Tag: Moldavie

  • Chisinau remercie Bucarest de son aide

    Chisinau remercie Bucarest de son aide


    Lors d’une entrevue avec l’ambassadeur
    roumain en République de Moldavie, Cristian-Leon Ţurcanu, la présidente moldave, Maia Sandu, a remercié encore
    une fois la Roumanie pour son soutien constant. Les Moldaves apprécient
    fortement la Roumanie pour son aide offerte dans des moments difficiles et pour
    le soutien accordée au parcours européen de Chisinau, avait déclaré la
    pro-occidentale Maia Sandu, à la veille de la Fête nationale roumaine, marquée
    le 1e Décembre. Bucarest est l’épaule sur laquelle on s’appuie à chaque fois
    que des problèmes surgissent, a précisé la cheffe de l’Etat moldave, en
    énumérant les chapitres qui ont nécessité l’aide de leur voisin roumain: la
    création de nouvelles maternelles, la multiplication des bus scolaires, des bourses
    à l’intention des étudiants moldaves, davantage de carburants, des vaccins
    contre le coronavirus, du soutien financier à la modernisation des villages, la
    suppression des frais mobiles à l’étranger ou le soutien à la culture
    autochtone.

    La Roumanie est aussi le principal fournisseur d’électricité en
    République de Moldavie, dans le contexte de l’actuelle guerre en Ukraine, a
    tenu à rappeler Maia Sandu, tout en insistant sur la communion de langue qui
    existe entre les deux Etats voisins. Bucarest continue à appuyer Chisinau pour
    l’aider à surmonter les crises auxquelles il se confronte actuellement, a fait
    savoir le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, en visite en
    République de Moldavie à l’invitation de son homologue, Nicu Popescu. Une
    occasion pour les deux parties de rappeler l’importance d’une interconnexion
    électrique bilatérale, parallèlement à des efforts conjoints censés
    fluidifierle trafic transfrontalier, y
    compris à travers la construction de ponts sur la rivière de Prut. Les
    pourparlers de Chisinau ont également porté sur la mise en place de l’accord
    d’assistance financière non remboursable, d’un montant de 100 millions d’euros
    que la Roumanie offrira à la République de Moldavie pour mener à terme des
    projets dont certains, de plus de 25 millions d’euros, sont déjà homologués.




    Un autre sujet à l’agenda des discussions roumano-
    moldaves a été l’opérationnalisation de la plateforme de soutien à la
    République de Moldavie, initiée par la Roumanie, l’Allemagne et la France. Le
    parcours européen de Chisinau et l’appui de Bucarest à l’ouverture des
    négociations d’adhésion de la République de Moldavie à l’UE ont également
    dominé la rencontre des chefs des diplomatie roumaine et moldave. Bogdan
    Aurescu a déclaré qu’à l’heure où l’on parle, il n’existe aucune information
    quant au risque d’une invasion russe de la République de Moldavie, par le nord
    de l’Ukraine.

    Créée sur une partie du territoire roumain annexé en 1940 par
    l’URSS, suite à un ultimatum, la République de Moldavie a proclamé son
    indépendance envers Moscou le 27 août 1991, après l’échec du putsch
    néo-bolchévique contre Mikhaïl Gorbatchev. Le jour même, la Roumanie devenait
    le premier pays au monde à reconnaître la souveraineté de son nouveau voisin.





  • La Roumanie soutient l’Ukraine et la République de Moldavie

    La Roumanie soutient l’Ukraine et la République de Moldavie

    Le monde démocratique est toujours focalisé sur l’Ukraine et les
    conséquences de l’agression que la Russie lui fait subir depuis presqu’un an.
    Mardi, le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, et le chef de la
    diplomatie nippone, Hayashi Yoshimasa, ont coprésidé une réunion G7+ au niveau
    des ministres des Affaires étrangères, organisée en visioconférence. C’est la
    deuxième réunion en ce format, après celle de Roumanie, organisée fin 2022, en
    marge de la réunion des ministres des Affaires Etrangères des États membres de
    l’OTAN. Y ont participé les ministres des Affaires Etrangères ou des hauts
    représentants des pays du G7 (États-Unis, Japon, Canada, France, Allemagne,
    Italie et Royaume-Uni), ainsi que des responsables de République Tchèque, d’Estonie,
    de Lettonie, de Lituanie, de Pologne, de Slovaquie et de Bulgarie. De plus, des
    représentants de l’Union Européenne, de la Communauté Européenne de l’Energie,
    de la BERD (Banque Européenne de Reconstruction et de Développement), du
    Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et de la Banque Mondiale
    y ont été présents.


    Les participants ont évalué la situation critique des infrastructures
    énergétiques ukrainiennes, qui ont subi les attaques massives et répétées de la
    Russie. Les discussions ont porté sur le soutien apporté à l’Ukraine par la
    communauté internationale pour mieux gérer les conséquences des bombardements
    et accroître la résilience.


    Présent à la réunion, le chef de la diplomatie de Bucarest, Bogdan Aurescu,
    a plaidé en faveur d’un renforcement de l’aide accordée à l’Ukraine. La Roumanie
    continuerait à soutenir Kiev, en coopération avec tous les partenaires avec
    lesquels elle partage les mêmes visions et objectifs, a fait savoir le
    responsable de Bucarest.


    Et lui de souligner que les attaques répétées et à grande échelle contre
    les infrastructures civiles ukrainiennes étaient une violation flagrante du droit
    international humanitaire, dans le but de vaincre la résistance des Ukrainiens.
    La communauté démocratique internationale ne pouvait plus tolérer toutes ces
    attaques, a martelé Aurescu.


    En parlant de l’assistance
    offerte par la Roumanie à son voisin ukrainien afin de booster sa sécurité
    énergétique, le chef de la diplomatie roumaine a souligné que le centre humanitaire
    de Suceava (nord-est de la Roumanie) avait facilité, entre autres, le transit
    de 40 générateurs que Bucarest avait achetés avec des fonds européens, auxquels
    se sont ajoutés des dizaines d’autres offerts par le gouvernement roumain et
    les communautés locales. La France aussi a acheminé vers l’Ukraine via Suceava,
    160 générateurs électriques d’une puissance de 50 à 100 kWA.


    Bogdan Aurescu a
    également avancé l’idée d’une nouvelle réunion, en février, de la trilatérale Roumanie -
    Ukraine – République de Moldavie, au niveau des ministres des Affaires Etrangères.
    Cette réunion serait censée suivre à celle d’Odessa, organisé en septembre
    dernier, au cours de laquelle les participants ont décidé les grandes lignes du
    plan d’action commun pour développer l’interconnectivité et consolider la
    sécurité énergétique de Kiev et Chisinau, à moyen et à long terme. D’autre
    part, le Ministre Bogdan Aurescu a souligné la situation particulière de la
    République de Moldavie, confrontée à une crise énergétique profonde, suite à l’accès
    limité aux ressources. Il a rappelé que la Roumanie fournissait 80 % du total
    d’électricité consommée en Moldavie et assurait le transit du gaz naturel vers son
    voisin moldave, via le gazoduc Iași-Ungheni-Chișinău. (trad. Andra Juganaru)

  • Les priorités de la diplomatie roumaine

    Les priorités de la diplomatie roumaine


    En 2023, la Roumanie préservera ses coordonnées générales
    de politique étrangère portant sur le renforcement aussi bien de son rôle au
    sein de l’OTAN et de l’UE que de son partenariat stratégique avec les
    Etats-Unis. C’est ce qu’a déclaré le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis,
    lors de la réunion de mardi, avec les ambassadeurs accrédités à Bucarest. Et
    lui d’ajouter que la Roumanie continuera à soutenir une posture alliée
    renforcée sur le flanc Est, à promouvoir l’importance stratégique de la région
    de la Mer Noire et à soutenir la politique des portes ouvertes menée par l’OTAN.
    Par ailleurs, le pays continuera ses efforts diplomatiques censés lui apporter
    l’adhésion à l’Espace Schengen et maintiendra son soutien à l’Ukraine aussi
    longtemps qu’il le faudra.


    Aux dires du président Klaus Iohannis, la levée à succès
    du Mécanisme de coopération et de vérification en 2022 sur la justice roumaine devrait
    se compléter par l’intégration du pays à Schengen, surtout que tous les
    critères exigés sont accomplis. Klaus Iohannis: « La Roumanie et les Roumains ont leur
    place au sein de l’Espace Schengen. Je profite de cette réunion pour réitérer
    la volonté politique de poursuivre toutes les démarches nécessaires sur tous
    les plans et à tous les niveaux afin que le pays reçoive une décision favorable
    en ce sens »
    .


