Tag: lycée

  • L’école recommence le 8 novembre, en présenciel ou enligne ?

    L’école recommence le 8 novembre, en présenciel ou enligne ?

    Le ministre par intérim de l’Education nationale, Sorin Câmpeanu a annoncé que les écoliers et lycéens de Roumanie devraient recommencer les cours le 8 novembre, après deux semaines de vacances imposées par la situation sanitaire actuelle. Pourtant ce n’est que vendredi que les élèves et leurs familles sauront si les cours se dérouleront en présentiel ou enligne, étant donné le contexte épidémiologique compliqué auquel se confronte la Roumanie. Et c’est toujours en fin de semaine que d’autres aspects relatifs à l’activité des écoles seront annoncés. La réduction du nombre des devoirs de synthèse et la possibilité pour les enseignants de conclure les moyennes semestrielles en fonction de deux notes seulement pour toutes les matières sont d’autres mesures que les responsables du ministère envisagent.

    Sorin Cîmpeanu a déclaré qu’un document sera élaboré relatif au nombre de devoirs de synthèse que les élèves de chaque cycle devraient passer : « Les élèves en 5e, 6e et 7e, soit des trois premières années de collège passeront des devoirs de synthèse en mathématiques et en langue roumaines. Les élèves en terminale de collège, en 8e, devaient jusqu’ici passer par trois devoirs de synthèse et désormais ils passeront par deux seulement. Les lycéens avaient quatre tels devoirs de synthèse à l’exception des lycées techniques avec trois devoirs. Toutes les filières se verront réduire le nombre de devoirs de synthèse de quatre à trois ». a annoncé le ministre par intérim de l’Education nationale. Il a précisé que les collégiens et les lycéens devraient passer ces examens en présentiel après le 6 décembre et que leur poids dans la moyenne semestrielle sera de 25%. Sorin Câmpeanu : « Dans le cas des élèves qui ne pourront pas participer physiquement à ces examens pour des raisons indépendantes de leur volonté – et là nous pensons évidemment aux cas d’infection ou de quarantaine – ils pourront toutefois participer à ces tests après leur rentrée à l’école, même durant le 2e semestre. »

    Sorin Cîmpeanu a précisé que dernièrement, le taux de vaccination anti-covid parmi les élèves avait connu une progression significative. Selon les chiffres officiels, le taux d’immunisation a dépassé le taux de 25% du total des élèves de plus de 12 ans. A l’heure actuelle, 80 000 élèves âgés de 12 à 15 ans et 223 000 élèves de plus de 16 ans sont déjà vaccinés. Le ministre par intérim a demandé à chaque inspection scolaire départementale mais aussi aux institutions d’enseignement d’afficher sur leurs sites internet respectifs les taux de vaccination des enseignants et du personnel administratif. Sorin Câmpeanu : « Toutes les inspections scolaires de Roumanie affichent le taux de vaccination du personnel et dans de nombreux cas celui-ci dépasse les 90%. Ce qui plus est, chaque école affichera sur son propre site internet le taux de vaccination du personnel scolaire, tout en respectant les règles GDPR, c’est-à-dire sans afficher des noms et prénoms et d’autres informations à caractère personnel. Mais il est tout à fait normal que les parents et les élèves sachent lorsqu’il se rendent à l’école quel est le niveau de vaccination du personnel de ladite école. En guise d’exemple, nous avons rendu public le taux de vaccination du ministère de l’Education nationale qui est, je l’admets sous le niveau attendu, de quelque 66% » a déclaré Sorin Câmpeanu.

    Il a également annoncé que les jours de vacances imposées durant cette période à cause de la situation épidémiologique seront récupérés début janvier.

  • 22.06.2021 (mise à jour)

    22.06.2021 (mise à jour)

    Vaccination -
    L’évolution épidémiologique est très bonne en Roumanie, peut-être même une des
    meilleures en Europe – et cela est dû aussi au fait que l’immunisation des
    personnes de différentes catégories d’âge a été permise. C’est ce qu’a déclaré
    mardi le coordinateur de la campagne de vaccination anticovid en Roumanie,
    Valeriu Gheorghita. Il est important de continuer cette campagne, estime-t-il
    encore, même si à l’heure où l’on parle le nombre des personnes qui reçoivent
    la première dose du vaccin est à la baisse.


    Coronavirus -
    41 nouveaux cas d’infection au SARS Cov 2 ont été rapportés ce mardi en
    Roumanie sur quelque 17.600 tests effectués, ce qui constitue un taux des
    résultats positifs de 0,27%. Quatre décès survenus en 24 heures ont également
    été rapportés, alors que 151 malades sont actuellement en soins intensifs. Par
    ailleurs, les représentants de l’OMS soulignent que le variant Delta du
    coronavirus, celui apparu en Inde est le plus viral et le plus puissant de tous
    ceux identifiés jusqu’ici. Ils affirment que les personnes les plus vulnérables
    seraient les plus touchées, notamment dans les régions à faible taux de
    vaccination. L’unique manière d’empêcher la propagation du coronavirus est
    l’immunisation d’un nombre élevé de personnes, mais aussi la majoration du
    nombre de tests effectués, soulignent les spécialistes. En Roumanie, les
    autorités n’ont rapporté que 26 cas d’infection au variant Delta du
    coronavirus, associés tous à des foyers où il y a des citoyens indiens.



    Motion – A Bucarest,
    l’opposition de gauche se prépare pour déposer mercredi une motion de censure
    contre le cabinet du libéral Florin Cîtu. De l’avis du leader des
    sociaux-démocrates, Marcel Ciolacu, cette motion a toutes les chances de
    passer. Et pour cause, selon le PSD, 6 mois depuis son investiture, le
    gouvernement est inefficace et n’avance même pas dans la bonne voie. Ils
    l’accusent de mener l’économie roumaine au bord du précipice et le tiennent
    pour coupable pour la faible qualité de vie de la population et pour l’échec de
    la campagne de vaccination anticovid et du Plan national de redressement et de
    résilience. De son côté le premier ministre Florin Cîtu affirme ne pas
    s’inquiéter pour cette motion de censure. Les parlementaires du Parti national
    libéral (PNL, principal parti de la coalition à la gouvernance) participeront au
    débat de la motion, mais ils ne la voteront pas, a précisé aussi le leader
    libéral, Ludovic Orban.






    Avocat
    du peupl
    e – Mardi était le dernier jour où les partis roumains pouvaient
    déposer leurs propositions de candidats aux fonctions d’Avocat du peuple,
    l’équivalent roumain du Défenseur des droits de France. Cette fonction est
    désormais vacante après la destitution de Renate Weber par le Parlement. Les
    propositions seront analysées mercredi par les commissions juridiques du
    parlement. Le plus probablement, c’est toujours mercredi que le Parlement se
    réunira dans le cadre d’une séance plénière pour analyser les propositions
    déposées jusqu’ici. Les représentants de la majorité ont reproché à Renate
    Weber d’avoir transgressé la loi fondamentale afin de servir les intérêts de
    ceux qui l’avaient nommée, soit le pouvoir de l’époque du PSD. Les mêmes
    sociaux-démocrates, en opposition actuellement affirment que la destitution de
    Renate Weber n’a été qu’une exécution publique. Le PSD a annoncé avoir contesté
    à la Cour Constitutionnelle la décision du Parlement de révoquer Renate Weber
    de ses fonctions d’avocat du peuple. Le tribunal constitutionnel analysera la
    saisine des sociaux-démocrates le 29 juin.








