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  • Le Gala des Parents – Eduquer pour l’avenir

    Le Gala des Parents – Eduquer pour l’avenir

    Selon les statistiques, plus de 50 % des enfants de Roumanie sont en proie
    à la dépression et à l’anxiété et passent de longues heures devant les écrans,
    ce qui fait diminuer leur empathie et leurs performances académiques. Bref, ils
    deviennent prisonniers de leur propre incertitude.


    Face à cette réalité, « Le Gala des Parents – Eduquer pour l’avenir »
    se veut non seulement un événement caritatif, censé réunir des fonds pour
    soutenir les enfants des milieux défavorisés à poursuivre leur scolarité, mais
    aussi un acteur du changement.


    Răzvan Vasile, l’organisateur de cet évènement, nous fait part de ses
    impressions sur ce Gala :




    « Ce fut absolument fantastique ! Il a dépassé
    toutes nos attentes. Et je peux vous expliquer pourquoi. Premièrement, parce
    qu’il nous a permis à tous – parents, organisateurs et partenaires – de
    dénicher le plus grand problème d’un enfant. Environ 88 % des enfants pensent
    qu’ils ne sont pas suffisamment bons, qu’ils ne méritent pas de bonnes choses,
    qu’ils sont incapables, que la réussite n’est pas pour eux. Et tout cela vient
    du fait que nous, parents, qui n’avons pas été éduqués – pas par manque
    d’amour, mais par manque de temps et de ressources – nous avons carrément volé
    leur plus grand pouvoir, qui est leur unicité.
    Alors que c’est l’unicité qui est leur plus grande valeur ; puisque
    dans la vie, bien que l’on veuille être le meilleur, il y aura toujours
    quelqu’un meilleur que nous. Alors que si l’on est unique, alors on poursuit
    dans cette direction et on n’a plus de concurrence ! »




    Alors, comment peut-on mieux préparer les enfants pour un avenir accompli,
    comment les encourager à découvrir leur véritable potentiel et à regarder leur
    avenir avec confiance ? Răzvan Vasile nous fait quelques
    suggestions :




    « Les parents que nous avons accueillis ont parlé de
    l’avenir. Et pour cause. 85 % des emplois de l’année 2030 n’existent pas
    encore. Donc on a beau comparer les enfants, on a beau les critiquer pour les
    notes reçues à l’école, c’est inutile puisque les jobs du futur seront
    complètement différents. Nous avons ramené sur scène un robot doté
    d’intelligence artificielle qui a interagi avec les gens qui sont montés sur
    scène. Tout cela pour montrer que l’avenir est déjà là et qu’il faut préparer
    les enfants tant pour le présent que pour l’avenir. »



    Au total 900 parents, aux côtés de personnalités, experts et spécialistes
    du domaine se sont réunis pour le Gala des Parents pour échanger et pour
    apprendre de ces échanges. Parmi eux, Costel, un homme de 38 ans, venu
    partager son expérience d’enfant abandonné. Pour Răzvan Vasile il est un
    véritable modèle à suivre :




    « Costel a été abandonné à l’orphelinat lorsqu’il avait 4
    ans. Puis, sa mère est venue le récupérer, en espérant pouvoir trouver un
    appartement. Pendant qu’ils cherchaient cet appartement, Costel a dormi dans
    des maisons délabrées et a eu des accidents, dont le plus grave a été de tomber du tram et de voir ses deux jambes
    et sa main droite coupés. Il n’avait que 12 ans à l’époque. Qui est Costel aujourd’hui,
    à l’âge de 38 ans ? C’est un homme riche, il est psychologue, un jeune
    homme qui a conquis les sommets du Kilimandjaro et de l’Everest et qui a gravi
    le Machu-Picchu. C’est un homme qui joue parfaitement bien de la flûte de Pan,
    qui s’est bâti une maison avec ses propres mains et qui a deux enfants exceptionnels.
    Il a dit : « Si moi, Costel, une moitié d’homme, sans jambes et sans
    main droite, j’ai réussi, en parlant avec moi-même et avec Dieu, alors
    vous ? Quel est votre problème ? Toute la lutte est à l’intérieur de
    nos têtes ! Notre cerveau est le seul champ de bataille. C’est là qu’il
    faut gagner ! ». »

    Voici maintenant le message que Razvan Vasile a voulu transmettre tant aux
    enfants, qu’à leur parents :




    « L’avenir et le succès ne consistent pas nécessairement
    à apprendre quelque chose de nouveau. Il s’agit plutôt de renoncer aux choses
    apprises de manière erronée. On a tous été enfants et, à leur tour, les enfants
    d’aujourd’hui deviendront un jour parents. Nous avons chaque jour plus de 90
    000 pensées, dont 90 % sont négatives. Alors,
    concentrons-nous sur les solutions, sur tout ce qui est positif, et non pas sur
    les aspects négatifs. Nous devons comprendre que, si nous voulons changer
    quelque chose, nous devons agir. Que disait Einstein ? On s’attend à ce que de nouvelles
    choses nous arrivent, alors que l’on fait aujourd’hui la même chose qu’hier et depuis
    toujours ? Je voudrais dire aux enfants qu’il faut avoir du courage !
    Ne soyez pas timides, arrêtez de vous sentir coupables, n’ayez peur de rien,
    même pas de la douleur – ce sont toutes des inventions de l’esprit. Et pensez
    toujours à être reconnaissants, de vivre votre vie telle qu’elle est, ne vous y
    opposez pas. Toute crise est suivie d’un progrès, c’est valable tant pour les enfants
    que pour les parents. Cela vous aidera à devenir une meilleure personne ».



    Bref, une invitation à avoir
    confiance en soi et à apprendre des drames que nous traversons. Avant de
    terminer, Razvan Vasile a voulu ajouter:




    « Je voudrais ajouter quelque chose de très important et
    j’invite tout le monde à y réfléchir. C’est une vérité absolue : toute forme
    de vie lutte pour survivre, qu’il
    s’agisse d’un arbre, d’un chat, d’un insecte, d’une fleur, sauf nous, les êtres
    humains. Nous, on a le pouvoir de choisir. Nous décidons si nous désirons réussir
    ou non. Mais qui décide, en fait ? C’est notre libre arbitre. Alors il
    faut s’assurer que notre libre arbitre est vraiment libre. Et il faut savoir aussi
    que rien n’est gratuit. Si l’on veut avoir du succès, il faut payer le prix.
    Rien n’est simple. Nous devons changer notre manière de penser, nous devons
    être différent et nous devons agir chacun à sa propre manière. Chacun doit être
    unique. »





    Voilà
    le message principal du « Gala des parents – Eduquer pour l’avenir »
    : il très important que les parents s’impliquent davantage dans l’éducation de
    leurs enfants. Et il est tout aussi important de comprendre leurs sentiments et
    de mettre en valeur leur unicité.

  • Working abroad and its effects on children

    Working abroad and its effects on children


    For over 20 years now, since labour migration started to spread among Romanians, one of its most dramatic consequences has become apparent with the children left behind in their home country, in the care of the grandparents or other relatives. While many of the parents take their kids with them when leaving the country for various jobs in the EU, there are also lots of cases of families torn apart when one of their members takes a job abroad.



    Save the Children Organisation has long warned about this situation, and a recent survey provides updated information on the scope of this phenomenon. Based on data collected in July-September 2022, the survey indicates that nearly one-quarter of the children up to 17 have had a parent working abroad. Of these, in 61.5% of the cases only the father had been or was still away for work, and in 20.4% only the mother, but 18.1% of these kids were left at home in Romania while both their parents were working abroad.At present, over 500,000 children are in this situation, most of them at very young ages. On average, mothers leave after the children turn 6, while fathers usually leave for work when the kids are much younger. As for deciding to leave, the survey indicates that children are consulted even though they are still very young. Anca Stamin, of Save the Children Organisation, has more details:



    Anca Stamin: “83% of the adults we interviewed said the kid had been involved in the decision. The children themselves, however, say they were involved in a much smaller proportion, 63%, and we tend to believe the children. Moreover, almost one-third of the kids who have been asked, that is 31%, say that when asked, they did not agree with their parents leaving. I would also like to emphasise that, unfortunately, the survey revealed what I was saying earlier, namely that most kids in this situation are not covered in the records of social assistance services. Basically, only 39% of the childrens families say the social assistance service is aware of the kids status. Meanwhile, schools have been informed in 57% of the cases. So what we do know is that neither schools, nor social services have complete information in this respect, and that parents or families are rather reluctant to declare that the parents are away for work.”



