Tag: minorité

  • La rue arménienne 2014

    La rue arménienne 2014

    Lors du premier week-end du mois d’août, la communauté arménienne de Bucarest s’est regroupée rue Armeneasca, une rue perpendiculaire au boulevard Carol dans le centre de la ville, où s’est déroulé pendant trois jours un festival dédié à la culture arménienne. Revenons sur l’ambiance de ce festival où se sont rendus de très nombreux visiteurs. (Manon Bodel)



  • 29.07.2014 (mise à jour)

    29.07.2014 (mise à jour)

    Ukraine — Les ethniques roumains de l’ouest de l’Ukraine ont averti qu’ils bloqueraient de nouveau les routes autour de la ville de Cernăuţi et qu’ils demeureraient dans la rue jusqu’à ce qu’ils reçoivent des garanties écrites qu’ils ne seront pas envoyés lutter contre les séparatistes pro-russes de l’est du pays. Les ethniques roumains d’Ukraine protestent depuis la semaine dernière lorsque des centaines de jeunes roumains de la région ont reçu des ordres d’incorporation. Ceux-ci visent non seulement les hommes, mais aussi les femmes qui ont fait des études médicales. A Bucarest, le ministère des Affaires étrangères a annoncé qu’il suivait de près cette situation qui provoque l’inquiétude de l’opinion publique roumaine. Selon un communiqué de presse, le ministère roumain des Affaires étrangères maintient un contact permanent tant avec les représentants de la minorité roumaine d’Ukraine qu’avec les autorités ukrainiennes civiles et militaires. Bucarest s’attend à ce que les procédures d’incorporation n’aient pas un caractère sélectif, discriminatoire envers les ethniques roumains.


    Dans la Chambre des députés de Bucarest, le vice-président de la Commission chargée des questions des communautés roumaines du monde, Bogdan Diaconu, a déploré le fait que les autorités ukrainiennes recrutaient surtout des Roumains au lieu d’Ukrainiens pour les envoyer sur le front. Selon le député roumain, il s’agirait d’une solution employée par Kiev afin d’exterminer la population roumaine de la région. Forte d’un demi-million de personnes, la communauté roumaine de l’Etat voisin est concentrée dans la partie ouest du pays, dans les territoires roumains annexés en 1940 par l’ancienne Union soviétique et qui sont revenus en 1991 à l’Ukraine, en tant qu’Etat successeur.




    Rapport — La Roumanie a amélioré le cadre législatif et sa capacité de geler et de confisquer les fortunes illicites — selon un rapport du Conseil de l’Europe publié ce mardi à Strasbourg. Le nombre d’enquêtes, de mises en examen et de condamnations associées au blanchiment d’argent a augmenté en Roumanie ces dernières années.


    Les autorités habilitées doivent pourtant se montrer plus efficaces dans les enquêtes financières dont s’accompagne l’investigation des délits pénaux ayant généré les avoirs illicites — indique lé document. Celui-ci souligne que l’économie souterraine est évaluée chaque année à près de 30% du PIB, ce qui correspond à une perte d’environ 40 milliards d’euros.


    Selon les experts, le danger est d’autant plus grand que la Roumanie se trouve à la frontière est de l’UE, avoisinant 3 pays non-communautaires — la République de Moldova, l’Ukraine et la Serbie et que le port de Constanta, sur la mer Noire, est un des plus grands d’Europe.




    Facilités – La Commission européenne propose de doubler les quotas des exportations exonérées des droits de douane sur le marché communautaire pour les pommes, les prunes et les raisins de table provenant de République de Moldova. L’annonce a été faite par le commissaire européen à l’agriculture et au développement rural, le Roumain Dacian Cioloş. Selon lui, cette proposition témoigne de la solidarité de l’UE avec les producteurs moldaves, qui ont demandé une aide d’urgence pour compenser les pertes causées par le refus de la Russie d’importer leurs fruits et légumes. La Commission européenne a également annoncé l’octroi d’un soutien financier annuel à la République de Moldova d’un montant de 101 millions d’euros. Ce premier paquet d’assistance financière s’inscrit dans le programme de coopération UE – République de Moldova pour la période 2014-2017.




    Hymne — La Roumanie a marqué mardi la Journée de l’Hymne national par une série de cérémonies et parades militaires organisées dans plusieurs grandes villes du pays. Considéré comme un véritable symbole national, l’actuel hymne roumain Réveille-toi, Roumain” a été décrété comme tel après la révolution de 1989. Ce chant patriotique dont les vers appartiennent au poète Andrei Muresanu date depuis le milieu du XIXème siècle. Dès lors, cet hymne a été chanté durant chaque conflit majeur en Roumanie, étant donné le message de patriotisme et de liberté quil véhicule.




    Ebola — Le ministère romain des affaires étrangères met en garde ses ressortissants se trouvant ou souhaitant se rendre en Afrique de l’Ouest contre le risque de contamination par le virus responsable de la fièvre virale hémorragique Ebola. La plupart des cas confirmés par les analyses de laboratoire sont enregistrés en Guinée – Conakry, au Libéria et au Sierra Leone. A noter qu’il n’existe ni vaccin, ni traitement efficace contre ce virus.




    Grève — Le Ministère des Affaires étrangères de Bucarest informe les citoyens roumains souhaitant se rendre au Portugal que les pilotes de la compagnie aérienne portugaise TAP ont annoncé sur leur site qu’une grève serait déclenchée le 9 août prochain. Le ministère de Bucarest recommande aux citoyens roumains qui ont réservé des vols pour cette date de contacter les représentants des compagnies de tourisme ou aériennes afin de reprogrammer le voyage ou de trouver d’autres solutions de déplacement.

  • 29.07.2014

    29.07.2014

    Ukraine — Les ethniques roumains de l’ouest de l’Ukraine ont averti qu’ils bloqueraient de nouveau les routes autour de la ville de Cernăuţi et qu’ils demeureraient dans la rue jusqu’à ce qu’ils reçoivent des garanties écrites qu’ils ne seront pas envoyés lutter contre les séparatistes pro-russes de l’est du pays. Les ethniques roumains d’Ukraine protestent depuis la semaine dernière lorsque des centaines de jeunes roumains de la région ont reçu des ordres d’incorporation. Ceux-ci visent non seulement les hommes, mais aussi les femmes qui ont fait des études médicales. A Bucarest, le ministère des Affaires étrangères a annoncé qu’il suivait de près cette situation qui provoque l’inquiétude de l’opinion publique roumaine. Selon un communiqué de presse, le ministère roumain des Affaires étrangères maintient un contact permanent tant avec les représentants de la minorité roumaine d’Ukraine qu’avec les autorités ukrainiennes civiles et militaires. Bucarest s’attend à ce que les procédures d’incorporation n’aient pas un caractère sélectif, discriminatoire envers les ethniques roumains.


