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  • Emergency Measures in Romanian Health-Care System

    Emergency Measures in Romanian Health-Care System

    The Burn Hospital in Bucharest is known all across the country for its capacity to treat patients that have sustained severe injuries. However, in the past years, the image of this hospital has been marred by a string of scandals: infections causing the death of some patients, the issue of the diluted disinfectants delivered by Hexi Pharma, serious accusations of corruption involving physicians and hospital directors.



    The most recent of these scandals broke out after the media carried shocking photos of a patient in intensive care having larvae-infested wounds, and who eventually died. Another case was that of a woman who got the wrong blood transfusion treatment and died as a result. Following the two deaths, the Anaesthesia and Intensive Care Department as well as the Transfusion Unit have been shut down, and now solutions are being looked for, in order to relocate these facilities. Moreover, the case has triggered an investigation by the Ombudsman and manslaughter charges have been filed.



    The Health Minister Vlad Voiculescu has termed as ‘inadmissible the fact that nobody has learnt anything from the tragedy that occurred at the Colectiv night club in Bucharest in October 2015, when 64 people died and more than 100 were injured. He has also said that the manager of the Burn Hospital has never applied for any investments or staff upsizing.


    Vlad Voiculescu: “The only reasonable measure that I have considered several times in the past few months is to close down the hospital and transfer the activity to another unit. Ive had a meeting with the managers of the hospitals that can take over patients with severe burn injuries, but the conclusion was that we cannot possibly shut down the entire hospital. We are considering intermediary measures, such as inspections, controls, fines and, of course, support for the hospital in the form of investments. A hospital that has no climate control system, where the management has filed no application to the Health Ministry to get money for purchasing such a system, a hospital with flies everywhere, is a major problem.



    Currently there are 47 patients in the Burn Hospital, two of whom cannot be transferred, and authorities say that, if an accident resulting in serious casualties were to occur right now, patients would have to be transferred abroad, because they could not be treated in Romania.



    Many of the people injured in the fire at the Colectiv nightclub were admitted to the Burn Hospital. Even if some of the survivors were transferred abroad, others died because of infections acquired in the Romanian hospitals. And, quite ironically, early this year, the management team of the Burn Hospital in Bucharest got an excellence award for professionalism, abnegation, commitment and heroism.

  • 11.11.2015 (mise à jour)

    11.11.2015 (mise à jour)

    Gouvernement — A Bucarest, le premier ministre désigné, l’indépendant Dacian Cioloş, a démarré les discussions avec les partis politiques en vue de former un nouveau gouvernement. Pour sa part, le PNL a affirmé son soutien à ce processus et plaidé pour une sélection attentive des ministres et des secrétaires d’Etat. A son tour, Dacian Cioloş a affirmé que son cabinet ne comporterait de membres d’aucun parti, mais uniquement des spécialistes. Le premier ministre désigné a également rencontré les représentants de l’UDMR, qui ont annoncé leur soutien au nouveau cabinet tant au vote d’investiture qu’au Parlement, pour les projets gouvernementaux importants pour la Roumanie. En revanche, l’Alliance des libéraux et des démocrates (ALDE) a précisé qu’elle prendrait une décision de voter ou non pour le futur cabinet après avoir vu le programme de gouvernance et la liste des ministres. L’UDMR a dit qu’elle pouvait soutenir, en principe, le cabinet Cioloş, mais qu’elle se prononcerait après avoir vu les ministres proposés, qui doivent correspondre au profil technocrate. Ancien commissaire européen à l’Agriculture, M. Cioloş a été désigné mardi soir au poste de premier ministre par le président Klaus Iohannis. C’était dans le contexte de la démission du cabinet de coalition dirigé par le social — démocrate Victor Ponta sur la toile de fond d’amples protestations contre la classe politique roumaine. Elles avaient été déclenchées suite à l’incendie meurtrier d’une discothèque de Bucarest qui a fait de nombreuses victimes.



