Tag: maires

  • Plus d’argent pour les élus locaux

    Plus d’argent pour les élus locaux


    Plus d’argent pour les élus
    locaux, voilà ce que la Chambre des députés de Roumanie a décidé mardi, en
    votant un projet de loi qui prévoit la majoration salariale pour les maires, leurs
    adjoints, les présidents et vice-présidents des Conseils départementaux. Adoptée
    dans un premier temps par le Sénat, la
    nouvelle mesure ne concerne pas d’autres catégories de dignitaires. N’empêche,
    la décision a provoqué de vives controverses entre les représentants des partis
    au pouvoir et ceux de l’opposition.Présents aux débats, les membres du gouvernement de coalition formée par
    le PNL, le PSD et l’UDMR, appuyés par les représentants des minorités
    nationales ont affirmé que les élus locaux devraient se voir augmenter les
    salaires pour ne pas se sentir discriminer par rapport aux autres dignitaires.

    Le député libéral, Florin Roman, a crié
    justice pour les maires, en affirmant que cette mesure est censée réparer une
    iniquité. Toujours du côté du pouvoir, le député social-démocrate, Alfred
    Simonis, soutient que par cette augmentation salariale, les élus locaux deviendront
    encore plus performants, tout comme les institutions qu’ils dirigent. Dans
    nombre de mairies et de conseils départementaux, le niveau salarial du
    personnel créée souvent un déficit d’image.« Je connais des maires en situation salariale critique, je ne
    dirais pas qu’ils sont pauvres, mais la récompense financière de leur travail
    est telle qu’elle ne donne pas envie qu’ils se consacrent corps et âme au service
    de la communauté » a fait savoir le maire de la ville Iasi, le libéral
    Mihai Chirica. Et lui d’ajouter que les indemnités des maires, adjoints et
    conseillers municipaux sont issues toujours des budgets locaux. Voilà pourquoi,
    a-t-il dit, « avant de majorer les salaires, il faut avoir les budgets
    nécessaires pour alimenter ces nouvelles sources de financement »


    Furieuse de voir les députés
    majorer les salaires des élus locaux, l’Union Sauvez la Roumanie, principale formation
    en opposition, a annoncé contester la décision auprès de la Cour
    Constitutionnelle. Ses parlementaires ont attiré l’attention que la nouvelle
    hausse sera supportée une fois de plus, par le milieu privé, qui lui, aurait
    besoin aussi du soutien de l’Etat. Selon le maire de Bacău, Lucian Stanciu
    Viziteu, membre USR, d’autres mesures auraient dû être votées pour offrir du
    soutien aux administrations locales. «Le plus important serait de faciliter
    leur accès aux fonds d’investissements et non pas de majorer les salaires des
    maires qui, de toute façon, ont connu des hausses annuelles, au terme du Code
    administratif et de la loi de la salarisation unitaire ».


    Toujours du camp de l’opposition,
    le leader ultranationaliste AUR, George Simion, a critiqué le vote de mardi, de
    la Chambre des députés. C’est une loi qui favorise les fonctionnaires publics
    de luxe et qui entraînera des failles au sein de la société.





  • Faudrait-il imposer de nouvelles restrictions en Roumanie ?

    Faudrait-il imposer de nouvelles restrictions en Roumanie ?

    Une première a été enregistrée ce mercredi en
    Roumanie : le nombre des cas d’infection au nouveau coronavirus a franchi le
    seuil des 2000 en 24 heures. S’y ajoutent des dizaines de décès rapportés d’un
    jour à l’autre. Depuis le début de la pandémie en Roumanie, environ 130.000
    personnes ont été dépistées positives et plus de 100.000 patients ont guéri. De
    l’avis d’Alexandru Rafila, membre du Comité exécutif de l’OMS, la Roumanie est
    déjà confrontée à la 2e vague de la pandémie, tout comme de nombreux autres Etats-membres
    de l’UE.






    Bien qu’inquiétante, cette situation n’est
    pas une surprise. Dans les médias, les spécialistes avaient prévu depuis déjà cet
    été que septembre allait être un mois difficile et que le nombre de malades
    allait augmenter dans le contexte de la rentrée scolaire, de la fin des
    vacances et des élections locales du 27 septembre. Le premier ministre Ludovic
    Orban reconnaît que les autorités n’ont pas pu contrôler les fêtes organisées
    après l’annonce des résultats du scrutin de dimanche, demandant aux
    participants, quel que soit leur parti politique, de se considérer d’avance
    comme « de possibles infectés » au coronavirus. Le chef de l’Exécutif
    accuse également les maires arrivés à la fin de leur mandat de ne pas avoir
    institué les restrictions sanitaires prévues par le gouvernement par crainte de
    perdre leur popularité et le vote de l’électorat.






    Ludovic Orban estime que désormais, les
    édiles élus dimanche n’ont plus rien à craindre et qu’ils sont tenus de mettre
    en place des restrictions, là où cela s’impose : « J’ai demandé que
    les contrôles visant le respect des normes sanitaires soient renforcés. Il faut
    prendre des décisions très claires. Là où la
    législation l’impose, il faut mettre en place des
    restrictions pour prévenir la propagation du virus. J’ai aussi demandé aux
    Comités départementaux pour les situations d’urgence de décider si la
    quarantaine était nécessaire dans certaines localités ou zones ».






    Le premier ministre insiste aussi que les
    normes sanitaires – telles la désinfection, le port du masque et la
    distanciation physique – soient respectées à la lettre dans les écoles et les
    universités. La semaine prochaine, le Comité national pour les situations
    d’urgence décidera si des restrictions de voyage sont à mettre en place dans le
    cas des pays ayant rapporté plus de cas d’infection que la Roumanie en 14 jours.
    Les personnes qui souhaitent passer plus de 3 jours en Roumanie seront d’abord placées
    en quarantaine, qu’ils pourront quitter au bout de 5 jours en présentant un
    test négatif de Covid-19. En revanche, la quarantaine ne sera pas imposée aux
    voyageurs qui ne passent que 3 jours au maximum en Roumanie. Ceux-ci devront
    néanmoins présenter un test négatif au coronavirus, effectué 48 heures avant
    l’arrivée en Roumanie, a encore précisé Ludovic Orban. (Trad. Valentina
    Beleavski)

  • Élections locales en Roumanie

    Élections locales en Roumanie

    Des règles strictes de protection sanitaire, telles que le port de masques, la désinfection des mains à lentrée et à la sortie du bureau de vote ainsi que le maintien dune distance physique dau moins un mètre ont accompagné, pour la première fois, lexercice électoral de dimanche, qui a eu lieu en Roumanie. Le COVID-19 avait déjà modifié le calendrier des élections locales, initialement prévues en juin et reportées en raison de la pandémie. Tous les élus – maires, chefs de conseils départementaux, conseillers locaux et départementaux – ont vu leurs mandats prolongés de six mois, ce qui a également alimenté limpatience de lélectorat de renouveler ses administrations.



