Tag: OTAN

  • 11.03.2025 (mise à jour 2)

    11.03.2025 (mise à jour 2)

    Contestation – La Cour constitutionnelle de Roumanie a rejeté la contestation déposée par l’extrémiste pro-russe Călin Georgescu contre la décision de la commission électorale roumaine d’interdir sa participation à la prochaine élection présidentielle du mois de mai. Rappelons qu’en prenant cette décision, la commission a invoqué la décision adoptée par la Cour constitutionnelle d’annuler les élections présidentielles déroulées  fin 2024, en affirmant que la candidature de M. Georgescu ne respectait pas les normes légales. L’annonce du rejet de la candidature de Georgescu par la commission électorale centrale dimanche dernier, a déclenché des manifestations violentes lors desquelles 13 gendarmes ont été blessés et de nombreux dégâts ont été causés. Lundi, le Parquet général a ouvert une enquête pénale pour incitation publique à la violence. Le parti REPER (en opposition extraparlementaire) a lui aussi déposé une plainte pénale pour incitation publique à la haine et pour outrage après des déclarations publiques faites par le président de l’Alliance pour l’Union des Roumains, George Simion, le mercenaire Horaţiu Potra et Călin Georgescu lui-même. Si Calin Georgescu et les partis qui le soutiennent souhaitent inscrise dans la course électorale un autre candidat, ils devront déposer d’ici le 15 mars un dossier et une liste de 20.000 signatures. Par ailleurs, l’actuel maire de Bucarest, Nicusor Dan, pourra se porter candidat aux présidentielles après que la CCR a rejeté toutes les contestations contre la décision de la commission électorale centrale de valider sa candidature. La même commission a décidé mardi d’enregistrer la candidature de Crin Antonescu à l’élection présidentielle. M. Antonescu est soutenu par la coalition au pouvoir en Roumanie, qui réunit le Parti Social-Démocrate, le Parti National Libéral et l’Union Démocrate Magyare de Roumanie.

     

    OTAN – « L’OTAN a préparé des scénarios militaires pour toute situation de sécurité qui pourrait mettre en danger les Etats membres, y compris ceux se trouvant sur son flanc oriental. », a déclaré le président par intérim de la Roumanie, Ilie Bolojan. Sa déclaration intervient après que l’administration de Washington a laissé entendre qu’elle pourrait réduire sa présence en Europe et que certaines troupes américaines pourraient être repositionnées. Par ailleurs, selon les médias roumains, l’expansion de la base militaire de l’OTAN à Mihail Kogălniceanu (sud-est) se poursuit selon le plan initial et rien n’indique qu’elle s’arrêtera. Environ 200 habitants de la région travaillent déjà sur la base, et leur nombre pourrait augmenter, sachant que ce projet de plus de 2,5 milliards d’euros vise à transformer la zone en une véritable ville, pouvant accueillir 10 000 militaires et civils.

     

    Moldavie – Le Parlement européen a voté mardi, à une large majorité, un nouveau plan d’un montant d’1,9 milliard d’euros pour accélérer les réformes socio-économiques en République de Moldavie.  Le nouveau plan de soutien a été adopté avec 499 voix pour, 117 contre et 44 abstentions. Lors des débats déroulés lundi, les parlementaires européens ont affirmé que par ce financement, la Moldavie est appuyée à gagner son indépendance énergétique envers la Russie. Les négociateurs sont convenus d’octroyer 520 millions d’euros de subventions, en plus du milliard et demi d’euros de prêts à faibles taux d’intérêts. Le financement sera accordé deux fois par an, sur demande du gouvernement de Chisinau et suite à des vérifications effectuées par Bruxelles. L’instrument devrait  permettre à la Moldavie de développer son infrastructure, de bénéficier d’une assistance financière renforcée, d’intégrer progressivement le marché unique européen, et de mettre en place des réformes socio-économiques fondamentales.

     

    Conseil Affaires économiques et financières – Le ministre roumain des Finances, Tanczos Barna, a participé ce mardi à Bruxelles à la réunion du Conseil Affaires économiques et financières, portant sur la compétitivité et l’amélioration de l’environnement des affaires, la coopération dans le domaine fiscal, l’agression menée par la Russie contre l’Ukraine et le mécanisme de relance et de résilience. La Commission a présenté aux ministres le paquet « Omnibus » dont l’objectif est de réduire d’au moins 25 % les charges administratives et d’au moins 35 % celles pesant sur les PME d’ici la fin du mandat actuel. Concernant l’agression menée par la Russie contre l’Ukraine, les ministres ont eu un échange d’opinions sur  les conséquences économiques et financière du conflit, sur les sanctions actuellement en place et sur leurs effets notamment douaniers. Les ministres des 27 Etats membres ont dressé aussi le bilan de la mise en œuvre du mécanisme de relance et de résilience.

     

    Parlement – Réunis ce mardi en séance plénière, les parlementaires roumains ont approuvé la création d’une Commission spéciale conjointe des deux chambres chargée de lutter contre la traite des êtres humains. A l’origine de cette initiative l’on retrouve Ciprian Şerban, à la tête de la Chambre des Députés de Bucarest. Parmi les objectifs de la Commission mentionnons : analyser les causes et les facteurs qui favorisent la traite des êtres humains, y compris l’exploitation au travail, l’exploitation sexuelle, la traite des mineurs et d’autres formes d’abus, examiner l’activité des institutions de l’administration publique et des autorités chargées aux niveaux central et local de prévenir, identifier, enquêter et résoudre la traite des êtres humains, évaluer l’efficacité des mesures mises en œuvre et élaborer des propositions législatives visant à modifier la législation dans ce domaine. Autre objectif : identifier, évaluer et promouvoir les meilleures pratiques, outils et stratégies en matière de prévention et de lutte contre la traite des êtres humains, y compris l’exploitation par le travail et d’autres formes d’abus, sans oublier les mesures de protection, soutien et réinsertion sociale des victimes.

     

    Météo – En Roumanie, les températures dépassent de beaucoup la moyenne de la saison, en se situant entre 14 et 24 degrés. Des pluies vont toucher la moitié sud du pays, tout comme les régions de montagne et collinaires  où les précipitations pourront dépasser 10 à 15 litres par mètre carré. Le vent soufflera légèrement sur le relief et plus fort en altitude où les rafales pourraient atteindre les 60 km/h.

  • 11.03.2025

    11.03.2025

    Contestation – La Cour constitutionnelle de Roumanie examine ce mardi les contestations concernant la candidature de l’extrémiste pro-russe Călin Georgescu aux élections présidentielles roumaines de mai prochain. Dans l’une des plaintes, le candidat conteste la décision du Bureau Electoral Central d’invalider sa candidature. Rappelons qu’en prenant cette décision, le Bureau a invoqué la décision de la Cour constitutionnelle d’annuler les élections présidentielles à la fin de 2024, affirmant que la candidature de Calin Georgescu ne répondait pas aux conditions imposées par la loi. Selon la même source, Monsieur Georgescu n’avait pas respecté de la procédure électorale, transgressant ainsi l’obligation même de défendre la démocratie, qui est fondée sur un suffrage juste, honnête et impartial.

    L’annonce du rejet de la candidature de celui-ci par le Bureau Electoral Central, dimanche dernier, a été suivie par de violentes manifestations de rue organisées par ses partisans, lorsque 13 gendarmes ont été blessés et de nombreux dégâts ont été causés. Lundi, le Parquet général a ouvert une procédure pénale pour incitation publique et le parti REPER (en opposition extraparlementaire) a lui aussi déposé une plainte pénale pour incitation publique et outrage contre les déclarations publiques faites par le président de l’Alliance pour l’Union des Roumains, George Simion, le mercenaire Horaţiu Potra et Călin Georgescu lui-même, suite à la décision du Bureau.

    Ce mardi également, la Cour Constitutionnelle discutera de la contestation de la décision du Bureau Electoral Central d’accepter la candidature du maire général de la capitale, Nicuşor Dan, aux élections présidentielles de mai prochain.

     

    OTAN – « L’OTAN a préparé des scénarios militaires pour toute situation de sécurité qui pourrait affecter les Etats membres, y compris ceux se trouvant sur son flanc oriental. », a déclaré le président par intérim de la Roumanie, Ilie Bolojan. Sa déclaration intervient après que l’administration de Washington a laissé entendre qu’elle pourrait réduire sa présence en Europe et que certaines troupes américaines pourraient être repositionnées. Par ailleurs, selon les médias roumains, l’expansion de la base militaire de l’OTAN à Mihail Kogălniceanu (sud-est) se poursuit selon le plan initial et rien n’indique qu’elle s’arrêtera. Environ 200 habitants travaillent déjà sur la base, et leur nombre pourrait augmenter, sachant que ce projet de plus de 2,5 milliards d’euros vise à transformer la zone en une véritable ville, pouvant accueillir 10 000 militaires et civils.

     

    Conseil Affaires économiques et financières – Le ministre roumain des Finances, Tanczos Barna, participe ce mardi à Bruxelles à la réunion du Conseil Affaires économiques et financières, avec pour principaux points de l’ordre du jour : la compétitivité et l’amélioration de l’environnement des affaires, la coopération dans le domaine fiscal, l’agression menée par la Russie contre l’Ukraine et le mécanisme de relance et de résilience. La Commission présentera son paquet « Omnibus » aux ministres dont l’objectif est de contribuer à la réalisation de l’objectif visant à réduire les charges administratives d’au moins 25 %, et d’au moins 35 % pour les petites et moyennes entreprises (PME).

    Concernant l’agression menée par la Russie contre l’Ukraine, les ministres auront l’occasion d’échanger sur la situation actuelle concernant l’impact économique et financier de l’agression, y compris sur la mise en œuvre des sanctions, en mettant l’accent sur leur application pratique dans le domaine douanier. Enfin, les ministres des 27 feront également le bilan de la mise en œuvre du mécanisme de relance et de résilience.

