Tag: Moldavie

  • Les “mucenici”

    Les “mucenici”

    Dans les foyers paysans, les mères de famille préparaient des petites brioches qui avaient la forme du chiffre 8, appelées « mucenici ». En Valachie, les brioches étaient plus petites et devaient être bouillies dans de l’eau, alors qu’en Moldavie elles étaient cuites au four. Le chiffre 8 a aussi une signification spéciale : selon les croyances populaires, les soldats romains chrétiens s’étaient embrassés pour résister au froid. Ce fut le gouverneur romain qui en raison de leur foi chrétienne les avait punis de rester pendant des heures et des heures dans l’eau d’un lac.

     

    Conformément aux traditions, les femmes préparaient 40 brioches appelés « mucenici » ou « petits saints » alors que les hommes devaient absolument boire 40 verres de vin rouge. Pour préparer des mucenici moldaves il faut suivre la recette de pâte à brioche.

     

    Pour un kilo de farine il vous faut 200 grammes de sucre, un verre de lait, 100 grammes de beurre, 6 œufs, de la levure, un peu d’extrait de rhum, du zeste de citrons, des noix et du miel. Mélangez la levure au lait chaud, avant de le verser sur la farine dans un grand bol. Séparez les jaunes d’œuf et mélangez-les avec le beurre fondu à l’aide d’un fouet. Mélangez le tout et pétrissez pendant une bonne demi-heure avant de laisser reposer au couvert dans un endroit bien chaud, à l’abri des courants d’air. Après deux heures environ, coupez la pâte en portions et modelez des bâtonnets d’un centimètre, un centimètre et demi d’épaisseur avec lesquels il faut former des chiffres huit. Posez les « mucenici » sur du papier sulfurisé et puis mettez-les au four préchauffé. Une fois ces brioches bien dorées, les retirer du four et les recouvrir de miel, les parsemer de noix écrasées et de cannelle. Ces brioches étaient ensuite offertes aux enfants du village ou du quartier et peuvent être mangés chaudes ou froides.

     

    Pour les « mucenici » valaques, bouillis, il vous faut un quart de kilo de farine, du sucre et du miel, du zeste de citron, de l’extrait de rhum, 250 grammes de noix écrasées et un peu de sel. Mettez la farine dans un grand bol, ajoutez de l’eau et un peu de sel afin d’obtenir une pâte qui ne colle plus. Coupez de petits bâtonnets de pâte qu’il faut ensuite rouler à la main et former des chiffres huit plus ou moins grands, idéalement d’une dimension de 3 centimètres. Ensuite il faut les laisser sécher sur une feuille de papier pendant plusieurs heures. Enfin, dans une casserole, faites bouillir de l’eau avec 250 grammes de sucre, plusieurs cuillerées de miel et un peu de sucre vanillé. Une fois l’eau portée à l’ébullition, y mettre les mucenici et laisser cuire à feu doux pour qu’ils ne se déchirent pas. Mélangez aussi de temps en temps pour que les « mucenici » ne collent pas les uns aux autres. A la fin de la cuisson, ajoutez le zeste d’un citron et l’extrait de rhum, les noix écrasées et de la cannelle. On mange des « mucenici » chauds avec leur jus de cuisson en dessert ou bien au petit déjeuner.

  • Le 24 janvier – la Petite Union

    Le 24 janvier – la Petite Union

    L’historiographie roumaine s’accorde aujourd’hui pour considérer l’année 1859 comme le moment où seront jetées les bases de l’État roumain moderne. Mais ce que l’on appelle de nos jours « la petite Union » est surtout le résultat du contexte international de l’époque, marqué par la Révolution européenne de 1848 et par la guerre de Crimée de 1853 à 1856. Jusque-là, les principautés roumaines de Valachie et de Moldavie constituaient le terrain de guerre de trois empires : autrichien, ottoman et russe. C’est pour limiter la présence russe dans les deux principautés roumaines, que les puissances occidentales prennent la décision de soutenir l’autonomie des principautés de Moldavie et de la Valachie, allant jusqu’à permettre une éventuelle Union. Conformément à la Convention de paix de Paris, les deux principautés avaient le droit de constituer des armées nationales et bénéficiaient d’une indépendance administrative, du droit d’émettre des lois et de faire du commerce libre avec d’autres Etats.

    Enfin, ce furent les assemblées législatives de Valachie et de Moldavie qui, après de vifs débats, ont fini par élire le colonel  Alexandru Ioan Cuza, en tant que prince souverain, en Moldavie d’abord, le 5 janvier, puis en Valachie, le 24 du même mois. Même si les décisions issues de la Convention de paix de Paris avaient encouragé les unionistes valaques et moldaves, ce fut l’action décisive des hommes politiques des deux Etats qui, tout en respectant à la lettre les termes de la Convention, qui mena à l’union de facto de ces deux principautés danubiennes sœurs. Cette double élection sera l’aboutissement d’un long parcours, de l’effort conjoint de deux générations successives d’élites moldaves et valaques, déterminées à créer un État roumain fondé sur le modèle des États européens modernes. Leur effort à rendu possible la Petite Union du 24 janvier 1859, que nous célébrons de nos jours par une fête officielles.

  • Les chants de Noël dans la tradition roumaine

    Les chants de Noël dans la tradition roumaine

    Chaque année, dans les villages de Roumanie et de République de Moldova, quelques jours avant la fête de la Nativité du Jésus Christ (le 25 décembre dans la plupart des pays de culture chrétienne, mais le 6 janvier en Arménie et le 7 janvier en Russie, Serbie, Géorgie et sur le Mont Athos), des groupes de jeunes se rassemblent. Ils se sont déjà préparés pour un rituel qui remonte à la nuit du temps. Parfois, des enfants les accompagnent aussi, portant une étoile en papier. Le groupe se rend de maison à maison pour chanter des chansons traditionnelles. Après avoir chanté, les hôtes offrent à chacun de la nourriture ou de l’argent. En roumain, cette coutume s’appelle « colindat » et les chants « colinde ». Mais que chante-t-on à cette période des fêtes ? En plus de « réveiller » les hôtes pour les annoncer la bonne nouvelle de la Nativité du Christ, les chanteurs font de vœux de bon augure : que les hôtes aient une nouvelle année pleine de riches récoltes, ou que leurs jeunes filles se marient l’année à venir. Mais comment cette tradition est-elle née et comment est-elle arrivée sur le territoire de la Roumanie actuelle et de la République de Moldova ? Aujourd’hui nous vous invitons à découvrir l’histoire des chants de Noël. Dans les minutes suivantes, nous vous proposons de suivre leurs racines préchrétiennes, leur développement dans l’Antiquité tardive et au Moyen-Âge, dans l’espace du christianisme occidental ou de Byzance, ainsi que leurs premières attestations en Roumanie et République de Moldova.

     

    Des racines depuis l’Antiquité

     

    Le nom des chants de Noël, « colinde » en roumain, est d’origine latine et provient du mot latin « calendae », lui-même dérivé du verbe « calare », qui veut dire « annoncer, donner des nouvelles ».

     

    L’histoire des chants de Noël plonge ses racines dans l’Empire romain, dans sa période préchrétienne. Les Romains appelaient « calendae » les premiers jours de chaque mois. A cette occasion, ils organisaient des festivités en l’honneur de certains dieux, allant de maison en maison et chantant une sorte de chants rituels à caractère sacré. Cette coutume était également pratiquée au début ou à la fin de l’année agricole, et même en automne, pendant la période des récoltes. En particulier, les festivités des « calendae » de janvier étaient très connues et dédiées à l’ancien dieu latin, Ianus Geminus, celui aux deux visages.

     

    Il faut préciser que la célébration de la Nativité n’avait pas toujours lieu le 25 décembre. En fait, jusqu’au milieu du quatrième siècle, les chrétiens fêtaient la Nativité le même jour que la Théophanie, c’est-à-dire le 6 janvier. Ce n’est qu’au milieu du IVe siècle que l’Eglise a établi la date du 25 décembre comme jour de célébration de la fête de la Nativité, afin d’effacer le souvenir d’une grande fête païenne dédiée au culte solaire. L’histoire racontée par les Evangile est chantée dans les chants de Noël. L’ange Gabriel a annoncé à Marie qu’elle donnerait naissance à un garçon et qu’elle l’appellerait Jésus, car il serait le fils de Dieu et régnerait sur Israël pour toujours.

     

    C’est ainsi que les vieux chants païens ont été christianisés, leurs textes étant liés à l’histoire biblique, notamment à l’incarnation et à la naissance de Jésus Christ, adoré comme Fils de Dieu incarné et Sauveur du monde. Le chemin des « calendae » aux chants de Noël a donc été parcouru en plusieurs siècles.

     

    Des « calendae » aux cha nts de Noël

     

    Signifiant « Jésus, brille sur tous » en latin, « Jesus refulsit omnium » est l’un des chants de Noël les plus anciens. Il a été attribué à saint Hilaire de Poitiers (ca. 315-368). L’hymne décrit les mages porteurs de cadeaux arrivant de l’est pour trouver le nouveau-né Jésus. Un autre chant également provenant du quatrième siècle est « Du cœur du Père engendré », en latin « Corde natus ex parentis », du poète romain Aurelius Prudentius (348-405/413).

