Tag: Pays-Bas

  • Les Roumains sur le marché européen de l’emploi

    Les Roumains sur le marché européen de l’emploi

    Confrontés à un manque de travailleurs saisonniers, notamment dans le contexte de la pandémie de Covid-19, les fermiers et autres employeurs des pays occidentaux cherchent la solution en Roumanie. Ici, les autorités ont permis le départ, malgré la fermeture des frontières, de plusieurs vols charter remplis de saisonniers. Destination : l’Europe Occidentale. La peur du virus n’a pas empêché les Roumains de continuer à partir travailler à l’étranger. L’attrait des pays comme l’Allemagne ou le Royaume-Uni est simple à expliquer : des salaires plus rémunérateurs qu’au pays.

    Récemment, la ministre du Travail de Bucarest, Violeta Alexandru, s’est rendue en Allemagne pour rencontrer des saisonniers roumains et voir sur place leurs conditions de travail. Sa visite faisait suite à des protestations où les ressortissants roumains réclamaient des conditions de travail impropres et des salaires impayés. Tous les citoyens roumains ayant travaillé pour la ferme de Bornheim, en Allemagne, ont reçu leurs droits salariaux dus restants, vient d’annoncer le ministère des Affaires étrangères de Bucarest, saisi par les travailleurs en question. Maintenant, une partie d’entre eux disent vouloir rentrer en Roumanie et ont demandé assistance pour le rapatriement. Pour ce qui est de ceux qui souhaitent rester en Allemagne, les autorités roumaines s’engagent à les soutenir pour trouver un autre emploi.

    « Les conditions de travail dans les fermes allemandes sont tout à fait correctes, mais il est évident qu’il y a aussi des choses à corriger ou à améliorer. Au-delà des conditions de travail, j’ai demandé expressément qu’un minimum de protection médicale soit assuré aux travailleurs roumains en cette période de pandémie », a déclaré la ministre du Travail, Violeta Alexandru. Et de préciser que les employeurs seraient tenus d’informer les autorités quant aux conditions de travail, de transport et d’hébergement des salariés. De son côté, l’Allemagne souhaite interdire aux transformateurs de viande d’embaucher des ressortissants étrangers par des intermédiaires, après qu’une centaine de travailleurs, des Roumains pour la plupart, ont contracté le nouveau coronavirus sur leur lieu de travail. Les autorités allemandes promettent aussi plus d’inspections chez les transformateurs de viande.

    Dans le même temps, une situation quelque peu similaire semble surgir aux Pays-Bas. Le ministère des Affaires étrangères de Bucarest, par l’intermédiaire de l’Ambassade de Roumanie aux Pays-Bas, s’est autosaisi par rapport à la situation de 270 ressortissants roumains qui travaillent pour une compagnie transformatrice de viande de la province de Gelderland, après que deux d’entre eux ont été testés positifs au nouveau coronavirus.

    Dans ce contexte et depuis la fin de l’état d’urgence, qui a levé l’obligation de la quarantaine institutionnalisée lors de l’entrée en Roumanie, nombre de travailleurs rentrent chez eux. Comme conséquence directe, les postes-frontières de l’ouest du pays, entre la Roumanie et la Hongrie, sont surchargés depuis une semaine, et les temps d’attente sont très longs. Dans ce contexte, pour fluidifier le trafic, la Police aux frontières a annoncé que depuis jeudi matin, un nombre accru de points de passage frontaliers sont ouverts à la frontière avec la Hongrie, pour les véhicules et les personnes. Côté emploi en Roumanie, plusieurs secteurs de l’économie sont à l’arrêt et 400.000 contrats de travail ont été suspendus ces derniers mois. De quoi laisser penser que le mouvement de travailleurs saisonniers entre l’Est et l’Ouest ne cessera pas de sitôt. (Trad. Elena Diaconu)

  • L’écrivaine néerlandaise d’origine roumaine Nausicaa Marbe

    L’écrivaine néerlandaise d’origine roumaine Nausicaa Marbe

    L’écrivaine néerlandaise d’origine roumaine a participé à une série de lectures et de débats organisés à Bucarest et à Braşov, dans le cadre du projet « Les Journées Sofia Nădejde », qui s’est déroulé en novembre 2019. Née à Bucarest, Nausicaa Marbe, est la fille de la célèbre compositrice Myriam Marbe. Elle a étudié au Lycée allemand de Bucarest et en 1982 s’est établie aux Pays-Bas, où elle a fait des études supérieures de politologie et de philosophie.

    Nausicaa Marbe a débuté dans la littérature en 1999, avec le roman « Mandraga », une histoire sur l’émigration, aux accents autobiographiques. Le roman « Mandraga » a reçu le prix du début en littérature « Charlotte Kohler » et a été traduit en allemand. Son deuxième roman, « Smeergeld » (Pots-de-vin), paru en 2014 et qui lui a valu d’excellentes critiques dans la presse, allait être vendu à une maison d’édition allemande. Deux ans plus tard, ce roman était distingué du prix belge De Diamanten Kogel. Les critiques ont vanté le talent de Nausicaa Marbe de brosser, dans un langage truffé de sarcasmes, une large fresque des mœurs des Pays-Bas d’aujourd’hui. Dans le canevas du récit, elle mêle ses propres dilemmes aux dilemmes politiques de toute une génération occidentale. Il en ressort une histoire palpitante d’amour et de corruption, au sein du beau monde de Haarlem, la ville où l’auteure vit avec sa famille.

    A Bucarest et à Brasov, Nausicaa Marbe a dialogué avec ses lecteurs, lu des extraits de son roman « Smeergeld » (Pots-de-vin) et expliqué dans quel contexte elle l’avait écrit : « Vous voyez un champignon sur la première de couverture. C’est moi qui ai voulu ce dessin, car mon livre parle des relations qui pourrissent, des problèmes de la société, des choses que l’on ne voit pas d’habitude, des endroits obscurs et laids dont on a tendance à détourner nos regards. En un mot, mon roman est une triste comédie de mœurs. Le personnage principal, l’architecte de la ville de Haarlem, perd son emploi à cause de la crise économique. Impliqué dans la vie politique locale, il lui arrive de découvrir des faits de corruption, car oui, la corruption existe aux Pays-Bas aussi. Lorsque je suis allée le voir, mon roman était presque fini. Je lui ai rendu visite dans son bureau, car je voulais voir comment il travaille, plonger dans l’atmosphère, vu que je ne savais que peu de choses sur le sujet. Je lui ai donc parlé de mon livre, dont j’avais déjà écrit la majeure partie, mais auquel je pouvais à tout moment apporter des ajouts. Plutôt réservé, il devenait de plus en en plus réticent. L’architecte ne m’a rien dit alors. Entre temps, mon roman est sorti dans les librairies. Trois mois plus tard, quand on s’est rencontrés, il a avoué avoir eu peur à cause de mon roman. Et cela parce la fraude, les pots-de-vin et les conflits d’intérêt dont il était question dans l’histoire que j’avais inventée, tous ces faits-là existaient bel et bien dans la politique locale, mais n’avaient pas encore été révélés. Or l’architecte, qui avait tenté d’en parler à la presse, pour que tous ces agissements soient mis au jour, avait eu l’impression que les politiciens impliqués m’avaient envoyée espionner. Bref, j’ai été très intéressée par ce sujet, à savoir la corruption aux Pays-Bas. »