    Dans la Chambre des députés de Bucarest, le vice-président de la Commission chargée des questions des communautés roumaines du monde, Bogdan Diaconu, a déploré le fait que les autorités ukrainiennes recrutaient surtout des Roumains au lieu d’Ukrainiens pour les envoyer sur le front. Selon le député roumain, il s’agirait d’une solution employée par Kiev afin d’exterminer la population roumaine de la région. Forte d’un demi-million de personnes, la communauté roumaine de l’Etat voisin est concentrée dans la partie ouest du pays, dans les territoires roumains annexés en 1940 par l’ancienne Union soviétique et qui sont revenus en 1991 à l’Ukraine, en tant qu’Etat successeur.



    Rapport — La Roumanie a amélioré le cadre législatif et sa capacité de geler et de confisquer les fortunes illicites — selon un rapport du Conseil de l’Europe publié ce mardi à Strasbourg. Le nombre d’enquêtes, de mises en examen et de condamnations associées au blanchiment d’argent a augmenté en Roumanie ces dernières années.


    Les autorités habilitées doivent pourtant se montrer plus efficaces dans les enquêtes financières dont s’accompagne l’investigation des délits pénaux ayant généré les avoirs illicites — indique lé document. Celui-ci souligne que l’économie souterraine est évaluée chaque année à près de 30% du PIB, ce qui correspond à une perte d’environ 40 milliards d’euros.


    Selon les experts, le danger est d’autant plus grand que la Roumanie se trouve à la frontière est de l’UE, avoisinant 3 pays non-communautaires — la République de Moldova, l’Ukraine et la Serbie et que le port de Constanta, sur la mer Noire, est un des plus grands d’Europe.



    Facilités — La Commission européenne propose de doubler les contingents destinés à l’exportation sur le marché européen et dispensés de frais de douane pour les pommes, prunes et raisins originaires de République de Moldova. L’annonce a été faite par le commissaire européen à l’Agriculture, le Roumain Dacian Ciolos. C’est un geste par lequel Bruxelles prouve sa solidarité avec les producteurs moldaves qui ont demandé l’aide d’urgence de l’UE afin de compenser les pertes dues au refus de Moscou d’importer leurs fruits et légumes. La décision de Moscou survient après la signature par Chisinau de l’accord d’association et de libre échange avec l’UE.



    Candidature — Le premier ministre roumain, le social-démocrate Victor Ponta, annonce ce mardi officiellement sa candidature au scrutin présidentiel de novembre. Réuni à Craiova, dans le sud du pays, le Conseil national du Psocial-démocrate s’apprête à valider la candidature de son leader soutenu déjà par les deux autres formations membres de la coalition au pouvoir, l’Union nationale pour le progrès de la Roumanie et le Parti Conservateur. Les sondages d’opinion donnent Ponta pour favori aux élections de novembre. Le plus probablement, au second tour, il aura pour adversaire le maire de la ville de Sibiu, Klaus Iohannis, le candidat le plus présidentiable de la toute récente alliance Parti national libéral – Parti démocrate-libéral, d’opposition. La liste des candidats au Palais de Cotroceni est complétée par le leader de l’Union démocratique des Magyars de Roumanie, Kelemen Hunor, et l’ancien ministre des Affaires étrangères et de la Justice, Cristian Diaconescu, de la part du Parti du Mouvement populaire.



    Hymne — La Roumanie marque la Journée de l’Hymne national par une série de cérémonies et parades militaires organisées dans plusieurs grandes villes du pays. Considéré comme un véritable symbole national, l’actuel hymne roumain Réveille-toi, Roumain” a été décrété comme tel après la révolution de 1989. Ce chant patriotique dont les vers appartiennent au poète Andrei Muresanu date depuis la moitié du XIXème siècle. Dès lors, cet hymne a été chanté durant chaque conflit majeur en Roumanie, étant donné le message de patriotisme et de liberté quil véhicule.



    Intempéries — Une nouvelle alerte code jaune aux pluies torrentielles et aux orages valable jusqu’à ce soir a été émise en Roumanie. L’alerte vise 8 départements du sud et du centre du pays, où les quantités d’eau peuvent atteindre 30 à 40 litres par mètre carré. Sur les autres régions le ciel est partiellement couvert et le temps moins instable. Les maximales vont jusqu’à 33 degrés. Suite aux pluies abondantes tombées ces derniers jours dans le sud et le sud-est du pays, des centaines de maisons et de fermes ainsi que des centaines d’hectares de terrain ont été inondés.

  • A la Une de la presse roumaine 29.07.2014

    A la Une de la presse roumaine 29.07.2014

    Ce mardi, cest la fête de lhymne national roumain “Réveille-toi, Roumain!”. Toutefois, dans la presse roumaine du jour, on ne retrouve pas beaucoup de traces du 166e anniversaire de cette création. En revanche, les journalistes sattardent sur la situation de la minorité roumaine dUkraine, tandis quune partie de ses membres sopposent à la mobilisation partielle convoquée par les autorités de Kiev.


  • Le conflit en Ukraine et la minorité roumaine de ce pays

    Le conflit en Ukraine et la minorité roumaine de ce pays

    Le ministère roumain des Affaires étrangères rendait public vendredi un nouveau communiqué dans le contexte du conflit armé sanglant de l’est de l’Ukraine faisant état d’un avertissement concernant le blocage des artères routières à l’entrée de Tchernovtsy, à la frontière avec la Roumanie, à la suite des manifestations de protestation.



    Ultérieurement, les informations venues de la zone en question précisaient que les habitants de cette région de l’ouest de l’Ukraine, pour la plupart des ethniques roumains, avaient choisi une telle forme de protester pour exprimer leur mécontentement vis-à-vis de la décision des autorités de Kiev de déclencher une nouvelle mobilisation militaire partielle. Des centaines de jeunes roumains ont été appelés aux armes et leurs parents craignent qu’ils seraient envoyés au combat dans l’est contre les séparatistes pro-russes. Déjà, des hommes de Cernauti avaient perdu leurs vies dans ces confrontations. Par conséquent, indignés, les gens ont mis le feux aux ordres de mobilisation après l’aval, la semaine dernière, par le Parlement de Kiev de la mobilisation partielle.



    Le président de la Société pour la Culture Roumaine “Mihai Eminescu” de la région de Cernauti, Vasile Bâcu, précise pour Radio Roumanie : “Beaucoup d’hommes ont été appelés au Commissariat Militaire pour former, dans chaque rayon administratif, un détachement de réservistes qui soient instruits du point de vue militaire. Ce sont surtout les parents et les membres des familles de ceux qui sont déjà encadrés dans le combat dans l’est qui protestent, car les nouvelles qui en viennent sont désagréables. A Tchernovtsy , aussi, il y a eu des personnes tombées au combat. Donc, tous craignent que les hommes vont être envoyés sur le front”.



