Tag: OTAN

  • La réunion des présidents roumain et américain

    La réunion des présidents roumain et américain

    La Roumanie, leader dans la région de la mer Noire

     

    Le président américain Joe Biden a remercié la Roumanie pour son engagement envers l’OTAN, pour les 20 ans depuis qu’elle est membre de l’Alliance, ainsi que pour son rôle de leader dans la région de la mer Noire. « Vous avez dépassé toutes les attentes » a dit M Biden qui a reçu mardi à la Maison Blanche le président roumain Klaus Iohannis. Parmi les sujets que les deux hommes ont évoqués figurent le renforcement du partenariat stratégique bilatéral, la situation sur le flanc est de l’OTAN et celle en Ukraine. « Je ne crois qu’il existe des partenaires de l’OTAN à avoir un engagement plus fort par rapport à l’Alliance Euro-atlantique que la Roumanie et les Etats Unis », a affirmé le président Biden au début de la réunion. « Ce que vous avez fait et ce que nous continuerons à faire ensemble sera très important non seulement pour l’Europe mais pour le monde entier. Vous avez été incroyables. L’aide que vous avez accordé à l’Ukraine est réel, il est significatif », a souligné le leader de la Maison Blanche. Il a également dit qu’actuellement les bases pour les 20 prochaines années ont été posées et a assuré que les Etats Unis épaulaient fermement la Roumanie. Pour sa part, le président Iohannis a expliqué qu’entre autres, la Roumanie a non seulement adhéré à l’OTAN mais depuis 20 ans elle est un membre fier de l’Alliance qui a réussi en même temps à œuvrer dans sa relation bilatérale avec les Etats Unis, une relation qui est devenue de plus en plus forte. « Malheureusement le thème le plus important à l’heure actuelle est de trouver un moyen de restaurer la paix en Europe. La Roumanie de faire de son mieux et nous avons des résultats assez bons, mais il faut trouver des moyens d’empêcher la Russie de gagner la guerre contre l’Ukraine. Nous devons être unis » a souligné Klaus Iohannis.

     

     

    La Roumanie pourrait fournir un système Patriot à l’Ukraine

     

     

    A l’issue des pourparlers dans le bureau ovale, le président roumain a également déclaré avoir évoqué la consolidation de la défense antiaérienne de l’Ukraine.

     

    « Le président Biden a introduit ce sujet dans les pourparlers et j’ai dit que nous étions prêts à en parler. Ceci dit, je devrais parler à la maison dans le cadre du Conseil suprême de défense de la Roumanie de voir comment nous puissions gérer ce sujet : identifier ce que nous puissions fournir et évidemment ce que nous puissions recevoir en échange. A mon sens il est inacceptable que la Roumanie se retrouve sans aucune défense antiaérienne, mais nous allons identifier une solution. Il s’agit d’un système Patriot. L’unique système antiaérien de ce type opérationnel dont la Roumanie dispose restera en place. D’autres systèmes sont dans des phases avancées de mise en exploitation et il s’agit d’un de ces systèmes » a déclaré le président roumain Klaus Iohannis.

     

    Enfin soulignons aussi que le président Biden a remercié aussi la Roumanie pour avoir accueilli des troupes américaines sur son territoire.

  • Six Eurofighter Typhoon de la RAF en Roumanie

    Six Eurofighter Typhoon de la RAF en Roumanie

    Le détachement des Forces aériennes royales britanniques, déployé en Roumanie pour des missions de police de l’air renforcée a été certifié dans le cadre d’une cérémonie déroulée sur la base aérienne 57 Mihail Kogălniceanu (sud-est). Au cours des 4 mois à venir, 220 militaires britanniques, pilotes et techniciens, avec 6 avions de combat Eurofighter Typhoon, dérouleront des missions de police des ciels en coopération avec les Forces aériennes roumaines, sous commandement de l’OTAN.

    Présent à la cérémonie, l’ambassadeur du Royaume Uni en Roumanie, Giles Matthew Portman, a déclaré que « malgré les pressions extrêmes dans son voisinage immédiat auxquelles elle est confrontée, la Roumanie a continué de déployer des avions F- 16 pour couvrir l’espace aérien dans le nord du flanc est allié ».

    Les missions de police des ciels menées en commun contribuent au développement de la capacité de réaction et de dissuasion ainsi qu’à la consolidation de l’interopérabilité entre les Forces aériennes roumaines et britanniques. D’ailleurs, c’est la cinquième rotation à Mihail Kogălniceanu des Forces aériennes royales britanniques, après les missions de 2017, 2018, 2021 et 2022.

     

    Coopération roumano-irlandaise

     

    Par ailleurs, le secrétaire d’Etat en charge de la politique de défense, planification et relations internationales du ministère de la Défense, Simona Cojocaru, a reçu la visite du secrétaire général du ministère irlandais de la Défense, Jacqui McCrum. A cette occasion, un mémorandum d’entente portant sur la coopération dans le domaine a été signé entre les ministères de la Défense d’Irlande et de Roumanie. L’occasion pour les participants à la réunion d’évoquer aussi des sujets d’intérêt commun relatifs à la situation sécuritaire et aux efforts de la communauté internationale d’assurer la paix et la stabilité au niveau régional et mondial.

     

    L’exercice multinational Sea Shield 24

     

    Et c’est également en ce mois d’avril que les Forces navales roumaines ont organisé l’exercice multinational Sea Shield 24. Plus de 2 200 de militaires de 13 Etats alliés et partenaires participent aux entrainements en mer Noire dans la zone de côte, sur le Danube et dans le delta du Danube. Les séquences d’instruction visent à combattre les activités illégales, à assurer le contrôle maritime et fluvial et portent aussi sur des opérations de recherche et sauvetage en haute mer, d’assistance à un navire en détresse et ou encore sur les manières d’assurer la sécurité de l’infrastructure critique.

     

    Le commandant des Forces navales roumaines, le vice-amiral Mihai Panait a déclaré pour l’Agence média de l’armée que le « scénario de l’exercice était ciblé sur la formation dans toutes les domaines de combat, ce qui veut dire qu’il faut vérifier, tester et développer des procédures opérationnelles, en milieu sous-marin, dans le milieu du combat en surface et dans l’espace aérien, en mer Noire et dans la zone de responsabilité fluviale ». L’exercice a aussi un caractère interinstitutionnel, étant donné la participation d’autres structures du Système national de Défense. Rappelons-le, la première édition de Sea Shield a eu lieu en 2015. Depuis, ses scénarios ont été constamment adaptés afin de répondre rapidement et efficacement à l’intégralité du spectre des menaces à l’adresse de la sécurité et de la stabilité régionales.

     

    Cérémonies au mausolée des Héros de Mărășești

     

    Enfin, le dernier sujet de cet aperçu de l’actualité militaire en terre roumaine des alliés de l’OTAN arrive depuis la ville de Focșani (est), où les militaires du Corps de réaction rapide de Lille, en France, ont fait une visite de deux jours. Au siège du commandement de la 282e brigade blindée, la délégation française a participé à des activités spécifiques organisées par des militaires roumains. Les alliés français ont visité le Mausolée des Héros de Mărășești, monument historique consacré aux héros de la Première guerre mondiale, où ils ont déposé une couronne de fleurs au monument du soldat inconnu.

    (trad. Alex Diaconescu)

  • La semaine du 8 au 14 avril 2024

    La semaine du 8 au 14 avril 2024

    OTAN- 20 de ans

    La Roumanie considère nécessaire que tous les pays du Flanc oriental de l’UE et de l’OTAN, entre la mer Baltique et la mer Noire, soient connectés par voie routière et ferroviaire. C’est ce que le chef de l’Etat roumain a précisé jeudi, à Vilnius, lors du sommet de l’Initiative des Trois mers. A la veille, à l’occasion de la conférence « Roumanie-OTAN- 20 ans » organisée par le ministère de la Défense de Bucarest, Klaus Iohannis avait précisé qua dans l’actuel contexte provoqué par la guerre en Ukraine, la Roumanie voyait renforcer son rôle de pilier de sécurité et de stabilité dans la région. Et le président roumain de mettre en avant la nécessité que le pays intensifie ses efforts pour multiplier ses réserves militaires, revitaliser l’industrie de l’armement et moderniser son infrastructure de transport. Klaus Iohannis:

    « La protection des citoyens est l’une des obligations fondamentales de l’Etat roumain. Or, en l’absence d’une armée modernisée, la Roumanie ne peut pas garantir la sécurité de son peuple. Depuis 2023, elle a fait passer le budget de la défense nationale de 2 à 2,5%. Cette hausse lui permet de mieux doter son armée, de mieux former ses militaires pour les rendre plus performants et d’accroître le niveau d’interopérabilité des forces alliées. »

    A son tour, le premier ministre roumain, Marcel Ciolacu, a déclaré que par son adhésion à l’OTAN, la Roumanie a réintégré la communauté de valeurs et de principes démocratiques occidentaux. Marcel Ciolacu :

    « De nos jours, la Roumanie est ancrée définitivement au sein de la communauté euroatlantique et représente elle aussi, une ancre stratégique que l’OTAN a jetée sur son Flanc Est. Notre pays est un allié mature et crédible, doté d’une attitude proactive et de la capacité d’agir d’une manière soutenue afin de répondre à ses propres objectifs, tout en protégeant les valeurs alliées ».