    Le président roumain a rappelé la manière exemplaire dont
    la Roumanie a su gérer la situation sans précédent créée aux frontières
    extérieures de l’UE et de l’OTAN suite à l’invasion russe en Ukraine. Le
    rôle de notre pays au niveau régional, européen et mondial s’est renforcé,
    a-t-il précisé, avant de poursuivre « l’année qui vient de commencer ne
    sera pas simple, puisqu’elle testera nos capacités à relever les défis et à
    rester unis et solidaires ». Klaus Iohannis :


    « La Roumanie continuera en 2023 aussi à fournir une
    réponse pluridimensionnelle à la crise provoquée par l’invasion russe en
    Ukraine. Nous continuerons à soutenir nos voisins ukrainien et moldave et leurs
    aspirations européennes et euro-atlantiques. Je répète ce que j’ai déjà dit à
    Kiev et à Chisinau. Nous soutien sera maintenu en place aussi longtemps qu’il
    le faudra. »



    A part une sécurité renforcée, l’UE a besoin aussi des
    solutions censées booster sa compétitivité, alimenter une industrie solide et encourager
    la transition verte et numérique, a fait savoir Klaus Iohannis, tout en
    précisant que la sécurité énergétique reste prioritaire dans le courant de
    2023 :


    « On constate un intérêt accru des pays de la région
    de la Mer Noire pour une connectivité renforcée, avec des conséquences
    bénéfiques aussi bien au niveau régional, qu’européen. Un exemple éloquent en
    ce sens est l’accord que la Roumanie a signé en décembre dernier avec l’Azerbaïdjan,
    la Géorgie et la Hongrie, en présence de la présidente de la Commission
    européenne ».



    Selon le chef de l’Etat roumain, cet accord représente un
    pas important vers la mise en place d’un câble sous-marin censé transporter sous
    la Mer Noire, de l’énergie électrique issue de sources renouvelables. (Trad. Ioana Stancescu)





  • “Une somme humaine” de Makenzy Orcel

    “Une somme humaine” de Makenzy Orcel

    Cette année, le choix Goncourt de
    la Roumanie et de la République de Moldavie a été attribué au roman
    « Une somme humaine » de Makenzy Orcel, paru chez Rivages, en 2022. « Il a été
    difficile de choisir le meilleur parmi les meilleurs » a déclaré
    Cristina Catanoi, présidente du jury roumano-moldave. Le nom du lauréat a été annoncé au Salon du livre
    Gaudeamus, dans le cadre d’une cérémonie déroulée en présence de Madame
    l’Ambassadrice de France en Roumanie, Laurence
    Auer, de l’écrivaine Camille Laurens, membre de l’Académie Goncourt et du
    romancier roumain, Cristian Fulas. Un reportage par Ioana Stancescu.

  • 03.12.2022 (mise à jour)

    03.12.2022 (mise à jour)

    Gaz – La Roumanie a
    commencé samedi, en première, à exporter du gaz vers la République de Moldavie
    par le gazoduc Iasi-Ungheni, ont fait savoir les représentants Transgaz. Le 22
    novembre dernier, les responsasbles moldaves ont précisé qu’à partir du 1
    décembre, le géant russe Gazprom réduira de 56,5% ses livraisons de gaz vers
    leur pays. A leurs dires, seulement une partie du volume de gaz que la Russie
    est censée livrer à la République de Moldova par les pipelines qui traversent
    l’Ukraine arrive effectivement dans leur pays.
















    Visite – Dans le
    courant de la visite de deux jours qu’il a faite en Grèce pour participer à la
    réunion au sommet avec les leaders du Parti Populaire Européen, le président
    roumain K. Iohannis a eu des pourparlers avec son homologue grecque Katerina
    Sakellaropoulou et avec le premier ministre, Kyriakos Mitsotakis. Les
    discussions ont porté notamment sur des projets d’interconnexion gazière,
    routière et ferroviaire dans la région des Balkans, sur le soutien de la Roumanie aux réfugiés ukrainiens, tout comme sur les mesures que l’Europe est
    censée adopter pour faciliter les exportations de céréales ukrainiennes afin de
    prévenir une crise alimentaire dans des pays tiers. Les autorités hellènes ont
    réitéré le soutien d’Athènes à la Roumanie dans son projet d’intégrer l’Espace
    Schengen.


    Schengen – Les Pays Bas
    sont de plus en plus proches d’un vote positif à l’adhésion roumaine et croate à
    l’Espace Schengen. En revanche, ils continuent à s’opposer à l’admission de la
    Bulgarie au sein de l’espace de libre circulation, en affirmant que Sofia ne
    remplit pas encore les conditions nécessaires. Une décision finale sera adoptée
    par le gouvernement néerlandais, après les débats du Parlement, précisent les
    médias locaux. Par ailleurs, la Suède ne s’oppose pas à l’entrée de la Roumanie
    à Schengen. Un vote en ce sens a été donné par la Commission chargée des
    affaires européennes du Législatif de Stockholm, sur une proposition du
    gouvernement suédois. A Bucarest, la décision a été saluée par le premier
    ministre roumain, Nicolae Ciuca et le ministre des Affaires Etrangères, Bogdan
    Aurescu. Le seul pays qui continue à avoir des réticences quant à l’adhésion de
    Bucarest à l’espace de libre circulation reste l’Autriche. La décision d’une
    admission à Schengen de la Roumanie, la Bulgarie et la Croatie sera normalement
    prise à l’occasion du Conseil Justice et Affaires Intérieures qui se réunira les
    8 et 9 décembre. Le vote devra être unanime.





































    Gaudeamus – La Capitale roumaine, Bucarest accueillera la semaine prochaine,
    de mercredi à dimanche, la 29e édition du Salon du livre « Gaudeamus »,
    organisée par la radio publique roumaine. 200 participants offriront au grand
    public une série très variée de produits éditoriaux, sur différents supports
    destinés à tous les âges et dans différents domaines d’intérêt. Le programme du
    salon est composé de 600 événements et de projets connexes. Tous les stands se
    retrouvent également en format virtuel sur le site gaudeamus.ro. Le salon du livre « Gaudeamus »
    organisé par la radio publique roumaine est financé par le Ministère de la
    culture.


























    Météo -
    En Roumanie, les 24 prochaines heures, les températures seront légèrement en
    dessus des normales saisonnières. Des pluies éparses tomberont sur le sud et le
    sud-ouest du territoire. Il neigera sur les sommets des Carpates. Les
    températures maximales iront de 2 à 10 degrés.

  • La semaine du 31 octobre au 6 novembre 2022

    La semaine du 31 octobre au 6 novembre 2022


    Un nouveau ministre de la Défense,
    en Roumanie



    Le social-démocrate AngelTîlvăr a été nommé à la tête du Ministère roumain de la Défense,
    après la démission, la semaine dernière, de Vasile Dîncu. Dans une déclaration
    à la presse, le nouveau responsable du gouvernement de Bucarest a affirmé que
    ses priorités étaient en rapport avec l’invasion injuste de la Fédération de
    Russie en Ukraine et avec la présence des soldats roumains sur les différents
    théâtres d’opérations extérieures. Jeudi, le ministre roumain a reçu la visite
    du ministre français des armées, Sébastien Lecornu. Ensemble, ils se sont
    rendus à Cincu pour inaugurer le siège du Collective Defence Battle Group, dont
    la France est la nation-cadre. L’occasion pour visiter aussi le Centre national
    de formation intégrée Getica. Sébastien
    Lecornu s’est entretenu aussi avec le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis et
    avec le premier ministre roumain, Nicolae Ciuca, au sujet du partenariat
    stratégique bilatéral, avec un accent particulier sur la sécurité dans la
    région de la Mer Noire. L’occasion pour M. Iohannis de remercier la France pour
    ses efforts de rendre opérationnel le Groupement tactique de l’OTAN, basé en
    Roumanie, créé dans le cadre de la force de dissuasion et de défense collective
    sur le Flanc Est de l’Alliance. Pour sa part, le responsable de Paris a
    félicité les militaires roumains pour leur professionnalisme et pour
    l’excellente coopération pendant les missions communes. La France a décidé en
    octobre d’envoyer des convois militaires en Roumanie dont une partie est déjà
    arrivée.



    La République de Moldavie reçoit le soutien de la Roumanie



    La cheffe de la République de Moldavie, Maia
    Sandu, a visité mardi Bucarest, pour demander le soutien des autorités
    roumaines. A la tête d’un pays si proche de la guerre en Ukraine et si
    dépendant des importations d’électricité de Roumanie, Maia Sandu a rencontré
    son homologue roumain, Klaus Iohannis et son premier ministre, Nicolae Ciuca,
    pour leur remercier des livraisons vers la Moldavie, d’électricité, de gaz, de
    mazout et de bois de chauffage. Les deux chefs d’Etat ont examiné aussi le
    stade des projets bilatéraux d’interconnexion énergétique. Bucarest continuera
    à appuyer la République de Moldavie impactée aussi bien par la crise
    énergétique que par celle des réfugiés ukrainiens, a fait savoir Klaus
    Iohannis.

