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  • 28.01.2025 (mise à jour 2)

    28.01.2025 (mise à jour 2)

    Elections – Le gouvernement de Bucarest a adopté mardi, le calendrier des élections présidentielles. Au terme de ce document, le premier tour du scrutin aura lieu le 4 mai et le deuxième, le 18. Les candidats peuvent s’inscrire auprès du Bureau électoral central avant le 15 mars. La campagne électorale débutera le 4 avril et prendra fin le 3 mai, à 7h00, heure de Roumanie. La diaspora aura encore une fois trois jours à sa disposition pour exprimer son vote.

     

    Commission européenne – Le ministre roumain des AE, Emil Hurezeanu, a rencontré mardi à Bruxelles la vice-présidente exécutive de la Commission Européenne, Roxana Mînzatu, chargée des droits sociaux et compétences, des emplois de qualité et de état de préparation et Marta Kos, commissaire européenne à l’élargissement. Conformément au ministère des Affaires Etrangères de Bucarest, dans le cadre de la réunion avec Roxana Mînzatu, le ministre a évoqué une série de dossiers importants par rapport à l’agenda européen en cours sur le maintien de l’appui au processus d’élargissement de l’UE, la poursuite du soutien à l’Ukraine et à la République de Moldova et le développement d’une vision stratégique en mer Noire. Egalement parmi les sujets des échanges entre les deux responsables figure la promotion des objectifs de convergence et de cohésion dans les négociations en marge du futur cadre financier pluriannuel post – 2027 et la consolidation de l’action européenne dans le secteur de la défense. Parmi les sujets évoqués dans le cadre de la réunion avec Marta Kos, figurent l’élargissement de l’UE, la République de Moldova et la situation complexe en mer Noir. Le chef de la diplomatie roumaine a mentionné que dans la perspective des prochaines élections parlementaires en République de Moldova cet automne, les actions hybrides de la Russie contre les autorités de Chisinau s’intensifieront et l’administration démocrate aura besoin d’une consolidation du soutien européen et des Etats membres pour faire progresser sa résilience face à ces risques.

     

    Trésor – La police néerlandaise continue à chercher les auteurs du vol perpétré dans la nuit du 24 au 25 janvier 2025 dans le musée d’Assen aux Pays-Bas, qui ont dérobé quatre artefacts antiques appartenant à la Roumanie. La ministre de la Culture de Bucarest, Natalia Intotero a annoncé avoir discuté le sujet avec le roi Willem Alexander, des Pays-Bas et avec le premier ministre hollandais, Dick Schoof. La responsable roumaine a précisé que les objets volés ne représentent pas seulement des objets de patrimoine, mais des éléments essentiels de l’histoire et de l’identité roumaines, ainsi qu’un héritage culturel inestimable, non seulement pour la Roumanie, mais pour toute l’Humanité. La Roumanie, a-t-elle ajouté, a le devoir moral de récupérer ces artefacts. Madame Intotero a appelé les autorités néerlandaises à faire les démarches nécessaires pour identifier les auteurs du vol et récupérer les objets. La responsable roumaine a également destitué le directeur du musée national d’histoire de Roumanie Ernest Oberlander Târnoveanu et propose que dorénavant les artefacts de ce genre ne soient plus déplacés à l’extérieur des frontières nationales ou qu’uniquement des répliques des pièces d’origine soient exposées à l’étranger.

     

    Tremblement de terre – Un tremblement de terre d’une petite magnitude, à savoir 3,6 degrés sur l’échelle de Richter s’est produit mardi au département de Buzău (sud-est), dans la zone sismique de Vrancea, conformément à l’Institut national de recherche et de développement pout la physique de la Terre (INCDFP). Le séisme s’est produit à une profondeur de 133 kilomètres. Depuis le début du mois de janvier, 22 tremblements de terre ont eu lieu en Roumanie avec des magnitudes de 2,1 à 3,9. Rappelons que ce fut le 4 mars 1977 que s’est produit le séisme le plus grave à secouer la Roumanie, d’une magnitude de 7,2. Son bilan s’est élevé à 1.570 morts, dont la vaste majorité à Bucarest et provoqué des dégâts estimés à plus de deux milliards de dollars. Environ 230 000 logements ont été touchés et des centaines d’entreprises ont dû arrêter leur activité. Le séisme a généré une crise économique et sociale que de l’avis des historiens, la dictature communiste de l’époque n’a pas pu surmonter jusqu’à son écroulement en 1989. Les spécialistes avertissent qu’en cas de séisme similaire à celui de 1977, des centaines de bâtiments pourraient s’écrouler actuellement à Bucarest.

     

    Météo – Météo douce durant les prochaines 24 heures en Roumanie malgré une baisse des températures sur la moitié sur la moitié nord du territoire. Le ciel sera plutôt couvert. Des pluies sont attendues sur l’ouest, le nord-ouest et le centre et seront assez isolées sur le sud-ouest. Des précipitations mixtes – pluie/neige sont attendues en haute montagne, à plus de 1 500 m d’altitude. Les maxima iront de 8 à 19 degrés.

  • 03.01.2024 (mise à jour)

    03.01.2024 (mise à jour)

    Drones – Les
    autorités roumaines ont adopté des mesures pour prévenir les incidents tels
    ceux signalés l’année dernière lorsque des drones utilisés par la Russie dans
    la guerre en Ukraine sont tombés sur le territoire de la Roumanie ou ont
    pénétré l’espace aérien de la Roumanie, a affirmé mardi soir dans une interview
    télévisée, le ministre roumain de la défense, Angel Tîlvar. Il a évoqué
    l’aménagement d’abris, la génération d’alarmes et l’instruction des
    représentants des autorités locales. Le ministre roumain de la défense a ajouté
    que si la Roumanie détenait des équipements performants pour dépister de tels
    appareils, il y a toute une série de limitations pour ce qui est de la capacité
    de détection, des limitations découlant de facteurs objectifs, tels la distance
    réduite entre les localités roumaines où des tels incidents ont eu lieu et le
    port ukrainien le plus proche. Par
    ailleurs, l’OTAN a annoncé mercredi qu’il achètera jusqu’à un millier de
    missiles sol-air Patriot, qui seront destinées aux Etats membres :
    Allemagne, Pays-Bas, Roumanie et Espagne. Le soutien pour le renforcement de la
    capacité de production de nouveaux missiles dans le cadre de l’initiative du
    bouclier aérien européen devrait augmenter, selon un communiqué cité par
    Reuters.

    Banque
    centrale roumaine –
    Les réserves en devises de la Banque nationale de Roumanie
    ont atteint à la fin de l’année dernière les 60 milliards d’euros, en hausse
    par rapport à 2022 lorsqu’elles se chiffraient à plus de 46 milliards. Selon
    les chiffres de la Banque centrale, le niveau de la réserve d’or s’est maintenu
    à 103,6 tonnes, sa valeur étant de plus de 6 milliards d’euros. Les payements
    échéants en ce mois dans le compte de la dette publique en devises garantis par
    le ministère des Finances s’élèvent à quelque 900 millions d’euros.

    Tourisme
    L’intérêt des touristes pour les villes d’eaux de Roumanie a enregistré une
    croissance significative l’année dernière par rapport à 2022. Le président de
    l’organisation patronale du tourisme balnéaire, Nicu Rădulescu, a déclaré que
    la Roumanie compte parmi les premiers Etats européens aux côtés de l’Allemagne,
    de la France et de l’Italie. Il a également dit que le pays dispose
    actuellement d’une série de ressources naturelles immenses, mais qu’il fallait implémenter
    une stratégie qui puisse mieux mettre en valeur le potentiel de ces stations.


