    La réunion de Bucarest s’est déroulée en présence des responsables de la défense des pays alliés, des chefs d’Etat-major ou des ambassadeurs des pays membres de l’OTAN.

     

    Qui se porte candidat au Parlement européen ?

    15 partis et alliances électorales et sept indépendants ont enregistré leurs candidatures pour les élections européennes prévues le 9 juin. Les listes ont été rendues publiques jeudi, sur le site du Bureau central électoral. Y figurent l’alliance PSD-PNL, le parti ultranationaliste AUR, l’Alliance de la Droite unie formée par l’USR, le PMP et la Force de droite), l’Alliance la Roumanie socialiste, le Parti SOS Roumanie, le Parti de l’Alternative de la Droite, le Parti Reper et l’UDMR. Plusieurs europarlementaires essayent de briguer un nouveau mandat, tandis que de nouvelles candidatures figurent sur les listes. La liste définitive sera annoncée le 29 avril. Selon un eurobaromètre de la Commission Européenne, plus de 50% des Roumains, à savoir 53%, affirment se présenter le plus probablement, aux urnes, 10% considère comme assez improbable leur participation au suffrage et 10% très improbable.

     

    Des discussions sur l’énergie

    La Roumanie a une histoire à succès quand il s’agit de l’énergie nucléaire et la Centrale de Cernavoda est l’une des centrales les plus puissantes et les plus sûres  du monde. C’est ce qu’a affirmé le chef de l’Agence internationale de l’Energie atomique, Rafael Grossi, en visite à Bucarest. Lors des entrevues qu’il a eues avec les autorités roumaines, le responsable international a mis en avant le haut niveau du développement du secteur de l’énergie nucléaire en Roumanie suite aux investissements dans la centrale de Cernavoda et dans les petits réacteurs modulaires. Ceux-ci jouent un rôle essentiel dans les efforts de Bucarest d’acquérir l’autonomie énergétique et de réduire les factures des consommateurs. Aux dires du ministre de l’Energie, Sebastian Burduja, à partir du mois de mai, les tarifs énergétiques pourraient baisser, notamment ceux du gaz et de l’électricité. Cette semaine encore, la Chambre des députés a adopté en tant que chambre décisionnelle, un projet avancé par le gouvernement qui établit le cadre légal pour le développement des investissements dans le domaine de l’énergie éolienne offshore en mer Noire. « C’est un projet extrêmement complexe qui nous permettra d’obtenir d’ici 2032, les premiers Mégawatts d’électricité produits en mer Noire » a affirmé le ministre Burduja.

     

    Le déficit commercial, le PIB et l’inflation en Roumanie

    Le déficit commercial de la Roumanie durant les deux premiers mois de l’année en cours a dépassé les 4 milliards d’euros, en connaissant une chute de 230 millions d’euros par rapport à la même période de 2023. Selon l’Institut national de la Statistique, en janvier et février derniers, le niveau des exportations s’est monté à 15 milliards d’euros et celui des importations à 19 milliards d’euros. La part la plus importante  dans le total des échanges commerciaux est revenue aux automobiles, aux véhicules de transport et aux produits manufacturés. Selon l’INS, en 2023, le PIB du pays a fait un bond de 21% par rapport à l’année d’avant. Cette hausse est due notamment à l’agriculture, à l’industrie du BTT et au commerce. En revanche, l’industrie a eu une évolution négative dans l’évolution du PIB, en raison d’un volume d’activité plus réduit. Par ailleurs, le taux annuel d’inflation est passé de 7,2% en février à 6,6% en mars. Il s’agit de la deuxième chute consécutive. L’Institut national de la Statistique précise que les majorations de prix les plus significatives ont été enregistrées par les produits alimentaires et non alimentaires et les services.

     

  • Soutien à l’Ukraine

    Soutien à l’Ukraine

    La Roumanie continuera à soutenir l’Ukraine sur tous les paliers tant qu’il sera nécessaire, a déclaré le président roumain Klaus Iohannis au sommet de l’Initiative des Trois mers, déroulé dans la capitale lituanienne, Vilnius. Cette plateforme politique de stimulation de la coopération entre 13 Etats de l’est de l’Union européenne a réuni aussi de hauts responsables des Etats Unis, d’Allemagne, du Japon, de l’Ukraine et de la République de Moldova. Dans ce cadre, le président roumain a plaidé pour la poursuite des efforts visant à rendre l’initiative plus efficace et pour améliorer la connectivité stratégique régionale sur l’axe Nord-Sud.

     

    Tête à tête Iohannis – Zelensky

     

    Klaus Iohannis a également rencontré en tête à tête le président ukrainien Volodymyr Zelensky, pour le rassurer du soutien constant de Bucarest dans la lutte contre l’invasion russe. Klaus Iohannis: « Nous souhaitons utiliser les opportunités qui ont été créées pour faciliter ensuite la collaboration. Vous savez très bien que nous aidons l’Ukraine dans tous les moyens possibles. La plus visible est l’exportation de produits agricoles d’Ukraine via la Roumanie. Je n’exagère pas si je dis que sans cette exportation par la Roumanie, des problèmes immenses seraient apparus et pas seulement en Ukraine, mais aussi là où ces produits agricoles sont exportés. Certes l’appui humanitaire est toujours très important, mais aussi l’aide militaire est important pour l’Ukraine » a déclaré le président roumain. Celui-ci a évoqué aussi le futur accord bilatéral de sécurité Roumanie – Ukraine, document qui est entrain d’être élaboré et qui devrait constituer un meilleur cadre de collaboration entre les deux Etats.

     

    L’importance des connexions routière et ferroviaire

     

    Ce qui plus est, M Iohannis a souligné l’importance de la connexion routière et ferroviaire de l’intégralité du flanc est de l’OTAN et de l’UE qui assurera le lien entre la mer Noire et la mer Baltique, des projets d’une importance à part pour la Roumanie selon le président roumain. Il a également évoqué les partenaires stratégiques de l’initiative, parmi lesquels figure aussi le Japon, ce qui à son avion montre qu’il existe un intérêt mondial accru pour l’initiative des trois mers. Le président roumain a également expliqué pourquoi notre pays a dépensé l’année dernière pour la défense seulement 1,6% du Produit intérieur brut au lieu de 2,5%, selon l’allocation initiale. Cet objectif a été raté à cause de l’inflation, des difficultés budgétaires, ainsi que de la crise mondiale d’armement.

     

    Dans le communiqué final du sommet de Vilnius, les participants ont réaffirmé leur détermination d’augmenter la pression contre la Russie, « y compris par la consolidation des sanctions et leur implémentation complète et ferme pour mettre fin à la guerre d’agression ». La prochaine édition du Sommet de l’initiative des Trois mers, la 10e, aura lieu l’année prochaine en Pologne.

  • Les gros enjeux d’une candidature

    Les gros enjeux d’une candidature

     

    Les candidats

     

    Le Norvégien Jens Stoltenberg remettra sa démission de son fauteuil de secrétaire-général de l’OTAN au mois de septembre, fauteuil d’ores et déjà convoité par quelques grosses pointures de la politique européenne.

     

    Entré en lice, l’actuel Premier ministre néerlandais Mark Rutte a déjà obtenu le soutien de plusieurs membres importants de l’Alliance, tels les États-Unis, la Grande-Bretagne, l’Allemagne ou encore la France. Mais les jeux ne sont pas encore faits puisque le poste, qui revient de droit à un Européen, requiert l’unanimité des 32 membres de l’Otan.

     

    Aussi, le 12 mars passé, Klaus Iohannis, qui achève son dernier mandat à la tête de la Roumanie cet automne, a annoncé sa candidature, fort du soutien de certains États d’Europe de l’Est, décidés de ne plus botter en touche lorsqu’il s’agit d’entrer dans la course aux meilleures positions de l’Alliance de l’Atlantique Nord ou de l’Union européenne. Parmi les arguments que le président roumain avait invoqué en sa faveur, il a parlé de « la profonde compréhension des défis auxquels est confrontée l’Alliance et de la performance de la Roumanie au sein de l’OTAN ».

