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  • 24.12.2024 (mise à jour)

    24.12.2024 (mise à jour)

    Gouvernement – L’investiture du nouveau Cabinet de Bucarest, formé du Parti Social-Démocrate (PSD), du Parti National Libéral (PNL) et de l’Union démocrate-magyare de Roumanie (UDMR) a transmis un signal positif aux hommes d’affaires roumains et aux investisseurs étrangers, selon le premier ministre social-démocrate Marcel Ciolacu. Lundi soir, lors de la première réunion de son Cabinet, celui-ci a déclaré que les taux d’intérêt sur les prêts extérieurs de la Roumanie avaient déjà commencé à baisser. Par ailleurs, une des priorités du nouvel Exécutif de Bucarest est d’adopter la nouvelle construction budgétaire 2025 dont le principal défi reste la baisse des dépenses publiques. Le nouveau budget est construit au terme d’u décret d’urgence comportant des mesures fiscales et budgétaires, dont certaines sont considérées comme non populaires, mais que le gouvernement doit mettre en œuvre afin de faire diminuer le déficit excessif.

     

     Minorité roumaine – Les responsables de la communauté roumaine de la région ukrainienne de Tchernivtsi (Cernauti), près de la frontière avec la Roumanie, se disent inquiets après que Bucarest a suspendu le versement des 400 euros accordés aux élèves et enseignants des écoles et lycées en langue roumaine de la zone, apprend-on d’un envoyé spécial de l’agence de presse publique AGERPRES. Cette aide était accordée par le gouvernement roumain via le Département pour les Roumains de la Diaspora afin d’encourager l’apprentissage de la langue roumaine dans cette partie de l’Ukraine. L’année dernière, plus de 5 500 élèves et 1 200 enseignants des écoles roumaines de cette région en ont bénéficié. A noter que plus de 400 000 ethniques roumains vivent en Ukraine, la plupart dans le nord de la Bucovine, mais aussi dans le nord et le sud de la Bessarabie, au Pays de Hertza, autant de territoires roumains annexés en 1940, par l’Union Soviétique stalinienne suite à un ultimatum et repris en 1991 par l’Ukraine, en tant qu’état successeur.

     

    Moldova – La Roumanie et la République de Moldova continueront à œuvrer ensemble pour leur bien-être, la stabilité et les valeurs européennes, a déclaré le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, tout en félicitant son homologue, Maia Sandu, fraichement investie à la tête de la Moldavie pour un deuxième mandat. Dans son discours, elle a montré que l’intégration européenne et la réforme de la justice restent ses principaux objectifs. Mme Sandu a également averti que l’adhésion à l’UE n’est pas une solution miraculeuse aux problèmes auxquels la Moldavie se confronte. Pourtant, le pays est arrivé à défendre sa démocratie face aux menaces externes. Maia Sandu est la première femme président de la Moldavie et la seule élue par vote direct ayant obtenu deux mandats.

     

    Avion – Un avion de la compagnie aérienne suisse Swiss, assurant la liaison entre Bucarest et Zurich a dû atterrir d’urgence lundi à Graz en Autriche à cause de fumée dans l’appareil, a indiqué un communiqué de la compagnie. Selon la même source, deux membres de l’équipage étaient toujours hospitalisés ce mardi, le lendemain de l’atterrissage forcé. Les passagers qui ont nécessité des soins médicaux ont déjà quitté l’hôpital. Au total, 74 passagers et 5 membres de l’équipage, se trouvaient à bord de l’avion.

     

    Portugal – Le ministère des affaires étrangères de Bucarest informe les ressortissants roumains se trouvant,  transitant ou ayant l’intention de voyager au Portugal, de l’existence de dysfonctions logistiques concernant la gestion des bagages sur les aéroports de Lisbonne, Porto, Faro, Funchal et Porto Santo, en raison d’une grève des agents d’assistance au sol qui a lieu du 24 décembre au 1er janvier. Dans ce contexte, la diplomatie de Bucarest recommande aux Roumains qui voyagent en cette période dans cette zone d’utiliser dans la mesure du possible, des bagages à main, afin d’éviter les éventuels retards ou autre contraintes causées par l’indisponibilité des services de gestion des bagages en soute. Les citoyens roumains peuvent demander de l’assistance consulaire par téléphone aux numéros de l’ambassade de Roumanie à Lisbonne, leurs appels étant redirigés vers le Centre de contact et de support des citoyens roumains de l’étranger et repris par les opérateurs du call-center en régime de permanence.

     

    Message – « Noël est une fête de la générosité et de la compassion, de l’espoir en un meilleur avenir » a fait savoir le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, dans un message sur les réseaux sociaux. « N’oublions pas dans nos prières et nos pensées les Roumains qui se trouvent loin de leurs familles et leur pays » a précisé à son tour, le patriarche de l’Eglise Orthodoxe Roumaine, Daniel, dans la pastorale liturgique à la veille de Noël. Pour sa part, le cardinal Lucian, archevêque majeur de l’Eglise roumaine grecque et catholique a encouragé les fidèles à vivre en harmonie  et en communion et à contribuer à la paix et à la liberté, tout en se rappelant les leçons de l’histoire. Lors du dernier recensement de la population roumaine, de 2021, sur les 16 millions de Roumains ayant fait part de leur confession, 85,3% ont affirmé être orthodoxes et 0,7% catholiques. 0,9% des Roumains ont déclaré être agnostiques ou athées.

     

    Météo – Dans les 24 prochaines heures, le ciel sera plutôt couvert dans l’ouest, le nord-ouest et le centre de la Roumanie. Des pluies tomberont sur le sud et le sud-est, tandis qu’une nouvelle couche de neige se formera sur les sommets des Carpates méridionales. Les températures maximales iront d’1 à 9 degrés.

  • La semaine du 6 au 12 mars 2023

    La semaine du 6 au 12 mars 2023




    Le chef
    de l’Etat roumain, en visite en Extrême Orient


    Le Partenariat stratégique roumano- nippon prouve que les
    relations entre les deux pays se trouvent à leur plus haut niveau, a fait
    savoir le chef de l’Etat roumain, mardi, à Tokyo, lors de la signature du
    traité bilatéral. Ce jour-là, Klaus Iohannis a été reçu par l’empereur
    Naruhito. La Roumanie est plus proche que jamais du Japon, a affirmé le
    leader de Bucarest, tout en soulignant que dans l’actuel contexte mondial
    marqué par la guerre et les tensions régionales, il est essentiel de pouvoir
    compter les uns sur les autres afin de défendre les valeurs fondamentales qui
    nous définissent : la paix, la sécurité, la liberté, la démocratie, les
    droits de l’homme et l’ordre international. Selon les analystes, la mise en
    place du partenariat stratégique roumano-nippon débouchera sur l’accélération
    de la coopération bilatérale grâce à la mise en place des projets renvoyant à
    tous les domaines d’intérêt commun. Selon la correspondante Radio Roumanie sur
    place, la visite de Klaus Iohannisa
    couvert aussi une dimension économique, puisque le Japon est le plus grand
    investisseur asiatique en Roumanie. Les quelque 400 sociétés commerciales à
    capital nippon ouvertes en Roumanie assurent plus de 40.000 emplois. Le
    potentiel de croissance s’avère significatif dans le domaine des technologies
    de pointe, comme par exemple la mise en place des réacteurs modulaires de
    petites dimensions ou encore la distribution d’hydrogène renouvelable, la
    production des systèmes optiques de grande puissance ou la finalisation d’une
    nouvelle ligne de métro à Bucarest. C’est le deuxième partenariat, après celui
    avec la Corée du Sud, que la Roumanie conclut avec un pays asiatique. Après le Japon, le
    président Iohannis s’est rendu au Singapour. La Roumanie qui est le
    troisième fournisseur européen de services de la Technologie de l’Information
    sur place, envisage de renforcer la collaboration bilatérale dans ce domaine.