    41 postes de présidents de conseils départementaux étaient à briguer, plus de 1 300 de conseillers départementaux, 40 000 de conseillers locaux et environ 3 200 de maires. Le taux de participation a été de 46% à léchelle nationale, cest-à-dire, notent les sociologues, seulement deux pour cent de moins que lors des élections locales précédentes, lorsque les gens navaient pas à surmonter leur peur du virus. Lappétit le plus faible pour le vote a été enregistré à Bucarest, seulement 37%, un taux pourtant supérieur à celui dil y a quatre ans. Bucarest représente un dixième de lensemble de lélectorat roumain, et, à lexception du président de la Roumanie, son maire est lhomme politique investi avec le plus grand nombre de voix. La capitale est la ville la plus riche du pays, avec des indicateurs économiques et sociaux supérieurs à la moyenne de lUnion européenne, et avec la démographie la plus dynamique. Cest pourquoi les fonctions de maire général constituent un trophée convoité par tous les partis.



    Le nouveau maire est le mathématicien et activiste civique Nicuşor Dan. Son organisation non gouvernementale, lUnion Sauvez Bucarest, a donné naissance à lUnion Sauvez la Roumanie (USR), actuellement la troisième force au Parlement. Ultérieurement, pour des raisons idéologiques, Nicuşor Dan allait se séparer du parti quil avait fondé, mais sa candidature a été soutenue tant par ce parti que par le Parti national libéral (PNL), au pouvoir. Perdant en 2016, Nicuşor Dan a maintenant compensé par une victoire avec un score confortable devant la maire sociale-démocrate Gabriela Firea. Ancienne vedette, très visible dune chaîne de télévision de gauche, elle est devenue, il y a quatre ans, la première femme et aussi le premier membre du Parti social-démocrate à être maire générale de la capitale roumaine. Candidate à sa propre succession et soutenue par le parti parlementaire le plus important de lopposition, la maire a fait campagne avec le handicap dune inévitable usure du pouvoir ainsi quavec un palmarès plutôt modeste. Bucarest est une ville suffoquée par la pollution, paralysée par le trafic très engorgé, avec une société de chauffage urbain en faillite et des infrastructures encore déficientes.



    Dans le sillage de Gabriela Firea, le PSD sétait également adjugé voici quatre ans les six mairies darrondissement. Cette fois-ci, les candidats de gauche ont dû partager leurs secteurs avec ceux soutenus par le PNL et lUSR (de droite). Des scores serrés entre les deux principales forces politiques ont également été enregistrés à la tête des conseils départementaux. Les sociaux-démocrates ont gardé beaucoup de leurs fiefs dans le sud et lest du pays, alors que les libéraux ont conservé ceux de louest. LUnion démocrate magyare de Roumanie (UDMR) reste première dans le centre, la seule région avec une population magyare majoritaire. Votée par un tiers des Bucarestois, cest-à-dire à égalité avec le PSD et presque le double du nombre de voix du PNL, lUSR a également remporté, en première, plusieurs chefs-lieux de départements : Timisoara (ouest), Brasov (centre) et Bacau (est).



    Ridicule pour beaucoup, lambition déclarée de lancien président Traian Basescu de revenir, à près de 70 ans, à la mairie de la capitale, quil avait dirigée il y a vingt ans, sest avérée une stratégie gagnante pour son parti, le Parti du mouvement populaire (PMP), quil a hissé à Bucarest au-dessus du seuil électoral de 5%. Selon les commentateurs, tous ces chiffres constituent un point de départ pour les stratégies que les partis élaboreront en vue des élections législatives prévues en décembre prochain. (Trad. : Ligia Mihaiescu)


  • 27.09.2020 (mise à jour)

    27.09.2020 (mise à jour)

    Elections municipales – Plus de 41% des Roumains à droit de vote s’étaient présentés aux urnes jusqu’à 19 heures locales, aux élections municipales de ce dimanche. A Bucarest, la présence aux urnes était d’environ 32%, 4% de plus par rapport aux précédentes élections de 2016. Les Roumains élisent 41 présidents de conseils départementaux, plus de 1.300 conseillers départementaux, 40.000 conseillers locaux et 3. 200 maires. Les élections se déroulent en un seul tour de scrutin. Les élections étaient prévues pour le mois de juin, mais elles ont été ajournées à cause de la pandémie, alors que le mandat des élus locaux a été prolongé de six mois. Le combat politique est dominé par les grands partis, à savoir le PSD, largement représenté au Parlement, et PNL, au gouvernement. Les élections locales sont également un test pour les élections législatives prévues le 6 décembre. Le vote se déroulera dans le respect des règles de protection sanitaire imposées par les autorités en raison de la pandémie: port du masque, désinfection et maintien d’une distance physique d’au moins un mètre entre les participants au processus électoral. Le Bureau électoral central a rejeté une demande du Ministère de l’Intérieur sur le prolongement du processus électoral après 21 heures locales afin de permettre aux personnes qui attendent d’exprimer ce droit constitutionnel dans la proximité des bureaux de vote.

    Coronavirus – 1.438 nouveaux cas d’infection au Covid – 19 ont été enregistrés ces 24 dernières heures en Roumanie ce qui a poussé le bilan total à 122673 cas positif. 31 décès supplémentaires ont été rapportés ce qui porte le nombre total des morts à 4718. Plus de 98.600 personnes ont été déclarées guerries. 535 personnes sont hospitalisées en soins intensifs. Au sein de la diaspora, le nombre de ressortissants roumains confirmés positifs est de 6693 et celui des décès est de 126. Les médecins de famille appellent à la vaccination antigrippale pour éviter que les deux épidémies ne se chevauchent. Dans le cadre d’une campagne menée par le ministère de la Santé, seront vaccinés gratuitement les personnes de plus de 65 ans atteintes de maladies chroniques, les enfants, les personnes âgées en maison de retraite, le personnel médical et les femmes enceintes.

    Conflit – L’évolution de la situation entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan est « troublante » et la Roumanie appelle les deux parties à reprendre le dialogue politique afin de trouver des solutions par des moyens pacifiques, a déclaré le ministre roumain des Affaires Etrangères, Bogdan Aurescu, fait savoir Agerpress. Le président du Conseil européen, Charles Michel a demandé à son tour un cessez le feu entre les troupes de l’Azerbaïdjan et les séparatistes du Haut Karabach et un retour immédiat à la table des négociations. L’appel survient après que l’Arménie eut décrété dimanche la loi martiale et la mobilisation militaire totale suite aux combats avec l’Azerbaïdjan dans la région de Nagorny – Karabach que les deux pays caucasiens se disputent depuis longtemps.