     

    Mais un troisième nom circule déjà, celui de la Première ministre estonienne, Kaja Kallas.

     

    Le consultant politique Radu Magdin, expert en relations internationales, explique :

    « Le soutien des États-Unis pèse certes très lourd, au-delà de tout processus officiel. Selon moi, les États-Unis sont déjà dans le bateau de Mark Rutte, et ce grâce à leur relation bilatérale historique avec les Pays-Bas. La candidature de Mark Rutte bénéficie en effet d’excellents liens historiques noués par les Pays-Bas avec au moins trois poids-lourd de l’Alliance, à savoir avec les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et l’Allemagne. La Roumanie jouit certes du respect de ces Etats, mais à mon sens, elle ne fait pas le poids. En revanche, Mark Rutte se heurte à l’hostilité bien connue du hongrois Victor Orban, dont le pays joue souvent au véto, qu’il s’agisse de l’Union européenne ou de l’OTAN. La position hongroise pourrait donc servir la candidature du président roumain, faisant barrage pour un certain temps à la marche triomphale du favori hollandais. N’oublions tout de même pas qu’il est fort improbable à ce que la candidature appuyée par les Américains et les autres grands Etats européens soient mise en échec pour autant que les premiers l’appuient de tout leur poids. Par ailleurs, jusqu’à récemment la potentielle candidature au fauteuil de secrétaire général de l’OTAN de la première ministre estonienne, Mme Kaja Kallas, semblait avoir toutes ses chances. Elle avait mené une campagne impeccable en termes d’image publique dans les médias, à travers des éditoriaux et des interviews, se positionnant comme une voix forte et audible de l’Europe centrale et de l’Est. Malheureusement pour elle, elle a été prise dans la tourmente d’un scandale national qui risque de la saboter et de diminuer les chances de sa candidature. A voir encore s’il n’y aura pas un candidat de la dernière heure qui prenne de court tout le monde. Mais à mon sens, l’OTAN n’autorisera pas la tenue d’une compétition longue et tenace, car il importe à l’organisation de montrer que ses membres savent se serrer les coudes et arriver rapidement à un compromis endossé par tous dans le contexte sécuritaire volatil actuel. Je crois donc que, dans l’immédiat, à Bruxelles, les Américains et d’autres alliés tenteront de mettre un terme à cette compétition le plus rapidement possible, justement pour montrer leur détermination et leur capacité à parvenir à un consensus rapide. »

     

    Les atouts de Klaus Iohannis

     

    En annonçant sa candidature, le président Klaus Iohannis a également énuméré les atouts de son pays dans cette compétition, notamment le fait que la Roumanie est devenue un pilier de stabilité et de sécurité dans la région. Il a souligné l’allocation de 2,5% du PIB à la défense, la contribution aux missions et opérations de l’OTAN et à la présence militaire dans les Balkans occidentaux, ainsi que la contribution roumaine à la sécurité de la région de la mer Noire.

     

    L’Europe de l’Est apporte en outre une contribution précieuse aux décisions adoptées au sein de l’OTAN, avait encore affirmé le chef de l’Etat, soulignant que son élection à la tête de l’Alliance constituera le symbole d’une représentation équilibrée, forte et influente de cette région.

     

    Quelles chances pour Klaus Iohannis ?

     

    « Il lui sera difficile d’engranger des points à la table des négociations », estime cependant l’analyste politique Radu Magdin, qui estime que la candidature roumaine souffre de l’absence d’image de marque et du peu d’influence dont joui la Roumanie, et considérant que l’échec d’une candidature aussi avancée que celle du Néerlandais Mark Rutte est improbable.

     

    Le politologue Cristian Pîrvulescu estime cependant que les chances du chef de l’Etat roumain sont « très bonnes ». « Le président Iohannis est un homme politique calculateur, qui ne s’expose pas inutilement, qui réfléchit avant d’avancer ses pions. Un joueur d’échecs, et un excellent joueur. Et cette décision qu’il prend, immédiatement après la rencontre qu’il a eue avec le président du Monténégro, semble indiquer qu’il existe déjà une coalition suffisamment forte pour soutenir sa candidature, une coalition formée par les États d’Europe centrale et orientale », ajoute Cristian Pîrvulescu. (Trad. Ionut Jugureanu)

  • 03.04.2024

    03.04.2024

    Iohannis – Le président roumain, Klaus Iohannis, reçoit aujourd’hui à Bucarest le président du Conseil européen, Charles Michel, pour une réunion de travail consacrée au futur agenda stratégique de l’UE. Y participent aussi les premiers ministres hongrois, Viktor Orban, belge Alexander De Croo et croate, Andrej Plenkovic. Les consultations organisées à Bucarest s’inscrivent dans un processus plus ample visant à définir les priorités de l’UE durant la période 2024 – 2029, démarré à l’occasion de la réunion informelle du Conseil européen à Grenade en octobre 2023. A l’époque, les débats des leaders de plusieurs Etats membres ont relevé l’intérêt pour la mise au premier plan de l’agenda européen de plusieurs aspects sur la sécurité et la défense, l’implication au niveau mondial et l’élargissement de l’Union, respectivement la consolidation de sa résilience et de sa compétitivité. Les pourparlers visant l’agenda stratégique pour le prochain cycle institutionnel continueront parmi les leaders européens pour qu’il soit adopté par le Conseil européen durant la réunion prévue pour le mois de juin.

     

    Sénat – Le ministre roumain de l’économie, Ştefan Radu Oprea, s’exprime aujourd’hui devant le Sénat de Bucarest à la demande du groupe parlementaire de l’Union Sauvez la Roumanie, d’opposition. Le thème que le groupe parlementaire soumet au débat est la situation de l’industrie roumaine de la défense dans le contexte sécuritaire créé par l’agression de la Russie contre l’Ukraine voisine. L’USR demande au ministre Oprea de présenter des solutions visant à développer la production d’armement et de munitions jusqu’à un niveau censé couvrir les besoins de la défense nationale et créer des opportunités d’exportation, étant donné la croissance massive de la demande sur le marché international pour ces produits.

     

    Chômage – Le taux de chômage en Roumanie a légèrement baissé en février jusqu’à 5,6%, mais il est toujours élevé parmi les jeunes de 15 à 24 ans, selon les chiffres rendus publics aujourd’hui par l’Institut national de la statistique. Le taux de chômage des hommes a été de 0,8% supérieur que celui des femmes. Le nombre des chômeurs âgés de 15 à 74 ans estimé pour le mois de février a dépassé les 466 mille personnes, en baisse par rapport à janvier mais à la hausse par rapport à la même période de l’année précédente. Pour ce qui est des chômeurs âgés de 25 à 74 ans, ceux-ci comptent pour 74% du nombre total de chômeurs estimé en Roumanie.

     

    OTAN – Le ministère roumain de la Défense organise à Bucarest et à travers le pays toute une série d’événements à l’occasion des 20 ans écoulés depuis l’adhésion de la Roumanie à l’Alliance de l’Atlantique Nord et à l’occasion des 75 ans écoulés depuis la création de l’OTAN. Jeudi le commandement du corps multinational sud-est à Sibiu, dans le centre, organise une opération « portes ouvertes », durant laquelle le public aura l’occasion de visiter une exposition d’équipement militaire, présentée par les structures subordonnées et partenaires du Corps, ainsi qu’une exposition dédiée à la fête de l’OTAN. Dimanche, le 7 avril, les principales unités militaires de Roumanie organisent des cérémonies spéciales. Mardi, les deux Chambres du Parlement ont organisé une réunion commune consacrée aux deux décennies depuis l’adhésion de la Roumanie à l’OTAN.

     

    Justice – Plus de 230 perquisitions sont opérées aujourd’hui à travers la Roumanie en vue de démanteler plusieurs groupes criminels spécialisés dans des infractions de traite de personnes, y compris de mineurs, trafic de drogue et criminalité informatique. Quelque 223 mandats d’arrêts ont été émis dans le cadre de cette opération qui s’inscrit dans une série de vastes opérations que la police et le Parquet anti-mafia déroulent depuis 2018 contre la criminalité organisée roumaine et transnationale.

