Tag: Moscou

  • 03.12.2017 (mise à jour)

    03.12.2017 (mise à jour)

    Défense – Le ministre roumain de la défense, Mihai Fifor, a commencé ce dimanche une visite de deux jours à Belgrade, dans le cadre de laquelle il rencontrera son homologue serbe Alexandar Vulin, a fait savoir le Ministère de la Défense de Bucarest. L’agenda des pourparlers inclut des sujets d’actualité relatifs à la situation sécuritaire régionale, ainsi qu’au développement de la coopération dans le domaine de la défense entre la Roumanie et la Serbie. Le ministre Mihai Fifor est accompagné au cours de sa visite à Belgrade par le chef de l’Etat major de l’armée, le général Nicolae Ciuca.

    Eglise – Le président russe, Vladimir Poutine rencontre lundi les chefs des délégations des églises orthodoxes qui participent à Moscou au centenaire de la restauration du Patriarcat dans l’Eglise orthodoxe russe. Dans son discours donné dans le cadre d’une réunion solennelle, le Patriarche Daniel de l’Eglise orthodoxe roumaine a évoqué les répressions contre les églises orthodoxes suite à l’instauration du communisme et a rappelé que les victimes de ces répressions avaient été commémorées en ce mois d’octobre à Bucarest. Le chef de l’Eglise orthodoxe roumaine a souligné trois priorités de l’église au jour d’aujourd’hui : l’unité de la foi orthodoxe, la solidarité avec ceux qui souffrent et la coopération missionnaire pratique.

    Budget – Le projet de Loi du budget d’Etat de Roumanie pour l’année 2018 fera l’objet d’un débat au sein du gouvernement cette semaine. Selon le premier ministre Mihai Tudose, la Santé, l’éducation et l’infrastructure sont les piliers du budget de l’année prochaine. Pourtant l’enveloppe de 2% du PIB accordée à la défense sera préservée cette année aussi. Le projet du budget d’Etat repose sur une croissance économique de 5,5%, sur un déficit budgétaire de 2,97% du PIB et sur une inflation moyenne annuelle de 3,1%.

    Mini-vacances – C’est la fin des mini-vacances de quatre jours qui ont commencé jeudi par la fête de Saint André, le saint patron de la Roumanie et se sont poursuivies vendredi par la fête nationale du 1er décembre, dont le point fort a été le défile militaire de Bucarest. Une centaine de milliers de vacanciers roumains qui se sont rendus dans différentes régions du pays ont dépensé près de 10 millions d’euros pour l’hébergement et les repas, selon une analyse de la fédération des patronats du tourisme roumaine. Pour la première fois depuis 1989, les paquets de city break à l’intérieur de la Roumanie ont eu plus de succès que ceux de mini-vacances à l’étranger, un évènement qui pourrait annoncer une nouvelle tendance dans le tourisme roumain. Les plus convoitées ont été les stations de montagne de la Valée de la Prahova, dans les Carpates Méridionales et la Bucovine, dans le nord, ainsi que les stations thermales. Un marché de Noël a été inauguré à Bucarest, place Constitutiei. Ouvert jusqu’au 27 décembre le marché propose une zone consacrée à la gastronomie roumaine, produits d’artisanat, une patinoire, sans oublier la Maison de Père Noël. En même temps, sur la scène installée au cœur de la Foire monteront des chorales prestigieuses, orchestres de musique traditionnelle, groupes de rock et de folk et des chanteurs des plus connus.

    Handball – Deuxième victoire pour la sélection nationale de handball féminin de Roumanie dans le groupe A du Championnat du monde accueilli par l’Allemagne. La Roumanie a vaincu dimanche la Slovénie sur le score de 31 à 28. Samedi, dans son premier match, la Roumanie a eu raison du Paraguay, sur le score de 29 à 17. Aucun match n’est prévu pour lundi dans le groupe A. Les matchs Roumanie – Espagne, Slovénie – Angola, France – Paraguay se dérouleront mardi. Les quatre premières équipes accéderont aux huitièmes de finale.

    Météo – Dans les prochaines 24 heures le ciel sera couvert avec des chutes de neige isolées notamment sur le relief. Quelques pluies sont toujours possibles sur le reste du territoire. La vitesse du vent sera plus élevée en montagne, avec des vitesses allant jusqu’à 70 km à l’heure, provoquant des tempêtes de neige. Les températures iront de -3 à 8 degrés.

  • 16.03.2017 (mise à jour)

    16.03.2017 (mise à jour)

    Fonds européens – La commissaire européenne à la politique régionale, Corina Creţu, a rencontré aujourd’hui le Premier ministre roumain Sorin Grindeanu et évoqué les mesures que l’exécutif de Bucarest devrait prendre d’urgence afin de rattraper les retards pris dans l’absorption des fonds européens alloués pour le cadre financier pluriannuel 2014-2020. De l’avis de la responsable communautaire, il est essentiel que les fonds de l’UE soient dépensés pour réaliser des objectifs stratégiques et conformément aux priorités d’investissements de la Roumanie. Selon les estimations de la Commission européenne, le taux d’absorption des fonds européens impartis à la Roumanie pour la période 2007 – 2013 dépassera les 90%, a également expliqué Corina Cretu. La Roumanie devrait accélérer le pas, sinon, dans le contexte des débats sur l’avenir de l’UE, elle risque de recevoir moins d’argent européen, a-t-elle souligné.

    Bruxelles – En 2016, environ 1850 personnes ont demandé l’asile en Roumanie, 50% de plus par rapport à l’année précédente, selon un rapport rendu public ce jeudi par l’office européen des statistiques Eurostat. La plupart des demandes d’asiles, plus de 800 ont été déposées par des Syriens, 460 par des ressortissants irakiens et une centaine par des Pakistanais. Selon l’Eurostat, la Roumanie compte parmi les pays de l’UE les moins attrayants pour les migrants. Sur les 1.200.000 personnes ayant demandé l’asile dans l’espace communautaire, environ 720 mille l’ont fait en Allemagne, suivie par l’Italie, avec 120 mille personnes et la France avec 76 mille. Au niveau européen, la plupart des migrants sont Syriens (28%), Afghans (15%) et Irakiens (11%) fait savoir le rapport d’Eurostat.

    Policiers – Les policiers roumains ont manifesté aujourd’hui à Bucarest, mécontents que la décision du gouvernement concernant les majorations salariales n’ait pas été mise en œuvre. Ils réclament des hausses salariales, l’élimination des écarts en matière de rémunération entre les policiers et les cadres supérieurs, le calcul des primes à partir du salaire minimum brut actuel, soit 320 euros et non pas sur la base de celui d’il y a 8 ans, la modification de certaines dispositions relatives à l’horaire de travail, le repos hebdomadaire. Par ailleurs, les leaders du Syndicat national des agents de police ont discuté avec la ministre de l’Intérieur, Carmen Dan au sujet de leurs revendications. Selon la responsable gouvernementale, l’effort budgétaire nécessaire pour satisfaire les demandes des syndicalistes s’élèverait à trois millions d’euros par mois.

    FMI – Le Premier ministre roumain, Sorin Grindeanu, doit s’entretenir avec la délégation du FMI, qui se trouve à Bucarest ces jours-ci. Selon le chef du gouvernement roumain, le niveau des investissements est supérieur à celui de l’année dernière, mais il faudrait accroître le taux d’absorption des fonds européens. Le chef de la mission du FMI pour la Roumanie, Reza Baqir, a rencontré hier la vice-première ministre et ministre du Développement régional, Sevil Shhaideh. Il a fait savoir qu’à l’issue de sa visite, vendredi, il présenterait les conclusions relatives aux politiques économiques envisagées par le gouvernement de Bucarest.