    Commémoration
    – Israël et la Roumanie commémorent cette semaine les victimes du pogrom d’Iasi
    dans le nord-est de la Roumanie qui a eu lieu en 1941. Le musée du peuple juif de l’Université de
    Tel Aviv, unique au monde, a accueilli l’événement organisé par l’ambassade de
    Roumanie en Israël à l’occasion des 80 ans écoulés depuis le pogrom d’Iasi.
    C’est le premier événement auquel participe aussi le nouveau ministre israélien
    en charge de la diaspora, Nachman Shai. L’ambassadeur de Roumanie, Radu Ioanid
    a présenté des fragments d’un documentaire des chercheurs de l’Institut
    national d’étude de l’Holocauste « Elie Wiesel » de Bucarest. Le
    pogrom d’Iasi a été un des plus violents de l’histoire des Juifs de Roumanie,
    initié par le régime du général Ion Antonescu, allié à l’Allemagne nazie. Plus
    de 13 mille Juifs ont été tués à l’époque.




    Examens -
    Plus de 130 mille élèves roumains en allée terminale de collège participent cette
    année à l’Evaluation nationale. L’examen a commencé mardi par l’épreuve écrite
    en langue et littérature roumaine. Jeudi, ce sera l’épreuve de mathématiques,
    alors que l’épreuve de langue et littérature des minorités nationales est
    prévue vendredi. Les résultats finaux seront publiés le 4 juillet. La moyenne
    générale obtenue à l’Evaluation nationale compte pour 80% de la note finale
    nécessaire pour l’admission au lycée. Cette année aussi, l’évaluation nationale
    se déroule dans des conditions adaptées à la pandémie. Des mesures de
    distanciation sociale sont imposées et les écoles ont mis au point des circuits
    de déplacement et des règles d’hygiène spéciales, alors que le port du masque
    de protection est obligatoire.








    Retraite
    – Le président roumain Klaus Iohannis a promulgué mardi la loi qui permet de
    racheter son ancienneté au travail. L’acte normatif établit le cadre légal qui
    permet aux personnes qui ne sont pas encore à l’âge de la retraite de compléter
    leur contribution au système public des retraites pour recevoir une pension de
    retraite anticipée ou une retraite partiellement anticipée, par la conclusion
    d’un contrat de sécurité sociale pour un maximum de 6 ans avant l’âge du départ
    à la retraite. Le paiement de cette contribution peut se faire dans une ou
    plusieurs tranches. On peut opter pour ce système avant le 1 septembre
    2023.




    Météo – Une alerte orange
    à la canicule et à l’inconfort thermique accentué est valable mercredi dans
    l’ouest et le sud-ouest de la Roumanie, où les températures pourraient
    atteindre les 37, voire les 39 degrés. Une alerte jaune aux températures
    élevées concerne le reste du pays jusqu’à vendredi, vu que l’on attend des
    maxima qui iront jusqu’à 37 degrés.

  • 22.06.2021

    22.06.2021

    Coronavirus en Roumanie – 41 nouveaux cas d’infection au SARS Cov 2 ont été rapportés ce mardi en Roumanie sur quelque 17.600 tests effectués, ce qui constitue un taux des résultats positifs de 0,27%. Quatre décès en 24 heures ont également été rapportés, alors que 151 malades sont actuellement en réanimation. Par ailleurs, les représentants de l’OMS soulignent que le variant Delta du coronavirus, celui apparu en Inde est le plus viral et le plus puissant de tous ceux identifiés jusqu’ici. Ils affirment que les personnes les plus vulnérables seraient les plus touchées, notamment dans les régions à faible taux de vaccination. L’unique manière d’empêcher la propagation du coronavirus est l’immunisation d’un nombre élevé de personnes, mais aussi la majoration du nombre de tests effectués, soulignent les spécialistes. En Roumanie, les autorités n’ont rapporté que 26 cas d’infection au variant Delta du coronavirus, associés tous à des foyers où il y a des citoyens indiens.

    Avocat du peuple – Aujourd’hui c’est la fin de la période durant laquelle les partis de Bucarest peuvent déposer des propositions de candidat aux fonctions d’avocat du peuple, l’équivalent roumain du défenseur des droits de France. Cette fonction est désormais vacante après la destitution de Renate Weber par le Parlement. Les propositions seront analysées mercredi par les commissions juridiques du parlement. Le plus probablement, c’est toujours mercredi que le Parlement se réunira dans le cadre d’une séance plénière pour analyser les propositions déposées jusqu’ici. Les représentants de la majorité ont reproché à Renate Weber d’avoir transgressé la loi fondamentale afin de servir les intérêts de ceux qui l’avaient nommée, soit le pouvoir de l’époque du PSD. Les mêmes sociaux-démocrates, en opposition actuellement affirment que la destitution de Renate Weber n’a été qu’une exécution publique. Le PSD a annoncé avoir contesté à la Cour Constitutionnelle la décision du Parlement de révoquer Renate Weber de ses fonctions d’avocat du peuple. Le tribunal constitutionnel analysera la saisine des sociaux-démocrates le 29 juin.

    Examens – En Roumanie plus de 130 mille collégiens en terminale participent cette année à l’Evaluation nationale. L’examen a commencé aujourd’hui par l’épreuve écrite en langue et littérature roumaine. Jeudi, c’est l’épreuve de mathématiques, alors que l’épreuve de langue et littérature des minorités nationales est prévue pour vendredi. Les résultats finaux seront publiés le 4 juillet. La moyenne générale obtenue durant l’Evaluation nationale compte pour 80% de la note finale nécessaire à l’admission au lycée. Cette année aussi, l’évaluation nationale se déroule dans des conditions adaptées à la pandémie. Des mesures de distanciation sont imposées et les écoles ont mis au point des circuits de déplacement et des règles d’hygiène spéciales alors que le port du masque de protection est obligatoire.

    Commémoration – Israël et la Roumanie commémorent cette semaine les victimes du pogrom d’Iasi dans le nord-est de la Roumanie qui a eu lieu en 1941. Le musée du peuple juif de l’Université de Tel Aviv, unique au monde a accueilli l’événement organisé par l’ambassade de Roumanie en Israël à l’occasion aux 80 ans écoulés depuis le pogrom d’Iasi. C’est le premier événement auquel participe aussi le nouveau ministre israélien en charge de la diaspora, Nachman Shai. L’ambassadeur de Roumanie, Radu Ioanid a présenté des fragments d’un documentaire des chercheurs de l’Institut national d’étude de l’Holocauste « Elie Wiesel » de Bucarest. Le pogrom d’Iasi a été un des plus violents de l’histoire des Juifs de Roumanie, initié par le régime du général Ion Antonescu, allié à l’Allemagne nazie. Plus de 13 mille Juifs ont été tués à l’époque.

    Météo – Les météorologues roumains ont émis une alerte à l’instabilité et à l’inconfort thermique valable jusqu’à la nuit de vendredi à samedi. Des pluies torrentielles et des orages avec des phénomènes électriques et de la grêle sont attendus sur la majorité des régions, mais surtout sur le relief. Entre temps, les températures devraient grimper jusqu’à des maximas allant de 25 à 35 degrés, ce qui ne fera qu’augmenter l’inconfort thermique, à cause de l’humidité. 28 degrés en ce moment à Bucarest.

    Foot – L’Autriche a battu l’Ukraine lundi dans la soirée sur l’Arène nationale de Bucarest durant le dernier match du groupe C de l’Euro 2020 et s’est qualifiée pour la première fois aux huitièmes de finale d’un championnat européen de foot. Le stade bucarestois a accueilli trois des matchs du groupe C. Le dernier match de l’Euro 2020 accueilli par Bucarest est une huitième de finale qui aura lieu le 28 juin. Lundi également, les Pays-Bas ont disposé de la Macédoine du nord sur le score de 3 buts à 0. Déjà qualifiées aux huitièmes de finale la Belgique a battu la Finlande. Le Danemark s’est également qualifiée après la victoire contre la Russie.

