Tag: justice

  • 28.02.2025

    28.02.2025

    Motion – Le Parlement de Bucarest doit débattre et voter aujourd’hui de la motion de censure présentée par les partis populistes et ultranationalistes AUR, S.O.S. Roumanie et Parti des Jeunes POT, contre le gouvernement de la coalition PSD – PNL – UDMR, dirigé par le social-démocrate Marcel Ciolacu. Les signataires du document affirment que le gouvernement actuel est illégitime et que, bien qu’il soit au pouvoir depuis seulement deux mois, il a accumulé un bilan honteux parsemé d’abus et d’échecs. En outre, ont-ils déclaré, le Premier ministre Marcel Ciolacu a perdu sa crédibilité, car son image et celle de certains membres du Cabinet sont désormais compromises par son association avec l’escroquerie immobilière « Nordis », à la suite de laquelle de nombreux Roumains ont été lésés. L’USR, membre de l’opposition pro-occidentale, a annoncé qu’elle ne voterait pas la motion, afin de ne pas plonger le pays dans le chaos.

     

    Potra – En Roumanie, les procureurs du Parquet général demandent la mise en détention provisoire du mercenaire Horaţiu Potra, proche de l’ex-candidat indépendant à la présidence de la Roumanie, Calin Georgescu, de son fils et de son frère. Au total 18 personnes faisant l’objet du même dossier ont déjà été arrêtées et seront présentées aujourd’hui à la Haute Cour de Cassation et de Justice qui doit décider de leur placement en détention provisoire. Potra a quitté la Roumanie avant les perquisitions suite auxquelles les procureurs ont découvert dans ses propriétés et dans celles des membres de sa famille des dizaines d’armes à feu, des munitions, des grenades et des lance-roquettes. Les hommes de la loi ont également trouvé d’importantes sommes d’argent liquide, soit au total 3 millions 300 mille euros et 24 kilogrammes d’or. Potra est accusé de tentative d’actions contre l’ordre constitutionnel, d’instigation publique et d’opérations illégales avec des objets pyrotechniques. Calin Georgescu est également accusé d’actions contre l’ordre constitutionnel. L’ex candidat à la présidentielle a été placé sous contrôle judiciaire par les procureurs du Parquet général. Georgescu est également accusé de communication de fausses informations, faux dans des déclarations, initiation ou constitution d’une organisation à caractère fasciste, raciste ou xénophobe, adhésion ou soutien d’un tel groupe et promotion dans l’espace public du culte de personnalités coupables d’infractions de génocide, de crimes contre l’Humanité et de crimes de guerre, d’initiation et constitution d’une organisation à caractère antisémite.

     

    AEP – Les commissions juridiques de la Chambre des députés et du Sénat de Roumanie se réunissent aujourd’hui pour rédiger un rapport concernant la révocation du président de l’Autorité électorale permanente, Toni Greblă. Le rapport sera soumis au vote aujourd’hui en séance plénière commune des deux chambres. Le président de la Chambre des députés, Ciprian Şerban, a renvoyé mardi aux bureaux permanents conjoints la proposition de révoquer Greblă du poste de président de l’AEP. Il est accusé d’avoir établi sa rémunération mensuelle en violation de la loi et d’avoir déplacé le siège du Bureau électoral central à un autre endroit, en concluant un nouveau contrat, alourdissant davantage le budget de l’institution et implicitement celui de l’État. Toni Greblă a montré, à travers ses déclarations publiques et ses actions récentes, un comportement incompatible avec le poste qu’il occupe, portant atteinte à l’image et au prestige de l’AEP, affirme également Ciprian Şerban dans la requête.

     

    Corruption – A Bucarest, la Direction nationale anticorruption a présente son bilan pour l’année 2024, lorsque 5 400 dossiers ont été solutionnés et 257 personnes occupant des fonctions de direction dans des institutions publiques ont été déférées à la Justice, soit un nombre plus élevé que l’année antérieure. Le chef de l’institution, Marius Voineag, a déclaré l’institution mettait un accent particulier sur la récupération des préjudices. Présent au bilan de l’institution, Cătălin Predoiu, a expliqué que peut-être il faudrait analyser si l’organisation des institutions de la Justice remplissait toujours le besoin d’efficacité et les attentes des citoyens d’éliminer la corruption de la société.

     

    Energie – Le système de plafonnement des prix de l’énergie s’appliquera en Roumanie même après la fin du mois prochain, date à laquelle les mesures actuelles de compensation des prix devaient expirer. Selon le décret d’urgence approuvée par le gouvernement, le plafonnement de la consommation d’électricité sera prolongé de trois mois, jusqu’à la fin juin. Entre-temps, le ministère du Travail doit élaborer un mécanisme de soutien, à base de tickets d’énergie qui seront ensuite accordés aux personnes vulnérables en guise de soutien pour couvrir les frais énergétiques. Pour le gaz naturel, le prix maximum restera inchangé pendant encore un an, jusqu’au 31 mars 2026, car à la fin de la saison froide actuelle, les installations de stockage atteindront un niveau très bas, et leur remplissage entraînera une augmentation de la demande de gaz, ce qui entraînera implicitement des augmentations de prix et des factures beaucoup plus élevées pour la population au cours de l’hiver prochain

     

    Education – Une quarantaine d’établissements d’enseignement étrangers – universités et lycées prestigieux – seront présents au « World Education Fair », qui aura lieu le 1er mars à Bucarest. Selon l’organisateur, la société de conseil pédagogique pour les études à l’étranger – IntegralEdu, les jeunes Roumains intéressés par les études à l’étranger veulent apprendre la technologie, l’économie, l’ingénierie, mais aussi l’art. Ils sont également de plus en plus attirés par les camps académiques pour préparer leur admission dans les lycées et universités d’élite. Selon IntegralEdu, les 5 principales destinations d’études pour les jeunes Roumains sont les Pays-Bas, le Royaume-Uni, l’Espagne, la Belgique et l’Italie. D’autres pays, comme l’Espagne, la France et l’Allemagne, seront présents au salon avec de nouveaux programmes en anglais.

     

     

  • Messages de soutien à la démocratie Roumaine dans le contexte de l’arrestation de Călin Georgescu

    Messages de soutien à la démocratie Roumaine dans le contexte de l’arrestation de Călin Georgescu

    Les ambassades de France, d’Allemagne et des Pays-Bas à Bucarest ont émis jeudi des messages de solidarité avec la Roumanie sur le réseau X, dans lesquelles elles font part de leur confiance dans la démocratie et dans l’état de droit de Roumanie, rapportent les médias roumains. Cette démarche intervient dans le contexte des événements liés à l’audition de l’ex-candidat à la présidentielle roumaine, Călin Georgescu, qui ont suscité des critiques aux Etats-Unis de la part des milieux ultraconservateurs. Dans le même contexte, il y a aussi le départ de la Roumanie des frères Tate, Andrew et Tristan, influenceurs  masculinistes  qui font l’objet d’un dossier pénal pour des faits de traite de personnes et viol, les deux étant proches des milieux conservateurs américains. « La France réaffirme sa solidarité avec la Roumanie, État de droit, qui respecte la séparation des pouvoirs et l’indépendance de la Justice. Ces principes sont fondamentaux pour nos démocraties » a publié l’ambassade de France sur son compte X.

  • Enquête pénale sur l’influence dans les élections roumaines

    Enquête pénale sur l’influence dans les élections roumaines

    L’ancien candidat de l’extrême droite à la présidence de la Roumanie, l’indépendant Călin Georgescu, a été placé sous contrôle judiciaire pour une période de 60 jours, à l’issue de plusieurs heures d’auditions au Parquet Général, où il a été emmené mercredi aux termes d’un mandat émis par les procureurs. Il est accusé de six délits, dont une nouveauté pour la Roumanie – instigation à des actions contre l’ordre constitutionnel, un fait pour lequel aucune personne n’a été poursuivie jusqu’ici. Les autres infractions visent la communication de fausses informations, faux dans des déclarations sur son patrimoine et sur les sources de financement de la campagne électorale, initiation et constitution d’organisations à caractère fasciste, raciste ou xénophobe et antisémite et adhésion ou soutien de tels groupes, ainsi que la promotion publique du culte des personnes coupables de génocide, crimes contre l’Humanité et crimes de guerre.

