Tag: OTAN

  • 05.02.2015

    05.02.2015

    Corruption — En Roumanie, les procureurs anticorruption ont demandé l’approbation de la Chambre basse du Parlement afin de placer en garde à vue la députée Elena Udrea — ancienne ministre du Développement régional et du Tourisme -, accusée de corruption dans deux dossiers. L’ancienne ministre a rejeté les accusations et a repris ses critiques à l’adresse du directeur par intérim du Service roumain de renseignements, le général Florian Coldea. La demande de la DNA de placer Elena Udrea en garde à vue a déjà été discutée par la Commission juridique de la Chambre des députés et elle sera soumise au vote de l’assemblée plénière.



    Justice — Le Sénat de Bucarest a adopté aujourd’hui en session plénière le projet de loi par lequel la Roumanie acceptera la juridiction obligatoire de la Cour internationale de justice. Cet acte réglementaire, à l’initiative du ministère des Affaires étrangères, permettra de solutionner d’éventuels différends entre Etats. La démarche a lieu six ans après l’obtention par la Roumanie d’une victoire historique à la Cour de justice de La Haye, dans un procès l’opposant à l’Ukraine.



    Négociations — Les négociations entre la Roumanie et le FMI en marge de l’accord actuel vont bon train, a déclaré, à Bucarest, le gouverneur de la Banque nationale de Roumanie, Mugur Isărescu. Ce troisième accord préventif de crédit depuis 2009 avec le FMI, la Banque Mondiale et la Commission européenne, en déroulement, s’achève à l’automne. Se trouvant à Bucarest en mission d’évaluation jusqu’au 10 février, les experts financiers des trois bailleurs de fonds discutent avec les autorités roumaines des récentes évolutions et priorités dans les réformes économiques.



    Défense — La mise en place de la Force de réaction rapide, la structure de défense collective de l’OTAN la plus importante depuis la fin de la Guerre froide, domine aujourd’hui, à Bruxelles, l’agenda de la réunion des ministres de la Défense des Etats de l’Alliance. En 48 h tout au plus, cette Force de réaction rapide devrait pouvoir être déployée dans un pays ou une région de l’OTAN faisant l’objet de menace ou d’attaque. Le secrétaire général de l’Alliance, Jens Stoltenberg, a annoncé que plusieurs centres de commande militaire seraient construits en Roumanie, Bulgarie, Pologne, Estonie, Lettonie et Lituanie. La réunion de Bruxelles, à laquelle participe aussi le ministre roumain de la Défense, Mircea Duşa, a lieu dans un contexte spécial, étant donné la crise d’Ukraine.



    Film — L’unique production roumaine inscrite dans la compétition officielle du festival de film de Berlin, dont la 65e édition s’est ouverte aujourd’hui, est « Aferim » , de Radu Jude, dont la première mondiale aura lieu le 11 février, en présence des acteurs et de l’équipe de création. Le protagoniste, Teodor Corban, est ainsi entré dans la course à l’Ours d’argent, le trophée qui récompense la meilleure prestation masculine dans un rôle principal. Fruit d’une coproduction entre la Roumanie, la Bulgarie et la République Tchèque, « Aferim » parle de l’esclavage des Tziganes dans les Principautés roumaines des années 1830. Notons aussi qu’un autre film roumain, « De ce eu ? » « Pourquoi moi ? », réalisé par Tudor Giurgiu, sera lui aussi présenté à Berlin, mais dans la section « Panorama », aux côtés d’une trentaine de longs métrages de fiction venus de tout autant de pays. Inspiré de faits réels, « De ce eu ? » raconte l’histoire d’un procureur idéaliste qui tente de résoudre un cas de corruption très compliqué, dans la Roumanie tumultueuse des années 2000.



    Football — L’équipe de football de la Roumanie figure au 5e groupe, aux côtés du Danemark, de l’Arménie, du Pays de Galles, de la Bulgarie et du Luxembourg, dans les qualifications au Championnat européen des moins de 21 ans, qui aura lieu en Pologne en 2017, suite au tirage au sort de Nyon. Les 52 équipes représentatives ont été partagées en six urnes par valeur, et la Roumanie s’est retrouvée dans la deuxième. Les 9 gagnantes des groupes se qualifient directement au tournoi final, et les quatre meilleures occupantes des secondes places disputeront un play-off pour décider des deux dernières sélectionnées qui participeront à l’Euro 2017.

  • 30.01.2015 (mise à jour)

    30.01.2015 (mise à jour)

    Déclaration — La députée roumaine Elena Udrea, ancienne ministre du Développement régional et du tourisme et candidate à la présidentielle de novembre 2014 de la part du PMP (d’opposition), a annoncé vendredi avoir fait une dénonciation au Parquet national anticorruption contre le procureur en chef de cette institution, Laura Codruta Kövesi, et contre le directeur par intérim du Service roumain de renseignements, Florin Coldea. Dans un entretien accordé à un site d’infos, Udrea a affirmé avoir fait du lobby auprès du premier ministre en exercice, le social-démocrate Victor Ponta, en vue de la nomination de Laura Codruta Kövesi à la tête du Parquet national anticorruption. Udrea accuse aussi Coldea qu’avant de devenir chef par intérim du Service roumain de renseignements, il aurait demandé à son ex-époux, Dorin Cocos, 500.000 euros pour soutenir une chaîne privée de télévision, contrôlée par l’homme d’affaires et député Sebastian Ghita, démissionnaire du PSD. Les déclarations sont faites dans le contexte dans lequel à compter de jeudi, Elena Udrea est enquêtée sous contrôle judiciaire dans le dossier appelé Microsoft, dans lequel d’autres anciens ministres et hommes d’affaires sont sous enquête, y compris son ex-époux. Elle est accusée d’avoir acquis et utilisé des biens de lui — qui est déjà arrêté — et dont elle savait qu’ils provenaient d’infractions.



    Ukraine — La Roumanie est favorable à de nouvelles sanctions contre la Russie et les séparatistes de l’est de l’Ukraine, s’il n’y a pas de progrès sur le terrain et dans les formats de négociations, a déclaré vendredi le chef de la diplomatie, Bogdan Aurescu. Il avait participé, la veille, à Bruxelles, à une réunion des ministres européens des Affaires étrangères, qui ont décidé de prolonger, jusqu’en septembre, les sanctions en place contre la Russie, et d’élargir la liste de citoyens ukrainiens et russes interdits d’entrée dans l’espace communautaire. D’autre part, sur le terrain, des dizaines de personnes, des civils pour la plupart, ont perdu la vie, jeudi et vendredi, dans les combats entre les forces gouvernementales et les rebelles pro russes. Plus de 5000 personnes ont péri depuis le début du conflit, en avril 2014.



    Discussion — Le ministre roumain de la Défense, Mircea Duşa, et son homologue allemande, Ursula von der Leyen, ont eu une discussion téléphonique, vendredi, selon un communiqué du ministère de Bucarest. L’agenda de la discussion a été dominé par la situation de sécurité du flanc est de l’OTAN, sur la toile de fond du conflit armé d’Ukraine, voisine de la Roumanie, et par la réunion ministérielle de l’Alliance de l’Atlantique Nord prévue la semaine prochaine à bruxelles. Les deux interlocuteurs ont également souligné l’importance du dialogue politique et militaire au sommet entre Bucarest et Berlin, précise le communiqué du ministère de la Défense.



