Tag: manifestations

  • 16.08.2020

    16.08.2020

    Covid-19 – L’état d’alerte institué à la mi-mai dans toute la Roumanie a été prolongé de 30 jours, à partir de ce dimanche,. La décision a été prise vendredi par le gouvernement de Bucarest. Aucune restriction supplémentaire n’a été imposée. Le nombre de cas d’infection par le nouveau coronavirus a dépassé les 70.000. Près de 1.100 nouveaux cas ont été confimés ces 24 dernières heures et le bilan des décès des suites de la Covid-19 sélève à près de 3. 000. Selon la dernière étude publiée par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies, la Roumanie occupe la première place dans l’UE pour ce qui est du taux de mortalité due à cette maladie ainsi que du taux de nouveaux cas détectés pour cent mille habitants.



    Coronavirus dans le monde – Dans le monde, le nombre de cas de contamination par le nouveau coronavirus approche les 22 millions et lon recense environ 770.000 décès. Plus de 210 pays à travers le monde ont rapporté des cas d’infection et de décès après le dépistage des premières personnes contaminées en décembre 2019 en Chine, note Reuters. Les trois premiers Etats les plus touchés sont les États-Unis avec 5,5 millions de cas, le Brésil avec environ 3,3 millions et l’Inde avec près de 2,6 millions.



    Chrétiens – La Roumanie marque cette année, pour la première fois, la Journée nationale de sensibilisation à la violence contre les chrétiens. Le 16 août est également le jour où les fidèles orthodoxes, majoritaires en Roumanie, célèbrent les saints martyrs Brancovan, qui en 1714 ont choisi de mourir pour leur foi à Constantinople. Les édifices du Parlement, de lAdministration présidentielle et du gouvernement, dautres moments emblématiques de la capitale ainsi que le palais Mogoşoaia, construit par les soins du prince Constantin Brancovan près de Bucarest, seront illuminés en rouge dimanche soir pour rappeler aux Roumains que, dans de nombreuses régions du monde, d’innombrables chrétiens sont persécutés, tués et soumis à la violence. Dans un communiqué transmis à lagence de presse roumaine Agerpres, le Premier ministre Ludovic Orban affirme que l’Exécutif de Bucarest soutient la nécessité de prendre conscience de la violence et des persécutions auxquelles les chrétiens du monde entier ont été et sont encore soumis et quil se prononce pour l’élimination de toute forme de discrimination fondée sur la religion ou sur d’autres motifs. Selon les statistiques, dans le monde, huit chrétiens sont tués chaque jour pour leur appartenance religieuse.



    Minsk – Dans la capitale du Belarus, Minsk, de nouvelles manifestations sont atendues aujourd’hui contre la reconduction à la tête du pays du président Alexander Lukashenko lors de l’élection controversée d’il y a une semaine et contre la répression brutale des protestataires par les forces de l’ordre. Samedi, pluiseurs milliers de manifestants se sont rassemblée à Minsk. Ils ont scandé des slogans et arboré les drapeaux de l’opposition. Malgré ce défi sans précédent lancé à sa gouvernance de plus d’un quart de siècle, le président Loukachenko n’est pas disposé à abandonner le pouvoir, note la BBC. Il a été assuré du soutien de Moscou après que l’Occident ait intensifié la pression sur le régime de Minsk. L’Union européenne a annoncé il y a deux jours qu’elle adopterait de nouvelles sanctions contre certains responsables de Minsk. De plus en plus de capitales occidentales réclament la reprise de l’élection présidentielle. Alexander Loukachenko est considéré comme le dernier dictateur d’Europe et depuis son arrivée au pouvoir en 1994, aucun scrutin présidentiel n’a été considérée comme libre et démocratique par les observateurs étrangers.



    Tennis – La joueuse de tennis roumaine Simona Halep, numéro deux mondiale et principale favorite, affronte, aujourd’hui, la Belge Elise Mertens, troisième favorite, en finale du tournoi WTA de Prague. Dans les demi-finales, Halep a dépassé sa compatriote Irina Begu, tandis que Mertens a diposé de la Tchèque Kristyna Pliskova. Simona Halep mène 3 à 1 dans les duels directs avec Mertens. Dans la finale du double, la paire roumaine Monica Niculescu / Raluca Olaru a perdu face aux Tchèques Lucie Hradecka / Kristyna Pliskova, en deux sets. En demi-finale, les Roumaines avaient vaincu un autre couple tchèque, formé par Barbora Krejcikova et Katerina Siniakova.



    Météo – Le temps continue dêtre instable. Une alerte jaune à l’instabilité atmosphérique temporairement accentuée concerne aujourdhui 15 comtés de l’ouest du pays. On signale des averses qui ont également un caractère torrentiel, des phénomènes électriques, des intensifications du vent et même des chutes de rêle. Les quantités d’eau dépasseront les 20 à 25 l / m2, voire 40 à 50 l / m2, par endroits. Des manifestations d’instabilité atmosphérique sont égalament attendues localement surtout dans les régions collinaires et de montagne. Les températures maximales de la journée seront comprises entre 22° et 30 degrés. Il faisait 24° à midi, dans la capitale, Bucarest.

  • 10.08.2029 (mise à jour)

    10.08.2029 (mise à jour)

    Coronavirus – 779 nouveau cas de contamination au Sars-Cov-2 en Roumanie dans les dernières 24 heures, portant le nombre total de cas à quelque 62.500, dont plus de 30.300 personnes ont guéri. On compte 2.729 personnes décédées des suites de l’infection et 476 patients en soins intensifs. Le nombre le plus important de cas est recensé actuellement à Bucarest, dans le département de Suceava, dans le nord-est du pays, et dans le département d’Argeş, dans le sud. Les spécialistes de santé publique font à nouveau appel à la population pour respecter des règles sanitaires. Selon eux, aller à des fêtes privées ou à des barbecues, même s’ils se déroulent à l’extérieur, ne réduit pas le risque de contamination. Aujourd’hui, l’Institut national de santé publique a décidé d’inclure l’Espagne sur la liste des pays à risque accru de contamination au nouveau coronavirus. La mesure s’appliquera à partir du mardi 11 août minuit, heure locale, obligeant toutes les personnes arrivant en Roumanie en provenance d’Espagne à une période d’isolement de 14 jours. De même, les vols reliant la Roumanie et l’Espagne seront annulés. Par ailleurs, l’Italie a prolongé jusqu’au 7 septembre l’obligation d’isolement à domicile pour les personnes arrivant sur son sol depuis la Roumanie et la Bulgarie.



    Justice – La Cour dappel de Bucarest a décidé, lundi, quelle navait pas la compétence matérielle pour juger la demande de la Direction dinvestigation des infractions liées au crime organisé et au terrorisme (DIICOT) concernant la réouverture de lenquête visant les anciens chefs de la gendarmerie dans le dossier des répressions violentes de la manifestation du 10 août 2018 de la diaspora contre le gouvernement social-démocrate de lépoque. Le procès a été transféré au Tribunal de Bucarest, suite à la demande des anciens chefs de la gendarmerie concernés par cette affaire judiciaire. La semaine passée, la Cour dappel de Bucarest avait ajourné les discussions en marge de la réouverture de lenquête mentionnée. Mardi dernier, la procureure en chef de la DIICOT, Giorgiana Hosu, infirmait partiellement la clôture du dossier et disposait la réouverture de la poursuite pénale des anciens responsables de la Gendarmerie roumaine. Le dossier avait été classé à la fin juin, après que le procureur en charge de laffaire eut décidé quil ny avait pas de preuves à lappui du scénario dun coup dEtat, comme soutenait la Gendarmerie, ni de preuves que la répression des manifestations avait été préparée davance. La réouverture de lenquête doit être approuvée par un juge, pour quensuite le dossier soit repris par le Parquet militaire. Les anciens chefs de la Gendarmerie feront lobjet dune enquête, entre autres pour des infractions telles que abus de pouvoir, participation impropre à un comportement abusif, participation impropre au faux intellectuel, participation impropre à l’usage de faux.



