Tag: Klaus Iohannis

  • La semaine du 10 au 16 février 2025

    La semaine du 10 au 16 février 2025

    100 jours avec Ilie Bolojan, après 10 ans avec Klaus Iohannis

     

    Mercredi, Klaus Iohannis a achevé son second et dernier mandat de président de la Roumanie, auquel il avait droit en vertu de la Constitution. C’est Ilie Bolojan, antérieurement président du Sénat et du Parti National Libéral (PNL) qui s’est suspendu de ces fonctions – du moins officiellement pour devenir politiquement neutre – qui est devenu président par intérim de la Roumanie. La Cour constitutionnelle avait constaté la vacance du poste de président de la Roumanie à la suite de la démission, lundi, de M. Iohannis et décidé que le président du Sénat assure l’intérim.

     

    Ilie Gavrilă Bolojan est né en 1969 dans le département de Bihor (ouest, à la frontière hongroise). Il a étudié la mécanique et les mathématiques. Il a rejoint le PNL en 1993. Il est connu comme l’un des meilleurs spécialistes de l’administration publique locale du pays. Entre 2008 et 2020, il a été maire d’Oradea, élu trois fois. À partir de 2020, il a été président du Conseil départemental de Bihor, poste qu’il a occupé jusqu’à 2024, lorsqu’il est devenu sénateur.

     

    En tant que président par intérim de la Roumanie, poste qu’il occupera pendant une centaine de jours, Ilie Bolojan aura des pouvoirs limités : il ne pourra pas s’adresser au Parlement pour lui transmettre des messages sur les principales questions politiques du pays, il ne pourra pas déclencher la procédure de dissolution du Législatif et il ne pourra pas non plus convoquer un référendum national.

     

    Pour rappel, le second mandat de Klaus Iohannis avait officiellement expiré le 21 décembre dernier, pourtant il est resté en fonction suite à la décision de la Cour Constitutionnelle de Roumanie d’annuler l’élection présidentielle dont le premier tour avait déjà eu lieu. Les deux tours du nouveau scrutin présidentiel sont prévus le 4 et respectivement le 18 mai prochain.

     

    Le budget d’Etat 2025 est promulgué

     

    Quelques heures avant d’annoncer sa démission, le Président sortant Klaus Iohannis a signé les décrets de promulgation de la Loi sur le budget de l’État 2025 et de la Loi sur le budget de la sécurité sociale. Ces actes normatifs avaient été approuvés une semaine auparavant par le Parlement réuni en séance plénière. Le budget 2025 table sur une croissance économique de 2,5 % et un déficit budgétaire de 7 % du PIB. Le ministre des Finances, Tanczos Barna, a déclaré lors de la session plénière conjointe du Parlement que le budget de l’État était « sobre » et reposait sur une croissance prudente des recettes, « sans exagération ». Il a aussi souligné que la Loi sur le budget de la sécurité sociale portait sur  « principalement le paiement des pensions de retraite».

     

    Une motion de censure est attendue

     

    Les trois partis de l’opposition dite souverainiste, l’Alliance pour l’Union des Roumains (AUR), SOS Roumanie et le Parti des Jeunes (POT), ont annoncé leur intention de déposer la semaine prochaine une motion de censure contre le gouvernement de la coalition formée du Parti Social-Démocrate, du Parti National Libéral et de l’Union démocrate magyare de Roumanie (PSD-PNL-UDMR). Il est également probable que les députés du seul parti pro-européen de l’opposition, l’Union Sauvez  la Roumanie (USR), votent en faveur de cette motion. De son côté, le premier ministre social-démocrate, Marcel Ciolacu, se dit « sûr » que « le gouvernement ne tombera pas ». Toutefois, les commentateurs politiques n’en sont pas tout aussi pas convaincus, et pointent du doigt le manque d’unité au sein de la coalition.

     

    Des drones russes sur le territoire roumain

     

    La diplomatie de Bucarest condamne fermement l’attaque irresponsable des forces russes le 13 février, lorsque deux drones transportant du matériel explosif ont violé l’espace aérien roumain et se sont écrasés sur le territoire roumain près de la frontière avec l’Ukraine, qui est envahie par les troupes de Moscou. Sur instruction du ministre roumain des Affaires Etrangères, Emil Hurezeanu, le chargé d’affaires par intérim de la Fédération de Russie à Bucarest a été convoqué d’urgence au siège du ministère pour lui faire communiquer la ferme condamnation de la violation répétée de l’espace aérien roumain. « Ces attaques illégales et irresponsables doivent cesser et la Roumanie se réserve le droit de prendre les mesures de riposte nécessaires » – a déclaré la diplomatie de Bucarest.

     

    La nécessité d’une paix juste, globale et durable en Ukraine est le message du ministre Hurezeanu pour la 61e édition de la célèbre Conférence internationale sur la sécurité à Munich, en Allemagne. Le chef de la diplomatie de Bucarest plaide également pour un soutien solide et continu afin d’accroître la résilience de la République de Moldova voisine de la Roumanie et de l’Ukraine.

     

    Conflit entre clans mafieux à Urziceni

     

    « La participation de plusieurs structures étatiques est nécessaire pour lutter contre le crime organisé et démanteler les clans du monde interlope », estime le ministre roumain de l’Intérieur, Cătălin Predoiu. Selon lui, bien que des centaines de groupes criminels organisés aient été démantelés ces dernières années, ils se regroupent, c’est pourquoi une solution à ce problème se laisse attendre. Le ministre s’exprimait dans le contexte où, le week-end dernier, à Urziceni (sud, non loin de Bucarest), deux personnes ont été tuées et cinq ont été blessées lors d’un conflit à coups de feu impliquant des dizaines de personnes. Plusieurs personnes ayant participé au conflit été arrêtés. A noter que les heurts de rue entre gangs sont inhabituels en Roumanie, qui est généralement considérée comme un pays sûr.

     

    La Roumanie s’est qualifiée à la Coupe du monde 2027 de rugby

     

    La Roumanie s’est qualifiée à la Coupe du monde 2027 de rugby en Australie, suite à ses victoires contre l’Allemagne, 48-10, et la Belgique, 31-14, lors du Championnat d’Europe de rugby 2025. Jusqu’ici, les Roumains ont raté une seule Coupe du monde de rugby, celle de 2019, lorsqu’ils ont été disqualifiés pour avoir utilisé un joueur tongien naturalisé mais inéligible.

     

    En football, l’équipe du club champion de football de Roumanie, FCSB, de Bucarest, a battu les Grecs du PAOK Thessalonique sur le score de 2-1 lors du match aller de leur barrage de la Ligue Europa, jeudi soir. Le match décisif contre les Grecs, entraînés par le Roumain Răzvan Lucescu, est prévu la semaine prochaine, à Bucarest. Enfin jeudi encore, mais en handball, l’équipe du club champion de Roumanie de handball masculin, Dinamo Bucarest, s’est incliné sur le score de 26 buts à 33, à domicile, face aux Hongrois One Veszprem HC dans le groupe A de la Ligue des champions.

     

     

  • Changement à la présidence de la Roumanie

    Changement à la présidence de la Roumanie

    Klaus Iohannis a mis fin mercredi à son second mandat de président de la Roumanie, auquel la Constitution lui donnait droit. Ilie Bolojan, qui s’était suspendu de la direction du Sénat et du Parti National-Libéral– afinde devenir, au moins formellement, politiquement neutre – aassumé le poste de chef de l’Etat par intérim. La Cour constitutionnelle avait constaté lundi que le poste de président de la Roumanie était vacant suite à la démission deKlaus Iohannis et avait établi que le président du Sénat assurerait l’intérim.

    Ilie GavrilăBolojan est né en 1969, dans le département de Bihor (ouest, à la frontière avec la Hongrie). Il a étudié la mécanique et les mathématiques. Il a rejoint le Parti National-Libéral en 1993. Il est considéré comme l’un des meilleurs spécialistes de l’administration publique locale. Du 2008 à 2020, il a rempli trois mandats consécutifs demaire d’Oradea. Depuis 2020, il est président du Conseil départemental de Bihor, poste qu’il a occupé jusqu’à l’année dernière, lorsqu’il est devenu sénateur.

    En tant que président par intérim, Monsieur Bolojan aura des pouvoirs limités : il ne pourra pas adresser de messages au Parlement concernant les principales questions politiques du pays, il ne pourra pas déclencher la procédure de dissolution du Parlement et il ne pourra convoquer aucun référendum national.

    Pour rappel, membre de la minorité allemande de Roumanie, ancien maire de Sibiu (centre), Klaus Werner Iohannis a été élu président pour la première fois en 2014 et il a remporté un second mandat cinq ans plus tard. Le 21 décembre 2024, il était censé partir, mais son quinquennat a été prolongé après que la Cour constitutionnelle ait annulé l’ensemble du processus électoral d’élection du président roumain.

    Rappelons-le, les élections présidentielles reprendront en mai.Le premier tour aura lieu le 4 mai et le tour décisif le 18 mai.

     

    Le bilan de Klaus Iohannis

    Le bilan des deux mandats de Monsieur Iohannis a été publié sur le site de l’administration présidentielle. Selon le document, qui compte plus de 1 500 pages, durant son premier mandat, il aurait constamment soutenu la nécessité de renforcer les mécanismes démocratiques et de lutter contre la corruption. Il a lancé le projet « La Roumanie éduquée », qui s’est concrétisé au cours de son deuxième mandat par la promulgation de nouvelles lois dans ce domaine. Selon la même évaluation, au cours des cinq dernières années, KlausIohannis a eu la mission essentielle de guider le pays au cours de crises sans précédent, à savoir la pandémie de COVID-19 et la guerre en Ukraine voisine.

    Selon une étude sociologique, seulement 5 % des Roumains font encore confiance à KlausIohannis. Les citoyens, les journalistes et les analystes affirment tous que, pendant une décennie à la tête de l’Etat roumain, il n’a, en réalité, pas connu de succès notables. Ils lui reprochent tous l’arrogance, le côté commode, l’opulence, les innombrables tournées inutiles à l’étranger et les très faibles capacités de communication.Alors que la presse locale pendule souvent entre glorification et diabolisation des hommes politiques, dont le chef de l’Etat, l’historien britannique Tom Gallagher, excellent connaisseur de la Roumanie, écrit queKlausIohannis était, en fait, « un chef d’Etat presqu’inutile ».