     

    Parlement – Les députés et sénateurs roumains se réunissent ce mardi en séance plénière, pour voter entre autres la création d’une Commission spéciale conjointe des deux chambres chargée de la lutte contre la traite des êtres humains. Parmi ses objectifs mentionnons : analyser les causes et des facteurs qui favorisent la traite des êtres humains, y compris l’exploitation du travail, l’exploitation sexuelle, la traite des mineurs et d’autres formes d’abus, examiner l’activité des institutions de l’administration publique et des autorités chargées aux niveaux central et local de prévenir, identifier, enquêter et résoudre la traite des êtres humains, évaluer l’efficacité des mesures mises en œuvre et élaborer des propositions législatives visant à modifier la législation dans ce domaine. Autre objectif : identifier, évaluer et promouvoir les meilleures pratiques, outils et stratégies en matière de prévention et de lutte contre la traite des êtres humains, y compris l’exploitation du travail et d’autres formes d’abus, sans oublier la protection, le soutien et la réintégration des victimes de ces pratiques.

     

    Guerre – Feu vert aux négociations ukraino-américaines sur un cessez-le-feu partiel entre Kiev et Moscou. Les négociations ont démarré ce mardi à Jeddah, en Arabie Saoudite. « L’Ukraine est prête à négocier pour mettre fin à la guerre avec la Russie », a déclaré un conseiller de haut rang du président Volodymyr Zelensky, en ouverture des discussions avec des responsables américains en Arabie saoudite. « Nous sommes prêts à tout faire pour parvenir à la paix », a déclaré le chef du bureau présidentiel ukrainien, Andriy Yermak, à des journalistes en entrant dans la salle des négociations.

     

    Tennis – La joueuse roumaine de tennis Jaqueline Cristian a été éliminée ce mardi au troisième tour du tournoi de tennis WTA 1000 d’Indian Wells (Californie, Etats-Unis). Elle a perdu, en trois sets, face à la favorite numéro 6 de la compétition, l’Italienne Jasmine Paolini. Auparavant, Jaqueline Cristian avait vaincu l’ancienne finaliste de l’US Open, la Canadienne Leylah Fernandez.

     

    Météo – En Roumanie, les températures seront bien supérieures à la normale saisonnière. Pourtant elles sont à la baisse par rapport à la veille dans l’ouest, le nord-ouest et partiellement dans le centre du pays. Les maxima de la journée iront de 13 à 25 degrés. Il y a des averses sur l’ouest, le nord-ouest, le centre, le sud-ouest et par endroits le sud et l’est. En montagne, à haute altitude, il y a des précipitations mixtes. Il fait beau à Bucarest, où la température maximale atteindra les 23 degrés.

     

  • “L’OTAN est prête pour tout scénario”

    “L’OTAN est prête pour tout scénario”

    L’OTAN à l’heure des incertitudes

     

    Selon une célèbre blague, l’OTAN a été créée, quelques années après l’écrasement du nazisme, pour maintenir les Allemands à terre, les Soviétiques hors d’Europe et les Américains à l’intérieur. Trois quarts de siècle plus tard, cette formule s’avère moins fiable. La Russie post-soviétique a retrouvé son agressivité, sa frénésie meurtrière et son appétit territorial. Et les États-Unis, sous la nouvelle administration républicaine dirigée par le président Donald Trump, semblent de moins en moins intéressés à garantir la sécurité de l’Europe, lui reprochant de ne pas investir suffisamment dans sa propre défense. Ces évolutions créent des inquiétudes notamment sur le flanc Est de l’Alliance de l’Atlantique Nord, dans les pays voisins soit directement de la Russie, soit de l’Ukraine, envahie par les troupes de Moscou.

     

    “Tous les scénarios sont prêts”

     

    C’est aussi le cas de la Roumanie qui partage une frontière d’environ 650 km avec l’Ukraine en guerre. Dans un message censé apaiser les esprits de ses compatriotes, le président par intérim de la Roumanie, Ilie Bolojan, affirme que l’OTAN a préparé tous les scénarios militaires nécessaires pour tout type de situation de sécurité qui pourrait affecter les pays membres de l’Alliance, y compris ceux se trouvant sur son flanc oriental. « Disons qu’il y a ces plans stratégiques imaginés par l’OTAN, y compris par l’Armée roumaine », a précisé Ilie Bolojan. Il a aussi rappelé que la France était désignée nation-cadre pour la défense de la Roumanie, des troupes françaises se trouvant sur le territoire roumain.

     

    « Le problème qui se pose c’est soit de faire croître la contribution des pays membres dans l’actuel engagement de sécurité, ce qui ne va pas changer grand-chose, soit, dans une seconde hypothèse, les pays européens devraient assumer une responsabilité supplémentaire, et il ne s’agit pas uniquement des Etats-membres de l’UE », a encore expliqué le chef d’Etat par intérim de la Roumanie.

     

    Il admet pourtant que « pour assurer sa défense, l’Europe ne peut pas se débrouiller sans l’aide des Etats-Unis ».

     

    Ces déclarations d’Ilie Bolojan surviennent dans le contexte où, selon des sources de l’Alliance, citées par le correspondant de Radio Roumanie à Bruxelles, les Etats-Unis pourraient retirer cette année même une partie des militaires américains déployés en Europe. Selon la même source, cette initiative ne viserait pas à remettre en question l’Alliance elle-même, mais à inciter les Européens à assumer une plus grande part de l’effort de dissuasion et de défense. A l’heure où l’on parle, quelque 160 000 militaires américains sont déployés au-delà des frontières des Etats-Unis, dont la plupart, soit 35 000 environ sont à retrouver en Allemagne. Selon les médias, toujours en raison des incertitudes engendrées par l’administration Trump, les grands groupes du PE préparent un document pour demander à l’UE de plaider pour la création d’un pilier européen au sein de l’OTAN, qui puisse agir de manière autonome si nécessaire. Ce pilier pourrait inclure la Grande Bretagne, la Turquie, la Norvège et l’Islande – des pays qui ne sont pas des Etats-membres de l’UE, mais qui sont des alliés au sein de l’OTAN.

     

     

  • La semaine du 03 au 09 mars 2025

    La semaine du 03 au 09 mars 2025

    Le président par intérim de la Roumanie, présent au Conseil européen de Bruxelles

    Le président par intérim de la Roumanie, Ilie Bolojan, a plaidé jeudi à Bruxelles pour le renforcement du rôle de l’Europe dans le maintien de la paix sur le vieux continent. Présent au Conseil extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement européens, le responsable de Bucarest a également soutenu la poursuite du soutien à l’Ukraine et la majoration des dépenses militaires. Réunis à Bruxelles, les alliés européens ont promis de soutenir l’Ukraine et de majorer les budgets alloués à la défense, dans le contexte de la nouvelle politique étrangère menée par le président américain Donald Trump. L’UE a mis au point un plan d’armement agréé par les leaders des Etats membres dont la priorité sera le renforcement du flanc est, entre la mer Baltique et la mer Noire. Les Etats communautaires disposeront de 150 milliards d’euros pour soutenir leurs dépenses militaires. Ilie Bolojan évoque ce plan :

    « Il est sûr et crtain qu’une bonne partie de ce financement européen sera dirigé vers le flanc oriental, tandis que la production et les consortiums destinés à produire des équipements militaires  seront repartis au sein de l’Union européenne. Je crois que ce sera une opportunité pour l’industrie nationale de défense, puisqu’une partie des équipements  seront assemblés dans des usines de Roumanie. Or cela suppose la création de nouveaux emplois » a déclaré Ilie Bolojan.

    Pour ce qui est de l’Ukraine, la Roumanie n’y déploiera pas de troupes, mais elle pourrait devenir un centre régional militaire, chargé de l’organisation et du soutien accordé aux troupes envoyées par les autres Etats. Ilie Bolojan:

    « La présence de la Roumanie sera nécessaire, en sachant par exemple, que les alliés utiliseront ses bases militaires, tout comme d’autres éléments d’infrastructure militaire, tels les ports ou les aéroports. » a déclaré le président roumain par intérim.

    A l’issue du sommet de Bruxelles, Ilie Bolojan a précisé que la Roumanie ne pourrait pas doubler ses dépenses militaires d’une année à l’autre. Il a rappelé que l’année dernière le budget d’Etat avait prévu une enveloppe de plus de 2,2% du PIB à la Défense, alors que la moyenne européenne s’était élevée à 1,9%.

     

    La Roumanie et le flanc est de l’OTAN

    Le président par intérim de la Roumanie, Ilie Bolojan, s’est entretenu lundi par téléphone avec le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, auquel il a fait savoir que l’Alliance de l’Atlantique Nord restait le principal garant de la sécurité en Roumanie. Le leader de Bucarest a également insisté sur l’importance de la relation transatlantique et de la présence américaine en Europe, essentielles, à son avis, à la sécurité du continent. La Roumanie contribue toujours à la stabilité et à la sécurité du Flanc est de l’OTAN, aux côtés de ses partenaires et soutient la consolidation de la sécurité dans la région de la mer Noire, a souligné Ilie Bolojan. Il a précisé que Bucarest allouait déjà 2,5% de son PIB à la défense et a affirmé que le pays était prêt à augmenter les investissements dans le domaine. Au sujet de la situation en Ukraine, le président Bolojan a souligné le besoin d’une paix juste et durable ainsi que l’importance du maintien du soutien à ce pays. Le secrétaire général de l’OTAN a remercié la Roumanie pour sa contribution au sommet, ainsi que pour le fait d’être un Etat membre qui agit d’une manière responsable en tant que facteur important de sécurité et de stabilité dans la région de la mer Noire et sur le flanc est.

