Tag: legislation

  • August 4, 2016

    August 4, 2016

    ELECTIONS – An emergency order on voting in the diaspora will be discussed by the Government as of August 15, the co-president of the National Liberal Party, Vasile Blaga, announced after a meeting with the minister delegate for the relations with the Romanian diaspora, Maria Ligor. The emergency order is intended to facilitate the presence in polling stations of as many Romanians living abroad as possible. It will allow for online registration to the Voter Registry for all those who intend to cast their ballots abroad. Another amendment to the current legislative framework has to do with the additional voter lists, to the effect that Romanian citizens will be able to vote in any polling stations abroad, instead of just at the Romanian diplomatic missions, as the current legislation stipulates.



    MILITARY EXERCISE – The President of Romania, Klaus Iohannis and Chief of the General Staff, general Nicolae Ciucă, are taking part today in Saber Guardian – 16, a multi-national military exercise held in Cincu, Brasov County. The exercise, which is to conclude on August 7, brings together more than 2,700 troops from five NATO member states – Bulgaria, Canada, Poland, Romania and the US, and five Partnership for Peace countries – Armenia, Azerbaijan, Georgia, Rep. of Moldova and Ukraine.



    QUEEN ANNE FUNERAL – A brief religious service in memory of Queen Anne of Romania was held on Wednesday in the presence of Crown Princess Margareta, Prince Radu, Princess Sofia and Princess Maria, at Beausobre Chapel in Morges, Switzerland. Also on Wednesday, the Government of Romania announced a day of national mourning on August 13, when Queen Anne, the wife of King Michael I, will be buried. On that day, the national flag will fly at half-mast and radio and television stations will adjust their broadcast accordingly. Queen Anne died on Monday in a hospital in Switzerland, at the age of 92. Her body will be repatriated on August 9. The casket will be taken to the Peles Castle in Sinaia and then brought to the former Royal Palace in Bucharest, which currently hosts the National Art Museum of Romania. The funeral is scheduled for August 13, at the new Orthodox Cathedral in Curtea de Argeş.



    ADMINISTRATION – The Government of Romania has today launched the GovITHub platform, in a move to bring Romanias IT innovation capacity into the public administration. The launch of GovITHub is intended to bring together experts able to give a helping hand in administration, said the Prime Minister Dacian Cioloș. He explained the platform is based on successful IT experiences.



    HEALTCARE – One-third of the blood transfusion centres in Romanias hospitals do not have proper operation permits. A Healthcare Ministry investigation has revealed that there are 142 such cases, mostly in Bucharest and other major cities, of which 108 public and 34 private hospitals. Officials with the Bucharest Blood Transfusion Centre say the main causes are bureaucracy and under-funding. The Healthcare Ministry announced that each hospital would receive a conformity plan and would have a maximum 3 months to comply, otherwise it would no longer receive blood and therefore would no longer be able to perform surgeries and other interventions requiring blood transfusion.



    UNTOLD – More than 350,000 people are expected to attend the largest music festival in Romania, Untold, which begins today in Cluj Napoca. Over 150 artists and five of the worlds best DJs will perform in this second edition of the festival. Gigs by Tiesto, Faithless and the no.1 DJ in the world, Dimitri Las Vegas & Like Mike, are scheduled for tonight.



    FOOTBALL – Romanias football vice-champions Steaua Bucharest Wednesday qualified into the Champions League play-offs, after defeating Sparta Prague from the Czech Republic on home turf. The first leg had ended in a draw. On the other hand, national champions Astra Giurgiu failed to qualify, after losing, 0-3, to FC Copenhagen away from home and drawing at home. Astra will nonetheless take part in the play-offs of Europa League, and in the same competition Pandurii Târgu-Jiu and Viitorul Constanta are to play the second leg of the third preliminary round. Pandurii will face Maccabi in Tel Aviv, after losing the first leg 1-3 at home, while Viitorul will play at home against Gent from Belgium, after having lost 0-5 in the first leg. Another Romanian team, CSMS Iasi, was kicked out by the Croatian team Hajduk Split in the second preliminary round of Europa League.


    (translated by: Ana-Maria Popescu)

  • Les adoptions, de nouveau dans l’actualité

    Les adoptions, de nouveau dans l’actualité

    En Roumanie, sur les 58 mille mineurs intégrés au système de protection de l’enfant – et qui se trouvent dans les centres de placement et chez les assistants maternels – 3.500 seulement sont adoptables. Les autres, qui vivent eux aussi loin de leurs familles, ne sont pas seuls au monde. Alors pourquoi l’Etat doit-il les prendre en charge ? Pour 43% de ces mineurs, la réponse est : la pauvreté. L’Etat tâche de les réintégrer à leur famille élargie. Pourtant, cette démarche réussit dans très peu de cas.

    Quant à l’adoption – qui est la solution pour les autres enfants – elle est un processus qui dure beaucoup trop longtemps pour qu’elle aboutisse facilement. L’actuelle loi des adoptions, en vigueur depuis 2004, exige que l’on fasse le maximum pour que les mineurs puissent être élevés par des membres de leur famille élargie, ce pourquoi un enfant est déclaré adoptable uniquement après que tous ces parents, allant jusqu’au 4e degré, aient été trouvés et refusé de les prendre en charge. Cette quête des parents est malaisée et dure longtemps. Ce n’est pourtant là qu’une des causes menant à la tergiversation et parfois même à l’échec des adoptions.

    Gabriela Coman, présidente de l’Autorité nationale pour la protection des droits de l’enfant et l’adoption, explique : « L’entrée des enfants dans le système de protection est plutôt facile. Il s’agit d’environ 5.000 enfants par an, chiffre à peu près constant ces dernières années. Ils passent un laps de temps beaucoup trop long – soit environ six ans et demi – dans ce système de protection comportant assistance maternelle, placement ou soins institutionnalisés. Les statistiques indiquent un grand écart entre le nombre d’enfants adoptables et adoptés, entre le nombre de familles bénéficiant d’un certificat leur permettant d’adopter un enfant et celui des enfants adoptés effectivement. En outre, la plupart des familles souhaitent adopter une enfant en bas âge. 85% d’entre elles préfèrent un enfant de moins de 6 ans, cliniquement sain. Or, le nombre d’enfants répondant à ces critères est largement inférieur à celui des familles qui souhaitent adopter.

