Tag: insolvabilité

  • 20.01.2015 (mise à jour)

    20.01.2015 (mise à jour)

    Franc suisse — Le président roumain Klaus Iohannis s’est entretenu mardi avec le premier ministre Victor Ponta sur la situation économique du pays dans le contexte de la crise du franc suisse. La monnaie suisse a connu mardi une légère baisse sur le marché intérieur des devises, jusqu’à 4,43 lei par rapport à 4,47 lei pour un franc — niveau record enregistré lundi. Plus de 75.000 Roumains ont contracté des crédits en francs suisses. Sur cette toile de fond, la Chambre des Députés a décidé de soumettre au débat, mercredi, la Loi de l’insolvabilité des personnes physiques.


    A part la situation économique engendrée par l’appréciation de la monnaie suisse, le chef de l’Etat et le premier ministre roumains se sont penchés sur l’activité de l’Exécutif et sur la situation internationale actuelle.



    Diplomatie – Toujours mardi, le premier ministre Victor Ponta a reçu les ambassadeurs des Etats membres de l’UE accrédités à Bucarest. A l’agenda des pourparlers ont figuré notamment les défis actuels de l’Union et les priorités de la Roumanie dans le contexte de ces défis, la sécurité énergétique et une meilleure coordination et coopération au niveau européen de la lutte contre le terrorisme.



    Mines d’or — Le Groupe Gabriel Resources, actionnaires majoritaire de la société Roşia Montană Gold Corporation demande au président et au premier ministre roumains, par une notification officielle, de procéder aux consultations sur le démarrage du projet d’extraction de l’or des Monts Apuseni (dans l’ouest de la Roumanie). En cas contraire, la compagnie canadienne se réserve le droit de s’adresser à la Cour internationale d’arbitrage. Rappelons-le, l’autorisation du projet minier de la localité de Rosia Montana a été reportée en raison des protestations massives qui ont eu lieu en Roumanie l’année dernière.

  • 20.01.2015

    20.01.2015

    Visite — Le président roumain, Klaus Iohannis, visitera la République de Moldavie juste après l’installation du nouveau cabinet de Chisinau, a fait savoir l’Administration présidentielle dans un communiqué. Lors d’une conversation téléphonique avec son homologue moldave, Nicolae Timofti, le chef de l’Etat roumain a décidé que la République de Moldavie ne répondait pas pour l’instant aux critères exigés par une visite officielle d’Etat. Et Iohannis d’espérer que le nouveau Législatif moldave votera le plus vite possible en faveur d’un gouvernement puissant, représentatif et doté d’un agenda européen bien défini. Juste après son installation à Cotroceni, Klaus Iohannis a visité Chisinau pour faire part de son soutien aux trois partis pro-européens qui ont obtenu lors du scrutin du 30 novembre 55 des 101 mandats des députés. Ultérieurement, ces trois formations ne se sont pas mises d’accords sur les fonctions clé au sein de l’Etat. Chisinau a signé en 2014 un accord d’Association et de libre échange avec l’UE dont il espère devenir membre d’ici 2020.



    Corruption — Teodor Pavel, maire de la ville de Recas, dans l’ouest de la Roumanie, a été placé en garde à vue sous l’accusation d’abus de fonction. Le chef de la Police départementale de Timis, Sorin Muntean, son adjoint, Florin Balbos et deux autres policiers ont été retenus dans le même dossier de corruption. Elu à la tête de la municipalité de Recas en 2012, Teodor Pavel, ancien libéral devenu par la suite membre du PSD, est accusé d’être intervenu auprès des chefs de la Police départementale pour les convaincre de suspendre les contrôles et les amendes durant la campagne présidentielle. Il aurait demandé même du soutien politique afin de sanctionner les policiers qui ne voulaient pas lui obéir. D’autre part, une nouvelle audience a lieu mardi à la Cour d’appel Bucarest dans un dossier où le maire de Constanta, Radu Mazare est accusé de rétrocession illégale de terrains. Et puis, mardi encore, la Haute Cour de Justice et de cassation juge le dossier dans lequel l’ancien ministre social- démocrate des Transports, Miron Mitrea, fut condamné à deux ans de prison ferme pour avoir perçu des pots de vin.



    Taux — Le franc suisse poursuit son ascension face à l’euro, y compris sur le marché roumain. Son appréciation est intervenue après que la Banque centrale suisse a décidé dabandonner le taux plancher fixé depuis 2011 à 1,20 franc suisse pour un euro. A partir de ce moment, le franc suisse a vu sa valeur s’envoler aussi bien par rapport à l’euro, mais aussi par rapport à la monnaie nationale roumaine, le leu. A l’heure où l’on parle, les partis politiques de Roumanie cherche des solutions censées sauver les 75 milles emprunteurs Roumains ayant contractés des crédits en franc suisse. La Chambre des députés a décidé que la loi de l’insolvabilité des personnes physiques se trouve à partir de demain sur la table des députés juristes.