    Parlement – Le direction du Parlement de Bucarest a décidé, lundi, que le premier ministre, Ludovic Orban, présente mercredi, devant le Législatif, le rapport sur la gestion de lépidémie de Covid-19. Ludovic Orban devrait également présenter les mesures que son cabinet envisage de prendre en vue de la rentrée scolaire et de la tenue des élections locales. Le 27 juillet dernier, le président par intérim du Sénat, Robert Cazanciuc, et le président de la Chambre des députés, Marcel Ciolacu, ont envoyé au premierpar ministre,, Ludovic Orban, une lettre dans laquelle ils lui demandaient de présenter un rapport sur ces thèmes, au plénum du Parlement.



    Economie – Le déficit commercial de la Roumanie a atteint, pour la première moitié de l’année, les 8,665 milliards d’euros, en hausse de 935,7 millions d’euros par rapport à la période 1er janvier – 30 juin 2019, selon les données de l’Institut national de la statistique. Depuis le début de l’année et jusqu’au 30 juin dernier, rapporté à la même période de l’année précédente, les exportations ont baissé de 18,1% pour arriver à 28,590 milliards d’euros, et les importations, de 37,255 milliards d’euros au total, ont baissé de 12,6%.



    Football – Le CFR Cluj, champion de Roumanie de football, affrontera le Dinamo Zagreb de Croatie, au deuxième tour préliminaire de la Ligue des Champions, en cas de victoire, au premier tour, contre les Maltais du FC Floriana, selon le tirage au sort effectué lundi à Nyon, en Suisse. Le match contre le champion croate devrait avoir lieu le 25 ou le 26 août, à Cluj-Napoca, nord-ouest de la Roumanie. Le CFR jouera contre le FC Floriana de Malte le 18 ou le 19 août, en déplacement. Les matches des trois premiers tours préliminaires se disputeront en une seule manche, à cause de la prolongation de la saison 2019-2020 des coupes européennes, après la pause causée par la pandémie de coronavirus.



    Météo – Dans le prochain intervalle de 24 heures, le temps sera chaud, voire caniculaire dans le sud du pays. Sur le relief on attend des averses orageuses et des intensifications du vent. Les maximales iront de 25° à 35°.



  • Mesures sévères contre le nouveau coronavirus

    Mesures sévères contre le nouveau coronavirus

    La situation engendrée par le nouveau coronavirus est pour le moment sous contrôle en Roumanie. A l’heure où l’on parle, le nombre de personnes malades est réduit, alors que les nouvelles contaminations annoncées régulièrement par les autorités sont plutôt sporadiques.

    Néanmoins, dans une interview à la presse centrale, le président de la Société roumaine de microbiologie, Alexandru Rafila, met en garde contre une éventuelle envolée des contaminations, comme c’est le cas en Italie par exemple, en l’absence d’une vigilance accrue. En fait, tout pays est concerné. A ses dires, la maladie se transmet par 3 voies : par importation, comme ce fut le cas en Roumanie, par transmission locale et par transmission à large échelle, au sein d’une communauté, lorsqu’une personne est contagieuse sans présenter de symptômes de maladie, une situation impossible à contrôler par les autorités.

    D’où le besoin de prendre des mesures coercitives, mais aussi de rendre chaque personne consciente de sa propre responsabilité envers ses concitoyens et ses proches et du fait qu’elle doit respecter à la lettre les recommandations officielles afin de ne pas mettre les autres en danger.

    Sur cette toile de fond, les responsables de Bucarest ont déjà interdit d’ici la fin du mois de mars les manifestations publiques réunissant plus de 1000 personnes dans des espaces fermés ou en plein air. La mesure est obligatoire au niveau national pour tous les acteurs publics ou privés, sans aucune négociation, ni exception. Par conséquent, les matchs de football auront lieu sans spectateurs, alors que les activités culturelles ont été reportées. Des événements où l’on estime moins d’un millier de participants peuvent être tenus, à condition d’obtenir l’avis des Directions locales de santé publique.

    Autre problème : le transport en commun. En voici un exemple. A Bucarest, plus de 600.000 personnes prennent quotidiennement le métro. Le nombre de rames mises en circulation est à son maximum afin de réduire le plus possible le temps d’attente, la désinfection est assurée toutes les 12 heures et des affiches informant sur les mesures de prévention contre le coronavirus ont été installées dans les stations.

    En même temps, les Roumains se trouvant à l’étranger dans des zones touchées par le virus sont conseillés de ne pas revenir au pays. Raed Arafat, secrétaire d’Etat au sein du ministère de l’Intérieur, explique les raisons de cette démarche : « S’ils se trouvent dans des zones qui ont déjà été affectées, en rentrant en Roumanie, chez leur grands-parents, chez leurs parents, ils ne font que mettre en danger la vie de leurs proches. C’est pourquoi, nous leur recommandons d’éviter ou de limiter au maximum les déplacements vers la Roumanie depuis les zones touchées ».

    Plus encore, à compter de lundi, la Roumanie a suspendu, pour deux semaines, tous les vols depuis ou vers l’Italie, où vit sa plus grande communauté d’expats. C’est le ministre par intérim de l’Intérieur, Marcel Vela, qui a fait l’annonce : « On autorise la suspension de tous les vols effectués par des opérateurs économiques aériens à destination de l’Italie ou depuis l’Italie vers la Roumanie, pour tous les aéroports du pays, à commencer par le 9 mars 2020 à midi, heure de Roumanie, jusqu’au 23 mars à midi, heure de Roumanie».

    Et ce n’est pas tout. Les opérateurs aériens sont obligés de communiquer aux Roumains qui s’embarquent en Italie, en Chine, en Iran ou en Corée du Sud, vers la Roumanie via des escales le fait qu’une fois arrivés en terre roumaine, ils seront placés en quarantaine et qu’ils devront assumer cette responsabilité en remplissant une déclaration sur l’honneur au moment l’embarquement. C’est valable aussi pour les passagers venant directement depuis les 4 pays mentionnés, par voie aérienne ou terrestre : ils devront rester en quarantaine soit dans le département où se trouve la frontière franchie, soit en isolement à domicile. Ceux qui ne respectent pas les conditions d’isolement prises pour prévenir la propagation du nouveau coronavirus risquent des amendes allant jusqu’à 20.000 lei (l’équivalent de 4000 euros). De même, les personnes arrivées en Roumanie qui ne déclarent pas correctement leur pays de provenance, risquent un dossier pénal pour fausses déclarations. (Trad. Valentina Beleavski)

  • Les initiatives du nouveau ministre de l’Intérieur

    Les initiatives du nouveau ministre de l’Intérieur

    La déclassification du rapport sur les protestations antigouvernementales organisées à Bucarest, le 10 août 2018, à l’initiative de la diaspora et étouffées violemment par les forces de l’ordre, représente la principale victoire de l’actuel ministre roumain de l’Intérieur, Marcel Vela, au bout de son premier mois de mandat. C’est d’ailleurs une des promesses qu’il a faites avant de se voir attribuer le portefeuille des Affaires Intérieures. Marcel Vela: Le rapport a été entièrement déclassifié et mis à la disposition des procureurs. Des mesures ont été également adoptées pour la déclassification des appels téléphoniques des gendarmes, des 10 et 11 août. Ce n’est que par la suite qu’on pourra, enfin, établir, qui se fait responsable des ordres de répression et de quelle manière ces ordres ont-ils été mis en œuvre. Concrètement, on pourra enfin décider des potentiels abus contre les manifestants et apprendre qui s’en fait responsable.

    Les protestations contre le gouvernement social- démocrate de Viorica Dancila et de la majorité de gauche qui le soutenait ont visé notamment la controversée réforme de la justice qui a soulevé des critiques même de la part des partenaires européens de la Roumanie. Même si les manifestants ont plaidé pour un rassemblement pacifique, des casseurs se sont infiltrés, en provoquant la réaction des gendarmes et des policiers, qui ont dispersé la foule par des canons à eau et des gaz lacrymogènes. On a même véhiculé l’idée d’un scénario mis en place spécialement pour porter atteinte aux valeurs de la démocratie. De nombreux protestataires ont porté plainte contre les abus dont la Gendarmerie s’est faite responsable. Je ne plaisante pas et je n’accepte aucune tergiversation pour élucider ce qui s’est passé le 10 août. En revanche, s’il y en a qui se permettent de le faire, qu’ils sachent que leur carrière est en danger, a lancé le ministre des Affaires Intérieures, tout en affirmant qu’il espère mener un mandat caractérisé par la transparence. Les dernières élections présidentielles ont représenté son premier grand défi à relever. Marcel Vela s’est dit satisfait de la façon dont ses fonctionnaires ont fait leur travail. La preuve? Le nombre d’infractions et d’irrégularités constaté pendant le scrutin de novembre dernier a été de 50% inférieur à celui de 2014.