    Abus- La ministre pour les Roumains de l’étranger, Andreea Păstîrnac se rend dans le sud de l’Italie, à Raguse, où ont été signalés des cas d’exploitation de ressortissants roumains qui y travaillent. La ministre se trouve à la tête d’une délégation du gouvernement roumain qui effectue une visite de travail en Italie ces mercredi et jeudi. Les responsables roumains se sont entretenus avec les autorités locales italiennes et avec des experts, notamment au sujet de la coopération bilatérale dans le domaine judiciaire, dans celui des politiques sociales et de l’égalité des chances pour les citoyens européens, insistant sur l’importance de faire circuler les informations sur les droits et libertés spécifiques du marché du travail d’Italie. Rappelons-le, un reportage publié dimanche par l’hebdomadaire britannique « The Observer » révèle que près de 7.500 femmes, surtout de Roumanie, qui travaillent dans la province sicilienne de Raguse, sont victimes d’abus, y compris de menaces et d’agressions sexuelles, perpétrés par leurs employeurs en toute impunité.

    Défense – Environ 1200 militaires roumains et américains participent jusqu’au 22 mars à un exercice en Mer Noire, qui implique des actions complexes de défense de la côte roumaine et des zones urbaines. Au programme : débarquements de troupes, défense de la zone côtière, appui aérien et naval et tirs d’artillerie terrestre. L’objectif de l’exercice est d’améliorer l’interopérabilité entre les troupes roumaines et américaines, ainsi que le perfectionnement des militaires dans l’exécution des opérations amphibies.

    Chisinau – Le président de la République de Moldova, le socialiste pro-russe Igor Dodon fait ces vendredi et samedi une visite à Moscou, la deuxième en moins de trois mois depuis son investiture. Il participera à un forum des hommes d’affaires de République de Moldova et de Russie, ciblé sur les possibilités de développer le partenariat bilatéral. Les artistes, cités par les correspondants de la radio publique roumaine à Chisinau affirment pourtant que l’enjeu de la visite semble exclusivement électorale et qu’elle vise à assurer l’appui russe aux socialistes moldaves lors du scrutin législatif de l’année prochaine. En janvier, M Dodon a déclaré à Moscou qu’il envisageait de dénoncer l’accord d’association de la République de Moldova avec l’UE et approfondir les relations avec l’Union Euasiatique.

  • La République de Moldova au jour d’aujourd’hui

    La République de Moldova au jour d’aujourd’hui

    Cette semaine nous abordons le troisième volet de nos émissions sur la Moldavie. C’est à l’actualité récente de ce pays que nous nous consacrons. En effet de la chute de l’Empire soviétique aux manifestations récentes en passant par les luttes entre pro-Russes et pro-européens sans oublier les guerres de sécession, l’histoire postcommuniste de ce pays est très riche. Avec notre invité, le politologue Vincent Henry.



  • Les relations roumano-russes aujourd’hui

    Les relations roumano-russes aujourd’hui

    Les enquêtes d’opinion sur des sujets de politique extérieure témoignent que, parmi tous les grands acteurs internationaux, c’est la Russie qui suscite le plus grand taux de méfiance chez les Roumains. D’une perspective historique, l’explication en est à retrouver dans les 12 invasions militaires russes des 3 derniers siècles, dans l’annexion en 1940 par l’Union Soviétique des territoires roumains de l’est et dans l’installation, après la Seconde guerre mondiale, d’un régime communiste marionnette à Bucarest, sous la protection attentive des chars de Staline.

    Aujourd’hui, la Roumanie avoisine deux ex – républiques soviétiques – la République de Moldova et l’Ukraine, toutes les deux bouleversées par le sécessionnisme pro-russe. En même temps, la Roumanie est un avant-poste de l’OTAN et de l’UE. Fidèle aux valeurs de ces deux organisations, Bucarest n’a pas hésité à plaider tant pour le renforcement de la présence militaire allié en Europe de l’Est, que pour le maintien des sanctions économiques imposées par les Européens à la Russie, après que celle eut annexé la Crimée.

    Dans ce contexte, le nouveau ministre roumain des Afaires Etrangères Teodor Melescanu a déclaré pour Radio Roumanie que les relations entre Bucarest et Moscou s’encadraient dans les limites des sanctions décidées par l’UE. Cette précision survient après que l’ambassadeur de la Russie à Bucarest, Valeri Kuzmin, ait annoncé pour les médias russes que 3 programmes de coopération bilatérale allaient être signés au printemps. S’y ajoutera un forum d’affaires roumano-russe à Moscou. Et en général on anticipe une meilleure collaboration entre la Russie et le nouveau gouvernement de gauche de Bucarest, a encore déclaré l’ambassadeur russe.

    Pour sa part, le chef de la diplomatie roumaine, Teodor Melescanu, affirme: SON : «Oui, sans doute. Mais dans les limites des sanctions imposées par l’UE dont nous faisons partie. Evidemment, les relations culturelles n’en sont pas affectées, bien au contraire, il faudrait en profiter. Enfin, pour ce qui est de notre dialogue avec la Russie, ce sera effectivement un dialogue pragmatique et constructif, dans le respect très clair des limites imposées par notre appartenance à l’OTAN et à l’UE.»

    Ces déclarations ont été faites par Teodor Melescanu suite à sa participation, à Munich, à la conférence annuelle sur des sujets de sécurité, un des forums les plus prestigieux, réunissant des leaders internationaux et des facteurs de décision importants en la matière. Parmi eux, le ministre russe des AE, Serghei Lavrov, qui a parlé d’un avenir post-occidental.

    Pour Teodor Melescanu, les propos du ministre russe s’inscrivent dans… :SON : «Sans doute, dans la direction de politique extérieure de la Fédération de Russie. Il ne fait que la transposer dans un discours qui a été suivi attentivement, comme vous le savez, mais dont l’impact n’a pas été important ».

    Notons pour terminer que la presse allemande constatait elle aussi qu’à Munich, le ministre roumain des AE a réitéré fermement la position pro-européenne et pro-otanienne de la Roumanie. (Trad. Valentina Beleavski)

  • 18.01.2017 (mise à jour)

    18.01.2017 (mise à jour)

    Diplomatie – L’approfondissement du Partenariat avec les Etats-Unis et le renforcement de l’UE et de l’OTAN restent les piliers fondamentaux de la politique étrangère de la Roumanie, a déclaré mercredi le président roumain Klaus Iohannis, lors d’une réunion avec les ambassadeurs étrangers accrédités à Bucarest. La Roumanie doit maintenir sa position régionale en tant que pilier de stabilité et de prédictibilité, et pour ce faire, Bucarest augmentera, conformément à ses engagements, le budget de la défense jusqu’à 2% du PIB, a ajouté le chef de l’Etat. Il a également réitéré le fait que la Roumanie soutient le parcours européen de la République de Moldova et a plaidé pour un Brexit où les intérêts des Roumains de Grandes Bretagne soient protégés. Parmi d’autres priorités de la politique étrangère de la Roumanie le président Iohannis a mentionné la lutte contre le terrorisme et la migration illégale.