    Prisons – Lorganisation de défense des droits de lhomme Amnesty international a exhorté mardi les pays européens ayant joué un rôle dans les opérations de la CIA impliquant lusage de la torture à traduire en justice les personnes responsables de ces actes. “Sans une aide européenne, les Etats-Unis nauraient pas pu détenir secrètement et torturer des gens pendant tant dannées”, déclare Amnesty International dans un communiqué, cité par lAFP. Selon l’organisation, il faudrait que le Parlement européen interpelle les pays soupçonnés d’être impliqués dont la Pologne, la Roumanie, la Lituanie, le Royaume-Uni, lancienne République yougoslave de Macédoine et lAllemagne à mener des enquêtes sur leurs rôles dans ces opérations. Les autorités de Bucarest ont nié à maintes reprises l’existence de prisons secrètes de la CIA sur le territoire roumain. Par ailleurs, une commission parlementaire d’enquête a confirmé dans un rapport l’absence de preuves censées confirmer les accusations d’Amnesty international.



    Croissance – Le Fonds monétaire international a révisé à la baisse ses prévisions pour léconomie mondiale en 2015 et 2016 et ne prévoit plus quune croissance mondiale de 3,5% cette année et de 3,7% en 2016. C’est toutefois la Russie qui devrait connaître le plus de turbulences. Malmené par la chute des cours du pétrole et par les sanctions économiques liées à l’Ukraine, le pays voit sa prévision sabrée de 3,5 points et devrait voir son PIB se contracter de 3% cette année.


    Le FMI est peu optimiste pour la zone euro, tablant sur des taux de croissance de 1,2% en 2015 et 1,4%, en 2016. L’Allemagne devrait pourtant afficher une avancée de 1,3% cette année et de 1,5% en 2016, tandis que pour la France, les révisions sont limitées à 0,9% pour 2015 et 1,3% pour 2016. Quant à l’économie des pays émergents et des ceux en voie de développement, y compris de la Roumanie, la croissance sera de 2,9% en 2015 et de 3,1% l’année prochaine. La croissance de léconomie chinoise ne serait plus que de 6,8% cette année puis de 6,3% en 2016. En échange, aux Etats-Unis, léconomie croîtrait de 3,6% cette année, puis de 3,3% lan prochain grâce à la robustesse de la demande intérieure.



    Tennis — Le joueur de tennis, Marius Copil, le seul Roumain présent au tableau simple Messieurs de l’Open d’Australie a battu ce mardi, à Melbourne l’Espagnol Pablo Andujar en se qualifiant au deuxième tour du tournoi. C’est pour la première fois que le joueur roumain Marius Copil figure au tableau principal d’un tournoi de Grand Chelem. Le prochain match opposera le sportif roumain au Suisse Stanislas Wawrinka, 4ème au classement mondial. Quant au concours féminin, deux joueuses roumaines y seront présentes : Simona Halep, numéro 3 mondial et troisième favorite du tournoi qui affrontera l’Australienne Jarmila Gajdosova et Irina Begu qui jouera contre la Tchèque Katerina Siniakova.

  • La semaine du 14 au 19.04.2014

    La semaine du 14 au 19.04.2014

    1. Réactions roumaines aux tensions régionales



    Dans un contexte régional imprévisible, où deux pays voisins, la République de Moldova (à population roumanophone majoritaire) et l’Ukraine, vivent des moments délicats, la Roumanie n’hésite pas à exprimer fermement son point de vue. Le chef de l’Etat, Traian Băsescu, a demandé à la Russie de revenir aux engagements assumés avec les institutions internationales et de contribuer à la stabilisation de la situation dans la région. La remise en question des frontières internationalement reconnues est inadmissible et affecte directement la paix et la stabilité régionales, a estimé le président de la République. Il a fait ces déclarations suite à la démarche des soi-disant autorités de Transnistrie, région séparatiste pro-russe de la République de Moldova, qui ont demandé à Moscou un rattachement sur le modèle de la Crimée. A son tour, le premier ministre, Victor Ponta, a affirmé que la Roumanie souhaitait que la Moldova ne soit pas impliquée dans les conflits de la région et qu’elle continue son chemin vers l’UE. Les hauts responsables roumains se sont exprimés dans le contexte des déclarations du président russe, Vladimir Poutine, selon lequel la population de la Transnistrie avait le droit de décider de son propre sort, mettant ainsi en discussion l’intégrité territoriale de la République de Moldova.



    2. Exercices militaires roumano-américains



    Le premier ministre roumain Victor Ponta a fait savoir qu’à partir de cette année, le ministère de la défense de Bucarest se verrait allouer des tranches budgétaires plus importantes ; cela permettra à la Roumanie de mieux répondre aux exigences attachées au statut de membre de l’OTAN et de l’UE. Le chef du gouvernement roumain a fait cette déclaration à Câmpia Turzii (centre de la Roumanie), où se sont déroulés des exercices militaires roumano-américains. Les pilotes roumains ont fait des essais de vol avec les appareils F16 dont sera dotée, fin 2016, l’Armée roumaine de l’air.