    Plus de 3,7 millions de réfugiés ukrainiens arrivés en
    Roumanie


    Plus de 7000 citoyens
    ukrainiens sont entrés mercredi, en Roumanie, selon l’Inspection générale de la
    Police roumaine aux frontières. Celle-ci informe que depuis le 10 février 2022
    et jusqu’à présent, 3 millions 705 milles 317 citoyens ukrainiens sont arrivés
    en Roumanie dont la plupart ont simplement transité notre territoire.
    N’empêche, une centaine de milliers d’Ukrainiens ont choisi de rester sur
    place, précisent les autorités roumaines. À l’occasion du premier anniversaire
    de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le Parlement de Bucarest a adopté une
    déclaration de soutien à Kiev. Proposé par l’USR, en opposition et adopté à une
    large majorité de voix par la coalition au pouvoir, le document condamne
    fermement l’offensive russe contre un pays souverain dont le territoire est
    inaliénable et indivisible. Par cette déclaration, la Roumanie réitère son
    soutien à la lutte héroïque du peuple ukrainien, tout comme à l’indépendance,
    la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine, entre les frontières
    mondialement reconnues.


    Les Roumains d’Ukraine


    Les choses ne se passent pas toujours au mieux dans les rapports roumano-
    ukrainiens. Lors des débats parlementaires au sujet de la déclaration de
    soutien à Kiev, le président du parti ultranationaliste AUR, George Simion, a
    plaidé la cause de la minorité roumaine d’Ukraine. Forte de plus de 400.000
    personnes, cette communauté vit principalement dans le nord de la Bukovine, le
    nord et le sud de la Bessarabie et au Pays de Hertza, des anciens territoires
    roumains annexés en 1940 par l’URSS, suite à un ultimatum et repris en 1991 par
    l’Ukraine. Après le début de l’offensive russe, le 24 février 2022, de nombreux
    ethniques roumains sont partis sur le front sous le drapeau ukrainien.


    En décembre dernier, le ministère des
    Affaires Etrangères de Bucarest considérait regretable que l’Ukraine adopte la
    loi de ses minorités nationales sans consulter la Commission de Venise. Par son
    avis, le forum européen aurait certainement contribué à l’élaboration d’un text
    claire, dans le respect de toutes les normes juridiques européennes en la
    matière. Par ailleurs, il est encore plus regrettable, affirme la diplomatie
    roumaine, que ce texte de loi eut été voté en l’absence d’une consultation adéquate
    des représentants de la communauté roumaine locale. La Roumanie soutient le
    parcours européen de son voisin ukrainien et comprend le désir de Kiev de se
    rapprocher de l’UE. N’empêche, l’accélération du processus de légifération a
    impacté d’une manière significative, les consultations qui auraient dû précéder
    le vote.


    Le canal de Bystroe


    Les autorités de Roumanie et d’Ukraine ont décidé de
    mesurer la profondeur des canaux danubiens utilisés par Kiev pour le transport
    de ses produits agricoles, ont fait savoir les responsables gouvernementaux des
    deux pays. Le fleuve représente une voie très importante pour l’Ukraine qui,
    suite à l’invasion russe, s’en sert pour
    exporter ses céréales et ses marchandises. En février, les autorités roumaines
    se sont dites inquiètes par des travaux de dragage que l’Ukraine aurait menés
    sur le canal de Bystroe, qui traverse une région particulièrement vulnérable du
    point de vue écologique. Bucarest a donc réclamé de faire des vérifications sur
    le terrain. Pour sa part, Kiev a rejeté les accusations, en affirmant que les
    travaux menés étaient seulement d’entretien et il s’est dit prêt à montrer à la
    Roumanie l’envergure de ses activités de dragage. Les contrôles devraient
    débuter dans le courant du mois de mars. Bucarest craint l’impact de tous ces
    travaux sur l’écosystème du Delta du Danube, une région unique en Europe,
    classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Le ministre ukrainien de
    l’Infrastructure a affirmé que suite aux actions de nettoyage du canal, sa
    profondeur a pratiquement doublé, en passant de 3,9 mètres à 6,5 mètres.







  • 11.01.2023 (mise à jour)

    11.01.2023 (mise à jour)

    Gouvernement – A l’issue de la
    réunion gouvernementale de mercredi, le premier ministre roumain, Nicolae
    Ciuca, a déclaré que le montant total des investissements public s’est élevé
    fin 2022 à 73 milliards de lei, soit 14,6 milliards d’euros, un record pour la
    Roumanie qui réitère de cette manière la tendance ascendante de son économie.
    Selon une récente étude élaborée par l’Académie Harvard, citée par Nicolae
    Ciuca, « la Roumanie est devenue la 19ème économie mondiale la plus
    complexe et la plus sophistiquée et elle a des chances réelles de se situer
    d’ici la fin de l’année, parmi les premières dix économies mondiales ». En
    parlant des investissements étrangers directs dans l’économie roumaine, le chef
    du gouvernement a affirmé que le pays avait enregistré un nouveau record
    d’investissement fin octobre dernier, en surclassant le précédent, datant de
    2008. Ce succès, la Roumanie le doit aussi au taux élevé d’absorption de fonds
    européens enregistré dans le courant de l’année dernière.










    Diplomatie
    – Le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, s’est entretenu mercredi,
    par téléphone, avec son homologue ukrainien, Dmytro Kuleba au sujet des
    problèmes concernant la minorité roumaine d’Ukraine. La conversation fait suite
    à celle du 4 janvier entre les présidents roumain Klaus Iohannis, et ukrainien,
    Volodymir Zelenski, lors de laquelle les deux responsables ont décidé à
    encourager leurs ministres des Affaires Etrangères à résoudre les problèmes
    signalées par la partie roumaine dans la
    Loi des minorités nationales d’Ukraine. Les deux chefs de diplomatie ont décidé
    de lancer prochainement une série de consultations au niveau d’experts. Bogdan
    Aurescu a réitéré le soutien de Bucarest à l’indépendance, la souveraineté et
    l’intégrité territoriale de l’Ukraine, victime de l’agression illégale de la
    Russie.




    Iran – Dans le contexte où, le 7 janvier dernier, deux
    protestataires iraniens ont été exécutés par pendaison, l’ambassadeur iranien à
    Bucarest a été convoqué mardi au siège du ministère roumain des Affaires
    Etrangères (MAE), pour apprendre que la Roumanie condamne fermement le recours
    à la peine de mort par son pays, notamment dans le cas des protestataires. La
    diplomatie roumaine a également réitéré son inquiétude profonde, partagée aussi
    par les institutions démocratiques et la société civile de Roumanie, quant aux
    transgressions des droits de l’homme en Iran, y compris par la condamnation des
    protestataires pour des raisons politiques, en l’absence d’un procès équitable.
    Tout cela dans le contexte des manifestations déclenchées au niveau national en
    septembre dernier, suite au décès en prison de la jeune-femme Mahsa Amini. Le
    MAE de Bucarest a rappelé à l’ambassadeur iranien les conclusions du Conseil
    Affaires Etrangères de l’UE du 12 décembre 2022, quand tous les aspects
    problématiques auxquels ce pays se confronte ont été mis en lumière, sans que les
    autorités de Téhéran réagissent d’une manière positive. Le fait que tous ces
    aspects restent sans solution a un impact négatif sur les relations de l’Iran avec
    l’UE, a encore expliqué la diplomatie roumaine.








    Viroses – En Roumanie, la vague de maladies respiratoires et de
    grippes s’amplifie, mais les spécialistes estiment que cette tendance va
    s’inverser en février. Selon les médecins, cette période est marquée par un
    taux croissant d’infections respiratoires, notamment chez les enfants D’autre
    part, des cas de contamination simultanée à la grippe et au coronavirus ont été
    détectés en Roumanie aussi. Le décès d’une femme de 74 ans est à déplorer.
    D’après le corps médical, cette double infection présente un risque élevé de
    complications aiguës.