    Moldova – Mardi, à Moscou, lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue russe, Vladimir Poutine, le nouveau président moldave, Igor Dodon, a annoncé qu’après les futures élections parlementaires dans son pays, il souhaitait renégocier, voire annuler les accords d’association et de libre-échange conclus en 2014 avec l’UE. De même, il a affirmé que «la moitié du territoire actuel de la Roumanie était en fait moldave». Dans ce contexte, le ministère roumain des AE a annoncé mercredi avoir pris note des déclarations du président moldave. Le ministère de des AE de Bucarest estime que ces affirmations sont « inadéquates et ne correspondent pas aux réalités politiques et aux relations spéciales entre la Roumanie et la République de Moldova ». Selon la diplomatie roumaine, « la poursuite du processus de modernisation et de réforme ainsi que l’accomplissement des aspirations de tous les citoyens de République de Moldova nécessitent des actions et des attitudes responsables ». De même, « l’intégration européenne de l’ancienne république soviétique reste une priorité de premier rang de la politique extérieure de la Roumanie », a encore précisé le ministère des AE de Bucarest.

    Prisons – Le ministère de la Justice de Bucarest a lancé en débat public mercredi le projet de l’ordonnance visant à gracier certaines peines de prison. Parmi elles – les peines de prison allant jusqu’à 5 ans et les peines comportant aussi des amendes appliquées par le tribunal bénéficieraient d’une suspension totale. On propose également de réduire à moitié les peines de prison ferme visant les personnes âgées de plus de 60 ans, les femmes enceintes ou les personnes ayant en charge des mineurs âgés de moins de 5 ans. Selon le document, les récidivistes et les personnes qui ont commis des infractions figurant dans le Code pénal ou dans les lois spéciales ne bénéficieront pas de réductions de peines. Il s’agit entre autres de personnes condamnées pour avoir offert ou accepté des pots-de-vin, pour trafic d’influence, traite de personnes, trafic de drogue, trafic de migrants ou pour fraude cybernétique. Pour le nouveau ministre de la Justice, Florin Iordache, la loi de l’amnistie et de la grâce est devenue le projet le plus important de son début de mandat. Son principal argument en faveur de l’adoption d’une telle loi est le surpeuplement des prisons. Pour leur part, les chefs des parquets et le président Klaus Iohannis se sont prononcés contre cette démarche.

    Tennis – La joueuse roumaine de tennis Sorana Cîrstea s’est qualifiée mercredi à Melbourne au 3e round de l’Open d’Australie, le premier tournoi de Grand Chelem de l’année. Elle a dépassé Carla Suarez Navarro, 10e favorite. Cîrstea reste la seule représentante de la Roumanie, après l’élimination, toujours mercredi d’Irina Begu. La prochaine adversaire de Sorana Carstea sera l’Américaine Alison Riske. Jeudi, au premier tour de l’épreuve de double dames, la paire formée de la Roumaine Irina Begu et de Lara Arruabarrena (Espagne), rencontrera la paire Louisa Chirico (Etats Unis)/Elise Mertens (Belgique), et Raluca Olaru, qui aura pour partenaire l’Ukrainienne Olga Savchuk, affronteront Naomi Osaka (Japon) et Monica Puig (Porto Rico). A l’épreuve de double messieurs, les Roumains Horia Tecau et Florin Mergea, qui font partie d’équipes différentes, se sont qualifiés mercredi au deuxième tour de la compétition.

    Météo – Il fera très froid dans les 24 prochaines heures en Roumanie, notamment dans le nord, le centre et l’est du pays. Les températures maximales ne dépasseront pas les 2 degrés. Mercredi, dans le sud et le sud-est du pays, à cause du blizzard, deux autoroutes et plusieurs tronçons de routes de 12 départements ont été fermées, et plus de 35 trains – supprimés.

  • 17.12.2016

    17.12.2016

    Révolution – Les manifestations de commémoration des 27 années écoulées depuis la Révolution de décembre 1989, qui a entraîné la chute du communisme en Roumanie, ont commencé à Timisoara (ouest). Une journée de deuil est observée samedi dans cette ville à la mémoire de ses quelque 100 héros martyrs. Déclenchée par l’opposition des habitants de la ville à une mesure abusive des autorités locales de l’époque, la Révolution s’est rapidement propagée dans tout le pays, pour culminer, le 22 décembre, avec l’abandon du pouvoir et la fuite de Nicolae Ceausescu. Plus d’un millier de personnes ont perdu la vie et près de 3.400 ont été blessées entre le 16 et le 25 décembre 1989. La Roumanie est le seul pays de l’ancien Bloc de l’Est où le changement du régime s’est fait par la violence et où les dirigeants communistes ont été exécutés.

    Taxes – La Cour constitutionnelle de la Roumanie a décidé vendredi que la loi prévoyant la suppression de 102 taxes non-fiscales était constitutionnelle. Par conséquent, le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, qui avait contesté cette loi devant la Cour, a fait savoir qu’il allait renvoyer le document au Parlement. La décision du président a suscité le mécontentement de Liviu Dragnea le chef du Parti social-démocrate et l’initiateur de la loi. Il a promis qu’il n’allait pas renoncer à la suppression des taxes en question et que le Parlement avaliserait de nouveau la loi, au plus vite.

    Consultations – Le président roumain Klaus Iohannis a fait savoir qu’il convoquerait le nouveau Parlement le 20 décembre et qu’il aurait de nouvelles consultations avec les représentants des partis politiques les 21 et 22 décembre. Cette semaine, le chef de l’Etat roumain a eu un premier round de consultations avec les partis politiques qui feront partie du futur Législatif. Il s’est entretenu avec les représentants du Parti National Libéral, de l’Union Sauvez la Roumanie, de l’Union Démocratique des Magyars de Roumanie et du Parti du Mouvement Populaire ainsi qu’avec les représentants des minorités nationales. Le Parti Social-Démocrate et l’Alliance des Libéraux et des Démocrates qui détiendront ensemble la majorité des sièges, ont refusé l’invitation du président, invoquant des vices de procédure et précisant qu’ils allaient discuter avec le chef de l’Etat après la validation du nouveau Législatif.

    Trésor – Le ministère russe des AE a affirmé vendredi que le sujet de la réserve en or de la Roumanie avait un côté historique important, et que, par conséquent, c’est à une équipe bilatérale d’historiens de trancher cette question. Selon la diplomatie russe, les problèmes historiques, y compris celui du trésor roumain, ont été extraits du Traité de base romano-russe, une commission commune d’historiens ayant été formée pour dérouler des recherches en ce sens. Les résultats provisoires de la commission seront présentés dans le cadre d’une réunion prévue l’année prochaine à Moscou. Ces déclarations ont été faites par la diplomatie russe, dans le contexte où, le gouverneur de la Banque Centrale de Roumanie, Mugur Isarescu, a déclaré que la Russie n’avait pas encore rendu à la Roumanie la réserve en or que Bucarest lui avait envoyée pour être gardée en toute sécurité, au sein de l’Empire Russe, il y a un siècle. Selon les archives de la Banque Nationale de Roumanie, en 1916 et 1917, la Roumanie a envoyé à Moscou 1926 caisses contenant des monnaies en or et des lingots ainsi que des bijoux appartenant à la reine Marie.