    A son tour, Maia Sandu s’est penchée sur les difficultés auxquelles
    son pays se confronte:


    Je
    sais à quel point il est difficile d’offrir son aide quand on se confronte à
    ses propres difficultés. Mais, de nos jours, la situation s’avère vraiment
    dramatique et voilà pourquoi, nous avons besoin les uns des autres. La guerre
    nous a plongés dans une crise énergétique majeure et nous risquons de rester en
    hiver, sans gaz ou électricité.



    Depuis Chisinau, le vice premier ministre,Iurie Ţurcanu, s’est montré
    reconnaissant envers la Roumanie pour ses livraisons de bois, gaz et
    électricité’. Je tiens à rermercier de tout coeur la Roumanie pour l’appui
    offert dans le contexte si difficile auquel mon pays se confronte, a-t-il dit.


    Le Plan national de lutte contre le cancer



    La Fédération des Associations des personnes
    souffrant du cancer salue la promulgation par le chef de l’Etat, Klaus
    Iohannis, du Plan National de Prévention
    et de Lutte contre le Cancer, qu’elle considère comme une journée historique et
    une chance de plus à la vie. Lors d’une cérémonie mercredi, le président roumain qui est d’ailleurs
    l’initiateur du projet, a affirmé que la Roumanie devrait identifier les
    solutions censées permettre l’accès de la population à des soins
    adéquats.

    Klaus Iohannis:


    « L’état
    de santé d’une nation est un vecteur indéniable de progrès. Voilà pourquoi, on
    doit mettre en place des politiques publiques solides
    ».


    Selon
    l’acte normatif, tous les citoyens de la Roumanie auront le droit garanti par
    l’Etat aux services de nature médicale, sociale et de soutien psychologique.
    Une telle loi est censée faire baisser de 15% le taux de mortalité dans le rang
    des patients oncologiques, grâce à des programmes nationaux de prévention, au
    remboursement des tests génétiques et à la modernisation des centres de soin.

    Le professeur docteur, Patriciu Achimaş-Cadariu, chargé de la dimension
    scientifique du Plan, insiste sur les aspects à prendre en considération dans
    la prise en charge des personnes malades du cancer :


    « Il
    est important de bénéficier d’une commission pluridisciplinaire qui réunisse un
    généticien médical et un psychologue spécialisé en psycho-oncologie. Après, ce
    qui compte c’est l’acte chirurgical, la prise en charge systémique, l’accès à
    la radiothérapie et surtout les temps d’attente».



    Cette semaine encore, le gouvernement de Bucarest
    a décidé qu’à partir du mois prochain, de nouveaux médicaments à l’intention
    des malades cancéreux seront entièrement remboursés.



    Un séisme en Roumanie



    Un séisme de magnitude 5,4 sur l’échelle ouverte
    de Richter s’est produit jeudi matin dans le département de Buzau, dans le
    sud-est de la Roumanie. Le séisme, le plus puissant de ces deux dernières
    années et demie, a été ressenti dans plusieurs villes y compris à Bucarest,
    mais aucun appel au numéro d’urgences 112 n’a été enregistré.

    Le porte-parole
    de l’Inspection générale roumaine des Situations d’Urgence, Adrian Marin, a
    fait quelques précisions :


    « Des
    informations concernant la conduite à adopter avant, pendant et après un
    tremblement de terre sont à lire sur la plateforme nationale
    « fiipregatit.ro », « soitprêt.ro », sur l’application de
    la Direction des situations d’urgence DSU, à télécharger sur les Smartphones ou
    sur le site de la campagne « nutremurlacutremur.ro »,
    « letremblementnemefaitpastrembler ».



    Par ailleurs, il est important de préciser que le
    système national d’alerte, RO-ALERT ne transmet pas de notification avant qu’un
    séisme ne se produise.


    Un séisme plus puissant, d’une magnitude de 5,8
    sur l’échelle ouverte de Richter a eu lieu en octobre 2018 dans le département
    de Buzau. (Trad. Ioana Stancescu)







  • Le Royaume de Sasha Kozac

    Le Royaume de Sasha Kozac

    Sélectionné en 2011 parmi les meilleurs auteurs de fiction européens par Best European Fiction, Iulian Ciocan vit et travaille à Chisinau, capitale de la République de Moldova. Ses romans jouissent d’un très beau succès aussi bien en Roumanie, qu’ailleurs. La preuve ? L’accueil que le public et les critiques de France ont réservé à son roman Le Royaume de Sasha Kozac, traduit du roumain par Florica Courriol pour Belleville Editions, coup de cœur de Mathieu Fabre, libraire chez Kyralina.

  • 26.04.2022

    26.04.2022

    Moldavie -
    La présidente moldave, Maïa Sandu, a réuni son Conseil suprême de la Sécurité après
    que deux explosions ont été entendues mardi, dans le village de Maïak, en
    Transnistrie, une «république» autoproclamée et non reconnue par la communauté
    internationale. Les deux détonations, qui n’ont fait aucune victime, ont touché
    la tour radio de cette localité située à une cinquantaine de kilomètres au nord
    de la «capitale» de la Transnistrie, Tiraspol, a ajouté la même source. Lundi,
    les autorités de la Transnistrie avaient affirmé que le siège du ministère de
    la Sécurité publique à Tiraspol avait été la cible d’une attaque au
    lance-grenades qui n’a pas fait de blessés. L’annonce de ces violences
    présumées intervient au moment où la Moldavie redoute d’être submergée par
    l’offensive militaire que mène la Russie en Ukraine depuis plus de deux mois. La Transnistrie a
    fait sécession de la République de Moldavie après une brève guerre civile dans
    la foulée de l’effondrement de l’Union soviétique. Ce territoire, qui compte
    environ 500.000 habitants, est cependant fortement dépendant de la Russie, qui
    lui fournit gratuitement du gaz et y a déployé 1500 militaires. Lors du sommet de
    l’OSCE, d’Istanbul, en 1999, l’ancien président russe, Boris Eltsine, s’est
    engagé à retirer les troupes russes de la Transnistrie.




    GAZ – Le projet de
    l’exploitation gazière offshore en Mer Noire est désormais soumis au débat des
    commissions spécialisées du Sénat roumain. Censé réglementer l’exploitation
    gazière dans les eaux de la Mer Noire, le projet offre à l’Etat roumain le
    droit de préemption, en lui permettant d’acquérir en priorité les ressources de
    gaz. Avant que les débats ne commencent, le Conseil législatif économique et
    social est obligé de donner son avis. Le vote final est prévu pour le mois de
    mai.










    Réfugiés – La Police roumaine aux
    frontières a annoncé que 4412 citoyens ukrainiens sont entrés lundi, en
    Roumanie, soit de 38,3% de plus que la veille. Depuis le début de l’invasion
    russe, le 24 février et jusqu’au lundi, 25 avril, plus de 786000 Ukrainiens
    sont arrivés en Roumanie. La police roumaine aux frontières précise que des
    mesures de renforcement du contrôle ont été mises en place tout au long de la
    frontière terrestre roumano-ukrainienne.





    Ukraine – Plusieurs infrastructures
    ferroviaires de l’Ukraine ont été frappées lundi par l’armée russe dans un
    effort délibéré pour empêcher l’armée ukrainienne de recevoir les armes qu’ont
    accepté de lui fournir ses alliés occidentaux. Au moins 5 personnes ont été
    tuées et 18 autres, blessées dans ces attaques. Selon l’agence russe RIA, le
    ministère russe de la Défense a confirmé en soirée qu’il s’est servi d’armes de
    haute précision pour détruire six installations permettant de faire fonctionner
    des voies ferroviaires utilisées pour approvisionner les forces ukrainiennes en
    armes, tout comme un dépôt d’armement de la ville de Slaviansk. Par ailleurs,
    la ville de Kharkiv et d’autres localités du sud du pays ont été à nouveau frappées
    par les tirs russes. Les Ukrainiens ont rejeté les attaques qui ont fait des
    morts et des blessés, sans préciser pourtant leur nombre exact. A Marioupol,
    l’usine Azovstal, dernier refuge des soldats ukrainiens et des civils a été de
    nouveau prise pour cible par les Russes qui n’ont pas permis la mise en place
    de couloirs humanitaires pour évacuer les civils.








    Hépatite– La Roumanie a rapporté un cas d’hépatite
    aigüe chez un enfant de 5 ans dont l’état est stable. Ce cas se rajoute à ceux
    annoncés déjà par l’OMS qui le 21 avril, répertoriait 169 cas d’hépatite inconnue détectés en Europe et
    ailleurs dans le monde. Tout est parti du Royaume-Uni, qui compte le plus grand
    nombre de cas (114 désormais). Les enfants affectés étaient âgés d’un mois à 16
    ans, mais la plupart avaient moins de 10 ans, et beaucoup moins de 5 ans. Aucun
    d’eux ne présentait de comorbidité, mais des transplantations rénales ont dû
    être effectuées sur 17 jeunes. Au Royaume-Uni, l’un d’eux a perdu la vie.Actuellement, la cause
    exacte de l’hépatite reste inconnue », selon le Centre européen de prévention
    et de contrôle des maladies. Pour l’instant, une cause infectieuse semble
    considérée comme la plus probable, mais aucun lien commun avec une alimentation
    contaminée ou un toxique n’a été identifié.Une hépatite est une
    inflammation du foie, en réaction à des virus, des toxiques (drogues, poisons,
    etc.), des maladies auto-immunes ou génétiques. Souvent d’évolution bénigne,
    ses principaux symptômes – fièvres, diarrhées, douleurs au ventre, jaunisses -
    se résorbent rapidement ou restent faibles. Plus rarement, ils peuvent
    déboucher sur une insuffisance rénale.