    Berne – Les Suisses ont rejeté au référendum de ce dimanche une proposition de l’extrême droite de cesser la libre circulation des travailleurs entre la Suisse et les Etats membres de l’UE, selon Reuters et l’AFP. Organisé à l’initiative du Parti du Peuple suisse, de droite, la votation populaire servira, aux dires de ces initiateurs, à aider le pays à mieux contrôler ses frontières, tout en choisissant les ressortissants qu’il souhaite accueillir. Les adversaires de cette démarche affirment que le référendum risque de plonger la Suisse dans la récession économique et de priver des centaines de milliers de citoyens de leur droit de vivre et de travailler partout, en Europe.

    Tennis – La joueuse roumaine de tennis, Simona Halep, n°2 mondiale et principale favorite du tournoi de Roland Garros s’est qualifiée au deuxième round du tournoi de tennis de Roland Garros, après la victoire contre l’Espagnole Sara SorribesTormo. Halep, qui a remporté le tournoi français en 2018, jouera avec la gagnante du match opposant sa compatriote, Irina Begu à la Suisse Jil Teichmann. Deux autres joueuses de tennis roumaines qui ne figurent pas dans le Top 100, à savoir Monica Niculescu et Irina Bara, ont réussi à accéder au tableau principal du simple du tournoi du Grand Chelem de Roland Garros. Niculescu rencontrera au premier tour l’Américaine Danielle Collins, tandis que Bara aura pour adversaire la Croate Donna Vekici. Monica Niculescu et Irina Bara rejoignent cinq autres Roumaines au tableau principal de Roland-Garros. Patricia Ţig affrontera la Suisse Stefanie Voegele, SoranaCîrstea rencontrera la Kazakhe Elena Rybakina et Ana Bogdan évoluera contre la Hongroise Timea Babos. La Roumanie sera également représentée dans les épreuves de double.

    Météo – Légère hausse des températures dans les 24 prochaines heures, notamment dans le sud et le sud-est du territoire. Les maximales iront de 15° à 25°.

  • La campagne électorale a commencé

    La campagne électorale a commencé

    Prévu en juin et reporté de trois mois à cause de la pandémie de coronavirus, le scrutin électoral se déroulera finalement le 27 septembre, avec le respect des mesures barrières, imposées par l’actuel contexte sanitaire. Débutée vendredi, la campagne électorale s’adaptera aux restrictions en vigueur. Ainsi, le port de masque sera obligatoire pour tous les candidats et leurs équipes pendant toutes les réunions, quel que soit l’endroit où elles ont lieu.

    D’une durée de deux heures maximum, les événements prévus dans des espaces clos ne pourront pas réunir plus de 50 personnes, tandis que ceux organisés en plein air pourront accueillir une centaine de personnes. Par ailleurs, lors de la campagne électorale, les équipes qui feront du porte- à -porte seront formée de seulement deux personnes. Intervenue dans un contexte compliqué, l’actuelle campagne électorale s’avère atypique, mais on ne saurait suspendre la démocratie ou encore la mettre entre parenthèses, a fait savoir le chef de l’Etat, Klaus Iohannis. Celui-ci a lancé un appel au respect des mesures de protection sanitaire à l’intention notamment des candidats à qui il a demandé de ne pas exposer les gens au risque d’infection. Car, a-t-il affirmé, il n’existe aucun objectif électoral plus important que la santé.

    Du point de vue politique, les élections de cette année ont une particularité que la presse a remarquée dès le départ. Les grands partis ont renoncé à faire alliance avec toutes les petites formations, sans aucun poids politique, potentiellement corruptibles et utiles juste pour apporter plus de voix. Mais puisque ces formations avaient besoin à leur tour de visibilité dans la perspective du prochain scrutin législatif prévu, lui, en fin d’année, elles ont fait inscrire dans la course électorale leurs propres candidats, d’où le nombre important de personnes entrées en compétition pour les mairies et les conseils départementaux.

    Bucarest à lui seul recense en ce moment une centaine de candidats, qui essaient d’obtenir le poste de maire général de la capitale ou de maire d’arrondissement. A part plusieurs figures politiques consacrées, la liste des candidats contient des personnages pittoresques, parmi lesquels des comédiens méconnus, un guide de haute montagne, un téologue, un coach, un officier de réserve, un diplomate ou encore, un chauffeur. Pourtant, la bataille électorale aura lieu non seulement à Bucarest, mais dans d’autres grandes villes de Roumanie que le PSD et le PNL- avec ou sans leurs alliées de l’USR PLUS, se disputent. 41 mandats de chefs de conseils départementaux auxquels s’ajoutent plus de 1300 postes de conseillers départementaux, 40.000 de conseillers locaux et 3200 de maires sont en jeu. (trad. Ioana Stancescu)

  • Des lois vivement contestées

    Des lois vivement contestées

    Installé au pouvoir en novembre dernier, après avoir destitué par motion de censure le cabinet social-démocrate, le gouvernement libéral de Ludovic Orban est en fait très fragile. Et pour cause. Les libéraux ne comptent que pour 20% du total des parlementaires de Bucarest et souvent les votes de leurs alliés de l’Union Sauvez la Roumanie (USR) et du Parti du Mouvement Populaire (PMP) ne leur suffisent pas pour faire passer leurs projets. Et comme au sein du Législatif de Bucarest les alliances sont éphémères et se tissent en fonction d’intérêts ponctuels, le gouvernement a préféré, à plusieurs reprises, engager sa responsabilité pour opérer plus vite des modifications législatives.

    La plus récente porte sur l’élection des maires en deux tours de scrutin, au lieu d’un seul, comme c’est le cas actuellement. Une décision qui agite de nombreux esprits au sein de la classe politique roumaine. Pour sa part le premier ministre Ludovic Orban, aux côtés des partisans politiques de ce changement et des voix de la société civile, estime que ce passage à deux tours de scrutin conférera davantage de légitimité aux élus. Leur objectif est de limiter les situations similaires à celle de Galati (ville port sur le Danube, sud-est) où le maire actuel a été voté par seulement 9% des électeurs. Craignant de perdre ses postes de maires, le Parti Social-Démocrate (PSD), désormais dans l’opposition mais toujours majoritaires au sein du Législatif, a bloqué le projet de loi dans la commission parlementaire spécialisée et a fait savoir qu’il déposerait une motion de censure si la loi est changée. La motion bénéficiera aussi du soutien de l’Union Démocrate-Magyare de Roumanie (UDMR), qui souhaite conserver le monopole politique détenu dans de nombreuses villes transylvaines à forte population d’ethnie magyare.