    Militaires – Le chef de l’Etat-major de la Défense, le général Daniel
    Petrescu, visite jusqu’à samedi la Grande Bretagne, à l’invitation de son
    homologue, l’amiral Sir Tony Radakin. Leurs pourparlers seront dominés par la
    situation de sécurité, les mesures destinées
    à renforcer la posture de défense et de dissuasion sur le flanc Est, la
    coopération bilatérale et le soutien des alliés britanniques dans le cadre du
    processus d’opérationnalisation du Commandement du Groupement tactique
    multinational déployé en Roumanie. A l’agenda de la visite en Grande Bretagne
    du général Petrescu figurent aussi des visites sur des bases militaires et le
    think tank dans le domaine de la défense et de la sécurité du Royal United
    Services Institute de Londres.


















    BNR – La Banque centrale de Roumanie a majoré de nouveau le taux
    directeur, de 6,75% à 7% par an, dans une tentative d’apaiser l’inflation.
    Selon les experts de la Banque, le taux d’inflation devrait désormais baisser
    légèrement au premier trimestre de cette année, pour ne plus dépasser les 10 %
    cet été. Cette nouvelle majoration du taux directeur entrainera également une
    croissance des taux d’intérêt pratiqués par les banques commerciales, notamment
    des crédits, mettent en garde les spécialistes financiers.






    Plagiat
    -Il y a deux types de violation des normes visant la citation dans la thèse de
    doctorat du ministre des Affaires Intérieures, Lucian Bode, a constaté la
    commission d’éthique de l’Université Babes Bolyaï de Cluj. Les infractions sont
    suffisamment importantes pour considérer la thèse comme étant inadéquate. Du
    coup, la Commission demande au ministre Bode de corriger le document, tout en
    retirant le livre qu’il a fait publier par la suite et qu’il a écrit à partir
    de sa thèse. Une republication sera possible seulement après le règlement de
    tous les dérapages. En réplique, Lucian Bode considère l’avis de la Commission
    comme étant subjectif et affirme s’adresser à un tribunal.
























    Météo – Le temps sera morose dans les
    24 prochaines heures. Des pluies continueront à tomber sur le sud, le centre et
    l’est du territoire. Le verglas pourrait faire son apparition dans les régions
    orientales de la Roumanie. La neige tombera sur les sommets des Carpates,
    notamment sur celles méridionales et orientales. Les températures iront jeudi
    de 0 à 8 degrés.



  • Le Bucarest arménien

    Le Bucarest arménien

    La diversité ethnique de la ville de Bucarest a été mentionnée par la plupart des voyageurs de passage dans la capitale de la Valachie au fil des siècles. Aux côtés des Roumains ont vécu des ethnies balkaniques, centre-européennes et orientales. Parmi ces dernières, la communauté arménienne nétait pas très nombreuse, mais elle était importante parce que ses membres faisaient partie des élites qui donnaient les orientations et les tendances de lépoque. Le Bucarest arménien a été une réalité qui a laissé des traces dans le mental collectif et dans la mémoire topographique. A 1 km du point zéro de la ville se trouve lEglise arménienne et, tout près, la rue Armenească – soit la rue Arménienne – au-delà de laquelle sétendait le quartier bucarestois de lune des populations les plus traumatisées de lhistoire. Le cimetière arménien, qui se trouvait jadis à lextrémité est de la ville, avoisine à présent le quartier Pantelimon, construit dans les années 70.





    Notre guide à travers le Bucarest arménien ne pouvait être quun Arménien : lhistorien et journaliste Eduard Antonian, un des membres les plus actifs de cette communauté de la capitale roumaine. Il nous parle pour commencer des premiers Arméniens arrivés à Bucarest.





    Eduard Antonian : « Les premières traces dune population arménienne remontent au Moyen-Age, lorsque des commerçants Arméniens sy sont établis. Pourtant, on ne peut parler dune véritable communauté arménienne quà lépoque du marchand Manuc. Cest dailleurs lui qui a érigé la première église arménienne de Bucarest, une église en bois, sur lemplacement de laquelle fut bâtie au 18e siècle, plus exactement en 1760, lactuelle église arménienne. Certes, une église ne pouvait être érigée sil ny avait pas eu de paroissiens, sil ny avait pas eu une banlieue arménienne et une école. Le quartier arménien de Bucarest sétend le long de lavenue Moșilor, depuis léglise arménienne jusquau marché Obor. On ne dispose pas de statistiques ou des chiffres dun recensement pour savoir avec précision combien dArméniens vivaient à Bucarest au 18e siècle, mais leur nombre est estimé à plusieurs milliers. Après le génocide arménien de lEmpire ottoman, en 1915, des réfugiés arméniens ont commencé à y arriver et leur communauté sest agrandie. »





    La communauté arménienne de Bucarest a été une des plus dynamiques, étant constituée de personnes qui avaient un métier et un esprit entrepreneur.



    Eduard Antonian : « Les Arméniens étaient pour la plupart de petits artisans, ils soccupaient du négoce et ils échangeaient de largent. Ils étaient des maréchaux-ferrants, des selliers, des cordonniers. Ils étaient également des bouchers, ils vendaient de la viande notamment à larmée turque. Dautres marchands qui avaient à leur tour des contrats avec larmée turque venaient prendre la viande à Bucarest. Les Arméniens de Bucarest achetaient également des cuirs et des peaux aux Arméniens de Gherla, qui étaient les plus grands éleveurs de bétail de la zone et ils en faisaient des bottes et des sacs à dos militaires. »





    Les Arméniens de Gherla étaient, de leur côté, des fournisseurs de larmée autrichienne. Les marchands arméniens pratiquaient la vente à crédit. Les clients qui recevaient ce dont ils avaient besoin sans payer tout de suite étaient notés dans un cahier. Les commerçants arméniens vendaient beaucoup et meilleur marché, suscitant la haine de leurs concurrents Juifs et Grecs. Ce fut la clé du succès des affaires menées par des Arméniens. Cette tradition sest conservée jusquà larrivée des communistes.



    Eduard Antonian nous parle de la vie quotidienne des Arméniens de Bucarest, évoquant ses propres souvenirs : «Le quartier arménien était très bien structuré ; il était constitué de maisons longues et étroites. Moi, jai passé mon enfance dans une telle maison, avenue Moșilor, justement. Toute la famille sy réunissait. Les trois frères Antonian avec leurs familles, leurs femmes et leurs enfants ont habité ensemble dans cette maison. Il y avait ensuite les nombreux cousins et membres de la famille élargie. Ils se réunissaient tous. On mettait la table dans la grande cour et lambiance était inoubliable. Tous les voisins se connaissaient entre eux, ils buvaient ensemble leur café le matin. Le dimanche ils se réunissaient, ils allaient dabord à léglise, ensuite au cimetière. Cétait une communauté très unie et ils sentraidaient beaucoup.»





    Un des plus grands entrepreneurs connus dans lhistoire de la Roumanie a été lArménien Emanuel Mârzaian, connu sous le nom de Manuc-bey, qui a vécu pendant la seconde moitié du 18e siècle. Homme daffaires et diplomate, Manuc a accédé aux plus hautes marches du pouvoir dans lEmpire ottoman et en Russie. Son rôle dans la création dun centre daffaires à Bucarest a été essentiel.