    Teheran
    Au moins 103 personnes ont été tuées et plus de 180 blessées dans un attentat
    perpétré mercredi près de la tombe de Qassem Soleimani, architecte des
    opérations militaires iraniennes au Moyen-Orient dont l’Iran commémore le
    quatrième anniversaire de la mort, ont rapporté des médias d’Etat, cités par
    AFP. Une double explosion a eu lieu près de la mosquée Saheb al-Zaman, ou se
    trouve la tombe du général Soleimani, a Kerman, dans le sud de l’Iran. Une
    foule compacte composée de représentants du régime et d’anonymes y était
    rassemblée pour une cérémonie. L’attaque, qualifiée d’attentat par des
    responsables israéliens et les médias d’Etat, mais qui n’a pas été revendiquée
    dans l’immédiat, survient dans un contexte régional tres tendu depuis le début
    du conflit il y a près de trois mois entre Israël et le Hamas a Gaza, et au
    lendemain de l’élimination d’un haut responsable du mouvement islamiste
    palestinien dans une frappe de drone près de Beyrouth.

    Israël – Israël
    a élevé le niveau de sécurité au maximum dans le nord du pays et l’armée a
    transmit qu’elle était prête à tout scénario au lendemain de l’assassinat du
    numéro deux du mouvement Hamas à Beyrouth, la capitale libanaise. Saleh
    al-Arouri, 57 ans, est le plus haut dirigeant du Hamas tué depuis qu’Israël est
    entré en guerre contre le groupe terroriste après son attaque du 7 octobre
    contre Israël. Suite à l’élimination du numéro deux de l’organisation, le Hamas
    a fait savoir aux pays qui intervenaient comme médiateurs dans les négociations
    pour la libération des otages israéliens qu’il se retirait des pourparlers.
    Selon le correspondant de RRA, le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken,
    qui devait arriver jeudi en Israël, a annulé sa visite, pour le remettre probablement
    à la semaine prochaine. Israël a pris des mesures de sécurité maximales dans le
    nord du pays face à l’éventualité d’une réaction virulente de l’organisation
    Hezbollah. Le président français Emmanuel Macron a exhorté Israël d’éviter toute
    attitude d’escalade, notamment au Liban.

  • La BNR et l’or roumain

    La BNR et l’or roumain

    La Banque nationale de Roumanie, la BNR va inaugurer
    toute une série d’évènements à travers lesquels elle entend réaffirmer que la
    Roumanie a un droit de créance historiquement et juridiquement fondé sur
    le trésor roumain évacué à Moscou en 1916. Ce projet est né du constat qu’à
    l’étranger, même parmi les décideurs européens, le problème du trésor roumain perdu
    est très méconnu. La première étape sera donc d’informer les membres du
    Parlement européen et d’amener cette affaire à l’attention de la communauté
    internationale.


    Depuis 1991, la Banque nationale roumaine déploie une
    stratégie visant à faire connaître auprès des opinions nationale et
    internationale la problématique du trésor national roumain envoyé à Moscou
    pendant la première guerre mondiale puis séquestré par l’Union soviétique, a
    précisé le gouverneur de la BNR, Mugur Isărescu, dans le cadre d’un séminaire
    récemment organisé au siège de la Banque centrale sur ce thème.


    Selon Mugur Isărescu,
    107 ans après l’évacuation
    du trésor vers Moscou, la BNR souhaite relancer le processus visant à
    internationaliser cette affaire.

    « Le
    trésor de la BNR, les réserves d’or évacuées à Moscou, déposées dans un pays
    allié, avec les documents de rigueur, avec un accord international reconnu et
    validé historiquement, est le seul cas où une réserve en or monétaire confiée
    en bonne et due forme, avec toutes les garanties selon lesquelles le dépôt va
    être retourné à n’importe quel moment, à la demande du propriétaire, n’est pas
    restituée, conformément à toutes les normes et coutumes internationales. » Mugur Isarescu.

    Mugur Isărescu a souligné que la BNR avait agi de manière
    continue afin de récupérer le trésor. Elle a notamment obtenu, dans le cadre
    d’une commission roumano-russe dédiée à ce sujet, la reconnaissance de l’authenticité
    des documents présentés par la Roumanie, de leur valeur de traité international
    attestant du dépôt par la Roumanie à Moscou du trésor de la BNR.


    La Banque centrale possède depuis 1922 un dossier
    comprenant tous les documents originaux liés à l’évacuation du trésor roumain,
    dossier que se sont transmis au fil des ans les gouverneurs successifs de la
    BNR, même pendant la période communiste. Pendant la première guerre mondiale,
    alors que la situation sur le front devenait difficile, la BNR a décidé de mettre
    le trésor en sécurité. Selon les documents officiels, au total, en décembre
    1916 et juillet 1917, elle a déposé à Moscou 91.48 tonnes d’or fin mais aussi
    les bijoux de la Reine Marie.

    L’or de la Roumanie, confisqué par les bolchéviques


    En octobre 1917, la révolution bolchevique a porté Lénine
    au pouvoir et en 1918 le Conseil des Commissaires du peuple a annoncé la
    rupture des relations diplomatiques avec la Roumanie, l’arrestation de
    l’ambassadeur roumain à Petrograd et la confiscation du trésor national roumain
    déposé à Moscou. La réserve de la Banque centrale est actuellement juste un peu
    supérieure à l’or roumain de Moscou, à savoir environ 103.6 tonnes d’une valeur
    estimée à 5.6 milliards d’euros.

  • « Le Trésor de Svechtari. L’or des Traces sud-danubiens »

    « Le Trésor de Svechtari. L’or des Traces sud-danubiens »

    Le Musée
    national d’histoire de la Roumanie accueille ces temps-ci une exposition
    exceptionnelle – « Tezaurul de la Sveștari. Din aurul tracilor
    sud-dunăreni/Le Trésor de Svechtari. L’or des Traces sud-danubiens » – qui
    renoue avec la tradition de la collaboration muséale en matière d’histoire et
    d’archéologie avec nos voisins bulgares. Le trésor de Svechtari (nord-est de la
    Bulgarie) a été découvert en novembre 2012 dans la nécropole tumulaire d’une
    ville fortifiée construite au IVème siècle avant J.-C. Le directeur du MNIR, Ernest Oberländer-Târnoveanu, a parlé de cette
    collaboration et des objets exposés:


    « Au bout de plus de 45 ans d’interruption, le Musée national d’histoire
    de la Roumanie et l’Institut national d’archéologie et musée de Sofia ont
    repris leur collaboration. En avril dernier, l’Institut de Sofia a accueilli
    une grande exposition consacrée aux armes des élites traces. Le musée de
    Bucarest et l’Institut d’études éco-muséales de Tulcea (Est de la Roumanie) y
    ont exposé plusieurs objets fastueux, découverts dans la tombe princière d’Agighiol
    (fin du IVème siècle av. J.-C.). En réponse à l’événement de la capitale
    bulgare, une exposition absolument magnifique a été inaugurée à Bucarest, avec
    des objets récupérés dans un des tombeaux royaux de Svechtari. Un événement associé
    à un thème plus large, car le Musée national d’histoire de la Roumanie
    accueille aussi l’exposition d’objets en or gètes du sud du Danube « Dacia,
    ultima frontieră a romanității/La Dacie, dernière frontière de la
    romanité ». Cette exposition, qui vient compléter le Trésor historique et
    la copie de la Colonne de Trajan, permet aux visiteurs de connaître des
    facettes particulières de l’art et de la civilisation des Gètes, qui, tout
    comme les Daces, faisaient partie du monde trace. Nous avons pensé que le
    Trésor était le meilleur endroit pour exposer ces magnifiques bijoux en or de
    Svechtari aux côtés de leurs cousins et cousines découverts sur le territoire
    de la Roumanie. »


    Pourquoi
    ce trésor est-il différent d’autres, découverts par les archéologues? Qu’est-ce
    qu’il y en a d’exceptionnel? Ernest Oberländer-Târnoveanu répond à ces
    questions:


    « Je commencerais avec le site fortifié,
    un des grands centres au sud du Danube. Les archéologues et les historiens
    bulgares ainsi que bon nombre de nos confrères roumains considèrent qu’il
    s’agit de Helis, la capitale de Dromichaetes. Ce serait donc là qu’auraient eu
    lieu les événements racontés par Diodore de Sicile, la rencontre de Dromichaetes
    avec le roi Lysimaque et ses fils, vaincus sur le champ de bataille. Tout
    autour du site, situé d’ailleurs au milieu d’un paysage exceptionnel, les
    fouilles ont déterré une nécropole avec des tumuli de grandes dimensions.
    L’archéologue bulgare Diana Gheorghieva en a étudié un et elle a eu la chance
    extraordinaire de tomber sur une situation rare dans son domaine d’activité: relique
    naturelle, un chêne géant antique était encastré dans la paroi extérieure du
    tumulus. Chez les indo-européens, le chêne est un arbre sacré, consacré à Zeus,
    père des dieux. Attachée aux branches, une cassette en bois était remplie de
    bijoux féminins et de pièces de harnais. Le tombeau avait une structure en
    pierre, avec une chambre centrale voûtée, innovation technologique importante
    du IVème siècle et du début du IIème siècle av. J.-C. Deux personnages y ont
    été enterrés et les archéologues ont pu documenter, pour la première fois, un
    tombeau royal érigé autour d’un arbre sacré. Le lieu devenait lui aussi sacré
    et les personnages enterrés étaient placés sous la plus haute protection
    possible, celle du père des dieux. Le trésor est composé de tiares et bracelets
    féminins ornés de représentations d’animaux mythologiques ou fantastiques-
    griffons ou têtes de lion – et de pièces de harnais. Il s’agit donc d’une
    offrande féminine et d’une autre, masculine. Toutes les découvertes
    archéologiques de tombeaux princiers – que ce soit aux bouches du Danube à
    Agighiol, ou dans la Plaine de Munténie à Peretu (au sud de la Roumanie), ou
    bien ailleurs – nous font croire que les élites traces considéraient que la vie
    après la mort continuait avec les mêmes éléments de leur vie sur Terre. Durant
    leur existence terrestre, ils étaient des chefs militaires, dont le cheval
    faisait partie de la présence royale. Alors, ce roi inconnu y avait déposé des
    pièces en or, des ornements du harnais de son cheval préféré, tandis que son
    épouse y avait mis de ses bijoux. Car il était hors de question de se présenter
    devant les dieux sans se parer d’or, d’objets indiquant leur position sociale.
    »


    Qu’est-ce
    qui rend uniques les pièces du trésor découvert en Bulgarie ? Réponse du
    directeur du Musée national d’histoire de la Roumanie, Ernest
    Oberländer-Târnoveanu:


    « Ce sont des objets issus d’ateliers
    grecs de la meilleure tradition classique, car au IVème siècle les Gètes maintenaient
    un contact serré avec les Grecs, ayant adopté des éléments importants de leur
    civilisation. Ils aimaient donc le vin et probablement le poisson, les bijoux
    raffinés. Ce que nous voyons ici ce sont des bijoux royaux, peu accessibles aux
    gens ordinaires. Or, ça n’arrivent pas souvent qu’un musée tel le nôtre
    accueille une telle découverte. Le trésor de Svechtari n’a pas beaucoup voyagé
    au-delà des frontières bulgares. L’exposition est ouverte au public roumain et
    aux touristes étrangers jusqu’au mois de juin 2023, tandis que la grande
    exposition « La Dacie, dernière frontière de la romanité », qui
    inclut ce sujet aussi, reste ouverte jusqu’en mai, car en juin elle voyagera en
    Italie, au Musée national romain. »,
    a conclu le directeur du
    Musée national d’histoire de la Roumanie, Ernest Oberländer-Târnoveanu. (Trad.
    Ileana Ţăroi)

  • Bilan excellent pour la Roumanie aux championnats d’Europe d’aviron

    Bilan excellent pour la Roumanie aux championnats d’Europe d’aviron

    Championnats d’Europe d’aviron Munich – La Roumanie a remporté l’or de l’épreuve féminine de huit ce dimanche aux Championnats d’Europe d’aviron de Munich. Dimanche également Ionela Cozmiuca a remporté l’or de l’épreuve de Skiff poids légers. Le bilan de la Roumanie est excellent à l’issue de cette compétition : cinq médailles d’or et trois de bronze, soit l’or aux épreuves de deux de pointe, féminin et masculin et deux de double féminin et le bronze des épreuves quatre de pointe et quatre de couple féminin et respectivement quatre de couple masculin.

  • 22/06/2022 (mise à jour)

    22/06/2022 (mise à jour)

    Bruxelles — Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, participera, jeudi et vendredi, à Bruxelles, aux réunions des leaders de l’Union européenne et des Balkans occidentaux, du Conseil européen et du Sommet de la zone euro en format élargi. Selon la Présidence de Bucarest, la réunion des dirigeants de l’UE et des Balkans occidentaux sera une opportunité de réaffirmer le soutien des leaders communautaires pour ancrer les Balkans occidentaux en Europe et pour avancer et renforcer le processus d’élargissement en vertu des critères établis. La réunion sera également consacrée à un échange avec les partenaires de la région afin de trouver les modalités concrètes de stimuler les processus de réforme et de renforcement de la coopération dans des domaines clé d’intérêt commun, afin d’accroître la résilience. L’agenda de la réunion du Conseil européen comprendra un débat stratégique censé définir les relations de l’UE avec ses partenaires proches d’Europe, la situation d’Ukraine, sous l’angle des évolutions sécuritaires et du soutien accordé par l’Union européenne dans de nombreux domaines, les demandes d’adhésion à l’Union de l’Ukraine, de la République de Moldova et de la Géorgie. Dans le cadre du Sommet de l’eurozone en format élargi, l’ordre du jour comporte la situation économique de l’Union et les évolutions de l’Union bancaire et les marchés de capitaux.



    Abu Dhabi – Le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, a co-présidé, à Abu Dhabi, aux côtés du ministre d’Etat pour les Affaires économiques et commerciales des Emirats Arabes Unis, Ahmed ben Ali Al Sayegh, la deuxième session de la Commission de coopération entre les gouvernements des deux pays. La réunion a eu lieu dans le contexte de la visite du premier ministre roumain, Nicolae Ciucă, aux Emirats Arabes Unis, les 20 et 21 juin. M Aurescu a exprimé l’intérêt ferme pour continuer à développer et à diversifier la coopération dans des domaines d’importance majeure pour les deux Etats, tels que l’économie, le commerce, les transports maritimes et aériens, l’énergie, l’informatique, la cyber sécurité, l’agriculture et la sécurité alimentaire, l’environnement ainsi que la recherche aérospatiale. Un accord gouvernemental bilatéral sur la coopération dans le domaine militaire et un mémorandum d’accord entre le ministère des Transports et de l’Infrastructure de Roumanie ont été signés avec l’Autorité des ports, des douanes et des zones franches de Dubaï.



    Baccalauréat — Ce mercredi, les lycéens roumains ont passé l’épreuve au choix du baccalauréat. Les épreuves écrites ont débuté lundi par celle de langue et de littérature roumaine, suivies mardi de l’écrit pour les disciplines obligatoires par filières, et jeudi de l’épreuve de langue et littérature en langue maternelle pour les élèves issus des minorités linguistiques du pays. Plus de 126 000 lycéens se sont inscrits au bac, le record le plus bas depuis la révolution de 1989. Par ailleurs, le parti d’opposition USR accuse le ministre de l’Education, Sorin Cîmpeanu, d’être responsable de l’état désastreux de l’enseignement en Roumanie. On lui reproche, entre autres, le taux élevé d’abandon scolaire ainsi que la réforme du système d’évaluation des élèves. Des mesures qui ont été prises sans consulter les personnes concernées. Cela a fait l’objet d’une motion au parlement, qui l’a rejetée mardi.



    Sondage — Selon un récent sondage du Baromètre UNSAR — IRES sur la perception du risque et la culture de l’assurance en Roumanie, ¾ des Roumains reconnaissent s’inquiéter d’une éventuelle crise économique qui pourrait avoir des conséquences sur leur situation financière. L’inflation galopante est la principale source d’inquiétude pour 68 % des sondés, devant la guerre (64 %), les incendies et les accidents de la route (61 %) et la pandémie (57 %).



