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  • La semaine du 03 au 09 mars 2025

    La semaine du 03 au 09 mars 2025

    Le président par intérim de la Roumanie, présent au Conseil européen de Bruxelles

    Le président par intérim de la Roumanie, Ilie Bolojan, a plaidé jeudi à Bruxelles pour le renforcement du rôle de l’Europe dans le maintien de la paix sur le vieux continent. Présent au Conseil extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement européens, le responsable de Bucarest a également soutenu la poursuite du soutien à l’Ukraine et la majoration des dépenses militaires. Réunis à Bruxelles, les alliés européens ont promis de soutenir l’Ukraine et de majorer les budgets alloués à la défense, dans le contexte de la nouvelle politique étrangère menée par le président américain Donald Trump. L’UE a mis au point un plan d’armement agréé par les leaders des Etats membres dont la priorité sera le renforcement du flanc est, entre la mer Baltique et la mer Noire. Les Etats communautaires disposeront de 150 milliards d’euros pour soutenir leurs dépenses militaires. Ilie Bolojan évoque ce plan :

    « Il est sûr et crtain qu’une bonne partie de ce financement européen sera dirigé vers le flanc oriental, tandis que la production et les consortiums destinés à produire des équipements militaires  seront repartis au sein de l’Union européenne. Je crois que ce sera une opportunité pour l’industrie nationale de défense, puisqu’une partie des équipements  seront assemblés dans des usines de Roumanie. Or cela suppose la création de nouveaux emplois » a déclaré Ilie Bolojan.

    Pour ce qui est de l’Ukraine, la Roumanie n’y déploiera pas de troupes, mais elle pourrait devenir un centre régional militaire, chargé de l’organisation et du soutien accordé aux troupes envoyées par les autres Etats. Ilie Bolojan:

    « La présence de la Roumanie sera nécessaire, en sachant par exemple, que les alliés utiliseront ses bases militaires, tout comme d’autres éléments d’infrastructure militaire, tels les ports ou les aéroports. » a déclaré le président roumain par intérim.

    A l’issue du sommet de Bruxelles, Ilie Bolojan a précisé que la Roumanie ne pourrait pas doubler ses dépenses militaires d’une année à l’autre. Il a rappelé que l’année dernière le budget d’Etat avait prévu une enveloppe de plus de 2,2% du PIB à la Défense, alors que la moyenne européenne s’était élevée à 1,9%.

     

    La Roumanie et le flanc est de l’OTAN

    Le président par intérim de la Roumanie, Ilie Bolojan, s’est entretenu lundi par téléphone avec le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, auquel il a fait savoir que l’Alliance de l’Atlantique Nord restait le principal garant de la sécurité en Roumanie. Le leader de Bucarest a également insisté sur l’importance de la relation transatlantique et de la présence américaine en Europe, essentielles, à son avis, à la sécurité du continent. La Roumanie contribue toujours à la stabilité et à la sécurité du Flanc est de l’OTAN, aux côtés de ses partenaires et soutient la consolidation de la sécurité dans la région de la mer Noire, a souligné Ilie Bolojan. Il a précisé que Bucarest allouait déjà 2,5% de son PIB à la défense et a affirmé que le pays était prêt à augmenter les investissements dans le domaine. Au sujet de la situation en Ukraine, le président Bolojan a souligné le besoin d’une paix juste et durable ainsi que l’importance du maintien du soutien à ce pays. Le secrétaire général de l’OTAN a remercié la Roumanie pour sa contribution au sommet, ainsi que pour le fait d’être un Etat membre qui agit d’une manière responsable en tant que facteur important de sécurité et de stabilité dans la région de la mer Noire et sur le flanc est.

     

    La Roumanie rejette les déclarations d’un service de renseignements russe.

    Les autorités de Bucarest ont catégoriquement rejeté les propos du service russe de renseignement extérieur, selon lequel l’Union européenne aurait soumis la Roumanie à un véritable chantage pour bloquer la candidature de Călin Georgescu aux élections présidentielles du mai prochain.  Sans apporter la moindre preuve, le service russe accuse la cheffe de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, d’avoir demandé aux autorités de Bucarest d’interdire à Georgescu la participation aux prochaines élections, sous la menace que Bruxelles limite l’accès de la Roumanie aux fonds européens. Le ministère roumain des Affaires étrangères qualifie les accusations du service russe de renseignements de « ridicules et infondées». Et d’ajouter qu’elles font partie d’une campagne hybride visant à saper la démocratie et à diminuer la confiance des Roumains dans les autorités. Pour sa part, le premier ministre roumain, Marcel Ciolacu, qualifie d’intolérables les commentaires d’un service secret russe au sujet des décisions prises par les autorités roumaines. Entre temps, M Georgescu est toujours sous contrôle judiciaire pour une période de 60 jours, après que les juges ont rejeté sa demande de voir cette décision suspendue. Calin Georgescu est poursuivi pour plusieurs délits. Les procureurs l’accusent d’avoir mis au point un plan de déstabilisation de la Roumanie, à l’aide de mercenaires sous la commande de Horatiu Potra, suite à la décision de la Cour Constitutionnelle d’annuler l’intégralité du processus électoral en raison d’ingérences extérieures lors du premier tour des présidentielles.

     

    Dossier de trahison en Roumanie

    La Cour d’appel de Bucarest a décidé de placer en détention provisoire deux membres d’un groupement paramilitaire, accusés de trahison et de liens avec des agents russes. Quatre autres membres de ce groupe sont placés sous contrôle judiciaire pour une période de 60 jours. Parmi les suspects figurant dans le dossier figure aussi Radu Theodoru, un général-major à la retraite, âgé de 101 ans. Conformément au parquet roumain chargé de la lutte contre le crime organisé, le groupe visait à faire sortir la Roumanie de l’OTAN, à renverser l’ordre constitutionnel, dissoudre les partis politiques,  adopter une nouvelle Constitution, mais aussi changer le drapeau, l’hymne et même le nom du pays. Selon les hommes de la loi, les membres du groupe ont demandé le soutien de plusieurs dignitaires de l’ambassade de Russie à Bucarest et ils ont également rencontré des agents d’une puissance étrangère, tant en Roumanie qu’en Russie. Entre temps, les autorités roumaines ont décidé de déclarer persona non grata l’attaché militaire de la Russie à Bucarest, ainsi que son adjoint, qu’elles ont accusés d’une série d’actions violant la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques, signée en 1961.

    Selon le service roumain de Renseignement, les deux diplomates russes auraient mené des actions pour collecter des informations d’intérêt stratégique et pour soutenir les démarches anticonstitutionnelles des six Roumains accusés de trahison. Qui plus est, le nom de l’adjoint à l’attaché militaire russe a figuré dans le dossier pénal qui vise l’ancien candidat aux élections présidentielles roumaines, l’extrémiste pro-russe Călin Georgescu.

  • 03.03.2025 (mise à jour)

    03.03.2025 (mise à jour)

    Bolojan – Le président par intérim de Roumanie, Ilie Bolojan, a affirmé que les garanties de sécurité qui seraient accordées à l’Ukraine viseront en fait l’intégralité du Flanc est, depuis la mer Baltique et jusqu’à la mer Noire et que celles-ci ne pourront pas être assurés sans le soutien des Etats-Unis. Dimanche à l’issue du sommet informel des leaders à Londres, il a aussi précisé que la réunion avait porté sur la coordination en vue de l’organisation du Conseil européen du 6 mars et d’une réunion le 7 mars, avec les leaders des Etats qui ne font pas partie de l’UE, mais qui souhaitent avoir une approche de la solution de la guerre en Ukraine à même d’aboutir sur une paix sûre. Les leaders réunis à Londres ont décidé de maintenir le soutien financier et militaire à l’Ukraine, a encore précisé le chef de l’Etat roumain.

     

    Révocation– Le groupe parlementaire POT, le Parti de la jeunesse, a lancé une procédure pour obtenir le nombre de signatures nécessaires pour suspendre de ses fonctions le président roumain par intérim, Ilie Bolojan. La responsable du parti, Anamaria Gavrila accuse Bolojan d’outrepasser ses prérogatives, puisqu’il n’a pas consulté les Roumains au sujet d’une décision portant sur la majoration de l’enveloppe destinée à la défense. Pour déclencher la procédure de suspension, il faudrait qu’au moins un tiers des parlementaires, soit 117 sénateurs et députés, soutiennent la démarche. Le parti POT a rejoint deux autres formations parlementaires de l’opposition, AUR et SOS Roumanie dans leur décision de contester auprès de la Cour Constitutionnelle la loi permettant à l’Armée roumaine de neutraliser les drones qui pénètrent illégalement dans l’espace aérien national. Egalement en opposition, l’USR, par la voix de sa responsable, Elena Lasconi, a accusé les leaders des trois partis souverainistes de lutter contre les intérêts nationaux et de miner les capacités de la Roumanie de répliquer à des menaces réelles.

     

    Moldova –La République de Moldova se verra octroyer cette année de la part de Bruxelles 60 millions d’euros d’aides supplémentaires afin de renforcer ses capacités de défense, a annoncé  le président du Conseil européen, Antonio Costa, en visite à Chisinau. Et lui d’ajouter qu’avec presque 137 millions d’euros alloués jusqu’à présent, la République de Moldova est le deuxième bénéficiaire au sein de la Facilité européenne pour la paix, mise en place afin d’accroître la capacité de l’Union à consolider les capacités de défenses de certains pays. Le chef du Conseil européen s’est rendu à Chisinau à l’occasion des trois ans écoulés depuis que le pays a fait la demande de son adhésion européenne. Lors d’un déplacement, ce weekend, dans la capitale moldave, le président roumain par intérim, Ilie Bolojan, a assuré du soutien que Bucarest demandera à Bruxelles pour son voisin moldave. Et Bolojan d’ajouter que le gouvernement roumain continuera à vendre à Chisinau de l’électricité aux tarifs plafonnés.

