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  • L’officiel du parti communiste roumain, le journal Scânteia /L’étincelle

    L’officiel du parti communiste roumain, le journal Scânteia /L’étincelle

    La presse à l’époque communiste

     

    Si la liberté de la presse était garantie depuis 1789 par l’article 11 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, force est de constater que les régimes totalitaires, qu’ils soient d’extrême droite ou d’extrême gauche, se sont évertués à n’en faire qu’une bouchée. Ainsi, la quasi-totalité de la presse des démocraties soi-disant populaires instaurées après 1945 par l’Armée rouge dans les Etats d’Europe centrale et de l’Est se soumettait aux ukases idéologiques du parti communiste. Mais ce dernier disposait souvent également de son propre quotidien, considéré comme la voix officielle du régime.

     

    Aussi, à l’instar du quotidien « Pravda », « La vérité », en URSS, l’on voit paraître « Rabotnichesko Delo », « Les Réussites ouvrières » en Bulgarie, « Rudé Právo » ou « La justice rouge » en Tchécoslovaquie, « Neues Deutschland » ou « La nouvelle Allemagne » en RDA, « Trybuna Ludu » ou la « Tribune du peuple » en Pologne, « Borba » ou « La lutte » en Yougoslavie. En Hongrie, la presse écrite sera dominée par le quotidien « Szabad Nép », les « Hommes libres » entre 1942 et 1956, puis par « Népszabadság » , « La liberté du peuple » entre 1956 et 2016. En Roumanie, la voix du Parti communiste roumain se faisait entendre grâce à son officiel Scânteia, « l’Eticelle ».

     

    La voix du Parti Communiste Roumain

     

    Fondé en 1931, alors que le Parti communiste roumain avait été mis hors la loi depuis un bon moment à cause de son programme résolument antinational, son officiel paraîtra de façon irrégulière jusqu’en 1940. Son nom s’inspirait du journal en exil de Lénine intitulé Iskra, l’Etincelle, paru entre 1900 et 1905. L’Etincelle des communistes roumains paraîtra pour la première fois au grand jour, officiellement, le 21 septembre 1944, après l’occupation le 30 août 1944 de Bucarest par l’Armée rouge. Le critique d’art Radu Bogdan, né en 1920, sympathisant communiste, fut l’un des membres de la première équipe de rédaction de L’étincelle roumaine lors de sa réapparition de 1944.

     

    Les débuts du journal Scânteia

     

    Dans son interview de 1995, conservée par le Centre d’histoire orale de la Radiodiffusion roumaine, Radu Bogdan se rappelait les premiers pas de cette nouvelle vie de l’officiel communiste roumain. :

     « Cinq personnes ont été chargées par le parti de la parution de ce premier numéro. Matei Socor a été nommé responsable de ce petit noyau de rédacteurs, dont faisaient encore partie Pavel Chirtoacă, l’ingénieur Solomon, Radu Mănescu et Iosif Ardelean. Ce dernier sera ultérieurement nommé responsable du département de censure. L’ingénieur Solomon avait pour sa part des responsabilités plutôt administratives. Quant à moi, j’avais certes à l’époque des velléités de journaliste. Mais j’avais du mal à trouver mes marques. Et c’est à ce moment que j’entends que Radu Mănescu allait lancer un journal. Je me présente et je postule. L’on m’invite sans peine à faire du bénévolat. C’était encore la période romantique, la période de grands idéaux. Mon premier travail a été celui de correcteur. Je travaillais avec Mirel Ilieşiu, metteur en scène. Et c’est ainsi que j’avais pris part à la parution du premier numéro de l’Etincelle. »

     

    Discréditer la démocratie et les partis historiques

     

    Mais l’officiel du parti communiste devient rapidement le fer de lance des pourfendeurs du régime démocratique roumain. Des intellectuels de gauche, idéalistes et opportunistes mélangés, faisaient de leur mieux pour discréditer la démocratie et les partis historiques. Parmi ces journalistes de la premières heure un personnage s’est démarqué entre tous par sa violence de langage. Il s’agit de Silviu Brucan, celui qui, après la chute du régime communiste fin 1989, s’érigera comme l’un des idéologues du régime postcommuniste de Ion Iliescu et de son Front du Salut national.

     

     

    Radu Bogdan se rappelait dans son interview de l’atmosphère d’effervescence qui était celle de la presse de l’après-guerre, une presse de plus en plus dominée par l’organe de presse du Parti communiste roumain, dirigé par le sociologue Miron Constantinescu :

     « Le compositeur Matei Socor n’est demeuré qu’un jour à la tête de l’Etincelle. Il prit ensuite ses fonctions à la tête de la Radio, devenant son directeur-général. Peu de jours après la parution du premier numéro de l’Etincelle, à sa tête fut nommé par le parti Miron Constantinescu, vieux communiste, récemment libéré. L’on travaillait dur au début, l’on passait nos nuits à la rédaction, l’on se reposait sur des matelas jetés à même le sol. Cette première rédaction du journal avait emménagé dans les locaux de l’ancien journal de Pamfil Seicaru, Curentul. Pendant tout un temps, j’ai aussi assuré la sécurité personnelle du nouveau rédacteur en chef, Miron Constantinescu. J’étais en quelque sorte sa garde de corps. Je n’avais pourtant pas d’arme sur moi, c’était plus pour faire semblant, pour se donner de l’importance. Mais comme il allait tous les jours au siège de la Confédération générale du travail et qu’il ne voulait pas circuler tout seul en rue en ces temps troubles, je l’accompagnais. J’avais une belle carrure, j’étais plutôt grand. Heureusement, on n’a jamais eu d’accroc avec qui que ce soit, mais j’ai été son ombre durant plusieurs mois. »   

     

    Durant les années qui ont suivi et jusqu’au mois de décembre 1989, l’Etincelle a été le porte-voix de la propagande communiste, le fer de lance de cette presse asservie, dont l’objectif principal était de cacher les malversations et les abus du régime et l’enfreinte régulière des droits fondamentaux. (Trad. Ionut Jugureanu)

  • Reporters sans frontières – Rapport sur la liberté de la presse

    Reporters sans frontières – Rapport sur la liberté de la presse

    Selon le rapport sur la Roumanie de l’organisation « Reporters sans frontières », le financement non-transparent des médias, notamment par des fonds publics, ainsi que les difficultés sur le marché médiatique, minent la fiabilité de l’information et la confiance aux médias. Les auteurs du rapport décrivent le paysage médiatique roumain comme diversifié, pluraliste et offrant un terrain fertile à des enquêtes solides d’intérêt public. En ce qui concerne l’indice de la liberté de presse en 2023, la Roumanie occupe la 53e position sur les 180, contre la 56e l’année dernière. Le rapport montre également qu’une grande partie de la population roumaine croit aux infox fournies souvent par la propagande russe.

    Cela alimente le désintérêt et la méfiance envers le journalisme de qualité. Le mois dernier, la présidente de l’organisation non gouvernementale locale ActiveWatch, Liana Ganea, a déclaré que l’État roumain reste un leader en Europe en ce qui concerne le respect et la garantie de la liberté et de la sécurité de la presse. Elle a précisé aussi que la Roumanie offre un accès illimité aux informations d’intérêt public. Sa déclaration intervient après que la vice-présidente de la Commission européenne chargée des valeurs et de la transparence, Vera Jourova, a déclaré que « la situation des médias en Roumanie n’est pas très rose et elle laisse de la place à l’amélioration ».

    Selon les deux responsables, un des principaux problèmes reste le fait que les grands partis politiques financent la presse de manière non transparente. En même temps, les quelques voix journalistiques critiques à l’égard du pouvoir politique sont souvent sujettes à des campagnes de discréditation. Ces campagnes sont initiées soit par des acteurs politiques, soit par des institutions médiatiques confrontées à des problèmes d’éthique professionnelle. Qui plus est, les journalistes restent la cible de menaces, y compris de mort. En 2022, les tribunaux ont prononcé deux condamnations pénales contre des personnes ayant commis des crimes contre la sécurité des journalistes. Liana Ganea a précisé qu’une de ces condamnations, qui n’est pas définitive, concernait le complot visant à tuer un journaliste.

    Par ailleurs, la correspondante de Radio Roumanie à Paris nous apprend que selon le rapport des Reporters sans frontières, les conditions de travail de journaliste sont difficiles dans sept pays sur dix dans le monde. Plus de 50 % de la population mondiale vit dans des pays où la situation est très défavorable et moins de 1 % a le privilège d’une réelle liberté de la presse. L’année dernière, 55 journalistes ont été tués pendant ou à cause de l’exercice de la profession. Sept autres ont été tués depuis le début de cette année. Actuellement, plus de 500 journalistes sont arrêtés ou détenus pour des délits de presse. La propagande, la politique, les manipulations économiques, les fake news générées par l’intelligence artificielle génèrent de la désinformation. C’est précisément la menace majeure à la liberté de la presse dans le monde, selon le rapport cité auparavant.