    A présent, le ministre de l’Intérieur se propose, avec le concours de la Municipalité de Bucarest, de mettre en place une série de mesures pour fluidifier le trafic cauchemardesque de la capitale.Par ailleurs, le Ministère de l’Intérieur adoptera une mesure législative censée lui permettre la mise en oeuvre d’une structure spécialisée dans la recherche des personnes. L’initiative survient aux cas d’enlèvement de l’été dernier qui ont suscité l’indignation de l’opinion publique.

    Pour faire la preuve de sa détermination de renforcer le combat contre la mafia, le ministre a nommé comme chef de cabinet, Traian Berbeceanu, ancien chef de la Brigade de lutte contre le crime organisé d’Alba Iulia, au centre du pays. Celui-ci a été acquitté en première instance après avoir été accusé de plusieurs délits dont blanchiment d’argent, soutien accordé à un groupe de crime organisé, complicité de dilapidation. La décision n’est pas définitive et les procureurs l’ont contestée. En revanche, l’ancien procureur en chef de la Direction d’Investigation du crime organisé et du terrorisme d’Alba Iulia et un autre procureur ont été condamnés à 7 et respectivement 2 ans de prison ferme pour des irrégularités dans l’enquête visant le policier Traian Berbeceanu.

  • La renaissance de la culture de la protestation sociale et politique en Roumanie

    La renaissance de la culture de la protestation sociale et politique en Roumanie

    Avec et parallèlement à l’organisation des élections et au vote, la protestation constitue une forme privilégiée de l’expression des opinions dans la société contemporaine. Les formes modernes que revêt la protestation collective trouvent sans doute leur source dans les moments mouvementés de la Révolution française. Et la protestation a représenté depuis lors un témoin fiable du niveau de liberté dont dispose une société moderne, ainsi que de la diversité des courants d’opinion qui la traversent. C’est pourquoi les totalitarismes qui ont tragiquement marqué le 20e siècle ont tous manifesté une aversion pathologique à l’égard des protestations de rue, miroir peu flatteur de leur ignominie. Les politiques, qu’il s’agisse des leaders démocrates ou des populistes, ne sont pas pour autant des partisans inconditionnels de la protestation en tant que forme légitime d’expression civique et politique. Seulement, il leur est plus difficile de la museler à l’instar de ce qu’avaient accompli en leurs temps le communisme ou le fascisme.

    Entre les deux guerres mondiales, la Roumanie avait connu des protestations de rue légitimes, et relativement bien tolérées par le pouvoir politique de l’époque. Les choses changent en revanche une fois le premier gouvernement communiste instauré à Bucarest, le 6 mars 1945. Malgré tout, et en dépit de la répression brutale qui s’ensuivait immanquablement, même si devenues plus rares, les protestations de rue ont émaillé les 45 années de régime communiste, portant notamment des revendications de nature sociale. Ce fut ainsi le cas des grèves des mineurs de 1977 ou encore la grève et les manifestations ouvrières de Brasov, de novembre 1987. Puis, au mois de décembre 1989, le régime communiste trouvera sa fin, noyé et finalement renversé par les masses de manifestants qui, cette fois-ci, portèrent non seulement des revendications de nature sociale, mais également politique. A partir de là, la révolution de rue qui a débouché sur le renversement du régime communiste, acheva de redorer son blason par les protestations collectives.

    La poétesse et dissidente Ana Blandiana est l’une des personnalités contemporaines qui œuvra à la renaissance de la culture de la protestation en Roumanie. C’est elle qui, récemment, a inauguré une exposition intitulée « Démocratie et protestation ». Lors de son vernissage, c’était l’occasion que la dissidente explique l’objectif principal de l’exposition : nous rappeler les moments qui ont marqué la renaissance de l’esprit de la protestation de rue dans la Roumanie d’aujourd’hui.

    Ana Blandiana : « Sans qu’elle soit originale, l’idée de cette exposition est de rassembler les principaux moments, les manifestations de rue qui ont marqué l’histoire récente du pays, et ce depuis 1945, lors des premières manifestations anticommunistes, et jusqu’à nos jours, jusqu’aux manifs organisées devant le siège du gouvernement, place de la Victoire, à Bucarest. Ainsi, l’exposition couvre plus d’un demi-siècle d’histoire récente, dont les 30 dernières années ont été marquées par la liberté d’expression. Il s’agit en fait d’une plaidoirie, d’une ode dédiée à la protestation de rue, à la culture de la protestation. Car un pays ne devient une démocratie véritable que lorsqu’il se construit une culture de la protestation. Et cela se bâtit à travers un processus de connaissance et de reconnaissance de ce qui est l’histoire de la protestation, en tant que phénomène inscrit dans l’histoire et qui fait l’histoire. Rappelons-nous que lors des manifestations de rue de 2012, 2013, pour la défense de la région aurifère de Rosia Montana, certains en parlaient, dans leur grande naïveté et ingénuité, comme si c’étaient les premières manifestations de l’après-1989. Moi, en entendant cela, j’étais interloquée. Aussi, parce que la moitié de ceux qui étaient présents alors aux manifs place de la Victoire avaient été déjà présents lors de grandes manifestations pour la démocratie, place de l’Université, pendant les mois d’avril-juin 1990. Ceux qui manifestaient en 2017 semblaient pourtant l’ignorer, c’était comme s’ils étaient nés dans une société sans mémoire, dans une société qui avait banni la mémoire. Il ne s’agissait pas nécessairement de ce que l’on pourrait appeler de la mauvaise volonté, mais cela augurait mal de l’avenir, de l’avenir d’une génération, qui semblait vouloir se couper du passé, en l’ignorant ».

    Evidemment, les manifs, les protestations de rue ne sont pas toujours bénéfiques à la démocratie. Ana Blandiana ajoute : « J’avais reçu des Etats-Unis un essai, il s’appelle « The Language of Protest », le langage de la protestation, avec, dessiné sur la couverture, le célèbre cercle, symbole du mouvement anarchiste. Et j’ai eu la révélation de la multitude des formes que peuvent revêtir les protestations. Car pour l’auteur de cet essai, la protestation était la forme que prenait la contestation de l’ordre établi, une sorte d’anarchie, censée détruire le présent, sans pour autant envisager de bâtir quoi que ce soit à sa place. Pour nous, en revanche, les protestations de rue ont été des formes d’expression collective censées défendre l’Etat de droit, alors que ce dernier, ses valeurs étaient menacées par les totalitarismes. Ce fut le cas en 1945. Et encore, plus récemment, à Brasov, en 1987. Parce que, sinon, pourquoi ces gens étaient-ils descendus dans la rue ? Ceux qui ont eu alors le courage d’affronter la répression étaient presque des enfants, ils défendaient les droits sociaux des ouvriers de Brasov. Puis la décennie de l’Alliance civique, comme je l’appelle, les années 90, lorsque l’on protestait pour que la démocratie renaissante soit bâtie sur base de la Proclamation de Timisoara, pour couper court aux formes cachées du néo communisme. Et, enfin, les manifs de 2017, qu’est-ce d’autre que l’expression d’une volonté collective à s’opposer à ce que la Roumanie soit transformée en un Etat de droit factice, vidé de sa substance ? ».