    OTAN — La Roumanie est un des six Etats de l’Est européen dans lesquels l’OTAN déploiera des unités de petites dimensions, a annoncé, vendredi, l’Alliance. Son secrétaire général, Jens Stoltenberg, a déclaré que ces unités, qui seront disloquées aussi en Estonie, Lettonie, Lituanie, Pologne et Bulgarie, auraient un rôle-clé, parce qu’elles feraient la connexion entre les forces nationales et les troupes de l’OTAN. Les pays qui fourniront les quelques milliers de militaires qui seront formés et déployés dans le flans est de l’Alliance devraient être annoncés la semaine prochaine, a précisé Stoltenberg. Rappelons que l’OTAN a décidé de créer une force d’intervention rapide dans l’est de l’Europe en réaction aux actions de la Russie en Ukraine.



    Corruption — La Haute Cour de cassation et de justice de Bucarest doit décider ce vendredi de placer ou non en détention provisoire l’ex-ministre de l’Economie, Adriean Videanu. Celui-ci a été retenu par les procureurs du Parquet national anti-corruption pour complicité à abus de fonctions, dans un dossier détaché de celui dont fait l’objet Alina Bica, ex chef de la Direction d’investigation des infractions de criminalité organisée et de terrorisme. Parmi les autres personnes arrêtées figurent aussi Alin Cocos, le fils de l’homme d’affaires Dorin Cocos, déjà arrêté, et un conseiller d’Alina Bica, accusés de corruption active et de trafic d’influence et respectivement de complicité à la prise illégale d’intérêts. Jeudi, les procureurs anti-corruption avaient décidé d’enquêter sous contrôle judiciaire la députée Elena Udrea, ex-ministre du Tourisme et l’ex-épouse de Dorin Cocos, dans le cadre de laffaire appelée Microsoft. Elena Udrea, aux côtés de plusieurs autres ex-ministres, est sous enquête pour avoir accordé illégalement des licences informatiques au ministère de l’Education nationale. La députée Udrea est accusée d’avoir reçu et utilisé des biens de Dorin Cocos, même si elle savait que ceux-ci provenaient d’infractions.



    Francs Le gouverneur de la Banque centrale roumaine, Mugur Isarescu, a déclaré ce vendredi qu’après des pourparlers avec les banques commerciales, la Banque nationale acceptera la conversion des crédits en Francs suisses en crédits en lei, au taux de change actuel. La Banque centrale souhaite que ce problème soit résolu par des solutions individuelles et non pas par une mesure générale. Ces déclarations interviennent sur la toile de fond d’un débat créé par l’appréciation historique du Franc suisse suite à la décision du 15 janvier de la Banque nationale suisse d’éliminer le taux de change plancher euro-franc. La décision a provoqué l’envolée de la monnaie helvétique par rapport à l’euro mais aussi au leu. Environ 75 mille Roumains débiteurs en Francs sont touchés par la forte appréciation de cette monnaie.



  • 16.01.2015

    16.01.2015

    Réunion — Le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg a salué aujourd’hui la contribution des militaires roumains aux missions de l’Alliance atlantique en Afghanistan et au Kosovo. Après la réunion de Bruxelles avec le président Klauis Iohannis, le responsable de l’OTAN a qualifié la Roumanie d’allié fort et salué la décision des autorités de Bucarest d’allouer 2% du PIB à la défense. A son tour, le président Iohannis a estimé que sur la toile de fond de la crise ukrainienne, l’OTAN devrait confirmer sa solidarité par des actions fermes. Le président roumain a plaidé pour ce qu’il a appelé le soutien continu de l’OTAN à ses voisins de l’est : les ex-républiques soviétiques Ukraine, République de Moldova et Géorgie. Jeudi, M Iohannis s’est entretenu avec les présidents du Conseil européen, Donald Tusk, et de la Commission européenne, Jean Claude Juncker, affirmant que la Roumanie pouvait et devrait devenir membre de l’espace Schengen. Le président roumain fait sa première visite aux institutions européennes et euro-atlantiques après son investiture le mois dernier.



    Justice — Le ministre roumain de la Justice, Robert Cazanciuc a déclaré aujourd’hui pour la radio publique roumaine que le rapport de la Commission européenne sur la justice roumaine réalisé dans le cadre du Mécanisme de coopération et de vérification, sera positif pour la deuxième année de suite. Aux dires du ministre roumain, l’évaluation affirme que la Roumanie dispose d’un système judiciaire indépendant et d’institutions efficaces d’application de la loi. La Roumanie est aujourd’hui un exemple de bonnes pratiques dans le domaine de la Justice — a également déclaré le ministre Cazanciuc. Celui-ci devrait parler lundi et mardi à Bruxelles avec des responsables de la Commission européenne sur le prochain rapport de l’exécutif européen sur la Roumanie. Les efforts de lutte contre la corruption et de réforme de la justice roumaine sont suivis par le biais du Mécanisme de coopération et de vérification depuis 2006.



    Franc — Les bourses asiatiques ont termine en baisse aujourd’hui après la décision de la Banque nationale suisse (BNS) de supprimer son taux plancher de la monnaie suisse face à son homologue européenne, fixé jusqualors à 1,20 franc suisse pour un euro, ce qui a provoqué une bond de 30% du franc suisse et bouleversé le marché des changes. Ce matin le rapport du franc suisse face à l’euro était de près de 1 à 1, sur les marchés asiatiques, malgré une légère baisse par rapport à la journée précédente. Aux bourses d’Europe centrale et de l’est, les monnaies et les actions des banques ont également chuté ce jeudi. Le leu roumain et le forint hongrois ont atteint des niveaux minimum historiques par rapport au franc suisse, fait savoir Bloomberg. Cette situation concerne particulièrement les plus de 150 mille Roumains qui avaient contracté des crédits en francs.



    Tennis — La joueuse de tennis roumaine, Simona Halep, numéro trois mondial, rencontrera l’Italienne Karin Knapp dans le round inaugural de l’Open d’Australie, le premier Grand Chelem de l’année qui doit commencer ce lundi. L’année dernière, Halep a avancé jusqu’aux quarts de finale de la compétition. Par ailleurs, le double formé par le Roumain Horia Tecau et le Néerlandais Jean-Julien Rojer s’est qualifié dans la finale du tournoi de Sydney, après avoir remporté vendredi la demi-finale contre les Polonais Robert Lindstedt et Marcin Matkowski. Un autre joueur roumain, Florin Mergea et le Britannique Dominic Inglot se sont également qualifiés vendredi dans la finale de double du tournoi d’Auckland, en Nouvelle Zélande, après la victoire contre Marcelo Melo du Brésil et Maxi Mirnîi du Belarus.