    “Il faut que nous ayons la paix en Ukraine. Nous ne voulons pas que nos enfants meurent en guerre” – disait une des personnes qui bloquaient la route, cités par les médias roumaines. Une autre se demandait pourquoi les jeunes roumains doivent mourir à Donbass ou Donetsk tandis que les jeunes hommes de l’est se reposent dans leur contrée comme réfugiés.



    Totalisant à peu près un demi million de personnes, la communauté roumaine de l’Etat voisin est concentrée dans la partie ouest du pays, sur les territoires roumains que l’ex-Union Soviétique avait annexés en 1940 et qui sont revenus en 1991 à l’Ukraine en tant qu’Etat successeur. Pour cette communauté, la troisième comme nombre après celles des ukrainiens et des russes, le conflit russo-ukrainien n’est pas le sien.



    A Bucarest, le ministère des Affaires étrangères a recommandé une fois de plus la prudence à l’égard des déplacements en Ukraine. Pour des informations actualisées visant la situation de la sécurité dans cette zone, les personnes intéressées sont invitées à consulter le site www.mae.ro . (trad.: Costin Grigore)

  • Dialogue roumano-ukrainien

    D’un point de vue démographique et territorial, l’Ukraine est le pays voisin le plus important de la Roumanie. Et les choses acquièrent encore plus de poids si l’on regarde la configuration géopolitique de la zone. Les centaines de kilomètres de frontière commune ne séparent pas seulement deux pays, mais aussi l’UE et la sphère d’influence de l’OTAN de l’espace ex-soviétique, auquel le nouveau pouvoir pro-européen récemment installé à Kiev tente d’échapper.



    C’est la raison pour laquelle Bucarest suit avec une attention tout à fait particulière les développements intervenus ces derniers mois à Kiev et dans l’ensemble du pays — depuis les protestations ayant mené au renversement de l’ex-président pro-russe, Viktor Ianoukovitch, à l’entrée des troupes russes en Crimée.



    En accueillant lundi son homologue roumain, Titus Corlăţean, le chef de la diplomatie ukrainienne, Andri Dechtchitsa, a présenté ses remerciements aux autorités roumaines pour leur appui au maintien de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Ukraine. Les deux hommes ont également signé un accord visant à renforcer la confiance et la sécurité entre les deux pays.



    En outre, Titus Corlăţean, a été reçu par le président ukrainien par intérim, Olexandr Tourtchinov, ainsi que par le premier ministre Arseni Yatseniouk. L’occasion pour le responsable roumain de souligner le soutien que Bucarest entend accorder aux aspirations européennes de l’Ukraine. L s’exprimait au micro de notre envoyé spécial à Kiev, Alexandru Beleavski : « L’Ukraine a besoin d’un appui ferme, coordonné, de la communauté internationale démocratique, de la famille européenne et euro-atlantique, dont fait partie la Roumanie aussi, un appui pour tout ce que veut dire intégrité territoriale, souveraineté, indépendance et droit légitime souverain de décider son avenir européen. Nous espérons que grâce à un processus politique interne, naturel et démocratique, les choses vont entrer en ordre. Nous pourrons alors agir rapidement pour renforcer notre coopération bilatérale qui comporte une dimension économique importante en matière, notamment de sécurité énergétique et d’investissements ».



    Le chef de la diplomatie roumaine a par ailleurs annoncé le rapatriement de plusieurs Ukrainiens blessés lors des affrontements de Kiev, le mois dernier, et qui avaient été soignés à Bucarest. Il a également rappelé la participation de deux observateurs roumains à la mission de l’OSCE en Crimée, mais abordé aussi avec ses interlocuteurs la situation de la communauté roumaine d’Ukraine, forte de plus de 400 mille personnes. Selon lui, Bucarest est formel : « Nous attendons qu’une législation d’inspiration européenne en matière de minorités soit adoptée dans la prochaine période, une législation qui prenne en compte l’expérience européenne, celle du Conseil de l’Europe, et les opinions des représentants des communautés ethniques du pays, dont les Roumains ». Du respect des droits des minorités dépend, finalement, la stabilité et l’intégrité territoriale de l’Ukraine aussi, a conclu le chef de la diplomatie roumaine.

  • 10.03.2014 (mise à jour)

    10.03.2014 (mise à jour)

    Ukraine – Le chef de la diplomatie roumaine, Titus Corlăţean, sest entretenu lundi, à Kiev, avec le président ukrainien par intérim, Olexandr Tourtchinov, et le premier ministre Arseni Iatseniouk. Les deux hommes ont remercié leur interlocuteur roumain pour lappui accordé par Bucarest à lUkraine, ces derniers temps, ainsi que pour laide humanitaire roumaine, grâce à laquelle une dizaine de citoyens ukrainiens blessés lors des affrontements du mois dernier à Kiev ont pu être hospitalisés et traités à Bucarest.


    Par ailleurs, le ministre roumain des Affaires étrangères et son homologue ukrainien, Andri Dechtchitsa, ont signé un accord par lequel les deux pays saccordent des garanties mutuelles de sécurité. LUkraine sengage ainsi à ne pas déployer darmement offensif – chars dassaut, avions ou hélicoptères de combat – sur la petite île de Serpents, située au large des côtes roumaines de la mer Noire.


    En outre, les deux responsables ont évoqué situation de la communauté roumaine vivant en Ukraine et qui recense plus de 400.000 personnes. De l’avis de Bucarest, Kiev devrait mettre en place les normes européennes de protection des droits des minorités, y compris dans le domaine linguistique, ce qui aiderait au maintien de la stabilité et de lintégrité territoriale de lUkraine.




    Exerice – Les forces navales bulgares, roumaines et étasuniennes feront mardi un exercice militaire commun dans les eaux internationales de la mer Noire, apprend-on par un communiqué du ministère bulgare de la Défense. Ces manœuvres sont censées accroître linteropérabilité entre les unités maritimes des Etats membres de lOTAN et améliorer la formation des équipages en mer. Cet exercice, ciblé sur la communication et les manœuvres tactiques, avait été programmé depuis lannée dernière et fait partie du programme de formation commune des forces navales des trois pays. Il ny a aucun lien entre la situation en Ukraine et dans le nord-est de la mer Noire et ces manœuvres, peut-on lire encore dans le communiqué de la Défense bulgare.



    Sénat – Le nouveau président du Sénat roumain – chambre haute du Parlement de Bucarest – est lex-premier ministre et leader libéral, Calin Popescu Tariceanu, qui vient de quitter le Parti national libéral. Sa candidature a été soutenue par la coalition gouvernementale Parti social-démocrate – Parti conservateur – Union nationale pour le progrès de la Roumanie — Union démocratique des Magyars de Roumanie. La semaine dernière, le leader des libéraux, Crin Antonescu, avait démissionné de ce poste sur fond de dissolution de l’USL et de passage des libéraux dans l’opposition. Par ailleurs, le nouveau gouvernement dirigé par le social-démocrate Victor Ponta engage mardi sa responsabilité au Parlement pour le programme politique remis au législatif à la fin de la semaine dernière. Le document est critiqué par lopposition quelle estime “improvisé” et sans solutions réelles pour léconomie roumaine.



