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  • Guy Le Louët (France) – Propriétés du prince Charles de Galles en Roumanie

    Guy Le Louët (France) – Propriétés du prince Charles de Galles en Roumanie

    En fait, lintérêt de lhéritier de la Couronne britannique pour la Roumanie ne date pas d’hier, puisqu’il créait une fondation déjà en 1987, pour aider les intellectuels roumains à être en contact avec des universités occidentales — notamment Oxford et Cambridge. En avril 1989, à Londres, il a tenu un discours sur la situation dramatique des villages roumains — vous vous souvenez peut-être, pour Ceauşescu, l’heure était à la systématisation. Les villages étaient rasés pour faire des terrains agricoles ou les maisons des gens étaient démolies pour céder la place à des immeubles collectifs.



    Le prince de Galles est venu pour la première fois en Roumanie en 1998 et il est tombé sous le charme de la Transylvanie, cette région du centre du pays, de sa nature, de l’habitat, des traditions et des gens de l’endroit. Il déclare avoir pour ancêtres Vlad l’Empaleur, mais aussi la comtesse Claudine Rhédey de Kis-Rhéde, née sur le territoire de notre pays au XIXe siècle. Depuis lors, il vient chaque année, même plusieurs fois par an en Roumanie pour y séjourner, mais ce n’est pas tout.



    On ne sait pas exactement combien de propriétés le prince Charles a acquises en Roumanie, mais il s’agit d’au moins une dizaine. Et quand je parle de propriétés, il faut entendre des maisons traditionnelles, anciennes, certaines plus que centenaires, qu’il a achetées. Ainsi, à Valea Zălanului, un hameau de 150 habitants du département de Covasna (centre), où le temps s’est arrêté et les gens vivent au rythme de la nature, il achète une, puis deux, puis trois et, selon certains, même une quatrième maison de plus de cent ans. Préoccupé par la conservation du patrimoine, des traditions et par la promotion du tourisme durable, il les a rénovées avec les mêmes matériaux que ceux qui avaient été utilisés à l’origine et les mêmes techniques, les a aménagées avec des objets traditionnels authentiques, mais les a aussi équipées de salles de bains tout confort et elles peuvent être louées. Le magazine Vanity Fair a fait un classement des plus belles maisons du monde parmi lesquelles figure une de ces propriétés. Le prince Charles a aussi quelques maisons à Breb, un village traditionnel du Maramureş (nord).



    Il a créé une fondation pour soutenir les communautés rurales du pays. En 2015, l’héritier de la Couronne britannique a créé une autre fondation avec pour mission de protéger le patrimoine architectural du pays et de soutenir le développement rural et le développement durable. Cette fondation offre des programmes gratuits de formation aux métiers traditionnels qui avaient quasiment disparu.



    Le prince a également acheté des maisons traditionnelles aussi dans le village de Viscri, listé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Ce village a une église fortifiée saxonne dont la construction a commencé au XIIe s. Il entendait ainsi sauver le patrimoine architectural transylvain, mais aussi le style de vie et les métiers traditionnels. Viscri est maintenant hautement touristique, et son église a été listée parmi les plus belles du monde par la publication The Telegraph.



    Il s’est beaucoup investi dans la conservation des monuments historiques, dans des villages saxons de Transylvanie, fondés au XIIe siècle, dont certains figurent aujourd’hui sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, mais non seulement. Ainsi, en trois ans, la fondation a investi dans ces activités un million de livres sterling, rénovant des édifices représentatifs avec les mêmes matériaux et les mêmes techniques. Un exemple, c’est l’Eglise de la Dormition de la Mère de Dieu de Strei, un monument historique de l’art roman du XIVe s.



    Lorsqu’il vient en Roumanie, l’héritier de la Couronne britannique aime se balader en pleine nature, rencontrer les villageois, et se donne pour tâche de promouvoir les produits traditionnels de ces villages. L’idée, c’est de créer un circuit économique autour de ces monuments pour permettre aux habitants d’avoir des emplois. Ainsi, les chaussettes traditionnelles tricotées par les femmes de Viscri sont exportées en Allemagne et de là, ailleurs en Europe occidentale.



    La fondation du prince se propose de sauver une église vieille de 800 ans, celle de Drăuşeni, au département de Braşov ; à cet effet, un plan a été élaboré. Il prévoit la rénovation de l’église, la construction d’un café, de places d’hébergement et d’ateliers de métiers traditionnels. C’est un projet pilote. S’il fonctionne, il sera étendu à d’autres monuments médiévaux en péril. Il finance par ailleurs la rénovation d’une église en bois du département d’Arad, celle de Luncşoara, mais aussi de deux autres dans le département de Mureş : celles de Curtelnic et celle de Bălăuşeri.



    Nombre de ces projets sont sélectionnés par l’Association L’Ambulance des monuments, dont nous vous avons déjà parlé sir nos ondes, et qui bénéficie du soutien financier du prince Charles. Une maison fortifiée du département de Gorj a également été restaurée ainsi. Ce ne sont que quelques exemples des activités des fondations du prince de Galles en Roumanie.



    En 2011, le prince Charles commente le documentaire Wild Carpathia, du réalisateur britannique Charlie Ottley — un documentaire fabuleux sur la Roumanie. Pour la petite histoire, entre temps, Charlie Ottley a acheté une maison traditionnelle et a emménagé en Transylvanie ! En 2020, en pleine pandémie, dans un autre film commenté par lui, le prince Charles a exhorté les Roumains à passer leurs vacances en Roumanie et à y découvrir « les richesses incroyables » de ce pays. Il avoue être venu pour la première fois en Roumanie une vingtaine d’années auparavant et y avoir découvert un pays « étonnant », qui occupe depuis lors une place à part dans son cœur, et qu’il « se sent chez lui ici » à chaque visite. « La Roumanie est un pays étonnamment divers, dit-il, du delta du Danube, la zone humide la plus grande et la plus sauvage d’Europe, aux forêts, aux sources et aux monastères de Bucovine, de Moldavie et du Maramureş, aux collines des Apuseni ou aux étendues inhabitées de Harghita, aux précieuses collections des musées de Bucarest ou à la beauté sauvage du défilé des Portes de fer, aux châteaux, aux montagnes et aux villages saxons de Transylvanie ou aux vallées reculées du Banat et de la Crişana. Une si riche diversité naturelle et culturelle réunies sous le même drapeau est remarquable et c’est une des caractéristiques qui font de la Roumanie un coin à part de l’Europe. »



    Et le prince Charles déclare qu’il regrette que la pandémie ne lui ait pas permis de voyager en Roumanie, mais il continuera à plaider pour la protection des « trésors uniques » de la Roumanie. Bien entendu, la presse roumaine parle de chaque voyage ou séjour du prince en Roumanie, et de toutes ses activités.

  • La vie sociale du Bucarest phanariote

    La vie sociale du Bucarest phanariote

    Étendue
    sur plus d’un siècle, l’époque appelée « phanariote » est généralement
    considérée comme une période néfaste de l’histoire roumaine. Le mot « phanariote » dérive du nom
    du quartier de Phanar de la vieille ville d’Istanbul, d’où venaient les
    fonctionnaires d’origine grecque que les sultans ottomans envoyaient en tant
    que princes régnants à Bucarest et à Iaşi, à l’époque où la Sublime Porte
    étendait sa suzeraineté aux Principautés roumaines. Commencé en 1716 en
    Valachie et en 1714 en Moldavie et achevé en 1821, le règne phanariote a marqué
    l’orientalisation des Principautés du Danube, équivalant à un retour en
    arrière, selon certaines normes. Cependant, la période phanariote n’a pas été
    une ère totalement sombre, des historiens estimant que, dans certaines œuvres,
    elle a été traitée de manière sommaire, étant aussi, par endroits, mal
    comprise.

    Ce point de vue est partagé par Tudor Dinu, auteur du vaste ouvrage
    en trois volumes intitulé « Bucarest la Phanariote » : « Les
    choses sont extrêmement complexes et devraient être nuancées. Cela n’a pas été
    une période des lumières, car de nombreuses batailles ont été menées à Bucarest
    pendant les guerres russo-autrichiennes-turques de l’époque. D’autre part,
    grâce à l’action de ces mêmes princes phanariotes, ce fut une ère de grand essor
    de la ville. C’est à cette époque-là que les rues de Bucarest sont presque entièrement
    revêtues de bois et que le premier système de bornes-fontaines est mis en œuvre
    pour fournir de l’eau de source fraîche à tous les habitants de la ville. C’est
    aussi l’époque où l’éclairage public apparaît, d’abord sur Podul Mogoşoaiei -
    Le Pont de Mogoșoaia (aujourd’hui l’avenue Victoriei) et plus tard dans
    d’autres endroits. Bucarest devient aussi le centre d’éducation le plus
    important de toute l’Europe du Sud-est grâce à l’Académie princière « Saint
    Sava ».




    Bien que
    le siècle phanariote marque l’orientalisation de la culture roumaine, tendance
    rarement présente auparavant dans l’espace roumain, l’occidentalisation est
    également évidente à cette même époque. La raison se trouve dans le fait que
    les princes phanariotes, tous de souche grecque, deviennent des vecteurs de la
    culture notamment italienne, puis française à Bucarest. Tudor Dinu : « Ma recherche a infirmé, entre autres, l’idée que
    l’occidentalisation des Principautés roumaines n’avait commencé qu’après 1821, à
    la fin de l’époque phanariote. En fait, elle commence avec la première
    occupation autrichienne en 1789, elle s’intensifie avec l’arrivée des troupes
    russes stationnées à Bucarest entre 1806 et 1812, et les Phanariotes permettent
    l’infiltration de la culture occidentale chez nous parce que leur rôle était,
    entre autres, aussi d’informer la Sublime Porte sur les intentions des
    puissances occidentales. Et à partir du 18-e siècle, des Occidentaux commencent
    aussi à s’installer à Bucarest, en particulier des Allemands qui ne venaient
    pas seulement de Transylvanie, mais aussi de régions plus éloignées. Ils ont eu
    une contribution fondamentale au développement de la ville, principalement en
    tant qu’entrepreneurs en construction, ingénieurs et architectes. Ce sont eux
    qui ouvrent les premières brasseries et le premier hôtel à Bucarest. Les
    premiers Français et Italiens font eux-aussi leur apparition, car chaque boyard
    voulait avoir un secrétaire ou un précepteur français pour ses enfants. »