    3. Plainte pénale contre le chef de l’Etat roumain



    Plus de 170 parlementaires roumains ont signé une plainte pénale contre le président roumain, Traian Basescu, qu’ils accusent de chantage et de menaces contre Gabriela Firea, parlementaire du PSD, au pouvoir. Mme Firea est membre de la Commission du Parlement de Bucarest, chargée d’examiner les transactions avec des terrains agricoles, à Nana, une commune du sud de la Roumanie, où la fille aînée du président Basescu a acheté l’année dernière un grand nombre d’hectares. Pour ce faire, Ioana Basescu avait contracté un crédit d’un million d’euros, auprès de la CEC Bank, la seule banque d’Etat du marché roumain. Le chef de l’Etat affirme que la transaction a été transparente et qu’il n’a pas exercé son influence politique pour que le crédit soit approuvé.



    4. Mesures pour le milieu des affaires roumain



    La Chambre des députés a adopté un projet de loi énonçant les procédures de prévention de linsolvabilité ainsi que les mesures à prendre en cas dinsolvabilité des personnes morales. Le document sapplique aux débiteurs en difficulté financière et fixe à 40 mille lei (soit quelque 8.800 euros) le montant minimal de la dette pour laquelle le créancier peut demander louverture des procédures dinsolvabilité. Présent aux débats du Parlement, le ministre de la Justice, Robert Cazanciuc, a précisé que cet acte réglementaire venait appuyer le bon fonctionnement du milieu des affaires local, lui mettant à disposition des instruments plus efficaces pour récupérer les dettes. Une loi extrêmement importante, a renchéri le chef du gouvernement roumain, Victor Ponta, tout en annonçant que lexemption dimpôt sur le profit réinvesti sera appliquée à partir du juillet prochain. Victor Ponta:« Cest la réponse à une demande plus ancienne des représentants du milieu des affaires que nous allons mettre en œuvre à cette date. Toutes les compagnies qui réinvestissent leur profit reçoivent ainsi un appui très bien mérité, qui se traduira inévitablement dans de nouveaux emplois, donc dans de nouveaux impôts et taxes versés au budget, de nouveaux avantages pour notre société. »



    5. Les listes définitives pour les élections européennes



    Les Roumains qui se rendront aux urnes au scrutin européen du 25 mai prochain auront à choisir parmi les candidats proposés par 15 partis et alliances, de même que parmi 8 indépendants, aux termes des chiffres annoncés par le Bureau électoral central roumain. Selon les derniers sondages, la plupart des mandats sera décrochée, dune part, par lalliance au pouvoir, formée par le Parti social-démocrate, lUnion nationale pour le progrès de la Roumanie et le Parti conservateur, et dautre part, par les deux formations de centre-droit, d’opposition, le Parti national libéral et le Parti démocrate-libéral. LUnion démocratique des Magyars de Roumanie, au pouvoir, le Parti du peuple – Dan Diaconescu, populiste, dopposition, de même que les partis extraparlementaires de centre-droit le Mouvement populaire et la Force civique ont également des chances de sadjuger des sièges deurodéputés. Parmi les indépendants, ce sont Corina Ungureanu, ancienne championne mondiale de gymnastique, de même que le comédien Mircea Diaconu qui sont les noms les plus connus. La campagne électorale doit souvrir le 25 avril, trente jours avant les élections.



    6. Les fêtes de Pâques



    Les chrétiens du monde entier fêtent Pâques en cette fin de semaine, y compris en Roumanie, dont la population est notamment de confession chrétienne orthodoxe. Cette année, les orthodoxes et les catholiques célèbrent cette fête identitaire du christianisme – la Résurrection de Jésus – à la même date, le 20 avril. A leur tour, les membres de la communauté juive de Roumanie marquent le Pessah, laffranchissement des Juifs et lexode hors dEgypte… (trad. : Ileana Taroi, Alexandra Pop, Andrei Popov)

  • 08.11.2013 (mise à jour)

    08.11.2013 (mise à jour)

    Critiques — Le président Traian Bàsescu a demandé vendredi au Gouvernement de renégocier les obligations assumées devant les représentants du FMI, de la Commission européenne et de la Banque mondiale, mardi dernier. Le chef de l’Etat estime que les obligations assumées par l’exécutif de donnent pas une chance au pays de relancer son économie. Par ailleurs, le président accuse l’actuel pouvoir d’essayer, par certains actes normatifs récemment adoptés, de réaliser un monopole en matière d’audiovisuel, intégrant la télévision et la radio publiques. Il s’agit de l’arrêt d’urgence du Gouvernement concernant le Code de l’insolvabilité que la Cour Constitutionnelle a déclaré contraire à la loi fondamentale ainsi que de la modification de la loi de fonctionnement et d’organisation de la télévision et de la radio publiques que le chef de l’Etat a renvoyée au Parlement.