    Défense – Les responsables de Bucarest font des progrès pour ce qui est de l’identification de 12 nouveaux aéronefs dont seront dotées les Forces aériennes roumaines, mais il faut encore avoir un débat centralisé avec les représentants du pays qui produit ces avions, a déclaré vendredi le ministre roumain de la Défense, Mihnea Motoc. Il répondait à une question sur l’acquisition d’une nouvelle escadrille d’avions F-16. Rappelons-le, en 2013, la Roumanie a décidé d’acheter au Portugal 12 avions F16 utilisés. De l’avis des experts, la Roumanie aurait besoin de 48 appareils multirôle, soit 4 escadrilles.

    Cyberattaques – Le président américain Barack Obama a déclaré que les Etats-Unis allaient répondre aux attaques cybernétiques lancées par la Russie au cours de la campagne présidentielle de novembre dernier. Les responsables américains affirment avoir des preuves du fait que plusieurs hackers liés au Kremlin ont piraté des boîtes postales électroniques de plusieurs membres de l’équipe d’Hillary Clinton pour favoriser son contre-candidat, Donald Trump. Pas grand chose ne se passe en Russie sans l’aval de Vladimir Poutine, a insisté Barack Obama lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche, lit-on sur l’AFP. La Russie rejette ces accusations.

    Météo – Dans les 24 prochaines heures, il fera toujours froid en
    Roumanie par rapport à la normale saisonnière. Les températures maximales iront
    de -6 à 6 degrés.

  • La République de Moldova, quelle direction?

    La République de Moldova, quelle direction?

    Ce n’est pas au son des acclamations de ses adeptes que le pro-russe Igor Dodon annonçait dimanche soir sa victoire au scrutin présidentiel de République de Moldova, mais aux cris des protestataires de la société civile qui dénonçaient la mauvaise organisation du scrutin. Deux semaines auparavant, lors du premier tour de scrutin, il avait remporté 47% des voix, soit 10% de plus que sa rivale, la pro-européenne Maia Sandu. A ce moment-là, Iogor Dodon était déjà considéré comme le favori de la course présidentielle moldave. L’écart entre les deux candidats s’est réduit sensiblement au second tour de scrutin, Igor Dodon réunissant 52% des voix, et Maia Sandu – 47%. A la différence des déclarations plutôt belliqueuses de sa campagne électorale, le nouveau chef de l’Etat moldave a fait appel à concorde.

    Igor Dodon: «Je vous promets, chers concitoyens, que je serai le président de tous, tant de ceux qui se considèrent de droite que de la gauche, de ceux qui s’estiment européens et souhaitent intégrer l’UE, que de ceux qui se sentent plus proches de la Russie. Quant à mon adversaire politique, Mme Sandu, je tiens à vous féliciter pour un très bon résultat. Mais je vous prie, laissons les esprits se calmer. »

    Cet appel de M Dodon survient dans le contexte où des dizaines de jeunes ont protesté devant le siège de la Commission Electorale Centrale de Chisinau, la capitale, révoltés par le fait que les bulletins de vote s’étaient épuisés dans de nombreux bureaux de vote, tant sur le territoire moldave qu’à l’étranger, de Bucarest, jusqu’à Dublin. Des appels à des protestations – marathon circulent toujours sur les réseaux sociaux.

    Au nom du camp pro-européen, Maia Sandu a déclaré que : « Nous serons vigilants jusqu’au bout et je vous promets de clarifier toute irrégularité, chaque cas d’électeur qui n’a pas pu voter. »

    La candidate vaincue a d’ailleurs demandé les démissions du ministre des Affaires Etrangères et du président de la Commission électorale centrale, jugés principaux coupables pour l’organisation désastreuse des élections. Et pourtant, ni les protestations, ni les démissions ne changeront rien, puisque les supporters de Maia Sandu n’ont pas réussi à mobiliser les citoyens de République de Moldova à voter. Or, la passivité des électeurs sanctionne sept ans de gouvernement pro-occidental, miné par l’inefficacité et par la corruption qui ont culminé par la disparition d’un milliard de dollars du système bancaire du pays et par la condamnation à prison ferme de Vlad Filat, ex premier ministre et chef du parti de Maia Sandu. Les journaux russes, cités par les agences de presse, se félicitent du fait que Moscou est en train d’attirer un nouvel allié. Les analystes signalent que le mandat présidentiel d’Igor Dodon ne sera pas du tout confortable. Selon tous les classements spécialisés, la République de Moldova est le pays le plus pauvre d’Europe. Il s’agit également d’un pays où la moitié pro-occidentale de la société est profondément hostile au nouveau président. (Trad. Valentina Beleavski, Alex Diaconescu)

  • L’OTAN et la sécurité de l’Europe du sud-est

    L’OTAN et la sécurité de l’Europe du sud-est

    Moscou emploie une rhétorique de plus en plus agressive à l’égard de Bucarest. Récemment, le président Vladimir Poutine avertissait durement la Roumanie et la Pologne qu’elles pourraient se retrouver dans le rayon d’action des missiles russes, puisqu’elles accueillent des éléments du bouclier anti-missile américain, que Moscou considère comme une menace à l’adresse de sa propre sécurité.

    Le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, a rejeté ces déclarations, qu’il a qualifiées d’incorrectes sur le fond. Et M. Iohannis d’ajouter que cela prouvait le fait que l’approche de la Roumanie en matière de renforcement de la sécurité de l’OTAN était justifiée.

    Le président Klaus Iohannis : « Les récentes déclarations de la Fédération Russe au sujet du système de défense anti-missiles balistiques sont incorrectes sur le fond car le système n’a absolument aucun rapport avec la Russie. Ces déclarations ne sauraient nous intimider. »

    Le chef de l’Etat roumain a réitéré les priorités de politique étrangère et de sécurité de la Roumanie : la consolidation du Partenariat stratégique avec les USA et de sa position au sein de l’OTAN et de l’UE. A son tour, l’ambassadeur américain à Bucarest, Hans Klemm, a averti contre un possible danger en provenance de Moscou : « L’agressivité de la Russie est évidente. Elle a été prouvée non seulement en Ukraine en 2012 et 2013. En 2008 aussi, si ma mémoire est bonne, la Russie a fait preuve d’agressivité en Géorgie. En fait, cette agressivité s’est dirigée vers la plupart des pays se trouvant à la frontière occidentale de la Russie ou orientale de l’Alliance Atlantique, et la présence militaire russe en mer Noire et en Crimée est tout aussi évidente qu’agressive. La Roumanie, la Bulgarie et la Turquie sont, donc, à juste titre, inquiétées par les évolutions sur le flanc sud-est. »

    L’ambassadeur américain a parlé de l’importance du port roumain de Constanta et de son rôle pour la sécurité de l’OTAN et pour le Partenariat stratégique roumano-américain :« Constanta est très importante pour l’OTAN et pour notre partenariat stratégique. La marine militaire roumaine est basée ici, nous avons une présence importante sur la Base Mihail Kogălniceanu, il existe de nombreux champs de tir à Babadag et sur plusieurs autres sites de l’est de la Roumanie. Constanta est située à la mer Noire, la Crimée est à seulement 300 km de là et le nombre des troupes russes déployées dans la péninsule s’accroit. Constanta joue donc un rôle très important pour la sécurité de l’OTAN mais aussi pour le partenariat stratégique bilatéral. »

    La Roumanie est le dernier avant-poste des USA à proximité de la Russie, un ancien empire qui essaie, sans trop de chances, de renouer avec son passé. Moscou continue sa propagande mais, selon les analystes, il ne faudrait pas y attacher de l’importance, car la colère des Russes ne date pas d’hier ; elle s’était déclenchée lors de l’adhésion de la Roumanie à l’Alliance Atlantique en 2004. (trad. Ileana Taroi)