  • 03.05.2020 (mise à jour)

    03.05.2020 (mise à jour)

    Coronavirus en Roumanie – En Roumanie, le bilan du coronavirus s’élève à 790 décès et 13.163 personnes infectées, soit 400 personnes dépistées positives en 24 heures, selon les autorités de Bucarest. Plus de 4900 malades ont été déclarés guéris et ont quitté les hôpitaux. Le département de Suceava, dans le nord-est et la capitale Bucarest occupent les premières places pour ce qui est du nombre de cas de Covid 19, suivies par les départements d’Arad et de Huneadoara, dans l’ouest et respectivement dans le sud-ouest. Les autorités affirment que le pic de la pandémie n’a pas été atteint jusqu’ici et évoquent un éventuel assouplissement des restrictions après le 15 mai, lorsque l’Etat d’urgence devrait expirer. A l’étranger plus de 2300 ressortissants roumains ont été dépistés positifs au Covid 19, la plupart en Italie. 93 Roumains sont décédés à l’extérieur du pays.

    Coronavirus dans le monde – L’UE organise ce lundi une conférence mondiale en ligne des donateurs qui souhaitent aider à la lutte contre le coronavirus. Des Etats et des organisations du monde sont invités à faire des dons afin d’accumuler au moins 7 milliards et demi d’euros pour financer les recherches mondiales dans le domaine des vaccins, des traitements et des diagnostiques pour combattre le coronavirus. La prochaine étape – clé de cette campagne mondiale sera annoncée lundi par la Commission européenne. Le nombre des infections au nouveau coronavirus est arrivé à 3,5 millions à travers le monde, avec un tiers du total des cas aux Etats-Unis. Quelque 245 mille personnes sont décédées à cause de la maladie. La BBC note que les Etats européens poursuivent leurs mesures d’assouplissement graduel des restrictions imposées sur toile de fond de pandémie, alors que le nombre des décès baisse d’un jour à l’autre. Aujourd’hui en Allemagne, le service religieux reprend dans les lieux de culte, alors que le Portugal remplace l’état d’urgence par un état de calamité, moins sévère. A partir de lundi, les Italiens pourront visiter leurs familles et se rencontrer dans certaines conditions. Les parcs ouvriront leurs portes, mais les visiteurs sont obliger à respecter les règles de distanciation. En Espagne aussi les salons de coiffure pourront recevoir des clients à base de réservation à partir de lundi. Au Royaume-Uni pourtant, à cause du grand nombre d’infections quotidiens et de décès, l’abandon de quarantaine n’est pas envisagé.

    Masques de protection – Quelque 90.000 masques de protection du type FFP 2 sont arrivés dimanche en Espagne, à bord d’un avion cargo des Forces aériennes roumaines, annonce le ministère de la défense de Bucarest dans un communiqué. Selon la même source, le matériel a été donné aux autorités espagnoles en charge de la gestion des situations d’urgence. Cette mission était prévue samedi, mais elle a été reportée à dimanche à cause d’un problème technique. Les matériaux font partie de la réserve de contremesures médicales constituée par la Roumanie grâce à une aide de 10 milliards d’euros signé par le Département des situations d’urgence et la Commission européenne. Ces matériaux seront mis à la disposition des Etats membres par le biais du mécanisme de protection civile de l’UE.

    Restauration – Une organisation patronale du secteur de la restauration a proposé au gouvernement un plan visant à rouvrir les restaurants en trois étapes de deux semaines chacune après la fin de l’Etat d’urgence le 15 mai. Dans une première phase, les terrasses devraient rouvrir en respectant une distance d’au moins 2 mètres entre les tables et un nombre maximum de 200 clients en même temps. Cette première étape devrait durer jusqu’au début juin, lorsque les patrons du domaine affirme que les restrictions pourraient être suspendues tout en préservant les mêmes règles de prévention dans les espaces fermés : restaurants, bars, cafés, mais sans dépasser un taux d’occupation de 50% de leur capacité d’accueil. Enfin, à compter du 15 juin, l’activité pourrait recommencer intégralement dans ces espaces, tout en respectant la distanciation physique et les mesures d’hygiène. Le plan a été imaginé sous la réserve de l’évolution de la situation au niveau national et uniquement en cas d’évolution positive de l’épidémie de coronavirus.

    Liberté de la presse – La Roumanie a régressé d’une place dans le classement mondial de la liberté de la presse, que réalise chaque année l’ONG Reporters sans Frontières. C’est la deuxième année de recul après trois années consécutives de progression et selon le rapport la situation ne s’est pas améliorée malgré les nombreux changements politiques à la tête de l’Etat. La journée mondiale de la liberté de la presse, célébrée le 3 mai, met en avant les abus et les restrictions auxquels sont soumis ceux qui luttent pour l’information objective et impartiale du public. Des responsables européens ont souligné que les pressions contre les journalistes ont atteint une intensité à part cette année sur toile de fond de pandémie de coronavirus. A Bucarest, le ministère des Affaires Etrangères souligne que la liberté de la presse était la garantie de toute démocratie fonctionnelle, dans laquelle les citoyens doivent être informées correctement et à temps. Ce jour est d’autant plus important vu que la communauté démocratique est mise à l’épreuve au niveau mondial par des mesures exceptionnelles adoptées afin de lutter avec efficacité contre la propagation du nouveau coronavirus, note le ministère roumain des Affaires Etrangères. Celui-ci réaffirme son appui à la liberté de la presse, à la liberté d’expression, au pluralisme médiatique, à la protection des journalistes et des travailleurs dans les médias. Plusieurs hauts responsables de l’Etat roumain ont envoyé des messages à l’occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse.

    Météo – Trois quarts du territoire de la Roumanie sont depuis dimanche à midi jusqu’à lundi dans la soirée sous une alerte code jaune aux pluies à verse et aux orages. Les quantités d’eau dépasseront les 30 litres par mètre carré pour aller jusqu’à 60 litres en montagne. La vitesse du vent dépassera les 70 km à l’heure avec des chutes de grêle isolées. Les températures, à la baisse, iront de 14 à 23 degrés.

  • 03.05.2020

    03.05.2020

    Coronavirus en Roumanie – En Roumanie, le bilan du coronavirus s’élève à 780 décès et 12.700 personnes infectées, font savoir les autorités de Bucarest. Plus de 4500 malades ont été déclarés guéris et ont quitté les hôpitaux. Le département de Suceava, dans le nord-est et la capitale Bucarest occupent les premières places pour ce qui est du nombre de cas de Covid 19, suivies par les départements d’Arad et de Huneadoara, dans l’ouest et respectivement dans le sud-ouest. Les autorités affirment que le pic de la pandémie n’a pas été atteint jusqu’ici et évoquent un éventuel assouplissement des restrictions après le 15 mai, lorsque l’Etat d’urgence devrait expirer. A l’étranger plus de 2300 ressortissants roumains ont été dépistés positifs au Covid 19, la plupart en Italie. 93 Roumains sont décédés à l’extérieur du pays.

    Coronavirus dans le monde – Le nombre de cas d’infection au nouveau coronavirus est arrivé à 3,5 millions à travers le monde, avec un tiers des cas aux Etats-Unis seulement. Quelque 245 mille personnes sont décédées à cause de la maladie. La BBC note que les Etats européens poursuivent leurs mesures d’assouplissement graduel des restrictions imposées sur toile de fond de pandémie, alors que le nombre des décès baisse d’un jour à l’autre. Aujourd’hui en Allemagne, le service religieux reprend dans les lieux de culte, alors que le Portugal remplace l’état d’urgence par un état de calamité, moins sévère. Au Royaume-Uni pourtant, à cause du grand nombre d’infections quotidiens et de décès, l’abandon de quarantaine n’est pas envisagé. Les leaders politiques de France, Italie, Allemagne et Norvège participeront lundi à une visioconférence visant l’allocation de milliards d’euros à la création d’un vaccin et de traitements contre le coronavirus, affirme la BBC.

    Liberté de la presse – La Roumanie a régressé d’une place dans le classement mondial de la liberté de la presse, que réalise chaque année l’ONG Reporters sans Frontières. C’est la deuxième année de recul après trois années consécutives de progression et selon le rapport la situation ne s’est pas améliorée malgré les nombreux changements politiques à la tête de l’Etat. La journée mondiale de la liberté de la presse, célébrée le 3 mai, met en avant chaque année les abus et les restrictions enregistrées chaque année contre ceux qui luttent pour l’information objective et impartiale du public. Des responsables européens ont souligné que les pressions contre les journalistes ont atteint une intensité à part cette année sur toile de fond de pandémie de coronavirus. A Bucarest, le ministère des Affaires Etrangères souligne que la liberté de la presse était la garantie de toute démocratie fonctionnelle, dans laquelle les citoyens doivent être informées correctement et à temps. Ce jour est d’autant plus important vu que la communauté démocratique est mise à l’épreuve au niveau mondial par des mesures exceptionnelles adoptées afin de lutter avec efficacité contre la propagation du nouveau coronavirus, note le ministère roumain des Affaires Etrangères. Celui-ci réaffirme son appui à la liberté de la presse, à la liberté d’expression, au pluralisme médiatique, à la protection des journalistes et des travailleurs dans les médias. Plusieurs hauts responsables de l’Etat roumain ont envoyé des messages à l’occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse.

