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  • Deuxième mandat pour Emmanuel Macron

    Deuxième mandat pour Emmanuel Macron

    Le
    monde occidental a poussé un long soupir de soulagement après l’annonce des
    résultats officiels de l’élection présidentielle française, qui ont confirmé la
    victoire d’Emmanuel Macron sur son adversaire d’extrême droite. Une chose est
    sûre : une éventuelle victoire de Marine Le Pen, perçue comme proche de la
    Russie de Vladimir Poutine, aurait été accompagnée de changements majeurs dans
    la politique étrangère de la France. En effet, son agenda politique comprenait,
    entre autres, le retrait de la France du Commandement conjoint de l’OTAN, la
    révision des relations de Paris avec Washington, mais aussi l’arrêt de la
    coopération industrielle avec l’Allemagne dans le domaine de l’armement. Et le
    président russe aurait été, à coup sûr, le principal bénéficiaire d’une crise à
    l’intérieur de l’Union, écrit à l’unisson la presse européenne.






    En
    revanche, la réélection d’Emmanuel Macron inscrit dans la continuité les
    grandes orientations économiques, européennes et internationales de la
    politique française. Après un quinquennat marqué par des crises qui ont secoué
    le pays, tels que le mouvement des gilets jaunes ou la pandémie de COVID-19, le
    président Macron ne se prive pas de revoir à la hausse ses ambitions, qu’il
    annonce par ces paroles : « Par des investissements et des changements
    profonds pour assurer des projets concrets au bénéfice de tous, encourager la
    créativité et l’innovation dans notre pays, et faire de la France une grande
    nation écologique. Je sais que beaucoup de nos compatriotes ont voté pour moi
    non pas pour soutenir les idées que j’avance, mais pour bloquer celles de l’extrême
    droite. Je veux les remercier et leur dire que j’ai conscience que votre
    confiance m’engage pour les années à venir »
    , avait déclaré le dirigeant de
    l’Elysée après sa réélection.






    Dans
    son premier discours post-victoire, Macron a promis une « voie
    révolutionnaire » pour diriger la France, assurant que « personne ne
    sera laissé de côté ». Mais quels en seront les enjeux dans les 5
    prochaines années ? Les Français attendent tout d’abord des mesures qui boostent
    le pouvoir d’achat, affecté par la crise sanitaire, puis par la crise
    énergétique, la guerre en Ukraine et les sanctions européennes imposées à la
    Russie, tous ces événements qui ont bouleversé l’ensemble du marché européen et
    même mondial, précise la correspondante de Radio Roumanie à Paris, Daniela
    Coman.






    Daniela
    Coman : « Emmanuel Macron a un programme plutôt complexe de
    mesures sociales, pour aider les personnes défavorisées, les mères
    célibataires, les autres groupes défavorisés, et il vise aussi la modernisation
    des relations de travail. Il s’est par ailleurs engagé à placer l’écologie et
    la lutte contre les changements climatiques au cœur de l’action
    gouvernementale. L’éducation et la santé connaîtront des réformes profondes et
    bénéficieront d’investissements-record, visant à accroître la facilité d’accès à
    ces services, notamment de ceux qui en sont privés. Ensuite, il s’est engagé à
    renforcer et à investir dans les forces armées, dans les équipements de haute
    technologie, et de doubler le nombre de réservistes, pour que la France puisse
    assurer son indépendance en matière de défense et pour qu’elle soit en mesure
    de faire face à une guerre de grande intensité, qui pourrait frapper le
    continent européen, mais aussi au défi des menaces hybrides et des cyberattaques.
    »







    Pour
    mener à bien ces objectifs ambitieux, le président Macron aurait néanmoins
    besoin d’une majorité amie au Parlement, et surtout d’un gouvernement qui ne
    lui soit pas hostile. Or, la bataille politique ne s’est pas achevée le soir du
    24 avril passé, car l’élection présidentielle sera suivie de deux tours d’élections
    législatives, prévus en juin.






    Mais qu’en
    est-il de l’Europe et du rôle que la France se voit jouer dans la construction
    européenne ? Invité sur les ondes de Radio Roumanie, l’analyste de
    politique étrangère Stefan Popescu s’est exprimé au sujet du leadership
    européen de la France et de la politique étrangère que la France entend mener. Car
    il reste encore à voir jusqu’à quel point la France saura s’imposer en Europe
    après l’adoption par le Bundestag de cet extraordinaire crédit de défense de
    plus de 100 milliards de dollars. Selon l’analyste roumain, la France aura du
    mal à pouvoir étaler des investissements comparables en matière de défense,
    compte tenu de la dette publique, qui s’élève à 120% de son PIB.






    Stefan Popescu :
    « Cela va légèrement bouleverser l’équilibre
    européen à moyen terme, et l’on observe déjà un processus de réflexion sur le
    sujet en France, on l’a vu dans les débats des médias français. Car l’Union
    européenne est une construction fondée sur un rapport de forces, dans lequel
    l’Allemagne est le premier violon économique, et la France compense par son
    appartenance permanente au Conseil de sécurité de l’ONU et par ses forces
    militaires, y compris conventionnelles. Cependant, si l’Allemagne rompt cet
    équilibre, je ne sais pas si la France accepterait le rôle de partenaire junior
    de l’Allemagne. Les défis européens sont nombreux à l’agenda de Macron et j’ignore
    dans quelle mesure Paris saura reconstruire un leadership dans ce paysage
    européen bouleversé. Car l’idée de base demeure l’autonomie stratégique
    européenne. Par conséquent, l’Europe devrait devenir un pôle de puissance,
    censé constituer une sorte de troisième voie entre la Chine et les États-Unis. Or,
    avec le retour des États-Unis sur le Vieux continent, un retour justifié, bien
    sûr, compte tenu de la menace venue de l’Est, j’ignore dans quelle mesure la
    France arriverait à mener ses projets à bien, du moins dans leur forme initiale.
    »







    Quoi qu’il en
    soit, pour l’heure, Emmanuel Macron, président d’une France qui détient la
    présidence tournante de l’UE, demeure l’un des dirigeants les plus écoutés dans
    le contexte de grande instabilité mondiale, marqué par les actions d’une Russie
    toujours aussi imprévisible. (Trad. Ionuţ Jugureanu)

  • 02/11/2021 (mise à jour)

    02/11/2021 (mise à jour)

    Coronavirus La Roumanie a enregistré ce mardi un nouveau record de décès liés à la Covid-19 — 586 patients en l’espace de 24 h, auxquels s’ajoutent cinq autres, décédés antérieurement. Au cours du même laps de temps, 11 073 nouveaux cas de COVID ont été dépistés. Selon le Groupe de communication stratégique, depuis le début de la pandémie, 1 666 097 cas de personnes infectées au nouveau coronavirus ont été confirmées en Roumanie. 1 429 157 patients ont guéri, et 48 664 Roumains sont morts des suites de la maladie. Un record noir a également été enregistré en Bulgarie voisine : 310 décès en 24 h, pour une population trois fois moindre qu’en Roumanie. Selon le correspondant de Radio Roumanie à Sofia, 94 % des personnes décédées n’étaient pas vaccinées contre le Covid-19. Depuis l’été dernier, la Bulgarie et la Roumanie ont les taux d’immunisation contre le coronavirus les plus faibles de tous les 27 Etats de l’Union.



    Gouvernement — Le premier ministre désigné, Nicolae Ciucă, membre du PNL, a déposé ce mardi son mandat, attribué par le président Klaus Iohannis pour former un nouveau gouvernement. La décision a été adoptée par la direction de son parti, suite à l’échec de sa tentative d’obtenir le soutien parlementaire pour un cabinet minoritaire formé des membres du PNL et de l’UDMR. Il aurait dû demander le vote d’investiture du Législatif mercredi. La procédure fait que le chef de l’Etat doive déclencher une nouvelle série de consultations avec les partis parlementaires, afin de désigner un autre premier ministre potentiel. Le chef de file de libéraux, Florin Cîţu, a fait savoir que son parti allait négocier avec toutes les forces démocratiques du Parlement pour former une majorité censée soutenir un gouvernement doté des pleins pouvoirs. Par ailleurs, le coprésident de l’Alliance pour l’unité des Roumains (l’opposition nationaliste), George Simion, a annoncé avoir lancé les procédures de suspension du président Iohannis. Il a précisé que l’AUR avait commencé à collecter des signatures des sénateurs et députés censés soutenir cette démarche et a affirmé que des parlementaires de plusieurs bords avaient promis de signer. Selon la Constitution, la procédure de suspension doit être signée par au moins un tiers de l’ensemble des sénateurs et députés, donc 156 signatures sont nécessaires. Accusé de ne pas exercer son rôle constitutionnel de médiateur et perçu, dernièrement, non pas comme une solution, mais comme une partie du problème, la cote de popularité de M Iohannis est arrivée à 14 %, selon un récent sondage commandé par l’opposition sociale-démocrate.