     

    Poste – Le personnel de la Poste, qui ont fait la grève jusqu’ici devraient recommencer le travail aujourd’hui après la signature d’une nouvelle convention collective. Elle prévoit la majoration des salaires en deux étapes : l’une à commencer par le 1er juin et l’autre par le 1er septembre. C’est ce qu’a annoncé le ministre roumain de la numérisation Bogdan Ivan, à l’issue des négociations avec les syndicats. Mais celles-ci affirment toujours que le personnel de la Poste est toujours mécontent et à précisé qu’à compter du 1er juillet, pas moins de 80% d’entre eux toucheront le SMIC. Rappelons-le, plus de 7 000 travailleurs de la poste dans 32 départements sont en grève depuis lundi, mécontents du niveau des salaires. La Poste roumaine est l’opérateur national du domaine des services postaux et appartient intégralement à l’Etat.

     

    Météo – Températures assez élevées en Roumanie sur la plupart du territoire avec des maxima allant de 15 à 23 degrés. Quelques nuages sont toujours présents et des pluies sont signalées surtout sur le relief. Le vent est plus fort en montagne, où quelques flocons de neige seront également présents. D’ailleurs, le vent fort a provoqué certains dégâts hier à travers le pays et dans certaines localités les réseaux électriques ont été endommagés.

     

    Riches – Sept roumains ont été inclus au classement des hommes les plus riches au monde, publié mardi par la revue Forbes. La liste inclut Daniel Dines – cofondateur de la compagnie d’automatisations Uipath, l’homme d’affaires et ex-joueur de tennis Ion Tiriac, les frères Dragoş et Adrian Pavăl – fondateurs de la chaine de magasins de matériaux de construction et de bricolage Dedeman, Ion Stoica et Matei Zaharia – cofondateurs d’une start-up de logiciel Databricks. Le nombre des milliardaires de la planète a augmenté cette année de 26 par rapport à 2023 pour arriver à un niveau record de 2 781. La plupart des riches de la planète sont à retrouver aux Etats Unis, en Chine et en Inde.

     

    Don de sang – Les personnes qui feront au moins trois dons de sang par an bénéficieront d’un baisse de l’impôt du pour un seul immeuble ou pour un terrain, selon un projet de loi promulgué par le président roumain, Klaus Iohannis. La réduction pourra s’ajouter à un bonus de 10% appliqué déjà à ceux qui payent leurs impôts avant la fin du mois de mars.

  • 02.04.2024

    02.04.2024

    Réunion – Le Parlement bicaméral de Roumanie se réunit ce mardi en séance commune pour marquer les 20 ans écoulés depuis l’adhésion roumaine à l’OTAN et les 75 ans depuis la naissance de l’Alliance de l’Atlantique Nord. Une déclaration sera signée pour l’occasion par les sénateurs et les députés roumains. Le 29 mars 2004, la Roumanie a déposé les instruments de ratification au Département américain d’Etat, en faisant son entrée officielle au sein de l’Otan. Après le dépôt des instruments de ratification, le drapeau de la Roumanie a été arboré à partir du 2 avril au siège de l’Alliance, de Bruxelles.

     

    Conseil – Le président du Conseil européen, Charles Michel, fera mercredi une visite à Bucarest pour des consultations visant l’agenda stratégique de l’UE. Selon des sources officielles citées par Agerpress, les discussions se dérouleront en présence du chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, et des premiers ministres belge, croate et hongrois. Mardi, Charles Michel se trouve à Vilnius pour des consultations.

     

    Grève – Les fonctionnaires de la Poste Roumaine doivent décider ce mardi s’ils poursuivent ou non leur grève générale déclenchée lundi. La direction de la société et le Ministère de la Recherche, de l’Innovation et de la Numérisation proposent une majoration salariale en deux tranches ce qui débouchera sur une hausse totale de 370 lei, soit 75 euros. Les salariés de la Poste réclament une hausse de 400 lei, en affirmant que la moitié d’entre eux touchent le salaire minimum sur l’économie.

     

    Deepfake – La Direction de Sécurité Cybernétique de Roumanie a lancé le « Guide pour l’identification des sources de données Deepfake ». Ce guide est censé protéger le public contre les dangers en matière de cybersécurité, en lui offrant des informations détaillées sur la notion de deepfake, le processus de création de ces contenus et les modalités d’identification. Selon les auteurs du guide, à force de comprendre tous ces concepts, les Internautes seront plus conscients des risques associés et pourront adopter des mesures de protection.

     

    Moldavie – Des soldats roumains  participent aux côtés de plusieurs contingents de militaires américains et moldaves à l’exercice multinational  Joint Combined Exchange Training qui se déroule en République de Moldavie jusqu’au 19 avril. Les manœuvres proposent une formation conjointe des soldats, en encourageant l’échange d’expérience entre les forces spéciales roumaines, américaines et moldaves, tout comme la hausse du niveau  d’interopérabilité.

     

    Réserves – Le 31 mars, les réserves de change de la Banque nationale de Roumanie ont augmenté par rapport au niveau enregistré fin février, et ont dépassé le seuil de 64 milliards d’euros. Le niveau des réserves d’or est resté supérieur à 103 tonnes, mais leur valeur a augmenté jusqu’à près de 7 milliards d’euros, en raison de la hausse des prix sur le marché international. La BNR a également annoncé que l’indice de référence des crédits à la consommation (IRCC) était tombé à 5,90 % par an. Cette diminution entraînera une baisse des taux hypothécaires contractés par près de 500 000 Roumains. Quant à l’indice ROBOR 3 mois, selon lequel est calculé le coût des prêts à la consommation en lei à intérêt variable, ce dernier s’est également réduit.

     

    Météo – Il fait doux en Roumanie, avec des températures allant de 9 à 27 degrés. Les météorologues ont placé plusieurs régions en vigilance orange et jaune aux fortes raffales qui soufflent à plus de 80 km/heure. L’ouest, le nord et le centre sont envahis par un nuage de sable saharien. 22 degrés à midi, à Bucarest.

  • 01.04.2024 (mise à jour)

    01.04.2024 (mise à jour)

    Deepfake – La Direction de Sécurité Cybernétique de Roumanie a lancé le « Guide pour l’identification des sources de données Deepfake ». Ce guide est censé protéger le public contre les dangers en matière de cybersécurité, en lui offrant des informations détaillées sur la notion de deepfake, le processus de création de ces contenus et les modalités d’identification. Selon les auteurs du guide, à force de comprendre tous ces concepts, les Internautes seront plus conscients des risques associés et pourront adopter des mesures de protection. Pour explication, le deepfake est une forme de manipulation numérique utilisant des techniques avancées d’intelligence artificielle pour créer du faux contenu sous forme d’images, éléments audio ou vidéo. La Direction de Sécurité Cybernétique de Roumanie insiste sur le fait que ce phénomène peut avoir des conséquences graves sur la société, en érodant la confiance du public dans les informations en ligne.

     

    Schengen – « La Roumanie et la Bulgarie ont rejoint la vaste zone Schengen de libre circulation européenne qui s’est ouverte après une attente de 13 ans aux voyages aériens et maritimes sans contrôles aux frontières », écrit l’agence de presse italienne Ansa, citée par l’agence de presse roumaine, Rador, et Radio Roumanie. Néanmoins, le véto du gouvernement autrichien ne permet pas d’élargir ce nouveau statut aux frontières terrestres aussi, note la même agence italienne. De son côté, le journal turc Hürriyet commente que jusqu’ici les citoyens turcs pouvaient se rendre en Bulgarie et en Roumanie, à l’aide du visa national de chaque pays, alors qu’à compter de ce 31 mars, les Turcs bénéficiant d’un passeport sans visa Schengen ne pourront plus voyager dans ces pays.

     

    Crédits – L’indice de référence utilisé pour les crédits à la consommation a baissé en trois mois de 5,97 % à 5,90 % par an, a fait savoir la Banque nationale de Roumanie. C’est la première diminution importante de cet indice ces 12 derniers mois, qui entraînera la baisse des mensualités de prêt au mois d’avril. La banque table sur une nouvelle baisse de cet indice en juillet prochain, jusqu’à 5,84 %. La tendance est donc à la baisse et son évolution entraînera la diminution des mensualités des crédits hypothécaires contractés en base de cet indice. Tout cela concerne environ 500 mille Roumains. Par ailleurs, l’indice ROBOR 3 mois selon lequel est calculé le coût des crédits de consommation en monnaie nationale avec un taux d’intérêt variable a augmenté de 6,05 à 6,06 % par an. Pour explication, l’indice de référence pour les crédits à la consommation sert à calculer le taux d’intérêt des crédits à intérêt variable accordés en monnaie nationale après le mois de mai 2019, lorsque sa valeur était de 2,36 %. Cet indice a été créé par le gouvernement roumain en tant que solution pour contrebalancer les effets de l’indice ROBOR qui ne cessait d’augmenter d’un mois à l’autre à la fin de l’année 2018.

