Tag: musique

  • Hommage aux compositeurs qui ont péri dans la Shoah

    Hommage aux compositeurs qui ont péri dans la Shoah

    Le 27 janvier 2025 le monde entier a marqué les 80 ans écoulés depuis la libération du camp nazi de concentration d’Auschwitz. L’occasion de ramener les horreurs de l’Holocauste dans l’attention publique et d’insister sur l’importance que cette histoire ne se répète jamais. Les hommes politiques et les derniers survivants de la Shoah n’ont pas été les seuls à en parler en cette fin janvier.

     

    Parmi les artistes, par exemple, le pianiste franco-roumain Dimitri Malignan se donne pour mission de faire vivre les créations des compositeurs qui ont péri dans l’Holocauste.

     

    Six millions de juifs ont été tués par les nazis et leurs collaborateurs entre 1941 et 1945, dans toute l’Europe. Les musiciens ont été aussi touchés, comme n’importe qui d’autre. On peut compter au moins 36 compositeurs qui ont été assassinés dans la Shoah ; des centaines d’autres ont été persécutés, emprisonnés ou contraints à l’exil. Certains d’entre eux étaient des compositeurs très connus avant la guerre, d’autres étaient de jeunes talents prometteurs.

     

    C’est pourquoi le projet « Missing Voices » de Dimitri Malignan a pour objectif de restituer et partager avec le grand public les vies et œuvres des compositeurs assassinés dans les camps de concentration nazis. Ces personnes ont subi une double peine, selon Dimitri Malignan : « elles ont été assassinées dans les conditions les plus atroces, et leur musique a été la plupart du temps complètement oubliée par la suite.»

     

    Le 27 janvier, l’Ambassade de Roumanie en France a donc accueilli un événement censé rendre hommage à ces artistes disparus et méconnus mais dont l’œuvre n’est pas moins importante. Au programme récitation de textes et poèmes de Benjamin Fondane (1898-1944) en introduction par Maïa Brami et interprétation d’œuvres de Pál Hermann, Daniel Belifante, Henriette Bosmans, Leo Smit par le pianiste franco-roumain Dimitri Malignan et la violoniste Sarah Bayens.

     

    Au micro de Daniela Coman, correspondante de Radio Roumanie à Paris, Dimitri Malignan parle de l’importance de son projet et de ses racines roumaines.

     

     

     

  • Rencontre avec la pianiste Axia Marinescu

    Rencontre avec la pianiste Axia Marinescu

    Axia Marinescu est née et a grandi à Bucarest avant de partir faire ses études à l’étranger, comme bon nombre de ses compatriotes roumains. Elle a accepté notre invitation et revient pour nous sur son parcours et sa passion pour la musique au micro de RRI.

     

  • 17.09.2024

    17.09.2024

    Inondations – Le gouvernement de Bucarest a approuvé un soutien financier direct à la population touchée par les inondations qui ont frappé l’est du pays. Elles ont tué sept personnes et touché près de 6 500 immeubles. Les hydrologues affirment que le danger des inondations est toujours présent et ont émis des alertes code rouge, orange et jaune pour les rivières des départements déjà touchés par les pluies torrentielles et les inondations. Il y a encore des habitants des lieux qui ont passé la nuit dans les abris aménagés par les autorités locales et les forces du ministère de l’Intérieur ont été renforcées avec du personnel des Inspections des situations d’urgences d’autres départements. Ils disposent de véhicules et de camions pompe pour évacuer l’eau et la boue qui inonde toujours les maisons. Entre temps, les autorités ont commencé à distribuer aux sinistrés de l’eau et des vivres provenant tant des réserves de l’Etat que de dons faits suite à des initiatives privées ou de la mobilisation citoyenne et d’entreprises. La croix rouge a également déployé dans la région des camions chargés d’eau et d’aliments.

     

    Climat – La Roumanie se propose d’atteindre la neutralité climatique avant 2045 et devancer ainsi la date butoir établie pour 2050, selon la nouvelle version du plan national intégré dans le domaine de l’énergie et des changements climatiques. Ce qui plus est, les autorités de Bucarest souhaitent qu’à l’horizon 2030, la Roumanie puisse assurer 38% de sa consommation d’énergie de sources renouvelables. Le ministère de l’Energie a annoncé mardi dans un communiqué qu’il avait publié des politiques et des mesures supplémentaires visant la hausse du taux des sources renouvelables du mix énergétique national, la réduction significative des émissions de gaz à effet de serre et la mise en place de solutions novatrices dans tous les secteurs économiques. Le plan révisé inclut aussi des mesures de réduction des émissions dans les secteurs essentiels tels l’énergie, les transports, le logement et l’industrie et souhaite à mettre en place des solutions technologiques avancées, telles l’utilisation de l’hydrogène renouvelable et l’efficacité énergétique.

     

    Cour Constitutionnelle – La Cour Constitutionnelle de Roumanie débat aujourd’hui de la saisine déposée par la Haute Cour de Cassation et de Justice au sujet de ce que la presse appelle La loi des fugitifs. Adoptée en novembre 2023 par la Chambre des Députés, la Loi prévoit que les personnes condamnées définitivement qui ne se rendent pas dans un délai de sept jours à la Police, seraient poursuivies en tant que fugitives et risquent des peines allant de 6 mois à 3 ans de prison ferme. Selon la Haute Cour, cette loi transgresse le droit à un procès équitable et celui à la liberté individuelle. A la peine appliquée aux infractions d’évasion s’ajoute aussi la peine qui n’a pas été purgée au moment de la fuite, lit-on encore dans l’acte normatif. Sorin Oprescu, ex-édile en chef de la Capitale et Alina Bica, ancienne cheffe de la Direction d’investigation des faits de terrorisme et de crime organisé figurent sur la liste de personnes condamnées en Roumanie mais qui sont actuellement en cavale à l’étranger. L’Italie et la Grèce sont les pays préférés des fugitifs roumains.