     

    Călin Georgescu nie les faits

     

    De son côté, Călin Georgescu a nié tous les faits, accusant les autorités d’un comportement qui rappelle du passé communiste de la Roumanie. Rappelons-le, en décembre dernier, la Cour Constitutionnelle de Roumanie a annulé les élections présidentielles, invoquant des ingérences extérieures. L’intégralité du processus électoral est donc reprise à zéro ce printemps. Lors des élections de novembre dernier, Călin Georgescu avait réussi d’une manière inattendue de se placer en première position du premier tour de scrutin roumain et il aurait dû affronter au second tour la présidente de l’Union Sauvez la Roumanie, la centriste, Elena Lasconi.

     

    Réactions des responsables politiques

     

    Après l’annonce sur l’accusation de l’ex-candidat présidentiel, les responsables politiques de Roumanie ont réaffirmé leur confiance dans la Justice et dans son indépendance. Le premier ministre social-démocrate, Marcel Ciolacu a pourtant souligné, qu’étant donné le contexte électoral tendu, les magistrats ont le devoir de présenter à l’opinion publique des preuves extrêmement solides dans cette enquête. Le président de l’Alliance pour Union de Roumains (AUR), un parti souverainiste, George Simion, a quant à lui réaffirmé son appui à Călin Georgescu aux futures élections présidentielles. Il a ajouté qu’il attendait voir des preuves incontestables dans le dossier instruit actuellement par le Parquet. Pour sa part, la présidente de l’USR, Elena Lasconi, a déclaré qu’elle faisait confiance à la Justice, estimant que les procureurs faisaient leur travail d’une manière adéquate. Par contre, la présidente du Parti des Jeunes, (POT – également souverainiste), Ana Maria Gavrilă, un parti tout neuf vient d’accéder au Parlement de Bucarest, a accusé les autorités de terroriser les fidèles de Călin Georgescu.

     

    De nouvelles élections présidentielles seront organisées en Roumanie les 4 et 18 mai prochain. A l’issue des auditions au Parquet, Călin Georgescu a déclaré qu’il se porterait certainement candidat au prochain scrutin pour la plus haute fonction de l’Etat roumain.

     

  • Călin Georgescu inculpé pour extrémisme et création d’une organisation fasciste (mise à jour)

    Călin Georgescu inculpé pour extrémisme et création d’une organisation fasciste (mise à jour)

    L’ancien candidat à la présidence roumaine, Călin Georgescu, connu pour ses positions extrémistes pro-russes, a été conduit au bureau du procureur général pour y être entendu par les magistrats. Selon un communiqué officiel, ce dernier a été placé sous contrôle judiciaires pour 60 jours, formellement inculpé de six infractions, dont atteinte à l’ordre constitutionnel, détention d’armes, troubles à l’ordre public, création d’une organisation fasciste, raciste et xénophobe, promotion d’un culte de la personnalité accusé de génocide et apologie de crimes de guerre. Dans le cadre de cette affaire, les procureurs ont mené, mercredi matin, des dizaines de perquisitions dans cinq départements du pays. L’enquête porte notamment sur le financement de sa campagne électorale et la création d’organisations à caractère fasciste. Parmi les personnes visées figure Horațiu Potra, un proche de Georgescu et dirigeant d’un groupe de mercenaires opérant en Afrique. Selon un communiqué du parquet, il a été précisé que plusieurs infractions étaient actuellement en cours d’examen, notamment atteinte à l’ordre constitutionnel, possessions de caches d’armes illégales et de munitions et incitation à la haine.

  • La semaine du 13 au 19 janvier 2025

    La semaine du 13 au 19 janvier 2025

    Les prochaines élections présidentielles

     

    Le premier tour des élections présidentielles aura lieu le 4 mai et le second le 18 mai. C’est ce qu’a décidé le gouvernement de coalition composé du Parti Social-Démocrate, le Parti National-Libéral et l’Union Démocrate Magyare de Roumanie – aux côtés des représentants des minorités nationales. En Romanie, le vote se déroulera en un seul jour, tandis qu’à l’étranger, les ressortissants roumains disposeront de trois jours pour se rendre aux urnes. Les bureaux de vote fermeront à 21h00, heure de Roumanie, quel que soit le pays, afin d’éviter un décalage horaire susceptible d’influencer le scrutin. Les autorités ont également imposé des règles plus strictes pour la campagne électorale, notamment sur Internet. La violation de ces règles est passible d’une amende pouvant monter jusqu’à 50 000 lei (soit environ 10 000 euros). Les grandes plateformes en ligne risquent d’écoper des amendes allant jusqu’à 5 % de leur chiffre d’affaires si elles ne respectent pas les règles électorales. La décision du gouvernement concernant les dates des deux tours de scrutin présidentiel est parue dans le Journal officiel. Les représentants de plusieurs organisations non gouvernementales dénoncent l’adoption d’un tel acte normatif en l’absence d’un débat public et d’une analyse des facteurs ayant conduit à l’invalidation des élections précédentes. Pour rappel, après avoir validé le premier tour des élections présidentielles du 24 novembre dernier, la Cour constitutionnelle de Roumanie a annulé, le 6 décembre, les élections présidentielles dans leur ensemble, alors que le vote pour le second tour avait déjà commencé dans la diaspora. La Cour Constitutionnelle a pris cette décision suite à la déclassification par le Conseil suprême de défense nationale de documents des services de renseignement roumains, révélant des ingérences étrangères, non confirmées jusqu’à l’heure où l’on parle par une enquête judiciaire. Par ailleurs, des dizaines de milliers de personnes ont protesté dimanche dernier, partout en Roumanie, surtout à Bucarest, et réclamé la reprise du second tour des présidentielles, annulé de manière, disent-elles, injustifiable. Les manifestants ont également demandé la démission de Klaus Iohannis, toujours président, bien que son deuxième mandat ait pris fin officiellement le 21 décembre dernier. 161 députés de l’Opposition ont signé un document pour initier une procédure de suspension du président. L’Alliance pour l’Union des Roumains a appelé le Parlement à se réunir en session extraordinaire du 20 au 24 janvier, afin d’entamer la procédure de suspension. Pour que la procédure aboutisse, le vote de 234 parlementaires est nécessaire.

     

    Décisions de la Banque Nationale de Roumanie

     

    La Banque centrale roumaine maintient son attitude prudente et décide de garder le taux directeur à 6,5% par an, dans le contexte des incertitudes internes et internationales. La dernière modification du taux directeur date d’août dernier, dans le contexte des efforts menés pour faire baisser l’inflation. Selon la Banque centrale de Roumanie, au dernier trimestre de l’année dernière, le rythme de croissance du taux d’inflation a dépassé les estimations initiales. Pourquoi ? Tout d’abord, en raison d’une hausse du prix des carburants, conséquence de l’appréciation du dollar américain sur les marchés internationaux et ensuite, en raison d’une majoration des prix des produits alimentaires, due à la sécheresse sévère de l’été dernier. Les experts de la Banque centrale roumaine se disent réservés quant à une potentielle baisse du taux directeur dans le courant de cette année. Selon eux, si après les élections présidentielles,  le contexte économique intérieur n’est pas meilleur, le taux de change risque de se voir mettre une pression significative. A l’heure actuelle, le Gouvernement se concentre sur le projet du budget 2025 qui tablera sur un taux du déficit budgétaire de 7 %, convenu avec la Commission européenne, ainsi que sur un pourcentage de 7 % du PIB alloué aux investissements.