    COP26 — La Roumanie a un des taux d’émissions de gaz à effet de serre « les plus faibles » de l’UE par habitant, a déclaré mardi, à Glasgow, le président roumain Klaus Iohannis. Il a ajouté que notre pays s’engage à accroître, à l’avenir, le pourcentage d’électricité provenant de sources renouvelables. De 1989 à 2019, les d’émissions de gaz à effet de serre ont baissé de 64 %. Et de souligner que la Roumanie soutient pleinement les efforts de l’UE dans le domaine des changements climatiques et s’engage à contribuer à la réduction des émissions de l’UE de 55 % jusqu’en 2030. Plus d’une centaine de leaders mondiaux, réunis à Glasgow au sommet COP26 sur le climat, se sont engagés à arrêter et à inverser le défrichement et la dégradation des terrains jusqu’à la fin de la décennie. Une promesse soutenue par 19 milliards de dollars de fonds publics et privés à investir dans la protection et la réfection des forêts.



    Exercice — Un millier militaires roumains et étrangers, avec une centaine de moyens techniques terrestres, aériens et navals participent jusqu’au 12 novembre à l’exercice Junction Strike 2021 (JUST 21). L’exercice a démarré le weekend dernier par un entraînement à Mangalia (sud-est) des militaires roumains et portugais en suivant un scénario fictif associé à la guerre hybride. Y participent aussi des militaires des Etats-Unis, Géorgie, Grèce, Royaume-Uni République de Moldova et de Pologne. Lundi, la base aérienne 57 de Mihail Kogalniceanu a accueilli un exercice démonstratif de la police du ciel renforcée effectué par des militaires roumains et canadiens.

  • Début de mandat présidentiel à Washington

    Début de mandat présidentiel à Washington

    C’est sur la toile de fond de mesures de sécurité exceptionnelles que la capitale américaine a suivi la fin de règne du républicain Donald Trump et célébré l’avènement du démocrate Joe Biden, qui entend faire retrouver le rôle de leadership mondial à son pays. Selon les experts pourtant, le nouveau président devrait concentrer l’essentiel de ses efforts pour rétablir la paix sociale aux Etats-Unis, troublés par les déclarations et les actions belliqueuses de Donald Trump qui n’a eu de cesse de dénoncer de prétendues fraudes électorales lors de la dernière élection présidentielle, à l’issue de laquelle il s’était retrouvé perdant. Jamais étayées par de vraies preuves, les accusations de l’ancien président ont malgré tout trouvé écho chez bon nombre de ses partisans, jusqu’à déboucher sur les événements violents du 6 janvier dernier, soldés par la perte de cinq vies humaines. Une explosion de violence inouïe dans le Panthéon même de la démocratie américaine, le Capitole, siège du Congrès américain. Selon Ovidiu Nahoi, rédacteur en chef de la rédaction roumaine de Radio France Internationale, présent sur les ondes de Radio Roumanie, l’ironie de tout cela est que celui qui s’était promis de rendre la grandeur à l’Amérique n’a réussi qu’à la diminuer et la jeter dans le dérisoire. Ovidiu Nahoi :



    « La nouvelle administration américaine aura besoin de temps, de beaucoup de temps, pour réconcilier l’Amérique avec elle-même, parce qu’il s’agit d’une société très divisée. Et cela fait qu’il lui restera moins de temps pour s’occuper des grands problèmes du monde. Pendant un an ou deux, sinon pas durant l’intégralité du mandat présidentiel de Joe Biden, les Etats-Unis s’occuperont à combler le fossé creusé par Donald Trump dans la société américaine, et à panser les blessures internes. La puissance américaine rétrécit donc, cette Amérique que l’ancien président avait promise à la grandeur, et qu’il était arrivé à rendre moins importante au niveau global. La conséquence de ces événements, c’est que l’Amérique aura besoin de temps pour réparer ce qui a été gâché or, sur le plan mondial, cela signifie moins de disponibilité, une présence quelque peu diminuée, une capacité moindre à s’investir dans les problématiques du monde ».



    Le président Joe Biden doit rétablir la crédibilité, sur le plan intérieur et à l’international, de la démocratie américaine en matière de respect des droits de l’homme, considère le directeur de l’ONG Human Rights Watch, dont le siège est à New York, et qui pense que nous avons assisté à 4 longues années d’abus des principes du jeu démocratique. Dans une interview accordée à l’agence Reuters juste avant la diffusion de son rapport annuel sur le respect des droits de l’homme, Kenneth Roth a affirmé que le président Donald Trump, encore en exercice à l’époque, avait violé les droits de l’homme dans son propre pays, et qu’il n’est dès lors pas en mesure d’invoquer le respect de ces mêmes droits pour critiquer le bilan d’autres Etats de la planète. Pourtant, Donald Trump a nié à cor et à cri toute responsabilité à l’égard des violences commises par ses partisans au Capitole, tout comme toute violation des droits de l’homme. L’ancien président n’a cependant eu de cesse de clamer jusqu’à la fin sa victoire à l’élection présidentielle, invoquant des fraudes supposées, censées l’empêcher, selon lui, de mener à bien son dessein visant à faire « America Great Again » et « America First ». En dépit des dénégations présidentielles, la Chambre des représentants avait mis Donald Trump sous accusation d’avoir encouragé l’assaut de ses partisans sur le Capitole, juste une semaine avant la fin de son mandat. Il est ainsi devenu le premier président américain sur lequel a plané à deux reprises la menace de la destitution imminente.



    Monsieur Roth a profité de son entretien à l’agence Reuters pour recommander au nouveau président de faire revenir les Etats-Unis au Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU de Genève, dont Donald Trump avait claqué la porte en juin 2018. Le nouvel occupant de la Maison Blanche s’était d’ailleurs penché sur quelques domaines prioritaires et qui ne pouvaient pas attendre, telles les crises épidémiologique, économique, climatique et raciale, et cela dès les premiers jours de son mandat. Les décisions prises par le nouveau leader de la Maison Blanche avaient été préparées et annoncées bien à l’avance par son administration, dans sa tentative d’annuler quelques-unes des politiques les plus décriées de l’administration précédente. Il faut dire que la politique de M Trump avait ratissé large, depuis l’établissement d’une liste d’Etats, musulmans pour la plupart, et dont il interdisait l’entrée sur le territoire américain de leurs ressortissants, et jusqu’au retrait des Etats-Unis de l’Accord de Paris sur le climat.



    Avant son investiture, Joe Biden avait d’ailleurs déjà présenté son paquet pour la stimulation de l’économie américaine, lourdement frappée par la crise du Covid-19, paquet qui s’élève à 1,9 trillions de dollars. Mais au-delà des défis soulevés par la crise sanitaire et par la situation économique, la nouvelle administration devra surtout pouvoir combler les failles béantes creusées au sein de la société américaine, affirment de concert les analystes. Le degré de cohésion sociétale est presqu’au plus bas de toute l’histoire des Etats-Unis, un pays qui avait pourtant été confronté dans son passé aux luttes raciales, à l’esclavage et au ségrégationnisme. Iulian Chifu, président du Centre pour la prévention des conflits, opine que :



    « Nous sommes dans la situation où il faut recoller les morceaux, où il faut reconstruire la cohésion sociale, rebâtir la confiance dans les institutions, dans la démocratie, dans la justice. Il faut que les Américains retrouvent leur confiance dans ces valeurs et dans leurs institutions, et cela ne peut pas se faire uniquement par des gestes politiques. Il faudrait étudier les causes profondes de ce malaise éviter les extrêmes en tout genre, qu’ils soient de droite ou de gauche, réfléchir pour pouvoir accompagner et aider les laissés-pour-compte, il faudrait réfléchir sur la manière dont la révolution numérique, l’utilisation excessive de la technologie et des réseaux sociaux favorisent l’aliénation de l’individu et son décrochage de la société réelle et du débat public. »



    La beauté de la démocratie, la force du système démocratique réside justement en sa capacité à s’adapter, à rebondir et à panser et guérir ses plaies, ajoute le Pr Iulian Chifu.