    Education – Les systèmes nationaux déducation doivent être réformés de sorte que les jeunes puissent acquérir les compétences nécessaires à accéder au marché de lemploi, a déclaré lundi la commissaire européenne chargée de lEducation, de la Culture, du Multilinguisme et de la Jeunesse, Androulla Vassiliou. La responsable européenne a commencé lundi une visite de deux jours à Bucarest consacrée aux perspectives d’éducation et d’embauche des jeunes roumains. Androulla Vassiliou lancera le nouveau programme-cadre de quelque 15 milliards deuros pour léducation, la formation, la jeunesse et le sport, Erasmus +. Dans le cadre de ce programme, 120.000 Roumains se verront offrir des bourses d’étude et des stages professionnels ou de bénévolat les sept années à venir. La Roumanie se verra verser plus de 50 millions euros avant la fin de l’année dans le cadre du programme Erasmus +.

  • L’UE débat de l’Ukraine

    L’UE débat de l’Ukraine

    Réunis jeudi lors dun sommet extraordinaire à Bruxelles, les chefs dEtat et de gouvernement de lUE ont franchi le pas en décidant des sanctions politiques contre la Russie. Ils ont ainsi convenu dune stratégie progressive de sanctions, en trois étapes, dont la première consiste à suspendre les négociations sur laccord permettant la libéralisation des visas pour les Russes souhaitant voyager dans lUE. Parmi les 28, les membres du G8 ont également reporté indéfiniment leur retour à la table de ce sommet qui devrait être accueilli par Sotchi, en juin prochain.



    Dans le même temps, les Etats membres ont menacé de prendre des sanctions plus sévères, notamment économiques, si Moscou ne passait pas rapidement aux pourparlers avec les autorités légitimes de Kiev. LUnion européenne a aussi jugé “illégale” la décision du parlement pro-russe de Crimée de demander le rattachement de cette république autonome à la Russie, soulignant que le départ des troupes russes de la péninsule était essentiel pour le maintien de la souveraineté et de lintégrité territoriale de lUkraine.



    Participant au Conseil européen de Bruxelles, le chef de lEtat roumain, Traian Basescu a annoncé la disponibilité de Bucarest de participer aux négociations pour régler le conflit entre Kiev et Moscou. En plus du fait que la Roumanie et lUkraine partagent une frontière commune sétalant sur plusieurs centaines de kilomètres, Bucarest a tous les atouts pour se situer comme partenaire équilibré dans un éventuel processus de négociation, a estimé le président roumain.



    Dune part, la Roumanie nest pas dépendante des importations de gaz russe, ce qui élimine un possible facteur de pression dans les discussions, de lautre, elle na pas dintérêts économiques majeurs dans la relation avec la Fédération russe, a encore dit Traian Basescu : “Nous avons plus de 400.000 Ukrainiens roumanophones, ce qui en fait la deuxième minorité du pays, après les Russes; par conséquent, ce qui se passe avec les minorités sur le territoire de lUkraine nous intéresse. Un autre argument est celui de la position géographique, la Roumanie étant le pays membre de lUE le plus proche de la Crimée, se situant à quelque 160 milles nautiques de la péninsule, ce qui veut dire à peine dix heures de navigation pour lun des 400 navires de la flotte russe basée a Sébastopol. Enfin, la Roumanie se situe à 100 kilomètres dun autre conflit gelé, celui de Transnistrie”.



    Il a également annoncé quil avait donné son feu vert à la participation des experts roumains à la mission d’observation de l’OSCE en Ukraine et quil avait demandé aux nouvelles autorités de Kiev de renoncer à la loi ayant abrogé la législation antérieure visant les minorités. Labrogation de ce texte prive le roumain du statut de langue régionale. Bucarest a fait savoir à maintes reprises quil souhaitait que la communauté roumaine du pays voisin bénéficie des normes européennes en la matière. Le point sur les relations roumano-ukrainiennes sera dailleurs fait dès lundi quand le ministre roumain des Affaires étrangeres, Titus Corlatean, est attendu en visite officielle à Kiev où il devrait rencontrer notamment son homologue ukrainien, Andrii Dechtchitsa. (trad.: Andrei Popov)

  • 05.03.2014 (mise à jour)

    05.03.2014 (mise à jour)

    Gouvernement — Les membres du nouveau gouvernement roumain ont prêté serment, mercredi soir, devant le président Traian Basescu. Ce dernier a considéré comme très fort le changement opéré par l’exécutif et s’est déclaré impressionné par le grand nombre de ministres jeunes. Le serment a été prêté après qu’en cours de journée, le président Băsescu soit arrivé à un accord avec le premier ministre social-démocrate Victor Ponta. Le chef de l’Etat a signé la nomination des nouveaux ministres. En contrepartie, le premier ministre Ponta a déclaré qu’il transmettrait au Parlement un programme politique de remise à jour du programme de gouvernance. Formé du PSD, du PC, de l’UNPR et de l’UDMR et voté, mardi, au parlement, l’exécutif ne pouvait pas fonctionner parce que le président Băsescu ne signait pas les décrets de nomination des nouveaux ministres. Le président de la République soutenait qu’avant l’investiture, le nouveau cabinet devait adopter un programme de gouvernance censé refléter les tendances politiques actuelles, dans les conditions où l’UDMR a été cooptée au gouvernement, à la place des libéraux, qui se sont retirés de l’exécutif et de l’ancienne USL.



    Sénat — Le vice-président social-démocrate du Sénat, Cristian Dumitrescu assumera les fonctions de président de cette chambre du Parlement jusqu’à l’élection d’un nouveau titulaire par le plénum. Le leader libéral Crin Antonescu avait présenté sa démission mardi lors d’une séance plénière du Législatif de Bucarest. Auparavant, Crin Antonescu avait demandé à Victor Ponta de présenter lui aussi sa démission afin d’illustrer le démantèlement de l’Union sociale-libérale. Le Parti national libéral, ex numéro deux de l’USL, a quitté le gouvernement en raison des divergences avec le Parti social-démocrate.