  • Le président roumain, Klaus Iohannis, dans la capitale de l’Europe

    Le président roumain, Klaus Iohannis, dans la capitale de l’Europe

    Fraîchement installé à la tête de lEtat roumain, le président Klaus Iohannis sest rendu ces jeudi et vendredi à Bruxelles pour sentretenir avec les responsables communautaires et ceux de lAlliance nord-atlantique. Avant ce voyage, Klaus Iohannis affirmait dailleurs que la consolidation de lintégration européenne de la Roumanie, de même que le renforcement du statut de Bucarest en tant que membre de lOTAN étaient une priorité de son mandat, des propos quil a tenu aussi devant ses interlocuteurs – le président de la Commission européenne, Jean-Claude Junker, le président du Conseil européen, Donald Tusk, et le secrétaire général de lAlliance, Jens Stoltenberg.



    Avec eux, le président roumain a évoqué le passage de la Roumanie à leuro, lamélioration de labsorption des fonds structurels mis à la disposition du pays ainsi que laccord visant une enveloppe budgétaire plus étoffée pour la Défense roumaine. Avec Jean-Claude Junker, Klaus Iohannis a discuté tout particulièrement de lentrée de la Roumanie dans lespace Schengen de libre circulation, une démarche appuyée par le chef de lexécutif européen, mais qui est soumise à des conditions strictes et précises – à savoir au progrès des réformes en justice, attentivement suivies par le Mécanisme européen de coopération et de vérification.



    A ce sujet, le président roumain affirmait: “Dans quelques jours un autre rapport du Mécanisme sera rendu public. Avec le président de la Commission, nous avons convenu que la situation nous encourage à dire que, durant nos mandats respectifs, nous allons réussir à finaliser ce processus, car la Roumanie a fait des progrès substantiels pour ce qui est du renforcement des institutions de lEtat et de lEtat de droit, la mise en œuvre des réformes structurelles et lindépendance de la justice.”



    Présente aux pourparlers de Jean-Claude Junker avec Klaus Iohannis, la commissaire européenne aux politiques régionales, la Roumaine Corina Creţu, a rappelé que la Commission avait mis en place un groupe de travail chargé dassister techniquement les pays membres ayant un faible taux dabsorption des fonds communautaires, dont la Roumanie.



    Corina Creţu: “Nous allons nous rendre sur place dans tous ces Etats membres. Nous avons dailleurs un dialogue permanent avec eux afin de pouvoir mettre à profit maximum les onze mois qui restent jusquen décembre 2015, dernier mois durant lequel on peut encore avoir accès aux financements alloués pour la période 2007-2013”, a dit la commissaire aux politiques régionales.



    A noter encore quaprès Bruxelles, le président roumain, Klaus Iohannis, doit se rendre la semaine prochaine en France et en Allemagne, les deux pays qui constituent le moteur de lUE. (trad Andrei Popov)

  • Cette année, en Europe

    Cette année, en Europe

    La crise ukrainienne et la nouvelle guerre froide



    Pour de nombreux analystes et décideurs politiques, 2014 est l’année du déclenchement d’une nouvelle guerre froide. La chute, en janvier dernier, du régime pro-moscovite de Kiev, remplacé par une administration ukrainienne pro-occidentale, suite à une révolte sanglante, a été suivie d’actions dures de la part de la Russie. Remarquable de cynisme et d’efficacité, l’annexion, sans combat, de la Crimée en mars dernier n’en a été que le début.


    Moscou a continué, tout au long de l’été, à soutenir politiquement, militairement et en matière de logistique, la rébellion sécessionniste pro-russe de l’est de l’Ukraine, soldée par plus de 4 mille morts. Parmi eux figurent les 300 passagers, pour la plupart néerlandais, d’un avion civil abattu, selon les indices, par l’artillerie des séparatistes. Confrontée à ces faits, la communauté internationale a dû constater, avec inquiétude, l’éveil, sous Vladimir Poutine, de l’appétit territorial de la Russie et le manque de scrupules de Moscou, dignes des époques tsariste et stalinienne. Les Etats-Unis, l’UE et leurs partenaires du monde démocratique y ont répondu par des mesures punitives — à la fois politiques et économiques.


    Inquiétée par les évolutions en Ukraine — son plus grand voisin en termes de superficie et de nombre d’habitants — la Roumanie, avant-poste oriental de l’UE et de l’OTAN, a demandé à ses partenaires occidentaux un renforcement de leur présence militaire dans la région. Bucarest s’est prononcé de manière constante et ferme, par la voix du chef de l’Etat, du gouvernement et du ministère des affaires étrangères, en faveur du respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Ukraine, pays où vit un demi-million d’ethniques roumains.




    Victoires électorales des pro-européens à Kiev et à Chişinău



    En Ukraine et en République de Moldova, l’électorat a prouvé soutenir l’orientation européenne de ces deux ex-républiques soviétiques, qui ont signé des accords d’association et de libre échange avec Bruxelles. Le verdict des urnes infirme la rhétorique russe sur les soi-disant droits de Moscou sur ses anciennes colonies.


    A Kiev, le milliardaire pro-occidental Petro Porochenko a été élu aux fonctions de président du pays, alors qu’au Parlement, les nostalgiques de l’Union Soviétique et les adeptes du président déchu, Viktor Ianoukovitch, sont devenus minoritaires après le scrutin législatif. En outre, pour la première fois depuis la proclamation de l’indépendance de l’Ukraine, en 1991, les communistes n’ont plus franchi le seuil électoral de 5% et n’occupent plus des fauteuils parlementaires à Kiev.


    Les philo-russes communistes, socialistes ou populistes ont perdu les élections en République de Moldova aussi. Associés, dès 2009, pour constituer l’Alliance pour l’intégration européenne (au pouvoir), les partis Libéral-Démocrate, Démocrate et Libéral se sont assurés, de nouveau, le 30 novembre, la majorité au Parlement de Chişinău, et continueront à gérer ensemble les affaires de la République de Moldova. Les leaders de ces formations politiques espèrent qu’en 2017, celle-ci obtiendra le statut de pays candidat à l’UE, pour en devenir membre en 2020.


    La Roumanie, qui soutient les efforts d’intégration européenne de la République de Moldova, avec laquelle elle partage la même langue, la même histoire et la même culture, a salué la victoire des partis pro-européens dans l’Etat voisin.




    Elections européennes



    Les élections européennes de mai dernier ont confirmé la suprématie des familles idéologiques démocratiques du continent : les populaires, les socialistes et les libéraux, qui ont remporté 2 tiers des sièges au Parlement Européen.


    Pourtant, ces élections ont également provoqué de l’inquiétude, à cause de la recrudescence, dans presque tous les Etats de l’Union, de la rhétorique de discrimination et anti-immigration. De Hongrie jusqu’en France et de Grèce jusqu’aux Pays-Bas, les partis eurosceptiques ou carrément anti-européens ont envoyé leurs représentants au Législatif communautaire.


    La Roumanie n’est représentée à Strasbourg et Bruxelles par aucun eurodéputé populiste ou xénophobe. Des formations politiques roumaines affiliées aux grands partis de l’Union, promoteurs des valeurs européennes, se sont partagés les 32 mandats attribués à Bucarest : pour la gauche politique, le Parti Social Démocrate, principal parti au pouvoir à Bucarest affilié aux socialistes européens; pour la droite, le Parti National Libéral, affilié jusqu’ici à l’Alliance des Libéraux et des Démocrates et qui a rejoint cette année les Populaires, ainsi que le Parti Démocrate Libéral (PDL), le Parti du Mouvement Populaire (PMP) et l’Union Démocratique des Magyars de Roumanie (UDMR), tous déjà membres du Parti Populaire Européen.