  • 10.05.2015

    10.05.2015

    Célébration — La Journée de la Royauté est marquée ce dimanche à Bucarest par une course à pied dans un parc de la ville, par une cérémonie de dépôt de couronnes de fleurs à la statue du roi Carol I, au centre-ville, et par un concert spécial à l’Athénée roumain. Radio Roumanie a marqué vendredi la Journée de la royauté par un Concert royal et par le lancement de l’album “Le10 mai. La Maison royale de Roumanie dans des chroniques radio, 1930-1944”. Cette date, le 10 mai, est liée à trois événements importants de l’histoire moderne de la Roumanie. C’est le 10 mai 1866 que le prince Carol, de la famille allemande Hohenzollern–Sigmaringen, a prêté serment en tant que prince régnant de Roumanie, et fondé ainsi la dynastie à laquelle appartient aussi le roi Michel. Le 10 mai 1877, Carol I a proclamé l’indépendance d’Etat de la Roumanie par rapport à l’Empire ottoman ; quatre ans plus tard, il a été couronné roi et la Roumanie devint royaume. La Fête nationale a été célébrée le 10 mai jusqu’en 1947, lorsque le régime communiste a forcé le roi Michel à abdiquer et à partir en exil. La roi Michel s’est établi en Roumanie après la révolution de décembre 1989 et la chute du communisme. Dans une interview à Radio Roumanie, l’ancien souverain a exhorté les Roumains à être confiants dans leur avenir. La Chambre des députés de Bucarest a décidé, le mois dernier, que le 10 mai soit une fête de la nation roumaine.


    Coopération — Le gouvernement et le secteur privé des Etats-Unis sont déterminés à aider la Roumanie, partenaire stratégique et économique, à renforcer sa défense informatique, a déclaré Bruce Andrews, adjoint au secrétaire au commerce des USA, qui sera à Bucarest du 11 au 13 mai, à la tête d’une délégation de son département. La croissance économique de la Roumanie, sa main d’œuvre bien formée et l’ouverture aux produits américains sont autant d’arguments qui font que les entrepreneurs d’outre-Atlantique soient de plus en plus intéressés par les opportunités présentes sur le marché roumain, a ajouté Bruce Andrews dans un communiqué. Au cours de cette visite à Bucarest, les représentants d’une vingtaine de compagnies américaines, dont certaines présentes en Roumanie depuis plusieurs dizaines d’années, s’entretiendront avec des partenaires actuels et potentiels ainsi qu’avec des membres d’organisations gouvernementales de Roumanie. La délégation commerciale américaine se trouvera dans la capitale roumaine au moment où elle accueillera un sommet régional sur la sécurité informatique, organisé conjointement par les gouvernements de Bucarest et de Washington, auquel seront représentés 11 pays de la région.



    Saisine — Le gouvernement roumain a saisi la Direction nationale anti-corruption concernant des faits présumés de nature pénale dans le traitement du fonds forestier national, mis en évidence lors d’actions de contrôle effectuées dans plusieurs directions forestières du pays ainsi qu’à la Régie nationale des forêts Romsilva. Un rapport du Corps de contrôle près le premier ministre indique des irrégularités enregistrées entre 2009 et 2012. Quelque 5 mille personnes ont participé samedi à Bucarest à une marche de protestation contre les déforestations massives et abusives ; ils ont demandé aux autorités du pays de protéger les forêts. Le président Klaus Iohannis a annoncé samedi que le problème des défrichages illégaux sera discuté par le Conseil suprême de défense de la Roumanie, à l’occasion de sa prochaine réunion. Le premier ministre Victor Ponta a affirmé à son tour que si le Code forestier était adopté et promulgué dans sa forme actuelle, d’autres moyens seraient utilisés pour combattre ceux qui abusaient de leur position sur le marché et encourageaient les déboisements excessifs.


    Sondage — Environ trois quarts des Roumains se définissent comme des citoyens européens, 65% d’entre eux pensent que l’adhésion du pays à l’UE a été une bonne chose, tandis que 23% affirment le contraire, indique un sondage réalisé par INSCOP. Selon la même source, la majorité des Roumains sont d’accord avec la création d’une armée de l’UE et avec l’adhésion du pays à l’euro. Ils associent l’Union principalement avec le droit à la libre circulation, la démocratie et les droits de l’être humain, ainsi qu’avec la paix entre les pays voisins, fait savoir le sondage. Pour ce qui est de la République de Moldova, 80% des Roumains soutiennent son adhésion à l’UE. Samedi, la Journée de l’Europe a été marquée aussi en Roumanie.


    Visite — Le ministre délégué aux relations avec les Roumains de l’étranger Angel Tîlvăr fait une visite de deux jours en Ukraine voisine. Dimanche, il a participé à l’inauguration du Centre culturel roumain de Tchernovtsy, aux côtés de responsables et d’hommes de cultures de Roumanie, d’Ukraine et de la République de Moldova.


    Tennis — Le Roumain Florin Mergea et l’Indien Rohan Bopanna ont remporté ce dimanche la finale de double du tournoi de tennis Masters 1.000 de Madrid, devant le Polonais Marcin Matkowski et le Serbe Nenad Zimonjic. C’est la meilleure performance de la carrière de Florin Mergea jusqu’à présent.


    Pourparlers — La situation en Ukraine a été examinée dimanche à Moscou par la chancelière allemande Angela Merkel et le président russe Vladimir Poutine. Nous avons tiré les leçons des expériences amères et des situations difficiles, maintenant il faut les surmonter en utilisant des moyens diplomatiques et pacifiques, a déclaré Mme Merkel au sujet du conflit à l’est de l’Ukraine. A son tour, Vladimir Poutine a souligné le calme qui était revenu en Ukraine, notamment après la signature de l’accord de Minsk, le 12 février dernier. M. Poutine a par ailleurs ajouté que les relations russo-allemandes traversaient une période difficile et s’est prononcé en faveur d’une solution rapide des problèmes. Les échanges commerciaux de la Russie avec son principal partenaire économique européen ont baissé de 6,5%, l’année dernière à cause des sanctions internationales imposées à Moscou pour le rôle joué dans le conflit d’Ukraine. Tout comme d’autres dirigeants occidentaux, Mme Merkel n’a pas été présente samedi aux manifestations par lesquelles la Russie a célébré les 70 ans depuis la victoire des alliés dans la seconde guerre mondiale et étaler sa force militaire actuelle.


    Elections — En Pologne, les électeurs sont appelés aux urnes ce dimanche pour le premier tour de scrutin de l’élection présidentielle. Les principaux candidats sont le président sortant, Bronislaw Komorowski, de centre-droit, 62 ans, crédité de 35% à 40% des intentions de vote ; le juriste de 42 ans, Andrzej Duda, de la part du parti conservateur de la Justice avec 27-29% ; et un ancien rocker de 51 ans, Pawel Kukiz, qui affirme vouloir changer le système politique en place, avec 15% des intentions de vote. Un second tour de scrutin est prévu le 24 mai prochain.