    Minorité — Le ministre roumain des Affaires Etrangères Titus Corlatean et son homologue ukrainien par intérim Andrii Dechtchitsa ont décidé de se réunir prochainement à Kiev. Le chef de la diplomatie roumaine a expliqué à son homologue que Bucarest suivait avec attention la situation de la minorité roumaine d’Ukraine, qui compte quelque 400 mille personnes. Titus Corlatean espère également qu’une nouvelle législation dans le domaine, conforme aux normes européennes, soit adoptée au plus vite. La Roumanie souhaite que l’élaboration de la nouvelle loi s’appuie sur des consultations préalables avec les minorités ethnique et avec la Commission de Venise, a également déclaré pour la radio publique roumaine, Bogdan Aurescu, secrétaire d’Etat aux Affaires stratégiques du Ministère roumain des affaires étrangères. Rappelons-le, le nouveau législatif de Kiev a décidé d’éliminer le statut de langue régionale dont bénéficiaient les langues des minorités ethniques, dont le roumain.



    Infrastructure — Plusieurs milliers de salariés des usines Dacia Renault du sud de la Roumanie ont protesté, mercredi, à l’égard de la politique des autorités au sujet de la politique concernant l’industrie automobile. Ils ont demandé au gouvernement de finaliser au plus tôt les travaux à l’autoroute Piteşti — Sibiu, qui reliera le sud au centre du pays. Les syndicalistes soutiennent que cette autoroute est vitale pour que les plates-formes industrielles Dacia Renault et Ford Craiova se maintiennent à un niveau compétitif sur le marché et qu’elles assurent la stabilité des emplois pour plus de 150.000 personnes. Les salariés de Dacia sont mécontents, en même temps, de la non-observation des engagements en ce qui concerne la modification de la législation du travail et des relations industrielles.



    Croissance — L’industrie et l’agriculture ont le plus contribué à la croissance de l’économie roumaine de 3,5% en 2013, par rapport à l’année précédente, selon les chiffres rendus publics ce mercredi par l’Institut national des statistiques. Le PIB estimé pour 2013 s’est chiffré à 140 milliards d’euros. Les contributions les plus importantes à la progression du PIB ont été celle de l’industrie ( + 2,3%), qui a compté pour 30% du PIB et l’agriculture, la sylviculture et la pêche ( + 1,1%), soit 5,6% du PIB. Les secteurs de l’information et des communications, des transactions immobilières et des activités professionnelles scientifiques et techniques ont eu eux aussi une contribution significative à l’augmentation du PIB.



    Foot — Le nouveau président de la Fédération roumaine de football, c’est Răzvan Burleanu. Il a été élu, mercredi, après deux tours de scrutin, et sa victoire est considérée une grande surprise, parce qu’il était le moins connu des 5 candidats. Il aura 30 ans cette année et il est diplômé en Sciences politiques, et docteur dans ce même domaine.

  • 05.03.2014

    05.03.2014

    Gouvernement — Le nouveau gouvernement formé par le Parti social-démocrate, l’Union nationale pour le progrès de la Roumanie, le Parti conservateur et l’Union démocratique des Magyars de Roumanie, qui a reçu mardi le vote du Parlement ne peut pas fonctionner en l’absence de la signature présidentielle des décrets de nomination des nouveaux ministres. Le chef de l’Etat, Traian Basescu, a déclaré qu’avant les procédures d’investiture, il faudrait que le nouveau cabinet adopte un programme de gouvernance censé refléter les actuelles alliances politiques. Et Traian Basescu d’ajouter qu’il pourrait attendre une décision de la Cour Constitutionnelle, vu que le PDL et le Parti du Mouvement Populaire, d’opposition, ont contesté auprès de cette Cour la légitimité du nouveau cabinet. Antérieurement, Victor Ponta avait déclaré que le nouveau cabinet poursuivrait le programme de gouvernance approuvé par le Législatif en 2012. Rappelons que l’UDMR s’est vu coopter au sein du nouveau cabinet après la décision du PDL de quitter le pouvoir et l’ancienne USL.



    Sénat — Le vice-président social-démocrate du Sénat, Cristian Dumitrescu assumera les fonctions de président de cette chambre du Parlement jusqu’à l’élection d’un nouveau titulaire par le plénum. Le leader libéral Crin Antonescu avait présenté sa démission mardi lors d’une séance plénière du Législatif de Bucarest. Auparavant, Crin Antonescu avait demandé à Victor Ponta de présenter lui aussi sa démission afin d’illustrer le démantèlement de l’Union sociale-libérale. Le Parti national libéral, ex numéro deux de l’USL, a quitté le gouvernement en raison des divergences avec le Parti social-démocrate.



    Minorité — Le ministre roumain des Affaires Etrangères Titus Corlatean et son homologue ukrainien par intérim Andrii Dechtchitsa ont décidé de se réunir prochainement à Kiev. Le chef de la diplomatie roumaine a expliqué à son homologue que Bucarest suivait avec attention la situation de la minorité roumaine d’Ukraine, qui compte quelque 400 mille personnes. Titus Corlatean espère également qu’une nouvelle législation dans le domaine, conforme aux normes européennes, soit adoptée au plus vite. La Roumanie souhaite que l’élaboration de la nouvelle loi s’appuie sur des consultations préalables avec les minorités ethnique et avec la Commission de Venise, a également déclaré pour la radio publique roumaine, Bogdan Aurescu, secrétaire d’Etat aux Affaires stratégiques du Ministère roumain des affaires étrangères. Rappelons-le, le nouveau législatif de Kiev a décidé d’éliminer le statut de langue régionale dont bénéficiaient les langues des minorités ethniques, dont le roumain.



    Infrastructure — Plus de 10 mille salariés des usines Dacia Groupe Renault du sud de la Roumanie sont attendus aujourd’hui à une manifestation pour demander au gouvernement de construire l’autoroute censée relier les villes de Pitesti, dans le sud et de Sibiu, au centre du pays. De l’avis des syndicalistes, cette autoroute est vitale pour le maintien du niveau de compétitivité des usines Dacia — Renault de Pitesti et Ford de Craiova, qui emploient plus de 150 mille personnes. Les salariés de Dacia exigent également du gouvernement qu’il respecte ses engagements relatifs à la modification de la législation de l’emploi et des relations industrielles.



    Croissance — L’industrie et l’agriculture ont le plus contribué à la croissance de l’économie roumaine de 3,5% en 2013, par rapport à l’année précédente, selon les chiffres rendus publics ce mercredi par l’Institut national des statistiques. Le PIB estimé pour 2013 s’est chiffré à 140 milliards d’euros. Les contributions les plus importantes à la progression du PIB ont été celle de l’industrie ( + 2,3%), qui a compté pour 30% du PIB et l’agriculture, la sylviculture et la pêche ( + 1,1%), soit 5,6% du PIB. Les secteurs de l’information et des communications, des transactions immobilières et des activités professionnelles scientifiques et techniques ont eu eux aussi une contribution significative à l’augmentation du PIB.