    Changements à la tête des institutions européennes



    Soutenu par ses collèges socialistes et par les populaires européens, l’Allemand Martin Schultz a été réélu pour un mandat de 2 ans et demi à la tête du Législatif communautaire. Selon un accord entre les deux partis, un représentant des populaires se trouvera à la tête du Parlement européen pendant la seconde moitié de l’actuelle législature.


    Les autres institutions européennes ont renouvelé leurs directions en automne. Après dix années marquées par le plus ample élargissement à l’Est et au Sud que l’Union ait connu depuis sa création, le Portugais José Manuel Barroso a cédé sa place de chef de la Commission européenne au Luxembourgeois Jean-Claude Juncker.


    Le nouveau président du Conseil européen, le Polonais Donald Tusk, premier Est-européen à remplir cette fonction, remplace le Belge Herman van Rompuy. L’Italienne Federica Mogherini s’est installée à la tête de la diplomatie européenne, fonction détenue jusqu’ici par la Britannique Catherine Ashton. Dans le nouvel exécutif communautaire, la Roumanie est représentée par l’ancienne euro-députée sociale-démocrate Corina Creţu, désignée commissaire en charge de la politique régionale.


    Depuis son adhésion à l’UE, en 2007, la Roumanie a détenu les portefeuilles du multilinguisme, par Leonid Orban, et de l’Agriculture, par Dacian Cioloş, deux technocrates non-affiliés à un parti politique.




    Dossiers chauds à l’agenda de l’OTAN



    L’OTAN a, elle aussi, un nouveau secrétaire général depuis cet automne. Un autre Scandinave, l’ancien premier ministre norvégien, Jens Stoltenberg, a remplacé le Danois Anders Fogh Rasmussen à la tête de l’Alliance.


    Le nouveau secrétaire général doit gérer deux dossiers difficiles : à l’Est, les relations glaciales avec la Russie et le renforcement des mesures de sécurité pour les alliés du flanc Est, dont la Roumanie ; au sud, l’instabilité endémique du Proche Orient, dévasté par la guérilla djihadiste, à laquelle les gouvernements locaux, faibles, corrompus et inefficaces, ne peuvent pas faire face. Depuis l’été, de territoires vastes de Syrie et d’Irak sont contrôlés par l’organisation terroriste « Etat Islamique », tellement brutale qu’elle a été répudiée même par ses mentors du réseau Al-Qaïda. (trad.: Dominique)

  • A la une de la presse roumaine – 05.12.2014

    A la une de la presse roumaine – 05.12.2014

    Deux sujets dominants dans la presse écrite de ce vendredi : le vote de la diaspora lors du second tour de la présidentielle et le discours annuel du président russe sur l’état de la nation.


  • 02.12.2014 (mise à jour)

    02.12.2014 (mise à jour)

    FMI — Une délégation du Fonds Monétaire International est à partir de ce mardi à Bucarest pour des négociations avec les autorités roumaines au sujet du budget 2015. La Roumanie s’est engagée à maintenir son déficit budgétaire à 1,4% du PIB tout au plus. Le cabinet de Bucarest tentera de convaincre la délégation du FMI d’accepter aussi une dérogation et de permettre une majoration du déficit, afin de pouvoir respecter ses engagements sans majorer certaines taxes. Selon le ministère des Finances, le déficit budgétaire devrait être majoré de 0,3% du PIB pour que la Roumanie puisse respecter les engagements visant les dépenses avec sa défense nationale assumés lors du dernier sommet de l’OTAN. Une autre majoration du déficit budgétaire est nécessaire afin d’assurer le cofinancement des projets réalisés avec des fonds européens, estime également le cabinet de Bucarest.



    Réunion — A Bruxelles, le nouveau chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, a participé mardi à la réunion de la Commission OTAN-Ukraine. Lon a notamment évoqué la situation sécuritaire de cet ex-pays soviétique, voisin de la Roumanie, la détermination des autorités de Kiev à poursuivre les réformes démocratiques ainsi que la mise en œuvre par les Etats membres de lOTAN des mesures de soutien à lUkraine, convenues au sommet de lAlliance, en septembre dernier, au Royaume-Uni. A la fin de la réunion de la capitale belge, les ministres des Affaires étrangères des pays de l’OTAN et de Kiev ont adopté une déclaration commune qui réaffirme lappui de lalliance atlantique à la souveraineté et à la stabilité de lUkraine et condamne les actions militaires de la Russe en Ukraine ainsi que les projets militaires de Moscou en mer Noire, ayant des conséquences sur la stabilité de lensemble de la région. Les chefs des diplomaties des alliés critiquent également la détérioration de la situation en matière de respect des droits humains en Crimée, réitérant la non-reconnaissance de lannexion “illégale et illégitime” de cette région par la Fédération de Russie.



    Congrès – 200 Roumains environ, venus dune trentaine de pays et régions roumanophones, participent ces jours-ci au 18e Congrès de la spiritualité roumaine, accueilli par les villes dAlba Iulia et de Zlatna (centre de la Roumanie). Ce rassemblement, organisé par la Ligue culturelle pour lunité des Roumains du monde vise à renforcer les liens de la diaspora avec le pays dorigine et à déterminer lappui concret que Bucarest doit accorder aux communautés roumaines se trouvant aux quatre coins de la planète.



    Chisinau — Les leaders des partis pro-européens du Parlement de la République de Moldova ont démarré les négociations en vue de former un nouvel exécutif. Au scrutin législatif de dimanche, les partis libéral démocrate, démocrate et libéral, membres de la coalition gouvernementale en place, ont obtenu ensemble 55 mandats de député sur les 101 que compte le Parlement de Chisinau. Les 46 autres mandats ont été remportés par les socialistes et communistes pro-russes. A Chisinau, les analystes cités par les correspondants de la Radio publique roumaine affirment que la formation d’une coalition pro-européenne est déjà une certitude. Pourtant, les autorités de Chisinau devraient mener à bien les réformes lancées, sinon elles risquent de perdre l’appui de l’électorat moldave au prochain scrutin.



    Météo — Un temps très froid en Roumanie, par rapport aux normales saisonnières, à lextérieur de larc carpatique. Toutefois, le ciel est couvert sur lensemble du territoire, avec de la giboulée sur le sud et des pluies sur le sud-ouest. La neige sest abattu sur les montagnes, tandis que le vent souffle assez fort sur le centre, le sud, le sud-ouest et en montagne. Les maximales des 24 prochaines heures, iront de moins 4 à 11 degrés.