    Fiscalité — Les nouvelles mesures fiscales annoncées par les autorités auront des effets négatifs sur l’économie roumaine — estime la Chambre de commerce américaine de Roumanie (AmCham Romania), association professionnelle réunissant 350 compagnies américaines internationales et locales. Selon l’AmCham, les propositions d’accises supplémentaires pour les produits pétroliers, celles de modification de la formule de calcul des accises et la création du nouvel impôt appliqué à la valeur comptable des constructions spéciales détermineront la hausse de l’évasion fiscale, la baisse drastique du volume d’investissements, la disparition d’emplois et des difficultés économiques en cascade.



    E-Visa — Le Ministère roumain des Affaires étrangères a lancé vendredi le projet « E-VISA — portal électronique facilitant le processus d’obtention des visas ». Selon le Ministère roumain des Affaires Etrangères l’objectif de ce projet co-financé par le Fond Social Européen est d’améliorer le système de gestion des demandes de visas pour la Roumanie des citoyens étrangers. Le nouveau service permet aux demandeurs de visas de remplir en ligne leur dossier, les principaux bénéficiaires étant les touristes, les hommes d’affaires et les enseignants ; Le système « E-VISA » offre aux consuls roumains de l’étranger un instrument de travail permettant une meilleure gestion et une solution plus rapide des demandes de visa. Le projet s’étale sur 7 mois et il est disponible dans 135 missions diplomatiques roumaines du monde entier.



    Intégration — Le sommet de Vilnius va représenter pour la République de Moldova (ex-soviétique, majoritairement roumanophone) un moment historique d’engagement irréversible dans un parcours européen — a déclaré le secrétaire d’Etat chargé des affaires stratégiques du Ministère roumain des Affaires étrangères, Bogdan Aurescu qui a participé vendredi aux débats publiques ayant pour thème « Le Partenariat oriental – le sommet de Vilnius et les perspectives européenne de la République de Moldova ». Dans trois semaines, au sommet de Vilnius, la République de Moldova doit parapher l’accord d’association et de libre échange avec l’UE.



    Expulsion — Quatre citoyens afghans ont été déclarés vendredi indésirables pendant 15 ans par la Cour d’Appel de Bucarest et seront expulsés de Roumanie. Selon le Service Roumain de Renseignements (SRI), les quatre sont des adeptes des groupes terroristes affiliés à Al-Qaida et ils déployaient en Roumanie des activités de propagande islamique extrémiste et de radicalisation qui constituent des risques et des menaces à l’adresse de la sécurité nationale. SRI surveille leurs activités depuis 2012.

  • 29.10.2013 (mise à jour)

    29.10.2013 (mise à jour)

    Radio – Poursuite ce mardi de la série d’événements consacrés au 85e anniversaire de radiophonie roumaine. Le 1er novembre, on célébrera les 85 ans d’existence de la Radio publique roumaine, mais aussi des Orchestres et des Chœurs de la Radio. En effet, l’Orchestre national de la Radio a été créé toujours en 1928, à l’initiative et sous la houlette du compositeur Mihail Jora. Précisons que la Radio publique figure parmi les quelques compagnies roumaines dont l’existence s’étale sur plusieurs décennies. Les premières émissions pour l’étranger remontent aux années ’30.



    Code — La Cour Constitutionnelle de Roumanie a décidé mardi que l’ordonnance gouvernementale d’urgence portant sur le code de l’insolvabilité est inconstitutionnelle. Les juges ont constaté la violation de certaines dispositions de la loi fondamentale, précisant que l’adoption en urgence dudit texte n’est pas justifiée et que le gouvernement ne peut pas adopter de textes qui touchent au régime des institutions fondamentales de l’Etat. L’opposition estime que le nouveau code est une attaque sans précédent contre la liberté de la presse et du milieu des affaires. De son côté, l’Exécutif soutient que l’acte normatif en question est censé combattre de manière plus efficace l’évasion fiscale et le non-paiement des contributions au budget de l’Etat.



    Motion – Les députés de Bucarest ont rejeté mardi la motion simple déposée par les principaux partis de l’opposition, le Parti démocrate-libéral de centre droit et le Parti du peuple Dan Diaconescu, populiste, au sujet de la privatisation de la compagnie de fret ferroviaire CFR Marfa. Les initiateurs de la motion demandaient au cabinet de Bucarest de démarrer une enquête censée identifier les causes et les responsables de l’échec de cette privatisation. Cet objectif stratégique du gouvernement compte aussi parmi les engagements assumés par la Roumanie, conformément aux accords conclus avec le FMI et l’UE en 2011 et 2013. Le gouvernement et la délégation du FMI à Bucarest ont décidé de ré-examiner toutes les étapes de la procédure de privatisation de CFR Marfa, afin d’identifier les raisons de son échec.



    Justice – Plusieurs personnes ont été retenues dans un dossier de corruption et d’évasion fiscale dont le préjudice est estimé à plus de 50 de millions d’euros. Aux dires des procureurs, les suspects dirigeaient un réseau qui se proposait d’exercer le monopole sur la production et la commercialisation des produits de viande à travers des sociétés fantômes. Parmi les personnes impliquées figure aussi le sénateur social-démocrate Nicolae Badalau (PSD, majorité) inculpé de « trafic dinfluence ». Une procureure de haut rang, Angela Nicolae, chef du bureau des relations internationales au parquet général, est également visée par cette enquête.