    Foot — L’équipe nationale de football de Roumanie disputera ce soir à Bucarest, un match amical contre la sélection argentine, dans laquelle évoluera la star du FC Barcelone Lionel Messi, gagnant de quatre Ballons d’or. Cette rencontre amicale « de luxe », selon la presse de Bucarest, a lieu le jour où la Fédération roumaine de foot élit son président. Cinq candidats restent en lice, après la condamnation à trois ans de prison ferme pour des infractions économiques prononcées par la justice contre le grand favori, l’ancien joueur Gheorghe Popescu, dont la candidature était soutenue par l’actuel patron de la FRF.

  • La diplomatie roumaine et l’Ukraine

    La diplomatie roumaine et l’Ukraine

    L’abrogation de la législation à l’égard des langues régionales ou minoritaires a été une erreur stratégique du gouvernement nouvellement installé en Ukraine, de nombreuses institutions et de nombreux Etats européens critiquant la mesure prise par les parlementaires de Kiev tout de suite après l’éviction du régime Ianoukovitch. La loi d ’abrogation n’a pas été, pourtant, promulguée par le président intérimaire de l’Ukraine, Olexander Turtchinov et les députés de la Rada ukrainienne pensent, déjà, à élaborer une nouvelle législation en la matière, meilleure, disent-ils, que celle de l’ex-président.



    A Bucarest, le secrétaire d’Etat au Ministère roumain des Affaire étrangères, Bogdan Aurescu, affirmait dans une interview pour Radio Roumanie que le chef de la diplomatie roumaine, Titus Corlàtean, a demandé lors d’une discussion téléphonique avec son homologue ukrainien intérimaire, Andreii Descita, que cette nouvelle législation préconisée par les parlementaires ukrainiens soit adoptée au plus vite après consultation directe des minorités, minorité roumaine comprise, ainsi qu’avec l’assistance de la Commission de Venise et du haut Commissaire de l’OSCE pour les minorités nationales. Les deux vont discuter, d’ailleurs, ce problème lors d’une rencontre sur laquelle ils ont convenu de se dérouler au plus tôt possible. Ce que nous voulons – déclarait Aurescu – c’est que la nouvelle législation d’Ukraine soit totalement compatible aux normes européennes en la matière.



    La loi des minorités récemment abrogée avait été adoptée en juillet 2012 et, dans son texte, au sein les zones où les minorités détiennent un poids d’au moins 10% de la population totale, les langues minoritaires acquerraient l’importance régionale. La loi permettait que ces langues, dont le roumain, parlé par plus de 400 milliers de personnes habitant particulièrement dans les régions de Tchernovtsy et de Odessa soient fonctionnelles dans les écoles, dans les affaires et dans d’autres domaines.



    Le secrétaire d’Etat Bogdan Aurescu spécifiait dans son interview accordée à Radio Roumanie que le Ministère roumain des Affaires étrangères maintient un dialogue constant et direct avec la partie ukrainienne et avec les autres Etats qui ont des minorités sur le territoire de l’Ukraine et qui sont directement intéressés par une législation capable de protéger les langues minoritaires. La communication entre Bucarest et Kiev sur le thème de la minorité roumaine a été, par le passé, assez difficile. Par la voix du président Traian Bàsescu, la Roumanie a demandé à maintes reprises à l’Ukraine d’accorder aux ethniques roumains des droits similaires à ceux offerts en Roumanie aux ethniques ukrainiens. Chaque fois que j’ai l’occasion — déclarait le chef de l’Etat roumain — j’offre la Roumanie comme exemple pour la manière dont il faut traiter les minorités nationales. (trad.: Costin Grigore)

  • 26.02.2014

    26.02.2014

    Ukraine — Bucarest est préoccupé par la situation en Ukraine aussi bien en raison de l’importante communauté roumaine qui y vit qu’en raison du risque d’instabilité dans la région. C’est ce qu’a déclaré le directeur du Service roumain des renseignements extérieurs, Teodor Melescanu. La situation de la communauté roumaine vivant en Ukraine, forte de quelque 500.000 personnes, intéresse beaucoup Bucarest, a affirmé à son tour le chef de la diplomatie roumaine, Titus Corlatean. Cette déclaration survient après la décision du Parlement de Kiev d’abroger la loi permettant aux minorités nationales d’utiliser leurs langues respectives dans les zones où elles comptaient pour au moins 10% de la population locale. Corlatean a exhorté les autorités ukrainiennes à adopter une nouvelle législation censée préserver l’identité roumaine dans la région. D’autre part, le président de la République de Moldova, Nicolae Timofti, a affirmé que pour l’instant, la sécurité de son pays n’était pas menacée par les tensions ukrainiennes, mais que des risques sont toujours possibles.



    Crise – A Bucarest, tous les ministres et les secrétaires d’Etat libéraux ont présenté leur démission après que la direction du Parti national libéral, deuxième pilier de la coalition gouvernementale roumaine, lUnion sociale-libérale (USL), eut décidé mardi de sortir du gouvernement. En plus, le leader du PNL a demandé également la démission du premier ministre social-démocrate Victor Ponta, qui, affirme Antonescu, aurait perdu sa légitimité au moment de la dissolution de l’USL. Après le départ des libéraux, les trois partis restés au pouvoir – le PSD, le PC et l’UNPR regroupés au sein de l’USD – tentent actuellement de coopter au sein d’un nouveau gouvernement l’UDMR, d’opposition. Les discussions menées avec les représentants des Magyars et avec le groupe des députés représentant les minorités ethniques interviennent au moment où l’USD tente de bénéficier d’une majorité parlementaire avant le 4 mars. C’est la date à laquelle le Parlement doit valider la nouvelle formule gouvernementale. Les dissensions entre le PSD et le PNL durent depuis le début du mois de février. Elles ont été provoquées par le souhait des libéraux de voir nommer Klaus Johannis, le maire libéral de la ville de Sibiu, aux fonctions de ministre de l’Intérieur et de vice-premier ministre, qui s’est heurté au refus des sociaux-démocrates.



    Enquête — Le Tribunal de Bucarest a rejeté la proposition des procureurs anticorruption de placer en détention provisoire Dan Radu Ruşanu, le président de lAutorité roumaine de suivi des marchés financiers et des assurances (ASF). Celui-ci avait été placé en garde à vue mardi pour constitution d’un groupe criminel organisé, complicité à l’abus de pouvoir, favorisation des criminels et pour avoir influencé les déclarations. Mardi encore, les procureurs anti-corruption ont demandé à la Chambre des députés dautoriser le lancement de poursuites contre le ministre démissionnaire des Finances, le libéral Daniel Chitoiu, accusé d’avoir initié l’adoption d’un décret d’urgence censé favoriser exclusivement les intérêts du groupe criminel de Rusanu. Par ailleurs, la direction de l’ASF sera auditionnée par la Commission de budget-finances du Sénat. Les audiences visent l’activité de l’institution et le niveau des salaires. Depuis le début de l’année, le président de l’ASF, Dan Radu Rusanu, a touché un salaire et des bonus totalisant 72.000 euros.