    Amendée à plusieurs reprises, la loi des adoptions a été récemment révisée suite à des consultations avec la société civile et avec le bureau de l’UNICEF en Roumanie, qui salue ces changements par la voix de sa représentante à Bucarest, Sandie Blanchet : « Le processus d’adoption est actuellement trop lent et les responsables roumains le reconnaissent. Il dure environ 15 mois. Suite à la révision de la loi, ce délai devrait être considérablement réduit. Nous saluons également l’introduction du congé accordé à l’un des parents qui adoptent l’enfant et dont la durée maximale est d’une année. Le parent en question recevra une indemnité mensuelle de 1.700 de lei (soit 380 euros). J’aimerais souligner le fait qu’il faut faire très attention lorsqu’on parle des cibles à atteindre : réduire la durée de l’adoption ne signifie pas que toutes les adoptions doivent s’achever dans un certain délai, ce n’est pas là le principal but. Le principal but est que la situation de l’enfant change, lui trouver une famille appropriée. » D’autres amendements concernent la diminution d’une année à 6 mois de la durée de la quête des parents allant jusqu’au 4e degré. Le délai de 2 ans pendant lequel le mineur garde le statut d’enfant adoptable sera également été éliminé. A partir de 2017, ce statut, obtenu suite à la décision d’un tribunal, demeure valable jusqu’à ce que l’adoption est approuvée ou jusqu’à ce que l’enfant atteint l’âge de 14 ans. A partir de ce moment, l’enfant aura son mot à dire sur sa propre adoption. La validité du certificat de famille adoptive a également été portée d’un an à deux ans. D’ailleurs, les tribulations par lesquelles passent les futurs parents adoptifs représentent l’autre facette dramatique des adoptions en Roumanie. Nicoleta Cristea-Brunel, Roumaine établie en France et rapatriée en vue de l’adoption d’un enfant, nous parle de l’échec de sa tentative d’adopter. SON : « Ce qui se passe dans le système de protection des mineurs de Roumanie, c’est du génocide muet. Environ 60.000 ne peuvent pas s’épanouir au sein d’une famille pour la simple raison que, pour la plupart d’entre eux, l’adoption n’aboutit jamais. C’est si frustrant, si douloureux ! Moi, en tant que personne qui souhaitais adopter un enfant, j’ai été incapable d’aller dans les centres de placement voir ces enfants, car j’aurais souhaité les prendre tous à la maison. Et ce n’était pas possible, non seulement parce que j’aurais été incapable d’élever 60 mille enfants, mais surtout parce qu’on ne m’a pas donné le droit d’en adopter au moins un. J’ai pourtant fait de mon mieux. Nous avons commencé par des démarches teintées d’une touche kafkaïenne, nous avons enfin réussi à obtenir le fameux certificat pour l’adoption de l’enfant, et ce fut tout. Tout le processus à travers lequel j’ai essayé d’adopter un enfant de Roumanie s’est concrétisé uniquement par l’obtention de ce papier. Et ce papier est resté dans mon bureau, alors qu’une année durant, je tressaillais à chaque appel téléphonique depuis un numéro que je ne connaissais pas, pensant que quelqu’un allait me dire de venir voir un enfant. Pourtant, cet appel, je ne l’ai jamais eu. Aucun enfant n’a pu être trouvé pour moi, alors que dans les maternités de Roumanie on abandonne 4 nouveau-nés par jour. »

    Entre temps, Nicoleta Cristea-Brunel est devenue la maman d’une fillette qu’elle a eue par fécondation in vitro et elle a créé l’Association « SOS Infertilitatea » – SOS Infertilité – militant pour les droits des familles qui souhaitent avoir un enfant, soit par adoption, soit par des techniques de procréation assistée. Puisqu’elle connaît si bien les embûches de la bureaucratie roumaine, elle considère d’un œil prudent la révision de la loi des adoptions. Nicoleta Cristea-Brunel : « Ces amendements me semblent salutaires, notamment celui concernant le congé accordé aux parents qui adoptent un enfant. C’est que la plupart des enfants adoptés ont plus de deux ans et, chose inouïe, les parents n’avaient pas un seul jour de congé. On prenait l’enfant chez l’assistant maternel pour le confier tout de suite à une nounou ou une grand-mère pour que l’on puisse aller au travail. La période d’adaptation n’était pas prise en compte. Les autres amendements aussi sont les bienvenus, mais moi, je souhaite les voir appliquer. Sur papier, j’ai vu toute sorte de bonnes choses. Selon les règlements, les décisions judiciaires doivent être prises très vite, dans un délai de 10 jours, ce qui en réalité, n’arrive pas. »Récemment adoptés par la Chambre de Députés, les amendements à la loi des adoptions attendent d’être promulgués par le président roumain et publiés au Journal officiel pour entrer en vigueur. ( Trad. : Dominique)

  • Le statut des élus et l’anticorruption

    Le statut des élus et l’anticorruption

    En Roumanie, le coup d’envoi a été donné à la pose des candidatures aux élections locales du 5 juin, une opération qui sera clôturée le 26 avril prochain. 126 partis, alliances et unions ont déjà inscrit leurs appellations et logos auprès du Bureau électoral central. On y retrouve tant les formations politiques très connues – le PSD, le PNL, l’UDMR, l’ALDE, l’UNPR, le PMP – mais aussi de petits partis « nouveaux » : Sebeşul verde (la ville de Sebeş verte), le Parti de la Société de Iaşi ou encore le Parti Communautaire de Roumanie. Le dernier sondage rendu public, réalisé par INSCOP, indique que le prochain scrutin aura lieu alors que plus de 90% des Roumains affirment ne plus voter pour une personne sous enquête ou jugée pour corruption.

    Dans le même temps, 88,4% des sondés sont d’avis que les personnalités publiques condamnées pour corruption ne devraient plus jamais occuper des fonctions publiques. Seuls 8% des sujets questionnés considèrent que de telles personnes devraient avoir le droit d’occuper des fonctions publiques après avoir purgé leur peine. Les parlementaires et les élus locaux définitivement condamnés pour corruption devraient perdre leurs mandats et ne plus avoir le droit de candidater, pense aussi Laura Codruţa Kövesi, la procureure en chef du Parquet national anticorruption (la DNA).

    A cet effet, un débat public sur la modification de la législation actuelle serait bienvenu, a estimé la cheffe de la DNA dans une émission télévisée : « J’ai vu beaucoup de fois des situations où des personnes qui ont eu des fonctions importantes ont été condamnées de manière définitive et malgré cela, elles ont préservé leurs fonctions. Des parlementaires, par exemple, condamnés de manière définitive pour corruption, qui ont continué à être parlementaires, ils n’ont pas perdu leur mandat, ils ont continué d’aller au Parlement, de voter des lois, de toucher leur salaire. Peut-être devrions-nous réfléchir au niveau de la société, si de telles situations ne peuvent pas être solutionnées par la législation aussi, surtout lorsqu’il y a des décisions de condamnation définitives. »

    Un autre sondage, Sociopol, réalisé à Bucarest, montre que les maires d’arrondissement impliqués dans des enquêtes pénales continuent de bénéficier de plus de 40% de taux de confiance des citoyens. Dans ce contexte, Laura Codruţa Kövesi a souligné que les personnes en question devaient se demander si candidater à de telles fonctions était encore moral, même si la population voterait de nouveau pour elles. Toutes ces prises de position ont lieu alors que certains maires sous enquête ou sous contrôle judiciaire ont laissé entendre qu’ils brigueraient un nouveau mandat.