    Puisqu’il
    vient de mentionner les premières brasseries, l’historien Tudor Dinu détaille
    également les plaisirs des Bucarestois du 18-e siècle, décrits amplement dans
    son livre « Bucarest la phanariote.
    Vie quotidienne, divertissement, culture ». Tudor Dinu : « Chaque jour, les Bucarestois allaient dans des
    bistrots où ils écoutaient la musique des ménétriers. D’autres préféraient les
    cafés où l’on fumait, jouait au billard, aux échecs ou aux dames, où avaient
    lieu des spectacles et se produisaient des saltimbanques. Surtout, ils
    s’adonnaient à leur jeu favori – faire et défaire des intrigues politiques en
    tout genre, bien sûr. D’autres se rendaient dans des foires, dont le principal
    amusement était la balançoire, qui attirait tout le monde de Bucarest, même les
    boyards. Mais peut-être la compétition la plus populaire était une sorte de
    sport complètement disparu et inconnu aujourd’hui. Le nom du jeu venait du
    terme ottoman « roseau ». C’était une confrontation entre les
    cavaliers qui maniaient des lances et les jetaient les uns sur les autres, tout
    en essayant de les parer. Ce n’était pas une lutte pacifique, c’était comme une
    sorte de tournoi d’inspiration ottomane. Et, bien sûr, il y avait aussi les
    jeux de hasard, que les Princes phanariotes ont tenté de supprimer, parce
    qu’ils dépouillaient la population. »




    Toutefois,
    il y avait quelques jeux de hasard autorisés par les autorités, telle la
    « loterie des billets », l’ancêtre du loto, qui a survécu jusqu’à nos
    jours. (Trad. Felicia Mitraşca)

  • 07.08.2021

    07.08.2021




    Incendies – Le ministère roumain des
    Affaires étrangères invite les personnes voyageant en Grèce, destination
    touristique très prisée par les Roumains, à la vigilance en raison des phénomènes
    météorologiques extrêmes. Aujourd’hui, le mercure des thermomètres pourrait
    monter jusqu’à 46°C et des dizaines d’incendies sont toujours en cours dans la
    péninsule grecque et sur
    l’île d’Eubée. Des milliers de personnes ont été évacuées et plusieurs
    entrepôts et fabriques situés le long de l’autoroute entre Thessalonique et
    Athènes se sont embrasés, causant des explosions. Après une nouvelle nuit de
    feu au nord de la capitale, l’aide internationale s’organise. 112
    sapeurs-pompiers roumains avec 23 véhicules participent aux efforts de
    maîtriser les feux, coordonnés par leurs collègues grecs. Des pompiers venus de
    France, de Suisse, de Chypre et de Suède leur prêtent également main forte.

    En Turquie, les
    équipes d’intervention continuent ce samedi la lutte contre les incendies les
    plus graves que le pays a connu depuis plus d’une décennie. Au moins huit
    personnes sont décédées et 100 000 hectares de forêts et de terres agricoles
    ont été détruits.

    La Macédoine du
    Nord est elle aussi confrontée à des violents feux de forêt. Deux aéronefs des
    Forces aériennes roumaines, avec 15 militaires à bord, viennent en aide aux forces
    d’intervention macédoines qui luttent contre les flammes depuis plusieurs
    jours. Il s’agit d’un C-27 J Spartan adapté à la lutte anti-incendies et d’un
    C-130 Hercules qui peut offrir du soutien logistique. C’est la deuxième mission
    internationale de ce type pour les aéronefs militaires roumains, après une première
    mission en Grèce en juillet 2018.

    Diplomatie Le ministre roumain des
    Affaires étrangères, Bogdan Aurescu, a salué la déclaration commune adoptée
    vendredi par ses homologues des États membres du G7 et par Josep Borrell, le Haut
    représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique
    de sécurité, concernant l’attaque perpétrée contre le pétrolier Mercer Street
    la semaine dernière. L’attaque au drone en mer d’Oman a coûté la vie à deux
    membres d’équipage, un Britannique et un Roumain. Les signataires de la
    déclaration ont condamné l’acte, qu’ils considèrent comme délibéré, ciblé et
    une violation évidente du droit international. L’Iran menace la paix et la
    sécurité internationales et toutes les preuves disponibles montrent que le pays
    est à l’origine de l’attaque, estiment les membres du G7. Téhéran a démenti
    toute implication.




    Moldavie – La nouvelle première
    ministre de la République de Moldova, Natalia Gavriliţă, et les ministres de
    son cabinet ont prêté serment hier soir, devant la présidente Maia Sandu, après
    leur investiture plus tôt dans la journée par le parlement de Chişinău. La pro-européenne Maia Sandu a
    déclaré qu’elle faisait entièrement confiance au professionnalisme et aux
    capacités de l’équipe dirigée par Natalia Gavriliţă, à laquelle elle a promis
    son soutien tout entier. Le programme gouvernemental se donne comme priorités les
    réformes de plusieurs domaines, la lutte contre la corruption et la défense de
    l’intérêt public. Sur le plan international, le nouvel exécutif souhaite
    continuer les efforts pour l’adhésion de la République de Moldova à l’Union européenne.
    A Bucarest, la classe politique a assuré qu’elle continuerait à travailler
    étroitement avec l’Etat voisin.

    Coronavirus – Les règles de voyage changent à nouveau, à partir de demain, pour les personnes arrivant en Roumanie. La France et l’Islande entreront sur la liste rouge dressée par les autorités roumaines – soit les Etats considérés à risque épidémiologique élevé par rapport à la pandémie de coronavirus. La Turquie et le Monténégro entreront sur la liste jaune. Les personnes arrivant en Roumanie depuis la zone jaune ne sont pas soumises à une quatorzaine si elles sont vaccinées ou présentent un test PCR négatif effectué 72 heures avant le voyage. Par contre, les voyageurs arrivant depuis la zone rouge sont placés automatiquement en quatorzaine s’ils ne sont pas vaccinés contre la Covid-19. Les enfants de moins de trois ans sont exemptés de cette obligation, tout comme les enfants âgés de 3 à 16 ans munis d’un test PCR négatif. Les personnes qui restent moins de trois jours en Roumanie sont également exemptés de la quatorzaine. Samedi, les autorités roumaines ont annoncé 255 nouveaux cas de contamination au Sars-Cov-2 sur 30 000 tests effectués et huit décès des suites de l’infection.

    JO – Aux Jeux olympiques de Tokyo, le Roumain
    Cătălin Chirilăa fini la finale B de l’épreuve de canoë monoplace 1000 m à la troisième
    place. Le sportif a terminé 11e dans le classement final de la
    discipline, déroulée tôt ce matin sur la base nautique Sea Forest. Il y a
    quelques jours, Cătălin Chirilă ocupait,
    aux côtés de Victor Mihalachi, la cinquième place de l’épreuve de canoë biplace
    1000 m. Cela fait 21 ans que les sportifs roumains du lot de canoë-kayak
    n’ont plus obtenu de médaille olympique, alors que la discipline a rapporté beaucoup
    de médailles à la Roumanie par le passé.






    Météo – Les températures sont en légère
    hausse en Roumanie, mais restent supportables dans la plupart des régions. Le
    ciel est variable, avec des nuages par endroits et, de manière isolée, des
    averses orageuses. Le vent est faible à modéré, avec des intensifications dans
    le sud-est du pays et sur les crêtes des montagnes. 28 degrés à Bucarest,
    samedi, à midi.

  • 06.08.2021

    06.08.2021

    Energie – La Roumanie et le Canada ont signé jeudi, à Bucarest, un protocole d’entente visant à renforcer la coopération dans le domaine de l’énergie nucléaire civile. Le document a été signé par le ministre roumain de l’Energie Virgil Popescu et par l’ambassadrice du Canada en Roumanie Annick Goulet. Selon le premier ministre roumain Florin Cîţu, présent lui aussi à l’événement, l’industrie canadienne a une expérience d’exception dans les projets CANDU et a déjà entrepris avec succès des travaux de réfection et de construction d’unités CANDU. Les partenaires canadiens prendront part aux projets nucléaire-énergétiques de la centrale de Cernavodă, dans le sud-est de la Roumanie, et à ceux du domaine de l’énergie nucléaire civile de Roumanie, a encore précisé M. Cîţu. Les investissements sont vitaux et je me réjouis que les partenaires canadiens rejoignent les partenaires américains pour développer le domaine nucléaire en Roumanie, a conclu le premier ministre Cîţu. De son côté, l’ambassadrice Annick Goulet a souligné que la coopération dans le domaine nucléaire a été l’un des piliers de la relation entre le Canada et la Roumanie, qui durait depuis 55 ans.

    Coronavirus – Vendredi, les autorités roumaines ont rapporté 230 cas de contamination au nouveau coronavirus et cinq décès des suites de l’infection. 500 malades sont hospitalisés actuellement, dont 68 en soins intensifs. D’après une analyse de l’Institut national de santé publique, plus de 80% des personnes testées positives la semaine dernière n’étaient pas vaccinées contre la Covid-19. Jeudi, le gouvernement de Bucarest a prolongé l’état d’alerte pour encore 30 jours.

    Moldavie – Le nouveau gouvernement moldave pro-européen devrait recevoir l’investiture du Parlement de Chişinău dans la journée. Le législatif se réunit en séance extraordinaire pour voter ou pas l’exécutif de 13 ministres formé par Natalia Gavriliţă. Parmi les priorités du cabinet Gavriliţă comptent la réforme de la Justice, la lutte contre la corruption et la hausse des revenus des citoyens. Le futur exécutif souhaite également consolider le partenariat stratégique avec la Roumanie en vue de l’intégration de la République de Moldova à l’Union européenne. Le vote devrait se dérouler sans surprises, car le Parti action et solidarité, qui soutient le cabinet Gavriliţă, compte 64 sièges au parlement et seulement 51 votes sont nécessaires pour l’investiture.

    Grèce – Plusieurs pays européens prêtent assistance à la Grèce pour l’aider à lutter contre les incendies qui ravagent le pays, après que le gouvernement d’Athènes a activé le mécanisme européen de protection civile. La Roumanie a elle aussi envoyé une centaine de sapeurs-pompiers et des dizaines de véhicules de secours dans le pays. Les fumées dégagées par les centaines d’incendies de grande ampleur en Grèce et en Turquie ont générées des concentrations élevées de particules fines dans l’est de la Méditerranée. En plus, la Grèce est actuellement sous un nuage de poussière venue d’Afrique, ce qui dégrade encore la qualité de l’air. « Ceux qui ont encore des réserves concernant le changement climatique devraient se rendre en Grèce pour comprendre l’ampleur du phénomène », a déclaré le premier ministre grec Kriakos Mitsotakis, qui qualifie la situation actuelle de crise environnementale sans précédent. Plus de 150 incendies ont été déclarés jusqu’à présent dans la péninsule hellénique, dont un qui menaçait Olympie, le site archéologique où se sont déroulés les premiers Jeux olympiques de l’antiquité.

