ein Krankenhaus ist kein Platz, wo man aufwachsen sollte, und die Kinder entwickeln so vom kleinsten Alter aus ein Verlassenheitstrauma, das ein Kind dann verinnerlicht und das sich dann zu einem psychischen Leiden entwickelt.“




    Im Kommunismus war eine ganze Generation unerwünschter Kinder aufgewachsen. Durch ein von Diktator Nicolae Ceauşescu unterschriebenes Dekret vom 1. Oktober 1966 wurden Schwangerschaftsunterbrechungen mit ganz wenigen Ausnahmen verboten — die Folge war, dass viele unerwünschte Kinder geboren und ausgesetzt wurden und in Heime kamen. Gleich nach der Wende schrieben The New York Times und viele andere Publikationen reihenweise Artikel über die verwahrlosten Kinder in den rumänischen Heimen. Der heutige Rechtsrahmen verhindert zwar Zustände wie vor der Wende, aber immer noch werden Heimkinder zu Patienten der Psychiatrie, erklärt Alexandrescu.



    Es gibt ein Vorurteil unter den rumänischen Psychiatern, dass es sozusagen normal ist, wenn Heimkinder in ihre Krankenhäuser hereinspazieren und eine Behandlung brauchen. Sie werden dann aufgenommen und bekommen Neuroleptika, und der Arzt empfiehlt dann eine schrittweise Behandlung — dazu kommt es aber kaum.“




    Verleger Gabriel Liiceanu findet, dass zeitgerechtes Engagement in diesem Bereich nicht nur von zu wenig Geld und zu viel Bürokratie verhindert wird. Die Solidarität der Gesellschaft könnte gegen das Leiden der Kinder mehr bewirken als staatliche Kontrollen in Heimen, sagte Liiceanu bei der Lesung aus dem Bericht Kinder des Herodes“:




    Der Autor sagt uns, dass wir alles Geld der Welt haben und trotzdem nichts tun könnten, weil es eine ausufernde Bürokratie gibt, die nicht demontiert werden kann. Und alleine können wir uns nur ausweinen und schlecht über die Welt denken. Aber zusammen können wir es schaffen. Solche Einsichten führen zu Lösungen, denn Empörung ist der Nerv der Gesellschaft. Solange man empört ist, ist man am Leben. Ist man nicht empört, hört das Leben auf und die Welt um uns versinkt.“

  • Salonul Internațional de Carte Bookfest, la final

    Salonul Internațional de Carte Bookfest, la final

    La finalul Salonului Internaţional de Carte Bookfest, organizatorii au
    apreciat ediţia 2019 ca fiind de un nivel apropiat de cel al anului trecut,
    atât din punct de vedere al vânzărilor, cât şi din cel de vedere al
    vizitatorilor. Încheiem cu succes cele cinci zile de târg. Am avut peste
    50 de evenimente extrem de diverse, de la workshopuri de gătit pentru copii,
    până la ateliere creative pentru adulţi, lansări de carte, dezbateri. Am
    încercat să încurajăm piaţa de carte din România prin promovarea unor noi
    autori britanici, dar şi autori traduşi în engleză cum ar fi Eugen Ovidiu Chirovici
    .


    Este declaraţia reprezentantului British Council în România, Nigel Bellingham, a
    cărui opinie este că lectura şi cultura ţin Marea Britanie şi România
    într-o continuă conectare
    :Intenția noastră este să facem din prezența Marii
    Britanii la Bookfest 2019 o adevărată sărbătoare a creativității britanice și a
    excelenței în educație, precum și a prieteniei neîntrerupte cu România. Sperăm
    să vă bucurați din plin de toate acestea.