    (Trad. Ionut Jugureanu)


  • Un nouveau maire général pour Bucarest

    Un nouveau maire général pour Bucarest

    Soutenu
    au scrutin du 27 septembre par le PNL, au pouvoir, et par l’Union
    Sauvez la Roumanie, l’indépendant Nicusor Dan a officiellement
    repris jeudi son mandat de maire général de Bucarest. Mathématicien
    chevronné et activiste civique depuis pas mal de temps, le nouvel
    édile s’est adjugé il y a un mois un trophée politique que de
    nombreux politiciens roumains aimeraient décrocher puisqu’il
    constitue un véritable tremplin vers des fonctions encore plus
    importantes. Un de ses prédécesseurs, Traian Basescu, allait
    devenir président, alors qu’un autre, Victor Ciorbea, allait devenir
    premier ministre.

    La Capitale roumaine compte à elle seule pour 10%
    de l’électorat roumain et à l’exception du chef de l’Etat, son
    maire est le politicien investi avec le plus grand nombre de voix du
    pays. Bucarest est aussi la ville la plus riche de Roumanie, avec des
    indicateurs économiques et sociaux supérieurs à la moyenne de
    l’Union européenne et avec l’évolution démographique la plus
    dynamique. Nicuşor Dan hérite pourtant de son prédécesseur et
    ancien adversaire aux élections, la sociale-démocrate Gabriela
    Firea, une ville suffoquée par la pollution, paralysée par les
    embouteillages, avec un réseau de chaleur en faillite et une
    infrastructure largement déficitaire.

    La mairie de la Capitale se
    confronte actuellement à 6 mille litiges, a des dettes de plus de
    600 millions d’euros, qui ne comprennent pas les obligations fiscales
    des entreprises municipales, ainsi que des saisies s’élevant à plus
    de 14 millions d’euros. Le nouveau maire demande un délai pour
    résoudre tous ces dossiers.
    Nicuşor Dan : « Bucarest a une perspective extraordinaire
    et nous ne pouvons pas ne pas réussir. Mais à très court terme, je
    demande aux Bucarestois de la patience et de la solidarité, parce
    que les problèmes auxquels nous nous confrontons sont graves et
    urgents. Nous sommes en pleine crise sanitaire, nous avons une crise
    du chauffage urbain et une crise financière au niveau de la
    municipalité. Avec de la patience, nous allons résoudre toutes ces
    crises. Nous sommes une communauté et c’est notre responsabilité de
    traverser cette pandémie »
    , a déclaré le nouveau maire de la
    Capitale.

    Celui-ci bénéficie d’excellentes relations avec le
    premier ministre libéral Ludovic Orban ainsi que d’une majorité
    confortable au Conseil général, constituée par les conseillers de
    l’Union Sauvez la Roumanie et du PNL. Pour ce qui est des mairies
    d’arrondissements, les candidats soutenus par ces partis se sont
    partagés les mandats avec ceux de la gauche. Sur six mairies de
    secteur, trois ont désormais des maires de l’USR et du PNL.

    Des
    résultats serrés entre les principales forces politiques ont été
    enregistrés aussi dans le cas des Conseils départementaux à
    travers le pays. Les sociaux-démocrates ont préservé nombre de
    leurs fiefs du sud et de l’est du pays, et les libéraux ceux de
    l’ouest. L’Union démocrate magyare de Roumanie demeure la force
    politique la plus importante dans les départements du centre, les
    seuls à majorité ethnique magyare.

    Votée par un tiers des
    Bucarestois, l’USR s’est adjugé pour la première fois plusieurs
    chefs-lieux : Brasov, Alba Iulia (les deux dans le centre), Bacau
    (dans l’est) et Timisoara (dans l’ouest). Dans cette dernière, les
    élections municipales ont marqué une première historique en
    Roumanie. Le nouveau maire est Diminic Fritz, né et élevé en
    Allemagne, venu pour la première fois en Roumanie à l’âge de 20
    ans, en 2003, et élu cet automne par plus de la moitié des
    habitants de Timisoara qui ont voté.

  • 25.02.2020 (mise à jour)

    25.02.2020 (mise à jour)

    Politique — Le premier ministre désigné de la Roumanie, le libéral Ludovic Orban, a déposé son mandat mardi soir, vu que le délai-limite pour que le parlement approuve ou rejette le nouveau gouvernement a été dépassé. L’annonce a été faite par le président Klaus Iohannis, qui rend de nouveau responsable de cet état de choses le PSD, indiquent que ce parti a boycotté l’investiture. Il a ajouté avoir accepté le dépôt du mandat pour ne pas que le pays entre dans un blocage et a précisé qu’il convoquerait les partis à des consultations mercredi après-midi. Lundi, la Cour constitutionnelle de la Roumanie a jugé inconstitutionnelle la nomination du premier ministre destitué pour former un nouveau cabinet. Le PNL a accusé la Cour d’être partisane et a annoncé son intention de ne pas renoncer à la proposition de désigner le même Ludovic Orban à la tête du gouvernement. Le PSD affirme vouloir rester dans l’opposition et ne va pas proposer une autre personne aux fonctions de premier ministre. L’USR a son propre candidat à la tête du gouvernement. L’Union démocrate magyare de Roumanie, le Parti du mouvement populaire et l’Alliance des libéraux et des démocrates s’attendent à ce que Klaus Iohannis fasse une autre nomination de premier ministre qui puisse former un gouvernement au plus vite.



    CAG — A Bruxelles, le Conseil des Affaires générales a approuvé mardi le mandat de négociation de la Commission européenne sur les futures relations entre l’Union et le Royaume-Uni. Le ministre des Affaires étrangères, Bogdan Aurescu, a exprimé l’appui de la Roumanie pour ce mandat et a mis en exergue la nécessité d’obtenir un accord ample et ambitieux avec le Royaume-Uni, censé permettre une coopération étroite dans beaucoup de domaines. « Les intérêts des citoyens roumains resteront au centre de nos priorités. Nous viserons notamment à ce que les futurs arrangements dans le domaine de la mobilité soient régis par les principes de la parfaite réciprocité et de la non-discrimination », a souligné le diplomate roumain. Ce mardi, le gouvernement britannique a validé son mandat de négociation, ouvrant la voie des discussions avec le bloc communautaire qu’il a quitté le 31 janvier dernier. Ce mardi également, la Commission européenne a présenté la méthodologie proposée pour rendre le processus d’élargissement plus efficace. M Aurescu a réitéré le soutien ferme de la Roumanie pour le faire avancer, conformément au principe du mérite des candidats. La préparation du Conseil européen des 26-27 mars s’est également trouvée à l’agenda de la réunion.



    Coronavirus en Roumanie — Aucun cas d’infection au coronavirus n’a été confirmé jusqu’ici en Roumanie, même si les suspicions sont à la hausse. Le ministre par intérim de la Santé de Bucarest, Victor Costache, a déclaré qu’à présent, un millier de personnes ont été placées en isolement à domicile. Et le ministre d’ajouter que la Roumanie dispose des espaces nécessaires pour placer en quarantaine plus de 4 mille personnes. Les autorités travaillent pour remplir les stocks de médicaments et de matériel sanitaire nécessaires pour lutter contre l’épidémie. Pour sa part, le président Klaus Iohannis a averti que la Roumanie devrait être prête à faire face à une évolution négative de la situation. C’est pourquoi il a convoqué pour ce mercredi une réunion du Conseil suprême de défense de la Roumanie à ce sujet. Le nord de l’Italie, Etat européen le plus touché par le coronavirus, accueille une importante communauté roumaine, qui compte quelque 300.000 personnes. C’est pourquoi toutes les personnes qui arrivent en Roumanie en provenance de cette région sont automatiquement placées en quarantaine pour une période de 14 jours. Rappelons-le, deux Roumains infectés au coronavirus sur le paquebot de croisière Diamond Princess, en quarantaine dans le port japonais de Yokohama, sont actuellement hospitalisés à Tokyo.