     

    Parquet européen – Le parquet européen ayant à sa tête la roumaine, Laura Codruta Kovesi a examiné en 2024 plus de 6500 signalements et plaintes, soit un nombre en augmentation de 50 % en un an. L’activité de 2024 porte le total des enquêtes actives à 2 666 procédures, pour un préjudice estimé à 24,8 milliards d’euros. La moitié des faits porte sur des fraudes transfrontalières à la TVA, suivies en deuxième position, par les fraudes aux fonds européens. Le même rapport montre qu’en 2024, le Parquet européen a gelé des biens d’un montant de presqu’un milliard d’euros. Plus de 70% des signalements ont été avancés par des représentants du milieu privé, 27% par des autorités nationales et seulement 1,7% par des institutions européennes. Ex cheffe de la Direction de lutte contre la corruption de Roumanie, Laura Codruta Kovesi demande un redimensionnement de l’institution qu’elle dirige pour qu’elle puisse traiter toutes les enquêtes en cours.

     

    Elections – Le nombre estimé de bulletins de vote nécessaires pour les bureaux de vote à l’étranger aux élections présidentielles de Roumanie s’élève à 3 600 000, pour chaque tour de scrutin, lit-on dans un document envoyé par le Bureau Electoral Central au Ministère des Affaires Etrangères. Rappelons-le, en Roumanie le premier tour des élections présidentielles aura lieu le 4 mai et le second, le 18 mai prochain.

  • 28.02.2025 (mise à jour 2)

    28.02.2025 (mise à jour 2)

    Motion – Le Parlement bicaméral de la Roumanie a rejeté vendredi la motion de censure initiée par les partis de l’opposition souverainiste, AUR, SOS Roumanie et POT contre le gouvernement de la coalition PSD-PNL-UDMR, dirigé par le social-démocrate Marcel Ciolacu. La motion a été rejetée avec 147 voix pour et une seule voix contre. Les élus de la coalition gouvernementale et ceux du parti USR, en opposition, n’ont pas voté. Pour passer, le document aurait eu besoin des voix favorables d’au moins 233 parlementaires. Le premier ministre, Marcel Ciolacu, a déclaré que par cette initiative, les signataires de la motion envisagent de bouleverser la scène politique, tandis que les Roumains attendent des preuves de responsabilité de la part des autorités. A leur tour, les initiateurs du document ont lancé une série d’accusations contre le chef du gouvernement, parmi lesquelles le non respect du programme gouvernemental et l’organisation problématique des élections de 2024. Conformément à la Constitution, une fois la motion rejetée, les sénateurs et députés signataires ne peuvent plus initier durant la même session parlementaire une nouvelle motion de censure.

     

    Bolojan – « Nous sommes persuadés que l’OTAN restera un bouclier important de défense, non seulement en Europe, mais aussi dans d’autres partis du monde et que les Etats Unis garantiront cette stabilité » – a affirmé vendredi le président roumain par intérim, Ilie Bolojan. Lors de la première conférence de presse organisée depuis le début de son mandat, M Bolojan a plaidé pour l’augmentation des budgets de défense par les gouvernements alliés. « La contribution de certains Etats européens est trop basse par rapport aux avantages et à la protection dont ils bénéficient » a rappelé le président roumain par intérim.

     

    AEP – Le plénum de la Chambre des Députés et du Sénat de Bucarest a décidé vendredi de révoquer de ses fonctions le président de l’Autorité électorale permanente, Toni Greblă avec 267 voix pour, 56 contre et 71 abstentions. Antérieurement, les Commissions juridiques des deux chambres parlementaires ont élaboré un rapport de suivi  en vue de l’adoption de la demande de révocation de M. Grebla. Conformément à cette demande, Toni Grebla est accusé d’avoir fixé d’une manière erronée le montant de son indemnisation mensuelle. Il a également entrepris des dépenses budgétaires supplémentaires après avoir décidé de changer le siège de l’Autorité électorale permanente. Le vice président de l’Autorité électorale permanente, Zsombor Vajda est le nouveau chef par intérim de l’AEP.

     

    Potra – En Roumanie, le Parquet général réclame la mise en détention provisoire du mercenaire Horaţiu Potra, proche de l’ex-candidat indépendant à la présidence de la Roumanie, Calin Georgescu, tout comme de son fils et de son frère. Au total 18 personnes faisant l’objet du même dossier ont déjà été arrêtées. Potra a quitté la Roumanie avant que les policiers  ne découvrent chez lui des dizaines d’armes à feu, des munitions, des grenades, des lance-roquettes, tout comme 3 millions 300 mille euros et 24 kilogrammes d’or. Potra est accusé de tentative d’actions contre l’ordre constitutionnel, d’instigation publique et d’opérations illégales avec des objets pyrotechniques. Placé sous contrôle judiciare par les procureurs du Parquet général, Calin Georgescu est lui aussi accusé des actions contre l’ordre constitutionnel. Georgescu est accusé aussi de fausses déclarations, de constitution d’une organisation à caractère fasciste, raciste ou xénophobe, d’adhésion ou soutien à un tel groupe et promotion dans l’espace public du culte de personnalités accusées de génocide, de crimes contre l’Humanité et de crimes de guerre, d’initiation et de constitution d’une organisation à caractère antisémite. Calin Georgescu a contesté en justice la décision de son placement sous contrôle judiciaire.

     

     

    Rugby – La sélection roumaine de rugby affrontera la Géorgie le dimanche 2 mars, au tableau des demi-finales du championnat d’Europe 2025. Les deux équipes se sont déjà qualifiées à la Coupe du Monde de rugby 2027 en Australie, suite aux matchs de poule. Dans l’autre demi-finale de la compétition, le Portugal affrontera l’Espagne. La Roumanie a terminé le Groupe B en deuxième position.

     

    Météo – Le temps demeure morose dans le sud, le centre et l’est de la Roumanie. La pluie tombera sur la moitié sud du territoire et la giboulée pourrait toucher les régions de l’est et du centre. Les neiges feront leur apparition en altitude, à plus de 1500 mètres. Les températures iront de 3 à 12 degrés.

  • 27.02.2025

    27.02.2025

    Conseil – Le chef de l’Etat roumain par intérim, Ilie Bolojan, a eu mercredi des consultations avec les représentants des partis parlementaires afin de décider ensemble de la position que la Roumanie adoptera au Conseil européen de Bruxelles, prévu le 6 mars. Le sommet européen débouchera certainement sur l’adoption d’une série de mesures très importantes pour la sécurité européenne. En Roumanie, la plupart des formations parlementaires ont rejeté le scénario que le pays envoie des troupes de maintien de la paix en Ukraine. La coalition gouvernementale s’est prononcée en faveur d’une majoration des fonds destinés à la défense sous la forme de nouveaux investissements dans l’industrie d’armement. L’USR, en opposition, a mis en avant la nécessité d’un projet clair de participation de la Roumanie à la reconstruction de l’Ukraine. Les élus du parti POT, fraichement entré au Parlement, ont boycotté les débats.

     

    Candidat – En Roumanie, l’ancien candidat prorusse à la présidentielle, le souverainiste Calin Georgescu,  a été placé sous contrôle judiciaire pour 60 jours, avec interdiction de quitter la Roumanie et obligation de pointage au commissariat. Auditionné mercredi au parquet général de Bucarest, Calin Georgescu est inculpé au titre de six infractions, parmi lesquelles incitation à des actions contre l’ordre constitutionnel ou encore fausses déclarations sur le financement de sa campagne.

     

    Décret – Le gouvernement roumain examine ce mercredi un décret d’urgence censé permettre le maintient jusqu’au 30 juin prochain du plafonnement des tarifs d’énergie électrique en Roumanie. L’Exécutif souhaite d’appliquer le même scénario dans le cas du gaz aussi, mais pour une durée encore plus longue, allant jusqu’en avril 2026. Cette prolongation de 12 mois pour les tarifs de gaz plafonnés a été envisagée pour ne pas majorer les prix au moment où le pays refera ses stocks pour l’hiver prochain. Récemment, le ministre de l’Energie, Sebastian Burduja, a déclaré que le gouvernement souhaite protéger les consommateurs roumains, tout en appuyant la compétitivité des entreprises roumaines. Après la libéralisation du marché énergétique en 2021, la Roumanie a figuré parmi les pays européens le plus impactés par la flambée des tarifs énergétiques. Le gouvernement a plafonné les prix pour protéger les consommateurs individuels et les industriels.

     

    Déficit – En janvier, le déficit budgétaire de la Roumanie a grimpé à 0,58% du PIB, de 0,14% de plus qu’en janvier 2024 quand le déficit s’est situé à 0,45% du PIB. Selon le ministère roumain des Finances, le total des revenus a baissé de 1,4% par rapport à janvier 2024, pour approcher les 47 milliards de lei, dans le contexte d’une diminution des fonds européens et de certaines catégories de recettes budgétaires issues de la TVA ou des accises. En revanche, les dépenses ont connu une majoration de 5,8% par rapport à la même période de l’année d’avant, en se montant à 58 milliards de lei. Le ministère des Finances rappelle que la construction budgétaire de la Roumanie pour 2025 table sur une croissance économique de 2,5% et un déficit budgétaire de 7% du PIB. En 2024, le déficit a grimpé à 8,65% du PIB et en 2023, à 5,61% du PIB/

     

    Fermiers – Les fermiers roumains soutiennent les protestations déclenchés ce jeudi par les agriculteurs  tchèques, slovaques, hongrois et autrichiens contre les politiques agricoles européennes considérées inéquitables et contre les importations massives de produits provenant des pays tiers. Dans un communiqué, l’Alliance pour l’Agriculture et la coopération réunissant plusieurs organisations roumaines de profile précise que les fermiers roumains dénoncent les perturbations sur le marché agricole provoquées par l’exemption de droits de douane sur les importations ukrainiennes, par l’impact négatif de l’accord commercial EU-Mercosur sur la compétitivité et par la bureaucratie excessive imposée par les règlementations européennes. Tous ces aspects ont un impact négatif sur la sécurité alimentaire, sur les chaines d’approvisionnement  locales et les revenus des fermiers. Selon l’Alliance pour l’Agriculture et la coopération de Roumanie, les protestations des agriculteurs européens tirent la sonnette d’alarme quant à la nécessite de remettre à jour les politiques agricoles au sein de l’UE.