    Rapatriement – 140 ressortissants roumains qui se trouvaient à Chypre ont été rapatriés par le biais d’une course aérienne spéciale, opérée par une compagnie aérienne privée, à fait savoir le ministère roumain des Affaires Etrangères. Trois ressortissants de la République de Moldova, ainsi que trois chypriotes et un grec, résidants en Roumanie ont été rapatriés avec le même vol. Le ministère roumain des Affaires Etrangères renoue les appels à éviter tout voyage à l’extérieur du pays si ceux-ci ne sont pas absolument nécessaires et exhorte les Roumains de l’étranger à ne pas rentrer en Roumanie, sur la toile de fond de pandémie.

    Restauration – Une organisation patronale du secteur de la restauration a proposé au gouvernement un plan visant à rouvrir les restaurants en trois étapes de deux semaines chacune après la fin de l’Etat d’urgence le 15 mai. Dans une première phase, les terrasses devraient rouvrir en respectant une distance d’au moins 2 mètres entre les tables et un nombre maximum de 200 clients en même temps. Cette première étape devrait durer jusqu’au début juin, lorsque les patrons du domaine affirme que les restrictions pourraient être suspendues tout en préservant les mêmes règles de prévention dans les espaces fermés : restaurants, bars, cafés, mais sans dépasser un taux d’occupation de 50% de leur capacité d’accueil. Enfin, à compter du 15 juin, l’activité pourrait recommencer intégralement dans ces espaces, tout en respectant la distanciation physique et les mesures d’hygiène. Le plan a été imaginé sous la réserve de l’évolution de la situation au niveau national et uniquement en cas d’évolution positive de l’épidémie de coronavirus.

    Météo – Temps instable en Roumanie, avec des pluies et des orages sur le sud, sur l’est, ainsi que sur le sud-est et sur le centre. Les températures sont à la baisse et vont de 14 à 21 degrés. 21 degrés en ce moment à Bucarest. Trois quarts du territoire nationale ont été placés jusqu’à lundi soir sous alerte code jaune aux pluies à verse et aux orages. Le sud et l’est sont particulièrement visés par ces alertes. Les quantités d’eau dépasseront les 30 litres par mètre carré pour allers jusqu’à 60 litres en montagne.

  • 02.05.2020 (mise à jour)

    02.05.2020 (mise à jour)

    Coronavirus en Roumanie – Le pic de la pandémie de coronavirus n’a pas encore été
    atteint en Roumanie, alors que le moment où seront prises les mesures
    d’allègement des restrictions imposées est étroitement lié à la manière dont
    nous gérons ces journées du 1er, 2 et 3 mai et la semaine à venir, a
    déclaré samedi le ministre roumain de la Santé, Nelu Tataru. Il a précisé que
    des foyers de covid-19 en évolution étaient toujours présents dans le pays.
    Plus de 1300 médecins sont infectés au niveau national, a-t-il encore ajouté. Le
    ministre est en train d’effectuer des inspections dans les hôpitaux du nord-est
    du pays pour évaluer leur capacité de faire face à la crise sanitaire actuelle.


    Par ailleurs, la Roumanie a confirmé
    jusqu’à présent plus de 12.700 cas de contamination au nouveau coronavirus,
    dont plus de 4.500 personnes ont guéri. Le nombre de décès des suites de
    l’infection au Sars-Cov-2 a atteint les 771. A l’étranger, plus de 2.300
    ressortissants roumains ont été testés positifs, la plupart d’entre eux en
    Italie, alors que 93 d’entre d’eux ont perdu la vie. Les vols depuis la
    Roumanie vers l’Autriche, la Belgique, la Suisse, les Etats-Unis, le Royaume
    Uni, l’Irlande du Nord, les Pays Bas, la Turquie et l’Iran restent
    suspendus jusqu’au 14 mai ont également fait savoir les autorités roumaines.


    Education – La ministre roumaine de l’Education, Monica Anisie n’exclut
    pas la possibilité que les établissements scolaires roumains ne rouvrent pas à
    la rentrée de septembre. Son intention est que d’ici là, tout élève roumain ait
    accès à l’éducation assistée par la technologie. L’objectif de son ministère
    est d’assurer des ordinateurs portables ou des tablettes pour tous les élèves
    qui n’en disposent pas, mais aussi d’offrir aux enseignants la formation
    nécessaire pour l’enseignement en ligne. Dans une interview télévisée, la
    ministre a affirmé que des leçons vidéo seront préparées pour toutes les
    classes, bien que ce fut difficile de trouver des espaces pour les enregistrer
    toutes. Les cours ne reprendront pas durant cette année scolaire, ont décidé
    les autorités. Seule exception font les
    élèves des années terminales de collège et de lycée qui reviendront en classe
    en juin, dans des conditions spéciales, afin de se préparer pour les examens
    qui les attendent, à savoir l’évaluation nationale qui précède l’admission au
    lycée et le Baccalauréat.






    Presse – L’UE
    a exprimé samedi son inquiétude quant aux restrictions à l’adresse de la
    liberté de la presse imposées dans certains pays pendant cette pandémie de
    coronavirus, soulignant que cette maladie a mis en évidence l’importance du
    travail des journalistes. Josep Borrell, haut représentant de l’UE aux affaires
    étrangères, a mentionné que la suppression des connexions Internet et la
    fermeture de certaines pages web est à la hausse. Il a également critiqué les
    campagnes de discréditation, les pressions financières et les attaques lancées
    par les moyens de communication gouvernementales ou de parti qui obligent les
    journalistes « trop souvent » à recourir à l’auto-censure. Dans une époque
    de l’incertitude, plus que jamais, l’accès aux informations viables et
    distinctes, sans interférences ni influences, est crucial et contribue à bâtir
    une société plus résistante, estime le responsable européen. L’UE elle-même se dédie
    à la lutte contre la désinformation au sujet du coronavirus, en faisant la
    promotion de sources sûres, en réprimant les fausses informations et en
    supprimant le contenu illégal, a encore précisé Josep Borrell.


    Météo – Une alerte
    jaune aux pluies à verse et aux phénomènes orageux sera en vigueur dans 33
    départements du sud, de l’est et du centre de la Roumanie à partir de dimanche à
    midi jusqu’à lundi soir. La météo est déjà instable sur une bonne partie du territoire,
    notamment sur le nord, le centre et l’est.

  • 03.05.2019

    03.05.2019

    Conférence – Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, est
    l’invité d’honneur de la Conférence « The State of The Union/L’état de l’Union »,
    organisée, aujourd’hui, par l’Institut universitaire européen de Florence, en
    Italie. Cette 9-e édition de la conférence est consacrée à la démocratie du
    21-e siècle en Europe. Leaders politiques européens, journalistes, membres du
    milieu académique et représentants de la société civile se penchent sur des
    sujets d’actualité, liés aux défis que l’Union européenne doit résoudre, y
    compris sous l’angle des élections européennes prévues à la fin de ce mois. En
    marge de la conférence, le président Iohannis aura un entretien avec le premier
    ministre italien, Giuseppe Conte, a informé l’Administration présidentielle de
    Bucarest. La participation du chef de l’Etat roumain à la conférence « The
    State of The Union » s’inscrit dans le contexte de la présidence roumaine
    du Conseil de l’Union européenne, du prochain sommet de l’UE, qui aura lieu à
    Sibiu (centre de la Roumanie) le 9 mai, et du 10-e anniversaire de l’adhésion
    de la Roumanie à la Convention pour la création de l’Institut universitaire
    européen de Florence.
















    COMPET – Le ministre roumain de l’économie, Niculae Bădălău, préside
    aujourd’hui le conseil informel Compétitivité (COMPET), la section Marché
    intérieur et Industrie, qui a lieu à Bucarest. Y participent les ministres
    responsables de l’économie, l’industrie, le marché intérieur et les PME des 28
    Etats membres de l’Union européenne et leurs homologues de Norvège et de Suisse,
    deux Etats membres de l’Association européenne du libre-échange. La Commission
    européenne y est représentée par la commissaire au marché intérieur, à l’industrie,
    à l’entrepreneuriat et aux PME, Elzbieta Bienkowska. Le marché intérieur de l’UE
    est une responsabilité partagée de la Commission et des 28, sa consolidation s’inscrivant
    parmi les priorités sectorielles de la présidence roumaine du Conseil de l’UE, explique le ministère de
    l’économie de Bucarest.












    Chômage – La Roumanie a enregistré, en mars dernier, un taux de
    chômage de 3,8%, le même taux qu’en février, le nombre des personnes à la
    recherche d’un emploi étant de 350.000, indique l’Institut national de la
    statistique (INS). Les chômeurs âgés de 25 à 74 ans représentent près de trois
    quarts du total des personnes sans emploi estimé pour le mois de mars.