    Défense — Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, a déclaré, mardi, lors de la présentation du bilan du ministère de la Défense pour l’année 2019, que ce dernier devra se concentrer sur le renforcement du profil stratégique de la Roumanie dans le cadre de l’OTAN et de l’UE, l’accélération du développement de la capacité opérationnelle de l’Armée, et aussi sur le lancement et le déroulement des programmes pour équiper cette dernière. Le chef de l’Etat a réitéré que l’appartenance à l’OTAN et à l’UE et le Partenariat stratégique avec les Etats-Unis demeuraient la triade conceptuelle de la politique étrangère et de sécurité de la Roumanie. Il a félicité les militaires pour leur niveau élevé de professionnalisme et pour la compétence avec laquelle ils ont accompli leurs missions en 2019 aussi. Les militaires roumains ont également une contribution majeure dans le cadre des opérations et des missions sous l’égide de l’Alliance et de l’UE, notamment dans la mission Resolute Support d’Afghanistan, ainsi que dans les opérations KFOR de l’OTAN et ALTHEA de l’UE du théâtre d’opérations des Balkans et dans la mission otanienne d’Irak, a souligné le chef de l’Etat.



    Vignette « Oxygène » — L’édile en chef de la capitale roumaine, Bucarest, Gabriela Firea, a annoncé ce mardi qu’elle renonçait à l’introduction de la vignette « Oxygène », suite aux réactions négatives des bucarestois. Selon Mme Firea, en mars, le Conseil général de la Capitale devra débattre d’un projet de décision prévoyant l’annulation de cette taxe. 90% des personnes qui se sont exprimées dans le cadre d’un sondage d’opinion lancé par la maire Gabriela Firea sur Facebook se sont opposées à l’introduction de cette taxe. Le projet dit « Oxygène » prévoyait l’introduction d’une taxe d’accès dans les rues de Bucarest des voitures dont la norme de pollution était inférieure à Euro 5. Ce qui plus est, l’accès des véhicules ayant la norme de pollution inférieure à Euro 3 dans un périmètre du centre ville était entièrement interdit. Les véhicules qui respectaient la norme de pollution Euro 4 auraient dû payer des vignettes Oxygène à partir de janvier 2021.



    Film — Le long-métrage roumain « La sortie des trains de la gare », du cinéaste roumain Radu Jude et de l’historien Adrian Cioflâncă sera projeté en première ce mercredi dans le cadre du festival international du film de Berlin où il a été sélectionné dans la section Forum de la compétition officielle. Cette production est composée entièrement de photographies d’archives et de documents sur le pogrom d’Iasi en juin 1941. A la Berlinale, Radu Jude participe aussi avec le long métrage « Typographique majuscule » dans la même section forum et avec « Les somnambules » dans la section Co-Production Market, soit un des marchés de projets cinématographiques les plus importants qui réunit producteurs, agents de ventes, distributeurs et financeurs de films du monde entier. Le plus récent long métrage de Cristi Puiu, « Malmkrog » également été projeté en première à cette édition du Festival.


  • Le deuxième mandat du président Iohannis

    Le deuxième mandat du président Iohannis

    Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, a présenté, jeudi, le bilan de son premier mandat de chef de l’Etat, avant de prêter serment samedi, devant les deux chambres réunies du parlement, pour le deuxième. Soutenu par le PNL, au pouvoir, Klaus Iohannis a gagné de manière catégorique le second tour de la présidentielle de novembre dernier, avec 66,09% des voix, devant sa contre-candidate, l’ancienne première ministre sociale-démocrate Viorica Dăncilă, qui n’a réuni que 33,91% des suffrages. Il a affirmé que l’objectif le plus important de son premier mandat avait été de maintenir le parcours pro-européen et démocratique de la Roumanie. Il a caractérisé le contexte économique des cinq dernières années comme parsemées de défis majeurs, dont le plus grave a été, sous la direction du PSD, « le danger que le pays quitte sa trajectoire occidentale ». Le président Iohannis a indiqué qu’en matière de politique étrangère, il s’était ciblé sur les trois coordonnées qui ont constitué le filon de continuité de son mandat, à savoir l’accroissement du rôle de la Roumanie à l’OTAN et dans l’UE ainsi que l’élargissement et le renforcement du Partenariat stratégique avec les Etats Unis. En même temps, au plan intérieur, le chef de l’Etat a noté que le bon fonctionnement des pouvoirs publics s’était trouvé au centre des préoccupations.



    « Ces trois dernières années, nous avons assisté à une tentative d’accaparer l’ensemble de l’Etat roumain et de l’affaiblir en affaiblissant la justice et par l’installation à des fonctions dirigeantes d’incompétents titulaires de carnet d’un certain parti. Afin de contrecarrer ces forces profondément non démocratiques, qui ont essayé d’arrêter la lutte contre la corruption, j’ai usé de tous les mécanismes constitutionnels. »



    Au plan économique, Klaus Iohannis a déclaré avoir demandé en permanence des politiques économiques responsables, des investissements consistants et constants, des équilibres sains et une prudence fiscale et budgétaire, et alors que ces quatre directions ont été « menacées par des décisions erronées », il a agi, dans la limite des prérogatives constitutionnelles, pour « stopper les dérapages ». L’éducation et la recherche ont également été prioritaires pour le chef de l’Etat, qui a eu un projet auquel il tenait, « la Roumanie éduquée ». Il a décrit ce dernier projet comme la consultation la plus ample jamais réalisée dans le domaine de l’éducation, et ouverte à toute la société. Il a affirmé que dans le domaine de la santé, il avait eu en vue les objectifs assumés par le Programme présidentiel. Il a déclaré avoir promu notamment l’éducation pour la santé et la prévention, ainsi que le fait de placer le patient au centre du système, la valorisation du personnel médical et la mise en œuvre de l’innovation en médecine, soutenant le concept de médecine personnalisée. Avant de remporter son premier mandat de président, en 2014, Klaus Iohannis, ancien professeur de physique, a été le maire de la ville de Sibiu (centre), de 2000 à 2014.

  • 19.12.2019 (mise à jour)

    19.12.2019 (mise à jour)

    Bilan – Le président roumain, Klaus Iohannis, a affirmé jeudi, lors du bilan de son premier mandat, que ces 5 dernières années avaient été parsemées de défis majeurs, dont le plus grave a été le danger que la Roumanie quitte sa trajectoire occidentale. « La plus grande réussite de mon premier mandat a été le maintien de la voie démocratique et pro-européenne du pays » a-t-il déclaré. Et lui dajouter quen matière de politique étrangère, il a notamment visé à accroître le rôle de la Roumanie au sein de lUE et de lOTAN, à élargir et à renforcer le partenariat stratégique avec les Etats-Unis. Sur le plan intérieur, le président Klaus Iohannis a affirmé avoir mis au centre de ses préoccupations le bon fonctionnement des autorités publiques. Il a rappelé que ces trois dernières années il y a eu des tentatives daffaiblir la Justice et donc lEtat et que pour contrecarrer ces forces profondément non démocratiques qui ont essayé darrêter la lutte contre la corruption, il avait eu recours à tous les mécanismes constitutionnels. Le président Klaus Iohannis prêtera serment, samedi, devant les Chambres réunies du Parlement, pour son nouveau mandat à la tête du pays.