     

    DIICOT – La Direction de l’enquête sur le crime organisé et le terrorisme, DIICOT, a confirmé que les frères Tate, Andrew et Tristan, accusés de traite d’êtres humains, viol et blanchiment d’argent, ont reçu de la part du procureur la permission de quitter la Roumanie. Ils sont partis ce matin, à l’aube, à bord d’un avion à destination de Florida. Les frères ayant la double citoyenneté, britannique et américaine, restent sous contrôle judiciaire et doivent comparaître à chaque convocation. La semaine dernière, le magazine Financial Times avait écrit que l’actuelle administration de Washington met de la pression sur les autorités roumaines pour qu’elles lèvent les restrictions imposées aux deux frères. Une information rejetée par Bucarest.

     

    Tennis – La joueuse roumaine de tennis, Jacqueline Cristian a perdu face à l’Espagnole Paula Badosa, mercredi, dans les 8ème de finale du tournoi WTA 500 de Mérida, au Mexique. La sportive roumaine et l’Italienne Angelica Moratelli joueront dans le concours de double contre le duo polono-égyptien, Katarzyna Piter/Mayar Sherif.

     

    Météo – Le ciel est couvert ce jeudi, le brouillard persiste dans le sud, l’est et le sud-est de la Roumanie. Dans le reste du territoire, il fait doux. Les températures vont de 6 à 16 degrés.

  • 22.02.2025 (mise à jour 1)

    22.02.2025 (mise à jour 1)

    Président – A Bucarest, le président par intérim, Ilie Bolojan, a déclaré samedi que la Roumanie saluait la libération des 6 otages israéliens détenus à Gaza, dont un à double nationalité israélienne et roumaine. « Nous réaffirmons notre soutien à la mise en œuvre de l’accord de cessez-le-feu et à la libération des otages, ainsi qu’à la fourniture urgente d’une aide humanitaire à la population de Gaza », a écrit Ilie Bolojan dans un message publié sur les réseaux sociaux. Il a également remercié les États-Unis, le Qatar, Israël et l’Égypte pour leurs efforts en vue de la libération des otages. Samedi, le Hamas a remis les 6 derniers otages de la première étape de l’accord de cessez-le-feu avec Israël, qui prévoyait la libération de 33 personnes. En contrepartie, le Hamas reçoit de la part d’Israël plus de 700 détenus palestiniens.

     

    Elections – Le Bureau électoral central pour l’élection du Président de la Roumanie en mai a été constitué vendredi à Bucarest. Le Bureau est composé de cinq juges de la Haute Cour de Cassation et de Justice, du président et des vice-présidents de l’Autorité électorale permanente et d’un représentant des partis parlementaires. Jusqu’au 15 mars, les partis, les alliances politiques ou électorales, les organisations de citoyens représentant des minorités nationales et les candidats indépendants peuvent déposer leurs candidatures à la fonction suprême de l’Etat. Par la suite, le Bureau électoral central décidera de leur validité. La campagne électorale débutera le 4 avril et se terminera le 3 mai. Le premier tour du scrutin présidentiel aura lieu le 4 mai et le second le 18 mai prochain. Le gouvernement roumain a alloué un budget d’environ 1,2 milliard de lei (240 millions d’euros) pour la préparation, l’organisation et le déroulement des élections présidentielles. Rappelons-le, en décembre dernier, la Cour constitutionnelle de Roumanie (CCR) a annulé les élections en cours pour la plus haute fonction de l’État, invoquant une ingérence extérieure dans le processus électoral, et a décidé que le processus électoral soit repris à zéro.

     

    Manif – Samedi, des milliers de Roumains se sont réunis pour protester dans les rues de la capitale roumaine, Bucarest, demandant que le second tour du scrutin présidentiel initial, annulé, soit repris. Il s’agit pour la plupart des partisans du candidat indépendant souverainiste, Calin Georgescu, arrivé en première position du premier tour du scrutin présidentiel de Roumanie, du 24 novembre dernier, celui que la CCR a annulé.

     

    Musk – Le milliardaire Elon Musk, conseiller du président américain Donald Trump, a publié vendredi soir sur son réseau X un message critique – son troisième cette semaine – dénonçant l’annulation des élections présidentielles de décembre dernier en Roumanie par la Cour Constitutionnelle. A son tour, le vice-président américain J.D. Vance avait déjà remis en question l’annulation des élections présidentielles roumaines. De son côté le premier ministre roumain Marcel Ciolacu a déclaré que Bucarest utiliserait toutes les voies diplomatiques pour tenter de clarifier ce qui s’est passé.

     

  • 21.02.2025 (mise à jour 2)

    21.02.2025 (mise à jour 2)

    Ukraine – Le président par intérim de la Roumanie, Ilie Bolojan, participera lundi, en visioconférence, au somment intitulé « Stratégie de défense et de sécurité de l’unité. Plan d’action » (Defense and Security Strategy of Unity. Action Plan), organisé en Ukraine voisine, envahie par les troupes russes, informe l’Administration présidentielle de Bucarest. Pour rappel, ce mercredi, M. Bolojan a aussi participé à Paris à une réunion des leaders européens consacrée à la situation en Ukraine et aux défis de sécurité en Europe. Aux dires du président par intérim roumain, la réunion dans la capitale française avait conclu que la meilleure formule pour résoudre la crise russo-ukrainienne était la coopération entre les pays européens et les États-Unis, en vue d’un cessez-le-feu et d’une paix juste, ce qui ne peut être réalisé sans la participation aux négociations de l’Ukraine et de l’Union européenne.

     

    Discussions – Le premier ministre roumain, Marcel Ciolacu, a déclaré que les discussions de vendredi, de Bruxelles, avec la cheffe de l’Exécutif européen, Ursula von der Leyen, ont visé des priorités clé de la Roumanie. Marcel Ciolacu a mentionné entre autres, l’accélération des réformes dans le cadre du PNRR, la diminution du déficit budgétaire sans majorer la TVA et la sécurité des élections. « Nous avons également discuté de la réforme fiscale. La TVA n’augmentera pas, personne ne touchera au taux d’imposition unique » a ajouté M. Ciolacu. Et lui de préciser que les pourparlers ont porté aussi sur le rôle de l’Europe dans le cadre des négociations de paix. « La Roumanie doit être présente à la table des négociations. Une Union plus forte signifie une Roumanie  plus forte. Ensemble, nous et l’Europe, nous serons plus puissants » a conclu le chef du gouvernement roumain.

     

     Elections – Environ 1,2 milliard de lei (environ 240 millions d’euros) – c’est le budget approuvé par le gouvernement roumain pour la préparation, l’organisation et le déroulement des élections présidentielles des 4 et 18 mai prochain. L’argent provient du Fonds de réserve budgétaire dont dispose le gouvernement, prévu dans le budget de l’État pour 2025 – lit-on dans un communiqué de l’Exécutif. Le Cabinet de Bucarest a également établi des mesures pour l’organisation et le bon déroulement des scrutins. Pour rappel, ces élections présidentielles de mai prochain se tiendront dans le contexte où la Cour constitutionnelle de Roumanie a annulé, en décembre dernier, les élections en cours pour la plus haute fonction de l’État, en invoquant l’ingérence extérieure dans le processus électoral. Elle a aussi décidé que le processus électoral être repris dans son intégralité.

     

    Energie – « La Roumanie maintient son objectif de doubler sa production d’électricité d’ici 2030 et de devenir un exportateur majeur dans la région » – a déclare le ministre roumain de l’Energie, Sebastian Burduja, dans un message posté sur sa page Facebook. Atteindre cet objetif, il faudra avoir une transition énergétique intelligente qui utilise toutes les ressources. La Roumanie dispose d’un bouquet énergétique équilibré et diversifié, comme peu de pays en Europe et dans le monde en ont aujourd’hui », a encore ajouté M. Burduja

     

     Restructuration – 1 800 postes des fonctionnaires publics et contractuels seront supprimés au sein des institutions subordonnées ou coordonnées par le gouvernement, a fait savoir le premier ministre Marcel Ciolacu. Et d’expliquer qu’il s’agit d’une réduction massive de personnels, de 13,5 %. Ce sera en fait la réduction de dépenses en matière de fonctionnement de l’histoire du gouvernement de la Romanie, a-t-il encore précisé.

     

    Automobile – Les représentants de l’Association des constructeurs automobiles roumains ont proposé aux autorités une nouvelle forme du programme annuel de renouvellement du parc automobile roumain connue sous le nom de « Rabla/ Le Tacot ». Selon l’Association, un écobonus plus élevé pourrait encourager les gens à acheter davantage de voitures électriques, et si l’écobonus est financé par des sommes obtenues des certificats verts (certificats délivrés aux possesseurs de forêts entre autres et vendables), il est possible que sa valeur soit plus élevée que si elle était financée par le budget de l’État. Pour précision, l’année dernière, la baisse de l’écobonus pour les véhicules électriques de 10 000 à 5 000 euros a fait chuter le marché d’environ 32 %.