    Musique – Un des plus attendus festivals de musique de l’été, Electric Castle, démarre aujourd’hui dans le nord-ouest de la Roumanie. Concerts, gastronomie et activités éducatives se dérouleront dans plus de 20 villes et villages autour de Cluj jusqu’au 15 août. La fête va commencer au Château de Banffy à Bonţida, pour se déplacer à Cluj quelques jours plus tard. « Ca a été une période difficile pour les amoureux de festivals, mais il est grand temps de revenir à la normale. Le public pourra enfin retrouver ses artistes favoris », ont déclaré les organisateurs, qui se disent prêts pour le coup d’envoi des festivités. En tout, 250 artistes de 23 pays vont monter sur scène, pour jouer, chanter, mixer et, pour rendre justice au nom du festival, créer une ambiance électrique.

    JO – Aux Jeux Olympiques de Tokyo, le sportif roumain Cătălin Chirilă s’est qualifié ce matin pour les demi-finales de l’épreuve de canoë monoplace 1000 m, qui se dérouleront demain. Le canoë-kayak a rapporté à la Roumanie beaucoup de médailles olympiques tout au long des années. La dernière médaille d’or a été gagnée par Florin Popescu, l’actuel entraineur du Lot de canoë, et Mitică Pricop, dans l’épreuve de canoë biplace 1000 m aux Jeux olympiques de Sidney en 2000.

    Météo – Toute la moitié est de la Roumanie est placée en vigilance jaune et orange orages, jusqu’à samedi matin. On attend des pluies torrentielles, des orages accompagnés de grêle et de fortes rafales. Les quantités d’eau dépasseront par endroits les 40 l/m2. Les températures baissent légèrement dans le reste du territoire. Dans le sud du pays, plusieurs maisons sont restées sans électricité à cause des violents orages de ces dernières 24 heures. Les sapeur-pompiers sont intervenus pour dégager les routes des arbres abattus par les vents forts. Des véhicules ont également été endommagés. Les températures maximales sont plus basses aujourd’hui et se situeront entre 22 et 33 degrés, avec 26°C à midi à Bucarest. Toutefois, la canicule est censée revenir la semaine prochaine.

  • 30.07.2021

    30.07.2021




    Coronavirus – Des doses de vaccin
    anti-Covid continuent d’arriver en Roumanie, malgré une campagne de vaccination
    qui bat le pas dans le pays. 100 000 doses du vaccin Moderna doivent être
    livrées aujourd’hui – 1,7 millions de doses Moderna ont été réceptionnées jusqu’à
    présent, mais seulement 700 000 ont été administrées. Toutefois, à partir du
    mois prochain le sérum pourra être utilisé pour l’immunisation des enfants de
    12 à 17 ans. Autres 93 000 doses de Johnsons & Johnson sont attendues – sur
    les près d’un million de doses du vaccin américain livrées en Roumanie, moins
    de la moitié ont été utilisées. Le pays compte à présent près de 5 millions de personnes
    vaccinées contre la Covid-19, loin de la cible visée par les autorités. Rappelons
    qu’en janvier, le premier ministre Florin Cîţu parlait de 10 millions de Roumains vaccinés jusqu’en septembre 2021. Ce vendredi, les autorités font état de 153 nouveaux cas de
    contamination au Sars-Cov-2 sur 28 000 tests effectués et de trois décès des
    suites de l’infection.








    Chômage – Le taux de chômage a baissé
    de 0,3% en juin 2021 rapporté au mois précédent, pour se fixer à 5,2%, a
    annoncé ce matin l’Institut national de la statistique. En juin, le nombre de
    chômeurs âgés de 15 à 74 ans est estimé à 425 000 personnes. D’après l’Institut
    national de la statistique, on compte 0,3% de chômeurs hommes de plus par
    rapport aux chômeurs femmes : 5,3% des hommes étaient sans emploi en juin
    2021, contre 5% des femmes.










    Moldavie – Nouvelle étape franchie par
    la République de Moldova pour se doter d’un gouvernement : la présidente
    Maia Sandu a désigné aujourd’hui, à l’issue de consultations avec les partis
    parlementaires, Natalia Gavriliță en tant que première ministre. Ancienne
    ministre des Finances dans le gouvernement dirigée par Maia Sandu en 2019, Mme Gavriliță
    dispose de deux semaines pour constituer son équipe de ministres et élaborer un
    programme de gouvernance. Elle avait déjà été désignée sur ce poste en février,
    mais à l’époque elle n’avait pas reçu le soutien de la majorité parlementaire contrôlée
    par les socialistes. Des élections anticipées ont eu lieu entre temps,
    remportées par le parti de la première ministre désignée, Action et Solidarité,
    et qui soutient la présidente Maia Sandu. D’ailleurs, le Parlement fraîchement
    élu de Chişinău a choisi hier
    ses dirigeants. Igor Grosu, le leader du parti réformiste Action et solidarité a
    été voté pour la fonction de président du Législatif moldave. Rappelons que sur
    les 101 fauteuils de députés, 63 sont occupés par le Parti action et solidarité,
    32 par le Bloc électoral des communistes et socialistes et 6 par le parti ŞOR.




    Culture – Après deux ans de pause, le plus longevif et aimé festival médiéval de Roumanieest de retour. Sighişoara,
    située au centre de la Roumanie, et la seule citadelle médiévale habitée du
    sud-est de l’Europe, attend en cette fin de semaine chevaliers et chevalières,
    princes et princesses, artistes et artisans venus de tous les coins de la Roumanie
    et de l’étranger. L’événement est soutenu par Radio Roumanie Internationale, car
    notre collègue de la rédaction aroumaine, Toma Enache, est cette année le
    metteur en scène du Festival. L’entrée est libre, le masque de protection est
    obligatoire et seules les personnes vaccinées ou munies d’un test Covid négatif
    pourront accéder à la scène principale.








    Football – Trois clubs roumains de football ont
    quitté hier la Ligue Europa Conférence, dont la première édition a lieu cette
    année, après les matchs retour du deuxième tour de qualification. Deux parties
    se sont finalisées avec des tirs au but : FCSB Bucarest a été éliminé par Chakhtior
    Karagandy de Kazakstan, score final 5-3 ; et Sepsi OSK Sfântu Gheorghe a perdu 4-3
    devant Spartak Trnava de Slovaquie. La troisième équipe roumaine à quitter la
    compétition, Universitatea Craiova, a fait match nul 0-0 avec l’équipe KF Laci
    d’Albanie. Par ailleurs, dans la Ligue des Champions, le leader du championnat
    roumain, CFR Cluj, affrontera le 3 août BSC Young Boys de Suisse dans le
    troisième tour de qualification. Mercredi, les joueurs de Cluj se sont imposés
    2-0 devant Lincoln Red Imps de Gibraltar.

    JO – La Roumanie a fini quatrième dans
    le classement des nations pour l’épreuve d’aviron aux Jeux Olympiques de Tokyo,
    après avoir gagné trois médailles, une d’or et deux d’argent. La
    Nouvelle-Zélande est en tête du classement, avec trois médailles d’or et deux d’argent,
    suivi par l’Australie, avec deux médailles d’or et deux de bronze, et les
    Pays-Bas, avec une médaille d’or, deux d’argent et deux de bronze. « L’objectif
    de remporter deux médailles aux JO de Tokyo a été atteint. La performance de l’équipe
    roumaine d’aviron est exceptionnelle et vient après les JO de Londres (2012) où
    la Roumanie n’a gagné aucune médaille et les JO de Rio (2016) où elle a réussi
    à remporter une seule médaille de bronze à l’épreuve de huit de pointe femmes »
    – a transmis la Fédération roumaine d’aviron. L’or olympique a été remporté par
    Simona Radiş et Ancuţa Bodnar à l’épreuve de deux de
    couple femmes. La fédération vante les mérites du lot national masculin, qui a
    gagné cette année les premières médailles après 30 ans de pause. Le quatre de
    pointe hommes sans barreur, composé de Mihăiţă Ţigănescu, Mugurel
    Semciuc, Ştefan Berariu et Cosmin Pascari, et le deux de pointe hommes,
    composé de Ciprian Tudosă et Marius Cozmiuc, ont remporté les deux médailles d’argent.
    Aujourd’hui, l’équipe de huit de pointe femmes avec barreuse a fini 6e dans la
    finale de l’épreuve. Le bilan olympique général de l’aviron roumain est composé
    de 20 médailles d’or, 12 d’argent et 9 de bronze. Aujourd’hui encore, l’athlète
    Alin Alexandru Firfirică a raté la qualification pour la finale du lancer de
    disque, finissant 17e dans le classement général. Hier, le nageur David
    Popovici a finit 7e dans la finale de l’épreuve de 100 m nage libre.







    Météo – La Roumanie continue à faire
    face à une vague de chaleur persistante. La plupart des régions sont placées
    sous vigilance jaune à la canicule jusqu’à dimanche et sept départements du sud
    et du sud-ouest du pays, ainsi que Bucarest, sont sous vigilance orange. Les
    températures maximales iront, dans la journée, de 30 à 39°C, avec 30° à midi à Bucarest.

  • 23.07.2021

    23.07.2021

    Diplomatie – Non seulement que la
    Roumanie va continuer à soutenir la République de Moldova, mais elle va
    renforcer et accélérer ce soutien dans tous les domaines, a déclaré aujourd’hui
    à Chişinău le ministre roumain des Affaires étrangères Bogdan Aurescu, dans une
    conférence de presse commune avec la présidente moldave Maia Sandu. Le ministre
    Aurescu a parlé de la mise en œuvre de projets à long terme dans les domaines
    de l’énergie et de l’infrastructure. De son côté, la présidente moldave a dit
    apprécier grandement la disponibilité des autorités de Bucarest et a remercié la
    Roumanie pour le soutien accordé à son pays. La visite de Bogdan Aurescu a lieu
    seulement quelques jours avant la session inaugurale du nouveau Parlement de Chişinău.
    Il est le premier haut responsable de l’Union européenne à se rendre en République
    de Moldova après les élections législatives anticipées du 11 juillet qui ont
    apporté la victoire au parti pro-européen de Maia Sandu. Le ministre roumain a également
    annoncé une nouvelle aide humanitaire accordée par la Roumanie au pays voisin
    pour l’assister dans la lutte contre le coronavirus : il s’agit cette fois-ci de
    100 000 doses de vaccin anti-Covid.