    Révolution – Le président roumain sest félicité de ladoption, jeudi, au Parlement européen, de la résolution sur la commémoration des 30 ans écoulés depuis la Révolution de décembre 1989, un hommage rendu aux héros qui se sont sacrifiés pour la liberté et la démocratie. Par cette résolution, le Parlement européen reconnaît que le sacrifice des protestataires pacifiques a ouvert la voie à la transition de la Roumanie vers la démocratie. Le texte précise que 1.142 personnes ont perdu la vie pendant la Révolution roumaine, plus de 3.000 autres ont été grièvement blessées et plusieurs centaines ont été retenues illégalement et torturées. Dans le même temps, les parlementaires européens exigent des autorités roumaines dintensifier leurs efforts pour faire la lumière sur les événements de décembre 1989. Par ailleurs, ils recommandent aux institutions de lUE et aux Etats membres, la Roumanie comprise, de déployer tous les efforts pour sassurer que les crimes commis par les régimes communistes ne seront pas oubliés et garantir quils ne se répètent plus jamais. En Roumanie, les commémorations à la mémoire des héros de la Révolution se sont poursuivies jeudi. Il y a précisément trois décennies, les ouvriers des fabriques de Timişoara commençaient un mouvement de grève et la première organisation des révolutionnaires était créée exactement juste la chute du dictateur Nicolae Ceauşescu : Frontul Democrat Român, le Front démocratique roumain. Le 19 décembre 1989, le régime communiste tentait deffacer les traces de la répression sanglante des manifestants. A Sibiu, ville du centre de la Roumanie, ont eu lieu des cérémonies militaires, religieuses et de dépôts de gerbes à la mémoire des martyrs de la Révolution. 99 personnes ont été tuées par balles et 270 autres blessées à Sibiu, en décembre 1989.



    Budget – Le premier ministre roumain, Ludovic Orban, assure quen 2020 il ny aura pas de baisse des salaires dans le secteur public et que le projet de budget de lEtat prévoit les sommes nécessaires pour toutes les majorations salariales établies par les lois en vigueur. Par contre, a-t-il précisé, dans une interview à Radio Roumanie, le fait de doubler les allocations pour les enfants, mesure établie par vote de la Chambre des députés, entraînerait la hausse du déficit et de linflation. Ludovic Orban a rappelé que lengagement de la responsabilité du gouvernement était la seule méthode qui garantisse que le budget 2020 sera adopté avant le 31 décembre.



    Agriculture – La Roumanie soutiendra le plafonnement volontaire et le paiement redistributif dans la nouvelle Politique agricole commune (PAC), pour aider davantage les fermes familiales. Lannonce a été faite jeudi par le ministre roumain de tutelle, Adrian Oros, lors de louverture du Marché de Noël, organisé dans la cour du ministère de lAgriculture de Bucarest. Adrian Oros a également déclaré quune meilleure stratégie serait adoptée pour la promotion à léchelle européenne des produits traditionnels roumains. 7 spécialités roumaines ont été incluses dans la liste des produits labélisés « traditionnels roumains », tandis que 4 autres sont en cours dhomologation.



    Météo – Dans le prochain intervalle de 24 heures, les températures vont légèrement baisser dans le nord, le nord- ouest et le centre du pays, tandis que sur le reste du territoire il continuera de faire plus chaud quà laccoutumée pour cette période de lannée. Les maxima de lair iront de 5° à 15°.

  • Bilan de la première présidence roumaine du Conseil de l’UE

    Bilan de la première présidence roumaine du Conseil de l’UE

    Pour la première fois depuis son adhésion à l’espace communautaire, en janvier 2007, la Roumanie a assuré, lors de la première moitié de l’année en cours, la présidence du Conseil de l’UE. Une présidence énergique et à succès, selon Donald Tusk, le président sortant, et pendant laquelle Bucarest a réussi à finaliser à succès 90 dossiers en l’espace de 100 jours.

    La première partie du mandat roumain a été consacrée à la finalisation de ces dossiers, parce la campagne pour les élections européennes des 23-26 mai suivait, avec toutes les conditions restrictives spécifiques à une période préélectorale. L’Union bancaire, l’amélioration du régime de travail et des droits sociaux, l’approfondissement du marché unique, la décarbonisation des transports, les progrès dans la consolidation de l’Europe numérique et la directive sur le gaz ne sont que quelques-uns des dossiers mentionnés.

    Des dossiers difficiles, complexes, négociés par la Roumanie, et qui a réussi à les finaliser. Bucarest a lutté contre la désinformation et pour assurer des élections libres et correctes. Non dernièrement, la présidence roumaine a contribué à l’objectif d’une Europe plus sûre, par la promotion de dossiers qui améliorent la sécurité des cartes d’identité ou qui renforcent la Police aux frontières et les garde côtières au niveau européen.

    La Roumanie s’est également investie de manière active dans les négociations pour le Brexit ; ainsi, 15 propositions législatives censées limiter les effets d’un éventuel retrait sans accord du Royaume Uni ont été finalisées et adoptées durant le mandat de la Roumanie. Elles visent à protéger les citoyens et le milieu d’affaires. Le sommet européen organisé le 9 mai, à Sibiu (centre), et apprécié par les leaders communautaires, demeure un moment spécial du mandat de la Roumanie. Tout le monde s’est investi avec bonne foi et a contribué au succès de la présidence roumaine du Conseil de l’UE, a déclaré le président Klaus Iohannis, soulignant le rôle particulier de l’équipe de la Roumanie qui a travaillé à Bruxelles.

    Ce qui a d’ailleurs été remarqué aussi par l’ambassadrice roumaine à Bruxelles, Luminiţa Odobescu : « C’est un immense travail de mes collègues de Bruxelles, de mes collègues de Bucarest, un travail d’équipe, un effort immense. C’est un effort de la diplomatie roumaine et il est très important de le reconnaître : la diplomatie a été à la hauteur, et ce n’est pas moi qui le dis, en tant que membre du corps diplomatique, mais les autres. Il est important, quand on a bien fait les choses, de le reconnaître, et je souhaite remercier mon équipe d’ici, de Bruxelles. Ce sont des jeunes qui ont abordé cette présidence avec beaucoup d’enthousiasme, avec beaucoup de fierté, de motivation et d’entêtement – je pense que c’est le bon mot -, et finalement, cela a été visible dans les résultats obtenus. »

    « Par les 90 dossiers fermés, nous avons prouvé être une présidence qui livre des résultats concrets pour les citoyens européens », a souligné la représentante roumaine à Bruxelles. « A la fin de la présidence, je peux affirmer de manière symbolique qu’un Etat membre donne la preuve de sa maturité et entre dans une autre étape de son évolution dans l’Union. Et le chapitre d’expertise gagné par toutes les institutions concernées par ce processus de quelques années – parce que les préparatifs pour ce mandat commencent beaucoup d’années à l’avance – doit continuer d’être fructifié afin de promouvoir les intérêts de la Roumanie dans l’Union européenne », a encore ajouté l’ambassadrice Luminiţa Odobescu. (Trad. Ligia Mihaiescu)

  • La Roumanie a présidé le premier Conseil Affaires générales

    La Roumanie a présidé le premier Conseil Affaires générales

    La Roumanie promet d’être un médiateur honnête qui maintienne l’unité et la cohésion de l’Union européenne pendant son mandat à la présidence du Conseil des ministres de l’UE. La déclaration a été faite à Bruxelles par le ministre aux Affaires européennes, George Ciamba, au CAG, la première réunion présidée par la Roumanie depuis la prise de la présidence tournante, le 1er janvier. Le ministre a présenté les priorités de la présidence roumaine, mettant en exergue les quatre piliers pour son mandat : l’Europe de la convergence, l’Europe de la sécurité, l’Europe en tant qu’acteur régional et l’Europe des valeurs communes. Se rapportant au contexte européen dans lequel le mandat de la Roumanie s’exerce, marqué par plusieurs processus complexes tels le Brexit, les négociations pour le futur cadre financier, l’étape finale du processus de réflexion sur l’avenir de l’Europe, les élections pour le Parlement européen de mai 2019, M Ciamba a estimé que l’Union avait besoin, plus que jamais, d’unité et de cohésion. George Ciamba :



    « La convergence est un aspect très important pour la Roumanie, parce qu’elle découle directement de notre slogan : La cohésion, une valeur européenne commune, et en même temps, la convergence constitue, en fait, le processus qui non seulement renforce le marché unique, mais qui produit des bénéfices pour ses citoyens. Il s’agit de créer de l’emploi, de créer de la croissance économique pour son pays, comme pour le reste de l’Europe. Il est donc très important pour nous que nulle discrimination à l’égard des citoyens roumains ne se fasse jour. »