     

  • 12.02.2025 (mise à jour 2)

    12.02.2025 (mise à jour 2)

    Président  – Fin officielle du mandat présidentiel pour Klaus Iohannis lors d’une cérémonie au palais présidentiel de Bucarest ce mercredi. Il avait annoncé sa démission lundi, alors que la procédure visant à le suspendre était déjà entamée par le Parlement. Le second mandat de Klaus Iohannis devait prendre fin le 21 décembre de l’année dernière, mais ce dernier est resté en fonction après l’annulation par la Cour constitutionnelle de l’élection présidentielle, en raison de soupçons de fraude. Des dizaines de milliers de Roumains ont manifesté dans les rues, mécontents de la décision des juges constitutionnels. Les analystes politiques pensent que la démission de Klaus Iohannis apaisera les tensions sociales accumulées ces derniers mois. Agé de 65 ans et d’origine allemande, ancien professeur de physique et ancien maire de Sibiu (centre), Klaus Iohannis quitte la présidence avec une très faible cote de popularité. L’intérim sera assuré à partir de ce mercredi par le président du Sénat, Ilie Bolojan, qui avait auparavant renoncé à ses fonctions de président du Sénat et de dirigeant du PNL. Il assurera l’intérim jusqu’en mai, date à laquelle se tiendront les élections présidentielles. Il disposera de la quasi-totalité des prérogatives d’un chef d’État, à quelques exceptions près : il n’aura pas le droit de s’adresser au Parlement, ni de le dissoudre ou d’organiser des référendums.

     

    PNRR – « Pour continuer le développement de la Roumanie, il faut rattraper les décalages enregistrés dans la mise en place du PNRR. Les années 2025 et 2026 sont décisives ». C’est ce qu’à déclaré le premier ministre roumain, Marcel Ciolacu, qui a présidé ce mercredi la réunion du Comité interministériel de coordination du Plan national de relance et de résilience (PNRR). Selon un communiqué gouvernemental, l’Exécutif de Bucarest surveillera de près le respect des délais afin que le pays puisse attirer les financements européens via le Plan national de relance et de résilience, dans la perspective d’une renégociation des cibles et des jalons avec la CE.  L’événement de Bucarest s’est déroulé en présence de la directrice générale de la « Task Force » pour la reprise et la résilience de la Commission européenne, Céline Gauer. La responsable européenne a précisé que la Roumanie devrait changer d’approche dans les 18 mois qu’elle a encore à sa disposition afin qu’elle puisse attirer les fonds alloués par l’UE via le PNRR. Mme Céline Gauer a fait part de toute sa disponibilité pour soutenir les autorités  roumaines à entreprendre les démarches nécessaires. Malgré les progrès enregistrés, la Roumanie a encore des cibles à accomplir, a affirmé la responsable communautaire qui s’est engagée à ce que Bruxelles évalue d’une manière objective et transparente le stade de la mise en œuvre.

     

    Sabotage – En 2024, la Roumanie, tout comme d’autres pays européens, a été prise pour cible, par des actes de « sabotage » spécifiques aux actions hybrides russes, a fait savoir le Parquet roumain antiterrorisme dans son rapport d’activité pour l’année dernière. L’objectif de ces attaques était de trouver des failles au sein de l’infrastructure des pays alliés, lit-on dans le même rapport. Selon la Parquet roumain antiterrorisme, depuis 2022, au moins 50 incidents ont eu lieu dans 13 pays européens, qui pourraient passer pour des opérations hybrides russes. Il s’agit notamment des cas d’espionnage, de vandalisme, de cyberattaques, de campagnes de désinformation et d’attaques contre des infrastructures sous-marines en mer Baltique. Les procureurs roumains soulignent également que la Russie a changé de tactique pour lancer des attaques hybrides : elle n’envoie plus d’agents dans les États membre de l’OTAN, mais offre des bénéfices financiers à des personnes aléatoires qu’elle recrute sur la plateforme Telegram. D’autre part, le Parquet roumain antiterrorisme affirme que la Roumanie n’est pas confrontée à des menaces terroristes.

     

    Défense – Le ministre de la Défense, Angel Tîlvar, a rencontré mercredi, sur la base militaire de Mihail Kogalniceanu, dans le département de Constanta,  son homologue espagnole, Mme Margarita Robles Fernandez, en visite en Roumanie. Les deux responsables ont apprécié le niveau de coopération entre les armées de leurs pays en format aussi bien bilatéral qu’allié, dans le contexte du partenariat stratégique roumano-espagnol. Les ministres ont examiné l’actuelle situation de sécurité, les moyens de consolidation de la posture alliée sur le Flanc Est de l’OTAN et l’évolution sécuritaire dans la région de la mer Noire. « L’engagement ferme de l’Espagne envers la situation de sécurité en Roumanie, reflétée par la participation des militaires espagnols aux missions de l’OTAN déroulées en Roumanie prouve d’une manière évidente la cohésion et la force des alliés » a déclaré Angel Tîlvar.

     

    Romsilva – « La régie nationale des forêts Romsilva sera entièrement réorganisée, même si par une telle mesure plusieurs personnes perdront leurs bénéfices », a déclaré mercredi le ministre de l’Environnement, Mircea Fechet, lors d’une rencontre avec les syndicalistes forestiers. Selon le ministre, les iniquités au sein de Romsilva seront éliminées suite aux propositions de modification du statut du personnel forestier et suite à la mise en place d’un décret gouvernemental de gestion de la Régie. Les membres de la Fédération des syndicats forestiers « Silva » ont manifesté mercredi devant le siège du ministère de l’Environnement, mécontents de la campagne de presse lancée par le ministre de Fechet contre la Régie nationale des forêts Romsilva. Ils revendiquent la dépolitisation et la professionnalisation des structures de gestion forestière, la consultation des syndicats en tant que partenaires sociaux du ministère, notamment pour l’élaboration des actes normatifs à fort impact sur l’activité de la Romsilva. Ce mercredi également, les syndicats forestiers ont observé une grève d’avertissement sur leurs lieux de travail en signe de protestation, sans pourtant interrompre le travail, pour « protester contre la campagne de dénigrement menée par le ministre de l’Environnement, des eaux et des forêts contre Romsilva et ses 14 000 employés qui travaillent dans les forêts roumaines ».

     

    Ukraine – Le président américain Donald Trump a déclaré mercredi via son réseau social qu’il s’est entretenu dans la journée avec son homologue russe Vladimir Poutine, avec lequel il est convenu d’ouvrir des négociations destinées à mettre fin à la guerre en Ukraine, à l’approche du troisième anniversaire de l’offensive lancée par la Russie, informe AFP. « Nous avons convenu de travailler ensemble, très étroitement, y compris en nous rendant visite dans nos pays respectifs», a aussi écrit le président américain. Le Kremlin a affirmé que lors de la discussion téléphonique avec le président américain, Vladimir Poutine a déclaré vouloir trouver une solution à long terme au conflit ukrainien, à travers des discussions de paix.

     

    Météo – En Roumanie, le froid persistera dans les jours à venir aussi, notamment dans le centre, le nord-est et le sud du pays. Le ciel sera plutôt couvert sur la moitié occidentale du pays et des précipitations pourraient se produire dans l’ouest, le sud-ouest et partiellement le nord et le sud. Les températures maximales iront jeudi entre – 1 et 8 degrés.

     

  • 12.02.2025

    12.02.2025

    Président – La fin du mandat du Président démissionnaire, Klaus Iohannis, a été marquée ce mercredi par une cérémonie au palais présidentiel de Bucarest. L’intérim est désormais assuré par le président sortant du Sénat, Ilie Bolojan. Klaus Iohannis a annoncé sa démission lundi, sur toile de fond d’une procédure visant sa suspension au Parlement. Officiellement, son second et dernier mandat s’était achevé le 21 décembre dernier, mais il était resté en fonction après que la Cour constitutionnelle a annulé l’élection présidentielle de l’année dernière en raison d’irrégularités constatées dans le processus électoral. Avant de prendre la présidence par intérim, M. Bolojan s’est suspendu de ses fonctions de président du Sénat et président du Parti National Libéral (PNL). Il sera chef d’Etat par intérim jusqu’au mois de mai, les deux tours de la future élection présidentielle étant prévus les 4 et 18 mai. Ilie Bolojan disposera de la quasi-totalité des prérogatives d’un chef de l’État, à quelques exceptions près : il n’aura pas le droit de s’adresser au Parlement, de dissoudre Législatif, ni d’organiser des référendums. C’est le libéral Mircea Abrudan qui est devenu président du Sénat et le ministre de l’Intérieur Cătălin Predoiu a repris la direction par intérim du PNL.

     

    PNRR – Le premier ministre roumain, Marcel Ciolacu, préside aujourd’hui la réunion du Comité interministériel de coordination du Plan national de relance et de résilience (PNRR), à laquelle participe la directrice générale de la « Task Force » pour la reprise et la résilience de la Commission européenne, Céline Gauer. Les deux ont eu des pourparlers mardi, lorsque le premier ministre roumain a déclaré que son gouvernement continuerait à mettre en œuvre les réformes et les investissements assumés dans le cadre du PNRR, à un rythme qui sera dynamisé au niveau de chaque ministère. Le chef de l’Exécutif roumain a également souligné que les mesures de numérisation du Fisc étaient censées améliorer la collecte des recettes publiques et que les résultats se feraient sentir dans les prochaines années. Parallèlement, la réforme de l’administration centrale et autres solutions pour réduire les dépenses en matière de personnel permettront de mieux contrôler les ressources publiques et d’atteindre l’objectif d’avoir un déficit budgétaire de 7 % du PIB en 2025, a ajouté Marcel Ciolacu.