     

    Le dossier de la “Descente des mineurs sur Bucarest en 1990”

     

    L’ancien premier ministre roumain Petre Roman a comparu ce mercredi au Parquet général pour être auditionné dans l’affaire de la «Descente des mineurs sur Bucarest en juin 1990 », dans laquelle il est accusé d’avoir commis des crimes contre l’humanité. Petre Roman nie toute implication dans cette affaire. Le même dossier concerne également l’ancien président Ion Iliescu et l’ancien directeur des renseignements intérieurs roumains, Virgil Măgureanu. Les procureurs doivent relancer l’enquête dans cette affaire, après que le tribunal a annulé les preuves recueillies. Selon eux,  les 11 et 12 juin 1990, les autorités de l’État ont décidé de lancer une attaque violente contre les manifestants réunis place de l’Université de Bucarest, qui militaient pour la démocratie et demandaient la destitution des anciens dignitaires communistes de leurs fonctions publiques. L’attaque aurait impliqué des forces du ministère de l’Intérieur, du ministère de la Défense, du Service roumain de renseignements et des milliers de mineurs venus des mines de la Vallée du Jiu. Le bilan des violences de juin 1990 a été lourd : 4 morts, des centaines de blessés et des arrestations illégales. Les sièges de plusieurs institutions de presse indépendantes, des institutions d’éducation, des partis politiques, tout comme les maisons de plusieurs leaders politiques d’opposition ont été endommagés.

     

    La Journée de la Culture Nationale

     

    Depuis 2011, la Roumanie marque chaque année, le 15 janvier, jour de naissance du poète national Mihai Eminescu, la Journée de sa culture nationale. L’édition de cette année a célébré aussi les 175 ans depuis la naissance du grand poète roumain, par de nombreux événements organisés à Bucarest et sur l’ensemble du pays – conférences, débats, concerts et expositions. Par ailleurs, la Fédération nationale des syndicats de la culture et de la presse « CulturMedia » a manifesté le même jour, avec des banderoles blanches, afin de dénoncer le sous-financement de la culture et les iniquités salariales entre les différentes catégories de salariés des musées, des bibliothèques et des centres culturels. (trad. Andra Juganaru, Ioana Stancescu)

  • 13.12.2024 (mise à jour)

    13.12.2024 (mise à jour)

    Parlement – Le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, convoquera le 20 décembre le nouveau Parlement roumain issu des élections législatives du 1 décembre. Avec presque deux tiers des mandats, les pro-européens, appuyés par les députés du groupe des minorités nationales, ont entamé des négociations cette semaine, pour former un gouvernement de coalition. Les leaders du PSD, du PNL, de l’USR et de l’UDMR, ont décidé que le partage des 16 ministères se ferait en fonction du poids de chaque parti au parlement. Trois autres partis occupent des sièges au sein du Législatif. Il s’agit des partis souverainistes AUR, SOS Roumanie et le parti de la jeunesse, POT. Il y a des chances que le nouveau gouvernement reçoive le vote d’investiture avant Noël. A l’heure où l’on parle, la coalition pro-européenne continue à privilégier le scénario d’un seul candidat aux futures présidentielles prévues en mars prochain.

     

    Justice – La Cour d’Appel de Ploiesti dans le sud a décidé d’annuler le contrôle judiciaire imposé à l’encontre de Horatiu Potra, un proche de l’ex-candidat à la présidence de la Roumanie, Călin Georgescu, un souverainiste, admirateur de Vladimir Poutine. Les procureurs avaient demandé la mise en détention provisoire de Potra et de son chauffeur pour le non-respect du régime des armes et des munitions, des opérations avec des matériaux pyrotechniques et instigation publique. M Potra a été membre de la Légion Etrangère française et il est connu pour son implication dans la coordination d’équipes de mercenaires dans des Etats africains. Il a été arrêté dimanche matin lorsqu’il se dirigeait vers Bucarest à bord d’une voiture, qui contenait aussi des armes, des pétards et beaucoup d’argent liquide.  Par ailleurs, un autre proche de Călin Georgescu, Eugen Sechila, ancien membre de la Légion étrangère, a été arrêté en route vers l’aéroport d’Otopeni et emmené pour être entendu au Parquet général. Il a été placé sous contrôle judiciaire, avec l’obligation de ne pas quitter le pays. Il est accusé d’avoir utilisé des symboles propres aux légionnaires de l’Archange Michel, les membres du régime de type fasciste de Roumanie. Au terme de la loi roumaine, l’utilisation en public de symboles fascistes, racistes ou xénophobes est punie par une peine allant de trois mois à trois ans de prison ferme et la perte de plusieurs droits.

     

    F 16  – Trois avions F-16 Fighting Falcon, ayant appartenu à la Norvège et achetés par la Roumanie se sont posées aujourd’hui sur la Base 71 aérienne « Général Emanoil Ionescu », à Câmpia Turzii, dans le nord-ouest de la Roumanie. Les trois appareils multi-rôle ont été délivrés à l’Escadrille 48 de chasse, fait savoir le ministère de la Défense. Avec ces trois appareils, cette escadrille compte 15 avions F-16. Au total, la Roumanie achète depuis la Norvège 32 avions de combat F-16. L’achat de ces avions et des autres équipements connexes contribuera à augmenter la sécurité de la Roumanie et de son espace aérien ainsi que de celui de l’OTAN, par temps de paix et en situation de crise, explique encore le ministère de la Défense. Récemment la Roumanie a signé un contrat pour l’achat de 32 appareils de combat de 5e génération F-35 Lightning II. Les premiers appareils F-35 devraient arriver en Roumanie en 2030.

     

    Protection des consommateurs – Le centre européen des consommateurs de Roumanie récupéré quelque 370 000 euros durant les 11 premiers mois de cette année, à la hausse de 25% par rapport à la même période de l’année 2023. Le centre, qui fait partie de l’Autorité nationale pour la protection des consommateurs, solutionnent à l’amiable les saisines transfrontalières. Plus de 6 700 telles saisines, dont la plupart déposées par des consommateurs roumains mais aussi 300 d’autres Etats membres ou partenaires de l’UE ont été solutionnées. La plus grande partie des saisines ont visé des problèmes dans les transports, suite à l’augmentation du nombre de vols durant la saison estivale, suivie par celles de domaines tels celui des vêtements et des chaussures, les produits et services, les meubles et les équipements pour la maison, les loisirs et la culture. Le centre européen des consommateurs de Roumanie fait partie d’un réseau européen de 29 Etats qui offrent des informations, du conseil et de l’assistance gratuite et personnalisée aux consommateurs qui se confrontent aux problèmes avec les transactions effectués depuis un autre Etat du réseau.

     

    Foot – La sélection nationale de foot de Roumanie a été répartie dans le Groupe H, aux côtés de l’Autriche, de la Bosnie-Herzégovine, de Chypre et de San Marin, dans les préliminaires de la Coupe du Monde de foot en 2026, conformément au tirage aux sorts effectué vendredi à Zurich. Jeudi soir, l’équipe FCSB, au sommet du championnat roumain de football masculin et l’équipe allemande Hoffenheim ont fait match nul, au sixième jour de la Ligue Europa. L’équipe bucarestoise se situe désormais en dixième position au sein de son groupe et elle approche une potentielle qualification pour les 8ème de finale. Le FCSB a encore deux matchs à jouer en janvier, dont un en Roumanie, contre les Anglais de Manchester United.

     

  • 29.10.2024 (mise à jour)

    29.10.2024 (mise à jour)

    Défense – La contribution de 127 millions de dollars de la Norvège à l’achat d’un système avancé de missiles sol-air Patriot pour la Roumanie démontre « non seulement son soutien à la Roumanie, mais aussi son engagement envers la sécurité des alliés », a déclaré mardi le ministre roumain de la Défense, Angel Tîlvăr. La décision du gouvernement norvégien d’apporter une contribution significative à un tel achat a été annoncée lors de la réunion du Conseil des États nordiques à Reykjavik, qui se tient jusqu’à jeudi, a indiqué le ministère roumain de la Défense. Selon la source citée, cette coopération étroite entre la Roumanie et la Norvège reflète l’engagement commun et inébranlable des deux nations face aux défis actuels en matière de sécurité, ainsi que le soutien continu de l’Ukraine face à l’agression de la Russie. Il y a quelque temps, Bucarest a annoncé qu’elle faisait don d’un système Patriot à l’Ukraine et qu’elle recevrait en retour un système similaire de la part des États-Unis. L’armée roumaine a commandé sept systèmes Patriot en 2017 dans le cadre du contrat d’achat militaire le plus cher de l’histoire, d’une valeur de 4 milliards d’euros. Quatre sont déjà arrivés, deux ont été rendus opérationnels et le troisième est attendu d’ici la fin de l’année. Toujours en provenance de Norvège, la Roumanie a acheté 32 avions F-16, dont neuf ont déjà atterri dans le pays. L’armée de l’air roumaine exploite actuellement un seul escadron composé de 17 F-16 achetés au Portugal et modernisés.