  • 26.11.2014

    26.11.2014

    Loi électorale — Les propositions visant à modifier les lois électorales sont débattues à partir d’aujourd’hui par une commission spécialisée du Parlement de Bucarest. Les membres de la commission se réuniront chaque semaine pour rédiger les modifications et établir les principes et les priorités de chaque type de scrutin : local, parlementaire, europarlementaire et présidentiel. Cette démarche survient à l’échec de l’organisation du scrutin présidentiel dans la diaspora, lorsque des milliers de Roumains n’ont pas pu exercer leur droit. Le sujet a été débattu hier au plénum de la Chambre des Députés.



    Président — Le vice-président américain, Joe Biden, a félicité par téléphone le président élu de la Roumanie, Klaus Iohannis, pour sa victoire aux élections, estimant que la présence si importante aux urnes était le signe d’une démocratie forte. Lors du même entretien téléphonique les deux responsables se sont également penchés sur l’importance de la réforme de la justice, qui est non seulement le moteur de la croissance économique, mais aussi de la sécurité nationale. Par ailleurs, Joe Biden a apprécié la contribution de la Roumanie au sein de l’OTAN et dans la lute contre le groupe l’Etat Islamique, ainsi que le soutien accordé à l’Ukraine, lit-on dans un communiqué de la Maison Blanche.



    OTAN – Environ 150 chars et véhicules blindés de l’Armée américaine stationneront dans des pays européens membres de l’OTAN, dont la Roumanie. Selon le comandant des forces américaines en Europe, le général Ben Hodges, les chars seront utilisés dans les exercices militaires de l’opération “Atlantic Resolve” lancée par l’OTAN sur la toile de fond des inquiétudes exprimées par la Pologne et les Pays baltes à l’égard des actions de la Fédération de Russie, notamment en Ukraine. Après la fin de la Guerre froide, les Etats Unis ont considérablement réduit leurs troupes en Europe, qui comptent actuellement quelque 29.000 militaires. Les Américains avaient retiré tous leurs chars du continent, mais, suite au déclenchement de la crise ukrainienne, ils ont détaché en Allemagne un bataillon mixte, formé de véhicules blindés et de chars de dernière génération, mis à la disposition des militaires participant par rotation aux exercices militaires.



    Football — Le club de foot champion de Roumanie, Steaua Bucarest, joue jeudi contre le club champion du Danemark, Aaborg DK, dans le groupe J de la Ligue Europa. Lors de leur première rencontre, Steaua a obtenu une belle victoire contre l’équipe danoise, score 6 buts à 0. Avec un palmarès de 7 point, Steaua Bucarest se classe 2e de son groupe, derrière les Ukrainiens de Dinamo Kiev. Une victoire dans le match de jeudi assurera à l’équipe roumaine la qualification au printemps européen.



    METEO — Il fait froid en Roumanie pour cette période de l’année, même très froid par endroits. Le ciel est couvert notamment dans le sud et l’est du pays. Les températures maximales de la journée iront de moins 4 à 6 degrés. Ciel couvert et moins 1 degrés, à midi à Bucarest.



    DNA — En 2014, seulement 17% des dossiers de la Direction nationale anti-corruption reposent sur des saisines provenant de la part des services de renseignement ou sur des enquêtes journalistiques, bien que, selon la perception générale, l’implication du Service Roumain de Renseignements dans l’activité du Parquet national anticorruption semble avoir augmenté. C’est ce qu’a déclaré ce mercredi la procureure en chef de la Direction Nationale Anticorruption, Laura Codruta Kovesi. La plupart des saisines ont été formulées par des citoyens et des institutions publiques, a-t-elle encore précisé. Laura Codruta Kovesi a également souligné que, par rapport aux années précédentes, le nombre des saisines reçues par les procureurs de la part des citoyens a augmenté de 63% environ, ce qui témoigne du degré de confiance de la population dans le Parquet. Cette dernière année, les enquêtes menées dans certains amples dossiers de corruption a rendu plus efficace l’activité des procureurs, a ajouté la procureure en chef de la Direction Nationale Anticorruption. Et elle de rappeler que, selon un rapport de la Banque Mondiale, le pourcentage des condamnations obtenues par son institution, à savoir 90% des cas, dépasse largement celui d’autres pays, où 75% est considéré comme un résultat raisonnable.

  • La semaine du 20 au 25 octobre 2014

    La semaine du 20 au 25 octobre 2014

    Suspensions et démissions au sein du PSD, principale formation politique de la coalition au pouvoir en Roumanie



    La semaine a été difficile pour le leader des sociaux-démocrates et chef du cabinet de Bucarest, Victor Ponta, candidat à la présidentielle du 2 novembre. Son parti a été sérieusement secoué ces derniers temps par des scandales de corruption et par une lutte intestine, dont l’enjeu est la future direction du parti. Une lutte déclenchée prématurément, en l’absence des résultats du scrutin. Ceci étant, Victor Ponta s’est vu obligé à rétablir l’ordre à l’intérieur de son parti. Mardi, lors d’une réunion d’urgence, les sociaux-démocrates ont décidé de suspendre de toutes les fonctions trois de leurs leaders emblématiques. Le maire du 5e arrondissement de la capitale, Marian Vanghelie, ainsi que le député et millionnaire en euros, Sebastian Ghiţă, ont été sanctionnés pour avoir échangé des répliques injurieuses. Le sénateur et porte — parole du parti, Dan Şova, a été lui aussi suspendu de ses fonctions, après sa mise en accusation pour trafic d’influence par les procureurs anti-corruption. Dans le même dossier figure aussi le nom de l’ancien député Viorel Hrebenciuc, qui a dû démissionner du Parlement. Il aurait promis à Şova son appui pour accéder à la direction du PSD, en échange de la promotion d’une loi sur l’amnistie et la grâce. En outre, Hrebenciuc fait l’objet de poursuites pénales dans une autre affaire, portant sur la rétrocession illégale de grandes superficies de terrains forestiers, aux côtés d’autres personnes, dont le député Ioan Adam et le sénateur Ilie Sârbu , tous les deux issus du PSD, ainsi que plusieurs magistrats. Selon les procureurs anti-corruption, le préjudice causé à la Régie nationale des forêts dépasserait les 300 millions d’euros. Dans ce dossier, Andrei Hrebenciuc, le fils de l’ex-député, a également été placé en détention provisoire pour 30 jours. Il est accusé d’avoir constitué un groupe criminel organisé, de complicité de trafic d’influence et de blanchiment d’argent.



    Le président roumain participe au Conseil européen d’automne à Bruxelles.



    Le président roumain, Traian Basescu a participé ces jeudi et vendredi à Bruxelles au Conseil européen — sommet consacré principalement à la sécurité énergétique, aux changements climatiques et à la lutte contre le virus Ebola. A l’issue d’intenses négociations, les dirigeants européens ont trouvé un accord vendredi sur un plan climat ambitieux prévoyant une réduction dau moins 40%, par rapport à 1990, de ses émissions de gaz a effet de serre dici 2030. Les 28 chefs dEtat et de gouvernement se sont aussi entendus sur deux autres objectifs: porter la part des énergies renouvelables à 27% de la consommation et faire 27% déconomies dénergie. Le Conseil européen a approuvé de nouvelles actions censées diminuer la dépendance énergétique de l’UE et améliorer sa sécurité énergétique, tant pour le gaz que pour l’électricité, dans le contexte de la crise en Ukraine et des problèmes au Moyen Orient. Par ailleurs, les leaders européens ont décidé que le nouveau commissaire aux Affaires humanitaires et à la gestion des crises, Christos Stylianides, soit aussi le coordinateur de la riposte européenne à l’épidémie d’Ebola. L’UE a également décidé d’allouer environ 25 millions d’euros pour développer un vaccin contre ce virus.