    Eduard Antonian : « Quand lauberge de Manuc a été bâtie, en 1809, il y avait là aussi un petit marché et Manuc offrait également de lespace pour des commerces. Les Arméniens étaient exemptés de taxes et ils ne devaient pas payer de loyer pour leurs boutiques. Tout gravitait autour de lAuberge de Manuc. Les relations des Arméniens avec les Roumains majoritaires nont jamais été tendues, ces ethniques ont toujours été considérés comme intégrés, ils nont jamais posé de problèmes. Les Bucarestois ont été très reconnaissants à Manuc davoir structuré toute cette zone du centre historique de la ville en y élevant son caravansérail. Pendant linvasion turque du début du 19e siècle, Manuc a réuni toutes les familles des marchands des environs et les a abritées dans son auberge. Il a fermé les portes et les Turcs nont pas pu entrer. Manuc a apporté un élément de civilisation au Bucarest dautrefois. Etre vu se balader autour de lAuberge de Manuc assurait à quelquun lestime du grand monde. Le terrain sur lequel a été construit cet édifice a été vendu à Manuc par le voïvode Ghica à un prix modique, car lhomme daffaires avait promis de reconstruire toute la zone. »





    Les traces du Bucarest arménien sont moins visibles de nos jours, mais elles sont toujours présentes. Les villes changent, elles se transforment – et la capitale roumaine aussi. ( Trad. : Dominique)

  • 13.06.2018

    13.06.2018

    UE — Le premier ministre roumain, Mme Viorica Dăncilă, a été invitée, le 20 juin, à présenter, devant le plénum du Parlement, le stade des préparatifs en vue de la future présidence tournante du Conseil de l’UE, que la Roumanie assurera au premier semestre 2019. Les débats qui auront lieu à cette occasion sont censés appuyer le processus d’élaboration et d’adoption par le gouvernement de la première version de l’agenda de cette présidence, a précisé Viorica Dăncilă. Et elle d’ajouter que ce sera pour la Roumanie une opportunité de démontrer sa capacité à contribuer de manière significative à la relance du projet européen, au travers d’une vision politique et d’une capacité administrative fortes.



    Education — Plus de 80% des établissements scolaires de Roumanie aux faibles performances se trouvent en milieu rural, tandis que seulement 25,6% des jeunes réusssissent leur parcours universitaire, soit le taux de réussite le plus bas enregistré sur l’ensemble de l’UE. C’est ce que révèle le rapport pour le développement global 2018, élaboré par la Banque mondiale et présenté mercredi lors d’une conférence de spécialité, organisée à Bucarest. La présentation a été faite par Halsey Rogers, economiste principal à la Banque Mondiale et co-signataire du document. Aux termes dudit rapport, il y a de grands écarts entre les milieux rural (26,6%) et urbain (6,2%), pour ce qui est de l’abandon scolaire précoce. Il est impératif pour la Roumanie d’investir davantage et de manière plus intelligente dans l’éducation, peut-on lire dans les conclusions du rapport. La Banque mondiale recommande à la Roumanie de mettre l’accent sur l’évaluation des compétences. De l’avis des employeurs roumains, les jeunes entrant sur le marché de l’émploi manquent de compétences socio-émotionnelles clés, à savoir motivation, travail d’équipe, reponsabilité. Les compétences des jeunes diplômés sont excessivement théoriques, tandis que celles des élèves de l’enseignement professionnel et technique sont désuètes.



    Commémoration – La Roumanie commémore ces jours-ci les 28 ans écoulés depuis la descente des mineurs sur Bucarest, du 13 au 15 juin 1990, qui a mis fin à une ample manifestation contre le pouvoir de gauche installé après la chute de la dictature communiste en décembre 1989. Sur la toile de fond déchauffourées à Bucarest, que les forces de lordre avaient déjà réussi à contrôler, le président de lépoque, Ion Iliescu, avait invoqué une tentative de putsch de lextrême droite et demandé à la population de défendre les institutions démocratiques. La descente des mineurs de la Vallée du Jiu sur Bucarest, où ils ont attaqué lUniversité, les sièges des partis dopposition et les rédactions de certains quotidiens indépendants, sest soldée par quatre décès officiellement enregistrés, des centaines de blessés et un million de personnes arrêtées abusivement. Limage de la Roumanie à l’étranger a été affectée par les violences de juin 90. Lex-président Ion Iliescu, lex-premier ministre Petre Roman et le directeur des renseignements de lépoque, Virgil Magureanu, ainsi que 15 autres responsables, accusés de crimes contre l’humnaité, ont été renvoyés devant la justice dans le dossier de la descente des mineurs, rouvert en 2015 par le Parquet général.



    Minorités — Le ministère roumain des Affaires étrangères informe avoir mené des discussions avec des officiels ukrainiens au sujet des perquisitions effectuées au Centre culturel roumain Eudoxiu Hurmuzachi de Cernăuţi (ouest de l’Ukraine), l’accent ayant été mis sur la nécessité de respecter les droits de la minorité roumaine vivant dans ce pays. Lors d’une entrevue lundi au ministère des Affaires étrangères de Bucarest, il a été sollicité à l’ambassadeur d’Ukraine en Roumanie, Oleksandr Bankov, de fournir des éléments supplémentaires relatifs aux circonstances dans lesquelles ont été effectuées ces perquisitions, précise la diplomatie roumaine. Bucarest demande aux autorités de Kiev d’assurer le respect des droits des membres de la communauté roumaine d’Ukraine et d’éviter toute action susceptible de conduire à la violation de ces droits ou qui puisse être assimilée à de l’intimidation. Ces précisions surviennent après que le Service de sécurité d’Ukraine eut fait savoir que la direction du centre culturel roumain était visée par une enquête, en raison des appels à la violation de l’intégrité territoriale de l’Etat ukrainien”. Près d’un demi-million d’ethniques roumains vivent dans le pays voisin, la plupart dans les territoires roumains annexés en 1940 par l’ex Union Soviétique, suite à un ultimatum et repris en 1991 par l’Ukaine, en tant qu’Etat successeur.



    Météo — Plus de la moitié du pays est concernée jusqu’à vendredi matin par une vigilance orange au mauvais temps. Dans le nord, le centre, l’ouest et le sud-ouest, ainsi que dans les régions de montagne on signale des pluies torrentielles, des phénomènes orageux et des chutes de grêle. Les températures maximales de la journée s’étaleront entre 26 et 35. Il faisait 33° à midi dans la capitale. L’indice humidex devrait dépasser par endroits le seuil critique des 80 unités. Par ailleurs, certaines rivières de 5 départements du sud-ouest ont été placées en vigilance orange aux inondations, valable jusqu’à jeudi soir, tandis que plusieurs cours d’eau des comptés du nord, du centre et du sud sont déjà concernés par une alerte jaune aux crues.


  • 11.01.2018

    11.01.2018

    Enseignement – Le gouvernement de Bucarest a l’intention d’accorder des bourses aux élèves roumains d’Ukraine avec des résultats exceptionnels — a annoncé aujourd’hui le chef de la diplomatie roumaine, Teodor Melescanu. C’était à la cérémonie d’inauguration de l’école roumaine du village de Iordăneşti, dans la région de Cernăuţi. Il a déclaré que la Roumanie n’oublierait jamais les locuteurs de roumain, et que les professeurs pourront se requalifier en Roumanie, car Bucarest lancera une telle démarche. Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Pavlo Klimkin, mais aussi les ministres de l’Education d’Ukraine et de Roumanie, Lilia Grinevici et Liviu Marian Pop, étaient également présents. La visite de M Melescanu en Ukraine est dominée par les droits éducationnels de la minorité roumaine d’Ukraine et par l’inclusion des conclusions de la Commission de Venise dans la nouvelle loi ukrainienne de l’Education publique. En vertu de la version de la Loi de l’éducation adoptée par le Parlement de Kiev et promulguée en septembre 2017 par le président Petro Porochenko, les minorités ethniques d’Ukraine se voient limiter l’accès à l’enseignement en langue maternelle. La Communauté roumaine d’Ukraine est forte d’environ 500.000 personnes.



    Tennis — La joueuse roumaine de tennis Mihaela Buzărnescu (57e WTA), a disposé aujourd’hui de l’Américaine Alison Riske (89e WTA), par 7-6, 6-1, dans les quarts de finale du tournoi WTA de Hobart (Australie) et s’est qualifiée dans les demi-finales. Une autre joueuse roumaine, Monica Niculescu (85e WTA) s’est retirée, aujourd’hui, juste avant le match prévu contre la Belge Elise Mertens (36 WTA). Lundi, c’est le coup d’envoi de l’Open d’Australie, premier tournoi de Grand Chelem de l’année ; la Roumaine Simona Halep, 1e du monde, est la principale favorite. Elle jouera au premier tour contre une repésentante du pays hôte, Destanee Aiava. Outre Simona Halep, la Roumanie aura cinq joueuses au tableau principal : Sorana Cîrstea (37e WTA), Irina Begu (40e WTA), Mihaela Buzărnescu (57e WTA), Monica Niculescu (85e WTA), Ana Bogdan (107e WTA), mais aussi un représentant dans la compétition de simple messieurs – Marius Copil (93e ATP). En plus, trois autres Roumaines évolueront dans les qualifications – Alexandra Cadanţu (171e WTA), Irina Bara (183e WTA) et Alexandra Dulgheru (190e WTA).