    Confiance — Les Roumains font confiance plutôt aux institutions européennes que nationales, relève l’Eurobaromètre rendu public par la Représentation de la Commission européenne à Bucarest. Réalisé l’automne dernier, le sondage montre que seulement 11% des sujets interviewés font confiance au Parlement roumain par rapport aux 49% dont est créditée l’assemblée européenne de Strasbourg. 63% des Roumains envisagent avec optimisme l’avenir de l’UE et 43% des sondés ont une image positive de l’Union.



    Santé — Le Ministre roumain de la Santé, Eugen Nicolaescu, a destitué mercredi de ses fonctions le président de l’Agence nationale du Médicament, Marius Savu, sous l’accusation de manque de responsabilité et professionnalisme dans la gestion de la situation du vaccin anti-grippal. Marius Savu est accusé d’avoir utilisé une méthode non conforme pour tester le vaccin. Rappelons-le, 400 mille doses de vaccin anti-grippal n’ont pas pu être commercialisées, parce qu’elles contenaient d’importantes quantités d’allergènes. Une équipe d’experts de l’OMS se trouve actuellement à Bucarest pour des vérifications de la ligne de production du vaccin. A la fin, ils devront élaborer une série de mesures censées éliminer les irrégularités afin que le vaccin soit produit correctement et sans risques.

  • 25.02.2014 (mise à jour)

    25.02.2014 (mise à jour)

    Ukraine – Le président roumain, Traian Basescu, a signé ce mardi le livre de condoléances ouvert à la mission diplomatique ukrainienne de la capitale roumaine à la mémoire des quelque 90 victimes des confrontations sanglantes, à Kiev, entre les manifestants et les forces de lordre. LUkraine restera unie seulement si les minorités ethniques sont respectées par les autorités centrales, a estimé, à cette occasion, le chef de lEtat roumain. Il sexprimait alors que le Parlement ukrainien a abrogé la loi visant les langues des minorités nationales, dont le roumain. Le document leur accordait le statut de langues régionales et permettait leur utilisation dans un cadre officiel dans les zones où ces minorités comptaient pour au moins 10% de la population locale.



    Gouvernement – A Bucarest, la direction du Parti national libéral, deuxième pilier de la coalition gouvernementale roumaine (USL), doit décider si la formation retire ses ministres du Cabinet dirigé par le social-démocrate Victor Ponta. Ce dernier a de nouveau appelé les libéraux à sauver ce projet politique qu’est “l’Union Sociale-Libérale” et à rester dans le gouvernement, en exprimant son entière disponibilité pour le dialogue. Les dissensions entre le PSD et le PNL au sujet de la restructuration du cabinet durent depuis plus de deux semaines. Elles ont été provoquées par la nomination de Klaus Johannis, le maire libéral de la ville de Sibiu, aux fonctions de ministre de l’Intérieur et de vice-premier ministre. Pour sa part, au sein de lUnion sociale-libérale, le PSD et les deux autres partenaires de l’alliance, le Parti conservateur et l’Union nationale pour le progrès de la Roumanie, ont mis sur pied une alliance de moindres dimensions – lUnion sociale-démocrate.



    Motion – La chambre des députés de Bucarest a rejeté ce mardi la motion simple déposée par le Parti démocrate-libéral et par le Parti du Peuple Dan Diaconescu visant la manière dont les autorités ont réalisé le déneigement cette année. Débattu lundi, le texte affirme quen décembre et janvier derniers, la Compagnie nationale des autoroutes et des routes nationales aurait conclu des contrats chiffrés à environ 22 millions d’euros au travers de procédures opaques qui auraient favorisé des sociétés proches de certains membres importants de l’USL, l’alliance politique au pouvoir. Les initiateurs de la motion demandent au gouvernement de vérifier la manière dont les contrats de déneigement ont été conclus.



    Corruption – Dan Radu Ruşanu, le président de lautorité roumaine de contrôle des marchés financiers et des assurances (ASF), a été placé en garde à vue mardi. Il est poursuivi depuis vendredi pour constitution d’un groupe criminel organisé et complicité à l’abus de pouvoir. Selon les procureurs du Parquet national anti-corruption, Rusanu est accusé davoir “fait pression sur plusieurs sociétés dassurance” et d’avoir fait des démarches pour que le gouvernement adopte un décret d’urgence censé favoriser ses intérêts et ceux de son groupe. Mardi encore, les procureurs anti-corruption ont demandé à la Chambre des députés dautoriser le lancement de poursuites contre le ministre démissionnaire des Finances, le libéral Daniel Chitoiu, accusé dabus de pouvoir dans le même dossier. L’épouse de Daniel Chitoiu, qui dirige un département de lASF, ainsi que plusieurs hommes d’affaires, sont également poursuivis dans ce dossier pour abus de pouvoir.



    Prévisions — La Roumanie devrait enregistrer une croissance économique de 2,3% cette année et de 2,5% l’année prochaine, selon les prévisions économiques d’hiver présentées mardi par la Commission européenne. Laquelle les a révisées à la hausse, les estimations antérieures ayant été de respectivement 2,1% et 2,4% du PIB. Par ailleurs, l’Exécutif communautaire s’attend à ce que l’inflation moyenne annuelle diminue en Roumanie à 2,4%, mais elle estime que le taux de chômage se maintiendra au niveau de 2014, soit à 7,2%. Enfin, le déficit budgétaire devrait se chiffrer à 2,2% du PIB. En ce qui les concerne, le gouvernement de Bucarest et le FMI tablent sur une croissance économique comprise entre 2,2% et 2,5% cette année.



    Sondage – La moitié des Roumains pense que l’UE est sur la bonne voie lui permettant de dépasser la crise et de relever les nouveaux défis, relève l’Eurobaromètre rendu public ce mardi par la Commision européenne. Réalisé en novembre dernier, ce rapport montre que les pays membres de l’UE les plus optimistes sont la Suède, la Finlande et le Danemark, alors que plus pessimistes sont les pays méditerranéens, l’Italie, la Grèce et le Portugal. 63% des Roumains envisagent avec optimisme l’avenir de l’UE et 43% des sondés ont une image positive de l’Union. Par ailleurs, 56% des Roumains partagent le sentiment d’appartenance à l’espace européen.



    Législation – Le Parlement européen a adopté mardi le rapport présenté par de l’europarlementaire roumaine Monica Macovei sur la Directive concernant la confiscation des avoirs dorigine criminelle. Aux termes des nouvelles dispositions, les États membres pourront confisquer ces avoirs même si la personne suspectée ou accusée est malade ou a fui. La commissaire européenne aux affaires intérieures, Cecilia Malmström, affirme que l’acte normatif en question vient combler des lacunes importantes qui profitaient jusqu‘ici aux délinquants et met à la disposition des autorités des moyens plus efficaces pour la récupération des avoirs illégaux.