    Economie – Accéder aux fonds européens
    doit être une priorité pour les autorités, dans leurs efforts de soutenir le
    retour des investissements et de moderniser l’économie, recommande la Banque
    centrale roumaine dans un rapport sur la stabilité financière. L’Institution
    rappelle que la Roumanie peut avoir accès à plus de 52 milliards d’euros du
    budget pluriannuel de l’Union européenne, auxquels viendront s’ajouter près de
    32 milliards d’euros supplémentaires une fois le Plan national de relance et de
    résilience approuvé. Le document montre encore que pour maintenir un accès
    facile et peu onéreux aux marchés financiers extérieurs, il est nécessaire que
    la Roumanie lance des réformes fiscales afin de garantir un cadre légal plus
    prédictible et de rendre la gestion des finances publiques plus durable. Enfin,
    le rapport présente une autre information : la fortune de la population
    roumaine est à son maximum historique, après une augmentation de plus de 6% cette
    année rapporté à 2019. Les Roumains restent un peuple de propriétaires de
    logements : 75% dans la fortune des citoyens roumains est représentée par
    les actifs immobiliers.


    Sport – Les Jeux olympiques d’été s’ouvrent
    officiellement aujourd’hui à Tokyo. En raison des restrictions sanitaires,
    seulement des chefs d’Etat et de gouvernement et autres hauts responsables
    seront présents à la cérémonie d’ouverture. Le spectacle préparé par les
    organisateurs nippons vise à rendre hommage à celles et ceux qui ont aidé l’humanité
    à surmonter les obstacles et les difficultés apportés par la pandémie de
    coronavirus. Les 101 sportifs roumains présents à Tokyo se disputeront les
    médailles de 17 disciplines. Les sportifs choisis pour porter le drapeau
    roumain lors de la cérémonie sont la canoteuse Mădălina Bereş et le nageur
    Robert Glinţă.






    Cinéma – Coup d’envoi aujourd’hui du
    plus important rendez-vous cinématographique de Roumanie : le Festival
    international de film Transilvania, mieux connu dans le pays et à l’étranger sous
    son acronyme TIFF, s’ouvre ce soir avec la comédie espagnole « Sentimental »
    réalisée par Cesc Gay. Avec son QG à Cluj-Napoca, dans le nord-ouest de la
    Roumanie, TIFF se tiendra cette année du 23 juillet au 1er août. 10
    jours où vous pourrez voir pas moins de 170 films, écouter des concerts ou
    participer à différentes rencontres avec les professionnels de l’industrie, à
    Cluj et dans d’autres villes et villages de Transylvanie. Vous pouvez consulter
    le programme complet sur le site du Festival : tiff.ro.




    Météo – Temps au beau fixe sur la
    plupart de la Roumanie, avec une légère baisse des températures qui devrait
    durer encore un jour ou deux. Le ciel commencera à se couvrir l’après-midi et
    des pluies de courte durée sont possibles localement en montagne et de façon
    isolée sur le reste du territoire. Le vent est faible à modéré, avec quelques
    intensifications sur le littoral de la mer Noire. Les maximales seront
    comprises dans la journée entre 23 et 32°C, avec 27° à midi dans la capitale,
    Bucarest.

  • Les Roumains et le gaspillage alimentaire

    Les Roumains et le gaspillage alimentaire

    Le gaspillage alimentaire, l’un des
    pires effets du consumérisme actuel, touche, évidemment, la Roumanie aussi. Le
    phénomène est devenu suffisamment problématique pour qu’une loi le combattant
    soit adoptée en 2016, loi qui, malheureusement, attend toujours la finalisation
    de ses règles d’application. On estime que les Roumains jettent l’équivalent de
    120 000 camions de nourriture par an. Les dépenses alimentaires couvrent
    environ 40% des budgets des ménages, mais, malheureusement, entre un tiers et
    la moitié des aliments finissent à la poubelle. Des informations plus précises
    et plus récentes viennent d’être publiées à la suite d’une étude sociologique,
    menée l’été et l’automne derniers par l’Université de sciences agricoles et de
    médecine vétérinaire de Cluj-Napoca. La recherche, réalisée dans le cadre d’un
    projet international financé par l’Agence universitaire de la Francophonie,
    s’est concentrée sur trois pays – la Roumanie, la République de Moldova et la
    Macédoine du Nord – avec des résultats similaires pour ces trois États. Par
    exemple, la plupart des personnes interrogées déclarent qu’elles font
    fréquemment une liste de courses, ce qui suggère le calcul et la prévoyance.
    Aussi, environ 90 % d’entre elles disent cuisiner souvent à la maison, ce qui se
    traduit, en théorie, par la réduction du risque de voir les aliments s’altérer.

    Cependant, l’étude menée par l’Université de Cluj confirme les estimations plus
    anciennes concernant le gaspillage alimentaire en Roumanie, comme nous
    l’apprend la professeure des universités Cristina Pocol, coordinatrice de
    l’équipe de recherche : « Quel
    que soit leur pays, les personnes ayant participé à l’enquête disent jeter de
    la nourriture. C’est ce que déclarent 83% des Roumains, près de 79% des Moldaves
    et un peu plus de 67% des participants de la Macédoine du Nord. Il existe de
    nombreuses habitudes liées au gaspillage alimentaire. Nous avons essayé de voir
    si les participants à l’enquête vérifiaient la date de péremption d’un aliment
    et la plupart disent que c’est une étape presque inévitable dans la prise de
    décision de consommation. Ensuite, la plupart d’entre eux font attention au stockage
    de la nourriture. Enfin, ils sont quelque peu intéressés à éviter le gaspillage
    alimentaire. C’était très intéressant de voir que lorsqu’on leur a demandé combien
    ils étaient intéressés à éviter le gaspillage alimentaire, la plupart se sont
    dit très intéressés, affirmant que c’était un sujet qui leur tenait à cœur.
    Mais cela contredit leur comportement. Ils s’intéressent au gaspillage
    alimentaire, mais ils jettent de la nourriture. Ces deux comportements ne vont
    pas ensemble. Les gens ne savent pas comment réduire le gaspillage, ils n’ont
    pas les bonnes méthodes, c’est-à-dire qu’ils manquent d’éducation à cet égard. Nous
    remarquons cette contradiction et l’explication que j’ai trouvée est qu’ils
    essaient d’avoir cela en tête, mais ils ne le pratiquent pas, pour diverses
    raisons. Ils ont peut-être essayé et échoué, et nous devons voir pourquoi ils
    échouent. »

    De
    l’avis des participants à l’étude, ceux qui gaspillent le plus de nourriture
    sont les consommateurs individuels et les restaurants. Les magasins, en
    particulier les supermarchés, ne viennent
    qu’après. Cristina Pocol : « Nous avions une question sur les
    habitudes d’achat. Nous remarquons là encore un comportement qui ne nous
    surprend pratiquement pas. La plupart des gens font leurs courses au
    supermarché ou à l’hypermarché. Trop peu choisissent pour l’instant la petite
    distribution, les circuits courts d’approvisionnement. Les marchés ne viennent qu’après les grandes surfaces
    dans les habitudes d’achat. Très peu de gens utilisent les circuits courts ou
    apprécient la relation directe du producteur avec le consommateur, qui est très
    importante de plusieurs points de vue. Bref,
    cela permet de consommer des produits frais et locaux, des produits roumains. Il
    y a encore beaucoup de travail à faire de ce point de vue, nous devons mener
    des campagnes de sensibilisationdes consommateurs à l’importance de
    consommer local. »




    La
    crise de la Covid-19 n’a modifié les habitudes
    d’achat ni en Roumanie ni en République de Moldova. Environ deux tiers des personnes
    interrogées déclarent
    consommer la même quantité de nourriture, achetée avec la même somme d’argent. Il y a cependant un
    changement apporté par la pandémie, mais pas celui qu’on attendait. Cristina
    Pocol : « La crise de la Covid-19 a poussé plus de 10 % des
    répondants à jeter encore plus de nourriture. Je m’attendais à un résultat tout
    différent. Je me disais que puisque nous étions enfermés chez nous, nous étions
    plus attentifs à ce que nous mangions, à comment nous mangions et à comment
    nous planifiions nos courses. C’est pourquoi nous sommes partis de l’hypothèse
    que cela aurait eu
    pour effet de réduire le gaspillage alimentaire. Les résultats de l’étude
    montrent le contraire. J’ai essayé de trouver des explications. Probablement les
    gens ont stocké trop de nourriture, ce serait là l’explication principale. Nous
    savons tous ce qui s’est passé au début de la crise sanitaire, lorsque les gens ont acheté sans raison
    de la nourriture en grosse quantité, de peur d’en manquer. Cette nourriture ne
    pouvait pas être consommée immédiatement ou dans un délai relativement court. Une partie en a donc été jetée. Cela nous montre que
    faire des provisions conduit finalement au gaspillage. »

    En
    attendant, certains magasins et associations citoyennes organisent des
    campagnes de sensibilisation à
    l’importance d’une consommation plus modérée et aux conséquences néfastes du
    gaspillage alimentaire tant sur l’économie, que sur l’environnement. Une
    campagne de ce type a également été menée par l’association non-gouvernementale
    InfoCons, une campagne centrée sur les coûts économiques du gaspillage
    alimentaire.