  • 09.04.2015

    09.04.2015

    Défense — La Roumanie est un partenaire de confiance pour l’OTAN et celle-ci s’engage à défendre ses alliés contre toute menace possible, a fait savoir mercredi l’Alliance de l’Atlantique Nord en réplique aux affirmations du Ministère russe des Affaires Etrangères à l’égard de Bucarest. Par son agression en Ukraine, Moscou a violé le droit international et manqué à ses engagements stipulés par l’acte fondateur OTAN- Russie, affirme l’Alliance selon laquelle la Russie continue à lancer des affirmations provocatrices dépourvues de tout fondement, inadéquates et qui ne contribuent point à la stabilité et à la prédictibilité en Europe. Le Ministère russe des Affaires Etrangères a accusé le gouvernement roumain de sacrifier la sécurité de la région en acceptant sur le territoire roumain le déploiement des forces militaires otaniennes. Le premier ministre roumain, Victor Ponta, a salué la réaction de l’Alliance et déclaré qu’en tant que membre à part entière de celle-ci, la Roumanie ne prendra que les décisions qu’elle considère justes et opportunes pour servir aux objectifs de sécurité nationale et nord-atlantique. La position exprimée par l’Alliance au sujet des commentaires de la diplomatie russe reflète fidèlement le point de vue de Bucarest, a affirmé à son tour le ministre roumain des Affaires Etrangères, Bogdan Aurescu, sur les réseaux sociaux.



    Sénat — Le Sénat roumain se conformera à la décision de la Cour Constitutionnelle et rendra publique la décision par laquelle il a rejeté la demande de mise en détention provisoire du sénateur social-démocrate Dan Şova, accusé de complicité d’abus de fonction. La Cour Constitutionnelle a constaté l’existence d’un conflit de nature constitutionnelle entre le Parquet près la Haute Cour de Cassation et de Justice et le Sénat. L’opposition libérale a fait connaître son intention de déposer une nouvelle contestation auprès de la Cour Constitutionnelle après la publication de la décision mentionnée. Rappelons que le 25 mars dernier, le Sénat avait décidé de ne pas approuver le placement en détention provisoire de l’ancien ministre des Transports, Dan Şova, en raison du manque de quorum.



    Déficit – Le déficit commercial de la Roumanie sur les deux premiers mois de l’année courante s’est chiffré à 563,3 millions d’euros, un niveau inférieur de 4,7 millions d’euros à celui rapporté sur les deux premiers mois de 2014, selon l’Institut National des Statistiques. Les volumes des exportations et des importations ont augmenté en janvier et février de 3,6 et respectivement 3,3% par rapport à la même période de l’année dernière. Au sein de l’UE, la valeur des exportations roumaines a été de 6,35 milliards d’euros et celle des importations de 7,1 milliards d’euros. Quant aux échanges commerciaux en dehors des frontières européennes, ceux-ci ont totalisé 4, 25 milliards d’euros, dont 2,22 enregistrés par les exportations et 2,03 par les importations.



    Célébration — Les chrétiens orthodoxes et les greco-catholiques du monde entier, y compris de Roumanie, pays majoritairement orthodoxe, célèbrent aujourd’hui le Jeudi Saint. Ils commémorent la Cène, le repas où Jésus a béni le pain et le vin pour la première fois et se rappellent aussi que Jésus lava les pieds de ses apôtres les invitant ainsi à se faire les serviteurs des autres. Les Pâques orthodoxes sont célébrées cette année le dimanche, 12 avril.



    Chisinau — Le gouvernement de la République de Moldavie a engagé sa responsabilité par ordonnance d’urgence sur les projets de budget et de politique fiscale pour 2015, informe Radio Chisinau. Aux dires du premier ministre Chiril Gaburici, le cabinet moldave a engagé la responsabilité poussé par la nécessité d’instaurer un climat de stabilité propre à la poursuite des négociations avec les partenaires étrangers. Approuvé par le gouvernement moldave la semaine dernière avec un retard de six mois, le projet de budget 2015 met en place une série de modifications favorables aussi bien aux citoyens qu’aux hommes d’affaires, a précisé Chiril Gaburici. Chiffré à quelque 200 millions d’euros, le déficit budgétaire devrait être couvert par des rentrées résultant des privatisations et des prêts extérieurs. La politique budgétaire-fiscale du gouvernement moldave prévoit une série de majorations de taxes et d’accises, notamment sur les carburants. Si aucune motion de censure n’est déposée dans les 72 heures suivant l’engagement de la responsabilité du premier ministre devant le Parlement, les projets entreront en vigueur.


  • Elections législatives en République de Moldova

    Elections législatives en République de Moldova

    Le scrutin législatif organisé dimanche en République de Moldova, voisine à la Roumanie, s’annonce crucial pour la poursuite du parcours européen de ce pays ex-soviétique, à population roumanophone majoritaire. Selon le plus récent sondage d’opinion, le Parti communiste devrait arriver en tête des suffrages, avec 19,6% des intentions de vote, suivi par les libéraux-démocrates (PLDM) – 17,2%, les démocrates (PDM) – 14,2%, le Parti de la Patrie – 8,7% et, enfin, le Parti libéral – 8,5% des intentions de vote.



    La course s’annonce serrée, et le leader communiste, Vladimir Voronine, ex-président de la Moldova de 2001 à 2009, a déjà annoncé qu’en cas de victoire, sa formation n’avait pas l’intention de dénoncer l’Accord d’association à l’UE, conclu en juin dernier par Chişinău et Bruxelles. Un mois auparavant, le même homme politique estimait toutefois que le document devait être voué aux oubliettes, car la République de Moldova n’avait pas consulté Moscou avant de le signer. Selon Radio Chişinău, l’antenne locale de Radio Roumanie, la tension est montée en flèche dans les derniers jours de la campagne électorale, notamment après que les forces de l’ordre eurent découvert que les membres d’un groupement extrémiste préparaient des protestations et des actions violentes après les élections du 30 novembre.



    Les policiers et les procureurs ont effectué des perquisitions dans plusieurs villes moldaves où ils ont découvert des armes, des munitions, des sommes importantes d’argent ainsi que les plans des locaux de plusieurs institutions publiques qui devaient être attaquées. La Police et le Parquet de Chişinău ont par la suite annoncé que l’organisation Antifa, qualifiée de « criminelle » par les autorités, se préparait ainsi à miner l’ordre de droit de la République de Moldova, un processus de longue haleine, qui aurait commencé le printemps dernier.



    A Bucarest, le résultat des élections de la Moldova voisine est attentivement surveillé. Le gouvernement de Bucarest a annoncé que les élèves et les étudiants moldaves se trouvant en Roumanie et souhaitant participer au scrutin pourront bénéficier d’un billet gratuit aller-retour en train, vers et depuis les villes et les localités roumaines où sont aménagés des bureaux de vote. Le lendemain des élections, le 1er décembre, le nouveau chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu est attendu à Chişinău. Il y sera précédé par le président roumain élu, Klaus Iohannis, qui doit rencontrer le leader du Parti libéral-démocrate, Vlad Filat, ainsi que le président moldave, Nicolae Timofti, lors d’une réunion non officielle.



    Dans un commentaire sur Facebook avant son départ pour la République de Moldova, Klaus Iohannis parle de la nécessité d’un choix clair des citoyens moldaves en faveur des formations politiques démocratiques et pro-européennes. Plus encore, dit-il, toutes les forces qui envisagent et appuient l’avenir européen de la Moldova devraient faire converger leurs efforts en ce sens afin d’atteindre cet objectif. (trad. : Andrei Popov)


  • Décisions stratégiques au sein de l’OTAN.

    Décisions stratégiques au sein de l’OTAN.