    The fact that parents fail to notify the authorities with respect to the children left at home makes is difficult for the authorities or NGOs to step in in case of problems. And the survey run by Save the Children highlights the additional risks facing the children left behind by their parents who work abroad.



    Anca Stamin: “Data reveal a major difference between children from families with migrants and children in families without migrant workers, in terms of risk behaviours. Among the former, there is a 38% chance of exposure to explicit sex and porn online, and a twice as high risk of becoming aggressive with other children and of drinking alcohol. Similarly, they are vulnerable to smoking and substance abuse. All these take place in the context of no parental control, easy access to devices, lack of communication with the parents or caretakers, and, on the other hand, in the absence of good health education. These negative behaviours are also a form of expressing the negative emotions that children feel after their parents have left the country. We have been working with children in this situation, and many of them feel abandoned or even guilty for their parents leaving. Even when parents mean well, it is a mistake to tell children they are leaving for the kids sake, because they place an additional burden on the child.”



    Communication is key in preserving family ties, and todays digital revolution makes it a lot easier. Most parents, for instance, keep in touch with their kids via video online platforms, and only 19% of them only speak over the phone. Also, 45% of them talk to their kids every day, and 15% of the parents speak several times a day with their kids. But unfortunately, there are also cases where communication is less frequent: 33% of the parents only talk to their children every 2-3 days, and 7% of them once a week. Even worse, 20% of the teenagers who have a parent away for work only speak with them once a week or less. Andreea Penescu is 12, and her father left for work to Switzerland when she was 2. This is how the sixth-grader communicates with her father:



    Andreea Penescu:”Over the phone, via text messages. When he has a holiday or there is an occasion, he comes home, although we rarely see each other. Most often we talk on the phone or via messages. Its not a very close relationship, but I wouldnt say its a cold one either. I mean, we stay in touch. Its okay, but I am a lot closer to my mum.”



    Andreea also says she never visited her father in Switzerland, and this summer is the first time she has an opportunity to spend 2 weeks with him there. As for why her father left, the girl says it was in order to improve the family financial situation. But although things are better now in this respect and she would have rather her family stayed together, Andreea is not considering moving to Switzerland:



    Andreea Penescu:”Its not that we couldnt. But I dont want to, and I think mum doesnt want to, either, because we have our lives built here in Romania, step by step and day by day. I have my friends and my school here, my mother has friends and co-workers, and I know it would be quite hard to start all over again, with a new language, a new life, a new lifestyle.”



    Although Andreea seems at peace with the current situation and although she does well in school, the Save the Children survey shows that a parents migration leads to a 62% chance that the kids performance in the first few years of school will be rather poor. (AMP)


  • How we talk to children about the war

    How we talk to children about the war

    The complicated situation in Ukraine has brought out an extremely sensitive issue. Maybe we can keep our children away from a dramatic situation in our family, but we certainly cannot cover their eyes when they see terrible images of war. How do we explain to children the drama of war? How do we prepare them to deal with complicated situations that may arise later in their own lives? Do we filter reality or not?



    Heres psychologist Cristina Năstase’s opinion: “In a crisis situation, a child first and foremost needs safety. Lies, omission of information and false assurances cannot create safety. On the contrary. They deepen the uncertainty, throwing the child into a situation of total confusion, given that children can no longer trust their parents words. If parents don’t talk to children, they can somatize their distress, refuse to leave the house, become apathetic or, on the contrary, become angrier. Talk to your children as much as necessary, give them information, but not in excess. Give them only basic information, in a progressive way. Children need time to process. If a child asks a question about a certain situation, specific only to a certain event, it is important to answer that question alone and avoid enlarging upon the issue, but, still, show availability, a sincere openness, so that whenever the child has questions, he or she should know that the parent will answer it. If children come up with questions and parents deny them, children will be confused, they will think that the adult is lying, and the parents lose the opportunity to assure them that they are safe. But parents are supposed to be the children’s safe haven. Parents, especially of children aged up to 11-12 years, can filter and translate the information to make it accessible to them. They can reassure them, encourage them to let out their emotions, and be there for them. Not talking to them means letting them fill the narrative gap, and the child will think like this: if they hide this from me, it must be something serious, which leads to increased anxiety. If they dont tell me, it means they dont trust me, which leads to lower self-esteem. So, be honest and direct, but without extreme details.”



    Next Cristina Năstase will tell us how we should approach the subject of death with children of different ages and will also talk about the role of the parent in this equation: “It is recommended to start from what children already know, then they should be encouraged to ask questions. They should also be helped to share their feelings of worry, fear, anger, sadness and compassion. What’s the role of parents? To explain, depending on age, what war is. There are history books for kids that parents can get inspiration from, to give explanations to their kids. You can read them stories about battles in which the good wins. Or you can watch animated films or movies with them, adapted from history books. It is very good to play with your children war games, if this game is initiated by the child. The game helps them release their fear and project in the game their war-related fantasies, a game in which you should let the children be in control. Most likely, this game will be initiated by younger children and children of up to 9-10 years. Maybe with the older kids you can use strategy games or video games. Humor is an important resource, because it releases pressure, puts things in perspective and produces joy, and laughter has the potential to wave off fear and anger. For some children it may be enough. Others would ask if people who are fighting a battle die. And you will have to tell them the truth, and answer other questions related to death, because the fear of war ultimately boils down to the fear of death. You can reassure them that they will not die, and neither will you, the parents, because the adults from all countries are working to solve the situation, you assure them that this is not their responsibility, that they do not need to feel guilty, that they can play with their friends, and they can continue do everything they enjoy. Parents can tell children that themselves, as adults, feel the same emotions, worries, sadness, anger, and that they are sure that the war will not extend, that our country will not be at war. They can say that it is important to focus on what we have to do every day, that we can help those from Ukraine, that they can also help if they want to, that it is important to be united, that together we can resist better. Children will feel safe as the grown-ups explain them what is happening. They won’t let themselves be overwhelmed, they dont cry, theyre not terrified.”



    Psychologist Cristina Năstase also teaches us how to talk to teenagers about war: “The big children, the teenagers have a representation of what war entails. What consequences derive from this? They know this from books, movies, friends, history classes, and from TV. Never before has the war been so close. With them, parents need to check the source of information. To bring clear, logical arguments to help them calm down. You need to validate their emotions, accept when they tell you that they are not afraid, although their behavior says something else, to help them become aware of the relationship between their thoughts and emotions, to work with thoughts, to make them think rationally. You can share, as parents, your own views about the war, you can encourage them to talk about theirs. You can talk to them about how we can help refugees. Pick a time in the day when to talk about what changes have occurred in the course of events, if they appear more anxious than the previous day. Be open to discussions, but dont prolong them excessively.”



    Do not try to cancel children’s emotions, talk together about their emotions. Thus, children will feel safe and will learn about themselves, says Cristina Nastase: “Although they are difficult for adults, these conversations should take place. Such a dialogue should be seen as an open door to other future discussions on complicated topics. Adults must accept childrens emotions, not repress them, and find, to the extent to which this is possible, appropriate answers to their questions, so that the image they will process should be as appropriate as possible for their understanding. Do not forget that children can experience strong emotions, but not for too long. The better you master them, the faster they pass. By talking about fear, you bring it out and help the child calm down. Parents don’t have to have perfect answers to all the problems and questions. Analyzing a topic with children is the way to teach children to navigate through ambiguous feelings, to think difficult, complicated things through, which will increase their psychological resistance to them. Parents shouldn’t be afraid to say ‘I dont know’ and ‘I cant’. Showing ones own vulnerability, in a calm and self-controlled manner, is useful, because it encourages the expression of feelings.” (LS)

  • Having atypical children in Romania


    The beginning of the 2020-2021 school year is by no means a usual one. It is atypical for most children and parents. But for a certain minority of them, the oddness and difficulties of this year only pile up on older, but equally atypical problems. These are the children with special education needs, who, under current legislation, must be integrated in regular education units.