    Cei zece
    autori britanici contemporani și un autor român stabilit în Marea Britanie au
    fost prezenţi la cea de-a XIV-a ediţie a Salonului Internațional de Carte
    Bookfest, ca invitați speciali ai proiectului Marea Britanie – țară invitată
    de onoare a Salonului Internațional de Carte Bookfest (29 mai – 2 iunie 2019,
    Romexpo), într-un program conceput pentru a celebra diversitatea în literatură.
    Reuniți sub motto-ul Culture is GREAT, cei 11 scriitori din Anglia, Țara
    Galilor, Scoția și Irlanda de Nord au luat parte de-a lungul celor cinci zile
    de Bookfest la o serie variată de evenimente, de la lansări de carte și
    dezbateri, pînă la workshop-uri și ateliere de creație.


    Irina Stoica, cea care
    a coordonat programului Marii Britanii la Bookfest, ne-a vorbit despre două
    dintre scriitoarele prezente la Bucureşti pe durata Salonului Internațional de
    Carte Bookfest
    : O primă autoare de care de bucurăm foarte mult că a acceptat invitaţia
    noastră este Fiona Mozley. Fiona Mozley este o foarte tânără autoare, are până
    în 30 de ani, şi a publicat până acum un singur roman, Elmet, dar foarte
    interesant este că acest roman a fost foarte apreciat, ajungând pe lista scurtă
    a Man Booker Prize.

    A fost chiar surpriza Man Booker Prize şi pentru noi a fost
    foarte important că a acceptat invitaţia de a veni în România. Stilul scriitoarei
    are o formă foarte lirică, poetică, dar temele alese de ea sunt extrem de
    actuale, sociale. O altă scriitoare la a cărei prezenţă ţinem mult este Mahsuda Snaith, o autoare originară
    din Bangladesh, o autoare proaspătă în literatura britanică şi prin temele pe
    care le abordează, preocupările ei sunt legate de integrare în societatea
    britanică. Şi temele acestea sunt legate şi de istoria ei personală, dar şi de
    activităţile pe care le are, scriitoarea lucrând cu persoane din medii defavorizate.



    Cea mai vândută carte de la standul editurii Humanitas a fost Melancolia de Mircea Cărtărescu,
    urmată de În lume nu-s mai multe Românii (planetei noastre asta i-ar
    lipsi) de Radu Paraschivescu şi Caiet de ricoşat gânduri de
    Gabriel Liiceanu. În Top 5 autori români al Editurii Polirom la Bookfest 2019
    conduce: În căutarea corpului regăsit. O ego-analiză a spitalului
    de Vintila Mihailescu, urmată în ordine de cărţile lui Cristian Teodorescu -
    Bucureşti, marea speranţă şi Cristian Tudor Popescu – Vremea
    Mânzului Sec, Mirel Bănică – Bafta, Devla şi Haramul. Studii despre
    cultura şi religia romilor, Aurora Liiceanu – Tânara cu părul alb.
    Misterul Nabokov şi Valeriu Gherghel – Roata plăcerilor. De ce n-au
    iubit unii întelepţi cărţile?, Dan Coman – aceste lucruri care nu
    se vor schimba niciodată şi Tudor Ganea – 8.

  • Lezioni americane di Italo Calvino, nuova serata letteraria Humanitas a Bucarest

    Lezioni americane di Italo Calvino, nuova serata letteraria Humanitas a Bucarest

    Nuova serata letteraria italiana alla Libreria Humanitas Cismigiu che, il 19 aprile, ha ospitato la presentazione delle Lezioni americane. Sei proposte per il nuovo millennio di Italo Calvino, in traduzione romena.



    Il volume poggia sul ciclo di lezioni che lo scrittore avrebbe dovuto tenere nell’autunno del 1985 all’Università di Harvard, nell’ambito delle celebri Poetry Lectures, intitolate al grande storico dell’arte americano Charles Eliot Norton, noto studioso e traduttore di Dante. Le lezioni non vennero mai tenute, in quanto Calvino si spense a settembre 1985, poco prima di recarsi negli Stati Uniti.