    La Roumanie souhaite obtenir des résultats concrets et conclure des accords politiques pour autant de projets que possible, de manière à créer le cadre pour adopter le nouveau budget de l’UE à l’automne prochain. Les ministres ont également discuté de la désinformation et de la menace à l’adresse de la démocratie dans l’UE. Le sujet a été proposé à l’agenda par la Roumanie, et le ministre George Ciamba déclarait que des efforts et des actions communes à cet effet sont nécessaires de la part des Etats membres, surtout sous l’angle des élections européennes de mai prochain. Revenant au slogan de la présidence roumaine — la politique de cohésion – la Commission européenne propose d’allouer au développement de la Roumanie une enveloppe de 31 milliards d’euros, pour la période 2021 – 2027, soit 8% de plus par rapport à la période 2014 – 2020, a déclaré la commissaire européenne à la Politique régionale, Corina Creţu. La politique de cohésion bénéficie de la tranche budgétaire la plus importante — 373 milliards d’euros pour l’après 2020, pour l’ensemble de l’UE. A son tour, la ministre des Fonds européens, Rovana Plumb, déclare que la Roumanie n’a pas perdu un seul euro de l’argent mis à disposition par l’UE. La responsable a expliqué que le taux d’absorption avoisinait le niveau moyen de l’UE, et qu’à la fin de l’année dernière, plusieurs demandes de remboursement avaient été adressées à la Commission européenne et que 335 autres millions d’euros devraient arriver en Roumanie. Rovana Plumb :



    « N’oublions pas que la Roumanie est partie d’un taux d’absorption zéro, et depuis 2017 jusqu’à maintenant, nous sommes arrivés à 26%. Ce pourcentage figure sur le site de la Commission européenne. En chiffres absolus, cela représente près de 8 milliards d’euros — des investissements dont des millions de Roumains ont bénéficié et ils continuent d’en profiter, eux et le milieu des affaires. »



    Rovana Plumb a précisé que pendant la présidence du Conseil de l’UE, le paquet pour la cohésion serait géré par le ministère des Fonds européens.


    Trad.: Ligia

  • Les priorités du semestre roumain à la présidence du Conseil de l’UE

    Les priorités du semestre roumain à la présidence du Conseil de l’UE

    A l’approche de la date butoir qui va marquer le début de la présidence roumaine du Conseil de l’UE au 1er janvier 2019, Bucarest intensifie ses efforts, ainsi que les contacts avec ses partenaires européens, au sujet notamment des priorités que la Roumanie désire faire avancer pendant son mandat.

    Par ailleurs, les préparatifs logistiques et l’organisation des événements relatifs à la présidence battent leur plein, alors que le calendrier définitif sera annoncé fin novembre prochain, selon Bucarest. Les principaux événements du semestre devraient avoir lieu dans les villes de Bucarest et de Sibiu. Cette dernière, ancienne capitale européenne de la culture de 2007, étant censée accueillir le Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement du 9 mai 2019, qui va marquer le moment d’un nouveau départ pour la construction européenne dont, en outre, la définition des priorités stratégiques pour la période 2019-2024.

    Invité sur les ondes de Radio Roumanie, le journaliste Dan Cărbunaru, de la plateforme multimédia caleaeuropeană.ro, « la voie européenne », passe en revue les priorités annoncées par les responsables de Bucarest : « La première question est celle du développement durable et équitable, à mettre en place via le processus de convergence, de cohésion, d’innovation, de la société numérique et de la connectivité. C’est un thème transversal, commun à plusieurs présidences successives, depuis la présidence estonienne, en passant par celles bulgare et autrichienne. La deuxième question est celle de la sécurité, d’une Europe sûre, un thème qui rencontre sans doute les attentes de l’ensemble des citoyens européens. N’oublions pas non plus la consolidation du rôle global de l’UE, un thème cher notamment dans le Nord et l’Ouest de l’UE, qui est donc probablement le résultat d’un compromis entre les partenaires européens, mais qui marque aussi le désir de la Roumanie de s’engager davantage sur la scène internationale, en prenant appui sur son statut de membre de l’Union. L’on a là une carte à jouer. Et puis, un thème vraiment important, l’Europe des valeurs communes. Cela peut ressembler à un slogan quelque peu creux de prime abord, mais vu les sanctions envisagées lors du prochain exercice budgétaire à l’encontre des Etats membres qui décident de ne pas respecter l’Etat de droit et l’indépendance de la justice, je pense que l’on est loin d’un simple effet d’annonce. Mais la bannière sous laquelle défilera la présidence roumaine est celle de la cohésion, c’est bien le concept phare ».

    Lors de sa présidence tournante, la Roumanie devra gérer des dossiers importants, tel le Brexit, ou encore la finalisation des négociations sur le cadre financier pluriannuel, dossiers autrement plus délicats. Il faudrait trouver un équilibre entre le besoin d’investissements pour une meilleure cohésion et la réduction des écarts entre l’Ouest et l’Est, un compromis qui devra recueillir 27 voix sur 27.

    C’est dire la difficulté de l’entreprise. Ecoutons à ce sujet la première ministre roumaine, Mme. Viorica Dăncilă: « La Roumanie accordera une attention prépondérante à l’avancement des négociations concernant le prochain cadre financier pluriannuel 2021/2027. Pour ce qui est de la sécurité intérieure de l’UE, consolider la sécurité européenne représentera certainement l’une des priorités de notre mandat ».

    Les élections européennes du mois de mai prochain seront un autre repère du mandat roumain. Un suivi devra être assuré à des dizaines d’autres dossiers législatifs essentiels pour l’avenir européen, dont certains devront être ficelés avant la fin du mandat roumain. Comptons encore les centaines de rencontres, des débats et des négociations.

    Le climat sera aussi mis à l’honneur, les pays membres devant présenter leurs plans nationaux dans le domaine de l’énergie et du changement climatique, ce qui constituera la base de la nouvelle stratégie énergétique européenne, d’une importance vitale pour l’avenir énergétique de l’Union.

    Une période bien chargée est à attendre, selon le ministre aux Affaires européennes, Victor Negrescu: « Le programme de cet automne s’annonce chargé. Beaucoup de visites sont attendues à Bucarest de la part de nos partenaires européens. L’intérêt à l’égard de la Roumanie est palpable, et celui de nos partenaires à l’égard de la présidence roumaine du Conseil est de plus en plus marqué. Cela est évidemment réjouissant et prouve que la Roumanie est capable d’assumer son rôle, d’apporter une vision et des solutions concrètes aux défis qui se posent devant nous. »

    Mais ce qui compte par dessus tout c’est que les choses avancent et que la Roumanie apporte sa pierre à l’édifice, dans tous ces domaines et dans bien d’autres encore. La vision roumaine est profondément pro européenne. Notre avenir commun est entre nos mains. Il est important de garder notre optimisme, de maintenir cette énergie positive, le désir de nous surpasser et d’identifier les meilleures solutions. Le plus important, selon les officiels roumains, c’est de poser les fondations de l’avenir pendant ces 6 mois de présidence.

    Et comme tout a un prix, pour préparer son semestre européen, le gouvernement roumain a alloué un montant qui se situe dans une fourchette comprise entre 60 et 80 millions d’euros, comparable à celui octroyé dans le même but par d’autres pays de même taille, précise Daniel Gosea, directeur général du département en charge de préparer la présidence roumaine du Conseil de l’UE. (Trad. Ionut Jugureanu)

  • Tensions politiques et préparatifs européens

    Tensions politiques et préparatifs européens

    Membre de l’UE depuis 2007, la Roumanie se prépare pour assurer au début de l’année prochaine son premier mandat à la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne. Un mandat que Bucarest souhaite remplir avec succès. C’est justement pourquoi, dans son discours, la première ministre roumaine a appelé à l’Unité.