    Justice – Les procureurs militaires du Parquet
    général de la Roumanie ont élargi la poursuite pénale in rem pour plusieurs
    délits, dont complicité d’abus de fonction, dans le dossier concernant les
    violences enregistrées lors de la manifestation antigouvernementale de
    Bucarest, du 10 août 2018.
    Rappelons que des chefs de la Gendarmerie et un secrétaire d’Etat au ministère
    de l’intérieur ont été mis en examen dans ce dossier. Des centaines de saisines ont été déposées au Parquet général
    par des personnes qui avaient subi les effets de l’intervention musclée et
    jugée disproportionnée des gendarmes. Un dossier pénal pour outrage a aussi été
    ouvert, après que plusieurs gendarmes avaient été blessés par des manifestants
    violents.


    Liberté de la presse – A l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, l’ambassade des Etats-Unis à Bucarest affirme, dans un message public, que les récentes menaces contre des journalistes d’investigation de Roumanie n’ont pas leur place dans une société démocratique. L’ambassade américaine se déclare solidaire avec les journalistes roumains responsables et courageux, qui résistent aux pressions et aux menaces, à Bucarest et dans différents départements du pays. La presse et l’indépendance de la justice font partie des fondements de l’OTAN, indiquent également les diplomates américains. Le message de l’ambassade américaine souligne qu’une presse libre assure une bonne information des citoyens, une gouvernance démocratique et le succès économique de chaque pays. Récemment, une journaliste roumaine, qui enquête sur des cas de plagiat à l’Académie de police de Bucarest, a reçu des menaces de morts, une affaire qui a été portée à l’attention des autorités compétentes.

    Les journalistes de l’agence de presse britannique
    Reuters, Wa Lone et Kyaw Soe Oo, qui exécutent actuellement une peine de sept
    ans de prison au Myanmar, ont reçu le prix « Guillermo Cano » pour la
    liberté de la presse dans le monde, attribué par l’Organisation des Nations
    Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO). Trouvés coupables de
    violation de documents classés secret d’Etat, les deux journalistes
    ont été condamnés le 3 septembre 2018. Ils réalisaient une enquête
    journalistique sur les actes de répression de l’armée birmane contre la
    communauté musulmane Rohingya. L’ONU et d’autres organisations internationales
    de défense des droits humains ont accusé le gouvernement de Myanmar d’épuration
    ethnique et de génocide contre cette communauté. Le prix « Guillermo Cano »
    a été créé en 1997 pour récompenser les journalistes ayant contribué à la
    défense ou à la promotion de la liberté de la presse. La Journée mondiale de la
    liberté de la presse est marquée le 3 mai.


    Météo – Le temps se réchauffe dans la plupart des régions de la Roumanie, le
    ciel est variable. Les températures de la mi-journée vont de 17° à 27°, avec 21°
    à Bucarest, à midi.

  • Télévision et société dans les années 1960-1970

    Télévision et société dans les années 1960-1970

    Entre 1945 et 1989, les médias roumains
    étaient asservis au pouvoir communiste. Le processus a été graduel, mais a
    connu un rythme alerte. A la moitié des années 1940 furent asservies la presse
    écrite et la radiodiffusion, tandis que la télévision est apparue dans un
    climat où tout était contrôlé par le parti-Etat. La presse roumaine était
    surtout une presse de propagande, mais la télévision, créée en 1957, essayait
    d’être plus près du social et des programmes occidentaux.


    Le
    journaliste Ion Bucheru a été vice-président de la radiotélévision roumaine au
    début des années 1970. Ayant exercé dans la presse écrite, il a reçu sa
    nomination à la télévision comme un défi. Dans un entretien accordé en 2003 au
    centre d’histoire orale de la Radiodiffusion roumaine, Ion Bucheru a indiqué
    que la télévision avait été un investissement pour tenter de raccorder la
    Roumanie au reste du monde : « Le
    hasard a fait que l’on me demanda, en 1970, de travailler à la Télévision. Je
    précise que c’était le moment où le nouveau centre de télévision sis sur la
    Calea Dorobanţi, en plein centre, était finalisé. C’était, à l’époque, un des
    plus modernes de cette partie de l’Europe, équipé des appareils les plus
    nouveaux, performants et de bonne qualité pour ces temps-là. Malheureusement,
    ses dimensions n’ont pas été correctes, car au moment de sa conception, on
    visait un volume d’émission de 50-55 heures par semaine : émission, production
    et diffusion. Pour ce volume-là, le centre était idéal, il était construit de
    manière fonctionnelle, avec de grands studios, et les trois studios de
    production étaient suffisants à l’époque. Bientôt, tout cet investissement
    allait s’avérer dépassé par l’envergure prise par la télévision. Moi, je devais
    m’occuper de toutes les émissions d’investigation sociale, des reportages hors
    les actualités, le journal et les émissions économiques. »



    Mais il est entendu que la principale mission de la
    télévision publique était en ces temps-là la propagande en faveur du régime. Ion
    Bucheru ne se voile pas la face : « C’est du
    vice-président que l’on attendait la coordination et l’orientation idéologique
    des émissions. Ultérieurement, après les années ’69, ’70, cela a encore empiré.
    Au moment où je suis entré à la télévision, mise à part l’orientation idéologique
    générale de la presse du parti, et là il faut y mettre toute la presse,
    n’oubliez pas que le premier chapitre de notre Constitution, de la Constitution
    de la république, stipulait le rôle dirigeant du parti dans tous les secteurs
    d’activité, et notamment dans les domaines qui avaient trait à la dimension
    culturelle, politique et idéologique de la vie. Je crois qu’il faut arrêter de se
    leurrer, et de penser que l’on pouvait travailler dans la presse de l’époque en
    faisant fi de la nature de cette presse : une presse asservie au parti
    unique! Certes, il y avait des différences dans la soumission idéologique entre
    les différents titres de presse, entre la revue « 20e
    siècle », par exemple, ou la Roumanie littéraire et la Radiotélévision
    roumaine. Mais, de manière fondamentale, cela revenait au même. »



    Dans les années 1970, la Télévision roumaine est
    arrivée à produire et à diffuser 117 heures de programmes hebdomadaires, un
    chiffre impressionnant compte tenu de ses capacités, bien que plutôt modestes
    si on se rapporte aux chaînes de télévision occidentales. Mais, même ainsi, la
    Télévision a continué d’assumer sa fonction éducative, son rôle culturel. Ion
    Bucheru explique : « Le
    répertoire des films de télévision, même si la production du genre était moins
    étoffée que dans le cas des chaînes occidentales, était très soigné. La qualité
    était là. Les séries étaient bien choisies, et j’ai été un grand consommateur
    de séries télévisées de qualité, de type BBC. A titre d’exemple, la série Forsyte
    Saga a été diffusée à Bucarest avant Paris. Aussi, le programme en langues
    étrangères a démarré dans les années 70, c’était le moment où l’on a commencé à
    utiliser cet outil, la télévision, pour faciliter l’apprentissage des langues
    étrangères ».



    Les émissions à thématique sociale étaient aussi extrêmement populaires
    dans les années ’70, années où il y avait une certaine liberté d’expression,
    qui sera perdue néanmoins dans la décennie d’après. Ion Bucheru nous parle de
    deux émissions sociales très populaires à l’époque, « Projecteur » et « Enquête
    sociale » : « C’est moi qui étais le responsable
    institutionnel pour
    Projecteur. L’émission
    avait 20-25 min et était diffusée à cette époque-là deux fois par semaine.
    Enquête
    sociale durait 50 minutes ou même une
    heure parfois et était diffusée au moins toutes les deux semaines. Ces deux
    émissions étaient devenues une vraie institution sociale, les gens écrivaient
    des lettres. Les cinq personnes qui faisaient partie de l’équipe régulière du
    Projecteur étaient comme des procureurs qui exerçaient
    un mandat. Les gens leur écrivaient des lettres personnelles, ils les
    appelaient lorsqu’ils n’avaient plus d’espoir, qu’ils avaient épuisé toute voie,
    même légale, pour solutionner des litiges avec des particuliers ou avec des
    institutions. »



    Malgré cette effervescence, vers la fin des années 1970, la Télévision
    roumaine d’Etat commençait à perdre de son attrait. Les programmes devenaient
    de plus en plus ennuyeux, le culte de la personnalité de Nicolae Ceaușescu
    prenait toute la place à l’antenne. Néanmoins, les journalistes de la
    télévision avaient déjà prouvé, au cours des années ’60 et surtout ’70, qu’ils auraient pu travailler avec beaucoup
    de professionnalisme s’ils avaient été libres de le faire. (Trad. Elena Diaconu, Ionuţ Jugureanu,
    Ligia Mihăiescu)

  • 19.12.2018

    19.12.2018

    Révolution — Le 19 décembre 1989, Timisoara se déclarait première ville de Roumanie libérée du communisme, car c’est là que la révolution contre le régime communiste avait éclaté trois jours auparavant. Plusieurs membres des familles endeuillées partiront ce soir pour Bucarest, dans un pèlerinage censé rappeler une des pages les plus tristes de l’histoire du pays. Ils arriveront jeudi dans la capitale et se rendront sur les places de l’Université et de la Victoire, ainsi qu’au crématorium « Cenusa », « Les Cendres ». Ils déposeront des gerbes de fleurs et assisteront à une messe célébrée à l’église – monument située près des égouts où, il y a 29 ans, avaient été jetés les cendres des 44 habitants de Timisoara, fusillés le 17 décembre 1989. Pour effacer les traces du massacre, les autorités communistes avaient mis en place l’opération baptisée « La Rose ». Les cadavres ont été volés à la morgue et transportés à Bucarest pour être incinérés. La révolte sest rapidement répandue à toute la Roumanie, culminant, le 22 décembre 1989, avec la fuite du dictateur Nicolae Ceauşescu. Un millier de personnes ont perdu la vie et quelque 3.400 ont été blessées pendant les événements de décembre 1989.