  • Amifran : lycéens, théâtre et francophonie

    Amifran : lycéens, théâtre et francophonie

    Cela fait 28 ans déjà que les jeunes dArad rendent hommage à la francophonie par le théâtre. Linitiative lancée au début des années 90 par un prof de français passionné de théâtre est devenue de nos jours un festival international de théâtre en français pour les lycéens : AMIFRAN. 2020 est une année plutôt spéciale, on le sait déjà, mais AMIFRAN ne baisse pas les bras, comme chaque octobre depuis 28 ans, les élèves roumains francophones sont au rendez-vous, cette fois-ci sur Internet : ils ont filmé leurs pièces de théâtre en français et ils les ont postées sur Facebook et ils en discutent dans le cadre de débats et dateliers. Pour nous parler dAMIFRAN 2020 nous avons invité au micron son papa, son créateur et le mentor de nombreuses générations de lycéens francophones, Florin Didilescu.



    Pour voir les lycéens roumains dans les spectacles et les débats de cette édition, entrez sur:


    https://www.facebook.com/amifran




  • Des lycéens s’essaient à la traduction littéraire

    Des lycéens s’essaient à la traduction littéraire

    Des
    jeunes de quatre lycées de la ville de Iaşi essaient pour la première fois de
    traduire un texte littéraire. Comme guides, deux traductrices professionnelles,
    Marily Le Nir et Mirela Ferraiuolo, et une professeure de français passionnée,
    Lorina Iacob.



  • Campagne de soutien aux élèves de collège et de lycée

    Campagne de soutien aux élèves de collège et de lycée

    Cette année, les collégiens et les lycéens en année terminale se sont préparés pour les examens de fin de cycle dans des conditions spéciales. En plus, ils ont été privés des festivités traditionnelles organisées justement pour marquer la fin de leurs études respectives. L’Association « Proacta EDU », en partenariat avec le ministère de l’Education et de la recherche, a lancé la campagne « Moi, je peux », destinée à ces élèves.

    Voici les explications de Nicoleta Larisa Albert, présidente fondatrice de l’Association « Proacta EDU » : « L’idée de créer cette association fait suite à un projet que nous avons démarré au début de la pandémie. Intitulé « Ambassadeur pour la communauté », il visait à offrir de l’accompagnement psychologique aux enseignants, aux parents et aux élèves de tout le pays. Comme l’activité pédagogique en classe a été interrompue, nous nous sommes réorganisés de sorte à venir en aide à nos élèves, autrement. Ce sont les collégiens et les lycéens en terminale qui nous ont envoyé le plus grand nombre de messages, sous forme de mails ou d’appels téléphoniques, pendant le déroulement de ce projet. Concrètement, ce projet a consisté en un clip vidéo qui transmettait un message d’encouragement et qui a été très bien accueilli par les jeunes. Ce que nous nous sommes proposés par cette vidéo, ayant pour protagonistes des élèves de terminale, c’est de les apaiser, car ils ont dû traverser, comme nous tous, une période atypique. »

    En sa qualité de psychologue, Nicoleta Larisa Albert a saisi les problèmes d’adaptation au nouvel état de choses auquel sont confrontés surtout les frais émoulus du lycée : « De toute façon, on parle des fluctuations inhérentes à l’adolescence. A cela s’ajoute la prédisposition à l’anxiété, tout à fait normale en cette période de l’existence, quand on ignore ce que l’avenir nous réserve. Pour les lycéens en terminale, la situation a été encore plus complexe, car, en dehors du bac, ils ont eu à répondre à toute sorte de questions liées à ce qu’ils allaient faire après. Une fois terminé le lycée, qui leur offre un cadre, une structure bien définie, les jeunes devront résoudre une équation à plusieurs inconnues. »

    Durant les périodes plus difficiles pour les ados, les adultes leur servent de principal point d’appui quand il s’agit de faire un choix. La situation inédite dans laquelle s’est retrouvée la promotion 2020 a mis à l’épreuve la capacité des professeurs et des parents à comprendre les choses, à y réagir correctement.

    Nicoleta Larisa Albert : « Un autre aspect important c’est la présence des adultes auprès des jeunes, plus précisément la confiance et l’équilibre émotionnel qu’ils ont transmis en cette période difficile. Il est de notoriété que les adultes sont les premiers à représenter des modèles à suivre par les jeunes. Pour une analyse plus poussée, il faut prendre en compte tous les facteurs. Certes, cette pandémie est la pointe de l’iceberg, mais n’importe quelle autre chose aurait pu survenir à ce moment précis de la vie des jeunes. Avec, en perspective, un examen important, les questions les plus fréquentes qu’ils se sont posées ont été: qu’est-ce qu’il va se passer?, est-ce que j’ai fait le bon choix?, combien de temps cette situation va-t-elle durer?, comment me préparer? N’oublions pas qu’à la différence d’autres générations, celle-ci a été privée des conditions normales d’enseignement qui supposent la présence physique en classe, le sentiment d’être ensemble. C’est vrai qu’ils ont été connectés en ligne, mais les adolescents ont besoin d’appartenir à un groupe. »


    Narcisa Ilie, coordinatrice de programmes après l’école, a elle aussi constaté que, pendant le confinement, les élèves en terminale de collège ont eu du mal à garder le rythme, d’autant que, simultanément, ils avaient à se préparer pour l’évaluation nationale, soit l’équivalent du brevet : « Ils ont subi une grande pression ce dernier mois, vu qu’ils devaient se préparer aussi pour des disciplines autres que celles prévues à l’examen de fin de cycle. Ceci étant, deux semaines avant le brevet, les élèves avaient encore à livrer des projets pour la classe de biologie, par exemple, ou bien à apprendre certaines autres matières scolaires, alors que, de mon point de vue, ils auraient eu droit à une pause de ce côté-là, pour pouvoir se concentrer sur l’examen. »

    N’empêche. Narcisa Ilie est d’avis que les meilleurs résultats sont garantis par l’implication directe de la famille, appelée à orienter l’apprenant vers une étude constante : « Certains élèves ont consacré plus de temps à l’étude, à l’apprentissage. Ils m’ont confirmé que cette période avait été très délicate, surtout qu’ils ont été surveillés en permanence par les parents. D’autre part, le milieu familial a joué un rôle positif. Les résultats sont visiblement meilleurs si l’enfant vit entouré de parents qui s’occupent de lui, qui le poussent à étudier, sans pour autant oublier de lui accorder des moments de détente, bref, qui cherchent à lui assurer un environnement équilibré. »

    Pour tout adulte, la connaissance de soi est essentielle pour soutenir et orienter les adolescents. Dans cette période d’adaptation à une réalité nouvelle, les qualités qu’ils ont dû exercer ont été l’attitude juste, à adopter devant le changement et la résistance émotionnelle, précise Nicoleta Larisa Albert : « L’accompagnement de l’adolescent doit commencer par l’introspection. L’adulte doit donc se demander qui il est et comment il se positionne par rapport à telle ou telle situation. C’est ce que me disent le plus souvent les parents que je rencontre. Si, par exemple, les adultes ont un mauvais jour ou bien s’ils sont extenués, les ados deviennent plus irascibles. Ils appuient alors sur la pédale d’accélération et adoptent un comportement provocateur. Ce n’est pourtant pas par méchanceté qu’ils se comportent ainsi. En fait, ils ont besoin de s’assurer que tout est en règle avec leurs proches ou leurs profs. Même si, des fois, leur taille dépasse celle des parents ou qu’ils veulent leur faire croire qu’ils sont omniscients, les ados ont besoin de la structure, des repères que nous autres, adultes, nous pouvons leur offrir. Personne ne peut changer le monde, mais chacun de nous peut adopter l’attitude appropriée, optimale, à l’égard des changements. »