    Des sources datant du 9e et 10e siècles font référence aux chants de Noël dans des monastères d’Europe du Nord. Bernard de Clairvaux (ca. 1090-1153) a composé une séquence de strophes rimées. Toujours au 12e siècle, le moine parisien Adam de Saint-Victor a utilisé la musique des chansons populaires, introduisant quelques séquences pour des chants de Noël.

     

    « Orientis Partibus », également connu sous le nom de « La fête de l’âne », est un chant français de la fin du 12e siècle. Il est attesté dans le manuscrit Edgerton 2615, qui a été produit à Beauvais, en France, vers le deuxième quart du 13e siècle, très probablement entre c. 1227 et c. 1234. Ce chant a été écrit pour être joué dans le cadre de la « Fête de l’âne », qui avait lieu chaque année le 14 janvier pour célébrer la fuite de Joseph, Marie et de leur enfant Jésus en Egypte. Un détail intéressant est sa composition en deux langues différentes. Les strophes du chant sont en latin, mais le refrain est en français.

     

    Des sources écrites vers le 13e siècle font référence aux chants de Noël sur les territoires d’Italie, d’Allemagne ou bien de la France d’aujourd’hui. Ils peuvent être apparus sous l’influence de François d’Assise (1181-1226), qui les a également introduits dans les services religieux. Ils ont également été utilisés dans des pièces de théâtre. En Angleterre, au 15e siècle, 25 chants de Noël étaient publiés pour Noël et chantés de maison à maison, une coutume préservée jusqu’à aujourd’hui.

     

    Dans le monde byzantin, les sources les plus anciennes et accessibles avec des références aux chants de Noël datent du 11e siècle. Le chant « Le Dieu éternel est descendu », « Άναρχος Θεός καταβέβηκε », est le chant de Noël byzantin le plus ancien dont les vers comme la musique sont connus. Il est associé à la ville de Kotyora sur la mer Noire (aujourd’hui Ordu, en Turquie). Presque tous les chants de Noël sont écrits en utilisant le vers commun appelé « dekapentasyllabos » (soit un iamb de 15 syllabes avec une césure après la 8ème syllabe), ce qui signifie que leur formulation et leurs airs sont facilement interchangeables. Cela a donné naissance à un grand nombre de variantes locales dans les régions de la Grèce d’aujourd’hui, mais aussi des pays des Balkans actuels, dont certaines parties se chevauchent ou se ressemblent souvent dans les vers, la mélodie ou les deux. Néanmoins, leur diversité musicale reste très large : par exemple, les chants de Noël de la région d’Epire sont strictement pentatoniques, à la manière des polyphonies pratiquées dans les Balkans, et accompagnés de clarinettes et de violons. De l’autre côté, sur l’île de Corfou, par exemple, le style est une polyphonie harmonique tempérée, accompagnée de mandolines et de guitares. D’une manière générale, le style musical de chaque chant suit de près la tradition musicale séculaire de chaque région.

     

    Les chants de Noël sur le territoire actuel de la Roumanie

     

    Sur le territoire de la Roumanie, il n’y a pas de données exactes connues pour attester de l’âge des chants de Noël. Les références les plus anciennes remontent au 17e siècle. Un document datant de 1647 fait mention du pasteur Andreas Mathesius, provenant du village de Cergăul Mic, dans le département d’Alba d’aujourd’hui, en Transylvanie, qui se plaint d’une coutume courante parmi les Roumains orthodoxes : il s’agissait d’aller chanter de maison en maison la nuit de Noël. Un autre témoignage sur les chants de Noël de Munténie apparaît au même siècle : dans ses notes de voyage, l’archidiacre Paul d’Alep précise que la coutume des chants de Noël était pratiquée aussi bien la veille de Noël que le jour de Noël, lors des foires en Munténie. Des chanteurs, accompagnés de violoneux, annonçaient la naissance de Jésus. En ce qui concerne la région de la Moldavie, le souverain moldave Dimitrie Cantemir (1673-1723), dans son œuvre Descriptio Moldaviae (en latin « La description de la Moldavie »), fait référence à la tradition des chants de Noël. Dans un autre ouvrage, appelé La Chronique de la vieillesse romano-moldo-valaque, le même auteur émet une hypothèse intéressante sur l’origine du refrain « Leru-i Ler », présent dans beaucoup de chants même aujourd’hui, le reliant au nom de l’empereur romain Aurélien (215-275). Alors, depuis le 17e siècle, dans les trois principautés roumaines, les sources attestent que les chants de Noël étaient une tradition déjà bien enracinée.

     

    Un premier recueil de chants de Noël a été réalisé au 17e siècle, à la fin d’un livre appelé « Catavasier » (soit un livre de culte du rite byzantin utilisé dans l’Eglise orthodoxe, qui contient les hymnes de la Résurrection et d’autres chants des vêpres des samedi soir et des matines du dimanche, en suivant les 8 voix utilisés dans le chant byzantin) imprimé à Râmnic, en 1747. Les chants de Noël insérés étaient précédés d’une brève note explicative : « Là, à la fin du livre, on met aussi les vers que les enfants chantent lorsqu’ils marchent avec l’étoile, le soir de la Nativité du Christ. Et, cher lecteur, sache que ce que tu liras et tu compteras concernant la poétique nous avons imprimé comme nous les avons trouvés, comme les gens les chantaient ».

     

    A part l’annonce de la Nativité du Seigneur, les chants de Noël ont aussi le rôle de formuler des vœux de santé, d’abondance et de paix pour la nouvelle année.

     

    Présents dans toute la tradition chrétienne, les chants de Noël illustrent certains aspects de la vie du Jésus Christ sur terre. Certains parlent de la joie de Sa Nativité, tandis que d’autres rappellent aussi des événements tristes qui, selon la Bible, ont eu lieu après la naissance de Jésus. Parmi eux, la mise à mort des 14 000 bébés par le roi Hérode.

     

    Sur le territoire de la Roumanie, les chants de Noël sont très variés.

     

    Beaucoup commencent avec la prière des chanteurs souhaitant être accueillis dans la maison des hôtes ou récompensés pour leur effort de voyager de maison en maison par mauvais temps et de chanter. D’autre chants rappellent aussi l’hôte parti à la chasse, racontent les aventures des chasseurs, du berger et de la bergère, des filles, des garçons, des familles, du Nouvel An, et de l’agriculture.

     

    Dans les dernières décennies, le travail minutieux de folkloristes, théologiens et musicologues s’est achevé par la composition de nombreux recueils de chants de Noël. Reconnaissant la valeur inestimable des chants de Noël roumains, ainsi que la tradition des chants de Noël en groupe, en 2013 l’UNESCO a inclus cette ancienne coutume dans le patrimoine immatériel de l’humanité.

     

  • 10.12.2024 (mise à jour)

    10.12.2024 (mise à jour)

    Schengen – L’Autriche a annoncé lever son veto à l’adhésion complète de la Roumanie et de la Bulgarie à l’espace de libre circulation Schengen, dernier obstacle pour les deux pays d’Europe orientale après une longue attente. C’est ce qu’a déclaré le ministre autrichien de l’intérieur Gerhard Karner. Le Premier ministre hongrois Viktor Orban, dont le pays assure la présidence semestrielle du Conseil de l’UE, a déclaré que le vote sur l’adhésion entière des deux pays à la zone de libre circulation se fera le 12 décembre, lors  du Conseil « Justice et affaires intérieures ». La Roumanie et la Bulgarie ont obtenu en mars dernier une adhésion partielle à Schengen, limitée aux aéroports et aux ports maritimes. Les contrôles aux frontières terrestres sont toutefois restés en place en raison de l’opposition de l’Autriche, motivée par les inquiétudes de Vienne concernant l’immigration clandestine. 17 ans après son adhésion à l’UE,  la Roumanie pourra enfin rejoindre l’espace Schengen.

     

    Elections – Les responsables des partis pro-européens au Parlement roumain, le PSD, PNL, USR, UDMR et les représentants des minorités nationales se réunissent cette semaine pour discuter de la formation d’un nouveau gouvernement. Arrivés en tête des élections législatives du 1er décembre, les sociaux-démocrates souhaitent que le futur gouvernement soit formé autour de leur parti afin de poursuivre les projets engagés par l’actuel exécutif PSD – PNL : maintenir le rythme des investissements, augmenter le pouvoir d’achat, soutenir le secteur privé roumain et réformer l’Etat. Les libéraux disent avoir compris le désir de l’électorat de voir des changements sur la scène politique et veulent que les négociations privilégient des réformes au bénéfice des citoyens. L’USR souhaite qu’un gouvernement soit formé le plus rapidement possible, tandis que l’UDMR appelle à la solidarité en faveur d’une vision commune pour la Roumanie. Les négociations entre le PSD, le PNL, l’UDMR, l’USR et les minorités nationales en vue de former un nouveau gouvernement interviennent après que ces partis ont signé une résolution en faveur d’une majorité pro-européenne au parlement avant l’annulation des élections présidentielles. Ils se sont engagés à réformer et à soutenir le développement du pays et rejettent toute collaboration avec les partis politiques du bloc souverainiste formé par l’AUR, SOS Roumanie et le POT.