  • Central Bank Warns against Economic Risks

    Central Bank Warns against Economic Risks

    Romania remains financially stable, however the risks that might threaten this stability have grown since the previous year, reads the annual report of the National Bank of Romania, which maps the risks against the countrys financial stability and the dangers faced by its economic performance. This year, the National Bank added two new risks to the ones mentioned in its 2015 report. One of them is a severe systemic risk related to the uncertain legislative framework. The Governor of the central bank, Mugur Isarescu, explained:



    Mugur Isarescu: “Over the past six months, there has been a growing number of legislative initiatives aimed at regulating the financial and banking market through retroactive intervention on the contracts signed between banks and their clients. The best known of them is the debt discharge bill. When Parliament revisited the bill, it passed a number of amendments that addressed some of the problems the original text raised, but the central issues are, on the one hand, the retroactive application of the law, and on the other hand the stability and predictability of the legislative environment. Another element that prompted us to identify all legislative proposals in the financial-banking sector as a severe systemic risk is the information we have about other legislative initiatives that may seriously affect the countrys financial stability, some of them motivated by 2016 being an election year.



    Another new risk mentioned in the report is the so-called Brexit, the effects of which would question the very functioning of the European Union and would entail possible capital outflows, reductions of EU funds, the depreciation of the national currency, and higher financing costs. Also viewed as systemic risks are the possible decrease in investors confidence in the emerging markets and the refugee crisis. The deputy Governor of the National Bank, Liviu Voinea, spoke about other possible problems:



    Liviu Voinea: “The growing foreign uncertainty must not be deepened by domestic weaknesses that we might create for ourselves. The banking sector has been strengthening, contagion risks have lowered, loans in the national currency have come to account for the largest share of the total loans. On the other hand, although payment discipline has improved, it is still a vulnerable point for non-banking financial companies. Similarly, access to home loans has improved, but it risks decreasing because of the recent legislative initiatives.



    As of next year, the central bank will issue bi-annual reports, to be released in April and October, Governor Mugur Isarescu announced. This is on the one hand because the Romanian central bank adopted the model of the European central bank, and on the other hand because it seeks to provide updated and accurate data on the domestic and foreign challenges facing the countrys financial stability.


    (translated by: Ana-Maria Popescu)

  • 07.04.2016 (mise à jour)

    07.04.2016 (mise à jour)

    Président – Le président roumain Klaus Iohannis rencontrera les représentants des partis parlementaires au sujet de la modification de la législation relative à la sécurité des citoyens, a déclaré le chef de l’Etat. Celui-ci a affirmé que la législation en la matière devrait être modernisée et améliorée, certains articles devant être entièrement remplacés puisqu’ils ne répondaient plus au contexte actuel de sécurité global et national. Klaus Iohannis a souligné que dans l’élaboration de cette législation il fallait surtout respecter les droits et libertés des citoyens.



    Visite — La commissaire européenne au Marché intérieur, à lIndustrie, à lEntrepreneuriat et aux Petites et moyennes entreprises, Elżbieta Bieńkowska, en visite de deux jours en Roumanie, a rencontré, jeudi, le premier ministre Dacian Ciolos, le ministre de l’économie Costin Borc. Les principaux thèmes de discussion ont visé l’objectif du gouvernement d’amélioration du climat d’investissements et les mesures envisagées pour assurer la prédictibilité, la transparence et la stabilité du milieu des affaires de Roumanie. M Cioloş et Mme Bieńkowska ont également discuté de l’amélioration du système de passation des marchés publics et du projet de numérisation de l’économie. M Cioloş a parlé de l’importance des facilités existantes en Roumanie pour la production de composantes automobiles et a réaffirmé l’intérêt pour l’activité de la Commission européenne concernant le Groupe de haut niveau pour l’industrie automobile GEAR 2030.



    Sécurité — Le ministre roumain de l’Intérieur, Petre Tobă, et son homologue polonais, Mariusz Blaszczak, ont discuté, jeudi, à Bucarest, de la sécurisation des frontières extérieures de l’UE. Tant la Roumanie que la Pologne sont responsables de la protection des frontières extérieures de l’UE. Elles sont donc fournisseurs de sécurité non seulement pour les citoyens des deux pays, mais pour l’ensemble de l’Union européenne, a déclaré le ministre de l’Intérieur de Varsovie. A son tour, le ministre Tobă a déclaré que la Pologne était pour la Roumanie un partenaire européen majeur, un allié traditionnel aux intérêts stratégiques communs dans le cadre de l’UE et de l’OTAN, ce qui implique un renforcement des relations bilatérales, y compris dans le domaine sécuritaire.



    Défense — Ce jeudi à Bucarest, le ministre roumain de la Défense, Mihnea Motoc a analysé, avec son homologue géorgien Tinatin Khidasheli, les plus récentes évolutions de l’environnement régional de sécurité, ainsi que les initiatives de coopération en mer Noire. Mihnea Motoc a affirmé que la Géorgie était un partenaire essentiel de la Roumanie dans la région de la mer Noire et un des partenaires les plus importants de l’OTAN et de l’UE. Les deux ministres ont également examiné les possibilités de coopération dans le domaine de l’enseignement militaire, des renseignements militaires et des forces spéciales. Pour sa part, Tinatin Khidasheli a affirmé que les défis sécuritaires tels les attaques de Bruxelles, Ankara, Istanbul et Paris prouvaient le besoin d’intensifier la coopération dans le domaine sécuritaire.



    Finances – La Roumanie reste stable du point de vue financier, mais les risques qui pourraient conduire à la détérioration de cette situation sont plus importants par rapport à l’année précédente, indique le rapport sur la stabilité financière, présenté jeudi par la Banque nationale. Le gouverneur de la Banque centrale roumaine, Mugur Isărescu, a attiré l’attention sur la fait que la Roumanie se confronte, pour la première fois, à un risque systémique sévère, qui porte sur le cadre législatif incertain et imprédictible dans le domaine financier et bancaire. Selon Mugur Isărescu, ces six derniers mois, les initiatives législatives qui se proposent de réguler le domaine financier et bancaire, par l’intervention rétroactive dans les contrats conclu entre les banques et les clients, sont plus fréquentes. D’autres risques signalés dans le rapport concernent la modification possible de la confiance des investisseurs dans les marchés émergents et la crise des réfugiés.



    Sondage — Le Parti social démocrate obtiendrait 38% des voix si un scrutin parlementaire était organisé dimanche prochain en Roumanie. Il serait suivi par le Parti national libéral, selon un sondage d’opinion INSCOP Research et rendu public ce jeudi. Les seuls partis qui pourraient dépasser le seuil électoral sont l’Alliance des libéraux et des démocrates, le Parti du mouvement populaire et l’Union démocratique des Magyars de Roumanie, crédités, chacun, d’environ 5% des intentions de vote. A présent, un gouvernement technocrate fonctionne en Roumanie, où des élections municipales sont prévues en juin, suivies à l’automne par un scrutin parlementaire. l et Paris prouvaient le besoin d’intensifier la coopération dans le domaine sécuritaire.