     

    La Roumanie rejette les déclarations d’un service de renseignements russe.

    Les autorités de Bucarest ont catégoriquement rejeté les propos du service russe de renseignement extérieur, selon lequel l’Union européenne aurait soumis la Roumanie à un véritable chantage pour bloquer la candidature de Călin Georgescu aux élections présidentielles du mai prochain.  Sans apporter la moindre preuve, le service russe accuse la cheffe de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, d’avoir demandé aux autorités de Bucarest d’interdire à Georgescu la participation aux prochaines élections, sous la menace que Bruxelles limite l’accès de la Roumanie aux fonds européens. Le ministère roumain des Affaires étrangères qualifie les accusations du service russe de renseignements de « ridicules et infondées». Et d’ajouter qu’elles font partie d’une campagne hybride visant à saper la démocratie et à diminuer la confiance des Roumains dans les autorités. Pour sa part, le premier ministre roumain, Marcel Ciolacu, qualifie d’intolérables les commentaires d’un service secret russe au sujet des décisions prises par les autorités roumaines. Entre temps, M Georgescu est toujours sous contrôle judiciaire pour une période de 60 jours, après que les juges ont rejeté sa demande de voir cette décision suspendue. Calin Georgescu est poursuivi pour plusieurs délits. Les procureurs l’accusent d’avoir mis au point un plan de déstabilisation de la Roumanie, à l’aide de mercenaires sous la commande de Horatiu Potra, suite à la décision de la Cour Constitutionnelle d’annuler l’intégralité du processus électoral en raison d’ingérences extérieures lors du premier tour des présidentielles.

     

    Dossier de trahison en Roumanie

    La Cour d’appel de Bucarest a décidé de placer en détention provisoire deux membres d’un groupement paramilitaire, accusés de trahison et de liens avec des agents russes. Quatre autres membres de ce groupe sont placés sous contrôle judiciaire pour une période de 60 jours. Parmi les suspects figurant dans le dossier figure aussi Radu Theodoru, un général-major à la retraite, âgé de 101 ans. Conformément au parquet roumain chargé de la lutte contre le crime organisé, le groupe visait à faire sortir la Roumanie de l’OTAN, à renverser l’ordre constitutionnel, dissoudre les partis politiques,  adopter une nouvelle Constitution, mais aussi changer le drapeau, l’hymne et même le nom du pays. Selon les hommes de la loi, les membres du groupe ont demandé le soutien de plusieurs dignitaires de l’ambassade de Russie à Bucarest et ils ont également rencontré des agents d’une puissance étrangère, tant en Roumanie qu’en Russie. Entre temps, les autorités roumaines ont décidé de déclarer persona non grata l’attaché militaire de la Russie à Bucarest, ainsi que son adjoint, qu’elles ont accusés d’une série d’actions violant la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques, signée en 1961.

    Selon le service roumain de Renseignement, les deux diplomates russes auraient mené des actions pour collecter des informations d’intérêt stratégique et pour soutenir les démarches anticonstitutionnelles des six Roumains accusés de trahison. Qui plus est, le nom de l’adjoint à l’attaché militaire russe a figuré dans le dossier pénal qui vise l’ancien candidat aux élections présidentielles roumaines, l’extrémiste pro-russe Călin Georgescu.

  • 04.03.2025

    04.03.2025

    Ukraine – Les leaders de Washington ont décidé de suspendre l’aide militaire à l’Ukraine suite au clash entre le président américain Donald Trump et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky dans le Bureau ovale, ont confirmé des responsables de la Maison Blanche à Bloomberg, Fox News et CNN. L’administration Trump attend une preuve de bonne foi de la part de Kiev, selon des rapports de Bloomberg et Fox News. Toutes les livraisons d’équipements militaires américains ne se trouvant pas actuellement sur le territoire ukrainien seront suspendues, y compris les armes en transit par avion et par navire ou en attente dans les zones de transit en Pologne. Le président américain a adopté ces dernières semaines le point de vue du président russe Vladimir Poutine, affirmant à tort que l’Ukraine avait déclenché la guerre et accusant Volodymyr Zelensky d’être un dictateur. Pourtant, sa décision de cesser de fournir une aide militaire à l’Ukraine une pourrait avoir de réelles conséquences sur l’équilibre des forces dans le conflit et renforcer ainsi la position de Poutine, note CNN.

     

     

    Roumanie – OTAN – Le président par intérim de la Roumanie, Ilie Bolojan, a eu ce lundi un entretien téléphonique avec le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte. L’occasion pour Monsieur Rutte de remercier la Roumanie pour sa contribution au niveau de l’Alliance, de saluer l’augmentation par Bucarest du budget de la défense et de réaffirmer l’engagement de l’OTAN et des Etats-Unis pour la défense collective et l’article 5, rapporte l’administration présidentielle. Le président Ilie Bolojan a déclaré pour sa part que l’OTAN demeurait le principal garant de la sécurité de la Roumanie et que l’article 5 était celui qui dissuaderait le plus efficacement les menaces et les attaques contre les alliés. Concernant la situation en Ukraine, il a souligné la nécessité d’une paix juste et durable, ainsi que l’importance de maintenir l’appui à ce pays.

     

    Chisinau – L’Union européenne va allouer, cette année, à la République de Moldova une aide supplémentaire de 60 millions d’euros pour renforcer ses capacités de défense, a annoncé le président du Conseil européen en visite à Chisinau. Aux dires d’Antonio Costa, dans le cadre de la Facilité européenne pour la paix, créée pour soutenir les capacités de défense de divers pays, la République de Moldova est le deuxième bénéficiaire, avec environ 37 millions d’euros alloués jusqu’à présent. Le président du Conseil européen s’est rendu à Chisinau à l’occasion du troisième anniversaire de la demande d’adhésion de la République de Moldova à l’Union européenne.

     

    Investisseurs – Réduire la bureaucratie, améliorer l’efficacité administrative et créer un cadre fiscal durable – autant de réformes nécessaires à mettre en place en Roumanie, aux yeux des représentants des investisseurs étrangers, qui ont eu des discussions avec le président roumain par intérim Ilie Bolojan, rapporte l’Administration présidentielle. Egalement à l’agenda des pourparlers: la nécessité d’investissements stratégiques dans l’infrastructure, l’éducation, la santé et les secteurs à valeur ajoutée, tels les hubs technologiques, la production de bio-méthane et les centres de données. Les discussions ont porté sur les manières d’attirer et de développer en permanence des investissements dans l’économie nationale, compte tenu de l’importance de la stabilité politique, de la prédictibilité budgétaire et du maintien d’un climat favorable aux investisseurs. Le président Ilie Bolojan a réaffirmé l’engagement de la Roumanie pour une voie euro-atlantique ferme, soulignant que ce cadre offrait de la sécurité aux investisseurs et contribuait au développement de l’économie sur le long terme. Selon l’Administration présidentielle, le président par intérim estime que le développement économique de la Roumanie dépend des investissements attirés, de l’accès aux technologies modernes et de l’ouverture aux marchés internationaux.

     

    Enérgie – « L’énergie roumaine doit être sûre, accessible et propre », a déclaré le ministre de l’Energie, Sebastian Burduja, à Bruxelles, où il a discuté avec des responsables européens des termes de la renégociation du Plan National de Relance et de Résilience et de la prolongation de la période de transition pour les centrales à charbon. Dans une publication sur Facebook, il a assuré déposer tous les efforts nécessaires afin de garantir que la Roumanie ne perde ni un seul euro de cet argent, qui est une ressource indispensable pour les réformes et les investissements dans le secteur énergétique roumain.

     

    Pape François – Le pape François, qui a subi lundi après-midi deux épisodes d’insuffisance respiratoire aiguë, est « toujours resté alerte, orienté et coopératif », a annoncé le Vatican. Cela fait déjà 19 jours que le pape François, 88 ans, est hospitalisé à l’hôpital Gemelli de Rome, suite à un diagnostic de double pneumonie. Les médecins maintiennent un pronostic réservé, compte tenu de la complexité du tableau clinique. Des centaines de catholiques se sont rassemblés, place Saint-Pierre, pour la huitième soirée consécutive pour prier pour la santé du souverain pontife.

     

    Météo – Les températures sont à la hausse aujourd’hui en Roumanie. Les maximas vont de 6 à 16 degrés. Il fait beau à Bucarest, avec 13 degrés et du soleil à midi.

  • La Roumanie et le flanc est de l’OTAN

    La Roumanie et le flanc est de l’OTAN

    En sécurité sous l’article 5 de l’OTAN

     

    Ilie Bolojan s’est entretenu lundi par téléphone avec le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, auquel il a fait savoir que l’Alliance de l’Atlantique Nord était toujours le principal garant de la sécurité de la Roumanie. L’article 5 du Traité de l’OTAN qui affirme qu’une attaque contre un des alliés est une attaque contre tous demeure le moyen de dissuasion le plus efficace contre les menaces et les attaques à l’adresse des membres de l’OTAN, a souligné le président Bolojan. Le leader de Bucarest a également insisté sur l’importance de la relation transatlantique et de la présence américaine en Europe, essentielles, à son avis, à la sécurité du continent.