     

    Romsilva – À Bucarest, la Fédération des syndicats forestiers Silva organise aujourd’hui une grande manifestation de protestation devant le siège du ministère de l’Environnement, des Eaux et des Forêts. Les syndicalistes sont mécontents de la campagne de presse lancée par le ministre de l’Environnement, qui, selon eux, vise à discréditer l’Office national des forêts et à mettre publiquement en péril les employés de Romsilva, la Régie nationale des forêts. Parmi les principales demandes des manifestants mentionnons : dépolitiser et d professionnaliser les structures de gestion forestière, exempter la gestion des forêts domaniales du système de la gouvernance d’entreprise, ou encore consulter les syndicats en tant que partenaires sociaux du ministère, en particulier lors de l’élaboration d’actes normatifs ayant un impact sur l’activité de la Romsilva. Ce mercredi également, les syndicats forestiers observent une grève d’avertissement sur leurs lieux de travail en signe de protestation, sans pourtant interrompre le travail. De son côté, le ministre de l’Environnement, Mircea Fechet, a critiqué ce qu’il a appelé les « bonus éhontés » offerts par la régie de gestion forestière Romsilva et a mis en garde contre le risque d’effondrement économique de cette régie d’Etat.

     

    Exercice – L’exercice militaire complexe Steadfast Dart 2025 se déroule sur le territoire de la Roumanie, avec la participation de détachements du Royaume-Uni, d’Italie, de France, de Turquie et d’Espagne. L’exercice s’achèvera le 21 février et permettra de tester le déploiement opérationnel de la Force de réaction alliée dans la zone de vigilance du sud-est de l’OTAN, en mettant l’accent sur la planification et l’exécution d’une activité précritique visant à renforcer les forces alliées situées en Roumanie et en Bulgarie. Steadfast Dart 2025 a lieu simultanément en Roumanie, en Bulgarie et en Grèce et montre comment l’Alliance agirait en cas d’activation de l’article 4, à savoir la consultation des États membres en cas de menace. La Roumanie participe avec environ 1 150 soldats et de la technologie militaire à cet exercice qui simule la réponse des troupes de l’OTAN à un éventuel scénario d’attaque éclair avec une force. Somme toute, l’exercice réunit quelque 10 000 soldats de 9 pays alliés et rassemble 17 navires, 20 avions et plus de 1 500 véhicules militaires terrestres.

     

    IA – L’Union européenne investira 200 milliards d’euros dans des projets d’intelligence artificielle, a annoncé à Paris la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. S’exprimant lors d’une réunion internationale consacrée à ce secteur dans la capitale française, la cheffe de la Commission européenne a également parlé d’un partenariat public-privé pour mobiliser les capitaux nécessaires au développement de nouvelles technologies. La Roumanie y a été représentée par Bogdan Ivan, le ministre de l’Economie et de la numérisation, qui a déclaré que la Roumanie était prête à jouer son rôle dans les projets qui définiront l’avenir. « La Roumanie compte de nombreux spécialistes et de nombreuses entreprises bien formées dans ce domaine, et elle a adopté l’année dernière une stratégie pour l’intelligence artificielle qui la rend interopérable en termes de recherche avec les pays les plus développés du monde », a déclaré le ministre Ivan au correspondant de Radio Roumanie à Paris.

     

    Corruption – Pour la troisième année consécutive, la Roumanie se classe parmi les pays de l’UE ayant les « pires » performances en matière de lutte contre la corruption, à égalité avec Malte, avec un score de 46 point sur 100, selon l’indice de perception de la corruption (IPC) pour 2024, publié par l’organisation non gouvernementale Transparency International. Le Danemark est en tête du classement (90 point), tandis que des pays comme la Somalie (9 points), le Venezuela (10 points) et la Syrie (12 points) sont en queue de peloton. L’IPC reflète la perception des experts indépendants et du monde des affaires de la corruption existant dans le secteur public de 180 pays et territoires.

     

    Météo – Il fait toujours très froid en Roumanie, notamment dans le centre du pays, avec des maxima qui vont ce mercredi de -2 à 9 degrés. Ciel couvert et pas plus de 2 degrés aujourd’hui à Bucarest.

     

  • Pour éviter une crise politique, Klaus Iohannis démissionne

    Pour éviter une crise politique, Klaus Iohannis démissionne

    Klaus Iohannis a annoncé lundi sa démission du poste de président de la Roumanie, affirmant avoir pris cette décision afin de ne pas plonger le pays dans une crise politique. Dans un communiqué de presse, il a qualifié la décision des députés de l’opposition de le suspendre de ses fonctions d’inutile, sans fondement et nuisible. Il a déclaré n’avoir jamais violé la Constitution et a mis en garde contre le danger de voir la Roumanie entrer dans une crise si le processus de destitution était lancé.

    Klaus Iohannis : « En Roumanie, la société sera divisée, il n’y aura pas de discussion sur les prochaines élections présidentielles, il n’y aura pas de débat sur la manière dont la Roumanie va avancer. A l’internationale, les effets seront durables et très négatifs. Aucun de nos partenaires ne comprendra pourquoi la Roumanie suspend son président, alors qu’elle a déjà entamé la procédure d’élection d’un nouveau président. Afin d’épargner à la Roumanie et aux citoyens roumains une crise, une évolution inutile et négative, je démissionne du poste de Président de la Roumanie. »

     

    Pour le Pouvoir, une démission était préférable à une suspension

    Les leaders de partis qui composent le gouvernement de Bucarest ont déclaré qu’ils n’étaient pas au courant de l’intention de Klaus Iohannis de démissionner, mais ils considéraient que cette approche était préférable à une suspension, qui aurait davantage compliqué la situation politique.

    Le Premier ministre Marcel Ciolacu : « Je n’en étais pas au courant. Je ne suis pas un grand fan du président Klaus Iohannis. Je n’ai jamais voté pour lui. »

    « Klaus Iohannis appartient au passé », affirme à son tour le leader de l’Union Démocrate Magyare de Roumanie, KelemenHunor, qui a ajouté qu’il y a 10 ans, il avait été élu avec de grands espoirs, et qu’il laissait derrière lui des tensions dans la société.

    KelemenHunor : « Il a été élu avec de grands espoirs et il a eu la chance d’être un bon président pour chaque personne, pour chaque communauté. Il s’en va maintenant en démissionnant, laissant derrière lui frustration, déception, mais, en même temps, il ouvre la possibilité pour nous, pour nous tous, la possibilité de travailler au sein d’une coalition, la possibilité de proposer un candidat au nom de la coalition et la chance pour la Roumanie d’élire un bon président, un président pour chaque citoyen. »

     

    L’opposition réagit

    Les partis d’opposition souverainistes-isolationniste, à savoir le Parti des Jeunes, l’Alliance pour l’Union des Roumains et SOS Roumanie, ainsi que le parti pro-européen l’Union Sauvez la Roumanie, qui ont signé la demande de suspension du président, ont salué sa décision de démissionner.

    Selon les représentants de l’Union Sauvez la Roumanie cette démission intervient très tard et elle ne répond guère aux questions posées au sein de la société.

    Le leader des députés de l’Union Sauvez la Roumanie, IonuţMoşteanu : « C’est une décision que tout le monde attendait. L’Union Sauvez la Roumanie a contribué à la rendre possible. C’est un avantage pour tous les candidats pro-européens que Klaus Iohannis ne soit plus le locataire du palais présidentiel deCotroceni pendant cette campagne. »

    De leur côté, les représentants de l’Alliance pour l’Union des Roumains ont salué le geste de Klaus Iohannis et ont annoncé qu’ils déposeraient une motion de censure contre le gouvernement dirigé par Marcel Ciolacu.

     

    La démission – à la Une de la presse internationale

    La presse internationale a également réagi à la première démission d’un président roumain dans l’histoire du pays.« Dans une Roumanie en ébullition, le président jette l’éponge », écrit France Presse, qui ajoute :« Klaus Iohannis quitte la présidence sur un bilan mitigé et une grande impopularité ».

    De son côté, Reuters affirme que le président par intérim de la Roumanie démissionne pour éviter une procédure de suspension avant la reprise des élections.

  • 11.02.2025

    11.02.2025

    Président – La Cour constitutionnelle de Roumanie a annoncé avoir reçu la démission du président sortant, Klaus Iohannis. Les dirigeants des deux chambres du Parlement de Bucarest ont également décidé d’annuler la session plénière conjointe de ce mardi, qui devait porter sur la demande de suspendre Klaus Iohannis de ses fonctions, avancée par les partis populistes et isolationnistes : le Parti des Jeunes (POT), L’Alliance pour l’Union des Roumains (AUR), S.O.S. Roumanie et par le parti pro-européen l’Union Sauvez la Roumanie (USR). Selon la Constitution, le poste de président sera occupé à titre intérimaire par le président du Sénat, Ilie Bolojan, qui a déjà annoncé sa suspension en tant que président du Parti National Libéral (PNL). Ses pouvoirs seront pourtant limités : il ne pourra pas s’adresser au Parlement sur les principales questions politiques de la nation, il ne pourra pas déclencher la procédure de suspension du Parlement et il ne pourra pas convoquer un référendum national.

     

    Budget – Lundi, le président sortant de la Roumanie, Klaus Iohannis, a signé plusieurs décrets, dont un concernant la promulgation de la loi sur le budget de l’État et de la loi sur le budget de la sécurité sociale de l’État pour 2025. La semaine dernière, ces deux actes normatifs ont été adoptés par le Parlement. Le budget 2025 est construit sur un déficit de 7 % du PIB et une croissance économique de 2,5 %. Le ministre des Finances, Tanczos Barna, a déclaré que les conditions étaient réunies pour « soutenir le développement du pays par des investissements records, des ressources pour assurer le paiement des salaires et des pensions de retraite, et pour rétablir l’équilibre des finances du pays ».

     

    Immobilier – Les députés de la coalition gouvernementale de Bucarest lancent ce mardi des consultations publiques afin de réglementer les mesures de protection des clients qui concluent des contrats immobiliers pour le rachat de logements. Des représentants des promoteurs immobiliers, des notaires et de l’Agence nationale du cadastre et de la publicité immobilière sont attendus aux discussions. L’objectif en est de mettre à jour le cadre juridique par des réglementations qui fourniront aux clients finaux des garanties solides et suffisantes pour les avances versées dans le cadre des transactions immobilières, tout en assurant le développement et le bon fonctionnement du marché de l’immobilier en Roumanie. Cette décision intervient après que des centaines de victimes de d’une ample escroquerie immobilière mis en place par le groupe de sociétés « Nordis » ont demandé que la législation soit modifiée. Pour rappel, l’ancienne députée sociale-démocrate, Laura Vicol, son mari Vladimir Ciorbă, principal actionnaire du groupe Nordis, et trois autres personnes ont été placés en détention provisoire dans cette affaire. L’enquête vise des personnes et des sociétés accusées d’avoir perçu plus de 195 millions d’euros auprès de clients sans leur remettre leurs appartements.