     

    Loi sur les fugitifs  – La Cour constitutionnelle de Roumanie (CCR) a rejeté mardi la saisine de la Haute Cour de cassation et de justice (ICCJ) concernant la « Loi sur les fugitifs » et a jugé que l’acte normatif est inconstitutionnel. L’ICCJ a saisi la CCR de la loi modifiant et complétant la loi 286/2009 sur le code pénal, adoptée par la Chambre des députés en novembre 2023, qui prévoit que les personnes condamnées par un jugement définitif qui ne se présentent pas dans les sept jours à la police pour être incarcérées seront considérées comme des fugitifs et risqueront une peine comprise entre 6 mois et 3 ans. Selon la Haute Cour, la loi violerait le droit à un procès équitable et le droit à la liberté individuelle. La peine imposée pour le délit d’évasion est ajoutée à la peine en cours au moment de l’évasion, stipule également la loi. L’ancien maire de Bucarest, Sorin Oprescu, l’ancien chef du DIICOT (parquet antimafia), Alina Bica, le fils du chef de la Ligue de football professionnel, Mario Iorgulescu, et Paul Philippe, neveu du roi Charles II, figurent parmi les personnes ayant fait l’objet d’un jugement définitif en Roumanie et qui ont réussi à s’évader de prison. L’Italie et la Grèce sont des pays de prédilection pour les fugitifs condamnés.

     

    Drones – Les drones qui pénètrent l’espace aérien roumain sans autorisation pourront être détruits, neutralisés ou leur vol pourra être contrôlé – aux termes des nouvelles réglementations proposées par le ministère de la Défense nationale. Le projet de loi sur le contrôle de l’utilisation de l’espace aérien national a été publié lundi sur le site du Ministère de la Défense de Bucarest et prévoit que les mesures nécessaires seront prises en fonction du niveau de menace, dans les limites du droit international, après avoir analysé toutes les circonstances spécifiques de l’événement et en tenant compte de la priorité de protéger la vie des personnes – la dernière solution possible étant la destruction de l’avion sans pilote à bord qui utilise l’espace aérien national sans autorisation. Les responsables de la défense ont invoqué la nécessité d’adapter la législation dans ce domaine aux situations signalées depuis un certain temps près de la frontière avec l’Ukraine. En effet,  des fragments de drones russes abattus par les défenses antiaériennes ukrainiennes sont tombés sur le territoire national et même des appareils fonctionnels également russes ont pénétré l’espace aérien roumain.

     

    FMI – Une mission du Fonds monétaire international se rendra à Bucarest le 5 novembre pour analyser les récents développements économiques et financiers et examiner les prévisions macroéconomiques. Dans le dernier rapport sur les perspectives économiques mondiales, publié la semaine dernière, le FMI a révisé à la baisse, à 1,9%, les estimations concernant la progression de l’économie roumaine cette année, contre 2,8% comme prévu en avril. Lundi, l’Institut National de la Statistique a publié la perception des chefs d’entreprise sur l’économie roumaine, qui prévoit une augmentation des prix dans le bâtiment et le commerce de détail dans les prochains mois. Les analystes préviennent que les choses devraient  changer pour ce qui est de l’économie une fois que le gouvernement cessera d’alimenter les augmentations des salaires et des retraites.

     

    Moldova – La présidente de la République de Moldova, la pro-européenne Maia Sandu, a annoncé son intention d’opérer un remaniement gouvernemental en cas de victoire dimanche lors du deuxième tour des présidentielles moldaves. Présente lundi en soirée à un débat électoral organisé par la chaine publique de télévision de Chisinau, Maia Sandu a affirmé qu’elle envisageait de changer plusieurs ministres du cabinet de Dorin Recean avant la fin de cette année. Son contre-candidat – le socialiste pro-russe Alexandr Stoianoglo, ex-procureur général du pays, a refusé de participer au débat accueilli par la chaine Moldova 1, même si la direction du média avait lui avait lancé une invitation. Dimanche dernier, lors du premier tour des présidentielles  Maia Sandu décroché 43% des voix alors qu’Alexandr Stoianoglo en a recensé 26%.

  • 17.09.2024

    17.09.2024

    Inondations – Le gouvernement de Bucarest a approuvé un soutien financier direct à la population touchée par les inondations qui ont frappé l’est du pays. Elles ont tué sept personnes et touché près de 6 500 immeubles. Les hydrologues affirment que le danger des inondations est toujours présent et ont émis des alertes code rouge, orange et jaune pour les rivières des départements déjà touchés par les pluies torrentielles et les inondations. Il y a encore des habitants des lieux qui ont passé la nuit dans les abris aménagés par les autorités locales et les forces du ministère de l’Intérieur ont été renforcées avec du personnel des Inspections des situations d’urgences d’autres départements. Ils disposent de véhicules et de camions pompe pour évacuer l’eau et la boue qui inonde toujours les maisons. Entre temps, les autorités ont commencé à distribuer aux sinistrés de l’eau et des vivres provenant tant des réserves de l’Etat que de dons faits suite à des initiatives privées ou de la mobilisation citoyenne et d’entreprises. La croix rouge a également déployé dans la région des camions chargés d’eau et d’aliments.

     

    Climat – La Roumanie se propose d’atteindre la neutralité climatique avant 2045 et devancer ainsi la date butoir établie pour 2050, selon la nouvelle version du plan national intégré dans le domaine de l’énergie et des changements climatiques. Ce qui plus est, les autorités de Bucarest souhaitent qu’à l’horizon 2030, la Roumanie puisse assurer 38% de sa consommation d’énergie de sources renouvelables. Le ministère de l’Energie a annoncé mardi dans un communiqué qu’il avait publié des politiques et des mesures supplémentaires visant la hausse du taux des sources renouvelables du mix énergétique national, la réduction significative des émissions de gaz à effet de serre et la mise en place de solutions novatrices dans tous les secteurs économiques. Le plan révisé inclut aussi des mesures de réduction des émissions dans les secteurs essentiels tels l’énergie, les transports, le logement et l’industrie et souhaite à mettre en place des solutions technologiques avancées, telles l’utilisation de l’hydrogène renouvelable et l’efficacité énergétique.

     

    Cour Constitutionnelle – La Cour Constitutionnelle de Roumanie débat aujourd’hui de la saisine déposée par la Haute Cour de Cassation et de Justice au sujet de ce que la presse appelle La loi des fugitifs. Adoptée en novembre 2023 par la Chambre des Députés, la Loi prévoit que les personnes condamnées définitivement qui ne se rendent pas dans un délai de sept jours à la Police, seraient poursuivies en tant que fugitives et risquent des peines allant de 6 mois à 3 ans de prison ferme. Selon la Haute Cour, cette loi transgresse le droit à un procès équitable et celui à la liberté individuelle. A la peine appliquée aux infractions d’évasion s’ajoute aussi la peine qui n’a pas été purgée au moment de la fuite, lit-on encore dans l’acte normatif. Sorin Oprescu, ex-édile en chef de la Capitale et Alina Bica, ancienne cheffe de la Direction d’investigation des faits de terrorisme et de crime organisé figurent sur la liste de personnes condamnées en Roumanie mais qui sont actuellement en cavale à l’étranger. L’Italie et la Grèce sont les pays préférés des fugitifs roumains.