    La culture de la protestation collective commence à se frayer progressivement un chemin dans la conscience de tout un chacun, après près des 50 années de répression communiste. Les années 90 se distinguent entre toutes par la joie provoquée par la redécouverte soudaine de cette forme de solidarité collective, souvent spontanée. Ces trente dernières années, la Roumanie a connu toutes les formes de protestations, des les manifs paisibles aux confrontations violentes. La protestation politique a occupé la Une des journaux, et s’est retrouvée en tête d’affiche des journaux télévisés. La manif marathon d’avril-mai 1990 s’est étalée sur 52 jours d’affilée place de l’Université, lieu mythique de la Révolution de 1989, pour marquer le désir de changement d’une nation tout juste sortie des ornières du régime communiste. Ce fut sans doute le moment fondateur de cette nouvelle culture de la protestation, le refus exprimé par une bonne partie de la société roumaine à se laisser embrigader et manipuler par une classe politique défaillante. La renaissance de la protestation se confond en Roumanie avec la renaissance de la démocratie et du civisme, dans la poursuite de l’intérêt collectif et du bien commun. (Trad. Ionut Jugureanu)

  • Manifestations anti-gouvernementales

    Manifestations anti-gouvernementales

    Dimanche
    soir, des milliers de Roumains sont à nouveau descendus dans les rues de
    Bucarest et d’autres villes de Roumanie, en signe de solidarité avec les
    magistrats qui accusent la récente
    Ordonnance d’urgence gouvernementale n°7 d’entraver leur activité. Dans la
    capitale roumaine, mais aussi à Sibiu, Cluj, Constanţa, Iaşi, Timişoara et
    Galaţi, les manifestants ont demandé la démission du ministre de la justice, Tudorel
    Toader, l’abrogation de l’acte normatif et la suppression de la section chargée
    d’enquêter les magistrats.

    Les manifestants les plus nombreux se sont réunis,
    comme d’habitude, à Bucarest, où la manif a continué avec une marche dans les
    rues de la capitale et où les acteurs du Théâtre national ont également
    protesté devant leur établissement. Le gouvernement a fait savoir qu’il
    n’allait pas abandonner l’acte normatif, à l’origine de protestations massives
    dans les rangs des magistrats roumains. Pourtant, le ministre de la justice,
    Tudorel Toader, avait affirmé avoir mis en page un projet d’ordonnance
    d’urgence qui abrogerait plusieurs dispositions de l’OUG n°7. Le document en
    question, présenté à la première ministre Viorica Dăncilă et remis au Conseil
    supérieur de la magistrature, abroge les articles concernant les délégations de
    fonctions et la condition de la bonne réputation, a précisé la présidente du
    CSM, Livia Savonea. Les manifestations de rue ont lieu sur la toile de fond des
    protestations des magistrats du siège et du parquet, qui ont exprimé, ces
    derniers jours, leur mécontentement, y compris en suspendant leur activité.

    Les
    manifestations antigouvernementales concernent également l’Ordonnance d’urgence
    n°114, que la Commission européenne mentionne dans son rapport semestriel sur
    la Roumanie parmi les facteurs à même de menacer le bon fonctionnement du
    secteur financier. Le Parti social-démocrate, principale composante de la
    coalition gouvernementale de Bucarest, accepte l’idée de modifier l’acte
    normatif, tant que l’objectif principal reste en place – à savoir des crédits à
    faibles intérêts pour la population et les compagnies. De leur côté, les
    représentants du ministère des finances et ceux de l’Association roumaine des
    banques essaient de voir si des modifications s’imposent au texte de
    l’ordonnance concernant certaines mesures fiscales. L’Association des
    Entrepreneurs du bâtiment y a déjà déposé plusieurs amendements qui devraient
    être examinés par les députés. L’acte normatif contient, selon eux, des
    dispositions bénéfiques pour le secteur du BTP, mais aussi d’autres qui
    devraient être modifiées. Pour leur part, les représentants de l’industrie du
    gaz de Roumanie ont averti contre un impact négatif de l’Ordonnance n°114 sur les
    investisseurs, mais aussi sur le budget de l’Etat. (Trad. : Ileana Ţăroi)

  • 04.02.2019

    04.02.2019

    Budget – Le projet de budget 2019 sera présenté mardi en réunion
    gouvernementale, pour être ensuite déposé au parlement roumain. Dimanche, à
    l’issue de la réunion du Comité exécutif national du Parti social-démocrate, le
    leader du principal parti au pouvoir, Liviu Dragnea, a demandé à la première
    ministre et au ministre des Finances d’examiner la possibilité de redistribuer
    vers la santé une partie des montants impartis aux services secrets. Les maires
    des chefs-lieux et des grandes villes, mécontents, réclament l’allocation de
    ressources financières plus conséquentes, car les administrations locales
    devraient reprendre le paiement d’une grande partie des aides sociaux, assurées
    jusqu’ici par le budget central. Le projet de budget se fonde sur une
    croissance économique de 5,5%, une inflation de 2,8% et un déficit de 2,5% du
    PIB. Le projet de budget 2019 est vivement critiqué par l’opposition de droite.


    Grippe – Le nombre de décès dus à la grippe grimpe encore : 72 personnes
    sont décédées des suites de la maladie. Alors que la Roumanie est confrontée
    avec une épidémie de grippe, les médecins continuent de recommander la
    vaccination, de garder des mesures strictes d’hygiène et d’éviter de fréquenter
    les lieux publics. La ministre de la Santé, Sorina Pintea, a précisé qu’une
    baisse de l’intensité de la transmission du virus n’est pas prévue au mois de
    février.






    Manifestations – Les officiers, les agents de police, les surveillants pénitentiaires
    et les réservistes de l’armée ont annoncé des manifestations à Bucarest, jeudi
    et vendredi. Ils réclament de meilleures conditions de travail, des salaires
    équitables pour le personnel en activité et d’arrêter la discrimination à
    l’encontre des retraités militaires. Les rassemblements auront lieu devant les
    ministères de l’Intérieur et de la Justice, ainsi que devant le Palais du
    parlement, au même moment qu’aura lieu dans la capitale la réunion informelle
    du Conseil Justice et affaires intérieures des ministres européens, dans le
    cadre de la présidence roumaine du Conseil de l’Union européenne. Selon les
    syndicalistes, les salaires dans les secteurs de la défense, de la sécurité
    publique et de la police nationale ont été gelés par ordonnances d’urgence. Les
    pensions militaires ont aussi été réduites de 30% par l’exclusion de certains
    droits dans le calcul des retraites. Les syndicalistes décrient aussi la
    réduction constante des allocations budgétaires qui visaient l’amélioration des
    conditions de travail et la garantie des dotations et de la logistique.

    Cinéma – Le film « Monstres », réalisé par Marius Olteanu, représentera
    la Roumanie à la 69e édition du Festival international de film de
    Berlin. « Monstres », le seul long-métrage roumain sélectionné à
    Berlin cette année, sera en compétition officielle avec 16 autres productions
    et aura sa première mondiale le 9 février. Le film raconte une journée de la
    vie de deux jeunes mariés que la famille, les amis et la société semblent
    aimer, mais qu’ils jugent et qu’ils rejettent en même temps à cause de leurs
    convictions et de leurs choix de vie. Lors de la Berlinale 2018, le début en long-métrage
    de la réalisatrice Adina Pintilie, « Nu mă atinge-mă / Touch Me Not »,
    avait remporté l’Ours d’Or.




    Handball
    – L’équipe roumaine de handball féminin, SCM Craiova,
    a fait match nul dimanche, en déplacement, contre l’équipe danoise, Nykobing,
    au sein du groupe D de la Coupe EHF. Parallèlement, une autre équipe roumaine,
    Magura Cisnadie, s’est inclinée devant les Danoises d’Esbjerg, lors d’un match
    disputé en Roumanie au sein du groupe A de la même compétition. Samedi, la
    championne roumaine de handball féminin, CSM Bucarest, a battu à domicile, 32 à
    26, les Slovènes de Krim Mercator Ljubljana, lors d’un match au sein du
    deuxième groupe de la Ligue des Champions.
    Suite à cette victoire, le club CSM Bucarest a grimpé en troisième
    position au sein de son groupe.




    Météo – Les températures sont en baisse dans l’ouest et le nord-est du pays,
    où elles commencent à approcher les températures normales pour cette période,
    alors qu’elles dépassent les moyennes de saison dans tout le reste du pays. Ciel
    partiellement couvert et possibles averses dans l’ouest de la Roumanie. Les températures maximales vont de 5 à 15°, 13° à Bucarest à midi.