     

    Football – L’équipe du club champion de football de la Roumanie, FCSB de Bucarest, s’est qualifiée dans les 8e de finale de l’Europa League après avoir éliminé l’équipe grecque du PAOK Thessalonique, entraînée par le Roumain Răzvan Lucescu, jeudi soir dans le match retour qui s’est tenue sur l’Arène nationale de Bucarest devant plus de 50 000 spectateurs. Les Bucarestois a ont eu raison des Grecs sur le score de 4-1 sur l’ensemble des deux matchs disputés, à savoir 2-1 à l’aller en Grèce et respectivement 2-0 au match retour de Bucarest. Le FCSB jouera le match-aller des huitièmes de finale, à domicile, le 6 mars et le match-retour, le 13 mars.

     

    Météo – Dans les 24 prochaines heures à venir, il fera particulièrement froid en Roumanie, notamment dans le sud et l’est du pays. Le ciel sera plutôt bleu, à l’exception des régions des Carpates méridionales où les nuages persisteront. Les températures iront samedi de -4 à 7 degrés.

  • 20.02.2025

    20.02.2025

    Négociations – Le premier ministre roumain, Marcel Ciolacu, a affirmé jeudi, en parlant des négociations de paix pour l’Ukraine qu’il faudrait éviter les déclarations dures des grands dignitaires mondiaux pour privilégier une paix juste et durable que l’Ukraine ne pourrait obtenir qu’avec le soutien des Etats-Unis. Et lui d’ajouter que la paix entraînera une baisse des tarifs énergétiques et la relance des économies en Europe. Par la suite, il est vital que nous participions à la reconstruction de l’Ukraine, il s’agit d’yun projet de plus de 500 milliards d’euros dont les entreprises roumaines devraient tirer profit. Et Ciolacu d’annoncer qu’à l’occasion d’une visite de travail qu’il effectuera vendredi, à Bruxelles, il aura une entrevue avec la cheffe de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Leurs pourparlers porteront entre autres sur le PNRR et sur la situation sécuritaire dans l’actuel contexte mondial. Marcel Ciolacu a précisé qu’il sera accompagné à Bruxelles par ses ministres des Investissements et des Projets européens, Marcel Bolos et des Finances, Tanczos Barna.

     

    Réunion – Invité à la deuxième réunion informelle de Paris, le président roumain par intérim, Ilie Bolojan, a déclaré que la sécurité de l’Ukraine était directement liée à celle de l’Europe et de la Roumanie. Il a plaidé en faveur de la poursuite de la collaboration entre les pays européens et les Etats-Unis pour assurer une paix juste et durable. „On ne saurait obtenir une paix équitable sans la participation de l’Ukraine et de l’UE aux négociations de paix”, a ajouté le responsable de Bucarest. Avant la rencontre de mercredi, de Paris, à laquelle ont participé aussi les dirigeants de la Norvège, du Canada, de la Lituanie, de l’Estonie, de la Lettonie, de la République tchèque, de la Finlande, de la Grèce, de la Suède et de la Belgique, Ilie Bolojan a eu des discussions avec le président français, Emmanuel Macron. „On s’est assuré, encore une fois, que la France reste à nos côtés, comme elle l’a toujours été. Nous avons reconfirmé le partenariat stratégique avec la France”, a précisé M. Bolojan. Et lui d’ajouter avoir réitéré la stabilité de la présence militaire française en Roumanie qui sera bientôt renforcée. Par ailleurs, Bucarest et Paris poursuivront leur coopération économique, y compris dans le domaine de l’industrie de défense. Les deux pays envisagent le développement en Roumanie, dans les années à venir, de certaines capacités de production.

     

    Bloomberg – Le ministère roumain des Affaires Etrangères a réagi publiquement après que l’agence américaine Bloomberg a écrit que l’administration américaine de Donald Trump ferait des pressions sur la Roumanie pour lui faire accepter la candidature de Calin Georgescu à la présidentielle du mois de mai. Dans un communiqué, la diplomatie roumaine affirme qu’aucune discussion ou intervention en ce sens n’a eu lieu lors des intéractions bilatérales avec les responsables de Washington. Le message officiel de Bucarest survient après que Bloomberg a affirmé mercredi matin que les autorités roumaines se trouveraient sous la forte pression de l’administration Trump afin qu’elles garantissent la campagne électorale du candidat d’extrême droite, Calin Georgescu. Bloomberg cite des sources proches du sujet ayant déclaré sous couvert de l’anonymat que des rencontres privées bilatérales entre les responsables américains et leurs homologues roumains ont eu lieu ces derniers jours, pour débattre des sujets électoraux. Le département américain d’Etat a refusé de commenter les informations véhiculées par Bloomberg. Le candidat indépendant Calin Georgescu, souverainiste, isolationiste et admirateur de Vladimir Poutine a remporté le premier tour des élections présidentielles roumaine du mois de novembre. La Cour Constitutionnelle a décidé d’annuler tout le processus électoral en dénonçant des irrégularités.

     

    Elections – Le président de la Cour constitutionnelle roumaine exclut le scénario d’une reprise du deuxième tour des élections présidentielles en Roumanie. Dans un entretien accordé à la publication en ligne juridice.ro, Marian Enache a défendu la décision adoptée l’an dernier par les juges de la cour qui ont invalidé à l’unanimité le processus électoral. Une telle décision a reposé sur des documents déclassifiés par le Conseil suprême de la défense nationale, qui ont montré des irrégularités graves de procédure électorale. Selon le président de la Cour, l’annulation du scrutin a été l’unique solution constitutionnelle censée garantir un processus électoral correct. En parlant des propos du vice président américain, J.D. Vance, selon lequel les élections roumaines ont été annulées en raison des suspicions fragiles d’une agence de renseignement et sous la pression des voisins continentaux du pays, Marian Enache affirme que le message du dignitaire américain s’adresse à la société européenne dans son ensemble. Nous constatons le besoin de renforcer la démocratie et  l’Etat de droit en Europe afin de mieux protéger les citoyens et les valeurs fondamentales que nous partageons, a ajouté Marian Enache.

     

    Drones – La Chambre des députés de Roumanie a adopté mercredi un projet de loi visant à autoriser la neutralisation des drones pénétrant illégalement dans l’espace aérien du pays. Par ailleurs, les députés ont également adopté un projet législatif encadrant les missions militaires en temps de paix sur le territoire roumain. Suite à l’adoption des deux propositions législatives, le ministère roumain de la Défense a rejeté « la vaste campagne de désinformation et les fake news disséminées sur différentes plateformes en ligne par une série d’internautes de Roumanie.

     

    Football – Le club de football masculin champion de Roumanie, FCSB, rencontre ce soir les Grecs de Paok Thessalonique, dans le tour décisif des play-offs de qualification dans les huitièmes de finale de la Ligue Europa. Joué la semaine dernière, le match allé a été remporté par les tricolores roumains. Ils ont battu les Grecs entraînés par le roumain, Razvan Lucescu, sur le score de 2 à 1.

     

    Météo – Il continue à faire froid en Roumanie, surtout dans le sud, l’est et le centre du territoire. Le ciel est plutôt couvert et des flocons de neige tombent sur l’est et dans quelques régions du centre, du sud et du sud-est. Il neige aussi en altitude. Les températures vont de -7 à 5 degrés. Une journée particulièrement froide ce jeudi, à Bucarest où nous avons à midi, -4 degrés.

  • La Roumanie a participé aux consultations sécuritaires de Paris

    La Roumanie a participé aux consultations sécuritaires de Paris

    La sécurité en Europe, en débat à Paris

     

    La sécurité du continent européen était à l’agenda d’un nouvelle réunion organisée par le président français, Emmanuel Macron, à Paris, mercredi, après la première réunion, plus restreinte, tenue ce lundi. Cette fois-ci, la Roumanie y était également représentée par son président par intérim, Ilie Bolojan. S’y ajoutaient les leaders de la Norvège, du Canada, de la Lituanie, de l’Estonie, de la Lettonie, de la République tchèque, de la Finlande, de la Grèce, de la Suède et de la Belgique.

     

    A préciser que ces réunions interviennent après le changement radical d’attitude des États-Unis à l’égard des pays européens, de l’administration de Kiev et de Moscou. Et pour cause.

     

    Washington change radicalement de discours

     

    D’une part, Washington reproche désormais à l’Europe de ne pas s’impliquer davantage pour trouver une résolution du conflit russo-ukrainien, qualifie le président ukrainien Volodimir Zelensky de « dictateur » pour ne pas avoir organisé les élections à temps, et l’accuse en partie d’avoir déclenché la guerre, alors que c’est la Russie qui avait envahi l’Ukraine dès 2014 en annexant la péninsule de Crimée. D’autre part, Washington semble avoir adouci le ton de ses discussions avec le régime du Kremlin et pourrait négocier unilatéralement non seulement une paix forcée en Ukraine mais, selon les agences de presse, aussi une redistribution des sphères d’influence sur le modèle de la tristement célèbre conférence de Yalta de 1945, lorsque l’Europe de l’Est fut cédée à l’Union Soviétique.

     

    Des pourparlers entre Ilie Bolojan et Emmanuel Macron

     

    C’est dans ce contexte compliqué que le président par intérim de la Roumanie, Ilie Bolojan, s’est rendu à Paris, pour rencontrer ses homologues européens et principalement le chef de l’Etat français. L’occasion pour M Bolojan de souligner que la sécurité de l’Ukraine représente aussi la sécurité de l’Europe et de la Roumanie.

     

    Par ailleurs, la France renforcera l’appui accordé à la Roumanie, a déclaré Ilie Bolojan à l’issue des pourparlers avec son homologue français, Emmanuel Macron.