     

    Commission européenne – La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen a présenté aujourd’hui la nouvelle équipe de commissaires européens. La proposition de la Roumanie pour un des 27 postes de commissaires, l’ex ministre des fonds européens et actuelle député européenne, Roxana Mînzatu, a été désignée Commissaire à l’occupation de la main d’œuvre, aux droits sociaux et à l’éducation. Ensuite, les commissaires élus par Ursula von der Leyen seront auditionnés par les eurodéputés et s’ils reçoivent des avis positifs, le plénum du Législatif européen doit voter l’ensemble de l’équipe. Dans ce contexte dominé par de longues procédures, la nouvelle commission pourrait commencer son mandat plus tard que prévu, même au moi de décembre.

     

    Coopération militaire – La Chambre des Députés de Bucarest a adopté le projet législatif portant sur un accord de coopération dans le domaine militaire entre la Roumanie et la République de Moldova. Aux termes du document, les deux Etats s’engagent à se soutenir dans tous les aspects relatifs à la formation et à la participation à des missions et à des opérations multinationales sous l’égide de l’ONU, de l’OSCE, de l’OTAN et de l’UE. Le député Daniel Gheorghe a déclaré que l’administration de Chisinau devrait renoncer à la neutralité qui la tient captive dans l’espace ex-soviétique et l’accord avec la Roumanie est un pas en avant dans la voie vers la standardisation de l’espace nord-atlantique. L’accord de ratification intervient alors que la République de Moldova se prépare à participer avec des militaires à l’opération déroulée par l’UE en Bosnie-Herzégovine, EUFOR, Althea, dans le cadre du contingent roumain.

     

    Musique – La 19e édition du Concours international de musique classique « George Enescu », se déroule à Bucarest jusqu’au 27 septembre sous le haut patronage du président roumain et il réunit 667 musiciens âgés de 13 à 35 ans, soit un nombre record. Initié en 1958, le Concours international « George Enescu », est un des plus importants événements de ce genre au monde puisqu’il offre aux jeunes musiciens une plate-forme sur laquelle ils peuvent se faire connaitre dans le monde. Le long des années, le concours a consolidé la position de la Roumanie sur la scène culturelle mondiale puisqu’il est l’unique concours de Roumanie affilié à la Fédération mondiale des concours internationaux de musique classiques. C’est grâce à cet événement que de nombreux musiciens talentueux ont été découverts et qu’ils sont devenus des artistes de renom. Parmi les producteurs de l’événement figure aussi la Société roumaine de radiodiffusion.

     

    Festival – La 12e édition du Festival de musique du film de Bucarest se poursuit jusqu’au 22 septembre dans un nouveau concept qui propose au public des soirées de concerts en centre-ville. Les styles varient du classique au jazz, en passant par la musique de film et le pop-fusion. A l’affiche figurent des centaines d’artistes et d’orchestres de renom du monde. Organisé par la municipalité de Bucarest par le biais du centre culturel Arcub, le festival se déroule en marge de la fête de la ville de Bucarest qui marque les 565 années de la première attestation de la ville.

     

    Météo – Températures à la hausse sur la majorité des régions de Roumanie et des maximas qui tournent autour des moyennes de la saison. Quelques pluies sont toujours au rendez-vous sur le sud, l’est, le centre, le nord et en montagne. Les maxima vont de 17 à 25 degrés. 22 degrés et du soleil à Bucarest.

     

  • 10.08.2024

    10.08.2024

    Banque – Vendredi, la Banque nationale de Roumanie a sensiblement revu à la baisse ses prévisions d’inflation de 4,9 à 4 % par an pour la fin de l’année 2024. Cette tendance devrait se poursuivre au début de l’année prochaine, suivie d’une augmentation temporaire au printemps 2025, puis d’un retour à la baisse. La BNR mise sur un taux d’inflation annuel de 3,4 % pour la fin de l’année prochaine, légèrement inférieur à son estimation précédente. Le gouverneur de la BNR, Mugur Isărescu, a déclaré que la prévision d’inflation prenait également en compte les risques ou incertitudes possibles, y compris la conduite de la politique fiscale et des revenus, ainsi que l’évolution des prix de l’énergie et des denrées alimentaires.

     

    Politique – Les sociaux-démocrates roumains ont finalisé vendredi les derniers détails avant le congrès du 24 août prochain. Les candidatures à la présidence du PSD et les motions sur lesquelles les candidats se présenteront aux délégués peuvent être soumises jusqu’au 22 août. Quatre nouveaux postes de vice-présidents seront créés lors du congrès, et le candidat du PSD au poste le plus élevé  sera également validé. Après les élections locales et européennes de juin, la Roumanie doit organiser des élections législatives et présidentielles dans le courant de l’année.

     

    Justice – Le ministère de la justice de Bucarest a annoncé qu’il avait fait entrer dans le pays plusieurs citoyens roumains qui avaient fui à l’étranger pour éviter de purger leurs peines de prison. Il s’agit de trafiquants d’êtres humains et de proxénètes. Parmi eux figure une femme condamnée à 6 ans et 9 mois de prison pour proxénétisme, ramenée des Pays-Bas. Un autre fugitif, ramené d’Italie, purge une peine de 6 ans et 1 mois pour traite d’êtres humains. Il convient de rappeler que la loi sur les fugitifs est entrée en vigueur cette année. En vertu de cette loi, les personnes condamnées et rapatriées pour purger leur peine sont tenues de payer les frais de leur rapatriement en Roumanie. Pour la seule année 2023, les coûts liés au rapatriement de plus de 800 citoyens roumains dans cette situation ont dépassé les 10 millions de lei (environ 2 millions d’euros).

     

    Moyen – Orient – L’autorité de l’aviation de Moscou a interdit aux compagnies aériennes russes de voler dans l’espace aérien israélien au cours des prochaines nuits, rapporte l’agence de presse DPA. L’interdiction a pris effet ce samedi et est valable jusqu’au 16 août. Moscou n’a pas donné la raison de cette décision, mais l’agence DPA pense qu’elle pourrait être liée à la crainte d’une attaque aérienne iranienne sur Israël. La Russie est un proche allié de Téhéran et a récemment intensifié ses livraisons d’armes de défense aérienne aux Iraniens. De nombreuses compagnies aériennes internationales ont annulé leurs vols vers Israël en raison des tensions dans la région. Entre-temps, Israël a accepté d’envoyer des négociateurs pour de nouveaux pourparlers sur un cessez-le-feu et la libération des otages à Gaza, à la suite d’un appel urgent des pays médiateurs – les États-Unis, l’Égypte et le Qatar. Le Hamas n’a pas encore répondu à cet appel, considéré comme une tentative de mettre fin à l’escalade du conflit après l’assassinat du chef politique du groupe palestinien, Ismail Haniyeh.

     

    Untold – Untold, le plus grand festival de musique de Roumanie se poursuit ce week-end à Cluj-Napoca (nord-ouest). Jusqu’à dimanche, plus de 250 artistes nationaux et internationaux de premier plan divertiront des dizaines de milliers de fans venus du monde entier. Outre les concerts, les organisateurs ont également prévu de nombreuses soirées à thème et, pour la première fois, la scène principale sera animée en langue des signes pour les malentendants.

     

    JO – Les athlètes roumains participent aujourd’hui aux Jeux Olympiques de Paris dans une seule discipline : la lutte. La Roumanie a remporté huit médailles jusqu’à présent aux Jeux Olympiques – trois d’or, quatre d’argent et une de bronze. Après le 14e jour officiel de compétition, la Roumanie est descendue en 20e position du classement des nations. Vendredi, à la stupéfaction de nombreux Roumains, Cătălin Chirilă ne s’est pas qualifié pour la finale du 1 000 m canoë simple, bien qu’il ait battu le record vieux de 20 ans dans les éliminatoires. L’athlète – champion du monde en 2022 et vice-champion du monde en 2023 – a déclaré avoir été dérouté par la météo, car le vent était assez fort et les vagues étaient grosses.