    But the law only exists on paper, and more often than not this integration does not take place, as Anemari-Helen Necșulescu says in a recent book called “The diary of a mother. Urban scenes with children, traffic, parents, homework and others,” released by Cartex publishers. Anemari is the mother of 2 adopted children, one of whom, a boy named Emi, has been diagnosed with ADHD (attention-deficit/hyperactivity disorder).



    The book tells the story of how Anemari struggled to get Emi integrated in school, and more. Because, as the author says, “the book is not necessarily intended to solve any problems, but to open up topics for discussion. (…) Not talking about our problems and hiding them under the carpet is a lot more dangerous for our mental health.”



    And the response of the education system to students with special needs has long been one of the topics swept under the carpet in Romania. After eight years of efforts, with Emi now an 8th-grader, Anemari-Helen Necșulescu summarises the types of resistance she has faced in school:



    Anemari-Helen Necșulescu:There are a lot of forms of resistance. There is blunt opposition, when you are told ‘no’ from the start: ‘can’t do,’ ‘don’t have,’ ‘not possible.’ It so happens that this is precisely what prompts me to act. But there are also forms of disguised opposition, where people go through the motions of observing the law. I had not been aware of this form, which is why a big part of the book focuses on that and on how a parent experiences it. On the one hand, I would like teachers to read it and find the empathy to look at these children not like names in a class book or faces in a classroom, but like human beings with a story. On the other hand, I would like the parents in my situation to understand that it is not easy. Some contact me for advice, and I explain what the legislation says and how they should approach it. And it’s not easy, from writing an application and having it registered with the school to having to come back again and again to find out what to do next, to going systematically up the hierarchy to school inspectors and so on. My message for the parents in my situation is, ‘You are your child’s only hope. I know that our day to day life is already hard as it is, but as their parents, you are their only hope.’ This is how I managed to get for my child the best that can be achieved in Romania today.”



    The experiences of a child with special education needs and the efforts of their parents are told in this book with the accuracy, humour and energy of a mother who knows that, at least at first, she is all alone in this fight.



    Anemari-Helen Necșulescu:In one chapter I talk about the start of Emi’s first year in elementary school, when we ended up kicked out of the classroom. It was painful, and obviously infuriating. When this happens, you usually want to go to war. And you may be right to feel this way, but it is not the right way to go about solving your problem. You should be able to see the other parents as people who simply lack information, rather than empathy. They love their own children and focus on their needs. So you realise the solution is education. And it is your role to educate these parents because it is the only way for your child to be integrated. There is no system in school to facilitate that, no parent-teacher meetings talking about diversity, special needs, integration. You have to do this, you need to turn these other parents into your allies.”



    And since she was accustomed to living with an atypical child, Anemari-Helen Necșulescu adopted another, a five-year-old girl.



    Anemari-Helen Necșulescu:We found Rebeka on a list of children “harder to place,” and she was listed as a Roma ethnic, so I think this is why she had not been adopted sooner. When I saw that her ethnicity was disclosed in her file, although this is illegal, I was furious, as I am every time someone tells me that something is ‘impossible’. Rebeka changed my life and helped a lot in my relationship with Emi, and the fact that she is Roma was irrelevant for us. She is very dark-skinned, and this makes people behave very inappropriately, which is another challenge. I’ve seen people stare at us, because she and I look so different. In recent years, there are more and more people who adopt Roma children, and who face this segregation problem—because it is not only the child who experiences it, but the entire family. For instance, it affects Emi as well. When someone shouts ‘you, gipsy’ at Rebeka, Emi may be around, and he doesn’t feel good about it.”



    The story of Emi, Rebeka and their parents is told in “The diary of a mother” alongside the story of all the other challenges entailed by living in the crowded and busy city of Bucharest, all described with humour and empathy by Anemari-Helen Necșulescu, who proves that problems can be overcome if one has the right attitude. (translated by: Ana-Maria Popescu)

  • Que pensent les parents de l’école en ligne ?

    Que pensent les parents de l’école en ligne ?

    La crise provoquée par la pandémie mondiale a entraîné des changements majeurs dans les pratiques pédagogiques. Si le COVID-19 constitue avant tout un problème de santé publique, ses répercussions sur l’éducation sont devenues visibles très vite, essentiellement en conséquence de la fermeture prolongée des écoles. Du coup, professeurs et élèves ont dû se donner rendez-vous en ligne. Un changement majeur non seulement pour les deux parties concernées directement, mais aussi pour les parents. Les cours à distance et les écrans omniprésents ont transposé l’école à domicile. Loin de faciliter la tâche des parents, ceux-ci ont ressenti encore plus de pression.

    Lors d’une conférence de presse organisée à la fin du projet SuperTeach, nous avons appris les résultats du dernier sondage d’opinion sur la perception des parents roumains vis-à-vis de l’école à distance dans le contexte de l’état d’urgence. Felix Tătaru, cofondateur de SuperTeach : « Forts tout ce que nous avons appris auprès des professeurs, on s’est mis à organiser des ateliers et des conférences, en adaptant notre thématique à leurs besoins. Mais toute chose nécessite un retour, surtout dans un domaine tel l’éducation. Les professeurs ont besoin d’un retour de la part des parents et des enfants. Voilà pourquoi, avec le soutien de la chercheuse Adina Nica, nous avons mené une deuxième enquête. On a donc proposé aux parents de répondre à un questionnaire avant d’inviter deux experts à donner chacun son avis, aussi bien du point de vue du management éducationnel que de celui de l’association des parents d’élèves. »

    A travers l’enquête menée, la chercheuse Adina Nica a examiné l’impact psychologique que la formation à distance a eu sur l’interaction sociale des personnes concernées : « Dès le départ, je voudrais mentionner l’attitude positive que les parents ont eue à l’égard de l’école à distance. Ils se sont vu mettre une pression énorme suite à la décision des autorités et on s’attend à ce que la pression revienne au moment du retour des enfants en classe. Après, n’oublions pas l’inquiétude des parents de voir leurs enfants interrompre leur éducation, surtout au début du confinement, quand les professeurs avaient du mal à communiquer avec les élèves. Quant aux enfants, si on considère leur point de vue, eh bien, pour eux, la suppression des cours a entraîné la suppression de la vie sociale. »

    Pour les parents roumains, la toute récente période de confinement a entraîné non seulement le besoin de s’adapter à un nouveau quotidien ou à faire du télétravail, mais aussi à aider leurs enfants à surmonter les défis de l’école en ligne. Surtout que, dans la plupart des familles, l’école à la maison avait lieu en même temps que le télétravail des parents. Adina Nica : « Les parents ont été un segment de la population très touché par tous les changements qui se sont passés dernièrement. Non seulement qu’ils ont été tenus de changer de pratiques professionnelles, en passant en télétravail ou encore en changeant de job ou pire, en perdant leur emploi, mais, tout d’un coup, ils se sont retrouvés confinés avec leurs enfants – ce qui a multiplié leurs tâches. Ils se sont vu contraints de partager leurs journées entre les repas à préparer, le temps passé avec leurs gamins, en passant par le soutien accordé aux gosses pour les cours en ligne. Il s’agit là d’un changement majeur et vu le contexte, la pression sur les parents a été extrême. »

    L’enquête menée par SuperTeach a également examiné l’impact psychologique que l’école en ligne a eu sur les parents et le fait que leurs craintes découlent principalement d’un sentiment d’insécurité sociale. Adina Nica : « Les parents de Roumanie ont pas mal de craintes. La principale renvoie en ce moment à la santé, que ce soit leur propre santé, celle de leurs enfants ou de leurs parents. Après, ils se font des soucis par rapport à l’éducation. Leurs enfants pourraient-ils rattraper la matière perdue, notamment les enfants en classes terminales ? Eh bien, toutes ces peurs viennent s’ajouter à l’insécurité financière. »