     

    Urgences – Les sièges d’une centaine d’institutions publiques et entreprises privées de Roumanie seront illuminés en rouge aujourd’hui pour marquer la Journée européenne du numéro unique des urgences, le 112. Le Service spécial des télécommunications, à l’origine de cette initiative visuelle symbolique, souhaite attirer l’attention sur le rôle essentiel du numéro unique des urgences et encourager les citoyens à l’utiliser de manière responsable. “L’utilisation abusive du 112 peut compromettre l’intervention rapide d’équipes spécialisées, là où c’est vraiment nécessaire”, explique le STS. En 2024, grâce aux efforts du STS et des organismes d’intervention (police, sapeurs-pompiers, ambulances, gendarmerie, secours en montagne), ainsi que des partenaires gouvernementaux et des opérateurs de télécommunications privés, le nombre d’appels non urgents a diminué de près d’un million par rapport aux années précédentes. Somme toute, les opérateurs STS du numéro unique des urgences ont traité plus de 9,7 millions d’appels, dont 60,45 % étaient des appels d’urgence.

     

    Corruption – Les niveaux de corruption dans le monde restent très élevés, alors que les efforts pour lutter contre le phénomène diminuent, affirme Transparency International, qui a publié son « Indice de Perception de la Corruption 2024 ». Selon l’organisation, l’absence de mesures énergiques contre la corruption a de graves conséquences à l’échelle mondiale dans des domaines clés, tels que la défense de la démocratie, le respect de l’État de droit, la protection de l’environnement et la lutte contre les changements climatiques, ainsi que la promotion et la protection des droits de l’homme. En 2024, la moyenne de l’UE est de 62 points, soit une baisse de deux points par rapport aux années précédentes. Quant à la Roumanie, pour la troisième année consécutive, elle obtient 46 points sur 100, à égalité avec Malte, et figure parmi les pays de l’UE ayant les résultats les plus bas en matière de lutte contre la corruption. Dans ce contexte, Transparency International Roumanie a formulé plusieurs recommandations, dont mettre en œuvre de pactes d’intégrité en tant qu’outil généralisé de contrôle des marchés publics, améliorer la sensibilisation des citoyens face à l’importance de l’application de la loi sur la protection des dénonciateurs dans l’intérêt public ou encore mettre à jour de la législation dans le domaine de l’intégrité publique. Transparency International Roumanie a également recommandé au gouvernement de mettre en place un programme de lutte contre la corruption qui permettrait à la Roumanie d’obtenir un score d’au moins 50 points dans l’indice de perception de la corruption d’ici 2027.

     

    Météo – Il fait toujours très froid en Roumanie, notamment dans le centre, l’est et le sud du territoire, avec des maxima qui iront ce mardi de -5 à 9 degrés. Du soleil et 3 petits degrés seulement à Bucarest.

     

     

  • 10.02.2025 (mise à jour 3)

    10.02.2025 (mise à jour 3)

    Politique – Klaus Iohannis a démissionné lundi du poste de président de la Roumanie, un jour avant que le Parlement n’examine en session plénière la demande de sa destitution avancée par les partis en opposition. M. Iohannis a mentionné qu’il quitterait ses fonctions le 12 février et que par cette décision, le pays évite la crise provoquée par un potentiel référendum. Une telle consultation populaire aurait divisé la société. En plus, sur le plan diplomatique, aucun des partenaires étrangers de la Roumanie n’aurait compris la raison qui pousse le pays à renvoyer son président, surtout que la procédure pour lui trouver un remplaçant avait été déjà lancée, a expliqué Klaus Iohannis dont le second mandat a expiré le 21 décembre 2024. Rappelons-le, au moment où la Cour constitutionnelle avait décidé d’annuler les élections présidentielles, elle a décidé aussi de maintenir Iohannis en fonction jusqu’à l’installation d’un nouveau président. Au terme de la Loi fondamentale, les prérogatives présidentielles seront assumées par le chef du Sénat qui assurera la présidence par intérim jusqu’à l’élection d’un nouveau président. C’est donc l’actuel chef de file du PNL, Ilie Bolojan qui remplace provisoirement Klaus Iohannis. Il a le droit de promulguer des lois, il peut exiger un réexamen des lois par la Cour Constitutionnelle, il peut nommer et révoquer des ministres et il est le commandant suprême des Forces armées. En revanche, il n’a pas le droit de dissoudre l’Assemblée législative, de nommer un nouveau premier-ministre ou d’initier un référendum.

     

    Réactions– En Roumanie, les partis parlementaires en opposition qui ont initié la procédure de suspension du chef de l’Etat, Klaus Iohannis, ont salué sa décision de démissionner. Le député de l’Alliance pour l’Union des Roumains, AUR, Dan Tanasa, a affirmé que M. Iohannis occupait illégalement le fauteuil présidentiel et que les Roumains ne voulaient plus de lui. La responsable de l’USR, Elena Lasconi, considère que la démission de Klaus Iohannis n’offre aucune réponse quant à l’annulation des élections de 2024. Mme Lasconi plaide pour des changements fondamentaux entre la relation des citoyens avec les institutions publiques. Dans le camp de la coalition au pouvoir, le maire libéral de la ville de Cluj, Emil Boc, a précisé que la démission reste préférable à la suspension, qui aurait perturbé la scène politique et porté atteinte à la crédibilité du pays à l’extérieur. Le maire de Craiova, la sociale-démocrate Olguta Vasilescu, a affirmé que la coalition continuait à soutenir la candidature de Crin Antonescu aux élections présidentielles. La démission de Iohannis s’avère une décision réfléchie par laquelle le pays a évité une procédure de destitution et l’organisation d’un référendum.

     

    Supermarchés – Le premier ministre roumain, le social-démocrate Marcel Ciolacu, affirme qu’il faut intervenir dans la législation pour que tous les produits commercialisés dans les grandes surfaces aient la même marge commerciale. Dans un message posté sur les réseaux sociaux, il a présenté les produits roumains achetés à la veille d’un boycotte des supermarchés annoncé pour ce lundi par les fidèles de l’ex-candidat à la présidence de la Roumanie, Calin Georgescu. 800 000 Roumains travaillent dans les plus de 4 500 super et hypermarchés ouverts en Roumanie et les impôts que ceux-ci paient comptent pour 13% des recettes de l’Etat. Qui plus est, selon les chiffres du ministère de l’agriculture, 70% des produits se trouvant dans les étals des super et hypermarchés sont roumains. Début février dans plusieurs Etats des Balkans, les clients ont rejoint un boycotte d’ampleur contre les supermarchés dans le contexte de la majoration des prix des produits alimentaires. Les protestations qui ont commencé en Croatie se sont propagées en Bosnie, au Monténégro et en Serbie.

     

    Réglage de compte – Cinq personnes ont été auditionnées suite aux quinze perquisitions menées par la police ce lundi, dans les départements d’Ilfov, Prahova, Buzau et Arges dans une affaire de réglage de compte à Urziceni, soldé par deux morts. Suite à des perquisitions déroulées ce lundi encore dans le département de Brasov, la police a dépisté neuf autres suspects qui seront également enquêtés. Le ministre roumain des Affaires Intérieures, Catalin Predoiu, a tiré la sonnette d’alarme en affirmant qu’il faudrait davantage de structures publiques impliquées dans la lutte contre le crime organisé afin d’aboutir au démantèlement  des clans mafieux. Malgré la dissolution ces dernières années des centaines de groupes criminels, ceux-ci se reconstituent facilement et donc le problème perdure. A la fin de la semaine dernière, deux personnes ont été tuées et cinq autres, blessées, dans une fusillade à laquelle ont participé 25 personnes, membres des deux clans ennemis d’Urziceni et de Prahova.

     

    FMI – La délégation du Fonds monétaire international a conclu les pourparlers qu’elle a eus à Bucarest avec les représentants des principales institutions en charge des politiques monétaires et fiscales de la Roumanie. Ce ne fut pas une mission d’évaluation, mais une mission d’information. Le Premier ministre Marcel Ciolacu a fait part aux experts du FMI de l’engagement de l’exécutif à respecter le déficit budgétaire de 7% du Produit Intérieur Brut et à mettre en œuvre les réformes assumées dans le cadre du Plan national de relance et de résilience. Le FMI a publié ses dernières prévisions concernant l’évolution de l’économie roumaine à l’automne de l’année dernière, lorsqu’il estimait un déficit au même niveau que celui fixé par le gouvernement, 7%, pour la fin 2025. Les estimations du Fonds sont plus optimistes tant en termes de croissance économique, 3,3%, contre seulement 2,5% pris en compte par les autorités de Bucarest, que d’inflation, calculée à 3,6%, en dessous de l’objectif de 4,4% fixé par le gouvernement. Par ailleurs, les responsables de la Banque mondiale ont salué le plan de réformes du gouvernement et l’attention accordée aux investissements, mentionnant que la Roumanie était un partenaire puissant et résilient.

     

    Météo – Il fait froid sur le centre, l’est et le sud de la Roumanie. Le ciel est variable. Des pluies peuvent tomber sur l’est et le sud-est. Les maximas varient généralement de moins 1 et plus 8 degrés Celsius.

  • 10.02.2025 (mise à jour 2)

    10.02.2025 (mise à jour 2)

    Démission – Klaus Iohannis a annoncé lundi sa démission du poste de président de la Roumanie. Il a mentionné qu’il quitterait ses fonctions le 12 février. « Le Parlement a lancé la procédure de destitution, mais c’est une démarche inutile et sans fondement car je n’ai jamais violé la Constitution », a déclaré Klaus Iohannis. Il a averti que toute cette initiative aurait des répercussions intérieures et extérieures. Auparavant, les bureaux réunis des deux chambres du Parlement roumain avaient décidé que le Législatif débattrait, mardi, en réunion plénière commune, de la demande de suspension de Klaus Iohannis, présentée par l’opposition. Le document a été signé par 178 élus nationaux, dont la majorité est issue de l’opposition souverainiste. Le second mandat de Klaus Iohannis a expiré le 21 décembre 2024. La Cour constitutionnelle avait décidé à la fois d’annuler les élections présidentielles et de maintenir Klaus Iohannis en fonction jusqu’à l’installation d’un nouveau président, en raison d’ingérences étrangères dans l’élection de novembre.