     

    Sanctions – Les ambassadeurs des Etats membres auprès de l’UE, réunis au sein du Comité des représentants permanents, COREPER, discuteront  mercredi des premières sanctions contre la Russie en rapport avec les menaces hybrides, les attaques cybernétiques et le sabotage économique, ont annoncé mardi des diplomates européens. Selon Reuters, l’UE fait des efforts pour limiter l’influence russe après l’annulation la semaine dernière par la Cour constitutionnelle de Roumanie du premier tour du scrutin présidentiel suite à des accusations d’ingérence russe dans le procèssus électoral. Entre temps, le parti Le rêve géorgien, au pouvoir à Tbilisi, a annoncé reporter à 2028 les démarches censées permettre l’intégration européenne du pays.

     

    La Haye – La Roumanie a eu mardi, à La Haye, une intervention dans le cadre des audiences publiques portant sur l’avis consultatif que l’Assemblée générale de l’ONU a demandé à la Cour internationale de Justice sur les « obligations des États à l’égard des changements climatiques. Selon le Ministère roumain des Affaires Etrangères, la Roumanie a fait partie aux côtés d’autres Etats membres, du groupe noyau en chargé de la négociation et la promotion du projet de la résolution de l’Assemblée générale de l’ONU par lequel la Cour s’est vu solliciter l’avis consultatif. La participation de Bucarest à de telles procédures reflète l’importance que la Roumanie accorde aux aspects juridiques des changements climatiques et à leurs conséquences.

     

    Ukrainiens – Presque 24 milles citoyens ukrainiens se sont inscrits dans les registres territoriaux de l’Agence nationale pour l’occupation de la main d’oeuvre, depuis le début du conflit dans leur pays, en février 2022. Plus de 3200 Ukrainiens ont trouvé un emploi par l’intermédiaire de l’agence roumaine. Par ailleurs, 728 employeurs se sont dit prêts à embaucher des Ukrainiens. Ils ont déclaré un nombre de 6100 places vacantes.

     

    Moldavie – La cheffe de l’UE, Ursula von der Leyen, a annoncé mardi 60 millions d’euros d’aide à la République de Moldova, pour permettre au pays de réformer son système de justice et obtenir la stabilité économique. L’annonce a été faite à l’issue d’une entrevue à Bruxelles, entre la responsable européenne et la présidente moldave, Maia Sandu. Ursula von der Leyen a précisé attendre que la République de Moldova  entame ses négociations d’adhésion à l’Union en 2025.  A l’agenda de la visite de Maia Sandu à Bruxelles figurent également des entrevues avec les chefs des institutions européennes et de l’OTAN, ciblées sur des thèmes tels l’intégration du marché économique moldave à celui européen, la réforme de la justice, la lutte contre la corruption et le renforcement de l’Etat de droit.

     

    Handball – L’équipe nationale de Roumanie a perdu mardi face à la Pologne son dernier match disputé au tour principal de l’Euro 2024 de handball féminin, déroulé en Autriche,  Hongrie et Suisse. Le match s’est déroulé à Debrecen, en Hongrie. La France et la Hongrie se sont déjà qualifiées dans les demi-finales. Au total, 24 équipes participent à cette 16e édition de l’EURO de handball féminin, soit 8 de plus qu’aux précédentes éditions. La Roumanie recense 14 participations au total et une seule médaille de bronze, en 2010.

     

     Météo – En Roumanie, le temps est morose et le ciel plutôt couvert. Des précipitations mixtes touchent la moitié nord du pays et quelques flocons de neige sont signalés en altitude. Le vent souffle légèrement sur l’ensemble du territoire et plus fort sur le sud-ouest et le nord-est. Les températures maximales vont de 0 à 11 degrés.

  • 02.11.2024

    02.11.2024

    Elections en Moldavie – Les Moldaves sont appelés aux urnes ce dimanche, 3 novembre pour élire leur futur président.  Au second tour du scrutin présidentiel, la pro-européenne Maia Sandu, candidate à sa propre succession, affronte Alexandr Stoianoglo, ancien procureur général, soutenu par les Socialistes pro-russes. Pour rappel, le premier tour du scrutin présidentiel a été organisé le 20 octobre dernier en même temps avec le référendum sur l’adhésion européenne de la République de Moldova. Il a été précédé par une campagne électorale marquée par des tentatives massives de fraude soutenues par la Russie et l’oligarque fugitif Ilan Sor. Il s’agit notamment de tentatives de rachat de voix. De son côté le candidat socialiste, Alexandr Stoianoglo, affirme souhaiter mettre fin aux divisions au sein du pays et de créer un modèle européen authentique, où l’Etat est au service des citoyens. Il exhorte donc l’électorat à faire preuve de solidarité au nom de la justice et du progrès. Par ailleurs, Maia Sandu accuse son rival d’être « l’homme de Moscou » et d’être contrôlé par l’oligarque Ilan Sor. Ce second tour du scrutin présidentiel moldave se tient ce dimanche toujours sur toile de fond d’une campagne électorale tumultueuse.

     

    Bucarest-Chisinau – A Bucarest, la cheffe de la diplomatie roumaine, Luminiţa Odobescu a souligné dans une interview pour Radio Roumanie l’importance des élections présidentielle en République de Moldova voisine, tant de la perspective de ses habitants que du souhait de Bucarest d’avoir un partenaire de dialogue de confiance à Chişinău. Selon la ministre roumaine, les Moldaves devraient voter non seulement avec le cœur, mais aussi avec la raison, pour leur avenir, pour un avenir meilleur, pour ramener leur pays au sein de l’UE, où il a sa place. En Roumanie 16 bureaux de vote seront ouverts ce dimanche pour les électeurs moldaves, tout comme au premier tour du scrutin. Concrètement il aura 3 bureaux à Bucarest, la capitale, et deux à Cluj-Napoca (centre-ouest) et respectivement à Iaşi (est), et un bureau dans plusieurs autres villes : Braşov, Sibiu, Timişoara, Craiova, Oradea, Suceava, Bacău, Galaţi et Constanţa. Les ressortissants moldaves se trouvant en Roumanie pourront voter en présentant leur carte d’identité valable ou leur passeport, dans les bureaux mentionnés, dimanche, entre 7 h et 21h.

     

    Espagne – En Espagne, les sauveteurs n’épargnent aucun effort pour atteindre les zones encore bloquées par les inondations catastrophiques de cette semaine. Une morgue provisoire a été ouverte, étant donné que le bilan mortel est passé à 205 personnes. Parmi elles, 4 Roumains : l’un confirmé par les autorités de Bucarest et une famille avec un enfant d’un autre quartier de Valence, annoncés par la presse espagnole. En même temps, 16 Roumains sont portés disparus et le ministère des Affaires étrangères de Bucarest vérifie les informations les concernant. L’ambassade de Roumanie à Madrid et le consulat de Castellón de la Plana sont en contact permanent avec les autorités espagnoles. On le sait très bien la région de Valence, dans le sud-est de l’Espagne, a été frappée par des inondations dévastatrices, considérées par les spécialistes comme « sans précédent » et suite auxquelles l’Espagne a déclaré trois jours de deuil national.

     

    Commissaires – Les auditions des commissaires européens désignés démarreront lundi dans les commissions spécialisées du Parlement européen. À cette occasion, les eurodéputés évalueront dans quelle mesure les futurs membres du Collège des commissaires possèdent les compétences, l’indépendance et l’attachement aux valeurs européennes, éléments nécessaires pour servir en tant que membres de la nouvelle Commission européenne dirigée par Ursula von der Leyen. Selon le calendrier annoncé par le PE, les auditions des commissaires désignés se termineront le 12 novembre, jour où ce sera le tour des six vice-présidents exécutifs de la future Commission, dont la Roumaine Roxana Mînzatu, qui sera en charge du portefeuille « Personnes, compétences et formation », de répondre aux questions. L’ensemble de la Commission européenne doit recevoir l’approbation du Parlement européen, le vote étant prévu pour la session plénière prévue du 25 au 28 novembre à Strasbourg. Une fois confirmée par le Parlement, la Commission européenne doit être officiellement nommée par le Conseil européen, par un vote à la majorité qualifiée (vote favorable de 55 % des États membres, représentant au moins 65 % de la population de l’UE).

     

    Devises – Les réserves en devises de la Banque Nationale de Roumanie approchaient, fin octobre, les 63 milliards d’euros, en baisse de plus de 4 % par rapport au niveau de septembre dernier. Selon un communiqué de la Banque Centrale, en octobre, il y a eu des entrées de plus de 2,8 millions de lei, mais les sorties ont atteint les 5,7 millions de lei. Il s’agit, entre autres, de paiements de taux et d’intérêts au titre de la dette publique ou des paiements au compte de la Commission européenne. Toujours fin octobre, le niveau des réserves d’or est resté à 103,6 tonnes, précise également la BNR.

     

    Météo – Ciel variable ce samedi en Roumanie. Des pluies éparses sont signalées sur la plupart des régions, alors que sur les crêtes des montagnes les précipitations sont sous forme de giboulée et de neige et le vent y est assez fort aussi, avec des rafales allant par endroits jusqu’à 70-90 km/h. Les maxima de la journée vont de 12 à 22 degrés. Il fait beau à Bucarest avec 18 degrés et du soleil à midi.