    La campagne « Moi, je peux », menée par l’Association « Proacta EDU », s’est adressée à tous les collégiens et lycéens arrivés à la fin de leur cycle de scolarité, en cette année difficile pour la société tout entière. La vidéo motivationnelle, des informations supplémentaires sur cette démarche ainsi que les coordonnées ont été disponibles sur la page Facebook de l’Association « Proacta EDU ». Des numéros verts de la campagne « Ambassadeur pour la communauté » ont également été ouverts à l’intention de tous ceux qui ont eu besoin de soutien psychologique. (Trad. : Mariana Tudose)

  • 29.05.2020

    29.05.2020

    Coronavirus en Roumanie – En
    Roumanie, le bilan des contaminations au nouveau coronavirus approche les 19.000
    personnes, dont quelque 12.800 ont guéri. Quelque 180 patients sont toujours en soins intensifs et 1.240 personnes sont décédées des suites de la Covid-19. La plupart des cas sont rapportés au département de Suceava (nord-est). Pour sa part, le président Klaus Iohannis a fait savoir qu’à partir du 1er juin de nouvelles mesures d’allègement des restrictions entreraient en vigueur. On envisage entre autres de rouvrir les terrasses et les plages, tout en respectant les règles de distanciation sociale, de reprendre les spectacles en plein air avec 500 spectateurs tout au plus ainsi que les compétitions sportives. Le transport international des passagers reprendra et pour le déplacement en dehors des localités il ne faudra plus se munir d’une déclaration sur l’honneur.

    Motions de censure – La ministre roumaine du Travail, Violeta Alexandru, et le ministre du Développement régional, Ion Stefan, feront l’objet, la semaine prochaine, de deux motions de censure simples, a fait savoir le Parti Social Démocrate (PSD), le principal parti de l’opposition parlementaire de Bucarest. Cette démarche rejoint de la série de 4 motions initiées par les sociaux-démocrates et adoptées par le Parlement ces dernières semaines, contre plusieurs ministres du cabinet libéral à la gouvernance, à savoir contre les ministres des Finances, de l’Agriculture, de l’Intérieur et de l’Education. Tous sont critiqués principalement pour la manière dont ils ont géré leur domaine pendant cette période de crise engendrée par la pandémie de coronavirus. Le PSD menace même par une motion de censure contre l’ensemble du gouvernement libéral, si celui-ci décide de modifier par décret d’urgence la Loi des pensions de retraite, qui prévoit une croissance de 40% du point de retraite à partir de cet automne.

    Emplois – Le gouvernement de Bucarest a pris plusieurs mesures censées soutenir les salariés qui reprennent le travail à compter du 1er juin, tout comme les employeurs. Ainsi, les dépenses salariales seront-elles couvertes par l’Etat 3 mois durant, l’employeur étant en revanche obligé de maintenir le poste en question pendant au moins 6 mois. De même, le gouvernement identifiera les domaines dont l’activité reste affectée par la pandémie et où le chômage technique continuera d’être couvert par l’Etat. A noter qu’à cause de la crise engendrée par la pandémie, près de 430.000 contrats de travail ont été résiliés en Roumanie et près de 600.000 autres ont été suspendus.

    Enseignement – En Roumanie les élèves en année terminale de collège et de lycée rentreront en classe le 2 juin pour préparer leurs examens jusqu’au 12 juin, lorsque l’année scolaire en cours sera terminée en Roumanie. Pourtant la présence en classe sera optionnelle, a précisé la ministre de l’Education, Monica Anisie. Les autorités de Bucarest ont également décidé de respecter la programmation habituelle des examens. Par conséquent, l’évaluation nationale des élèves en dernière année de collège démarrera le 15 juin, alors que la première épreuve du BAC aura lieu une semaine plus tard, le 22 juin. Pour rappel, en Roumanie, tous les établissements scolaires publics et privés ont été fermés le 11 mars en raison de la pandémie de coronavirus. Dans une bonne partie des cas, les cours se sont poursuivis en ligne. Les élèves roumains devraient rentrer en classe, en septembre.

    Diplomatie – Le ministre roumain des AE, Bogdan Aurescu, participe aujourd’hui en visioconférence à la réunion des chefs des diplomaties de l’UE. Les discussions porteront sur les préparatifs en vue du Sommet UE-Chine, prévu à Leipzig en septembre prochain, durant le mandat de l’Allemagne à la tête du Conseil de l’UE. Pour ce qui est de l’impact de la pandémie de coronavirus sur la région Asie-Pacifique, le haut représentant de l’UE aux AE et à la Politique de Sécurité, Josep Borrel, invitera les ministres européens à réfléchir sur les instruments par lesquels on peut promouvoir l’agenda et les intérêts de l’Union dans cette région.

    Renault – Le constructeur automobile français Renault, confronté à de graves problèmes financiers, a annoncé aujourd’hui un vaste plan d’économies qui prévoit entre autres la suppression d’environ 15.000 emplois partout dans le monde, dont quelque 4600 en France. En même temps, ses projets de croissance de la production prévus pour la Roumanie et le Maroc sont suspendus, car faisant partie d’un plan de réduction des coûts au niveau global. De l’avis des spécialistes, bien que le groupe Renault ait connu une baisse de notoriété en Europe, entre 2009 et 2019 il a quand même réussi à majorer ses parts de marché sur le continent, grâce notamment à la marque roumaine Dacia, dont les ventes ont doublé. Rappelons-le, les usines Dacia ont été rachetées en 1999 par Renault et la marque a été relancée en 2004 par la Logan qui est devenu depuis un joueur notable sur le marché automobile européen.

    Météo – La météo est toujours instable ce vendredi en Roumanie. Il pleut par endroits sur la plupart des régions. Les températures maximales de la journée iront de 15 à 23 degrés. 18 degrés et du soleil à midi à Bucarest.

  • Nouari Naghmouchi (Algérie) – l’enseignement en Roumanie.

    Nouari Naghmouchi (Algérie) – l’enseignement en Roumanie.

    Mais il existe aussi quelques particularités. Par exemple, selon une loi votée au printemps dernier, l’enseignement obligatoire commence à l’âge de 4 ans. Cela veut dire que tous les enfants de Roumanie doivent passer au moins deux ans à la maternelle. D’ici 2023 l’ensemble de l’enseignement préscolaire, c’est-à-dire toutes les années de maternelle devraient devenir obligatoires. Alors que jusqu’ici ce n’était pas le cas, les parents étaient obligés d’inscrire leurs enfants dans une forme d’enseignement à compter de l’âge de 6 ans, la maternelle était optionnelle.

    A l’horizon 2020, l’ensemble des années de scolarité, le lycée compris donc, devraient devenir obligatoires. Auparavant, les enfants roumains étaient obligés à effectuer 11 années d’étude, soit une année préparatoire et 10 années d’étude. Une fois arrivés en avant-terminale, ils pouvaient donc quitter l’école. En 2018 on y a ajouté deux années obligatoires de maternelle.