    Retraites — La Chambre des députés de Bucarest a approuvé mercredi, en sa qualité d’assemblée décisionnelle, la loi sur les retraites, avec 193 voix pour, 1 contre et 14 abstentions. Les députés avaient approuvé mardi un amendement visant l’octroi de la pension d’ancienneté pour toutes les personnes atteintes de handicap grave, à condition qu’elles aient accompli au moins un tiers de la durée maximale de cotisation retraite. Proposé par l’Union démocratique des Magyars de Roumanie, l’amendement en question avait initialement été rejeté par la Commission spécialisée chargée de l’Emploi, au sein de la Chambre des députés. Cet acte normatif prévoit entre autres qu’une personne ne peut bénéficier de retraite et d’assurances sociales que si elle a accompli la durée de cotisation retraite minimale requise, qui est de 15 ans. Eliminer les iniquités, accorder au conjoint survivant le droit le plus avantageux et aux mères de trois enfants la possibilité de prendre leur retraite 6 ans plus tôt, voilà quelques-unes des nouveautés de cette loi, a souligné Olguţa Vasilescu, députée sociale-démocrate et initiatrice de ce projet législatif, à l’époque où elle était ministre de l’Emploi.



    Défense — La réunion du Conseil suprême de défense du pays, suspendue le 11 décembre par le président Klaus Iohannis, à la demande des membres du Conseil, est prévue ce mercredi à Bucarest. Selon un communiqué de l’Administration présidentielle, à l’ordre du jour figurent des thèmes importants relatifs à la défense et à la sécurité nationales, ce qui a suscité de longs débats la semaine dernière. S’y ajoutent des sujets portant sur la dotation de l’armée nationale pour la période 2019 – 2028, le programme du Conseil suprême de défense du pays pour l’année prochaine, le plan de déploiement des Forces armées du pays à des missions et des opérations menées à l’extérieur des frontières nationales, ainsi que sur le plan national des priorités en matière de renseignement en 2019.



    Saisine — La Cour constitutionnelle de la Roumanie débat aujourd’hui de la saisine du gouvernement concernant un possible conflit juridique de nature constitutionnelle entre le gouvernement et le président Klaus Iohannis, qui a ajourné la nomination des ministres des Transports et du Développement régionale, respectivement Mircea Drăghici et Lia Olguta Vasilescu. Selon la saisine soumise à la Cour Constitutionnelle par la première ministre Viorica Dăncilă, cette tergiversation n’a pas de fondement légal et représente une opposition ouverte aux nominations respectives. Pour sa part, le président a déclaré attendre la décision de la Cour constitutionnelle avant d’annoncer le résultat de son analyse.



    Liberté de la presse – En Roumanie, l’association « Reporters sans frontières » accuse la politisation excessive de la presse, les mécanismes de financement corrompus, l’asservissement de l’agenda éditorial aux intérêts du patronat et l’infiltration des rédactions par des agents du service roumain de renseignement. Dans le chapitre dédié à la Roumanie de son rapport annuel 2018, l’association met en garde contre le fait qu’au moment des campagnes électorales de ces dernières années, la transformation de la presse en instrument de propagande politique a été plus visible que jamais. La liberté de la presse est également affectée par la présence de groupuscules d’extrême droite en lien avec l’Eglise Orthodoxe — elle-même financée par l’Etat roumain — qui s’opposent ouvertement à la liberté d’information, est-il dit dans le rapport. « Reporters dans frontières » rappelle aussi qu’un projet de loi du président du Parti social-démocrate, Liviu Dragnea, vise à punir toute personne dont les propos dénigreraient la Roumanie à l’étranger. Ce même projet législatif prévoit la réintroduction de la calomnie dans le Code Pénal, ce qui a suscité des craintes quant à la censure politique des médias. La Roumanie figure en 44e position au classement mondial de la liberté de la presse en 2018. Les trois premières places sont occupées par la Norvège, la Suède et les Pays-Bas, alors que le Turkménistan, l’Érythrée et la Corée de Nord arrivent en queue de classement.



    Météo — Il fait froid et les chutes de neige de ces derniers jours continuent à affecter la population dans plusieurs départements. Il y a encore de nombreuses communes privées d’électricité dans le sud, le sud-ouest et l’ouest du pays. Les écoles sans électricité ni chauffage restent fermées. Le temps défavorable touche aussi les transports routiers, ferroviaires, aériens et maritimes. Les températures maximales iront de -7 à 2°, avec -1°C, à midi, à Bucarest.








  • 03.05.2018

    03.05.2018

    Diplomatie – Le chef de la diplomatie roumaine, Teodor Melescanu, entame ce jeudi une visite officielle de deux jours au Maroc, à l’invitation de son homologue Nasser Bourita. Selon un communiqué du ministère des AE de Bucarest, à l’agenda de la visite figurent des pourparlers avec le chef du gouvernement marocain, Saadeddine El-Othmani, le président de la Chambre des Conseillers du Maroc, Hakim Benchamach, et avec le ministre de l’Education, Saaid Amzazi. Cette visite a aussi en enjeu économique, étant censée stimuler les échanges commerciaux entre la Roumanie et le Maroc et renforcer les investissements réciproques. Teodor Melescanu doit s’entretenir en ce sens avec le président de la Chambre bilatérale du Commerce Maroc-Roumanie, en présence d’opérateurs économiques locaux. Vendredi, le chef de la diplomatie roumaine doit rencontrer son homologue, Nasser Bourita. L’occasion de signer le Mémorandum de coopération entre leurs deux ministères respectifs et l’Accord de coopération entre l’Institut Diplomatique Roumain et l’Académie Marocaine d’Etudes Diplomatiques.

    Diaspora – Une délégation ayant à sa tête la ministre chargée de la Relation avec les Roumains de la diaspora, Natalia Intotero, effectue du 3 au 6 mai une visite dans le sud de l’Italie. Selon un communiqué du ministère, la délégation se rendra entre autres à Bari et à Rome. A l’agenda de la visite : rencontres avec des représentants des pouvoirs locaux, du milieu associatif et des organisations syndicales, mais aussi avec des membres des cultes orthodoxes. Notons que, selon l’Institut National de la Statistique, la communauté roumaine d’Italie est forte de 1 million 100 mille membres. Sur les 5 millions de ressortissants étranger résidant légalement en Italie, les Roumains comptent pour 23% du total, formant la communauté étrangère la plus large.

    Presse – Le 3 mai c’est la Journée mondiale de la Liberté de la presse, marquée par une centaine d’événements partout dans le monde. Dans son message transmis à cette occasion, le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, encourage les responsables internationaux occupant des fonctions de décision à renforce la liberté de la presse et à protéger les journalistes, soulignant que la promotion d’une presse libre représente le droit de connaître la vérité. Selon le plus récent rapport spécialisé réalisé par Active Watch, en Roumanie, les médias sont toujours des « outils de propagande, de désinformation et d’intoxication ». Dans le classement mondial de la liberté de la presse, la Roumanie se classe 44e, devançant les Etats-Unis et l’Italie, mais elle dépassée, entre autres, par la Corée du Sud.

    Exercice – Sea Shield – le plus ample exercice multinational allié du flanc est de l’OTAN – se déroule 8 jours durant à Constanta, dans le sud-est de la Roumanie. Y participent 21 bâtiments de guerre, 10 avions de combat, un sous-marin et 2300 militaires de plusieurs pays. Selon un communiqué de l’Etat-major des Forces navales roumaines, l’exercice consiste en procédures standard de l’OTAN de lutte contre les menaces asymétriques, sous-marines et maritimes, selon un scénario fondé sur une situation géopolitique fictive. La Roumanie y contribue avec deux frégates, deux lance-missiles et deux dragueurs de mines. S’y ajoutent 3 avions MiG 21 Lancer des Forces aériennes roumaines. Et en première, un détachement d’infanterie représente les Forces Terrestres roumaines.

    Ping-Pong – L’équipe féminine de tennis de table de Roumanie affronte aujourd’hui le Hong Kong, dans les quarts de finale de la Coupe du Monde par équipes de tennis de table accueille par la Suède. La Roumanie arrive dans les quarts de finale après 4 victoires et une seule défaite. Par contre, l’équipe masculine a raté la qualification dans les 8e de finale de cette compétition, ayant été vaincue par l’équipe du Hong Kong.

    Météo – Nous avons du beau temps ce jeudi en Roumanie. Le ciel est couvert par endroits sur le sud-ouest où le vent est plus fort et où l’on signale de la pluie. Les températures maximales de la journée iront de 25 à 32 degrés. 17 degrés, un ciel plutôt couvert et du vent à midi dans la capitale, Bucarest.

