Tag: indépendance

  • Voyage en Côte-d’Ivoire

    Voyage en Côte-d’Ivoire

    Aujourdhui nous partons loin, en Afrique, dans ce grand pays quest la Côte-dIvoire. Cette ancienne colonie était un centre dattraction pour les pays alentours pendant longtemps. Son développement économique rayonnait sur la région. Cest en 1960 que la Côte dIvoire accède à lindépendance. Mais paradoxalement la décolonisation met en lumière la continuité dun lien politique et économique avec lancienne métropole. Pour comprendre cette histoire complexe nous recevons Roch Yao Gnabélli qui est professeur de Sociologie à lUniversité Félix Houphouet Boigny d’Abidjan et fin connaisseur de cette société.



  • La semaine du 24 au 29 août 2015

    La semaine du 24 au 29 août 2015

    Le nouveau Code fiscal sera réexaminé la semaine prochaine au Parlement

    Suite aux discussions de jeudi, les leaders des partis parlementaires de Bucarest sont arrivés à un consensus en ce qui concerne le nouveau Code fiscal, que le président Klaus Iohannis leur avait renvoyé pour réexamen. Ils ont convenu d’adopter le document dans sa forme initiale, le seul changement apporté étant la date d’entrée en vigueur de certaines mesures. Rappelons-le, lundi, la coalition au pouvoir et les partis de l’opposition avaient convenu qu’ils devaient réfléchir davantage sur le document, annulant la session extraordinaire prévue expressément pour débattre et voter le Code. La demande de réexamen sera votée dans la session ordinaire, qui devrait avoir lieu la semaine prochaine. Antérieurement soutenu par le gouvernement et voté à l’unanimité par les sénateurs et députés de Bucarest, le Code a été renvoyé au Parlement par le chef de l’Etat qui estime que sa mise en œuvre n’est pas soutenable.

    Les autorités roumaines prennent les premières mesures après les dégâts dans l’agriculture du fait de la sécheresse

    145 millions d’euros seront prévus au budget du ministère de l’Agriculture pour 2016 afin de commencer à réhabiliter l’infrastructure principale d’irrigations, mais un accord politique est nécessaire pour allouer une somme similaire pendant sept années de suite, a déclaré le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Daniel Constantin. Il a présenté à la Commission pour l’Agriculture de la Chambre des députés de Bucarest un rapport sur les dégâts causés par la sécheresse de cette année. Les fermiers, qui estiment que le manque à gagner s’élève à deux milliards d’euros, ont demandé le soutien du gouvernement pour ne pas tomber en faillite. Les cultures les plus affectées sont celles de maïs – à hauteur de 70% -, tournesol – 60% -, de colza et de soja. Selon des études réalisées par la Banque mondiale, un milliard d’euros environ est nécessaire pour réhabiliter l’infrastructure principale d’irrigations du pays.

    Les contrôleurs de trafic aérien de Roumanie menacent de la grève générale à partir du 1er septembre

    A partir du 1er septembre, les salariés de l’Administration roumaine de trafic aérien (ROMATSA) pourraient déclencher la grève générale illimitée. Les négociations entre les syndicalistes et les représentants du ministère des Transports au sujet des salaires et des conditions de travail n’ont abouti à aucun résultat concret. Les syndicats ont demandé à maintes reprises la démission du directeur général de la ROMATSA, Ion Aurel Stanciu. Ce dernier a été nommé entre temps aux fonctions de secrétaire d’Etat au ministère des Transports suite à une décision récente du premier ministre Victor Ponta. Mécontents de la nouvelle convention collective, les aiguilleurs du ciel ont observé une grève d’avertissement de deux heures le 15 juillet – une situation sans précédent pour le système aérien roumain. Selon la ROMATSA, qui compte présentement environ 1500 salariés, le territoire de la Roumanie est transité chaque jour par 2.500-3.000 vols.

    Les migrants qui ont commencé à déferler en Europe ces derniers jours pourraient arriver aussi en Roumanie

    La Roumanie ne ressent pas de pression migrationniste plus importante suite à un accroissement des flux migratoires sur la route des Balkans de l’Ouest, a déclaré jeudi à Bucarest le vice-premier ministre pour la sécurité nationale et ministre de l’Intérieur, Gabriel Oprea, à l’issue de la réunion du Comité national pour les situations spéciales d’urgence. Il a ajouté que les autorités roumaines avaient décidé de renforcer les mesures de sécurité à la frontière avec la Serbie. Au niveau de l’ensemble du pays il existe à présent six centres régionaux d’hébergement pour les demandeurs d’asile, avec une capacité totale de 1500 places environ, leur taux d’occupation étant de 20%.

    Les syndicats de l’Education demandent des augmentations salariales

    Les négociations sur la majoration des salaires dans le système d’enseignement de Roumanie seront reprises après le 15 septembre, lorsqu’il y aura des éléments concrets liés à la mise en œuvre de la Loi sur les salaires et le nouveau Code fiscal, affirme le ministre de l’Education, Sorin Câmpeanu. Les propositions de hausse des salaires dans l’Education ont été discutées par le gouvernement, car les syndicats exigent une majoration de 15%. D’autre part, le gouvernement a approuvé, par décret d’urgence, une hausse de 25% des salaires dans le système de santé publique, à partir du 1er octobre.

    Le premier ministre roumain Victor Ponta a visité Chişinău

    En ces temps difficiles, nous sentons le soutien de la Roumanie, et il existe à présent des conditions optimales pour un rapprochement étroit entre les gouvernements et les gens des deux rives de la rivière Prut, a déclaré le président Nicolae Timofti, pendant une rencontre avec le premier ministre roumain Victor Ponta, qui s’est trouvé, jeudi, à Chişinău, à l’occasion de la Fête de l’indépendance de la République de Moldova. Le premier ministre Ponta a également rencontré son nouvel homologue de Chisinau, le pro-occidental Valeriu Streleţ, qui a évoqué le partenariat stratégique entre les deux Etats pour l’intégration européenne et a remercié la Roumanie pour son soutien accordé à la République de Moldova. Les deux responsables ont signé un protocole par lequel la Roumanie et la République de Moldova ont prolongé jusqu’en 2020 la mise en œuvre de l’accord d’assistance financière de 100 millions d’euros accordée à Chisinau par Bucarest.