    Discussions à Bruxelles entre le ministre roumain des affaires étrangères et le nouveau secrétaire général de l’OTAN



    Le chef de la diplomatie de Bucarest, Titus Corlăţean, s’est entretenu mardi à Bruxelles avec le nouveau secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg. Les discussions ont été dominées par les mesures de mise en place des décisions politiques adoptées par le sommet de l’Alliance au Pays de Galles, les priorités du secrétaire général et les différents dossiers d’actualité en matière de relations internationales. Le ministre Titus Corlăţean a souligné le fait que la Roumanie apporterait sa contribution active aux efforts visant à définir la réaction sur le long terme de l’OTAN en matière de sécurité dans la région de la Mer noire. Il a plaidé en faveur du renforcement substantiel de la coopération entre l’Alliance nord-atlantique et ses partenaires orientaux, dont notamment la Géorgie, l’Ukraine et la République de Moldova. Titus Corlăţean a en outre réaffirmé l’appui constant de Bucarest à la politique otanienne des portes ouvertes. A son tour, Jens Stoltenberg a remercié la Roumanie pour sa contribution politique et militaire significative au sein de l’OTAN, à l’accroissement de la capacité de l’organisation à relever les nouveaux défis sécuritaires et au développement de la coopération avec les partenaires et les autres organisations internationales.



    Un centre européen de recherche au delta du Danube



    C’est dans la commune de Murighiol, située dans le sud-est de la Roumanie dans en endroit unique en Europe — la réserve de la biosphère du delta du Danube – qu’un centre de recherche européen sera installé. Des scientifiques roumains et étrangers provenant de 15 pays étudieront les systèmes fleuve — delta — mer et chercheront des solutions aux différents problèmes tels les inondations, les glissements de terrain et la pollution avec des déchets et du plastique. Le projet déclaré, l’année dernière, comme représentatif en Union Européenne doit également former des spécialistes dans le domaine.



    Inauguration du centre intégré de technologies avancées utilisant des lasers de Magurele



    Le premier laser à haute puissance de Roumanie, le plus puissant en Europe et le de deuxième au monde, sera mis en service à Magurele près de Bucarest en 2017. En marge de ce projet, un centre intégré de technologies avancées utilisant des lasers a été inauguré ce mardi. Celui-ci accueillera à partir de 2018 un programme de configuration et de mise en œuvre des expérimentations de physique nucléaire. Le ministre chargée de la recherche et du développement Mihnea Costoiu a déclaré qu’avec l’inauguration de ce centre, de nouvelles perspectives s’ouvraient à la recherche de pointe avec des applications en physique, chimie, biologie, médecine, énergie, science des matériaux, technologies ultra-avancées de production. Toutes ces perspectives auront sans aucun doute un impact important sur l’économie roumaine, a également déclaré le ministre Mihnea Costoiu.



    La nouvelle Commission européenne a été validée par le Parlement européen



    La nouvelle Commission européenne, dirigée par le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker, a reçu mercredi à Strasbourg, le vote d’investiture du Parlement européen. Elle débutera son activité le 1er novembre. La représentante de la Roumanie, Corina Creţu, est la nouvelle commissaire en charge de la politique régionale. (trad Mariana Tudose, Alex Diaconescu)

  • Roumanie – OTAN

    Roumanie – OTAN

    La rencontre de Bruxelles entre le chef de la diplomatie de Bucarest et le nouveau secrétaire général de l’OTAN , Jens Stoltenberg a été dominée par les différents dossiers d’actualité des relations internationales et par les modalités de mise en application des décisions prises lors du récent sommet de l’Alliance de l’Atlantique du Nord du Pays des Galles.



    Saluant les mesures adoptées par l’OTAN pour assurer les alliés de l’Est, Roumanie comprise, dans le contexte de la crise Ukrainienne, Titus Corlàtean souligne le fait que la Roumanie va contribuer activement pour dresser le contour de la réaction à long terme de l’Alliance vis-à-vis de la situation de sécurité de la Mer Noire : “En premier lieu nous avons des étapes à suivre au sein de l’Alliance afin d’implémenter les décisions politiques adoptées lors du sommet de l’OTAN au Pays des Galles du septembre dernier. Certes, nous étions d’accord sur le fait que ces décisions doivent devenir opérationnelles aux termes fixés, particulièrement pour la Roumanie. Il y a d’importants éléments de commande et de contrôle sur le territoire de notre pays, la progression pour constituer la force de réaction rapide et, certainement, les exercices militaires communs. Rassurer les alliées de l’Est de l’OTAN, Roumanie comprise, fait partie de la mise en pratique de ces mesures décidées par le sommet de l’OTAN. »



    Le chef de la diplomatie de Bucarest souligne l’importance fondamentale de la relation transatlantique et précise que la Roumanie, membre de l’OTAN depuis 2007, est un allié qui appuie constamment les rapports avec les Etats Unis et le Canada.



    Le ministre roumain a aussi plaidé pour un renforcement substantiel de la coopération entre l’Alliance et ses partenaires de l’Est, surtout la Géorgie, l’Ukraine et la République de Moldova, tout en rappelant l’appui constant de Bucarest vis-à-vis de la politique des portes ouvertes de l’OTAN : “Nous avons discuté des relations avec les partenaires de l’Alliance, extrêmement importantes, la manière dont nous coopérons en utilisant les décisions adoptées au sommet avec la Géorgie, l’Ukraine, particulièrement dans le contexte actuel de sécurité régionale et la République de Moldova. Nous avons souligné la position bien claire de la Roumanie que le prochain sommet de 2016 soit un sommet élargi. »



    Les discutions ont, aussi, visé le bouclier anti-missile de l’OTAN en Europe dans les circonstances où une partie de ces éléments sera placé à Deveselu, dans le sud de la Roumanie. Conçu pour détecter, contrecarrer et détruire au vol les missiles balistiques, le rôle du bouclier est défensif mais continue d’être regardé avec suspicion par Moscou. (trad Costin Grigore)

  • Défis géopolitiques dans la région de la Roumanie

    Défis géopolitiques dans la région de la Roumanie

    Léconomie de la Fédération de Russie est en train de connaître la récession, alors que les sanctions imposées suite à son implication en Ukraine ont fait plonger sa monnaie à des taux minimums par rapport à leuro et au dollar. “Les sanctions sont illégales et lOccident utilise cet instrument pour libérer sa furie. Ceci nest pas notre chemin.” – a déclaré le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, qui plaidait pour une relance du dialogue politique. Les Etats-Unis ont récemment annoncé quils pourraient annuler certaines sanctions contre la Russie, si Moscou respectait les accords de Minsk du 5 septembre, qui ont mené à un cessez-le-feu entre les forces ukrainiennes et les séparatistes pro-russes.