     

    Réactions– En Roumanie, les partis parlementaires en opposition qui ont initié la procédure de suspension du chef de l’Etat, Klaus Iohannis, ont salué sa décision de démissionner. Le député de l’Alliance pour l’Union des Roumains, AUR, Dan Tanasa, a affirmé que M. Iohannis occupait illégalement le fauteuil présidentiel et que les Roumains ne voulaient plus de lui. La responsable de l’USR, Elena Lasconi, considère que la démission de Klaus Iohannis n’offre aucune réponse quant à l’annulation des élections de 2024. Mme Lasconi plaide pour des changements fondamentaux entre la relation des citoyens avec les institutions publiques. Dans le camp de la coalition au pouvoir, le maire libéral de la ville de Cluj, Emil Boc, a précisé que la démission reste préférable à la suspension, qui aurait perturbé la scène politique et porté atteinte à la crédibilité du pays à l’extérieur. Le maire de Craiova, la sociale-démocrate Olguta Vasilescu, a affirmé que la coalition continuait à soutenir la candidature de Crin Antonescu aux élections présidentielles. La démission de Iohannis s’avère une décision réfléchie par laquelle le pays a évité une procédure de destitution et l’organisation d’un référendum.

     

    Supermarchés – Le premier ministre roumain, le social-démocrate Marcel Ciolacu, affirme qu’il faut intervenir dans la législation pour que tous les produits commercialisés dans les grandes surfaces aient la même marge commerciale. Dans un message posté sur les réseaux sociaux, il a présenté les produits roumains achetés à la veille d’un boycotte des supermarchés annoncé pour ce lundi par les fidèles de l’ex-candidat à la présidence de la Roumanie, Calin Georgescu. 800 000 Roumains travaillent dans les plus de 4 500 duper et hypermarchés ouverts en Roumanie et les impôts que ceux-ci paient comptent pour 13% des recettes de l’Etat. Qui plus est, selon les chiffres du ministère de l’agriculture, 70% des produits se trouvant dans les étals des super et hypermarchés sont roumains. Début février dans plusieurs Etats des Balkans, les clients ont rejoint un boycotte d’ampleur contre les supermarchés dans le contexte de la majoration des prix des produits alimentaires. Les protestations qui ont commencé en Croatie se sont propagées en Bosnie, au Monténégro et en Serbie.

     

    Buget – Le président roumain, Klaus Iohannis, a promulgué lundi la loi du budget d’Etat pour l’année 2025 etla loi du budget des assurances sociales d’Etat. Les deux lois ont été approuvées la semaine dernière par le Parlement dans le cadre d’une réunion plénière. Le budget repose sur une croissance économique de 2,5% et sur un déficit budgétaire de 7% du PIB.  Le ministre des Finances, Tanczos Barna, a affirmé devant les deux Chambres du Parlement roumain que le budget d’Etat 2025 était « modéré » et qu’il reposait sur une croissance prudente des recettes, « sans aucune exagération ». Selon le responsable roumain, la loi du budget des assurances sociales d’Etat prévoit « premièrement des paiements pour des retraites ».

     

    FMI – La délégation du Fonds monétaire international a conclu les pourparlers qu’elle a eus à Bucarest avec les représentants des principales institutions en charge des politiques monétaires et fiscales de la Roumanie. Ce ne fut pas une mission d’évaluation, mais une mission d’information. Le Premier ministre Marcel Ciolacu a fait part aux experts du FMI de l’engagement de l’exécutif à respecter le déficit budgétaire de 7% du Produit Intérieur Brut et à mettre en œuvre les réformes assumées dans le cadre du Plan national de relance et de résilience. Le FMI a publié ses dernières prévisions concernant l’évolution de l’économie roumaine à l’automne de l’année dernière, lorsqu’il estimait un déficit au même niveau que celui fixé par le gouvernement, 7%, pour la fin 2025. Les estimations du Fonds sont plus optimistes tant en termes de croissance économique, 3,3%, contre seulement 2,5% pris en compte par les autorités de Bucarest, que d’inflation, calculée à 3,6%, en dessous de l’objectif de 4,4% fixé par le gouvernement. Par ailleurs, les responsables de la Banque mondiale ont salué le plan de réformes du gouvernement et l’attention accordée aux investissements, mentionnant que la Roumanie était un partenaire puissant et résilient.

     

    Urziceni – La police roumaine est toujours à la recherche des assaillants impliqués dans les heurts de samedi à Urziceni (sud, non loin de Bucarest), au cours desquels deux personnes ont été tuées et cinq blessées. Dimanche, la police a découvert plusieurs armes enterrées dans une cour de la ville : un fusil de chasse, un pistolet avec un chargeur non létal et une pochette contenant cinq cartouches. Selon les premiers rapports, le conflit aurait éclaté entre les membres de deux clans, et la raison serait liée à la relation entre deux jeunes. Plus de 25 personnes ont été impliquées dans cet événement violent.

     

    Météo – Il fait froid sur le centre, l’est et le sud de la Roumanie. Le ciel est variable mais plutôt dégagé, avec des nuages des pluies isolées sur l’est et le sud-est. Les maximas varient généralement de moins 1 et plus 8 degrés Celsius. A degré sous le soleil à Bucarest.

  • 03.02.2025 (mise à jour 2)

    03.02.2025 (mise à jour 2)

    Défense – L’Europe doit s’assumer une plus grande responsabilité pour sa propre défense afin de consolider la résilience stratégique, a déclaré ce lundi le président roumain Klaus Iohannis présent à Bruxelles, à la réunion informelle des leaders de l’UE sur des thèmes de défense. Les pourparlers ont visé les capacités militaires et l’industrie de défense européenne. Le président Iohannis a évoqué en ce sens le besoin non seulement de fonds supplémentaires, mais aussi d’une meilleure utilisation des instruments dont nous disposons déjà. Pour ce qui est de la défense, le président de la Roumanie a souligné le besoin d’une complémentarité entre l’Union européenne et l’OTAN.

     

    Budget – Le projet du budget d’Etat de la Roumanie pour l’année 2025 sera soumis à partir de mardi au débat parlementaire. Par la suite, le Législatif devra voter le projet vendredi. Le vote s’annonce sans surprise puisque les élus des partis de la coalition au pouvoir sont majoritaires. Le document a été amendé à plusieurs reprises par les partis en opposition qui ont déposé plus de 1000 amendements. Adopté par l’exécutif à la fin de la semaine dernière, le projet du budget 2025 table sur une croissance économique de 2,5%, sur un taux moyen d’inflation de 4,4% et sur un déficit de 7% du PIB. Conformément au ministre des Finances, Tanczos Barna, le budget privilégie les investissements, avec des allocations record de quelque 30 milliards d’euros.

     

    FMI – Une mission du Fonds monétaire international fait une visite à Bucarest du 3 au 7 février. L’équipe du FMI rencontrera des responsables du nouveau gouvernement roumain et de la Banque centrale roumaine pour analyser les récentes évolutions financières et économiques et de mettre à jour les perspectives macroéconomiques. A présent, la Roumanie ne déroule aucun accord de financement avec le Fonds monétaire international, mais l’institution financière évalue annuellement l’évolution de l’économie roumaine, dans le cadre d’un exercice de surveillance obligatoire pour tous les Etats membres. Le but des consultations est d’examiner la situation financière et économique au niveau national et de formuler des recommandations générales relatives aux politiques monétaires, financières et économiques à suivre pour assurer la stabilité et une évolution positive au niveau économique.

     

    UE – L’utilisation des fonds européens pour financer les projets sociaux au bénéfice des citoyens roumains, la protection des droits et l’amélioration des compétences des travailleurs de Roumanie sont les thèmes de la réunion de ce lundi entre le premier ministre roumain Marcel Ciolacu et Roxana Mînzatu, vice-présidente exécutive de la Commission européenne, et commissaire en charge des personnes, des compétences et de l’état de préparation. En visite à Bucarest ces lundi et mardi, pour la première fois depuis qu’elle est Commissaire européenne, Roxana Mînzatu a souligné qu’elle était prête à soutenir l’administration de Roumanie à attirer le plus de fonds européens possibles. Lors des pourparlers, Marcel Ciolacu et Roxana Mînzatu ont également évoqué le débat européen sur la consolidation de la préparation européenne des situations d’urgence. Dans ce contexte, le chef de l’exécutif roumain a souligné que Bucarest devrait partager son expérience dans la gestion des incendies et inondations. Mardi, Roxana Mînzatu rencontrera le président Klaus Iohannis avant de discuter avec le président du Sénat, Ilie Bolojan, et celui de la Chambre des Députés, Ciprian Şerban.

     

    Nordis – Les procureurs de la Direction de lutte contre le crime organisé ont mené lundi des dizaines de perquisitions en Roumanie et au Monaco, dans un dossier qui vise des infractions d’escroquerie avec des conséquences particulièrement graves, dilapidation, blanchiment d’argent et évasion fiscale, au sujet de ce que la presse a appelé « l’affaire immobilière Nordis ». Les enquêtes ont visé quelque 70 suspects, personnes physiques et morales. Parmi les personnes auditionnées figurent aussi Laura Vicol, ex-cheffe de la Commission juridique de la Chambre des Députés et Ioana Băsescu, la fille de l’ex-président de la Roumanie Traian Băsescu, qui a été convoquée au Parquet anti-corruption pour s’expliquer au sujet de son implication en tant que notaire dans l’affaire Nordis. A commencer par 2018, trois des suspects auraient initié et constitué un groupe criminel organisé qui a conçu et appliqué un mécanisme infractionnel complexe, qui consiste principalement dans la promotion et le développement de projets immobiliers sous la couverture de plusieurs sociétés commerciales. Les clients payaient des avances pour des appartements qu’ils recevaient très difficilement, voire pas du tout. Suite  aux avant-contrats et aux contrats de vente faisant l’objet de l’enquête, les leaders du groupe criminel organisé auraient perçu dans le cadre d’avant-contrats et de contrats de vente des montants qui touchent au total près de 200 millions d’euros.