    La joueuse roumaine de tennis Simona Halep est redevenue n° 2 mondiale

    La joueuse roumaine de tennis Simona Halep a grimpé de la 3e à la 2e place au classement mondial suite à sa qualification en finale du tournoi de Cincinnati, finale qu’elle a perdue, dimanche, devant la principale favorite, Serena Williams. Cette dernière se maintient à la 1e place, tandis que Maria Sharapova est 3e. Quatre autres Roumaines comptent parmi les 100 premières du monde. Irina Begu demeure 28e (meilleur classement de sa carrière), Monica Niculescu est 37e, elle a descendu trois marches au classement par rapport à la semaine précédente, Alexandra Dulgheru a grimpé une marche, pour arriver 51e, et Andreea Mitu reste 74e.

  • 27.08.2015

    27.08.2015

    Migration — Le Comité national pour les situations spéciales d’urgence se réunit ce jeudi pour analyser l’impact sur la sécurité nationale de la croissance de l’immigration aux frontières de la Roumanie. Dirigé par le vice premier ministre Gabriel Oprea, le comité réunit ministères, services spéciaux et autres structures administratives. Cette réunion a lieu dans les conditions où les pays voisins de la Roumanie — à savoir la Hongrie, la Bulgarie et la Serbie — sont confrontés à une vague de migrants provenant du Moyen Orient et d’Afrique. Des spécialistes de la Police des Frontières estiment que la clôture entre la Hongrie et la Serbie pourrait dévier la vague des migrants vers la Roumanie. Pour sa part, le président de la Commission de défense du Sénat de Bucarest, Marius Obreja, affirme que la solution des quotas d’immigrants pour chaque Etat Membre avancée par la Commission Européenne n’est pas adéquate et que l’UE doit élaborer un plan à long terme qui vise la stabilité des pays d’origine des migrants.



    Visite — Le premier ministre roumain, Victor Ponta, s’est rendu aujourd’hui en République de Moldova voisine, pour marquer la Fête de l’indépendance de cet Etat ex-soviétique, à majorité roumanophone. Accompagné par une délégation de membres du gouvernement de Bucarest, Victor Ponta aura des entretiens avec son nouvel homologue de Chisinau, le pro-occidental Valeriu Streleţ, avec le président du pays, Nicolae Timofti, et avec celui du Parlement, Andrian Candu. Mercredi, à la veille de cette visite, le gouvernement de Bucarest a approuvé l’accord d’interconnexion des réseaux de gaz naturels et d’électricité des deux Etats ; l’Exécutif roumain a également décidé de doubler la période d’application de la contribution non remboursable de 100 millions d’euros accordée à Chisinau, la période en question passant ainsi à huit ans. Créée sur une partie des territoires roumains de l’est annexés par l’Union soviétique en 1940, suite à un ultimatum, la République de Moldova a proclamé son indépendance en août 1991, après l’échec du putsch néo-bolchevik de Moscou.



    Code Fiscal — Les leaders des partis parlementaires de Bucarest sont arrivés à un consensus en ce qui concerne le nouveau Code fiscal, que le président Klaus Iohannis leur avait renvoyé pour ré-examen. Ils ont convenu d’adopter le document dans sa forme initiale, le seul changement apporté étant la date d’entrée en vigueur de certaines mesures. Rappelons-le, lundi, la coalition au pouvoir et les partis de l’opposition avaient convenu qu’ils devaient réfléchir davantage sur le document, annulant la session extraordinaire prévue expressément pour débattre et voter le code. La demande de ré-examen sera votée dans la session extraordinaire, qui devrait avoir lieu la semaine prochaine. Antérieurement soutenu par le gouvernement et voté à l’unanimité par les sénateurs et députés de Bucarest, le Code a été renvoyé au Parlement par le chef de l’Etat qui estime que sa mise en œuvre n’est pas soutenable.



    OTAN — Le renforcement de l’interopérabilité des armées des pays membres de l’OTAN et des capacités de défense du flanc oriental de l’Alliance — ont été les principaux sujets débattus à Berlin par le chef de l’Etat Major Général de l’Armée roumaine, le lieutenant – général Nicolae Ciucă, avec son homologue allemand, le général Volker Wieker. Dans une interview pour Radio Roumanie, le général Nicolae Ciucă a précisé que les entraînements conjoints des militaires roumains et allemands se poursuivraient tant au niveau du commandement et du contrôle, que par l’instruction conjointe des forces aériennes, terrestres et marines.



    Météo — Nous avons du beau temps aujourd’hui en Roumanie, sur la plupart du territoire. Il ne pleut que par endroits dans l’ouest, le nord et les montagnes. Les températures maximales de ce jeudi iront de 28 à 33 degrés. 27 degrés et du soleil à midi à Bucarest.

  • La République de Moldova, 24 ans d’indépendance

    La République de Moldova, 24 ans d’indépendance

    La Moldova, ex-république soviétique, qui s’est séparée de Moscou à l’issue du coup d’Etat manqué d’août 1991, lorsque les conservateurs communistes ont essayé d’évincer Mikhaïl Gorbatchev, marque ce jeudi 24 ans d’indépendance. Le premier Parlement de Chişinău adoptait, le 27 août 1991, une déclaration statuant que la Moldova est un Etat souverain, indépendant et démocratique, libre de décider de son présent et de son avenir, sans aucune ingérence extérieure, en conformité avec les idéaux et les aspirations du peuple, à l’intérieur de l’espace historique et ethnique de son devenir national”.



    Héritiers des anciennes terres roumaines situées entre les rivières Prout et Dniestr, annexées suite au pacte russo-allemand Ribentropp-Molotov, les Moldaves ont tenté de corriger les erreurs du passé, en lançant une politique de rapprochement avec la patrie-mère. Leur hymne national est identique à celui de la Roumanie et puis leur drapeau arbore les mêmes couleurs que celles du drapeau roumain.



    Cette évolution, qui aurait pu mener à l’union des deux Etats, n’a pas convenu aux nostalgiques pro-soviétiques. Au bout d’une guerre appuyée par Moscou et qui a coûté plusieurs centaines de vies, ces derniers avaient réussi, en 1991, à séparer l’Est majoritairement russophone et à proclamer la République Autonome de Transnistrie. Les pourparlers en vue du règlement du conflit, menés par l’UE, les Etats-Unis, la Russie, l’Ukraine et l’OSCE, n’ont jusqu’à présent débouché sur aucun résultat.