    Handball — La sélection nationale masculine de handball de Roumanie rencontre aujourd’hui à Bolzano, en Italie, la sélection du pays hôte dans le troisième groupe des préliminaires du Championnat du monde 2019, compétition accueillie par l’Allemagne et par le Danemark. Pour arriver dans les play-off, la sélection de Roumanie, entraînée par l’Espagnol Xavier Pascual, joue aujourd’hui, à Bolzano, contre l’Italie, vendredi contre les Iles Féroé et samedi contre l’Ukraine. 13 équipes européennes participent au Championnat du monde. Trois y sont déjà qualifiées : la France, l’Allemagne et le Danemark.



    Météo — En Roumanie les températures sont toujours plus élevées que la normale saisonnière. Le ciel est couvert et l’on signale de la pluie sur le sud. En montagne, les précipitations sont mixtes. Le vent est plus fort dans le sud-est, dans l’est et en montagne. Les températures maximales de la journée iront de 2 à 10 degrés. 7 degrés et de la pluie à midi à Bucarest.

  • 22.11.2017 (mise à jour)

    22.11.2017 (mise à jour)

    Investissements – « La Roumanie est un bon endroit pour les investisseurs, mais il y a deux choses dont les hommes d’affaires ont peur : le manque de prédictibilité législative et les pots-de-vin », c’est ce qu’a déclaré mercredi le président roumain Klaus Iohannis. Il s’exprimait à Ploiesti (sud) dans le cadre d’un débat intitulé « Les villes roumaines, 100 après la Grande Union. Un avenir smart pour Ploiesti ». L’occasion pour le chef de l’Etat roumain d’attirer à nouveau l’attention sur le fait que la soi-disant réforme fiscale opérée par le gouvernement a créé des incertitudes à même d’affaiblir la confiance des investisseurs. Les autorités locales doivent avoir une relation privilégiée avec le milieu universitaire et les centres de recherche et réussir à attirer des chercheurs roumains de valeur partis dans d’autres villes ou pays, a encore ajouté le président roumain.

    Avertissement – La Commission européenne a constaté que la Roumanie n’a pas pris de mesures efficaces suite aux recommandations du Conseil de l’UE de juin dernier de corriger l’éloignement de son objectif budgétaire sur le moyen terme, lit-on dans un communiqué posté mercredi sur le site de l’Exécutif communautaire. Dans ce contexte, la Commission propose au Conseil de l’UE d’adopter une recommandation révisée pour la Roumanie, portant sur un ajustement structurel annuel d’au moins 0,8% du PIB en 2018. L’UE recommande également à Bucarest d’utiliser toutes ses recettes pour réduire le déficit budgétaire. De même, les mesures de consolidation budgétaire devraient assurer une amélioration durable de la structure des fonds publics capable de soutenir la croissance économique du pays. La Roumanie doit rapporter au Conseil Européen en avril 2018 les mesures prises en réponse aux nouvelles recommandations de la Commission. Selon les prévisions économiques d’automne de l’Exécutif communautaire, publiées à la fin de la semaine dernière, en Roumanie le déficit public devrait atteindre les 3% du PIB en 2017 pour arriver jusqu’à 3,9% en 2018 et à 4,1% en 2017.

    Diaspora – Le gouvernement roumain a adopté mercredi plusieurs mesures censées soutenir directement les ethniques roumains qui étudient en langue roumaine en Ukraine voisine. Proposées par le ministère chargé de la relation avec les Roumains de la diaspora, ces mesures renforcent le cadre légal par lequel les ethniques roumains d’Ukraine bénéficient de soutien éducationnel de la part de la Roumanie. Selon les nouvelles règlementations, les membres de la minorité roumaine d’Ukraine inscrits dans le système d’enseignement en langue roumaine de ce pays, se recevront des bourses d’études. De même, les ethniques roumains d’Ukraine qui étudient en Roumanie se verront supplémenter les bourses d’étude, alors que les enseignants des écoles de langue roumaine du pays voisin bénéficieront de stages de formation. Afin de promouvoir et protéger le droit à l’étude en langue maternelle, le ministère chargé de la relation avec les Roumains de la diaspora poursuivra le dialogue bilatéral avec la partie ukrainienne, dans l’espoir que, par des efforts corroborés, les deux pays trouveront des solutions pour respecter les droits à l’identité linguistique des ethniques roumains.

    Météo – Dans les 24 prochaines heures, les températures seront à la hausse en Roumanie. Le ciel sera couvert sur le nord, le centre et l’est du pays. Les températures maximales iront de 4 à 16 degrés.

  • A la Une de la presse roumaine 17.07.2017

    A la Une de la presse roumaine 17.07.2017

    Ca n’a duré même pas un weekend. Le conseiller gouvernemental qui proposait la taxation des revenus de l’Eglise orthodoxe roumaine a été destitué, écrit la presse roumaine du jour. Celle-ci s’attarde également sur les retards presqu’insurmontables dans la préparation du Centenaire de la création de l’Etat roumain moderne, qui pourrait être organisé par « les barons locaux », ou encore sur une proposition de dialogue sur l’autonomie des départements à population hongroise majoritaire faite au président roumain, Klaus Iohannis.




  • Nina Yargekov – double nationalité

    Nina Yargekov – double nationalité

    Nous revoici à la Librairie Kyralina, parmi les livres. Des livres tous en français, mais dans certains cas traduits d’autres langues… Précisément, notre invitée d’aujourd’hui s’interroge sur la mécanique de la traduction, sur les ressorts et dans certains cas sur le comportement limite schizophrénique que peut sous-tendre une telle démarche. Y a-t-il un drame dans tout cela ? Peut-être, mais il y a aussi beaucoup d’humour…



    Nina Yargekov a bousculé la scène littéraire et les milieux de la traduction en exposant et en disséquant, à la vue de tous, une problématique sociétale aussi actuelle qu’évitée — l’entre-deux (deux pays, deux langues, deux cultures). C’est tout l’enjeu du roman « Double Nationalité », paru en 2016 chez POL, en France, roman que lécrivaine présente ces jours-ci en Roumanie, à Bucarest, Timisoara, Arad et Cluj. L’entre-deux est partout, mais de quoi a-t-il l’air vraiment ? Pour nous aider à explorer autant de dimensions que possible de ce phénomène, nous avons avec nous aussi Lavinia Braniste, écrivaine et traductrice, et Sever Ioan Miu, journaliste, un des fondateurs de la plate-forme de dialogue roumano-hongroise MaghiaRomania.





  • Minorités et langues parlées en Roumanie

    Minorités et langues parlées en Roumanie

    Selon le dernier recensement en date, qui remonte à 2011, les Magyars sont la minorité la plus nombreuse du pays. Forte de 1.227.600 personnes, cette minorité représente 6,5% de la population du pays, qui était de 20.120.000 personnes le 20 octobre 2011, selon les données fournies par l’Institut national de la statistique.



    La présence des Magyars dans le Bassin des Carpates remonte à l’an 895. A l’époque, c’étaient des tribus et de grandes familles. La présence des Sicules est attestée dès les XIe-XIIe s., dans la zone du comté actuel de Bihor, dans l’Ouest du pays, puis dans les départements du centre — Cluj, Alba, Hunedoara — pour arriver au XIIIe s. aussi dans l’est de la Transylvanie. La population magyare est majoritaire dans les départements de Harghita (avec 84,6%) et Covasna (73,8%), tandis que dans le comté de Mureş elle est de 39,3%, de 35,2% à Satu Mare, dans le Nord-Ouest, de 25,9% au comté de Bihor et dans celui voisin de Sălaj de 23,1%.