    Ces aspects mis à part, un autre a provoqué de l’angoisse chez les parents roumains : celui de savoir si nous sommes trop ou pas assez permissifs. Adina Nica affirme : « Quand on a voulu savoir quelles ont été les principales difficultés auxquelles les parents se sont heurtés en cette période de distanciation, la première mentionnée fut la mise en place du juste équilibre entre l’autorité et la souplesse. Tout d’un coup, les professeurs ont disparu, parce qu’ils n’ont pas su comment réagir et donc, les parents se sont retrouvés seuls avec les enfants à la maison, sans savoir quoi faire. La question qu’ils se sont posée a été « à quel point devrions-nous être souples envers nos gamins et les laisser profiter de ces mini-vacances et à quel point devrions-nous faire preuve d’autorité ? »

    Malgré toutes ces questions, il y a eu des parents qui ont choisi de voir la moitié pleine du verre et qui ont profité du confinement pour renforcer leur force et celle de leurs enfants de s’adapter aux changements. Adina Nica précise : « On a voulu savoir si dans toute cette période, ils ont trouvé au moins un aspect positif. Et on a considéré particulièrement intéressant le fait qu’ils ont mentionné en tout premier lieu l’occasion que leurs enfants se sont vu offrir de s’adapter aux changements. Après, ils ont fait du confinement une période propice à renforcer les liens en famille et à faire plus d’activités. Et puis, en troisième lieu, ils se sont mis à l’apprentissage des plateformes numériques. Pratiquement, le principal changement dans la vie des enfants a été justement leur passage d’une vie hors ligne à une vie en ligne. »


    Lancée par la Fondation « Romanian Business Leaders », le Groupe « EDUCATIVA » et l’Institut du développement personnel, SuperTeach est un projet qui place en première position les besoins des élèves et une formation des professeurs dans le respect des principes d’une mentalité ouverte. (Trad. Ioana Stăncescu)

  • Moins de restrictions à compter de la semaine prochaine

    Moins de restrictions à compter de la semaine prochaine


    A compter du 15
    juin, plusieurs restrictions imposées dans le contexte pandémique seront levées
    en Roumanie, a fait savoir le Comité national pour les situations d’urgence,
    qui s’est réuni jeudi soir avec le gouvernement pour évaluer la situation. Le
    premier ministre Ludovic Orban a parlé avant tout de la situation des personnes
    qui rentreront de l’étranger et qui, jusqu’ici étaient tenues de s’isoler à
    domicile. A partir de la semaine prochaine, la décision concernant leur
    confinement sera prise en fonction du niveau de transmission du coronavirus
    dans le pays de provenance. L’évaluation sera faite par l’Institut national de
    santé publique, sur la base de critères recommandés au niveau européen.






    Le chef du
    gouvernement a expliqué : « Selon cette méthodologie, on accordera un indicateur
    au niveau de transmission, fondé sur le nombre d’infections enregistré dans le
    pays en question les derniers 14 jours. Les personnes qui rentrent des pays avec
    un indicateur inférieur à 5 feront exception à la norme de la quatorzaine. Il
    s’agira donc de pays où le virus n’est pas très répandu, comme l’Autriche par
    exemple, la Bulgarie, la Grèce ou d’autres pays européens. Il est en quelque
    sorte normale de renoncer à cette mesure de confinement qui cause beaucoup de
    problèmes à de nombreux citoyens. De même, le trafic aérien vers et depuis ces
    pays moins touchés par le virus sera repris. »


    C’est toujours à
    partir du 15 juin que les galeries marchandes et d’autres espaces commerciaux
    pourront rouvrir leurs portes, à l’exception des restaurants, cafés, aires de
    jeux pour enfants et salles de cinéma se trouvant à l’intérieur de ces
    galeries. Les traitements balnéaires seront également repris, la Loterie
    Roumaine rouvrira ses bureaux, tout comme les salles de jeux de fortune et les agences
    de paris sportifs. L’accès aux piscines extérieures sera autorisé et le nombre
    des personnes qui pourront pratiquer des activités récréatives en plein air
    augmentera de 3 à 6.






    Par ailleurs, les
    autorités supprimeront le soutien financier accordé aux parents obligés de garder
    leurs enfants en raison de la fermeture des écoles et des maternelles. En
    revanche, les maternelles et les after-schools privés, qui fonctionnaient normalement
    pendant l’été, pourront rouvrir, mais en respectant des conditions
    « extrêmement strictes », a précisé le premier ministre. Quant aux
    compagnies, celles-ci pourront toujours bénéficier de certaines aides accordées
    par l’Etat dans le contexte pandémique jusqu’au 25 octobre.






    Les restrictions
    diminuent, mais l’état d’alerte reste en place. Un décret gouvernemental
    prolongeant l’état d’alerte sera émis la semaine prochaine, a ajouté Ludovic
    Orban.






    Depuis
    l’opposition, le PSD, le parti le plus représenté au Parlement de Bucarest,
    estime qu’il faudrait maintenir juste quelques mesures de prévention et refuse
    déjà de voter en faveur d’un nouvel état d’alerte de 30 jours. (Trad.
    Valentina Beleavski)





  • Le bonheur dans le jeu

    Le bonheur dans le jeu

    Je ne sais pas si vous le saviez, mais pour rendre le confinement plus facile pour les enfants, l’Organisation mondiale de la santé recommande aux parents de laisser les gamins jouer aux jeux vidéo. Oui, oui, vous avez très bien entendu ! Car, disent les experts de la santé, pour une fois, en l’absence de sorties dans la nature et de tout contact avec les copains de classe, les gamins arrivent à socialiser et à rester actifs à force de passer du temps sur leurs consoles ou PS4.

    Même les psychologues sont d’accord que les jeux vidéo arrivent à booster la concentration, la mémorisation ou encore la capacité à se repérer. Et puis, je vous rappelle que nombre de jeux vidéo, on peut les jouer en réseau. Idéal pour les fratries, mais aussi pour les parents qui souhaitent se divertir et passer des bons moments avec leurs gamins. A la fin, tout le monde sera content !

  • Les parents prennent l’initiative!

    Les parents prennent l’initiative!

    Une ville comme Bucarest, surpeuplée, polluée et habitée par des gens pressés et tracassés justement par les problèmes de la vie urbaine, semble difficile à changer pour en faire un espace amical pour les enfants – et les parents, bien sûr. Et si c’était quand même possible, cela dépendrait beaucoup de l’implication citoyenne des gens. L’initiative Grow Up Romania le prouve. Ce projet a été lancé en 2016 par un groupe informel de parents animés d’un grand sens civique, qui souhaitaient faire de la ville de Bucarest un espace propice pour élever des enfants et qui étaient conscients du fait qu’exprimer leur mécontentement en privé ne suffisait pas pour résoudre les problèmes. Il fallait saisir les autorités, dont le devoir est d’apporter des changements positifs à la ville. Dana Ostacie et Alma Cazacu, deux jeunes mamans qui, à part leurs activités professionnelles et domestiques, trouvent du temps pour faire du bénévolat, comptent parmi ces parents. Leur but est de mobiliser d’autres parents pour tâcher de résoudre ensemble leurs problèmes communs.

    Quels sont ces problèmes ? Alma Cazacu répond : « Bucarest est une ville en souffrance. Il est impossible de la traverser pour aller du point A au point B sans rencontrer des détritus jetés sur les trottoirs ou d’autres obstacles, sans passer à côté d’aires de jeux en mauvais état etc. Nous avons proposé un questionnaire aux parents de notre groupe informel en ligne. Selon leurs réponses, le problème le plus fréquent auquel ils se confrontent est la présence des voitures garées sur les trottoirs entre lesquelles on ne peut pas faire passer une poussette en toute sécurité. 64% des parents qui ont répondu au questionnaire ont signalé cet aspect. 57% des parents interrogés sont mécontents du manque des toilettes publiques prévues de tables à langer et d’espaces où l’on puisse entrer avec la poussette. 48% des parents signalent l’absence des rampes ou d’engins pour monter une poussette dans les transports publics. Enfin, 44% se plaignent des aires de jeux publiques sales et en mauvais état, qui mettent en danger la sécurité et la santé des enfants. Nous tentons, nous, de créer une sorte de pont entre les citoyens et les responsables, car les citoyens ont la sensation que tout doit être solutionné par les autorités, sans qu’ils leur présentent ces problèmes ; et ils ne savent pas, non plus, que ces problèmes doivent être signalés d’une certaine façon. »

    Un nombre significatif de parents bucarestois n’ont pas tardé à se mobiliser et commencer à adresser des pétitions aux mairies des 6 arrondissements de la capitale.