    Incendie — 50 personnes ont perdu la vie dans l’incendie meurtrier survenu le 30 octobre dans une discothèque de Bucarest, selon le plus récent bilan rendu public par les autorités. En même temps, plus de 70 patients sont toujours hospitalisés dans la capitale, dont une quinzaine sont en état critique. 37 autres blessés ont été transférés à l’étranger, en Autriche, en Belgique, aux Pays-Bas, mais aussi en Grande Bretagne, en Norvège, en Israël en Suisse et en France. Les frais de transport et de traitement sont couverts par l’Etat roumain. Par ailleurs, les patients et leurs familles reçoivent de l’aide psychologique de la part d’un « Groupe de crise » formé de médecins spécialistes. D’autre part, les juges ont décidé mercredi de mettre en liberté l’ancien maire de l’arrondissement où a eu lieu la tragédie, Cristian Popescu Piedone. Il avait été arrêté samedi dernier, accusé d’abus de fonctions et de faux intellectuel. La décision des magistrats est définitive.



    Migration — Le président roumain Klaus Iohannis participe mercredi et jeudi à Malte, à deux réunions consacrées à la migration. Mercredi des leaders de l’UE et d’une trentaine de pays africains se réunissent à Malte pour débattre de l’exode de la population des zones de conflit et du rapatriement des réfugiés. Jeudi, un Conseil extraordinaire sera consacré au renforcement du contrôle des frontières extérieures de l’UE, à la gestion de l’afflux de migrants et aux centres d’accueil pour les réfugiés. Par la voix de son président Klaus Iohannis, la Roumanie a réaffirmé sa solidarité avec les Etats membres de l’Union et son désir de trouver les meilleures solutions à la crise des réfugiés. Des contrôles rigoureux sont effectués aux frontières roumaines, mais il est toujours nécessaire d’avoir une coopération étroite avec les pays de transit et les pays d’origine, afin de garder sous contrôle l’afflux de migrants, a encore ajouté le président roumain.



    Bouclier antimissile — La Russie prendra des contre — mesures pour renforcer le potentiel de ses forces stratégiques nucléaires, dans les conditions où les Etats — Unis développent leur système de défense antimissile. C’est ce qu’a déclaré le président russe Vladimir Poutine lors d’une séance consacrée à la situation de l’industrie militaire russe. Et lui d’ajouter que l’industrie militaire russe a créé et testé avec succès des systèmes capables de vaincre “nimporte quel bouclier antimissile”. Antérieurement, le Kremlin avait demandé aux gouvernements américain et roumain de renoncer à l’installation des lanceurs de missiles du bouclier de Roumanie. Récemment, l’ambassadeur des Etats-Unis à Bucarest, Hans Klemm, avait assuré que les efforts de Washington en ce qui concerne le bouclier antimissile, ne sont pas censés affecter l’équilibre stratégique avec la Russie.



    Inflation — En Roumanie, l’inflation annuelle est restée en territoire négatif au mois d’octobre, soit à –1,6% par rapport à –1,7% en septembre. C’est ce que constate l’Institut national de la statistique. Pour sa part, la Banque nationale de Roumanie a révisé à la baisse ses prévisions d’inflation pour cette année, à –0,7%. Par contre, les prévisions pour l’année prochaine ont été révisées à la hausse, à 1,1%. A noter que l’entrée de l’inflation en territoire négatif a été favorisée par la réduction à 9%, cet été, de la TVA sur les aliments.



    Insolvabilité — La Roumanie a le plus grand taux d’insolvabilité d’Europe Centrale et de l’Est, même si le nombre des compagnies qui ont déclenché cette procédure les neuf premiers mois de l’année a baissé de plus de 54% par rapport à la même période de l’année dernière. Telles sont les conclusions d’une étude lancée mercredi par la compagnie Coface, experte en risques commerciaux et leader mondial dans l’assurance du crédit. Plus de 7500 sociétés ont fait appel à l’insolvabilité, et plus de 90.000 autres ont suspendu leur activité par d’autres procédures, a expliqué le manager de Coface Roumanie, Iancu Guda. Selon l’étude, la plupart des compagnies qui ont renoncé à l’activité travaillaient dans le commerce, le bâtiment ou l’industrie de transformation ou étaient garagistes.