     

    Météo –  Fortes chaleurs aujourd’hui en Roumanie avec une vague de canicule annoncée sur l’ouest et le sud du pays. Les maximas seront comprises entre 28 et 35 degrés. 28 degrés et un grand soleil aujourd’hui à Bucarest

     

  • 29.06.2024 (mise à jour)

    29.06.2024 (mise à jour)

    OSCE – Bucarest accueille, à compter de ce samedi et jusqu’au 3 juillet, la 31e session annuelle de l’Assemblée parlementaire de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Le principal thème du sommet est la perspective parlementaire sur le rôle de l’OSCE dans l’architecture de sécurité actuelle. Les participants, des parlementaires de plus de 50 États membres de l’Organisation, adopteront à cette occasion la Déclaration de Bucarest, un document qui comprendra les résolutions des commissions générales ainsi que des résolutions supplémentaires initiées par les membres de l’Assemblée. Parmi elles – une résolution concernant la détérioration de la situation des droits de l’homme dans la région séparatiste russophone de Transnistrie en République de Moldova voisine, pays à population majoritaire roumanophone. La Russie et la Biélorussie ont été exclues de la réunion de Bucarest.

     

    Politique – La nouvelle présidente de l’USR, Elena Lasconi, sera la candidate du parti aux élections présidentielles, suite au résultat des élections internes déroulées dans le cadre d’un congrès extraordinaire ce samedi à Bucarest. Elle a remporté 94,31% des voix des représentants du parti. « C’est un chemin très difficile… mais toute ma vie j’ai choisi le chemin difficile et c’est celui-ci qui m’a produit le plus de satisfactions » a déclaré Mme Lasconi qui a appelé les partis politiques de droite de soutenir le projet présidentiel de l’Union sauvez la Roumanie.  Rappelons-le en début de semaine, suite à la démission de Catalin Drula, à cause des faibles résultats décrochés par le parti aux élections locales et pour le Parlement européen du 9 juin, l’Union Sauvez la Roumanie  a élu Elena Lasconi comme président du parti dans le cadre d’un scrutin enligne. Cette économiste âgée de 52 ans, a fait une carrière de 25 ans de journaliste de télévision. Ce qui plus est, la politicienne vient d’être réélue le 9 juin 2024 maire de la ville de Câmpulung Muscel dans le sud, dont elle est l’édile depuis 2020.

     

    Par ailleurs, le premier ministre roumain, Marcel Ciolacu invitera la semaine prochaine tous les leaders des partis politiques à des consultations sur le calendrier des élections présidentielles. Cette annonce intervient alors que le PSD et le PNL, qui constituent l’Alliance gouvernementale à Bucarest ne réussissent toujours pas à décider d’une date des élections pour la fonction la plus importante de l’Etat.

     

    Pride – Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont participé ce samedi en soirée à la marche Bucharest Pride 2024, dans le centre de la capitale roumaine, un évènement dédié à la communauté LGBTQ+ organisé par l’Association Accept. « Bucharest Pride s’attaque au besoin urgent de reconnaissance légale et de protection de toutes les familles LGBTQ+ et au besoin d’une procédure de reconnaissance juridique du genre pour les personnes trans. »  ont fait savoir les organisateurs de la marche. 25 membres de missions diplomatiques et la représentation de la Commission européenne en Roumanie soutiennent Bucharest Pride 2024.

     

    Fugitifs – Dix personnes poursuivies pour purger des peines de prison ferme ou afin d’être placées en détention provisoire ont été amenées en Roumanie la semaine dernière – annonce la police roumaine aux frontières. Les dix infracteurs ont été identifiés et appréhendés en France, en Italie, en Espagne, en Allemagne et au Royaume-Uni. Ils avaient été condamnés entre autres pour tentative de viol, trafique de drogue et vol. Les suspects ont été incarcérés afin d’exécuter leur peines.

     

    Théâtre – Sept personnalités artistiques ont reçu samedi une étoile sur l’Allée des célébrités de Sibiu, dans le centre de la Roumanie, dans le cadre du Festival International du Théâtre.  Parmi ces personnalités figurent l’acteur américain John Malkovich, l’actrice française Isabelle Adjani et le dramaturge norvégien Jon Fosse, lauréat du Prix Nobel de la littérature en 2023. Le programme de la journée a également prévu de nombreux spectacles déroulés tant dans des espaces couverts que dans la rue. La 31 e édition du Festival international du théâtre de Sibiu a débuté le 21 juin et s’achèvera dimanche en soirée.

     

    Grèce – Les températures sont particulièrement élevées ce samedi en Grèce et le ministère de la Protection civile et des crises climatiques d’Athènes avertit sur le risque très élevé d’incendie de végétation dans les régions d’Attique, dans le Péloponnèse, en Grèce centrale, sur l’île de Crète, ainsi que dans d’autres îles de l’Egée qui attirent de nombreux touristes en cette période. Les incendies de végétation peuvent créer des perturbations, tels des pannes de courant et des interruptions dans l’alimentation en eau, un empirement de la qualité de l’air et la fermeture des routes.  Le ministère des AE de Bucarest conseille les ressortissants roumains d’être prudents s’ils se trouvent dans les régions touchées par les incendies et de suivre les conseils figurant dans les messages d’urgence reçus sur leurs portables et de suivre attentivement la presse locale.

     

  • Des peines majorées pour les infractions graves

    Des peines majorées pour les infractions graves

    Désormais en Roumanie, les infractions d’esclavage et de traite de personnes ne seront plus punies par des peines de prison avec sursis, mais par des peines majorées de prison ferme, selon une loi qui vient d’être promulguée par le président roumain Klaus Iohannis. La loi, adoptée le 28 mai dernier par la Chambre des députés en tant que chambre décisionnelle, vise à lutter contre la traite de personnes et notamment contre la traite de mineurs. Les nouvelles réglementations éliminent toute possibilité d’appliquer des peines de prison avec sursis dans le cas des infractions d’esclavage et de traite de personnes et les nouvelles peines peuvent aller jusqu’à 15 ans de prison ferme et à l’interdiction de certains droits civiques.

     

    Des circonstances aggravantes

     

    Qui plus est, si les infractions qui impliquent des mineurs sont commises par un membre de la famille ou par une personne en charge des victimes, alors les peines peuvent aller jusqu’à 20 ans de prison ferme. La loi sanctionne aussi par des peines privatives de liberté allant de 3 à 10 ans les faits relatifs à la production, au stockage, à l’exposition, à la promotion, à la distribution et au partage de toute production pornographique avec des enfants. Plus encore, des peines de cinq ans de prison ferme seront appliquées à tous ceux qui regardent de telles images et des peines d’un à trois ans de prison ferme – pour toute personne qui accède des matériaux pornographiques avec des mineurs, sur Internet, par exemple. Selon le même document, même les tentatives de commettre des faits liés à l’esclavage et à la traite de personnes seront punies et le consentement des victimes ne constitue plus une justification.

     

    Cette loi n’est pas l’unique mesure adoptée par la Roumanie pour combattre ce fléau.

     

    Une stratégie nationale de lutte contre la traite de personnes pour la période 2024 – 2028 vient d’être lancée à Bucarest. Elle se propose de réduire ce phénomène, d’identifier les victimes, d’offrir de l’assistance et finalement de punir les coupables. Selon les autorités, par rapport au début des années 2 000, le pays a fait des progrès significatifs dans les efforts de combattre le phénomène, tant dans la création du cadre légal, que dans l’organisation institutionnelle nécessaire.

     

    Mais il y a toujours beaucoup de choses à faire, admettent les mêmes autorités de Bucarest.

     

    Selon le rapport le plus récent sur la traite de personnes réalisé par le Département d’Etat des Etats-Unis, il y a une année, la Roumanie ne remplissait pas les normes minimales de lutte contre ce fléau. La Justice, la police et les autorités de protection de l’enfance de Roumanie se sont avérées plutôt favorables aux personnes qui commettent des faits de traite de personnes et extrêmement dures avec les victimes, lit-on dans le même document.

     

    Un autre rapport, publié cette année par l’ONG International Justice Mission, qui lutte contre la vulnérabilité des victimes de la traite de personnes soulignait que les modifications législatives dans le domaine « n’ont pas été réalisées d’une manière coordonnée, en rapport avec la problématique de la traite de personnes, mais plutôt d’une manière ponctuelle ».