  • 19.10.2024 (mise à jour)

    19.10.2024 (mise à jour)

    Chisinau- Les électeurs moldaves sont attendus aux urnes le dimanche 20 octobre pour un scrutin historique : l’élection du président ou de la présidente de la république et un référendum sur l’avenir européen du pays. L’actuelle cheffe d’Etat, Maia Sandu reste au sommet des préférences électorales et selon les sondages, plus de la moitié des Moldaves se prononceront en faveur de l’adhésion de leur pays à l’UE. Mais sortir de sous l’influence russe ce n’est pas facile, car Moscou fait des efforts pour s’ingérer dans le processus électoral. Chisinau a pris des mesures pour empêcher les tentatives de fraude, y compris dans la Transnistrie russophone. Selon la Commission électorale centrale de Chisinau, plus de 2.200 bureaux de vote ont été mis en place en République de Moldova et plus de 230 à l’étranger, dans 37 pays, dont 16 en Roumanie

     

    Drone – Les systèmes radar roumains ont détecté le jeudi, 17 octobre, un petit objet volant, probablement un drone, se dirigeant vers Constanta avant de perdre le signal. Le drone avait été repéré au large de la côte roumaine à la mer Noire, à 45 km de la localité de Sfântu Gheorghe. Les structures de la police aérienne roumaine se sont activées. Le Ministère roumain de la Défense a exclu le risque d’un impacte sur le territoire national. La Roumanie, pays membre de l’UE et de l’OTAN a 650 kilomètres de frontière commune avec l’Ukraine. Cette dernière année, plusieurs débris de drone russe sont tombés sur son territoire, dans le contexte des frappes de Moscou contre les ports ukrainiens sur le Danube. Même si la plupart des fragments sont arrivés en Roumanie après les ripostes de la défense aérienne ukrainienne, les inquiétudes demeurent quant au risque d’une escalade des violences. Il arrive que des drones russes violent l’espace aérien roumain et letton.

     

    Défense – Le ministre roumain de la Défense, Angel Tîlvar, a participé jeudi et vendredi à Bruxelles, à une réunion de ses homologues des pays membres de l’OTAN. A cette occasion, il a réitéré le soutien de la Roumanie accordé à l’Ukraine, aussi bien à travers des initiatives bilatérales qu’à travers une coordination efficace au niveau de l’OTAN et de l’UE. Par ailleurs, à Bucarest, le ministre de l’Intérieur, Catalin Predoiu, a rencontré son homologue ukrainien, Ihor Klymenko. L’occasion pour le responsable roumain de déclaré qu’une fois la guerre en Ukraine finie, la Roumanie montrera sa capacité de jouer un rôle important dans la reconstruction de l’Ukraine. Le ministre Klymenko a remercié Bucarest pour son soutien substantiel accordé dès le premier jour du conflit. La Roumanie a permis à plus de 10 millions de réfugiés ukrainiens de transiter son territoire et à 82.000 de s’y installer. Sur ce total, 146 ont demandé le droit d’asile et plus de 100.000 ont réclamé différentes formes de protection internationale.

     

    Séisme – Un séisme de magnitude 3,3 sur l’échelle ouverte de Richter s’est produit samedi dans la région sismique de Vrancea, dans le sud-est de la Roumanie. Ce fut la 18ème secousse tellurique produite en octobre en Roumanie dont la plus forte a été de 4,2 sur l’échelle de Richter. Le séisme le plus fort enregistré en 2024 a eu une magnitude de 5,7 sur l’échelle de Richter et s’est produit en février, dans le département de Gorj. La Roumanie a été sévèrement impacté par un fort tremblement de terre de 7,2 sur Richter produit le 4 mars 1977 et soldé par 1570 morts, quelque 230.000 logements endommagés et des dégâts de plus de deux milliards de dollars.

     

     Festival – La 34ème édition du Festival national de Théâtre met en lumière un dialogue entre les générations, a affirmé vendredi soir, le président de l’Union théâtrale de Roumanie, Dragos Buhagiar. Organisé du 18 au 28 octobre, le festival présentera 31 spectacles de Roumanie auxquels s’ajouteront cinq productions de l’étranger, des installations visuelles, des spectacles-lecture, des conférences, des ateliers et des lancements de livres. Parallèlement se déroule à Bucarest la Biennale de Scénographie.

     

    Handball – L’équipe de Roumanie de handball féminin Rapid Bucarest a été battue samedi soir par les Français de Paris Brest, sur le score de 31 à 34 lors d’un match au tableau de la 6ème étape de la Ligue des champions disputé sur dans la capitale roumaine. Suite à ce résultat, les Roumaines ont 3 points et restent en 7ème position dans le classement du Groupe B. Brest est au sommet de son poule avec dix points.

     

    Météo – Dimanche, il fera beau, mais frais, le ciel sera plutôt bleu et le vent soufflera légèrement. Les températures maximales iront de 9 à 18 degrés. A Bucarest, nous aurons un dimanche ensoleillé et 14 degrés à midi.

  • 17.10.2024

    17.10.2024

    Bruxelles – Le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, participe deux jours durant à la réunion du Conseil européen de Bruxelles dominée par des sujets tels la guerre en Ukraine, la situation au Moyen Orient, la compétitivité au sein de l’UE, la migration, les affaires étrangères et la république de Moldavie. Les leaders européens examineront les dernières évolutions de la guerre menée par la Russie en Ukraine, tout comme la situation alarmante et le risque d’une escalade des violences au Moyen Orient. Sur une proposition de Bucarest, les débats porteront aussi sur la situation en République de Moldova et sur le soutien que le pays reçoit pour intégrer l’UE. A l’approche de l’élection présidentielle et du référendum sur l’adhésion européenne de la Moldavie, les participants au Conseil européen de Bruxelles débattront aussi de l’ingérence russe dans le processus électoral moldave. Mercredi, Bruxelles a accueilli le premier sommet entre l’UE et le Conseil de coopération du Golfe, censé renforcer le partenariat politique et économique entre l’UE et les pays membres, dans l’actuel contexte géopolitique difficile.

     

    Défense – Le ministre roumain de la Défense, Angel Tîlvăr, participe les 17 et 18 octobre à Bruxelles, à la réunion des ministres de la Défense des pays membres de l’OTAN. Les discussions portent sur des sujets importants pour l’Alliance, afin de mettre en place les décisions adoptées lors du sommet anniversaire de l’OTAN, déroulé en juillet, à Washington. La réunion ministérielle comporte trois sessions de pourparlers: une en format allié consacrée à la consolidation de la posture de dissuasion et de défense, une autre en format Conseil otanien-Ukraine et une troisième avec les pays partenaires de la région Indo-Pacifique (Australie, Japon, Corée du sud et Nouvelle Zéelande). Le ministre de la Défense participera aussi à la réunion ministérielle de la coalition mondiale contre le Daesh.

     

    Salaires – En Roumanie, le SMIC passera de 3000 à 4050 lei à partir du 1er janvier 2025. C’est ce qu’ont décidé mercredi le gouvernement et ses partenaires sociaux, réunis au sein du Comité national tripartite. De cette manière, la Roumanie s’inscrira sur la voie européenne, a fait savoir le premier ministre, Marcel Ciolacu. « Nous allons respecter la directive qui fixe un niveau du smic allant de 47 et 52% du salaire minimum européen » a annoncé M. Ciolacu.

     

    Perquisitions – Les procureurs roumains anti-corruption ont mené jeudi matin des perquisitions dans le bureau que l’ancien ministre de la Santé, Nelu Tătaru, avait à l’hôpital municipal de Husi, dans l’est de la Roumanie, où il travaillait comme chirurgien. Une enquête a été lancée la semaine dernière, contre M.Tătaru, médecin et député libéral à Vaslui, dans une affaire de corruption. Il est accusé d’avoir accepté de la part de ses patients des dessous-de-table allant de 20 à 100 euros auxquels s’ajoutent des aliments. De son côté, Tătaru clame son innocence et affirme n’avoir jamais conditionner l’acte médical.

     

    Automobiles – L’Association des Producteurs et Importateurs d’Automobiles, APIA, organise jeudi, à Bucarest, une nouvelle édition du Forum de la mobilité soutenable et accessible. Y participeront des responsables de l’industrie automobile de 35 pays, des leaders politiques et des décideurs. Fondée en 1994, APIA réunit les compagnies automobiles les plus importantes de l’industrie roumaine. Devenue depuis 2022 l’Organisation de la mobilité de Roumanie, APIA consacre ses activités à la promotion et au développement soutenable.

     

    Tennis – La joueuse roumaine de tennis, Ana Bogdan, s’est qualiffiée dans les quarts de finale du tournoi WTA250 d’Osaka, au Japon, après une victoire contre la Tchèque, Marie Bouzkova. Le prochain match, Bogdan le jouera contre la Néerlandaise, Suzan Lamens. Une autre joueuse de tennis de Roumanie, Jacqueline Cristian, rencontre ce jeudi la Tchèque Karolina Muchova, dans les huitièmes de finale du tournoi WTA 500 de Ningbo, en Chine.