     

    Commission européenne – La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen a présenté aujourd’hui la nouvelle équipe de commissaires européens. La proposition de la Roumanie pour un des 27 postes de commissaires, l’ex ministre des fonds européens et actuelle député européenne, Roxana Mînzatu, a été désignée Commissaire à l’occupation de la main d’œuvre, aux droits sociaux et à l’éducation. Ensuite, les commissaires élus par Ursula von der Leyen seront auditionnés par les eurodéputés et s’ils reçoivent des avis positifs, le plénum du Législatif européen doit voter l’ensemble de l’équipe. Dans ce contexte dominé par de longues procédures, la nouvelle commission pourrait commencer son mandat plus tard que prévu, même au moi de décembre.

     

    Coopération militaire – La Chambre des Députés de Bucarest a adopté le projet législatif portant sur un accord de coopération dans le domaine militaire entre la Roumanie et la République de Moldova. Aux termes du document, les deux Etats s’engagent à se soutenir dans tous les aspects relatifs à la formation et à la participation à des missions et à des opérations multinationales sous l’égide de l’ONU, de l’OSCE, de l’OTAN et de l’UE. Le député Daniel Gheorghe a déclaré que l’administration de Chisinau devrait renoncer à la neutralité qui la tient captive dans l’espace ex-soviétique et l’accord avec la Roumanie est un pas en avant dans la voie vers la standardisation de l’espace nord-atlantique. L’accord de ratification intervient alors que la République de Moldova se prépare à participer avec des militaires à l’opération déroulée par l’UE en Bosnie-Herzégovine, EUFOR, Althea, dans le cadre du contingent roumain.

     

    Musique – La 19e édition du Concours international de musique classique « George Enescu », se déroule à Bucarest jusqu’au 27 septembre sous le haut patronage du président roumain et il réunit 667 musiciens âgés de 13 à 35 ans, soit un nombre record. Initié en 1958, le Concours international « George Enescu », est un des plus importants événements de ce genre au monde puisqu’il offre aux jeunes musiciens une plate-forme sur laquelle ils peuvent se faire connaitre dans le monde. Le long des années, le concours a consolidé la position de la Roumanie sur la scène culturelle mondiale puisqu’il est l’unique concours de Roumanie affilié à la Fédération mondiale des concours internationaux de musique classiques. C’est grâce à cet événement que de nombreux musiciens talentueux ont été découverts et qu’ils sont devenus des artistes de renom. Parmi les producteurs de l’événement figure aussi la Société roumaine de radiodiffusion.

     

    Festival – La 12e édition du Festival de musique du film de Bucarest se poursuit jusqu’au 22 septembre dans un nouveau concept qui propose au public des soirées de concerts en centre-ville. Les styles varient du classique au jazz, en passant par la musique de film et le pop-fusion. A l’affiche figurent des centaines d’artistes et d’orchestres de renom du monde. Organisé par la municipalité de Bucarest par le biais du centre culturel Arcub, le festival se déroule en marge de la fête de la ville de Bucarest qui marque les 565 années de la première attestation de la ville.

     

    Météo – Températures à la hausse sur la majorité des régions de Roumanie et des maximas qui tournent autour des moyennes de la saison. Quelques pluies sont toujours au rendez-vous sur le sud, l’est, le centre, le nord et en montagne. Les maxima vont de 17 à 25 degrés. 22 degrés et du soleil à Bucarest.

     

  • 11.09.2024

    11.09.2024

    Défense – La commission chargée de la défense du Sénat de Roumanie se réunit aujourd’hui en présence aussi de responsables du ministère de la Défense, le plus probablement pour parler de la législation du secteur dans le contexte de l’arrivée dans l’espace aérien national de drones russes lancées contre l’Ukraine voisine. Dans la nuit de samedi à dimanche, les habitants des départements de Tulcea et de Constanta, dans le sud-est, ont reçu des alertes sur leurs téléphones portables sur le risque de chute d’objets depuis l’air. Ensuite, l’armée a identifié dans des régions inhabitées de la localité de Periprava des fragments de drone d’origine russe. Le ministère roumain de la Défense a condamné fermement ces attaques de la Russie contre des sites et des éléments de l’infrastructure civile ukrainienne, qui sont injustifiés et contreviennent aux normes du droit international, selon la même institution. Pour sa part, la diplomatie roumaine a réitéré sa protestation contre la violation répétée de l’espace aérien de la Roumanie et a fermement demandé à la Russie de cesser les attaques répétées contre la population et l’infrastructure civiles ukrainiennes.