    Un bon bout de temps, la République de Moldova a été dirigée par des partis de gauche et d’extrême-gauche. Les communistes ont dominé la scène politique huit ans durant, jusqu’en 2009, lorsqu’ils ont été remplacés par une coalition de centre-droit — l’Alliance pour l’intégration européenne.



    24 ans après la proclamation de son indépendance d’avec l’ex-URSS, la Moldavie est confrontée à de gros problèmes économiques, à un exode massif de sa population et à une crise identitaire. Certains de ses citoyens rêvent toujours à l’union du pays avec la Roumanie, alors que d’autres souhaitent plutôt le rapprochement de la Russie. Chişinău a signé en 2014 un accord d’association avec l’UE et obtenu la libéralisation des visas pour les ressortissants moldaves se rendant dans l’Europe communautaire.



    De nouveaux défis se posent actuellement devant les autorités moldaves. Ils sont liés au nouveau contexte régional, plus précisément au conflit en Ukraine. Aux côtés de la Roumanie, son principal allié, la République de Moldova met en place d’importants projets économiques et culturels. Lors de sa visite à Chişinău, à l’occasion de la Fête de l’indépendance, le premier ministre roumain, Victor Ponta, a souligné l’importance des projets dans les domaines de l’infrastructure énergétique et ferroviaire. Il a également assuré que Bucarest continue de soutenir le parcours européen de la Moldova. (trad.: Mariana Tudose)

  • 04.07.2015 (mise à jour)

    04.07.2015 (mise à jour)

    4 Juillet — Ce 4 juillet était le Jour de l’indépendance des Etats-Unis, qui marque l’anniversaire de l’adoption, le 4 juillet 1776, de la Déclaration d’indépendance des 13 colonies américaines qui avaient décidé de former une nouvelle nation, en se séparant de l’Empire britannique. Dans un message du gouvernement de Bucarest, à cette occasion, le premier ministre roumain par intérim, Gabriel Oprea, estime que les 135 ans de relations diplomatiques roumano-américaines représentent le fondement d’une coopération pour l’avenir, couronnée de succès. Le chef du Cabinet par intérim a mis ainsi en exergue l’excellente coopération bilatérale militaire, énergétique, scientifique et universitaire. Dans son message, Gabriel Oprea se dit également persuadé que cette tradition des bonnes relations se reflètera aussi dans la signature de l’accord entre Washington et Bucarest visant le renforcement de la coopération en matière de prévention et de lutte antiterroriste, critère technique important en vue de l’acceptation de la Roumanie dans le programme d’exemption de visa Visa Waiver.


    Pour sa part, la coprésidente du Parti National Libéral, d’opposition, Alina Gorghiu, affirme dans un autre message que les Etats-Unis, la démocratie la plus importante du monde, sont un allié ferme pour la Roumanie. L’exemple de ce pays, qui offre à ses citoyens la chance de la liberté et de la prospérité depuis deux siècles, est admiré par nombre de nations et il est une source d’inspiration pour tous les amis de la démocratie, indique Mme Gorghiu.


    Jeudi, le président roumain, Klaus Iohannis, avait lui aussi mis en évidence le Partenariat stratégique avec les Etats-Unis qui, aux côtés de l’UE et de l’OTAN, sont un repère fondamental de la politique extérieure et de sécurité de la Roumanie.



    Cybercriminalité — Dans les cinq premiers mois de l’année, près de 200 personnes et sociétés ont été déférées à la justice, en Roumanie, pour des centaines de délits de cybercriminalité. La police a annoncé avoir démantelé neuf réseaux criminels spécialisés, durant cette période. En avril dernier, les policiers roumains ont contribué à l’arrestation d’un groupe d’une centaine de personnes ayant dérobé une quarantaine de millions de dollars en cash de distributeurs de billets de 25 pays, dont les Etats-Unis, l’Allemagne, le Japon, la Russie, les Emirats Arabes Unis. Le groupe avait également agi dans une quinzaine de villes roumaines.



    Exercice — Le destroyer américain USS Porter et le sous-marin turc Yildiray comptent parmi les navires impliqués dans l’exercice naval « Breeze 2015 », qui se déroule jusqu’au 12 juillet au large de la ville-port bulgare de Varna. Plus de 1700 militaires de Bulgarie, Roumanie, Grèce, Etats-Unis et Turquie participent également à ces manœuvres, censées améliorer l’interopérabilité et l’interaction entre des forces navales des pays membres de l’OTAN.



    Déclaration — Des dizaines de milliers de citoyens de la République de Moldova sont attendus dimanche à un rassemblement, au centre de la capitale Chisinau, pour voter une résolution visant l’union de cet ex-pays soviétique, à population roumanophone majoritaire, avec la Roumanie voisine. Ce rassemblement est convoqué par plusieurs ONG qui estiment que cette union serait une solution pour les défis du futur et une source de prospérité pour les Roumains. La République de Moldova comporte une partie des territoires de l’ancienne province roumaine de Bessarabie, annexées par l’URSS en 1940.



    Tennis — La joueuse roumaine de tennis, Monica Niculescu (48e WTA), s’est qualifiée, dans les 8e de finale du tournoi londonien de Wimbledon après avoir éliminé samedi la Tchèque Krystina Pliskova (134e WTA), 6-3, 7-5. Il s’agit de sa meilleure performance à ce tournoi de Grand Chelem où elle a déjà participé à huit reprises. Les quatre autres Roumaines inscrites au tableau principal de la compétition ont été éliminées dans les deux premiers tours.

  • 04.07.2015

    04.07.2015

    Grèce — Journée de réflexion en Grèce, avant le référendum de dimanche qui doit porter sur l’acceptation ou le rejet du plan proposé par les bailleurs de fonds internationaux afin de renflouer les caisses vides d’Athènes. La nuit dernière une cinquantaine de milliers de Grecs au total, partagés presqu’à égalité, avec un léger avantage pour le « non », ont participé à des rassemblements en faveurs des deux courants, après une semaine de chaos et de turbulences politiques et économiques dans le pays. Le Premier ministre Alexis Tsipras a appelé la foule à se prononcer pour le « non » et la dignité, estimant que le rejet des mesures d’austérité lui permettrait de négocier à Bruxelles un meilleur accord pour le peuple grec. Dans le camp adverse, le leader de l’opposition, Antonis Samaras, a plaidé pour un « oui » qui mette un terme, selon lui, à « l’irresponsabilité du gouvernement ». Quel que soit le résultat, le chef du Cabinet d’Athènes a promis qu’un accord serait scellé 48h au plus tard après le référendum de dimanche. Les sondages d’opinion font état de pourcentages extrêmement proches pour les deux tendances.