    Dana Ostacie détaille : « En très peu de temps, la communauté Grow Up Romania a réuni 7.000 membres sur sa page Facebook. Un groupe de volontaires s’est également constitué. Notre principale activité consiste à mobiliser les gens, pour qu’ils agissent à leur tour. Avant tout, nous leur offrons des informations – par exemple sur la façon de déposer une pétition citoyenne. Au début, nous avons déposé, nous, plusieurs pétitions concernant l’espace public et nous avons appris où adresser une certaine demande pour que celle-ci ne soit pas renvoyée d’une institution à l’autre et que des mois entiers s’écoulent avant que le problème en question ne soit résolu. Par conséquent, nous avons rédigé un petit guide pour tout le monde, accessible en ligne, qui simplifie une démarche de ce genre. En 5 minutes on envoie un email contenant des photos prises sur place et on a toutes les chances de voir le problème pris en compte et résolu. »

    Découragés jusqu’ici par la bureaucratie et sceptiques quant à l’amabilité et à la bonne volonté des fonctionnaires, les Bucarestois ont repris courage suite au succès de plusieurs demandes formulées par les membres de la communauté Grow Up Romania. Voici quelques exemples de problèmes traités suite à leurs démarches : passages piétons repeints, déplacement d’un poteau se trouvant au milieu d’un arrêt de bus et qui entravait le passage d’une poussette, éclairage d’une aire de jeux dans la zone du Parc Carol où, en hiver, en soirée, les enfants ne pouvaient plus jouer à cause de l’obscurité.

    Dana Ostacie précise : « L’important, c’est que les gens insistent. L’idéal serait que plusieurs personnes de la zone respective signalent le même problème par des pétitions. Plus elles sont nombreuses, plus le problème a des chances d’être classé parmi les priorités. A présent, il n’est plus difficile du tout d’envoyer une pétition, surtout par email. Nous avons seulement dû motiver les gens et les faire gagner un peu en confiance par des exemples positifs. Après avoir présenté nos réussites et posté les données de contact des responsables, après leur avoir indiqué à qui s’adresser et fourni des modèles de pétition, les demandes ont commencé à affluer. Nous nous félicitons de ce que les gens s’impliquent et qu’ils nous envoient des photos pour nous présenter leurs réussites. »

    Toutes les demandes ne sont pas résolues ou résolues rapidement. Cela dépend de la mairie ou de l’arrondissement. L’important, c’est qu’une fois réveillé, cet esprit civique ne perde pas de sa vigueur. En outre, il faut que, toujours par implication civique, les citoyens s’entraident. Grow Up Romania a lancé, à cette fin, ses propres campagnes, exhortant par exemple les gens à ramasser les excréments de leurs chiens quand ils les promènent dans les rues ou dans les parcs, à attirer l’attention des chauffeurs qui garent leur voiture sur le trottoir et à respecter l’hygiène pour tous.

    « Nous voulons faire comprendre aux gens que le bien-être des familles d’une ville dépend aussi du comportement de chacun de ses habitants », affirme Alma Cazacu : «Dans nos campagnes, nous avons opté pour des messages non agressifs. D’habitude, les réactions des parents face aux chauffeurs qui garent leur voiture sur les trottoirs sont très agressives. Nous sommes d’avis, nous, que l’éducation ne se fait pas de manière agressive, c’est pourquoi nous avons conçu des flyers expliquant aux chauffeurs que pour les parents avec un bébé en poussette et pour les personnes touchées par des déficiences, il est difficile de circuler sur des trottoirs encombrés de voitures. Le plus important, c’est de ne pas oublier qu’en descendant de voiture, les chauffeurs deviennent, à leur tour, piétons. Avec les maîtres et les maîtresses des chiens cela a été plus difficile. Pour éviter de nous adresser directement à eux, en leur donnant l’impression de les accuser, nous avons collé des affiches, les priant de ramasser les excréments de leur chien. Nous n’avons pas l’intention d’accuser qui que ce soit, nous souhaitons seulement leur faire comprendre qu’il n’est pas normal de laisser des ordures traîner derrière soi. »

    Quant à ses projets d’avenir, Grow Up Romania poursuivra se démarches visant à faire de la capitale roumaine une ville amie des parents et des enfants, en impliquant ses habitants dans la solution de leurs problèmes. (Trad. : Dominique)

  • Education for life, in school and at home

    Education for life, in school and at home

    Recently, 154 teachers who are teaching at least 4,200 students from 8 counties of Romania and from Bucharest have benefited from training provided under a project called “For girls and boys run by the Association “Youth for Youth. The purpose of the project is to approach issues specific to puberty with secondary school pupils, especially with 6th and 7th graders.



    They have chosen this age group because they have identified a major lack of information among high school students, although adolescents should have had better knowledge of their body, emotions and dangers specific to their age. The same lack of information is also considered to be partly responsible for certain worrying statistics: annually 10% of women in Romania who give birth are under age, and 6 out of 10 teen mothers have never had access to information about reproductive health. Although public education has provided an optional course on ‘Education for health starting in 2004, which can be taught from the 1st grade to the 12th grade, only 6%-7% of the students in the pre-university system took this course in the 2017-2018 school year.



    This is the context in which the precisely in order to help teachers tackle these sensitive issues with the students. They are sensitive issues both from a psychological and physiological point of view, says Adina Manea, the project coordinator:



    Adina Manea: “The programme addresses form masters, whether or not they teach the optional course ‘Education for health. What we have produced, namely the teaching materials for the teachers and the workbook for pupils, can be used both during the educational class and during the ‘Education for health class, where such classes are held. During puberty, apart from the occurrence of natural hormonal changes which teenagers may or may not understand, which may or may not be explained to them, there emerges a new range of emotions. It is important for them to learn how to deal with these issues. Moreover, at this age, children are very interested in communicating with and relating to the others, including in a romantic way. How we communicate with one another, what persuasive communication means, how we protect ourselves and what virtual communication means, what ones self-image is in the real and virtual environments, are also issues of interest to children. Children are meaner to one another, but they are also vulnerable to ill-intentioned people they may meet online. Young people need to learn how to discriminate between different attitudes.



    Teachers and students have learnt how to better communicate with one another in relation to issues such as the human body and its development during puberty, self-esteem and relationships, ways to prevent violence, values, family and plans for the future. But while pupils are poorly informed on these issues, the question is how prepared teachers are to approach them.



    Adina Manea: “The most important thing as far as teachers are concerned is that they intend and are willing to contribute to the childrens good. Teachers also admit that they lack in-depth understanding of certain issues of the younger generations, and that they need support by means of training. From the very start, we have intended to include parents in this discussion. After a period of training, teachers went back to their classes, where they used what they learned during our courses. Furthermore, the teaching staff, the pupils involved in the project, and the volunteers of the Association ‘Youth for youth are organizing activities in which they also invite parents to talk about these issues. Thus, parents are invited to recollect their puberty and the difficulties they had in coping with the issues typical of this age, to realize the importance of supporting their children through this natural process, from puberty to adolescence.



    Of the schools that participated in the project ‘For girls and boys, 29 were from urban areas and 16 from rural communities. It is common knowledge that the rural areas in Romania are quite disadvantaged from many points of view. Here is Adina Manea with more:



    Adina Manea: “We wanted to see the response of the parents and students from rural areas, which, according to statistics, are faced with poverty, lack of opportunities and reduced education level. Plenty of data clearly shows that, at present, rural areas are at a disadvantage against urban areas. We wanted to see if the reaction of people in those areas is as grim as the statistics suggested, but they had a very good response. Everybody was happy with the impact of these courses on children and the way in which the meetings with parents unfolded.