    Commémoration — Des cérémonies militaires et religieuses sont organisées aujourd’hui dans les garnisons roumaines à l’occasion de la Journée des Vétérans des théâtres d’opérations. On commémore ainsi les 26 héros de l’Armée Roumaine qui ont perdu la vie dans des missions en Afghanistan, en Irak et en Bosnie — Herzégovine. Le 11 novembre 2003 décédait le premier militaire roumain en Afghanistan, suite à une attaque contre sur son véhicule blindé amphibie. 2015 a été déclaré par décret gouvernemental, l’année des vétérans de la guerre.

  • 11.11.2015 (mise à jour)

    11.11.2015 (mise à jour)

    Gouvernement — En Roumanie, le premier ministre désigné, l’indépendant Dacian Cioloş, a discuté, mercredi, avec les partis politiques afin de voir sur quel soutien son gouvernement peut compter. Les libéraux, l’UNPR et le groupe des minorités nationales autres que la minorité magyare ont assuré M Cioloş de leur appui. L’Union démocratique des Magyars de Roumanie a dit qu’elle pourrait soutenir le cabinet Cioloş, mais qu’elle se prononcerait après avoir vu quels ministres sont proposés. L’Alliance des libéraux et des démocrates a précisé qu’elle prendrait une décision après avoir vu le programme de gouvernance et la liste des ministres. L’ancien commissaire européen à l’Agriculture a été désigné à former le gouvernement après la démission du cabinet de coalition dirigé par le social-démocrate Victor Ponta, intervenue sur fond de protestations contre la classe politique déclenchées après la tragédie qui a eu lieu le 30 octobre dans une boîte de nuit bucarestoise.



    Incendie — 50 personnes ont perdu la vie dans l’incendie meurtrier survenu le 30 octobre dans une discothèque de Bucarest, selon le plus récent bilan rendu public par les autorités. En même temps, plus de 70 patients sont toujours hospitalisés dans la capitale, dont une quinzaine sont en état critique. 37 autres blessés ont été transférés à l’étranger, en Autriche, en Belgique, aux Pays-Bas, mais aussi en Grande Bretagne, en Norvège, en Israël en Suisse et en France. Les frais de transport et de traitement sont couverts par l’Etat roumain. Par ailleurs, les patients et leurs familles reçoivent de l’aide psychologique de la part d’un « Groupe de crise » formé de médecins spécialistes. D’autre part, les juges ont décidé mercredi de mettre en liberté l’ancien maire de l’arrondissement où a eu lieu la tragédie, Cristian Popescu Piedone. Il avait été arrêté samedi dernier, accusé d’abus de fonctions et de faux intellectuel. La décision des magistrats est définitive.



    Migration — Le président roumain Klaus Iohannis participe mercredi et jeudi à Malte, à deux réunions consacrées à la migration. Mercredi des leaders de l’UE et d’une trentaine de pays africains se réunissent à Malte pour débattre de l’exode de la population des zones de conflit et du rapatriement des réfugiés. Jeudi, un Conseil extraordinaire sera consacré au renforcement du contrôle des frontières extérieures de l’UE, à la gestion de l’afflux de migrants et aux centres d’accueil pour les réfugiés. Par la voix de son président Klaus Iohannis, la Roumanie a réaffirmé sa solidarité avec les Etats membres de l’Union et son désir de trouver les meilleures solutions à la crise des réfugiés. Des contrôles rigoureux sont effectués aux frontières roumaines, mais il est toujours nécessaire d’avoir une coopération étroite avec les pays de transit et les pays d’origine, afin de garder sous contrôle l’afflux de migrants, a encore ajouté le président roumain.



    Bouclier antimissile — La Russie prendra des contre — mesures pour renforcer le potentiel de ses forces stratégiques nucléaires, dans les conditions où les Etats — Unis développent leur système de défense antimissile. C’est ce qu’a déclaré le président russe Vladimir Poutine lors d’une séance consacrée à la situation de l’industrie militaire russe. Et lui d’ajouter que l’industrie militaire russe a créé et testé avec succès des systèmes capables de vaincre “nimporte quel bouclier antimissile”. Antérieurement, le Kremlin avait demandé aux gouvernements américain et roumain de renoncer à l’installation des lanceurs de missiles du bouclier de Roumanie. Récemment, l’ambassadeur des Etats-Unis à Bucarest, Hans Klemm, avait assuré que les efforts de Washington en ce qui concerne le bouclier antimissile, ne sont pas censés affecter l’équilibre stratégique avec la Russie.




