Tag: Paul Goma

  • L’écrivain Paul Goma

    L’écrivain Paul Goma

    Le 25 mars 2020, en pleine pandémie de COVID-19, les agences
    de presse nous apportaient une bien triste nouvelle : l’écrivain Paul
    Goma, très connu opposant au régime communiste, s’éteignait sur un lit
    d’hôpital, à Pitié-Salpêtrière de Paris, tué par une infection au nouveau
    coronavirus. Atypique et non-conformiste, Goma était une de ces personnalités
    incommodes qu’aucun régime ne saurait soumettre en les supprimant physiquement.
    Il a survécu au régime politique le plus brutal de l’histoire de la Roumanie,
    laissant derrière lui le souvenir d’un homme décidé à défendre ses convictions
    jusqu’au bout. L’écrivain Paul Goma a toujours critiqué, sans réserve, tout ce
    qui ne lui convenait pas, tout ce qui lui semblait dirigé contre l’être humain
    et contre les principes d’une vie décente.


    Il est né le 2 octobre 1935 dans le département d’Orhei,
    dans le nord-est de la Bessarabie – sur le territoire de l’actuelle République
    de Moldova. Après l’annexion de la Bessarabie par l’Union Soviétique, en 1940,
    la famille Goma s’est réfugiée en Roumanie. On peut reprocher beaucoup de
    choses à Paul Goma, mais pas d’avoir eu peur. Son courage est d’autant plus
    impressionnant qu’il a osé s’opposer ouvertement à un régime aussi inhumain que
    celui communiste. Ses conflits avec le pouvoir en place à Bucarest ont commencé
    en 1955, quand, encore étudiant, il s’est déclaré en désaccord avec ses
    professeurs qui enseignaient le socialisme scientifique. C’est ainsi qu’est né
    « le cas Goma », qui allait devenir le Mouvement anticommuniste Goma,
    auquel allaient adhérer 430 personnes. L’écrivain s’est solidarisé avec la
    révolution hongroise de 1956, déposant son carnet de membre de la Jeunesse communiste.
    C’est à ce moment-là qu’il fut arrêté pour la première fois et condamné à 2 ans
    de prison. A la sortie de prison, il fut envoyé en résidence surveillée dans la
    plaine du Bărăgan, région désertique et peu peuplée du sud de la Roumanie, à
    l’époque lieu de destination des déportés politiques, où il dut rester jusqu’en
    1964. En 1971, Paul Goma fut exclu du Parti communiste roumain, pour avoir
    publié, en République Fédérale d’Allemagne, son roman « Ostinato »,
    amplement censuré en Roumanie. Il avait adhéré au Parti communiste en 1968,
    pour soutenir la politique anti-soviétique de Ceauşescu. La parution, en 1974, toujours
    en République Fédérale d’Allemagne, de son roman « La porte », fait irrévocablement
    de lui un ennemi du régime. Il envoie ses premières lettres envoyées à Radio
    Free Europe en 1970.

    L’historienne Cristina Petrescu esquisse le portrait de
    Paul Goma. « On sait
    que Paul Goma a été l’initiateur du mouvement pour les droits de l’homme qui a
    eu pour modèle la Charte 77 de Tchécoslovaquie. Le régime tente, par la suite, de
    coopter Goma et semble avoir, en partie, réussi, à en juger d’après les
    articles que l’écrivain publie avant d’être arrêté. En prison, il rédige la
    plupart de ses prises de position. Suite à une importante pression
    internationale, il finit par être mis en liberté et expulsé, devenant, jusqu’à
    la chute du communisme, en 1989, un membre marquant de l’exil démocratique.
    Après la chute du communisme, en 1989, il demeure un personnage controversé, notamment
    en raison de ses prises de position concernant la soviétisation de la
    Bessarabie. Je dirais, pour finir, que Paul Goma est en grande partie un héros
    oublié de notre histoire récente, où il n’a pas vraiment trouvé sa
    place. »



    Même si en août 1968, il a soutenu le régime de Ceaușescu,
    lorsque celui-ci s’est dressé contre l’invasion de la Tchécoslovaquie, Paul
    Goma est resté un opposant déclaré des communistes, poursuivant ses attaques
    contre le régime, expliqueCristina Petrescu : « On peut
    dire que Paul Goma a été le fer de lance du non-conformisme roumain. Il a été
    le premier écrivain roumain de sa génération à avoir réussi à publier à
    l’étranger deux livres refusés par la censure. Un de ces deux livres était dirigé
    explicitement contre le régime : Paul Goma y parle de détenus obsédés par
    la liberté. Ce livre fut un grand succès et, puisqu’il était publié au moment
    où « L’Archipel du goulag » de Soljenitsyne était traduit dans
    plusieurs langues de circulation internationale, Goma fut appelé « le Soljenitsyne
    roumain ». »



    Paul Goma entre de nouveau en conflit ouvert avec les
    autorités communistes en 1977, lorsqu’il signe une lettre collective de
    protestation adressée à la Conférence pour la sécurité et la coopération en
    Europe de Belgrade. Cette lettre, dénonçant la violation des droits de l’homme
    en Roumanie, fut diffusée par Radio Free Europe, marquant le début du « mouvement
    Goma », expliqué par Cristina Petrescu : « Le syntagme Mouvement Goma, par lequel les écrits historiques
    désignent cette protestation collective, est en fait l’appellation utilisée par
    la Securitate, la police politique du régime communiste. Ce groupe était plus
    grand que le samizdat
    Ellenpontok et le Groupe d’action Banat (Aktionsgruppe Banat). En ce qui me concerne, je tenterais de
    réinterpréter en quelque sorte ce mouvement. Je ferais donc une distinction
    entre le dissident Paul Goma, érigé au rang de modèle idéal, et le mouvement
    portant son nom, qui fait l’objet d’une tout autre idéalisation. »



    Le 1-er avril 1977, Paul Goma est arrêté. Le 20
    novembre, lui, sa femme et son enfant se voient retirer la nationalité roumaine
    avant d’être expulsés du pays. Arrivés à Paris, ils ont demandé l’asile
    politique en France, mais l’écrivain n’a jamais voulu demander la nationalité
    française. Après la chute du communisme en Roumanie, en 1989, en guise de
    réparation, le régime de Bucarest a rendu à Paul Goma sa nationalité roumaine. (Trad. : Dominique)

  • Lo scrittore Paul Goma

    Lo scrittore Paul Goma

    Il 25 marzo, in piena emergenza coronavirus, arrivava un’altra triste notizia: lo scrittore romeno Paul Goma, grande oppositore del regime comunista, si spegneva all’Ospedale Pitié-Salpêtrière di Parigi, in seguito al contagio dal Covid-19. Atipico e nonconformista, Goma incarnava quel tipo di personalità scomoda che un regime riesce a sottoporre soltanto attraverso l’eliminazione fisica. Eppure, sopravvisse al più brutale regime politico della storia, lasciando indietro il ricordo di un uomo deciso di andare fino in fondo in difesa delle sue convizioni.