    Que devraient faire les Etats-Unis et lUE pour lUkraine? Le directeur du centre Eurasie du Conseil Atlantique de Washington, ex-ambassadeur des Etats-Unis à Kiev entre 2003 et 2006, John Herbst, affirmait dans une interview accordée à la radio publique roumaine que : « Il faut dabord maintenir un régime de sanctions fortes contre la Russie et, si elle avance dans lest de lUkraine le moment sera venu pour les Etats Unis et lEurope dimposer de nouvelles sanctions sectorielles contre Moscou. Et même si la Russie navance plus, les sanctions devraient rester en vigueur. Deuxièmement, les Etats-Unis devraient assumer leur rôle directeur et lOccident en général devrait fournir des ressources militaires majeures à lUkraine. Troisièmement, lOTAN doit produire une réponse beaucoup plus vigoureuse à lagression de la Russie en Ukraine et aux défis lancés par la Russie aux pays baltes. »



    A la veille de sa première visite en Occident en quatre mois, au Sommet Asie – Europe de Milan, Vladimir Poutine a fait un nouveau pas vers une désescalade de la situation en Ukraine et des tensions entre Russes et Occidentaux, engagés dans leur plus sévère confrontation depuis la fin de la guerre froide. Le leader du Kremlin a ordonné à son ministre de la défense de retirer les troupes russes, déployées depuis cet été à la frontière russo-ukrainienne, officiellement, pour participer à des exercices. Le secrétaire américain dEtat John Kerry a confirmé que les troupes russes avaient commencé à se retirer dUkraine et de la zone frontalière, mais il a affirmé que les combats entre séparatistes et forces ukrainiennes continuaient à faire des victimes. “Les tirs autour de laéroport de Donetsk doivent cesser, les troupes et les armes étrangères doivent se retirer et libérer tous les otages, a affirmé M Kerry, soulignant que la souveraineté devrait être instaurée le long de la frontière entre lUkraine et la Russie. Ce sont les principales conditions requises pour la levée des sanctions, a-t-il rappelé. Par ailleurs, à Kiev, la conseillère du secrétaire dEtat des Etats-Unis, Victoria Nuland, a déclaré quil était peu probable que les pays de lOtan acceptent une éventuelle intégration de lUkraine dans lAlliance atlantique. A son avis, “ce pays bénéficie déjà de tous les avantages dune telle coopération” et “les portes de lAlliance restent ouvertes à tout pays qui répond aux critères requis.”



    La Roumanie demeure une île euro-atlantique entourée de pays favorables à la Russie, estiment par ailleurs, plusieurs prestigieux analystes américains, spécialistes de lEurope du sud-est et de lespace ex-soviétique, qui soulignaient ainsi les différents engagements des pays voisins de la Roumanie envers Moscou. La Roumanie serait-elle vulnérable aux pressions du Kremlin dans la région? Edward Lucas, éditorialiste à The Economist, nous en parle:


    « Oui, la Roumanie est vulnérable puisqu’elle est entourée de pays signataires d’accords avec les Russes: la Bulgarie au sud et la Hongrie au nord-ouest. L’Ukraine a conclu également un accord avec la Russie, même si on ne sait pas très bien sur quoi porte exactement ce document signé en secret par Porochenko et Poutine. Il y a aussi la République de Moldova, placée dans la sphère d’influence russe, pas entièrement, mais en danger de l’être. Et puis, n’oublions pas la Serbie. Comme quoi vous êtes entourés de pays pro-russes. »



    A son tour, John Herbst affirme à propos de la vulnérabilité: « Je pense que chacun des pays est-européens membres de l’OTAN, en particulier ceux où vivent des groupes d’ethniques russes, est vulnérable aux pressions du Kremlin. Vladimir Poutine mène une politique très agressive et l’Occident doit comprendre cette réalité. »



    Aux dires d’Edward Lucas au fur et à mesure que l’Ukraine saffaiblit et que la vie des gens se dégrade, la population deviendra encore plus désespérée et réceptive à la propagande russe”.« Les Russes souhaitent miner la crédibilité occidentale en Ukraine où les responsables politiques font des promesses quils ne peuvent pas tenir. Or, si l’Ukraine ne peut pas rembourser ses dettes en hiver, le FMI se sentira humilié d’avoir prêté de l’argent à un pays qui, selon les règles du jeu, ne le méritait pas. Et puis si, Kiev prendra, par désespoir, le gaz destiné à l’Europe de l’Ouest, l’Occident se retrouvera de nouveau dans une situation embarrassante. »



    De l’avis de John Herbst, on ne saurait ignorer le fait que depuis six semaines déjà, Moscou est passé à l’attaque contre les Pays Baltes: elle a enlevé un officier estonien de contre-espionnage du côté estonien de la frontière, elle a capturé des navires lituaniens et insiste que la Lituanie lui livre les citoyens ayant refusé de s’enrôler dans l’armée soviétique dans les années 1990. Autant de gestes censées démontrer aux Pays Baltes que l’OTAN n’a pas de force pour les protéger totalement. (trad. Ioana Stancescu, Alex Diaconescu)



  • 06.10.2014

    06.10.2014

    Diplomatie – Le chef de la diplomatie roumaine, Titus Corlăţean et son homologue tchèque, Lubomir Zaoralek, s’entretiennent ce lundi à Bucarest au sujet des évolutions aux frontières orientales de l’UE, notamment en République de Moldova et en Ukraine. Les discussions portent également sur la politique d’élargissement de l’Union, la sécurité énergétique et le renforcement de la coopération européenne dans des dossiers d’intérêt commun. Des sujets de l’agenda international sont également prévus au menu des discussions, un accent particulier étant mis sur les évolutions au Moyen Orient. La visite officielle en Roumanie du ministre tchèque des affaires étrangères a lieu dans le contexte du 20 anniversaire de la signature du Traité d’amitié et de coopération entre les deux pays.



    OTAN — Plus d’un millier de militaires appartenant aux forces armées roumaines, américaines et britanniques, participent du 6 au 18 octobre, à un ample exercice multinational à Galaţi (dans le sud-est de la Roumanie). Le scénario de l’exercice a trait à la défense menée par des forces regroupant des unités d’infanterie, d’artillerie et de blindés, avec l’appui des forces aériennes. L’exercice vise à développer et à maintenir le niveau d’instruction des militaires et à accroître l’interopérabilité des structures participantes. En tant que membre de l’OTAN, la Roumanie participe régulièrement aux exercices planifiés par le commandement de l’Alliance pour toutes les catégories d’armes.



    Tennis — La Roumaine Simona Halep est actuellement numéro 3 mondiale au classement WTA, rendu public ce lundi, après avoir passé six semaines en deuxième position. Halep a été devancée par la Russe Maria Sharapova, gagnante du tournoi WTA de Pékin. L’Américaine Serena Williams figure en tête de liste, tandis la Tchèque Petra Kvitova arrive en 4e position. Deux autres joueuses roumaines de tennis occupent une place parmi les 100 premières. Il s’agit de Monica Niculescu, 45e et Irina Begu, 61e.