     

     

    Elections – Les préparatifs en vue des élections présidentielles de Roumanie commencent jeudi par la constitution du Bureau Electoral Central, conformément au calendrier approuvé par le Gouvernement de Bucarest. Les membres du Bureau Electoral central seront désignés par tirage aux sorts et le lendemain le président de celui-ci sera élu par vote secret. Les candidatures seront ensuite déposées jusqu’au 5 octobre au plus tard et la campagne électorale commencera le 25 octobre. Les citoyens roumains qui habitent à l’étranger peuvent voter par correspondance et le délai maximum pour déposer de telles demandes est le 24 septembre. Le premier tour des élections pour la plus haute fonction de l’Etat roumain aura lieu le 24 novembre et le second le 8 décembre. Parallèlement, les Roumains seront appelés aux urnes aussi le 1er décembre à l’occasion de la Fête nationale, lorsque les élections législatives sont prévues.

     

    Inflation – Le taux annuel d’inflation a baissé en Roumanie, de 5,42% en juillet à 5,1% en août alors que les prix des produits alimentaires ont augmenté de 4,25%, des marchandises non-alimentaires de 4,35% et des services de 8,60%, selon les chiffres publiées mercredi par l’Institut national de la statistique. La Banque nationale de Roumanie a révisé à la baisse de 4,9% à 4% ses prévisions sur le taux d’inflation pour la fin de l’année 2024  et s’attend à ce que celui-ci arrive à 3,4% à la fin 2025, selon les chiffres présentés en août par le gouverneur Mugur Isarescu.

     

    Justice – Le Sénat de Bucarest a adopté une proposition législative de modification du Code Pénal qui prévoit une pratique juridique similaire pour la traite de personnes et le proxénétisme réalisé par contrainte. A présent les proxénètes peuvent échapper à la Justice et aux peines de prison ferme si par exemple les victimes déclarent ne pas avoir été contraintes à entretenir des relations sexuelles en échange d’argent. Tous les groupes parlementaires ont soutenu cette initiative. Cette modification du Code pénal devrait recevoir un vote favorable aussi de la part de la Chambre des Députés pour pouvoir devenir loi. Par ailleurs, le tableau des substances psychoactives interdites en Roumanie vient d’être mis à jour. 14 nouvelles substances, dont 13 des drogues à risque ont été rajoutées à la liste.

     

    Retraites – Le Sénat de Bucarest a adopté tacitement la proposition législative initiée par un groupe d’élus nationaux de l’Union Sauvez la Roumanie qui prévoit la majoration progressive de la contribution au 2e pilier du système des retraites. Une fois la loi publiée au Journal Officiel, la contribution au fond de retraites augmente annuellement de 1% à compter du 1er janvier de chaque année, jusqu’à un taux de 10%. Le système des retraites du 2e pilier devrait être un investissement qui augmente les dépenses publiques à court terme, mais qui contribuera à la leur baisse à long terme, lit-on dans la justification proposée par les initiateurs.  Cette mesure aura un impact positif significatif sur les revenus de la population qui touchent l’âge de la retraite, assouplissant le fardeau de l’Etat qui devrait gérer une population de plus en plus âgée. La proposition législative sera débattue aussi par la Chambre des Députés qui est Chambre décisionnelle dans ce dossier.

     

    Sports – Les sportifs roumains ayant décroché des médailles aux Jeux Olympiques et aux Jeux Paralympiques de Paris se verront décorer par le président roumain Klaus Iohannis, a annoncé le Comité olympique et sportif roumain sur Facebook. Aux JO et aux Jeux Paralympiques de Paris, la Roumanie a décroché au total quatre médailles d’or, quatre d’argent et trois de bronze.

    Florin-Alexandru Bologa, 28 ans, a remporté une médaille d’or au judo pour les malvoyants, dans la catégorie des moins de 73 kilos.

    Camelia Ciripana a décroché le bronze en para-tennis de table, dans la compétition de simple féminin.

    Aux JO, le bilan de la Roumanie comporte trois médailles d’or, quatre d’argent et deux de bronze.

     

    Festival – La Place George Enescu du centre-ville de Bucarest accueille du 14 au 22 septembre la 12e édition du festival de musique de film. Selon les organisateurs, le festival propose un nouveau concept avec différents styles de musique, du jazz à la musique de cinéma en passant par la pop fusion. Des centaines d’artistes et d’orchestres de renom au monde figurent à l’affiche de l’événement. Celui-ci est organisé par la mairie de la Capitale par le biais d’ARCUB – le centre culturel de la ville de Bucarest et se déroule dans le sillage des journées de la ville, qui marquent les 565 ans depuis la première attestation de la ville. L’accès au festival est libre.

     

    Météo – En Roumanie les températures sont à la baisse même si durant la journée elles sont similaires à celles d’hier. Pourtant le ciel est couvert et il pleut surtout sur l’est du pays. Les pluies et les orages sont présents presque partout en Roumanie aujourd’hui, mais surtout en montagne. Les maxima iront de 19 à 28 degrés. 20 degrés en ce moment à Bucarest.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

  • Ecoutez l’émission du 31.08.2024

    Ecoutez l’émission du 31.08.2024

    Aujourd’hui on parle immobilier et énergie, puis on vous emmène à la découverte du réalisateur roumain Bogdan Dumitrache et de son dernier film « Les bons garçons vont au Paradis ». Sans oublier l’actualité brûlante du jour, notamment la célébration de la Journée de la langue roumaine, et bien sûr votre rubrique musicale préférée ainsi qu’une interview exclusive de la pianiste franco roumaine Axia Marinescu au micro de RRI ! Bonne écoute !