    Qu’est-ce que l’année préparatoire ? Je m’explique. C’est une année de transition entre la maternelle et l’école primaire. Les enfants ayant fêté leur 6e anniversaire avant le 31 août ne peuvent plus rester à la maternelle, ils doivent être inscrits à l’école en classe préparatoire ou classe zéro comme on l’appelle non officiellement. Au début, cette classe était organisée dans les maternelles mais vu que les parents envoient leurs enfants à la maternelle à un âge de plus en plus jeune, il n’y avait pas suffisamment de places, ni de salles dans ces établissements. On a donc décidé que la classe préparatoire fasse partie de l’enseignement primaire et on l’a déplacée dans les écoles. Du coup, l’enseignement scolaire de Roumanie compte 13 ans au lieu de 12.

    Nous avons donc 5 années de primaire, suivies par 4 années de collège et par 4 années de lycée. Les années d’étude sont numérotées dans l’ordre ascendant, comme aux Etats Unis par exemple. Bref, le primaire va de la classe préparatoire dite zéro jusqu’à la 4e. Les enfants en première année de collège vous diront qu’ils sont en 5e classe. Ils deviendront lycéens en 9e classe et finiront le lycée en 12e classe, l’équivalent de la terminale.

    Il n’y a pas d’examen pour accéder au collège, sauf si l’on vise une classe d’étude intensive d’une langue étrangère, l’anglais dans la plupart des cas. Alors, l’enfant doit passer un test de langue. Avant le lycée, il y a une évaluation nationale en langue et littérature roumaine et en mathématiques. L’admission au lycée se fait en fonction des moyennes entre les résultats à cette évaluation nationale et les moyennes obtenues au cours des 4 années de collège. Il est donc très important d’avoir de bonnes notes tout le temps, pour avoir une bonne moyenne, si l’on veut étudier dans un bon lycée. Pour les classes intensives de langues étrangères il faudra passer un nouveau test.

    Au lycée, les enfants optent entre deux grandes catégories : sciences humaines ou sciences exactes, chacune ayant deux ou trois spécialisations. Des classes bilingues sont organisées dans les deux catégories, bilingues dans le sens que l’on y étudie de manière intensive deux langues étrangères. Après 4 ans de lycée, les élèves roumains passent l’examen de Baccalauréat. Mais je vous en parlerai une autre fois, puisque c’est une histoire un peu plus longue.

  • 09.09.2017 (mise à jour)

    09.09.2017 (mise à jour)

    Candidature — Bucarest a officiellement lancé ce samedi sa candidature pour accueillir l’Agence européenne des médicaments, basée actuellement dans la capitale britannique. « De par sa taille, Bucarest est la sixième ville européenne après Londres, Berlin, Madrid, Rome et Paris » – c’est ainsi que commence le clip publicitaire présenté à la presse et qui fait un décompte des atouts de la capitale roumaine dans la course devant aboutir au transfert de l’organisme européen dans un autre pays membre, après le Brexit. La Roumanie mérite d’accueillir l’Agence européenne des médicaments, parce qu’elle a une expérience d’une quinzaine d’années dans la recherche spécialisée, disposant également de 18 mille chercheurs hautement qualifiés, affirme le ministre roumain de la Santé, Florian Bodog.



    La concurrence est toutefois rude, la Roumanie se trouvant sur une liste préliminaire sur laquelle figurent également la France, la Suède, le Danemark, la Hongrie et la Bulgarie. La Commission européenne doit présenter une première évaluation des projets avant le 15 septembre, alors que la décision finale des 27 est attendue en novembre, à l’occasion du Conseil Affaires Générales de l’UE. L’Agence européenne des médicaments est un des organismes communautaires de poids, contribuant à protéger et à promouvoir la santé humaine et animale en évaluant et en contrôlant les médicaments au sein de l’Union européenne (UE) et de l’Espace économique européen (EEE).



    Education — Les autorités roumaines ont à nouveau demandé à leurs homologues ukrainiennes à revoir la loi de l’éducation nationale qui vient d’être adoptée dans ce pays et qui limite fortement l’enseignement dans les langues des minorités ethniques. Une solution ne peut être trouvée en dehors d’une rencontre des ministres de l’Education des deux pays, a estimé le chef de la diplomatie roumaine, Teodor Melescanu, lors d’un entretien téléphonique avec son homologue de Kiev, Pavlo Klimkin.



    Auparavant, la ministre chargée de la relation avec les Roumains de l’étranger, Andreea Păstîrnac, avait sollicité à l’ambassadeur de l’Ukraine à Bucarest, Oleksandr Bankov, que son pays respecte ses engagements assumés et permettre aux Roumains vivant sur le territoire ukrainien à s’instruire aussi en leur langue maternelle.



    Les modifications législatives opérées par Kiev prévoient entre autres que l’enseignement dans les lycées et les universités sera dispensé exclusivement en ukrainien, la langue maternelle ne pouvant être utilisée par les membres des minorités ethniques que dans les maternelles et à l’école primaire. Près d’un million et demi de Roumains vivent en Ukraine, notamment dans les territoires roumains annexés en 1940, suite à un ultimatum, par l’ex URSS et repris, en 1991, par l’Ukraine, en tant qu’Etat successeur.



    OCDE – La Hongrie a réaffirmé sa décision de ne pas appuyer l’adhésion de la Roumanie et de la Croatie à l’Organisation pour la coopération et le développement en Europe. Les raisons en sont, pour la Roumanie, la fermeture d’un lycée catholique de langue hongroise à Târgu Mures (centre), et, pour la Croatie, une dispute entre Budapest et Zagreb au sujet d’un investissement du groupe pétrolier hongrois MOL dans ce pays.



    Le lycée confessionnel de Târgu Mures (ville accueillant une importante population d’ethnie magyare) s’est vu suspendre l’activité, parce que, d’un point de vue juridique, le lycée n’existait plus suite à une décision définitive des juges. Sa création n’avait pas respecté les procédures en vigueur. Toute institution d’enseignement de Roumanie doit respecter sans exception la loi roumaine, appliquée sans discrimination sur des critères ethniques, religieux ou de toute autre nature, affirmait le ministère des Affaires étrangères de Bucarest dans un communiqué.



    Selon la diplomatie roumaine, toute tentative de présenter la situation du Lycée confessionnel romano-catholique de Targu Mures en tant qu’une transgression des droits des minorités nationales est contraire à la réalité. Il existe de nombreux établissements scolaires qui confirment le fait que l’Etat roumain garantit, au plus haut niveau, le droit à l’éducation en langue maternelle à la minorité magyare, conclut le communiqué du ministère des Affaires étrangères.



    Commémoration — La commune de Treznea, dans le nord-ouest de la Roumanie, commémore ce samedi le massacre commis le 9 septembre 1940 par les troupes de la Hongrie fasciste de lamiral Miklós Horthy. Juste après l’entrée en vigueur du Diktat de Vienne, par lequel l’Allemagne nazie et l’Italie fasciste ont obligé la Roumanie à céder le nord de la Transylvanie à la Hongrie, l’armée de cette dernière y a tué des centaines de Roumains. Ce sont les massacres de Treznea et d’Ip qui sont les plus connus, près de 250 personnes étant tuée dans ces deux communes. Vers la fin de la seconde guerre mondiale, le 14 octobre 1944, un carnage similaire a eu lieu à Moisei, où 29 ethniques roumains ont été tués.



    Migration — Deux embarcations transportant des migrants ont été arraisonnées par les garde-côtes roumains, alors qu’elles étaient à la dérive dans les eaux internationales de la mer Noire. Un des navires a été dirigé vers la Bulgarie, tandis que le second est arrivé dans la ville port de Mangalia, dans le sud du littoral roumain. L’Inspection pour les situations d’urgence a installé une tente de triage pour accueillir temporairement les migrants.