     

    Patrouilles – Le ministre roumain des Affaires Intérieures, Catalin Predoiu, a eu une entrevue officielle avec son homologue bulgare, Daniel Mitov, dans le cadre d’une cérémonie officielle censée marquer la mise en place des patrouilles communes à la frontière bulgaro-turque. La cérémonie s’est déroulée en présence aussi des ministres bulgare et hongrois des Affaires intérieures et des représentants de la direction du Ministère fédéral de l’Intérieur d’Autriche. Selon un communiqué du ministère de l’Intérieur de Bucarest, les pourparlers ont porté sur la coopération roumano-bulgare dans des domaines tels la criminalité transfrontalière, la protection des frontières communes et extérieures de l’UE. Les deux responsables ont également discuté des aspects les plus importants de la coopération roumano-bulgare dans le domaine des Affaires Intérieures, avec un accent particulier sur les dernières évolutions depuis la levée des contrôles aux frontières terrestres, le 1er janvier 2025. Le ministre roumain, Catalin Predoiu, a été décoré par son homologue bulgare de la décoration d’honneur « Valeur et mérite » du ministère de l’Intérieur de Sofia, pour des efforts particuliers menés pour le développement et le renforcement de la coopération dans le domaine de la sécurité et des Affaires Intérieures. C’est pour la première fois quand un ministre roumain se voit remettre une telle décoration.

     

    Météo – Ces 24 prochaines heures, il fera froid en Roumanie. Le ciel reste partiellement couvert dans l’est et le sud-est. La neige fera son apparition en altitude, sur les sommets des Carpates orientales et méridionales. Le vent soufflera légèrement sur le relief et plus fort sur l’est, le sud-est et les Carpates. Les températures maximales iront de -2 à 9 degrés.

     

  • Cette année en Roumanie

    Cette année en Roumanie

    Un marathon électoral abandonné avant la ligne d’arrivée

    Dès son tout début, 2024 s’annonçait une année politique particulièrement compliquée, en raison notamment des quatre scrutins électoraux prévus jusqu’à la fin de l’année. Pourtant, personne n’a anticipé la direction que le marathon électoral allait prendre en décembre. Déroulées en juin dernier, en même temps que les élections locales, les élections européennes ont été remportées par les candidats proposés sur une liste commune par les deux partis de la coalition au pouvoir, le PSD et le PNL. Les sociaux-démocrates ont gagné aussi le plus grand nombre de mairies et de conseils départementaux, suivis par leurs partenaires au pouvoir, les libéraux. Mais le discours pré-électoral trop enflammé a conduit à un refroidissement des relations entre les chefs de file des deux partis, le social-démocrate, Marcel Ciolacu et le libéral, Nicolae Ciuca, les deux inscrits dans la course au fauteuil présidentiel. Mais le résultat du premier tour de l’élection présidentielle, du 24 novembre, a provoqué un séisme sur la scène politique roumaine, après la victoire d’un candidat indépendant venu de nulle part, Calin Georgescu. La deuxième position a été occupée par la cheffe de l’USR, Elena Lasconi, tandis que Marcel Ciolacu s’est situé troisième et Nicolae Ciuca, quatrième. La surprise a été vite remplacée par la panique au moment où les Roumains ont compris que le gagnant au premier tour était un extrémiste pro-russe et antioccidental, grand admirateur du fascisme et antisémite. C’est à ce moment là que les Services secrets ont commencé à fouiller pour découvrir que le score de Calin Georgescu était dû à l’ingérence d’un acteur étatique qui s’est trouvé derrière une campagne de promotion sur le réseau TikTok financée de sources illégales. La Roumanie, a affirmé le Service roumain de Renseignements, a été la cible d’une action hybride agressive russe. Par conséquent, la Cour Constitutionnelle a annulé le scrutin, une décision sans précédent. A Washington, la commission des affaires étrangères du Sénat a élaboré une déclaration pour condamner l’implication de la Russie dans le processus électoral de Roumanie. „L’attaque de Poutine sur les élections roumaines est un autre exemple de la guerre hybride que le leader russe mène contre nos alliés et nos partenaires européens”, ont affirmé les sénateurs américains. A Bruxelles, la Commission européenne a annoncé déclencher des procédures officielles contre le réseau TikTok, pour voir si la plateforme a respecté son obligation légale d’évaluer et atténuer les potentiels risques sur l’intégrité du processus électoral. 35 ans après la chute du communisme, la jeune démocratie roumaine se découvre des vulnérabilités majeures qui appellent à la mise en place de réformes institutionnelles et constitutionnelles profondes.

     

    Un Parlement fragmenté et un gouvernement de coalition

    Encouragés par le succès de Calin Georgescu, trois partis auto-intitulés souverainistes, en réalités ultranationalistes, populistes, anti-européens et extrémistes, sont entrés au Parlement de Bucarest, suite aux élections du 1 décembre. Ensemble, ils occupent un tiers des mandats. Le premier parti et le plus important est AUR. Alertés par la perspective qu’un anti-occidental s’installe à la tête du pays, les partis parlementaires pro-européens, le PSD, le PNL, l’USR et l’UDMR, ont fait un pacte contre l’extrémisme. Une fois annulé le premier tour de l’élection présidentielle, ils ont décidé de mettre en place une coalition. Suite à des négociations et à l’élimination de l’USR de l’actuelle formule gouvernementale, le PSD, le PNL et l’UDMR ont décidé d’un cabinet dirigé par le même Marcel Ciolacu et d’un candidat commun à la future présidentielle, en la personne de l’ancien chef de file libéral, Crin Antonescu. Quant à l’actuel chef de l’Etat, Klaus Iohannis, celui-ci se voit mettre en question la légitimité d’un mandat prolongé. Même si l’organisation d’un nouveau scrutin présidentiel est une priorité, plus important encore est le redressement budgétaire et fiscal du pays. Juste avant la fin de l’année, la société de notation Fitch Ratings a confirmé à BBB minus le score de la Roumanie à long terme en devise, mais a abaissé la perspective de stable à négative ce qui reflète les incertitudes politiques et leur impact sur les perspectives fiscales, la majoration de la dette publique et du déficit budgétaire.

     

     

    Des critiques contre les mesures de réduction des dépenses publiques

    Réuni en séance, le 30 décembre, pour la dernière fois en 2024, le gouvernement a adopté un décret d’urgence pour assurer la stabilité économique, gérer les ressources budgétaires d’une manière responsable et contrôler les dépenses publiques en 2025. Le document prévoit le gel des embauches dans la fonction publique, du repos compensateur pour des heures de travail supplémentaires non rémunérées et le gel des salaires et des pensions de retraite. Autant de mesures censées permettre la réduction des dépenses publiques de 1% du PIB, sans bloquer les investissements ou dégrader le niveau de vie des Roumains. Le gouvernement a approuvé la majoration de 8 à 10% du taux d’imposition sur les dividendes et a réduit de 500.000 à 250.000 euros le seuil à partir duquel les PMM seront frappées d’impôt. Certaines facilités pour les étudiants et les salariés seront également supprimées. Plusieurs fédérations syndicales, organisations patronales ou associations estudiantines ont sévèrement critiqué les mesures gouvernementales.

     

    De bonnes nouvelles en matière de liberté de circulation

    A partir du 1 janvier, la Roumanie a levé les contrôles aux frontières terrestres aussi, après les avoir levé en mars dernier, aux frontières aériennes et maritimes. L’adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie à la zone de libre circulation en tant que membres à part entière a été possible après que l’Autriche et les Pays Bas ont retiré leur opposition. Pourtant, 6 mois durant, des contrôles aléatoires seront toujours effectués, suite à une analyse de risque. Les autorités de Bucarest affirment que par son adhésion à Schengen en tant que membre à part entière, la Roumanie allégera la circulation des personnes, baissera les coûts pour les compagnies, accroitrera la compétitivité des produits et des services sur le marché européen et encouragera les opportunités d’affaires. La bonne nouvelle de la levée des contrôles aux frontières terrestres a été suivie, d’une autre, venue cette fois-ci de Washington: le département américain d’Etat a annoncé autoriser l’entrée de la Roumanie dans le programme d’exemption de visa, Visa Waiver.

     

    Une année sportive pleine de succès

    2024 s’est avérée une année particulièrement bonne pour les sportifs roumains. Présente aux JO de Paris, la délégation roumaine a réuni dans son palmarès neuf médailles olympiques, trois d’or, quatre d’argent et deux de bronze. David Popovici a remporté l’or de la course de 200 mètres nage libre et le bronze de celle de 100 nage libre. Côté football,  la sélection roumaine s’est qualifiée dans les huitièmes de finale de l’Euro 2024, déroulé en Allemagne. Les tricolores roumains ont fait belle figure dans la Ligue des Nations. Lors du tirage au sort pour le Championnat mondial de l’Amérique du Nord, la Roumanie aura comme adversaires l’Autriche, la Bosnie-Herzégovine, Chypre et la république de Saint Malo. Du coup, le pays espère avoir la chance de se qualifier au championnat du monde pour la première fois depuis 26 ans.

  • La personalité de l’année 2024

    La personalité de l’année 2024

    Chers amis, RRI a continué la tradition de son enquête menée parmi les auditeurs et les utilisateurs de la Toile et des réseaux sociaux pour décider ensemble de la personnalité ayant le plus marqué 2024 d’une manière positive. Cette année, les propositions ont été moins nombreuses que d’habitude et surtout plus fragmentées et polarisées, certainement en raison du contexte actuel en proie aux crises politiques, sociales, économiques et environnementales. Alors « la Personnalité de l’année 2024 désignée par RRI » est l’homme d’affaires Elon Musk. Voilà, par exemple, comment motive son choix notre auditeur David Iurescia, d’Argentine : « Je vote en faveur de l’Américain, Elon Musk, pour tous les progrès technologiques que nous lui devons, tels la start-up Neuralink permettant aux tétraplégiques de se servir d’un ordinateur ou encore les progrès spatiaux devenus possibles grâce à sa compagnie Space X qui nous permet de rêver du retour de l’homme sur la Lune ou d’une visite sur Mars ».