     

     

  • « Un Stradivarius dans les écoles »

    « Un Stradivarius dans les écoles »

    La musique classique vient à la rencontre des jeunes roumains à travers le projet éducationnel national « Un Stradivarius dans les écoles », composante d’un projet plus ample, initié par la fondation culturelle « Gaudium Animae » et intitulé « La musique nous inspire ». Le très apprécié musicien Răzvan Stoica et son violon Stradivarius, fabriqué en 1729, accompagnés par la pianiste Andreea Stoica,  se sont rendus dans des établissements scolaires des villes de Iași, Piatra Neamț, Suceava, Bucarest, Deva et Hunedoara. Cette tournée inhabituelle inclut vingt-sept récitals égrenés jusqu’à la fin de l’année, qui faciliteront la rencontre de plus de cinq mille personnes avec la musique classique. Élu meilleur violoniste européen de l’année 2013, Răzvan Stoica a offert au public venu l’écouter des morceaux de compositeurs emblématiques tels que Händel, Bach, Haydn, Mozart, Paganini, Ravel, Stravinski et Ciprian Porumbescu. Răzvan Stoica:

     

    « L’atmosphère des concerts a été fantastique et j’avoue que cette attention des enfants nous a beaucoup impressionnés, Andreea et moi. Ils ont vraiment participé à ce que nous leur avons proposé, ce qui compte énormément pour nous tous, puisque le projet « Un Stradivarius dans les écoles » a pour but de ramener la musique classique et le violon Stradivarius au plus près des élèves. Je vais vous raconter la naissance de ce projet, imaginé par la Fondation culturelle « Gaudium Animae ». Cătălina Pârvu, directrice de la Fondation, s’est appuyée sur le très bon retour des tournées habituelles, comme la Baroque Tour, durant lesquelles nous offrons 20% de la capacité de la salle et des billets gratuits pour les jeunes. Compte tenu des retours très encourageants, nous avons souhaité rencontrer des élèves intéressés par la musique classique. Car nous espérons les voir dans un avenir proche remplir les salles de concert pour se régaler de cette musique. »

     

    Une approche non-conventionnelle de la musique

     

    « Un Stradivarius dans les écoles » propose une approche non conventionnelle de la musique classique par le biais du contact direct avec le public jeune. Dans ses interviews, le violoniste Răzvan Stoica parle de l’importance de la compréhension, de la construction d’un lien intime avec la musique, or le projet « Un Stradivarius dans les écoles » exprime justement ce type d’ouverture à un domaine considéré comme moins accessible. Răzvan Stoica.

     

    « Je crois qu’en tant qu’artistes, nous avons l’obligation morale de faciliter l’accès des jeunes à cette musique. Je me souviens combien il était important pour moi, quand j’étais élève au Collège national de musique « George Enescu » de Bucarest, de pouvoir assister aux concerts grâce à l’accès gratuit à l’Athénée roumain et à la Salle de concerts de Radio Roumanie. Je crois que cela a fortement contribué à ma formation artistique. Or c’est ce que souhaitons offrir à ces jeunes et c’est un devoir pour nous, en tant qu’artistes, d’imaginer et de mettre en œuvre de tels projets. De plus, la joie que nous éprouvons à la fin d’un projet est unique. Je le dis très sincèrement, notre satisfaction est sans égal. »

    Le projet « Un Stradivarius dans les écoles » se poursuivra dans les années à venir. Mais il vient aussi d’être décliné dans une variante pour les universités, « Un Stradivarius dans les universités », également à l’initiative de la Fondation culturelle « Gaudium Animae ». (Trad. Ileana Ţăroi)

  • Les festivals de l’été

    Les festivals de l’été

    La 9e édition d’UNTOLD, troisième dans le classement des cent plus importants festivals au monde réunit ces jours-ci à Cluj, dans le nord-ouest, plus de 150 artistes de Roumanie et du monde, qui se produiront sur les huit scènes de l’événement. Parmi eux, des stars qui s’étaient déjà produites en Roumanie, telles la légende du pop – rock Lenny Kravitz et le DJ Salvatore Ganacci, mais aussi des artistes qui arrivent pour la première fois chez nous, tels Sam Smith – artiste britannique dont le Palmarès inclut un Oscar, un globe d’or et cinq prix Grammy – et Burna Boy – l’unique artiste africain à se produire dans le cadre de deux événement à guichet fermé, deux années de suite sur le Stade de Londres.

     

    Un programme bien rempli

     

    A l’affiche des quatre jours et quatre nuits de festival figurent de nombreuses activités, des zones de loisirs, des sessions de maquillage, des studios de tatouages temporaires et permanents, des expériences en réalité virtuelle et de ateliers. A commencer par les fêtes thématiques et jusqu’aux  expériences uniques réalisées en collaboration avec les partenaires du festival, tels des sessions de cuisine en direct, chaque moment est vise à transformer les journées du festival dans des expériences mémorables, affirment les organisateurs d’UNTOLD. S’y ajoutent un véritable village de la mode, des animateurs et des danseurs qui défileront à travers le festival, ainsi que de nombreuses autres surprises. Mentionnons aussi que l’édition 2024 d’UNTOLD est consacrée non seulement à la musique et aux loisirs, mais aussi à l’inclusion sociale.

     

    La technologie au bénéfice des festivaliers

     

    C’est pourquoi, le festival poursuit son engagement de soutenir les initiatives des ONGs qui ont un impact positif dans la société, par des activités de projets novateurs. Dans le cadre du festival, l’équipe Rhythm Touch introduit une innovation remarquable : un bracelet qui transforme la musique en vibration, permettant aux personnes confrontées à des déficiences auditives à éprouver une expérience musicale. Une initiative en première sur la scène principale de l’Arène de Cluj est également la traduction de certaines chansons en langage des signes également au bénéfice des personnes aux  déficiences auditives – une activité spéciale, censée rendre la magie de la musique accessible à tous les types de public.