     

    Moldavie – Des soldats moldaves, roumains et américains participent jusqu’au 19 avril à une série de manœuvres communes qui se déroulent en République de Moldavie. Le ministère de la Défense de Chisinau a annoncé que les exercices sont censés accroître le niveau d’interopérabilité et qu’ils se dérouleront dans des centres de formation de l’Armée moldave.

     

    Parlement – Le Parlement de Bucarest se réunit mardi pour marquer les 20 ans écoulés depuis l’adhésion de la Roumanie à l’OTAN et les 75 ans d’existence de l’Alliance de l’Atlantique-Nord. À cette occasion, le Législatif doit adopter une déclaration. Cette semaine encore, la Chambre des Députés de Bucarest doit donner son vote final sur le projet de loi gouvernemental fixant des sanctions en cas de non-respect des réglementations de l’Union européenne concernant l’utilisation du gaz à effet de serre par différents dispositifs tels les réfrigérateurs, les appareils de climatisation, les aérosols ou les solvants. Les amendes pourraient aller jusqu’à 100 000 lei (l’équivalent de 20 000 €), et il est même possible d’écoper des peines de prison allant de 6 mois à 3 ans de prison ferme. En même temps, les commissions spécialisées de la Chambre des Députés doivent se pencher cette semaine sur les nouvelles normes visant l’assurance de responsabilité civile obligatoire (RCA). Pour rappel, dans sa forme adoptée par le Sénat, le projet introduit entre autres des amendes 15 fois plus élevées pour les chauffeurs qui circulent sans RCA. Enfin, le Sénat de Bucarest doit démarrer cette semaine les débats sur le décret d’urgence visant l’organisation le même jour des élections locales et de celles européennes.

     

    Visite – La représentante spéciale des Etats-Unis pour la reconstruction de l’économie ukrainienne,  Penny Pritzker, arrive mercredi à Bucarest pour visiter le Centre pour les réfugiés de l’Agence des Nations Unies mis en place au Centre d’exposition Romexpo de la capitale roumaine. La responsable américaine sera accompagnée par des dignitaires roumains et par l’ambassadrice des Etats-Unis en Roumanie, Katheleen Kavalec. Par ailleurs, Penny Pritzker rencontrera des membres du gouvernement de Bucarest et des leaders du secteur privé. Leurs discussions porteront sur des aspects visant la coopération régionale, y compris l’assistance énergétique d’urgence dans le secteur énergétique ukrainien et les bénéfices à long terme des investissements dans l’infrastructure.

     

    Poste– Le syndicat des salariés de la Poste roumaine a déclenché lundi la grève générale sans pour autant perturber le bon déroulement des activités, selon la direction. Les protestataires réclament une augmentation salariale de 400 lei, soit 80 euros et la majoration du bonus de loyauté. A leurs dires, 90% des fonctionnaires de la Poste finiront par être rémunérés au smic, après la hausse de celui-ci à 3700 lei, soit 740 euros, à partir du 1 juillet. La direction de la Poste roumaine affirme que les revendications des salariés sont justes, mais que des hausses salariales significatives ont déjà eu lieu. Le PDG de la société, Valentin Stefan, assure que la grève ne risque de perturber ni la distribution des pensions de retraite, ni d’autres services.

     

    Météo – Il fait particulièrement chaud pour un début de mois d’avril sur l’ensemble du territoire de la Roumanie et notamment dans le sud et l’est du territoire. Les derniers jours de mars, la Roumanie enregistré des températures record à certains endroits, des températures qui ont grimpé jusqu’à 32°C voire plus. Selon les météorologues, l’est et le sud-est du continent se trouve en proie à une masse d’air chaud qui vient d’Afrique.

  • La Roumanie célèbre ses vingt ans au sein de l’Alliance de l’Atlantique Nord.

    La Roumanie célèbre ses vingt ans au sein de l’Alliance de l’Atlantique Nord.

    Le parcours de la Roumanie pour adhérer à l’OTAN

    Lors du Sommet de Prague en novembre 2002, l’OTAN a invité sept nouveaux états à adhérer à l’Alliance : la Bulgarie, l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Roumanie, la Slovaquie et la Slovénie. Et le 29 mars 2004, la Roumanie rejoignait officiellement l’Alliance de l’Atlantique Nord, soumettant des instruments de ratification au Département d’État américain. Adrian Năstase, Premier ministre roumain de l’époque, fût le premier à figurer aux côtés du président américain George W Bush. « Lorsque l’Alliance de l’Atlantique Nord a été créée, les peuples de ces sept pays étaient captifs d’un empire. Ils ont enduré une terrible tyrannie, se sont battus pour leur indépendance et ont conquis leur liberté grâce au courage et à la persévérance », a déclaré à l’époque George Bush. Ce fût l’un des jours les plus importants dans l’histoire de la Roumanie.

    Un refus en 1997 qui conduira à la création d’un partenariat stratégique avec les Etats-Unis

    Le président des États-Unis d’alors a réaffirmé catégoriquement la mission centrale de l’OTAN, celle de défendre ses membres contre toute agression. Récemment, le secrétaire général adjoint de l’OTAN, le roumain Mircea Geoană, a rappelé à la communauté roumaine de Washington D.C. les démarches effectuées par Bucarest pour son adhésion, soulignant qu’après le refus de l’Alliance d’intégrer la Roumanie dans ses rangs en 1997, il avait lancé, en tant que jeune ambassadeur aux États-Unis, l’idée d’un partenariat stratégique avec les États-Unis. Un partenariat qui a constamment renforcé la relation bilatérale avec l’allié le plus fort de l’OTAN et, après 7 ans d’efforts, de persévérance et de courage, la Roumanie a officiellement rejoint l’OTAN.

    L’une des plus importantes bases militaires de l’OTAN en Europe

    Outre le partenariat stratégique avec les États-Unis, conclu à l’époque du président Emil Constantinescu (1996-2000), la coopération de la Roumanie avec l’OTAN pendant la guerre en Yougoslavie est considérée comme une autre étape importante dans le processus politique d’adhésion à l’Alliance de l’Atlantique Nord, principal garant de la sécurité du pays. Les valeurs de l’OTAN, la défense de la paix, de la liberté et de l’attachement aux valeurs de démocratie, sont les acquis les plus importants de cette alliance politico-militaire. L’adhésion à l’OTAN à la frontière orientale du bloc militaire a fait de la Roumanie un allié important pour les 31 autres membres.En outre, l’OTAN a choisi la Roumanie pour accueillir quatre de ses structures importantes, dont trois sont des structures de commandement. En outre, à Deveselu (sud), les Etats-Unis ont placé, en 2016, une partie du bouclier antimissile américain qui, par la suite, a été intégré à celui de l’OTAN. L’invasion de l’Ukraine par la Russie, en février 2022, a conduit l’Alliance à créer immédiatement un groupement tactique sur le territoire roumain. Parallèlement, l’OTAN a décidé d’agrandir la base aérienne militaire Mihail Kogălniceanu (sud-est), utilisée de manière intensive par l’armée américaine lors des missions en Afghanistan. Celle-ci deviendra la plus grande base de l’Alliance en Europe et pourra accueillir jusqu’à 10 000 soldats et leurs familles. Dans le nouveau contexte géopolitique, le développement de la base renforce ainsi le flanc oriental de l’OTAN. Actuellement, environ 5 000 soldats alliés se trouvent sur le territoire roumain. (Trad : Charlotte Fromenteaud)

  • 16.03.2024

    16.03.2024

    OTAN –Le ministre hongrois des AE, Péter Szijjártó, a salué la récente entrée du président roumain, Klaus Iohannis, dans la compétition pour le fauteuil de secrétaire général de l’OTAN et a appelé de réjouissant le fait que l’Europe centrale avait enfin un candidat pour ce poste. Le responsable hongrois a déclaré vendredi que le gouvernement de Budapest ne soutiendrait pas le néerlandais Mark Rutte pour ces fonctions, précisant que dans une union telle que l’OTAN, la confiance réciproque était essentielle. L’appui à un candidat qui a déclaré que la Hongrie devait être mise à genoux était impossible, a précisé le responsable de Budapest. Rappelons-le, le président Klaus Iohannis a annoncé cette semaine qu’il allait briguer un mandat à la tête de l’OTAN, alors que la Roumanie et d’autres partenaires de l’est ont demandé un plus grand degré de représentation dans les structures alliées lorsque la sécurité régionale était menacée par l’agression de la Russie en Ukraine.