  • 26.10.2018

    26.10.2018

    Manifestations – Quelques centaines de personnes ont manifesté à Bucarest et à Cluj contre le déclenchement par le ministre de la Justice, Tudorel Toader, de la procédure de révocation de ses fonctions du procureur général de la Roumanie, Augustin Lazar. Comme dans le cas du rapport contre la cheffe du Pärquet anticorruption, Laura Codruta Kovesi, le rapport contre M. Lazar comporte une vingtaine d’accusations. Le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, appuyé par l’opposition de droite et par plusieurs magistrats désavoue cette démarche de Tudorel Toader. La Commission Européenne examinera tous ces événéments dans son prochain rapport prévu le 13 novembre concernant le mécanisme de coopération et de vérification (MCV) pour la Roumanie.

    Récoltes – La Roumanie devrait récolter cette année entre 14,5 et 15 millions de tonnes de grain jaune, à comparer aux 11,8 millions engrangés en France, note Laurence Girard, journaliste au Monde. Du coup, la Roumanie devrait devenir le premier producteur européen de maïs, selon une estimation de l’Association générale des producteurs. L’affirmation est soutenue aussi par le ministre roumain de l’Agriculture, Petre Daea selon lequel le pays est et sera l’une des grandes puissances céréalières d’Europe. En 2017, la Roumanie a produit au total 27 millions de tonnes de céréales, avec des records historiques de récolte de blé, petit- pois, tournesol, soja, maïs, pommes-de-terre ou encore raisins.

    Tennis– Le tennisman roumain, Marius Copil, 93ème au classement mondial, rencontre ce vendredi l’Américain Taylor Fritz pour les quarts de finale du tournoi de Bâle, en Suisse. Mercredi soir, Marius Copil, a réalisé la meilleure performance de sa carrière après avoir battu 7 à 5 et 7 à 6 le croate Marin Cilic, 6ème au classement mondial, dans les huitièmes de finale du tournoi suisse. C’est la première fois que Marius Copil surclasse un des dix meilleurs joueurs du monde.

    Invictus– Les sportifs roumains participant aux Jeux Invictus de Sydney consacrés aux soldats blessés sur les théâtres d’opérations, ont décroché deux médailles d’or, une d’argent et une de bronze aux différentes épreuves de tir à l’arc et une autre médaille, de bronze, à l’épreuve d’aviron en salle. Les Roumains ont fini en quatrième position à la course sur 1500 mètres. Comme l’année dernière, la délégation roumaine de cette année compte 15 soldats. Lors de sa première participation aux Jeux Invictus, à Toronto, la Roumanie a participé à 6 disciplines sportives et a décroché 4 médailles dont une d’or, une d’argent et deux de bronze. Surnommés les JO des soldats blessés, les Jeux Invictus ont été mis en place à l’initiative du prince Harry de Grande Bretagne.

    Météo – En Roumanie, le temps se réchauffe. Le ciel est plutôt nuageux sur la moitié nord du pays et quelques pluies sont attendues dans la région. Le vent souffle légèrement et les rafales ne dépassent pas les 75 km à l’heure en altitude. Les températures maximales vont de 10 à 21 degrés. 14 degrés et un beau soleil à midi, dans la capitale roumaine.

  • La semaine du 13 au 18 août 2018

    La semaine du 13 au 18 août 2018

    Enquête sur les heurts survenus pendant le « Meeting de la diaspora »

    Tout au long de cette semaine, les procureurs militaires ont entendu des témoins, dans l’enquête sur la manifestation antigouvernementale de Bucarest, du 10 août dernier, marquée par des heurts violents entre les protestataires et les forces de l’ordre. Au total, une centaine de personnes ont été auditionnées par les magistrats et plus de 250 plaintes ont été déposées jusqu’à présent, y compris par des gendarmes. Le Parquet général a annoncé jeudi que les procureurs militaires avaient reçu les documents de la gendarmerie roumaine relatifs aux substances chimiques non létales détenues et utilisées lors de la manifestation antigouvernementale du 10 août, ainsi que des échantillons de munition non létale et de substances chimiques. Tout cela dans le contexte où plusieurs participants à la manif ont publiquement affirmé que ces substances avaient eu des conséquences graves sur leur santé. A son tour, la Gendarmerie a présenté, dans un film de plusieurs minutes, sa propre vision des faits. Dans une interview télévisée, le commandant Laurenţiu Cazan, coordinateur des gendarmes lors de cette manifestation antigouvernementale, a déclaré qu’à la différence d’autres situations, la difficulté était venue du fait que les manifestants pacifiques n’avaient pas isolé les personnes violentes. Plus encore, à son avis, les groupes agressifs semblaient agir de manière organisée. Laurenţiu Cazan a présenté des excuses à tous ceux qui ont injustement souffert à cause de l’intervention des forces de l’ordre. Il a souligné qu’il n’avait pas encore pris une décision concernant son éventuelle démission et qu’il n’avait rien à se reprocher.

    La classe politique roumaine, plus divisée que jamais

    La manif du vendredi 10 août, a mis en lumière, plus que jamais, les clivages existant au sein de la classe politique roumaine. Le président de droite, Klaus Iohannis, a exhorté le PSD, principal parti au pouvoir, de tenir compte des revendications des Roumains qui protestent depuis plus d’une année et demie. « Après une gouvernance chaotique, irrationnelle, après des lois controversées et inconstitutionnelles et des attaques contre des magistrats, le PSD dévoile maintenant le côté répressif de son comportement, spécifique des régimes autoritaires », a accusé encore Klaus Iohannis. A son avis, l’intervention de la gendarmerie était fortement disproportionnée par rapport au comportement de la plupart des manifestants. Le chef de l’Etat a également condamné les actions des manifestants violents qui ont attaqué les gendarmes, dans une tentative de détourner une manifestation pacifique.

    Klaus Iohannis : « Ceux qui veulent mettre à genoux la justice et la lutte contre la corruption ont souhaité créer une diversion, une fausse tension, injustifiée, dans la société… Que se passera-t-il plus tard, si ce gouvernement continue de traiter ses propres citoyens de la même manière et d’étouffer par la violence les voix qui s’opposent au retour de la Roumanie dans le passé ? »

    La réponse du PSD n’a pas tardé. « Elément toxique, qui attise les conflits et sème la discorde, avec insistance et préméditation, dans la société roumaine, dans le mépris des attributions constitutionnelles, qu’il enfreint gravement ». C’est ainsi que les sociaux-démocrates décrivent le président Klaus Iohannis, dans un message-réquisitoire d’une dureté sans précédent, même pour les relations, loin d’être cordiales, entre le chef de l’Etat et le principal parti au pouvoir en Roumanie. Ils l’accusent d’avoir encouragé les protestations de rue anarchiques, anti-PSD et antigouvernementales, dans le mépris de ses attributions en tant que chef d’Etat. En demandant expressément aux procureurs d’enquêter sur les actions des gendarmes, le chef de l’Etat ne fait qu’humilier et intimider ceux-ci, affaiblissant de façon inacceptable la fermeté d’institutions vitales dans leurs interventions pour défendre l’ordre public, accuse les sociaux-démocrates. Enfin, pour le PSD, toute tentative de miner la gouvernance est un acte antinational.

    La Journée de la Marine roumaine

    Le 15 août, jour de la Dormition ou de l’Assomption de la Sainte Vierge, est aussi la Journée de la Marine roumaine, Sainte Marie étant considérée comme la protectrice des marins. Cette année, la fête a été célébrée, en première, dans sept villes à travers le pays : des ports à la mer Noire et sur le Danube, mais aussi à Bucarest, la Capitale, sur son plus grand lac, celui de Herăstrău. Un spectacle naval grandiose a eu lieu à Constanţa, principal port maritime roumain. Des milliers de personnes ont assisté aux démonstrations de dizaines de navires, deux avions F16, un avion P8 Poséidon ou encore de deux hélicoptères Puma Naval. Des détachements de militaires des Forces Navales roumaines ont défilé aux côtés de leurs collègues américains, britanniques, italiens et ukrainiens. Présent à l’événement, le président Klaus Iohannis a affirmé dans son discours que l’attention accordée à la Mer Noire et le fait qu’elle soit mentionnée à plusieurs reprises dans les documents adoptés au sommet de l’OTAN de Bruxelles, reconfirmait son importance stratégique pour l’Alliance.