    Alexis Tsipras a réclamé une baisse de 30% du montant de la dette grecque qui se chiffre actuellement à plus de 320 milliards d’euros et “un délai de grâce” de 20 ans pour son remboursement. Le FMI avait publié jeudi un rapport explosif appelant les Européens à de gros efforts sur la dette grecque, dont ceux-ci ne veulent pour linstant pas entendre parler. Selon ce rapport, Athènes aurait besoin d’une cinquantaine de milliards d’euro supplémentaires à l’horizon 2018. 65% de la dette grecque est envers des pays de la zone euro et le FMI, alors que 8,7% sont dus à la Banque centrale européenne.



    Croissance — L’économie roumaine devrait croître de 3% par an, dans la prochaine période, grâce notamment aux exportations et à la consommation interne, apprend-on d’une analyse de l’agence de notation Moody’s. Ce processus sera dynamisé par la hausse de la productivité, le revirement du marché du travail, mais aussi par l’appui financier et le suivi des politiques fiscales du pays par les bailleurs de fonds internationaux. Parmi les risques qui pourraient freiner la croissance économique de la Roumanie, l’agence de notation cite le niveau de la dette extérieure du pays, les éventuelles turbulences provoquées par la crise grecque, mais aussi l’inefficacité de certaines compagnies d’Etat. Dans le même temps, Moody’s estime que les politiques fiscales ne seront pas affectées par la dégradation de la stabilité politique du pays. Il n’est pas moins vrai que le volume des prêts internes reste modeste, même si les risques encourus par le secteur bancaire local ont substantiellement diminué suite à la baisse du nombre de crédits non-performants, précisent encore les analystes de l’agence de notation Moody’s.



    4 Juillet — C’est le Jour de l’indépendance des Etats-Unis, qui marque l’anniversaire de l’adoption, le 4 juillet 1776, de la Déclaration d’indépendance des 13 colonies américaines qui avaient décidé de former une nouvelle nation, en se séparant de l’Empire britannique. Dans un message du gouvernement de Bucarest, à cette occasion, le premier ministre roumain par intérim, Gabriel Oprea, félicite le peuple américain et réaffirme l’engagement de la Roumanie en faveur des valeurs fondamentales de la démocratie, promues et partagées par les deux pays. L’histoire des 135 ans de relations diplomatiques roumano-américaines représente le fondement d’une coopération pour l’avenir, couronnée de succès, estime encore le chef du Cabinet par intérim.



    Croix Rouge — Ce quatre juillet est également la Journée de la Croix Rouge roumaine, marquée à Bucarest en présence de la princesse Margareta et de son époux, le prince Radu. C’est à cette date qu’il y a 139 ans, l’organisation entamait son activité humanitaire dans le pays, tandis que le 4 juillet 1915, il y a précisément cent ans, donc, la Reine Marie de Roumanie lui conférait son Haut Patronage. L’événement est marqué à Bucarest par les employés, les bénévoles et les partenaires de la Croix Rouge roumaine, rejoints par des représentants du corps diplomatique accrédité en Roumanie. En 2014 seulement, l’organisation a subvenu au besoins de plus de 270 mille familles et personnes en difficulté avec des vivres, produits hygiéniques, vêtements et fournitures scolaires. La Croix Rouge roumaine est la seule organisation humanitaire dont le réseau couvre l’ensemble du territoire roumain.



    Tennis — La joueuse roumaine de tennis, Monica Niculescu (48e WTA), s’est qualifiée, pour la première fois dans sa carrière, au troisième tour du tournoi londonien de Wimbledon où elle affronte samedi la Tchèque Krystina Pliskova (134e WTA). Et toujours aujourd’hui, Monica Niculescu doit évoluer aussi au deuxième tour de l’épreuve double Dames aux côtés de l’Ukrainienne Olga Savtchouk, face à la paire franco-hongroise Kristina Mladenovic/Timea Babos. Dans la même phase de la compétition, une autre Roumaine, Irina Begu, rejoint l’Espagnole Maria Arruabarrerna pour affronter le duo australien Jarmila Gajdosova/Ajla Tomljanovici. Et puis, au deuxième tour de l’épreuve de double mixte, le Roumain Horia Tecău et la Slovène Katarina Srebotnik jouent avec le couple indo-espagnol Rohan Bopanna/Maria Jose Martinez Sanchez.

  • 09.05.2015

    09.05.2015

    Défrichages – Quelque 5 mille personnes ont participé samedi à Bucarest à une marche de protestation contre les déforestations massives entreprises ces dernières années en Roumanie par des sociétés notamment étrangères. Des rassemblements similaires se sont déroulé aussi dans plusieurs grandes villes roumaines et de létranger, à lappel de la diaspora. « Les protestations daujourdhui sont complètement légitimes », a affirmé le président Klaus Iohannis, dans un message sur Facebook. Il a également annoncé que le problème des défrichages illégaux sera discuté par le Conseil suprême de défense de la Roumanie, à loccasion de sa prochaine réunion. « Nous espérons non seulement de stopper ce phénomène mais den identifier les coupables et de les faire assumer les responsabilités », a encore précisé le chef de lEtat.




    Anniversaires – Triple fête ce samedi pour la Roumanie – le pays marque son Indépendance, la Fête de lEurope ainsi que la Victoire de la Coalition des nations unies lors de la seconde guerre mondiale. A cette occasion, le président roumain, Klaus Iohannis, a estimé que tous les Européens étaient appelés à réfléchir au devenir de lEurope et à la manière de la consolider. Les citoyens européens doivent également rester solidaires devant les défis sécuritaires actuels et contribuer au renforcement de lespace sans passeports Schengen, a-t-il encore dit. De lavis du chef de lEtat roumain, la Roumanie nest pas seulement un pays profondément attaché aux valeurs européennes, mais un défenseur du processus dintégration européenne, de lEtat de droit et de léconomie de marche. De ce fait, ladhésion à la zone euro est, pour la Roumanie, le plus important projet collectif davenir, a encore indiqué le président roumain Klaus Iohannis dans son message.