    Réunis à Newport, au Pays des Galles, les alliés de l’OTAN ont annoncé la mise sur pied dune force de réaction rapide de 5000 hommes capable de se mobiliser en quelques jours pour agir dans n’importe quelle zone. Baptisée « fer de lance », cette force fait partie dun plan développé par lOTAN pour renforcer sa présence aérienne, terrestre et navale dans lest de lEurope avec le message que tous les pays membres seront protégés. Concernant la Roumanie, notre pays accueillera sur son territoire une structure de commandement de l’OTAN, a fait savoir le président Traian Basescu à l’issue du sommet de l’Alliance. Et lui d’ajouter que Bucarest possède l’infrastructure nécessaire à la mise en place d’une telle structure aux dimensions acceptables.



    Traian Basescu: « Dans les documents, la Roumanie figure comme le pays à avoir avancé l’offre d’accueillir une telle base, mais il est chose connue qu’un commandement de ce type sera ouvert en terre roumaine. L’offre vient des Etats-Unis et elle a été lancée par le président Obama lors du sommet. Il s’agit de la mise en place d’une base d’entraînements et d’exercices navals en Mer Noire réalisée en collaboration avec la flotte roumaine et bulgare. Les Etats-Unis s’engagent à maintenir une force navale viable dans les eaux de la Mer Noire qui participe tout le temps à des entraînements, préparatifs et manœuvres ».



    Avant le sommet de l’Alliance, la Roumanie avait donné son feu vert à la présence davions de combat de lOtan sur son territoire et dans son espace aérien. Concrètement, il sagit davions faisant partie du système intégré de défense de lOtan qui assureront la police de lair, aux côtés de laviation roumaine.



    Traian Basescu : « A part les avions de combat, jusquà 200 militaires – pilotes, mécaniciens et membres du personnel de maintenance – pourront être déployés sur le territoire roumain, afin de veiller au bon fonctionnement des appareils de guerre qui assureront la police de l’air en terre roumaine et dans l’espace de responsabilité de la Roumanie ».



    Au sommet du Pays de Galles, les alliés sont arrivés à reconnaître et à établir un équilibre dans la perception des menaces qui les poussent à agir ensemble. Pour plus de détails, passons le micro à Simona Soare, chercheuse à l’Institut d’Etudes Politiques et de Défense et Histoire militaire de Bucarest : « Les alliés ont décidé de la mise en place de ce fer de lance opérationnel sur le flanc oriental de l’OTAN. Or, cette mesure s’avère extrêmement importante pour un pays comme le nôtre qui, du coup, se verra inclus dans cette nouvelle configuration qui lui confère une position stratégique à la frontière est de l’OTAN. Les alliés ont décidé de renforcer cette frontière sur fond de tensions avec la Russie, en raison de la crise ukrainienne. Ils ont reconnu l’existence d’un nouveau type de conflit qu’ils ont baptisé « la guerre hybride » et qui se déroule à la frontière est de l’Alliance et par conséquent, ils ont adopté un Plan de réactivité de sorte à contrecarrer à temps toute action ennemie ».



    La Roumanie agira en tant que moteur régional de la mise en œuvre des décision du sommet, en partenariat avec les Etats-Unis et d’autres alliés, dans le but de renforcer la coordination régionale entre alliés. Bucarest soutiendra également ses partenaires orientaux. « Si la sécurité du pays est renforcée, la sécurité de la région le sera elle aussi », estime encore Bogdan Aurescu, secrétaire d’Etat chargé des Affaires stratégiques. Il a également souligné la nécessite de mettre en application le plus vite possible les décisions adoptées par les leaders alliés, notamment en ce qui concerne la présence des Etats-Unis et de l’OTAN en Roumanie, y compris en concrétisant les structures de commandement allié et de coopération navale.



    Comment ont été reçues à Moscou les décisions prises lors du sommet de l’OTAN? Selon Alexandr Beleavschi, le correspondant de Radio Roumanie à Moscou, les responsables russes n’ont pas tardé à exprimer leur mécontentement, estimant que: «L’OTAN et les Etats-Unis continuent la politique des relations tendues avec la Russie; en témoigne aussi l’agenda du sommet de Newport, qui porte sur la croissance de la capacité de combat de l’Alliance, sur une intensification à long terme des activités militaires, sur des mesures qui assureront une présence à long terme des troupes otaniennes en Europe de l’Est, sur le renforcement des forces de réaction rapide par la création de nouvelles autres forces, sur l’amplification concrète de la présence dans les Pays Baltes, y compris en Estonie, avec un accent mis sur les plans militaires de l’Alliance. S’y ajoute un autre facteur: le développement du bouclier antimissile des Etats-Unis et de l’OTAN, qui, aux dires de l’ambassadeur de Russie auprès de l’OTAN, Aleksandr Grusko, met en danger la stabilité stratégique et mondiale ».



    L’élargissement de l’Alliance de l’Atlantique Nord représente une tentative d’attirer la Russie dans une nouvelle course à l’armement, a déclaré le vice- – premier ministre russe Dmitri Rogozine, lors d’une réunion avec les étudiants de l’Université de Tula, en Russie. L’occasion pour Rogozine de raconter une anecdote, selon laquelle : plus la tanière de l’ours est proche, plus les risques de le rencontrer sont grands ; ce qui n’est pas du tout une bonne nouvelle pour le chasseur, a conclu le vice – premier ministre russe. (Trad. Ioana Stancescu, Valentina Beleavski)


  • Fête de l’indépendance de la République de Moldova

    Fête de l’indépendance de la République de Moldova

    Le président de la Roumanie, Traian Băsescu, a assuré son homologue de Chişinău, Nicolae Timofti, que Bucarest serait toujours aux côtés de la République de Moldova. « Ses aspirations européennes et la prospérité de ses citoyens, auxquels nous sommes liés par une longue histoire, et surtout par une profonde amitié, seront le projet que je porterai toujours dans mon cœur », écrit le chef de l’Etat roumain, qui exprime de manière peut-être plus explicite et plus ferme que ses prédécesseurs une permanence de la politique roumaine post-communiste. Nonobstant leur couleur idéologique, tous les présidents, les premiers ministres, les ministres des Affaires étrangères de Bucarest ont fait une priorité du soutien accordé à la République de Moldova.



    Lorsque, le 27 août 1991, le Parlement de Chişinău se conformait au désir unanime des centaines de milliers de personnes rassemblées au centre ville et proclamait l’indépendance vis-à-vis de l’Union soviétique, la Roumanie a été le premier Etat au monde à avoir reconnu, le même jour, le caractère étatique de son nouveau voisin. Un demi-siècle d’occupation soviétique, marquée de tragédies et de souffrances, prenait fin.



    La République de Moldova actuelle est constituée sur une partie des territoires roumains de l’est, annexés à l’été 1940, suite à un ultimatum de Moscou sous Staline. Des centaines de milliers d’ethniques roumains se sont alors réfugiés devant les occupants, dans la Roumanie minorée. D’autres dizaines de milliers — des familles entières, considérées incompatibles avec l’idéologie soviétique — ont été déportés en Sibérie. Arrestations abusives, procès sommaires, dont la décision était connue d’avance, exécutions sommaires — rien n’a manqué à l’arsenal de la répression stalinienne contre la population autochtone.