    La communauté magyare bénéficie de nombreux établissements d’enseignement en langue maternelle de tous les niveaux, jusqu’à l’enseignement universitaire compris, ainsi que de nombreuses émissions qui lui sont consacrées sur les chaînes publiques de radio et de télévision. Notons aussi le grand nombre d’institutions culturelles en hongrois, dont l’Opéra magyar de Cluj, les Théâtres magyars d’Etat de Cluj, de Timişoara, d’autres théâtres à Sfântu Gheorghe et Odorheiu Secuiesc, pour ne citer que celles-ci. Il existe plusieurs musées et maisons-musée qui rendent hommage à des personnalités de cette ethnie. Une ethnie qui est représentée par un parti politique plus grand au Parlement et elle a plusieurs autres formations non parlementaires.



    La Roumanie compte 18 minorités nationales, chacune représentée par un député au Parlement roumain, quel que soit le nombre d’ethniques. La deuxième minorité la plus nombreuse est celle des Roms ; 620.600 ethniques se sont déclarés Roms, soit 3,3% de la population, selon les chiffres officiels. Il faut savoir que chaque citoyen peut se déclarer comme appartenant à une certaine ethnie ou pas, mais en fait, la minorité rom serait beaucoup plus nombreuse dans ce pays. Arrivent ensuite les Ukrainiens, avec 50.900 habitants, soit 2,44% de la population, les Allemands, 36.000, donc 1,73%, les Turcs (27.700, 1,33%), les Russes lipovans 23.490 (1,13%), et le reste des minorités est de moins de 1% : Tatars, Serbes, Slovaques, Bulgares, Croates, Grecs, Juifs, Italiens, Polonais, Tchèques et autres.



    Pour ce qui est des Roms, les documents attestent leur présence sur le territoire actuel de la Roumanie dès 1385 en Valachie ; ils sont mentionnés pour la première fois en Moldavie en 1414, et en Transylvanie, en 1422. Deux théories existent sur l’origine des Roms : l’origine égyptienne, mais les linguistes, anthropologues, historiens et sociologues sont d’avis que cette théorie est fausse, et l’origine indienne, qui bénéficie des arguments les plus convaincants. L’occupation traditionnelle des Roms est le travail des métaux ; certains ont également été des ménétriers célèbres. Après 1989, nous assistons à une véritable explosion du mouvement rom et en faveur de leur langue, le romani. Une langue qui est actuellement étudiée dans les écoles et les universités.



    Les témoignages d’ordre archéologique et linguistique indiquent que la population slave s’est installée dans le Nord de la Roumanie dès le VIe s., mais nous ne disposons de documents historiques qu’à commencer par le XIVe. Plus tard, certains s’installent aussi dans d’autres régions du pays. Les ethniques d’origine ukrainienne disposent d’un lycée où l’enseignement est dispensé en leur langue. La population d’origine allemande s’est établie sur le territoire actuel de la Roumanie aux XIIe-XIIIe s. Une population qui est allée décroissant suite à l’émigration massive après 1989 ; c’est aussi celle qui a donné le président actuel de la Roumanie. L’enseignement en allemand a une riche tradition dans ce pays; il existe plusieurs lycées et collèges importants. La minorité dispose aussi d’une organisation politique, d’un journal et d’émissions de radio et de télévision. Sans oublier deux théâtres.



    Pour ce qui est des Turcs, la première attestation documentaire fait état de leur présence ici en 1264. Ils sont établis notamment en Dobroudja, dans le sud-est du pays. La communauté dispose de 72 mosquées. Pour ce qui est de l’enseignement en turc, il est dispensé partiellement dans plusieurs écoles et dans deux universités, où le turc est étudié en tant que langue moderne. Les premiers Russes lipovans sont attestés dans l’espace roumain à la fin du XVIIe, mais le premier document à cet effet remonte à 1742 ; ils sont massés notamment en Dobroudja et parlent russe.



    La Roumanie compte une soixantaine d’écoles où l’enseignement est dispensé en russe en tant que langue maternelle. Cette communauté dispose aussi d’émissions de radio et de télévision, d’un mensuel et d’une revue culturelle.

  • 29.08.2015 (mise à jour)

    29.08.2015 (mise à jour)

    Minorité — Une délégation de la Commission pour la diaspora du Sénat de Bucarest visite le district de Hertza et son chef-lieu, la ville de Cernăuţi, en Ukraine, où vit une importante communauté ethnique roumaine. Les officiels roumains feront don d’ordinateurs et de livres à plusieurs établissements scolaires, à l’occasion de la Journée de la langue roumaine célébrée le 31 août par les Roumains de partout. Les élus roumains doivent sentretenir avec des responsables gouvernementaux et parlementaires ukrainiens au sujet des droits dont bénéficient les Roumains de souche dans ce pays. Le président de la Commission, le sénateur Marcel Bujor, a déploré à Radio Roumanie l’accès limité des Roumains dUkraine à lenseignement et aux journaux en langue maternelle. L’officiel roumain a également souligné leurs difficultés pour ce qui est du maintien de l’identité religieuse, le fait qu’ils ne sont pas représentés dans le Législatif de Kiev, ainsi que le refus du gouvernement ukrainien d’accepter la double nationalité.



    Festival — En ouverture, dimanche soir, à Bucarest, de la 22e édition du Festival international “Georges Enesco”, l’Orchestre roumain de la jeunesse, formé des musiciens les plus doués du pays, interprétera la Rhapsodie roumaine n°1 de Georges Enesco. Il sera dirigé par Kristjan Järvi, sous la baguette duquel évoluent le plus ancien des orchestres de radio et le plus jeune des orchestres de la jeunesse d’Europe. Y participent aussi la violoniste Sarah Chang et le contraténor le plus apprécié du moment, Max Emanuel Cenčić. Le Festival international “Georges Enesco” réunit cette année près de 2.500 artistes étrangers et 500 autres de Roumanie. Parmi les orchestres participants à cet évènement figurent San Francisco Symphony, Israel Philharmonic, dirigée par le célèbre Zubin Mehta, l’Orchestre Philharmonique de Vienne, l’Orchestre de l’Opéra de Munich, Staatskapelle de Dresde, la London Symphony Orchestra, l’Orchestre de Saint-Pétersbourg, l’Orchestre Philharmonique de Monte Carlo, l’Orchestre d’Amsterdam. L’édition 2015 de ce festival, plus grand événement culturel international organisé en Roumanie, promoteur des valeurs et de la création du grand compositeur roumain Georges Enesco, entré dans le patrimoine mondial, aura lieu du 30 août au 20 septembre. Il comportera 58 concerts en salle et nombre d’événements en plein air.



    Statistique — La Roumanie est 4e après la Pologne, la Hongrie et la République Tchèque, dans le classement des 500 premières entreprises d’Europe centrale et de l’Est. En 2014, elle y était représentée par 59 sociétés, contre 56 l’année précédente. Les agents économiques les plus importants de Roumanie étaient en 2014 le constructeur automobile Dacia, 17e place et 4,2 milliards d’euros de chiffre d’affaires (soit une progression de 2,3%), et OMV Petrom, 18e, qui a rapporté un chiffre d’affaires de 3,68 milliards d’euros (en baisse de 8,6%).



    Migration — Les policiers hongrois ont arrêté samedi une auto immatriculée en Bulgarie et une camionnette où se trouvaient 10 Syriens et 11 Afghans. Des informations judiciaires ont été ouvertes pour trafic de personnes contre quatre ressortissants roumains, qui devaient comparaître samedi devant les juges. Par ailleurs, selon la diplomatie de Bucarest, 18 autres ressortissants roumains interpellés en Hongrie pour ce même délit font l’objet d’une enquête dans quatre dossiers différents.