  • 03.05.2017 (mise à jour)

    03.05.2017 (mise à jour)

    Presse – La presse utilisée en tant qu’instrument de propagande et le déclin du journalisme – ce sont les principales caractéristiques des médias de Roumaine cette dernière année, constate le plus récent rapport de l’ONG Active Watch sur la liberté de la presse. Publié mercredi, lors de la Journée Mondiale de la Liberté de la Presse, le document identifie les principaux problèmes des médias roumains: la propagande, la contamination de l’agenda public, désinformation, menaces ou ce que l’on appelle « discours contondants ». Certaines personnes se servent toujours de manière abusive du métier de journaliste pour intimider, faire du chantage ou du trafic d’influence. De plus, les déviations éthiques et professionnelles sévères des télévisions ont déclenché des réactions de la part du public et de la société civile. Selon le rapport, l’ancienne direction de la radio publique avait démarrée une campagne agressive contre le projet de loi portant sur la séparation des fonctions de président et de directeur général de la Société Roumaine de Radiodiffusion. Une campagne qui a été sanctionnée par le Conseil national de l’audiovisuel pour manque d’impartialité dans les débats diffusés. De même, par le biais d’enquêtes internes, la direction de la Radio publique a harcelé ses journalistes qui ont signalé des écarts à la déontologie journalistique, émettant un ordre mettant en place des règles restrictives visant les manières dont les salariés peuvent signaler les problèmes au sein de leur institution. La semaine dernière, un rapport de l’organisation Reporters sans frontières plaçait la Roumanie sur la 46e place, sur 180, pour ce qui est du niveau de la liberté de la presse, la Roumanie ayant progressé de trois places dans ce classement par rapport à l’année dernière.

    Conférence – Le ministère roumain des Affaires Etrangères a organisé mercredi une conférence au sujet de la présidence roumaine du Conseil européen, durant le premier semestre de 2019. La Roumanie a la chance d’y apporter un nouveau souffle, plus dynamique et aider à faire renaître le projet européen au cours de l’exercice de son mandat à la tête du Conseil de l’UE, a affirmé le premier ministre roumain, Sorin Grindeanu, dans le message transmis aux participants. A son tour, le chef de la diplomatie roumaine, Teodor Melescanu, a fait savoir qu’au cours de son mandat, Bucarest agirait pour accélérer l’intégration des pays de Balkans au sein de l’UE et organiserait un sommet au sujet du Partenariat Oriental. Pour sa part, la ministre en charge des Fonds européens, Ana Birchall, a précisé que la présidence tournante de l’UE était un projet national pour la Roumanie et que, même si ce serait une période compliquée pour l’Union, ce défi pourrait être transformé en opportunité.

    Météo – En Roumanie, le temps sera plutôt instable et l’on attend de la pluie dans l’ouest et en montagne dans les 24 prochaines heures. Les températures maximales iront de 18 à 29 degrés.

  • 03.05.2017

    03.05.2017

    CFR – Les policiers et les procureurs de la Direction d’investigation des infractions liées au crime organisé et au terrorisme ont effectué aujourd’hui des perquisitions au domicile de plusieurs responsables de la Société nationale de fret ferroviaire CFR Marfa, à Bucarest, et dans plusieurs départements du pays. Une quarantaine de personnes, parmi lesquelles l’actuel est l’ancien directeurs sont soupçonnées d’avoir constitué un groupe criminel organisé et d’avoir commis des faits tels dilapidation aux conséquences particulièrement graves, faux intellectuel et usage de faux. Les membres de ce groupe auraient sous-évalué des biens du patrimoine de la société à l’occasion d’une vente en 2016 de près de 2500 wagons qui devaient être envoyés à la casse. La différence entre la valeur réelle des wagons et celle sous-évaluée a été versée à une société spécialisée dans la collecte de la ferraille, selon la police. Le manque à gagner produit à la société CFR Marfa s’élève à plus de 6,3 millions d’euros.

    Conférence – Le ministère roumain des Affaires Etrangères organise aujourd’hui une conférence au sujet de la présidence roumaine du Conseil européen, durant le premier semestre de 2019. Parmi les invités figurent aussi les présidents du Sénat, Calin Popescu-Tariceanu, et de la Chambre des Députés, Liviu Dragnea, ainsi que le premier ministre, Sorin Grindeanu. Coordonné par la ministre en charge des Fonds européens, Ana Birchall, le débat se propose de présenter au public les opportunités et les responsabilités du mandat de la Roumanie. Dans une interview accordée à la Radio publique roumaine, Ana Birchall a mentionné que Bucarest visait à accroître la visibilité du pays ainsi que sa capacité d’influer sur les décisions adoptées au niveau communautaire.

    Presse – Les journalistes ne sont pas intimidés seulement dans des pays aux régimes totalitaires, mais aussi dans des pays considérées comme démocratiques, affirme le président du Parlement Européen, le populaire italien Antonio Tajani, dans un message rendu public à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, qui est célébrée aujourd’hui. Ancien journaliste lui aussi, M Tajani donne comme exemple négatifs, la Turquie, la Russie et la Chine et affirme que l’UE est le plus fort défenseur de la liberté d’expression dans le monde. La Journée mondiale de la liberté de la presse est célébrée aussi à Bucarest par le lancement du rapport FreeEx sur la liberté de la presse en Roumanie entre 2016 et 2017, qui propose une analyse annuelle des principaux événements à impact majeur sur la liberté d’expression. Un rapport similaire réalisé par l’ONG reporters sans frontières et rendu public la semaine dernière avait placé la Roumanie en 46e position du classement des 180 pays sur la liberté de la presse. « La politisation excessive des médias, des mécanismes de financement corrompus, des politiques éditoriales subordonnées aux intérêts des patrons et les agents des services secrets infiltrés dans les rédactions, voici les effets qu’a eu la transformation des médias en instruments de propagande politique, un fait particulièrement visible durant les années électorales », lit-on dans le rapport de Reporters sans Frontières. La Roumanie a progressé de trois places dans ce classement par rapport à l’année dernière.

    Tourisme – Près de deux millions de personées s’étaient enregistrées dans les structures d’ébergement de Roumanie durant le premier trimestre de l’année 2017, en hausse de près de 11% par rapport au même trimestre de l’année 2016, selon les chiffres rendus publics aujourd’hui par l’Institut national de la statistique. Les européens ont compté pour 76,2% du total des touristes ayant visité la Roumanie. Durant les trois premiers mois de l’année, la majorité des touristes étrangers étaient en provenance d’Allemagne, d’Italie, d’Israël et du Royaume-Uni. L’année dernière, le nombre de touristes étrangers a augmenté de près de 11% par rapport à 2015, jusqu’à 2 millions et demi de personnes, un record des dernières décennies.

    Belgrade – Le sportif roumain Andrei Dukov a remporté la médaille d’argent à la catégorie des 57 kilos au Championnats d’Europe de luttes libres de Novi Sad en Serbie. Il a été vaincu en finale par le sportif azéri d’origine géorgienne Ghiorghi Edicherachvili. Egalement mardi, la Roumaine Alina Vuc a remporté le bronze dans la catégorie des 48 kilos après avoir battu la polonaise Anna Lukasiak. 14 sportifs roumains ont participé aux championnats d’Europe de Novi Sad.

  • 03.05.2016

    03.05.2016

    Révocation – Le premier ministre roumain, Dacian Cioloş, soumettra, aujourd’hui, au président Klaus Iohannis, sa demande de révocation de Vlad Alexandrescu de ses fonctions de ministre de la Culture, ainsi que sa proposition pour un nouveau titulaire de ce portefeuille. Selon des sources politiques, une des personnes visées pour ce poste est Corina Șuteu, ancienne directrice de l’Institut Culturel de New York, actuellement secrétaire d’Etat au ministère de la Culture. Cette révocation survient sur la toile de fond du scandale à l’Opéra national de Bucarest et des mécontentements exprimés par le personnel au sujet des nominations successives pour le poste de directeur général et des inégalités de revenus salariaux entre les danseurs roumains et ceux étrangers qui y évoluent. Trois représentations ont dû être annulées et le premier ministre Dacian Cioloş a demandé à Vlad Alexandrescu de démissionner. Dans des messages sur les réseaux sociaux, Vlad Alexandrescu a fait savoir qu’il avait été contraint de quitter son poste pour avoir dérangé certains groupes d’intérêts. Pour sa part, le chef de l’Exécutif, Dacian Cioloş, affirme ne pas avoir été au courant des difficultés auxquelles son ministre a été confronté et a promis que le successeur de ce dernier poursuivrait les réformes entamées par Vlad Alexandrescu.