    Tennis – Le duo roumano-néerlandais, Horia Tecau/Jean Julien Rojer a remporté la finale de l’épreuve de double Messieurs de l’US Open de New York. Ils ont eu raison des Espagnols Feliciano Lopez/Marc Lopez, sur le score de 6-4, 6-3. Horia Tecau et Jean Julien Rojer s’adjugent ainsi leur deuxième titre de Grand Chelem, après celui de Wimbledon, remporté en 2015. Horia Tecau a également joué la demi-finale du double mixte, aux côtés de l’américaine CoCo Vandeweghe, mais le couple s’est incliné devant Martina Hingis (Suisse) et Jamie Murray (Royaume-Uni) sur un score de 4-6, 6-7.

  • Bucarest – Budapest, échange de messages

    Bucarest – Budapest, échange de messages

    La réconciliation historique roumano-hongroise, dans les années ’90, est souvent citée par les études spécialisées comme une histoire à succès, comparable à celle franco-allemande d’après-guerre. La mémoire d’un millénaire de rivalité sanglante, pendant lequel les Hongrois ont dominé la Transylvanie, province à population majoritairement roumanophone, refait surface de temps à autre, ce qui tend les rapports bilatéraux.

    L’ambassadeur de la Roumanie en Hongrie, Marius-Gabriel Lazurca, a été convoqué mercredi au ministère des Affaires étrangères de Budapest. A cette occasion, le secrétaire d’Etat Levente Magyar lui a communiqué la décision de son gouvernement de suspendre pour une période indéterminée son appui à la candidature de Bucarest au statut de membre de différentes organisations internationales, telle l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Nous sommes consternés, a-t-il dit, qu’au lendemain de la visite à Bucarest du chef de la diplomatie hongroise, Péter Szijjártó, les autorités roumaines aient clairement annoncé qu’elles suspendraient le fonctionnement du Lycée romano-catholique de Târgu Mureş (au centre de la Roumanie).

    La Hongrie considère cette attitude comme une attaque contre l’Eglise catholique, contre la minorité ethnique hongroise, a conclu l’officiel de Budapest, s’exprimant avec une véhémence inhabituelle pour le dialogue diplomatique bilatéral de ces dernières années.

    Les analystes de politique étrangère trouvent que l’annonce en question est d’autant plus inamicale et importune que le chef de la diplomatie de Bucarest, Teodor Meleşcanu, vient de présenter au secrétaire général de l’OCDE, Angel Gurria, les atouts de la Roumanie pour ce qui est de sa candidature au statut de membre de cette organisation, dont notamment la détermination politique et l’accomplissement des critères d’évaluation. Nettement plus pondérée, la réplique de Bucarest n’a pas tardé.

    Le ministère roumain des Affaires étrangères estime, dans son communiqué, que la position du gouvernement de Budapest est liée à la campagne électorale pour les élections parlementaires de Hongrie. Tout établissement scolaire de Roumanie, sans exception aucune, doit respecter la loi du pays, laquelle ne saurait être appliquée de manière discriminatoire, sur des critères ethniques, religieux ou autres, précise la diplomatie de Bucarest. Toute tentative de présenter la situation du Lycée romano-catholique de Târgu-Mures comme une violation des droits des minorités nationales est contraire à la réalité.

    Un grand nombre d’exemples vient confirmer le fait que l’Etat roumain assure le droit à l’enseignement en langue maternelle des membres de la communauté magyare. En effet, cette communauté d’environ 1 million et demi de personnes, qui vivent surtout en Transylvanie, jouit du droit d’instruction en langue hongroise, depuis la maternelle jusqu’aux études post-universitaires. En outre, les politiques de l’Etat roumain en matière d’éducation ont toujours tenu compte des prétentions de la principale formation politique de cette minorité, à savoir l’Union démocratique des Magyars de Roumanie. Dans l’histoire post-communiste de la Roumanie, ce parti a été représenté sans discontinuer au sein du Parlement, étant souvent coopté dans les gouvernements de coalition.

  • 06.09.2017 (mise à jour)

    06.09.2017 (mise à jour)

    Minorités – Toute institution d’enseignement de Roumanie doit respecter sans exception la loi roumaine, appliquée sans discrimination sur des critères ethniques, religieux ou de toute autre nature, affirme le ministère des Affaires Etrangères de Bucarest. Cette déclaration est faite dans le contexte où un lycée de la ville de Târgu Mures (centre, ville accueillant une importante population d’ethnie magyare) vient de se voir suspendre l’activité, parce que, d’un point de vue juridique, le lycée ne pouvait plus exister suite à une décision définitive d’un tribunal. En 2016, la Direction nationale anticorruption avait ouvert une enquête de corruption au sujet de la création cet établissement scolaire de la minorité magyare. En juin dernier, le tribunal de Mures, a annulé la décision de création du Lycée théologique romano-catholique de Targu Mures. Un fait critiqué par la Hongrie voisine. Selon la diplomatie roumaine, toute tentative de présenter la situation du Lycée théologique romano-catholique de Targu Mures en tant qu’une transgression des droits des minorités nationales est contraire à la réalité, car il existe de nombreux établissements scolaires qui confirment le fait que l’Etat roumain garantit, au plus haut niveau, le droit à l’éducation en langue maternelle à la minorité magyare. L’ambassadeur de Roumanie en Hongrie, Marius-Gabriel Lazurca, a été convoqué mercredi par le ministère des AE de Budapest. Pour sa part le secrétaire d’Etat au sein du ministère hongrois des AE, Levente Magyar, a déclaré que le gouvernement de Budapest a décidé de suspendre indéfiniment son soutien pour la candidature de la Roumanie dans différentes organisations internationales, dont l’Organisation pour la Coopération et le Développement Economique (OCDE).

    Présidentielle 2009 – Le Rapport de la Commission d’enquête du Parlement de la Roumanie sur les élections présidentielles de 2009, adopté mercredi, constate des actions concrètes de la Présidence et du Gouvernement de l’époque censées frauder le scrutin en faveur du candidat Traian Basescu. Selon le document, ces actions ont été préméditées et parfaitement synchronisées. Vu la différence de 70.000 votes seulement entre les deux candidats, soit de 0,7% des voix valablement exprimées, l’ampleur des actions a été de nature à changer le résultat des élections, lit-on dans le rapport. Parmi les infractions possibles mentionnées figurent la constitution d’un groupe criminel organisé dans le but de commettre des infractions électorales, faux intellectuel, usage de faux et abus de fonctions. Les représentants du principal parti de l’opposition, le PNL, se sont retirés avant le vote du rapport, accusant l’absence d’un débat ample à ce sujet. La commission transmettra le rapport aux institutions compétentes. A son tour, le Parquet Général avait ouvert une enquête sur la présidentielle de 2009, un dossier qui a pourtant été classé. Les deux enquêtes ont été ouvertes suite aux dévoilements faits par un journaliste controversé. Selon celui-ci, les élections présidentielles auraient été influencées par de hauts fonctionnaires de l’Etat, y compris par des chefs d’institutions de force. Le scrutin a été remporté par le représentant de la Droite, Traian Basescu, qui a devancé le social-démocrate Mircea Geoana.