    Agence — Les députés roumains ont adopté, mercredi, en tant qu’assemblée décisionnelle, la loi portant création, organisation et fonctionnement de l’Agence nationale de gestion des biens saisis. L’institution, dont le directeur général sera nommé par ordre du ministre de la Justice, devrait gérer les biens provenant de faits de corruption ou d’évasion fiscale. Selon l’acte réglementaire, ils peuvent être remis aux administrations locales, aux associations ou aux fondations, pour des objectifs de nature sociale. Les montants résultant de la vente de tels biens sont partagés aux ministères de l’Education, de la Santé, de l’Intérieur, de la Justice, ainsi qu’aux ONGs activant dans le domaine social. Les parlementaires de l’UDMR se sont abstenus lors du vote.



    Inflation — En Roumanie, l’inflation annuelle est restée en territoire négatif au mois d’octobre, soit à –1,6% par rapport à –1,7% en septembre. C’est ce que constate l’Institut national de la statistique. Pour sa part, la Banque nationale de Roumanie a révisé à la baisse ses prévisions d’inflation pour cette année, à –0,7%. Par contre, les prévisions pour l’année prochaine ont été révisées à la hausse, à 1,1%. A noter que l’entrée de l’inflation en territoire négatif a été favorisée par la réduction à 9%, cet été, de la TVA sur les aliments.



    Insolvabilité — La Roumanie a le plus grand taux d’insolvabilité d’Europe Centrale et de l’Est, même si le nombre des compagnies qui ont déclenché cette procédure les neuf premiers mois de l’année a baissé de plus de 54% par rapport à la même période de l’année dernière. Telles sont les conclusions d’une étude lancée mercredi par la compagnie Coface, experte en risques commerciaux et leader mondial dans l’assurance du crédit. Plus de 7500 sociétés ont fait appel à l’insolvabilité, et plus de 90.000 autres ont suspendu leur activité par d’autres procédures, a expliqué le manager de Coface Roumanie, Iancu Guda. Selon l’étude, la plupart des compagnies qui ont renoncé à l’activité travaillaient dans le commerce, le bâtiment ou l’industrie de transformation ou étaient garagistes.



    Commémoration — Des cérémonies militaires et religieuses sont organisées aujourd’hui dans les garnisons roumaines à l’occasion de la Journée des Vétérans des théâtres d’opérations. On commémore ainsi les 26 héros de l’Armée Roumaine qui ont perdu la vie dans des missions en Afghanistan, en Irak et en Bosnie — Herzégovine. Le 11 novembre 2003 décédait le premier militaire roumain en Afghanistan, suite à une attaque contre sur son véhicule blindé amphibie. 2015 a été déclaré par décret gouvernemental, l’année des vétérans de la guerre.

  • Les droits des patients aux services médicaux

    Les droits des patients aux services médicaux

    L’espérance de vie des Roumains est moindre par rapport à d’autres pays d’Europe. Les Roumains vivent, en moyenne, 7, 8 ou 9 ans de moins que les Allemands, les Espagnols, les Français et respectivement les Suisses. Un rapport élaboré par l’Organisation pour la coopération et le développement économique et la Commission européenne révèle que la Roumanie se porte bien pour ce qui est de l’incidence du diabète et du cancer, mais qu’elle enregistre un taux élevé de mortalité infantile. En milieu rural notamment, où vivent près de 46% de la population du pays et environ 50% des enfants roumains, ce taux s’est chiffré, en 2013, à 10,4 pour mille enfants, contre 6,8 pour mille enfants en milieu citadin. L’accouchement prématuré, qui survient dans 10% des grossesses, en est la cause principale. Les facteurs à l’origine de ce phénomène sont le mode de vie, le manque d’informations, l’attention insuffisante prêtée à la prévention et le sous-financement du système de santé. Beaucoup des décès qui surviennent en milieu rural pourraient être prévenus en mettant en place des programmes support destinés aux mères et aux enfants ou bien en dotant les maternités d’équipements médicaux performants.