    Violence domestique — En Roumanie, les victimes de la violence domestique bénéficieront de logements sociaux et d’hébergement temporaire, selon un projet de loi adopté par la Chambre des députés. Conformément à ce document, les logements sont mis à la disposition des personnes abusées uniquement jusqu’à la finalisation du partage des biens, par les moyens prévus par la loi. Près de 85 % des coups et blessures ont lieu à domicile, et une ordonnance de protection sur trois est transgressée. Selon un rapport du Réseau pour prévenir et lutter contre la violence faite aux femmes, la Police roumaine a enregistré l’année dernière près de 20 000 cas de violence domestique.



    Natation — Le nageur roumain David Popovici (17 ans) a conquis la médaille d’or mercredi soir à l’épreuve du 100 mètres nage libre aux Championnats du monde de natation qui se tiennent à Budapest, avec 47 secondes et 58 centièmes. Il a été suivi par le Français Maxime Grousset et par le Canadien Joshua Liendo Edwards. David Popovici avait réussi le meilleur temps tant dans les séries que dans les demi-finales, établissant un nouveau record du monde des juniors. Mercredi, notre sportif talentueux a écrit une nouvelle page d’histoire de la natation roumaine, après avoir remporté aussi la médaille d’or à l’épreuve du 200 m nage libre lundi soir, avec un temps de 1 min 43 secondes et 21 centièmes. Le sportif a ainsi établi un nouveau record du monde dans la catégorie junior, après l’avoir amélioré, dimanche, en demi-finales. C’est la première fois que David Popovici participe aux Mondiaux catégorie sénior, et aussi la première fois que la Roumanie remporte le premier titre mondial de natation masculine en piscine olympique.



  • La fin de l’exploitation minière à Roșia Montană

    La fin de l’exploitation minière à Roșia Montană

    Le Comité du patrimoine mondial a pris cette décision le 27 juillet dernier, alors qu’il se réunissait à Fuzhou, en Chine, à l’occasion des 65 ans de l’adhésion de la Roumanie à l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO). Le Comité a aussi pris la décision d’ajouter le site de Roşia Montană à la liste du patrimoine mondial en péril. Le site est en effet menacé par un projet minier démarré il y a maintenant plus de vingt ans. L’UNESCO a enjoint le gouvernement roumain à protéger le site et à « ne pas délivrer de permis d’exploitation » sur ce territoire. En 1999, le gouvernement roumain a donné son accord à une compagnie roumano-canadienne pour l’exploitation de ce gisement par cyanuration, avec l’objectif d’en extraire 300 tonnes d’or et 1600 tonnes d’argent. D’importantes manifestations organisées par des militants écologistes ont eu lieu à l’époque. Ces derniers étaient farouchement opposés l’exploitation des mines à cause des conséquences désastreuses du cyanure sur l’environnement et de la destruction du patrimoine culturel et historique que représente la région, contraignant ainsi les gouvernements suivants à reporter le projet. La décision de l’UNESCO vient donc mettre un terme à toute tentative d’exploitation minière sur le site de Roșia Montană, mais pas aux litiges en cours ni aux disputes qui divisent la société roumaine.



    Après la suspension du projet par le Parlement roumain en 2013, la compagnie disposant du contrat de concession pour l’exploitation de l’or dans les mines de Roșia Montană a sollicité un arbitrage international auprès du Tribunal administratif de la Banque Mondiale à Washington, exigeant que l’Etat roumain lui verse une somme de 5,75 milliards de dollars de dommages et intérêts. Cités par l’agence France Presse, les dirigeants de la compagnie actuellement dans l’attente du verdict n’ont pas exclu d’entamer des poursuites judiciaires pour contester l’ajout du site à la liste du Patrimoine mondial en péril.



    De nombreux hommes politiques roumains ont exprimé leur satisfaction suite à la décision de l’UNESCO, affirmant leur souhait de voir le site de Roşia Montană s’inscrire dans une logique de développement durable. Le Ministre de l’Environnement, Tanczos Barna, a évoqué l’opportunité de développer le tourisme dans la région de Roşia Montană :



    « Cela marque un nouveau départ pour cette région. C’est l’occasion de la transformer, pour faire de cette reconnaissance internationale un véritable atout pour nos galeries romaines. »



    Toutefois, le maire de Roşia Montană, Eugen Furdui, l’un des défenseurs du projet minier, estime que la population locale ne peut pas vivre simplement du tourisme.



    « Roşia Montană dispose des plus importantes ressources en or et en argent de toute l’Europe. L’inclure au patrimoine mondial de l’UNESCO revient à bloquer ces ressources. »



    Selon l’UNESCO, le site de Roşia Montană représente le complexe minier « le plus important, le plus étendu et le plus diversifié au monde ». En effet, ses galeries datant du 2e et 3e siècles s’étendent sur 7 km. Des tablettes en bois gravées datant de la même époque y ont été découvertes. L’une d’entre elles, datant de l’an 131, révèle des informations sur l’activité minière de l’époque. La ville s’appelait alors Alburnus Maior. L’exploitation des mines de Roșia Montană s’est poursuivie tout au long des siècles jusqu’à nos jours. En témoignent les vestiges des anciens moulins à eau utilisés pour séparer l’or des minerais, ainsi que les lacs artificiels permettant d’assurer le débit de l’eau.


    (Traduction : Charlotte Fromenteaud)



  • 24.04.2019 (mise à jour)

    24.04.2019 (mise à jour)

    Commission – Le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, a
    rencontré mercredi, à Bucarest, la délégation de la Commission de Venise,
    organe consultatif du Conseil de l’Europe sur des questions constitutionnelles.
    De l’avis du président roumain, par son vote de mercredi en faveur de la
    modification des codes pénal et de procédure pénale, le Parlement roumain
    provoque délibérément de l’instabilité au sein de la justice roumaine. Bien que
    la Cour Constitutionnelle ait décelé plusieurs irrégularités sur les projets de
    modification des Codes pénaux, le Parlement n’a pas appris sa leçon et le PSD,
    principal parti de la coalition au pouvoir, a ignoré, une fois de plus, les
    décisions de la Cour, de l’opposition et des magistrats. Mercredi encore, la
    délégation de la Commission de Venise a rencontré le ministre démissionnaire de
    la Justice, Tudorel Toader, pour discuter principalement des cinq décrets d’urgence
    adoptés ces 7 derniers mois. Toader a présenté le contexte législatif et
    institutionnel qui a déterminé la modification des lois de la justice et a expliqué
    les raisons qui ont poussé le gouvernement à modifier des lois par ordonnance d’urgence.

    Démission – Le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, a
    signé mercredi la démission des ministres de la Justice, Tudorel Toader, des
    Fonds européens, Rovana Plumb et des Roumains de la diaspora, Natalia Intotero,
    tout comme la nomination de leurs remplaçants. Du coup, ce sera au vice premier
    ministre, Mme Ana Birchall, d’assumer l’intérim du Ministère de la Justice, au
    ministre des Finances, Eugen Teodorovici de se charger du mandat par intérim
    des Fonds européens, tandis que le ministre chargé du Milieu des Affaires, du
    Commerce et d’Entreprenariat, Stefan Radu Oprea, assurera l’intérim du
    Ministère des Roumains de la diaspora. Mardi, le chef de l’Etat a rejeté les
    propositions du Parti social-démocrate (principal parti au pouvoir) de
    nomination de trois nouveaux ministres au cabinet dirigé par Viorica Dăncilă.
    Le chef de l’Etat a expliqué que ces personnes n’ont pas la formation requise
    pour ces fonctions. Il s’agissait du vice président de la Chambre des députés,
    Eugen Nicolicea à la place de Tudorel Toader, de la députée Oana Florea à la
    place de Rovana Plumb et du sénateur, Liviu Brailoiu pour remplacer Natalia
    Intotero.