    Accanto alla prof.ssa Oana Boşca-Mălin, la traduttrice del volume, e alla prof.ssa Smaranda Bratu Elian, responsabile della Collana Italiana dell’Editrice Humanitas, alla serata letteraria sono intervenuti la scrittrice Ioana Parvulescu, la prof.ssa Alexandra Vranceanu dell’Università di Bucarest, e il critico letterario, giornalista e traduttore Mircea Vasilescu.



    La prof.ssa Oana Boşca-Mălin, che ha già tradotto in romeno altri tre volumi di Calvino – Il sentiero dei nidi di ragno, Ultimo viene il corvo e Le città invisibili, ha raccontato a Radio Romania Internazionale l’esperienza di questo nuovo incontro con l’opera del grande scrittore italiano.




  • « Dialogues secrets » – un nouveau livre d’Ioana Pârvulescu, lauréate du Prix de littérature de l’UE

    « Dialogues secrets » – un nouveau livre d’Ioana Pârvulescu, lauréate du Prix de littérature de l’UE

    Ioana Pârvulescu, lauréate, en 2013,
    du Prix de littérature de l’UE, vient de publier un nouveau livre :
    « Dialogues secrets », sorti chez la maison d’édition roumaine
    Humanitas et best-seller de la Foire internationale du livre de Bucarest Gaudeamus
    en 2018. Pour ce volume, l’écrivaine a choisi 37 auteurs de la « grande
    bibliothèque du monde », comme elle se plaît à dire, depuis Homère et
    Platon jusqu’à Ionesco et Cioran, en passant par Nicolae Steinhardt et Mircea
    Cărtărescu, et elle a essayé de les relire comme si c’était la première fois. A
    la fin de ces lectures, Ioana Pârvulescu déclarait avoir été conquise, une fois
    de plus par les livres de ces auteurs, grâce à leur caractère actuel et à
    quelques détails qui changent tout. « Le point de départ a toujours été
    une prière tirée de leurs livres, et le commentaire libre que j’en ai fait
    passe naturellement de la littérature à la vie. La littérature est l’endroit
    qui permet à l’intimité de se dévoiler. Dans ce livre, le rideau se lève sur
    les mots prononcés dans le plus grand secret : les écrivains prient (dans
    des pages de journal) et les personnages prient (dans le monde de la fiction).
    Réunis, tous leurs mots les plus sincères et les plus puissants deviennent un
    spectacle formidable de l’humain, créant des moments empreints de
    dramatisme »
    – écrivait Ioana Pârvulescu à propos des « Dialogues
    secrets ».

    Lors du lancement de ce titre, la critique littéraire Tania
    Radu en mentionnait deux qualités essentielles : sa délicatesse et sa valeur
    d’exhortation: « Je voudrais souligner le
    caractère d’écrivain unique de Ioana Pârvulescu dans la littérature roumaine.
    Historienne de la littérature, au début, elle a commencé à écrire des essais et
    ensuite de la prose. A présent, elle pratique tous ces genres à la fois et au
    même niveau, en créant des liens entre eux. C’est un type d’écrivain très rare,
    de nos jours. Quant à son nouveau livre, Ioana nous a avertis qu’elle s’était
    laissé porter par le fil de l’histoire, par le plaisir de raconter. Pour nous,
    ce n’est pas nouveau. La découverte de ce livre a été pour moi une grande
    surprise et son titre neutre – « Dialogues secrets » – m’a laissée un
    peu désemparée, car je savais qu’il s’agissait d’un livre sur les prières des
    écrivains et de leurs personnages. Je me suis rendu compte, par la suite, que
    ce titre ne faisait que diluer l’intensité d’une apparition exceptionnelle dans
    la littérature roumaine actuelle. »