    Le leader par intérim des sociaux – démocrates, Marcel Ciolacu, met en évidence le fait que la Cour constitutionnelle a déjà décidé que le gouvernement ne peut pas engager sa responsabilité sur des textes normatifs se trouvant en débat au Parlement. Si la motion de censure ne passe pas, le PSD en saisira la Cour Constitutionnelle, a encore précisé Marcel Ciolacu. Les sociaux-démocrates ont aussi déposé une plainte auprès de la Commission de Venise, par l’intermédiaire de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe. Toutefois, le PE a rejeté la demande du PSD de débattre le problème au plénum de Strasbourg.

    Mais ce n’est pas la seule lutte politique qui se mène ces jours-ci à Bucarest. La suppression des régimes spéciaux des pensions de retraite suscite autant de controverses. Cette fois-ci, ce sont les magistrats qui contestent la décision du gouvernement. Mardi, la Chambre des Députés a adopté, par 247 voix pour et aucune voix contre, la loi qui abroge les retraites dites spéciales des parlementaires, des juges, des procureurs et des personnels auxiliaires spécialisés des tribunaux et des parquets. S’y ajoutent les fonctionnaires publics ayant un statut spécial, les membres du corps diplomatique et consulaire, ceux de la Cour Constitutionnelle et le personnel aéronautique. Toutes ces catégories de salariés du budget de l’Etat bénéficiaient de pensions de retraite qui ne suivaient pas le principe de la contribution, si bien que certaines sommes étaient 15 fois plus élevées qu’une pension normale. Vivement mécontents de se voir supprimer ces droits, les juges de la Haute cour de cassation et de justice et ceux du Conseil supérieur de la magistrature en ont saisi la Cour Constitutionnelle. A leur avis, la loi qui supprime les régimes spéciaux des pensions de retraite est non conforme à la Constitution et transgresse « brutalement » les principes de l’indépendance et de l’inamovibilité des juges. Affaire à suivre.

  • 28.01.2020

    28.01.2020

    Déficit – La Roumanie a enregistré en 2019 un déficit budgétaire de 4,6% du PIB, soit de 0,2% supérieur à celui prévu dans le collectif budgétaire du mois de novembre, a annoncé mardi le ministre des finances, Florin Câtu. En 2018, le déficit budgétaire a été de 2,88% du PIB. La majoration du déficit a été déterminée par une baisse des recettes de 1,7%. De l’avis des experts, le déficit budgétaire de l’année 2019 est le plus important des 9 dernières années. M Câtu a également annoncé que la Roumanie a emprunté ce 21 janvier 3 milliards d’euros sur les marchés internationaux par le biais de deux émissions d’obligations dont l’échéance est de 12 et respectivement 30 ans. Pour l’émission dont l’échéance est de 12 ans, la Roumanie obtiendra le cout le plus réduit de toute son histoire.

    Législatif – La Chambre des Députés de Bucarest doit voter aujourd’hui d’un projet de loi visant à éliminer les régimes spéciaux de retraites. L’acte normatif, dont l’initiateur est le Parti national libéral, au pouvoir, est présenté dans sa forme adoptée l’année dernière par les élus de la Commission parlementaire en charge du Travail. La loi devrait éliminer tous les régimes spéciaux à l’exception de ceux dont bénéficient les militaires et les policiers. Les sociaux-démocrates, d’opposition, voteront le document mais ils demandent aux libéraux de retirer du texte l’amendement qui élimine les rentes viagères des sportifs, des artistes et des scientifiques. La Chambre des députés est la chambre décisionnelle dans ce dossier. Entre temps, en Roumanie, les magistrats et les greffiers poursuivent les protestations contre l’intention du gouvernement d’éliminer leur régime spécial de retraites. Leurs représentants entament des négociations aujourd’hui avec le premier ministre Ludovic Orban à ce sujet.

    Défense – Le ministre roumain de la défense, Nicolae Ciuca est actuellement au Portugal où il doit établir les principales étapes pour consolider l’escadrille d’avions de combat F-16 de l’inventaire des forces aériennes roumaines. Aux côtés des 12 avions déjà achetés, la Roumanie envisage d’acheter quatre autres avions au cours de cette année et un autre l’année prochaine. Le ministre Nicolae Ciuca a précisé qu’un transfert de connaissances et de technologie aura lieu pour que la Roumanie puisse moderniser elle-même des appareils F 16 et assurer leur maintenance localement.

    Elections – Le gouvernement de Bucarest décide aujourd’hui quels amendements il accepte sur ceux que les élus nationaux ont déposés au projet de loi visant le retour à l’élection des maires suite à deux tours de scrutin. Les sénateurs et députés ont pu déposer des amendements jusqu’à lundi, alors que mercredi les deux Chambres du Parlement se réunissent en réunion commune au cours de laquelle le premier ministre engage sa responsabilité politique afin de faire passer ce projet. Le PSD, d’opposition a annoncé son intention de déposer ce vendredi une motion de censure contre le gouvernement. Les sociaux-démocrates affirment que les lois électorales ne peuvent pas être modifiées moins d’une année avant le scrutin et souhaitent saisir la Commission de Venise sur l’intention de l’Exécutif de revenir à l’élection des maires suite à des scrutins à deux tours. Les élections municipales sont prévues pour cet été.

    Grippe – Six personnes sont mortes en Roumanie à cause de la grippe depuis le début de l’hiver. De l’avis des spécialistes, la Roumanie n’est pas confrontée à une épidémie de grippe, mais le nombre de personnes malades pourrait augmenter dans les semaines à venir. Le nombre des Roumains à se faire immuniser contre la grippe est supérieur actuellement à celui de l’année dernière lorsque près de 200 personnes ont perdu la vie, mais il est toujours inférieur aux recommandations de l’Organisation mondiale de la Santé. Plusieurs écoles ont été fermées, d’autres fermeront temporairement leurs portes, partiellement et même totalement à cause des infections respiratoires et de la grippe.

    Météo – Les météorologues ont émis aujourd’hui une alerte code jaune au vent fort et aux précipitations valable jusqu’à mercredi dans la soirée des les régions de haute montagne de 26 départements. La vitesse du vent dépassera les 80 à 100 km à l’heure provoquant des tempêtes de neige. Le ciel sera toujours couvert sur la plupart des régions, mais les températures seront toujours trop élevées pour cette période de l’année, avec des maxima allant de 3 à 12 degrés. 7 degrés et du soleil en ce moment à Bucarest.