    Lo scrittore Paul Gome ha sempre criticato senza riserbi tutto quello che non gli andava bene, tutto quello che gli sembrava contrario all’essere umano e ai principi di una vita decente. Nacque il 2 ottobre 1935 in provincia di Orhei, nel nord-est della Bessarabia, l’odierna Moldova. Dopo l’occupazione sovietica della Bessarabia, nel 1940, la famiglia Goma si rifugiò in Romania.

    I conflitti con il regime comunista cominciarono nel 1955 quando, da studente, Paul Goma non andava d’accordo con i professori di socialismo scientifico. Così nacque il caso Goma, diventato successivamente il Movimento Goma, movimento anticomunista che coinvolse 430 persone. Lo scrittore solidarizzò con la Rivoluzione ungherese del 1956 e rinunciò alla tessera di membro della gioventù comunista. Fu per la prima volta che venne arrestato e condannato a due anni di carcere. Dopo la liberazione, venne mandato in domicilio coato nella pianura del Baragan fino al 1964.

    Nel 1971, in seguito alla pubblicazione del romanzo Ostinato nella Germania occidentale, drasticamente censurato in Romania, fu escluso dal partito comunista al quale aveva aderito nel 1968 per appoggiare la politica antisovietica promossa da Ceauşescu. L’uscita del romanzo La Porta nel 1974, sempre nella Germania occidentale, lo trasformò per sempre in nemico del regime. Al 1970 risalgono anche le sue prime lettere rivolte a Radio Free Europe.

    La ricercatrice di storia Cristina Petrescu riassume la personalità di Paul Goma. E’ noto che Goma diede vita al movimento per i diritti dell’uomo, che ebbe come modello la Charta 77 della Cecoslovacchia, dopo di che Goma tentò di essere cooptato dal regime, il che parzialmente ci si riuscì, se guardiamo gli articoli pubblicati fino all’arresto. In carcere, ritirò moltissime delle posizioni prese. Alla fine, venne liberato in seguito alla pressione internazionale, dopo di che fu espulso e diventò uno degli esponenti di spicco dell’esilio democratico fino al 1989. Rimase un personaggio controverso anche dopo il 1989, soprattutto per le sue posizioni in merito alla sovietizzazione della Bessarabia. Dirò che, in buona misura, Paul Goma è un eroe dimenticato della nostra storia recente, proprio perchè non ha trovato il posto giusto, spiega Cristina Petrescu.

    Nonstante il sostegno espresso ad agosto 1968 al regime Ceaușescu che condannò l’invasione della Cecoslovacchia, Goma rimase un suo oppositore palese. Cristina Petrescu aggiunge che il leader del movimento romeno per i diritti dell’uomo continuò a dare dei grattacapi al regime. Goma si era contraddistinto per il fatto di essere stato, negli anni 1970, una punta del nonconformismo tra gli scrittori romeni, in quanto fu il primo che riusciva a pubblicare all’estero due volumi bocciati dalla censura. Uno di questi libri si pronuncia apertamente contro il regime e fa riferimento a detenuti ossessionati dalla libertà. Riscossero grande successo, visto che uscirono mentre l’Arcipelago Gulag di Aleksandr Solženicyn veniva tradotto in lingue veicolari. Per questa ragione, Goma veniva chiamato il Solženicyn romeno, aggiunge Cristina Petrescu.

    Goma riaprì il suo conflitto palese con le autorità comuniste nel 1977, quando firmò una lettera di protesta collettiva rivolta alla Conferenza per la Sicurezza e la Cooperazione in Europa di Belgrado, e diffusa da Radio Free Europe. La lettere denunciava la violazione dei diritti dell’uomo in Romania e segnava l’inizio del Movimento Goma.

    Negli scritti storici, il sintagma Movimento già circolava, e così fu chiamata questa protesta collettiva. In realtà questo sintagma infelice corrispondeva alla definizione data al gruppo dalla Securitate, la polizia politica del regime. In questo caso, le linee del gruppo erano un po’ più complicate, in quanto era più numeroso di quello degli autori del samizdat Ellenpontok o dell’Aktionsgruppe Banato, spiega ancora la studiosa Cristina Petrescu.

    Il 1 aprile 1977, Paul Goma era arrestato e il 20 novembre dello stesso anno sia a lui che alla moglie e al figlio venne tolta la cittadinanza romena. Vennero espulsi e andaro a Parigi, dove chiesero asilo politico, però lo scrittore non fece domanda per avere la cittadinanza francese. Dopo la caduta del comunismo nel 1989, le autorità di Bucarest ridiedero a Paul Goma la cittadinanza romena.

  • Paul Goma

    Paul Goma

    Pe 25 martie 2020, pe fondul pandemiei de coronavirus,
    agențiile de știri dădeau o știre tristă: scriitorul Paul Goma, opozant
    anticomunist de referință, murea pe un pat al spitalului universitar
    Pitié-Salpêtrière din Paris răpus de o infecție cu Covid-19. Atipic și
    nonconformist, Goma a fost personalitatea incomodă pe care niciun regim nu o
    poate supune decât prin lichidare fizică. Totuși, a supraviețuit celui mai
    brual regim politic din istorie și a lăsat în urma sa o amintire a unui om
    hotărât să meargă până la capăt pentru apărarea convingerilor sale.


    Scriitorul Paul Goma a criticat
    mereu, fără rezerve, tot ceea ce nu i-a convenit, tot ceea ce i s-a părut a fi
    împotriva fiinţei umane şi a principiilor unei vieţi decente. S-a născut pe 2
    octombrie 1935 în judeţul Orhei din nord-estul Basarabiei sau Republicii
    Moldova de azi. După ocuparea Basarabiei de către Uniunea Sovietică în 1940,
    familia Goma s-a refugiat în România. Multe i se pot reproşa lui Paul Goma, dar
    nu şi faptul că i-a fost frică.


    Conflictele cu regimul comunist au
    început în 1955 când, ca student, a intrat în dezacord cu profesorii de
    socialism ştiinţific. A apărut astfel cazul Goma care avea să se transforme
    în Mişcarea Goma, mișcare anticomunistă care a cuprins în total 430 de persoane.
    Scriitorul s-a solidarizat cu revoluţia maghiară din 1956 şi şi-a depus
    carnetul de membru al tineretului comunist. A fost prima oară când a fost
    arestat şi condamnat la 2 ani de închisoare. După eliberare, a fost trimis în
    domiciliu forţat în Bărăgan unde a stat până în 1964. În 1971, pentru că a
    publicat romanul Ostinato în Germania de Vest, roman care îi fusese drastic
    cenzurat în România, a fost exclus din PCR în care se înscrisese în 1968 pentru
    a susţine politica antisovietică a lui Ceauşescu. Apariţia romanului Uşa, în
    1974, tot în Germania de Vest, îl transformă definitiv într-un duşman al
    regimului.