    It remains to be seen to what extent the model of communication between teachers and children implemented by the Association ‘Youth for Youth will be applied so as to boost the level of information and self-awareness among teenagers.



    (translated by: Lacramioara Simion)

  • Les enfants laissés en Roumanie par les parents partis travailler à l’étranger

    Les enfants laissés en Roumanie par les parents partis travailler à l’étranger

    Les statistiques officielles font état de 3,5 à 4 millions de Roumains partis travailler à l’étranger. Non officiellement, les organisations de Roumains de la diaspora estiment qu’il y a 5 millions de Roumains en Europe et un million aux Etats Unis et au Canada. Ce sont surtout des personnes dans la force de l’âge, qui pensaient aller là, envoyer de l’argent au pays, se faire construire une maison moderne, et rentrer après avoir mis de l’argent de côté. Ils se proposaient d’y rester 5 à 10 ans, mais la crise est arrivée, et 20 années sont déjà passées. Cela a créé et continue de créer maints problèmes dans ce pays, déserté par une main d’œuvre en âge de travailler, qui ne paie plus la sécurité sociale et autres assurances en Roumanie, laissant le pays avec un manque à gagner difficile – voire impossible – à combler. Et cela crée un immense problème surtout pour les enfants que ces parents – partis en quête d’un emploi plus rémunérateur ou d’un emploi tout court, voire d’une vie meilleure – ont laissés ici, aux bons soins de leurs grands-parents ou de la famille élargie. L’ampleur du phénomène est énorme, elle touche près de 250.000 enfants, alors que les effets sur les petits sont dévastateurs, selon les spécialistes.

    Les chiffres ne sont toutefois pas unitaires. Ainsi, l’Autorité nationale pour la protection des droits de l’enfance et l’adoption dénombrait, l’année dernière, 95.000 enfants dont les parents travaillaient à l’étranger, 10.000 de plus qu’en 2010. Sur ce chiffre, plus de 17.400 enfants avaient leurs deux parents à l’étranger, et 64.700, un seul parent parti. Les Inspections scolaires territoriales indiquent pour leur part que 212.350 enfants ont les parents à l’étranger, et expliquent que les statistiques de la DGASPC ne prennent en compte qu’une partie du phénomène. L’Association Sauver les enfants a fait le calcul en reprenant les chiffres des Inspections scolaires et en ajoutant ceux des enfants qui ne vont pas à l’école maternelle et qui ne sont pas inscrits à l’école ou ceux qui ont abandonné l’école ; leur estimation fait état de 250.000 enfants dans cette situation au niveau national. Ces enfants laissés pour compte sont les jeunes de demain, inadaptés et victimes sûres des dépendances et de la dépression. L’ONG met en garde que, dépourvus de l’affection des parents, les enfants rencontrent des difficultés émotionnelles, sociales et éducationnelles. Ils deviennent plus vulnérables du point de vue émotionnel, ne s’intéressent plus aux études, ont des difficultés à faire leurs devoirs et ont des problèmes de communication avec leurs tuteurs et leurs parents. Quel que soit l’âge des enfants dont un seul ou les deux parents partent travailler à l’étranger, ils ressentent cette situation comme un abandon.

    La difficulté réside à intégrer cette expérience traumatisante dans leur histoire de vie. Les enfants en arrivent à conclure qu’ils ne sont pas importants en tant que personnes, ne méritent pas d’être aimés, que les autres ne sont pas dignes de confiance et que le danger de se voir quitter est tout le temps présent, expliquent les spécialistes de Sauver les enfants pour un grand quotidien bucarestois. Pour attirer l’attention, les enfants abandonnés entrent en conflit avec les autres, deviennent introvertis ou s’opposent à tout. Bien souvent, les parents argumentent que c’est pour leur avenir qu’ils vont travailler à l’étranger, et leur apportent des cadeaux chers. En fait, l’argent et les biens ne peuvent pas compenser leur absence ni leur affection. Gândul raconte l’histoire d’une fillette abandonnée à la naissance par sa mère partie travailler en Espagne, et dont le père est inconnu. Elle est passée par plusieurs centres de placement, de nouveau chez la mère, puis est arrivée chez une assistante maternelle. Chez cette personne, tout s’est très bien passé pour l’enfant. Pendant ce temps, la mère lui téléphonait de temps en temps. Au bout de plusieurs années, la mère, qui avait réussi à trouver un emploi stable, a pris la fillette et l’a emmenée avec elle en Espagne. Seulement, la fillette n’a pas pu s’adapter. Quelques mois plus tard, l’enfant était de retour au pays et demandait d’être placée chez la même assistante maternelle. Entre temps, cette dernière avait démissionné. Pourtant, vu les liens d’attachement, sa famille a pu l’accueillir. La fillette a de bons résultats au lycée, et dernièrement, la mère garde le contact avec elle, ce que l’enfant accepte aussi. Pour éviter les problèmes de comportement, les enfants devraient voir régulièrement un psychologue. L’incidence des problèmes de santé mentale est 2,6 fois plus élevée parmi ces enfants par rapport aux autres. En général, les grands-parents ou les membres de la famille élargie se bornent à leur offrir un toit et de la nourriture, alors que ces derniers ont besoin d’attention, d’amour et de compréhension.

    La psychologue Keren Rosner est d’avis que l’attachement vis-à-vis des grands-parents n’est pas comparable à celui à l’égard des parents. Les filles sont crédules et peuvent devenir mères à un âge très tendre. En tout cas, le départ des parents constitue un grand risque pour les enfants et elle avertit que les enfants peuvent tomber victimes de la consommation d’alcool et de drogues. La Roumanie a mis en place depuis 2010 un programme de soutien à ces enfants. 6500 en ont déjà bénéficié. Il s’agit de 17 centres locaux, avec des équipes interdisciplinaires composées d’assistants sociaux, de psychologues et d’enseignants qui fournissent des services de soutien psycho-social, éducationnel et des activités de socialisation pour les enfants. Les personnes qui ont la charge des enfants ne sont pas oubliées non plus ; ainsi, 4500 adultes ont également pu profiter de ce soutien, dispensé par l’ONG Sauver les enfants. Il existe également en Roumanie un service conseil et information qui aide ces deux catégories de bénéficiaires – les enfants et les personnes qui s’occupent d’eux. Toutefois, rien n’égale ni ne remplace les parents.

  • A la Une de la presse roumaine 18.06.2018

    A la Une de la presse roumaine 18.06.2018

    Le sujet politique de ce lundi matin
    est un article paru dimanche dans le NY Times sur la lutte contre la corruption
    et la situation de la Justice en Roumanie. La Banque Mondiale constate, elle que « près
    de la moitié des Roumains adultes n’ont pas de compte bancaire ». En même
    temps, la presse note les jeunes roumains sont plus nombreux à émigrer que les
    adultes et que de plus en plus d’enfants roumains ont un parent parti
    travailler à l’étranger, sinon les deux.

  • Les enfants atteints du cancer …

    Les enfants atteints du cancer …

    Internés dans des espaces bondés où ils dorment parfois à deux dans un lit, les enfants malades d’un hôpital de Bucarest sont tenus de faire la file même pour utiliser les sanitaires uniques du service d’oncologie pédiatrique, qui ne dispose que de 31 lits. Des queues se forment aussi devant le seul lavabo du salon, alors que les parents passent, pour la plupart, des jours, des semaines et des mois à l’hôpital. Telle est la situation courante à l’hôpital Marie Curie de Bucarest ; dans sa cour, un autre hôpital, privé, sera construit, pour le traitement intégré des enfants atteints d’affections oncologiques. C’est l’Association non gouvernementale Dàruieşte viaţă (Faites don de la vie) qui en a eu l’initiative, se proposant de changer quelque chose aux statistiques noires selon lesquelles en Roumanie, un enfant atteint du cancer sur deux meurt, alors qu’en Europe, 80% d’entre eux survivent.