  • 27.01.2020

    27.01.2020

    Parlement – Le Parlement roumain se réunit à partir d’aujourd’hui et jusqu’à mercredi dans le cadre d’une séance extraordinaire, sur l’élimination des régimes spéciaux de retraite et sur l’engagement de la responsabilité politique du gouvernement pour l’élection des maires suite à deux tours de scrutin. Les sénateurs et députés roumains peuvent déposer aujourd’hui des amendements à la loi électorale alors que demain l’exécutif devrait débattre de ces amendements au cours de sa réunion hebdomadaire. L’Union sauvez la Roumanie et l’Alliance des libéraux et des démocrates ont annoncé leur intention de déposer des amendements au projet de loi alors que le PSD d’opposition prépare déjà une motion de censure contre le gouvernement libéral. Les sociaux-démocrates, soutenus par l’Union démocrate magyare de Roumanie envisagent de déposer le document la semaine prochaine en début de la session ordinaire du Parlement. Côté retraites, le premier ministre et président du PNL, Ludovic Orban a annoncé que son parti avait décidé de généraliser le principe de la contribution, à l’exception du régime spécial dont bénéficient les militaires. Le président par intérim du PSD, Marcel Ciolacu affirme que le projet de loi initié par le PNL est contraire à la Constitution puisqu’il élimine justement le régime spécial de retraite dont bénéficient les magistrats.

    Holocauste – Le premier ministre roumain, Ludovic Orban, participe lundi en Pologne à la commémoration des 75 ans écoulés depuis la libération du camp d’extermination nazi d’Auschwitz-Birkenau. Les cérémonies officielles sont organisées par les autorités de Varsovie à l’occasion de la Journée internationale de commémoration des victimes de l’Holocauste. Selon un communiqué du gouvernement roumain, rendu public ce samedi, la cérémonie qui se déroule sous le haut patronage du président polonais, Andrzej Duda, réunira des responsables de plusieurs Etats, des survivants de l’Holocauste ainsi que des membres des associations juives. Le gouvernement roumain, lit-on dans le communiqué reconfirme l’engagement de poursuivre ses démarches en matière d’assumer le passé, d’éduquer le public, d’étudier l’Holocauste et de commémorer ses victimes. L’épisode dramatique de l’Holocauste constitue toujours une leçon de l’histoire nationale et universelle à ne pas oublier, dans le contexte actuel marqué par la recrudescence de l’intolérance, de la xénophobie et de l’antisémitisme, lit-on aussi dans un communiqué du ministère des Affaires Etrangères de Bucarest. La semaine dernière, le président roumain, Klaus Iohannis a participé en Israël à un forum international consacré à la commémoration des victimes de l’Holocauste.

    Virus – Les autorités de Bucarest décident aujourd’hui de l’introduction de scanners thermiques dans les aéroports de Roumanie. Il s’agit d’équipements qui peuvent détecter les personnes dont la température corporelle est supérieure aux 38 degrés, la fièvre étant d’ailleurs un des symptômes du nouveau coronavirus. Jusqu’ici toutes les alertes sur le nouveau virus ont été infirmées en Roumanie. Par ailleurs, les autorités chinoises intensifient les mesures de prévention de la propagation du virus, qui a déjà tué plus de 80 personnes. Les autorités de Pékin ont ajourné la rentrée scolaire et renforcé les restrictions de voyage alors que le port d’un masque de protection est désormais obligatoire. Ce sont des mesures exceptionnelles adoptées parce que jusqu’ici il n’y a aucun vaccin contre le coronavirus. Celui-ci est apparu dans le centre du pays au mois de décembre pour infecter quelque 3 mille personnes en Chine. Le coronavirus qui provoque une pneumonie grave s’est répandu en Europe, aux Etats-Unis et en Australie. Les symptômes sont la toux sévère, la fièvre et la respiration difficile.

    Grippe – Une autre personne est décédée en Roumanie à cause de la grippe saisonnière, portant à 4 décès le bilan de ce virus cet hiver. Il s’agit d’un homme âgé de 43 ans, du compté de Sibiu, dans le centre. Les médecins rappellent que l’unique méthode de prévention est la vaccination. Le nombre des Roumains à se faire vacciner contre la grippe jusqu’ici est supérieur à celui de l’année dernière, lorsque 200 personnes sont décédées suite aux complications produites par la grippe.

    Défense – Le ministre roumain de la défense, Nicolae Ciuca entame ces lundi et mardi une visite officielle au Portugal à l’invitation de son homologue Joao Gomes Cravinho. Selon un communiqué du ministère roumain de la défense de Bucarest, les principaux sujets que les deux responsables doivent analyser sont la coopération dans le domaine de l’enseignement militaire, des exercices militaires bilatéraux et multinationaux et les possibilités de collaborer dans le domaine de l’industrie de défense. En décembre 2019, les deux pays ont signé le contrat pour l’achat d’un nouveau lot de 5 avions de combat F-16 Fighting Falcon, qui doit compléter les 12 déjà achetés entre 2014 et 2017 dans le cadre d’un programme majeur de dotation des forces aériennes roumaines, précise le ministère de la défense de Bucarest.

    Tennis – La joueuse de tennis roumaine, Simona Halep, numéro 3 mondiale, a battu aujourd’hui 6-4, 6-4 la belge Elise Mertens (17e mondiale) dans les huitièmes de finale de l’Open d’Australie, premier tournoi du Grand Chelem de l’année. Dans les quarts de finale, Simona rencontrera l’Estonienne Anett Kontaveit (31e WTA). Aujourd’hui également, dans la compétition de double féminin, le double roumano-japonais Monica Niculescu/Misaki Doi a perdu dans les huitièmes de finale 7-5 ,6-4 contre le double taiwanais Hao-ching Chan/ Latisha Chan.

    Handball – L’équipe féminine roumaine de handball Gloria Bistrita, dans le nord a décroché dimanche dans la soirée sa première victoire dans la phase des groupes de la Coupe EHF, après avoir vaincu à domicile les danoises d’Adense Handbold, 25 à 23. Dans les matchs précédents du Groupe C, Gloria a enregistré deux égalités et une défaite. Dans le groupe B, Magura Cisnadie dans le centre s’est incliné à domicile face aux Danoises de Kobenhavn Handball 28 à 33. Ce fut la 4e défaite en 4 matchs pour les Roumaines. Les matchs de la phase des groupes devraient s’achever le 9 février. Samedi, dans les groupes principaux de la Ligue des Champions, le club Champion de Roumanie SCM Râmnicu Vâlcea s’est imposé contre les slovènes de RK Krim Mercator Ljubljana, sur le score de 31-16, et les vice-champions du CSM Bucarest ont perdu en Hongrie le match contre le Ferencvaros de Budapest: 23-33.

    Météo – Temps morose en Roumanie avec un ciel plutôt couvert. Quelques pluies sont signalées localement avec un vent assez doux. Les températures vont de 1 à 11 degrés. 6 degrés en ce moment à Bucarest.

  • Sujets de discorde entre le pouvoir de droite et l’opposition de gauche.

    Sujets de discorde entre le pouvoir de droite et l’opposition de gauche.