    Din 1970 datează şi primele sale scrisori către postul de radio
    Europa liberă. Istoricul Cristina Petrescu a rezumat personalitatea lui Paul
    Goma. Se ştie că Goma a fost
    iniţiatorul mişcării pentru drepturile omului care a avut ca model Charta 77
    din Cehoslovacia, după care Goma a încercat să fie cooptat de către regim, şi
    parţial s-a reuşit aceasta, dacă ne uităm la articolele pe care el le publică
    până este arestat. Aflat în închisoare, retractează foarte mult din poziţiile
    exprimate, este în final eliberat datorită presiunii internaţionale pentru a
    ajunge să fie expulzat şi deveni unul dintre membrii marcaţi ai exilului
    democratic până în 1989. Rămâne un personaj controversat şi după 1989 mai ales
    datorită poziţiilor pe care le-a luat în privinţa sovietizării Basarabiei. Am
    să conchid şi am să spun că, în mare măsură, Paul Goma este un erou uitat al
    istoriei noastre recente, tocmai că nu şi-a găsit un loc potrivit.


    Chiar dacă Goma a susținut regimul
    Ceaușescu în august 1968, când acesta s-a opus invadării Cehoslovaciei, el a rămas
    un opozant deschis al acestuia. Cristina Petrescu susţine că liderul mişcării
    române pentru drepturile omului a continuat să şicaneze regimul. Goma s-a remarcat prin faptul
    că în anii 1970 a fost un vârf al nonconformismului în rândurile scriitorilor
    români pentru că este primul care reuşeşte să publice undeva în afara României
    două volume care îi fuseseră refuzate de cenzură. Unul dintre ele este
    pronunţat împotriva regimului, este un volum în care vorbeşte despre deţinuţi
    obsedaţi de libertate. Au avut mare succes pentru că au venit în momentul lui Soljeniţîn i se
    traducea Arhipelagul Gulag în limbi de circulaţie internaţională, motiv pentru
    care Goma este denumit Soljeniţîn român.



    Goma reintră în conflict deschis cu
    autorităţile comuniste în 1977 când semnează o scrisoare colectivă de protest
    adresată Conferinţei pentru Securitate şi Cooperare în Europa de la Belgrad din
    acelaşi an şi difuzată la postul de radio Europa liberă. Scrisoarea era un
    denunţ al încălcării drepturilor omului în România și începutul mișcării Goma.
    Cristina Petrescu.

    Deja
    există această sintagmă, Mişcarea Goma, care circulă în scrierile istorice,
    şi care reprezintă modul în care fost canonizat acest protest colectiv. De
    fapt, această nefericită sintagmă corespunde definiţiei Securităţii dată
    acestui grup. În acest caz, liniile grupului sunt puţin mai complicate tocmai
    pentru că este un grup mult mai mare decât cel de la samizdatul Ellenpontok sau
    cel intitulat Aktionsgruppe Banat. Eu voi încerca să fac o uşoară
    reinterpretare a acestei mişcări. În primul rând, voi diferenţia între cine a
    fost Goma, ca oponent cultural faţă de regimul comunist şi care are parte de o
    anumită canonizare, şi mişcarea Goma, care are o cu totul şi cu totul altă
    canonizare.



    Pe 1 aprilie
    1977 Paul Goma este arestat şi în acelaşi an, pe 20 noiembrie 1977, lui, soţiei
    şi copilului le-a fost retrasă cetăţenia română şi au fost expulzaţi din
    România. Au ajuns la Paris unde au cerut azil politic, însă scriitorul nu a
    dorit să ceară cetăţenia franceză. Ca reparaţie, regimul de la București de după
    1989 i-a redat lui Paul Goma cetăţenia română.

  • PAUL GOMA –  Moartea-a unlui simbol anticomunistu

    PAUL GOMA – Moartea-a unlui simbol anticomunistu


    Scriitorlu şi militantul anticomunistu român Paul Goma, di farâ armâneascâ, muri, pi ilikia di 84 di aňi, tru un spitalu di Paris, iu eara internatu ti infectarea cu năulu coronavirus. După Vâsillelu Mihai, tru 2017, şi profesoara Doina Cornea, tru 2018, dusi la Aţelu di Analtu nica unu di sturlli a rezistenţâllei româneascâ anticomunistâ. Paul Goma s’amintă tru 1935, Basarabia (est), tu unâ fumealli di dascalli, cari, ţinţi aňi ma amânatu, s’arifugă tru România ňicşuratâ, după arãkearea-a locârloru ditu apiritâ di Uniunea Sovietică. Cu minduita ncuntratâ ti regimlu comunistu di Bucureşti, satelitu a Moscovâllei, Paul Goma fu ncllisu tu 1956 si condamnatu ti doi aňi hãpsani, a deapoa âlli si bâgă zori s’armânâ orlea-zorlea ncasâ până tru 1963.




    Tru 1977, Securitatea, poliţia politică a reghimlui, lu’ncllisi, fu anchetat şi nâpoi fu trâňipsitu, ti cutugurserli ţi li feaţi a dictaturâllei al Nicolae Ceauşescu. Fu, pân tu soni, expulzat tu Franţa, a deapoa comuniştâlli âlli loarâ cetăţenia română. Paris, tricu pritu unâ tentativâ di asasinatu, cu un trastu/ colet-scândille, bâgatâ tu planu di Securitati. Paul Goma easti autorlu la vârâ 30 di tomuri ş’cama, di ficţiuni, memorialistică şi istoriografie, multi apreasi pritu curayilu a lor. Pamfletaru nicurmatu, maca el ş’agudi suflitlu işişi, cu a lui pezâ/ sarcasmu.




    Ia ţi spuni Paul Goma, tru un ditu aretkili a lui interviuri, ţi li deadi ti Radio România: Io mi’alâsaiu purtatu di dăldzâli a istoriillei. Nu earamu ici un ţi mutâ caplu, dimecu earamu un ţi arâvdă, ca basarabeanu, ca arifugat şi ca un insu di arada. Cari, tru oara anda avdzamu icâ âňi spunea ţiva ţi nu mi arisea icâ âňi si pârea câ nu easti dealihea spuneam: nu, nu easti dealihea. Dimi glarocicul a claslui cari s’aflâ pi zburari.”