    « Il est rare qu’un écrivain néerlandais nous offre un livre tellement intéressant et complexe qui parle de notre société, dans un langage riche, savoureux, discrètement railleur », pouvait-on lire dans les pages du journal néerlandais Trouw en 2014, au moment de la parution du roman « Smeergeld » (Pots-de-vin).

    Nausicaa Marbe : « Je m’intéressais à comment raconter l’histoire des gens arrivés au moment où ils souffrent beaucoup de pertes et qui, séduits par les choses matérielles, finissent par perdre tout repère. A l’époque où je travaillais à mon livre, les Pays-Bas étaient en pleine crise. Bien des gens se retrouvaient au chômage, sans abri et dans l’insécurité. Il ne se passait pas un jour sans que les médias ne dévoilent la corruption, les conflits d’intérêt, le népotisme et l’injustice. Tout cela me faisait mal. Je me rendais compte que si l’on fermait les yeux et que l’on ne fît quoi que ce soit, la démocratie risquait de s’éroder. On dit que petite négligence accouche d’un grand mal. C’est parfaitement vrai. Tout commence par l’indifférence. L’indifférence à l’égard des dessous de table, de l’acquisition illégale de terrain par tel ou tel élu. Et un jour viendra quand on ne souciera pas non plus des choses les plus graves. »

    Nausicaa Marbe a travaillé comme journaliste de télévision et signé maints articles publiés dans les journaux néerlandais les plus prestigieux. Considérée comme un des journalistes les plus appréciés, elle a collaboré avec Volkskrant. Depuis l’été 2013, elle écrit pour De Telegraaf. (Trad. Mariana Tudose)

  • Les Véritables cyclo-copains au salon Velo-City 2017

    Les Véritables cyclo-copains au salon Velo-City 2017

    Deux Roumains y ont participé: Radu Mititean, président de la Fédération roumaine de cyclisme, et Mihai Deneş, vice-président et représentant des Véritables Amis du Vélo.

    Quand et comment cette communauté des « Véritables Cyclo-Copains » est-elle née ? Mihai Deneş explique : « Il y a 6 ans, mon collègue Iulian Ene a créé un groupe censé offrir aux cyclistes de Bucarest la possibilité de pédaler ensemble à travers la ville. Il y a 2 ans, nous avons créé une association, appelée « Les Véritables cyclo-copains », pour pouvoir négocier d’égal à égal avec les autorités. Nous avons organisé jusqu’ici 500 randonnées à vélo et nous avons parcouru à Bucarest plus de 30 mille kilomètres avec 15 mille membres. A présent, le groupe compte 9000 membres et nous faisons ensemble de très belles choses pour le monde du vélo. »

    Quand les Roumains ont-ils décidé de participer à ce grand salon Velo-City, lors duquel se sont exprimés plus de 250 intervenants de 40 pays ? Mihai Deneş : « En février dernier, nous avons vu un appel de la Fédération néerlandaise de cyclisme qui encourageait les personnes des pays émergeants dans le domaine du vélo à participer à ce salon. Nous avons élaboré un projet et nous avons réussi à obtenir une bourse d’un millier d’euros qui a couvert une partie de nos frais de déplacement et de participation à cette conférence. Nous avons pu créer ainsi de nouveaux contacts avec les associations présentes et conclu de nouveaux partenariats, afin de favoriser le développement du cyclisme en Roumanie. »

    Quels ont été les principaux sujets abordés lors de la conférence Velo-City 2017 ? Mihai Deneş, représentant des «Véritables cyclo-copains » : « L’infrastructure. Comme vous le savez déjà, en Roumanie l’infrastructure cycliste est quasiment inexistante. Nous enregistrons un retard d’un demi-siècle par rapport aux pays occidentaux, où les autorités ont pris des mesures pour limiter les accidents en mettant en place une infrastructure appropriée. L’absence de l’infrastructure explique le peu de personnes qui utilisent le vélo chez nous en milieu urbain. A mon avis, il y aurait un très grand nombre de cyclistes dans les villes si celle-ci disposaient de l’infrastructure nécessaire. Le deuxième thème concerne le cycliste, lui-même, le facteur humain. Les gens sont différents les uns des autres, mais ils cherchent tous des moyens moins coûteux de se déplacer. Le vélo est un moyen de locomotion bon marché et non polluant, approprié aux grandes villes très peuplées. Un autre thème concernait justement la ville et la planification urbaine, qui doit prévoir une infrastructure pour les vélos. Enfin, le dernier thème – et le plus important – a été le lobby du vélo. Nous, en tant qu’association, nous devons faire pression sur les autorités pour que les pistes pour cyclistes soient marquées et que des règles claires soient adoptées afin que les gens puissent se déplacer à vélo sans gêner la circulation routière et sans être gênés par les voitures. »

    Suite au développement du réseau des itinéraires cyclables européens, le cyclotourisme et le déplacement à vélo ont valu au continent des gains de plus de 513 milliards d’euros. Détail non négligeable : l’édition 2017 du salon Velo-City a été ouverte par le roi des Pays-Bas Willem – Alexander. Velo City a été accueilli au fil du temps par des villes du monde entier, dont : Copenhague, Bruxelles, Barcelone et Taipei. Enfin, le 12 juin, la « machine à courir », inventée par le baron allemand Karl Drais – c’est-à-dire le vélo – a fêté ses 200 ans. (Trad.: Dominique)

  • 15.03.2017

    15.03.2017

    Economie — La Commission européenne est préoccupée par une éventuelle hausse du déficit budgétaire en Roumanie, qui pourrait être la plus importante sur l’ensemble de l’UE, a indiqué Angela Cristea, chef de l’antenne bucarestoise de l’exécutif européen. S’exprimant lors de la présentation du Rapport économique communautaire 2017 pour la Roumanie, la responsable européenne a précisé que le déficit budgétaire devrait se chiffrer à 3,6%, cette année, pour augmenter à 3,9%, en 2018, et ce malgré les assurances données à la Commission par le gouvernement roumain. Le budget 2017 adopté par l’exécutif bucarestois, mené par une coalition de centre-gauche, doit composer avec la diminution de plusieurs taxes ou encore avec la majoration des dépenses et des salaires dans le secteur public, ainsi qu’avec la hausse des retraites, a expliqué Angela Cristea.