    Pendant la gouvernance sociale-démocrate, les libéraux, à l’époque dans l’opposition, ont proposé que les allocations familiales soient doublées et ils l’ont obtenu. Une fois que le Parti Social-Démocrate (PSD) ait quitté le pouvoir, les libéraux ont hérité d’une loi qui vise à doubler une fois de plus les allocations familiales. Ces mesures à l’air populiste mais quand même nécessaires aux bénéficiaires, risquent pourtant de déstabiliser le budget de l’Etat, déjà alourdi par un déficit qui dépasse la limite de 3% du PIB admise par l’UE.

    Bien que promulguée mardi par le chef de l’Etat, la loi qui double les allocations familiales ne pourra pas entrer en vigueur avant juillet prochain, lorsque le premier collectif budgétaire de l’année est prévu.

    La ministre du Travail, Violeta Alexandru, explique: « Il n’y a pas de doute en ce qui concerne l’accord total sur la nécessité d’accroître les allocations. Néanmoins, vu que la loi a été adoptée après que le budget ait été finalisé, et que le président a promulgué l’acte normatif, notre devoir est de trouver les ressources budgétaires pour couvrir ces fonds. Pourtant, c’est fonds n’existent pas en ce moment. »

    Les sociaux-démocrates accusent donc le gouvernement libéral d’irresponsabilité et de manque de professionnalisme. Dans une tentative d’améliorer son image dans une année électorale, PSD déclare qu’il est possible de trouver ces fonds, par exemple par l’abrogation de la loi sur les régimes spéciaux de retraite. Le président par intérim du Parti Social-Démocrate et de la Chambre des Députés, Marcel Ciolacu, a l’intention de convoquer une session parlementaire extraordinaire en fin de mois, pour débattre justement des régimes spéciaux de retraite.

    On souhaite éliminer toutes les retraites dites spéciales, à l’exception de celles réservées aux militaires et aux policiers. D’ailleurs, toutes les formations politiques de Roumanie sont d’accord qu’il faut supprimer les retraites spéciales accordées à plusieurs catégories de fonctionnaires publics, dont les magistrats ou les parlementaires. A leur avis, ceux-ci touchent des sommes beaucoup trop grandes, voire indécentes, par rapport à leurs contributions au système des retraites. Ces régimes spéciaux ont été introduits au moment où des normes et recommandations internationales demandaient de telles mesures, alors que les calculs électoraux les rendaient encore plus désirables.

    Autre sujet de discorde entre le pouvoir et l’opposition – l’intention du Parti National Libéral (PNL) de modifier la législation électorale afin de réintroduire deux tours de scrutin pour l’élection des maires. Le chef des sociaux-démocrates, Marcel Ciolacu a fait savoir que son parti enverrait une lettre aux institutions européennes, pour leur annoncer que l’Exécutif de Bucarest souhaite changer la loi électorale quelques mois à peine avant les élections locales. Une démarche qui, de l’avis du PSD, risque d’affecter la confiance dans la démocratie roumaine et dans l’Etat de droit. Le PSD a l’intention aussi de déposer une motion de censure contre le gouvernement au cas où celui-ci engage sa responsabilité sur la loi qui permet l’élection des maires en deux tours de scrutin.

    Marcel Ciolacu : « Dans un Etat démocratique et européen, on n’a pas le droit, sous aucune forme, de modifier les lois électorales deux ou trois mois avant le scrutin. Une chose pareille n’est jamais arrivée dans l’histoire de la Roumanie et nous espérons bien que cela n’arrivera pas cette fois-ci non plus. »

    Avant de terminer, notons aussi qu’une éventuelle destitution du cabinet libéral pourrait entraîner l’organisation d’élections anticipées, vivement demandées par le PNL et pas du tout par le PSD, toujours affaibli après les traumas électoraux subis l’année dernière. (Trad. Valentina Beleavski)

  • Comment les maires seront-ils élus?

    Comment les maires seront-ils élus?

    A l’issue des élections municipales de 2016 en Roumanie, nombre de maires ont accédé à leurs fonctions sans avoir bénéficié d’un soutien important, car le scrutin s’est déroulé en un seul tour. Aux termes d’une loi datée de 2012, quel que soit le nombre des électeurs présents aux urnes, c’est le candidat qui recueille le plus grand nombre de suffrages qui en sort gagnant.


    Dans la perspective des municipales de l’année prochaine, le Parti social – démocrate, récemment passé dans l’opposition suite à une motion de censure, préférerait maintenir le système en vigueur. Par contre, le nouveau cabinet libéral envisage de modifier la loi et donc de revenir aux élections à deux tours, idée que partagent l’Union Sauvez la Roumanie et Parti du mouvement populaire, mais aussi le président du pays, Klaus Iohannis.


    Le chef de l’Etat affirme souhaiter fort qu’il y ait un partenariat entre les administrations centrale et locale. En plus, selon lui, il serait raisonnable que le gouvernement engage sa responsabilité sur une telle modification législative, au cas où cela ne serait pas possible au Parlement. Klaus Iohannis: “Mes messages aux maires des chefs-lieux sont les mêmes que ceux que je vais adresser aux autres maires. Je souhaite la tenue d’élections municipales à deux tours et un partenariat réel entre l’administration centrale et celle locale, de sorte à offrir à tous les Roumains la chance de vivre dans une localité bien organisée.”


    Lors de l’Assemblée générale de l’Association des municipalités de Roumanie, le premier ministre Ludovic Orban a précisé: “Le PNL a déposé au Parlement un projet de loi actuellement en débat à la Chambre des députés. Il stipule que les maires soient élus à la moitié plus un des suffrages exprimés, ce que l’on appelle scrutin majoritaire à deux tours. Nous soutenons ce projet et tenterons d’obtenir l’appui de nos partenaires sur cette question.”


    Robert Negoiţă, maire d’arrondissement à Bucarest et président de l’Association mentionnée, a présenté les problèmes auxquels sont confrontés les édiles : “Nous avons abordé de nombreux sujets relevant de l’administration publique locale. En ce qui nous concerne, les plus importants seraient la question des quotas de l’impôt sur les revenus ou la décentralisation. Nous avons également discuté de bien d’autres thèmes liés à l’activité courante de l’administration publique locale et du fait que nous serons consultés chaque fois que l’on envisage d’opérer des changements dans l’administration publique locale, soient-ils réglementaires ou législatifs .”