     

    Neversea et UNTOLD, deux festivals les mêmes organisateurs

     

    L’expérience sera inoubliable, affirment les organisateurs – les mêmes que ceux du festival Neversea, un des plus grands festivals de musique électro d’Europe, déroulé début juillet sur la côte roumaine de la mer Noire et qui a réuni des dizaines de milliers de fans de Roumanie et d’ailleurs, ainsi qu’une centaine d’artistes renommés roumains et étrangers. Parmi ceux à avoir créé des shows électrisants ont figuré Maluma, Nick Carter, G-Eazy, DJ Snake, Dimitri Vegas et Steve Aoki.  Et ce n’est pas tout, puisque plusieurs festivals se sont déroulés ou se dérouleront cet été en Roumanie.

     

    Pleins de festivals cet été en Roumanie

     

    En juin, Nostalgia, a proposé du divertissement pour toutes les générations, à deux pas de Bucarest, dans la forêt de Băneasa. Egalement au milieu de la nature, mais en Transylvanie, dans le centre, à proximité du château de Bánffy, un monument iconique datant du 15er siècle, Electric Castle a surpris, par une série d’artistes qui ont couvert une gamme très variée de genres de musiques par des installations, des shows médiatiques et des débats. Parmi les festivals les plus importants de l’été ont figuré aussi Beach, Please! et Summer Well, et la liste peut continuer par les festival régionaux.

     

     

  • Phoenix, un phénomène musical roumain.

    Phoenix, un phénomène musical roumain.

    Né le 19 avril 1947 à Timisoara, dans l’ouest, Nicu Covaci a été compositeur, guitariste, chanteur, peintre et dessinateur. Dès enfant, il a pris des leçons de piano, d’accordéon, de français, d’anglais et d’allemand. Il maitrisait également l’harmonica et la guitare. Il a étudié au Lycée d’arts et à l’Institut d’arts de Timisoara. Il a adoré l’athlétisme, l’aviron, la boxe, la nage et les courses à moto.  Aux côtés d’un camarade d’école, Nicu Covaci fonde en 1961 le groupe de guitaristes “Sfintii”, “Les Saints”, dont le nom change en 1964 en “Phoenix”. La période de début, des années 1964 – 1966, est une durant laquelle Phoenix se produit dans des clubs estudiantins à Timisoara, avec des reprises de groupes célèbres de l’époque –  The Beatles, The Rolling Stones, The Monkees et The Animals.

     

    Le succès arrive en sonorités ethno-rock 

     

    Phoenix devient célèbre à travers le pays dès qu’il est invité à Bucarest dans des émissions de télévision. A l’issue du premier concert dans la Capitale en 1965, dans la salle de l’Institut d’art théâtral et de cinématographie, le groupe est invité à enregistrer dans les studios de la radio publique roumaine.

     

    Ils fuient la Roumanie à l’interieur d’enceintes Marshall

     

    En 1974, lorsque le groupe connait une période ethno-rock, un style musical qu’il avait inventé, Phoenix se voit interdit par le régime communiste de Nicolae Ceaușescu. « Je me suis rendu compte que les choses n’allaient pas bien et j’ai décidé de partir. Une fois arrivé à Amsterdam, j’ai commencé à sillonner les studios, à chercher des moyens de continuer le travail avec le groupe à l’extérieur du pays. L’unique solution était de les aider à passer la frontière illégalement. Ce fut le désespoir qui m’a poussé à faire ce geste. Je les ai mis dans des enceintes Marshall et je suis parti vers la frontière », racontait Nicu Covaci sur son blog personnel l’histoire de la fuite de Roumanie des membres du groupe Phoenix.

     

    En Allemagne, le groupe passe par des séparations et des réunions

     

    Une fois établis en Allemagne, ceux-ci sont passés par des transformations, des séparations et des retours, comme c’est le cas de tout groupe de musique d’ailleurs. Nicu Covaci et ses collègues anciens et nouveaux ont été ensuite actifs dans le cadre des groupes Mad House et Transsylvania Phoenix. Juste après la révolution anticommuniste roumaine de 1989, le groupe fait son retour en Roumanie par un concert en mai 1990.

     

    Un public agé de 7 à 70 ans

     

    Mais comment s’explique le succès de Phoenix, après plusieurs décennies parmi le public de tout âge. Nicu Covaci expliquait tout simplement: « Notre public est âgé de 7 à 70 ans et chante nos chansons syllabe pas syllabe. Nous ne sommes ni jeunes, ni beaux, mais nous sommes crédibles. » Plusieurs chansons du groupe Phoenix resteront dans l’histoire de la musique rock roumaine surtout parce qu’elles sont des réinterprétations en style ethno-rock  de sonorités traditionnelles de l’espace roumain.  (Roxana Vasile)

  • Le Festival Rocanotherworld, à Iasi

    Le Festival Rocanotherworld, à Iasi

    Du rock, de l’art et des gens 

     

    La ville de Iasi, (nord-est de la Roumanie) a accueilli du 20 au 23 juin la neuvième édition du Festival Rocanotherworld, déroulée dans la zone d’agrément Aroneanu. Il s’agit non seulement du plus important événement de ce genre de la région, mais aussi d’un voyage – découverte dans le monde de l’art, de la musique et des êtres humains.