    Sorin Mierlea, président d’InfoCons, considère que le message
    concernant la réduction du gaspillage alimentaire atteint plus facilement le
    public en mettant l’accent sur les pertes économiques. Sorin Mierlea : « Tout d’abord, quand on parle de
    gaspillage alimentaire, on ne parle pas seulement du gaspillage en soi, mais on
    parle aussi du coût payé pour acheter des produits alimentaires qui finissent à
    la poubelle. Ce coût signifie des heures de travail, et ces heures de travail
    signifient en fin de compte notre vie à chacun d’entre nous. D’un autre côté,
    je pense qu’en
    tant que consommateurs, nous devons disposer de toutes les données et les informations nécessaires. C’est
    pourquoi InfoCons, en collaboration avec des organismes d’autres pays, s’est
    proposé de faire connaître l’impact du gaspillage à la population et aux autorités
    publiques. »




    Menée
    dans les écoles, lors des cours d’éducation citoyenne et à l’aide de ressources
    numériques, la campagne InfoCons espère ainsi que les futurs consommateurs
    seront mieux informés sur le gaspillage alimentaire. (Trad. Elena Diaconu)



  • 12.07.2021 (mise à jour)

    12.07.2021 (mise à jour)

    Coronavirus – En Roumanie, l’état d’alerte sanitaire a été prolongé pour encore 30 jours à partir de lundi 12 juillet. Un autre changement entre en application à partir de ce lundi : les personnes qui ont guéri de la Covid-19 ces six derniers mois, au lieu des trois derniers mois jusqu’à présent, ont un certain nombre de droits, au même titre que les personnes vaccinées ou testées négatives contre la Covid-19. Elles peuvent assister aux compétitions sportives, aux spectacles, concerts et manifestations culturelles organisées en plein air, ainsi qu’aux fêtes de mariage et de baptême tenues dans des lieux clos. Lundi, les autorités de Bucarest ont rapporté 39 cas de contamination au nouveau coronavirus et deux décès des suites de l’infection. 55 malades sont hospitalisés en soins intensifs. Pour ce qui est de la vaccination, 4,6 millions de Roumains ont été entièrement vaccinés.

    Moldavie – Les autorités de Bucarest ont salué la victoire du Parti action et solidarité, fondée par la présidente Maia Sandu, lors des élections législatives anticipées qui ont eu lieu dimanche en République de Moldova voisine. Le président roumain Klaus Iohannis a félicité les citoyens moldaves pour leur esprit civique et pour avoir fait un choix clair pour les réformes, l’état de droit et l’intégration européenne. La Roumanie sera aux côtés de la République de Moldova afin de soutenir son parcours européen, a ajouté le président Iohannis. Le premier ministre Florin Cîţu a lui aussi félicité le Parti action et solidarité et a exprimé son soutien pour les réformes à venir. De son côté, le ministre roumain des Affaires étrangères a salué la victoire des forces européennes et pro-réformistes, exprimant son espoir qu’un gouvernement pro-européen allait être formé au plus vite à Chişinău. Les eurodéputés roumains et le secrétaire général adjoint de l’OTAN, le Roumain Mircea Geoană, ont envoyé eux aussi des messages de félicitation à l’intention du parti de la présidente moldave. Le Parti Action et Solidarité a obtenu près de 53% des voix, le Bloc électoral des communistes et des socialistes – un peu plus de 27%, alors que le parti populiste SOR, a réuni près de 6% des suffrages. Restez avec nous pour davantage d’informations à ce sujet, après le journal.

    Bulgarie – La Bulgarie aussi a organisé un scrutin anticipé pour les parlementaires ce dimanche, avec une abstention record – seulement 40% des Bulgares ont voté. Le Parti de centre-droit qui domine la scène politique du pays depuis plus d’une décennie, Citoyens unis pour l’avenir européen de la Bulgarie (GERB), et le nouveau parti antisystème « Il y a un tel peuple » (ITP), se disputent la première place, avec 23-24% des voix. Les socialistes sont troisièmes, avec 15% des suffrages. Le Mouvement des droits et des libertés qui représente l’importante minorité turque, a obtenu 11%, suivi par deux partis anti-corruption, « Bulgarie démocratique » (droite, 13%) et « Debout ! Mafia dehors » (gauche, 5%). Les analystes s’attendent à un parlement tout aussi fragmenté que celui qui vient d’être dissout. Faute d’entente des principaux partis après les précédentes législatives d’avril, les Bulgares ont du revoter dimanche.

    Musique – Des dizaines d’artistes roumains et étrangers sont attendus au Festival Electric Castle qui se tiendra à Cluj-Napoca et à Bonţida, dans le nord-ouest du pays, du 6 au 15 août prochain. Parmi les artistes invités, mentionnons Elena Mîndru qui montera sur scène aux côtés de l’orchestre de l’Opéra national roumain de Cluj pour montrer que jazz, hip-hop et musique symphonique peuvent faire bon ménage ensemble. S’y ajoutent Golan and The Blaze, le duo français qui a connu une évolution spectaculaire ces dernières années, Asaf Avidan, le fameux artiste israélien, ou encore l’excentrique Aurora, la sensation pop de la musique norvégienne, pour ne donner que quelques exemples.

    Tennis – Le tournoi de Wimbledon finalisé, c’est le moment de faire le décompte des points dans le monde du tennis. La joueuse roumaine Simona Halep a chuté fortement dans le classement WTA publié lundi, de la 3e à la 9e place mondiale, alors qu’elle n’a pas pu participer à la compétition londonienne à cause d’une blessure. Quatre autres sportives roumaines comptent parmi les 100 meilleures joueuses au monde : Sorana Cîrstea (37), Patricia Ţig (65), Irina Begu (71) et Ana Bogdan (98).

    Météo – L’ouest et le sud-ouest de la Roumanie sont sous vigilance jaune canicule durant les prochaines 24 heures. Les températures continuent de grimper, tout comme le taux d’humidité, rendant la chaleur particulièrement difficile à supporter. Le temps tournera à l’orage mardi soir dans les régions de montagne et dans le nord-est du pays. Il fait très chaud à Bucarest aussi, avec une maxima de 35 degrés attendue mardi midi.

  • Bucarest, capitale valaque cosmopolite

    Bucarest, capitale valaque cosmopolite

    Dans l’histoire des principautés de Valachie et de Moldavie, le 18e siècle est connu sous le nom de « siècle phanariote ». C’est une période qui ne coïncide pas précisément avec le début et la fin des années 1700, mais qui débute en Moldavie en 1711 et en Valachie en 1714. Dans le cas des deux Etats, elle s’est achevée en 1821, par la Révolution dirigée par Tudor Vladimirescu, suite à laquelle les princes régnants autochtones sont réinstallés. A l’époque des Phanariotes, les Principautés roumaines étaient vassales de l’Empire ottoman, qui les contrôlait par le biais de fonctionnaires grecs issus du quartier Phanar d’Istanbul. Appelés « Phanariotes », ils étaient oints princes régnants de la Moldavie et de la Valachie pour des règnes assez limités. Cette époque a été toujours vue comme une période de recul et cette image est toujours présente. En fait, les Etats roumains avaient perdu leur autonomie, ils n’avaient plus leur propre monnaie, ni leur propre armée. Les deux principautés avaient été soumises à un processus accéléré d’adoption de la mode, de la culture et des mœurs de l’Orient. Dans la conscience collective, la principale caractéristique de cette période est la corruption, fléau importé d’Orient et toujours présent en Roumanie. Mais il y aussi d’autres facettes de l’époque phanariote, comme le constate l’historien Tudor Dinu : « C’est une époque particulièrement intéressante marquée à première vue par cette « orientalisation » de la société, puisqu’avant les Phanariotes, la culture orientale était assez méconnue dans l’espace roumain. Un seul exemple : à l’époque, tous les délices culinaires de l’Orient étaient à retrouver sur les marchés roumains. Mais en réalité, c’est de cette période que datent aussi les premiers signes de l’occidentalisation des deux Etats, puisque les Phanariotes ont également été un vecteur favorisant de l’arrivée de la culture italienne et ensuite française dans les principautés roumaines. Ma recherche a illustré entre autres le fait que l’occidentalisation de l’espace roumain n’a pas eu lieu après la révolution de 1821. Et les Phanariotes qui s’informaient sur la civilisation occidentale, au début à des fins d’espionnage pour la Sublime Porte, ont permis en fait l’accès de la culture occidentale en Roumanie. »

    Les habitudes et les modèles occidentaux sont arrivés timidement dans les Etats roumains, lorsque ceux-ci étaient des théâtres d’opérations durant les fréquents conflits entre l’Autriche, la Russie et la Turquie. L’occidentalisation intervient suite à la première occupation autrichienne, qui a commencé en 1789, et s’est intensifiée par l’arrivée des troupes russes déployées aussi à Bucarest. Ces soldats russes n’étaient pas les premiers étrangers à s’établir dans la capitale valaque, qui à commencer par l’époque phanariote est devenue une ville vraiment cosmopolite. Ces étrangers se sont peu à peu intégrés dans la société locale pour créer aussi ce mélange des cultures tellement spécifique à la ville de Bucarest. Par exemple, de plus en plus de Grecs se sont installés dans la capitale valaque durant l’époque phanariote, pour constituer une communauté qui comptait entre de 5 à 10 % de la population de la ville. Ces hommes de lettres, dignitaires, entrepreneurs, marchands et artisans se distinguaient pourtant du reste de la population, raconte l’historien Tudor Dinu.

    Mais qui étaient les autres étrangers établis à Bucarest ? « Il s’agissait d’abord de Juifs, une population très dynamique, harcelée par la population chrétienne – qui était à son tour instiguée par le clergé – mais protégée par les princes phanariotes. Ils contribuent de manière fondamentale au développement économique de la ville de Bucarest, notamment dans le domaine vestimentaire, la reliure de livres et la transformation des métaux. Ils sont joaillers, mais aussi marchands. Les Arméniens sont également une présence dynamique. Ils étaient appelés péjorativement des « Juifs chrétiens », puisqu’ils avaient des habitudes similaires et une manière similaire de faire du commerce. Les Roms, appelés à l’époque « Tziganes », étaient extrêmement nombreux. Leur contribution était essentielle dans les travaux trop difficiles pour les Roumains, tels la transformation des métaux, mais aussi l’exploitation de l’or dans les eaux de la rivière Dâmboviţa. Ils étaient aussi les rois des spectacles de rue de l’époque. Habillés de costumes d’ours, ils dansaient sur une musique qui enchantait le public dans les troquets. J’ai également étudié la communauté des Turcs, qui étaient pourtant moins nombreux, puisque les privilèges accordés à la Valachie ne permettaient la présence sur le territoire du pays que d’un secrétaire turc du prince et de son équipe. Il s’appelait « Divan Efendi ». S’y ajoutait une fanfare princière constituée de musiciens turcs, un corps de police ottomane, les « beșlii » et quelques marchands. Les Balkaniques étaient beaucoup plus nombreux. Pour les chrétiens, Bucarest était un véritable Eldorado. Pénétrer l’espace roumain était particulièrement difficile. Il fallait se munir de papiers spéciaux, d’un visa, qui s’appelait « teșcherea » qui permettait l’accès à la terre promise. Les étrangers originaux des Balkans étaient appelés « Serbes », même si des Albanais comptaient aussi parmi eux. Les « Serbes », c’est-à-dire les peuples du sud du Danube, d’origine slave, s’occupaient surtout de la culture des légumes et de la transformation des peaux d’animaux. C’est sur les rues de l’actuel centre historique, Lipscani et Gabroveni, que de nombreux commerçants bulgares déroulaient leur activité. »

    Et ce fut également durant la période phanariote que des Allemands, autres que les Saxons transylvains, commencent à s’installer à Bucarest pour y apporter leur savoir-faire technique. Ils furent suivis par les Français, notamment des enseignants qui donnaient des cours privés aux fils des boyards roumains. En effet, cette époque a eu de multiples facettes et l’entrée des Etats roumains dans la sphère d’influence de l’Orient a en fait mené à leur occidentalisation.