     

    Ilie Bolojan: « Nous nous sommes assurés encore une fois que la France restera aux côtés de la Roumanie, tout comme elle l’a été aux moments les plus importants de l’histoire de notre pays. On a reconfirmé notre Partenariat Stratégique avec la France. On a également reconfirmé la stabilité de la présence militaire française en Roumanie. D’ailleurs, sur demande de notre pays, cette présence sera consolidée dans la période à venir ».

     

    A l’issue des pourparlers de Pairs, le président roumain par intérim a aussi précisé que les pays de l’Europe de l’Est étaient les premiers à ressentir les conséquences de la guerre en Ukraine.

     

    L’appui à l’Ukraine – un intérêt stratégique pour la Roumanie

     

    Et de souligner qu’aujourd’hui, plus que jamais, l’unité européenne et la coopération avec les Etats-Unis au sein de l’OTAN étaient un aspect vital pour résoudre ce conflit.

     

    Ilie Bolojan : « Ce n’est pas uniquement pour des raisons humanitaires que nous sommes aux côtés de l’Ukraine. C’est la raison principale, aussi – parce que c’est (une guerre) injuste. Mais on est là aussi pour des raisons stratégiques pour notre pays. La seconde conclusion importante (de la réunion) c’est que la coopération entre les pays européens et les Etats-Unis reste, peut-être, la meilleure formule pour trouver une solution à cette crise, de sorte à ne pas avoir seulement un cessez-le-feu, mais aussi une paix juste, afin d’éviter qu’un nouveau conflit éclate dans les années à venir. Or, cette paix juste et équilibrée ne peut pas exister sans la participation de l’Ukraine et de l’UE à la conclusion de ces négociations ».

     

    A son tour, le président français, Emmanuel Macron, a déclaré considérer la Russie et son leader Vladimir Poutine comme « une menace existentielle pour l’Europe ».

     

    Dans ce contexte, la semaine prochaine, Emmanuel Macron et le premier ministre britannique, Keir Starmer, sont invités à Washington pour des consultations sur la paix en Ukraine, a fait savoir le conseiller à la sécurité nationale du leader de la Maison Blanche, Donald Trump. (trad. Valentina Beleavski)

  • 19.02.2025

    19.02.2025

    Paris – Le président roumain par intérim, Ilie Bolojan, représente la Roumanie à la deuxième réunion organisée mercredi, à Paris, par le président français, Emmanuel Macron. Y participent la Norvège, le Canada, la Lituanie, la Lettonie, l’Estonie, la République Tchèque, la Finlande, la Grèce, la Roumanie, la Suède et la Belgique. Lundi, des leaders d’Allemagne, d’Italie, du Royaume Uni, de Pologne, d’Espagne, des Pays Bas et du Danemark se sont rencontrés dans la capitale française à l’invitation de Macron pour examiner avec la direction de l’UE et le secrétaire général de l’OTAN les dernières évolutions en Ukraine, dans le contexte des négociations de paix lancées par la nouvelle administration américaine. La Roumanie, dans sa double qualité de voisin d’Ukraine avec la frontière commune la plus longue et de pays ayant offert dès le départ à Kiev son soutien humanitaire, militaire et économique est directement intéressée par la poursuite de l’appui européen et euro-atlantique offert à ce pays impliqué malgré elle dans une guerre d’agression menée par la Russie. Par ailleurs, lors d’une réunion mardi, avec les chefs des missions diplomatiques accrédités à Bucarest, Ilie Bolojan a réitéré la confiance de la Roumanie au parcours européen et à l’avenir de l’Union. Nous resterons un pays pro-atlantique et un allié de confiance, a ajouté le président roumain par intérim.

     

    Coalition – La coalition gouvernementale de Roumanie se réunit aujourd’hui pour finaliser les démarches nécessaires pour la création d’une alliance électorale entre les trois partis au pouvoir, le PSD, le PNL et l’UDMR. La future alliance soutiendra l’ancien leader libéral, Crin Antonescu, dans la course électorale au fauteuil présidentiel. Interrogé sur la possibilité de se retirer de la course en faveur de l’actuel chef d’Etat par intérim, Ilie Bolojan, Crin Antonescu a déclaré ne pas exclure une telle possibilité. La nouvelle alliance sera inscrite demain auprès du Bureau électoral central. Demain encore, la Roumanie tira au sort les cinq juges de la Haute Cour de Cassation et de Justice censés faire partie du BEC.

     

    Energie – Les Roumains ne risquent pas de se confronter à une pénurie de gaz naturel et d’électricité, a assuré le ministre de l’Energie, Sebastian Burduja. Il a participé à une réunion consacrée à l’évaluation du système national énergétique. „Le fait que la Roumanie est devenue le producteur de gaz le plus important de l’UE et que 99,9% de sa consommation intérieure en 2024 a été assurée de sources nationales montre que les Roumains peuvent rester tranquilles, en ce qui concerne les stocks de gaz naturel” a précisé le responsable roumain. Quant à la la poursuite du système actuel de compensation et de plafonnement des tarifs de l’électricité et du gaz naturel pour les ménages roumains au delà du 1 avril, le ministre a annoncé qu’une décision à ce sujet sera prise vendredi. En revanche, Burduja a expliqué que le gouvernement ne prend pas en considération un système de tickets énergétiques censés aider les personnes à faible revenus à payer leurs factures.

     

    Brancusi– Chaque année, la Roumanie consacre la journée du 19 février à la mémoire du sculpteur Constantin Brancusi. L’occasion pour l’Institut culturel roumain de marquer par différentes manifestations organisées en Roumanie et à l’étranger, les 149 années écoulées depuis la naissance de l’artiste roumain. Depuis 2024, son ensemble monumental „La voie des héros” de Targu Jiu figure sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Et c’est toujours l’année dernière que le Centre Pompidou de Paris a mis en place une exposition consacrée à Brancusi qui a laissé à la France la plupart de ses sculptures. Plusieurs grands musées à travers le monde s’enorgueillissent d’avoir dans leurs collections des sculptures de Brancusi.

     

    Sport – La joueuse roumaine de tennis, Sorana Cîrstea, s’est qualifiée aujourd’hui dans les huitièmes de finale du tournoi WTA 1000 de Dubai, suite à une victoire contre l’Américaine, Alycia Parks. Dans les 8èmes de finale, Cîrstea affrontera la gagnante du match entre la Suisse, Belinda Bencici et l’Américaine, Emma Navarro.Le club de football masculin champion de Roumanie, FCSB, rencontre jeudi soir les Grecs de Paok Thessalonique, dans le tour décisiv des play-off de qualification dans les huitièmes de finale de la Ligue Europa. Joué la semaine dernière, le match allé a été remporté par les tricolores roumains. Ils ont battu les Grecs entraînés par le roumain, Razvan Lucescu, sur le score de 2 à 1.

     

    Football – L’ancien international roumain, Cristian Chivu, est le nouveau entraîneur des italiens de Parme. C’est la première équipe de séniors que le tricolore roumain entraînera après avoir préparé plusieurs équipes de juniors au club Internazionale Milano où il a évolué entre 2007 et 2014. Chivu a mis fin à sa carrière de footballeur  à 34 ans, en raison de plusieurs accidents. Deux internationaux roumains, Dennis Man et Valentin Mihaila, font également partie de l’équipe italienne Parme, 18ème de série A. Le début de Chivu en tant qu’entraîneur se produira le 22 février, quand son équipe jouera contre celle de Bologne. Une autre équipe italienne de série A, celle de Gêne, est patrônée par l’homme d’affaires roumain, Dan Şucu, actionnaire majoritaire au club Rapid, de Bucarest.

     

    Météo – Le trafic aérien se déroule dans des conditions hivernales sur les aéroports, Henri Coanda et Baneasa, de Bucarest. Les vols peuvent enregistrer des retards pour permettre le dégivrage des avions. Selon la Compagnie nationale des aéroports Bucarest, pour l’instant, aucun vol n’a été annulé pour des conditions météorologiques. Les pistes sont opérationnelles et les avions décollent et attérissent en toute sécurité. Par ailleurs, après la neige tombée ces derniers jours, le trafic se déroule difficilement, dans des conditions d’hiver, sur les routes des douze départements du sud et du centre de la Roumanie. Les météorologues estiment qu’au fur et à mesure que le ciel se dégagera, les températures baisseront  jusqu’à -15 degrés en début de la semaine prochaine. Aujourd’hui, il fait froid, voir très froid dans le sud et le sud-est. Les températures ont chuté sévèrement pendant la nuit et au petit matin, notamment dans la partie nord du territoire. Le ciel reste variable, il neige sur la moitié méridionnale et en altitude. Les températures maximales de la journée vont de -5 à 4 degrés. 1 degré à midi, à Bucarest.

  • La Roumanie poursuit sur la voie euro-atlantique

    La Roumanie poursuit sur la voie euro-atlantique

    Ilie Bolojan : « La politique étrangère de la Roumanie maintiendra son parcours naturel, en tant que membre de l’UE et de l’OTAN, forte d’un Partenariat Stratégique avec les Etats-Unis et restant ouverte à la coopération avec tous les partenaires qui partagent les mêmes valeurs et principes ».

     

    C’est un des messages importants transmis, mardi, par le chef d’Etat par intérim de la Roumanie, Ilie Bolojan, lors de la rencontre annuelle avec les chefs des missions diplomatiques accrédités à Bucarest.