    D’ailleurs, l’Etat roumain n’a rien construit dans le domaine de l’oncologie pédiatrique ces cinquante dernières années, affirme Carmen Uscatu, représentante de l’Association : « En Roumanie, il n’y a pas de centre où un enfant atteint du cancer puisse bénéficier d’un traitement intégré. Un tel enfant a besoin pendant toute la période de traitement de chimiothérapie, de radiothérapie, de chirurgie, de soins intensifs. Il n’y a pas un seul hôpital en Roumanie qui cumule tous ces services. Nous voulons changer la donne. »

    Le nouvel hôpital sera construit dans la cour de l’hôpital Marie Curie avec l’approbation et le soutien de l’administration de l’établissement médical où un réaménagement de l’espace existant a d’abord été envisagé.

    Oana Gheorghiu, de la même Association, explique : « Depuis 2009, nous rénovons des services d’oncologie et nous les équipons ; nous avons souhaité faire de même à l’hôpital Marie Curie. Nous nous sommes proposé de réaménager le service, de manière à ce que chaque salon ait ses propres sanitaires, et à créer les flux médicaux nécessaires. Une fois sur place avec notre architecte, nous nous sommes rendu compte que cela n’était pas possible, l’espace étant beaucoup trop exigu. Il n’y avait pas moyen d’assurer tout le nécessaire. Nous nous sommes rendu compte que l’on ne pouvait rien faire dans ce bâtiment, il fallait en construire un nouveau. »

    Le projet actuel présuppose un bâtiment d’hôpital de 8000 m², et l’investissement s’élève à 8 millions d’euros. Jusqu’à maintenant, nous avons réussi à collecter la moitié de la somme. L’argent provient de nos sponsors, plus de 1500 compagnies, et des dons mensuels de 2 euros faits par plus de 50.000 personnes privées.

    Mais parce que les jeux et la bonne disposition du temps de l’enfance comptent tout autant que le traitement médical approprié, une autre initiative privée assure aussi ces besoins. Magicamp, une colonie organisée dans le village de Brăneşti, du département de Dâmboviţa, offre aux enfants atteints d’affections cancéreuses une chance de vivre leur enfance de la manière la plus naturelle possible, explique la coordinatrice, Mihaela Călinoiu.

    Mihaela Călinoiu: « Magicamp a commencé en 2014 comme une colonie de vacances pour les enfants atteints de maladies oncologiques. Entre temps, nous avons diversifié la liste des bénéficiaires, et depuis 2016, nous avons aussi une colo pour les enfants victimes de brûlures graves, pour ceux qui ont le cœur brisé d’avoir perdu un être cher, et ont besoin de thérapie psychologique pour trouver les ressources d’aller de l’avant et d’accepter ce qui s’est passé. En 2014, nous avons eu 32 enfants dans les deux semaines de colonie, et en 2015 nous avons organisé quatre semaines de colonie. Nous avons donc doublé le nombre de jours, mais nous avons eu aussi plus d’enfants dont nous nous sommes occupés : 84. En 2016, 180 autres sont venus s’y ajouter dans les deux séries d’enfants avec des brûlures. Pour eux, nous avons appelé cette colo Conectiv. L’inspiration nous est venue suite à la tragédie de la discothèque Colectiv. En 2017, nous en avons accueilli 220, dans des colonies successives de 11 semaines pendant lesquelles nous avons expérimenté l’étonnement, le rire et le jeu. Ils ont été fantastiques, tous. »

    Une série de colo dure, d’habitude, une semaine, pendant laquelle les enfants sont également surveillés par une équipe médicale qui est à leur disposition 24h sur 24. Une partie des enfants de Magicamp ont terminé leur traitement, d’autres continuent de le suivre, mais tous s’amusent grâce à la tyrolienne, au mur d’escalade, aux cours d’équitation et à tous les jeux improvisés sur place. Tous ces éléments ont, à coup sûr, un impact positif sur leur psychique.

    Mihaela Călinoiu: « Un enfant qui retourne à l’hôpital plus prêt à lutter est déjà un enfant gagné pour l’équipe médicale qui travaille avec lui. Les médecins ont déjà un patient plus à même à faire face aux procédures. Bien sûr, les parents sont très importants dans les colonies Magicamp. Ils nous ont accordé leur confiance, même s’ils ne nous connaissaient pas. Nous sommes allés voir les parents et leur avons dit de laisser leur enfant à des inconnus pendant une semaine. C’est très difficile pour un parent d’y consentir. Les mères et les pères des enfants malades ne quittent pas leur enfant d’une semelle, même pas une seconde, mais alors une semaine ! C’est très difficile, même si c’est clair que les parents ont besoin d’un espace et d’un temps pour eux-mêmes aussi ».

    C’est justement pour que les parents aient un espace pour eux, près de celui destiné aux enfants internés, que Magicamp mène le projet MagicHome afin de construire un bâtiment de 700 m² près du plus grand hôpital oncologique de Bucarest. Là, les mères et les pères peuvent dormir, cuisiner, se laver et pleurer en silence, sans crainte que les enfants les voient. (Trad. Ligia Mihaiescu)

  • Containing violence among children

    Containing violence among children

    A phenomenon that the Romanian society has become increasingly aware of, aggression among children or bullying is a multifaceted issue, which was analysed in a first survey launched and carried out by the “Save the Children NGO last year. Meanwhile, parents, educators and authorities organise various debates, trying to find the best ways to contain violence among children, which is a really worrying issue, given its magnitude, both in terms of the psychological consequences it produces and from a strictly statistical perspective. In schools, 3 in 10 children are excluded from their group of colleagues, 3 in 10 children are threatened by their colleagues and 1 in 4 children has been humiliated in front of his or her colleagues. These are some of the conclusions drawn in the survey carried out by “Save the Children. Oana Niculae, a paediatric psychiatrist with the aforementioned NGO has more on this:



    Oana Niculae: “What concerns me the most is that 70% of children say they have witnessed bullying. (…) In my opinion, every child who takes part in or witnesses this type of aggression is a victim. Our children are permanently witnessing bullying, most likely than not as often as on a weekly basis.“



    Under these circumstances, what is the reaction of some parents whose children have been aggressed? Ana Maria Mitruş, the author of the blog meseriadeparinte.ro, says her eldest daughter, a fifth grader, has been the target of bullying. Here she is with details:



    Ana Maria Mitruş: “My daughter has somehow been the target of attacks made by older female colleagues. In my opinion, these were acts of wickedness meant to establish hierarchies among children. This means that older pupils do not let younger ones to go up, to the higher floors, where there are the classrooms of the seventh and eighth graders. They are also denied access to the locker rooms. My eldest daughter has never changed clothes in the locker room since she became a fifth grader. She puts on her training suit at home, to be ready for the sports class. Her sports class unfolds simultaneously with that of older colleagues who push away younger girls from the locker rooms, so that they can change clothes. Children try to handle the issue the best they can.



    The mothers reaction was to get the school management involved in the issue, just like the rest of the parents, but to no avail. However, Ana Maria Mitruş has taught her daughters to ask for the help of adults instead of having a violent response, as would be their first impulse in such cases. This actually happened once: Ana Maria Mitrus daughter responded with aggression to an act of aggression against her. Shortly after that, she told her mother what had happened:



    Ana Maria Mitruş: “Fortunately, it was only a minor conflict, nothing serious. Im not afraid she might, in turn, become an aggressor. While her first reaction was to respond aggressively when being attacked, now after weve talked about it, she knows she should request the assistance of grown ups. But, although I have confidence in my daughters and in the way I have brought them up, I will not sit back and watch. That is why I maintain a close relation with the coaches and the teachers. In the end, our children are what we raise them to be. Whether they do good or bad things, the responsibility is ours, it lies with the parents.



    Actually, it is within a family that the origin of wickedness should be searched for. Schools are only compelled to keep violence from spreading.



    Oana Niculae: “No happy child will ever be aggressive. We, as experts, always turn to the family to search for the causes of aggressive behaviour. Unfortunately, most aggressiveness stems from fear rather than anger. Negative emotions are always externalised this way. The joy of hurting others originates in a direct, personal experience, that of having been hurt or of having experienced abuse from others.