     

    Lancé en 2016, ce festival rassemble à chaque fois des gens de milieux divers dans un environnement vibrant et polychrome, mettant en lumière des valeurs telles que la curiosité, l’originalité et l’empathie.

     

    Rocanotherworld 2024

     

    Anca Floroiu, directrice de communication de Rocanotherworld, a résumé l’édition 2024 de ce mélange de concerts et d’événements connexes :

    « L’édition de cette année a offert l’affiche la plus impressionnante jamais présentée sur la scène principale. Deux soirées de musique rétro et électro sur la scène The Dome et un salon disco avec trois canaux sur le sable, où des DJs locaux ont assuré le mixage. Pour attirer un public nombreux, les élèves et les étudiants ont bénéficié d’une réduction de 50% sur les billets individuels et les abonnements tandis que l’entrée était libre pour les enfants de moins de 12 ans et pour les personnes à besoins spécifiques. Le festival a aussi accepté la présence des animaux de compagnie. En plus des concerts, le public a pu participer à des activités sportives ou récréatives dans le périmètre du complexe sportif, tels que des jeux pour petits et grands, des zones de lounge, de détente, des concours de « meet and greet » avec leur groupe musical préféré et autres. »

     

    Des artistes de renom à l’affiche

     

    Parmi les artistes roumains ayant participé au festival Rocanotherworld de cette année, Anca Floroiu a mentionné, entre autres, Alternosfera, Om la Lună, Fără Zahăr ou encore K not K. La liste des participants internationaux avait inclus les noms d’Asaf Avidan, La Chica, Rossario Internulo et Gala. Anca Floroiu a également rappelé les événements connexes du festival. Track 2 : « Dans la catégorie des événements connexes, nous avons eu deux débats, les 22 et 23 juin, au jardin Palas. Nous avons organisé, comme d’habitude, la collecte « As-tu une petite couverture » au profit des animaux abandonnés dans les abris de la ville. Les gens ont apporté de la nourriture et des médicaments pour les chiens et les chats, des produits d’entretien des paddocks, des produits désinfectants, mais aussi des couvertures, des tapis et même des vêtements usés. », a conclu la directrice de communication du festival Rocanotherworld.  (Trad. Ileana Ţăroi)  

  • Dimitrie Cantemir, le musicien

    Dimitrie Cantemir, le musicien

    Cantemir, prince de la Moldavie

     

    Célébré en 2023 à l’occasion d’un double tricentenaire, le prince érudit Dimitrie Cantemir est né à Iași en 1673 et il est mort à son domaine de Russie en 1723. Cantemir est monté sur le trône de la principauté de Moldavie en 1693, et ensuite entre 1710 et 1711, il s’est battu pour défendre son pays, il a lu et écrit des ouvrages d’histoires, de géographie, de musicologie, de philosophie et de littérature, devenant membre de l’Académie des sciences de Berlin.

     

    Un intellectuel remarquable

     

    Intellectuel remarquable, premier adepte roumain de la philosophie des Lumières et reconnu en tant que tel, Dimitrie, ainsi que son frère Antioh, a bénéficié pleinement de l’éducation de haut niveau mise à leur disposition par leur père, Constantin Cantemir. Il parait que celui-ci, également prince de Moldavie en son temps, savait à peine lire et écrire. Le très jeune Dimitrie a été envoyé comme gage à la Sublime Porte, selon une coutume de l’époque par laquelle le sultan ottoman s’assurait la loyauté des voïvodes vassaux des Principautés roumaines.

     

    C’est à Constantinople (Istanbul) que le futur prince régnant allait peaufiner son éducation et sa culture: maîtrise de plusieurs langues étrangères, études de théologie et de philosophie, études musicales.

     

    Des contributions musicales cruciales

     

    Bien évidemment, Dimitrie Cantemir deviendra un maître du domaine musical oriental, dominant dans cette région de l’Europe. Les contributions musicales du prince s’avéreront cruciales à une époque où les partitions n’existaient tout simplement pas, comme l’explique le musicien Bogdan Simion.

     

    Bogdan Simion : « Nous n’avons pas de manuscrits d’avant Cantemir et les manuscrits de Cantemir lui-même sont compliqués, difficiles à lire et surtout à interpréter. D’abord parce que le tempo n’est pas noté, nous ne savons pas combien lentement ou rapidement il faut interpréter ces chansons. Bien-sûr, nous pouvons nous appuyer sur la culture afghane ou turque et imaginer un rythme lent. Il y a aussi de petits détails offerts par des voyageurs étrangers qui avaient écouté cette musique, mais c’est lui qui a inventé un système de notation mélodique. Nous, dans les Pays roumains, nous n’avons pas écrit de la musique avant Anton Pann ; quand il a proposé « L’Hôpital de l’amour ou le chant du désir » (Spitalul amorului/cântător al dorului) en 1851, c’était déjà un autre monde et Anton Pann écrivait déjà en utilisant la notation psalmique. Lui, il psalmodiait. Cantemir a donc inventé un système d’écrire et de lire plutôt facile à employer, que les compositeurs de l’Empire ottoman, de la Cour du sultan, ont utilisé jusque vers 1900, ce qui veut dire que le système était bon. Quand je suis arrivé à Istanbul, j’étais surpris d’apprendre que Dimitrie Cantemiroglu, comme l’appelaient les Ottomans, était connu avant tout comme un grand pionnier de la musique turque de l’Empire. Là-bas, on ne sait pas vraiment qu’il avait été prince régnant. Personne ne sait qu’il a écrit des traités de géographie, de philosophie, qu’il parlait le latin, encore moins qu’il avait été membre de l’Académie de Berlin. Pour eux, Dimitrie Cantemiroglu est originaire d’une province de l’Empire ottoman, qu’il avait, peut-être selon certains, des origines tatares et qu’il a laissé une trace extraordinaire dans la culture musicale turque. » 

     

    « Le livre de la science de la musique »

     

    Son principal ouvrage musical est « Le livre de la science de la musique », traité de musicologie écrit à Istanbul très probablement entre 1695 et 1700.