     

    La Roumanie joue un rôle important dans la stabilité régionnale

     

    La Roumanie contribue toujours à la stabilité et la sécurité du Flanc est de l’OTAN, aux côtés de ses partenaires et soutient la consolidation de la sécurité dans la région de la mer Noire, a souligné Ilie Bolojan. Il a précisé que Bucarest allouait déjà 2,5% de son PIB à la défense et a affirmé qu’il était préparé à augmenter les investissements dans le domaine. Au sujet de la situation en Ukraine, le président Bolojan a souligné le besoin d’une paix juste et durable ainsi que l’importance du maintien du soutien à ce pays. Le secrétaire général de l’OTAN a remercié la Roumanie pour sa contribution au sommet, ainsi que pour le fait d’être un Etat membre qui agit d’une manière responsable en tant que facteur important de sécurité et de stabilité dans la région de la mer Noire et sur le flanc est. De l’avis de Mark Rutte, ces efforts sont d’autant plus importants dans l’actuel contexte sécuritaire et a exprimé le soutien de l’OTAN à la consolidation de la présence alliée dans la région. Le secrétaire général a réaffirmé l’engagement de l’OTAN et des Etats-Unis envers la défense collective et l’article 5, soulignant les efforts des Etats-Unis pour une paix durable en Ukraine. Le haut responsable otanien a conclu par saluer la majoration du budget de défense de la Roumanie et a souligné le besoin que d’autres alliés européens adoptent une approche similaire. Les deux leaders ont décidé de maintenir un dialogue constant sur ces sujets. Le président de la Roumanie et le secrétaire général de l’OTAN avaient participé dimanche à Londres au Sommet informel sur des thèmes de sécurité européenne convoqué par le premier ministre britannique Kier Starmer, dans le cadre duquel les alliés de l’Ukraine ont promis au président Volodymyr Zelensky la poursuite du soutien financier et militaire.

     

    Des garanties pour toute l’Europe de l’est

     

    A l’issue de la réunion, Ilie Bolojan a affirmé que les garanties sécuritaires qui seront accordées à l’Ukraine viseront en fait l’intégralité du flanc est, depuis la mer Baltique et jusqu’à la mer Noire. Il a pourtant souligné que celles-ci ne pourront pas être assurées sans le soutien des Etats-Unis. Le sommet informel des leaders à Londres a eu comme objectif la coordination en vue de l’organisation du Conseil européen du 6 mars et une réunion le 7 mars avec les leaders qui ne font pas partie de l’UE, mais qui souhaitent une approche de la solution à la guerre en Ukraine qui puisse aboutir sur une paix sûre.

  • L’Europe face à ses responsabilités

    L’Europe face à ses responsabilités

    L’échec retentissant des négociations américano-ukrainiennes de vendredi à Washington dissipe toute illusion quant à un rôle central des États-Unis dans la quête de la paix en Ukraine. Désormais, l’initiative incombe aux Européens eux-mêmes. « L’Europe se trouve à un moment unique pour sa sécurité », a déclaré dimanche le Premier ministre britannique Keir Starmer, à Londres, lors d’un sommet informel réunissant une quinzaine d’alliés de l’Ukraine en présence du président Volodymyr Zelensky. Si les participants se sont engagés à renforcer la sécurité du continent et à intensifier leur effort de réarmement, ils ont néanmoins insisté sur la nécessité de maintenir un soutien déterminant des États-Unis.

     

    Clivage transatlantique sur la stratégie ukrainienne

     

    Ce sommet a mis en lumière la divergence d’approche entre le président américain Donald Trump, favorable à un règlement rapide du conflit entre Moscou et Kiev, et les dirigeants européens, résolus à poursuivre leur appui militaire jusqu’à l’obtention d’une paix qu’ils jugeraient acceptable. « L’Europe doit faire l’essentiel du travail, mais elle ne peut réussir sans un soutien fort des États-Unis », a souligné Keir Starmer. De son côté, le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, a annoncé une augmentation des dépenses de défense dans plusieurs pays européens. Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a, quant à elle, insisté sur l’urgence d’un réarmement massif de l’UE et a annoncé la présentation d’un plan global en ce sens lors du sommet extraordinaire du 6 mars. Cette réunion abordera également la question d’une flexibilité budgétaire accrue pour permettre aux États membres d’augmenter leurs investissements militaires. Les discussions ont aussi porté sur la nécessité d’offrir à l’Ukraine des garanties de sécurité solides et durables. Selon la Commission européenne, ces garanties doivent couvrir aussi bien la survie économique du pays que sa résilience militaire face aux menaces futures.

     

    Un plan franco-britannique en préparation

     

    En amont du sommet de Londres, Keir Starmer a révélé qu’il travaillait avec le président français Emmanuel Macron à l’élaboration d’un plan visant à mettre fin aux combats en Ukraine. Ce projet, qui sera soumis à Washington, inclut la mise en place d’une coalition de pays européens prêts à offrir à Kiev des garanties de sécurité en cas d’accord de paix avec Moscou. Cependant, ce dispositif ne pourra se concrétiser sans l’aval et le soutien des États-Unis. Présent à Londres, le président par intérim de la Roumanie, Ilie Bolojan, a confirmé l’engagement des participants à poursuivre leur appui financier et militaire à l’Ukraine jusqu’à l’obtention d’un cessez-le-feu. Il a également insisté sur le fait que les garanties de sécurité offertes à Kiev concernaient en réalité l’ensemble du flanc oriental de l’Europe, de la mer Baltique à la mer Noire. Un constat qui souligne la nécessité pour les Européens d’assumer une part croissante du fardeau stratégique, notamment par une augmentation substantielle de leurs budgets de défense.

  • Des alliés français en Roumanie

    Des alliés français en Roumanie

    Guillaume Renault a été quatre mois durant le chef des opérations du Groupe de combat de l’OTAN en Roumanie

     

    Né à Orléans, Guillaume Renault a été quatre mois durant le chef des opérations du Groupe de combat de l’OTAN en Roumanie. Pour lui, les six mois passés en Roumanie en tant que chef d’Etat major, soit chef des opérations du Groupe de combat de l’OTAN « Sébastopol » de Roumanie ou la mission Aigle comme il est également connu, ont été extraordinaires. Ce fut une expérience que le militaire français et surtout les jeunes militaires français, dont il est le commandant, ne peuvent pas vivre en France.

     

    4 mois passés à Cincu

     

    Guillaume Renault a été déployé quatre mois durant à Cincu, dans le département de Brasov, dans le centre de la Roumanie. Pourtant ce n’est pas uniquement à Cincu que les militaires français ont été déployés, parce que le Groupe de combat génère des détachements qui participent à la quasi-totalité des exercices nationaux et multinationaux alliées qui se déroulent en Roumanie. Cela a permis au lieutenant-colonel Guillaume Renault de voyager à travers le pays.

     

    « Pour nous, c’est une opportunité d’échanger des tactiques, de nous familiariser avec l’armement roumain, de voir comment sont instruites les deux côtés, tant les Français que les Roumains. J’ai parlé à mes soldats et ils m’ont dit être très heureux de découvrir beaucoup de choses ici, parce qu’ils n’étaient pas habitués à de telles expériences en France. C’est une très bonne opportunité et j’espère pouvoir renforcer cette collaboration et mener beaucoup d’autres entraînements pareils » a précisé notre interlocuteur.

     

    « Le premier, toujours le premier »

     

    Le lieutenant-colonel Guillaume Renault fait partie du 1er régiment de tirailleurs, basé dans la ville d’Epinal, département des Vosges, de la région de Lorraine. A présent, le régiment mécanisé d’infanterie est un des plus connus en France. Il fut refondé en 1994, mais il est l’héritier des traditions de combat des régiments de tirailleurs nord-africains (algériens, marocains, tunisiens) fondés en 1841. Il est subordonné à la 7e brigade blindée française de Besançon, dont est issue la majorité des effectifs français du Groupe de combat de l’OTAN en Roumanie.

     

    « Premier, toujours le premier » – c’est le slogan du régiment et cela dit tout. Ces quatre derniers mois, parce que c’est la durée d’une rotation française en Roumanie, l’unité a travaillé intensément pour préparer le Groupe de Combat à faire face aux exercices alliés majeurs prévus pour l’automne, durant lesquels les effectifs devraient augmenter temporairement jusqu’au niveau d’une brigade.

     

    Le lieutenant-colonel Renault nous a aussi déclaré que : « A présent, le bataillon est constitué de différentes unités de France, de Belgique, du Luxembourg et récemment d’Espagne. Et dans le cadre du dernier exercice de la série Dacian, qui a été dirigé par notre brigade, nous avons mis en pratique les mêmes idées et buts que cette année, lors de l’exercice Dacian Spring 25. Pourtant, ce dernier sera un exercice beaucoup plus grand, avec de nombreuses troupes qui arriveront en Roumanie depuis la France. »

     

    Témoignage sur la Roumanie

     

    Le paysage en Roumanie est assez différent pour le lieutenant-colonel Guillaume Renault, même s’il existe des similitudes entre la région d’Epinal, à une altitude de quelque 500 mètres, les collines et les montagnes des Vosges et la région de Cincu.

     

    En quittant notre pays, il affirme regretter le fait que sa position ne lui a pas permis d’avoir suffisamment de temps pour découvrir davantage d’endroits et de personnes en Roumanie. Néanmoins, il aime la cuisine roumaine et il se dit aussi intéressé à découvrir de nouveaux gouts, de nouvelles personnes et les traditions locales.

     

    « Je dirai que c’est une rare occasion de travailler avec des militaires d’autres pays alliés, Roumains, mais aussi Polonais, Portugais, Belges, Espagnols, également parce la plupart des militaires sont jeunes et ils s’habituent à travailler en commun avec les soldats d’autres Etats de l’OTAN et cela est une opportunité et une très bonne expérience pour eux et pour tous les bataillons », a conclu le lieutenant-colonel Renault à la fin de son expérience de quatre mois en Roumanie.