    Presse – Ce mardi, 3 mai, c’est la Journée mondiale de la liberté de la presse. A cette occasion, le secrétaire général du Conseil de l’Europe, Thorbjorn Jagland, a demandé aux 47 Etats membres de l’organisation à veiller à ce que leur législation nationale sur la diffamation ne conduise pas à l’autocensure des médias et n’affaiblisse pas le débat public, lit-on dans un communiqué du Conseil. « Il est essentiel pour la démocratie que les médias jouent leur rôle d’examen et de critique des gouvernants », a encore ajouté M Jagland. En Roumanie, certaines personnes se servent toujours de manière abusive du métier de journaliste pour intimider, pour faire du chantage ou du trafic d’influence. En même temps, certains responsables ont tenté de bloquer l’accès aux informations sur des dossiers essentiels de l’histoire récente de la Roumanie, tels que la Révolution anticommuniste de 1989, la descente des mineurs sur Bucarest en juin 1990 ou encore l’incendie tragique de la discothèque Colectiv de Bucarest. C’est ce que constate le plus récent rapport Free Ex 2015 – 2016 réalisé par Active Watch. Selon le document, la Roumanie a remonté 3 places par rapport à l’année dernière pour occuper la 49e position du classement mondial de la liberté de la presse réalisé par Reporters sans frontières.

    Salaires – En Roumanie, les compagnies qui concluront des contrats à temps plein pour des sommes plus basses que le salaire minimum brut de 1250 lei (280 euros environ) se verront désormais sanctionnées. Selon un décret gouvernemental adopté fin 2015, quelque 1 million 100 mille Roumains bénéficient de cette majoration entrée en vigueur le 1er mai. Cette augmentation du SMIC vise à améliorer son poids dans le cadre du salaire moyen, de sorte que le rapport entre les deux approche les 60%, comme c’est le cas dans les pays développés de l’UE. Néanmoins, la Roumanie compte toujours parmi les Etats membres ayant le SMIC le plus bas de l’Union. Celui-ci dépasse le salaire minimum de Bulgarie mais reste en dessous de celui d’autres pays ex communistes. Au pôle opposé l’on retrouve Le Luxembourg, avec un SMIC de 1923 euros, soit le plus élevé en UE. Le Luxembourg est suivi par la Belgique, les Pays Bas, l’Allemagne et l’Irlande – des pays où le salaire minimum est d’environ 1500 euros par mois.

    Gaz – A partir de ce mois de mai, les consommateurs domestiques de Roumanie, comptant pour 94% du total des clients, payeront des factures moins chères de gaz naturel. Le prix du gaz a baissé suite à la réduction des tarifs de distribution. Selon l’Autorité nationale de réglementation de l’énergie, les réductions des tarifs varient d’une compagnie à l’autre et vont de 1% à 1,9%. Cette diminution du prix du gaz entrainera dans le temps des baisses des prix des aliments, estiment les producteurs. Selon l’Autorité, le prix du gaz importé continuera à baisser lui aussi, pour devenir moins cher que la production interne vers la fin de l’année. A l’heure actuelle la consommation nationale en Roumanie est de 15 -16 millions de mètres cubes par jour, alors que le gaz importé se chiffre à 1 million et demi de mètres cubes.



    Spotlight – La 2e édition du Festival international de la lumière, Spotlight 2016, aura lieu du 5 au 8 mai à Bucarest. A l’affiche, entre autres : spectacles de lumières sur les principaux bâtiments du centre-ville de la capitale roumaine réalisés à l’aide de 15 installations artistiques. Un événement qui s’inscrit dans la candidature de Bucarest au titre de Capitale Européenne de la Culture 2021.

    Tennis – Au tournoi WTA de Madrid, la sportive roumaine Irina Begu a eu raison ce mardi d’une des favorites de la compétition, l’Espagnole Garbine Muguruza. La prochaine adversaire de la Roumaine dans les 8e de finale sera l’Amércaine Christina McHale (59 WTA). Une autre Roumaine s’est qualifiée dans les 8e de finale du tournoi de Madrid, il s’agit de Patricia Ţig. Deux autres sportives de Roumanie se sont qualifiées pour le second tour, à savoir Simona Halep, (nr. 7 WTA) et Sorana Carstea. Arrivée en finale à Madrid, en 2014, Simona Halep s’était inclinée devant la Russe Maria Sharapova.

    Météo – Le temps est instable et il fait assez froid ce mardi en Roumanie. Une vigilance jaune au vent et à la pluie est en vigueur jusqu’à mercredi soir dans 29 départements du sud, de l’est et du centre du pays et dans la Capitale. On attend de la neige en montagne. Par endroits les précipitations pourraient dépasser les 30 litres/m carré, voire les 50 litres/m carré. Les températures maximales d’aujourd’hui iront de 10 à 20 degrés. Ciel couvert, de la pluie et 12 degrés à midi à Bucarest.

  • La liberté de la presse en Roumanie…

    La liberté de la presse en Roumanie…

    La liberté de la presse est un droit que la société roumaine a gagné suite à la révolution de 1989. Plus de 25 ans après lévénement qui a mis fin au régime communiste, les principaux problèmes liés à la liberté de la presse en Roumanie sont sa politisation excessive, des mécanismes de financement corrompus, lasservissement de lagenda éditorial aux intérêts du patronat, linfiltration des rédactions par des agents des services de renseignements.



    LONG ActiveWatch a récemment lancé son dernier rapport sur la liberté de la presse en Roumanie pour 2014-2015. La transformation de la presse en un instrument de propagande politique a été plus visible que jamais, notamment dans les années électorales.



    Răzvan Martin, un des auteurs du rapport, fait état de la situation enregistrée lannée dernière, selon lanalyse dActiveWatch : « En 2014, comme cétait une année électorale, les esprits étaient en grande ébullition. Cela a fait ressortir beaucoup de pus médiatique. La bataille politique a été menée, comme à chaque fois, aussi dans lespace des médias. De nouveau, les politiciens ont investi des sommes conséquentes dans la presse, espérant que la propagande médiatique favorable et les attaques à ladresse des adversaires politiques leur garantiraient le succès électoral, comme cela était déjà arrivé en 2004 et 2009. Ceux qui ont investi le plus dans la presse ont de nouveau perdu. Le candidat « outsider » a réussi à gagner en dépit dune presse généralement hostile. Cela fait des années que lon parle, à voix basse, de la corruption dans la presse. Il est très rare davoir, dans lespace public, des preuves sur les mécanismes de corruption. Ces derniers mois, les affaires examinées par le Parquet national anticorruption ont révélé les mécanismes par lesquels tant la presse locale quune partie de la presse nationale sont financées par les « barons locaux », par les politiciens ou les hommes daffaires, à travers des mécanismes illicites, et bien des fois avec de largent public. »



    Les pressions sur les journalistes, les institutions de presse ou les citoyens qui exercent leur droit à la libre expression, pressions venant de la part de certaines institutions étatiques, constituent aussi un problème important qui ressort des conclusions du rapport sur la liberté de la presse. De nombreuses attaques personnelles parues dans les médias roumains, surtout dans le monde de la télévision, se produisent même entre les journalistes des différents groupes de presse, suivant les visions politiques ou les intérêts économiques des chaînes respectives.



    Răzvan Martin explique : « Jai dit que lagenda public, dans le contexte de cette année électorale, mais aussi ces dernières années, est dominé par des voix partisanes qui se font la guerre dans une confrontation bruyante. Beaucoup dattaques à la personne se sont transformées de critiques de certains journalistes à ladresse de dignitaires ou politiciens en attaques à ladresse dautres journalistes. Nous avons donc affaire à une bataille politique transformée ici en bataille médiatique. Ce sont des offenses et des insultes sans précédent entre personnes travaillant dans la presse. Je préfère utiliser ce syntagme car je ne sais même pas si on peut les appeler journalistes. Même la justice se confronte à une avalanche de cas de journalistes qui traduisent en justice des confrères sous laccusation dattaques personnelles, insultes et calomnies. On fait souvent recours à la justice tout simplement pour intimider dautres journalistes. Ce sont notamment les grands groupes de presse qui, en profitant de leur force financière, se permettent souvent de menacer dun procès des journalistes indépendants pour la simple raison de sêtre vu critiquer par ceux-ci. Nous avons aussi des cas où la presse est utilisée pour mettre de la pression sur la justice. »



    Linfiltration dagents secrets sous couverture dans les rédactions de presse est une pratique reconfirmée en 2014, après des cas similaires découverts en 2012. Une coutume qui figure aussi à lagenda public 2015. En juin et juillet derniers, malgré les protestations de la société civile, le gouvernement et le Parlement roumain ont eu une première tentative de limiter le droit à lanonymat dans les communications électroniques des usagers de téléphonie mobile et dInternet.