    Ce sont là les conclusions du débat intitulé « Les droits des patients, entre théorie et pratique », organisé par la Fondation World Vision România en partenariat avec les commissions spécialisées du Sénat de Bucarest. L’occasion d’appeler tous les décideurs des milieux politique et institutionnel à œuvrer ensemble pour rendre plus faciles d’accès ces services médicaux de qualité dans le cas des familles vulnérables vivant en milieu rural. Les organisateurs de ces débats se sont proposé d’analyser l’écart entre la théorie et la pratique quand il s’agit du droit des patients à de bons services de santé. La Fondation World Vision România prête une attention particulière aux enfants habitant à la campagne, car plus exposés aux inégalités en matière de services médicaux basiques, affirme Daniela Buzducea, directrice exécutive de la fondation.



    Daniela Buzducea : « L’étude que nous avons rendue publique l’année passée et qui s’intitule “Le bien-être de l’enfant en milieu rural” constate qu’en 2013, parmi les moins de cinq ans, un enfant sur cinq n’avait pas été examiné par un médecin. Or, il est de notoriété que les petits ont grand besoin de ces consultations médicales, de vaccins et de suivi de leur croissance et développement. En l’absence de l’identification en temps utile des problèmes éventuels de croissance et de développement, les interventions médicales ultérieures risquent de coûter plus cher non seulement au budget public, mais aussi et surtout à la vie de l’enfant, qui voit diminuer sa chance de grandir sainement et de contribuer ainsi au développement social et économique de la société. On n’a pas suffisamment investi dans l’éducation des parents en ce qui concerne la santé de leur progéniture. C’est ce qui explique le nombre important de parents qui ignorent toujours le fait que les enfants ont droit aux services médicaux de base, même si les cotisations d’assurance maladie ne sont pas réglées. Même cas de figure pour les femmes enceintes, assurées ou non, qui devraient bénéficier de soins médicaux. Le courant d’opinion défavorable à la vaccination qui se manifeste, malheureusement, depuis un certain temps, devrait déterminer l’Etat à élaborer une meilleure stratégie de communication au sujet de l’importance des vaccins. Il n’y a aucune étude solide qui puisse justifier le refus d’un si grand nombre de parents de faire vacciner leurs enfants ».



    Présent au débat, Vasile Ciurchea, président de la Caisse nationale d’assurances maladie, a parlé, entre autres, des cartes de santé obligatoires depuis le 1er mai. Il a également fait savoir que les soins médicaux à l’étranger sont remboursés annuellement à hauteur de près de 70 millions d’euros.



    Vasile Ciurchea a pourtant reconnu que nombre de localités de Roumanie manquent de médecins traitants : « On a recensé, à travers le pays, 300 localités, plus ou moins petites, où il n’y a pas un seul médecin traitant. Elles sont situées dans des régions défavorisées, telle que Vaslui ou les monts Apuseni ou encore dans des endroits difficiles d’accès. Pour encourager les médecins à s’y rendre, nous avons révisé à la hausse les bonus accordés pour le travail en milieu rural. Aux termes d’un contrat-cadre, un nombre supplémentaire de 25% des médecins de campagne touchent désormais un bonus considérable. Pour les conditions plus spéciales, comme c’est le cas dans le Delta du Danube, ce bonus équivaut à 200% du salaire… Ces médecins traitants doivent soigner un très grand nombre de patients, soit environ 4500 personnes. Nous tentons de convaincre les autorités locales et départementales de supplémenter elles aussi les revenus du personnel médical, afin de l’y attirer ».



    La tuberculose est une maladie guérissable à condition d’être dépistée à temps et soignée de manière adéquate. Malheureusement, à ce chapitre aussi la Roumanie enregistre le plus grand nombre de cas : un sur cinq ressortissants européens diagnostiqués comme étant atteints de tuberculose provient de Roumanie. En outre, trois décès causés par cette maladie surviennent chaque jour en Roumanie. Par ailleurs, à défaut de traitement, cette affection est une menace à l’adresse de la santé publique, car une seule personne atteinte de tuberculose peut infecter jusqu’à 15 personnes annuellement. La Fondation Romanian Angel Appeal a récemment organisé un débat autour de la nécessité d’impliquer les autorités locales dans l’éradication de la tuberculose par le financement de services gratuits d’accompagnement psychologique et social des patients. Les malades de la tuberculose bénéficient déjà, dans quatre hôpitaux de pneumo-phtisiologie du pays (Bucarest, Bisericani, Baia Mare et Leordeni), de services gratuits de conseil psychologique et social, ainsi que d’appui financier pour le traitement. Il s’agit d’un projet lancé en 2013 par la Fondation Romanian Angel Appeal et qui permet à mille patients de surmonter les désagréments de la maladie.