     

    (trad. Alex Diaconescu)

  • La sécurité nationale – dans le collimateur des députés de Bucarest

    La sécurité nationale – dans le collimateur des députés de Bucarest

    Deux projets de loi pour une meilleure sécurité nationale

     

    A Bucarest, la Chambre des Députés a adopté, en tant que première chambre saisie, un projet de loi permettant à abattre les drones qui pénètrent illégalement l’espace aérien roumain. Plus concrètement, aux termes de cette loi, les drones qui entrent de manière illégale dans l’espace aérien national seront détruits ou neutralisés si les forces militaires roumaines ou de l’OTAN ne sont pas capables de les contrôler.

     

    Et c’est toujours la Chambre des Députés de Bucarest qui a donné son aval au projet de loi réglementant la manière dont les missions militaires se déroulent en Roumanie par temps de paix. Parmi les mesures envisagées, une permettra de transférer temporairement l’autorité de certaines structures de l’Armée Roumaine à un commandant des forces militaires alliées qui participent à ces missions.

     

    L’opposition souverainiste critique les deux lois

     

    Les deux projets ont été critiqués par l’opposition populiste et souverainiste du Parlement roumain, notamment par les partis SOS Roumanie, le Parti des Jeunes (POT) et par l’Alliance pour l’Union des Roumains (AUR).

     

    Ramona Bruynseels, députée de l’Alliance pour l’Union des Roumains, a expliqué la position de son parti :

    « L’OTAN n’est pas un instrument pour céder notre souveraineté. On ne sait pas qui formera le gouvernement de demain. Voulez-vous nous exposer au risque que n’importe qui puisse se servir de cet instrument pour exercer des mesures de répression contre la population civile de la Roumanie ? » 

     

    En réplique, le député social-démocrate Daniel Suciu, a déclaré :

    « Qu’est-ce que vous voulez concrètement, estimables collègues de l’opposition, qui parlez d’un transfert de souveraineté – ce qui, d’ailleurs, n’est pas vrai… Voulez-vous que des drones tombent sur nos écoles ? Qu’ils tombent sur nos villes ? Pour dire ensuite que le Parlement n’a pas fait son devoir ?  » 

     

    Les deux projets ont été soutenus non seulement par les députés du Parti Social-Démocrate (PSD), mais aussi par leurs partenaires de la coalition gouvernementale, à savoir le Parti National Libéral (PNL) et l’Union démocrate magyare de Roumanie (UDMR), ainsi que par l’opposition pro-européenne, soit l’Union Sauvez la Roumanie (USR).

     

    Le ministère de la Défense nationale dénonce la campagne massive de désinformation à ce sujet

     

    Une fois les deux actes normatifs adoptés, l’un sur le contrôle de l’utilisation de l’espace aérien national et l’autre sur l’organisation par temps de paix des missions militaires sur le territoire de la Roumanie, le ministère de la Défense nationale est intervenu pour faire quelques précisions.

    A son avis, les deux projets un engendré « une ample campagne de désinformations et de fausses nouvelles distribuées massivement par plusieurs utilisateurs de Roumanie sur les différentes plateformes numériques ».

     

    Le ministère de la Défense précise que toutes les étapes procédurales ont été respectées dans le cas de ces deux actes normatifs, y compris l’organisation de débats publics à ce sujet. Et d’ajouter que les tentatives de présenter les mesures concrètes censées renforcer la capacité de défense de la Roumanie et de l’OTAN en tant qu’actes de trahison nationale s’inscrivent dans la stratégie des campagnes de désinformation menées dans l’espace public roumain, « y compris par des acteurs Etatiques ayant un agenda contraire à la souveraineté de la Roumanie et à l’OTAN, qui tentent de semer la panique et de miner la confiance dans la capacité des institutions du système national de sécurité de mener à bout leur missions constitutionnelles. » 

     

    « Les accusations selon lesquelles la Constitution n’a pas été respectée et que les intérêts de la Roumanie ont été trahis – sont fausses et complètement injustifiées », conclut le ministère de la Défense nationale, dans son communiqué, qui explique en détail le contenu des deux actes normatifs adoptés par la Chambre des Députés.  (trad. Valentina Beleavski)

  • La Roumanie poursuit sur la voie euro-atlantique

    La Roumanie poursuit sur la voie euro-atlantique

    Ilie Bolojan : « La politique étrangère de la Roumanie maintiendra son parcours naturel, en tant que membre de l’UE et de l’OTAN, forte d’un Partenariat Stratégique avec les Etats-Unis et restant ouverte à la coopération avec tous les partenaires qui partagent les mêmes valeurs et principes ».

     

    C’est un des messages importants transmis, mardi, par le chef d’Etat par intérim de la Roumanie, Ilie Bolojan, lors de la rencontre annuelle avec les chefs des missions diplomatiques accrédités à Bucarest.

     

    L’importance d’une paix juste et durable en Ukraine

     

    « La Roumanie reste un pays qui croit fermement dans l’avenir de l’Union Européenne, un pays pro-atlantique et un allié responsable »,a encore déclaré le président roumain par intérim. À son avis,  « il est temps que l’agression de la Russie contre l’Ukraine, démarré il y a trois ans, s’arrête. Un cessez-le-feu suivi au plus vite d’une paix juste et durable, représente un objectif à viser non seulement par les parties en conflit, mais aussi par l’ensemble de la communauté internationale », a-t-il encore souligné. Et pour cause. La paix qui est en train d’être négociée ces jours-ci « ne sera pas durable si elle ne représente pas le résultat de compromis acceptables pour les deux parties en égale mesure et si les acteurs internationaux n’offrent pas un paquet ample de garanties de sécurité pour l’Ukraine, sur le court et le long terme ».

     

    Et M Bolojan de poursuivre : « Les bénéfices de notre appartenance à l’Union européenne sont clairs, et la Roumanie appuie tout processus au niveau européen, censé croître la cohésion et la résilience stratégique de l’Union et des Etats-membres ».

     

    Stratégie et sécurité

     

    D’un point de vue stratégique et sécuritaire, la Roumanie a assumé un rôle actif dans le renforcement de la défense et de la posture de dissuasion, ainsi que de la présence de l’OTAN sur le Flanc Est et en mer Noire, qui est une région d’importance à stratégique pour la sécurité euro-atlantique, aux yeux de Monsieur Ilie Bolojan.

     

    « Nous allons continuer de nous coordonner étroitement avec nos alliés afin d’assurer les mesures de défense et de dissuasion de l’OTAN », a promis fermement Ilie Bolojan. Il a également remercié les alliés et les partenaires de Bucarest pour leur contribution à la sécurité de la Roumanie et de la région de la mer Noire, en déployant du personnel militaire, de l’équipement et de la technique militaire sur le territoire de la Roumanie.

     

    « Le partenariat stratégique avec les États-Unis a été et restera un pilier de la politique étrangère romaine » a réitéré nouveau leader de Bucarest.

     

    « Nous croyons fort dans cette relation qui a progressé de manière substantielle au fil du temps, et nous pensons également qu’il est possible de la renforcer davantage par des projets communs, que ce soit dans le domaine de la sécurité, de l’énergie, du commerce ou des investissements en général », a ajouté le président par intérim de la Roumanie.

     

    Et pas en dernier lieu, il a salué l’inclusion de la Roumanie au programme Visa Waiver d’exemption de visas pour les États-Unis, estimant que cela aura un impact crucial sur les relations bilatérales, y compris du point de vue des échanges culturels et scientifiques et des relations interhumaines. « Nous partageons avec les États-Unis la conviction que les investissements dans la défense doivent être consolidés, ce que la Roumanie fait déjà en augmentant les fonds alloués du PIB à la Défense et par les projet de dotation », a conclu le président par intérim. (trad. Valentina Beleavski)

  • 13.02.2025 (mise à jour)

    13.02.2025 (mise à jour)

    [mise à jour 19h30]

    Hurezeanu – Le ministre roumain des Affaires étrangères, Emil Hurezeanu, participera, de vendredi à dimanche, à la 61e édition de la Conférence internationale de Munich sur la sécurité (MSC 2025). Selon le ministère des Affaires étrangères, la réunion abordera les menaces actuelles à la sécurité et les défis dans les domaines politique, économique, commercial et technologique. Lors des sessions thématiques de la conférence, Emil Hurezeanu présentera les évaluations de la Roumanie sur les défis actuels, en mettant l’accent sur la détérioration de la situation sécuritaire dans la région de la mer Noire et sur les implications de la guerre en Ukraine pour la sécurité de la zone euro-atlantique. Il soulignera également le danger des actions hybrides de la Russie et l’importance de les contrer. D’autre part, le responsable roumain soulignera l’importance de la consolidation de la relation transatlantique pour faire face aux défis et combattre les menaces auxquelles est confrontée la communauté euro-atlantique, et insistera sur l’importance de continuer à fournir un soutien solide pour accroître la résilience de la République de Moldova. En marge du CSM 2025, Emil Hurezeanu tiendra des réunions bilatérales avec ses homologues et des personnalités politiques d’Europe, d’Amérique du Nord, d’Asie-Pacifique, du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord.

    [mise à jour 19h]

    OTAN – Une réunion des ministres de la Défense des pays membres de l’OTAN s’est poursuivie jeudi à Bruxelles après que le président américain Donald Trump a annoncé avoir entamé des discussions avec son homologue russe Vladimir Poutine au sujet de la paix en Ukraine, et que le secrétaire américain à la Défense Pete Hegseth a déclaré que l’adhésion de Kiev à l’Alliance de l’Atlantique Nord était une option irréaliste. Selon le correspondant de RRA, les alliés européens ont été pris par surprise par la nouvelle des discussions Trump-Poutine, tandis que le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, a nuancé son discours et insisté sur l’idée d’une paix durable. Il a rappelé que les dirigeants des États membres n’avaient jamais promis à l’Ukraine qu’elle deviendrait membre de l’OTAN si elle concluait un accord de paix avec la Russie. D’autre part, Mark Rutte demande aux alliés qui n’ont pas augmenté leurs budgets de défense de plus de 2 % de le faire d’ici l’été. Il a laissé entendre qu’au sommet de l’OTAN de cette année, il demanderait une augmentation à 3 % du PIB. L’augmentation des dépenses militaires, le développement des capacités de l’industrie de la défense et la guerre en Ukraine ont été les sujets de discussion de la réunion des ministres de la défense des pays membres de l’OTAN.