    Grève – Les syndicalistes roumains de l’éducation nationale ont poursuivi mardi leur grève japonaise déclenchée la veille. Parmi leurs demandes : l’allocation d’un budget d’au moins 6% du PIB à l’Enseignement à partir de 2014, la modification de la loi de l’éducation et l’adoption d’une nouvelle loi des salaires dans le domaine, permettant la majoration de 50% des traitements des enseignants débutants et de 15% dans le cas des autres catégories. Le 6 novembre, les syndicalistes ont prévu un meeting de grande ampleur, suivi d’une marche de protestation.



    Stratégie – La Stratégie de l’UE pour la région du Danube a besoin de ressources, aussi bien pendant l’actuel exercice budgétaire communautaire, que dans le cadre financier pluriannuel 2014 — 2020. C’est ce qu’a déclaré ce mardi à Bucarest le commissaire européen à l’Agriculture et au Développement rural, le Roumain Dacian Ciolos, lors du Forum annuel de ladite stratégie. L’officiel européen a également souligné que les 14 pays riverains du Danube partagent les mêmes préoccupations et ont la capacité de trouver des solutions communes. La Stratégie de l’UE pour la région du Danube, un projet lancé par la Roumanie et l’Autriche, a été adoptée par le Conseil européen en avril 2011.



    Inauguration – La Roumanie et la Turquie ont accompli un geste de réconciliation avec l’histoire et assumé leur passé commun, a déclaré mardi, à Istanbul, le premier ministre roumain, Victor Ponta. Il a dévoilé, au Musée Yedikule, une plaque commémorative en hommage à Constantin Brancovan, prince régnant de la Principauté roumaine de Valachie (actuel territoire du sud de la Roumanie), ainsi qu’à ses quatre fils. Tous les cinq ont été exécutés en 1714, à Istanbul, à l’époque de l’empire Ottoman. Le chef du gouvernement roumain a rappelé à cette occasion que le règne de Constantin Brancovan est lié entre autres à l’apparition d’un nouveau style culturel et architectural, qui porte d’ailleurs son nom, ainsi qu’à des réformes remarquables de l’économie. Lors de la visite en Turquie, effectuée à l’invitation de son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, le premier ministre roumain a assisté à la cérémonie d’inauguration du premier tunnel ferroviaire sous le Bosphore.



    Distinction – L’Université Alexandru Ioan Cuza de Iaşi (dans l’est de la Roumanie) a accordé mardi le titre de Docteur Honoris Causa au professeur américain Kenneth Arrow, Nobel d’économie. La direction de l’Université a motivé sa décision par la brillante activité du professeur Arrow (92 ans), créateur de modèles économiques. Kenneth Arrow, dont la mère a été d’origine roumaine, a reçu le Prix Nobel en 1972, à l’âge de 51 ans. Il est jusqu’à présent le plus jeune lauréat du Nobel d’économie.

  • A la Une de la presse roumaine du 26.06.2013

    A la Une de la presse roumaine du 26.06.2013

    Les quotidiens parus ce mercredi à Bucarest consacrent leurs Unes à la journée de deuil national décrétée en la mémoire des 18 victimes de l’accident du car plein de touristes roumains qui a plongé dimanche dans un ravin au Monténégro. Les quotidiens, dont le journal en ligne Gandul.info, constatent qu’en Roumanie cette journée de deuil national coïncide avec la fête du drapeau national. C’est pour la 7e fois en 23 années que les Roumains ont respecté à midi un moment de silence, constate Gandul.info. En effet, les cérémonies consacrées à la fête du drapeau national ont été modifiées, explique aussi Jurnalul national selon lequel le drapeau national a été dabord hissé en haut de son mât puis immédiatement rabaissé à mi-hauteur.



    Par ailleurs, les quotidiens roumains passent sous la loupe plusieurs sujets de l’actualité économique, et notamment la situation de plusieurs sociétés roumaines à capital d’Etat. Evenimentul zilei évoque le dernier coup du ministre roumain des Transports Relu Fenechiu qui a carrément exécuté le chef de la compagnie aérienne nationale Tarom. Le mandat du dernier manager privé à la tête d’une compagnie publique de transports a été raccourci de trois ans. Même s’il a réussi à réduire à moitié les pertes de Tarom, son PDG, le Belge Christian Heinzmann n’a pas partagé la même vision que le Conseil d’Administration et le Ministère des Transports, fait savoir Evenimentul zilei qui précise que désormais, Christian Heinzmann sera côtoyé par un nouveau directeur exécutif, Nicolae Demetriade, ancien PDG de la compagnie entre 2001 et 2002.