    Cristina Popa travaille comme médecin à l’Institut de pneumo – phtisiologie « Marius Nasta » de Bucarest, un des quatre établissements hospitaliers publics de Roumanie à dispenser ce type de services.



    Cristina Popa: « 218 patients sont concernés par ce projet, qui a également supposé 163 enquêtes sociales. 172 personnes ont bénéficié de soutien financier, ce qui signifie que, durant chaque mois de traitement médicamenteux correctement administré, les patients ont reçu 100 lei, tandis que 26 malades ont été inscrits à des cours de formation professionnelle. La plupart des 218 malades pris en compte sont des hommes. Selon mes propres constats relatifs au déroulement de ce projet, lorsque le patient bénéficie d’une approche médicale d’équipe, il recevra des informations pluridisciplinaires, ce qui mène à une meilleure qualité de l’acte médical. J’ai également pu observer la communication directe et ouverte entre les membres de l’équipe médicale et les patients. Je tiens à souligner la portée du rôle de l’infirmière qui travaille dans la salle de traitement, qui a raffermi la confiance dans les services médicaux. Jusqu’ici, deux patients seulement ont abandonné le traitement, soit 1% des personnes inscrites dans le projet. Je dirais que c’est un bon résultat, compte tenu du fait qu’un Programme national de contrôle de la tuberculose accepte un taux d’abandon maximum de 10% ».



    La Roumanie a franchi un pas important dans la lutte contre cette maladie en adoptant une Stratégie nationale de contrôle de la tuberculose pour la période 2015-2020. L’enveloppe impartie à cette stratégie se monte à 1,571 milliard de lei. (Trad. Mariana Tudose)

  • La chirurgie assistée par ordinateur et robotique

    La chirurgie assistée par ordinateur et robotique

    Le 7 septembre 2001, une équipe de médecins dirigée par le professeur français Jacques Marescaux effectuait avec succès pour la première fois une intervention chirurgicale robotique à distance. Les médecins se trouvaient dans un bureau de New York et la patiente dans un hôpital de Strasbourg, à une distance de plusieurs milliers de kilomètres.



    L’intervention chirurgicale s’appelle « Lindbergh », d’après le nom du célèbre aviateur américain, le premier au monde à avoir traversé l’Atlantique seul et sans escale en 1920. A l’automne 2001, ce fut un geste chirurgical qui traversait l’océan. Les manettes du robot, surnommé Zeus, étaient installées à New York, alors que ses bras chirurgicaux étaient implantés dans une patiente de Strasbourg. Toute l’opération était possible grâce aux câbles transatlantiques de France Télécom. Ce fut pour la première fois dans l’histoire de la médecine que des chirurgiens démontraient l’existence de solutions techniques censées limiter le décalage temporel qu’une telle transmission par fibre optique implique. Le grand pas en avant avait été fait ! Arrivé en France au début des années ’90 après des études à la Faculté de médecine de Târgu Mures, Adrian Lobonţiu rencontrait à Paris des confrères américains venus de Silicon Valley pour participer à un congrès. Ils parlaient de leur vision de la chirurgie robotique et assistée par ordinateur. Fasciné et même visionnaire, Adrian Lobonţiu allait rapidement devenir le premier médecin d’Europe spécialisé dans une telle technique. « Il y a une vingtaine d’années, lorsque je suis arrivé à Paris, la tendance en médecine était d’évoluer depuis la chirurgie basée sur une large incision et un dégagement du site permettant de voir les organes à des procédures moins invasives. Las patients sont soumis à moins de douleur, le risque d’une hémorragie est limité, moins de fièvre… bref, le patient peut aller chez lui plus rapidement et réintégrer sa vie sociale et professionnelle. C’est ce que j’ai appris pendant mes premières années à Paris. Mais pour les chirurgiens c’était très difficile. »