     

    Elon Musk a été suivi dans vos préférences par le président américain, Donald Trump, gagnant d’un deuxième mandat à la Maison Blanche et par celui ukrainien, Volodimir Zelenski. Plusieurs d’entre vous ont proposé comme meilleure personnalité de 2024 le pape François, le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, la cheffe du Parlement européen, Roberta Metsola, le nouveau secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, l’ancienne commissaire européenne chargée des Affaires Intérieures, Ylva Johansson, le président roumain en fonction, Klaus Iohannis ou encore la présidente de la République de Moldova, Maia Sandu. Toujours dans la course pour le titre de la personnalité 2024 la plus importante, les lauréats du Prix Nobel pour la Physique et pour la Paix, les victimes des changements climatiques, le fondateur du réseau Télégram, Pavel Durov ou encore Gisèle Pélicot, victime des viols abominables de Mazan. Certains d’entre vous ont choisi des noms issus du monde du sport, tel le grand champion du monde de tennis, Rafael Nadal, le champion olympique roumain, le nageur David Popovici ou la grande gymnaste américaine, Simone Biles. Une nomination spéciale a concerné tous les participants aux JO de Paris.

     

    Merci encore une fois pour vos contributions !

  • Les conclusions du Sommet européen d’hiver

    Les conclusions du Sommet européen d’hiver

    Les principaux sujets à l’agenda du Sommet

     

    Réunis à Bruxelles, les chefs d’État de gouvernement de l’Union européenne se sont penchés en priorité sur la guerre en Ukraine, la migration, la situation au Proche-Orient, sans oublier la réponse du bloc communautaire aux crises, ni l’interférence de la Russie dans les élections présidentielles de Roumanie. Invité au Sommet européen d’hiver, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré que ce dont son pays avait le plus besoin était que l’UE et les États-Unis continuent à l’appuyer. Et d’ajouter qu’il souhaitait que Donald Trump qui reviendra à la Maison Blanche à compter du 20 janvier prochain, soit du côté de l’Ukraine dans sa guerre contre l’invasion russe. Le président ukrainien a précisé aussi que son pays aurait besoin de garanties de sécurité de la part de l’Union européenne et des États-Unis, en vue d’une paix sur le long terme.

     

    Le retour de Donald Trump à la tête des États-Unis est aussi une source d’inquiétude pour les pays de l’Europe, qui s’attendent à ce que sa politique souverainiste, affecte de nouveau les relations bilatérales, comme ce fut le cas lors de son premier mandat. On craint par exemple que la nouvelle administration américaine n’augmente jusqu’à 20 % les tarifs d’importation pour les produits européens.

     

    Eviter à tout prix une guerre commerciale UE-Etats-Unis

     

    Dans ce contexte, Kaya Callas, haute représentante de l’Union européenne aux affaires étrangères et à la politique de sécurité, a déclaré qu’il fallait éviter à tout prix une guerre commerciale qui pourrait affecter les deux économies. Il n’y a pas de gagnant suite à une guerre commerciale, a-t-elle expliqué, et au cas où l’on est confronté à un tel scénario, c’est la Chine qui en profitera le plus.

     

    Inquiétudes quant aux interférences de la Russie dans le processus électoral européen

     

    Autre sujet à l’agenda de Bruxelles, amplement débattu : les interférences de la Russie dans le processus électoral européen. Présent au Sommet, le président roumain Klaus Iohannis a affirmé que ce comportement de Moscou n’était pas seulement une menace à l’adresse de la Roumanie, mais aussi à l’adresse de toutes les démocraties. Il a donc appelé les Etats-membres de l’Union à collaborer, y compris au niveau des échanges de données et d’informations, pour que de telles ingérences puissent être dépistées et contrecarrées rapidement.

     

    Sur le même sujet, le premier ministre polonais Donald Tusk a déclaré que tous les leaders européens, les sceptiques compris, étaient désormais conscients de l’agressivité avec laquelle la Russie tente de déstabiliser les systèmes démocratiques des Etats-membres de l’Union, offrant comme exemple les ingérences russes en Géorgie, en République de Moldova et en Roumanie.

     

    La situation en Syrie, sous la loupe de Bruxelles

     

    Et pas en dernier lieu, les leaders européens ont discuté des évolutions en Syrie après le renversement du régime de Bachar al-Assad. L’occasion pour les Etats communautaires de préciser avoir établi des contacts diplomatiques avec les nouveaux chefs syriens et attendre des faits concrets de la part du nouveau gouvernement de Damas, afin de continuer à lui fournir son soutien financier et humanitaire. L’intérêt de l’Union européenne est que la situation se stabilise afin de pouvoir rapatrier une partie des migrants syriens réfugiés en Europe, dans le contexte où leur présence a accentué les tensions sociales et a favorisé la hausse de l’extrême droite sur le plan politique. (trad. Valentina Beleavski)

  • 19.12.2024 (mise à jour)

    19.12.2024 (mise à jour)

    Politique – La dernière chose dont la Roumanie aurait besoin serait une crise gouvernementale et parlementaire profonde, a déclaré jeudi le président roumain Klaus Iohannis. Ce n’est pas le moment d’avoir des querelles mesquines et chaque leader doit se conduire en véritable responsable politique et coopère pour que le pays ait un gouvernement, une construction budgétaire et pouvoir organiser au plus vite possible des élections présidentielles, a-t-il dit. Le président roumain a annoncé convoquer les partis politiques pour des consultations. Sa déclaration intervient après l’annonce faite par le premier ministre et leader social-démocrate, Marcel Ciolacu, quant à  un possible retrait du PSD de la table des négociations pour la constitution d’un exécutif. Les sociaux-démocrates voteront pourtant en faveur d’un gouvernement minoritaire de droite. Le président par intérim du PNL, Ilie Bolojan, a affirmé que les libéraux continuaient  à identifier une solution commune. A son avis, le pays se confronte déjà à une situation compliquée et l’échec de la mise en place d’une coalition gouvernementale coutera cher aux Roumains. Le député de l’Union sauvez la Roumanie, Cătălin Drulă, dont le parti est accusé d’avoir des prétentions exagérées pour continuer les négociations, a critiqué la décision de M Ciolacu, alors que l’UDMR a appelé les partenaires de la coalition issue des élections législatives de revenir à la table des négociations.

     

    Bourse – Jeudi, tous les indices de la Bourse des valeurs de Bucarest ont enregistré des baisses de presque 3%. L’Indice principal, le BET, qui montre l’évolution des 16 compagnies ayant le plus d’argent liquide en banque affichait jeudi une baisse de 2,75%, tandis que le BET- Plus, montrant l’évolution des 37 actions de la Bourse les plus liquides a chuté de 2,68%. La Bourse avait enregistré jeudi des transactions de presque 530 millions d’euros.

     

    Nucléaire – Les autorités roumaines ont signé un contrat avec le consortium international Candu Energy Inc. pour la modernisation du réacteur numéro 1 de la Centrale nucléaire de Cernavoda, dans le sud-est du pays. D’un montant de 1,9 milliards d’euros, l’investissement assurera un nouveau cycle de vie de l’unité, dans des conditions de sécurité et d’efficacité économique, a dit le directeur général de Nuclearelectrica, Cosmin Ghiţă. Et lui d’ajouter que la durée de vie du réacteur sera prolongée de 30 ans et contribuera à la décarbonisation de la Roumanie. Pour sa part, le représentant du consortium, le président de « Nucléar AtkinsRealis », Joe St. Julian, a précisé que l’organisation avait une riche expérience dans le domaine de l’énergie nucléaire, après la construction de 6 réacteurs du type CANDU dans le monde et le prolongement de la durée de vie de 10 autres réacteurs. Qui plus est, le ministre de l’énergie, Sebastian Burduja, a rappelé les initiatives de la Roumanie dans le domaine et a souligné que le pays assume son rôle de leader régional dans le domaine de l’énergie nucléaire.

     

     Sommet – La Haute représentante de l’Union pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, Kaja Kallas, a déclaré que l’UE et les Etats-Unis devraient faire de leur mieux pour éviter une guerre commerciale. Lors du sommet européen de Bruxelles, Mme Kallas a précisé que la Chine serait la seule à profiter de potentielles tensions entre les deux continents. La déclaration de la cheffe de la diplomatie européenne intervient dans le contexte des incertitudes liées aux décisions de l’administration Trump qui entamera son mandat le 20 janvier. Il existe la crainte que la nouvelle administration augmente de 20% les tarifs sur les importations européennes, un scénario sur lequel se sont penchés les chefs d’Etat et de gouvernement réunis à Bruxelles. La Roumanie y est représentée par son président, Klaus Iohannis. D’autres sujets à l’ordre du jour :  $ l’Ukraine, la migration, la situation au Moyen Orient, les préparatifs en Europe dans les domaines civil et militaire pour mieux répondre aux crises, la situation en Géorgie et  en Moldavie.

     

    Fitch – L’agence de notation Fitch a confirmé à BBB minus le score de la Roumanie à long terme en devise, mais a abaissé la perspective de stable à négative en ce qui concerne les crédits à long terme en devises. Parmi les raisons invoquées, Fitch énumère des facteurs de risque politique, mais aussi les dérapages fiscaux et les dépenses non-soutenables. Un facteur important soigneusement analysé a été le déficit budgétaire élevé dû, selon Fitch aux dépenses salariales dans le secteur public et aux « majorations des retraites avant les élections ». Ce qui plus est, le nouveau Parlement de Roumanie est très divisé et le poids occupé par les partis d’extrême droite anti-européens est à la hausse. D’autre part, l’agence Fitch a salué la solidité du secteur bancaire roumain. Parmi les facteurs susceptibles d’entraîner une note positive, l’agence mentionne une consolidation fiscale supérieure aux prévisions, qui soutienne la stabilisation de la dette publique à moyen terme et la réduction de la dette extérieure et des risques de financement extérieur.

     

    Justice – Les frères Andrew et Tristan Tate échappent à la justice roumaine qui les a accusés de trafic de personnes et de viol, après que la Cour d’Appel de Bucarest a décidé de remettre leur dossier à la Direction de l’enquête sur le crime organisé pour qu’elle reprenne l’enquête à zéro. Les deux frères de nationalités britannique et américaine, tout comme deux femmes complices, ont été traduits en justice en juin 2023 dans une affaire de viol, de traite d’êtres humains et de constitution d’une bande criminelle en vue d’exploiter sexuellement des femmes.