    Forces
    terrestres
    – A l’occasion de la Journée
    des Forces terrestres et des Pâques orthodoxes, le ministre roumain de la
    Défense, Gabriel Les et le chef de l’Etat major de la Défense, le général Nicolae
    Ciuca, ont discuté mercredi, en vidéo- conférence, avec les soldats roumains déployés
    en Afghanistan, au Kossovo, en Bosnie Herzégovine ou en Pologne. L’occasion
    pour ceux-ci de faire le point sur la situation sécuritaire dans les zones où
    ils sont en mission. Plus de 690 militaires roumains participent aux opérations
    de l’OTAN en Afghanistan et 250 aux missions que les structures euro-atlantiques
    déroulent dans les autres régions du monde.


    Or – La Chambre des députés a adopté mercredi le projet de loi initié
    par le leader PSD, Liviu Dragnea, et le
    sénateur Şerban Nicolae, visant à modifier la loi sur le statut de la Banque
    nationale de Roumanie (BNR). Selon le projet, 95% des réserves d’or de la banque
    devraient être conservées dans le pays. En dehors des réserves constituées, la
    Banque nationale de Roumanie peut déposer de l’or à l’étranger exclusivement
    dans le but d’obtenir des revenus des transactions et autres opérations
    spécifiques. Les dépôts d’or établis par la BNR à l’étranger ne peuvent donc dépasser
    5% de la réserve totale d’or, prévoit le projet. Fin janvier 2019, les réserves
    internationales de la Roumanie (devises et or) s’élevaient à 103,7 tonnes dont
    65% conservées à l’étranger, au Royaume Uni et en Suisse.

    Numéro – Un numéro unique, 1191, sera mis à partir
    du 2 mai à la disposition de toute personne physique, juridique ou aux
    institutions qui souhaitent rapporter des incidents de cybersécurité. L’annonce
    a été faite par le ministre des Communications et de la Société
    informationnelle, Alexandru Petrescu. Selon lui, en 2018, la Roumanie a été
    aussi bien à l’origine, que la cible des cyber attaques dont le nombre est à la
    hausse.

    Tennis – La paire composée du Roumain Horia Tecău
    et de l’Hollandais Jean-Julien Rojer rencontrera jeudi, dans les quarts de
    finale du tournoi de tennis de Barcelone, le duo composé du Britannique, Jamie
    Murray et du Brésilien, Bruno Soares. Tecau/Roger a vaincu mardi, par 2 à 0, le
    couple espagnol David Marrero/Fernando Verdasco.


    Météo – Les
    températures sont en hausse partout en Roumanie, notamment à l’intérieur de l’arc
    carpathique où il fera très chaud dans les jours à venir. Le ciel sera
    variable, plutôt nuageux et le vent soufflera légèrement sur l’ensemble du
    territoire et plus fort en altitude et sur le sud-ouest du pays. Les
    températures minimales iront de 3 à 13 degrés et celles maximales de 18 à 28.











  • L’exploitation de l’or dans l’espace roumain

    L’exploitation de l’or dans l’espace roumain

    Aux côtés d’autres ressources dont la valeur a été comparée à celle du métal précieux, l’or blanc, soit le sel, et l’or noir, soit le pétrole, l’or proprement dit a non seulement constitué une source de richesse pour la population autochtone, mais il a également attiré l’attention des conquérants.

    Les premiers ont été les Romains, qui après avoir conquis la Dacie en 106 av. J.C., ont commencé à organiser plus rigoureusement l’exploitation de l’or dans la région qu’est aujourd’hui la Transylvanie. Cette exploitation se faisait jusque-là d’une manière rudimentaire, car les Daces récoltaient uniquement les sables aurifères et l’or se trouvant dans les alluvions des rivières de montagne des Carpates.

    Radu Lungu, auteur du livre « L’or chez les Roumains », paru à la maison d’édition Paideia, explique ce qui a changé après la conquête romaine : « L’empereur a ordonné la réorganisation de la province Dacia Felix et notamment de la région des Monts Apuseni, là où se trouvaient les richesses aurifères. La XIIe Légion Gemina a été déployée à Apulum, soit la ville d’Alba Iulia d’aujourd’hui, pour assurer le contrôle militaire de la région. Un procurateur spécialisé a été nommé à Ampelum, la ville de Zlatna d’aujourd’hui. Ce procurateur des artisans qui transformaient l’or s’occupait de la surveillance des mines d’or. Les Romains ont commencé à extraire non seulement l’or se trouvant à la surface du sol, mais aussi celui des profondeurs de la terre et procédé à des forages allant jusqu’à 300 mètres de profondeur. Dans le cas des exploitations de surface, ils ont creusé des puits ronds de quelques mètres de diamètre. »

    Les mines aurifères les plus importantes que les Romains ont ouvertes étaient situées dans le soi-disant quadrilatère des Monts Apuseni, bordé par les rivières Aries, Cris Blanc et Mures. Les mines les plus importantes de l’époque romaine se trouvaient à Rosia Montana, Zlatna et Bucium. Par la suite, le centre d’intérêt des Romains s’est déplacé vers le sud-ouest, notamment vers l’actuel comté de Caras-Severin, dans les régions de Banat et d’Olténie. La plupart de l’or et de l’argent extraits des Monts Apuseni était envoyé à Rome.

    Après le retrait de l’administration romaine décidée en 271, les mines d’or ouvertes par les Romains tombent à l’oubli et commencent à se dégrader, explique Radu Lungu : « Au cours des grandes migrations, soit le long d’un millénaire, l’unique moyen d’extraire l’or était le traitement des alluvions portées par les rapides vers les vallées. Sous le Royaume hongrois, les exploitations de l’or connaissent un certain développement, mais leur véritable essor commence après 1700, suite à l’intégration de la Transylvanie au nouvel Empire des Habsbourg. De nouvelles mines sont ouvertes, alors que certaines de celles qui existaient déjà sont ressuscitées. Mais l’intérêt est déplacé de la région d’Abrud et des localités d’Abrud, Zlatna, Roşia Montană, vers une région qui englobait plusieurs vallées : la vallée de l’Ampoi, la Vallée du Cris et la Vallée du Mures. »

    Au cours de la période durant laquelle la Transylvanie a fait partie de l’Empire d’Autriche-Hongrie, une sorte d’industrialisation a également eu lieu puisque les technologies d’extraction et d’exploitation de l’or ont été mises à jour. La main d’œuvre était aussi assez abondante.

    Radu Lungu : « Un grand nombre de mineurs étaient allemands, originaires de Silésie, mais aussi de Slovaquie. Mais les gens des parages étaient aussi assez nombreux. Des mines fiscales, c’est-à-dire des exploitations privées de taille petite et moyenne existaient à l’époque des Habsbourg ainsi que des petites entreprises, dont certaines étaient détenues par des paysans libres et serfs. Ces derniers pouvaient seulement exploiter ces mines, ils bénéficiaient uniquement de l’usufruit des exploitations. »

    Quelle est la quantité d’or que ces mineurs ont extraite au cours des siècles jusqu’à nos jours, durant les grandes périodes d’extraction de l’or : romaine, autrichienne et communiste ? Radu Lungu : « On estime que depuis le début de l’extraction de l’or, la quantité totale d’or s’élèverait à 2200 tonnes, dont 700 kilos durant l’époque romaine. Du IVe siècle au XVIe siècle, la quantité est estimée à 500 mille kilos, et au cours de l’époque du règne des Habsbourg elle a augmenté à 750 mille kilos. Enfin, à l’époque communiste, quelque 200 mille kilos d’or y ont été extraits. Donc la quantité d’or extraite durant la dernière période a considérablement baissé par rapport à l’époque des Habsbourg. Et pourtant elle a toujours été assez importante. »

    A présent, la localité de Rosia Montana, là où l’ancienne mine de l’époque romaine Alburnus Maior fonctionnait toujours, a été déclarée site historique d’importance nationale par le ministère de la Culture. Par conséquent, l’extraction de l’or est à l’heure actuelle complètement interdite. Cette décision a été adoptée pour protéger cette région contre une éventuelle exploitation intensive de l’or par le biais d’une immense mine à ciel ouvert, conformément à un projet qui avait reçu dans un premier temps l’autorisation des autorités. Les controverses reposant sur des arguments d’ordre environnemental, culturels et économiques se poursuivent. (Trad. Alex Diaconescu)

  • Le flash 14.05.2017 (mise à jour)

    Le flash 14.05.2017 (mise à jour)

    Banque – La Roumanie est devenue membre de la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures. Le ministère des AE de Bucarest salue cette adhésion et précise qu’elle représente une reconnaissance de la capacité du pays de participer à la promotion des objectifs de cette institution financière, notamment les projets d’infrastructure et développement économique. En même temps, pour la diplomatie de Bucarest, l’adhésion de la Roumanie à la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures est une continuation des démarches censées promouvoir les relations avec les pays asiatiques. La Roumanie et les compagnies roumaines auront ainsi la possibilité d’accéder aux mécanismes financiers de l’institution afin de diversifier la coopération avec les partenaires asiatiques dans des domaines tels l’énergie, le développement urbain, les transports, la technologie de l’information et l’agriculture. Parmi les pays membres de la banque mentionnée figurent aussi la France, l’Allemagne, la Grand Bretagne, les Pays-Bas et la Pologne.