    Effectivement selon un sondage réalisé au mois davril, plus de 71% des Roumains se revendiquent en tant quEuropéens. Des dizaines dévènements, dont concerts et activités artistiques, compétitions sportives ou concours de culture générale et un festival de film ont été organisés. A Bucarest, 16 stations de métro ont été redécorées pour représenter des pays européens.




    Intégration – Près de 59% des Serbes se disent en faveur de ladhésion de leur pays à lUE, relève une étude commandée par la Délégation de lUE à Belgrade. 57% des personnes interrogée sattendent à ce que la Serbie – qui accueille une importante communauté roumaine – devienne membre de lEurope unie à lhorizon 2025, voire plus tôt. Un tiers des Serbes sopposent toutefois à une telle intégration, tandis que 6% sont indécis. La prospérité, une meilleure vie, davantage dopportunités demploi sont les raisons principales pour lesquelles les Serbes se prononcent en faveur de leur entrée dans lUE. Belgrade a entamé les négociations dadhésion en 2014 et il espère devenir le 29e membre de lUE en 2020.



    Victoire – Des milliers de militaires et des dizaines de véhicules de larmée russe ont pris part ce samedi, sur la Place Rouge, à une parade impressionnante à loccasion du 70e Anniversaire de la Victoire contre les nazis lors de la seconde guerre mondiale. Selon le correspondant de Radio Roumanie à Moscou, Aleksandr Beleavski, lampleur de ces célébrations est la plus importante dans lhistoire de la Russie contemporaine. Dans le contexte de la crise ukrainienne, Moscou entend montrer au monde entier quelle est une puissance militaire à craindre, estiment les experts. En dépit de labsence des leaders occidentaux à cette parade, le président russe Vladimir Poutine a remercié les peuples de Grande-Bretagne, de France et des Etats-Unis pour leur participation à la victoire. « Je remercie les différents pays antifascistes qui ont pris part aux combats contre les Nazis dans les rangs de la résistance et dans la clandestinité », a déclaré, avant une minute de silence en mémoire des victimes de la guerre. La France, le Royaume-Uni, la Pologne et lAllemagne ont eux-aussi marqué la fin de la guerre, à Gdansk, la ville polonaise où la seconde conflagration mondiale a démarré, le 1er septembre 1939. Le président roumain, Klaus Iohannis, a lui aussi pris part à ces cérémonies.

  • Anniversaires européens

    Anniversaires européens


    Gdansk, la grande ville-port à la mer Baltiquerappelant la conflagration, le 1er septembre 1939, lorsque lAllemagne nazie envahissait la Pologne, a accueilli, jeudi, de nombreux dirigeants européens, rassemblés pour transmettre un message dunité continentale.


    Tous partagent le point de vue du président polonais, Bronislaw Komorowski, qui a rappelé que la guerre avait été déclenchée par la complicité des régimes totalitaires nazi et bolchevik et que, pour les Européens de lEst, la fin des combats, le 9 mai 1945, navait pas été synonyme de liberté, mais dinstauration du communisme et du Rideau de fer sur la moitié du continent. Le président du Conseil européen, Donald Tusk, a dit que lEurope menait aujourdhui une politique différente de celle des années 30 – 40 et que peu de leaders assisteraient à la parade organisée à Moscou, refusant de cautionner ainsi la nouvelle poussée expansionniste russe en Ukraine.


    Le président roumain, Klaus Iohannis, sest également rendu à Gdansk ; pour notre pays, le 9 mai a une signification multiple. Cest, avant tout, le Jour de lindépendance dEtat. En 1877, le ministre des Affaires étrangères, Mihail Kogălniceanu, proclamait au Parlement la séparation davec le pouvoir suzerain de lépoque, lEmpire ottoman. Après cinq siècles de domination turque, les liens de Bucarest avec la Sublime Porte étaient déjà devenus plutôt formels et se résumaient au paiement dun tribut symbolique.


    Les Turcs nont toutefois pas toléré le fait de rendre cette rupture officielle et ont tenté de la sanctionner par la voie des armes. Défendue sur les champs de bataille et consacrée au Congrès de paix de Berlin, lindépendance est devenue la pierre de touche de la Roumanie moderne, que les rois Carol Ier et Ferdinand, de la famille allemande de Hohenzollern, allaient édifier. La dynastie, elle-même installée sur le trône de Bucarest un jour de mai, le 10 mai 1866, allait lier son destin aussi à la victoire des Nations unies sur lAllemagne nazie.


    Les historiens avancent que la décision du dernier roi de Roumanie, Michel, actuellement nonagénaire, de sortir, en août 1944, la Roumanie de lalliance avec Hitler et de la ramener aux côtés de ses alliés traditionnels, les Anglo-américains, a écourté la deuxième guerre mondiale en Europe dau moins six mois. Pourtant, la paix sest traduite, pour les Roumains aussi, par linstauration de la dictature la plus longévive et la plus sanglante des dictatures que nous ayons connues. Condamnés par le communisme à la terreur, à lhumiliation et à la pauvreté, ils peuvent maintenant, grâce à la révolution de 1989 et à ladhésion à lUnion européenne, en 2007, célébrer la Journée de lEurope comme leur propre fête.


    Cela renvoie aussi aux premières années de laprès-guerre, lorsque le besoin dune nouvelle politique, économique et de sécurité se faisait sentir, une politique censée générer plus de confiance entre les Etats du continent. Le 9 mai 1950, le ministre français des Affaires étrangères, Robert Schuman, a appelé les anciens belligérants occidentaux à créer le premier Marché commun, par la mise ensemble de leurs productions de charbon et dacier, fondement de leurs industries militaires. De cet embryon allait naître le Club des 28 de nos jours, lUnion européenne, avec un demi-milliard dhabitants, un des principaux acteurs économiques et politiques de la planète. (trad.: Ligia Mihăiescu)


  • Le prince Charles-Antoine de Hohenzollern-Sigmaringen

    Le prince Charles-Antoine de Hohenzollern-Sigmaringen

    Karl Anton Joachim Zephyrin Friedrich von Hohenzollern-Sigmaringen est né 7 septembre 1811 à Krauchenwies, dans l’actuel land de Bade-Württemberg, et il est mort le 2 juin 1885. Marié à Josephine Friederike Luise de Bade, fille de Karl, grand-duc de Bade, il a eu 6 enfants, dont le 3e allait être le futur roi de Roumanie, Carol Ier. Le 4e enfant, Anton, est mort en 1866, à l’âge de 25, dans le combat de Königgrätz, pendant la guerre austro-prusienne. D’orientation libérale, Karl-Anton a été le chef de la Maison de Hohenzollern-Sigmaringen et premier ministre de la Prusse du 6 novembre 1858 au 12 mars 1862.