    Bien que la prière soit un moment
    lyrique ou dramatique, le livre qui en est sorti est essentiellement épique. La vérité, c’est que j’aime raconter – même les livres de ma
    bibliothèque, même les vies des pauvres gens, les vies des gens héroïques qui
    les ont écrits – ainsi que leurs dialogues secrets – avouait Ioana Pârvulescu
    en parlant des « Dialogues secrets » : « J’ai essayé de
    relire ma bibliothèque personnelle. C’est ce que j’ai fait. J’ai pris des
    livres de ma bibliothèque personnelle et je les ai relus, sous un autre angle.
    Jadis, j’ai rêvé de réaliser une anthologie des personnages que tout le monde -
    critiques et lecteurs – néglige, ces personnages que l’on oublie d’habitude. Et
    puisque beaucoup de mes étudiants sont présents dans la salle, je prendrais un
    exemple tiré du roman « L’Enigme d’Otilia » de George Călinescu. Qui pense à la servante Marina, de
    « L’Enigme d’Otilia » ? Mon point de départ a donc été cette
    intention de relire la bibliothèque du monde, en me penchant sur toute sorte de
    personnages auxquels on ne fait pas attention, mais que l’auteur a mis là parce
    qu’ils ont leur raison d’être. Généralement parlant, je pense que nous devons
    relire des livres, mais pour que cette lecture ait un sens, on doit suivre un
    fil conducteur. Cette fois-ci, pour moi, le fil conducteur était constitué des
    prières des personnages littéraires. Or, une des prières qui m’a choquée au moment
    où je l’ai lue est celle de Platon Karataev, de « Guerre et Paix », lui
    aussi un personnage d’habitude ignoré. Je me suis arrêtée à cette prière quand
    j’étais étudiante et je ne l’ai pas comprise. C’est de cette petite prière et
    d’autres semblables que ce livre est né. »
    , expliquait Ioana Pârvulescu.

  • Quasi per caso una donna: Cristina di Svezia, il romanzo di Dario Fo, ora anche in Romania

    Quasi per caso una donna: Cristina di Svezia, il romanzo di Dario Fo, ora anche in Romania

    Una donna fuori dal comune è la protagonista dellultimo libro di Dario Fo. “Quasi per caso una donna: Cristina di Svezia”, uscito in Italia dopo la scomparsa del grande autore, un romanzo accolto con entusiamo anche dai lettori romeni, grazie alla recente pubblicazione presso leditrice Humanitas, con la traduzione di Vlad Russo.



    Daltronde, la serata letteraria italiana ospitata dalla Libreria Humanitas Kretzulescu il 26 febbraio è stata dedicata a questo romanzo in cui il Nobel per la letteratura ha raccontato la personalità complessa di una sovrana colta e ribelle, ammirata e avversata.



    Nel corso della serata letteraria sono intervenute, accanto al traduttore Vlad Russo, la profesoressa Smaranda Bratu Elian dellUniversità di Bucarest, responsabile della Collana Italiana presso leditrice Humanitas, e la prof.ssa Laura Grunberg, scrittrice e sociologa.



    In un collegamento con Radio Romania Internazionale, Smaranda Elian ha sottolineato il valore letterario del terzo romanzo della “triologia storica” di Dario Fo, che include anche “La figlia del papa” e “Cè un re pazzo in Danimarca”, spiegando anche quali messaggi trasmette al mondo di oggi.




  • Cele mai citite cărţi ale anului 2018

    Cele mai citite cărţi ale anului 2018

    Peste 125.000 de vizitatori au trecut pragul Târgului
    Internaţional GAUDEAMUS, cel mai important eveniment editorial al anului,
    desfăşurat în luna noiembrie, care anul acesta, în luna noiembrie, a marcat
    două aniversări: Centenarul Marii Uniri
    și de aniversarea a 90 de ani de Radio România. Răsplătită şi în 2018 cu premiul
    I din partea publicului care a votat pentru acordarea trofeelor târgului,
    editura Humanitas a anunţat că în topul vânzărilor s-a situat volumul recent
    lansat, ¨Orice om îi este teamă – Un partid, doi ani şi trei premieri, de Radu
    Paraschivescu.