    Pourquoi ? Eh bien parce qu’il fallait introduire une mini-caméra, et utiliser des instruments chirurgicaux longs de 30 — 40 centimètres… Essayez d’écrire avec un crayon long d’une quarantaine de centimètres que vous tenez depuis son extrémité ! Vous allez le découvrir par vous mêmes, c’est très difficile ! Et c’est ainsi qu’une nouvelle idée est apparue : la chirurgie robotique et à distance assistée par ordinateur. Elle utilise une technologie déjà mise à l’épreuve dans d’autres domaines. Ecoutons Adrian Lobonţiu : « Pour avancer davantage dans cette direction de la chirurgie mini-invasive, la technique manuelle ne suffit plus. C’est pourquoi un ordinateur a été placé entre les mains du chirurgien et le bout des instruments chirurgicaux qui agissent effectivement à l’intérieur du corps du patient. Cet ordinateur donne au spécialiste la flexibilité et les autres éléments perdus lors du passage de la chirurgie ouverte à celle laparoscopique et mini-invasive. Le pilote, c’est toujours le chirurgien, parce que c’est lui qui commande le robot. Mais qu’est-ce que ce dernier fait en réalité ? Il analyse le mouvement des doigts, tous ces gestes chirurgicaux. Le robot sait exactement où se trouvent les instruments, il sait où se trouvent les artères et les veines, les nerfs qu’il ne faut pas couper ou l’emplacement d’une tumeur, par exemple… Non seulement il corrige les gestes du médecin en disant « ta main tremble un peu trop, je vais supprimer ces tremblements parce qu’ils ne sont pas efficaces du point de vue chirurgical » mais il améliore aussi ses performances. »



    Pionnier européen de cette méthode médicale novatrice à l’air de science fiction, Adrian Lobonţiu devenait célèbre non seulement en Europe, mais aussi dans le monde entier. C’est pourquoi il a été surnommé « The flying surgeon » – « Le chirurgien volant » : « Ma vie a un peu changé puisque le chirurgien lambda qui devait se rendre chaque jour au même hôpital, travailler sur la même table d’opération et opérer ses propres patients a dû prendre deux ou trois avions par semaine pour se rendre non seulement en Europe mais aussi au Proche Orient. J’ai commencé à opérer en Israël, au Liban, en Arabie Saoudite, en Jordanie… Très souvent, je quittais Paris pour prendre un vol vers Bucarest afin de parler à mes anciens professeurs et collègues d’université, qui ont une très bonne formation scientifique. Je les ai rencontrés non seulement à Bucarest mais aussi aux congrès auxquels je participais en Europe et aux Etats-Unis. Il existe en Roumanie de nombreuses équipes de médecins avec une très bonne formation, responsables d’écoles, de cliniques et d’universités qui sont d’excellents professionnels. Ils continuent de se battre afin de propulser la médecine roumaine à des niveaux supérieurs. Ce fut un grand plaisir pour moi de venir opérer en compagnie de ces équipes et de parler de certains cas de chirurgie mini-invasive et robotique. »



    Dédié à la cause de la robotique médicale Adrian Lobonţiu a participé à un projet d’envergure: sur le porte-avions Charles de Gaulle qui naviguait quelque part dans l’hémisphère sud se trouvaient des animaux et des mannequins humains, alors que les médecins, dont lui, se trouvaient à Paris. La simulation d’une intervention chirurgicale ne se faisait pas par le biais d’un câble en fibre optique, comme ce fut le cas dans l’opération Lindbergh, du professeur Jacques Marescaux, mais par satellite. Que démontrent les deux cas ? D’abord le fait que les interventions chirurgicales robotiques peuvent être réalisées à distance, un patient ayant la possibilité de bénéficier de l’aide d’un professionnel sur l’importe quel continent, quelle que soit la distance entre les deux.



    Par ailleurs, les coûts qu’impliquent les transmissions soit par câble soit par satellite sont énormes. Vu que le concept existe, le médecin Adrian Lobonţiu estime qu’en quelques années, cette technique, inimaginable au début des années 1990, pourrait être utilisée à grande échelle…(trad. : Alex Diaconescu)