    A son tour, le ministre de la Défense, Mihai Fifior, a parlé de l’équipement des forces navales roumaines : « La semaine prochaine, le gouvernement doit adopter le décret portant sur les procédures d’acquisition du système d’installations mobiles de lanceurs de missiles antinavire, qui renforceront la capacité des forces navales roumaines d’assurer la sécurité du pays. »

    L’infrastructure roumaine, analysée par les autorités du pays

    La tragédie survenue en Italie, suite à l’effondrement d’un viaduc à proximité de la ville italienne de Gènes, qui a fait des dizaines de morts, dont des Roumains, a déterminé les responsables de Bucarest à présenter une analyse de l’état des ponts de Roumanie. Sur les 4250 ponts du réseau national de routes, seuls 37 présentent des problèmes techniques, mais la plupart se trouvent sur des routes secondaires, a précisé la Compagnie nationale des routes. Aucun pont ne court un risque imminent d’effondrement. Par ailleurs, un appel d’offres sera bientôt lancé pour la réparation des ponts qui traversent le secteur roumain du Danube sur l’autoroute A2, reliant Bucarest à Constanta, ville port à la mer Noire.

    Bonnes nouvelles pour le sport roumain

    La joueuse de tennis roumaine Simona Halep compte à son palmarès 18 titres, remportés tout au long de sa carrière, dont un du Grand Chelem, décroché cette année à Roland Garros. Dimanche dernier, elle obtenait une belle victoire à Montréal, au Canada, contre l’Américaine Sloane Stephens, score 7-6, 3-6, 6-4. Halep disputait pour la troisième fois la finale du tournoi de Montréal, qu’elle avait remportée en 2016. Par ailleurs, jeudi, le champion de Roumanie de football, CFR Cluj, et le vice-champion FCSB se sont qualifiés pour les play-offs de la Ligue Europa. Les sportifs de Cluj ont battu à domicile l’équipe arménienne Alashkert, score 5-0, après avoir remporté le match aller sur le score de 2-0. Le FCSB a triomphé des Croates du Hajduk Split.

  • 12.08.2018 (mise à jour)

    12.08.2018 (mise à jour)

    Manif — Les procureurs exhortent les personnes blessées vendredi, suite à l’intervention des gendarmes pendant la manifestation des Roumains de la diaspora devant le siège du gouvernement de Bucarest, ainsi que celles qui pourraient fournir des informations importantes pour l’enquête, à se présenter au Parquet militaire de Bucarest, lundi et mardi prochains. Selon un communiqué de cette institution, 19 plaintes ont jusqu’ici été déposées contre les gendarmes. Les procureurs militaires se sont saisis d’office et ont ouvert un dossier pénal ayant pour objet l’intervention de la gendarmerie et les incidents survenus vendredi soir, Place de la Victoire. Deux hommes ont été arrêtés pour implication dans ces violences et 8 dossiers pénaux ont été ouverts, a annoncé la police.


    D’amples protestations antigouvernementales ont eu lieu samedi soir aussi à Bucarest et dans d’autres villes à travers le pays. Plusieurs dizaines de milliers de Roumains se sont à nouveau rassemblés samedi, devant le siège de l’Exécutif de Bucarest. Cette fois-ci, la manifestation s’est déroulée sans incidents. Le président du pays, Klaus Iohannis, a accusé le gouvernement de « manque de rationalité » et d’ «œuvrer contre les intérêts de ses propres citoyens ». Il a condamné les violences et demandé à la ministre de l’Intérieur, Carmen Dan, d’assumer la responsabilité de la gestion de la situation. Cette dernière a pour sa part déclaré que ce qui s’était passé lors des protestations était grave et que personne ne pouvait accuser la gendarmerie d’avoir appliqué la loi. Par ailleurs, la cheffe du cabinet de Bucarest, Viorica Dăncilă, a exigé du Service roumain de renseignement un rapport complet concernant les personnes qui ont provoqué les violences, ainsi que la manière dont ont agi les institutions de l’Etat habilitées à fournir des données et informations relatives aux intentions de détourner la manifestation de son but.


    Quelque 100.000 personnes ont participé vendredi soir à la manifestation des Roumains de la diaspora, auxquels se sont joints des habitants de la capitale. Les protestataires ont demandé la démission de l’actuel Exécutif de la coalition PSD-ALDE et des élections législatives anticipées. Des heurts violents ont éclaté entre les manifestants et les gendarmes, qui ont fait usage de gaz lacrymogènes et de canons à eau pour disperser la foule. Les gendarmes sont intervenus en réponse à des agressions contre des représentants des forces de l’ordre. Plus de 450 personnes, dont 35 gendarmes, ont eu besoin de soins médicaux.



    Journée de la marine — En Roumanie, de nombreuses cérémonies culturelles, religieuses et militaires, prévues jusqu’au 15 août, marqueront la Journée de la marine. Elle est célébrée le même jour que la Dormition de la Vierge Marie, patronne des marins. Vu que les Roumains célèbrent aussi le Centenaire de la Grande Union, les Forces navales roumaines organisent pour la première fois la Journée de la marine nationale simultanément dans six villes-port du pays, à savoir Galaţi, Constanţa, Mangalia, Tulcea, Brăila et Cernavodă, ainsi que dans la capitale, Bucarest. Une Journée portes ouvertes a été organisée samedi dans les ports maritimes du pays. L’occasion pour les visiteurs de monter à bord des navires, de participer à des jeux – concours et de découvrir la technique militaire, grâce à des expositions.



    Météo — Dans le prochain intervalle de 24 heures, il fera beau et chaud sur la plupart du territoire. Des pluies à verse accompagnées de phénomènes électriques sont attendues localement. Le mercure grimpera jusqu’à 34°. Dans l’ouest et le sud-ouest surtout, l’indice humidex s’approchera du seuil critique des 80 unités.

  • 24.06.2018 (mise à jour)

    24.06.2018 (mise à jour)

    Motion — La motion de censure déposée par les partis d’opposition de Roumanie, à savoir le Parti national libéral, l’Union Sauvez la Roumanie et le Parti du mouvement populaire, sera lue lundi devant le plénum du Parlement. Les débats et le vote sont prévus mercredi prochain. Les initiateurs de cette motion, intitulée « La démission du gouvernement Dragnea-Dăncilă, une urgence nationale! », soutiennent que les mesures prises par l’actuel cabinet ont détruit l’économie et la justice. Ces derniers jours, plusieurs milliers de personnes ont protesté, à Bucarest et dans d’autres grandes villes à travers le pays, contre le Parti social-démocrate, principale formation politique de la coalition au pouvoir. Ils ont demandé la démission du leader des sociaux-démocrates, Liviu Dragnea, et du gouvernement. Vendredi, après la condamnation en première instance de Liviu Dragnea, à trois ans et demi de prison ferme pour instigation d’abus de fonction, les sociaux-démocrates ont annoncé qu’ils continueraient à le soutenir dans toutes ses fonctions à la tête du parti et de la Chambre des députés. A son tour, Liviu Dragnea a déclaré qu’il mènerait à bien les objectifs qu’il s’était fixés, dont la mise en place du programme de gouvernance. Ultérieurement, le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, a annoncé qu’il se représenterait en 2019 pour un nouveau mandat et motivé sa décision par le fait que la scène politique roumaine traverse une étape assez trouble. Et lui de préciser qu’il devait clarifier ses intentions, vu que 80% de la population est mécontente et qu’elle ne fait plus confiance à la classe politique.



    Réunion — Le chef de la diplomatie roumaine, Teodor Meleşcanu, participera lundi à la réunion du Conseil Affaires étrangères, qui se tiendra à Luxembourg. Pendant la session de travail conjointe, les ministres des Affaires étrangères et ceux de la Défense examineront notamment les avancées dans le dossier portant sur la sécurité et la défense. Ils devraient également discuter, en présence du secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, du renforcement de la relation entre l’UE et l’Alliance. Toujours lundi, la Roumanie et la Bulgarie vont présenter le stade et les perspectives des initiatives de coopération régionale à la mer Noire, avec l’appui de l’UE.