    La cheffe de l’exécutif roumain a présenté mercredi devant le Parlement l’état des préparatifs et les principaux thèmes que la Roumanie se propose d’aborder durant son mandat. Il s’agit de quelques objectifs majeurs : assurer un développement durable et équitable pour tous les Etats membres par le biais d’un niveau élevé de cohésion, innovation et numérisation, maintenir une Europe en sécurité, consolider le rôle mondial de l’Union et ses valeurs communes. Les citoyens des Etats membres se trouveront au coeur de tous ces projets, a affirmé Viorica Dancila. Elle a également évoqué le contexte dans lequel se déroulera le mandat de la Roumanie.

    Viorica Dancila : « Ce mandat doit prendre en compte les procès actuels d’envergure qui sont en train de modeler l’Union Européenne, parmi lesquels la réflexion sur l’avenir de l’UE, le Brexit, la transition vers un nouveau cycle législatif suite aux élections européennes et implicitement la fin du mandat de la Commission européenne et du parlement européen. »

    La première ministre roumaine a également insisté sur le besoin d’assurer la sécurité des frontières extérieures de l’UE : Viorica Dancila : « La mise en œuvre du mécanisme d’évaluation Schengen, des systèmes informatiques développés au niveau de l’UE et leur interopérabilité seront des sujets extrêmement importants à notre agenda. Nous essayerons d’explorer de nouvelles approches de ce thème. C’est pourquoi, une gestion cohérente et unitaire des flux migratoires demeurera un sujet important ».

    Si le désir d’avoir un mandat européen à succès est unanime au niveau de la société roumaine, à travers le pays, les mécontentements au sujet de la situation interne se poursuivent. L’opposition a déposé une motion de censure contre l’exécutif de gauche de la coalition Parti Social Démocrate (PSD) – Alliance des Libéraux et des Démocrates (ALDE). Ses initiateurs, des membres du Parti National Libéral (PNL), de l’Union Sauvez la Roumanie (USR) et du Parti du Mouvement Populaire (PMP) affirment que, par les mesures récemment adoptées, l’actuel cabinet par a causé l’écroulement de l’économie et a détruit la Justice.

    Des milliers de personnes sont descendues à nouveau dans les rues de Bucarest et des grandes villes du pays, mais aussi à l’étranger, à Paris, par exemple, pour protester contre la modification des Codes Pénaux, une mesure dangereuse, leur avis, et susceptible de freiner la lutte contre la corruption. La modification ders codes pénaux a entraîné des réactions aussi à Bruxelles, les autorités européennes ayant promis d’examiner avec attention toutes les modifications opérées par la coalition au pouvoir dans le système judiciaire roumain. (Trad. Alex Diaconescu)

  • Chronique politique et sociale de France

    Chronique politique et sociale de France

    Cette semaine nous abordons le deuxième volet de nos émissions sur l’état social et politique de la France. La semaine dernière nous avons abordé le bilan d’Emmanuel Macron et de son parti – la France en marche. Les multiples politiques libérales ont entraîné une réaction forte de la population. En retour, l’Etat paraît devenir de plus en plus autoritaire. C’est ce fil que nous allons suivre cette semaine avec l’analyste politique et enseignant aux universités de Cluj et de Paris Sergiu Miscoiu.



  • L’agenda de la future présidence roumaine du Conseil de l’UE

    L’agenda de la future présidence roumaine du Conseil de l’UE

    Entrée dans l’Union européenne en 2007, la Roumanie assumera, pour la première fois, la présidence tournante du Conseil communautaire dans la première moitié de l’année prochaine. Le ministre roumain délégué aux affaires européennes, Victor Negrescu, a présenté, mercredi, devant les commissions parlementaires spécialisées, une première sélection des priorités de ce mandat. Il a ainsi mentionné quatre axes principaux, à savoir l’Europe de la convergence, l’Europe de la sécurité, l’Europe – acteur global et l’Europe des valeurs communes.

    Le premier dossier, celui de la convergence, parle du développement durable, de la réduction des décalages de développement, de l’occupation de la main d’œuvre et des droits sociaux, de l’innovation et de la numérisation, de la connectivité et de la compétitivité de l’UE.

    Le dossier intitulé « L’Europe de la sécurité» porte sur la sécurité intérieure de l’espace communautaire, la gestion de ses frontières extérieures, le fonctionnement de l’espace Schengen et ses défis actuels, sans oublier la cyber-sécurité.

    Le 3e axe du mandat de la Roumanie, à savoir « l’Europe – acteur global », se réfère aux politiques de sécurité et de défense commune, à l’efficacité de l’action extérieure de l’UE, à la politique de voisinage et ses engagements assumés internationaux.

    Enfin, le 4e dossier est celui de « L’Europe des valeurs communes ». Il inclut des questions liées à la solidarité, la cohésion et l’égalité des chances, mais aussi à la justice sociale, la démocratie, la liberté et le respect de la dignité humaine, la lutte contre le racisme, contre l’intolérance et la xénophobie, contre le populisme et l’antisémitisme.

    Le document réunissant ces 4 axes de la présidence roumaine de l’UE est en plein processus de validation. Il sera présenté en juin prochain au plénum du Législatif de Bucarest, par la première ministre Viorica Dancila.

    Pour l’instant, le ministre délégué aux Affaires européennes, Victor Negrescu, insiste sur la nécessité d’avoir un consensus national sur le texte final : « Ce document est le résultat d’une série de consultations publiques effectuées une année durant. Nous avons voulu y impliquer non seulement les représentants du Parlement de la Roumanie, mais aussi tous les gouvernements, ainsi que les représentants de l’administration présidentielle et ceux de la société civile. Sans doute, il faut aboutir à un consensus national, un consensus politique. Il est nécessaire de réussir à représenter de manière unanime nos intérêts en perspective de la présidence tournante de l’UE. Cette présidence a partiellement un rôle de médiateur et il est donc important pour nous de développer notre capacité d’écoute et d’interaction. »

    Pour sa part, la presse a une approche plutôt prudente quant à la capacité de la classe politique de Bucarest d’agir de manière unitaire et cohérente pendant le mandat de la Roumanie à la tête du Conseil de l’UE. Et pour cause : la cohabitation toujours plus compliquée entre le président de droite et le gouvernement de gauche, a récemment contaminé aussi des thèmes de politique étrangère. Déjà, officiellement, Bucarest ne s’exprime plus par une seule voix, mettent en garde les analystes. (Trad. Ileana Taroi, Valentina Beleavski)

  • Les défis du mandat de la Roumanie à la tête de l’UE

    Les défis du mandat de la Roumanie à la tête de l’UE

    Membre de l’UE depuis janvier 2007, la Roumanie assurera la présidence tournante de l’Union durant le premier semestre de 2019, quelques mois plus tôt que prévu après la décision de Londres de quitter le projet communautaire. Ce sera donc une première et en même temps un défi pour la Roumanie qui, du coup, se verra offrir l’occasion de faire la preuve de ses capacités, opinent les autorités de Bucarest. «On devrait gérer ce projet comme de véritables professionnels, en étant capables d’avancer des solutions de compromis qui paraissent acceptables aussi bien pour les Etats membres que pour les institutions européennes dans leur ensemble».

    Invité à Radio Roumanie, le conseiller présidentiel Leonard Orban, sur les attributions du pays à la tête du Conseil de l’UE: «Il est notamment chargé d’assurer la poursuite des projets en déroulement, qu’il s’agisse de débats législatifs ou de décisions à mettre en place. Ce n’est pas facile puisqu’il faut instaurer la cohésion et le consensus entre les différents membres. A part cela, il est évident que chaque pays présidant le Conseil a ses propres priorités qu’il se voit contraint d’adapter par la suite aux défis du moment et aux évolutions au niveau européen. Car, cela ne sert à rien d’avancer une priorité que l’on n’arrive pas à accomplir. Du coup, compte tenu du contexte politique très compliqué, il ne faut pas créer de fausses attentes pendant la présidence roumaine du Conseil».

    Pourquoi un contexte si compliqué? Il suffit de penser au Brexit ou encore aux négociations en marge du prochain cadre financier pluriannuel qui auront lieu dans les six premiers mois de 2019 pour comprendre que la Roumanie n’aura pas une mission facile.