    La Commission européenne tablait, à la fin de l’année dernière, sur une hausse du PIB roumain de 4,4% en 2017, une tendance qui devrait aller en décroissant en 2018, pour arriver à 3,7%. Ce rapport a été élaboré dans le cadre du Semestre européen, un mécanisme qui aide les Etats membres à coordonner leurs politiques économiques et budgétaires et à les harmoniser avec les normes et les objectifs communautaires généraux.



    UE — L’avenir de l’Europe et l’absorption des fonds européens sont les dominantes de la visite que la commissaire européenne à la Politique régionale, Corina Cretu, entame aujourd’hui à Bucarest. Elle doit rencontrer les représentants des commissions réunies des Affaires étrangères du Sénat et de la Chambre des députés de Bucarest, pour débattre des cinq scénarios proposés par la Commission européenne pour l’avenir de l’Union. Jeudi, la commissaire européenne a prévu de rencontrer le premier ministre roumain, Sorin Grindeanu, et la ministre du Développement régional, Sevil Shhaideh.



    FMI — Le chef de la mission du FMI pour la Roumanie, Reza Baqir, rencontre ce mercredi la vice-première ministre et ministre du Développement régional, Sevil Shhaideh, pour discuter des politiques économiques envisagées par le gouvernement de Bucarest. Le responsable du FMI, qui fait une visite d’évaluation des avancées des réformes économiques dans le pays, s’est entretenu auparavant avec les membres des commissions parlementaires pour le budget et les finances. Les conclusions de cette évaluation seront annoncées vendredi, a indiqué Reza Baqir, dont la démarche s’inscrit dans le cadre des consultations annuelles du FMI avec les pays membres.



    Exploitation — La ministre pour les Roumains de l’étranger, Andreea Păstîrnac, ainsi que plusieurs autres représentants du gouvernement de Bucarest commencent une visite de deux jours en Italie, alors que les journalistes britanniques avaient découvert des cas d’exploitation de ressortissants roumains travaillant dans les régions de Sicile et de Calabre. Les responsables roumains doivent s’entretenir avec les autorités locales italiennes, avec les représentants des Roumains travaillant en Italie, ainsi qu’avec ceux du milieu associatif qui milite en faveur de la défense des droits des travailleurs étrangers et lutte contre les abus à leur égard. Par ailleurs, l’Avocat du peuple de Roumanie, l’équivalent du Défenseur des droits, a annoncé qu’il se mettrait en rapport avec les autorités italiennes aussi, tandis que les élus parlementaires roumains ont également décidé d’envoyer des représentants pour discuter avec leurs homologues italiens du sort des Roumaines confrontées aux nouvelles formes d’esclavage.


    Un reportage publié dimanche par l’hebdomadaire britannique « The Observer » révèle que près de 7.500 femmes, surtout de Roumanie, qui travaillent dans la province sicilienne de Raguse, sont victimes d’abus, y compris de menaces et d’agressions sexuelles, perpétrés par leurs employeurs en toute impunité.



    Communisme — Les juges de la Haute Cour de cassation et de justice doivent rendre ce mercredi leur décision finale dans l’affaire où Ion Ficior, ancien commandant du camp communiste de travaux forcés du Delta du Danube, est accusé de crimes contre l’humanité. L’homme a contesté la décision de la Cour d’appel de Bucarest qui l’avait déjà condamné à 20 ans de prison ferme. Ion Ficior est accusé d’avoir institué et coordonné, entre 1958 et 1963, un régime d’emprisonnement répressif, inhumain et discrétionnaire des détenus politiques, ayant fait 103 victimes.


    Rappelons-le, en 2016, l’ex-commandant de la prison de Râmnicu-Sarat (sud-est), Alexandru Visinescu, a été définitivement condamné à 20 ans de réclusion criminelle pour des faits similaires, une première judiciaire en Roumanie. De 1944 à 1989, quelque 600 mille Roumains ont été emprisonnés pour des raisons politiques par le régime communiste installé par les troupes soviétiques d’occupation.



    Elections — Quelque 13 millions de Néerlandais sont attendus aux urnes ce mercredi pour élire leurs représentants au Parlement, des élections jugées cruciales à la fois pour l’avenir de ce pays, mais aussi pour celui de l’UE. Le libéraux du premier ministre Mark Rutte et le parti anti-immigration et populiste dirigé par le sulfureux Geert Wilders mènent dans les intentions de vote, alors que ce dernier a promis de faire sortir les Pays-Bas de l’UE, de fermer toutes les mosquées du pays et d’interdire le Coran. Ces deux formations sont talonnées par les chrétiens-démocrates et les écologistes. Quel que soit le score des populistes, il est très peu probable que Geert Wilders arrive au pouvoir puisqu’aucune autre formation ne souhaite collaborer avec lui, et qu’il lui sera impossible de former tout seul le gouvernement, affirment les analystes. Notons que les Pays-Bas sont un des opposants occidentaux les plus importants à l’entrée de la Roumanie dans l’espace Schengen, arguant des résultats peu convaincants des autorités roumaines dans la lutte anti-corruption.



    Météo — Temps plutôt morose en Roumanie. Il pleut par endroits dans l’est et le sud-est du pays, tandis que des précipitations mixtes sont signalées sur le relief. Les maximales de l’air vont de 7 à 16 degrés, avec 12 degrés à midi, à Bucarest.

  • 12.03.2017 (mise à jour)

    12.03.2017 (mise à jour)

    Turquie – Le président turc Recep Tayyip Erdogan a appelé à des sanctions internationales contre le gouvernement de la Haye après le refus de celui-ci d’autoriser l’accès sur le territoire néerlandais de deux ministres turcs. M Erdogan a déclaré que les Pays-bas se comportaient comme une république bananière et il a critiqué les Etats membres de l’UE pour ne pas avoir réagi à l’attitude du gouvernement de La Haye. La participation du ministre turc des AE, Mevlut Cavusoglu et de la ministre turque de la Famille, Fatma Betül Sayan Kaya à des meetings visant à promouvoir auprès de la diaspora turque le vote du +oui+ lors du référendum du 16 avril sur le renforcement des pouvoirs de M. Erdogan a donné lieu ces derniers semaines a des passes d’armes entre Ankara et plusieurs capitales européennes, explique l’AFP. Le gouvernement néerlandais a expliqué que de telles réunions généraient des tensions quelques jours seulement avant le scrutin législatif des Pays-bas. La police néerlandaise a utilisé les canons à eau pour disperser dans la nuit de samedi à dimanche des milliers de protestataires turcs qui manifestaient devant le consulat de Rotterdam. Protestations aussi en Turquie en réponse aux actions du gouvernement néerlandais : les manifestants ont jeté des œufs et des oranges contre l’Ambassade des Pays-bas à Ankara alors qu’à Istanbul, ils ont arraché le drapeau néerlandais du consulat de ce pays et l’ont remplacé par celui turc, générant des protestations de la part du gouvernement de La Haye. Les autorités turques sont responsables de la sécurité du personnel diplomatique des Pays-bas en Turquie, a déclaré dimanche le ministre néerlandais des Affaires Etrangères. Auparavant, l’Allemagne, l’Autriche et la Suisse avaient refusé plusieurs demandes d’organisation de réunions en faveur de l’initiative du président turc Reccep Tayyip Erdogan.