  • 140 ans depuis la fondation de la monarchie roumaine moderne

    140 ans depuis la fondation de la monarchie roumaine moderne

    Si les Roumains pouvaient se targuer d’une histoire commune d’au moins 5 siècles, leur destin politique commun était tout récent en revanche. L’idée d’un Etat commun avait déjà effleuré l’esprit d’aucuns durant les siècles, mais ce n’est qu’à la fin du 18e que le concept de la Dacie contemporaine se précise, par exemple, dans la correspondance qu’échangeaient l’impératrice Catherine II de Russie et l’empereur Joseph II d’Autriche. Les deux têtes couronnées désignaient ainsi les principautés danubiennes, en reprenant l’ancienne titulature préromaine de ce territoire. Mais très vite, dans la première moitié du 19e siècle, l’idée d’un Etat commun des Roumains vivant dans les principautés danubiennes, la Moldavie et la Valachie, fait son chemin. Et l’idée de l’unité des Roumains pénètre dans l’esprit collectif avec une autre idée force, celle de transformer le Danube en un fleuve paneuropéen, afin d’en garantir la liberté de navigation. Avec l’union des principautés danubiennes en 1859, sous le sceptre d’Alexandru Ioan Cuza, avec l’arrivée, en 1866, sur le trône des principautés roumaines unies du prince-souverain Carol de Hohenzollern-Sigmaringen, qui sera proclamé roi de Roumanie le 26 mars 1881, l’ancienne Dacie semble construire à grande vitesse les frontières politiques de sa modernité. Le 10 mai 1866, le jour où le prince Carol débarque sur le sol de son futur royaume, marque le début de la modernité roumaine.



    Le règne de Carol Ier, déroulé entre 1866 et 1914, sera à la fois long et riche. Mais ce fut tout le contraire d’un long fleuve tranquille. L’historien Alin Ciupală de l’Université de Bucarest parle de la première partie de ce règne comme d’une période de transition, l’arrivée du prince allemand sur le trône des principautés roumaines étant perçue par d’aucuns avec une certaine réserve. Alin Ciupală :



    « Mises à part les élites politiques, Monsieur Tout-le-monde demeure assez indifférent à ce prince allemand, catholique, somme toute un étranger pour la plupart de Roumains. Les élites politiques nourrissent en revanche beaucoup d’espoir envers sa personne, surtout après la fin décevante du règne d’Alexandru Ioan Cuza, le premier prince souverain des principautés roumaines unies. Pour sa part, il faut dire que le prince allemand n’arrête pas de s’étonner de l’atmosphère provinciale de Bucarest, capitale de son nouvel État. C’est son épouse, la future reine Elisabeth, qui racontera plus tard, avec beaucoup d’humour, l’épisode. C’est que Bucarest était une ville balkanique et provinciale, loin de pouvoir se mesurer avec les villes allemandes de l’époque, qui étaient familières au prince. A son arrivée, le prince souverain fraîchement appelé à occuper le trône vacant des Principautés roumaines unies va élire domicile au manoir de la famille Golescu, lui aussi très éloigné du confort et de la majesté que constituaient l’image de marque des châteaux de la famille Hohenzollern-Sigmaringen. Mais le prince s’y fera bien vite et surmontera rapidement les désillusions de son début de règne. »



    La Constitution de 1866, l’une des plus modernes de son temps, inspirée par la constitution belge de 1830, fera appeler la Roumanie d’alors la « Belgique de l’Orient ». Une constitution qui fera date et qui sera prête dès le début du nouveau règne de Carol Ier, marquant l’amorce de la nouvelle monarchie constitutionnelle roumaine. Alin Ciupală :



    « A son arrivée dans le pays, le texte de la nouvelle constitution était presque prêt. Pour ce faire, les hommes politiques roumains avaient mis de côté, une fois n’est pas coutume, leurs divergences. Le texte sera rapidement adopté par l’Assemblée constituante, et entrera en vigueur tout de suite après. C’est que la classe politique roumaine désirait rassurer le nouveau Souverain, lui proposant un terrain institutionnel stable, sécurisant, pour éviter de reproduire l’insécurité institutionnelle et la méfiance qui ont caractérisé les relations entre la classe politique et le prince souverain au temps du règne précédant, d’Alexandru Ioan Cuza. Les élites politiques roumaines d’alors avaient pris résolument le pari d’instaurer un régime de monarchie constitutionnelle, doté de toutes les garanties et les garde-fous nécessaires. Mais les élites politiques étaient pressées aussi par la conjoncture internationale et les tensions diplomatiques apparues après qu’Alexandru Ioan Cuza avait été déposé. En effet, les Grandes Puissances avaient reconnu l’union de la Moldavie et de la Valachie le temps de son règne, et pas au-delà. Or, après le 11 février 1866, jour de la déposition de Cuza, se prévalant de cette conditionnalité, la Turquie et l’Autriche ont appelé les Principautés roumaines unies à revenir à l’état de fait d’avant 1859, à se séparer donc. Il leur fallait trouver la parade, et le temps pressait. »



    La crise dynastique de 1871 marque le point d’orgue des difficultés ayant marqué la période de transition du règne de Carol I. En effet, le prince souverain Carol avait été alors tout près de signer son acte d’abdication. Seul le changement de gouvernement l’avait décidé de se raviser. Certains historiens voient l’épisode comme le moment charnière, à partir duquel la monarchie constitutionnelle roumaine, l’Etat roumain moderne, l’union de la Valachie et de la Moldavie seront consolidés sans retour possible en arrière. Tout comme, par la suite, l’indépendance vis-à-vis de la Sublime Porte, obtenue de haute lutte lors de la guerre russo-turque de 1877/1878, avant que le royaume de Roumanie ne devienne une réalité institutionnelle et politique, reconnue de tous, le 10 mai 1881.


    (Trad. Ionuţ Jugureanu)

  • 03.06.2021

    03.06.2021


    Coronavirus – Le
    certificat numérique de vaccination sera lancé le 1er juillet au
    niveau européen et la Roumanie est en bonne voie pour respecter ce délai, a annoncé
    Andrei Baciu, secrétaire d’Etat auprès du ministère de la Santé. Les autorités
    roumaines vont lancer une plateforme en ligne sécurisée qui permettra aux gens
    de télécharger leur certificat afin de l’imprimer ou de le garder en version numérique.
    L’authenticité du document sera garantie par un QR code, qui sera scanné au
    passage aux frontières. Le certificat COVID numérique de l’UE est une preuve attestant
    qu’une personne a été vaccinée contre la COVID-19, a reçu un résultat de test
    négatif, ou a guéri de la maladie. Par ailleurs, la vaccination des 12-15 ans a
    démarré mercredi en Roumanie, après que l’Agence européenne des médicaments a autorisé
    l’utilisation du vaccin Pfizer/BioNTech pour cette tranche d’âge. Jeudi, les
    chiffres officiels font état de 196 nouveaux cas de contamination au Sars-Cov-2
    sur près de 32.000 tests effectués. 365 malades de Covid-19 sont en
    réanimation.






    Enquête – 76%
    des Roumains considèrent que la pandémie de Covid-19 a eu ou aura un impact sur
    leurs finances personnelles, alors que la moyenne dans l’Union européenne est
    de seulement 57% – montrent les données publiées jeudi du plus récent
    Eurobaromètre. La dernière enquête du Parlement européen a été effectuée entre
    mars et avril cette année et montre l’impact croissant de la pandémie sur la
    vie personnelle et la situation financière des européens. Malgré les dommages sur
    leurs portefeuilles, une petite majorité des personnes interrogées – 57% dans l’UE
    et 45% en Roumanie – considèrent que les bénéfices des mesures de confinement
    sur la santé des citoyens dépassent leurs effets économiques négatifs. Cette
    opinion est partagée dans la plupart des pays de l’UE et suggère un changement
    d’attitude des européens par rapport à la seconde moitié de l’année précédente,
    où une légère majorité d’entre eux considéraient que les dommages économique étaient
    plus importants. Près de la moitié des citoyens – 48% dans l’UE et 41% en
    Roumanie – sont au courant des mesures prises par Bruxelles pour lutter contre
    la pandémie et ses effets, mais seulement 48% des citoyens européens et, respectivement, 52% des Roumains en sont satisfaits.




    Schengen – La
    Commission européenne soutient l’entrée rapide de la Roumanie, de la Bulgarie
    et la Croatie dans l’espace Schengen, a déclaré la commissaire aux Affaires
    intérieures Ylva Johansson. Bruxelles a présenté hier sa stratégie pour réformer
    l’espace européen de libre circulation. La Commission rappelle dans le document
    que la Roumanie et la Bulgarie avaient reçu des évaluations positives pour rejoindre
    l’espace Schengen et que c’est aussi le cas de la Croatie plus récemment. A présent,
    22 pays membres de l’UE, aux côtés de l’Islande, de Liechtenstein, de la Norvège
    et de la Suisse, font partie de l’espace de libre circulation.




    Moldavie – La
    Commission européenne a approuvé mercredi un plan de relance économique pour la
    République de Moldova de 600 millions d’euros pour les trois prochaines années.
    Le plan est fondé sur cinq piliers : la gestion des finances publiques et
    la gouvernance économique ; économie compétitive, commerce et PME ; infrastructure ;
    éducation et emploi ; ainsi que la réforme de l’Etat de droit et de la
    Justice. La Roumanie a réitéré à de nombreuses reprises qu’elle restait le
    principal partenaire des citoyens de la République de Moldova et qu’elle
    continuait à soutenir le parcours européen de ses voisins moldaves.