    Unfortunately, as far as the adults involvement goes, the childrens perception is quite clear, as shown by the survey conducted by “Save the Children: they notice that adults are relatively tolerant of this phenomenon, and hardly ever step in. In spite of this, awareness raising campaigns and efforts to contain bullying started as early as 2004. Back then, the Institute of Education Sciences (IES), jointly with UNICEF, launched a first survey about violence in schools. Ciprian Fartusnic, the current director of IES recalls:



    Ciprian Fartusnic: “When we conducted the first survey, one of the problems was that violence was defined too broadly. If an incident was not reported to the police, or if no blood had been shed, the incident was not rated as violence, but as a misunderstanding among children. A first strategy on the issue was largely drafted based on the results of this survey, but it was only a framework strategy. The authors expected each school to follow the guidelines of this framework but to draft its own strategy against violence, adapted to the local problems. This didnt happen and thats why in 2006 our Institute and UNICEF put together a guidebook for headmasters, to show to them how to develop an anti-violence strategy in their school. Nothing major has happened. Therefore, in 2010, together with “Save the Children and the Education Ministry we drafted a national training program for headmasters and teachers, to show them how to approach the phenomenon of violence, step by step. (…) The project came to a close in 2011. Now we receive signals that, at least in some counties, specific activities have been organised in schools. But we are yet to find out whether, apart from raising awareness of the phenomenon, these activities do have a direct and measurable impact in curbing the phenomenon.



    However, prevention is more efficient than any efforts to contain the phenomenon or any post-factum intervention. Therefore, education experts say school efforts should be channelled towards prevention: stifling and controlling from the very beginning childrens first urges to humiliate, harass and attack their peers.


    (translated by: Diana Vijeu)

  • A la Une de la presse roumaine 13.07.2017

    A la Une de la presse roumaine 13.07.2017

    Finances,
    société, actu internationale – il y a du tout dans la presse roumaine
    d’aujourd’hui. Les banques roumaines sont les plus performantes d’Europe, 20%
    des revenus mensuels d’une famille sont destiné aux taxes alors que les jeunes
    roumains suivent les conseils de leur mère en choisissant leur emploi, alors
    que les salariés roumains ne font pas confiance à leurs patrons. Parallèlement,
    la presse roumaine s’interroge au sujet d’une éventuelle rupture dans l’histoire
    d’amour entre la France et l’Allemagne.



  • Les mineurs délaissés en Roumanie.

    Les mineurs délaissés en Roumanie.

    Une réalité qui va de pair avec l’apparition d’une nouvelle catégorie sociale, celle des mineurs délaissés. Un terme par lequel on désigne les nombreux enfants restés seuls à la maison ou pris en charge par les grands-parents, les voisins ou les frères et sœurs plus âgés, pendant que leurs parents quittent la Roumanie pour chercher une vie meilleure ailleurs. Bien que les parents subviennent aux besoins matériels de leurs petits, il leur est impossible de le faire au plan affectif.

    Le départ d’un et souvent des deux parents a de nombreuses conséquences sur la vie des jeunes. Confrontés à un fort sentiment d’abandon, ceux-ci ont de grandes difficultés d’ordre émotionnel, éducationnel et social. C’est une situation de stress, qui provoque de la frustration, voire de la dépression. On note ainsi des manifestations d’échec scolaire, d’activités micro-criminelles et, dans les cas les plus dramatiques, des suicides. Selon l’Autorité nationale pour la Protection des droits de l’Enfance, la Roumanie recense près de 95 milles enfants délaissés, dont une vingtaine de milliers par les deux parents. Mais, selon certaines études, le nombre réel d’enfants en situation d’abandon se monterait à 350.000, ce qui représente 10% du total des enfants roumains.

    Après le départ des parents au Royaume Uni, il y a deux ans déjà, c’est à Petruta Soare de s’occuper toute seule de sa petite fille de 9 ans. Bien que sa maman et son papa ne lui rendent visite que deux fois par an, la gamine semble heureuse de se voir offrir plein de cadeaux. C’est du moins ce qu’affirme sa grand-mère: «Pour l’instant, elle n’a pas l’air d’en souffrir trop, surtout qu’elle les a au bout du fil chaque soir. A part ça, on compte beaucoup sur l’aide de l’organisation Sauvez les enfants. Elle réunit à son siège des enfants délaissés pour travailler ensemble leurs devoirs, pour faire toute sorte d’activités, les emmène dans des excursions. Et puis, la gamine est contente parce qu’elle obtient tout ce qu’elle veut, ses parents lui achète tout ce qu’elle veut. C’est vrai, qu’à son tour, elle travaille très bien à l’école et décroche de très bonnes notes. Moi, j’en suis fière. En plus, elle adore les activités proposées par l’organisation Sauvez les enfants. Elle ne s’en lasserait pas.»

    Cela fait déjà dix ans qu’Elena a quitté la Roumanie à destination de l’Espagne, en laissant derrière deux petits garçons, à l’époque, en cycle primaire. Malgré les deux-trois mois passés chaque été avec leur mère, les gamins ont énormément souffert et la séparation a laissé des traces profondes dans leur âme. Elena raconte: « Il a été très dur pour moi de laisser derrière mes deux jeunes enfants. Dix ans plus tard, je regrette cette décision. Les enfants ont grandi et moi j’ai raté ce qui aurait pu être nos plus belles années. Malgré les trois mois passés ensemble, chaque année, je ne suis pas arrivée à les élever comme il se doit. Aujourd’hui, c’est trop tard, ils ne m’écoutent plus.»

    Les dimensions prises par le phénomène des enfants délaissés a entraîné la mise au point d’un réseau national de services dédiés. L’organisation Sauvez les enfants s’adresse aussi bien aux enfants en situation d’abandon qu’aux adultes qui s’en chargent pendant l’absence des parents. Anca Stamin, coordinatrice des programmes: «Notre organisation Sauvez les enfants a lancé, en 2010 déjà, une série de programmes au bénéfice des enfants dont les parents sont partis travailler ailleurs et aux adultes ayant leur charge. Je pense, par exemple, au programme «L’école après l’école» mis en place dans certains établissements scolaires. On a imaginé 17 programmes, au total, permettant aux enfants de faire leurs devoirs, de communiquer avec d’autres enfants en situation similaire, d’avoir la possibilité de parler en ligne avec leurs parents ou encore de bénéficier de soutien psychologique pour franchir le cap de la séparation. En parallèle, on offre du soutien psychologique à tous ceux qui s’occupent de ces enfants pour les aider à mieux comprendre les besoins psychologiques de ces gamins. Si la personne qui en a la charge est un membre de la famille, on l’aide également à démarrer la procédure pour obtenir la tutelle temporaire en cas d’absence des deux parents. »

    Il y a dix ans, l’Organisation «Sauvez les enfants» lançait son premier service de consultation par téléphone et en ligne à l’intention des enfants victimes de la migration économique. Anca Stamin: «C’est une ligne verte en service du lundi au vendredi, qui sert à obtenir des informations juridiques, administratives ou encore sociales. Quant aux parents partis à l’étranger, ils ont à leur disposition un numéro à tarif normal, joignable de partout. Une plate-forme en ligne offre aussi bien des informations et des articles intéressants au sujet des enfants délaissés que la possibilité de poser des questions aux professionnels de notre association.»

    En Europe, les statistiques font état de plus d’un million cinq cent mille enfants délaissés par les parents partis travailler à l’étranger. Un chiffre alarmant qui a entraîné la réaction des institutions, en quête de solutions. Ainsi l’euro-député Victor Negrescu souhaite-t-il financer de fonds européens un programme national de réinsertion des Roumains de la diaspora sur le marché roumain du travail, programme qu’il soumettrait au Parlement de Bucarest. Il propose une reconnaissance plus rapide des diplômes et des qualifications professionnelles des ressortissants roumains parallèlement à une insertion en douceur des enfants scolarisés à l’étranger dans le système éducationnel roumain. (Trad. Ioana Stancescu)