  • 29.08.2015

    29.08.2015

    Minorité — Une délégation de la Commission pour la diaspora du Sénat de Bucarest visite le district de Hertza et son chef-lieu, la ville de Cernăuţi, en Ukraine, où vit une importante communauté ethnique roumaine. Les officiels roumains feront don d’ordinateurs et de livres à plusieurs établissements scolaires, à l’occasion de la Journée de la langue roumaine célébrée le 31 août par les Roumains de partout. Les élus roumains doivent sentretenir avec des responsables gouvernementaux et parlementaires ukrainiens au sujet des droits dont bénéficient les Roumains de souche dans ce pays. Le président de la Commission, le sénateur Marcel Bujor, a déploré à Radio Roumanie l’accès limité des Roumains dUkraine à lenseignement et aux journaux en langue maternelle. L’officiel roumain a également souligné leurs difficultés pour ce qui est du maintien de l’identité religieuse, le fait qu’ils ne sont pas représentés dans le Législatif de Kiev, ainsi que le refus du gouvernement ukrainien d’accepter la double nationalité.



    Festival — En ouverture, dimanche soir, à Bucarest, de la 22e édition du Festival international “Georges Enesco”, l’Orchestre roumain de la jeunesse, formé des musiciens les plus doués du pays, interprétera la Rhapsodie roumaine n°1 de Georges Enesco. Il sera dirigé par Kristjan Järvi, sous la baguette duquel évoluent le plus ancien des orchestres de radio et le plus jeune des orchestres de la jeunesse d’Europe. Y participent aussi la violoniste Sarah Chang et le contraténor le plus apprécié du moment, Max Emanuel Cenčić. Le Festival international “Georges Enesco” réunit cette année près de 2.500 artistes étrangers et 500 autres de Roumanie. Parmi les orchestres participants à cet évènement figurent San Francisco Symphony, Israel Philharmonic, dirigée par le célèbre Zubin Mehta, l’Orchestre Philharmonique de Vienne, l’Orchestre de l’Opéra de Munich, Staatskapelle de Dresde, la London Symphony Orchestra, l’Orchestre de Saint-Pétersbourg, l’Orchestre Philharmonique de Monte Carlo, l’Orchestre d’Amsterdam. L’édition 2015 de ce festival, plus grand événement culturel international organisé en Roumanie, promoteur des valeurs et de la création du grand compositeur roumain Georges Enesco, entré dans le patrimoine mondial, aura lieu du 30 août au 20 septembre. Il comportera 58 concerts en salle et nombre d’événements en plein air.



    Statistique — La Roumanie est 4e après la Pologne, la Hongrie et la République Tchèque, dans le classement des 500 premières entreprises d’Europe centrale et de l’Est. En 2014, elle y était représentée par 59 sociétés, contre 56 l’année précédente. Les agents économiques les plus importants de Roumanie étaient en 2014 le constructeur automobile Dacia, 17e place et 4,2 milliards d’euros de chiffre d’affaires (soit une progression de 2,3%), et OMV Petrom, 18e, qui a rapporté un chiffre d’affaires de 3,68 milliards d’euros (en baisse de 8,6%).



    Météo — Retour de la canicule dans 12 comptés du sud-ouest et du nord-est de la Roumanie, concernés par une vigilance jaune, valable jusqu’à dimanche soir. Le mercure y grimpera jusqu’à 35-36 degrés et l’indice de confort thermique dépassera le seuil critique des 80 unités. Selon les prévisionnistes, cette nouvelle vague de chaleur persisterait jusqu’au milieu de la semaine prochaine. Il faisait 30 degrés à midi dans la capitale.

  • 28.08.2015 (mise à jour)

    28.08.2015 (mise à jour)

    Migration — 16 ressortissants roumains, soupçonnés de traite de personnes, sont enquêtés actuellement dans la capitale hongroise, Budapest, a annoncé le ministère roumain des Affaires étrangères. Deux autres Roumains ont également été interpellés pour ce même délit et ils sont entendus par les autorités de ce pays. Par ailleurs, au sujet des dizaines de migrants retrouvés morts dans un camion réfrigérant abandonné près de la frontière autrichienne avec la Hongrie, la diplomatie roumaine confirme que le chauffeur du véhicule na pas la nationalité roumaine et précise quaucun ressortissant roumain n’est impliqué dans cet incident, enquêté par la police autrichienne.



    Economie – Les patrons de sociétés estiment que la situation économique du pays connaîtra une légère amélioration à lhorizon du mois doctobre 2015, apprend-on par une enquête dopinion de lInstitut national de la statistique. Le document prend en compte trois secteurs économiques – lindustrie de transformation, le commerce et les services – où lon attend une hausse du volume dactivités sur la toile de fond dune stabilité relative des prix; dans le même temps, le nombre de travailleurs devrait augmenter dans le domaine commercial et rester stable pour les autres. Dans un entretien à Radio Roumanie, le secrétaire général de lAssociation des hommes daffaires de Roumanie, Cristian Pârvan, cette tendance optimiste sappuie sur la baisse de la TVA sur les denrées alimentaires et sur la baisse du prix du pétrole sur le marché mondial.



    Minorité – Des représentants de la Commission pour la diaspora du Sénat de Bucarest visitent le district de Herţa et son chef-lieu, la ville de Cernăuţi, en Ukraine, où vit une importante communauté ethnique roumaine. Les élus roumains doivent sentretenir avec des responsables gouvernementaux et parlementaires ukrainiens au sujet des droits dont bénéficient les Roumains de souche dans ce pays. Le président de la Commission, le sénateur Marcel Bujor, a affirmé à Radio Roumanie que les Roumains dUkraine ne disposent ni denseignement ni de journaux en langue maternelle, ils ont des difficultés pour ce qui est du maintien de leur identité religieuse et ils ne sont pas représentés dans le législatif ukrainien.

  • 08.08.2015 (mise à jour)

    08.08.2015 (mise à jour)

    Holocauste — Le premier monument à la mémoire des victimes de l’Holocauste contre la communauté rom a été dévoilé samedi au Musée de la culture rom de Roumanie, à Bucarest. Ce monument a été érigé à la mémoire des Roms déportés et exterminés entre 1940 et 1944 en Transnistrie (région se trouvant, de nos jours, dans l’est de la République de Moldova), ainsi que dans les camps d’Auschwitz-Birkenau, ont fait savoir les responsables du musée. L’installation de ce monument intervient après que le Parlement européen a adopté, le 15 avril dernier, une résolution qui fait de chaque 2 août un Jour mémorial de l’Holocauste européen des Roms. Le document qualifie également l’antitziganisme d’attitude incompatible avec les valeurs communes de l’UE. Il y a une semaine, le premier ministre roumain, Victor Ponta, avait salué l’initiative de la société civile rom de Roumanie de commémorer « cet événement tragique de l’histoire moderne de l’humanité », tout en appelant à la solidarité, à la tolérance et à l’entente entre tous les êtres humains vivant sur la planète. Rappelons que le 2 août 1944, près de trois mille Roms — enfants, femmes et hommes — détenus dans le camps d’Auschwitz ont été envoyés par les nazis dans les chambres à gaz.



    Marine — L’Etat roumain organisera prochainement des appels d’offres afin de moderniser ses deux frégates « Regele Ferdinand » et « Regina Maria » et de les doter d’équipements électroniques et de l’armement de dernière génération, a affirmé le ministre roumain de la Défense, Mircea Duşa. Lors d’une cérémonie organisée par l’Etat major des Forces navales roumaines dans le port militaire de Constanţa, sur la mer Noire, le responsable s’est félicité de l’activité de la Marine militaire nationale, qui marquera cette année, le 15 août, les 155 ans écoulés depuis sa création. Samedi a été une journée « portes ouvertes » dans les ports militaires sur la côte roumaine de la mer Noire et sur le Danube — à savoir à Constanţa, Mangalia et, respectivement, Brăila et Tulcea. Des expositions de technique militaire mais aussi dart plastique à thématique marine ont été proposées aux visiteurs. Dans le même contexte, les Forces navales roumaines ont également présenté leurs offres de stages et de filières de formation.