    Football – L’équipe
    de Roumanie de football a été vaincue hier soir, pour la première fois, par la Géorgie,
    score 2-1, lors d’un match amical déroulé à Ploieşti, dans le sud de la Roumanie. C’est la troisième défaite d’affilée essuyée par les footballeurs roumains, après s’être inclinés 0-1 devant l’Allemagne
    et 2-3 devant l’Arménie dans les préliminaires de la Coupe du monde 2022. La dernière
    présence de la Roumanie à une Coupe du monde de football remonte à 1998, en France.
    Ce samedi 5 juin un autre match amical est prévu contre l’Angleterre à Middlesbrough.




    Tennis – Les sportives
    roumaines Mihaela Buzărnescu et Patricia Ţig affrontent aujourd’hui, dans l’épreuve
    de double dames du tournoi du Grand Chelem de Rolland Garros, le duo Lara
    Arruabarrena d’Espagne – Caroline Dolehide des Etats-Unis. Aujourd’hui encore, la paire Irina Begu de
    Roumanie – Nadia Podoroska d’Argentine a vaincu 6-3, 6-1 la paire française Estelle
    Cascino – Jessika Ponchet. Seulement deux joueuses roumaines sont encore en
    compétition dans l’épreuve de simple dames. Sorana Cîrstea, qui affrontera la
    Russe Daria Kasatkina, et Ana Bogdan, qui aura pour adversaire Paula Badosa
    Gibert d’Espagne, vendredi, dans le troisième tour de la compétition. Côté
    hommes, le Roumain Horia Tecău et l’Allemand Kevin Krawietz joueront demain
    contre le duo Yen-Hsun Lu de Taiwan – Yoshihito Nishioka de Japon.




    Météo – Le temps se
    réchauffe légèrement en Roumanie, mais reste instable. Dans le sud-est du
    territoire, le ciel est principalement couvert et on signale des pluies
    localement. Ailleurs dans le pays, on attend des pluies de courte durée, qui
    pourraient tourner à l’orage. Le vent est faible à modéré, mais connaît des
    intensifications sur les crêtes des Carpates et dans l’est du pays, où les
    rafales pourraient atteindre 45 à 55 km/h. Les températures maximales iront de
    16 à 25°. 17° et un ciel couvert à midi à Bucarest.

  • 27.05.2021

    27.05.2021

    Coronavirus – Le premier ministre Florin Cîţu a lancé jeudi une campagne d’information sur la vaccination anti-Covid-19 en Roumanie. La vaccination, ce n’est pas seulement des statistiques et des chiffres, c’est un bien commun, dont nous avons besoin pour retourner à la normale, a déclaré le chef de l’exécutif. M. Cîţu a cité le slogan « Ensemble nous vainquons la pandémie ! », qui a déjà été utilisé dans la communication du gouvernement. Un élément nouveau de cette campagne est une question posée au public : « Le vaccin, que contient-il ? ». D’après le premier ministre l’enjeu n’est pas de donner la composition chimique, mais plutôt de parler de la signification des vaccins anti-Covid-19 pour le retour à la vie d’avant la pandémie. Onze clips seront donc diffusés dans les médias dans les semaines à venir. Une partie s’adresse au grand public et les autres sont dédiées à des publics spécifiques – élèves, grands-mères, touristes, etc. Le chef de l’exécutif avait déclaré que son rôle était de mener une campagne qui faisait plus de bruit que les voix anti-vaccin invitées par deux ou trois chaînes de télévision. Il a assuré que les personnes non vaccinées ne seraient sujettes à aucune discrimination. Quant aux contaminations, elles continuent à baisser dans le pays. 307 personnes ont été testées positives au Sars-Cvo-2 et 39 personnes sont décédées des suites de l’infection dans les dernières 24 heures.

    Gouvernement – L’exécutif roumain se penche aujourd’hui sur un projet d’ordonnance d’urgence censée compléter les mesures de soutien aux salariés et aux employeurs affectés par la pandémie de Covid-19. Environ 5.000 personnes pourraient ainsi réclamer avant la fin juin une indemnité allant jusqu’à 41,5% de leur revenu salarial moyen brut. On attend des précisions sur les catégories de personnel concernées et les règles d’octroi de cette aide. Egalement à l’ordre du jour, un projet de loi concernant les domaines où le gouvernement pourra légiférer par voie d’ordonnance d’urgence durant les vacances du Parlement, la reforme de la Loi relative à l’organisation et au fonctionnement de la Police nationale et un projet de décision concernant la stratégie nationale pour la prévention et la lutte contre les violences sexuelles.

    Economie – La Roumanie est le premier partenaire commercial et en terme d’investissements de la République de Moldova, d’après le nombre d’entreprises à capital mixte – 1.653 – et d’après le montant de leur capital social, environ 245 millions de dollars. En retour, la République de Moldova est le sixième partenaire commercial non-communautaire de la Roumanie et son 34e partenaire en terme d’investissements – avec 6.253 sociétés à capital mixte et 57 millions de dollars de capital souscrit. Les données ont été présentées par le ministre roumain de l’Economie Claudiu Năsui lors de la conférence en ligne « République de Moldova – destination pour les investissements roumains ». Le ministre Năsui a déclaré que la Roumanie sera toujours la porte-parole du pays voisin auprès de Bruxelles et il a exprimé son espoir que les réformes démocratiques et le rapprochement de l’Union européenne continuent en République de Moldova.

    Diplomatie – Le ministre roumain des Affaires étrangères Bogdan Aurescu est aujourd’hui encore à Lisbonne, au Portugal, pour la réunion informelle des chefs des diplomaties des Etats membres de l’UE (format Gymnich), organisée dans le cadre de la Présidence portugaise du Conseil de l’Union. Selon un communiqué du ministère de Bucarest, l’agenda des discussions comporte les conflits prolongés du Voisinage est (thème inclus sur proposition de la Roumanie), les relations UE – Afrique et la vision stratégique de l’UE pour la région indopacifique. Les ministres européens auront aussi une rencontre informelle avec le ministre jordanien des Affaires étrangères, Ayman Safadi. Un autre ministre roumain est présent à Lisbonne – Nicolae-Ionel Ciucă prend part jeudi et vendredi à la réunion informelle des ministres de la Défense de l’UE. D’après le ministère roumain de la Défense, les responsables européens débattront aujourd’hui, en présence du secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg, de l’état d’avancement du partenariat UE-OTAN. Demain, les ministres se pencheront sur le partenariat UE-Afrique pour la paix et la sécurité. Des représentants des organisations régionales africaines et de l’ONU prendront également part aux discussions.

    Enchères – L’avion présidentiel de l’ancien dictateur communiste Nicolae Ceauşescu sera vendu aux enchères ce soir par la maison de ventes Artmark de Bucarest. Le prix de départ est fixé à 25.000 euros. Le premier avion roumain de passagers, Rombac 1-11, construit sous licence britannique, a été présenté au public en août 1982. Les premiers vols avec des passagers ont été effectués l’année suivante : Bucarest-Timişoara en janvier 1983 et Bucarest-Londres deux mois plus tard. L’avion qui sera vendu ce soir a été utilisé par l’ex-dictateur entre 1986 et décembre 1989, y compris lors de son dernier voyage à l’étranger, en Iran, quelques jours avant d’être renversé et exécuté par balles le 25 décembre. Un autre avion Rombac 1-11 sera également présent dans la vente de ce soir – celui utilisé par Ion Iliescu, le premier président post-communiste de la Roumanie. L’avion en question est le dernier Rombac 1-11 construit dans le pays.

    Tennis – La joueuse roumaine de tennis Sorana Cîrstea, 61e WTA, rencontre aujourd’hui la chinoise Shuai Zhang, 41e WTA dans les huitième de finale du tournoi de Strasbourg, en France. La rencontre qui devait avoir lieu hier à été reportée à cause du mauvais temps. Sorana Cîrstea a vaincu Serena Williams 6-1, 2-6, 6-1 dans l’étape précédente de la compétition, remportant sa première victoire devant la sportive américaine.

    Météo – Les pluies s’installent sur la Roumanie : la majorité du territoire, à l’exception du sud-est et du nord-ouest, sont sous vigilance jaune ou orange fortes pluies, orages, grêle et vents forts. Toutefois, le mercure des thermomètre ne descend pas, les températures maximales iront de 20 à 26° dans la journée. 20°C et de belles éclaircies à midi à Bucarest.

  • Léa Art, fondatrice de la Galerie Moldave de Paris

    Léa Art, fondatrice de la Galerie Moldave de Paris

    Il existe à
    Paris, plus précisément 15 rue du Pont Louis-Philippe, dans le Marais, une
    Galerie moldave qui se fait un plaisir et un honneur de faire venir en France
    des livres en roumain, des produits d’artisanat ou encore des bijoux ou
    des tableaux des artistes de Roumanie ou de la République de Moldavie. Comment
    une telle initiative a-t-elle vu le jour et à qui on la doit ? Réponse
    toute de suite auprès de Léa Chirinciuc, fondatrice de la Galerie moldave.

  • 27.04.2021

    27.04.2021

    Coronavirus – Ce mardi on fait état en Roumanie de 2.000 nouveaux cas de contamination au Sars-Cov-2 sur 32.000 tests effectués au niveau national. 172 personnes sont décédées des suites de l’infection en 24 heures et 10.000 personnes sont hospitalisées, dont 1.336 en réanimation. La Roumanie se trouve actuellement sur une pente descente de la troisième vague de la pandémie de Covid-19, a déclaré le premier ministre Florin Cîţu. Le chef du gouvernement a souligné combien il était important de continuer à respecter les règles sanitaires – le port du masque et la distanciation sociale – y compris durant les fêtes de Pâques qui auront lieu à la fin de cette semaine pour les orthodoxes, majoritaires en Roumanie.

    Population – La population avec son domicile en Roumanie au 1er janvier 2021 était d’environ 22 millions d’habitants, en baisse de 0,5% rapporté à l’année précédente, fait savoir l’Institut national de la statistique. 12,4 millions de personnes habitaient en milieu urbain et 11,3 millions était de sexe féminin. l’Institut national de la statistique note que le vieillissement de la population s’est accentué par rapport au 1er janvier 2020 : à présent, l’âge moyen en Roumanie est de 42 ans.