    Romania libera constate que les managers privés choisis en début d’année à la tête des compagnies d’Etat subordonnées au Ministère des Transports sont remplacés un après l’autre par d’anciens directeurs roumains, des connaisseurs de la « culture locale », en fait des soldats fidèles au ministre des Transports Relu Fenechiu, martèle Romania libera. « CFR — la compagnie publique roumaine des chemins de fer et Tarom ne sont que le début », affirme Laurentiu Mihu dans son éditorial de Romania libera. A son avis, les responsables du ministère roumain des Transports ont mis en oeuvre une opération complexe qui vise deux objectifs. Primo : revenir au modèle roumain de management d’Etat avec tout ce que cela signifie, à savoir politisation, manque de performance, corruption et secundo : création dans l’espace public d’une aversion face à l’idée du management privé, lit-on dans Romania libera.



    Adevarul marque une année depuis le début de la procédure d’insolvabilité de la compagnie Hidroelectrica, le plus important producteur d’électricité de Roumanie. Pendant cette année, Hidroelectrica a souffert de multiples changements et se prépare à sortir de cette procédure vers la fin du mois en cours, même si la compagnie ne cesse de se confronter à de graves problèmes. Finalement, l’insolvabilité de Hidroelectrica est à la fois un succès et un échec, estime Adevarul. Le journal explique que la compagnie a dénoncé les contrats avec les intermédiaires, une demande imposée par le FMI et une des principales causes de la situation financière désastreuse enregistrée l’année dernière. Par ailleurs, la compagnie « a perdu des clients, des partenaires, sa réputation et n’a pas fait des investissements nécessaires » accusent d’anciens responsables de Hidroelectrica, cités par Romania libera.



    En cette fin juin, les jeunes roumains vivent les émotions des différents examens. Dans le calendrier des épreuves de l’évaluation nationale, à laquelle sont soumis les collégiens roumains, ce mardi a été consacré à la langue roumaine, fait savoir Gandul.info qui cite des enseignants selon lesquels un élève moyen aurait pu sans aucun problème obtenir 7 points sur 10. Obtenir une telle note tout en surfant sur Facebook c’est également possible en Roumanie, puisque selon Adevarul, une jeune professeur de langue roumaine a enregistré un succès fou avec ses leçons de roumain postées sur ce réseau de socialisation. Bref, originalité et efficacité.

  • Oltchim, le géant en crise

    Oltchim, le géant en crise


    L’une des entreprises chimiques les plus importantes de Roumanie, Oltchim de Ramnicu Valcea, en situation d’insolvabilité en raison des centaines de millions d’euros de dette et figure sur la liste des compagnies publiques que l’Etat roumain devrait privatiser. C’est du moins ce que les autorités roumaines ont décidé lors des discussions avec les représentants du FMI. Malheureusement, une première tentative de vente du paquet majoritaire d’actions des usines Oltchim a échoué fin 2012.




    Actuellement, l’Etat roumain doit reprendre les négociations pour la privatisation de Oltchim, mais cette fois-ci il vise un investisseur stratégique. En attendant, il doit tenter de calmer les esprits sur place où les 3000 salariés des usines protestent depuis des mois et demandent la garantie de leurs emplois, le paiement des arriérés salariaux et le redémarrage de l’activité de l’entreprise. Lors d’une entrevue avec les représentants des syndicats, le ministre de l’Economie, Varujan Vosganian, a déclaré qu’il lui serait impossible de sauver à lui tout seul le combinat et que pour cela il aurait besoin d’un accord de volonté politique de la part de l’Union Sociale-Libérale, de l’appui des syndicats et de la paix sociale. Aucun investisseur ne voudrait d’une compagnie dont les salariés font la grève de la faim et menacent de s’immoler par le feu le jour de paye.





    Par ailleurs, selon le premier ministre, Victor Ponta, les usines Oltchim pourraient être sauvées, mais sous une autre forme : « J’ai du mal à croire qu’un éventuel investisseur accepterait de sauver les usines sous leur forme actuelle, c’est-à-dire avec plus de 3000 salariés. Pourtant, une grande partie de l’entreprise pourrait être revitalisée à travers un investissement privé et suite à la suspension de tous les autres contrats — parasite. »






    En réplique, le Parti Démocrate-Libéral, principale formation politique d’opposition, a accusé le gouvernement de se faire responsable de l’actuelle situation des usines Oltchim et annoncé son intention de déposer une motion simple à ce sujet. Selon le leader démocrate-libéral, Vasile Blaga, tout ce qui se passe à présent à Ramnicu Valcea prouve, une fois de plus, le fait que le gouvernement a bâti des châteaux en Espagne pendant la campagne électorale de l’année dernière. Vasile Blaga: « Cela fait déjà 8 mois que les gouvernements sociaux-libéraux se moquent des usines Oltchim. Je vous rappelle que pendant ses premiers mois de gouvernance, le cabinet Ponta a décidé de modifier le calendrier de la privatisation qui prévoyait dans un premier temps la vente du paquet majoritaire à des investisseurs stratégiques. Plus que cela, ils disent vouloir privatiser les usines et pourtant ils commencent par les déclarer insolvables afin de les vendre pour rien du tout, comme ils le feront également avec la compagnie de fret ferroviaire CFR Marfa. »




    Entre temps, les salariés de Oltchim se font des espoirs à court terme. Ainsi, ils croisent les doigts que la Commission européenne accepte la démarche des autorités roumaines de débloquer 45 millions d’euros d’aide publique. (trad.: Ioana Stancescu)

  • 31.01.2013

    31.01.2013


    Rapport – L’Ambassade des Etats-Unis à Bucarest apprécie le rapport de la Commission européenne sur les progrès de la justice en Roumanie et encourage les autorités de Bucarest à mettre en place toutes les recommandations. L’Ambassade des Etats-Unis partage les inquiétudes liées au non respect de certaines décisions prises dans le système judiciaire roumain.