    Paul Goma va s’armânâ daima unâ numâ cari scoasi tu videalâ nâdia şi u’anvârtuşi rezistenţa tru suflitili a noastri – spuni premierlu liberal Ludovic Orban, tru un mesaj la moartea-a militantului anticomunistu. Nica şi Fumeallea Vâsilikeascâ a Româniillei s’faţi pişmani câ dusi la ndrepţâlli scriitorlu, ti cari spuni că fu unâ di mastili emblematiţi a rezistenţâllei intelectualâ ncuntratâ a dictaturâllei.



    Nyrâpsearea: Bogdan Matei


    Armânipsearea: Taşcu Lala

  • Der Tod eines antikommunistischen Symbols – Paul Goma

    Der Tod eines antikommunistischen Symbols – Paul Goma

    Der rumänische Schriftsteller und militante Antikommunist Paul Goma starb im Alter von 84 Jahren in einem Krankenhaus in Paris, wo er wegen einer Infektion mit dem neuen Coronavirus eingeliefert worden war. Nach dem König Mihai, der 2017 verstarb und Professor Doina Cornea, im Jahr 2018, verlieren die Rumänen einen weiteren beispielhaften Vertreter des antikommunistischen Widerstands. Paul Goma wurde 1935 in Bessarabien (Osten) in geboren. Seine Eltern waren Lehrer, die fünf Jahre später Zuflucht in Rumänien fanden, nachdem die Sowjetunion die Ostgebiete annektiert hatte. Paul Goma wurde 1956 verhaftet und zu zwei Jahren Haft verurteilt, gefolgt von einem Hausarrest bis 1963. 1977 verhaftete ihn die Securitate, die politische Polizei des kommunistischen Regimes erneut, diesmal wegen Kritik an der Diktatur von Nicolae Ceausescu. Er wurde auch gefoltert. Anschlie‎ßend wurde er nach Frankreich ausgewiesen. Ihm wurde die rumänische Staatsbürgerschaft aberkannt. In Paris wurde ein Attentat auf ihn verübt. Paul Goma ist Autor von über 30 Bänden, Belletristik, Memoiren und Geschichtsschreibung, viele vorbildhaft für seinen Mut. Sein Sarkasmus machte nicht einmal vor seiner eigenen Person halt. Paul Goma gewährte Radio Rumänien eines seiner seltenen Interviews.



    Ich wurde von den Wellen der Geschichte getragen. Ich war kein Rebell, sondern nur einer, der als Bessarabier, als Flüchtling und als normaler Mensch vieles aushielt. Einer der, wenn er etwas hörte oder erfuhr, was ihm nicht passte oder ihm als wahr erschien, sagte: Nein, es ist nicht wahr. Ich meine, der Klassennarr, der aufsteht und redet.”



    Paul Goma wird immer ein Name bleiben, der Hoffnung geweckt und den Widerstand in unserer Seele gestärkt hat — sagt der liberale Premierminister Ludovic Orban in einer Botschaft zum Tod des antikommunistischen Intellektuellen. Die rumänische Königsfamilie bedauert das Ableben des Schriftstellers und schrieb: Er sei eine der emblematischen Figuren des intellektuellen Widerstands gegen die Diktatur“ gewesen.

  • La mort d’un symbole de la lutte anticommuniste

    La mort d’un symbole de la lutte anticommuniste

    Lécrivain et militant anticommuniste roumain, Paul Goma, âgé de 84 ans, a perdu la bataille face au coronavirus, quil menait depuis quelques jours dans un hôpital de Paris. Cest le troisième décès – après celui en 2017, de lex souverain Michel I, et de celui, en 2018, de la dissidente Doina Cornea – que la résistance anticommuniste roumaine enregistre dernièrement. Né en 1935, en Bessarabie, dans une famille dinstituteurs, Paul Goma allait sinstaller avec sa famille, en 1940, en Roumanie, où les siens sétaient réfugiés suite à lannexion soviétique. Arrêté en 1956 pour sa position hostile au régime communiste de Bucarest, Paul Goma sest vu condamné à deux ans de prison ferme, suivis de 5 ans dassignement à résidence. En 1977, la police politique communiste de Roumanie la arrêté, enquêté et torturé à nouveau pour ses critiques à ladresse de la dictature de Nicolae Ceausescu. Expulsé pratiquement en France, Paul Goma sest vu retirer la nationalité roumaine par le parti communiste.



    Une fois à Paris, il a été la cible dun attentat au colis piégé, mis en place par la Securitate. Auteur dune trentaine de volumes de fiction, mémoires et historiographies, Paul Goma sest imposé par son style sarcastique, souvent dirigé contre soi-même. Dans une des rares interviews accordées à Radio Roumanie, il affirmait que: « Moi, je me suis laissé emporter par lhistoire. Je ne fus pas un désenchanté, mais un individu banal, de Bessarabie, un réfugié obligé à subir ce que lhistoire lui a donné à vivre. Un individu comme tous les autres, qui, face aux mensonges, disait mais non, ce nest pas vrai! Je fus lidiot de la classe, censé dire à haute voix tout ce quil lui passait par la tête. »



    Dans la mémoire collective, le nom de Paul Goma sera pour toujours associé à lespoir et à la résistance anticommuniste, a tenu à préciser le premier ministre libéral, Ludovic Orban, dans un message public. Pour sa part, la Famille royale de Roumanie a fait part de ses regrets pour le décès « dune des figures emblématiques de la résistance intellectuelle roumaine contre la dictature ». (trad. Ioana Stancescu)


  • Moartea unui simbol anticomunist

    Moartea unui simbol anticomunist

    Scriitorul şi militantul anticomunist român Paul Goma a murit, la vârsta de 84 de ani, într-un spital din Paris, unde fusese internat pentru infectarea cu noul coronavirus. După Regele Mihai, în 2017, şi profesoara Doina Cornea, în 2018, dispare încă unul dintre exponenţii exemplari ai rezistenţei anticomuniste româneşti. Paul Goma s-a născut în 1935, in Basarabia, intr-o familie de învăţători, care, cinci ani mai târziu, s-a refugiat în România micşorată, după anexarea teritoriilor răsăritene de către Uniunea Sovietică.



    Pentru poziţia ostilă regimului comunist de la Bucureşti, satelit al Moscovei, Paul Goma a fost arestat in 1956 si condamnat la doi ani de închisoare, urmată de domiciliu obligatoriu până în 1963. În 1977, Securitatea, poliţia politică a regimului, l-a arestat, anchetat şi torturat din nou, pentru criticile la adresa dictaturii lui Nicolae Ceauşescu. A fost, practic, expulzat in Franţa, iar comuniştii i-au retras cetăţenia română. La Paris, a fost ținta unei tentative de asasinat, cu colet-capcană, pusă la cale de Securitate.



    Paul Goma e autorul a peste 30 de volume, de ficţiune, memorialistică şi istoriografie, multe incendiare prin curajul lor. Pamfletar neobosit, el nu s-a menajat nici pe sine de propriul sarcasm.



