Tag: liberté de la presse

  • 06.05.2014

    06.05.2014

    Réunion – Le chef de la diplomatie roumaine, Titus Corlatean participe à Vienne à la réunion ministérielle du Conseil de l’Europe, dominée par la crise en Ukraine. Selon un communiqué du Ministère roumain des affaires étrangères, Titus Corlatean doit réaffirmer à cette occasion des principes fondamentaux du droit international, tels le respect de l’intégrité territoriale et de la souveraineté d’un état. Il doit aussi plaider pour l’identification d’une solution politique des tensions et pour le rejet des actuelles actions militaires de la Russie. A l’agenda du ministre roumain figure aussi un entretien avec le secrétaire général du Conseil de l’Europe, Thorbjorn Jagland.



    Visite – Le président du Sénat roumain, Calin Popescu Tariceanu doit entamer mercredi une visite de deux jours en République de Moldova, selon un communiqué du Parlement de Chisinau. L’officiel roumain doit s’entretenir avec le président moldave, Nicolae Timofti, avec le premier ministre Iurie Leanca ainsi qu’avec le maire de la capitale Chisinau, Dorin Chirtoaca. De même, Calin Popescu Tariceanu aura une entrevue avec le président du Parlement de la République de Moldova, Igor Corman. Bucarest est le principal défenseur des efforts d’intégration européenne de Chisinau.



    Corruption — La demande de placement en détention provisoire du député Florin Popescu, autosuspendu du Parti du Mouvement populaire, pro-présidentiel en opposition, est soumise au vote des députés de Bucarest ce mardi. Selon le Parquet national anti-corruption, Florin Popescu aurait exigé des pots-de-vin durant la campagne électorale de 2012, lorsqu’il était président du Conseil départemental de Dâmbovita, dans le sud, et chef de la filiale du Parti Démocrate Libéral, (en opposition). La commission juridique de la Chambre des députés a rendu la semaine dernière un avis négatif à la demande formulée par le Parquet national anti-corruption mais c’est au plénum de donner le vote final.



    Economie – La croissance économique en Roumanie sera de 2,5%, en 2014 et de 2,6% en 2015, anticipe la Commission européenne dans son rapport sur les prévisions économiques du printemps 2014. Selon le document, la demande intérieure, qui devrait dépasser les exportations, sera le principal moteur économique de la Roumanie. Sur la période de prévision, les investissements devraient eux-aussi augmenter, étant soutenus par une meilleure absorption des fonds européens et par la réalisation des grands projets d’infrastructure. Sur l’ensemble de l’UE, la croissance économique devrait se situer autour de 1,6%.



    Médias – La politisation du discours médiatique, l’emploi abusif du droit à la liberté d’expression ou l’utilisation de la presse par les patrons comme arme de pression — figurent parmi les conclusions du rapport sur la liberté de la presse en Roumanie, présenté par l’organisation Active Watch. Selon le document, les institutions média de Roumanie continuent d’être politisées et touchées par des intérêts financiers, avec des répercussions sur l’équidistance et la liberté de la presse.

  • Rapport sur la liberté de la presse roumaine

    Rapport sur la liberté de la presse roumaine

    Le journaliste roumain est coincé dans un étau politique et économique, qui l’oblige à censurer ses opinions. C’est ce que constate le plus récent rapport FreeEx sur la liberté de la presse roumaine en 2013, réalisé par l’agence Active Watch. Les problèmes du secteur ne se limitent pas aux pressions politiques et économiques qu’il subit. Le rapport constate également que le langage utilisé par les journalistes roumains s’est détérioré en 2013, étant dominé par les agressions et les offenses verbales.



    En même temps, le discours des médias est de plus en plus politisé ; en témoigne le fait que de nombreux journalistes décident de migrer vers la sphère politique. Selon le même document, nombre d’institutions médias de Roumanie abusent de la liberté d’expression pour intimider différentes personnes, groupes sociaux, groupes politiques ou représentants de la justice.



    Par ailleurs, l’agence Active Watch constate qu’en Roumanie, les médias abandonnent souvent leur mission initiale d’informer la population, afin de promouvoir des messages favorables aux intérêts de différentes entités privées. Dans ce contexte, institutions médias et journalistes exhortent leurs confrères à arrêter les critiques qui leur sont adressées et menacent des les attaquer en justice, alors que de plus en plus d’hommes politiques demandent la fermeture de différents médias. Il y a même un groupe de presse important dont la direction fait l’objet d’une enquête de chantage.



    Bien que le Conseil National de l’Audiovisuel ait sanctionné toutes ses transgressions, les amendes sont trop faibles et ne découragent point les pratiques abusives. Le CNA est même soupçonné d’être la cible de pressions faites par la classe politique et par les radiodiffuseurs.



    Malheureusement, à tous ces dérapages d’ordre professionnel, s’ajoute la crise économique qui rend encore plus difficile l’existence de la presse roumaine. Un grand nombre de médias ont cessé leur activité, bien des journaux n’existent plus que sur Internet.