    [mise à jour 18h30]

    Gouvernement – Le gouvernement roumain, dirigé par Marcel Ciolacu, a adopté ce jeudi deux décisions clés concernant l’ordre des priorités des projets inclus dans le Programme national d’investissement « Anghel Saligny » et dans celui géré par la Compagnie nationale d’investissement. Par ailleurs, l’extension du régime de zone franche dans le port de Constanța, sur la mer Noire, a été au centre des discussions du Conseil des ministres, avec pour objectif de dynamiser le développement économique régional et d’améliorer les flux commerciaux. Autre décision importante de l’exécutif : la réorganisation de l’Agence nationale anti-drogue, avec de nouvelles mesures adoptées pour renforcer son efficacité. Sur le plan social, Marcel Ciolacu a annoncé que la coalition gouvernementale PSD-PNL-UDMR accordera une aide financière aux retraités à faibles revenus. Une somme de 800 lei, soit environ 160 euros, sera versée en deux échéances : une en avril et l’autre au second semestre. Cette aide concernera quelque 2,5 millions de retraités dont les revenus ne dépassent pas 2 574 lei, soit environ 515 euros, l’équivalent du salaire minimum net. Dans un contexte de forte inflation, cette mesure vise à garantir un minimum de protection sociale aux personnes âgées et à compenser la hausse du coût de la vie. Une décision qui intervient alors que le gouvernement a renoncé, en début d’année, à l’indexation des pensions sur l’inflation, suscitant un vif mécontentement parmi les retraités.

     

    Défense – Les systèmes de surveillance radar ont identifié dans la nuit de mercredi à jeudi une cible aérienne qui a pénétré sur une distance d’un kilomètre dans l’espace aérien roumain, en se dirigeant vers l’Ukraine, informe le ministère roumain de la Défense. Par conséquent, les autorités roumaines ont alerté les habitants des villages roumains proches de la frontière ukrainienne et ont survolé l’espace aérien avec deux avions de combat Eurofighter appartenant aux Forces aériennes espagnoles. Le ministère roumain a rapporté également un possible impacte sur le territoire roumain, proche de la frontière commune, sans dégâts matériels. D’autre part, la présidente moldave, Maia Sandu, a déclaré que deux drones russes ont violé l’espace aérien de la République de Moldova avant d’exploser au sol. Elle a écarté tout danger pour les citoyens moldaves. L’armée ukrainienne a rapporté une attaque de 140 drones russes dans le courant de la nuit de mercredi à jeudi.

     

    DIICOT – Dans son rapport annuel, la Direction de l’enquête sur le Crime organisé et le terrorisme (DIICOT) avertit que la Roumanie, tout comme d’autres pays européens, a été visée en 2024 par des actes de sabotage spécifiques aux techniques hybrides russes. Par ces actions, Moscou a cherché à trouver des failles dans l’infrastructure de défense des pays alliés. Par ailleurs, la DIICOT s’inquiète d’une hausse constante ces dernières années de la consommation de drogues en Roumanie. Le cannabis reste la drogue la plus prisée et la plus souvent capturée par les autorités.

     

    Elections – Plus de 2400 Roumains ont formulé jusqu’à présent des demandes de vote par correspondance et plus de 1400 ont solicité la possibilité de voter depuis l’étranger, a informé l’Autorité électorale permanente. Le délai pour ceux qui veulent se faire inscrire dans le Registre électoral afin de voter par correspondance depuis l’étranger est le 20 mars, à minuit. Le délai pour ceux qui veulent se faire inscrire dans le Registre électoral afin de se rendre aux urnes dans une circonscription ouverte à l’étranger est le 4 mars, à minuit. La Roumanie réorganise les élections présidentielles les 4 et 18 mais, après leur annulation par la Cour constitutionnelle.

     

    Mer Noire – Elargir le régime de libre échange dans le port roumain de Constanta, à la mer Noire, est un des sujets de débat du gouvernement roumain réuni en séance, ce jeudi. L’Exécutif souhaite encourager le développement économique de la région et améliorer les flux commerciaux dans cette zone. Par ailleurs, la coalition gouvernementale au pouvoir en Roumanie s’apprête à adopter une décision quant à la prolongation du plafonnement des tarifs énergétiques pour les consommateurs individuels. Normalement, les tarifs sont plafonnés jusqu’à la fin du mois de mars et par la suite, les factures vont exploser. Des sources de la coalition au pouvoir déclarent que les retraités dont les pensions ne dépassent pas 2574 lei par mois, soit 514 euros, se verront accorder cette année, deux tranches de subventions financières de la part de l’Etat. Un acte normatif en ce sens sera élaboré par le ministère du Travail, que le gouvernement adoptera par la suite. Rappelons-le, en début de cette année, l’Exécutif de Bucarest a décidé ne plus indexer les retraites sur l’inflation, ce qui a provoqué des mécontentements.

     

    Euronext – La bourse paneuropéenne des céréales, Euronext, ouvrira une succursale dans le port roumain de Constanta, qui deviendra un point de référence pour le prix des céréales dans le bassin de la mer Noire. Cela permettra aux agriculteurs roumains et des pays de la région d’exporter leurs produits dans des conditions optimales.

     

     Président – Ilie Bolojan a signé en sa qualité de chef de l’Etat roumain par intérim le décret de nomination de l’ancienne cheffe de la diplomatie roumaine, Luminita Odobescu, au poste de conseillère présidentielle. Diplomate de carrière, Mme Odobescu a été conseillère présidentielle de l’ancien chef d’Etat, Klaus Iohannis. Mercredi, Ilie Bolojan est devenu le nouveau président roumain par intérim après la démission de Klaus Iohannis.

     

    Météo – Retour du froid en Roumanie où le ciel reste plutôt couvert, notamment dans la moitié occidentale du territoire. Des précipitations éparses tombent sur le sud-ouest et le nord-ouest. Le vent souffle légèrement sur le relief et plus fort sur le sud-ouest et le sud-est. Les températures maximales vont de -1 à 8 degrés. 4 degrés à midi, à Bucarest.

  • 13.02.2025

    13.02.2025

    Mer Noire – Elargir le régime de libre échange dans le port roumain de Constanta, à la mer Noire, est un des sujets de débat du gouvernement roumain réuni en séance, ce jeudi. L’Exécutif souhaite encourager le développement économique de la région et améliorer les flux commerciaux dans cette zone. Par ailleurs, la coalition gouvernementale au pouvoir en Roumanie s’apprête à adopter une décision quant à la prolongation du plafonnement des tarifs énergétiques pour les consommateurs individuels. Normalement, les tarifs sont plafonnés jusqu’à la fin du mois de mars et par la suite, les factures vont exploser. Des sources de la coalition au pouvoir déclarent que les retraités dont les pensions ne dépassent pas 2574 lei par mois, soit 514 euros, se verront accorder cette année, deux tranches de subventions financières de la part de l’Etat. Un acte normatif en ce sens sera élaboré par le ministère du Travail, que le gouvernement adoptera par la suite. Rappelons-le, en début de cette année, l’Exécutif de Bucarest a décidé ne plus indexer les retraites sur l’inflation, ce qui a provoqué des mécontentements.

     

    Euronext –La bourse paneuropéenne des céréales, Euronext, ouvrira une succursale dans le port roumain de Constanta, qui deviendra un point de référence pour le prix des céréales dans le bassin de la mer Noire. Cela permettra aux agriculteurs roumains et des pays de la région d’exporter leurs produits dans des conditions optimales.

     

    Défense – Les systèmes de surveillance radar ont identifié dans la nuit de mercredi à jeudi une cible aérienne qui a pénétré sur une distance d’un kilomètre dans l’espace aérien roumain, en se dirigeant vers l’Ukraine, informe le ministère roumain de la Défense. Par conséquent, les autorités roumaines ont alerté les habitants des villages roumains proches de la frontière ukrainienne et ont survolé l’espace aérien avec deux avions de combat Eurofighter appartenant aux Forces aériennes espagnoles. Le ministère roumain a rapporté également un possible impacte sur le territoire roumain, proche de la frontière commune, sans dégâts matériels. D’autre part, la présidente moldave, Maia Sandu, a déclaré que deux drones russes ont violé l’espace aérien de la République de Moldova avant d’exploser au sol. Elle a écarté tout danger pour les citoyens moldaves. L’armée ukrainienne a rapporté une attaque de 140 drones russes dans le courant de la nuit de mercredi à jeudi.

     

    OTAN – Pour la première fois depuis le retour à la Maison Blanche du républicain, Donald Trump, les ministres de la Défense des pays alliés se réunissent à Bruxelles, dans le contexte de potentiels pourparlers censés déboucher sur une solution négociée à la guerre en Ukraine. A l’agenda de la deuxième journée de discussions : la majoration des dépenses militaires et la guerre en Ukraine.  Récemment, le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, a appelé les alliés qui n’ont pas encore majoré au-delà de 2% leurs enveloppes destinées à la défense à le faire avant l’été. Et Rutte de suggérer qu’à l’occasion du prochain sommet de l’OTAN de cette année, il exigera une majoration de 3% du PIB du budget de la défense. Les alliés européens et du Canada devraient offrir un soutien à l’Ukraine beaucoup plus consistant que celui offert actuellement par les Etats-Unis, a ajouté le responsable de l’Alliance.