    Titlul volumul citează una din nenumăratele gafe de exprimare
    ale actualului premier român, Viorica Dăncilă. Vândută în 1400 de exemplare la
    această cea de-a 25-a ediţie a Târgului Internaţional GAUDEAMUS, Orice om îi
    este teamă este, după cum consideră autorul, cartea-parastas a României după
    doi ani de guvernare PSD, o amendă simbolică pentru partidul care mai are puţin
    şi îşi îngenunchează ţara. Dar nu numai. E în acelaşi timp un instrument care
    măsoară trei decenii de speranţe înşelate şi de iluzii pierdute. Al doilea
    volum căutat de cititori la standul Humanitas a fost ¨De la Dacia antică la
    Marea Unire, de la Marea Unire la România de azi¨, de Lucian Boia. România nu
    arată deloc bine comentează istoricul pe coperta a patra a volumului.

    E
    afectată de mari întârzieri şi de mari dereglări. Toate acestea, adunate, ar
    putea genera un amestec exploziv, de natură să pună în pericol inclusiv
    construcţia naţională. La 100 de ani de la Marea Unire, avem datoria să ne
    reparăm ţara concluzionează Lucian Boia. Editura Polirom a anunţat că la
    Gaudeamus 2018 cel mai căutat a fost la stand noul roman al Gabrielei Adameşteanu,
    ¨Fontana di Trevi¨, ultimul volum al trilogiei începute prin romanul Drumul
    egal al fiecărei zile, apărut în 1975. La fel ca mai toate volumele anterioare
    ale scriitoarei, cartea, care are în centru problema feminităţii, angajează
    aproape jumătate de secol de istorie românească, dar are evidentă autonomie,
    putînd fi citită atît ca piesă de sine stătătoare, cît şi ca o sinteză subtilă
    şi durabilă.

    Fontana di Trevi reconfirmă că Gabriela Adameşteanu este unul
    dintre marii scriitori ai României de azi. Cu un trecut atît de greu şi de
    neclar, cu un prezent atît de confuz şi de convulsiv, mai are România un
    viitor? Iată întrebarea teribilă pe care, prin mijlocirea unor biografii
    narative impecabil conduse, romanul de faţă o avansează, notează criticul
    literar Sanda Cordoş.

    Cărţile
    autorilor români au fost printre preferatele cititorilor şi la Salonul Internaţional
    de Carte Bookfest, desfăşurat anul acesta la începutul lunii iunie. Astfel,
    Grupul Editorial Corint a avut în topul vânzărilor volumele Regele Mihai I.
    Loial tuturor (album cu ilustraţii din proiectul Fotografii pentru Rege), Ultimul
    an din viaţa Elenei Ceauşescu de Lavinia Betea, Regina Maria. Însemnări din
    ultima parte a vieţii (martie 1937-iulie 1938), volum editat de Sorin
    Cristescu. Despre Regele Mihai I. Loial tuturor, album cu ilustraţii din proiectul
    Fotografii pentru Rege, jurnalista Camelia Csiki notează: Solemnitatea și
    fastul funeraliilor Regelui Mihai I al României, cele trei zile de doliu
    național și respectul exprimat de familiile regale domnitoare și nedomnitoare
    străine care au venit la București au așezat din nou România pe harta lumii.
    I-au redat demnitatea națională.

    Posturi de televiziune și publicații
    importante din toată lumea au vorbit pozitiv despre România, care și-a
    înmormântat cum se cuvine Regele. Ultimul an din viaţa Elenei Ceauşescu de
    Lavinia Betea Cartea pornește de la un document de excepție descoperit în
    arhivele fostului regim comunist (păstrate la Arhivele Naționale Istorice
    Centrale): agenda zilnică de întâlniri a Elenei Ceaușescu în 1989. Bazându-se
    pe aceasta, Lavinia Betea descrie nu numai activitatea celei considerate al
    doilea om din stat și din partid, ci și întreaga rețea a puterii în ultimul an
    al comunismului românesc.