    Paul Goma, într-unul dintre rarele sale interviuri, acordat Radio România: Eu am fost un purtat de valurile istoriei. Eu nu am fost un revoltat, ci doar unul care a suportat, ca basarabean, ca refugiat şi ca o persoană normală. Care, în momentul în care auzea sau i se spunea ceva care nu îi convenea sau i se părea că este neadevărat spunea: ba, nu e adevărat. Adică prostul clasei care se trezeşte vorbind.”



    Paul Goma va rămâne întotdeauna un nume care a trezit speranţa şi a întărit rezistenţa în sufletele noastre – afirmă premierul liberal Ludovic Orban, într-un mesaj la moartea militantului anticomunist. Şi Familia Regală a României regretă plecarea definitivă a scriitorului, despre care afirmă că a fost una dintre figurile emblematice ale rezistenţei intelectuale împotriva dictaturii.

  • Décès de Paul Goma, à Paris

    Décès de Paul Goma, à Paris

    Il est né en 1935, en Bessarabie, dans une famille d’instituteurs,
    qui s’est réfugiée 5 ans plus tard en Roumanie, suite à l’annexion des
    territoires de roumains l’est par l’URSS. Pour son opposition à la dictature
    communiste, Paul Goma a été arrêté en 1956 et condamné à 2 ans de prison ferme,
    suivie par l’assignation à domicile à compter de 1963. En 1977, la police
    politique communiste, la Securitate, l’a arrêté, enquêté et torturé à nouveau pour ses critiques à
    l’adresse du régime de Nicolae Ceausescu. Il a été pratiquement expulsé en
    France, et privé de la nationalité roumaine. A Paris, Paul Goma a fait l’objet
    d’une tentative d’assassinat par le régime de Bucarest. Au fil de sa carrière,
    il a écrit une trentaine de volumes de fiction, mémoires et d’historiographie.

  • March 25, 2020 UPDATE

    March 25, 2020 UPDATE

    COVID-19 Romania – The Romanian president Klaus Iohannis has announced that against the backdrop of the COVID-19 pandemic the government will most likely make an extraordinary budget adjustment meant to channel money to the healthcare system and for the payment of technical unemployment. He added that the payment of installments to bank loans might be postponed for both individuals and legal entities. Previously the finance minister Florin Citu had said in a Faccebook post that the period of grace might be of 9 months and that a decision in this sense could be made during Thursday’s government meeting, through an emergency decree. Also on Wednesday the number of deaths caused by the coronavirus reached 17. So far, according to the Strategic Communication Group, 906 cases of infection have been confirmed including over 100 medical staff. 86 people have cured and have been discharged from hospital. 9 Romanians have died from COVID-19 infection abroad: 7 in Italy and 2 in France.



    Paris — The Romanian writer and anti-Communist activist Paul Goma died at the age of 84 in a Paris hospital after having been contaminated with the new coronavirus. He was born in 1935 in Bessarabia, in the east, into a family of school teachers that, 5 years later, took refuge in Romania, after the annexation of the Romanian eastern territories by the USSR. Due to his hostile attitude towards the communist dictatorship, Paul Goma was arrested in 1956 and sentenced to 2 years in prison, followed by forced domicile until 1963. In 1977 the Securitate, the political police of the time, arrested him again and tortured him. He was eventually expelled to France and the Communists withdrew his Romanian citizenship. Paul Goma wrote more than 30 books: fiction, memoirs and historiography.



    Accord — The Romanian foreign minister Bogdan Aurescu and his Hungarian counterpart agreed on Wednesday on the phone to reopen the border between the two states for the cross-border workers who commute daily between the two countries. As of March 17, when the border was closed due to the new coronavirus pandemic, they have no longer been able to work, thus risking losing their jobs. According to a communiqué of the Romanian Foreign Ministry the details regarding the implementation of this decision will be established through direct dialogue between the two countries’ interior ministries, through the agency of the border police.



    COVID-19 Europe — The EU states need 10 times more pieces of personal protection equipment and other medical devices than what can be provided by the traditional supply networks to be bale to face the coronavirus epidemic- shows an internal EU document quoted by news agencies. The document shows that most EU states have limited stocks and a limited capacity to extend production of medical equipment and they risk having bigger problems if essential equipment is not rapidly imported. In Italy and Spain, the EU countries most affected by the pandemic so far, over 5 thosuand medical staff have been infected with the virus. The number of cases among medical staff accounts for almost 9% of the total number of cases reported in Italy and more than 13% in Spain. Since the new coronavirus started to spread in December 2019, it has caused more than 18 thousand deaths and over 400 thousand contaminations in almost 200 states and territories.



    Public Health Institute — The National Public Health Institute in Bucharest has updated the list of countries in the red zone, which is the most affected by COVID-19. The persons who come to Romania from the red zone will be quarantined for 14 days. The states in the red zone are: Italy, France, Germany, Spain and Iran. As to the yellow zone, people coming from that zone will be obliged to isolate themselves in their homes for 2 weeks. The National Public Health Institute shows that all people who come from abroad will have to abide by this provision, which means that the entire planet has officially become a yellow zone. The WHO informs that the new coronavirus is currently affecting 196 countries and territories. (translation by L. Simion)

  • 25.03.2020 (mise à jour)

    25.03.2020 (mise à jour)

    Budget – Un collectif budgétaire extraordinaire est à envisager sur toile de fond de la pandémie de coronavirus, destiné à lallocation de fonds à la Santé et au paiement du chômage technique. Lannonce a été faite mercredi par le président roumain Klaus Iohannis à lissue dune réunion avec plusieurs ministres. On examine aussi la possibilité de reporter les mensualités à payer auprès les banques, tant pour les personnes physiques que pour les compagnies, a-t-il encore précisé. Antérieurement, le ministre des Finances, Florin Cîtu, avait écrit sur les réseaux sociaux que la période de grâce pourrait aller jusquà 9 mois et quune décision en ce sens pourrait être prise dans la séance gouvernementale de jeudi. Par ailleurs, le Groupe de communication stratégique a fait savoir que 906 cas de contamination au coronavirus ont été confirmés en Roumanie, dont une centaine de soignants. 86 Roumains ont guéri.



    Accord – Les chefs des diplomaties roumaine, Bogdan Aurescu, et hongroise, Peter Szijjarto, ont convenu mercredi, par téléphone de rouvrir la frontières entre les deux pays pour les travailleurs transfrontaliers qui font la navette tous les jours dun côté et de lautre de la frontière. Depuis le 17 mars, lorsque la frontière a été fermée en raison de la pandémie, ceux-ci sont dans limpossibilité de continuer leur activité et risquent de perdre leurs emplois. Selon un communiqué de la diplomatie de Bucarest, les détails de la mise en œuvre de cette décision seront établis par dialogue direct au niveau des ministères de lIntérieur des deux pays et au niveau de la police aux frontières.