     

    Météo – Les températures continuent à chuter dans la moitié orientale du territoire où il fait plus frais que la normale de température spécifique au mois d’octobre. Dans le reste du pays, les températures approchent la moyenne de la saison. Des pluies éparses risquent de tomber sur la côte roumaine à la mer Noire. Les températures vont ce jeudi de 9 à 19 degrés. Il fait frisquet à Bucarest où nous avons du soleil et 14 degrés.

  • 16.10.2024 (mise à jour)

    16.10.2024 (mise à jour)

    Bruxelles – Le président roumain, Klaus Iohannis, se trouve à Bruxelles pour participer au premier sommet entre l’UE et le Conseil de coopération du Golfe et à la réunion du Conseil européen prévue ces jeudi et vendredi. Par le sommet de mercredi, l’UE essaie de serrer les liens économiques avec les pays de la zone du Golfe et de les faire partager sa politique d’isolement de la Russie. Le sommet de mercredi a eu lieu à la veille de la réunion du Conseil européen qui réunit les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE. A part la situation en Ukraine, un autre sujet qui préoccupe les responsables communautaires est la migration.

     

    Gouvernement – Le gouvernement de Bucarest a adopté mercredi plusieurs propositions de loi parmi lesquelles la création de la société ferroviaire Carpatica, censée assurer les transports stratégiques de l’Etat. Le gouvernement a également approuvé la  mise en place  d’une plateforme informatique pour le registre national de transplantation censée offrir toutes les informations nécessaires sur le don d’organes et de tissus selon les normes européennes. L’Exécutif roumain a adopté aussi un projet de décret d’urgence censé permettre la formation des pilotes ukrainiens sur des avions F-16, à la Base aérienne de Fetesti (sud). Les frais de la formation seront couverts par le ministère de la Défense.

     

    Relance et résilience – La Commission européenne a approuvé à titre provisoire la troisième demande de paiement formulée par la Roumanie dans le cadre du Plan national de relance et de résilience. La Commission a donné un mois au gouvernement roumain  pour qu’il offre des informations supplémentaires censées convaincre Bruxelles d’octroyer  l’intégralité des fonds. Au terme d’un rapport de la Commission européenne, la Roumanie a atteint 62 jalons sur un total de 68 visant les réformes et les investissements et c’est pourquoi l’Exécutif communautaire a proposé de suspendre temporairement les paiements jusqu’à ce que les autorités de Bucarest transmettent toutes les informations nécessaires. Si elles sont jugées satisfaisantes, la Commission versera à la Roumanie l’enveloppe intégrale de deux milliards d’euros.

     

    Salaires – La majoration du SMIC à 4050 lei à partir du 1er janvier 2025 est un pas en avant, a transmis le Bloc national syndical à l’issue d’une réunion, mercredi, du Comité national tripartite. Le premier ministre roumain, Marcel Ciolacu, a précisé que de cette manière, le SMIC roumain se montera à 47% du smic européen et respectera la directive européenne qui fixe un niveau international allant de 47 et 52%. Lors des débats avec les représentants des syndicats et des patronats, le gouvernement a accepté une revalorisation du smic brut de 3000 lei à 4050 lei et le maintien en place d’une exonération du paiement d’impôts et de la contribution sur des salaires de moins de 3000 lei.

     

    Moldavie – Les policiers et les procureurs anti-corruption de la République de Moldavie ont mené mercredi dans la ville de Balti, des perquisitions au siège du parti Victoire et chez des personnes en lien avec le controversé homme d’affaires et politicien, le pro-russe Ilan Sor. Les perquisitions sont intervenues quelques jours avant les élections présidentielles et le référendum sur l’adhésion de la République de Moldavie à l’UE, prévus dimanche. Les enquêteurs accusent Ilan Sor de financer illégalement plusieurs candidats à la présidentielle. La République de Moldavie réclame depuis des années l’extradition de Sor d’Israël, son pays natal où il s’est réfugié depuis 2019 pour échapper à une enquête pénale pour des faits de corruption. Mardi, les Etats-Unis ont averti par la voix d’un porte-parole de la Maison Blanche, John Kirby, sur les tentatives répétées de la Russie de saboter les élections de Chisinau et le vote sur la volonté de ce pays d’adhérer à l’Union européenne, en allouant des millions de dollars pour influencer le scrutin présidentiel.

     

    Ukraine – La Roumanie peut devenir un centre logistique dans le processus de reconstruction de l’Ukraine, estime le président de l’Union des Chambres de Commerce roumano-ukrainienne, Nasty Vladoiu. Il a participé à Bucarest au forum pour la reconstruction de l’Ukraine. A son tour, la secrétaire d’Etat chargée des affaires stratégiques au sein du ministère des AE, Ana Tinca, a réitéré l’engagement de la Roumanie à soutenir ce pays en guerre et a souligné l’importance de l’aide que Bucarest accordera à Kiev dans son futur processus de reconstruction. Dans ce contexte, elle a mis l’accent sur les projets transfrontaliers et la connectivité dans le domaine des transports et de l’énergie, sans oublier la coopération trilatérale avec la République de Moldova. Mme Tinca a aussi rappelé l’important appui financier accordé par l’UE au processus de reconstruction de l’Ukraine, encourageant le milieu des affaires à se servir des instruments et des programmes disponibles au niveau européen.

     

    Corruption – Réuni mercredi en ligne, le Bureau permanent du Sénat de Bucarest  a décidé que la demande de levée d’immunité parlementaire pour le sénateur Eugen Pîrvulescu soit transmise à la Commission juridique. Celle-ci élaborera par la suite un rapport qui sera soumis au vote du Bureau permanent qui se réunira le lundi, 21 octobre, en présentiel. C’est la ministre de la Justice, Alina Gorghiu qui a fait cette demande mardi. Pour explication, vendredi dernier, des poursuites pénales ont été lancées à l’encontre du sénateur Eugen Pîrvulescu, qui sera enquêté sous contrôle judiciaire dans un dossier où il est accusé d’incitation au trafic d’influence.

     

    Tennis – Le duo roumano- espagnol Monica Niculescu/ Cristina Bucşa s’est qualifié ce mercredi dans les quarts de finale du concours de double dames au tableau du tournoi de tennis WTA 250 d’Osaka, au Japon, après une victoire contre la paire formée par Timea Babos de Hongrie et Harriet Dart de Grande Bretagne. Le prochain match du duo roumano-espagnol sera contre la paire tchéco- colombienne Marie Bouzkova / Camila Osorio.

     

    Météo– Dans les prochaines 24 heures, le ciel sera partiellement couvert, notamment dans les régions à l’extérieur de l’arc des Carpates. Des pluies éparses pourraient tomber sur le sud et l’est du pays. Le vent soufflera légèrement sur le relief et plus fort sur le sud-ouest et le sud-est où les rafales atteindront 50km/h. Les températures iront jeudi de 9 à 19 degrés.

  • Aide européenne pour la Moldavie

    Aide européenne pour la Moldavie

    Le 20 octobre : élection présidentielle et référendum sur l’UE

     

    Réunis en session plénière à Strasbourg, les députés européens ont adopté mercredi une résolution censée transmettre un fort message d’avertissement contre les tentatives constantes de la Russie de faire dérailler la République de Moldova de son parcours européen. Le document condamne avec véhémence les actions malveillantes, les ingérences et les opérations hybrides de Moscou, devenues de plus en plus agressives à mesure que l’élection présidentielle et le référendum sur l’avenir européen de ce pays approche. Les deux sont prévus le 20 octobre prochain, lorsque les Moldaves sont appelés aux urnes non seulement pour élire leur futur chef d’Etat mais aussi pour dire s’ils sont d’accord – oui ou non – que l’adhésion à l’UE soit mentionnée en tant qu’« objectif stratégique » dans la Constitution.

     

     

    De plus en plus de tentatives de frauder les élections moldaves

     

     

    Les débats de Strasbourg ont mis en lumière les tentatives de frauder les élections et les actions cybernétiques des acteurs et oligarques pro-russes et du groupe de presse Russia Today, une compagnie financée par l’Etat russe. C’est pourquoi, les députés européens ont demandé aux 27 Etats-membres de l’UE de s’assurer que la République de Moldova bénéficie de tout l’appui nécessaire pour renforcer ses institutions, de sorte que le pays puisse faire face à ces menaces hybrides.

     

    15 millions de dollars de pots-de-vin électoraux

     

    D’ailleurs, aux dires des députés européens, le Service de sécurité et renseignement moldave a récemment déclaré que la Russie a investi une centaine de millions d’euros pour miner le processus électoral en Moldavie, afin de convaincre les Moldaves à voter contre l’UE. Plus concrètement, le 3 octobre dernier, les autorités moldaves ont découvert un schéma de fraude du vote à une large échelle, financée par l’oligarque fugitif Ilan Şor, qui a transféré 15 millions de dollars à 130 000 citoyens moldaves, dans le cadre d’une opération de pots-de-vin électoraux, précise le communiqué du Parlement européen.