    Cu ajutorul lucrărilor de specialitate, al
    documentelor Cancelariei Comitetului Central și al memoriilor unor foști înalți
    demnitari, autoarea reconstituie practic, zi cu zi, un an întreg din viața
    Elenei Ceaușescu. Asistăm astfel la transformarea savantei de renume mondial în
    sinistra soție a odiosului dictator. Încheiem această retrospectivă cu
    volumul Regina Maria. Însemnări din ultima parte a vieţii (martie 1937-iulie
    1938). Volumul îngrijit de Sorin Cristescu reproduce pentru prima oară în
    traducere românească ultima parte din jurnalul Reginei Maria, de la 4 martie
    1937 până la ultima însemnare din 11 iulie 1938.

    Fiecare pagină este o mărturie
    a seninătății cu care regina și-a acceptat suferința, a răbdării cu care s-a
    spus investigațiilor și tratamentelor, unele de-a dreptul chinuitoare, a
    felului demn în care și-a purtat infirmitatea, ea, care fusese plină de energie
    și capabilă să reziste la cele mai solicitante eforturi. Impresionant este
    modul în care a refuzat să vadă evidența, să accepte faptul că sfârșitul este
    din ce în ce mai aproape.

  • La Foire internationale du livre Gaudeamus

    La Foire internationale du livre Gaudeamus

    « La Roumanie Centenaire », voilà le thème central de la 25ème édition de la Foire internationale de l’éducation et du livre Gaudeamus, qui s’est déroulée du 14 au 18 novembre au Pavillon Romexpo de Bucarest. Environ 600 titres et 50 événements – lancements et présentations de livres, débats, projections de film, lectures publiques – ont célébré le centenaire de la Grande Union des principautés roumaines et celui de la Grande Guerre. Il y avait une autre occasion à célébrer : 90 ans depuis la première transmission de Radio Roumanie ! Plus de 300 exposants étaient présents à cette édition de la foire : des maisons d’édition, des institutions d’enseignement, des diffuseurs de livres et de publications, des producteurs et des distributeurs de jeux éducatifs, des associations et des organisations actives dans les domaines de la culture et de l’éducation.

    Plusieurs invités viendront au micro nous présenter les nouveautés éditoriales de cette 25ème édition de la Foire internationale Gaudeamus. Bogdan-Alexandru Stănescu est coordinateur éditorial de la collection de littérature étrangère des Maisons d’édition Polirom. George Orwell, « Comment j’ai tué un éléphant », est un des lancements-phare dans la collection « Biblioteca Polirom » qu’il dirige. Bogdan-Alexandru Stănescu affirme que « Le volume rassemble des essais, en partie des souvenirs de George Orwell sur la période où il travaillait pour la police impériale indienne en Birmanie, entre 1922 et 1927. Parmi ceux-ci, on trouve même des essais sur la période de pauvreté qu’Orwell s’est auto-imposée. Ces écrits réussissent encore mieux que son journal à dresser le portrait de l’écrivain britannique. Autre nouveauté de la collection « Biblioteca Polirom » est « Pourquoi écrire » de Philip Roth, dans l’excellente traduction de Radu Pavel Gheo. Un livre d’essais, d’interviews, de confessions, le dernier livre que l’écrivain a vu paraître de son vivant chez la prestigieuse maison d’édition Library of America. Le volume réunit aussi des fragments autobiographiques publiés par Roth entre 1960 et 2014, mais aussi des débats, Philipe Roth étant un polémiste redoutable. Lors de cette dernière édition de la Foire Gaudeamus, le public s’est vu proposer le premier volume de correspondance « Une vie épistolaire» d’Anton Tchekhov. Traduit et dirigé par Sorina Bălănescu, le volume réunit les lettres envoyées par Tchekhov entre 1879 et 1890. Nous avons prévu de réunir la correspondance de l’écrivain russe en trois volumes, mais il ne serait pas surprenant qu’un quatrième tome voie le jour. »