     

    Enfin, selon les chiffres de l’Agence nationale de lutte contre la traite de personnes, depuis la création de l’agence en 2005, c’est-à-dire il y a 19 ans, la Roumanie a recensé 19 000 victimes de la traite de personnes et quelques 4 000 condamnations en Justice. (trad. Alex Diaconescu)

  • Stratégie roumaine pour lutter contre le trafic des être humains

    Stratégie roumaine pour lutter contre le trafic des être humains

    Critiquée ces dernières années pour l’inefficacité de ses mesures de lutte contre la traite des êtres humains, la Roumanie a lancé ce lundi sa stratégie nationale pour 2024-2028, qui vise à endiguer ce phénomène, à identifier les victimes, à fournir une assistance et à punir les trafiquants. Depuis le début des années 2000, le pays a fait des progrès significatifs dans ses efforts pour combattre ce fléau, à la fois en créant le cadre juridique adapté et en organisant les institutions nécessaires, mais il reste encore beaucoup à faire, selon les personnes qui ont assisté au lancement. Selon le ministère de l’intérieur, la stratégie de lutte contre la traite repose sur quatre piliers : la prévention, la répression, la protection et le partenariat. Elle fournit également “un cadre d’action clair visant à améliorer la capacité de toutes les structures impliquées dans la lutte contre la traite des êtres humains”. Dans un résumé de la stratégie lancée lundi, le ministère de l’Intérieur indique qu’il existe peu de services spécialisés pour aider et protéger les victimes, y compris les mineurs, que la coopération entre les institutions publiques et privées pour fournir une assistance aux victimes est difficile et que le financement est insuffisant.

     

    Que révèle le dernier rapport en la matière ?

     

    Le dernier rapport annuel sur la traite des êtres humains publié l’été dernier par le département d’État américain indiquait que la Roumanie ne respectait pas les normes minimales en matière de lutte contre la traite des êtres humains. Il a également montré que le système judiciaire roumain, les enquêteurs et les autorités chargées de la protection de l’enfance étaient plus susceptibles d’être “du côté” des trafiquants et, en même temps, extrêmement sévères à l’égard des victimes. Un autre rapport, publié cette année par la Mission internationale pour la justice, une organisation internationale qui lutte contre la vulnérabilité des victimes de la traite des êtres humains, a souligné que les changements législatifs dans ce domaine “n’ont pas été effectués de manière cohérente par rapport à la question de la traite des êtres humains, mais plutôt de manière ad hoc et non coordonnée”. La situation est également reconnue par le Premier ministre roumain Marcel Ciolacu qui a déclaré que “malheureusement, la Roumanie est également sur la carte des trafiquants d’êtres humains, étant reconnue depuis près de 20 ans comme l’un des principaux pays d’origine des victimes exploitées en Europe”.

     

    Quel bilan depuis 2005 ? 

     

    Selon les données de l’Agence nationale de lutte contre la traite des êtres humains (ANTIP), depuis la création de l’agence en 2005, c’est-à-dire en 19 ans, 19 000 victimes ont été enregistrées en Roumanie et plus de 4 000 condamnations ont été prononcées. Au cours des trois premiers mois de l’année, 173 personnes ont fait l’objet d’une enquête pour des infractions liées à la traite des êtres humains. Dans le message envoyé à l’occasion du lancement de la stratégie, le Premier ministre a également déclaré que les statistiques officielles de ces dernières années montrent que “plus de 500 citoyens roumains sont identifiés comme victimes chaque année, et ce chiffre n’inclut pas les personnes en situation de traite, qui ne sont pas prises en compte dans les statistiques officielles”. “De plus, environ la moitié des victimes identifiées sont des enfants ou des jeunes, ce qui nous inquiète encore plus”, a ajouté le premier ministre. Mais les autorités affirment que des moyens d’intervention ont été identifiés, que des partenariats sont en place et que les ressources nécessaires seront allouées pour lutter contre ce fléau.

     

  • Le dossier de la descente des mineurs en juin 1990 est à nouveau sur la table des procureurs.

    Le dossier de la descente des mineurs en juin 1990 est à nouveau sur la table des procureurs.

    Jeudi, les procureurs ont démarré de nouvelles auditions dans le dossier de la descente des gueules noires sur Bucarest en juin 1990. A l’époque, les protestations contre le régime de gauche installé après la révolution anticommuniste roumaine, ont été réprimés par la violence par les forces d’ordre à l’aide des mineurs venus depuis les bassins carbonifères de la Valée du Jiu, dans le sud-ouest. Le premier ministre de l’époque, Petre Roman, l’ex vice-premier ministre Gelu Voican Voiculescu, l’ex-directeur du Service roumain de renseignement, Virgil Magureanu, l’ancien conseiller ministériel Adrian Sârbu et d’autres responsables du régime de l’époque figurent déjà parmi les suspects du dossier. Ils sont tous accusés d’infractions contre l’Humanité.

     

    Un dossier de crimes contre l’Humanité

     

    Selon les procureurs militaires, au mois de juin 1990, les quatre ont lancé une politique de répression contre la population civile de Bucarest, suite à laquelle quatre personnes ont perdu la vie, deux ont été violées, et plus de 1 300 autres ont été blessées. Enfin plus de 1 200 bucarestois ont été privés de liberté d’une manière illégale. Le parquet précise que les événements et l’encadrement juridique des faits reposent exclusivement sur les preuves administrées après le 4 juin 2021, date à laquelle le dossier a été renvoyé au Parquet et toutes les preuves administrées antérieurement ont été annulées.

     

    Les communistes de deuxième rang, au pouvoir

     

    Le 20 mai 1990, cinq mois après la chute de la dictature communiste de Nicolae Ceauescu, l’ex-ministre des années 1970, Ion Iliescu, perçu en tant que leader de la Révolution était pratiquement plébiscité, lorsqu’il remporta les premières élections présidentielles libres avec quelque 85% des voix. Son parti, un mélange hétérogène de révolutionnaires authentiques et de communistes de deuxième rang, s’était adjugé à son tour deux tiers des places du Parlement.

     

    Protestations contre le nouveau régime

     

    La Place de l’Université, occupée dès le mois d’avril par les étudiants bucarestois et proclamée « zone libre de néo – communisme » s’était déjà vidée puisque les manifestants avaient accepté le verdict des urnes. Seuls quelques dizaines de grévistes de la faim y restaient apparemment incapables d’imaginer leurs vies à l’extérieur de la Place. Leur évacuation par la Police, la nuit du 13 juin, s’est réalisée par une force disproportionnée qui faisait penser à la répression des jours de la Révolution. De ne jours encore, il n’est pas clair si ceux qui ont agi le lendemain et mené de véritable combats de rue avec les forces de l’ordre pour occuper ensuite le ministère de l’Intérieur et la télévision publique étaient réellement issus de la Place. Iliescu et ses hommes les ont appelés « légionnaires », comme étaient appelés les membres de la Légion de l’archange Michel, soit l’extrême droite de l’entre deux guerres. Même si l’armée avait déjà rétabli l’ordre, les dirigeants ont appelé la population à « sauver la démocratie en danger ».

     

    La descente des mineurs sur Bucarest

     

    Ceux qui ont répondu à l’appel ont été les gueules noirs de la Valée du Jiu. Ils ont occupé la Capitale pendant deux jours seulement, les 14 et 15 juin, pendant lesquels ils ont remplacé toute autorité légale et laissé derrière eux des milliers de personnes traumatisées. L’Université de Bucarest a été dévastée, tout comme les sièges des partis d’Opposition et les rédactions des quotidiens indépendants.

     

    Le tableau de la descente de mineurs de la Vallée du Jiu n’a fait que maculer l’image d’un pays qui venait de restaurer son prestige international grâce à la Révolution.
    (Bogdan Matei)

     

  • Le rapport sur les droits de l’homme en Roumanie

    Le rapport sur les droits de l’homme en Roumanie

    Des mesures insuffisantes pour lutter contre la corruption

    Le Département d’État américain a publié son rapport sur la situation des droits de l’homme en Roumanie pour 2023. Parmi les problèmes identifiés figurent des témoignages crédibles faisant état de peines ou de traitements cruels, inhumains ou dégradants infligés par le gouvernement ou en son nom, ainsi que d’une grave corruption du gouvernement. L’exécutif a pris des mesures pour identifier et sanctionner les fonctionnaires susceptibles d’avoir commis des violations des droits de l’homme, mais dans certains cas, les démarches ont été insuffisantes et l’impunité persiste.