     

    L’importance d’une paix juste et durable en Ukraine

     

    « La Roumanie reste un pays qui croit fermement dans l’avenir de l’Union Européenne, un pays pro-atlantique et un allié responsable »,a encore déclaré le président roumain par intérim. À son avis,  « il est temps que l’agression de la Russie contre l’Ukraine, démarré il y a trois ans, s’arrête. Un cessez-le-feu suivi au plus vite d’une paix juste et durable, représente un objectif à viser non seulement par les parties en conflit, mais aussi par l’ensemble de la communauté internationale », a-t-il encore souligné. Et pour cause. La paix qui est en train d’être négociée ces jours-ci « ne sera pas durable si elle ne représente pas le résultat de compromis acceptables pour les deux parties en égale mesure et si les acteurs internationaux n’offrent pas un paquet ample de garanties de sécurité pour l’Ukraine, sur le court et le long terme ».

     

    Et M Bolojan de poursuivre : « Les bénéfices de notre appartenance à l’Union européenne sont clairs, et la Roumanie appuie tout processus au niveau européen, censé croître la cohésion et la résilience stratégique de l’Union et des Etats-membres ».

     

    Stratégie et sécurité

     

    D’un point de vue stratégique et sécuritaire, la Roumanie a assumé un rôle actif dans le renforcement de la défense et de la posture de dissuasion, ainsi que de la présence de l’OTAN sur le Flanc Est et en mer Noire, qui est une région d’importance à stratégique pour la sécurité euro-atlantique, aux yeux de Monsieur Ilie Bolojan.

     

    « Nous allons continuer de nous coordonner étroitement avec nos alliés afin d’assurer les mesures de défense et de dissuasion de l’OTAN », a promis fermement Ilie Bolojan. Il a également remercié les alliés et les partenaires de Bucarest pour leur contribution à la sécurité de la Roumanie et de la région de la mer Noire, en déployant du personnel militaire, de l’équipement et de la technique militaire sur le territoire de la Roumanie.

     

    « Le partenariat stratégique avec les États-Unis a été et restera un pilier de la politique étrangère romaine » a réitéré nouveau leader de Bucarest.

     

    « Nous croyons fort dans cette relation qui a progressé de manière substantielle au fil du temps, et nous pensons également qu’il est possible de la renforcer davantage par des projets communs, que ce soit dans le domaine de la sécurité, de l’énergie, du commerce ou des investissements en général », a ajouté le président par intérim de la Roumanie.

     

    Et pas en dernier lieu, il a salué l’inclusion de la Roumanie au programme Visa Waiver d’exemption de visas pour les États-Unis, estimant que cela aura un impact crucial sur les relations bilatérales, y compris du point de vue des échanges culturels et scientifiques et des relations interhumaines. « Nous partageons avec les États-Unis la conviction que les investissements dans la défense doivent être consolidés, ce que la Roumanie fait déjà en augmentant les fonds alloués du PIB à la Défense et par les projet de dotation », a conclu le président par intérim. (trad. Valentina Beleavski)

  • 18.02.2025 (mise à jour 2)

    18.02.2025 (mise à jour 2)

    Président – Le président par intérim Ilie Bolojan a déclaré mardi, lors de la réunion annuelle avec les chefs des missions diplomatiques accréditées à Bucarest, que la Roumanie est un État démocratique qui continue à travailler pour renforcer ses institutions et la confiance qu’elles inspirent. Il s’est engagé à ce qu’un processus électoral libre, équitable et transparent soit l’objectif des élections présidentielles de mai. « La Roumanie dispose d’une coalition gouvernementale qui assure la stabilité du pays », a déclaré le président par intérim. Il a ajouté que la politique étrangère de la Roumanie maintiendrait son cap naturel, en tant que membre de l’UE et de l’OTAN, ayant un partenariat stratégique avec les États-Unis et étant ouverte à la coopération avec tous les partenaires qui partagent les mêmes valeurs et les mêmes principes. Selon Ilie Bolojan, l’agression de la Russie dans l’Ukraine voisine doit cesser et un cessez-le-feu, suivi dès que possible d’une paix juste et durable, est un objectif à poursuivre non seulement par les parties en conflit, mais aussi par l’ensemble de la communauté internationale. Le chef d’Etat par intérim a déclaré que la Roumanie a le devoir de soutenir la République de Moldavie (ex-soviétique, majoritairement roumanophone) et que la résilience de ce pays doit être renforcée dans le contexte des élections législatives prévues en 2025.  

     

    RIYAD – La première réunion au sommet de ces dernières années entre les Etats-Unis et la Russie a eu lieu mardi, à Riad, en Arabie saoudite. Les émissaires de Moscou ont qualifié les pourparlers de „sérieux” et „positifs”, tandis que la partie américaine a annoncé la création de deux équipes censées lancer des négociations pour la paix en Ukraine, ont annoncé Reuters et AFP.  Pendant que les délégations ayant à leur tête Marco Rubio et Serghei Lavrov discutaient à Riad, le chef de la diplomatie de Moscou a annoncé que son pays prétend que l’OTAN renonce à l’idée de faire entrer l’Ukraine dans ses structures, selon une décision adoptée lors du sommet de Bucarest, en 2008. Le responsable ukrainien, Volodimir Zelenski, a affirmé que puisque son pays est exclu de la table des négociations russo-américaines, il ne reconnait aucune avancée. Réunis lundi, à Paris, les leaders européens ont réitéré leur soutien militaire à l’Ukraine, tout en accélérant le renforcement de leur propre défense. Seulement une partie des leaders européens ont été invités à Paris par le président Emmanuel Macron. Il s’agit du chancelier allemand, des premiers ministres polonais, italien, espagnol, néerlandais, danois et britannique, du président du Conseil européen, de la cheffe de la Commission européenne et du secrétaire général de l’OTAN. La France envisage d’accueillir mercredi une deuxième réunion consacrée à l’Ukraine et à la sécurité européenne, informe Reuters. Selon des sources diplomatiques, les pays invités sont la Norvège, le Canada, la Lituanie, l’Estonie, la Lettonie, la République Tchèque, la Grèce, la Roumanie, la Suède et la Belgique.

     

    Elections – Plus de 4 000 demandes ont déjà été enregistrées sur le site de l’Autorité électorale permanente pour voter par correspondance ou dans un bureau de vote à l’étranger lors de l’élection présidentielle de mai prochain. Les électeurs souhaitant voter par correspondance ont jusqu’au 20 mars pour s’inscrire, tandis que l’inscription pour le vote en bureau se clôturera le 4 mars. La période électorale débutera officiellement cette semaine, le 20 février, avec la mise en place du Bureau électoral central. Les candidats auront jusqu’au 15 mars pour déposer leur dossier, et la campagne électorale s’ouvrira quant à elle le 4 avril.

     

    Japon – Le ministre roumain de la Justice, Radu Marinescu, a rencontré mardi l’ambassadeur du Japon à Bucarest, Takashi Katae, avec lequel il a discuté, entre autres, de la recherche de meilleures solutions pour la coopération judiciaire en ce qui concerne les citoyens roumains dans les prisons japonaises. Selon un communiqué de presse du ministère de la Justice, le ministre Marinescu apprécie l’excellente coopération judiciaire entre les deux pays, tout en réaffirmant son engagement ferme à développer une coopération interinstitutionnelle étroite à l’avenir. Les relations bilatérales entre la Roumanie et le Japon ont été élevées au niveau privilégié de partenariat stratégique le 7 mars 2023. L’année dernière, la Déclaration sur la coopération entre les ministères de la justice des deux pays a également été signée, faisant de la Roumanie le premier pays de l’Union européenne à signer une telle déclaration avec le Japon – indique le communiqué de presse.

     

    Inflation – En Roumanie, le taux d’inflation annuel maintient sa tendance générale à la baisse, mais à la fin de cette année, la croissance des prix sera plus élevée que prévu, a déclaré le gouverneur de la BNR, Mugur Isarescu, lors d’une conférence de presse. Dans son dernier rapport trimestriel sur l’inflation, la BNR prévoit un taux de 3,8 % pour cet indicateur à la fin de 2025, contre 3,5 % prévus précédemment, et 3,1 % à la fin de l’année prochaine. L’inflation devrait suivre une trajectoire fluctuante au cours du premier semestre 2025, en raison du comportement de certains effets de base liés à l’évolution au cours de la même période l’année dernière, après quoi elle poursuivra une tendance légèrement à la baisse.

     

    Législation anti-drogue – Le Sénat roumain a tacitement adopté un projet de loi qui stipule que les personnes qui introduisent clandestinement dans le pays des drogues à haut risque pour leur propre consommation risquent entre un et cinq ans de prison. Le projet de loi, initié par un groupe de législateurs du PNL, interdit également l’exercice de certains droits. Si les délits sont liés à des drogues à haut risque, la peine est de deux à sept ans de prison et l’interdiction d’exercer certains droits. La proposition législative sera débattue par la Chambre des députés, l’organe décisionnaire dans ce cas.

     

    Football – L’ancien international roumain, Cristian Chivu, est le nouveau entraîneur des italiens de Parme. C’est la première équipe de séniors que le tricolore roumain entraînera après avoir préparé plusieurs équipes de juniors au club Internazionale Milano où il a joué entre 2007 et 2014. Chivu a mis fin à sa carrière de footballeur  à 34 ans, en raison de plusieurs accidents. Deux internationaux roumains, Dennis Man et Valentin Mihaila font partie de l’équipe italienne Parme, 18ème de série A. Le début de Chivu en tant qu’entraîneur se produira le 22 février, quand son équipe jouera contre celle de Bologne. Une autre équipe italienne de série A, celle de Gêne, est patrônée par l’homme d’affaires roumain, Dan Sucu, actionnaire majoritaire au club Rapid, de Bucarest.

     

    Météo – En Roumanie, il fait froid, notamment dans le sud et le sud-est du territoire, où les températures sont négatives. Il gèle aussi dans la moitié nord de la Roumanie. Le ciel est variable, plutôt couvert et il neige sur le sud et sur les sommets des Carpates. Les températures maximales vont de -5 à 4 degrés. Le brouillard se forme dans la soirée et au petit matin.