    Bogdan Simion : « Le livre de la science de la musique » a été rédigé en arabe et dédié au sultan Ahmed III, qui était passionné par la culture et un grand protecteur des arts. Les spécialistes considèrent que cet ouvrage est plutôt politique que culturel. Au XVIIème siècle, Cantemir est chargé ni plus ni moins que de démontrer l’existence d’une musique turque. Autour de l’année 1700, il y avait ce débat culturel très vif dans l’Empire ottoman, de nombreux penseurs considérant qu’il n’y avait pas de culture turque, mais une culture persane décadente. Lorsque ce livre est paru, vers 1700, dans cette ville cosmopolite d’Istanbul (Constantinople), on ne trouvait pas que des penseurs et des philosophes musulmans. Y vivaient aussi probablement les Grecs orthodoxes les plus sages et les plus cultivés, avec lesquels Cantemir a entretenu des liens extraordinaires, car il n’a jamais renoncé à sa religion. Pour revenir, donc, il y en avait qui affirmaient que la culture ottomane était la somme de plusieurs cultures anciennes dont celle, grande et noble, des Persans. Alors, bien-sûr que le sultan Ahmed voulait que ce jeune homme brillant prouve que tout ça n’était pas vrai. Il a écrit un avant-propos dans lequel il essaie de dresser un parcours historique en diachronie des genres musicaux, après lequel débute la partie intéressante du traité et les partitions. Et puis à la fin, une chose encore plus intéressante peut-être pour nous, il propose des compositions originales qui lui appartiennent et qui abordent par exemple les musiques séfarades d’Afrique du nord et parmi lesquelles on trouve aussi plusieurs suites qu’il appelle « moldaves ». Certes, quand on les écoute aujourd’hui, pour nous tout ça rappelle Istanbul d’un bout à l’autre. Je peux parier qu’aucun Roumain ne dira jamais que ces musiques contiennent quelque-chose de traditionnel, mais si on arpente les villages de la Haute Moldavie, si on va à Botoșani ou au Boudjak tatare, si nous nous parcourons la région du centre de l’actuelle République de Moldova et si nous écoutons des accords de kobza, nous comprenons mieux comment les musiques orientales ont influencé les faubourgs (les « mahalale ») et la périphérie des villes, dans un premier temps, et puis, plus tard, même les musiques villageoises, après l’abolition de l’esclavage des roms. »

     

    Cantemir se réfugie en Russie, après l’échec de son opposition à la Sublime Porte

     

    Bon connaisseur de l’Empire ottoman, qui a d’ailleurs constitué le sujet de son traité « L’histoire de l’agrandissement et de la décadence de l’empire ottoman », Dimitrie Cantemir a essayé de mettre un terme à l’état de vassalité de la Moldavie par rapport à la Sublime Porte, en s’alliant avec le tsar Pierre le Grand. Mais son plan a échoué avec la défaite dans la bataille de Stănilești, en 1711.

     

    Forcé à se réfugier en Russie, Dimitrie Cantemir allait devenir un des conseillers du tsar et passera le reste de sa vie à la Cour de Pierre le Grand. Sa dépouille a été rapatriée en 1935 et inhumée à l’intérieur de l’église des Trois Hiérarques à Iași. (Trad. Ileana Ţăroi)

     

     

  • Ecoutez l’émission du 22.06.2024

    Ecoutez l’émission du 22.06.2024

    On fait le point sur l’actualité de la semaine, on vous emmène dans le centre-nord de la Roumanie, dans la ville de Cluj-Napoca qui accueille du 14 au 24 juin la 23e édition du Festival international du Film Transilvania (TIFF). Puis on vous fait découvrir le programme estival de l’Institut culturel roumain de Paris en compagnie de sa directrice Doina Marian. Sans oublier une recette de salade fraîche pour l’été et votre rubrique musicale préférée. Bonne écoute !

     

  • Le groupe rock Ottis Coeur

    Le groupe rock Ottis Coeur

    Elles n’aiment
    pas les abus de pouvoir, les schémas ringards, les cons et leurs exs. Margaux,
    la blonde solaire et Camille, la brune mystérieuse, n’ont besoin de personne.
    Sinuant à travers des couplets doux et des refrains rugissants, les deux
    électrons, plus libres que jamais, gravitent autour du même noyau : le rock. Vous venez de lire
    un petit extrait de la présentation que l’Institut français de Bucarest a faite au duo de filles Ottis Cœur, invité en Roumanie à l’occasion de la Fête de la
    musique, l’édition 2023. Pour mieux connaitre ce jeune groupe de rock, on a invité sur RRI Camille Luca.