    A la place des réfugiés et des déportés, le régime a fait venir des colons recrutés dans l’ensemble de l’empire rouge. Blessée, traumatisée, ses élites décapitées, la communauté roumaine est pourtant restée debout, et la faillite de l’URSS l’a trouvée prête à rompre avec Moscou. Pourtant, la proclamation de l’indépendance n’a été que le premier pas d’une longue traversée du désert.



    En 1992, la région sécessionniste pro-russe de Transnistrie (est) est sortie, de facto, de sous le contrôle de Chişinău, après un conflit armé soldé par des centaines de morts et tranché lors de l’intervention de Moscou du côté des séparatistes. Durant la première décennie des années 2000, à Chişinău, le pouvoir a été exercé de manière discrétionnaire par le parti communiste pro-moscovite impénitent, dirigé par l’ancien général de milice Vladimir Voronine.



    C’est à peine depuis 2009, suite à l’installation de l’administration tripartite pro-occidentale actuelle, que la République de Moldova a pu assumer et promouvoir sa vocation européenne. Lié maintenant à l’UE par des accords d’association et de libre échange, Chişinău est considéré par les responsables de Bruxelles comme l’histoire à succès du Partenariat oriental. Le courage et l’esprit de suite avec lesquels tant les hommes politiques que les segments dynamiques de la société ont assumé des réformes douloureuses permettent à la République de Moldova d’espérer que l’indépendance, proclamée voici 23 ans, deviendra effective et qu’elle sera doublée de la prospérité et de l’Etat de droit que seule l’intégration européenne peut lui offrir. (Trad. Ligia Mihaiescu)

  • 25.08.2014 (mise à jour)

    25.08.2014 (mise à jour)

    Solidarité – La Roumanie est solidaire avec les décisions prises au niveau de l’UE et du partenariat transatlantique en ce qui concerne la crise en Ukraine ; elle soutient parfaitement et inconditionnellement la souveraineté et l’intégrité territoriale de cette ancienne république soviétique. C’est ce qu’a déclaré ce lundi le premier ministre roumain Victor Ponta. Selon lui, Bucarest rejoint la communauté internationale et soutient les sanctions adoptée contre Moscou, demandant que l’intervention de la Russie du côté des séparatistes de l’est de l’Ukraine cesse, pour que ce pays puisse décider librement son futur parcours démocratique et européen. Sur place, les combats entre l’armée ukrainienne et les rebelles se poursuivent. Kiev a accusé lundi, Moscou de vouloir ouvrir un nouveau front de combats dans le sud-est de l’Ukraine après qu’une colonne de blindés eut franchi la frontière depuis la Russie et se fut engagée dans des combats contre les troupes gouvernementales. Par ailleurs, la Russie a fait part de son intention d’envoyer un nouveau convoi humanitaire en Ukraine. L’annonce survient suite après que l’Occident et Kiev ont durement critiqué Moscou pour l’envoi d’un premier convoi humanitaire, la semaine dernière, en l’absence de l’autorisation des responsables ukrainiens et sans escorte de la Croix Rouge.



    Sécurité sociale — Le Sénat de Bucarest, réuni en session extraordinaire, a rejeté lundi la demande de réexamen du chef de l’Etat concernant la loi portant réduction de 5% des contributions à la sécurité sociale payées par l’employeur, à partir du 1er octobre. Elle sera également débattue par la Chambre des députés. La loi a été renvoyée au Parlement par le président Traian Băsescu, parce que les sources qui serviraient à couvrir le manque à gagner au budget de l’Etat n’étaient pas indiquées. Si le Parlement vote de nouveau la loi sous la forme rejetée par le chef de l’Etat, ce dernier ne peut plus la rejeter, mais il peut saisir la Cour constitutionnelle.



    Justice – George Copos, un des hommes d’affaires les plus connus de Roumanie et ancien vice premier ministre, a été condamné définitivement ce lundi par le Tribunal de Bucarest à 4 années de prison ferme dans un dossier d’évasion fiscale. Les juges ont maintenu la décision prononcée en première instance, en janvier 2013. Ministre du cabinet dirigé par le libéral Calin Popescu Tariceanu, il y a une dizaine d’années, George Copos a causé un préjudice à l’Etat de plus d’un million d’euros, par des transactions réalisées avec la Compagnie Nationale de la Loterie Roumaine. Il est détenu depuis mars dernier, lorsqu’il avait été condamné à 3 ans et 8 mois de réclusion, en tant que patron de l’équipe de football Rapid Bucarest, dans une affaire retentissante de transferts illégaux de joueurs, impliquant plusieurs patrons de clubs, financeurs et imprésarios.


  • Frictions entre Chisinau et Moscou

    Frictions entre Chisinau et Moscou

    L’économie de République de Moldova est toujours plus tournée vers le marché communautaire. Sur les cinq premiers mois de l’année en cours, le volume de ses exportations vers l’UE a progressé de plus de 22%. En échange, les exportations destinées à la Communauté des Etats indépendants ont diminué de près de 19%, même si cet espace demeure leur principal débouché. L’adjoint au ministre moldave de l’agriculture, Vladimir Loghin, cité par le correspondant de Radio Roumanie, faisait savoir que pour atténuer les retombées négatives de l’embargo russe sur l’économie de la République de Moldova, la Roumanie se préparait à mettre en place un programme de soutien aux producteurs et aux transformateurs des fruits et légumes. Les autorités roumaines ont facilité le contact de la mission économique de République de Moldova à Bucarest avec les représentants des grandes chaînes commerciales et la visite de plusieurs compagnies et centres de vente des produits agricoles.



    Par ailleurs, suite aux démarches des commissaires européens à l’agriculture, au commerce, à l’élargissement et à la politique de voisinage, respectivement Dacian Cioloş, Karel de Gucht et Stefan Füle, l’UE a décidé du remboursement, à compter du 1 août, des droits de douane pour les exports de pommes, prunes et raisin de table provenant de République de Moldavie, dont les quotas ont déjà été doublés. Moscou a mis en place plusieurs sanctions contre le commerce direct moldave. Après une première interdiction, en septembre dernier, frappant les importations de vin moldave, les autorités russes ont refusé la viande transformée et, depuis le 21 juillet, l’importation de fruits et légumes. Moscou argue du fait que la signature de l’accord d’association République de Moldova — UE, document qui produit déjà ses effets, engendre des contradictions entre le marché communautaire et celui de la Communauté des Etats indépendants.



    Pourtant, Bruxelles n’a jamais demandé à la République de Moldova d’imposer des barrières commerciales à la Russie, pour la bonne et simple raison que l’accord d’association et de libre échange avec l’UE est parfaitement compatible avec le traité de libre échange ratifié avec la Communauté des Etats indépendants, affirme Pirkka Tapiola, le chef de la délégation de l’UE à Chişinău. Moscou n’a pas seulement imposé des restrictions économiques. Il a aussi menacé l’Europe d’instituer des prix de l’énergie plus élevés, autre instrument politique favori du Kremlin, censé miner la solidarité des 28.



    Les mesures de rétorsion commerciales prises par Moscou ne concernent pas que la République de Moldova. Elles touchent aussi des pays tels la Pologne, l’Ukraine, la Roumanie, voire même les Etats-Unis. Ces mesures surviennent dans le contexte où Bruxelles et Washington infligent à la Russie une série de sanctions, conséquence de l’implication de Moscou dans le conflit armé de l’est de l’Ukraine. La troisième vague de sanctions, lancée presque simultanément par l’UE et les Etats-Unis, devrait avoir un impact considérable et relativement rapide sur l’économie russe. (trad. Mariana Tudose)