    Pandémie -En
    Roumanie, le dernier bilan des cas de Covid-19 faisait état de 321
    contaminations en 24 heures et un seul décès associé. Les cas ont été rapportés
    sur 7200 testes effectués. 1228 personnes positives sont actuellement
    hospitalisées en Roumanie dont 221 dans des unités de soins intensifs.


















    Météo – Il faut beau et doux en
    Roumanie. Le ciel est partiellement couvert et quelques orages peuvent toucher
    les régions de montagne et le centre du pays. Le vent souffle légèrement sur
    l’ensemble du relief, plus fort en altitude. Les températures vont de 18 à 25
    degrés.

  • L’Union des Principautés roumaines

    L’Union des Principautés roumaines

    L’historiographie roumaine s’accorde aujourd’hui
    pour considérer l’année 1859 comme le moment où seront posées les bases de l’État
    roumain moderne. 1859 est en effet l’année de la double élection du colonel Alexandru
    Ioan Cuza, comme prince souverain, en Moldavie d’abord, le 5 janvier, en
    Valachie ensuite, le 24 du même mois de janvier. Cette double élection marquera
    de facto l’union de ces deux principautés danubiennes sœurs et sera
    l’aboutissement d’un long parcours, de l’effort conjoint de deux générations
    successives d’élites moldaves et valaques, déterminées à créer un État roumain
    fondé sur le modèle des États européens modernes.










    Accompagnés de Marian Stroia, chercheur
    à l’Institut d’histoire « Nicolae Iorga » de l’Académie de Roumanie,
    nous allons passer en revue la suite d’événements, qui aboutira à la
    constitution de la Roumanie moderne, et décrypter le contexte interne et
    international du moment.






    Marian
    Stroia : « La guerre de Crimée, déroulée entre 1853 et 1855, avait
    bouleversé les équilibres et enclenché une suite d’événements qui ne manquera
    pas de changer en profondeur l’espace du sud-est européen. Cette guerre avait
    d’ailleurs débuté par l’occupation de l’espace roumain par les troupes russes.
    Une occupation déroulée entre le mois de juin 1853 et le mois de septembre
    1854. La Russie essayait de la sorte de faire pression sur l’Empire ottoman,
    pour que ce dernier concède plus de droits aux peuples chrétiens orthodoxes des
    Balkans, qui se trouvaient toujours sous la férule de la Sublime Porte. Pourtant,
    ce n’était au fond qu’un prétexte pour la Russie d’étendre son emprise vers
    l’Europe centrale et de l’Est. »








    L’espace roumain se trouvait enclavé à
    l’époque entre trois empires, celui des Habsbourg, celui des tsars et celui des
    sultans, qui étaient plutôt loin de se soucier de son bien-être et de son existence
    politique. Mais la Moldavie et la Valachie avaient eu alors la chance de
    bénéficier de la présence d’une génération d’hommes d’Etat d’exception, une
    élite qui saura composer avec les intérêts divergents de ces empires
    concurrents, pour donner une chance à la constitution de l’Etat roumain moderne,
    explique Marian Stroia.








    Marian
    Stroia : « Ce que l’on peut constater c’est que la Sublime Porte
    s’avère plus réceptive aux désirs de liberté des Roumains. La Turquie semblait
    être en effet moins conservatrice que la Russie, à cette époque, et les
    tentatives d’affranchissement, initiées par les élites roumaines à partir de la
    révolution de 1848, ont toutes bénéficiées de son appui discret. Cela s’est
    avéré encore plus vrai au temps du règne d’Alexandru Ioan Cuza. L’Empire
    ottoman avait alors essayé de mettre en échec les tentatives russes de faire
    main basse sur les deux principautés roumaines, unifiées à l’occasion sous une
    même bannière. »








    La guerre de Crimée, où l’appétit russe
    pour l’expansion fut mis momentanément en échec, la paix de Paris de 1856 qui
    s’en est suivie, créèrent le contexte favorable à l’accomplissement des
    desseins de cette élite nationale roumaine, précise Marian Stroia : « 1856
    est une année charnière. La nécessité d’un affaiblissement préalable de la
    puissance russe était un élément connu de longue date, d’ailleurs. En 1849
    déjà, le révolutionnaire Dumitru Brătianu l’exprimait en toutes lettres dans
    une missive adressée à son frère, le futur président de Conseil, Ion C. Brătianu.
    Il disait à cette occasion que les objectifs nationaux des Roumains ne pourraient
    s’accomplir que lorsque la Russie était affaiblie. Et 1856 est l’année qui
    marque un déplacement de la double suzeraineté, exercée, jusqu’alors, conjointement
    par la Russie et la Turquie sur l’espace roumain, vers un protectorat, exercé cette
    fois par les Grandes Puissances européennes. Ce changement de paradigme
    constituait l’opportunité tant attendue par les élites politiques roumaines de
    passer à l’action. »








    De grands bouleversements voient le jour
    aussi sur le plan intérieur. L’on voit le parti unioniste et pro-européen
    gagner en importance et en influence, pour devenir prépondérant, affirme l’historien
    Marian Stroia : « Ce sont les élections de 1857 qui donnent le coup
    d’envoi au changement désiré. C’est à cette occasion que le dessein national,
    les points de convergence de l’identité nationale peuvent s’exprimer librement.
    Rappelons, à titre d’exemple, l’autonomie politique, la neutralité, la
    séparation des pouvoirs, la question fondamentale de faire élire un prince
    souverain étranger à la tête de l’État nouvellement constitué, afin d’accroître
    son poids et sa légitimité. Voyez-vous, l’élection du colonel Cuza à la tête de
    cet État, créé par l’union de la Valachie et de la Moldavie, était déjà perçue comme
    un passage obligé et nullement comme le point final de cette évolution toujours
    en marche, censée déboucher à terme sur l’indépendance de la Roumanie, reconnue
    par les Grandes Puissances. »






    Le calcul géopolitique des élites
    roumaines était pourtant simple. Située à la confluence des grands empires
    concurrents et convoitée par ces derniers, la Roumanie devait trouver appui
    ailleurs. Et cet ailleurs fut vite trouvé en France, puissance éminemment
    modernisatrice et porteuse de l’étendard de l’universalisme des Droits de l’homme
    et du citoyen.






    Les
    historiens d’aujourd’hui s’accordent tous pour considérer l’État roumain
    moderne comme une création française, souligne Marian Stroia : « En
    effet, la France a joué un rôle déterminant dans l’accomplissement du désir
    politique d’union de la Valachie et de la Moldavie, puis, plus tard, dans la
    voie vers l’indépendance du nouvel État roumain. Cuza bénéficiait déjà d’une
    éducation occidentale. Francophone et francophile, il était alumnus du collège
    Stanislas de Paris. Sa formation intellectuelle, tout comme celle de la plupart
    des élites roumaines, des révolutionnaires de 1848, était liée à l’Occident, à
    la France en particulier. Et l’appui déterminant est venu de la part de
    l’empereur des Français, Napoléon III, et de l’État français. C’est un fait
    historique qui ne fait aucun doute. »








    Mais le désir d’union, le désir
    d’affranchissement des Roumains a surtout été le fruit des efforts conjugués
    d’une élite roumaine éclairée, explique Marian Stroia : « Une
    élite d’exception, en effet. Des gens totalement désintéressés au plan
    personnel, mus par le seul souci du bien-être et la poursuite de l’intérêt
    commun, par un patriotisme désintéressé. Costache Negri, un des proches du
    prince Cuza et ambassadeur à Constantinople, avait dû être enterré aux frais de
    l’État, ayant dépensé ses biens pour la cause nationale. Et puis aussi, Ion C
    Brătianu, lorsqu’il est allé à Dusseldorf offrir au prince Carol de
    Hohenzollern-Sigmaringen le trône de Roumanie, il a dû vendre une bonne partie
    de ses terres pour couvrir les frais d’un voyage dans l’intérêt de l’État. »








    Quoi qu’il en soit, la double élection
    d’Alexandru Ioan Cuza, le 5 et le 24 janvier 1859, à la tête de la Moldavie et
    de la Valachie, donne le coup d’envoi de la formidable aventure qui débouchera
    sur la constitution de l’État roumain moderne. (Trad. Ionuţ Jugureanu)

  • 24/01/2022 (mise à jour)