  • Récital Nicolae Dumitru

    Récital Nicolae Dumitru

    Ce mardi, 30 mai, à 19 heures, l’Athénée roumain de Bucarest accueille le récital du pianiste roumain, Nicolae Dumitru, sous le titre Fantaisies et réalisé en partenariat avec l’Institut français de Bucarest et Radio Roumanie Musique. Au programme : des compositions de Jean-Philippe Rameau, George Enescu et Maurice Ravel, accompagnées de projections vidéo réalisées par Andrei Silviu. Nicolae Dumitru a donné un concert à Stockholm, Vienne, Londres, et en 2008, à l’initiative de l’Institut culturel roumain il a donné un concert dédié au centenaire Sigismund Toduţǎ à Lisbonne, Madrid, Barcelone, Budapest, Venise et Roma. En 2013 le pianiste a initié le projet national de récitals éducatifs « Concerto ! » destiné aux jeunes et déroulé dans les principales centres philharmoniques et culturels du pays.

  • Le mois de décembre à l’Institut culturel roumain de Paris

    Le mois de décembre à l’Institut culturel roumain de Paris

    La fin de
    l’année approche à grands pas. N’empêche, à Paris, l’Institut culturel roumain
    s’enorgueillit d’un riche agenda pour le mois de décembre. Pour plus de
    détails, nous vous proposons de jeter un coup d’oeil sur le site officiel de l’Institut, à l’adresse www.icr.ro et à écouter la journaliste et la poétesse Cristina
    Hermeziu, chargée de communication auprès de l’ICR Paris.

  • Dinu Lipatti

    Dinu Lipatti

    Tout comme George Enescu est un symbole de la création symphonique roumaine, Dinu Lipatti est le nom le plus important pour ce qui est du piano.

    Voici quelques aspects de la carrière brève, mais
    brillante du grand musicien roumain, né le 19 mars 1917 et décédé le 2 décembre
    1950.

    Dinu Lipatti est né à Bucarest le 19 mars 1917, premier enfant d’une ancienne
    famille d’intellectuels. Les premières preuves du talent exceptionnel de Dinu sont
    apparues dès un âge très tendre, lorsqu’il reproduisait toute mélodie. Un
    moment important a été celui de la rencontre avec George Enescu, qui a été d’ailleurs
    son parrain. Le plus important compositeur roumain a remarqué le talent de Dinu
    Lipatti et a commencé à contribuer à sa formation musicale. Une photo d’époque
    est représentative puisqu’elle immortalise George Enescu, le violon à la main,
    posant une couronne de lauriers sur la tête d’un enfant de quatre ans en la
    personne de Dinu Lipatti.

    Son premier professeur a été une autre personnalité du monde musical roumain : le compositeur Mihail Jora, qui a guidé les pas de l’enfant merveille. Avec Jora comme mentor, Dinu étudie le piano, l’harmonie et le solfège. Quatre ans plus tard, Mihail Jora décide de céder la place à une enseignante, spécialiste du piano. Dans une lettre envoyée à Florica Musicescu, il disait que : « Il serait mieux qu’il continue ses études avec vous. Je ne suis pas pianiste, et étant donné son niveau élevé de performance, la situation me dépasse. »

    La première rencontre du petit pianiste avec le public a eu lieu à l’âge de 11 ans, sur la scène de l’Athénée roumain, lorsqu’il a même présenté quelques créations originales. Puis il devient étudiant de l’Université nationale de musique de Bucarest, pour se perfectionner ensuite au Conservatoire de Paris avec Alfred Cortot, Paul Dukas, Nadia Boulanger. Dinu Lipatti est rapidement devenu une présence habituelle des grandes salles de concerts de France, Belgique, Italie, Suisse, Pays-Bas, Autriche. Le succès était à chaque fois immense et son répertoire ne cessait de s’enrichir.

    Pour ce qui est des prix obtenus, mentionnons seulement le 1er prix au Concours national de composition « George Enescu » pour la suite symphonique « Satrarii » crée en 1934. Dinu Lipatti a été salarié de la Société de Concerts du Conservatoire de Paris et a collaboré avec des institutions musicales d’élite, telles les Philharmonies de Berlin, Vienne et Rome. Il a donné des concerts mémorables à Stockholm, Madrid, Lisbonne et enseigné au Conservatoire de Genève. Parmi ses amis et collaborateurs figurent de grandes personnalités du monde musical international.

    Le pianiste Dinu Lipatti a été une figure à part dans la galerie des grands
    musiciens roumains en raison notamment de la musicalité et de sa sensibilité hors
    du commun, des tonalités douces et de sa technique impeccable. Il était
    caractérisé surtout par la passion pour la musique, mais il avait aussi des hobbies assez
    inattendus. Il construisait des appareils de radio, il adorait conduire des voitures,
    il aimait la dactylographie, et même se confectionner des foulards en laine. Hormis
    ces passions qui avaient peu de chose en commun avec la musique, Dinu Lipatti
    était aussi un photographe amateur. Propriétaire d’un appareil photo performant
    pour son époque, Dinu Lipatti a réalisé entre 1934 et 1939 une centaine de
    photos dont la plupart représentaient de paysages de Roumanie et de l’étranger.
    Parmi les autres photos portant la signature de Dinu Lipatti figurent aussi des
    portraits de ses professeurs et de nombreux autoportraits.



    Dinu Lipatti s’est éteint à l’âge de 33 ans seulement, des suites d’une
    leucémie, le 2 décembre 1950, dans une localité située près de Genève.