    Motion – A Bucarest, le Parti national libéral et l’Union Sauvez la Roumanie ont déposé à la Chambre des Députés une motion simple contre le ministre de la Justice. Les signataires du document affirment que les amendements déposés par Tudorel Toader aux lois de la justice constituaient une attaque à l’indépendance de l’acte judiciaire et une tentative d’annuler les progrès enregistrés ces dernières années, dans ce domaine. Fortement critiqué par l’opposition, la société civile et la presse, le projet de modification des lois de la justice retire au président du pays le droit de nommer les chefs des parquets anticorruption et contre la criminalité organisée et le terrorisme. Le projet législatif envisage également de transférer l’inspection judiciaire au ministère de la Justice et de majorer le seuil d’ancienneté pour la promotion des magistrats. La motion sera débattue au plénum de la Chambre des Députés mardi prochain, alors que le vote est prévu pour le lendemain. Par ailleurs, toujours mardi prochain, les sénateurs du PNL et de l’USR déposeront une motion simple contre le ministre de l’Education Liviu Pop. Parmi les raisons invoquées : l’absence de manuels de première année de collège à la rentrée 2017, et les nombreuses écoles sans autorisation de fonctionnement (sur les quelque 31.000 établissements scolaires du pays, seuls 6500 détiennent de tels permis et autorisations.)

    UE– La commissaire européenne à la Politique Régionale, la Roumaine Corina Cretu, fera jeudi et vendredi une visite officielle en Roumanie. Son agenda sera dominé par des rencontres avec le premier ministre, le président du Sénat et celui de la Chambre des Députés. Corina Cretu participera également à la conférence intitulée « Dialogue avec les citoyens». Au cours de sa visite à Bucarest, la représentante de la Roumanie au sein de l’Exécutif communautaire doit s’entretenir aussi avec la vice première ministre roumaine, le ministre des Transports, la ministre déléguée aux Fonds européens et le ministre délégué aux Affaires Européenne.

    Défense – La demande de la Roumanie d’acquisition de lance-roquettes multiple HIMARS a été approuvée par le Congrès des Etats – Unis, en respectant les procédures-standard américaines, lit-on dans un communiqué publié mercredi par le ministère de la Défense de Bucarest. La Roumanie a formulé une demande pour acheter 54 systèmes lance-roquettes multiple et éléments auxiliaires pour en doter 3 de ses bataillons, précise le communiqué. Après l’aval du Congrès américain, des débats et négociations de nature technique auront lieu pour établir la configuration finale de l’acquisition et les options de transfert de technologie et l’implication de l’industrie nationale de Défense pour ce qui est de la fourniture d’équipements de production et de maintenance, explique encore le ministère de Bucarest.

    Météo – Dans les 24 heures les températures seront à la hausse en Roumanie. Le ciel sera couvert sur le nord et les montagnes. Les températures maximales iront jusqu’à 30 degrés.

  • Radio Fiction Desk

    Radio Fiction Desk

    Des pièces de théâtre
    pour les ados, jouées par les ados. Rien de nouveau jusque-là, il y en a
    partout. Mais cette fois-ci, la rédaction de théâtre radiophonique de la
    Radiodiffusion roumaine invite les lycéens de Bucarest à jouer dans des pièces
    de théâtre… radiophonique. Une expérience unique de tous les points de vue pour
    chacun de ces élèves. Ils nous en parlent dans les minutes suvantes, aux côtés de leurs guides dans le monde des sons et du théâtre: Manuela Popescu, réalisatrice au département de théâtre radiophonique de la Radiodiffusion roumaine et Maia Morgenstern, fameuse actrice roumaine.

  • Discours public et débâts d’idées

    Discours public et débâts d’idées

    Les débats scolaires sont une très bonne méthode en ce sens, en tout cas c’est une méthode qui donne de très bons résultats depuis longtemps déjà aux Etats-Unis. Ces dernières années, ce type d’exercice intellectuel s’est répandu aussi dans les lycées roumains. 5 clubs de débats existent actuellement en Roumanie, qui organisent différentes compétitions. Parmi elles, une compétition qui s’intitule « Pache Open » et qui s’est déroulée au Collège national Mihai Viteazul de Bucarest, réunissant 200 participants, des élèves de différents coins du pays, arbitres, enseignants et organisateurs. D’où vient le nom de « Pache Open » ? Du nom du boulevard Pache Protopopescu, où se trouve le lycée Mihai Viteazul. C’est là qu’est né le Club de débats Pache. Son fondateur, Andrei Petre, est aujourd’hui étudiant en Droit : «Nous avons déjà plus de 15 années d’expérience, nous sommes donc un des clubs à tradition en Roumanie. Nous organisons des débats, notamment entre lycéens. Nous avons deux équipes : l’une représente les autorités ou le gouvernement, l’autre représente l’opposition. Chacune compte 3 membres. Au début, c’est-à-dire il y a 8 ans, il n’y avait que des compétitions de week-end avec une trentaine de participants tout au plus. A l’époque, notre club comptait 4 personnes. A l’heure actuelle nous avons des compétitions qui réunissent plusieurs centaines de personnes, donc c’est un phénomène qui gagne en ampleur. »

    A part le goût de la compétition, quels sont les autres éléments qui attirent les lycéens à une confrontation d’idées ? Andrei Petre répond : «Beaucoup de choses nous attirent. Premièrement, l’ambiance. Deuxièmement, nous aimons le fait que cela nous oblige d’être au courant des informations, à apprendre de nouvelles choses, à nous développer. En fin de compte, je pense que nous devenons de meilleures personnes par ces débats, en tout cas des personnes mieux instruites. Nous aimons dire que tout sujet peut faire l’objet d’un débat. La plupart de nos compétitions portent sur des sujets de politique extérieure ou économiques. D’habitude nous tentons d’avoir un peu de chaque domaine. »

    Mais quels sont les sujets soumis au débat par ces jeunes? Par exemple, lors de la compétition Pache Open, ils ont trouvé des arguments pour et contre le Brexit ou bien pour et contre une taxe sur le vice dans les restaurants au lieu de l’interdiction totale de fumer dans les espaces publics. Ou bien faut-il permettre aux sportifs ayant des prédispositions médicales dangereuses de participer aux compétitions sportives, même sous leur propre responsabilité? Ou encore faut-il incriminer les femmes qui tombent enceintes sans l’accord de leur partenaire? « Ce n’est pas une simple querelle », c’est un débat sérieux qui nous sera utile dans la vie, vu que c’est une pratique très répandue, notamment parmi les hommes politiques, lit-on sur un site de presse jeunesse.

    Alice Kempf, élève en terminale au lycée Gheorghe Lazar de Bucarest et la gagnante du concours de débats mentionné, souhaite s’inscrire à la Faculté de relations internationales. L’exercice de l’argumentation et la participation aux concours de débats peuvent constituer un atout important dans son avenir professionnel : « Je suis en général très passionnée de l’art du discours. Il me semble fondamental dans une société qui cherche à progresser, mais avoir un bon discours ne suffit pas, il faut aussi avoir des arguments sérieux et des sources d’information qui puissent l’appuyer. Je pense que c’est plutôt toute cette série d’éléments qui m’intriguent le plus et me passionnent. Tout ce processus de documentation est devenu pour moi une sorte de technique de détente. J’aime beaucoup lire des sujets de politique internationale et d’économie qui sortent de la sphère des choses que nous apprenons d’habitude à l’école. »

    Mais les débats peuvent s’avérer utiles non seulement du point de vue professionnel, affirme Luca Mihailescu, élève en troisième année de lycée au Collège Mihai Viteazu, membre du club de débats « Pache ». Ecoutons-le : « Je crois que cela me sera utile quel que ce sera mon choix de vie à l’avenir. Pratiquement il s’agit d’une aptitude nécessaire, celle de savoir parler devant un public, trouver des arguments pour appuyer son point de vue, penser autrement que la majorité. Je crois que toutes ces aptitudes sont très appréciées dans nombre de facultés étrangères et roumaines. Et même après la fac, elles sont utiles, quel que soit le chemin que vous décidiez de prendre. Moi, par exemple, je veux étudier la physique et je crois que les débats me serviront. C’est grâce à eux que j’ai développé une manière de penser qui m’aidera à trouver du travail plus facilement. »