    Premier ministre – Le chef du gouvernement roumain, Sorin Grindeanu est l’invité du débat politique « l’heure du premier ministre », organisé ce lundi durant la réunion de la Chambre des Débutés de Bucarest. Le débat consacré aux effets d’une gouvernance opaque vise les décrets no 6 et 9 sur 2017 et il est organisé à la demande du Groupe parlementaire du PNL. Le décret d’urgence no 6 vise à modifier et à compléter des actes normatifs afin de réaliser des investissements publics. Le décret No 9 vise des mesures budgétaires pour l’année en cours ainsi que le report de certaines dates butoir. La présidente par intérim du PNL, Raluca Turcan a déclaré que le budget pour l’année en cours accordait au ministre du développement régional la possibilité d’accorder des fonds européens d’une manière discrétionnaire, asservissant ainsi les autorités locales de Roumanie.

    Automobile – En Roumanie, le nombre de voitures neuves immatriculées le mois dernier a été de 48% supérieur à celui enregistré en février 2016, conformément aux chiffres officiels. Ceux-ci révèlent le fait que sur la toile de fond de l’élimination du timbre vert, 12 mille nouveaux véhicules ont été immatriculés en Roumaine. La plupart ont été des Dacias, marque suivie dans le classement par VW, Renault et Ford.

    Migration – Huit migrants d’Iran et de Syrie, dont deux enfants ont été arrêtés dimanche par la police roumaine aux frontières dans le comté de Timis, dans le sud-ouest, lorsqu’ils tentaient d’entrer illégalement en Roumanie depuis la Serbie. Les migrants qui ne détenaient pas des papiers d’identité ont déclaré qu’ils souhaitaient se rendre dans des pays de l’ouest de l’Europe, selon News.ro. Depuis plusieurs mois, la police roumaine aux frontières a déjoué de nombreuses tentatives de passage illégal de la frontière sud et ouest de la Roumanie.

    Météo – L’administration nationale de météorologie de Roumanie a émis une alerte aux pluies et au vent fort valable à partir de ce dimanche et jusqu’à mardi à 9 heures du matin. Des pluies sont attendues sur le sud et l’est et puis sur le sud-ouest et le nord-est. La neige tombera sur les montagnes où des tempêtes de neige sont possibles. Des précipitations mixtes sont également attendues sur le nord-est du pays. Sur le sud-est du pays, la vitesse du vent dépassera les 50 à 65 km/h. Les températures iront de 5 à 14 degrés.

  • 12.03.2017

    12.03.2017

    Diplomatie – Amplification de la dispute diplomatique entre la Haye et Ankara. Le premier ministre turc, Bilali Yildirim a menacé aujourd’hui les Pays-Bas de déclencher des représailles sévères, en réaction au refus des autorités néerlandaises de permettre à deux hauts responsables gouvernementaux turcs d’entrer sur le territoire de ce pays. Le ministre turc des AE, Mevlut Cavusoglu et la ministre turque de la Famille, Fatma Betül Sayan Kaya devaient assister a un meeting organisé pour la communauté turque a Rotterdam dans le cadre de la campagne du référendum prévu en Turquie le 16 avril sur le renforcement des pouvoirs présidentiels. La police néerlandaise a utilisé les canons à eau pour disperser dans la nuit de samedi à dimanche des milliers de protestataires turcs qui manifestaient devant le consulat de Rotterdam contre la décision des autorités de La Haye. Ces dernières ont expliqué que de telles réunions généraient des tensions quelques jours seulement avant le scrutin législatif. La Haye a refusé de cautionner une visite gouvernementale destinée à mener une campagne politique pour un référendum. Protestations aussi en Turquie en réponse aux actions du gouvernement néerlandais : les manifestants ont jeté des œufs et des oranges contre l’immeuble de l’Ambassade des Pays-bas à Ankara, alors qu’à Istanbul, ils ont brulé le drapeau néerlandais devant le Consulat de cette ville. Auparavant, l’Allemagne, l’Autriche et la Suisse avaient refusé plusieurs demandes d’organisation de réunions en faveur de l’initiative du président turc Reccep Tayyip Erdogan.

    Ambassadeur américain – L’ambassadeur des Etats-Unis à Bucarest, Hans Klemm affirme qu’un de ses principaux objectifs en Roumanie c’est la promotion de la démocratie et de la lutte contre la corruption. Durant une réunion avec les représentants des entrepreneurs de Roumanie, le diplomate américain a déclaré qu’il souhaitait que son mandant mène au renforcement de la sécurité et de la prospérité en Roumanie. Il a souligné que Bucarest et Washington déroulaient une collaboration excellente dans des domaines divers : militaire, des renseignements, notamment pour ce qui est de la lutte contre le terrorisme, la non-prolifération des armes de destruction massive et la lutte contre le trafic de drogue et la traite des personnes. Une autre priorité du mandat de M Klemm, c’est la promotion de la démocratie, de l’Etat de droit et de la lutte contre la corruption, ainsi que le renforcement des institutions démocratiques. L’administration américaine soutient aussi la liberté d’expression, religieuse et le respect des minorités et du rôle de la femme dans l’économie.

    Bilan – La police roumaine a démantelé en 2016 une trentaine de groupes criminels organisés, spécialisés dans des infractions cybernétiques. Selon un communique rendu public ce dimanche, des structures de lutte contre la criminalité de la police roumaine ont organisé en 2016 plus de 270 actions spécifiques et effectué plus de 700 perquisitions. Près de 200 personnes soupçonnées d’avoir commis des infractions informatiques ont été interpellées, dont 171 ont été placés en détention provisoire et 121 ont été placés sous contrôle judiciaire.