    Visas — La Commission européenne examinera la possibilité de réintroduire des visas de voyage dans l’espace communautaire pour les ressortissants des Etats Unis et du Canada. Selon Reuters, qui cite une source européenne, cet aspect sera discuté par la Commission mardi prochain, alors que les deux pays refusent d’éliminer l’obligation des visas pour cinq Etats de l’Union, dont la Roumanie. La Bulgarie, la Croatie, Chypre et la Pologne figurent également sur la liste. L’analyse de l’exécutif communautaire aura lieu une semaine avant le déplacement du président Barack Obama en Europe, où il défendra le Traité transatlantique pour le commerce et les investissements. Les analystes sont d’avis que les négociations commerciales entre l’UE et les Etats Unis pour la conclusion de cet ample accord de libre échange pourraient devenir tendues suite à ce sujet. Les négociations sont dans un point crucial, les parties estimant qu’il y a de fortes chances qu’il soit adopté avant la fin du mandat du chef de la Maison Blanche, en janvier 2017.




    Water-polo — La sélection nationale de water-polo de Roumanie s’est qualifiée jeudi dans les quarts de finale du tournoi préolympique de Trieste, en Italie, après avoir terminé à égalité avec la Russie, 8 à 8, dans son dernier match du groupe A. Dans les matchs précédents, les Roumains ont eu raison des Slovaques, ont fait match égal avec le Canada, mais se sont inclinés devant la Hongrie et la France. Les quatre équipes les mieux classées des deux groupes de ce tournoi iront dans les quarts de finale, tandis que les demi-finalistes participeront aux JO de Rio, prévus cet été.

  • Les relations de la Roumanie avec le FMI.

    Les relations de la Roumanie avec le FMI.

    A l’époque de l’expiration de cet accord, en septembre 2015, les principales divergences entre les autorités roumaines et les représentants du FMI portaient sur l’opportunité et l’ampleur de l’allègement fiscal que l’Exécutif de Bucarest souhaitait mettre en œuvre. Entre temps, la TVA a été réduite de 24 à 20% et les autorités roumaines envisagent de la porter à 19% à partir du 1er janvier 2017. A Bucarest, une délégation de l’institution financière internationale dirigée par le responsable de la mission du FMI pour la Roumanie, Reza Baqir, a réalisé une analyse de l’économie roumaine, connue sous le nom de « consultation », prévue à l’article 4 du règlement du Fonds.

    Cette analyse est réalisée annuellement dans le cas des pays membres du Fonds monétaire international qui ne déroulent aucun accord avec celui-ci. Ecoutons l’analyste économique Constantin Rudnitchi : « A l’heure actuelle, nous sommes soumis à un examen post-programme, une supervision utilisée dans le cas des pays ayant eu des accords passés avec le FMI et la Commission européenne. Nous avons compris que cet examen devrait s’étendre jusqu’en 2018, lorsque, selon les estimations, deux tiers du crédit contracté en 2009 seraient déjà remboursés à la Commission européenne. A mon sens, la présence des représentants du FMI à Bucarest est positive puisqu’ils suivent les indicateurs macroéconomiques de l’économie roumaine et transmettent un signal de confiance aux investisseurs étrangers et aux marchés internationaux. Une telle coopération est également bénéfique parce qu’hormis les rapports envoyés par la Roumanie à l’Eurostat, l’office européen des statistiques, et à d’autres organismes européens et internationaux, ce genre de coopération identifie aussi les problèmes de l’économie roumaine ainsi que les problèmes auxquels elle pourrait se heurter à l’avenir. Le point faible de ce genre de coopération avec le FMI est, dans mon opinion, le fait qu’en l’absence d’un accord proprement dit, le Fonds notamment, mais aussi la Commission européenne n’ont pas de leviers pour influencer certains objectifs que le gouvernement roumain a annoncés il y a un certain temps, au cours du précédent accord. Autrement dit, le FMI n’a pas de leviers concrets pour faire continuer les réformes de l’administration, des salaires, de la fiscalité, les mesures visant les indicateurs macro-économiques et fiscaux. Le gouvernement a proposé dans son programme de mener à bout toutes ces réformes inachevées à la fin de l’accord avec l’institution financière internationale. Certes le rythme des actions sera plus ou moins rapide, plus ou moins résolu, en fonction des intérêts électoraux de l’année en cours. »

    Pour sa part, Ionut Dumitru, le président du Conseil fiscal, organisme fonctionnant auprès du gouvernement, a également parlé du déficit budgétaire prévu pour l’année en cours : « Si on analyse les engagements assumés dans les précédents accords avec le FMI et la Commission européenne, l’objectif d’atteindre, cette année, un déficit budgétaire de 2,95% du PIB s’éloignera massivement des engagements assumés. D’ailleurs, le dernier accord que la Roumanie a déroulé s’est achevé sans évaluation, ce qui n’est pas positif. Le déficit fiscal est le sujet le plus brûlant, tout comme d’autres aspects relatifs aux réformes structurelles qui avaient également été négligées dans le plus récent accord avec le FMI et la Commission et je pense notamment à la réforme des entreprises publiques où les progrès réalisés ces dernières années sont plutôt réduits. L’exécutif visait notamment à faire progresser les performances du management de ces entreprises, mais cette mesure n’a pas produit les résultats escomptés. » A la fin de la mission d’évaluation en Roumanie, le chef de la délégation du FMI, Reza Baqir, a précisé que la réduction des taxes prévue par le nouveau Code Fiscal menaçait la capacité de la Roumanie à réagir aux prochaines périodes de recul économique. De l’avis des experts du FMI, dans l’actuelle conjoncture, le déficit budgétaire devrait dépasser les 3% du PIB l’année prochaine. Le Fond recommande aux autorités de Bucarest de réduire le déficit pendant les trois années à venir. L’équipe du FMI s’est également exprimée au sujet de la majoration du salaire minimum et a mis en garde le gouvernement sur les dangers d’une majoration excessive. Les experts de l’institution financière internationale recommandent aussi au gouvernement de renoncer aux mesures d’allègement fiscal prévus pour 2017. Le FMI recommande aux autorités roumaines d’adopter au plus vite une législation visant à améliorer la gouvernance corporative dans les compagnies d’Etat et d’établir une liste des sociétés qui seront éventuellement cotées en bourse ou bien privatisées. Ce qui plus est, les représentants de la mission ont loué les efforts des autorités de lutter contre la corruption et les ont encouragés à poursuivre sur cette voie. « L’amélioration de la gouvernance et la lutte contre la corruption ne sont pas uniquement des questions socio-économique-clé, mais elles jouent un rôle crucial du point de vue macro-économique. La baisse de la corruption aidera à combattre l’évasion fiscale et à réduire les pertes d’argent des contribuables, mais aussi à améliorer le milieu d’affaires et à attirer des investisseurs étrangers », a dit Reza Baqir, le chef de la mission du FMI pour la Roumanie. (trad. Alexandru Diaconescu)

  • New Rights for Consumers

    New Rights for Consumers

    In the latest move to adjust its legislation to European standards, Romania has adopted new rights for customers. Under a government order that came into force on Sunday, shops are obliged to exchange faulty goods within 15 days of sale.



    With the exception of those who only sold their goods online, shops were not obliged to exchange or refund faulty goods until now. Often, it was the shop assistant who decided if certain goods could be replaced, while some shops even displayed signs saying they do not exchange the goods sold.



    Also, from now shops are on obliged to repair faulty products within 15 days of the return of the product in question. Otherwise, buyers are entitled to ask for a full refund. The new regulation establishes the content of the guarantee document very clearly. For example, the guarantee terms must contain information about the consumer rights established by law and clearly state that these rights are not affected.