  • L’UE contre la désinformation

    L’UE contre la désinformation

    Klaus Iohannis a expliqué à Bruxelles l’immixtion étrangère dans les élections présidentielles roumaines

     

    Présent Bruxelles, au sommet UE – Balkans Occidentaux et au Conseil Européen, le chef de l’État roumain a affirmé que la Roumanie s’était heurtée à un problème énorme lié aux interférences étrangères dans son processus électoral. Elle a pourtant surmonté cette situation. La réaction de Bucarest a été immédiate, forte et correcte a ajouté Klaus Iohannis, qui s’est dit extrêmement confiant dans la capacité du pays à rester stable, solide et un partenaire de confiance.

     

    Le scrutin présidentiel roumain, annulé

     

    Rappelons-le, le premier tour des élections présidentielles de Roumanie du 24 novembre dernier a été annulé après que l’on a constaté que le scrutin n’avait pas été correct à cause de certaines pratiques illégales, appuyés par Moscou sur les réseaux sociaux, notamment sur TikTok. Selon le leader de Bucarest, l’immixtion étrangère dans le processus électoral représente un danger non seulement pour la Roumanie, mais aussi pour les démocraties et les valeurs européennes. Tous les pays sont exposés à ce risque a ajouté le chef de l’État romain, précisant en même temps qu’il faut développer d’urgence, des instruments et des mécanismes de défense face à ces attaques.

     

    Klaus Iohannis : « La Roumanie, réagi à 100 % correctement et légalement, puisque les cours constitutionnelles n’ont pas le droit d’intervenir dans les élections partout en Europe. Cependant en Roumanie, cela est stipulé dans la constitution et uniquement pour l’élection présidentielle, à savoir : la Cour Constitutionnelle, valide et peut évidemment tout aussi bien annuler l’élection si elle constate des irrégularités graves. Et cette fois-ci, il y a eu de graves irrégularités ».

     

    Bucarest pointe du doigt l’interférence “maligne” de la Russie

     

    Lors de son entretien avec le nouveau président du conseil européen, Antonio Costa, le chef de l’État roumain a discuté de l’importance de la résilience et d’une orientation stratégique afin de pouvoir gérer tous les défis. Il a affirmé que des efforts étaient nécessaires afin de lutter contre l’interférence « maligne » de la Russie, et « afin de réduire l’exposition à ces attaques perfides ».

     

    Mercredi encore, le président Klaus Iohannis a expliqué qu’il était nécessaire d’avoir une approche intégrée et de trouver des instruments et des solutions parce que c’est justement ce que la population attend de la part des chefs de l’union européenne et des chefs d’État nationaux.

     

    Bruxelles lance une procédure formelle contre TikTok

     

    À noter que la Commission Européenne a déjà ouvert une procédure formelle contre la plateforme TikTok, suite à la campagne électorale pour l’élection présidentielle de Roumanie. Bien que TikTok affirme que la plate-forme été protégée durant les 150 élections déroulées au niveau mondial et a constamment éliminé des contenus qui transgressent les normes, les représentants de la commission estiment toutefois qu’il existe des suspicions crédibles quant à manière dont la loi européenne en matière de services numériques a été violée et au manque de réaction face au risque systémique lié à l’intégrité des élections.

     

    Des sanctions contre des agents russes accusé de tenter de déstabiliser l’UE

     

    À noter aussi que lundi l’Union européenne a annoncé avoir adopté les premières sanctions en réponse aux actions hybrides menées sur son territoire, des sanctions qui visent des agents russes accusés d’actions à même de déstabiliser l’union européenne. Bruxelles accuse également Moscou, d’attaques cybernétiques et de désinformation, notamment durant les élections tenues au sein de l’espace communautaire. (trad. Valentina Beleavski)

  • 18.12.2024

    18.12.2024

    Sommet – Le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, participe aujourd’hui et demain au Sommet Union – Balkans occidentaux et à la réunion du Conseil européen.  Selon l’administration présidentielle, M. Iohannis réitérera l’engagement de la Roumanie envers la perspective européenne de la région des Balkans, notamment dans le contexte de la guerre en Ukraine. Jeudi, à l’agenda du Conseil européen, figureront des sujets tels l’Ukraine, la migration, la situation au Moyen Orient, les préparatifs en Europe dans les domaines civil et militaire pour mieux répondre aux crises, le rôle de l’UE dans le monde et son élargissement, la situation en Géorgie et en Moldavie et des aspects liés à la liberté, la sécurité et la justice.

     

    Notation – L’agence de notation Fitch a confirmé à BBB minus le score de la Roumanie à long terme en devise, mais a abaissé la perspective de stable à négative en ce qui concerne les crédits à long terme en devise, ce qui signifie qu’une nouvelle dégradation reste possible. Selon Fitch, l’évaluation reflète les risques majeurs auxquels la Roumanie se confronte en raison des tensions politiques dues à l’ingérence de Moscou dans ses élections présidentielles, à un nouveau Parlement profondément divisé, à l’avancée de l’extrême-droite et des partis anti-européens. Aux problèmes politiques s’ajoutent d’autres, tels le déséquilibre fiscal et la majoration de la dette publique. Le score de l’agence Fitch qui mesure la capacité d’un gouvernement de répondre à ses obligations financières, pourrait conduire à une hausse des taux d’intérêt sur les crédits que l’Etat pourrait contracter sur le marché extérieur.

     

    TikTok – La Commission européenne a annoncé mardi l’ouverture d’une enquête contre le réseau social TikTok soupçonné d’avoir manqué à ses obligations et ouvert la porte à de possibles manipulations russes dans l’élection présidentielle annulée en Roumanie. L’Exécutif européen collecte des données pour établir si la plateforme a violé ou non la loi sur le service numérique. Il examinera aussi la gestion par la plateforme des « publicités politiques et des contenus politiques sponsorisés ».Par ailleurs, la direction de la Commission en charge de la politique étrangère du Sénat américain a condamné l’ingérence de Moscou et le rôle joué par la plateforme chinoise dans la destabilisation du processus électoral démocratique de Roumanie.

     

    Espionnage –Un citoyen roumain accusé d’espionnage en faveur de la Russie a été condamné par la Cour d’appel de Bucarest à 5 ans et 6 mois de prison ferme, pour haute trahison. Le Roumain est accusé d’avoir transmis ces deux dernières années à l’Ambassade russe de Bucarest, des images avec des objectifs militaires roumains ou alliés. Mis en garde à vue au mois de mai, l’individu a plaidé coupable lors de son procès et sa peine a été diminuée. Au terme de la loi roumaine, la haute trahison entraine normalement entre dix et vingt ans de prison ferme.

     

    Cérémonies – Poursuite à Timisoara des cérémonies de commémoration des événements sanglants de décembre 1989. Mardi, la ville a observé une journée de deuil national à la mémoire des victimes d’il y a 35 ans. Après l’intervention en force de l’armée, le 17 décembre 1989, les grandes fabriques de Timisoara sont entrées en grève et les ouvriers se sont rassemblés au centre ville. Le 20 décembre, Timisoara est devenue la première ville de Roumanie affranchi du communisme. La révolte s’est propagée par la suite dans tout le pays et a culminé par la fuite du dictateur et de son épouse, le 22 décembre.

     

    Code forestier – Le parlement roumain a adopté le nouveau code forestier, un des jalons importants du Plan national de relance et de résilience. Le document prévoit, entre autres, une vidéosurveillance des routes forestières, des peines de prison ferme allant jusqu’à 5 ans pour la falsification des chiffres dans les systèmes informatiques forestiers et la mise en place d’un registre forestier national. Le ministre de l’Environnement, Mircea Fechet, a affirmé que les mesures prévues par la loi sont censées contribuer à la conservation des forêts, au développement économique et à la création de nouveaux emplois.

     

    Perquisitions –  23 personnes dont trois étrangers ont été arrêtées suite à 70 perquisitions effectuées en début de cette semaine dans plusieurs départements de Roumanie, dans une affaire de traite de personnes. Selon la Police, 18 personnes accusées dans ce dossier ont été mises en détention provisoire pour une période de 30 jours, tandis que les 5 autres ont été mises sous contrôle judiciaire. Selon les premières informations, plusieurs citoyens étrangers auraient créé en 2023, un réseau de trafic d’êtres humains auquel des Roumains avaient également adhéré. Ils aidaient les migrants à traverser illégalement le Danube pour entrer en Roumanie avant de les aider à arriver en Occident, en franchissant la frontière occidentale.

     

    Centre – Un centre d’accueil pour les sénateurs et les députés nouvellement élus est ouvert jusqu’à vendredi, au Palais du Parlement de Bucarest afin de les guider. Le nouveau Législatif issu des législatives du 1er décembre aura vendredi sa première lors de laquelle il sera constitué. Entre temps, les partis parlementaires pro-européens, le PSD, le PNL, l’UDMR et les représentants du groupe des minorités nationales autres que celle hongroise ont présenté les principales directions de leur futur programme de gouvernance pour les 4 ans à venir. Au bout de plusieurs jours de tensions, les Roumains ne savent pas encore si l’USR fera ou non partie du futur gouvernement.

     

    Tennis – L’ancienne numéro une mondiale, la joueuse de tennis roumaine, Simona Halep participera à l’Open d’Australie après avoir reçu une wild-card ce mercredi. L’ancienne vainqueure de Wimbledon et de Roland-Garros est actuellement classée 877e au classement WTA. Depuis son retour sur le terrain, cette année, Halep n’a joué que cinq matchs. La joueuse roumaine a été suspendue quatre ans pour dopage, une période qui a été réduite à neuf mois en mars suite à un appel devant la Cour d’arbitrage du sport. D’autres Roumaines figurent sur le tableau des qualifications pour l’Open de Melbourne. Il s’agit de Ana Bogdan, Anca Todoni, Gabriela Ruse şi Miriam Bulgaru. Sorana Cîrstea, Irina Begu et Jaqueline Cristian sont déjà qualifiées dans le concours de simples dames.

     

    Météo – Les températures dépassent ce mercredi la moyenne propre au mois de décembre. Le ciel est variable dans le sud et partiellement couvert dans le reste du territoire. Des précipitations mixtes tombent sur le nord des Carpates orientales et des pluies éparses risquent de se produire dans le nord-est. Le vent souffle légèrement sur l’ensemble du territoire et plus fort en altitude. Les températures vont de 4 à 14 degrés.