    Internet – Ce 12 mars c’est la journée mondiale de lutte contre la censure sur Internet, dont la première édition a eu lieu en 2008, étant organisée par les ONGs « Reporters sans frontières » et « Amnesty International ». L’évènement qui vise à soutenir un espace virtuel sans restrictions et accessible à tous est censé attirer l’attention du public sur le fait que par la création de nouveaux espaces consacrés à l’échange d’idées et d’informations, le web peut devenir une force de la liberté.

    Tennis – La joueuse roumaine de tennis Simona Halep, 4e dans le classement WTA s’est qualifiée dans le troisième tour du tournoi de tennis d’Indian Wells, aux Etats Unis. Halep a vaincu la croate Dona Vekic, 86e mondiale et affrontera dans l’étape suivante Kristina Mladenovic de France. Une autre roumaine, Irina Begu, 32e WTA est arrivée au troisième tour de la compétition après avoir vaincu l’américaine Louisa Chirico, 65e WTA. Begu rencontrera Karolina Pliskova, la joueuse Tchèque qui occupe la 2e place au classement WTA. Dans la compétition de double messieurs, Haria Tecau et Jen Julien Rojer (de Roumanie et respectivement des Pays bas) se sont qualifiés dans les huitièmes de finale où ils affronteront les britanniques Andy Murray et Daniel Evans. Dans la même phase de la compétition on retrouve aussi le double roumano-pakistanais Florin Mergea /Aisam-Ul-Haq Qureshi qui a eu raison du double Ivan Dodig (Croatie)/Marcel Granollers (Espagne).

    Judo – Adrian Sulca a décroché la médaille d’or de la Coupe d’Europe de judo pour cadets à Zagreb. La judoka roumaine Larisa Florian a remporté l’or de la catégorie 52 kilos, du tournoi de Grand Slam en Azerbaïdjan, à Bakou. Selon le site officiel de la Fédération roumaine de Judo, après le bronze de Dusseldorf, en Allemagne, Larisa Floarian a obtenu un nouveau résultat d’exception et figure parmi les 10 meilleurs sportifs du monde de sa catégorie.

  • Les défis de l’année 2017 – deuxième partie

    Les défis de l’année 2017 – deuxième partie

    Nous allons rester dans cette ambiance électorale aujourd’hui, car l’Allemagne et les Pays-Bas se préparent eux aussi pour des rendez-vous aux urnes, avec des conséquences sur l’évolution de l’Europe et, donc, avec un impact certain sur la Roumanie. La chancelière allemande, Angela Merkel, brigue cette année un quatrième mandat à la tête du pouvoir exécutif de la république fédérale. L’annonce de la CDU, le parti chrétien-démocrate de Mme Merkel, n’a pas été accueillie seulement avec des applaudissements.

    Les opposants radicaux à la politique d’ouverture des frontières allemandes aux réfugiés – dont le fer de lance est le parti d’extrême-droite l’Alternative pour l’Allemagne – réclament haut et fort la démission de la chancelière. Ils accusent une perte du contrôle de l’immigration, mais les chiffres sont formels – le nombre de demandeurs d’asile en Allemagne était en fort recul, en 2016. 280 mille personnes étaient arrivées l’année dernière sur le territoire allemand, contre pas moins de 900 mille, en 2015. Cependant, le nombre de demandes d’asile se monte à quelques centaines de milliers, le gouvernement de Berlin devant prouver qu’il peut assurer une parfaite intégration des réfugiés dont les dossiers sont admis. Combien importantes sont les élections allemandes pour l’Europe et quelles sont les chances de réussite de Mme Merkel?

    Le professeur Iulian Chifu, directeur du Centre pour la prévention des conflits de Bucarest précise : « Il s’agit, bien sûr, d’un élément extrêmement important pour l’Europe, l’Allemagne étant le moteur de l’UE. Il y a toujours la possibilité que l’accord droite-gauche – entre l’Union chrétienne-démocrate (CDU) et le Parti social-démocrate (SPD) – perdure et permette à Angela Merkel d’entamer un nouveau mandat dans cette même formule. Nous avons toutefois une montée de l’extrême-droite. Or, le cas du Brexit et celui des élections américaines prouvent qu’il peut y avoir des surprises qui bouleversent les calculs préliminaires. »

    Les Néerlandais sont aux aussi attendus aux urnes pour un scrutin législatif, alors qu’ils sont, eux aussi, très mécontents de la gestion du flux migratoire par le gouvernement de La Haye. Le Parti de la liberté, populiste d’extrême-droite, mène dans les intentions de vote. Son leader Geert Wilders a rendu public tout un programme de « désislamisation » du pays, prônant la fermeture des mosquées et des écoles islamiques, l’interdiction de la migration en provenance des pays musulmans, l’interdiction du Coran et du voile. Pour Bucarest, les élections des Pays-Bas peuvent faire deviner la nouvelle approche de La Haye à l’égard de l’entrée de la Roumanie dans l’espace Schengen.

    Prévue initialement pour mars 2011, cette adhésion a été reportée à maintes reprises notamment en raison de l’opposition farouche des Pays-Bas, bien que Bucarest réponde aux critères techniques. Doit-on vraiment attendre de nouveaux développements en ce sens ? Le professeur Iulian Chifu estime : « Je ne pense pas que nous ayons des raisons de nous réjouir, car les élections néerlandaises devraient conforter les partis eurosceptiques ; par conséquent, les chances que les Pays-Bas changent d’approche semblent plutôt minces. Cependant, ils avaient réussi à trouver une solution de ratification de l’Accord d’association UE-Ukraine. Dans ce sillage, je pense que nous pouvons identifier une formule européenne qui donne satisfaction à la Roumanie aussi. Néanmoins, vu les réticences en rapport avec l’immigration, je pense que le dossier Schengen est un sujet fermé pour les prochaines années. »

    Enfin, nous arrivons au dossier international le plus sensible – la Syrie et l’implication de la Russie dans cette crise. Le professeur des universités, Iulian Chifu, opine : « Certes, la Syrie est un sujet qui continuera à manquer d’issue dans la période à venir. Nous l’avons tous vu – les tentatives de résoudre le problème à court terme, d’avoir un armistice durable, n’ont pas eu de résultats. Les cessez-le-feu conclus sont tous partiels ; la Russie tente d’imposer un certain type de solution, comme elle l’a fait en Ukraine et en Géorgie. A mon avis, cette approche exceptionnaliste et individualiste ne saurait donner des résultats. »

    Au contraire, on doit trouver une solution inclusive, qui concerne toutes les parties prenantes à ce conflit, affirme Iulian Chifu, vu les grands problèmes de cette crise – les carnages d’Alep, l’utilisation des armements interdits ou la violation des droits humains. (trad. Andrei Popov)

  • 09.03.2016 (mise à jour)

    09.03.2016 (mise à jour)

    Visite — Le président roumain, Klaus Iohannis, qui se trouve depuis dimanche en visite officielle en Israël, s’est rendu mercredi au Mur des lamentations et a rencontré des représentants de la communauté israélienne d’origine roumaine. Auparavant, il s’est entretenu avec son homologue israélien, Reuven Rivlin, avec le premier-ministre Benjamin Netanyahu et avec le président de la Knesset (le Parlement unicaméral israélien), Yuli-Yoel Edelstein. Toujours à Jérusalem, le président Klaus Iohannis a annoncé qu’il plaiderait pour la création d’un musée des Juifs et de l’Holocauste à Bucarest et qu’il discuterait à cet effet avec les représentants du gouvernement. Après Jérusalem, le président Iohannis visitera jeudi les territoires palestiniens, pour des discussions officielles avec le président Mahmoud Abbas.