  • 18.02.2025 (mise à jour)

    18.02.2025 (mise à jour)

    Négociations – La première réunion au sommet de ces dernières années entre les Etats-Unis et la Russie a eu lieu mardi, à Riyad, en Arabie saoudite. Les émissaires de Moscou ont qualifié les pourparlers de „sérieux” et „positifs”, tandis que la partie américaine a annoncé la création de deux équipes censées lancer des négociations pour la paix en Ukraine, ont annoncé Reuters et AFP.  Pendant que les délégations ayant à leur tête Marco Rubio et Serghei Lavrov discutaient à Riad, le chef de la diplomatie de Moscou a annoncé que son pays prétend que l’OTAN renonce à l’idée de faire entrer l’Ukraine dans ses structures, selon une décision adoptée lors du sommet de Bucarest, en 2008. Le responsable ukrainien, Volodimir Zelenski, a affirmé que puisque son pays est exclu de la table des négociations russo-américaines, il ne reconnait aucune avancée. Réunis lundi, à Paris, les leaders européens ont réitéré leur soutien militaire à l’Ukraine, tout en accélérant le renforcement de leur propre défense. Seulement une partie des leaders européens ont été invités à Paris par le président Emmanuel Macron. Il s’agit du chancelier allemand, des premiers ministres polonais, italien, espagnol, néerlandais, danois et britannique, du président du Conseil européen, de la cheffe de la Commission européenne et du secrétaire général de l’OTAN.

     

    Président – Le président par intérim Ilie Bolojan a déclaré mardi, lors de la réunion annuelle avec les chefs des missions diplomatiques accréditées à Bucarest, que la Roumanie est un État démocratique qui continue à travailler pour renforcer ses institutions et la confiance qu’elles inspirent. Il s’est engagé à ce qu’un processus électoral libre, équitable et transparent soit l’objectif des élections présidentielles de mai. « La Roumanie dispose d’une coalition gouvernementale qui assure la stabilité du pays », a déclaré le président par intérim. Il a ajouté que la politique étrangère de la Roumanie maintiendrait son cap naturel, en tant que membre de l’UE et de l’OTAN, ayant un partenariat stratégique avec les États-Unis et étant ouverte à la coopération avec tous les partenaires qui partagent les mêmes valeurs et les mêmes principes. Selon Ilie Bolojan, l’agression de la Russie dans l’Ukraine voisine doit cesser et un cessez-le-feu, suivi dès que possible d’une paix juste et durable, est un objectif à poursuivre non seulement par les parties en conflit, mais aussi par l’ensemble de la communauté internationale. Le chef d’Etat par intérim a déclaré que la Roumanie a le devoir de soutenir la République de Moldavie (ex-soviétique, majoritairement roumanophone) et que la résilience de ce pays doit être renforcée dans le contexte des élections législatives prévues en 2025.  


    Elections – Plus de 4 000 demandes ont déjà été enregistrées sur le site de l’Autorité électorale permanente pour voter par correspondance ou dans un bureau de vote à l’étranger lors de l’élection présidentielle de mai prochain. Les électeurs souhaitant voter par correspondance ont jusqu’au 20 mars pour s’inscrire, tandis que l’inscription pour le vote en bureau se clôturera le 4 mars. La période électorale débutera officiellement cette semaine, le 20 février, avec la mise en place du Bureau électoral central. Les candidats auront jusqu’au 15 mars pour déposer leur dossier, et la campagne électorale s’ouvrira quant à elle le 4 avril.

     

    Japon – Le ministre roumain de la Justice, Radu Marinescu, a rencontré mardi l’ambassadeur du Japon à Bucarest, Takashi Katae, avec lequel il a discuté, entre autres, de la recherche de meilleures solutions pour la coopération judiciaire en ce qui concerne les citoyens roumains dans les prisons japonaises. Selon un communiqué de presse du ministère de la Justice, le ministre Marinescu apprécie l’excellente coopération judiciaire entre les deux pays, tout en réaffirmant son engagement ferme à développer une coopération interinstitutionnelle étroite à l’avenir. Les relations bilatérales entre la Roumanie et le Japon ont été élevées au niveau privilégié de partenariat stratégique le 7 mars 2023. L’année dernière, la Déclaration sur la coopération entre les ministères de la justice des deux pays a également été signée, faisant de la Roumanie le premier pays de l’Union européenne à signer une telle déclaration avec le Japon – indique le communiqué de presse.

     

     Inflation – En Roumanie, le taux d’inflation annuel maintient sa tendance générale à la baisse, mais à la fin de cette année, la croissance des prix sera plus élevée que prévu, a déclaré le gouverneur de la BNR, Mugur Isarescu, lors d’une conférence de presse. Dans son dernier rapport trimestriel sur l’inflation, la BNR prévoit un taux de 3,8 % pour cet indicateur à la fin de 2025, contre 3,5 % prévus précédemment, et 3,1 % à la fin de l’année prochaine. L’inflation devrait suivre une trajectoire fluctuante au cours du premier semestre 2025, en raison du comportement de certains effets de base liés à l’évolution au cours de la même période l’année dernière, après quoi elle poursuivra une tendance légèrement à la baisse.

     

    Législation anti-drogue – Le Sénat roumain a tacitement adopté un projet de loi qui stipule que les personnes qui introduisent clandestinement dans le pays des drogues à haut risque pour leur propre consommation risquent entre un et cinq ans de prison. Le projet de loi, initié par un groupe de législateurs du PNL, interdit également l’exercice de certains droits. Si les délits sont liés à des drogues à haut risque, la peine est de deux à sept ans de prison et l’interdiction d’exercer certains droits. La proposition législative sera débattue par la Chambre des députés, l’organe décisionnaire dans ce cas.

     

    Météo – En Roumanie, il fait froid, notamment dans le sud et le sud-est du territoire, où les températures sont négatives. Il gèle aussi dans la moitié nord de la Roumanie. Le ciel est variable, plutôt couvert et il neige sur le sud et sur les sommets des Carpates. Les températures maximales vont de -5 à 4 degrés. Le brouillard se forme dans la soirée et au petit matin.

     

  • La semaine du 10 au 16 février 2025

    La semaine du 10 au 16 février 2025

    100 jours avec Ilie Bolojan, après 10 ans avec Klaus Iohannis

     

    Mercredi, Klaus Iohannis a achevé son second et dernier mandat de président de la Roumanie, auquel il avait droit en vertu de la Constitution. C’est Ilie Bolojan, antérieurement président du Sénat et du Parti National Libéral (PNL) qui s’est suspendu de ces fonctions – du moins officiellement pour devenir politiquement neutre – qui est devenu président par intérim de la Roumanie. La Cour constitutionnelle avait constaté la vacance du poste de président de la Roumanie à la suite de la démission, lundi, de M. Iohannis et décidé que le président du Sénat assure l’intérim.

     

    Ilie Gavrilă Bolojan est né en 1969 dans le département de Bihor (ouest, à la frontière hongroise). Il a étudié la mécanique et les mathématiques. Il a rejoint le PNL en 1993. Il est connu comme l’un des meilleurs spécialistes de l’administration publique locale du pays. Entre 2008 et 2020, il a été maire d’Oradea, élu trois fois. À partir de 2020, il a été président du Conseil départemental de Bihor, poste qu’il a occupé jusqu’à 2024, lorsqu’il est devenu sénateur.

     

    En tant que président par intérim de la Roumanie, poste qu’il occupera pendant une centaine de jours, Ilie Bolojan aura des pouvoirs limités : il ne pourra pas s’adresser au Parlement pour lui transmettre des messages sur les principales questions politiques du pays, il ne pourra pas déclencher la procédure de dissolution du Législatif et il ne pourra pas non plus convoquer un référendum national.

     

    Pour rappel, le second mandat de Klaus Iohannis avait officiellement expiré le 21 décembre dernier, pourtant il est resté en fonction suite à la décision de la Cour Constitutionnelle de Roumanie d’annuler l’élection présidentielle dont le premier tour avait déjà eu lieu. Les deux tours du nouveau scrutin présidentiel sont prévus le 4 et respectivement le 18 mai prochain.

     

    Le budget d’Etat 2025 est promulgué

     

    Quelques heures avant d’annoncer sa démission, le Président sortant Klaus Iohannis a signé les décrets de promulgation de la Loi sur le budget de l’État 2025 et de la Loi sur le budget de la sécurité sociale. Ces actes normatifs avaient été approuvés une semaine auparavant par le Parlement réuni en séance plénière. Le budget 2025 table sur une croissance économique de 2,5 % et un déficit budgétaire de 7 % du PIB. Le ministre des Finances, Tanczos Barna, a déclaré lors de la session plénière conjointe du Parlement que le budget de l’État était « sobre » et reposait sur une croissance prudente des recettes, « sans exagération ». Il a aussi souligné que la Loi sur le budget de la sécurité sociale portait sur  « principalement le paiement des pensions de retraite».

     

    Une motion de censure est attendue

     

    Les trois partis de l’opposition dite souverainiste, l’Alliance pour l’Union des Roumains (AUR), SOS Roumanie et le Parti des Jeunes (POT), ont annoncé leur intention de déposer la semaine prochaine une motion de censure contre le gouvernement de la coalition formée du Parti Social-Démocrate, du Parti National Libéral et de l’Union démocrate magyare de Roumanie (PSD-PNL-UDMR). Il est également probable que les députés du seul parti pro-européen de l’opposition, l’Union Sauvez  la Roumanie (USR), votent en faveur de cette motion. De son côté, le premier ministre social-démocrate, Marcel Ciolacu, se dit « sûr » que « le gouvernement ne tombera pas ». Toutefois, les commentateurs politiques n’en sont pas tout aussi pas convaincus, et pointent du doigt le manque d’unité au sein de la coalition.