    The governments new order also includes a definition of the notion of “consumer. Thus, a consumer is any individual person or groups of individuals organised as consumer associations who act outside of their professional capacities. For example, associations of individual apartment owners or tenants in an apartment building are considered consumer associations under the new regulation.



    Economic experts view the new changes introduced by the government as a step forward that makes traders more accountable, while also raising consumers confidence in traders and shops.

  • Les entreprises sociales en Roumanie

    Les entreprises sociales en Roumanie

    Fondée essentiellement sur le principe de solidarité et de protection de l’environnement, l’économie sociale représentait en 2010 presque 4% du PIB européen. A titre d’exemple, en Roumanie, les entreprises sociales avaient créé rien qu’en 2009 assez d’emplois pour embaucher 3,3% du total des salariés du pays. Au long des dernières années, le secteur a connu une progression soutenue, ce qui a permis à la Roumanie de se doter depuis un an d’une loi visant l’Economie sociale et de solidarité, l’ESS, pour mieux encourager l’insertion sociale alternative des groupes vulnérables. Sur l’ensemble des contrées roumaines, c’est peut-être la Dobroudja qui se confronte au plus grand nombre de problèmes sociaux et d’environnement. Voilà comment s’explique la mise en place dans cette province, mais aussi à Bucarest, d’une dizaine d’entreprises fondées sur le concept d’économie sociale et solidaire.

    Ces petites coopératives ont été mises en place par le Centre national pour le développement durable dans le cadre du projet TURECO financé de fonds POSDRU. Le but? Donner un coup de main à quelque 460.000 personnes fragiles économiquement. Il s’agit pour la plupart de familles très pauvres, à plus de deux enfants chacune, monoparentales, victimes de l’abandon scolaire, de familles ou de personnes vivant dans des communautés isolées, ayant pour unique ressource financière le revenu minimum garanti. Or, du coup, la région du Delta du Danube, très importante du point de vue écologique, mais en proie à des problèmes sociaux, a figuré parmi les bénéficiaires du projet.

    A Maliuc, sur le bras de Sulina, deux entreprises sociales et de solidarité ont vu le jour: une agence de tourisme spécialisée dans les safaris-photos et une petite manufacture de souvenirs spécifiques de la contrée. Florin Palade de la Fondation Eco Pontica, initiatrice des deux projets, explique pourquoi il avait choisi la commune de Maliuc: « La commune recense quelque 1600 habitants vivant dans 5 villages au total. Bien que petite, cette commune est stratégiquement positionnée. Sur le canal de Sulina, à hauteur de Mila 24, pas très loin de Tulcea et près du lac Fortuna. Une zone que nous, les ornithologues, on la considère comme une des meilleures pour y observer et prendre en photo la faune et la flore. »

    Les amoureux du Delta et de l’ornithologie affluent chaque année, des quatre coins du monde, vers le Delta du Danube et leur nombre semble à la hausse, opinent les initiateurs des deux entreprises d’ESS de Maliuc qui ne veulent pas pour autant encourager le tourisme en masse. Tout au contraire, la région a besoin d’un tourisme responsable censé assurer sa protection. Florin Palade: « Nous, on se propose d’éduquer les visiteurs aussi bien de l’étranger que de Roumanie, en les encourageant à respecter la nature et à profiter du plaisir de l’observer en silence. Par rapport à d’autres pays de l’Europe Centrale et Occidentale, la Roumanie fait à peine ses premiers pas sur la voie du respect envers la nature. Pourtant, je suis optimiste puisque de plus en plus de jeunes Roumains privilégient les safaris-photos et les activités de protection de la nature. Donc, le marché se développe. »

    Toujours en Dobroudja, mais dans le nord-ouest, du côté de Brăila et de Galaţi, se trouve le Parc national « Les Monts Măcin » – une zone tout aussi spectaculaire et diverse que le Delta du Danube, mais hélas, moins connue. La municipalité de Greci y a développé deux structures de l’économie sociale: un centre de location de vélos à l’intention de ceux qui souhaitent traverser la montagne de cette façon et un magasin de souvenirs. La municipalité de Greci organise également une compétition cycliste, un marathon et un camp photo, afin d’augmenter le potentiel touristique et économique de la région. Le maire adjoint Bogdan Băjenaru nous parle des attractions de la zone : « Le Parc national « Les monts Măcin » n’est pas très vaste, il compte environ 11.000 hectares, mais sa biodiversité est étonnante. Plus de la moitié de la flore du pays s’y retrouve, soit quelque 1.900 espèces de plantes. Les monts Măcin sont les plus anciens du pays et parmi les plus anciens d’Europe, ils se sont formés il y a 350 millions d’années, longtemps avant les Carpates. Leur plus haut sommet, Ţuţuiatu, s’élève à peine à 467 mètres d’altitude. »

    A Măcin non plus, on ne souhaite pas encourager le tourisme de masse, mais plutôt le tourisme écologique. Bogdan Băjenaru: « Les touristes qui choisissent cet endroit aiment la nature et souhaitent admirer ses richesses en toute tranquillité. Ils préfèrent les randonnées à pied et les promenades à vélo. Ils bénéficient à présent du centre de location de vélos, qui met également à leur disposition un guide, ce qui encourage les habitants de la zone à faire quelque chose de nouveau et mettre en valeur ce qu’ils possèdent. Nous avons mis sur pied un marché de denrées alimentaires où l’on vend uniquement des produits naturels et traditionnels et des souvenirs. » Le projet TURECO s’est achevé en décembre 2015. 7 mois de monitoring vont suivre, durant lesquels les 10 structures d’économie sociale devront prouver leur durabilité. (trad. Ioana Stancescu, Dominique)

  • 03.11.2015 (mise à jour)

    03.11.2015 (mise à jour)

    Condoléances – Le Pape François exprime “sa profonde douleur” suite à lincendie meurtrier intervenu vendredi dernier dans une discothèque bucarestoise, apprend-on par un message envoyé par le Saint-Siège au président roumain, Klaus Iohannis. Le Souverain pontife assure les familles des victimes, les autorités ainsi que le peuple roumain de son entier soutien spirituel, et se dit persuadé que la grâce de Dieu sera avec ceux ayant perdu la vie dune manière si dramatique, peut-on lire dans le message remis au chef de lEtat roumain par le Secrétaire dEtat du Vatican, Mgr. Pietro Parolin.


    32 personnes ont été tuées lors de cet incendie, tandis que 130 personnes sur les plus de 180 blessés restent hospitalisées, avec le pronostic vital engagé pour la plupart. Le nombre de décès pourrait croître de manière substantielle, mettent en garde les médecins, selon lesquels le mélange de gaz dégagés par la combustion des matériaux se trouvant à lintérieur de la discothèque serait létal. Plusieurs responsables de haut rang ainsi que de nombreux ambassadeurs étrangers se sont recueillis, ces jours-ci, sur les lieux du sinistre. Le ministère des Affaires étrangères de Bucarest a ouvert des livres de condoléances dans toutes les ambassades de Roumanie à l’étranger.