    Equipements – Pour lutter contre le coronavirus, les Etats membres de lUE nécessitent 10 fois plus déquipement médicaux et de protection personnelle et autres dispositifs médicaux par rapport à ce que les réseaux dapprovisionnement peuvent offrir, constate un rapport interne de lUE, cité par les agences de presse. Selon le document, la plupart des Etats membres ont des stocks limités et une capacité limitée délargir la production. Des importations rapides simposent donc afin de ne pas être exposés à des carences encore plus profondes. Qui plus est, labsence des équipements expose le personnel soignant à un plus grand risque de contamination, ce qui met en danger les patients. Par exemple, en Italie et en Espagne plus de 5000 membres du personnel soignant ont été infectés. Cela fait que les soignants comptent pour 9% du total des personnes infectées en Italie et pour plus de 13% en Espagne.



    Zone rouge – Une liste mise à jour des pays figurant dans la « zone rouge » de la pandémie de coronavirus a été publiée par lInstitut national de santé publique de Roumanie. Les personnes qui rentrent en Roumanie depuis ces pays seront placés en quarantaine pendant 14 jours. Sur la liste on retrouve lItalie, la France, lAllemagne, lEspagne et lIran. Pour ce qui est de la « zone jaune », qui impose lisolement à domicile pendant deux semaines, lInstitut précise que toute personne arrivant en Roumanie en provenance dune destination de létranger est visée par cette mesure. Cela veut dire que lensemble de la planète est devenue désormais une « zone jaune ». Selon lOMS, 196 pays et territoires sont touchés par la pandémie du nouveau coronavirus.



    Ecrivain – Lécrivain et le militant anticommuniste roumain Paul Goma est mort à lâge de 84 ans dans un hôpital de Paris, à cause du nouveau coronavirus. Il est né en 1935, en Bessarabie, dans une famille dinstituteurs, qui sest réfugiée 5 ans plus tard en Roumanie, suite à lannexion des territoires de roumains lest par lURSS. Pour son opposition à la dictature communiste, Paul Goma a été arrêté en 1956 et condamné à 2 ans de prison ferme, suivie par lassignation à domicile à compter de 1963. En 1977, la police politique communiste, la Securitate, la arrêté, enquêté et torturé à nouveau pour ses critiques à ladresse du régime de Nicolae Ceausescu. Il a été pratiquement expulsé en France, et privé de la nationalité roumaine. A Paris, Paul Goma a fait lobjet dune tentative dassassinat par le régime de Bucarest. Au fil de sa carrière, il a écrit une trentaine de volumes de fiction, mémoires et dhistoriographie.



    Sport – Le président du Comité Olympique et Sportif Roumain, Mihai Covaliu, a salué la décision de reporter les JO de Tokyo, prévus initialement pour cet été et déplacés en 2021 en raison de la pandémie de coronavirus. 59 sportifs roumains y sont qualifiés jusquici. La semaine dernière, lUEFA a décidé de reporter dun an lEuro 2020, compétition dans le cadre de laquelle Bucarest devrait accueillir 4 matchs du tournoi final, soit 3 dans les groupes et 1 dans les 8es de finale.



    Météo – La météo saméliore en Roumanie, les températures seront à la hausse dans les 24 prochaines heures. On attend des pluies éparses sur le sud et le sud-ouest. Une alerte jaune et une autre orange au vent fort concernent le sud-ouest et respectivement les montagnes. Les températures maximales iront jusquà 16 degrés.

  • Scriitorul și disidentul Paul Goma  a murit din cauza infecției cu coronavirus

    Scriitorul și disidentul Paul Goma a murit din cauza infecției cu coronavirus

    Scriitorul și disidentul Paul Goma a murit, la vârsta 84 de ani, la spitalul La Pitié Salpetriere din Paris, unde era internat în urma infectării cu coronavirus, a anunțat biografa sa, scriitoarea, traducătoarea şi jurnalista Mariana Sipoș.



    În urma unui mesaj primit din Franța, cu regret si mare durere anunț plecarea dintre noi a marelui scriitor și disident Paul Goma, în noaptea din 24 spre 25 martie 2020. Paul Goma era internat din 18 martie la spitalul La Pitié Salpêtrière, în urma constatării infectării cu virusul ucigaș. Conform informațiilor transmise de echipa medicală care l-a îngrijit, Paul Goma a plecat senin, fără durere și cu sufletul împăcat, a transmis biografa lui Paul Goma.



    Conform indicaţiilor lui Filip Goma, respectând dorinţa tatălui său şi ţinând cont de restricţiile actuale în vigoare în Franţa, trupul lui Paul Goma va fi incinerat, iar urna funerară va fi depusă în Columbarium, la cimitirului Pere Lachaise din Paris.



    Paul Goma s-a născut în 1935, în Basarabia. În urma Pactului Molotov-Ribbentrop, familia Goma s-a refugiat în România. Critic al regimului comunist, el a fost arestat și torturat de Securitate. A fost eliberat după intervențiile Occidentului.



    În martie 1957 a fost condamnat la doi ani de închisoare, pe care i-a executat la Jilava și Gherla. În noiembrie 1977, lui Goma, soției și copilului acestuia le este retrasă cetățenia română, fiind expulzați din țară. Au ajuns la Paris, unde au cerut azil politic. De acolo, Paul Goma a continuat să lupte împotriva regimului comunist.



    Exilat la Paris, Paul Goma şi-a publicat majoritatea volumelor, iniţial în franceză sau germană. Astfel, ”Le Tremblement… ”, cu titlul original în română, ”Culoarea curcubeului ’77 – Cutremurul oamenilor”, a fost republicat în iunie 1990, de Editura Humanitas. A continuat cu ”Patimile după Piteşti” (1990), ”Ura noastră cea de toate zilele” (1992), ”Sabina” (1993), ”Roman intim” (1994), ”Scrisuri. 1972-1998” (2000), care cuprinde articole, scrisori, pagini inedite de jurnal, comentarii, dialoguri.



    A scris peste 40 de volume (romane, mărturii, dialoguri, jurnal, articole) în limba română, care au fost traduse şi în limbile franceză, germană, olandeză, suedeză, italiană.




    Eu am fost un purtat de valurile istoriei. Eu nu am fost un revoltat, ci doar unul care a suportat ca basarabean, ca refugiat şi ca o persoană normală, care în momentul în care auzea sau i se spunea ceva care nu îi convenea sau i se părea că este neadevărat spunea: ba, nu e adevărat. Adică prostul clasei care se trezeşte vorbind, spunea Paul Goma într-unul dintre rarele sale interviuri la Radio România Cultural.