    La Haye — La société roumaine est capable d’assumer, sans être surveillée de l’extérieur, la lutte contre la corruption et l’indépendance de la justice, a déclaré mercredi le premier – ministre roumain, Dacian Ciolos. Il s’est entretenu à La Haye avec son homologue néerlandais, Mark Rutte, dont le pays s’est opposé à plusieurs reprises à l’adhésion de Bucarest dans l’espace Schengen. Ciolos a, par la même occasion, précisé que les progrès de la Roumanie avaient été mis en évidence y compris par le dernier rapport de Bruxelles sur la justice, dans le cadre du Mécanisme de Coopération et de Vérification. Le premier – ministre néerlandais, Mark Rutte, a affirmé que le document en question révèle les avancées considérables de Bucarest en matière de justice et de lutte contre la corruption. Prévue initialement pour mars 2011, l’entrée de la Roumanie dans l’espace de libre circulation a été ajournée en raison de l’opposition de certains pays membres qui ont exprimé leurs réserves à l’égard de l’efficacité du système juridique roumain.



    Justice — La Cour Constitutionnelle de Roumanie a présenté mercredi les fondements de sa décision d’interdire au Service roumain de renseignement de mettre sur écoute les personnes faisant l’objet de poursuites pénales. Selon cette instance judiciaire, seuls les policiers et les procureurs seront autorisés à intercepter les conversations téléphoniques des suspects. La Cour Constitutionnelle a entre autres mis en avant le respect des dispositions de la loi fondamentale du pays et de celles de la Charte européenne des droits de l’homme relatives à l’intimité de la vie privée et au secret des correspondances. La Cour Constitutionnelle précise également que la décision mentionnée s’appliquera aussi aux affaires en cours de jugement. Mercredi encore, la Direction nationale anti-corruption a fait savoir qu’en raison des modifications apportées aux réglementations des écoutes, elle aura besoin de 130 employés et d’équipements techniques supplémentaires, l’effort budgétaire estimé se chiffrant à plus de 10 millions d’euros.



    Corruption — La Chambre des députés de Bucarest a rejeté mercredi la demande des procureurs anti – corruption de placer en garde à vue le député social — démocrate Cristian Rizea. Les députés, ont, en échange, approuvé la sollicitation des procureurs de le retenir. Cristian Rizea est accusé de trafic d’influence, de blanchiment d’argent et d’avoir influencé les déclarations. Selon les procureurs, il aurait reçu 300.000 euros de la part d’un citoyen américain pour intervenir dans une affaire de rétrocession de terrains. Pour sa part, l’élu nie les accusations, affirmant qu’en vue des élections locales du 5 juin prochain, il a fait l’objet de pressions pour retirer sa candidature à la mairie d’un des arrondissements de Bucarest.



    Loi — La loi sur la dation en paiement entraînera la baisse de 10 % des prix de l’immobilier, du moins sur le court terme, ce qui engendrera la diminution de 2 mille euros par ménage du patrimoine de la population. C’est ce qu’a déclaré mercredi le vice – gouverneur de la Banque centrale de Roumanie, Liviu Voinea. Selon lui, cette loi aura des retombées négatives sur le système bancaire, sur le gouvernement et sur l’économie tout entière, du fait du recul de la consommation. Fin février, le Sénat de Bucarest avait adopté à l’unanimité la loi de la dation en paiement, qui prévoit d’éteindre la dette si le débiteur cède à la banque l’immeuble hypothéqué. Ceux contre lesquels on a déjà démarré la procédure d’exécution forcée ou dont le logement a été repris par la banque pourraient ainsi obtenir l’effacement des dettes restantes. La loi en question est actuellement soumise au débat dans la Chambre des députés, l’organe décisionnel.






  • 02.01.2016

    02.01.2016

    Visite — Le premier ministre roumain Dacian Ciolos fera, le 7 janvier, une visite officielle à Berlin, où il s’entretiendra avec la chancelière Angela Merkel. Les deux chefs de gouvernement discuteront, entre autres, du renforcement des relations bilatérales et de la vague de migrants d’Europe. L’agenda de la visite comporte aussi des rencontres avec les membres de la communauté roumaine et avec des représentants du Forum économique roumano-allemand. Le ministre des Affaires étrangères de Bucarest, Lazar Comanescu, fera également partie de la délégation.



    Remboursement Cette année, la Roumanie doit payer, à l’Union européenne et à la Banque Mondiale, 113 millions d’euros d’intérêts et de commissions pour le crédit de type préventif contracté en 2009. En 2015, la Roumanie a remboursé plus de 1,83 milliards d’euros au FMI, à l’Union européenne et à la Banque Mondiale. 2015 a également été l’année où Bucarest a remboursé le crédit au FMI. Entre 2009 et 2015, la somme totale remboursée par la Roumanie aux trois institutions s’est élevée à 4,837 milliards d’euros, selon le ministère des Finances publiques de Bucarest. La Roumanie doit encore payer, jusqu’en 2023, plus de 4,88 milliards d’euros à l’Union européenne et à la Banque Mondiale, dont 3,8 milliards d’euros à l’UE.



    Sculpture — Le ministère roumain de la culture maintient parmi ses priorités l’achat de la sculpture « La Sagesse de la terre » de Constantin Brancusi, détenue actuellement par un propriétaire privé. Vu que le ministère ne détient pas l’argent nécessaire en 2016 et probablement en 2017 non plus, le ministre de la culture, Vlad Alexandrescu, a déclaré qu’il faudrait un effort national pour que l’Etat roumain soit en mesure d’acheter cette œuvre de Brancusi en payant les 20 millions d’euros demandés par l’actuel propriétaire. Constantin Brancusi, né en 1876 dans une commune du département de Gorj, au sud de la Roumanie, et mort à Paris en 1957, est considéré comme l’un des plus grands sculpteurs du 20e siècle ; il a profondément marqué le concept de « forme » dans la sculpture, la peinture et le dessin modernes. Son Ensemble monumental « La Voie des héros » de Târgu Jiu, composé de la Table du silence, la Porte du baiser, l’Allée des chaises et la Colonne sans fin, a été inclus au Patrimoine culturel européen de l’UNESCO en 2007.