    Le rapport de l’organisation Active Watch dénonce également la détérioration des relations entre les journalistes et leurs patrons, qui se traduit par des licenciements abusifs, des retards du paiement des salaires et une Convention collective expirée en février 2014.



    Selon Razvan Martin, coordinateur du projet FreeEx qui a rendu possible cette enquête, tous ces éléments fragilisent la presse roumaine. A son avis, à l’heure actuelle la presse roumaine est : « Extrêmement divisée, incapable d’assumer des valeurs et des normes professionnelles, incapable de lutter pour ses propres droits. Elle perd donc beaucoup de crédibilité. Les journalistes sont très vulnérables dans leurs rapports avec le patronat, ce qui fait que leurs droits professionnels, notamment le droit à la liberté d’expression, soient vulnérables, affectés par les influences et les intérêts des patrons».



    Notons pour terminer qu’en 2013 la Roumanie s’est retrouvée sur la 45e place du classement de la liberté de la presse réalisé par Reporters sans frontières. Selon un autre classement de l’organisation Freedom House, la Roumanie est considérée comme un pays avec une presse partiellement libre. (trad. Valentina Beleavski)

  • 30.01.2013

    30.01.2013


    MCV – La Commission européenne a rendu public à Bruxelles, son rapport sur la Justice, élaboré dans le cadre du Mécanisme de Coopération et de Vérification. Les responsables communautaires ont constaté que la Roumanie avait mis en oeuvre certaines recommandations de la Commission, mais pas toutes. Malgré le fait que la Constitution et des décisions de la Cour constitutionnelle sont à nouveau observées, la Commission s’inquiète de l’instabilité des institutions judiciaires. L’exécutif communautaire apprécie l’activité de l’Agence nationale de l’intégrité et de la Direction nationale anti-corruption et remarqué que le nombre de condamnations pour faits de corruption a pratiquement doublé ces derniers temps. Le rapport souligne aussi l’importance de la nomination d’un nouveau procureur général et d’une nouvelle direction du parquet anti-corruption à même de faire preuve d’indépendance, d’intégrité et de professionnalisme. La Commission européenne demande par ailleurs la démission des élus nationaux jugés incompatibles et la levée de l’immunité de ceux qui font l’objet d’enquêtes pénales. Le prochain rapport sur la justice sera rendu public vers la fin de l’année.




    Emploi – La Commissaire européenne à la justice Viviane Reding a communiqué aux autorités roumaines que l’Exécutif communautaire avait initié des procédures d’infraction à la législation communautaire contre la Grande Bretagne pour ne pas avoir complètement respecté les règles de l’UE concernant la liberté de la circulation. Selon Viviane Reding, pendant les 12 premiers mois de leur séjour, le Royaume Uni ne délivre pas aux travailleurs roumains et bulgares les mêmes documents qu’aux travailleurs des autres pays de l’UE. Les restrictions imposées aux ressortissants roumains et bulgares sur le marché de l’emploi de l’UE seront levées le 31 décembre 2013.




    Presse – La Roumanie occupe la 42e place au monde progressant de 5 places par rapport à l’année dernière dans le classement de la liberté de la presse, réalisé par « Reporters sans Frontières » en 179 pays. En première position parmi les pays qui respectent le plus la liberté de la presse figure pour la troisième année de suite la Finlande. La Hongrie, l’Italie et la Bulgarie se situent après la Roumanie. Trois dictatures, le Turkménistan, la Corée du Nord et l’Erythrée, forment un « trio infernal » qui occupe les dernières places au monde pour ce qui est de la liberté de la presse.




    Pérou – La Roumanie est intéressée à participer aux projets de développement au Pérou, a déclaré à Lima le président roumain Traian Basescu lors de sa rencontre avec son homologue péruvien Ollanta Humala Tasso. Le chef de l’Etat roumain a annoncé un partenariat stratégique que le président péruvien devra signer lors d’une visite ultérieure à Bucarest. Le partenariat visera notamment la construction de navires militaires, la création de sociétés mixtes spécialisées dans la production de voitures de train et de rames de métro, mais aussi dans l’exportation de médicaments génériques roumains. Du 25 au 30 janvier, Traian Basescu a fait une tournée en Amérique du sud, qui a inclus la participation au sommet UE – la Communauté des Etats latino-américains et des Caraïbes à Santiago du Chili et une visite de deux jours au Pérou.




    Economie – Le président de la Chambre des députés de Bucarest, Valeriu Zgonea, participe à Bruxelles, à l’invitation du président du Parlement européen Martin Schulz, au débat interparlementaire consacré au semestre européen de coordination des politiques économiques. Les pourparlers sont ciblés sur la reconstruction et la croissance économique ainsi que sur l’impact social des programmes économiques pour les Etats membres qui sont confrontés à des difficultés financières. Valeriu Zgonea a également rencontré la secrétaire générale de la Commission européenne, Catherine Day, ainsi que le secrétaire général du Conseil de l’Europe, Thorbjorn Jagland.