     

    Ukraine – Le processus de paix en Ukraine a été lancé, a affirmé le président américain, Donald Trump, sans en donner plus de détails. Ses propos surviennent aux conversations téléphoniques qu’il a eues mercredi avec les président russe, Vladimir Poutine et ukrainien, Volodimir Zelenski. Ce fut la première discussion d’un président américain avec le leader du Kremlin depuis presque trois ans. L’ancien chef de l’administration américaine, Joe Biden, a refusé tout dialogue avec son homologue russe après l’invasion par Moscou de l’Ukraine et les crimes abominables commis par les soldats russes. Mercredi encore, le secrétaire américain de la Défense, Pete Hegseth, a affirmé que l’Ukraine ne pourra ni revenir à ses frontières initiales, ni rejoindre l’OTAN. Or, pour Kiev, la libération de tous les territoires occupés et l’adhésion à l’Alliance de l’Atlantique Nord restent des objectifs clé. Pour sa part, l’UE souhaite obtenir des garanties fermes de sécurité pour l’Ukraine.

     

    Président – Ilie Bolojan a signé en sa qualité de chef de l’Etat roumain par intérim le décret de nomination de l’ancienne cheffe de la diplomatie roumaine, Luminita Odobescu, au poste de conseillère présidentielle. Diplomate de carrière, Mme Odobescu a été conseillère présidentielle de l’ancien chef d’Etat, Klaus Iohannis. Mercredi, Ilie Bolojan est devenu le nouveau président roumain par intérim après la démission de Klaus Iohannis.

     

    Elections – Plus de 2400 Roumains ont formulé jusqu’à présent des demandes de vote par correspondance et plus de 1400 ont solicité la possibilité de voter depuis l’étranger, a informé l’Autorité électorale permanente. Le délai pour ceux qui veulent se faire inscrire dans le Registre électoral afin de voter par correspondance depuis l’étranger est le 20 mars, à minuit. Le délai pour ceux qui veulent se faire inscrire dans le Registre électoral afin de se rendre aux urnes dans une circonscription ouverte à l’étranger est le 4 mars, à minuit. La Roumanie réorganise les élections présidentielles les 4 et 18 mais, après leur annulation par la Cour constitutionnelle.

     

    DIICOT – Dans son rapport annuel, la Direction de l’enquête sur le Crime organisé et le terrorisme (DIICOT) avertit que la Roumanie, tout comme d’autres pays européens, a été visée en 2024 par des actes de sabotage spécifiques aux techniques hybrides russes. Par ces actions, Moscou a cherché à trouver des failles dans l’infrastructure de défense des pays alliés. Par ailleurs, la DIICOT s’inquiète d’une hausse constante ces dernières années de la consommation de drogues en Roumanie. Le cannabis reste la drogue la plus prisée et la plus souvent capturée par les autorités.

     

    Football – L’équipe masculine de football championne de Roumanie, FCSB, joue ce soir contre les Grecs PAOK Thessalonique, entraînés par le roumain, Razvan Lucescu. Le match compte pour la qualification dans les huitièmes de finales de l’Europa League. Le match retour aura lieu le 20 février, à Bucarest. Les deux équipes se sont déjà confrontées lors du tour principal de la compétition et les Tricolores roumains ont battu les Grecs sur le score de 1 à 0. La FCSB a clôturé le tour principal en 11ème position et la PAOK Thessalonique, en 22ème position. Les 8 équipes premièrement classées se sont qualifiées directement dans les 8ème de finale.

     

    Météo – Il fait froid en Roumanie. Le ciel est plutôt couvert, notamment dans la moitié occidentale du territoire. Des précipitations éparses tombent sur le sud-ouest et le nord-ouest. Le vent souffle légèrement sur le relief et plus fort sur le sud-ouest et le sud-est. Les températures maximales vont de -1 à 8 degrés. 4 degrés à midi, à Bucarest.

  • 12.02.2025 (mise à jour 2)

    12.02.2025 (mise à jour 2)

    Président  – Fin officielle du mandat présidentiel pour Klaus Iohannis lors d’une cérémonie au palais présidentiel de Bucarest ce mercredi. Il avait annoncé sa démission lundi, alors que la procédure visant à le suspendre était déjà entamée par le Parlement. Le second mandat de Klaus Iohannis devait prendre fin le 21 décembre de l’année dernière, mais ce dernier est resté en fonction après l’annulation par la Cour constitutionnelle de l’élection présidentielle, en raison de soupçons de fraude. Des dizaines de milliers de Roumains ont manifesté dans les rues, mécontents de la décision des juges constitutionnels. Les analystes politiques pensent que la démission de Klaus Iohannis apaisera les tensions sociales accumulées ces derniers mois. Agé de 65 ans et d’origine allemande, ancien professeur de physique et ancien maire de Sibiu (centre), Klaus Iohannis quitte la présidence avec une très faible cote de popularité. L’intérim sera assuré à partir de ce mercredi par le président du Sénat, Ilie Bolojan, qui avait auparavant renoncé à ses fonctions de président du Sénat et de dirigeant du PNL. Il assurera l’intérim jusqu’en mai, date à laquelle se tiendront les élections présidentielles. Il disposera de la quasi-totalité des prérogatives d’un chef d’État, à quelques exceptions près : il n’aura pas le droit de s’adresser au Parlement, ni de le dissoudre ou d’organiser des référendums.

     

    PNRR – « Pour continuer le développement de la Roumanie, il faut rattraper les décalages enregistrés dans la mise en place du PNRR. Les années 2025 et 2026 sont décisives ». C’est ce qu’à déclaré le premier ministre roumain, Marcel Ciolacu, qui a présidé ce mercredi la réunion du Comité interministériel de coordination du Plan national de relance et de résilience (PNRR). Selon un communiqué gouvernemental, l’Exécutif de Bucarest surveillera de près le respect des délais afin que le pays puisse attirer les financements européens via le Plan national de relance et de résilience, dans la perspective d’une renégociation des cibles et des jalons avec la CE.  L’événement de Bucarest s’est déroulé en présence de la directrice générale de la « Task Force » pour la reprise et la résilience de la Commission européenne, Céline Gauer. La responsable européenne a précisé que la Roumanie devrait changer d’approche dans les 18 mois qu’elle a encore à sa disposition afin qu’elle puisse attirer les fonds alloués par l’UE via le PNRR. Mme Céline Gauer a fait part de toute sa disponibilité pour soutenir les autorités  roumaines à entreprendre les démarches nécessaires. Malgré les progrès enregistrés, la Roumanie a encore des cibles à accomplir, a affirmé la responsable communautaire qui s’est engagée à ce que Bruxelles évalue d’une manière objective et transparente le stade de la mise en œuvre.

     

    Sabotage – En 2024, la Roumanie, tout comme d’autres pays européens, a été prise pour cible, par des actes de « sabotage » spécifiques aux actions hybrides russes, a fait savoir le Parquet roumain antiterrorisme dans son rapport d’activité pour l’année dernière. L’objectif de ces attaques était de trouver des failles au sein de l’infrastructure des pays alliés, lit-on dans le même rapport. Selon la Parquet roumain antiterrorisme, depuis 2022, au moins 50 incidents ont eu lieu dans 13 pays européens, qui pourraient passer pour des opérations hybrides russes. Il s’agit notamment des cas d’espionnage, de vandalisme, de cyberattaques, de campagnes de désinformation et d’attaques contre des infrastructures sous-marines en mer Baltique. Les procureurs roumains soulignent également que la Russie a changé de tactique pour lancer des attaques hybrides : elle n’envoie plus d’agents dans les États membre de l’OTAN, mais offre des bénéfices financiers à des personnes aléatoires qu’elle recrute sur la plateforme Telegram. D’autre part, le Parquet roumain antiterrorisme affirme que la Roumanie n’est pas confrontée à des menaces terroristes.

     

    Défense – Le ministre de la Défense, Angel Tîlvar, a rencontré mercredi, sur la base militaire de Mihail Kogalniceanu, dans le département de Constanta,  son homologue espagnole, Mme Margarita Robles Fernandez, en visite en Roumanie. Les deux responsables ont apprécié le niveau de coopération entre les armées de leurs pays en format aussi bien bilatéral qu’allié, dans le contexte du partenariat stratégique roumano-espagnol. Les ministres ont examiné l’actuelle situation de sécurité, les moyens de consolidation de la posture alliée sur le Flanc Est de l’OTAN et l’évolution sécuritaire dans la région de la mer Noire. « L’engagement ferme de l’Espagne envers la situation de sécurité en Roumanie, reflétée par la participation des militaires espagnols aux missions de l’OTAN déroulées en Roumanie prouve d’une manière évidente la cohésion et la force des alliés » a déclaré Angel Tîlvar.

     

    Romsilva – « La régie nationale des forêts Romsilva sera entièrement réorganisée, même si par une telle mesure plusieurs personnes perdront leurs bénéfices », a déclaré mercredi le ministre de l’Environnement, Mircea Fechet, lors d’une rencontre avec les syndicalistes forestiers. Selon le ministre, les iniquités au sein de Romsilva seront éliminées suite aux propositions de modification du statut du personnel forestier et suite à la mise en place d’un décret gouvernemental de gestion de la Régie. Les membres de la Fédération des syndicats forestiers « Silva » ont manifesté mercredi devant le siège du ministère de l’Environnement, mécontents de la campagne de presse lancée par le ministre de Fechet contre la Régie nationale des forêts Romsilva. Ils revendiquent la dépolitisation et la professionnalisation des structures de gestion forestière, la consultation des syndicats en tant que partenaires sociaux du ministère, notamment pour l’élaboration des actes normatifs à fort impact sur l’activité de la Romsilva. Ce mercredi également, les syndicats forestiers ont observé une grève d’avertissement sur leurs lieux de travail en signe de protestation, sans pourtant interrompre le travail, pour « protester contre la campagne de dénigrement menée par le ministre de l’Environnement, des eaux et des forêts contre Romsilva et ses 14 000 employés qui travaillent dans les forêts roumaines ».