    Armement – La Roumanie recevra quelque 47 millions d’euros pour un projet déroulé par la compagnie d’Etat Romarm et l’Allemagne. Le budget alloué par la Commission européenne est le plus élevé sur les 31 projets à avoir remporté le concours. La Commission européenne a débloqué vendredi plus de 500 millions d’euros pour des entreprises des Etats membres, en vue d’augmenter la capacité de production de munitions. C’est une première tranche d’un total de quelque 2 milliards d’euros. Conformément à la Commission européenne, fin 2024, la production européenne d’armement atteindra une capacité annuelle d’un million d’obus d’un calibre de 155 mm pour doubler à la fin 2025. Selon le correspondent de la radio publique roumaine à Bruxelles, la Commission européenne recommande aux Etats membres de faire des achats communs de grandes dimensions afin de donner un signal de prédictibilité à moyen et long terme à l’industrie d’armement.

    Rapid – Le leader du groupe de supporters du club roumain de foot, Rapid Bucarest a été placé en détention provisoire pour une période de 30 jours, aux côtés de deux autres supporters. Ils font l’objet d’un dossier concernant l’utilisation illégale de matériaux pyrotechniques durant les matchs. C’est le Tribunal de Bucarest qui a émis cette décision après la découverte par les hommes de la loi au domicile des trois de toute une série de matériaux pyrotechniques, d’armes à feu et d’armes blanches. Le même dossier vise 12 autres personnes, qui ont été placées sous contrôle judiciaire pour une période de 60 jours. Le président du club Rapid Bucarest, l’ex-star du foot roumain Daniel Nicolae fait également l’objet de ce dossier

    Moscou – Deuxième jour d’élections présidentielles en Russie aujourd’hui et déjà un tiers des 112 millions de Russes au droit de se sont déjà exprimés. Le président Vladimir Poutine a voté depuis son bureau dans une tentative de promouvoir le vote électronique, jugé frauduleux par l’Opposition. Plusieurs personnes ont été arrêtées pour avoir pulvérisé de l’encre, de la peinture et des liquides antiseptiques sur les urnes avec les voix. D’autres personnes ont jeté des cocktails Molotov vers les bureaux de vote. Vladimir Poutine a accusé l’Ukraine d’essayer de perturber sa réélection par des attaques et des incursions à la frontière. Au moins 2 civils russes ont été tués dans une attaque ukrainienne contre la ville de Belgorod, alors que la Russie attaqué vendredi une zone résidentielle de la ville ukrainienne d’Odessa, tuant une vingtaine de personnes. Conformément aux sondages officiels, Vladimir Poutine compte sur un taux de 80% des intentions de vote et c’est pourquoi il pourrait décrocher la victoire la plus importante depuis son arrivée au pouvoir en 2 000. L’opposition a demandé à l’Occident de ne pas reconnaitre les résultats des élections.

    Paris – La Roumanie est présente pour la deuxième fois à Paris au Salon mondial du tourisme qui se tient du 14 au 17 mars, annonce le ministère de l’économie. Le stand de la Roumanie est placé au cœur du centre du pavillon des expositions, à Paris Expo Porte de Versailles. Selon la même source, la France est un des sept marchés stratégiques sur lesquels la Roumanie est promue en tant que destination touristique. Selon l’Institut national de la statistique, le nombre de Français ayant passé des vacances en Roumanie a augmenté en 2023 de près de 25% par rapport à l’année précédente.

    Livre – La Roumanie sera présente la semaine prochaine au Salon du livre de Leipzig en Allemagne, le plus important événement du genre d’Europe centrale et de l’est consacré aux auteurs, traducteurs et aux débats littéraires. Neuf auteurs invités, 12 événements, plus de 120 titres exposés et une mini librairie sont proposées au public du 21 au 24 mars, au stand roumain organisé par le ministère de la culture de Bucarest.

  • 13.03.2024

    13.03.2024

    OCDE – Le secrétaire général de l’Organisation pour la coopération et le développement économique, Mathias Cormann, est reçu ce mercredi par le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis. En visite en Roumanie, le responsable OCDE aura une entrevue avec le chef du Sénat, Nicolae Ciuca et avec les membres de la Commission spéciale des deux chambres du Parlement de Bucarest chargée du processus d’adhésion de la Roumanie à cette organisation. „Le rythme des réformes roumaines est alerte. Vous êtes un beau pays, inscrit sur la bonne voie censée lui permettre d’atteindre le niveau de vie enregistré par les membres de l’OCDE” a déclaré mardi Mathias Cormann, au moment de la publication par l’Organisation de son  rapport économique sur la Roumanie, en 2024.

     

     

    OTAN – Le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, a annoncé mardi sa candidature pour succéder à Jens Stoltenberg à la tête de l’Otan. Parmi les arguments invoqués en soutien à sa candidature, Klaus Iohannis a mis en avant la compréhension des défis auxquels l’Alliance se confronte et les performances de la Roumanie au sein de l’Otan. L’annonce de sa candidature intervient la même année où Iohannis achève son deuxième mandat à la tête du pays.

     

     

    Inflation – En Roumanie, le taux d’inflation a chuté de 7,41% en janvier à 7,23%, en février, dans le contexte où le prix des aliments a augmenté de 4,48%, celui des produits non alimentaires de 7,82% et les tarifs des services de 11%, selon les données fournies ce mercredi par l’Institut national de la Statistique. La Banque centrale de Roumanie a révisé à la baisse ses prévisions inflationnistes pour la fin de cette année, en passant de 4,8%, estimées en novembre à 4,7% en janvier et 3,5%, prévues pour la fin de 2025. La trajectoire préconisée a été révisée à la baisse tout au long de l’année courante, dans le contexte des évolutions favorables, enregistrées notamment dans le secteur alimentaire.

     

     

    Protestations –  Des milliers de chauffeurs de taxi bloquent aujourd’hui avec plus de 4000 voitures le centre de la capitale roumaine. Ils revendiquent le même statut que les chauffeurs s’activant sur les moyens de transport alternatif qui, disent-ils, leur font une concurrence déloyale. Le Ministère des Transports a déjà publié le projet du décret d’urgence apportant des modifications à la législation qui règlemente les services de transport alternatif de personnes, selon les revendications des chauffeurs de taxi. Sauf que le décret ne limite pas les copies conformes, sur la base de critères similaires à ceux appliqués au service de taxi, ce qui permet de protéger la qualité de vie et de l’air, les embouteillages et la pollution dans les grandes villes.

     

     

    AI – Les députés européens s’apprêtent mercredi à adopter des règles pour encadrer l’intelligence artificielle, une législation unique au niveau mondial. Les officiels européens se sont penchés sur la rédaction du texte de la loi, en partant des prémisses que la société actuelle n’était pas suffisamment prête pour relever les défis de l’Intelligence artificielle. Les europarlementaires ont donc proposé un document censé réglementer l’AI sur le marché. Les modèles d’Intelligence artificielle à usage général devront respecter des obligations de transparence ainsi que les règles européennes en matière de droit d’auteur. Par ailleurs, la Commission européenne a fixé le cadre des négociations avec la République de Moldova et l’Ukraine, en vue de l’intégration des deux pays à l’UE. La cheffe de l’Exécutif de Bruxelles a annoncé devant le Parlement européen qu’elle recommande le début des négociations d’adhésion avec la Bosnie Herzégovine.

     

     

    Gaudeamus – La 22ème édition du Salon du livre Gaudeamus organisé par Radio Roumanie s’ouvre aujourd’hui à Craiova, dans le sud-ouest. Y participent des dizaines de maisons d’édition et des agences de distribution qui proposent au public plus de 10.000 titres dont la plupart publiés récemment. Cinq jours durant, le public aura l’occasion de profiter des prix promotionnels, de participer à des lancements, à des débats littéraires ou à des lancements. L’édition se déroule aussi bien en présentiel, qu’en ligne.

     

     

    Météo – Temps morose ce mercredi, en Roumanie où des pluies tombent sur la plupart du territoire. Des précipitations mixtes sont signalées en altitude. Les températures vont de 5 à 15 degrés. 10 degrés à midi, à Bucarest.