    Les débats développent non seulement une manière de penser, mais aussi de s’exprimer poliment, étayée sur des arguments bien documentés, chose qui semble manquer dans les polémiques de l’espace public roumain. C’est la remarque de Mihai Stavastre, membre de l’équipe qui a remporté le deuxième prix de la compétition Pache Open, élève en seconde au Collège Mihai Viteazu de Bucarest : «C’est très rare que l’on puisse entendre des arguments corrects du point de vue logique ou qui soient basés sur des prémisses correctes. Souvent on entend des sophismes et d’autres choses qui ne devraient pas se retrouver dans un débat. Si plus de personnes avaient accès à des cours de débats, je crois qu’elles pourraient apprendre plus de choses utiles pour la société civile. Si plus de monde avait accès aux débats et si ceux-ci pouvaient se répandre davantage, alors les bénéfices seraient encore plus visibles. »

    Avant d’avoir la chance de s’exprimer dans l’espace public, les lycéens de Roumanie s’entraînent dans le cadre de ces compétitions de débats extra-scolaires. Ces activités auront sans nul doute un impact positif dans le parcours professionnel et personnel des actuels lycéens roumains. (Trad. Valentina Beleavski, Alex Diaconescu)

  • Le potager de la cour d’école

    Le potager de la cour d’école

    En ce début d’année scolaire, nous nous rendons dans établissement scolaire, pour découvrir les résultats d’un projet mis en œuvre par les enfants. Il s’agit du « Potager de la cour d’école », un projet récemment primé lors du Gala Bucureşti(tu) — Bucarest–toi –, dans la section écologie. Ce gala, organisé par la municipalité de la capitale, est censé récompenser ceux qui contribuent à embellir et vivifier la ville. Le projet du potager de la cour d’école a commencé comme un jeu d’enfant.



    Violeta Dascălu, proviseure du Lycée Ferdinand Ier de Bucarest raconte : « L’idée est née d’une collaboration avec l’association « La Roumanie en transition », qui est venue dans notre lycée il y a 3 ans pour organiser, avec les enfants, un atelier de jardinage. Et puisque le jardin se trouvait à l’école, on l’a appelé « Le potager de la cour d’école ». C’est un projet complexe, réalisé en collaboration avec des architectes, des designers et des ingénieurs. L’eau de pluie est collectée dans un grand réservoir, dirigée vers un trop plein et drainée vers plusieurs zones humides. Comme engrais, on a utilisé le composte, que les enfants ont préparé eux-mêmes, avec l’aide des membres de l’association « La Roumanie en transition. »



    Le coordinateur de ce projet, Ionuţ Bădică, pense que former, chez la jeune génération, des aptitudes pour un mode de vie durable, à travers le jardinage écologique et l’observation de la nature, est une des clés de la cohabitation intelligente au sein de la société moderne. Il a insufflé aux enfants le désir de connaître et de protéger l’environnement dans la cour même de l’école.



    La directrice Violeta Dascălu explique: « Les enfants ont appris ce que représente chaque élément naturel, les trognons de pomme ou la peau de banane, et comment ont peut les transformer en composte. L’herbe coupée d’un espace spécialement aménagé allait, elle aussi, au compost. Les enfants ont construit les fossés de drainage de l’eau. Pour les zones vertes, ils ont tressé des branches pour délimiter les parterres en forme de fleur, en demi-cercle, pour que ce soit beau et que ça enchante le regard. Un côté scientifique s’y est ajouté ensuite : les enfants ont appris les relations entre l’eau, le sol, les plantes et l’air. En fait, tous les éléments de la nature ont été amenés plus près de l’âme des enfants. Ils ont également eu l’occasion de travailler avec des formateurs internationaux, de raconter ce qu’ils savaient, ce qu’ils avaient accumulé comme connaissances. Il y a également des parents qui participent à l’atelier, le samedi. Nous avons constaté avec joie que les parents soutiennent leurs enfants. Nous nous donnons la tâche de promouvoir la permaculture, qui est la modalité naturelle de cultiver les plantes, en communion les unes avec les autres, en sachant que la nature est parfaite et qu’elle se régénère. C’est ce que nous transmettons aux enfants. Nous n’utilisons aucun engrais artificiel, aucune substance chimique, les graines et les semences que nous plantons ne sont pas génétiquement modifiées. »



    Nous avons demandé à Violeta Dascalu quelle a été la réaction des enfants à l’idée du jardinage à l’école: « Au début ils étaient plutôt curieux, on a commencé en février par planter des semences, qu’ils devaient arroser. Ils ont vu comment ces maigres plants commençaient à pousser dans des pots qu’ils avaient choisis et étiquetés. Et ils s’y rendaient quotidiennement pour voir les progrès de chaque plante. Puis on a construit des serres, où ils ont pu planter eux-mêmes des légumes et suivre leur évolution : tomates, courgettes, cornichons, radis ainsi que plantes aromatiques. Et certains enfants ont même voulu réaliser de telles serres chez eux, sur leurs terrasses. Et les parents venaient nous demander ce que nous avons fait, puisqu’ils devaient réaménager leurs terrasses comme à l’école. En fait, ce sont les enfants qui arrivent à rééduquer leurs parents. »



    Le projet « Le potager de la cour d’école » a commencé en 2012 au collège Ferdinand Ier de Bucarest et, depuis 2014, il est aussi appliqué à Bacau, dans l’est de la Roumanie, à l’école Mihai Dragan. Les enfants et les enseignants peuvent connaître et protéger l’environnement chaque jour, proposant ainsi des modèles de solutions à des problèmes divers, tels la dégradation de l’environnement, la séparation de l’individu de son milieu naturel, l’obésité et l’absence d’activité physique chez les enfants.



    Et puisqu’une fois les bonnes habitudes créées, elles doivent être maintenues, à l’école au potager, la découverte de la nature devient un objet d’étude, affirme Violeta Dascalu, proviseure du Lycée Ferdinand Ier de Bucarest: « Notre projet fait partie d’une initiative écologique déroulée par une autre ONG et appelée « écoles vertes », un autre exemple de la manière dont on peut faire de l’écologie. Les enfants peuvent ainsi comprendre la nature d’une manière pratique et non pas uniquement par le biais des leçons de biologie. Le projet est arrivé à l’étape de l’introduction d’un manuel électronique approuvé par le ministère. Cette année, nous utilisons ce manuel interactif à titre optionnel, qui est très bien conçu d’ailleurs. En fait, les initiatives lancées par la société civile deviennent pour nous une source et une ressource dans le processus d’enseignement. »



    Ce projet offre donc, à l’école, les instruments nécessaires pour élaborer et mettre en œuvre un système d’enseignement moderne. (trad.: Mariana Tudose)

  • Le BAC en Roumanie

    Le BAC en Roumanie

    Aujourd’hui
    nous parlons à nouveau éducation. Cette fois-ci nous nous penchons sur le lycée
    et notamment sur l’examen de Baccalauréat : ses nombreuses modifications
    au cours de deux dernières décennies et leurs conséquences sur la vie et les
    résultats scolaires des élèves roumains.

    Tout d’abord Alexandru passe en revue
    les changements que l’examen de Bac a subis, depuis la fin des années ’90
    jusqu’à nos jours.

    Et maintenant, un cas concret.
    Licenciée en droit de l’Université de Bucarest, Corina Anastase raconte au micro de Valentina comment
    sa génération a vécu tous ces changements survenus en milieu d’année scolaire.