    La maison d’édition Humanitas propose une nouvelle collection depuis l’année dernière, « Ecrivains roumains contemporains ». Andreea Răsuceanu, la coordinatrice de cette collection, est déterminée à mettre en avant la diversité de la littérature roumaine contemporaine. Elle nous parle des nouveautés de la collection au moment de la Foire internationale Gaudeamus. Andreea Răsuceanu : « Nous avons prévu trois sorties importantes. La première est le roman « Transparenţa », « La transparence », de Radu Vancu. C’est un roman érudit, semi-fantastique, qui fait penser à l’univers de Mircea Cărtărescu. Cette très belle histoire d’amour se passe dans un Sibiu mythique, elle redessine ainsi la cartographie de la ville et la fait rentrer dans la série des villes explorées grâce à la fiction. Un autre titre qui sort au moment de la foire est un volume de nouvelles, « Guadalajara » de Iulian Popa. C’est un recueil de début et on remarque tout de suite sa voix, il m’a suffit de lire quelques textes pour être sous le charme. Les nouvelles ont un air d’étrangeté, de mélancolie, et elles abordent des sujets comme la crise dans le couple, la solitude, la vieillesse ou le manque actuel de communication. C’est une écriture dans laquelle je crois et j’espère que Iulian Popa arrivera à trouver son public. Le dernier titre dont je veux vous parler est un volume collectif, qui s’appelle « 16 prosateurs contemporains » et qui réunit les plus importants écrivains roumains contemporains de prose. »

    Une autre collection qui table sur le succès de la littérature roumaine contemporaine a été lancée cette année par la maison d’édition Nemira et s’appelle n’autor. Une collection qui, à l’instar d’un kaléidoscope, parle de n-èmes façons du monde où l’on vit, des réalités d’hier et d’aujourd’hui, étalant les fragments de cette réalité multiple dont est faite la société, de Roumanie et d’ailleurs, une société en perpétuel mouvement. Eli Bădică, à la fois initiatrice et coordinatrice de la collection affirme que « Nous lançons un nouveau titre à l’occasion de la foire. Il s’agit du roman signé par Irina Georgescu Groza, et intitulé « Noaptea dintre lumi », « La nuit de l’entre-deux mondes ». Irina avait débuté il y a deux ans à la Maison des paris littéraires, avec un volume de récits. Aujourd’hui, elle récidive avec un roman splendide, dont le protagoniste principal est une fillette aux dons particuliers. L’action a lieu pendant l’époque communiste. Evidemment, dans l’ensemble, la littérature étrangère a une capacité à se faire connaître et à être promue auprès de son public qui est bien supérieure à ce qu’on peut espérer pour la littérature autochtone. Cependant, les réactions qui me sont parvenues depuis le lancement de cette collection, n’autor, me rendent optimiste. Lors des tournées de promotion de nos titres, j’ai rencontré, évidemment, des libraires. Ces gens connaissent mieux que quiconque les goûts du public. Eux-mêmes sont optimistes. Alors je le suis forcément aussi. Les nouveaux titres ont reçu un accueil enthousiaste de la part du public. On parle des auteurs tels Raluca Nagy, avec son volume intitulé « Un cheval dans un océan de cygnes », de Goran Mrakić, avec ses « Histoires du garage », et de bien d’autres encore. Les bloggeurs, le public, les journalistes, tous ont bien accueilli ces parutions. Je fais donc confiance au flair des lecteurs roumains, et je crois que c’est un moment faste pour la littérature roumaine, pour les écrivains roumains, qui commencent à se faire connaître, à avoir leur public. Un public qui commence à comprendre que les écrivains roumains n’ont rien à envier aux écrivains étrangers ».(Trad. Elena Diaconu, Ionut Jugureanu)