     

    Le PE demande

     

    En condamnant ces actions, le législatif communautaire demande à Moscou de respecter l’indépendance, la souveraineté et l’intégrité territoriale de la République de Moldova et de mettre fin aux provocations et aux tentatives de déstabiliser ce petit pays et de miner l’ordre constitutionnel et ses institutions démocratiques. L’UE demande également à Moscou de retirer ses forces militaires du territoire de ce pays, des troupes qui y sont déployées, sous le prétexte de maintenir la paix, depuis déjà 1992, suite à la guerre de sécession de la région séparatiste pro-russe de Transnistrie.

     

     

    Et pas en dernier lieu, les députés européens invitent la Commission “à inclure la République de Moldavie dans l’instrument d’aide de préadhésion et à donner la priorité au financement des pays candidats dans sa proposition relative au prochain cadre financier pluriannuel (2028-2034), afin de garantir la progression vers l’adhésion à l’Union”.

     

    Enfin, pour renforcer la résilience de Chisinau face aux menaces hybrides, le PE demande aux 27 de continuer la coopération dans des domaines tels la communication stratégies, l’appuis aux journalistes et à la société civile et de promouvoir des contenus média indépendants en langue russe. (trad. Valentina Beleavski)

  • 11 candidats à la présidentielle de la République de Moldavie

    11 candidats à la présidentielle de la République de Moldavie

    Onze candidats ont reçu le feu vert de la Commission électorale centrale de Chisinau pour se porter candidats aux élections au poste de président de la République de Moldavie. La présidente sortante, Maia Sandu, candidate pour un nouveau mandat, aura pour principaux adversaires l’ancien procureur général, Alexandr Stoianoglo, soutenu par le Parti socialiste, et l’ancien maire de Bălţi, Renato Usatîi, leader du parti appelé « Notre Parti ». S’y ajoutent Vasile Tarlev du parti « L’avenir de la Moldavie », Ion Chicu du Parti du Développement et de la Consolidation de la Moldavie, Octavian Țîcu du Bloc Electoral « Ensemble », mais aussi les indépendants Tudor Ulianovschi, Victoria Furtună, Andrei Năstase, Natalia Morari et Irina Vlah.

     

    Oui ou non pour l’adhésion à l’UE

    Simultanément avec l’élection présidentielle, le 20 octobre aura lieu un référendum visant à modifier la Constitution concernant l’adhésion de la République de Moldavie à l’Union européenne. Lors du plébiscite, 12 partis politiques feront campagne pour l’option « OUI » et deux pour le « NON ».

    Les socialistes ont décidé de boycotter le référendum, tandis que les communistes et un parti du bloc politique affilié à l’oligarque Ilan Şor se sont prononcés contre l’adhésion du pays à l’UE.

    Selon une enquête réalisée par la société iData et publiée lundi dernier par la presse de Moldavie, Maia Sandu est en tête de la course à la présidentielle. En même temps le camp « OUI » est susceptible de remporter le référendum sur l’intégration européenne. Si les élections avaient lieu ce dimanche, Mme Sandu obtiendrait 26,8 % des voix, suivi de Renato Usatîi avec 12,7 % et par Alexandr Stoianoglo avec 11,2 %.

    Concernant le référendum, 46 % des personnes interrogées voteraient en faveur de l’intégration européenne, 39 % rejetteraient cette option, tandis que 12,7 % des votants ne se sont pas encore prononcés.

    Sur l’ensemble des personnes consultées, 67 % ont déclaré qu’elles iraient certainement voter.

     

    Les menaces de la Russie

    L’expert de l’Institut des politiques et réformes européennes de Chişinău, Mihai Mogâldea, a déclaré que les résultats du référendum transmettraient un signal clair aux partenaires européens, que la société moldave souhaite l’intégration européenne et qu’elle est prête à passer par les réformes et les changements nécessaires pour atteindre cet objectif.

    L’ancien député européen roumain Victor Boştinaru a quant à lui déclaré qu’une victoire des forces pro-européennes signifierait également une défaite stratégique de la Russie et de sa propagande, qui torpille massivement en ce moment l’idée d’adhésion à l’UE et tente de convaincre les habitants de la Moldavie qu’ils n’ont tout simplement pas besoin de la communauté européenne.

    Récemment, le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a averti que la Russie tenterait de manipuler les résultats des élections présidentielles en République de Moldavie, notamment par le biais de la télévision de propagande Russia Today, qui, selon lui, coordonnerait son activité avec les renseignements russes. C’est pourquoi, Washington a imposé des sanctions à des entités et à des individus de la Fédération de Russie accusés d’ingérences dans le processus électoral en République de Moldavie.

     

  • 28.08.2024 (mise à jour)

    28.08.2024 (mise à jour)

    Déficit – Au cours des 7e premiers mois de cette année, le déficit budgétaire de la Roumanie a dépassé le seuil de 4 % du PIB, selon les données fournies par le Ministère des Finances de Bucarest. L’analyse de l’exécution budgétaire montre qu’entre janvier et juillet 2024, les recettes de l’Etat roumain se sont chiffrées à plus de 331 milliards de lei (66 milliards d’euros), soit une hausse de 15 % par rapport à la même période de 2023. En même temps, les dépenses ont augmenté de plus de 23 %, pour atteindre les 402 milliards de lei (80 milliards d’euros). A noter que le budget de cette année table sur un déficit de 5 % du PIB. Par ailleurs, le ministre chargé des Investissements et des Projets européens, Adrian Câciu, a fait savoir que la Roumanie a reçu durant l’exercice financier 2014-2020, près de 24 milliards d’euros issus des fonds de la Politique de Cohésion de l’UE, avec un taux d’absorption de 99 %.

     

    Elections – Le gouvernement de Bucarest a fixé le calendrier des actions électorales, tout comme les mesures techniques et le budget alloué aux préparatifs, à l’organisation et au déroulement des présidentielles. Le premier tour de scrutin aura lieu le 24 novembre et le deuxième, si c’est le cas, est prévu deux semaines plus tard, le 8 décembre. Le 5 octobre c’est la date limite pour le dépôt des candidatures et le 25 octobre commence la campagne électorale. Par ailleurs, le gouvernement a prolongé de deux ans le programme national pour le développement régional afin de soutenir financièrement les 3000 projets en cours de déroulement. Mercredi, le gouvernement a adopté aussi le Plan national pour un environnement sûr dans les écoles, censé compléter les mesures visant à lutter contre la violence et le harcèlement. La Roumanie s’apprête à prendre en charge les séances de thérapie pour les enfants victimes des actes de violence ou impliqués dans de tels actes. Ce programme permettra aussi l’organisation des cours de formation pour les professeurs et la création d’une bibliothèque virtuelle qui propose des ouvrages consacrés à la lutte contre la violence. Un deuxième acte normatif sera adopté pour permettre l’octroi des bourses scolaires à travers des projets culturels financés par l’Etat.

     

    Enseignement – La formation par alternance, y compris au niveau universitaire bénéficiera d’ici 2029, d’une enveloppe d’un milliard d’euros issus de fonds européens et publics, a fait savoir le premier ministre roumain, Marcel Ciolacu. Présent à une réunion des étudiants, il a encouragé les jeunes à rester en Roumanie. « Il est vital d’obtenir une nouvelle génération de spécialistes issus des filières technologiques » a -t-il déclaré.

     

    OCDE – La Roumanie a reçu officiellement l’avis positif dans le domaine de la concurrence dans le cadre de son processus d’adhésion à l’Organisation de coopération et de développement économique. Selon un communiqué du Conseil de la Concurrence, l’avis a été émis à la fin d’évaluation de son activité entre 2018 et 2022. Au cours de cette analyse, le Conseil a du prouver que ses actions répondent aux exigences de l’organisation internationale. L’OCDE a aussi formulé plusieurs recommandations dont la mise en œuvre sera examinée d’ici un an. L’adhésion à l’OCDE est une priorité pour Bucarest, étant considérée comme le 3e grand objectif stratégique de la Roumanie, après son adhésion à l’OTAN et à l’UE.

     

    Accident – Deux navires sont entrés mercredi, en collision, sur le canal de Sulina, dans le Delta du Danube, dans le sud-est de la Roumanie. L’accident est intervenu alors que l’une des embarcations avait tenté de jeter l’ancre en urgence, suite à une défection au moteur principal. Durant les manœuvres, un vraquier battant pavillon panaméen, chargé d’orge, a subi un impact provoqué par un navire sous pavillon libérien, transportant du gasoil. Aucune victime n’a été enregistrée et la navigation a repris normalement. L’eau ne présente pas de signe de pollution. Une enquête a été ouverte pour établir les causes exactes de l’incident.

     

    Moldavie – La République de Moldavie voisine de la Roumanie a célébré mardi ses 33 années d’indépendance envers l’ancienne Union Soviétique. Présents aux cérémonies organisées pour l’occasion, les présidents lituanien, estonien et letton ont signé une déclaration commune exprimant leur soutien à l’adhésion européenne de ce petit pays. A son tour, le président roumain Klaus Iohannis a affirmé que la Roumanie continuerait à accorder son appui à tous les niveaux à son voisin moldave. Le premier ministre roumain, Marcel Ciolacu a rassuré son homologue moldave, Dorin Recean, du fait que la Roumanie serait à l’avenir aussi « dans la première ligne des efforts censés consolider le parcours européen, la stabilité et le développement démocratique » de la Moldavie.