    Une situation très grave, selon Razvan Martin: « Sur lensemble des pressions exercées par lEtat sur la presse, la plus grave serait, selon nous, la réitération de lexistence dagents secrets sous couverture dans les rédactions de presse. Nous avons eu en 2012 un cas confirmé et assumé par le Service roumain de Renseignements. Il sagit dun homme de presse, un ancien journaliste, si vous préférez, qui a avoué avoir été agent sous couverture. Il a suffit de cette déclaration pour que dautres journalistes parlent des tentatives des Services secrets roumains de les racoler. Cette situation est extrêmement grave, car elle porte sérieusement atteinte à la liberté de la presse. Pensez un peu à tous ces agents qui mettent en danger les rapports entre le journaliste et ses sources. En plus, une fois infiltrés dans les rédactions, les agents écoutent toutes les discussions qui sy portent, sont au courant des sujets débattus qui ne sont plus secrets, mais deviennent la propriété des structures de renseignements. Tout aussi grave savère linfluence exercée par ces agents sur lagenda public afin de privilégier certains sujets. La Roumanie a eu en 2014 deux initiatives législatives de type “Big brother” qui portaient sévèrement atteinte aux droits et aux libertés fondamentales et qui ont bénéficié dun fort soutien médiatique de la part de la soi-disant presse traditionnelle. Les principales critiques à ladresse de ce paquet de loi ont porté la signature des ONG de défense des droits de lhomme. »



    La Roumanie sest située en 2014 sur la 52ème position dans le classement international annuel sur la liberté de la presse réalisé par lorganisation Reporters sans Frontières. Elle a donc perdu 7 places en douze mois seulement. (Trad. Ligia Mihaiescu)

  • Liberté de la presse

    Liberté de la presse

    Au niveau mondial, la liberté de la presse a atteint en 2014 son niveau le plus bas des dix dernières années, selon le rapport annuel publié par lorganisation pour la défense des droits de lhomme Freedom House, à lapproche de la Journée mondiale de la Liberté de la Presse. Selon ce document, lannée dernière, les journalistes se sont confrontés à une intensification des pressions en tous genres. Freedom House avance que les gouvernements utilisent les lois dans le domaine de la sécurité et de la lutte anticorruption comme prétexte pour faire taire les voix critiques.



    Les groupes de pression et les groupements criminels ont recours à des tactiques de plus en plus scandaleuses pour intimider les journalistes. Les propriétaires de médias, eux, essaient de manipuler le contenu des informations pour quelles servent à leurs intérêts politiques ou économiques. Sur les 199 pays et territoires compris dans le rapport, 63 ont été qualifiés de « libres » pour les médias, alors que 71 ont été décrits comme « partiellement libres », et 65 « privés de liberté ».



    La Roumanie continue de compter parmi les Etats à presse partiellement libre et occupe la 84e place au classement. Dans son message à loccasion de la Journée de la liberté de la presse, le président roumain Klaus Iohannis a affirmé que le rôle des médias est essentiel quant à défendre lintérêt public. Il a souligné quune presse libre contribue à consolider la démocratie et à développer une société prospère.



    Et le chef de la diplomatie de Bucarest, Bogdan Aurescu, a déclaré quune presse libre était la « clef » dune société démocratique fonctionnelle. Le ministre considère que le 3 mai il conviendrait encore de rendre hommage aux journalistes qui prouvent que « le stylo est une arme plus puissante que la censure ou lintimidation ». Il a mentionné les journalistes, blogueurs, journalistes de publications satiriques qui sont arrivés à être – de manière inacceptable – des cibles et même des victimes pour avoir exercé leur droit démocratique à la libre expression.



    Dans certains Etats, les journalistes sont soumis à lintimidation, à la censure ou ils risquent la prison pour le courage de sexprimer. Le chargé daffaires des Etats Unis à Bucarest, Dean Thompson, affirmait que la liberté de la presse est « en état de siège », et que la profession de journaliste peut être « dangereuse ». Selon le diplomate américain, en 2014, au moins 60 journalistes ont été tués et beaucoup dautres, blessés, harcelés, arrêtés ou menacés.



    Dautre part, le Club roumain de presse a attiré lattention que les médias de Roumanie se confrontent cette année aussi à laggravation des problèmes intérieurs et aux effets de lexistence dans un milieu économique hostile, un contexte qui ne permet pas de redressement en 2015. De lavis du CRP, au-delà des problèmes économiques, les leaders éditoriaux doivent réfléchir à des solutions à la crise identitaire que traversent la plupart des rédactions. Et une de ces solutions, cest de redécouvrir et de soutenir sans réserve le journalisme de qualité, créatif et de substance. (trad. Ligia Mihaiescu)

  • La crise des médias en Roumanie

    La crise des médias en Roumanie

    Freedom House note que seule une sur 7 personnes vit dans des pays où les informations politiques sont crédibles, la sécurité du journaliste est garantie, l’immixtion de l’Etat dans les médias est minime et où la presse ne subit pas de pressions économiques onéreuses.



    Freedom House estime que cet état de fait représente un déclin par rapport aux années précédentes, entraîné notamment par le souhait des gouvernements autoritaires de contrôler le contenu des informations, soit par le harcèlement des journalistes, soit par d’autres restrictions visant les sites d’information ou de médias sociaux. La Roumanie ne fait pas exception à cette tendance descendante, selon le rapport annuel sur la liberté de la presse publié par Freedom House, comme nous l’explique Cristina Guseth, directrice de la branche roumaine de cette organisation: « La Roumanie a reçu 41 points, étant considérée comme un pays à la presse partiellement libre. Dans ce rapport, la liberté de la presse est examinée sous trois angles: légal, politique et économique. Ce score place la Roumanie derrière la Hongrie, un pays confronté à des problèmes très sérieux à ce chapitre mais qui a obtenu 35 points. La Roumanie ressemble de ce point de vue à des pays qui ne sont pas membres de l’UE, tels l’Albanie, le Kosovo, la Macédoine ou la Bosnie. »



    Dans le cas de la Roumanie, cette situation pourrait s’expliquer par le contexte économique plus spécial. Cristina Guseth: « En Roumanie, le nombre de médias est trop élevé par rapport au développement économique. La presse privée est en général soutenue par l’économie, mais en Roumanie, l’économie ne saurait soutenir tant d’institutions de presse : journaux, chaînes de radio et de télévisions privées. C’est pourquoi les médias sont hautement politisées, soit directement, lorsque les patrons sont des hommes politiques, soit indirectement. La politisation de la presse est massive et l’argent dont bénéficient les médias ne provient pas de l’économie, d’une activité économique, comme ce serait normal. Un deuxième aspect relève de la législation. Il ne s’agit pas du cadre légal, tel qu’il est écrit sur papier, mais de la manière dont la législation est mise en œuvre. Et là je me réfère au Conseil National de l’Audiovisuel qui dispose de lois mais qui ne les met pas en œuvre ».



    Chaque année, la branche roumaine de l’organisation Active Watch publie son rapport FREEEX. Le document analyse la situation des médias roumains et met en évidence les causes des éventuels dérapages en matière d’indépendance de la presse. Le rapport 2013 confirme le déclin signalé par Freedom House. Răzvan Martin, représentant de Active Watch, détaille la situation enregistrée en 2013. Je commencerais par dire que l’on a sacrifié l’indépendance éditoriale et l’intérêt public, deux conséquences de la politisation excessive du marché médiatique roumain et de la configuration patronale de celui-ci. Bien des institutions de presse importantes, notamment celles qui diffusent un contenu d’intérêt public, sont contrôlées par des acteurs politiques de poids. Ils sont nombreux les cas prouvant qu’ils utilisent ces institutions pour obtenir des avantages politiques et économiques ou faire pression sur la justice ».



    Une forme à part de pression est celle que certaines institutions de presse exercent sur leurs consœurs. Détails avec Răzvan Martin: « L’année dernière, on a eu deux peines de prison pour chantage prononcées à l’encontre de journalistes ou d’autres gens travaillant dans la presse. Les médias comptent parmi les sources de pression et d’intimidation de certains journalistes et activistes civiques. Un phénomène très dangereux, que nous avons signalé l’année passée, même si un cas similaire était déjà survenu en 2012, est celui des sommations transmises à d’autres journalistes leur défendant d’ exprimer des critiques à l’égard des auteurs des dites sommations. Les journalistes respectifs étaient menacés de procès au cas où ils ne s’y conformaient pas. Je trouve absurde que les représentants d’une professions qui se nourrit de la liberté d’expression menacent leurs confrères pour les empêcher de faire usage de ce droit. «



    Ces « nouveautés » mises à part, notons qu’en 2013 ont continué les actions « classiques » pour ainsi dire consistant à occulter certaines informations, affirme les auteurs du rapport FREEEX. Răzvan Martin. « Parmi ces informations que l’on a cachées au grand public pour des raisons relevant de la sécurité nationale, il convient de mentionner le sujet des prisons de la CIA. Dans ce cas précis, c’est l’Etat qui a créé un blocage informationnel afin d’empêcher les journalistes de mener des investigations là-dessus. Il y a également eu les abus commis par les forces de l’ordre contre des protestataires. Et là je pense concrètement à la situation enregistrée dans la localité de Pungeşti, où plusieurs droits constitutionnels ont été violés : les droits de libre circulation, de réunion et de libre expression ».



    Tout cela se passe dans un contexte où les médias traversent une période de gêne financière. Beaucoup de journaux se sont vus obligés de renoncer au format papier en faveur de l’édition électronique. Certaines télévisions privées n’en mènent pas large elles non plus, car les budgets alloués à la publicité se sont sensiblement amenuisés. Un rayon de soleil persiste toujours : encore que peu nombreux, les produits médias de haute qualité continuent à faire de l’audience, infirmant ainsi la théorie selon laquelle le divertissement facile est roi de l’audimat…(trad. : Mariana Tudose, Alexandra Pop)