    Incendie — LInspection pour les situations durgence peut désormais fermer sans délai les clubs, les discothèques, les bars ou les restaurants qui nobservent, ne serait-ce que partiellement, les normes de sécurité et de prévention des incendies, a annoncé le secrétaire dEtat spécialisé au sein du ministère de lIntérieur, Raed Arafat. Il a présenté mardi à la presse un décret en ce sens adopté en urgence par lexécutif de Bucarest, après lincendie survenu dans la discothèque “Colectiv” de Bucarest. Le sinistre s’était produit à cause d’un spectacle pyrotechnique déroulé dans des conditions inadaptées à une telle activité, sur la toile de fond d’une salle surpeuplée, a fait savoir le Parquet. Les trois actionnaires de la boîte de nuit ont été arrêtés, accusés d’homicide et de coups et blessures involontaires.



    Sommet — Bucarest accueille mercredi le sommet des pays dEurope centrale et de lest. Les présidents roumain, Klaus Iohannis, et polonais, Andrzej Duda, sont les amphitryons de cette réunion où il accueillerons leurs homologues bulgare, estonien, hongrois, letton, lituanien et slovaque, de même que le président de la Chambre des députés de la République Tchèque. Le sommet doit se dérouler en présence de l’adjoint au secrétaire général de l’OTAN, Alexander Vershbow. Arrivé mardi à Bucarest, le chef de lEtat polonais a souligné que la Roumanie est le partenaire stratégique de Varsovie dans cette région, réaffirmant la nécessité dun renforcement de la présence de lOTAN dans lest du continent.



    Reine Marie — Le cœur de la Reine Marie a été déposé mardi dans la pièce d’or du Palais de Pelişor, à Sinaia. Cest en cet édifice, bâti daprès les plan esquissés par la reine elle-même, et où Marie sest éteinte en 1938, que plusieurs cérémonies se sont déroulées. Y ont participé, les représentants de lex-famille royale, du Gouvernement, de lEglise orthodoxe roumaine et de lArmée. Le cœur de la reine, posé dans un écrin couvert des drapeaux de la Roumanie et du Royaume-Uni a été porté par des soldats du Régiment de garde « Michel le Brave » depuis le Musée d’histoire de Bucarest, qui lavait abrité, jusquà Sinaia.


    Maria Alexandra Victoria de Saxe-Coburg-Gotha a été grande princesse du Royaume Uni et d’Irlande, nièce de la Reine Victoria du Royaume-Uni. Elle fut la deuxième Reine de Roumanie, l’épouse du Roi Ferdinand. Durant leur règne, en 1918, voit le jour lEtat national et unitaire roumain, qui rassemblait les provinces peuplées majoritairement par des Roumains – la Bessarabie (est), la Bucovine (nord-est), la Transylvanie et le Banat (centre et ouest) – provinces qui avaient fait partie des empires multinationaux voisins. La présence de la Reine Marie en tant quinfirmière sur les fronts de la première guerre mondiale ainsi que son militantisme en faveur de lUnion de 1918 ont fait delle la personnalité historique féminine la plus aimée par les Roumains.

  • Mesures dans le domaine de la santé

    Mesures dans le domaine de la santé

    Présence politique et médiatique plutôt discrète, le ministre de la Santé, Nicolae Banicioiu, est considéré pourtant par l’opinion publique et la presse comme l’un des membres les plus actifs du gouvernement de Bucarest. Peu de temps après avoir décidé de mettre en place la carte vitale roumaine, il a réussi à obtenir pour les salariés du système sanitaire une majoration de 25% de leurs revenus à compter du 1er octobre. Quelque 200 mille personnes en bénéficieront. Rappelons que le salaire moyen dans le système sanitaire roumain se monte actuellement à 1500 lei, un peu plus de 300 euros.

    Selon l’Institut national de la statistique, cette hausse salariale de 25% apportera chaque mois 375 lei, soit 80 euros de plus, aux salariés du système médical. Aux dires du ministre Banicioiu, l’institution qu’il dirige dispose de tous les fonds nécessaires pour se permettre cette augmentation salariale. D’ailleurs, les budgets des hôpitaux resteront intacts, l’argent proviendra des économies obtenues suite à la mise en place de la carte de santé, comme on l’appelle en Roumanie.

    Nicolae Banicioiu : « La majoration, en vigueur depuis le 1er octobre, sera valable pour tous les personnels sanitaires de Roumanie. Les fonds existent déjà et le ministère des Finances et la Caisse nationale d’assurances maladie sont au courant. Il s’agit d’un coefficient calculé selon les besoins de chaque hôpital afin de couvrir la hausse de 25%. Cet argent supplémentaire ne provient pas des budgets des hôpitaux. A présent, les ressources dont on dispose suffisent pour couvrir cette hausse salariale jusqu’à la fin de l’année. Trois mois de majoration que l’on se permet grâce aux économies faites suite à la mise en place de la carte de santé. »

    Confronté depuis des années au déficit dramatique de personnel qualifié, le ministère de la Santé tente par toutes ces mesures de décourager l’exode des médecins et infirmières vers l’Occident. Selon un projet législatif, les étudiants en médecine qui se verront accorder des bourses d’études durant les six années de faculté pourraient se voir obliger de travailler une certaine période de temps dans les hôpitaux roumains. Et le ministre Banicioiu d’ajouter que l’institution qu’il dirige voudrait aussi élaborer un document sur le statut du personnel médical dans son ensemble.

    Le Collège des médecins a initié un projet actuellement en débat public par lequel il souhaite retirer les médecins de la catégorie des fonctionnaires publics et disperser les confusions sur leurs droits et devoirs. Par ailleurs, la Roumanie se prépare ces jours-ci pour la modification de la loi anti-tabac. La mesure est nécessaire, soutient le président de la Société roumaine de pneumologie, le Pr Florin Mihaltan, surtout pour la protection des non fumeurs. Une nouvelle loi anti-tabac pourrait mieux protéger les mineurs qui sont les plus exposés au tabagisme passif, en découragent ce vice parmi les jeunes. Les amendements législatifs se trouvent sur la table de la Commission pour la santé de la Chambre de députés et ils bénéficient du soutien de la coalition « La Roumanie respire » qui réunit quelque 200 organisations civiques et non gouvernementales. (trad. Ioana Stancescu)

  • La réforme du Parlement, une nécessité

    La réforme du Parlement, une nécessité

    A la différence de ses prédécesseurs à la tête de l’Etat roumain post-communiste, Ion Iliescu et Traian Băsescu, l’actuel président du pays, Klaus Iohannis, n’a jamais été élu national. Ancien maire de la ville de Sibiu (au centre de la Roumanie), entre 2000 et 2014, représentant du Forum Démocratique Allemand, c’est à peine en 2013 qu’il a adhéré à l’une des formations politiques nationales, le PNL. Voilà pourquoi, notent les commentateurs, il est en mesure de se faire le porte-parole du mécontentement des citoyens à l’égard du fonctionnement du Législatif et des jeux politique à enjeu mineur auxquels s’adonnent les sénateurs et les députés issus des grands partis.