    Le Parti social — démocrate et l’Union démocrate des Magyars de Roumanie déclarent ne pas exclure la motion de censure contre le cabinet Orban si le gouvernement adopte un décret d’urgence ou qu’il engage sa responsabilité sur un paquet de lois électorales prévoyant la tenue d’élections municipales à deux tours. (Trad. Mariana Tudose)

  • L’élection des maires

    L’élection des maires

    Le retour aux élections des maires à deux tours devrait être adopté dans cette session parlementaire, affirme le président de l’Union Sauvez la Roumanie, Dan Barna, en référence au projet de loi initié par sa formation politique. Dan Barna: « Moi, personnellement, je souhaiterais qu’il soit débattu dans cette session parlementaire, au mois de décembre et parallèlement aux discussions sur le budget, vu que la société roumaine attend vraiment cette modification. La société est très consciente de la nécessité de retourner à la démocratie et à la représentativité réelles ».


    A son tour, le premier ministre Ludovic Orban a fait savoir que les libéraux soutenaient la modification de la législation électorale telle que voulue par l’Union Sauvez la Roumanie. Le président du Parti du mouvement populaire, Eugen Tomac, a lui aussi déclaré, à l’issue d’une entrevue avec Ludovic Orban, que sa formation politique était d’accord avec l’élection des maires à deux tours. Quant aux sociaux-démocrates, ils rejettent ce projet législatif. Ion Călin a proposé l’élaboration d’un rapport soutenant le rejet du projet et le maintien de la législation en vigueur, qui stipule l’organisation d’un seul tour de scrutin. Voici ce qu’il déclarait : « La démocratie s’exprime par le vote. Quiconque veut participer à la démocratie doit exercer ce droit. Sinon, qu’il reste chez lui! »


    Rappelons que l’ex première ministre sociale-démocrate, Viorica Dăncilă, déclarait, dès le mois de juin, qu’il ne serait pas possible de revenir à l’élection des maires en deux tours, compte tenu du fait que l’on ne peut pas opérer des changements législatifs une année avant les municipales. Le projet de loi initié par l’Union Sauvez la Roumanie attend le vote décisif de la Chambre des députés. Il a été repoussé par le Sénat et a reçu un rapport négatif de la part des députés membres de la Commission d’administration.

  • Les élus locaux – exonéres de responsabilité ?

    Les élus locaux – exonéres de responsabilité ?

    En Roumanie, un nouveau projet de loi adopté tacitement permettra aux maires de se voir exonérer de responsabilité au moment de leur signature de différents documents, peut-on apprendre dans un dossier proposé par Florentin Capitanescu.

    Cela fait déjà plusieurs années que la lutte anticorruption fait des victimes dans les rangs des responsables roumains, qu’il s’agisse de hauts magnats, de responsables politiques, de parlementaires, anciens ministres ou premier ministre, de présidents de conseils départementaux, de maires ou de leurs adjoints. Et puisque la corruption se conduit en véritable fléau dans la Roumanie post communiste, il est impossible que ses effets passent pour inaperçus. Voilà pourquoi, dans une nouvelle tentative d’éradiquer ce phénomène, le Sénat roumain a adopté un projet censé modifier la loi de l’administration locale. Aux termes du nouveau document, les élus locaux se verront obligés de répondre exclusivement de tout décret qu’ils émettent, sans avoir besoin d’un avis de légalité émis par le secrétaire de l’institution concernée, ni de la signature des autres fonctionnaires.

    De cette manière, la signature du maire ne servira qu’à authentifier tel ou tel document, soutient le secrétaire de la Commission d’administration du Sénat, le sénateur social- démocrate, Ioan Denes: «Par cette proposition et par les amendements apportés à la loi, on a redéfini, je l’espère bien, le rôle du maire. Sa signature sert seulement à authentifier un document et non pas à légaliser des projets d’urbanisme, par exemple ou d’autres projets renvoyant à des domaines placés sous la tutelle de l’administration publique locale ».

    Salué par le Parti Social – Démocrate, le nouveau projet de loi a, en revanche, suscité le mécontentement des parlementaires de l’Union Sauvez la Roumanie, deuxième force de l’Opposition, qui ont voté contre. La raison? Cet acte normatif ne fait qu’exonérer le maire de toute responsabilité dans le cas des documents sous seing privé.

    Florina Presada, sénatrice de l’Union Sauvez la Roumanie: «On est tous d’accord qu’il serait préférable que chaque fonctionnaire public assume la responsabilité des documents sur lesquels il porte sa signature. C’est aussi le cas du maire. Or, par cette initiative législative, le maire pourrait se voir exonérer de toute responsabilité au moment de la signature ou la contre signature de tel ou tel document administratif. On demande à la Commission de corriger à toutes ces erreurs et on appellera le Sénat à rejeter le projet».

    La Chambre des députés a adopté tacitement ce projet de loi avant qu’il n’obtienne le vote du Sénat, le forum décisionnel. Selon les observateurs politiques, le document ne fait qu’alimenter les suspicions que les maires se verront offrir l’opportunité de masquer plus facilement aussi bien leurs incompétences que toute tentative présumée de détournement des fonds publics. Une pratique assez fréquente, comme le confirment les dossiers de corruption qui font l’objet des enquêtes et même des procès de Roumanie.

  • 21.02.2017

    21.02.2017

    Décrets – La
    Chambre de députés de Bucarest, qui a le pouvoir décisionnel, doit débattre et
    voter aujourd’hui le décret gouvernemental nr 13 censé modifier la législation
    pénale roumaine et le décret nr 14 qui l’abroge. Lundi, le décret nr 13 a été
    rejeté par une majorité de voix au plénum du Sénat. Rappelons-le, il s’agit
    d’une démarche par laquelle le gouvernement de gauche de Bucarest a tenté de
    modifier certains aspects du code pénal et de celui de procédure pénale. Une
    tentative qui a fait descendre dans les rues pendant plus de deux semaines des
    centaines de milliers de Roumains. Ceux-ci ont dénoncé surtout la corruption au
    sein de la classe politique roumaine et demandé la démission du gouvernement.
    Ces manifestations ont été doublées par des protestations contre le président
    Klaus Iohannis. Une partie de la population l’accuse d’avoir oublié son rôle de
    médiateur en s’alliant aux protestataires antigouvernementaux.








    Mairies – Les
    maires des communes de Roumanie ont 30 jours à leur disposition pour présenter
    des projets d’infrastructure, dans le cadre du programme national de
    développement local qui bénéficie cette année d’environ 6 milliards et demi
    d’euros. A cette occasion, les maires se sont réunis lundi à Bucarest pour
    passer en revue les problèmes de leurs communautés. Notons qu’à présent 47% de
    la population de la Roumanie vit en milieu rural.

    Handball – La
    capitaine de la sélection nationale de handball de Roumanie, Cristina Neagu,
    jouera à partir de la prochaine saison pour la meilleure équipe roumaine du
    moment, CSM Bucarest, championne d’Europe en titre. Aux côtés de la sélection
    nationale, Cristina Neagu, 28 ans, a remporté deux médailles de bronze – au
    Championnat d’Europe de 2014 et au Championnat du monde de 2015. Depuis 2014,
    elle fait partie de l’équipe de ZRK Buducnost (du Monténégro), aux côtés de
    laquelle elle a remporté la Ligue de Champions et le titre de la meilleure
    buteuse en 2015. Cristina Neagu compte aussi à son palmarès le titre de la
    meilleure joueuse du monde en 2014 et en 2015.