     

    Météo – En Roumanie, l’instabilité sera présente jeudi dans la plupart des régions qui se confronteront à des phénomènes orageux et de la grêle. Les températures iront de 23 à 33 degrés, pouvant grimper jusqu’à 35 dans l’ouest du pays. Nous aurons 29 degrés jeudi, à midi, dans la capitale roumaine.

  • 27.08.2024

    27.08.2024

    Chisinau – La présidente de la République de Moldavie, Maia Sandu, a envoyé mardi un message de félicitation aux citoyens moldaves à l’occasion du 33ème anniversaire de l’indépendance de leur pays. « La Moldavie est notre maison à nous et nous choisissons de vivre en paix et d’écrire notre propre histoire » a déclaré Mme Sandu citée par Moldpres. Son homologue de Bucarest, Klaus Iohannis, a déclaré que la Roumanie continuera à soutenir son voisin moldave sur tous les plans. « Je transmets toutes mes félicitations aux citoyens de la République de Moldavie à l’occasion de la Journée de leur indépendance. « Vous faites part de la grande famille européenne et la poursuite de vos efforts vous mènera à faire de votre intégration européenne un objectif accompli » a écrit le président roumain sur les réseaux sociaux. Des messages de félicitation ont été formulés par d’autres hauts responsables de Bucarest. Le 27 août 1991, des dizaines de milliers de citoyens moldaves réunis au centre de Chisinau pour participer à la Grande Assemblée nationale ont demandé au Parlement de voter l’indépendance de la république. Les membres de la première Assemblée législative ont adopté le même jour la Déclaration d’indépendance.

     

    Chômage – En Roumanie, le taux du chômage était de 3,09% fin juillet dernier, de 0,03% de plus qu’en juin, informe l’Agence nationale pour l’occupation de la main d’oeuvre. A la campagne, le nombre de chômeurs est trois fois plus élevé que dans les villes. La plupart des sans-emplois roumains sont âgés de 40 à 49 ans, suivis par ceux âgés de plus de 55 ans. Les chômeurs à faible niveau d’éducation sont majoritaires.

     

    Impôts – A partir du 1er octobre, le seuil des prélèvements sociaux sur les pensions de retraite de Roumanie augmentera de 2000 lei, soit 400 euros comme c’est le cas à présent à 3000 lei, soit 600 euros. C’est ce qu’a annoncé lundi soir la ministre du Travail, Simona Bucura-Oprescu. Et elle d’ajouter que la décision a été adoptée suite à des discussions avec le chef du gouvernement, Marcel Ciolacu. A partir du 1er octobre, le prélèvement sera de 10% sur toute pension qui dépassera les 3000 lei. La ministre des Finances devrait faire les calculs nécessaires pour s’assurer que les retraités qui bénéficient actuellement des chèques alimentaires continueront de le faire. A l’heure actuelle, les pensions de retraite qui ne dépassent pas les 2000 lei sont exonérées d’impôts. Toute somme qui dépasse ce seuil se voit appliquer un prélèvement de 10%.

     

    Sécheresse – Deux rivières du département d’Arges, dans le sud de la Roumanie, sont complètement sèches, en raison des fortes chaleurs qui ont sévi dernièrement en Roumanie. Des restrictions d’eau ont été mises en place dans plus de 600 localités roumaines, tandis que dans des centaines de communes qui ne sont pas reliés à des réseaux d’eau potable, les fontaines sont à sec en raison de la canicule. Selon l’Administration nationale des eaux roumaines, le niveau des eaux du Danube est par endroits, inférieur à celui minimal requis pour satisfaire aux besoins en eau du pays. Heureusement, la centrale nucléaire de Cernavoda fonctionne normalement. Des détails après les infos.

     

    Gymnastique – La gymnaste roumaine Sabrina Voinea a contesté devant le Tribunal fédéral suisse la décision du Tribunal arbitral du sport de Lausanne, TAS, d’accorder à sa compatriote Ana Bărbosu la médaille de bronze à la finale du sol aux JO de Paris. Ce fut suite à un appel du Comité olympique roumain que le TAS avait tranché de retirer la médaille de bronze à l’Américaine Jordan Chiles pour la remettre à Ana Barbosu. Une décision ayant propulsé Barbosu en troisième position, tandis que sa coéquipière, Sabrina Voinea, est restée aux pieds du podium, en quatrième position. Sabrina Voinea a contesté aussi sa note, mais son appel a été rejeté. Rappelons-le, le 5 août, lors de la finale du sol, Ana Barbosu, médaillée de bronze, a perdu sa médaille en faveur de Jordan Chiles, à la suite d’une réclamation du staff américain. Suite à l’appel fait par le Comité olympique roumain, le classement final a été Barbosu en troisième position, Voinea, en quatrième et Chiles en cinquième.

     

    Tennis – La joueuse roumaine de tennis, Gabriela Ruse, a battu l’Autrichienne Julia Grabher et s’est qualifiée au deuxième tour de l’US Open, dernier tournoi de Grand Chelem de l’année. Le prochain match, Ruse le jouera contre la Tchèque, Barbora Krejcikova, qui a remporté cette année le tournoi de Wimbledon. Les deux autres Roumaines présentes au tableau du concours de simples dames, Ana Bogdan et Jacqueline Cristian, ont été éliminées, après avoir été battues par la néerlandaise, Arantxa Rus et respectivement, la russe Daria Kasatkina.

     

    Météo – Les météorologues roumains ont émis mardi une vigilance jaune à l’instabilité, en vigueur jusqu’à mercredi matin. Des phénomènes orageux se produiront dans les régions du centre, de l’est, du sud et à la montagne. Le vent soufflera à 50 km/heure et Météo Roumanie estime un risque élevé de grêle. Par ailleurs, la vague de forte chaleur persiste dans les régions méridionales et occidentales de la Roumanie, avec des températures allant de 27 à 35 degrés. A Bucarest, l’instabilité est à la hausse et le thermomètre montre à midi, 34 degrés.

  • Tourisme viticole en Moldavie

    Tourisme viticole en Moldavie

    Visite de cave et dégustation de vin, voilà une idée pour passer de belles vacances estivales en Roumanie.

     

    Si vous pensez que seules la Transylvanie, les montagnes ou les plages de sable fin méritent le détour, détrompez-vous, nous avons aussi d’excellentes offres d’oenotourisme. Parmi les régions viticoles de Roumanie, la Moldavie en est des plus célèbres.

     

    Aux dires d’Alexandra Gălbează, à la tête de l’Association de tourisme viticole de Roumanie, cette période est la meilleure de l’année pour emprunter les routes du vin.

     

    Alexandra Gălbează : « Cette période de l’année s’avère idéale pour faire du tourisme viticole. L’oenotourisme a le vent en poupe et les cavistes sont désireux d’accueillir les touristes pour leur faire déguster leurs vins. Notre association est impatiente d’organiser des visites de caves pour offrir au public des expériences inédites. La Roumanie a sur son territoire 300 caves qui proposent les meilleurs vins de chacune de nos régions. Les visites-dégustations, je vous conseille de les accompagner de visites culturelles afin de pouvoir admirer les différents objectifs touristiques à travers le pays. De cette manière, vous finirez par vous faire une image authentique de nos régions, chacune avec sa singularité et son identité. »

     

    Une variété énorme de cépages

     

    Aujourd’hui, nous avons choisi de vous faire découvrir la région viticole de la Moldavie roumaine, qui doit sa célébrité non pas au nombre de ses caves, mais à la variété de ses cépages.

     

    Alexandra Gălbează : « Si vous êtes à la recherche d’une destination de tourisme viticole, je vous conseille de vous rendre dans le nord-est de la Roumanie, à savoir en Moldavie, qui se fait une fierté de recenser une grande variété de cépages autochtones dont les plus connus restent la Grasa de Cotnari et la Frâncusa. Une fois sur place, il faut absolument vous rendre à Iasi, capitale de la Moldavie historique, une des meilleures destinations de city-break de Roumanie. La ville est entourée aussi bien de caves qui proposent des dégustations, que de toute sorte d’ateliers de poterie traditionnelle. Si le temps vous le permet, vous pourriez descendre vers la partie sud de la Moldavie, dans la région de Vrancea, pour déguster un verre de Plăvaia ou de Şarba, deux de nos vins blancs les plus appréciés. Pour des vacances encore plus réussies, vous pourriez opter pour un hôtel construit directement sur le domaine viticole qui propose, à part des visites de cave, des randonnées à vélo, un accès gratuit à la piscine ou des parties de tennis. »

     

    Planifiez à l’avance 

     

    Pour que vos vacances soient encore plus réussies, il faudrait que tout soit planifié à l’avance, afin que les vignerons aient le temps de s’organiser pour répondre à toutes vos attentes. Par exemple, si vous optez pour une dégustation vin-fromage-charcuteries, il faut que les cavistes en parlent aux petits producteurs locaux.