    Charles-Antoine a joué un rôle des plus importants dans toute la carrière politique du futur roi Carol Ier de Roumanie. Il a conseillé son fils dès le début de son règne et l’a secondé durant les moments difficiles que celui-ci a traversés : la crise dynastique de 1870, la guerre d’indépendance de la Roumanie de 1877-1878, la reconnaissance internationale de la Roumanie comme Etat souverain. C’est toujours Karl-Anton qui a plaidé la cause de la Roumanie en Allemagne, qui a conseillé Carol dans la gestion des intérêts des grandes puissances telles l’Allemagne, la Russie, l’Empire Ottoman et l’Angleterre.



    Ainsi, le 15/27 août 1878, le prince Charles-Antoine écrivait-il a son fils une lettre l’exhortant à faire preuve de sagesse dans sa politique envers la Russie: « La réconciliation avec la Russie devrait être le sujet le plus pressant. Une relation d’inimitié avec cet Etat voisin serait un éternel danger et entraverait le développement intérieur. Pour hostiles que les esprits pourraient demeurer envers la Russie, les amis sincères de la Roumanie ne sauraient ne pas lui conseiller de trouver un arrangement supportable. »



    L’historien Sorin Cristescu, éditeur et traducteur des lettres personnelles adressées par le roi Carol Ier aux membres de sa famille et des rapports diplomatiques austro-hongrois et allemands directement liés à l’activité du roi, parle du rôle extrêmement important joué par Karl-Anton. « Dès que le problème d’assumer la couronne des Principautés roumaines unies s’est posé pour Carol, Charles-Antoine de Hohenzollern a guidé son fils. Il avait été premier ministre de Prusse — un premier ministre honorifique, certes, il se trouvait à la tête d’un parti libéral qui rêvait de l’unification de l’Allemagne, mais réalisée comment ? La Prusse aurait dû devenir un pays des libertés démocratiques et du progrès scientifique et technique, de sorte que les autres Etats allemands finissent par lui demander de s’unir à elle. Ce n’était pas une solution réaliste. La preuve : Charles-Antoine et son parti n’ont pas gardé le pouvoir pendant longtemps. C’est Bismarck qui a donné la solution de l’époque : par le fer et le sang. Jusqu’à sa mort, survenue en 1885, Charles-Antoine a guidé son fils. Pendant ces 15 premières années de son règne, il lui a donné cette clé d’un bon gouvernement : comment amener chaque famille de boyards, à tour de rôle, au pouvoir. Ce fut là son principal secret. On le sut tout de suite et, déjà en janvier 1867, le Parlement roumain décerna à Charles-Antoine le titre de citoyen d’honneur de la Roumanie. C’était un défi à l’adresse des puissances étrangères, qui estimait que pour régner en Roumanie, on devait être né de parents roumains. On peut dire que Charles-Antoine s’est trouvé à la tête de la Roumanie, aux côtés de son fils, c’est certain. Pourtant, ce n’était pas quelque chose d’unique, à l’époque. En 1887, on assistait en Bulgarie à l’avènement du prince Ferdinand de Saxe-Cobourg-Koháry, dont la mère était Clémentine d’Orléans. Celle-ci a accompagné son fils et l’a guidé jusqu’à sa mort, en 1910. Ces deux parents ont toujours été très attachés à leurs enfants et les résultats, aussi bien en Roumanie qu’en Bulgarie, ont été des meilleurs. »



    Carol Ier revit son père Karol-Anton le 6/16 août 1880, après 14 années de séparation. A cette occasion, le secrétaire du roi notait dans ses Mémoires : « Le prince Karol-Anton attend son fils dans son fauteuil roulant. Longtemps, ni l’un, ni l’autre ne trouvèrent de mots pour exprimer leurs sentiments. Le prince Carol constate avec joie que son père n’a pas changé, les années ne l’ont pas marqué ! »



    Lors de l’assemblée publique du 10/22 août dédiée au roi roumain, le secrétaire des Mémoires mentionnait l’ambiance apparemment sévère et pourtant très chaleureuse de l’accueil de Carol Ier dans son pays natal.



    « Sa ville natale n’a pas voulu manquer l’occasion d’apporter un chaleureux salut à l’arrivée de son Prince, qui revenait d’un pays lointain qu’il avait conduit à l’indépendance par des combats et des victoires… Accueilli Place Carol, le prince est salué par des allocutions chaleureuses et, au portail du château, le prince Charles-Antoine, en grande tenue et affichant pour la première fois le cordon de l’ordre roumain, attend son fils qui avait porté si loin la célébrité et la gloire de sa Maison. Touché par un tel accueil — encore plus impressionnant lorsque son père se leva de son fauteuil roulant — le prince Carol fut submergé par l’émotion. »



    Si Carol Ier a été une personnalité providentielle pour la Roumanie, son père, Charles-Antoine de Hohenzollern-Sigmaringen, ne le fut pas moins. Sans ces deux grands hommes, l’histoire des Roumains n’aurait pas été la même.



    (Trad. : Dominique)

  • De l’autonomie – nouvel épisode

    De l’autonomie – nouvel épisode

    De la Catalogne et le Pays basque espagnols à la Flandre belge, de la Corse ou de la Bretagne françaises au Tyrol du sud italien, les mouvements sécessionnistes, qui espéraient voir les Ecossais créer un précédent au sein de l’UE, ont dû accepter l’échec du courant indépendantiste. Modérés ou radicaux, influents ou marginaux, ces mouvements n’ont jamais dissimulé leur solidarité, se sont politiquement appuyés entre eux, ont synchronisé leurs actions.