    24/01/2022 (mise à jour)

    Union — La Roumanie a marqué ce lundi les 163 ans écoulés depuis l’Union des Principautés roumaines de Moldavie et de Valachie, le premier pas important dans la création de l’Etat national unitaire roumain, un précurseur de la Grande Union de 1918. Rappelons-le, le 24 janvier 1859, Alexandru Ioan Cuza était élu prince régnant de Valachie, alors qu’une semaine auparavant il avait été élu prince régnant de Moldavie. C’est durant son règne, entre 1859 et 1866, que furent jetées les bases institutionnelles de la Roumanie moderne par les réformes radicales adoptées. Ce lundi a été un jour férié en Roumanie. Alors que beaucoup de Roumains ont choisi de passer un week-end prolongé, notamment dans les stations de montagne, d’autres ont participé à de nombreux événements publics. Ainsi, des cérémonies militaires et religieuses, des concerts ou symposiums ont été organisés sur l’ensemble du pays — mais marqués toutefois par des restrictions sanitaires. Un service divin a eu lieu à la Cathédrale patriarcale de Bucarest à la mémoire de tous ceux qui ont contribué à l’accomplissement de l’Union de 1859. Les leaders politiques ont également transmis des messages à l’occasion. Le président Klaus Iohannis a affirmé que l’Union du 24 janvier 1859 prouvait combien l’existence d’un projet censé coaguler les énergies du peuple roumain était importante, et a exhorté ses concitoyens à agir avec ténacité pour renforcer le parcours européen et démocratique du pays. Le premier ministre libéral Nicolae Ciucă a estimé que l’acte historique du 24 janvier 1859 avait été le fruit des efforts de l’élite politique du temps. Les Roumains avaient exprimé leur désir d’être unis, mais aussi celui de progresser au plan administratif, économique et social. A son tour, le président de la Chambre des députés et du Parti social-démocrate, Marcel Ciolacu, a mis en exergue le fait que, 163 ans après l’Union des Principautés, les Roumains ont besoin plus que jamais d’unité et de stabilité, afin de faire face aux défis économiques, sanitaires et sécuritaires.



    Covid en Roumanie — Les autorités roumaines ont annoncé ce lundi 12 082 nouveaux cas de personnes infectées au virus SARS-CoV-2 au niveau national, en l’espace de 24 h. 41 décès ont également été rapportés, dont un antérieur à la période de référence. A Bucarest, le taux d’incidence est à la hausse, et il a atteint 10,23 cas par mille habitants. La capitale roumaine est dans le scénario dit rouge, après avoir dépassé le seuil de 3 cas par mille habitants en l’espace de 14 jours. La capacité de dépistage du coronavirus va croître cette semaine jusqu’à 150 000 tests par jour. Plus de 3 800 médecins traitants du pays ont conclu des contrats avec les caisses d’assurance maladie pour tester la population. A Bucarest et dans le département limitrophe d’Ilfov, où la plupart des nouveaux cas sont signalés, des centres de dépistage ont déjà été ouverts dans 20 hôpitaux. Le dépistage sera repris pour les élèves, mercredi au plus tard, après la livraison de plus de 10 millions de kits aux Inspections scolaires. 114 000 doses de vaccin Pfizer/BioNTech destinées à immuniser les enfants de 5 à 11 ans arriveront en Roumanie mardi. Le ministre de la Santé, Alexandru Rafila, estime qu’en Roumanie, le pic de la 5e vague aura lieu dans 3 semaines environ.



    Ukraine – Les Etats de l’OTAN ont placé des forces en attente et ont envoyé des navires et des avions de combat afin de renforcer la défense en Europe de l’Est face aux activités militaires de la Russie aux frontières de l’Ukraine, a annoncé l’Alliance ce lundi, dans un communiqué. En l’occurrence, le Danemark envoie une frégate en mer Baltique et s’apprête à déployer des chasseurs F 16 en Lituanie. L’Espagne envoie des navires qui rejoindront les forces de l’OTAN et a l’intention d’envoyer des avions de chasse en Bulgarie. La France s’est déclarée prête à envoyer des troupes en Roumanie sous commandement de l’Alliance. Les Pays-Bas envoient des avions de combat F 35 en Bulgarie à partir du mois d’avril, afin de soutenir la police aérienne de l’OTAN de la région et mettent en attente un bâtiment et des unités terrestres pour la Force alliée de réaction. Non dernièrement, les Etats-Unis se proposent d’accroître leur présence militaire sur le Flanc est de l’Alliance. Par ailleurs, le président de l’Ukraine, Volodymyr Zelensky, a remercié lundi l’Union européenne pour une aide macro financière de 1,2 milliards d’euros afin de soutenir Kiev dans une confrontation éventuelle avec la Russie. « Une Ukraine forte est la clé de la sécurité européenne », a affirmé M Zelensky dans un tweet. Rappelons que la Russie a massé environ 100 000 soldats à proximité des frontières de l’Ukraine, et aussi de la technique militaire, ce qui accroît les craintes d’invasion de ce pays.



    Reine Marie de Roumanie — France 3 diffuse, en première, ce lundi, le documentaire « Marie de Roumanie, l’étonnante reine des Carpates », dont la réalisation a pris une année et demie. La production a rassemblé images et photos d’archives, témoignages d’historiens et de membres de la Maison royale de Roumanie. Les tournages ont eu lieu aux Châteaux de Peleş et de Bran des Carpates méridionales, au Musée national de Cotroceni de Bucarest ou encore au monastère de Curtea de Argeş (sud), qui abrite la nécropole des rois de Roumanie. Infirmière des soldats roumains dans les hôpitaux militaires de la Première Guerre mondiale, la reine Marie, épouse du roi Ferdinand Ier, a été reconnue comme une ambassadrice de la cause roumaine. A Paris et dans d’autres capitales européennes, elle a soutenu et obtenu du soutien pour la reconnaissance de la Grande Roumanie et de l’Etat national unitaire roumain.



    Tennis — La joueuse de tennis roumaine Simona Halep s’est inclinée ce lundi devant la Française Alizé Cornet par 6-4, 3-6, 6-4, à Melbourne, dans les huitièmes de finale de l’Open d’Australie, premier tournoi du Grand Chelem de l’année. Halep (15e WTA) a subi sa première défaite de l’année, au bout d’un match dur, de 2 h et 33 minutes, dans des conditions difficiles, par 32°. Simona Halep achève ainsi une série de 8 victoires consécutives. Ce lundi, dans la même compétition et toujours dans les huitièmes de finale, la Roumaine Sorana Cîrstea a perdu devant la Polonaise Iga Swiatek, 7e favorite, par 5-7, 6-3, 6-3.






  • 24/01/2022

    24/01/2022

    Union — La Roumanie marque ce lundi, 24 janvier, les 163 ans écoulés depuis l’Union des Principautés roumaines de Moldavie et de Valachie, le premier pas important dans la création de l’Etat national unitaire roumain, un précurseur de la Grande Union de 1918. Rappelons-le, le 24 janvier 1859, Alexandru Ioan Cuza était élu prince régnant de Valachie, alors qu’une semaine auparavant il avait été élu prince régnant de Moldavie. C’est durant son règne, entre 1859 et 1866, que furent jetées les bases institutionnelles de la Roumanie moderne par les réformes radicales adoptées. Aujourd’hui est un jour férié en Roumanie. Alors que beaucoup de Roumains ont choisi de passer un week-end prolongé, notamment dans les stations de montagne, d’autres peuvent participer à de nombreux événements publics. Ainsi, des cérémonies militaires et religieuses, des concerts ou symposiums sont organisés sur l’ensemble du pays — mais marqués toutefois par des restrictions sanitaires. Un service divin a eu lieu à la Cathédrale patriarcale de Bucarest à la mémoire de tous ceux qui ont contribué à l’accomplissement de l’Union de 1859. Les leaders politiques ont également transmis des messages à l’occasion. Le président Klaus Iohannis a affirmé que l’Union du 24 janvier 1859 prouvait combien l’existence d’un projet censé coaguler les énergies du peuple roumain était importante, et a exhorté ses concitoyens à agir avec ténacité pour renforcer le parcours européen et démocratique du pays. Le premier ministre libéral Nicolae Ciucă a estimé que l’acte historique du 24 janvier 1859 avait été le fruit des efforts de l’élite politique du temps. Les Roumains avaient exprimé leur désir d’être unis, mais aussi celui de progresser au plan administratif, économique et social. Ce souhait est resté inchangé pour toutes les générations futures et a généré des transformations majeures de la société roumaine, a ajouté Nicolae Ciucă. A son tour, le président de la Chambre des députés et du Parti social-démocrate, Marcel Ciolacu, a mis en exergue le fait que, 163 ans après l’Union des Principautés, les Roumains ont besoin plus que jamais d’unité et de stabilité, afin de faire face aux défis économiques, sanitaires et sécuritaires.