    Conseil – Réunis ce jeudi à Bruxelles, dans le cadre du Conseil Affaires étrangères de l’UE, les ministres européens des Affaires étrangeres ont donné jeudi leur feu vert au lancement dune mission de lUE destinée à aider la Libye à mieux contrôler ses frontières, un enjeu jugé prioritaire dans le contexte tendu dans la région. Lobjectif de la mission européenne vise à former des personnels chargés du contrôle des frontières terrestres, maritimes et aériennes, et de renforcer les services généraux à Tripoli. A l’agenda de la réunion de Bruxelles figurent les évolutions en Syrie, Egypte, au Mali et en Somalie ainsi que la relation entre l’UE et les Etats-Unis. La Roumanie y est représentée par son chef de la diplomatie, Titus Corlatean. En marge du Conseil Affaires étrangères, il doit aussi participer à la rencontre du Groupe des amis de l’Ukraine.






    Energie – Le premier ministre roumain, Victor Ponta et la ministre roumaine de l’Environnement, Rovana Plumb, participent ce jeudi à Vienne, à une réunion consacrée à l’énergie. Une occasion pour le chef de l’exécutif de Bucarest de présenter la position de son cabinet à ce sujet, avec un accent particulier sur l’énergie verte. Pour sa part, la ministre roumaine de l’Environnement s’attardera sur le rôle des régions dans la mise en place de nouvelles solutions en matière d’énergie. Lors de ses entretiens mercredi avec le chancelier autrichien, Werner Faymann, le premier ministre roumain a affirmé vouloir garder vif l’intérêt des compagnies et des banques autrichiennes pour l’économie roumaine. Victor Ponta a également remercié Vienne pour son soutien à l’entrée de la Roumanie dans l’espace Schengen.






    Economie – Près de 90 mille sociétés enregistrées en Roumanie ont déclaré leur insolvabilité depuis le déclenchement de la crise en 2008, a fait savoir ce jeudi le l’Office national du Registre du Commerce. Selon lui, il s’agit de 9% des près d’un million de compagnies actives en Roumanie, à la fin 2012. Parmi les secteurs les plus touchés on retrouve le commerce, la distribution, les transports, le bâtiment et l’industrie de transformation. Par ailleurs, les sociétés nouvellement créées s’orientent notamment vers le commerce, l’agriculture, la sylviculture et la pêche, indiquent les données de l’Office national du Registre du Commerce.






    Enseignement — En Roumanie, la classe préparatoire demeure obligatoire à partir de l’âge de 6 ans et peut être organisée dans les écoles ou dans les maternelles. Le Ministère de l’Education de Bucarest a précisé que la décision sur l’établissement qui accueillera cette classe prendrait en compte le nombre de salles disponibles et l’option des parents. Seuls des instituteurs qualifiés pour le primaire pourront enseigner dans les classes préparatoires. Près de 200 mille enfants âgés de 6 ans devraient être inscrits cet automne dans les classes préparatoires. Les enfants qui vont à l’école maternelle qui auront déjà atteint l’âge de 7 ans, au mois de septembre, peuvent être inscrits directement à l’école; il s’agit d’une exception concernant seulement l’année 2013.






    Art – Les artistes visuels roumains Lia et Dan Perjovschi et un chef d’orchestre allemand sont les gagnants de la 5e édition du Prix « La princesse Margriet » accordé par la Fondation Culturelle européenne. Les époux Perjovschi ont été récompensés pour leur rôle actif dans la construction d’une communauté culturelle en Roumanie et pour la portée européenne de leur art. La cérémonie de remise des prix aura lieu le 19 mars, à Bruxelles, en présence de la princesse Margriet, des Pays Bas.

  • Oltchim attire, de nouveau, l’attention

    Oltchim attire, de nouveau, l’attention


    Un des plus grands combinats pétrochimiques de l’Europe de l’Est, OLTCHIM de Râmnicu Vâlcea situé dans le sud de la Roumanie est entré dans la situation d’insolvence après l’approbation par le Tribunal de Râmnicu Vâlcea, de la demande de déclencher cette procédure. Cet arrêt n’est pas définitif, mais peut être attaqué dans un délai de 7 jours.






    Le Gouvernement de Bucarest a décidé de demander l’insolvence de ce combinat devenu un fardeau pour l’Etat, dans les conditions où il a enregistré ces dernières années des pertes totalisant quelques centaines de millions d’euros.