    Météo – Le
    ciel est couvert et il pleut ce mardi sur l’ouest, le centre et le nord de la
    Roumanie. Le vent est plus fort en montagne où, il neige. Les températures
    maximales du jour vont de 1 à 11 degrés.
    Nous avions 5 degrés et du soleil à midi à Bucarest.

  • Les problèmes de l’administration publique locale

    Les problèmes de l’administration publique locale

    En
    Roumanie, le programme national de développement local bénéficie cette année de
    fonds se chiffrant à près de 7 milliards d’euros. Le gouvernement s’attend à ce
    que le programme devienne opérationnel à compter du deuxième semestre 2017.
    C’est ce qu’a annoncé la vice-première ministre roumaine Sevil Shhaideh. Elle a
    également précisé que les maires disposaient d’une trentaine de jours pour
    présenter leurs projets d’infrastructure.






    « Nous
    devons offrir aux jeunes, et aux Roumains en général, les mêmes opportunités
    dans la vie, quel que soit leur lieu de naissance », a également déclaré
    le premier ministre roumain Sorin Grindeanu, dans un message aux maires de
    communes réunis à Bucarest.




    Ciblant
    son discours sur le thème des « deux Roumanies », le premier ministre
    roumain a insisté sur les différences majeures qui existent entre les Roumains
    habitant le milieu urbain et ceux du milieu rural. « 47% de la population
    de la Roumanie habite en milieu rural. Dans le cadre des communes, vous
    administrez donc près de 80% du territoire national. Beaucoup de choses ont
    changé, mais nous constatons souvent que nous avons affaire à deux Roumanies :
    l’une urbaine et l’autre rurale. Les différences entre le rural et l’urbain
    sont de plus en plus importantes », a précisé le premier ministre.






    « Si
    allouer de l’argent aux communautés locales dépend de mon stylo, je le ferai
    sans aucune hésitation. Vous pouvez donc compter sur mon appui, mais sachez aussi
    que nous, les personnes réunies aujourd’hui, nous formons une équipe unie qui
    comprend très bien le développement, le besoin de développer ce pays et
    notamment ses régions rurales » a déclaré à la même réunion Calin Popescu
    Tariceanu, président du Sénat et co-président de l’Alliance des démocrates et
    des libéraux, partenaire du PSD dans la coalition gouvernementale.






    A la
    même occasion, M Tariceanu a lancé l’idée de créer une deuxième banque d’Etat,
    outre la CEC Bank, ayant comme principal but de financer les projets des
    communautés locales. A son avis, nombre de localités ne disposent pas de
    suffisamment de ressources pour démarrer les projets nécessaires pour leurs
    communautés. « Les gens souhaitent vivre mieux dès aujourd’hui ou dès
    demain et non pas d’ici 20 ou 40 ans. C’est pourquoi, il faut faire un effort
    de développer des projets censés améliorer la qualité de la vie au plus vite »,
    a encore précisé le président du Sénat.






    Les
    maires réunis à Bucarest ont également reçu des messages positifs de la part du
    leader social-démocrate Liviu Dragnea. Une fois entrée en vigueur la loi de la
    rémunération unitaire dans le système public, ils se verront allouer des
    majorations de salaires et seront également récompensés de bonus s’ils
    utilisent des fonds structurels

    .






    Par
    ailleurs, la législation sera clarifiée, pour que les élus locaux n’arrivent
    pas à faire l’objet d’enquêtes déroulées par la Direction nationale
    anticorruption. L’administration publique devrait « sortir de cet Etat de
    paralysie, avec des fonctionnaires qui ont peur de signer tout document »,
    a déclaré Liviu Dragnea, soulignant que pour cela, le Parlement devait faire la
    distinction entre les notions de légalité et d’opportunité. (Trad. Alex Diaconescu)

  • 22.06.2016 (mise à jour)

    22.06.2016 (mise à jour)

    Lois – Le président roumain Klaus Iohannis a envoyé une saisine à la Cour Constitutionnelle visant la loi qui régit le statut des élus locaux, et qui permet aux maires et aux conseillers locaux et départementaux qui ont reçu des peines de prison avec sursis pour des faits de corruption de garder leur mandat. Le chef de l’Etat a argumenté son geste en affirmant que l’acte normatif en question contrevenait à la Loi fondamentale, à la jurisprudence de la Cour et aux principes de l’Etat de droit. Il estime également que la loi porte atteinte à la lutte contre la corruption.

    Corruption – Quatre anciens ministres roumains font l’objet de poursuites pénales dans le cadre du dossier appelé Rompetrol II. Il s’agit des anciens ministres des Finances, Mihai Tanasescu, Gheorghe Pogea, Sebastian Vlădescu et de l’ancien ministre de l’Economie, Dan Ioan Popescu. Ils sont accusés de création d’un groupe criminel organisé, abus de fonction et complicité de dilapidation. Selon les procureurs de la Direction d’investigation des infractions liées au crime organisé et au terrorisme, ils auraient convenu avec l’homme d’affaires Dinu Patriciu de promouvoir un décret d’urgence qui convertissait en obligations d’Etat les dettes restantes au budget de l’Etat de la raffinerie pétrolière SC Rompetrol Rafinare (Raffinage) SA. Les dettes se chiffraient à environ 600 millions de dollars.

    Référendum – Le 23 juin les Britanniques sont appelés à dire s’ils souhaitent ou non rester au sein de l’UE. Ce référendum est une des principales promesses électorales faites début 2013 par le premier ministre conservateur David Cameron. Si les Britanniques disent «oui», leur pays sera le premier à quitter l’Union depuis sa création. La veille du référendum les sondages faisaient état d’un léger avantage pour le camp pro-européen. A Bucarest, le président du Sénat, Calin Popescu – Tariceanu exhorte le gouvernement d’évaluer d’urgence l’impact d’un éventuel Brexit sur les Roumains qui travaillent actuellement en Grande Bretagne. Il estime toutefois que le partenariat économique roumano-britannique n’en serait pas perturbé.

    Météo – Les météorologues annoncent des températures très élevées, allant jusqu’à 37 degrés, dans le sud et le sud-est du pays, jusqu’à vendredi. En même temps, l’indice température – humidité dépassera le seuil critique de 80 unités sur la plupart du territoire. Les nuits seront tropicales, avec des températures qui ne baisseront pas en-dessous des 20 degrés, alors qu’inconfort thermique sera accentué. Par ailleurs, en montagne on attend des pluies à verse dans les après-midis