    Et ce n’est pas tout, rappelle Leonard Orban : «Pourquoi? D’abord, parce que les futures élections pour le Parlement européen tomberont sous le mandat de Bucarest, ce qui signifie que toute une série de dossiers législatifs devra être menée à bon terme avant le début du mois d’avril. Cela se traduira par une immense pression sur la Roumanie qui devra achever ce processus législatif durant les trois premiers mois de son mandat. Ensuite, il y sera question du futur budget européen d’après 2020. On s’attend donc à ce que de vifs débats aient lieu pendant la présidence tournante de la Roumanie qui se verra obliger de se doter d’une équipe de professionnels véritables. A ces deux défis, d’autres viennent s’ajouter, tel le Partenariat oriental qui constitue une priorité pour Bucarest. Et la liste pourrait continuer car il y a toute une série de sujets et de décisions à prendre pendant le mandat roumain».

    A part le Partenariat oriental, plusieurs préoccupations sont liées à la présidence roumaine, notamment l’organisation d’un sommet en Roumanie, la poursuite du processus d’élargissement, la sécurité dans la région de la mer Noire, l’évolution de la stratégie danubienne ou encore la gestion de la vague migratoire.
    Autant de défis à relever dans un contexte régional assez trouble, selon le professeur Vasile Puscas qui a mené les négociations d’adhésion de notre pays à l’UE: « Pendant que l’est de l’Europe traverse un processus d’intégration euro asiatique, les esprits s’enflamment dans les Balkans où, pour citer Bob Kaplan, «les revenants semblent de retour». Entre temps, des régimes autocratiques sont en place dans le nord et le nord-ouest du continent. Tout cela pour dire que sans avoir enregistré de succès importants pendant ses 10 ans et 4 mois au sein de l’Union, la Roumanie se verra enfin offrir la chance de faire la preuve de son attachement au projet d’intégration européenne. Si on arrive à se montrer actifs pendant ce mandat, on aura l’opportunité de booster notre économie et de construire une société équilibrée sous tous les aspects, ce qui nous permettra d’avancer des initiatives crédibles, à même de se voir mises en place. Car tous les yeux seront rivés sur nous pour voir si on arrive ou pas à mettre en place nos projets. Une fois que la Roumanie fera une priorité de la mise en place des politiques européennes, ses projets européens resteront crédibles.».

    Dans la perspective du futur mandat européen de la Roumanie, le gouvernement de Bucarest a décidé de la création d’un Conseil national chargé des préparatifs et de l’exercice de la présidence de l’Union, tandis qu’un département spécialement consacré à ce projet a vu le jour au sein du ministère des Affaires étrangères.

  • Nachrichten 01.06.2017

    Nachrichten 01.06.2017

    Der rumänische Staatspräsident, Klaus Iohannis, unternimmt ab Sonntag einen Arbeitsbesuch in den Vereinigten Staaten. Am 9. Juni wird Präsident Iohannis mit dem US-Präsidenten, Donald Trump zusammenkommen, meldete die Bukarester Präsidialverwaltung. Der Sprecher des Wei‎ßen Hauses, Sean Spicer, bestätigte offiziell das Treffen und sagte, Präsident Trump warte mit Interesse darauf, über die Vertiefung der Beziehungen zwischen den USA und Rumänien und über die Verstärkung der strategischen Partnerschaft der zwei Staaten zu diskutieren. In einem Facebook-Beitrag präzisierte Präsident Iohannis seinerseits, das Treffen mit Donald Trump werde das feste Engagement Rumäniens als vertrauenswürdiger Partner der Vereinigten Staaten bestätigen. Während seines USA-Besuches wird Präsident Iohannis Ehrengast beim Globalen Forum der bedeutenden Organisation American Jewish Committee; dabei wird Klaus Iohannis die Auszeichnung “Light Unto the Nations” erhalten. Das ist die höchste Auszeichnung des American Jewish Committee, und wird an Staats- und Regierungschefs als Anerkennung für ihren wichtigen internationalen Beitrag bei der Förderung des Friedens, der Sicherheit, der Demokratie und der menschlichen Werte verliehen. Im Rahmen seines USA-Besuches wird Klaus Iohannis auch mit Vertretern der rumänischen Gemeinden in den Vereinigten Staaten zusammentreffen.



    Der rumänische Au‎ßenminister, Teodor Melescanu, hat am Mittwoch das Engagement Rumäniens im Rahmen der Organisation der Vereinten Nationen UNO bekräftigt. Dabei betonte Melescanu den Beitrag Rumäniens bei der Förderung der multilateralen Diplomatie. Teodor Melescanu hält sich bis zum 03. Juni in New York auf, anlä‎ßlich der offizielllen Lancierung der Kampagne zur Förderung der Kandidatur Rumäniens für ein neues Mandat als nichtständiges Mitglied im UN-Sicherheitsrat, in der Zeitspanne 2020-2021. Die Kampagne läuft unter dem Motto Rumänien — ein langfristiges Engagement für Frieden, Justiz und Entwicklung“, hie‎ß es vom Bukarester Au‎ßenministerium. Bei einem Treffen in New York mit dem rumänischen Au‎ßenminister, Teodor Melescanu, sagte der UN-Generalsekretär, Antonio Guterres, Rumänien sei ein Beispiel für gelungene Kooperation mit der UNO. 2006 stellte Rumänien seine Kandidatur für den Platz der Ostgruppe im UN-Sicherheitsrat. Die Wahl findet in Juni 2019 statt. Seit seinem Beitritt zur Organisation der Vereinten Nationen im Jahr 1955 hatte Rumänien vier Mandate als nichtständiges Mitglied des UN-Sicherheitsrates, und zwar 1962, 1976-1977, 1990-1991 und 2004-2005.



    Acht militärische NATO-Konvois, die an der multinationalen militärischen Übung Noble Jump 2017 teilnehmen, sind am Donnerstag in Rumäanien angekommen. Die Konvois bestehen aus etwa 300 Soldaten und mehr als 150 Kampffahrzeugen und Truppentransportern. Am Sonntag werden die Konvois am Schie‎ßplatz Cincu, in der Mitte Rumäniens, ankommen. Die multinationale militärische Übung Noble Jump 2017 hat am 26. Mai begonnen und findet bis zum 16. Juni in Griechenland, Bulgarien und Rumänien statt. An der Übung beteiligen sich insgesamt 4.000 Militärs und 500 technische Mittel aus Rumänien und aus weiteren 11 NATO-Ländern.



    Die Rumänen hatten dieses Jahr zum erstenmal frei am 1. Juni, dem Internationalen Kindertag. Letztes Jahr hatte das Bukarester Parlament den 1. Juni zum gesetzlichen Feiertag erklärt, damit die Eltern den freien Tag mit ihren Kindern verbringen können. In ganz Rumänien fanden Theateraufführungen, Musikkonzerte, Wettbewerbe, Ausstellungen und andere Sonderveranstaltungen für Kinder statt. Der rumänische Ministerpräsident, Sorin Grindeanu, sagte in einer Botschaft zum Internationalen Kindertag, er wünsche sich für die Kinder in Rumänien ein hochwertiges Ausbildungssystem, Ma‎ßnahmen zur Verhinderung des Schulausstiegs und entsprechende Lebensbdingungen, damit die rumänischen Kinder gesund und stolz auf ihr Heimatland aufwachsen. Es gibt kein international einheitliches Datum für den Kindertag, was historisch begründet ist. In über 40 Staaten, wie in China, teilweise in den USA, in vielen mittel- und osteuropäischen Ländern sowie Nachfolgestaaten der Sowjetunion wird am 1. Juni der Internationale Kindertag begangen. In anderen Ländern sind es andere verschiedene Daten. In Deutschland und Österreich wird am 20. September der Weltkindertag ausgerichtet, aber auch der 1. Juni als Internationaler Kindertag gefeiert. Die Vereinten Nationen selbst begehen den Weltkindertag am 20. November als Internationalen Tag der Kinderrechte, dem Jahrestag, an dem die UN-Vollversammlung die Kinderrechtskonvention von 1989 verabschiedete; auch diesem Datum haben sich viele Staaten angeschlossen.