    La justice peine à faire son travail

    D’autre part, l’inefficacité et le manque de responsabilité dans le contrôle judiciaire ont parfois miné l’indépendance et l’impartialité du pouvoir judiciaire. Le document fait référence à une juge de la cour d’appel de Cluj (nord-ouest) qui, en novembre 2023, a dénoncé les proches du maire de Baia Mare, Cătălin Cherecheș, les accusant d’avoir tenté de la soudoyer avec 50 000 euros, lui demandant en échange d’acquitter le maire des accusations de corruption. Bien qu’elle ait été la première à dénoncer Cherecheș, elle a continué à faire partie du panel de juges qui ont finalement condamné le maire pour corruption, après avoir affirmé qu’elle était restée impartiale. Le rapport mentionne également le cas de la journaliste Emilia Șercan qui s’est plainte de menaces et de tentatives de chantage après avoir publié une enquête sur le plagiat présumé de Nicolae Ciucă, Premier ministre de la Roumanie au moment de la publication de sa thèse de doctorat, en 2022. Mme Șercan a affirmé avoir été victime d’une « campagne de diffamation orchestrée par le gouvernement » bien documentée, mais en octobre, le bureau du procureur de la cour d’appel de Bucarest a clos l’enquête. Washington a aussi signalé les pots-de-vin fréquents dans le secteur public, en particulier dans le système de Santé.

    Le système de Santé, première victime d’une corruption endémique

    La corruption et l’utilisation abusive des fonds publics sont largement répandues, indique le rapport, citant des informations de Transparency International, qui a observé des niveaux élevés de corruption aux douanes et au sein des unités de police. Dans le même temps, les médias ont rapporté qu’au cours de l’année 2023, la Direction National Anticorruption a enquêté sur plus de 50 affaires liées à la corruption dans le système de Santé. Le document met également en lumière des problèmes liés au droit du travail. Ces dernières années, les entreprises ont souvent créé des entités juridiques distinctes pour transférer des employés, évitant ainsi les seuils de représentation. Il s’agit essentiellement d’une action contre les syndicats.

    La violence domestique, le parent pauvre des droits de l’homme en Roumanie

    Enfin, les auteurs du rapport évoquent également des cas dans lesquels les autorités n’ont pas appliqué efficacement la loi en matière de violence domestique. Parmi les raisons citées on retrouve l’absence de procédure pour l’application effective des ordonnances restrictives. En outre, les tribunaux ont traité très peu d’affaires de violence domestique. Le document fait également référence à un exemple de discrimination ethnique à l’hôpital d’Urziceni (sud), où le personnel a refusé de prendre en charge une femme enceinte d’ethnie rome qui avait accouché sur le trottoir.
    (Trad : Charlotte Fromenteaud)

  • Le flash du 03.04.2024 (mise à jour)

    Le flash du 03.04.2024 (mise à jour)

    Défense – La stratégie de la Roumanie visant l’industrie de la Défense est en cours d’élaboration au ministère de l’économie, a déclaré devant le Sénat de Bucarest, le ministre de tutelle, Ştefan Oprea. Il a affirmé que le document tenait compte de la situation sécuritaire régionale et des nouvelles approches au niveau européen. Et au ministre d’expliquer que selon la stratégie, tant les entreprises privées que les compagnies d’Etat du secteur de l’industrie de défense étaient présentes dans les chaines d’approvisionnement, étant des fournisseurs tant pour l’armée roumaine que pour les armées d’autres Etats. M Oprea a dit que le drone roumain était un projet qu’il tenait à cœur et dans le cadre duquel il a identifié plusieurs entreprises roumaines qui proposaient déjà des produits très performants. Il a souligné que la Roumanie disposait de centres de maintenance accrédités par son ministère qui sont également performants : Aerostar Bacău, IAR Braşov et Avioane Craiova. Radu Oprea a participé à la tribune du Parlement de Bucarest à un débat demandé par les élus de l’Union Sauvez la Roumanie, un des partis de l’opposition.

    Ukraine  – Le Premier ministre roumain, Marcel Ciolacu, a discuté ce mercredi, à Bucarest, avec la représentante américaine pour la relance économique de l’Ukraine, Penny Pritzker. Ensemble, ils ont abordé la question du rôle que la Roumanie peut jouer dans le processus de reconstruction de l’Ukraine après la guerre. Marcel Ciolacu a précisé que la Roumanie cherchait actuellement à identifier les méthodes de soutien les plus efficaces et leur transposition dans une stratégie intégrée pour la reconstruction de l’Ukraine, dans laquelle Bucarest veut jouer un rôle important. Selon une déclaration du gouvernement, la Roumanie prend comme référence principale le mécanisme de l’UE pour l’Ukraine, d’une valeur de 50 milliards d’euros, et propose de mener des actions bilatérales, à travers une collaboration directe avec l’Ukraine, mais aussi dans des formats élargis, au niveau régional ou en collaboration avec des partenaires stratégiques.

    Poste – Fin de la grève du personnel de la Poste roumaine, ce mercredi après la signature d’une nouvelle convention collective. Cette dernière prévoit la majoration des salaires en deux étapes : l’une à compter du 1er juin et l’autre du 1er septembre. C’est ce qu’a annoncé le ministre roumain de la numérisation Bogdan Ivan, à l’issue des négociations avec les syndicats. Mais celles-ci affirment toujours que le personnel de la Poste est toujours mécontent et à précisé qu’à compter du 1er juillet, pas moins de 80% d’entre eux toucheront le SMIC. Rappelons-le, plus de 7 000 travailleurs de la poste dans 32 départements sont en grève depuis lundi, mécontents du niveau des salaires. La Poste roumaine est l’opérateur national du domaine des services postaux et appartient intégralement à l’Etat.

    Justice – Plus de 230 perquisitions ont eu lieu ce mercredi à travers la Roumanie en vue de démanteler plusieurs groupes criminels spécialisés dans le trafic d’être humain, y compris de mineurs, trafic de drogue et cybercriminalité. Quelque 223 mandats d’arrêts ont été émis dans ce cadre qui s’inscrit dans une série de vastes opérations que la police et le Parquet anti-mafia ont lancé depuis 2018 contre le crime organisé roumain et transnational.

    Milliardaires – Sept roumains ont été inclus au classement des hommes les plus riches au monde, publié mardi par la revue Forbes. La liste inclut Daniel Dines – cofondateur de la compagnie d’automatisations Uipath, l’homme d’affaires et ex-joueur de tennis Ion Tiriac, les frères Dragoş et Adrian Pavăl – fondateurs de la chaine de magasins de matériaux de construction et de bricolage Dedeman, Ion Stoica et Matei Zaharia – cofondateurs d’une start-up de logiciel Databricks. Le nombre des milliardaires de la planète a augmenté cette année de 26 par rapport à 2023 pour arriver à un niveau record de 2 781. La plupart des riches de la planète sont à retrouver aux Etats Unis, en Chine et en Inde.

    Don de sang – Les personnes qui feront au moins trois dons de sang par an bénéficieront d’un baisse de l’impôt du pour un seul immeuble ou pour un terrain, selon un projet de loi promulgué par le président roumain, Klaus Iohannis. La réduction pourra s’ajouter à un bonus de 10% appliqué déjà à ceux qui payent leurs impôts avant la fin du mois de mars.

    Météo – Le beau temps et le printemps s’installent en Roumanie avec des températures en hausse sur une large partie du territoire. Des averses sont toutefois signalées sur les reliefs et de fortes rafales ont provoqué des dégâts dans certains villages, endommageant par endroit les réseaux électriques. Les maximas seront comprises entre 15 et 23 degrés. 22 degrés et un grand soleil aujourd’hui à Bucarest.