    Iohannis n’a pas hésité mercredi à exiger du Parlement un surcroît de cohérence dans l’élaboration des lois. Dans son discours devant les deux Chambres réunies du Parlement, le chef de l’Etat a mis en garde contre le fait que des domaines clé, tels l’Education ou la Santé, ont pâti des changements législatifs opérés trop souvent. En effet, la Loi de l’Education a été modifiée 26 fois, celle de la Santé 114 fois, tandis que le Code du travail a été changé 28 fois, la Loi de l’administration locale 38 fois et celle des marchés publics 35 fois.



    Tout cela a eu pour résultat l’irritation croissante de la population, a conclu Klaus Iohannis: « J’ai récemment vu une étude, selon laquelle 80% des Roumains se disent mécontents de la lourdeur des lois roumaines. Le fait qu’ils souhaitent des normes juridiques plus claires et plus simples, qui ne changent pas d’un jour à l’autre, ne surprend plus personne. Il faut faire disparaître les approches du type “aujourd’hui on élabore une loi, demain on va la modifier par le biais d’une ordonnance” »



    A la place de cette manière de légiférer, contre productive, chronophage et coûteuse, le président propose aux parlementaires: « Une législation flexible, élaborée en étroite liaison avec les besoins et les attentes de la société, affranchie du populisme et qui s’inscrive dans la durée, voilà ce que toute la classe politique doit considérer comme une priorité ».



    Ces dernières années, des dizaines de parlementaires, issus des partis au pouvoir ou de l’opposition, de droite comme de gauche, ont été accusés, mis en examen et finalement condamnés dans des affaires retentissantes de corruption. L’attentisme, sinon le refus net de leurs collègues d’approuver la levée de l’immunité parlementaire pour les élus se trouvant sous la loupe des procureurs du Parquet national anti-corruption ont fini par ternir davantage le prestige du Législatif. « A mon avis, un Parlement fort suppose aussi le positionnement correct à l’égard de la justice. On ne peut pas dissocier entre le respect de la loi et les rapports avec la justice. Chaque fois que j’ai constaté des dérapages à cet égard, je vous les ai signalés, et ce non pas par volonté d’intervenir dans l’activité du Parlement, mais par souci que la réponse de ce dernier aux demandes de la justice n’en ébrèche la crédibilité » — a martelé le président Iohannis.



    Après ce discours, les représentants du pouvoir social-démocrate et ceux de l’opposition libérale se sont dits prêts à mener des efforts pour refaire l’image du Législatif. Lequel, à en croire les sondages, bien que vital pour la démocratie, bénéficie de la confiance de seulement 10 à -12% des Roumains. Une cote de popularité qui ne date pas d’hier.

  • Romania and the Need for a Reformed Parliament

    Romania and the Need for a Reformed Parliament

    Unlike other presidents that Romania has had after the fall of communism, such as Ion Iliescu and Traian Basescu, the current president, Klaus Iohannis, has never been a Parliament member. A former mayor of the city of Sibiu between 2000 and 2014, representing the German Democratic Forum, Iohannis became a member of a major political party only in 2013, when he joined the National Liberal Party. This is why, pundits say, he is so good at expressing citizens dissatisfaction with the legislative body and the petty political games that senators and deputies in important parties are playing.



    On Wednesday, President Iohannis did not hesitate to ask Parliament for more coherence in drawing up the laws. In a speech delivered before the Parliaments plenary session, Iohannis warned that the repeated revision of laws is affecting key fields like Education and Health. The head of state mentioned the example of the Education Law, which has been revised 26 times. Also, the Health Law has been revised 114 times, the Local Administration Law 38 times, the Labor Code 28 times and the Public Procurement Law 35 times. This can only trigger growing dissatisfaction among citizens. Klaus Iohannis:


    Klaus Iohannis: “Ive recently seen a study which shows that 80% of Romanians are unhappy with the laws being so difficult to understand. The fact that people want laws that are clearer and more simple, that do not change overnight, should not surprise anyone. The habit of passing a law today only to change it through an emergency ordinance tomorrow must be given up.



    The President has proposed that MPs replace this counterproductive and expensive manner of legislating with a different one:



    Klaus Iohannis: “A flexible legislation, in keeping with the societys needs and expectations, free of populism and likely to last in time should become the priority of the entire political class.



    Over the last years, tens of MPs from the power and opposition, from the left and right wing, have been investigated and eventually sentenced to prison for their involvement in corruption cases. A lack of response and often the refusal to leave their colleagues without immunity, as requested by anti-corruption prosecutors, has affected the image of the Romanian Parliament.



    “In my opinion, a strong Parliament also means a fair position as to the judiciary. Respect for the law also means respect for the justice system. I have informed you every time that this principle was violated, not because I mean to interfere with Parliaments work, but because the way in which this institution answers requests from the judiciary can affect its credibility, President Iohannis has also said. After the speech, representatives of both the Social-Democratic power and the Liberal opposition have expressed their willingness to make efforts to improve the image of the Parliament, which currently enjoys the trust of only 10 to 12% of Romanians.

  • 16.09.2015 (mise à jour)

    16.09.2015 (mise à jour)

    Président – Le président roumain Klaus Iohannis a déclaré aujourdhui devant les deux Chambres du Parlement de Bucarest quil souhaitait un Législatif puissant, qui bénéficie de la confiance des citoyens. Le chef de lEtat a précisé que pour cela il était nécessaire davoir une bonne législation ainsi que des rapports fonctionnels avec dautres institutions du pouvoir. Il a constaté certains problèmes relatifs à la qualité et à la cohérence de la législation et affirmé que 80% des Roumains étaient mécontents des lois en vigueur. Le chef de lEtat a critiqué les modifications successives dune série de lois importantes, tels le Code fiscal, la loi de léducation ou bien celle de la réforme du système de Santé. La modification des lois touche à lefficacité des systèmes publics et provoque une baisse de la confiance des citoyens dans le Législatif, a déploré Klaus Iohannis qui plaide en faveur dune législation stable, cohérente et prédictible. Il a également lancé un débat national sur léducation. Pour ce qui est de la crise des réfugiés, Iohannis a déclaré que la Roumanie était solidaire avec les pays touchés et quelle agissait dans lesprit du respect des droits de lhomme. Il sest prononcé pour une approche réaliste, basée sur le dialogue et les consultations avec les pays de lUE et contre une solution purement bureaucratique. Les pas que la Roumanie devrait suivre dans la crise des réfugiés feront lobjet de la séance de jeudi du Conseil suprême de défense du pays, a annoncé le président Iohannis.



    Stratégie — Le gouvernement roumain a approuvé ce mercredi la Stratégie nationale sur l’immigration pour 2015-2018 et le Plan d’action pour l’année en cours. Le but du premier document est de gérer efficacement le phénomène de l’immigration et définit les objectifs stratégiques généraux, les objectifs spécifiques et les directions d’action qui reflètent les politiques européennes, adaptées aux réalités nationales. Quant au plan d’action pour 2015, le gouvernement estime que c’est « un moyen d’établir des actions concrètes qui créent un système flexible, en mesure d’arrêter le phénomène croissant de la migration ».