    Défense – Le Conseil suprême de défense, présidé par le chef de l’Etat Klaus Iohannis, se réunit aujourd’hui à Bucarest. A l’ordre du jour de la réunion : la Roumanie et les enjeux de sécurité en mer Noire, tout comme la fin de la mission de l’OTAN Resolute Support en Afghanistan. La semaine dernière, le président Iohannis qualifiait la situation en mer Noire d’inquiétante et faisait remarquer les tensions apparues à la frontière Est de l’Ukraine. La Roumanie suit de près les évolutions de la situation, avait encore précisé M. Iohannis. L’Union européenne estimait que 100.000 militaires avaient été envoyés par la Russie, ces dernières semaines, à la frontière ukrainienne, en Crimée occupée et en mer Noire. Alors que les diplomaties occidentales demandaient de concert le retrait des troupes, jeudi, le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou a en effet annoncé un retrait vers les bases permanentes avant le 1er mai.

    Diplomatie – L’Ambassadeur de Roumanie en Russie, Cristian Istrate, connaît bien la procédure des mesures de réponse aux actions inamicales contre la Russie, a précisé la porte-parole du ministère des Affaires étrangères de Moscou, Maria Zakharova, suite à la décision de la Roumanie de déclarer persona non grata l’adjoint de l’attaché militaire au sein de l’Ambassade de Russie à Bucarest. L’Ambassadeur de la Fédération de Russie en Roumanie, Valeri Kouzmine, a déclaré à son tour, à l’agence de presse russe Tass, que la décision des autorités roumaines était « sans aucun doute une décision inamicale et ne sert pas au rétablissement des relations bilatérales. » La Russie se réserve le droit d’y répondre en conformité avec la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques de 1961, a ajouté l’Ambassadeur russe. C’est justement aux prévisions de cette même convention que contrevenaient les activités et les actions du diplomate russe expulsé, selon le ministère roumain des Affaires étrangères. Des dizaines de diplomates russes ont été expulsés récemment de plusieurs Etats européens en soutien à la République tchèque qui accuse Moscou d’avoir menée une opération clandestine sur son sol. Les autorités de Prague ont annoncé avoir des preuves qui montrent que des espions russes, couverts par le statut diplomatique, auraient été impliqués dans l’explosion d’un dépôt de munition en 2014. La Russie a riposté en expulsant à son tour plusieurs diplomates.

    Moldova – Le vote du Parlement de Chişinău pour révoquer le mandat de la présidente de la Cour constitutionnelle est une attaque incontestable contre les normes démocratiques et l’ordre constitutionnel de la République de Moldova, note une déclaration du département d’Etat des Etats-Unis citée par Reuters. Le vote de vendredi dernier a eu lieu après que la Cour constitutionnelle moldave a soutenu la demande de la présidente Maia Sandu d’organiser des élections législatives anticipées. Tout cela risque de compliquer les relations entre la présidente pro-européenne et le Parlement moldave, encore dominé par les supporteurs de l’ex-président pro-russe Igor Dodon. Le département d’Etat de Washington encourage les leaders et les représentants de la République de Moldova à respecter l’Etat de droit, à protéger les institutions démocratiques et à travailler ensemble pour résoudre les défis auxquels est confronté le pays. L’Union européenne avait elle aussi qualifié le limogeage de la présidente de la Cour constitutionnelle moldave d’attaque contre l’ordre constitutionnel.

    Météo – Temps plutôt frisquet en Roumanie aujourd’hui, voire froid dans le nord-est du pays. Des pluies sont attendues dans le sud et le sud-ouest du territoire et localement dans l’est et le sud-est. Les températures maximales iront de 9 à 17 degrés, avec 14° à midi à Bucarest.

  • 20.04.2021

    20.04.2021


    Coronavirus – La Roumanie fait état mardi de 2.900 nouveaux cas de contamination
    au nouveau coronavirus sur 36.000 tests effectués dans le pays. Le nombre de
    malades hospitalisés est en baisse, mais le nombre de décès reste élevé :
    237 personnes dans les dernières 24 heures, un record depuis le début de la
    pandémie. Les autorités annoncent que les unités de vaccination mobiles vont
    bientôt devenir opérationnelles. Elles sont destinées à la vaccination des
    habitants des zones rurales, sur la base des listes constituées par les
    mairies. Par ailleurs, l’hôpital mobile de Leţcani, à proximité de Iaşi, dans l’est du
    pays, sera évalué pour une possible réouverture. L’unité de soin avait été
    fermée à la mi-janvier, alors que le Corps de contrôle du ministère de la Santé
    avait signalé de nombreuses irrégularités. Le 19 mars, le propriétaire de l’hôpital,
    l’Association de développement intercommunautaire Euronest, avait reçu un délai
    d’un mois pour résoudre les problèmes signalés. A présent, ils estiment l’unité
    mobile entièrement fonctionnelle. Elle pourrait accueillir en tout 104 malades
    de Covid-19, dont 48 en soins intensifs.




    Politique
    – Les leaders de la coalition de centre-droit au
    pouvoir en Roumanie reprennent les négociations, en essayant de résoudre la
    crise politique engendrée par la destitution la semaine dernière du ministre de
    la Santé Vlad Voiculescu. Leur première réunion a eu lieu hier soir, a duré
    quatre heures et n’a eu aucune issue. Les leaders de l’Union sauvez la
    Roumanie-PLUS restent campés sur leur position : ils ne veulent plus le libéral
    Florin Cîţu en tant que premier ministre. De l’autre côté, les libéraux et les
    membres du l’Union démocrate magyare de Roumanie s’opposent fortement à la
    destitution de Florin Cîţu. Rappelons que mercredi dernier, M. Cîţu a démis Vlad Voiculescu
    de ses fonctions de ministre de la Santé. Vendredi, lors d’une conférence de
    presse, Vlad Voiculescu a formulé des accusations graves à l’encontre du
    premier ministre, notamment concernant l’incapacité au niveau central et local à gérer la pandémie.




    Diplomatie
    – Le président roumain Klaus Iohannis reçoit aujourd’hui
    la présidente moldave Maia Sandu. La rencontre n’a pas été annoncée
    précédemment et ni la présidence roumaine, ni celle de la République de Moldova
    n’ont rendu publics les sujets de discussion des deux chefs d’Etat. Maia Sandu était
    à Strasbourg hier pour le lancement du Plan d’action du Conseil de l’Europe
    pour la République de Moldova 2021-2024. Rappelons que la Cour
    Constitutionnelle de Chişinău vient de donner son feu vert pour l’organisation des élections
    législatives anticipées souhaitées par Maia Sandu.






    Presse – Le journalisme, « le principal vaccin contre le virus de
    la désinformation », est « totalement ou partiellement bloqué »
    dans plus de 130 pays – note Reporters sans frontières dans son Classement
    mondial de la liberté de la presse 2021. Jamais la zone blanche de la carte de
    la liberté de la presse, qui indique une situation d’exercice du journalisme très
    satisfaisante, n’a été aussi réduite depuis 2013. Le travail des journalistes est
    gravement entravé dans 73 des 180 Etats du classement et restreint dans 59
    autres, soit au total 73 % des pays évalués. La Chine se retrouve à nouveau en
    bas du classement, avant le Turkménistan, la Corée du Nord et l’Erythrée. Seuls
    12 pays sur 180 peuvent encore se targuer d’offrir un environnement favorable à
    l’information. La Norvège est classée au premier rang, pour la cinquième année
    consécutive, devant la Finlande et la Suède, qui retrouve sa place de
    troisième, perdue l’année dernière au profit du Danemark. Malgré le fait que l’Europe
    reste la région la plus sûre, les agressions contre les journalistes et les
    interpellations abusives se sont notamment multipliées en Allemagne (13e), en
    France (34e), en Italie (41e), en Pologne (64e), en Grèce (70e), en Serbie
    (93e) et en Bulgarie (112e). La Roumanie occupe la 48e place dans le Classement
    de Reporters sans frontières, qui note sur notre pays que « la vision qu’a
    le pouvoir du journalisme et de la liberté d’expression encourage la censure et
    l’autocensure. Durant la crise sanitaire liée à la pandémie, indique
    encore le rapport de l’ONG, l’opacité et la mauvaise communication entre les
    fonctionnaires d’État et les médias ont affecté à la fois le libre accès à
    l’information et la crédibilité des médias. »




    Immigration
    – Les recherches des procureurs roumains sont en cours
    pour essayer d’identifier les personnes ayant poignardé deux citoyens afghans
    lundi soir, dont un est décédé. L’agression a eu lieu près de la Gare de Nord
    de Timişoara,
    dans l’ouest du pays. Des sources judiciaires parlent d’une altercation entre deux
    groupes d’immigrants afghans. La plus grande ville de l’ouest de la Roumanie, Timişoara est placée sur
    la soi-disant route de l’immigration clandestine du Moyen Orient, d’Asie et d’Afrique. De nombreux migrants arrivent en Roumanie depuis
    la Serbie, en route vers les pays de l’Europe de l’Ouest.






    Football
    – La Roumanie va accueillir l’édition 2025 du Championnat
    d’Europe de football des moins de 19 ans – annonce la Fédération
    roumaine de football, faisant écho à une décision du Comité
    exécutif de l’UEFA. La compétition devait avoir lieu en Roumanie cette année,
    entre le 30 juin et le 13 juillet, mais a été annulée par l’UEFA en raison de
    la pandémie de Covid-19. La Roumanie a déjà accueilli l’Euro de foot des moins
    de 19 ans en 2011.






    Hier, douze grands clubs européens de football ont annoncé la création d’une
    nouvelle compétition – la Super Ligue, concurrente de la Ligue des champions. Parmi
    les douze clubs comptent Liverpool, Manchester City, Barcelone, Real
    Madrid, Juventus ou encore Inter Milan. Gary Neville, l’ancien joueur de l’équipe
    d’Angleterre et de Manchester United, a qualifié la démarche comme de la pure
    cupidité. Aux dires du président de l’UEFA Aleksander Ceferin, les footballeurs
    qui jouent pour les clubs à l’origine de cette démarche se verront exclure des
    compétitions internationales tels la Coupe du Monde ou le Championnat d’Europe
    où ils ne pourront plus représenter leurs équipes nationales. Cette « Super
    Ligue » a également été critiquée par le président français Emmanuel
    Macron et par le premier ministre britannique Boris Johnson.








    Météo – En Roumanie, le temps demeure frisquet, avec un ciel couvert et des
    pluies dans la plupart des régions. Les quantités d’eau dépasseront par
    endroits les 15 litres au m2. Des phénomènes orageux et de la grêle sont attendus,
    ainsi que des précipitations mixtes en altitude. Le vent soufflera fort sur le
    sud-ouest du pays. Les températures maximales iront de 10 à 17 degrés, avec
    12°C à midi dans la capitale, Bucarest.