     

    Ukraine – Le président américain Donald Trump a déclaré mercredi via son réseau social qu’il s’est entretenu dans la journée avec son homologue russe Vladimir Poutine, avec lequel il est convenu d’ouvrir des négociations destinées à mettre fin à la guerre en Ukraine, à l’approche du troisième anniversaire de l’offensive lancée par la Russie, informe AFP. « Nous avons convenu de travailler ensemble, très étroitement, y compris en nous rendant visite dans nos pays respectifs», a aussi écrit le président américain. Le Kremlin a affirmé que lors de la discussion téléphonique avec le président américain, Vladimir Poutine a déclaré vouloir trouver une solution à long terme au conflit ukrainien, à travers des discussions de paix.

     

    Météo – En Roumanie, le froid persistera dans les jours à venir aussi, notamment dans le centre, le nord-est et le sud du pays. Le ciel sera plutôt couvert sur la moitié occidentale du pays et des précipitations pourraient se produire dans l’ouest, le sud-ouest et partiellement le nord et le sud. Les températures maximales iront jeudi entre – 1 et 8 degrés.

     

  • L’exercice « Steadfast Dart 25» de l’OTAN

    L’exercice « Steadfast Dart 25» de l’OTAN

    « Steadfast Dart 25» se veut l’exercice militaire le plus important organisé par l’OTAN cette année. Prévu du 10 au 21 février en Grèce, Bulgarie et Roumanie, il réunit 10 000 militaires, toutes catégories de forces confondues, de 9 Etats alliés : terrestres, navales et pour opérations spéciales. Par conséquent, des convois militaires de différentes nations sillonnent déjà le pays pour gagner les terrains d’entrainement.

    Par ce déploiement massif de forces complexes, l’exercice met en avant les capacités de l’OTAN dans plusieurs domaines et son engagement immuable envers la défense collective. L’Espagne mène le Commandement commun d’opérations spéciales de la Force de réaction alliée, contribuant à cet exercice avec 3 000 militaires, des moyens techniques et des avions de transport. Il est impossible d’effectuer des opérations spéciales avec des forces conventionnelles, elles se déroulent selon des procédures spéciales en toute situation afin d’atteindre les objectifs stratégiques, opérationnels ou tactiques et pour accomplir des objectifs militaires. Conformément au Ministère espagnol de la Défense, afin de déployer du personnel et de l’équipement militaire pour cet exercice, il a fallu employer plusieurs voies de transport et combiner transport aérien, maritime, ferroviaire et routier. Mais la plus grande partie des forces espagnoles est arrivée en Roumanie à bord d’un bâtiment de guerre qui est parti du port d’Almeria en Espagne. Le contingent a débarqué dans le port d’Alexandroupolis en Grèce. Ensuite les équipements et véhicules ont été transférés sur la terre ferme à bord de trois trains vers les terminaux ferroviaires de Dumbrăveni et Voila, en Roumanie, d’où le déploiement s’est poursuivi par voie routière vers la destination finale de Cincu, dans le centre de la Roumanie. Pour ce qui est du déploiement par voie aérienne, l’armée espagnole a organisé cinq missions de transport de 261 véhicules tactiques et 58 conteneurs. Ce fut un déploiement complexe à grande échelle, notamment pour ce qui est des unités terrestres et d’opérations spéciales, grâce au grand nombre de personnels, d’équipements et de véhicules impliqués.

    Sachez aussi que quelques jours avant ce déploiement de forces, les militaires espagnols déployés dans le cadre du Groupe de combat de l’OTAN à Cincu, ont achevé l’exercice « Eagle Thunder » qui a visé la mise en place des capacités de tir du détachement espagnol, avec des activités déployées de jour comme de nuit. Les initiatives telles que « Eagle Thunder » témoignent de la disponibilité et de la détermination du détachement à contribuer à la sécurité et à la stabilité des alliés de la région, réaffirmant l’engagement des alliés à la politique de dissuasion et de défense du Flanc Est de l’OTAN.

    Egalement dans l’actualité militaire roumaine, le dernier avion F16 Fighting Falcon, ancien avion Norvégien, racheté par la Roumanie, est arrivé sur la base aérienne 71 « Général Emanoil Ionescu » à Câmpia Turzii, dans le centre de la Roumanie, pour compléter l’escadrille 48 chasse qui compte désormais 16 appareils. Par l’achat des avions F-16 Fighting Falcon et du paquet de services adjacents, la Roumanie renforce la sécurité non seulement de son espace aérien national mais aussi de celui de l’OTAN, par temps de paix et en situation de crise, tout cela par le biais du service de combat permanent et de police des ciels sous commandement de l’OTAN. Rappelons qu’après l’achat de 17 avions F16 ayant appartenu auparavant au Portugal, la Roumanie s’est procurée 32 avions norvégiens. Ces avions, qui disposent d’une ressource d’heures de vol généreuse, bénéficieront de modernisations supplémentaires et assureront la défense aérienne du pays pendant au moins les 10 prochaines années. Et ce n’est pas tout, puisque la Roumanie a aussi commandé des avions de combat de dernière génération F 35.

    Enfin, le ministre roumain de la Défense, Angel Tîlvăr, a reçu l’ambassadeur d’Italie en Roumanie, Alfredo Durante Mangoni. Un thème central de la réunion a été l’importance de continuer les exercices communs, afin de renforcer l’interopérabilité entre les alliés. Le responsable roumain a aussi salué la contribution de l’Italie avec des équipements et des troupes aux exercices de l’OTAN « Steadfast Dart 25» et «Sea Shield 25». Enfin, le ministre Tîlvar a remercié l’Italie pour sa participation aux missions de police des ciels renforcée en Roumanie, y compris cette année, sans oublier de mentionner sa contribution aux structures alliées sur le territoire de la Roumanie.

     

  • Davantage d’argent pour la défense européenne

    Davantage d’argent pour la défense européenne

    La défense, sous la loupe des leaders communautaires

     

    Avec une guerre qui bat son plein à ses frontières et un nouveau chef imprévisible à la Maison Blanche, l’Union Européenne ne se permet pas le luxe de mettre les questions liées à la défense et à la sécurité commune en bas de liste. Par conséquent, les leaders de l’Union se sont réunis à Bruxelles en ce début de semaine pour une session informelle consacrée justement à la défense. Ils ont insisté non seulement sur la nécessité de faire croître les budgets des Etats-membres destinés à se secteur, mais aussi sur l’importance de financer des projets communs à l’aide des fonds communautaires. Le financement et la collaboration au niveau de l’UE pourrait contrebalancer les contraintes budgétaires qui ne permettent pas actuellement à certains Etats-membres d’allouer davantage d’argent à ce secteur. Cela permettrait aussi d’éliminer les iniquités qui existent dans l’industrie de la défense, de sorte que tout ce qui est produit au sein de l’espace communautaire, à savoir des équipements et de la munition, puisse être utilisé par tous les Etats-membres.

     

    Ne pas perdre de vue l’appartenance à l’OTAN

     

    Présent au débat, le chef de l’État roumain Klaus Iohannis a souligné qu’il était très important de ne pas perdre de vue l’appartenance à l’OTAN de nombreux Etats communautaires. « La Roumanie n’accepte pas l’idée d’une défense européenne séparée ou parallèle à celle offerte par l’OTAN, puisque cela pourrait ne pas fonctionner », a-t-il insisté. Cet avis est partagé par la plupart des leaders de l’Union Européenne, selon lesquels la coopération communautaire dans le domaine de la défense ne doit pas se superposer avec le rôle de l’OTAN, qui est le principal acteur en matière de sécurité transatlantique.

     

    Invité à la réunion, le secrétaire général de l’OTAN, Marc Rutte a déclaré que, quelles que soient les solutions, l’industrie européenne de défense devait croître et que la majoration des budgets était la principale solution en ce sens. « En ce moment, nous sommes en train d’évaluer les lacunes qui existent en matière de défense européenne, on veut savoir où l’on est et où il faudrait arriver et fixer nos cibles. De même, nous allons décider combien les alliés doivent allouer à la Défense, mais ce sera plus que 2 % du PIB », a déclaré Mark Rutte.

     

    Côté acquisitions, le président français Emmanuel Macron a été le seul à avoir mentionné l’idée d’acquisition exclusive ou prioritaire auprès des Etats communautaires. En fait, c’est une position qui pourrait exclure à l’avenir une grande partie des fournisseurs américains, d’où la réticence des Etats-membres qui ne souhaitent pas avoir des relations tendues avec Washington, surtout dans le contexte actuel d’insécurité mondiale, explique le correspondant de la Radio publique roumaine à Bruxelles.

     

    Les Etats-Unis, un rôle clé

     

    Les États-Unis sont un allié clé au sein de l’OTAN et jusqu’ici ils ont couvert la plus grande partie des dotations de l’Alliance. Si bien que son secrétaire général Mark Rutte a suggéré que les alliés européens devaient y contribuer davantage et pas seulement du point de vue des dépenses, mais aussi de l’aide accordée à l’Ukraine en guerre. Enfin, lors de sa rencontre avec la presse romaine, le président roumain Klaus Iohannis a rappelé que, malgré le déficit élevé de l’année dernière, la Roumanie a eu une croissance économique importante, ce qui a permis de faire croître le budget de la Défense à 2,5 % du PIB, un exemple à suivre par les autres Etats-membres de l’union européenne. (trad. Valentina Beleavski)