    Migrants – Le premier ministre croate, Zoran Milanovic, a annoncé qu’il allait discuter jeudi le problème des réfugiés avec son homologue autrichien, Werner Faymann. Le chef du gouvernement de Zagreb a affirmé que son pays était prêt à recevoir les réfugiés souhaitant arriver notamment en Allemagne et dans les pays du nord de lEurope.150 migrants sont entrés durant la nuit dernière en Croatie, en provenance de Serbie, a annoncé le ministère croate de lIntérieur. Ce sont les premiers immigrants utilisant cette route alternative, après la décision de la Hongrie de fermer la frontière avec la Serbie. Entre temps, le flux de migrants à la frontière entre la Hongrie et lAutriche a été carrément fermé après lentrée en vigueur à Budapest de la nouvelle législation censée endiguer la migration. Selon Reuters, qui cite des sources au sein de la police hongroise, le nombre des réfugiés a connu une baisse significative, jusquà quelques centaines après le record de 9400 personnes enregistré lundi.



    Défense – Lexercice « Histria 2015 » se déroule actuellement sur plusieurs polygones militaires de Roumanie. Y participent quelque 7 mille militaires et salariés civils des institutions du système de défense, dordre public et de sécurité nationale. Aujourdhui, des tirs réels, impliquant des Marines américains déployés en Europe, sont prévus dans le comté dArad, dans louest du pays. Lexercice est basé sur un scénario complexe, adapté à lenvironnement sécuritaire actuel et vise à renforcer la capacité des militaires roumains de remplir leurs missions en situation de crise ou de guerre.



    Paiements – La Commission européenne a décidé de reprendre les paiements pour la Roumanie dans le cadre des programmes sectoriels opérationnels « Compétitivité économique » et « Environnement », interrompus début avril. Suite à cette décision, environ 120 millions deuros seront prochainement transférés aux autorités roumaines. Le Commissaire européen à la politique régionale, Corina Cretu a déclaré quelle appréciait les efforts des autorités de Bucarest daméliorer les systèmes de gestion et de contrôle dans le cadre des deux programmes. Elle a espéré que les mesures entreprises réduiront sensiblement les risques derreurs et dirrégularités à lavenir. En avril 2015, la Commission européenne a annoncé avoir découvert des indices de fraude dans la gestion des fonds affectés aux deux programmes.



    Rugby – Léquipe nationale de rugby de Roumanie doit partir aujourdhui au Royaume-Uni pour participer à la Coupe du Monde. Aux côtés de la France, de lIrlande, du Canada et de lItalie, la Roumanie fait partie du Groupe D de la compétition, dont le coup denvoi sera donné vendredi. Les rugbymen roumains, dont le surnom sportif est « les Chênes », ont été présents à toutes les éditions de la Coupe du monde, sans jamais atteindre une phase supérieure.



    Enescu – Le festival international George Enescu, un des plus prestigieux évènements du genre en Europe, se poursuit à Bucarest et dans dautres grandes villes à travers le pays. Cest pour la première fois en 22 éditions quun spectacle dédié aux enfants et jeunes figure à laffiche du festival. « Münchhausen – le maître des mensonges » est une production de lOpéra comique pour enfants, composée par Dan Dediu et mise en scène par Cristian Mihailescu. Hier, le célèbre violoniste David Garrett a donné un concert à Bucarest en compagnie de lOrchestre philharmonique de Monte Carlo, sous la baguette de Gianluigi Gelmetti. Garrett a interprété la « Ballade pour violon et orchestre » par George Enescu, quil avait déjà interprétée sur plusieurs scènes du monde.


  • A la une de la presse roumaine – 19.06.2015

    A la une de la presse roumaine – 19.06.2015

    Plein de sujets européens dans la presse roumaine qui s’interroge sur la
    capacité de la Roumanie de faire face à la crise des migrants. Par ailleurs, un
    procès opposant deux hommes d’affaires d’origine roumaine à l’Etat roumain a mené
    la Commission à déclencher une procédure d’infraction à la législation communautaire.
    Enfin, les journaux décortiquent aussi les retombées de la crise de la dette
    grecque sur la Roumanie.



  • Les dispositions du nouveau Code forestier

    Les dispositions du nouveau Code forestier

    La demande de révision du Code forestier formulée par le président Klaus Iohannis a été rejetée par la Chambre basse du Parlement de Bucarest. Les députés ont approuvé la loi dans sa forme initiale, très controversée. Il y a deux mois, le chef de l’Etat expliquait sa demande de réexamen du texte par le fait que les amendements adoptés étaient de nature à limiter arbitrairement l’activité des opérateurs économiques, ce qui engendrerait des avantages pour certains et des désavantages pour d’autres.

    Cette situation se répercuterait sur le milieu concurrentiel et l’Etat roumain risque d’être accusé de ne pas avoir respecté les obligations assumées en tant que membre de l’UE. L’introduction d’un seuil maximum de 30% pour l’achat et l’usinage du bois provenant du fonds forestier national et le droit de préemption accordé aux producteurs de l’industrie du meuble est susceptible de porter atteinte à la liberté économique et contractuelle – sur laquelle repose l’économie de marché – a estimé le président Klaus Iohannis. En affirmant qu’il ne lui a pas été permis d’avancer des amendements, lors des débats dans le plénum de la Chambre des députés, l’opposition libérale a proposé que le Code forestier soit renvoyé à la commission spécialisée.

    Cette proposition est restée sans écho, les sociaux-démocrates, au pouvoir, et l’Union Démocratique des Hongrois de Roumanie (UDMR) soutenant la variante initiale du projet. Quels ont été les arguments des parties, qui affirment d’ailleurs s’opposer aux défrichages ? Le leader des députés du Parti National Libéral (PNL), Ludovic Orban, a attiré l’attention sur le fait que les dispositions de l’article 20 mettrait en danger la sécurité des citoyens : Nous voulons que l’Article 20 soit rediscuté, car il permet l’extermination des forêts roumaines, sans aucun aménagement forestier. Et cela sera valable pour tous les propriétaires, qu’ils détiennent moins de 10 hectares ou plus. Tout propriétaire forestier qui veut se débarrasser des arbres pourra donner cinq hectares à son frère, cinq à son épouse, une dizaine à quelqu’un d’autre et pourra ainsi tout abattre sans autres conditions préalables.

    Doina Pană, ex-ministre sociale-démocrate des eaux et des forêts dit, pour sa part, que le nouveau Code forestier harmonise le cadre législatif roumain sur les normes européennes en la matière et sur la loi fondamentale du pays: On ne fait qu’assister à un combat acharné qui empêche l’entrée en vigueur du nouveau Code forestier. Les adversaires du Code déclarent que ce document encourage les déforestations; en fait, ce sont eux qui souhaitent perpétuer les déboisements. Toute voix qui soutient autre chose que la promulgation du document n’est motivée que par un intérêt partisan ou financier, et non par l’intérêt national!, affirme l’ex-ministre Doina Pană.

    Le chef de l’Etat ne peut plus renvoyer le Code forestier au Parlement, mais il peut l’attaquer à la Cour constitutionnelle. En début de semaine, le président Klaus Iohannis avait cependant annoncé qu’il n’avait pas l’intention de recourir à cette solution.