  • Odile Serre – L’amour de la littérature roumaine

    Odile Serre – L’amour de la littérature roumaine

    Odile Serre est éditrice au Seuil, maison dédition historique en France. Présente en Roumanie pour le Festival international de littérature et de traduction FILIT de Iaşi, ses propos et son expérience permettent de mieux comprendre le secteur français du livre. Un marché très compétitif où les auteurs étrangers, notamment, trouvent difficilement une place. Mais la discussion avec elle était aussi loccasion de passer en revue les auteurs roumains publiés au Seuil, ainsi que les raisons de leur publication.


    Une interview dElena Diaconu




  • Paul Goma

    Paul Goma

    Il a toujours critiqué, sans aucune réserve, tout ce qui ne lui convenait pas, tout ce qui lui semblait aller à l’encontre des principes d’une vie décente et de l’être humain. Paul Goma était un intellectuel fiévreux qui allait droit au but et qui a souvent transformé ses amis en ennemis. Il est né le 2 octobre 1935 dans le Nord-est de l’ancienne principauté roumaine de Bessarabie, aujourd’hui en République de Moldova. Après l’occupation soviétique de cette province, en 1940, la famille Goma s’est refugiée en Roumanie. Paul Goma peut être condamné pour bien de choses, mais pas pour son manque de courage. Il a osé s’opposer publiquement au régime communiste, le plus brutal de l’histoire. Il était surnommé « le Soljénitsyne de Roumanie.»

    Les conflits avec le régime communiste ont commencé en 1955 lorsqu’il était étudiant. Il était en total désaccord avec ses professeurs de socialisme scientifique et c’est ainsi qu’est apparu « le cas Goma ». Il s’est déclaré solidaire avec la révolution hongroise de 1956 et a quitté l’Union des jeunes communistes. C’est alors qu’il a été arrêté pour la première fois et condamné à 2 ans de prison. Après sa libération, il a été envoyé de force dans la région du Bărăgan (sud) et y est resté jusqu’en 1964. Il avait adhéré au Parti communiste roumain, en 1968, pour soutenir la politique antisoviétique de Ceausescu, et en 1971, il fut exclu du parti à cause de son roman « Ostinato» publié en Allemagne de l’Est et qui fut drastiquement censuré en Roumanie.

    La parution de son roman « La Porte » en 1974, toujours en Allemagne de l’Est, le transforma définitivement en ennemi juré du régime. Ses premières lettres pour Radio Free Europe datent elles aussi de 1970. Il a écrit, en 1977, une ample lettre dans laquelle il condamnait le régime de Ceausescu qui transgressait les droits de l’homme qui fut diffusée par la station de radio. En conséquence, il fut arrêté et battu par la police politique secrète roumaine. Au cours de la même année, sa nationalité roumaine lui est retirée à lui, à son épouse et à son enfant, puis ils sont expulsés en France. Même depuis Paris, il continuait à protester contre Ceausescu et en 1979, il contribua à la création du premier syndicat libre de Roumanie, celui de l’ouvrier Vasile Paraschiv. L’historienne Cristina Petrescu résume la personnalité de Paul Goma : « Il était clair que Goma était à l’origine du mouvement pour la défense des droits de l’homme ayant comme modèle la Charte 77 de Tchécoslovaquie. Par la suite, il a essayé d’être coopté par le régime, ce qu’il est parvenu à faire en partie si nous examinons les articles qu’il a publiés avant d’être arrêté. Lorsqu’il était en prison, il s’est désisté de plusieurs positions qu’il avait exprimées auparavant. Il a finalement été libéré suite à la pression internationale. Il a fini par être expulsé et il est devenu l’un des membres marquants de l’exil démocratique jusqu’en 1989. Il demeura un personnage controversé même après 1989 notamment à cause de ses prises de positions à l’égard de la soviétisation de la Bessarabie. Paul Goma est un héros méconnu pour notre histoire moderne, parce qu’il n’a pas réussi à trouver sa place. »

    Paul Goma a 83 ans et il a toujours un esprit indocile. Il est un de ces rebelles qui suscite et qui provoque, un de ces radicaux qui n’est pas facile à concilier.

  • Paul Goma

    Paul Goma

    Il a toujours critiqué, sans aucune réserve, tout ce qui ne lui convenait pas, tout ce qui lui semblait aller à l’encontre des principes d’une vie décente et de l’être humain. Paul Goma était un intellectuel fiévreux qui allait droit au but et qui a souvent transformé ses amis en ennemis. Il est né le 2 octobre 1935 dans le Nord-est de l’ancienne principauté roumaine de Bessarabie, aujourd’hui en République de Moldova. Après l’occupation soviétique de cette province, en 1940, la famille Goma s’est refugiée en Roumanie. Paul Goma peut être condamné pour bien de choses, mais pas pour son manque de courage. Il a osé s’opposer publiquement au régime communiste, le plus brutal de l’histoire. Il était surnommé « le Soljénitsyne de Roumanie.»

    Les conflits avec le régime communiste ont commencé en 1955 lorsqu’il était étudiant. Il était en total désaccord avec ses professeurs de socialisme scientifique et c’est ainsi qu’est apparu « le cas Goma ». Il s’est déclaré solidaire avec la révolution hongroise de 1956 et a quitté l’Union des jeunes communistes. C’est alors qu’il a été arrêté pour la première fois et condamné à 2 ans de prison. Après sa libération, il a été envoyé de force dans la région du Bărăgan (sud) et y est resté jusqu’en 1964. Il avait adhéré au Parti communiste roumain, en 1968, pour soutenir la politique antisoviétique de Ceausescu, et en 1971, il fut exclu du parti à cause de son roman « Ostinato» publié en Allemagne de l’Est et qui fut drastiquement censuré en Roumanie.

    La parution de son roman « La Porte » en 1974, toujours en Allemagne de l’Est, le transforma définitivement en ennemi juré du régime. Ses premières lettres pour Radio Free Europe datent elles aussi de 1970. Il a écrit, en 1977, une ample lettre dans laquelle il condamnait le régime de Ceausescu qui transgressait les droits de l’homme qui fut diffusée par la station de radio. En conséquence, il fut arrêté et battu par la police politique secrète roumaine. Au cours de la même année, sa nationalité roumaine lui est retirée à lui, à son épouse et à son enfant, puis ils sont expulsés en France. Même depuis Paris, il continuait à protester contre Ceausescu et en 1979, il contribua à la création du premier syndicat libre de Roumanie, celui de l’ouvrier Vasile Paraschiv. L’historienne Cristina Petrescu résume la personnalité de Paul Goma : « Il était clair que Goma était à l’origine du mouvement pour la défense des droits de l’homme ayant comme modèle la Charte 77 de Tchécoslovaquie. Par la suite, il a essayé d’être coopté par le régime, ce qu’il est parvenu à faire en partie si nous examinons les articles qu’il a publiés avant d’être arrêté. Lorsqu’il était en prison, il s’est désisté de plusieurs positions qu’il avait exprimées auparavant. Il a finalement été libéré suite à la pression internationale. Il a fini par être expulsé et il est devenu l’un des membres marquants de l’exil démocratique jusqu’en 1989. Il demeura un personnage controversé même après 1989 notamment à cause de ses prises de positions à l’égard de la soviétisation de la Bessarabie. Paul Goma est un héros méconnu pour notre histoire moderne, parce qu’il n’a pas réussi à trouver sa place. »

    Paul Goma a 83 ans et il a toujours un esprit indocile. Il est un de ces rebelles qui suscite et qui provoque, un de ces radicaux qui n’est pas facile à concilier.