     

    En 2023, la production mondiale de vin a connu une chute significative, enregistrant une baisse de près de 25 millions d’hectolitres (-9,6%) par rapport à l’année précédente. En revanche, les fortes chaleurs du dernier temps poussent les vignerons roumains à estimer une hausse de la production de 4% par rapport à la moyenne des cinq dernières. (trad. Ileana Taroi)

     

  • 26.06.2024

    26.06.2024

    Elections – Les leaders de la coalition gouvernementale PSD-PNL n’ont pas réussi à sceller un accord au sujet de la date des élections présidentielles, puisque chacun des deux partis veut imposer son propre calendrier. Les sociaux-démocrates souhaitent que le scrutin se déroule en septembre, alors que les libéraux insistent sur l’organisation des élections présidentielles à terme, au mois de novembre. Les négociations à ce sujet devraient recommencer vendredi.

     

    OTAN – Les 32 Etats membres de l’OTAN ont confirmé aujourd’hui la nomination du premier ministre néerlandais Mark Rutte aux fonctions de secrétaire général de l’Alliance. Selon l’AFP, le retrait de la candidature du président roumain Klaus Iohannis et des objections soulevées par la Hongrie et la Slovaquie ont ouvert la voie à Mark Rutte pour obtenir le poste de secrétaire général de l’Alliance. Il reprendra ses fonctions au 1er octobre, date à laquelle expire la dernière prolongation du mandat de l’actuel secrétaire général, Jens Stoltenberg, nommé en 2014. Son mandat a été prolongé à quatre reprises, dans le contexte de la guerre en Ukraine.

     

    Conseil européen – Le président roumain, Klaus Iohannis, participera ces jeudi et vendredi à Bruxelles à la réunion du Conseil européen. Le soutien à l’Ukraine et à la République de Moldavie, ainsi que la nouvelle structure du Parlement européen figurent au programme des réunions, selon un communiqué de l’Administration présidentielle de Bucarest. Le leaders de l’UE continueront les pourparlers sur les nominations à la tête des institutions communautaires, suite aux récentes élections européennes. Au sujet de l’Ukraine, le président Iohannis plaidera pour la poursuite du soutien sur toutes les dimensions, avec un accent sur une réponse adéquate aux besoins militaires immédiats. Une poursuite du soutien sera nécessaire aussi à la République de Moldova, a également affirmé à Bruxelles, le chef de l’Etat roumain. Au sujet du Moyen Orient, le président Iohannis insistera que l’Union européenne reste engagée dans la région et contribue à aplaner le conflit et à éviter une éventuelle escalade dans la région – lit-on dans le communiqué de l’Administration présidentielle.

     

    Traite humaine – La Roumanie a réalisé des progrès significatifs dans la lutte contre la traite des personnes, constate le rapport annuel du Département d’État des États-Unis. Parmi les aspects positifs mentionnés figurent l’augmentation du nombre d’enquêtes et la condamnation de plusieurs trafiquants, la création d’une unité d’enquête financière au sein du Parquet anti-terrorisme, ainsi que l’adoption de procédures pour identifier les potentielles victimes mineures. Le rapport mentionne également des modifications législatives visant à protéger les victimes de la traite des personnes, ainsi que la formation des policiers dans les écoles spécialisées pour détecter les potentielles victimes. En même temps, le Département d’État américain fait des recommandations pour renforcer les efforts de lutter contre ce phénomène, comme par exemple de mener des enquêtes sur toutes les accusations de complicité et de négligence dans les rangs des autorités, et identifier d’une manière proactive les victimes parmi les personnes vulnérables. Le document signale également la nécessité de renforcer la surveillance et la prévention de l’exploitation sexuelle des enfants, en particulier dans les institutions publiques, ainsi que l’application de la loi sur le travail des mineurs dans les zones rurales.

     

    Elargissement de l’UE – Deux ans après avoir reçu le statut de pays-candidat, la République de Moldova et l’Ukraine ont ouvert officiellement les négociations en vue de leur adhésion à l’UE, par des conférences intergouvernementales tenues mardi au Luxembourg. Les responsables européens et les représentants des gouvernements des deux pays se sont penchés sur la structure et le calendrier des futures négociations, et ont fixé les premiers chapitres où les deux Etats doivent aligner leurs législations sur le droit communautaire. Selon le correspondent de la Radio Roumanie à Bruxelles, depuis l’obtention du statut de candidat et jusqu’ici, les deux Etats ont opéré des ajustements généraux dans des domaines clé, par le biais desquels ils ont démontré leur volonté de s’approcher de la législation de l’UE.

     

    Drapeau national – A l’occasion de la Fête du Drapeau national de la Roumanie, le président Klaus Iohannis a souligné dans un message l’appartenance de la Roumanie à l’OTAN, à l’UE et à l’ONU et a évoqué le besoin d’unité. Le chef de l’Etat a expliqué que le Drapeau national « constituait un élément unificateur pour les Roumains, où qu’ils se trouveraient. Le tricolore est présent dans des moments difficiles ou bien joyeux, dans les institutions, aux défilés militaires et à l’occasion des compétitions sportives », a précisé le président roumain. Klaus Iohannis a évoqué l’histoire de cette fête et a rendu hommage aux militaires roumains tombés sur les champs d’honneur. Pour sa part, le premier ministre Marcel Ciolacu a rappelé que « sous les couleurs du drapeau national, des générations entières de Roumains ont combattu pour l’indépendance, la souveraineté, l’unité et la démocratie, des valeurs dans lesquelles nous croyons fortement. En Roumanie, en ce 21e siècle, nous vivons avec la même émotion et fièrté les moments durant lesquels nous voyons le tricolore porté par des professionnels appréciés par nos partenaires extérieurs ou arboré lorsque nos compatriotes obtiennent des succès dans des compétitions d’envergure. »

     

    Election annulée – Le Bureau électoral central de Roumanie a annulé les élections pour les fonctions de maire dans la commune – station estivale de Costineşti, compté de Constanța (sud-est), et a disposé la répétition du scrutin du 9 juin le 7 juillet. Le Bureau Electoral central a admis la demande d’annuler les élections formulée par la filiale de la ville de Constanta du Parti social démocrate. Selon la presse roumaine, le décompte des voix exprimés aux élections locales du 9 juin a été répétée à six reprises et au final le candidat libéral a remporté le scrutin avec une seul voix en plus que son adversaire social-démocrate.

    Le Bureau électoral de la circonscription de Costinesti a présenté plusieurs documents faisant état d’irrégularités, comme par exemple deux personnes, dont un citoyen ukrainien qui auraient voté sans en avoir le droit.

  • De l’argent pour l’Ukraine

    De l’argent pour l’Ukraine

    La ministre roumaine des Affaires étrangères, Luminiţa Odobescu, a représenté lundi dernier la Roumanie à la réunion de ses homologues des Etats membres de l’Union européenne. L’agression de la Russie contre l’Ukraine figurait en tête de liste de l’ordre du jour des pourparlers au Luxembourg. Mme Odobescu a souligné l’importance d’accélérer l’appui militaire à l’Ukraine voisine, rappelant, dans ce contexte, la récente décision du Conseil suprême de défense nationale concernant le transfert par la Roumanie à l’Ukraine d’un système de missiles sol-air Patriot. Mme Odobescu a également évoqué l’importance des engagements de sécurité entre l’UE et l’Ukraine et a souligné l’importance de l’implication de l’Union pour aider l’Ukraine à restaurer l’infrastructure civile gravement affectée par les attaques russes.

    Et elle de saluer l’adoption du 14ème paquet de mesures restrictives contre la Russie. Les nouvelles sanctions visent 116 entités, des entreprises et des personnes, le gaz liquéfié russe, l’interdiction pour les navires qui le transportent d’entrer dans les ports européens, mais aussi l’exportation de certains composants nécessaires à l’industrie énergétique russe. En revanche, la Hongrie continue de bloquer certains dossiers importants pour l’Ukraine, dont la valeur touche les 2,4 milliards d’euros.

    Selon le correspondant de Radio Roumanie, à part les institutions européennes, le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a déclaré avoir trouvé une solution pour que les premiers fonds soient disponibles dès le mois en cours. Il s’agit de l’utilisation des profits générés par les actifs russes mis ous séquestre pour financer l’Ukraine. Selon le responsable, du point de vue juridique, si un Etat membre n’avait pas participé, dans le passé, à la décision concernant l’utilisation du profit, il ne pouvait pas non plus participer à la décision concernant la manière d’utiliser cet argent. Le sujet sera abordé cette semaine lors du sommet des dirigeants européens.

     

    L’intégration de l’Ukraine et de la République de Moldavie à l’Union européenne

    Entre temps, l’Ukraine et la République de Moldavie lancent officiellement ce mardi à Luxembourg des négociations censées permettre à ces deux pays d’être un jour membres à part entière de l’UE. Il s’agit d’un processus qui s’annonce long et difficile le long duquel les deux Etats doivent aligner leurs législations nationales aux normes du bloc communautaire. Depuis qu’elles ont obtenu le statut de pays candidats, l’Ukraine et la Moldavie ont fait des ajustements généraux dans des domaines clés, par lesquels elles ont démontré leur volonté de se rapprocher de la législation de l’Union. Par contre, à l’heure où l’on parle, l’Ukraine et la République de Moldavie devront procéder à des changements en profondeur dans presque tous les secteurs, afin de pouvoir, au bout de quelques années, adhérer à l’Union européenne. La Roumanie, par la voix de la ministre des Affaires étrangères Luminița Odobescu, a réitéré son appui au parcours européen des deux candidats.