    Hackeurs – Au moins 150 pays, dont la Roumanie, ont été victimes de la plus récente attaque cybernétique d’une ampleur sans précédent, selon un nouveau bilan. Parmi les quelque 200.000 cibles l’on retrouve des organisations et entreprises, des hôpitaux britanniques, le système bancaire russe ou encore le constructeur automobile français Renault. L’attaque relève du chantage : un virus bloque l’accès à des fichiers tant qu’une rançon n’a pas été versée. Les victimes de ces cyberattaques sont conseillées de ne pas payer la rançon aux pirates informatiques. Les experts recommandent également aux usagers des ordinateurs de mettre à jour les systèmes informatiques, d’utiliser un logiciel antivirus et de stocker les informations importantes ou sensibles sur un dispositif externe. L’Office européen de police (Europol) affirme qu’il s’agit de l’attaque informatique la plus grave de l’histoire et craint que le nombre des victimes n’augmente dès lundi, au moment où les gens arriveront au travail et allumeront leurs ordinateurs.

    Gymnastique – La gymnaste roumaine Larisa Iordache a remporté dimanche la médaille d’or de la finale à la poutre, à l’étape FIG World Challenge Cup tenue à Koper en Slovénie. C’est la 2e médaille de la sportive roumaine dans cette compétition, après l’or gagné samedi aux barres asymétriques. L’étape FIG World Challenge Cup est le premier concours international auquel participe Larisa Iordache, après le Championnat d’Europe déroulé à Cluj Napoca (nord-ouest de la Roumanie), où elle a été récompensée du bronze à la poutre. Par ailleurs, en tennis, la meilleure joueuse roumaine du moment, Simona Halep a remporté pour la 2e année consécutive le Tournoi de Madrid, après avoir vaincu la Française Kristina Mladenovici.

    Météo – La météo sera plutôt instable en Roumanie dans les 24 prochaines heures, avec des phénomènes orageux et des pluies de courte durée, notamment en montagne. Les températures maximales iront de 17 à 25 degrés.

  • Le trésor roumain, un siècle de captivité en Russie

    Le trésor roumain, un siècle de captivité en Russie

    On dit souvent que les pays n’ont pas d’amis, mais uniquement des intérêts. Pourtant, l’histoire contredit souvent cette affirmation réductrice. On peut également identifier de nombreux exemples d’amitié entre des pays, amitié qui s’est traduite par des alliances militaires, matrimoniales ou d’envoi de secrets et de valeurs. Dans nombre de cas, un Etat a décidé de transférer à un Etat ami son propre trésor national, une collection regroupant les objets les plus valeureux du pays, pour les mettre à l’abri de l’ennemi. Un tel geste d’amitié a été le passage du trésor polonais par la Roumanie, en septembre 1939, lorsque la Pologne avait été attaquée par l’Allemagne nazie et puis par l’Union soviétique.



    Toutefois, les alliances, tout comme les amitiés, peuvent également être trahies. Durant la première guerre mondiale, la Roumanie a rejoint lEntente formée par la France, le Royaume Uni et la Russie. Au nom d’une alliance d’amitié, le trésor de la Roumanie a été transporté à Moscou pour éviter qu’il soit capturé par l’armée allemande qui, en décembre 1916, avait occupé Bucarest et toute la moitié sud de la Roumanie. Du 12 au 14 décembre 1916, dans la gare de Iasi, 1738 caisses contenant l’or de l’Etat roumain, sous forme de lingots et autres monnaies, étaient chargées dans 17 wagons de train. Deux autres caisses contenaient les bijoux personnels de la Reine Marie.



    Ce transport est arrivé à Moscou le 21 décembre 1916. Un deuxième transport a eu lieu à l’été 1917. Les objets de valeur de la Banque nationale roumaine furent chargés dans trois autres fourgons de la rame, qui contenaient aussi les archives de la Banque, mais aussi différents documents, contrats et titres de valeur. Le trésor de la Caisse d’Epargne a également été mis dans 1661 caisses et chargé dans 21 wagons. Ce deuxième transport est arrivé à Moscou le 3 août 1917. D’autres biens et collections privés ont accompagné le trésor de la Roumanie pour être gardés au Kremlin.



    L’historien Ioan Scurtu affirme que le départ du trésor de Roumanie en Russie a constitué une perte difficile à estimer : « La Roumanie a perdu, à l’époque, le trésor entier de sa Banque nationale, qui assurait en fait la circulation financière normale sur le territoire de l’ancien royaume de Roumanie. Toute une série de biens, dont la valeur dépassaient de loin celle du trésor de la Banque de 93 tonnes de lingots d’or, furent envoyés en Russie. Mais il y avait aussi des objets d’art, tableaux, objets de culte, tapis et d’autres objets à valeur historique, mais aussi sentimentale. Je crois qu’il nous est pratiquement impossible d’estimer la valeur du trésor en toute devise nationale, que ce soit le leu, le dollar ou le rouble, puisque certaines pièces sont extrêmement difficiles à évaluer. Comment peut-on évaluer par exemple, des fonts baptismaux du 15e siècle ? Cet objet peut avoir une valeur artistique, qui dépasse à elle seule la valeur du métal. Il s’agit de la finesse des décorations et la valeur du travail des orfèvres. Cette perte a appauvri la Roumanie qui a misé sur le retour de ce trésor, s’agissant de deux pays civilisées, qui respectaient leurs promesses et les normes du droit international. »



    Mais la révolution bolchévique a produit une rupture dans les relations diplomatiques entre la Roumanie et la Russie, en janvier 1918, à l’initiative de Lénine, qui a également envoyé une note diplomatique au gouvernement roumain. Ce document précise explicitement que le trésor roumain était confisqué à l’oligarchie roumaine pour être à un moment donné restitué au « peuple ouvrier ». Mais les dirigeants roumains de l’époque avaient-ils une meilleure option que d’envoyer le trésor national en Russie ? Réponse avec l’historien Ioan Scurtu : « On a véhiculé l’idée d’envoyer le trésor en Suède, où celui-ci aurait pu être placé à l’abri de tout risque, mais il fallait résoudre la question du transport. Comment transporter ce trésor jusqu’en Suède sans qu’il soit intercepté et capturé par les troupes allemandes ? Nous parlons actuellement dans une perspective temporelle, et de ce point de vue, je crois que le transfert en Russie a été une erreur. Mais en se mettant à la place des décideurs de l’époque, il est très difficile de tirer la même conclusion. Une véritable psychose s’est répandue dans la seconde moitié de l’année 1917, conformément à laquelle toute la Moldavie allait être occupée. De nombreux membres du Parlement avaient déjà quitté la ville d’Iasi et cherché refuge à Odessa. On a même véhiculé l’idée que le gouvernement quitte la Moldavie et il a fallu que le roi Ferdinand et le premier ministre Bratianu interviennent personnellement pour que des ministres ne partent pas. Cette psychose a été minutieusement décrite. L’homme politique IG Duca racontait que les trains étaient déjà chargés et que les Roumains ne cessaient de déposer des objets de valeur à être envoyés à Moscou. Ils espéraient tous les récupérer après la guerre. Le gouvernement n’a pas pu résister à cette tendance et n’a pas anticipé les évolutions politiques en Russie ni le fait que ce pays n’allait plus respecter sa parole. »