    Covid en Roumanie — Les autorités roumaines ont annoncé aujourd’hui 12 082 nouveaux cas de personnes infectées au virus SARS-CoV-2 au niveau national, en l’espace de 24 h. 41 décès ont également été rapportés, dont un antérieur à la période de référence. A Bucarest, le taux d’incidence est à la hausse, et il a atteint 10,23 cas par mille habitants. La capitale roumaine est dans le scénario dit rouge, après avoir dépassé le seuil de 3 cas par mille habitants en l’espace de 14 jours. La capacité de dépistage du coronavirus va croître cette semaine jusqu’à 150 000 tests par jour. Plus de 3 800 médecins traitants du pays ont conclu des contrats avec les caisses d’assurance maladie pour tester la population. A Bucarest et dans le département limitrophe d’Ilfov, où la plupart des nouveaux cas sont signalés, des centres de dépistage ont déjà été ouverts dans 20 hôpitaux. Le dépistage sera repris pour les élèves, mercredi au plus tard, après la livraison de plus de 10 millions de kits aux Inspections scolaires. Le ministre de la Santé, Alexandru Rafila, estime qu’en Roumanie, le pic de la 5e vague aura lieu dans 3 semaines environ.



    Ukraine – Les Etats de l’OTAN ont placé des forces en attente et ont envoyé des navires et des avions de combat afin de renforcer la défense en Europe de l’Est face aux activités militaires de la Russie aux frontières de l’Ukraine, a annoncé l’Alliance aujourd’hui, dans un communiqué. En l’occurrence, le Danemark envoie une frégate en mer Baltique et s’apprête à déployer des chasseurs F 16 en Lituanie. L’Espagne envoie des navires pour se joindre aux forces de l’OTAN et a l’intention d’envoyer des avions de combat en Bulgarie. La France s’est déclarée prête à envoyer des troupes en Roumanie sous commandement de l’Alliance. Les Pays-Bas envoient des avions de combat F 35 en Bulgarie à partir du mois d’avril, afin de soutenir la police aérienne de l’OTAN de la région et mettent en attente un bâtiment et des unités terrestres pour la Force alliée de réaction. Non dernièrement, les Etats-Unis se proposent d’accroître leur présence militaire sur le Flanc est de l’Alliance. Par ailleurs, le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, prendra la parole aujourd’hui par visioconférence à la réunion de Bruxelles des ministres des Affaires étrangères de l’UE. Il les informera de ses récentes discussions avec son homologue russe Serguei Lavrov. Le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, participe également à cette réunion. Rappelons que la Russie a massé environ 100 000 sioldats à proximité de la frontière ukrainienne, et l’Occident affirme que ce sont des préparatifs de guerre pour empêcher l’Ukraine d’adhérer à l’OTAN.



    Reine Marie de Roumanie — France 3 diffuse ce soir, en première, le documentaire « Marie de Roumanie, l’étonnante reine des Carpates », dans l’émission d’histoire la plus appréciée de France — « Secrets d’histoire ». La réalisation de cette production a pris une année et demie. Elle a rassemblé images et photos d’archives, témoignages d’historiens et de membres de la Maison royale de Roumanie. Les tournages ont eu lieu aux Châteaux de Peleş et de Bran des Carpates méridionales, au Musée national de Cotroceni de Bucarest ou encore au monastère de Curtea de Argeş (sud), qui abrite la nécropole des rois de Roumanie. Infirmière des soldats roumains dans les hôpitaux militaires de la Première Guerre mondiale, la reine Marie, épouse du roi Ferdinand Ier, a été reconnue comme une ambassadrice de la cause roumaine. A Paris et dans d’autres capitales européennes, elle a soutenu et obtenu du soutien pour la reconnaissance de la Grande Roumanie et de l’Etat national unitaire roumain.



    Tennis — La joueuse de tennis roumaine Simona Halep s’est inclinée aujourd’hui devant la Française Alizé Cornet par 6-4, 3-6, 6-4, à Melbourne, dans les huitièmes de finale de l’Open d’Australie, premier tournoi du Grand Chelem de l’année. Halep (15e WTA) a subi sa première défaite de l’année, au bout d’un match dur, de 2 h et 33 minutes, dans des conditions difficiles, par 32°. Simona Halep achève ainsi une série de 8 victoires consécutives. Ce lundi, dans la même compétition et toujours dans les huitièmes de finale, la Roumaine Sorana Cîrstea a perdu devant la Polonaise Iga Swiatek, 7e favorite, par 5-7, 6-3, 6-3.



    Météo — Temps plus froid que les normales de saison sur la majeure partie de la Roumanie. Les maximales du jour vont de -8 à 3°, les températures les plus élevées étant enregistrées dans le sud du pays. Le ciel est variable, avec des nuages sur le sud et l’est. 0° à midi à Bucarest. Par endroits, dans le sud-est, l’est, le sud et dans et la Courbure des Carpates, il neigera, surtout le soir. Le vent est faible à modéré, plus intense dans les régions est et sud-est, où les rafales peuvent dépasser par endroits les 50-55 km/h. Il est présent aussi dans les Carpates méridionales et la Courbure des Carpates, notamment sur les sommets, où la vitesse du vent est supérieure à 70-80 km/h et le blizzard se manifeste.

  • www.muzeedelasat.ro

    www.muzeedelasat.ro

    Disponible en roumain et anglais, la plateforme www.muzeedelasat.ro, soit des musées dans les villages, a été lancée le 1er décembre, le jour même de la Fête nationale de la Roumanie. Derrière ce projet on retrouve une petite équipe de quatre membres seulement : Cosmin Murărașu – chef de projet et technicien flux numérique 3 D, Ionuț Toderașcu – éditeur visuel et photographe documentariste, Nicoleta Felea – rédactrice publicitaire, chargée de la promotion, et Silvia-Alexandra Nistor, traductrice. D’où l’idée d’un tel musée ? Une question à laquelle le photographe Ionuţ Toderaşcu répond : « A compter du 1er décembre dernier, le public est invité à explorer une nouvelle plateforme Muzeedelasat, consacrée aux musées ruraux. On a commencé par répertorier les musées des 8 départements de la région de Moldavie roumaine, et les deux ou trois prochaines années, on espère pouvoir parcourir tout le pays afin de faire une radiographie complète des musées existants dans nos villages. La plateforme propose donc des tours virtuels, des photographies que nous avons réalisés et des informations recueillies sur place. Cette idée a commencé à se matérialiser en septembre, au moment où nous avons entamé les visites de tous ces musées afin de filmer leurs intérieurs. Les visites virtuelles que nous proposons se déroulent comme dans les jeux vidéo. Les internautes sont invités à explorer chaque pièce, passer en revue les objets exposés, s’arrêter sur ceux attirant particulièrement leur attention, les regarder en détail et surtout se donner l’envie de se rendre sur place pour explorer aussi bien l’endroit respectif que les ruelles du village. Nous, on est de grands passionnés du milieu rural et nous pensons qu’il devrait être promu davantage, ne serait-ce que pour mettre à profit ses valeurs et son ambiance paisible. »

    Dans chacun des musées à découvrir sur Internet, tous les locaux ont été filmés, photographiés et documentés afin d’offrir aux visiteurs la possibilité de faire un tour virtuel complet, interactif, réalisé avec des équipements performants. Des vidéos de présentation accompagnées de quelques photos et des informations figurent désormais sur Google Street View, Google Maps et Google Earth. Pour ceux d’entre vous qui souhaiteraient se lancer dans la découverte sur Internet des musées des villages de Roumanie, nous vous rappelons que pour l’instant, vous serez attendus dans les musées de Moldavie. Ionuţ Toderaşcu raconte : « Dans un premier temps, la plateforme propose des visites dans 28 musées de tous les départements de la Moldavie roumaine. En voici quelques exemples : la ferme traditionnelle Vatra cu Dor de Galati qui, plus qu’un musée, invite les jeunes à découvrir comment on vivait jadis, à la campagne. On a ensuite les musées du département de Vrancea tels « La Maison de Ion Roată » où le public fera la connaissance de madame Sevastiţia, une vieille dame, gérante de l’endroit qui chaque été repeint les murs de cette maison. D’ailleurs, dans chacun de ces endroits, on a eu la chance de tomber sur des gens passionnés par leur travail avec qui les rapports ont été plus chaleureux que ceux que l’on crée d’habitude en milieu urbain. A la campagne, les relations entre les hôtes et les visiteurs sont différentes, on prend le temps d’échanger, les gens se plaisent à vous en dire davantage sur eux ou sur le musée. On a aussi des musées plus grands, comme le Musée « Alexandru Ioan Cuza » de Ruginoasa, dans le département de Iaşi, qui ressemble plutôt à un château, puisqu’il s’agit d’un édifice somptueux, imposant. Ou encore les musées de Neamţ, tel celui connu sous le nom de « La Maison Popa » et qui invite à explorer le village roumain d’autrefois pour y découvrir les masques et les créations artisanales de M. Popa. »