  • Le mouvement dissident Goma

    Le mouvement dissident Goma

    Dans les années 1970, Ellenpontok (Contrepoints), écrits dissidents portant la signature de quelques intellectuels magyars, Aktionsgruppe Banat, mouvement de protestation des écrivains d’expression allemande et le puis le mouvement dissident autour de l’écrivain Goma ont représenté les formes les plus importantes de contestation de la société roumaine contre le régime communiste. L’initiateur de ce dernier groupe, l’écrivain Paul Goma, est né en 1935 en République de Moldova, dans une famille d’instituteurs, réfugiés en Roumanie après l’occupation de la Bessarabie par l’URSS en 1944.

    Auteur d’une trentaine d’ouvrages de fiction et à caractère autobiographique, Paul Goma a également été détenu politique. Cristina Petrescu, professeur à la Faculté de Science Politiques de l’Université de Bucarest, affirme qu’une grande différence sépare Paul Goma, l’initiateur du mouvement de ceux qui l’ont appuyé : « Le syntagme Mouvement Goma, par lequel les écrits historiques désignent la protestation collective, est en fait l’appellation utilisée par la Securitate, l’ancienne police politique du régime communiste. Ce groupe était plus grand que les deux autres mentionnés. En ce qui me concerne, je tenterais de réinterpréter en quelque sorte ce mouvement. Je ferais donc une distinction entre le dissident Paul Goma, érigé au rang de modèle idéal et le mouvement portant son nom, qui jouit d’une tout autre idéalisation. »

    Les relations de Goma avec le régime communiste ont été sinueuses, allant de l’opposition radicale au soutien, surtout en 1968, lorsque Nicolae Ceauşescu a ouvertement exprimé son désaccord avec Moscou.

    Cristina Petrescu : « Nous considérons les opposants au communisme en examinant invariablement la dynamique de leurs rapports avec le régime en place. Or, dans le cas de Goma on a affaire à l’un des dissidents les plus longévifs et les plus endurants. C’est là une performance parmi les initiateurs de mouvements contestataires. Il a commencé par prendre part aux révoltes des étudiants de Bucarest, qui ont éclaté en 1956, en même temps que celles de Budapest. Plus tard, il allait être jeté en prison, puis assigné à résidence, avant qu’on ne lui permette de réintégrer l’Université. La police politique échoue dans sa tentative de le racoler en tant qu’informateur, mais en 1968 il adhère volontairement au parti communiste et arrive à soutenir le régime Ceauşescu, comme il l’avoue. »

    Malgré cela, Goma est resté un interlocuteur imprévisible et incommode des autorités. Le leader du mouvement roumain pour les droits de l’homme a continué de causer des ennuis au régime communiste de Bucarest, affirme Cristina Petrescu : « Goma s’est fait remarquer, dans les années 1970, comme l’écrivain le plus non conformisme. Il est le premier à faire paraître à l’étranger deux de ses ouvrages refusés par la censure. Dans un de ces livres, ouvertement hostile au régime, il parle de détenus obsédés par la liberté. L’ouvrage en question a remporté un grand succès, d’autant qu’il paraissait au moment même où l’on traduisait dans des langues de circulation internationale « L’Archipel du Goulag » de Soljenitsyne. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle Goma est surnommé le Soljenitsyne roumain ».

    En 1977, Goma entre à nouveau en conflit avec les autorités communistes, pour avoir signé une lettre collective de protestation. Envoyée à la Conférence pour la sécurité et la coopération en Europe qui s’est tenue la même année à Belgrade, la lettre en question allait être lue à Radio Free Europe. Goma y dénonçait la violation des droits de l’homme en Roumanie.

    Cristina Petrescu.: « Goma a été l’initiateur du mouvement pour la défense des droits de l’homme qui a eu pour modèle la Charte 77 de Tchécoslovaquie. Après cela, le régime communiste a réussi à le coopter, dans une certaine mesure, si l’on pense au contenu des articles qu’il signe avant d’être arrêté. Pendant la détention, il rétractera bien des positions exprimées antérieurement. Finalement, grâce à la pression de la communauté internationale, il sera relâché, ensuite expulsé. Goma reste un personnage controversé même après 1989, en raison notamment de ses prises de position sur la soviétisation de la Bessarabie. Pour conclure, je dirais que, dans une large mesure, Paul Goma est un héros oublié de notre histoire récente, justement parce qu’il n’a pas trouvé sa place à lui. »

    Le mouvement autour de l’écrivain Paul Goma a rassemblé 430 personnes. Parmi ceux qui ont soutenu la démarche de Paul Goma, on retrouve le critique littéraire Ion Negoiţescu, le psychiatre Ion Vianu ou l’ouvrier Vasile Paraschiv. Après la répression du mouvement, 186 des militants ont obtenu le passeport et ont pu émigrer.

    Cristina Petrescu. : « Le mouvement Goma est décrit comme l’un des moments culminants de la mobilisation contre l’ancien régime communiste. Il a dénombré environ 200 adeptes, un nombre comparable avec ceux du mouvement dissident connu sous le nom de Charte 77. Pourtant, les deux mouvements ont suivi des trajectoires tout à fait différentes, en ce sens que si le premier s’est achevé au moment de l’arrestation de Goma, la Charte 77 a survécu au régime communiste. En plus, après l’effondrement du bloc communiste, un des membres de la Charte 77, à savoir Václav Havel, allait devenir président de la République fédérale tchèque et slovaque, puis président de la République tchèque ».

    Paul Goma a été arrêté le 1er avril 1977. Le 20 novembre de la même année, sa femme et son enfant ont été déchus de la nationalité roumaine et expulsés. Arrivés à Paris, ils ont demandé l’asile politique, mais Goma n’a pas souhaité obtenir la nationalité française. En guise de réparation, après 1989, l’ancien dissident opposé à la dictature communiste s’est vu rendre la nationalité roumaine. (Trad. Mariana Tudose)