    A la fin de la guerre, la diplomatie roumaine a démarré, à plusieurs reprises des négociations visant à récupérer son trésor. En 1935, l’URSS a restitué une série de documents d’archive, y compris ceux ayant appartenu à l’Académie roumaine. Un nouveau transfert d’objets de valeur a eu lieu en 1956, lorsque l’Union soviétique a restitué à la Roumanie le trésor de Pietroasa, surnommé « la Poule aux poussins d’or ». Le sujet du trésor de la Roumanie devait être évoqué en juillet 2013, lors de la signature du traité de base entre la Roumanie et la Fédération de Russie, mais ce problème n’est toujours pas réglé. Un siècle plus tard, le trésor de la Roumanie se trouve toujours à Moscou, prisonnier d’une amitié trahie. (trad. : Ileana Taroi)

  • Inventions d’or roumaines

    Inventions d’or roumaines

    Les chercheurs roumains ont une fois de plus été distingués de prix lors de la 44e édition du Salon international de Genève, qui sest déroulée sous le haut patronage du gouvernement fédéral suisse et de lOrganisation mondiale de la propriété intellectuelle. Cette année, ils ont engrangé pas moins de 20 médailles dor. En 2015, ils en rapportaient 28 médailles, dont 18 dor, 7 dargent et 3 de bronze. Cette année, le Salon de Genève a réuni plus de 700 exposants. Beaucoup des concepts originaux présentés à cette occasion ont eu trait à la santé et au suivi de lorganisme humain, depuis une application pour la protection des somnambules jusquau dispositif qui, après avoir détecté combien de sang a perdu un blessé, enclenche automatiquement la transfusion sanguine.



    Marioara Avram, chercheuse à lInstitut national de recherche – développement en micro – technologies de Bucarest, sest retrouvée à nouveau parmi les médaillés dor. Aux côtés dune équipe de jeunes chercheurs, Marioara Avram a mis au point, en 2015, un réactif composé de nanoparticules dor qui permet une détermination très fine des limites de la cible tumorale, en surface et en profondeur. Cette invention aidera les médecins à mieux cerner létendue dune tumeur et à déterminer les dimensions de lablation. Primé en 2015 à Genève, ce réactif a servi de point de départ pour une autre invention, elle aussi distinguée par la médaille dor.



    Invitée au micro de Radio Roumanie, Marioara Avram explique: « Cette année, je me suis penchée toujours sur les mélanomes. Je me suis proposé de réaliser un dispositif capable de mesurer la constante diélectrique et lindice de réfraction des tumeurs, afin de séparer les cellules tumorales des cellules saines. On peut donc identifier la cellule tumorale à laide dune méthode non invasive. Bref, plus besoin de procéder à la biopsie, car les cellules tumorales seront détectées dans le sang, daprès la constante diélectrique ou lindice de réfraction. Lidée mest venue en travaillant à linvention de lannée dernière, lorsque jai utilisé un marqueur à base dor colloïdal. En étudiant les mélanomes au microscope, jai constaté que la longueur donde de la résonance plasmonique des cellules tumorales nétait pas celle à laquelle je mattendais. Je me suis donc demandé pourquoi les nanoparticules avaient réagi de la sorte. Jai dû réaliser un dispositif à même détablir avec exactitude les propriétés de ces cellules tumorales, propriétés que les ouvrages spécialisés ne décrivaient pas. Cela représente un nouveau pas vers la construction dun autre appareil auquel je travaille. Je souhaiterais pouvoir déceler les cellules tumorales circulantes dans le sang, ce qui serait une méthode révolutionnaire à léchelle mondiale. »



    Daniel Ghiculescu, professeur à lUniversité de Bucarest, a lui aussi été primé lors du Salon international des inventions de Genève. Se référant aux inventions qui lui ont valu des médailles, il a précisé quelles reposent sur le mélange de technologies et de procédés non conventionnels, un accent particulier étant mis sur les micro – et les nanotechnologies: « Jai participé avec deux inventions. Toutes les deux ont été récompensées de la médaille dor et des prix spéciaux du jury. Elles reposent sur la combinaison de technologies non conventionnelles, appelée combinaison hybride. Dans ce cas, nous avons combiné électroérosion et ultrasons dune part, électrochimie et ultrasons de lautre. Le grand atout de la combinaison est la synergie, qui valorise les avantages de chaque procédé. Il s‘agit, en fait, de la miniaturisation poussée à lextrême, un défi à relever dans bien des domaines, dont les technologies de linformation, les télécommunications, lélectronique, lélectro – optique. »



    Le vrai problème cest le transfert de technologie des laboratoires vers les différents segments de marché, avec pour ultime but la commercialisation, précise encore le professeur des universités Daniel Ghiculescu: « Le Salon international de Genève est un excellent moyen de promotion. Il offre à nos inventions une meilleure visibilité à létranger, dans les pays où les industries du domaine sont plus développées, ce qui augmente les chances de leur mise en pratique. Je suis persuadé que si les résultats sont prometteurs, les investisseurs ne tarderont pas à sy intéresser. Pourtant, je crois quil existe un décalage entre lEurope, un peu plus conservatrice, et loutre – Atlantique ou encore lAsie, où le transfert de technologie sopère plus vite. »



    Selon les données officielles, l’Office d’État pour les inventions et les marques de Bucarest, seulement 400 des quelque 1100 demandes de brevet déposées annuellement reçoivent une réponse positive. (trad.: Mariana Tudose)

  • 04.10.2015 (mise à jour)

    04.10.2015 (mise à jour)

    Visite – Le premier ministre roumain Victor Ponta a été reçu dimanche, à Amman, par le roi Abdullah II de Jordanie. Aux pourparlers à participé également le ministre roumain des AE, Bogdan Aurescu. Victor Ponta a effectué une visite officielle en Jordanie à l’invitation de son homologue Abdullah Ensour. A l’agenda des rencontres a été dominé par les relations bilatérales roumano – jordaniennes et la crise des réfugiés. L’occasion pour le premier ministre roumain de saluer les progrès enregistrés pas la Jordanie dans la gestion de cette crise, surtout qu’elle accueille environ 1 million de réfugiés syriens. La Roumanie souhaite renforcer sa coopération avec la Jordanie tant sur le plan extérieur que dans le secteur de l’économie, mais aussi contribuer au processus de paix au Moyen Orient, par la médiation des contacts entre Israéliens et Palestiniens. Ce fut le message transmis par la délégation roumaine.

    Tennis de table – Médaille d’or, dimanche, pour la Roumaine Elizabeta Samara aux Championnats d’Europe de tennis de table, déroulé à Ekaterinbourg, en Russie. La Roumaine a eu raison en finale de Jie Li des Pays Bas. Et c’est toujours dimanche, que la paire formée de Elizabeta Samara et de la Hongroise Georgina Pota a remporté la médaille d’argent, dans la finale de double dames, disputée contre Melek Hu (de Turquie) et Yanfei Shen (d’Espagne). Pour la Roumaine Elizabeta Samara c’est la 2e médaille d’or à ces Championnats d’Europe, la première elle l’a remporté aux côtés de l’équipe Roumaine.

    Tennis – En tennis, la joueuse roumaine Simona Halep, nr. 2 mondiale, a abandonnée dimanche le match d’inauguration du tournoi de Pékin, en faveur de son adversaire Lara Arubarrena d’Espagne. Principale favorite du tournoi, Simona Halep a renoncé au match après avoir joué 45 minutes, accusant des douleurs au pied gauche. Deux autres Roumaines figurent dans la compétition de simple dames à Pékin : Irina Begu et Monica Niculescu.