    L’Exécutif a tenté, en 2012, de privatiser la compagnie, tentative échouée. L’enchère à la criée pour l’achat du paquet majoritaire d’actions de OLTCHIM a été gagnée par un controversé homme d’affaires roumain qui, pourtant, n’est pas entré en possession des titres car il n’a pas payé à l’Etat le montant établi de 45 millions d’euros. Après cet échec, l’Etat n’a plus avancé de délai concret pour sa privatisation. Après l’entrée dans l’état d’insolvence de OLTCHIM, les administrateurs judiciaires ont à leur disposition 60 jours pour présenter un plan de solution.






    Mircea Diaconu, représentant de l’administrateur judiciaire détaille les pas à suivre: «Il faut analyser les raisons de l’insolvence, il faut tirer la conclusion à l’égard de la conclusion sur la possibilité de réorganiser le débiteur OLTCHIM SA et rédiger le tableau de création dans les délais légaux. Depuis l’ouverture de la procédure il y a un délai de 60 jours au bout duquel nous sommes tenus, si possible, à rédiger un rapport. »






    Dans de telles conditions, l’avenir de certains des trois milliers d’employés de la compagnie est incertain. Pour l’heure, on n’a pas avancé in nombre de ceux qui devraient être licenciés à la suite de l’état d’insolvence. En dépit des protestations antérieures des employés pour cause des salaires non-payés, le leader syndical Corneliu Cernev dit que cette fois, il ne le feront plus: « On va rédiger le programme de restructuration et réorganisation qui sera soumis à l’aval de l’Assemblée Générale des Créditeurs. Nous espérons bien être consultés lors de l’élaboration de ce programme. »






    OLTCHIM Râmnicu Vâlcea représente un des défis que doit relever le Gouvernement de Victor Ponta. D’ailleurs, les représentants de la délégation du FMI, fond avec lequel la Roumanie a conclu un accord en déroulement, ont attiré l’attention sur le fait que OLTCHIM se trouvant au seuil de la faillite est une des compagnies d’Etat les plus importantes à l’égard desquelles les autorités devraient entreprendre des mesures urgentes.






    Le premier ministre a déclaré à la suite des récentes discussions avec le FMI, l’Etat veut poursuivre la procédure de privatisation, mais avec un investisseur stratégique. Il reste à voir quand sera le moment de redressement de la situation difficile du grand combinat dont la production n’est, actuellement, que de 12%…(trad.: Costin Grigore)

  • Insolvabilité et privatisation

    Insolvabilité et privatisation


    Le sort du colosse chimique de Râmnicu Vâlcea demeure incertaine. L’unique solution à court terme imaginée par le gouvernement de Bucarest et approuvée par que le conseil d’administration d’Oltchim est de déclarer les usines insolvables, procédure déjà utilisée dans le cas d’une autre grande entreprise d’Etat, Hidroelectrica.




    L’insolvabilité est la procédure par laquelle les entreprises qui ont des dettes immenses sont protégées face aux créditeurs, obtenant ainsi le délai nécessaire pour se réorganiser et devenir plus efficaces. Les dettes d’Oltchim s’élèvent à 600 millions d’euros.




    La première option était la privatisation, mais la tentative de vente du paquet majoritaire d’actions s’est achevée l’automne dernier par un échec retentissant. Alors que la direction d’Oltchim soutient que l’insolvabilité était l’unique mesure à même de produire le redressement économique, les leaders syndicaux sont plutôt réticents. Ils menacent de protester si le gouvernement ne s’engage pas à fournir un appui financier chiffré à 45 millions d’euros, nécessaire pour redémarrer la production.




    Les personnels ne veulent pas qu’Oltchim suive le modèle de Hidroelectrica, où le plan de réorganisation proposé après la déclaration de l’insolvabilité prévoit des licenciements massifs. L’annonce de l’insolvabilité a provoqué une chute de 15% des actions en bourse d’Oltchim. Ses ennuis financiers sont une conséquences des coûts de production élevés, du grand nombre d’intermédiaires chargés de la commercialisation de ses produits, mais aussi du personnel excédentaire.






    Son cas n’est pas unique en Roumanie, où de nombreuses compagnies d’Etat ne sont pas rentables et ont accumulé des dettes. Aux termes de l’accord que déroule actuellement la Roumanie avec le FMI, la Commission européenne et la Banque Mondiale, les autorités de Bucarest se sont engagées à mener à bien la réforme des entreprises à capital d’Etat, dont une grande partie est classée d’intérêt stratégique.






    La liste des compagnies confrontées à des problèmes financiers inclut, hormis les usines Oltchim, pour lesquelles l’insolvabilité semble être l’unique option selon le FMI, la compagnie de fret ferroviaire CFR Marfa, dont la privatisation est la priorité du ministère roumain des transports.




    Dans le cas de la compagnie aérienne TAROM la date butoir pour la vente d’un paquet de 20% des actions est dans six mois. Pour ce qui est des entreprises du secteur énergétique, les autorités ont promis de coter en bourse les paquets majoritaires d’actions des sociétés Transgaz et NuclearElectrica. Les autres doivent être privatisées avant le premier trimestre de l’année 2014… (trad.: Alex Diaconescu)