    Un peu plus à l’est, la Roumanie n’en est pas épargnée non plus et comptabilise un courant qui soutient le découpage, au beau milieu du territoire, d’un Pays des Sicules, seule zone où la communauté hongroise est majoritaire. Jusqu’à présent, l’autonomie, vue éventuellement comme une étape vers l’indépendance de cette zone, a été explicitement soutenue par ce que la presse de Bucarest a désigné comme les radicaux hongrois de Transylvanie, rassemblés dans des partis politiques non parlementaires.



    Aujourd’hui, d’autres voix les ont rejoints, qui proposent leur propre projet autonomiste pour les Sicules — la modérée Union démocratique des Magyars de Roumanie. Représentée sans discontinuité au Parlement de Bucarest depuis 1990 et dans la quasi totalité des gouvernements de coalition de la Roumanie depuis 1996, l’Union a confié à son patron, le vice-premier ministre Kelemen Hunor lui-même, la mission de présenter les principaux points de ce projet.



    La future entité autonome, composée des comtés actuels de Harghita, Covasna et Mureş, devrait jouir de prérogatives inspirées, selon les auteurs, par le Tyrol du sud. Quelque chose de similaire avait déjà existé en Roumanie pendant les deux premières décennies de la dictature communiste — les plus sombres de l’histoire moderne du pays — sous le nom de « Région Autonome Magyare ». Organisée non pas sur le modèle de la région italienne, mais selon un modèle soviétique, appliqué sans broncher par le régime marionnette de Bucarest.



    Le projet de l’UDMR introduit le bilinguisme à tous les niveaux de la vie sociale. La langue hongroise devrait être enseignée y compris dans les établissement scolaires roumains de la région. Les deux communautés ethniques se verraient assurer une représentation proportionnelle dans les différentes institutions, y compris en Justice, où les magistrats devraient être de souche hongroise à deux tiers, et de souche roumaine à un tiers. 50% des recettes fiscales n’iraient plus au budget de l’Etat et entreraient au budget local. Enfin, la plus grande ville de la région, Târgu Mureş, dont la majorité de la population est, d’ailleurs, d’ethnie roumaine, serait la capitale du Pays des Sicules.



    La communauté hongroise ne cherche pas le séparatisme, ni l’indépendance, mais des garanties fortes concernant la préservation, le développement et l’expression de sa propre identité — a tenu à préciser le vice-premier ministre Kelemen Hunor. Les hommes politiques roumains — aussi bien ses partenaires sociaux-démocrates du gouvernement que l’opposition de centre-droit — soulignent, en revanche, que toute modification de l’organisation territoriale doit respecter la Constitution, qui stipule le caractère national et unitaire de l’Etat roumain. Tout en étant d’accord avec la décentralisation et une organisation territoriale par régions du pays, les partis politiques roumains affirment que ces deux démarches ne peuvent pas reposer sur des critères ethniques, comme le souhaite l’UDMR.

  • A la Une de la presse roumaine 19.09.2014

    A la Une de la presse roumaine 19.09.2014

    A Bucarest, le référendum sur l’indépendance de l’Ecosse fait la une de la presse nationale qui annonce l’échec du mouvement indépendantiste et la victoire des unionistes. C’est sur cette toile de fond que l’Union démocratique des magyars de Roumanie a relancé le projet d’autonomie du pays des Sicules. Entre temps, le président Traian Basescu promulgue la loi sur la réduction des charges patronales et Bucarest fête son 555e anniversaire.


  • A la Une de la presse roumaine 18.09.2014

    A la Une de la presse roumaine 18.09.2014

    Le référendum pour l’indépendance de l’Ecosse est le sujet principal de la presse roumaine en ligne de ce jeudi.


  • Fête de l’indépendance de la République de Moldova

    Fête de l’indépendance de la République de Moldova

    Le président de la Roumanie, Traian Băsescu, a assuré son homologue de Chişinău, Nicolae Timofti, que Bucarest serait toujours aux côtés de la République de Moldova. « Ses aspirations européennes et la prospérité de ses citoyens, auxquels nous sommes liés par une longue histoire, et surtout par une profonde amitié, seront le projet que je porterai toujours dans mon cœur », écrit le chef de l’Etat roumain, qui exprime de manière peut-être plus explicite et plus ferme que ses prédécesseurs une permanence de la politique roumaine post-communiste. Nonobstant leur couleur idéologique, tous les présidents, les premiers ministres, les ministres des Affaires étrangères de Bucarest ont fait une priorité du soutien accordé à la République de Moldova.



    Lorsque, le 27 août 1991, le Parlement de Chişinău se conformait au désir unanime des centaines de milliers de personnes rassemblées au centre ville et proclamait l’indépendance vis-à-vis de l’Union soviétique, la Roumanie a été le premier Etat au monde à avoir reconnu, le même jour, le caractère étatique de son nouveau voisin. Un demi-siècle d’occupation soviétique, marquée de tragédies et de souffrances, prenait fin.



    La République de Moldova actuelle est constituée sur une partie des territoires roumains de l’est, annexés à l’été 1940, suite à un ultimatum de Moscou sous Staline. Des centaines de milliers d’ethniques roumains se sont alors réfugiés devant les occupants, dans la Roumanie minorée. D’autres dizaines de milliers — des familles entières, considérées incompatibles avec l’idéologie soviétique — ont été déportés en Sibérie. Arrestations abusives, procès sommaires, dont la décision était connue d’avance, exécutions sommaires — rien n’a manqué à l’arsenal de la répression stalinienne contre la population autochtone.



    A la place des réfugiés et des déportés, le régime a fait venir des colons recrutés dans l’ensemble de l’empire rouge. Blessée, traumatisée, ses élites décapitées, la communauté roumaine est pourtant restée debout, et la faillite de l’URSS l’a trouvée prête à rompre avec Moscou. Pourtant, la proclamation de l’indépendance n’a été que le premier pas d’une longue traversée du désert.



    En 1992, la région sécessionniste pro-russe de Transnistrie (est) est sortie, de facto, de sous le contrôle de Chişinău, après un conflit armé soldé par des centaines de morts et tranché lors de l’intervention de Moscou du côté des séparatistes. Durant la première décennie des années 2000, à Chişinău, le pouvoir a été exercé de manière discrétionnaire par le parti communiste pro-moscovite impénitent, dirigé par l’ancien général de milice Vladimir Voronine.