    Accident — Cinq personnes sont mortes et plus de 30 autres ont été blessées dimanche dans un grave accident de la route survenu en Grèce, sur l’autoroute reliant les villes de Salonique et Veria. Un poids-lourd conduit par un citoyen roumain est à l’origine d’un accident ayant impliqué 35 véhicules, dont 3 camions, stationnés dans une zone soumise à des restrictions de circulation, en raison de travaux sur les voies carrossables. Il s’agit de l’accident de la route le plus meurtrier jamais enregistré en Grèce, a déclaré le chef de la police routière d’Athènes. Placé en garde à vue, le chauffeur roumain sera déféré devant la justice grecque sous l’accusation d’homicide involontaire. Les autorités de Bucarest ont transmis des messages de condoléances aux familles endeuillées.


  • A la Une de la presse roumaine 16.09.2014

    A la Une de la presse roumaine 16.09.2014

    La presse bucarestoise du jour tente de composer avec une avalanche dinformations contradictoires sur les livraisons de gaz russe à la Roumanie – Moscou robinet fermera-t-elle le robinet ou pas? Dans le même temps, les journaux se font écho, dune part, du débat au sein de lOTAN au sujet de la position de lAlliance à légard des pays non-membres en cas daction militaire russe sur le territoire de ces derniers et, de lautre, des éventuelles similitudes entre les ambitions indépendantistes de lEcosse et du Pays Sicule.


  • Décisions stratégiques au sein de l’OTAN.

    Décisions stratégiques au sein de l’OTAN.

    Réunis à Newport, au Pays des Galles, les alliés de l’OTAN ont annoncé la mise sur pied dune force de réaction rapide de 5000 hommes capable de se mobiliser en quelques jours pour agir dans n’importe quelle zone. Baptisée « fer de lance », cette force fait partie dun plan développé par lOTAN pour renforcer sa présence aérienne, terrestre et navale dans lest de lEurope avec le message que tous les pays membres seront protégés. Concernant la Roumanie, notre pays accueillera sur son territoire une structure de commandement de l’OTAN, a fait savoir le président Traian Basescu à l’issue du sommet de l’Alliance. Et lui d’ajouter que Bucarest possède l’infrastructure nécessaire à la mise en place d’une telle structure aux dimensions acceptables.



    Traian Basescu: « Dans les documents, la Roumanie figure comme le pays à avoir avancé l’offre d’accueillir une telle base, mais il est chose connue qu’un commandement de ce type sera ouvert en terre roumaine. L’offre vient des Etats-Unis et elle a été lancée par le président Obama lors du sommet. Il s’agit de la mise en place d’une base d’entraînements et d’exercices navals en Mer Noire réalisée en collaboration avec la flotte roumaine et bulgare. Les Etats-Unis s’engagent à maintenir une force navale viable dans les eaux de la Mer Noire qui participe tout le temps à des entraînements, préparatifs et manœuvres ».



    Avant le sommet de l’Alliance, la Roumanie avait donné son feu vert à la présence davions de combat de lOtan sur son territoire et dans son espace aérien. Concrètement, il sagit davions faisant partie du système intégré de défense de lOtan qui assureront la police de lair, aux côtés de laviation roumaine.



    Traian Basescu : « A part les avions de combat, jusquà 200 militaires – pilotes, mécaniciens et membres du personnel de maintenance – pourront être déployés sur le territoire roumain, afin de veiller au bon fonctionnement des appareils de guerre qui assureront la police de l’air en terre roumaine et dans l’espace de responsabilité de la Roumanie ».



    Au sommet du Pays de Galles, les alliés sont arrivés à reconnaître et à établir un équilibre dans la perception des menaces qui les poussent à agir ensemble. Pour plus de détails, passons le micro à Simona Soare, chercheuse à l’Institut d’Etudes Politiques et de Défense et Histoire militaire de Bucarest : « Les alliés ont décidé de la mise en place de ce fer de lance opérationnel sur le flanc oriental de l’OTAN. Or, cette mesure s’avère extrêmement importante pour un pays comme le nôtre qui, du coup, se verra inclus dans cette nouvelle configuration qui lui confère une position stratégique à la frontière est de l’OTAN. Les alliés ont décidé de renforcer cette frontière sur fond de tensions avec la Russie, en raison de la crise ukrainienne. Ils ont reconnu l’existence d’un nouveau type de conflit qu’ils ont baptisé « la guerre hybride » et qui se déroule à la frontière est de l’Alliance et par conséquent, ils ont adopté un Plan de réactivité de sorte à contrecarrer à temps toute action ennemie ».



    La Roumanie agira en tant que moteur régional de la mise en œuvre des décision du sommet, en partenariat avec les Etats-Unis et d’autres alliés, dans le but de renforcer la coordination régionale entre alliés. Bucarest soutiendra également ses partenaires orientaux. « Si la sécurité du pays est renforcée, la sécurité de la région le sera elle aussi », estime encore Bogdan Aurescu, secrétaire d’Etat chargé des Affaires stratégiques. Il a également souligné la nécessite de mettre en application le plus vite possible les décisions adoptées par les leaders alliés, notamment en ce qui concerne la présence des Etats-Unis et de l’OTAN en Roumanie, y compris en concrétisant les structures de commandement allié et de coopération navale.



    Comment ont été reçues à Moscou les décisions prises lors du sommet de l’OTAN? Selon Alexandr Beleavschi, le correspondant de Radio Roumanie à Moscou, les responsables russes n’ont pas tardé à exprimer leur mécontentement, estimant que: «L’OTAN et les Etats-Unis continuent la politique des relations tendues avec la Russie; en témoigne aussi l’agenda du sommet de Newport, qui porte sur la croissance de la capacité de combat de l’Alliance, sur une intensification à long terme des activités militaires, sur des mesures qui assureront une présence à long terme des troupes otaniennes en Europe de l’Est, sur le renforcement des forces de réaction rapide par la création de nouvelles autres forces, sur l’amplification concrète de la présence dans les Pays Baltes, y compris en Estonie, avec un accent mis sur les plans militaires de l’Alliance. S’y ajoute un autre facteur: le développement du bouclier antimissile des Etats-Unis et de l’OTAN, qui, aux dires de l’ambassadeur de Russie auprès de l’OTAN, Aleksandr Grusko, met en danger la stabilité stratégique et mondiale ».



    L’élargissement de l’Alliance de l’Atlantique Nord représente une tentative d’attirer la Russie dans une nouvelle course à l’armement, a déclaré le vice- – premier ministre russe Dmitri Rogozine, lors d’une réunion avec les étudiants de l’Université de Tula, en Russie. L’occasion pour Rogozine de raconter une anecdote, selon laquelle : plus la tanière de l’ours est proche, plus les risques de le rencontrer sont grands ; ce qui n’est pas du tout une bonne nouvelle pour le chasseur, a conclu le vice – premier ministre russe. (Trad. Ioana Stancescu, Valentina Beleavski)


  • A la Une de la presse roumaine 09.09.2014

    A la Une de la presse roumaine 09.09.2014

    La presse de ce mardi fait couler beaucoup dencre, ou plutôt beaucoup de pages électroniques sur la crise ukrainienne, avec un œil très attentif sur la République de Moldova voisine.