    Chisinau — Le premier ministre désigné de la République de Moldova, Ion Sturza, doit présenter son équipe et son programme de gouvernement pour demander lundi le vote de confiance du Parlement de Chisinau. Suite aux consultations avec les partis politiques parlementaires, M. Sturza peut compter sur les 19 députés du parti libéral démocrate, le Législatif réunissant 101 élus. La majorité des formations politiques représentées au Parlement ont fait savoir qu’elles refusaient de soutenir l’équipe Ion Sturza, les socialistes déclarant qu’ils n’allaient même pas participer à la séance parlementaire du 4 janvier. Ceux-ci reprochent au président de la République de Moldova, Nicolae Timofti, le fait de ne les avoir pas consultés avant de proposer la candidature de M. Sturza au poste de premier ministre.



    Bruxelles — Les Pays-Bas ont repris, au 1er janvier, pour la douzième fois, la présidence tournante de l’Union européenne, dans une période extrêmement difficile, au niveau européen et international. La lutte contre le terrorisme, les flux migratoires, la situation en Syrie comptent parmi les défis les plus importants, et la présidence hollandaise devra jouer le rôle-clé de modérateur entre les 28. Le premier ministre Mark Rutte a assuré que ce serait une présidence pragmatique, ciblée sur la solution des problèmes communs qui ne sauraient être solutionnés autrement que par la coopération.



    Prévisions — L’évolution des mouvements populistes, l’élimination de la menace terroriste de Daesh, la baisse de popularité des leaders français et allemand constituent, de l’avis de la publication américaine The Wall Street Journal, les principaux éléments à suivre en 2016. Presque tous les Etats membres de l’UE se confrontent à l’ascension des partis populistes, mécontents des politiques de Bruxelles, qui plaident pour un retour à l’indépendance nationale. Pour ce qui est du terrorisme, l’Administration Barack Obama n’a toujours pas trouvé de solution pour lutter efficacement contre le réseau Etat islamique et sans faire amplifier la puissance de l’Iran et de la Russie. Les attaques terroristes en France et le flux de migrants en Allemagne constituent des défis graves aussi bien pour les deux pays que pour les valeurs essentielles de l’UE. Les analystes de The Wall Street Journal estiment, néanmoins, que le président français François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel resteront probablement au pouvoir jusqu’à l’échéance électorale de 2017.



    Tennis – Les joueuses roumaines de tennis Irina Begu, Monica Niculescu, Andreea Mitu et Patricia Tsig participeront au tournoi de Shenzen, en Chine, du 3 au 9 janvier. Begu et Niculescu font partie des têtes de série, ont annoncé les organisateurs. La joueuse roumaine la plus connue, Simona Halep, victorieuse à Shenzen en 2015, sera présente à Brisbane, en Australie, où elle la principale favorite du tournoi qui se déroule aux mêmes dates que celui de Chine.



    Météo — Il fait très froid en ce moment en Roumanie. Le thermomètre affiche des températures maximales entre moins 8 et 0°, avec moins 6° à midi, dans la capitale Bucarest.

  • 29.03.2015

    29.03.2015

    Ambassadeur — Le nouvel ambassadeur américain en Roumanie, Hans Klemm, se rendra rapidement à Bucarest — a déclaré, en exclusivité à Radio Roumanie, Mac Thornberry, le président républicain de la Commission pour les Services Armés de la Chambre des représentants de Washington. Il a expliqué que le retard enregistré dans la désignation d’un ambassadeur à Bucarest était dû à des problèmes de politique interne américaine, sans aucun rapport avec la Roumanie, un des meilleurs alliés des USA. Lundi, le président Barack Obama avait désigné au poste d’ambassadeur à Bucarest Hans Klemm, diplomate et conseiller du sous-secrétaire pour le Management, au Département d’Etat ; cette nomination doit encore être approuvée par le Congrès. Le dernier ambassadeur des EU en Roumanie a été Mark Gittenstein, dont le mandat avait pris fin en décembre 2012.


    Marche contre le terrorisme — Présent ce dimanche, à Tunis, à la marche internationale de solidarité contre le terrorisme, le chef de la diplomatie roumaine Bogdan Aurescu a présenté un message de condamnation des actes terroristes et de soutien des autorités tunisiennes dans leurs efforts de combattre ces actes. Au cours d’un entretien avec son homologue tunisien, Taieb Baccouche, le ministre roumain des affaires étrangères a exprimé la solidarité du peuple roumain avec le peuple tunisien et a présenté l’initiative roumaine de création d’une cour de justice internationale contre le terrorisme ; cette idée a été reçue avec beaucoup d’intérêt par son interlocuteur. Le ministre Bogdan Aurescu a également été reçu par le président du parlement et par le président e la Tunisie, Beji Caïd Essebsi.


    Diplomatie — Les Pays-Bas sont en train d’agir pour que l’adhésion de la Roumanie à l’espace de libre circulation Schengen soit possible, a déclaré ce dimanche le chef de la diplomatie néerlandaise, Bert Koenders, dans une interview à Radio Roumanie. Selon lui, La Haye examinera la situation pour voir si cette adhésion puisse avoir lieu ou non au cours de cette année. Les Pays-Bas se sont constamment opposés à l’adhésion de Bucarest à l’espace Schengen, une question où la décision est prise à l’unanimité par les pays membres de l’UE.


    Ministres — Deux nouveaux ministres des finances et respectivement des fonds européens prêteront serment lundi à Bucarest. Eugen Teodorovici, jusqu’ici titulaire du portefeuille des fonds européens, assumera celui des finances publiques, devenu vacant suite à la démission de Darius Vâlcov, enquêté pour corruption. De ce fait, le fauteuil de ministre des fonds européens sera occupé par Marius Nica, ancien secrétaire général du ministère du travail. C’est le premier ministre Victor Ponta qui a fait ces nominations, acceptées par le président de la Roumanie, Klaus Iohannis.


    Procession — Environ 2.000 fidèles catholiques ont participé ce dimanche à la procession du Dimanche des Rameaux organisée par l’Archevêché catholique à Bucarest. En tête du cortège, de jeunes fidèles ont porté la Croix de la journée mondiale de la jeunesse, célébrée le dimanche des rameaux.