    C’est à peine depuis 2009, suite à l’installation de l’administration tripartite pro-occidentale actuelle, que la République de Moldova a pu assumer et promouvoir sa vocation européenne. Lié maintenant à l’UE par des accords d’association et de libre échange, Chişinău est considéré par les responsables de Bruxelles comme l’histoire à succès du Partenariat oriental. Le courage et l’esprit de suite avec lesquels tant les hommes politiques que les segments dynamiques de la société ont assumé des réformes douloureuses permettent à la République de Moldova d’espérer que l’indépendance, proclamée voici 23 ans, deviendra effective et qu’elle sera doublée de la prospérité et de l’Etat de droit que seule l’intégration européenne peut lui offrir. (Trad. Ligia Mihaiescu)

  • La Roumanie sur les marchés de l’énergie

    Les ressources gazières de la mer Noire pourraient jouer un rôle déterminant pour la sécurité énergétique de la Roumanie, estiment les autorités roumaines. Lintérêt est stratégique – pour preuve, la visite éclair du premier ministre Victor Ponta sur la plate-forme Ocean Endeavor, située dans la zone maritime roumaine, à quelque 200 kilomètres de la côte. Cest là que lAméricain Exxon Mobil et le Roumano-autrichien Petrom entreprennent des travaux exploratoires des gisements gaziers situés à quelque 800 mètres de profondeur. Le chef du gouvernement roumain sest félicité des intentions du groupe étasunien dentrer sur le marché roumain du gaz et a appelé à laccélération des forages.



    Si le consortium Exxon Mobil Petrom finit par exploiter les gisements, il acheminera le gaz en Roumanie via le distributeur local, la compagnie nationale Transgaz – une coopération que le premier ministre a également mis en exergue. Victor Ponta: “Les explorations et les investissements dExxon et de Petrom sont essentiels pour le pays. Nous parlons de sommes très importantes. A cet endroit seulement, si les prospections savèrent positives, nous allons avoir un investissement dun milliard de dollars. Aux termes du contrat signé avec le consortium, nous avons la garantie quaussitôt les ressources exploitées, celles-ci entreront dans notre système national, ce qui veut dire que les premiers bénéficiaires en seront la Roumanie et la République de Moldova.”



    Le chef du gouvernement a, par ailleurs, remarqué le nombre important dexperts et de travailleurs roumains faisant partie des équipes qui entreprennent les travaux et précisé quil encourageait les compagnies internationales à les attirer, à lavenir aussi, dans des projets énergétiques offshore.



    Si la tendance actuelle se confirme, les prospections en mer Noire devraient déboucher sur des résultats positifs, une bonne nouvelle pour lindépendance énergétique du pays, a encore précisé Victor Ponta: “Linvestissement et les opérations exploratoires se déroulent selon le calendrier convenu. Je ne peux que souhaiter que les bonnes nouvelles actuelles aboutissent à dautres, de sorte que lon sache, à la fin de lannée, si les ressources découvertes sont vraiment significatives, parce que la Roumanie a besoin dêtre indépendante dun point de vue énergétique.”



    Effectivement, le gaz de la mer Noire pourrait être utilisé par la Roumanie et la République de Moldova, reliées désormais par le gazoduc Iasi-Ungheni, censé être opérationnel à la fin août et réduire, par conséquent, la dépendance des deux pays du gaz russe. Si le gisement est suffisamment important pour être exploité à grande échelle, les spécialistes sattendent à ce quil entre sur les marchés internationaux à lhorizon 2020. (trad.: Andrei Popov)

  • La République de Moldova fête son indépendance

    La République de Moldova fête son indépendance

    Le 27 août 1991, l’Assemblée nationale des habitants de l’ancienne république soviétique de Moldova imposait au Parlement de Chişinău de voter la Déclaration d’indépendance par rapport à l’URSS et d’adopter la chanson « Deşteaptă-te, române! » (Réveille-toi, Roumain !) en tant qu’hymne national, identique à celui de la Roumanie voisine. La Déclaration proclamait un « Etat souverain, indépendant et démocratique, libre de décider de son présent et de son avenir, sans nulle ingérence extérieure, conformément aux idéaux sacrés du peuple dans l’espace historique de son devenir national ».



    En même temps, une demande était adressée à Moscou de commencer les négociations en vue du retrait des troupes soviétiques du territoire de la République de Moldova. 22 années après cet acte qui a retiré l’ancienne province historique roumaine de Bessarabie — à majorité roumanophone — à l’administration russe et soviétique, le premier ministre de la Roumanie, Victor Ponta, a fait, lundi et mardi, une importante visite à Chişinău. Une visite qui a évalué, avec son homologue moldave, Iurie Leancă, une série de projets communs, censés approfondir la relation avec la Roumanie. Un de ces projets, c’est la construction du gazoduc transfrontalier Iasi (Roumanie) — Ungheni (République de Moldova).



    Certaines voix affirment qu’il avère le rôle de la Roumanie en tant que partenaire crucial de la République de Moldova dans ses efforts d’intégration européenne, y compris sous le rapport de la connexion effective à l’espace européen. Sur le plan culturel, le litige datant de la période communiste de Chişinău, suite auquel la chaîne de la télévision publique roumaine ne pouvait plus être visionnée en République de Moldova, sera solutionné en urgence.



    « Je pense, déclarait le premier ministre Ponta, que la solution de ce litige occasionnera une meilleure communication et une meilleure information, en respectant la liberté de la presse et la liberté d’expression ». La visite du premier ministre à Chişinău peut également être interprétée comme un encouragement pour le gouvernement démocrate moldave qui attend de signer l’Accord d’association au sommet du Partenariat à l’Est de Vilnius, prévu en novembre. Cet acte renforcera de manière fondamentale l’avancée pro européenne de la République de Moldova.



    En général, la relation entre la Roumanie et la République de Moldova connaît aujourd’hui un niveau sans précédent, et je cite l’expression figurant dans un communiqué du gouvernement de Bucarest. Il existe entre les deux parties un dialogue politique particulièrement dense et actif et une approche ouverte, orientée vers des résultats, vers une coopération concrète. Bucarest soutient la République de Moldova pour accomplir ses engagements vis-à-vis de l’UE et, en général, pour se connecter pleinement à l’agenda européen… ( trad.: Ligia Mihaiescu)