    Chişinău — Plusieurs milliers de personnes ont protesté dimanche à Chisinau, contre la décision des juges d’invalider les élections pour le poste de maire de la capitale de la République de Moldova, remportées par un des leaders de l’opposition, le pro-européen Andrei Năstase. Les manifestants ont voté une résolution qui critique cette décision, précisant qu’elle instaure la dictature dans le pays. Le Département d’Etat américain, l’UE et plusieurs missions diplomatique accréditées à Chisinau ont transmis des messages exprimant leur préoccupation à l’égard de l’évolution de la situation.



    Aviron — L’équipage masculin de quatre sans barreur de Roumanie s’est classé deuxième, ce dimanche, lors de la finale de la Coupe du monde d’aviron, qui se déroule à Linz et à Ottensheim, en Autriche. Les Roumains ont été devancés par les Australiens, tandis que les Allemands sont montés sur la troisième marche du podium. Dans la finale du deux de couple poids léger féminin, les championnes du monde en titre, les Roumaines Gianina Beleagă et Ionela-Livia Cozmiuc, ont remporté la médaille de bronze, étant surclassées par les sportives italiennes et néerlandaises.



    Météo — Dans le prochain intervalle de 24 heures, il fera frais pour cette période de l’année. Le ciel sera variable, plutôt couvert l’après-midi, lorsque des ondées sont attendues localement, dans le nord-ouest et sur le relief. Les températures maximales seront comprises entre 19 et 28°.

  • 09.06.2018 (mise à jour)

    09.06.2018 (mise à jour)

    Tennis – La
    joueuse de tennis roumaine Simona Halep, la numéro 1 mondial, a remporté ce
    samedi le tournoi de Roland Garros, après avoir vaincu en finale l’Américaine
    Sloane Stephens, au bout de trois sets 3-6, 6-4, 6-1. C’est le premier tournoi
    de Grand Chelem remporté par Simona Halep, après trois échecs en finale, en 2014 et 2017
    à l’Open français, et au début de cette année, à l’Open australien.

    Evénements -
    D’importantes mesures de sécurité ont été prises, ce samedi, à Bucarest, la
    capitale roumaine ayant été la scène de plusieurs manifestations. La
    manifestation la plus importante, rassemblant plus de 100 000 personnes, a été
    organisée par la coalition gouvernementale Parti social-démocrate (PSD) – Alliance
    des libéraux et des démocrates (ALDE), qui a appelé ses adhérents et sympathisants à
    protester contre ce que le leader social-démocrate Liviu Dragnea a nommé les
    abus et la violation des principes de l’Etat de droit. Il dénonce ainsi
    l’existence d’une structure illégitime, occulte, qu’il désigne sous le nom
    générique d’Etat parallèle et qui parasiterait les institutions de l’Etat,
    altérant les décisions de la justice. Vendredi, la Haute Cour de Casation et de
    Justice de Bucarest a reporté à nouveau le verdict dans le procès visant le
    président de la Chambre des Députés, Liviu Dragnea, accusé de corruption. Les
    procureurs anti-corruption ont requis contre lui deux peines de prison, l’une de
    sept ans et cinq mois pour abus de fonctions et l’autre de deux ans et demi
    pour faux intellectuel. Rappelons aussi que M Dragnea a été condamné
    définitivement à deux ans de prison avec sursis pour tentative de fraude
    électorale.



    Par ailleurs, plusieurs centaines de personnes ont participé,
    samedi, à Bucarest, à une marche dite « de la diversité », pour
    plaider en faveur de droits civils égaux pour tous les citoyens. Organisée par
    des ONGs actives dans le domaine des droits des minorités sexuelles, la marche
    a conclu la semaine du festival Bucharest Pride, ou Gay Fest comme il était
    connu jusqu’en 2013, événement annuel dédié à la communauté LGBT de Roumanie. Y
    ont été présents aussi les ambassadeurs à Bucarest du Royaume Uni, Paul
    Brummel, et d’Allemagne, Cord Meier-Klodt. Egalement ce samedi, environ 150
    personnes ont participé à une autre marche, dite de la normalité, organisée par
    la formation politique extraparlementaire La Nouvelle Droite et qui en était à
    sa 14e édition. Les manifestants soutenaient les valeurs de la
    famille traditionnelle et protestaient contre la légalisation du mariage
    homosexuel. Ils ont demandé que l’interdiction d’un tel mariage soit inscrite
    dans la Constitution du pays. Toujours ce samedi, les partisans d’union de la
    Roumanie avec la République de Moldova voisine ont eux aussi manifesté dans les
    rues de la capitale roumaine. Tous ces événements se sont déroulés dans le
    calme.

    Commission de Venise – Une délégation de la Commission de Venise se rendra
    lundi et mardi en Roumanie pour des consultations au sujet de la modification
    des lois de la Justice. La délégation sera reçue par le président Klaus
    Iohannis et fera un tour d’autres institutions centrales – le ministère de
    la Justice, la Haute Cour de Cassation et de Justice, la Cour constitutionnelle,
    le Parquet général, la Direction nationale anticorruption, le Conseil supérieur
    de la magistrature- et aura des entretiens avec des représentants
    d’associations de juges et de procureurs ainsi que d’ONGs. Tant le président
    Klaus Iohannis que le comité de monitoring de l’Assemblée parlementaire du
    Conseil de l’Europe ont demandé l’opinion de la Commission de Venise, organe
    consultatif du Conseil de l’Europe composé d’experts indépendants dans le
    domaine du droit constitutionnel, au sujet des lois de l’organisation
    judiciaire, du fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature et
    respectivement du statut des juges et des procureurs de Roumanie. Ces demandes
    sont survenues dans un contexte où l’opposition de droite, la presse et des
    organisations civiques accusent la coalition gouvernementale PSD – ALDE, de
    vouloir arrêter la lutte contre la corruption et subordonner les magistrats.

    Londres – Le chef de
    l’Etat-major de l’Armée roumaine, le général Nicolae Ciucă, a participé, ce samedi,
    à Londres, aux cérémonies consacrée à l’anniversaire de la reine Elizabeth II.
    Selon le communiqué du ministère de la Défense de Bucarest, le général Ciucă a répondu
    à l’invitation lancée par son homologue britannique, Sir Stuart Peach. « La
    visite est hautement significative pour la qualité des relations entre les deux
    armées, et constitue pour la partie roumaine une opportunité de promouvoir les
    intérêts de notre armée dans ses relations avec les forces militaires
    britanniques, un de nos plus importants alliés », précise le communiqué du
    ministère de la Défense de Bucarest. Bine que l’anniversaire de la reine
    Elisabeth II soit le 21 avril, selon la tradition, elle est célébrée
    officiellement le deuxième samedi du mois de juin par une parade militaire à
    Londres appelée « Trooping the Color ».

    Canoë-kayak – Les Roumains
    Leonid Carp et Victor Mihalachi ont remporté ce samedi la médaille d’argent sur
    le mille mètres canoë biplace aux Championnats européens de canoë-kayak, qui
    ont lieu à Belgrade en Serbie. Les deux sportifs roumains, vice-champions
    d’Europe et du monde en 2017, sur la distance de 500 mètres, ont été dépassées
    uniquement par l’équipage allemand, champion du monde et d’Europe en titre sur
    mille mètres.

    Handball – La sélection
    nationale masculine de handball de Roumanie rencontrera dimanche à Skopje, la
    sélection de Macédoine, dans le premier
    tour du barrage de qualification aux Championnats du monde de 2019. Le match
    décisif aura lieu mercredi, le 13 juin, à Cluj, dans le centre-ouest de la
    Roumanie. Il y a une semaine, la nationale féminine de handball de Roumanie
    remportait le 4e groupe préliminaire de l’Euro de cette année, aux
    dépens de la Russie, de l’Autriche et du Portugal.

    Météo – Dimanche, le temps sera instable en Roumanie et les températures de la mi-journée se situeront entre 24 et 32°.