    Marathon – Bucarest a accueilli dimanche la 8e édition du Marathonn Reiffeisen Bank, étalé sur la distance classique d’environ 42 km. Le gagnant en a été l’athlète Patrick Kimeli du Kénya, qui a parcouru la distance en 2 heures 13 minutes et 15 secondes, soit un nouveau record de la compétition. La 2e place du classement masculin a été occupée par deux autres participants africains, alors que la course féminine a été remportée par l’Ethiopienne Warjik Zeritu, avec 2h48min5 sec. Le Marathon Reiffeisen Bank de Bucarest est l’occasion de collecter des fonds pour les ONG activant dans les domaines de la santé et de la protection de l’environnement.

    Météo – La météo se détériore peu à peu en Roumanie. On attend des pluies sur l’ouest, le sud-ouest et le centre du pays ainsi que sur les montagnes. Dans les 24 prochaines heures, les températures maximales iront de 18 à 25 degrés.

  • 20.01.2015 (mise à jour)

    20.01.2015 (mise à jour)

    Franc suisse — Le président roumain Klaus Iohannis s’est entretenu mardi avec le premier ministre Victor Ponta sur la situation économique du pays dans le contexte de la crise du franc suisse. La monnaie suisse a connu mardi une légère baisse sur le marché intérieur des devises, jusqu’à 4,43 lei par rapport à 4,47 lei pour un franc — niveau record enregistré lundi. Plus de 75.000 Roumains ont contracté des crédits en francs suisses. Sur cette toile de fond, la Chambre des Députés a décidé de soumettre au débat, mercredi, la Loi de l’insolvabilité des personnes physiques.


    A part la situation économique engendrée par l’appréciation de la monnaie suisse, le chef de l’Etat et le premier ministre roumains se sont penchés sur l’activité de l’Exécutif et sur la situation internationale actuelle.



    Diplomatie – Toujours mardi, le premier ministre Victor Ponta a reçu les ambassadeurs des Etats membres de l’UE accrédités à Bucarest. A l’agenda des pourparlers ont figuré notamment les défis actuels de l’Union et les priorités de la Roumanie dans le contexte de ces défis, la sécurité énergétique et une meilleure coordination et coopération au niveau européen de la lutte contre le terrorisme.



    Mines d’or — Le Groupe Gabriel Resources, actionnaires majoritaire de la société Roşia Montană Gold Corporation demande au président et au premier ministre roumains, par une notification officielle, de procéder aux consultations sur le démarrage du projet d’extraction de l’or des Monts Apuseni (dans l’ouest de la Roumanie). En cas contraire, la compagnie canadienne se réserve le droit de s’adresser à la Cour internationale d’arbitrage. Rappelons-le, l’autorisation du projet minier de la localité de Rosia Montana a été reportée en raison des protestations massives qui ont eu lieu en Roumanie l’année dernière.

  • De l’or et des cyanures

    De l’or et des cyanures


    D’une part, les écologistes et les historiens s’y opposent, estimant que par delà les intérêts économiques, la primauté revient à la préservation de l’environnement et à la sauvegarde des vestiges et du patrimoine architectural.



    De l’autre côté, les tenants du projet affirment que sa mise en place pourrait sauver la région gravement touchée par le chômage. Le projet de Roşia Montana, qui vient de recevoir l’avis favorable du ministère de l’Environnement, est arrivé au Parlement, auquel il avait été soumis par le cabinet de Bucarest.



    Pendant ce temps, plusieurs milliers d’opposants audit projet protestent dans les rues de la capitale roumaine, dans d’autres villes du pays et même dans des métropoles étrangères telles Paris, New York ou Bruxelles. Les raisons sont variées. D’aucuns sont mécontents du montant des redevances, d’autres pointent du doigt l’impact sur l’environnement d’une mine à ciel ouvert de grande taille.



    Enfin, il y a des protestataires qui craignent les retombées de la technologie envisagée pour l’extraction de l’or. Elle supposerait l’utilisation de cyanures servant à séparer l’or du minerais excavé et le stockage dans un immense barrage de décantation du terril résulté.



    A propos de ce dernier aspect, les représentants de la compagnie canadienne affirment haut et fort que des experts ont déjà procédé à l’audit de la sécurité du barrage et que la technologie n’impliquerait, elle, aucun danger.



    Le vice-président du Département de l’environnement de Roşia Montana Gold Corporation, Horea Avram : « Avant d’échouer dans l’étang, les terrils issus des processus de transformation seront neutralisés, ce qui fait une teneur moyenne en cyanure de quelque 3 mg/litre. La principale qualité de ce réactif est qu’il est biodégradable. Cela revient à dire que les informations selon lesquelles les cyanures demeureraient dans l’étang sont fausses. Si l’on arrêtait aujourd’hui cette exploitation, dans trois mois les teneurs en cyanures s’affaibliraient jusqu’à moins de 0,01%. Elle seraient donc plusieurs dizaines de fois moindres que les limites établies par l’UE et la Roumanie. »



    Les habitants de la contrée de Roşia Montana se sont eux aussi rassemblés pour dire oui au projet. Plusieurs mineurs se sont même retranchés dans la mine pendant quelques jours, car, disent-ils, si les activités minières ne reprennent pas, il y aura un chômage massif et la région sera condamnée à la pauvreté. Le jeu n’en vaut pas la chandelle, affirme, de son côté, l’Association Alburnus Maior, opposante de longue date à ce projet. En clair, les 600 nouveaux emplois ne justifieraient pas les problèmes environnementaux qui en découleraient. Le pour et le contre seront pesés par une commission spéciale, créée en début de semaine. Ce que l’on attend d’elle, c’est un état des lieux, qui devrait parvenir au plénum réuni des deux chambres du Parlement. Si le projet est repoussé, l’Etat roumain prend le risque de se voir intenter un procès où il y va de plus de 2 milliards de dollars de dommages et intérêts.



    Ce montant est censé couvrir le bénéfice estimé et les 550 millions déjà investis par la compagnie canadienne. En quoi cet argent a-t-il été placé? Voici la réponse de Ionel Blănculescu, conseiller du premier ministre. « Le matériel fourni par la compagnie d’exploitation et le gouvernement relèvent que l’investissement le plus conséquent est allé vers une étude géologique. Je pense avoir compris que cette étude fort laborieuse, qui s’est étalée sur près de sept ans, a coûté 98 millions de dollars. Elle a supposé 1.200 forages à 300 mètres de profondeur, réalisés tous les dix mètres, et puis la collecte d’échantillons qui ont été par la suite envoyés pour analyse à deux laboratoire différents. A cela se sont ajoutés les frais de déménagement de la population, l’argent dépensé pour la construction de nouvelles habitations dans la zone. Enfin, on ne saurait oublier de mentionner la rémunération des quelque 500 personnes embauchées pour les travaux relatifs au patrimoine, liés au musée et aux galeries romaines et bien sûr les frais d’administration et de gestion. »



    300 tonnes d’or et 1600 tonnes d’argent pourraient être extraites à Rosia Montana, affirment les représentants de la société canadienne, ce gisement étant le troisième le plus important au monde. Ce qui plus est, selon pas mal de voix, le principal enjeu du projet consisterait dans les quantités importantes de métaux rares qui se trouveraient à Rosia Montana. Rosia Montana Gold Corporation devrait payer à l’Etat roumain une redevance de 6% du montant de la production. Si l’on prend en compte la valeur des métaux précieux, la Roumanie devrait empocher un milliard de dollars. Le projet minier devrait s’étendre sur 25 ans, dont deux nécessaires à la mise en place de l’infrastructure minière, 16 à l’exploitation proprement-dite et d’autres à la réhabilitation de la zone et la fermeture des exploitations.



    La Roumanie doit exploiter ses ressources naturelles en respectant les normes européennes en la matière, a souligné le premier ministre, Victor Ponta. Selon lui, le débat public fera connaître les aspects essentiels qui conduiront – ou non – à la réalisation de ce projet. Car les informations parues depuis l’apparition de ce projet, il y a 15 ans, sont plutôt confuses et prêtent à la spéculation. ( trad. : Mariana Tudose, Alexandra Pop )