    Coopération — La Hongrie et la Roumanie n’ont d’autre choix que d’entretenir des relations de partenariat et de coopération car ceci est la seule manière de résoudre les problèmes bilatéraux, a affirmé le conseiller chargé de la politique nationale au ministère hongrois des Affaires étrangères, Ferenc Kalmár. Le responsable vient d’être également nommé par le premier ministre hongrois Viktor Orbán aux fonctions de coprésident des commissions mixtes qui défendent les intérêts des communautés magyares en dehors des frontières de la Hongrie. L’approche sera ainsi coordonnée dans les négociations visant ces communautés de Slovénie, Croatie, Serbie, Roumanie, Ukraine et Slovaquie, a encore ajouté Ferenc Kalmár. Concentrée dans le centre et l’ouest de la Roumanie, la communauté magyare du pays compte environ 1 million et demi de personnes, à savoir 6% du total de la population du pays. Sa principale formation politique, l’Union démocratique des Magyars de Roumanie est représentée sans interruption au Parlement de Bucarest, depuis 1990, et elle a fait partie de la quasi totalité des gouvernements de coalition ayant dirigé le pays.



    Environnement — Quelque deux millions de personnes vivant des deux côtés de la frontière roumano-serbe bénéficieront d’un nouveau programme environnemental transfrontalier, d’un montant total de plus de 88 millions d’euros. Ce projet doit aboutir à la mise en place d’une infrastructure de transport efficace et écologique, créer de nouvelles opportunités d’emploi, améliorer l’accès aux soins médicaux et à l’éducation. Financé de fonds structurels, ce programme concerne trois régions frontalières roumaines et six serbes, lit-on dans un communiqué de la Représentation de la Commission européenne à Bucarest.



    Enquête — Le Service roumain de renseignements extérieurs a fait savoir qu’il ne pouvait pas déclassifier les documents portant sur l’enlèvement, il y a dix ans, de trois journalistes roumains. Jeudi, l’ex-président roumain, Traian Băsescu, avait été entendu par la Haute Cour de Cassation et de Justice dans le cadre d’une enquête visant la rançon qui aurait été versée par l’Etat roumain aux ravisseurs en échange de la libération des journalistes. Chef de l’Etat entre 2004 et 2014, Traian Băsescu a qualifié de « mensonges abjects » les accusations lancées à son encontre par le leader du Parti de la Grande Roumanie (populiste, extra-parlementaire), Corneliu Vadim Tudor. Selon ce dernier, Traian Basescu se serait approprié 4 ou 5 millions de dollars, soit un tiers de cette rançon. Les autorités de Bucarest n’ont jamais confirmé avoir payé 12 millions de dollars de rançon contre la mise en liberté des reporters Marie Jeanne Ion et Ovidiu Ohanesian et du caméraman Sorin Miscoci, enlevés en mars 2005 et relâchés deux mois plus tard. En 2008, la justice roumaine a condamné l’homme d’affaires d’origine syrienne Omar Hayssam à vingt ans de prison ferme pour avoir orchestré cet enlèvement.



    Sécheresse — Trois départements de louest de la Roumanie sont, dimanche aussi, en vigilance orange à la canicule et à linconfort thermique accentué, les températures y devant grimper jusquà 38 degrés. Plusieurs autres régions de l’ouest, du centre, du sud et du nord de la Roumanie seront en vigilance jaune contre la chaleur extrême. Sur l’ensemble du pays, les météorologues n’attendent des pluies, et très faibles, que pour la fin de la semaine prochaine.



    En Roumanie, les cultures agricoles sont fortement endommagées par la sécheresse. Le manque de pluie a compromis les récoltes et a fait reculer les nappes phréatiques ; dans certaines communes du sud du pays, les puits destinés au ravitaillement de la population restant sans eau. A certains endroits, la navigation sur le Danube se déroule difficilement, mais le chenal n’est bloqué sur aucun des secteurs roumains du fleuve. Dans le Delta, réserve de la biosphère, l’accès des embarcations sur plusieurs dizaines de canaux a été temporairement suspendu, vendredi, à cause du manque d’eau.



    La chaleur extrême perturbe les activités sur une bonne partie du continent européen. De ce fait le ministère des Affaires étrangères de Bucarest a publié une mise en garde à l’intention des ressortissants roumains souhaitant voyager dans plusieurs pays. Une vigilance rouge à la canicule a été instituée en Hongrie, en Italie et en Croatie, les températures atteignant les 40 degrés. Des restrictions du trafic routier et ferroviaire y ont été imposées. Même cas de figure dans l’est de la Bulgarie, où des incendies de végétation peuvent se produire. Les prévisionnistes affirment que cette vague de chaleur devrait camper sur l’Europe tout au long de la semaine prochaine aussi.

  • La Roumanie et la situation en Ukraine

    La Roumanie et la situation en Ukraine

    La communauté roumaine d’Ukraine compte près d’un demi-million de personnes. Elle est concentrée notamment dans l’ouest du pays, plus précisément dans les territoires qui sont revenus à l’Ukraine en 1991, en tant qu’Etat successeur de l’ancienne Union Soviétique, qui les avait annexés en 1940.



    C’est à l’intention de cette troisième grande communauté d’Ukraine, après celle des Ukrainiens et des Russes que l’on envisage de rouvrir, en septembre, le point de passage de Vicov, fermé depuis 2010. Cela profitera aux ethniques roumains du pays voisin, car le trajet reliant la capitale Cernăuţi (Tchernovtsy) à la localité roumaine de Putna sera raccourci d’une centaine de km.



    En plus des belles paroles, il faut aussi de petites choses concrètes et importantes, affirmait le premier ministre de la Roumanie Victor Ponta. Se référant à la situation en Ukraine, il a réaffirmé lundi que Bucarest soutient parfaitement et inconditionnellement la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Etat voisin.



    Victor Ponta a également rappelé que la Roumanie avait soutenu toutes les décisions relatives aux sanctions économiques infligées à la Russie: « La seule chose importante c’est que la position de la Roumanie, tout comme celles de l’UE et des Etats-Unis, est très claire et concerne sans équivoque l’intégrité territoriale et la souveraineté de l’Ukraine. Selon la Roumanie, l’objectif fondamental sur le court terme est celui de faire arrêter immédiatement l’appui que la Fédération de Russie prête aux séparatistes de l’est de l’Ukraine. »



    Bucarest n’agrée pas l’hypothèse lancée à Moscou d’une éventuelle fédéralisation de l’Ukraine. Voici ce que déclarait à ce sujet le chef de la diplomatie roumaine, Titus Corlăţean: « On peut envisager une décentralisation accrue, donc des compétences supplémentaires accordées aux pouvoirs locaux et régionaux, mais cela est l’attribut des forces politiques internes de l’Ukraine. Nous ne pensons pas que les suggestions ou les demandes venant de l’extérieur puissent aider ce processus politique. Bien au contraire. Ce processus relève de la souveraineté intérieure du pays. »



    Bucarest réitère également le fait qu’une véritable relance du processus politique à l’intérieur de l’Ukraine n’est possible que si Moscou cesse de soutenir politiquement et militairement les séparatistes russophones.



    Ces dernières semaines, l’armée ukrainienne a fait des progrès significatifs dans les combats contre les rebelles. Ces derniers ont à leur tour affirmé avoir lancé leurs forces dans une grande contre-offensive. Washington a lui dénoncé l’intensification de l’ingérence militaire russe. Comme une partie des députés soutiennent plus ou moins ouvertement la rébellion séparatiste, le président ukrainien, Petro Porochenko, a dissous le Parlement de Kiev et convoqué des élections anticipées pour le 26 octobre. Il espère que d’ici là la situation deviendra suffisamment stable pour que ce scrutin puisse légitimer les politiques pro-européennes et la campagne contre les séparatistes. Les quatre mois de conflit ont fait plus de 2.200 tués, des milliers de blessés et plusieurs centaines de milliers de déplacés. (trad.: Mariana Tudose)