  • Candidature roumaine à l’OTAN

    Candidature roumaine à l’OTAN

    Le président roumain brigue le poste de secrétaire général de l’OTAN

     

    Ancien ambassadeur à Washington et ancien ministre des Affaires étrangères au début des années 2000, lors de l’adhésion de la Roumanie à l’Alliance de l’Atlantique Nord, Mircea Geană est, depuis octobre 2019, secrétaire général adjoint de l’Alliance, la plus haute position internationale à laquelle un Roumain peut accéder. Et dernièrement, notent la presse et les experts politiques de Bucarest, Geoană se trouve plus souvent au pays qu’à Bruxelles, ce qui indiquerait le désir de se présenter cette année encore à la présidence de la Roumanie, qu’il avait manquée en 2009. A Bucarest, l’atlantiste et résolument pro-européen Klaus Iohannis achèvera en 2024 son deuxième quinquennat présidentiel auquel la Constitution lui donnait droit. Et c’est sans surprise qu’il a annoncé mardi sa candidature au poste de secrétaire général de l’OTAN. Un poste actuellement tenu par le Norvégien Jens Stoltenberg dont le mandat s’achève cette année.

     

    Une candidature légitime

    Selon le président roumain, la profonde compréhension des défis auxquels l’OTAN est confrontée, ainsi que la performance de la Roumanie au sein de l’Alliance, et son soutien indéfectible à l’Ukraine voisine envahie par les troupes russes sont autant de facteurs légitimant la candidature de Klaus Iohannis au poste de Secrétaire générale de l’OTAN. « Dans un contexte sécuritaire compliqué, notre pays a prouvé qu’il était un pilier de stabilité dans la région », a déclaré le chef de l’Etat roumain, ajoutant qu’il était temps pour la Roumanie d’assumer encore plus de responsabilités au sein des structures euro-atlantiques. L’annonce de sa candidature, notent les analystes, intervient dans le contexte de demandes des États d’Europe de l’Est de ne pas être ignorés lorsqu’ils partagent des postes de premier plan au sein de l’Alliance de l’Atlantique Nord ou de l’Union européenne. La Roumanie et d’autres partenaires orientaux ont explicitement demandé une plus grande représentation dans les structures de l’OTAN, surtout à un moment où la sécurité régionale est menacée par la guerre en Ukraine. L’OTAN, disent les critiques du pays, mérite mieux que Iohannis. Ils affirment que pendant près d’une décennie à la tête de l’État roumain, il n’a pas connu de succès notable. Ils lui reprochent également son arrogance, sa commodité, son penchant pour l’opulence et ses très faibles capacités de communication.

     

    Mark Rutte, favoris des grandes puissances de l’OTAN

    D’après ce que l’on sait pour l’instant, le président roumain aura comme opposant le Premier ministre néerlandais Mark Rutte, qui se retire également de la politique nationale. Celui-ci semble être le favori, car il bénéficie du soutien des grandes puissances de l’OTAN : les États-Unis, la Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne. Mais le choix se fait par consultations diplomatiques entre tous les Etats membres, et la décision n’est annoncée que lorsqu’un consensus est atteint sur un seul candidat. Et Rutte, déjà mal perçu par les chancelleries Turque, Roumaine, en Hongroise ou Bulgare, est loin de faire l’unanimité. (Trad : Charlotte Fromenteaud)

  • La Roumanie soutient la politique de l’OTAN des portes ouvertes 

    La Roumanie soutient la politique de l’OTAN des portes ouvertes 

    Ce fut dans le cadre d’une cérémonie déroulée sous la pluie et dans le froid que le drapeau de la Suède, devenue le 32e membre de l’OTAN a été hissé lundi à midi, au siège de Bruxelles de l’Alliance de l’Atlantique Nord. C’était l’épilogue d’un parcours de près de deux ans ce cet Etat scandinave qui a renoncé à 200 ans de neutralité et de non-alignement militaire. En mai 2022, la Suède a annoncé aux cotés de la Finlande, l’intention de faire part de l’organisation de l’Atlantique Nord, après l’invasion russe de l’Ukraine. La Finlande a été la première à réaliser son objectif, alors que la Turquie et ensuite la Hongrie se sont opposées à l’adhésion de la Suède. En échange de son feu vert, Ankara a demandé et par la suite reçu des engagements fermes de la part des autorités de Stockholm de combattre le terrorisme. Finalement Budapest, qui n’a jamais formulé d’objection spécifique à l’adhésion de la Suède a ratifié le protocole d’adhésion du pays scandinave.

     

    Un événement « historique » 

     

    L’adhésion de la Suède à l’OTAN est un événement « historique » et le président russe Vladimir Poutine « a échoué » dans sa tentative d’affaiblir l’Alliance, a déclaré le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg. « Lorsque le président Poutine a lancé l’invasion (en Ukraine) il y a deux ans, il voulait moins d’Alliance et davantage de contrôle sur ses voisins. Il voulait détruire l’Ukraine en tant qu’Etat souverain, mais il a échoué. L’Alliance est plus étendue et plus puissante, l’adhésion de la Suède consolide l’OTAN et rend plus sûr l’ensemble de l’Alliance », a déclaré M Stoltenberg dans une conférence de presse conjointe avec le premier ministre suédois Ulf Kristersson, au siège de Bruxelles de l’organisation. « C’est une victoire pour la liberté », soulignait à Washington, le premier ministre suédois, après avoir présenté au secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, les documents officiels d’adhésion, les Etats unis étant le dépositaire du Traité de l’Atlantique Nord, signé dans la Capitale américaine en 1949.

     

    Réctions à Bucarest 

     

    Le ministère des Affaires Etrangères de Bucarest a salué l’adhésion de la Suède de l’OTAN par le dépôt le 7 mars de l’instrument de ratification au département d’Etat des Etats-Unis. Par l’adhésion à l’OTAN, la Suède est plus puissante et plus sûre et l’Alliance plus consolidée, affirment les autorités de Bucarest qui réaffirment que la Roumanie soutient fermement la politique des portes ouvertes de l’Alliance.

     

    Lundi, les drapeaux de la Suède, de la Roumanie et de l’OTAN ont été hissés au siège du ministère roumain de la défense en présence du ministre Angel Tîlvăr et de l’ambassadrice de Suède en Roumanie, Therese Hyden. « Ensemble, nous sommes plus puissants. En tant que membre, la Suède contribuera en égale mesure tant à l’élaboration des politiques et des décisions de l’Alliance qu’à la consolidation des forces alliées. Le nouvel allié met sur la table de l’OTAN une armée puissante et très bien préparée, ainsi qu’une industrie de la défense robuste », a également commenté Angel Tîlvăr. Selon lui, « pour consolider la situation sécuritaire il faut entreprendre des mesures de dissuasion de la Russie et l’adhésion de la Suède à l’Alliance de l’Atlantique nord, aux côtés de la Finlande, contribuera substantiellement à la posture intégrée de défense et de dissuasion sur le flanc est, assurant de la cohérence et de l’unité depuis la mer Baltique et jusqu’à la mer Noire. »  (Corina Cristea)

  • 11.03.2024 -mise à jour

    11.03.2024 -mise à jour

    Elections – Le conseil de coordination de la coalition à la gouvernance en Roumanie, formée du Parti Social-Démocrate (PSD) et du Parti National Libéral (PNL) a adopté lundi une décision pour établir le calendrier des deux scrutins électoraux prévus le 9 juin 2024. Selon le décret d’urgence visant l’organisation simultanées des élections européennes et locales, les élus pourront se porter candidats sur les listes d’une autre formation politique à condition de l’annoncer 45 jours avant le scrutin. Le document mécontente l’opposition selon qui, l’acte normatif adopté vendredi en ce sens contient des mesures contraires à la Constitution et à plusieurs décisions antérieures adoptées par la Cour Constitutionnelle.

     

    Diplomatie – La cheffe de la diplomatie roumaine, Luminita Odobescu, a eu une conversation téléphonique lundi, avec son homologue Nippon, Yoko Kamikawa, dans le contexte du premier anniversaire de la signature de la Déclaration commune de mise en place du Partenariat stratégique roumano-japonais. Les deux responsables ont passé en revue les projets économiques, sectoriels et culturels, tout en mettant en évidence leurs opportunités de développement. Les deux ministres se sont penchés aussi sur les dernières évolutions en Europe et dans la région Asie-Pacifique, tout en insistant sur la nécessité de poursuivre le soutien de leurs pays à l’Ukraine.

     

    Protestations – Des milliers de professionnels de la santé, membres de la Fédération de la Solidarité sanitaire, ont protesté lundi devant les sièges des Ministères roumains du Travail, de la Santé et du Parlement, en revendiquant des majorations salariales. Les syndicalistes sont toujours mécontents, bien que le gouvernement ait approuvé la semaine dernière une hausse salariale dans le secteur sanitaire de 20 %, à effectuer en deux tranches égales – l’une en mars et la seconde en juin. Selon les représentants des syndicats de la santé, cette majoration ne suffit pas et ne couvre même pas l’inflation. Plus encore, ils dénoncent le fait que le décret d’urgence de l’Exécutif ne comporte aucune prévision quant au montant des primes et des indemnités de gardes.