    Sur l’ensemble des musées figurant sur la plateforme en ligne, il y en a un qui est resté plus proche du cœur de Ionuţ Toderaşcu : « Je pense que mon préféré reste celui consacré au musicien George Enescu, de Botoşani, peut-être parce que la journée fut particulièrement ensoleillée le jour de la visite. Et comme le musée est caché au cœur de la nature, la visite se transforma en un véritable périple. Et puis, il y a aussi la section « Alice et Dumitru Rosetti Tescanu », du département de Bacău, à forte contribution culturelle puisqu’elle accueille différents événements annuels. »

    Quant aux collections qui ont particulièrement suscité son intérêt, Ionuţ Toderaşcu a affirmé que : « Je crois que c’est le Musée de Tescani qui présente les objets qui m’ont touché le plus, car il s’agit de quelques objets ayant appartenu à George Enescu. Tout le monde sait qui a été Enescu et le fait de se retrouver dans les pièces respectives, de voir le violon que le musicien a touché, tout ça nous donne un sentiment qu’on ne peut vivre que sur place. Voilà pourquoi par tout ce que nous faisons, par tous ces tours virtuels que nous avons mis en place, on espère éveiller l’intérêt du public et lui donner envie de se rendre sur les lieux pour voir en vrai tout ce qu’il a exploré virtuellement. »

    Grands voyageurs, les quatre membres de l’équipe chargée du projet ont mis à profit leur passion pour découvrir le monde et ses merveilles. Ionuţ Toderaşcu : « On s’est lancé dans un véritable marathon de 5 500 kilomètres lors duquel on a scanné, photographié, bref en 20 jours on a exploré tous les 28 musées présentés virtuellement. Une fois les données collectées, on a passé plusieurs semaines à travailler là-dessus, en se fixant comme date de lancement le 1er décembre, en raison de sa signification, mais aussi parce que ce délai nous a laissé le temps de faire ce que l’on avait à faire. »

    A part tous ces musées à la mémoire de telle ou telle personnalité, il y en a d’autres dont les noms intriguent et suscitent le souhait d’en apprendre davantage. En voici quelques exemples : la Collection ethnographique « Le coffre de dot » Miron Costin dans le département de Neamţ, Le Musée ethnographique « Le Gréco » de Suceava ou encore le Musée du Sel de Bucovine. (Trad. Ioana Stancescu)

  • Les Principautés roumaines et les épidémies

    Les Principautés roumaines et les épidémies

    Cela fait près de deux ans que la pandémie de covid-19 est en tête des infos et des débats, partout dans le monde. Médecins, psychologues, sociologues, spécialistes de l’éducation et autres experts présentent les données accumulées dans leur champ de connaissances, afin d’en tirer des conclusions pertinentes. Bien que leur profession traite du passé, les historiens ne sont pas non plus restés indifférents aux défis du temps présent et racontent les expériences vécues par l’humanité, confrontée à des épidémies des temps passés. Le virus responsable de la maladie Covid-19 a une identité, car la science du XXIe siècle a réussi à le mettre en évidence et analyser son comportement. Mais à d’autres époques, les agents des infections étaient quasi inconnus, les gens tenant pour responsables la fatalité et le manque de chance. Le Musée national d’histoire de la Roumanie et les Archives nationales se sont donné la main pour organiser une exposition consacrée aux « Épidémies dans l’histoire des Principautés roumaines », accueillie par l’institution muséale. L’année 2021 a marqué le 190e anniversaire des Archives nationales, fondées en 1831, à l’époque du Règlement organique, première ébauche de Loi fondamentale dans les principautés de Valachie et de Moldavie. C’est justement à cette occasion festive que ladite institution a tenu à montrer au public des documents qui parlent des épidémies, de peste, choléra, fièvre typhoïde, de typhus ou de grippe espagnole, ayant frappé ces deux pays roumains. L’archiviste Claudiu Turcitu, coordinateur de l’exposition, en a fournit de nombreux détails intéressants : « Nous nous sommes lancés dans cette démarche afin de montrer ces documents au public dans les circonstances actuelles. Or, quoi de mieux que montrer les documents relatifs aux infections pour marquer les 190 ans d’activité des Archives nationales ? C’est ainsi qu’est née l’idée de l’exposition, d’autant plus que nous préparons aussi un volume de documents sur le service des quarantaines. »L’exposition inclut des documents originaux et des photocopies de cartes, listes, tableaux, pages journaux, documents paroissiaux, enseignes officielles, notices personnelles. Le document le plus ancien, datant du XVIIe siècle, se réfère à une épidémie de peste, maladie qui a tué le plus grand nombre de gens jusque vers la fin du XIXe siècle. Le 12 mars de l’année 7145 (1637), Nedelco donnait à Gligorie un arpent de vigne, des outils et de l’argent qui se trouvaient dans la maison de son frère Tudor, pour y aller chercher « la femme et les fils » tués par la peste et les enterrer, car il «n’y avait eu personne d’autre pour le faire».

    Un autre document, du 27 septembre 1657, nous dit qu’un tel Petre Epure avait donné plusieurs pommiers au pope Neguțu et ses fils, pendant l’épidémie de peste qui avait emporté sa femme et ses enfants, morts sans avoir reçu l’onction des malades. Claudiu Turcitu raconte : « Nous avons commencé avec des documents de 1637. Nous les avons regroupés en fonction des principales épidémies qui ont sévi cet espace jusqu’en 1918. Le premier document est un « zapis » (~attestation) issu par une personne pour l’enterrement de gens emportés par la peste. Viennent ensuite des documents issus en 1813, lors de la terrible épidémie de peste de Caragea Vodă. Nous avons même un « hrisov » (brevet) de 1813, signé par le prince régnant Ioan Caragea pour l’hôpital Dudești, aménagé bien avant, en 1798 et destiné aux malades atteints de la peste. »

    Dans l’exposition, nous apprenons aussi qu’en 1827, Ahmed Pacha, le commandant de la cité de Nicopolis, sur la rive sud du Danube, avait autorisé la libre circulation au nord du fleuve seulement dans la zone de Teleorman, placée en quarantaine. Le reste de la principauté de Valachie affrontait les manifestations violentes de la peste. Un document poignant même pour l’année 1831 est la prière écrite par un chantre d’église dénommé Stan, qui servait au monastère Colțea, à côté de l’hôpital homonyme de Bucarest. C’était à l’époque de la terrifiante épidémie de choléra, qui avait affolé toute la population valaque.

    Un autre document intéressant est l’ordre du 14 février 1846, signé par le prince régnant de Valachie, Gheorghe Bibescu, qui demandait aux parents de faire vacciner leurs enfants contre la varicelle. Outre la peste, l’exposition présente aussi les autres chocs épidémiologiques à avoir frappé la société roumaine au XIXe siècle et durant les premières décennies du XXe, précise Claudiu Turcitu, archiviste aux Archives nationales : « Nous présentons ensuite l’épidémie de choléra à travers des documents appartenant au fonds du service des quarantaines du ministère de la Guerre, les fonds personnels. Ce sont des lettres et des opinions de personnalités de l’époque, au sujet des symptômes de la maladie, des traitements, des ordonnances utilisées pour endiguer l’épidémie de choléra, qui avait duré assez longtemps. Il y a les documents concernant l’épidémie de typhus, éclatée pendant la Grande Guerre, et celle de grippe espagnole, surgie à la fin de la Première conflagration mondiale. L’exposition présente, enfin, des pages des carnets de la Reine Marie, des documents issus par la « Vornicia dinlăuntru » (le ministère de l’Intérieur) et par le ministère de la Guerre, le fonds personnel Ion I. C. Brătianu, un rapport pour obtenir l’argent nécessaire pour combattre le typhus. »

    À travers les époques, les épidémies ont frappé l’espace roumain avec une force dévastatrice, mais les gens ont su s’en défendre. Dans le monde technologique qui est le nôtre, il nous est facile d’imaginer un avenir aseptisé, mais la microbiologie n’a pas dit son dernier mot.

  • Femmes et soins de santé dans la Valachie du XVIIIe siècle

    Femmes et soins de santé dans la Valachie du XVIIIe siècle

    Dans les principautés de Valachie et de Moldavie, les premières institutions médicales modernes apparaissent au XIXe siècle. Jusqualors, des gens sans aucune formation spécialisée prodiguaient des soins de santé. Certains exerçaient, en fait, des occupations bien éloignées, puisqu’ils étaient barbiers, guérisseurs, sorcières, sages-femmes ou popes. Cependant, au XVIIIe siècle, une modernisation, bien que timide, des soins de santé s’amorce en Valachie, avec l’ouverture, à Bucarest, de l’hôpital Colțea, premier établissement hospitalier destiné aux pauvres, à l’époque du prince régnant Constantin Brâncoveanu (Brancovan). La première institution d’enseignement médical allait ouvrir ses portes à ce même endroit, mais le siècle suivant : c’était l’École technique de chirurgie de Colțea. Les femmes ne se retrouvaient pas parmi les apprentis-médecins, mais cela ne les empêchait pas d’être très présentes comme guérisseuses dans la vie des communautés depuis la nuit des temps. La chercheuse Mihaela Diana Sprânceană a étudié les archives de l’hôpital et de l’École de chirurgie de Colțea, où elle a trouvé des informations sur la présence des femmes.