    Justice – La Cour dappel de Bucarest a reporté son verdict définitif dans un dossier visant les transferts de plusieurs footballeurs roumains à létranger. Huit imprésarios, dirigeants de clubs et financeurs y sont accusés descroquerie, blanchiment dargent et évasion fiscale, tandis que lEtat a été préjudicié dun million et demi de dollars et quatre clubs de foot – de dix millions de dollars. Parmi les accusés, lactuel directeur du Steaua Bucarest, Mihai Stoica, évitera complètement la peine, puisque le délai de prescription des faits a été dépassé. Tous ces hommes ont été mis en examen en 2008, mais les faits dont ils sont accusés remontent à il y a plus de dix ans.






  • 25.02.2014

    25.02.2014

    Ukraine – Le président roumain, Traian Basescu, a signé aujourdhui le livre de condoléances ouvert à la mission diplomatique ukrainienne de la capitale roumaine à la mémoire des quelque 90 victimes des confrontations sanglantes, à Kiev, entre les manifestants et les forces de lordre. LUkraine restera unie seulement si les minorités ethniques sont respectées par les autorités centrales, a estimé, à cette occasion, le chef de lEtat roumain. Il sexprimait alors que le Parlement ukrainien a abrogé la loi visant les langues des minorités nationales, dont le roumain. Le document leur accordait le statut de langues régionales et permettait leur utilisation dans un cadre officiel dans les zones où ces minorités comptaient pour au moins 10% de la population locale.



    Gouvernement – A Bucarest, la direction du Parti national libéral, deuxième pilier de la coalition gouvernementale roumaine (USL), décide aujourdhui si la formation retire ses ministres du Cabinet dirigé par le social-démocrate Victor Ponta. Cette réunion avait été convoquée après léchec des négociations avec le meneur de cette alliance, le Parti social-démocrate. Le leader de celui-ci, Victor Ponta, a annoncé que si les libéraux quittent le gouvernement, les sociaux-démocrates désigneront des ministres par intérim pour les postes restés vacants, le nouveau cabinet devant être présenté au Parlement seulement après la fin de la période dintérim prévue par la loi. Les dissensions entre le PSD et le PNL au sujet de la restructuration du cabinet durent depuis plus de deux semaines. Elles ont été provoquées par la nomination de Klaus Johannis, le maire libéral de la ville de Sibiu, aux fonctions de ministre de l’Intérieur et de vice-premier ministre. Pour sa part, au sein de lUnion sociale-libérale, le PSD et les deux autres partenaires de l’alliance, le Parti conservateur et l’Union nationale pour le progrès de la Roumanie, ont mis sur pied une alliance de moindres dimensions – lUnion sociale-démocrate.



    Motion — La chambre des députés de Bucarest doit se prononcer aujourd’hui sur la motion simple déposée par le Parti démocrate-libéral et par le Parti du Peuple Dan Diaconescu visant la manière dont les autorités ont réalisé le déneigement cette année. Débattu lundi, le texte affirme quen décembre et janvier derniers, la Compagnie nationale des autoroutes et des routes nationales aurait conclu des contrats chiffrés à environ 22 millions d’euros au travers de procédures opaques qui auraient favorisé des sociétés proches de certains membres importants de l’USL, l’alliance politique au pouvoir. Les initiateurs de la motion demandent au gouvernement de vérifier la manière dont les contrats de déneigement ont été conclus.



    Justice – La Cour dappel de Bucarest a reporté aujourdhui son verdict définitif dans un dossier visant les transferts de plusieurs footballeurs roumains à létranger. Huit imprésarios, dirigeants de clubs et financeurs y sont accusés descroquerie, blanchiment dargent et évasion fiscale, tandis que lEtat a été préjudicié dun million et demi de dollars et quatre clubs de foot – de dix millions de dollars. Parmi les accusés, lactuel directeur du Steaua Bucarest, Mihai Stoica, évitera complètement la peine, puisque le délai de prescription des faits a été dépassé. Tous ces hommes ont été mis en examen en 2008, mais les faits dont ils sont accusés remontent à il y a plus de dix ans.

  • Les Roumains d’Ukraine et la loi des langues régionales

    Les Roumains d’Ukraine et la loi des langues régionales

    L’abrogation par le législatif de Kiev de la loi qui reconnaissait le statut de langues régionales conféré aux langues des minorités ethniques fait encore des échos à Bucarest. Rappelons-le, le Parti des Régions de Viktor Ianoukovitch avait permis aux minorités nationales d’utiliser leur langue maternelle dans l’administration et dans les écoles. La décision du parlement, prise sur la toile de fond d’une vague nationaliste russophobe, a visé notamment la minorité russe.



    Et pourtant, cette mesure a touché aussi la minorité roumaine, qui est devenue ainsi une victime collatérale du conflit qui marque en ce moment la société ukrainienne. La conservation des droits de la communauté roumaine d’Ukraine, qui compte plus de 400 mille membres, figure parmi les intérêts légitimes de Bucarest. Le premier ministre roumain, Victor Ponta, espère que l’Ukraine introduise au plus vite une nouvelle réglementation au sujet de la langue roumaine ainsi qu’une législation européenne concernant les minorités ethniques.



    Les propos du premier ministre roumain ont été complétés par ceux du chef de la diplomatie roumaine, Titus Corlatean, qui a averti que l’Ukraine devrait protéger le droits des minorités nationales si elle souhaite poursuivre son parcours européen. Ce qui plus est, le ministère roumain des Affaires étrangères exprime sa profonde préoccupation face à une possible détérioration de tout le système de protection des minorités d’Ukraine. Par ailleurs, le ministère roumain des affaires étrangères suivra de près la situation des ethniques roumains d’Ukraine, ainsi que la manière dont leur droits sont respectés et soutenus.



    Le président du Sénat de Bucarest, Crin Antonescu, et le ministre chargé de la relation avec les Roumains du monde, Cristian David, ont souligné que l’emploi de la langue roumaine était absolument nécessaire pour sauvegarder l’identité des Roumains qui habitent en Ukraine.



    Les réactions des responsables de Bucarest sont basées sur une réalité confirmée au niveau européen. La Roumanie, pays reconnu pour la multitude des droits accordés aux minorités, essaie d’utiliser le pouvoir de son propre exemple. A partir de l’accès libre aux administrations locale et centrale et de l’enseignement dans la langue maternelle et jusqu’à la représentation au Parlement de Bucarest, la Roumanie peut affirmer être un modèle européen en la matière.



    Rien qu’un exemple, la minorité hongroise, la plus importante de Roumanie, a eu l’occasion de promouvoir ses intérêts au plus haut niveau, puisque son principal parti politique — l’Union démocratique des Magyars de Roumanie — est une présence habituelle dans les gouvernement qui se sont succédés depuis le milieu des années ’90 à Bucarest. (trad.: Alex Diaconescu)