  • 31.01.2018

    31.01.2018

    UE – Le président roumain, Klaus Iohannis, se trouve ce mercredi à Bruxelles pour discuter avec les responsables européens des préparatifs pour la présidence tournante du Conseil de l’UE que la Roumanie assumera au premier semestre 2019. Le chef de l’Etat roumain doit s’entretenir avec le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, afin de souligner, entre autres, l’engagement ferme de Bucarest de contribuer au renforcement du projet européen. Il précisera également que la présidence de la Roumanie aura une approche équilibrée et objective dans l’intérêt de l’Union et des Etats membres, censée faire avancer le processus d’intégration européenne. Autre sujet important à l’agenda des pourparlers de Bruxelles : la situation engendrée par les modifications que le pouvoir de Bucarest souhaite apporter au cadre législatif du système judiciaire, sans oublier la lutte contre la corruption. Rappelons-le, la Commission européenne vient de demander au Parlement de Bucarest de revoir les changements dans la Justice roumaine, offrant son aide aux responsables roumains. Par ailleurs, au cours de sa visite à Bruxelles, le président roumain doit également s’entretenir avec le président du Conseil européen, Donald Tusk au sujet de l’agenda de la réunion informelle du Conseil Européen, le 23 février, lorsque les chef d’Etat et de gouvernement se pencheront sur les politiques budgétaires à long terme de l’UE.

    Gouvernement – Le nouveau gouvernement de la Roumanie dirigé par la sociale – démocrate Viorica Dancila, s’est réuni ce mercredi pour sa première séance qui a débuté par la correction d’une mesure controversée du domaine fiscal. Lors de son serrement d’investiture au Parlement, Mme Viorica Dancila a mentionné parmi les priorités de son mandat l’objectif de ramener la Roumanie dans la première moitié du classement des économies les plus performantes de l’UE à l’horizon 2020. Pour ce faire, la nouvelle première ministre envisage d’accroître les investissements dans la modernisation de l’infrastructure, de poursuivre la croissance des revenus de la population, de réformer l’administration et de réduire la bureaucratie. Précisons aussi que le nouveau cabinet de Bucarest compte 28 membres, dont 4 vice premiers ministres, soit un de plus par rapport à l’équipe précédente.

    Manif – La Fédération des Syndicats de l’Education « Spiru Haret » proteste ce mercredi devant le siège du ministère de l’Education de Bucarest. Les enseignants réclament le blocage des concentrations abusives des classes, groupes et établissements scolaires, le respect des mesures légales visant les droits des salariés du domaine et l’augmentation des allocations budgétaires pour l’Education. Les syndicalistes ont également fait savoir qu’ils avaient quitté toutes les structures de dialogue social du ministère, jusqu’au moment où l’institution comprenne qu’un dialogue social réel est fondé sur la transparence, la communication et les débats depuis des positions d’égalité et de partenariat.

    Tennis – La joueuse de tennis roumaine, Monica Niculescu (99 WTA), s’est qualifiée ce mercredi dans les quarts de finale du tournoi de Taipei, à Taiwan, après avoir vaincu Zarina Dias du Kazakhstan, soit la 6e favorite de la compétition. La prochaine adversaire de Monica Niculescu sera la gagnante du match entre l’Allemande Sabine Lisiki et la Japonaise Nao Hibino. Dans le cadre du même tournoi, la Roumaine Ana Bogdan affrontera, jeudi, dans les 8e de finale Eugénie Bouchard du Canada.

    Météo – Les températures sont à la baisse, ce mercredi, en Roumanie, mais elles restent toujours au-dessus de la normale saisonnière. Le ciel est couvert sur le nord – ouest. Les températures maximales iront jusqu’à 13 degrés. Nous avons une belle journée ensoleillée dans la capitale, avec 10 degrés à midi.

  • 28.09.2017 (mise à jour)

    28.09.2017 (mise à jour)

    Visite — Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, a reçu jeudi à Bucarest le président du Parlement de la République de Moldova, Andrian Candu. A l’agenda, des thèmes tels que la coopération bilatérale, avec un accent sur les projets dans le domaine de l’énergie, les relations de la République de Moldova avec l’UE et les évolutions internes de l’Etat ex-soviétique. Le président Iohannis a réitéré le soutien inconditionnel de la Roumanie pour le rapprochement du pays voisin de l’UE. Le président du parlement de Chisinau a remercié la Roumanie pour son soutien dans le parcours européen de la République de Moldova et pour l’octroi récemment de la 3e tranche du crédit non remboursable.



    Justice — Le Conseil supérieur de la magistrature de Bucarest a donné un avis négatif au projet de modification des lois de la justice jeudi. Le document a été critiqué par les magistrats et par les experts de la Commission européenne. A son tour, l’ambassadeur américain Hans Klemm a parlé de l’inquiétude des Etats Unis que les propositions du ministre Tudorel Toader pour la réforme de la justice pourraient marquer un recul de la Roumanie, qui a eu un parcours modèle dans la région en matière de lutte anticorruption. Le 30 août dernier, le ministère de la Justice a publié le projet de modification des lois de la justice. Parmi les dispositions critiquées on compte l’élimination du président de la Roumanie dans la désignation des chefs de parquets et le passage de l’Inspection judiciaire sous l’ombrelle du ministère de la Justice. L’avis du Conseil supérieur de la magistrature est consultatif.



    Commissaire — Le commissaire européen chargé de l’action pour le climat et l’énergie, Miguel Arias Cañete, a déclaré jeudi à Bucarest que le projet du gazoduc BRUA, auquel participent la Roumanie, la Bulgarie, la Hongrie et l’Autriche, est important pour la Commission européenne. Selon lui, l’année dernière, la Commission a accordé à la Roumanie un prêt de 180 millions d’euros environ pour la première étape du projet. A son tour, le ministre roumain de l’Energie, Toma Petcu, a affirmé que BRUA serait finalisé dans tous les quatre pays concernés, aux termes d’un mémorandum d’accord signé aussi à Bucarest. L’officiel roumain a précisé que les travaux proprement dits commenceraient au printemps prochain. Les déclarations des deux responsables ont été faites à la conférence Central and South-Eastern Europe Gas Connectivity (CESEC) (L’interconnexion dans le secteur du gaz en Europe Centrale et du Sud-est).



    Manif — La Fédération nationale syndicale « Ambulanta » de Roumanie a organisé ce jeudi des manifestions à travers le pays, afin d’exprimer les inquiétudes des salariés des services médicaux d’urgence quant à une éventuelle baisse de leurs revenus à partir du 1er janvier 2018. Les manifs se sont déroulées dans tous les sièges principaux des services publics d’ambulance de Roumanie, mais sans perturber leur activité. Les syndicalistes tirent également la sonnette d’alarme au sujet du déficit de personnel dans les services publics d’ambulance et demandent une majoration du nombre de postes et des budgets.



    Migrants — 37 ressortissants étrangers âgés de 19 à 60 ans -Pakistanais, Bulgares, Irakiens, Iraniens, Libyens, Moldaves, Turcs, Bangladais et Ukrainiens – ont été expulsés de Roumanie au mois de septembre a fait savoir ce jeudi l’Inspection générale pour l’immigration. 15 d’entre eux ont fait l’objet de reconduite à la frontière sous escorte policière, 9 autres ont été conduits jusqu’aux pays d’origine et enfin 3 ont été transférés vers des Etats responsables de l’examen de leurs demandes de protection internationale. Dans 10 autres cas, des ressortissants de Philippines, Maroc, Géorgie et Vietnam sont partis par le biais du programme de rapatriement volontaire, avec l’aide de l’Organisation Internationale pour la Migration. Des consignes ont été données pour 31 autres citoyens étrangers qui ne devront pas pouvoir entrer en Roumanie pour des périodes allant de 3 mois à 5 ans, précise aussi l’Inspection générale pour l’immigration de Roumanie.



  • A la Une de la presse roumaine 28.08.2017

    A la Une de la presse roumaine 28.08.2017

    La presse en ligne de ce lundi raconte le déroulement des nouvelles
    manifestations antigouvernementales de Bucarest et s’intéresse à l’actualité
    économique et financière roumaine.