     

    Défense – « La Roumanie soutient la politique des portes ouvertes de l’Alliance de l’Atlantique Nord et l’adhésion de la Suède montre justement que la porte de l’OTAN reste ouverte et qu’ensemble, nous sommes plus forts ». C’est ce qu’a affirmé le ministre roumain de la Défense, Angel Tîlvar, lors d’une cérémonie, lundi, au siège de son ministère, à l’occasion de l’adhésion de Suède à l’OTAN, en présence de l’ambassadrice suédoise à Bucarest, Therese Hyden. Celle-ci a affirmé que par son adhésion à l’Alliance, la Suède sera plus sécurisée e l’OTAN, plus puissant.

     

    Langue roumaine – La Cour Constitutionnelle moldave a rejeté lundi une saisine avancée par les députés socialistes et communistes, et décidé que le terme « la langue roumaine » reste dans toute la législation de la République, y compris dans la Constitution. Fin mars, les députés du Bloc des communistes et des socialistes de Chisinau ont appelé la Cour Constitutionnelle de la République de Moldova pour lui demander d’examiner la légitimité de la décision de remplacer le terme “langue moldave” par celui de “langue roumaine” dans toute la législation de la République, y compris dans la loi fondamentale du pays. Ils ont invoqué comme principal argument le fait que le groupe parlementaire du parti Action et Solidarité avait changé la Constitution grâce aux votes d’une majorité simple de députés, à la place de deux tiers des voix. Le projet a été adopté par le Parlement moldave en 2023 et promulgué par la présidente, Maia Sandu.

     

    Halep – Après une pause d’une année et demie, la joueuse roumaine de tennis Simona Halep revient sur le terrain. Ancienne leader mondiale du tennis féminin,  Simona est partie lundi matin pour Miami. Son dernier match officiel remonte à août 2022. Simona a reçu une wildcard de la part des organisateurs du tournoi WTA 1000 des Etats-Unis, ce qui lui permet de se trouver au tableau principal de la compétition qui se tient du 17 au 31 mars. Pour rappel, Simona Halep a reçu le droit de revenir sur le terrain après que le Tribunal arbitral du sport de Lausanne eut réduit sa suspension pour dopage de quatre ans à neuf mois. La sportive roumaine a réussi à prouver le fait que la substance illégale qu’elle avait ingérée sans le savoir provenait d’un supplément alimentaire contaminé.

     

    Météo – En Roumanie, le temps sera plutôt couvert et des pluies tomberont sur la moitié orientale du pays. Des chutes de neige et des pluies seront signalés en altitude. Le vent soufflera légèrement sur le relief et plus fort sur l’est de la Roumanie. Mardi, les températures iront de 5 à 17 degrés.

  • L’Ukraine est entrée dans sa troisième année de guerre

    L’Ukraine est entrée dans sa troisième année de guerre

    Un contexte difficile

     

    L’Ukraine, que la Russie estimait pouvoir mettre à genoux en 30 jours, est entrée le 24 février dernier dans sa 3e année de guerre. Une guerre dont le bilan compte déjà des pertes humaines et matérielles terribles, et qui a mis à rude épreuve les équilibres géostratégiques anciens. Une guerre qui perdure et qui met la pression sur les capacités de résilience des forces ukrainiennes, qui ne cessent d’engranger des pertes de plus en plus considérables à cause du déficit en matière de munition, hommes sous le drapeau et armes disponibles.

     

    L’aide américaine appuyée par le président démocrate Joe Biden est toujours bloqué par les républicains majoritaires au Congrès, tandis que l’ombre d’une possible victoire de Donald Trump à la Maison Blanche devient de plus en plus menaçante.

     

    Le point sur la situation militaire 

     

    Invité sur les ondes de Radio Roumanie, le professeur des univertsitésȘtefan Popescu, spécialiste dans les relations internationales fait le point sur la situation militaire.

    « La guerre d’Ukraine est devenue une guerre de positions, une machine infernale qui fait un nombre significatif de victimes civiles et militaires, de l’ordre de centaines de milliers, qui détruit une quantité impressionnante de matériel, soit des milliers de blindés de part et d’autre, qui consomme des millions d’obus, mais sans percée significative. Une guerre que l’Europe n’avait plus connu depuis les deux guerres mondiales.  Quant à l’Ukraine, ses troupes s’étendent sur une ligne de front de plus de mille Km, alors que la Russie occupe, avec la Crimée, près de 20% du territoire ukrainien. Or, pour faire la différence dans une telle guerre d’usure, il faut disposer des réserves en matière de troupes, de l’ordre des centaines de milliers, du matériel, de munition. Et pour l’instant, l’avantage est du côté russe, car la Russie est de 4 à 5 fois plus peuplée, et qu’elle dispose d’une industrie de guerre localisée loin de la portée des missiles ukrainiens. La Russie dispose en outre du soutien militaire d’un certain nombre de puissances étrangères, telles la Chine, l’Iran, la Corée du Nord. La guerre se trouve donc à un moment charnière, et l’Ukraine se trouve en difficulté. Les Européens, aussi disposés à épauler l’effort de guerre ukrainien qu’ils se montrent, n’arrivent pas à remplacer l’aide militaire américaine, toujours victime des luttes intestines au Congrès américain, par la majorité républicaine de la Chambre des représentants ».   

     

     

    L’Ukraine bénéficie malgré tout de l’aide de l’UE et de l’OTAN

     

    Mais l’Ukraine bénéficie malgré tout de l’aide de l’UE et de l’OTAN, et peut toujours s’appuyer sur la détermination de résistance des Ukrainiens face à l’invasion brutale de leur puissant voisin. « Nous soutenons de manière plus déterminée que jamais l’Ukraine, financièrement, économiquement, militairement, moralement, jusqu’à ce que ce pays recouvre sa liberté », avait martelé à Kiev la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, saluant à la même occasion la « résistance formidable du peuple ukrainien ».

     

    Par ailleurs, à la fin du Sommet G7 qui s’est tenu exceptionnellement à Kiev, ce jour symbolique du 24 février, les leaders des 7 pays les plus développés se sont engagés à soutenir l’Ukraine aussi longtemps que nécessaire, tout en faisant payer à la Russie l’addition de son aventure militaire. Car même loin derrière le front, les Russes commencent à ressentir le fardeau des sanctions européennes, dont le 13e paquet a été adopté le 24 février dernier.

     

    Et la Russie ?

     

    Lle professeur des universités Ștefan Popescu, spécialiste en relations internationales, précise :

     

    « Les Russes font preuve de résilience. On le savait, on l’avait constaté lors de deux guerres mondiales précédentes. Ils s’accommodent pas mal, voire affectionnent et obéissent à cette figure paternelle du leader, que Vladimir Poutine incarne. Par ailleurs, les zones urbaines, les grandes agglomérations ont été encore peu touchées par les campagnes de recrutement qui ont ciblé les régions périphériques, la Russie profonde, où l’Etat s’est montré généreux envers les familles qui ont fourni des combattants. Cette politique fait que la Russie pourra mener à bien l’effort de guerre programmé pendant au moins cette année. Cela lui permettra d’attendre tranquillement l’issue des élections américaines et l’arrivée possible d’une nouvelle administration. Je crois aussi que nous, les analystes, avons sous-estimés les capacités de l’industrie de guerre russe. La Russie est parvenue à contourner les sanctions occidentales en la matière grâce à la Chine et à la Turquie et continue de produire de l’armement. La Russie a bénéficié encore de l’attitude ambiguë de beaucoup d’autres pays d’alors, tels l’Inde, les Etats du Caucase et de l’Asie centrale, de l’Inde, ce qui lui a permis de poursuivre les échanges commerciaux avec ces pays, voire avec l’Occident, via ces pays. »

     

    La défense, une urgence

     

    Si l’Europe a quelque chose à apprendre de ce conflit est qu’elle devrait investir bien davantage dans sa défense, bâtir sa propre industrie, renforcer ses capacités de production, mieux financer ses armées pour pouvoir défendre ses intérêts même en cas de défaillance de l’allié américain. Loin d’avoir dit son dernier mot, la crédibilité de l’Occident demeure étroitement liée à l’issue de la guerre en Ukraine, rappelle le professeur Ștefan Popescu.

    (Trad. Ionut Jugureanu)