    Séisme — Un tremblement de terre de 4,9 sur l’échelle ouverte de Richter s’est produit dans la nuit de samedi à dimanche la nuit dernière dans la région de Vrancea, à l’est de la Roumanie. La secousse sismique, la plus forte enregistrée cette année, a été ressentie dans cinq villes du pays, dont la capitale, Bucarest. Plusieurs tremblements de terre de faible magnitude se sont produits en Roumanie les six derniers mois ; le plus fort, de 5,7 sur Richter, date de novembre dernier, son épicentre étant également localisé dans la zone de Vrancea.

  • La semaine du 25 février au 3 mars

    La semaine du 25 février au 3 mars


    La Cour Constitutionnelle décide que les dernières modifications apportées au nouveau Statut des parlementaires sont inconstitutionnelles



    Objet de divergences entre le pouvoir social-libéral de Bucarest et l’opposition démocrate-libérale et populiste, les dernières modifications apportées au nouveau Statut des parlementaires ont été déclarées inconstitutionnelles par la Cour Constitutionnelle. L’opposition a contesté la légalité de la majoration de 15 à 45 jours du délai pendant lequel un élu peut contester une décision d’incompatibilité prise par l’Agence nationale d’intégrité et qui mène à la démission du parlementaire en question. L’opposition considère que le nouveau statut confère, ainsi, aux parlementaires, une super-immunité et crée une différenciation par rapport à d’autres catégories de dignitaires, soumises au contrôle d’intégrité. Le président Traian Băsescu a également critiqué les modifications apportées au Statut des parlementaires, parce qu’ils ne respectent pas les normes européennes. Suite à la décision de la Cour, la Loi portant statut des parlementaires sera renvoyée au Législatif pour être rediscutée.






    Première – deux juges du Conseil supérieur de la magistrature, révoqués de leurs fonctions



    Deux membres du Conseil supérieur de la magistrature — organisme qui veille au bon fonctionnement de la justice roumaine — ont été révoqués de leurs fonctions. Il s’agit là d’une décision sans précédent pour la justice locale. Les juges Alina Ghica et Cristi Dànileţ ont dû quitter leurs fonctions au sein de cet organisme, après que des magistrats de plusieurs tribunaux de première instance ont protesté contre le report répété de leur destitution, telle qu’elle avait été décidée par la plupart des cours de justice du pays. Les représentants des associations de magistrats ont également reproché aux membres du CSM de ne pas représenter les intérêts professionnels des juges. Alina Ghica et Cristi Dànileţ ont attaqué la décision de révocation à la Haute cour de cassation et de justice.






    Schengen — au cœur des pourparlers des responsables européens et roumains



    Le Premier ministre roumain, Victor Ponta, a demandé, cette semaine, aux ministres impliqués dans le processus d’intégration de la Roumanie à l’espace Schengen de poursuivre leurs efforts diplomatiques, quelle que soit l’issue du prochain Conseil Justice et Affaires intérieures, des 7 et 8 mars. Les ministres de l’Intérieur des 27 doivent décider alors s’ils donnent leur feu vert à l’entrée de Bucarest dans l’espace sans frontières. Lors d’une visite à Copenhague, le chef du cabinet roumain a été assuré par son homologue danois, Helle Thorning-Schmidt, de l’appui du Danemark dans ce dossier. Un sujet évoqué également à Amsterdam, par le président du Sénat roumain, Crin Antonescu, avec des responsables néerlandais. Selon lui, les Pays-Bas ne feront plus obstacle à l’adhésion de la Roumanie à Schengen — éventuellement en deux temps ; l’exécutif de La Haye va dissocier ce processus des résultats du rapport régulier du Mécanisme de coopération et de vérification sur les progrès de la justice roumaine, a encore précisé le chef du Sénat roumain. Les responsables néerlandais ont également admis que la Roumanie était entièrement prête du point de vue technique à entrer dans Schengen. Les Pays-Bas se sont opposés jusqu’à présent à un élargissement de l’espace sans passeport à la Roumanie et à la Bulgarie, invoquant les réformes insuffisantes en matière de justice.

    Le sujet s’est également retrouvé à l’agenda des discussions du président de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, Jean-Claude Mignon, avec les autorités roumaines, lors de sa visite à Bucarest, lundi et mardi derniers, à l’occasion du 20e anniversaire de l’adhésion de la Roumanie à cette organisation internationale. « Je ne pense pas qu’une fermeture hermétique des frontières sera une solution à nos problèmes » a précisé Jean-Claude Mignon, se prononçant en faveur de la prise d’une décision visant l’entrée de la Roumanie dans Schengen. Une décision qui dépend exclusivement de la volonté politique des Etats membres, a pour sa part mis en garde le président roumain, Traian Basescu. Il a une fois de plus appelé la majorité parlementaire roumaine à agir afin de répondre aux recommandations et aux problèmes signales par le rapport de la Commission européenne visant les réformes en justice.






    Mesures communautaires visant la sécurité des produits à base de viande



    Sur la recommandation de la Commission européenne, la Roumanie a commencé le 1er mars à pratiquer des tests ADN sur des plats préparés étiquetés « bœuf ». La mesure est valable pour tous les pays membres de l’UE. La fraude massive ayant touché de nombreux acteurs du secteur agroalimentaire en Europe a été pour la première fois officiellement détectée en Grande Bretagne, il y a un mois environ. La fraude porte sur des produits cuisinés, surgelés ou conservés, supposés être au bœuf mais qui en échange, contiennent partiellement ou totalement de la viande de cheval.






    Message du Pape Benoît XVI pour les pèlerins roumains



    « Sentez la joie d’être aimés de Dieu ! » C’est l’exhortation que le Pape Benoît XVI a adressé aux fidèles avant de quitter, jeudi, le trône de l’Eglise catholique. Annoncée pendant une messe au Vatican, voici plus de deux semaines, sa décision de renoncer de plein gré au pontificat a surpris le monde entier, étant inédite dans l’histoire moderne de l’Eglise catholique. Joseph Ratzinger l’a motivé par le fait que son état de santé ne lui permettait plus de s’acquitter de ses tâches. Pendant son ultime audience, devant plus de 150.000 personnes rassemblées Place St Pierre de Rome, l’ancien souverain pontife a parlé aux pèlerins en 11 langues, dont le roumain : « Que Jésus-Christ soit loué ! J’adresse un salut cordial aux croyants de langue roumaine, surtout à ceux d’Oradea. Je les reçois avec joie et je souhaite que votre pèlerinage porte de bons fruits pour vous et vos communautés. Je vous bénis de tout cœur ! »

    Le successeur du pape émérite sera élu les prochaines semaines. (trad: Ligia Mihaiescu, Andrei Popov)