    Ce fut la première école médicale des principautés de Valachie et de Moldavie, qui a fonctionné jusqu’en 1852. Les documents archivés ne mentionnent aucun nom de femme-médecin ou chirurgien formée dans cet établissement. On sait que les médecins sortis de cette école avaient suivi leur spécialisation dans le cadre de l’hôpital, où ils ont traité et même opéré de très nombreux patients. De même, à l’époque, les listes publiques des médecins de Valachie ne contiennent que des noms d’hommes. Les femmes, tout comme les barbiers, les guérisseurs et les popes, dispensaient des soins de santé sans avoir suivi une formation médicale. Mais, dans mon opinion, elles ont joué un rôle particulièrement important dans la vie médicale. Elles assumaient souvent le rôle de sage-femme, donc elles assistaient les femmes lors de l’accouchement et surveillaient la mère et son bébé, s’assurant qu’ils sont en vie. La sage-femme était en mesure de savoir si une femme était ou non enceinte, si elle n’était plus vierge ou si elle avait été victime d’un viol.



    Il est vrai que les services des sages-femmes étaient surtout appréciés à la campagne, faute de mieux. En revanche, les femmes de la ville consultaient des médecins ou des chirurgiens formés à l’étranger. Le médecin Dumitru Caracaș, père de Constantin Caracaș, le premier médecin officiel de la ville de Bucarest au XVIIIe siècle, ne voyait pas d’un bon œil l’activité des guérisseuses et plaidait pour la professionnalisation de ce domaine. La chercheuse Mihaela Diana Sprânceană nous fournit davantage de détails sur le médecin Dumitru Caracaș.



    Pour lui, les sages-femmes des paysans ne sont que de vieilles ignorantes, dont la simple présence est plutôt nuisible qu’utile. Et c’est aussi lui qui insiste sur le fait que, lors de l’accouchement, les femmes de la ville sont assistées par de vrais médecins, non pas par des vieilles ou par des sages-femmes sans expérience. Le guérisseur, tout comme la sage-femme, pouvait donner différents remèdes, surtout aux enfants, contre le mauvais œil, aux femmes qui avaient du mal à tomber enceintes ou qui voulaient se débarrasser d’une grossesse. Aucun livre de médecine en roumain n’avait circulé en terre roumaine avant 1760. Donc les femmes qui soignaient les gens utilisaient des remèdes et des recettes passés d’une génération à l’autre. Ce même docteur, Dumitru Caracaș, affirmait que les gens se fiaient aux sorcières et aux vieilles femmes pour soigner les maladies mentales, considérées comme des châtiments divins. Les gens, à l’époque, comme aujourd’hui, refusaient de consulter un médecin pour traiter, par exemple l’épilepsie ou d’autres maladies neuropsychiques.



    Les noms de ces femmes, leurs sobriquets, d’autres détails de leur vie sont quasi inexistants dans les documents d’époque. Leur existence, bien que cruciale, puisqu’elle comblait le manque d’une intervention professionnelle, est restée anonyme. À travers le temps, l’influence de ces femmes a diminué avec le développement de l’enseignement spécialisé. Mais leur activité, bien que fortement diminuée, a continué jusqu’à nos jours, précise la chercheuse Mihaela Diana Sprânceană.



    Malgré le fait que les sources historiques n’ont pas retenu les noms des femmes, sauf certains documents qui mentionnent leurs sobriquets ou leurs prénoms, elles ont joué un rôle très important dans la vie sociale et médicale du XVIIIe siècle. Pourtant, les documents parlent de leur activité intense dans le domaine des soins de santé. À l’époque contemporaine, celles que l’on appelait les vielles femmes ont continué leur activité jusqu’au XXe siècle, y compris après 1968, l’année de l’adoption du décret de Nicolae Ceaușescu qui interdisait l’IVG. Les femmes ont continué à chercher l’aide des vieilles pour se débarrasser d’une grossesse indésirable.



    Ce n’est que vers la fin du XIXe siècle que la première femme-médecin de Roumanie commence son activité professionnelle : c’était Maria Cuțarida-Crătunescu, diplômée de la Faculté de médecine de Montpellier et titulaire d’un doctorat à l’Université de Paris.


    (Trad. : Ileana Tàroi)




  • 07.09.2021

    07.09.2021




    Politique – Le vice-premier ministre
    Dan Barna et les ministres de l’Union sauvez la Roumanie-PLUS ont démissionné ce
    matin du gouvernement de coalition dirigé par le libéral Florin Cîţu. USR-PLUS
    considère que le premier ministre a « dynamité » la coalition
    gouvernementale par la révocation intempestive, la semaine dernière, du
    ministre de la Justice Stelian Ion. Les représentants du parti ont été convoqués
    à des consultations cet après-midi par le président Klaus Iohannis. Vendredi
    dernier, l’Union sauvez la Roumanie-PLUS et le parti ultranationaliste l’Alliance pour l’unité des
    Roumains ont déposé une motion de censure contre le cabinet Cîţu. Les
    bureaux réunis des deux chambres du Parlement se réunissent aujourd’hui dans
    une nouvelle tentative pour fixer le calendrier des débats et du vote de la motion.
    Davantage d’infos à ce sujet après le journal.




    Gouvernement – Malgré la démission des
    ministres USR-PLUS, le premier ministre Florin Cîţu a programmé pour aujourd’hui
    une réunion gouvernementale dans le but d’adopter une loi de finances
    rectificative. Le chef de l’exécutif annonçait hier soir que le collectif budgétaire
    serait approuvé quoi qu’il en soit, en présence ou absence des ministres de l’Union
    sauvez la Roumanie-PLUS. Le texte de loi prévoit une réaffectation de fonds aux
    ministères de la Santé, des Finances et du Développement et des
    investissements. A l’opposé, le ministère du Travail, le Sénat et la Cour des
    comptes se verront diminuer leurs enveloppes budgétaires.








    Diplomatie – La Réunion annuelle de la diplomatie roumaine, qui réunit les
    chefs des missions diplomatiques et des consulats roumains de l’étranger, démarre
    aujourd’hui à Bucarest. Les travaux seront dirigés par Bogdan Aurescu, ministre
    des Affaires étrangères. La résilience est le thème principal de cette édition
    2021, un concept qui gagne en importance dans le contexte de la crise
    sanitaire. D’autres thématiques retiendront l’attention du corps diplomatique
    roumain : le changement climatique, la transition numérique, le rôle croissant
    des nouvelles technologies et la cybersécurité. Bogdan Aurescu rencontrera dans
    la journée son homologue moldave, Nicolae Popescu, un des invités spéciaux de l’événement.
    Les discussions bilatérales chercheront à renforcer le soutien de la Roumanie
    au processus de réformes déroulé par le nouvel exécutif de Chişinău et au
    parcours européen de la République de Moldova.




    OTAN – La base 57 Mihail Kogălniceanu de Constanţa, dans le
    sud-est de la Roumanie, accueille aujourd’hui la cérémonie de certification
    OTAN du détachement de l’Aviation royale canadienne, qui démarre sa mission renforcée
    de police du ciel en Roumanie. Les quelques 140 canadiens, pilotes et personnel
    technique, et leurs six aéronefs Hornet resteront durant trois mois sur la base
    57, aux côtés des militaires roumains dotés d’avions F-16 et MIG-21 Lancer. Les
    militaires canadiens ont déjà effectué quatre missions à Mihail Kogălniceanu et
    une mission à la base de Câmpia Turzii, dans le centre de la Roumanie.




    Tennis – Les joueuses roumaines de tennis Monica Niculescu et Gabriela
    Ruse se sont qualifiées pour les quarts de finale de l’épreuve de double dames
    de l’US Open, après une victoire en trois sets contre Leylah Fernandez de
    Canada et Erin Routliff de Nouvelle Zélande. Les Roumaines rencontreront demain
    le duoAlexa Guarachi de Chili – Desirae Krawczyk des Etats-Unis.
    Quant au tableau de double messieurs, le roumain Horia Tecău et l’allemand
    Kevin Krawietz, tête de série numéro six à l’US Open, joueront aujourd’hui dans
    les quarts de finale. Ils affronteront les Américains Steve Johnson – Sam Querrey.






    Météo – Il fait beau, mais encore un peu frisquet le matin en
    Roumanie. Le ciel est variable, partiellement couvert en montagne, où on attend
    aussi quelques pluies éparses. Le vent est faible à modéré, avec quelques
    intensifications en altitude et sur le littoral de la mer Noire. Les
    températures maximales iront, dans la journée, de 18 à 28°C. 22° et plein
    soleil à midi à Bucarest.