     

    Des drones russes sur le territoire roumain

     

    La diplomatie de Bucarest condamne fermement l’attaque irresponsable des forces russes le 13 février, lorsque deux drones transportant du matériel explosif ont violé l’espace aérien roumain et se sont écrasés sur le territoire roumain près de la frontière avec l’Ukraine, qui est envahie par les troupes de Moscou. Sur instruction du ministre roumain des Affaires Etrangères, Emil Hurezeanu, le chargé d’affaires par intérim de la Fédération de Russie à Bucarest a été convoqué d’urgence au siège du ministère pour lui faire communiquer la ferme condamnation de la violation répétée de l’espace aérien roumain. « Ces attaques illégales et irresponsables doivent cesser et la Roumanie se réserve le droit de prendre les mesures de riposte nécessaires » – a déclaré la diplomatie de Bucarest.

     

    La nécessité d’une paix juste, globale et durable en Ukraine est le message du ministre Hurezeanu pour la 61e édition de la célèbre Conférence internationale sur la sécurité à Munich, en Allemagne. Le chef de la diplomatie de Bucarest plaide également pour un soutien solide et continu afin d’accroître la résilience de la République de Moldova voisine de la Roumanie et de l’Ukraine.

     

    Conflit entre clans mafieux à Urziceni

     

    « La participation de plusieurs structures étatiques est nécessaire pour lutter contre le crime organisé et démanteler les clans du monde interlope », estime le ministre roumain de l’Intérieur, Cătălin Predoiu. Selon lui, bien que des centaines de groupes criminels organisés aient été démantelés ces dernières années, ils se regroupent, c’est pourquoi une solution à ce problème se laisse attendre. Le ministre s’exprimait dans le contexte où, le week-end dernier, à Urziceni (sud, non loin de Bucarest), deux personnes ont été tuées et cinq ont été blessées lors d’un conflit à coups de feu impliquant des dizaines de personnes. Plusieurs personnes ayant participé au conflit été arrêtés. A noter que les heurts de rue entre gangs sont inhabituels en Roumanie, qui est généralement considérée comme un pays sûr.

     

    La Roumanie s’est qualifiée à la Coupe du monde 2027 de rugby

     

    La Roumanie s’est qualifiée à la Coupe du monde 2027 de rugby en Australie, suite à ses victoires contre l’Allemagne, 48-10, et la Belgique, 31-14, lors du Championnat d’Europe de rugby 2025. Jusqu’ici, les Roumains ont raté une seule Coupe du monde de rugby, celle de 2019, lorsqu’ils ont été disqualifiés pour avoir utilisé un joueur tongien naturalisé mais inéligible.

     

    En football, l’équipe du club champion de football de Roumanie, FCSB, de Bucarest, a battu les Grecs du PAOK Thessalonique sur le score de 2-1 lors du match aller de leur barrage de la Ligue Europa, jeudi soir. Le match décisif contre les Grecs, entraînés par le Roumain Răzvan Lucescu, est prévu la semaine prochaine, à Bucarest. Enfin jeudi encore, mais en handball, l’équipe du club champion de Roumanie de handball masculin, Dinamo Bucarest, s’est incliné sur le score de 26 buts à 33, à domicile, face aux Hongrois One Veszprem HC dans le groupe A de la Ligue des champions.

     

     

  • Les priorités du président par intérim

    Les priorités du président par intérim

    Président de la Roumanie pour les cent jours à venir, Ilie Bolojan a signé, ce mercredi, au premier jour de son court mandat, son premier décret en tant que chef de l’Etat, pour designer l’ancienne ministre des Affaires étrangères, LuminițaOdobescu, en tant que conseillère présidentielle. Puis, jeudi, Ilie Bolojan, antérieurement chef du Parti national libéral et président du Sénat, a présenté ses priorités dans sa nouvelle fonction de président par intérim du pays.

     

    « Nous aurons des élections justes et transparentes », a-t-il promis, faisant référence aux élections présidentielles de 4 mai et 18 mai prochains, à l’issue desquelles la Roumanie aura un président titulaire pour 5 ans.

     

    Assurer la stabilité et restaurer la confiance des citoyens 

     

    Assurer la stabilité, c’est LA priorité d’Ilie Bolojan qui explique :

    « Tout d’abord, assurer la stabilité économique, sociale et politique du pays. Nous n’avons pas de temps à perdre et le risque de nous retrouver face à une crise majeure est réel. Un autre sujet important est la politique étrangère. Notre pays sera bien représenté à l’étranger, avec dignité et sérieux. »

     

    Le président par intérim de la Roumanie a également déclaré qu’il souhaitait restaurer la confiance des citoyens dans les institutions publiques. Ilie Bolojan :

    « Peu importe où chacun travaille, la seule option est d’être au service du peuple et j’attends de chaque institution et de chaque employé qu’ils travaillent pour les citoyens. Mon objectif, en tant que président par intérim, est de rétablir la confiance dans les institutions publiques et, à la fin de cette période, de pouvoir vous regarder dans les yeux, en sachant que j’ai travaillé dans votre intérêt, convaincu d’avoir agi avec intégrité, dignité et attention envers les Roumains. »

     

    Le nouveau président par intérim a également informé qu’il avait eu des entretiens avec plusieurs responsables de la Défense, des Affaires étrangères et de la Sécurité nationale, afin de se familiariser avec les problèmes et les besoins urgents dans ces domaines.

     

    « Une bouffée d’air frais » selon l’opposition pro-européenne

     

    Du côté de l’opposition, l’Union Sauvez la Roumanie, par la voix de sa présidente Elena Lasconi, espère que les 100 jours d’intérim du nouveau président roumain seront « une bouffée d’air frais ».

     

    L’Union Sauvez la Roumanie a également avancé une proposition : qu’Ilie Bolojan commence son activité, entre autres, en déclassifiant les dépenses de l’administration présidentielle.

     

    Pour rappel, Ilie Bolojan a succédé en tant que président par intérim à au président sortant de la Roumanie, Klaus Iohannis, dont le second mandat avait expiré le 21 décembre dernier, mais qui avait été prolongé, après que la Cour constitutionnelle a annulé les élections présidentielles de la fin de l’année dernière et a demandé que l’ensemble du processus électoral en vue de l’élection d’un nouveau chef d’Etat soit repris à zéro. (trad. Andra Juganaru)

  • Changement à la présidence de la Roumanie

    Changement à la présidence de la Roumanie

    Klaus Iohannis a mis fin mercredi à son second mandat de président de la Roumanie, auquel la Constitution lui donnait droit. Ilie Bolojan, qui s’était suspendu de la direction du Sénat et du Parti National-Libéral– afinde devenir, au moins formellement, politiquement neutre – aassumé le poste de chef de l’Etat par intérim. La Cour constitutionnelle avait constaté lundi que le poste de président de la Roumanie était vacant suite à la démission deKlaus Iohannis et avait établi que le président du Sénat assurerait l’intérim.

    Ilie GavrilăBolojan est né en 1969, dans le département de Bihor (ouest, à la frontière avec la Hongrie). Il a étudié la mécanique et les mathématiques. Il a rejoint le Parti National-Libéral en 1993. Il est considéré comme l’un des meilleurs spécialistes de l’administration publique locale. Du 2008 à 2020, il a rempli trois mandats consécutifs demaire d’Oradea. Depuis 2020, il est président du Conseil départemental de Bihor, poste qu’il a occupé jusqu’à l’année dernière, lorsqu’il est devenu sénateur.

    En tant que président par intérim, Monsieur Bolojan aura des pouvoirs limités : il ne pourra pas adresser de messages au Parlement concernant les principales questions politiques du pays, il ne pourra pas déclencher la procédure de dissolution du Parlement et il ne pourra convoquer aucun référendum national.

    Pour rappel, membre de la minorité allemande de Roumanie, ancien maire de Sibiu (centre), Klaus Werner Iohannis a été élu président pour la première fois en 2014 et il a remporté un second mandat cinq ans plus tard. Le 21 décembre 2024, il était censé partir, mais son quinquennat a été prolongé après que la Cour constitutionnelle ait annulé l’ensemble du processus électoral d’élection du président roumain.

    Rappelons-le, les élections présidentielles reprendront en mai.Le premier tour aura lieu le 4 mai et le tour décisif le 18 mai.

     

    Le bilan de Klaus Iohannis

    Le bilan des deux mandats de Monsieur Iohannis a été publié sur le site de l’administration présidentielle. Selon le document, qui compte plus de 1 500 pages, durant son premier mandat, il aurait constamment soutenu la nécessité de renforcer les mécanismes démocratiques et de lutter contre la corruption. Il a lancé le projet « La Roumanie éduquée », qui s’est concrétisé au cours de son deuxième mandat par la promulgation de nouvelles lois dans ce domaine. Selon la même évaluation, au cours des cinq dernières années, KlausIohannis a eu la mission essentielle de guider le pays au cours de crises sans précédent, à savoir la pandémie de COVID-19 et la guerre en Ukraine voisine.

    Selon une étude sociologique, seulement 5 % des Roumains font encore confiance à KlausIohannis. Les citoyens, les journalistes et les analystes affirment tous que, pendant une décennie à la tête de l’Etat roumain, il n’a, en réalité, pas connu de succès notables. Ils lui reprochent tous l’arrogance, le côté commode, l’opulence, les innombrables tournées inutiles à l’étranger et les très faibles capacités de communication.Alors que la presse locale pendule souvent entre glorification et diabolisation des hommes politiques, dont le chef de l’Etat, l’historien britannique Tom Gallagher, excellent connaisseur de la Roumanie, écrit queKlausIohannis était, en fait, « un chef d’Etat presqu’inutile ».